Chap1 Vecteurs CM

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Calcul vectoriel

Aimé Lachal

Cours d’OMNI
1er cycle, 1re année
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace 4 Produit vectoriel


Vecteurs Définition
Points Propriétés
Repérage Applications

2 Produit scalaire 5 Produit mixte


Définition Définition
Applications Propriétés
Propriétés Applications
Applications
6 Barycentres
3 Orientation Barycentre de deux points
Droite, plan Barycentre de n points
Espace Coordonnées d’un barycentre
Associativité des barycentres
Lien avec la physique : centre d’inertie
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace


Vecteurs
Points
Repérage

2 Produit scalaire

3 Orientation

4 Produit vectoriel

5 Produit mixte

6 Barycentres
1. Géométrie vectorielle de l’espace a) Vecteurs
Vecteurs
Un vecteur du plan ou de l’espace est caractérisé par sa direction, son sens et sa
longueur (ou norme).

1
1. Géométrie vectorielle de l’espace a) Vecteurs
Vecteurs
Un vecteur du plan ou de l’espace est caractérisé par sa direction, son sens et sa
longueur (ou norme).
Une base du plan est la donnée de deux vecteurs non colinéaires.
Une base de l’espace est la donnée de trois vecteurs non coplanaires.
Elle permet de repérer n’importe quel vecteur du plan ou de l’espace à l’aide de ses
composantes (on dit aussi parfois coordonnées).

1
1. Géométrie vectorielle de l’espace a) Vecteurs
Vecteurs
Un vecteur du plan ou de l’espace est caractérisé par sa direction, son sens et sa
longueur (ou norme).
Une base du plan est la donnée de deux vecteurs non colinéaires.
Une base de l’espace est la donnée de trois vecteurs non coplanaires.
Elle permet de repérer n’importe quel vecteur du plan ou de l’espace à l’aide de ses
composantes (on dit aussi parfois coordonnées).
Composantes/bases dans l’espace : diverses notations
 
x
• ~uy  dans la base ~i,~j, ~k signifie : ~u = x~i + y~j + z ~k


z
,→ notation simple en dimension 2 ou 3.
 
x1
• ~ux2  dans la base (~e1 ,~e2 ,~e3 ) signifie : ~u = x1~e1 + x2~e2 + x3~e3
x3
,→ notation généralisable en dimension supérieure (cf. cours de Mathématiques).
 
ux
• ~uuy  dans la base (~ex ,~ey ,~ez ) signifie : ~u = ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez
uz
,→ notation utile pour les changements de systèmes de coordonnées
(cartésiennes, polaires, cylindriques, sphériques... Cf. cours d’OMNI). 1
1. Géométrie vectorielle de l’espace b) Points
Vecteurs et points
Un vecteur du plan ou de l’espace est géométriquement représenté par un bipoint
−→
(A, B) surmonté d’une flèche indiquant le sens : ~u = AB.
Il est ainsi représenté par un segment de droite orienté. Deux segments de droites
orientés parallèles, de même longueur et de même sens représentent le même vecteur
(règle du parallélogramme).

D
~
u

C•
B

~
u
A•


→ −→
AB = CD ⇐⇒ ABDC est un parallélogramme

→ −→
~u = AB = CD
2
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage
Coordonnées/repères
Un repère de l’espace est la donnée d’un point O et d’une base (~ex ,~ey ,~ez ), on l’écrit
(O;~ex ,~ey ,~ez ). Il permet de repérer n’importe quel point de l’espace à l’aide de ses
coordonnées.

3
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage
Coordonnées/repères
Un repère de l’espace est la donnée d’un point O et d’une base (~ex ,~ey ,~ez ), on l’écrit
(O;~ex ,~ey ,~ez ). Il permet de repérer n’importe quel point de l’espace à l’aide de ses
coordonnées.

Repérage sur une droite


Dans un repère (O;~ex ), un point quelconque A de la droite est repéré par son
−→
abscisse xA : OA = xA~ex .
O A
• •
0 ~ex xA

3
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage
Coordonnées/repères
Un repère de l’espace est la donnée d’un point O et d’une base (~ex ,~ey ,~ez ), on l’écrit
(O;~ex ,~ey ,~ez ). Il permet de repérer n’importe quel point de l’espace à l’aide de ses
coordonnées.

Repérage sur une droite


Dans un repère (O;~ex ), un point quelconque A de la droite est repéré par son
−→
abscisse xA : OA = xA~ex .
O A
• •
0 ~ex xA

Repérage dans un plan


Dans un repère (O;~ex ,~ey ), un point quelconque A du plan est repéré par son
−→
abscisse xA et son ordonnée yA : OA = xA~ex + yA~ey .

yA A

~ey

O ~ex xA
3
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage
Repérage dans l’espace
Dans un repère (O;~ex ,~ey ,~ez ), un point quelconque A de l’espace est repéré par son
−→
abscisse xA , son ordonnée yA et sa cote zA : OA = xA~ex + yA~ey + zA~ez .
On note usuellement les coordonnées d’un point  en 
ligne,lescomposantes d’un
1 0 0
  
x
−→ A
vecteur en colonne : O(0, 0, 0), A(xA , yA , zA ) et ~ex0 ,~ey1 ,~ez0 , OAyA .
0 0 1 zA

zA

~ez
O

~ex ~ey yA

xA

Remarque : on parle parfois de coordonnées d’un vecteur, et on les écrit parfois en


−→
ligne : OA(xA , yA , zA ).
4
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage

Vecteurs et points
Si (xA , yA , zA ) et (xB , yB , zB ) sont les coordonnées de A et B dans le repère
(O;~ex ,~ey ,~ez ), on écrit A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ). On a
−→ −→
OA = xA~ex + yA~ey + zA~ez et OB = xB~ex + yB~ey + zB~ez
−→ −→ −→
Alors le vecteur AB = OB − OA a pour composantes dans la base (~ex ,~ey ,~ez ) :
   
xB − xA x − xA
−→ B
yB − yA . On écrit usuellement en colonne : AByB − yA .
zB − zA zB − zA

5
1. Géométrie vectorielle de l’espace c) Repérage

Vecteurs et points
Si (xA , yA , zA ) et (xB , yB , zB ) sont les coordonnées de A et B dans le repère
(O;~ex ,~ey ,~ez ), on écrit A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ). On a
−→ −→
OA = xA~ex + yA~ey + zA~ez et OB = xB~ex + yB~ey + zB~ez
−→ −→ −→
Alors le vecteur AB = OB − OA a pour composantes dans la base (~ex ,~ey ,~ez ) :
   
xB − xA x − xA
−→ B
yB − yA . On écrit usuellement en colonne : AByB − yA .
zB − zA zB − zA
−→
Remarque : on note parfois les composantes en ligne : AB(xB − xA , yB − yA , zB − zA ).
−→
On écrit aussi parfois AB = B − A en cohérence avec la relation entre coordonnées
−→
de A et B et composantes de AB décrite ci-dessus.

5
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace

2 Produit scalaire
Définition
Applications
Propriétés
Applications

3 Orientation

4 Produit vectoriel

5 Produit mixte

6 Barycentres
2. Produit scalaire a) Définition

Attention : il existe plusieurs produits scalaires (cf. cours de Mathématiques de 2e


année). On parle ici du produit scalaire usuel (euclidien...)

Définition 2.1 (Produit scalaire/norme)


1 Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace. Leur produit scalaire est le réel

~u · ~v = k~u k× × cos(~ud
× k~v k× , ~v )

où (~ud
, ~v ) est l’angle entre ~u et ~v .
Remarque : l’angle n’est pas nécessairement orienté.

6
2. Produit scalaire a) Définition

Attention : il existe plusieurs produits scalaires (cf. cours de Mathématiques de 2e


année). On parle ici du produit scalaire usuel (euclidien...)

Définition 2.1 (Produit scalaire/norme)


1 Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace. Leur produit scalaire est le réel

~u · ~v = k~u k× × cos(~ud
× k~v k× , ~v )

où (~ud
, ~v ) est l’angle entre ~u et ~v .
Remarque : l’angle n’est pas nécessairement orienté.

2 La norme se déduit inversement du carré scalaire : k~u k = ~u · ~u .
Un vecteur est dit normé ou unitaire lorsque sa norme vaut 1.

6
2. Produit scalaire b) Applications
Propriété 2.2 (Visualisation du produit scalaire)
À l’aide du théorème de Thalès et de la trigonométrie dans un triangle rectangle,
en notant θ = (~ud , ~v ) l’angle géométrique entre ~u et ~v (attention, l’angle θ peut être
aigu ou obtus, donc cos(θ) peut changer de signe), on peut visualiser le produit
scalaire de ~u et ~v selon la figure ci-dessous.

k
k~v

k~u

~
v
k
k~v

θ
• • •
1 ~
u u ·~
~ v
k~
uk 7
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .

8
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .
(
~u · (~v + w~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~
2 Le produit scalaire est bilinéaire :
~u · (λ~v ) = λ(~u · ~v )
(où λ est un réel).

8
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .
(
~u · (~v + w~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~
2 Le produit scalaire est bilinéaire :
~u · (λ~v ) = λ(~u · ~v )
(où λ est un réel).
3 Le produit scalaire est défini positif : ~u · ~u = k~u k2 > 0 pour ~u 6= ~0.

8
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .
(
~u · (~v + w~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~
2 Le produit scalaire est bilinéaire :
~u · (λ~v ) = λ(~u · ~v )
(où λ est un réel).
3 Le produit scalaire est défini positif : ~u · ~u = k~u k2 > 0 pour ~u 6= ~0.

Propriété 2.4 (Expression analytique)


Soit une baseorthonormée
   de l’espace et soit ~u et ~v deux vecteurs de composantes
ux vx
respectives ~uuy  et ~vvy  dans cette base.
uz vz
Le produit scalaire et la norme s’expriment alors en réel selon :

8
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .
(
~u · (~v + w~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~
2 Le produit scalaire est bilinéaire :
~u · (λ~v ) = λ(~u · ~v )
(où λ est un réel).
3 Le produit scalaire est défini positif : ~u · ~u = k~u k2 > 0 pour ~u 6= ~0.

Propriété 2.4 (Expression analytique)


Soit une baseorthonormée
   de l’espace et soit ~u et ~v deux vecteurs de composantes
ux vx
respectives ~uuy  et ~vvy  dans cette base.
uz vz
Le produit scalaire et la norme s’expriment alors en réel selon :
q
~u · ~v = ux vx + uy vy + uz vz et k~u k = ux2 + uy2 + uz2

8
2. Produit scalaire c) Propriétés
Propriété 2.3 (Bilinéarité)
1 Le produit scalaire est symétrique : ~u · ~v = ~v · ~u .
(
~u · (~v + w~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~
2 Le produit scalaire est bilinéaire :
~u · (λ~v ) = λ(~u · ~v )
(où λ est un réel).
3 Le produit scalaire est défini positif : ~u · ~u = k~u k2 > 0 pour ~u 6= ~0.

Propriété 2.4 (Expression analytique)


Soit une baseorthonormée
   de l’espace et soit ~u et ~v deux vecteurs de composantes
ux vx
respectives ~uuy  et ~vvy  dans cette base.
uz vz
Le produit scalaire et la norme s’expriment alors en réel selon :
q
~u · ~v = ux vx + uy vy + uz vz et k~u k = ux2 + uy2 + uz2

Remarque 2.5 (Vecteur unitaire)


Pour tout vecteur ~u 6= ~0, le vecteur 1
k~
uk
~u est un vecteur unitaire de mêmes sens et
direction que ~u .
8
2. Produit scalaire d) Applications
Propriété 2.6 (Projection orthogonale d’un vecteur sur un autre)
Le projeté orthogonal ~v~u d’un vecteur ~v sur un vecteur non nul ~u s’exprime selon
~u · ~v
~v~u = ~u
k~u k2

~
v

θ
~
v~u ~
u

9
2. Produit scalaire d) Applications
Propriété 2.6 (Projection orthogonale d’un vecteur sur un autre)
Le projeté orthogonal ~v~u d’un vecteur ~v sur un vecteur non nul ~u s’exprime selon
~u · ~v
~v~u = ~u
k~u k2

~
v

θ
~
v~u ~
u

Si l’on note v ~u la mesure algébrique de ~v~u sur l’axe orienté par ~u , alors on a :
~u · ~v
v ~u = . En conséquence, v ~u et ~u · ~v ont même signe.
k~u k

9
2. Produit scalaire d) Applications
Propriété 2.6 (Projection orthogonale d’un vecteur sur un autre)
Le projeté orthogonal ~v~u d’un vecteur ~v sur un vecteur non nul ~u s’exprime selon
~u · ~v
~v~u = ~u
k~u k2

~
v

θ
~
v~u ~
u

Si l’on note v ~u la mesure algébrique de ~v~u sur l’axe orienté par ~u , alors on a :
~u · ~v
v ~u = . En conséquence, v ~u et ~u · ~v ont même signe.
k~u k
Cas particulier : lorsque ~u est un vecteur unitaire, la formule se simplifie selon
~v~u = (~u · ~v ) ~u
9
2. Produit scalaire d) Applications

Démonstration de la projection (cf. propriété 2.6)


Par trigonométrie dans un triangle rectangle, v ~u = k~v k×
× cos θ où θ = (~ud
, ~v ) est
l’angle géométrique entre ~u et ~v .

10
2. Produit scalaire d) Applications

Démonstration de la projection (cf. propriété 2.6)


Par trigonométrie dans un triangle rectangle, v ~u = k~v k× × cos θ où θ = (~ud
, ~v ) est
l’angle géométrique entre ~u et ~v .
~u · ~v ~u · ~v
Par ailleurs, on a cos θ = , donc v ~u = .
k~u k×× k~v k k~u k

10
2. Produit scalaire d) Applications

Démonstration de la projection (cf. propriété 2.6)


Par trigonométrie dans un triangle rectangle, v ~u = k~v k× × cos θ où θ = (~ud
, ~v ) est
l’angle géométrique entre ~u et ~v .
~u · ~v ~u · ~v
Par ailleurs, on a cos θ = , donc v ~u = .
k~u k×× k~v k k~u k
1
On obtient alors  le vecteur ~v~u le long de la droite dirigée par le vecteur unitaire ~u
k~u k
1

v ~u ~u · ~v
selon ~v~u = v ~u ~u = ~u d’où ~v~u = ~u .
k~u k k~u k k~u k2

10
2. Produit scalaire d) Applications

Démonstration de la projection (cf. propriété 2.6)


Par trigonométrie dans un triangle rectangle, v ~u = k~v k× × cos θ où θ = (~ud
, ~v ) est
l’angle géométrique entre ~u et ~v .
~u · ~v ~u · ~v
Par ailleurs, on a cos θ = , donc v ~u = .
k~u k×× k~v k k~u k
1
On obtient alors  le vecteur ~v~u le long de la droite dirigée par le vecteur unitaire ~u
k~u k
1

v ~u ~u · ~v
selon ~v~u = v ~u ~u = ~u d’où ~v~u = ~u .
k~u k k~u k k~u k2

Exemple 2.7 (Projections sur une base orthonormée)


 
ux
Soit ~u un vecteur de composantes uy  dans la base orthonormée (~ex ,~ey ,~ez ) de
uz
l’espace, c’est-à-dire ~u = ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez .
On peut obtenir ses composantes grâce aux produits scalaires (projections sur les
vecteurs de la base) selon ux = ~u · ~ex

uy = ~u · ~ey
uz = ~u · ~ez

10
2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
Partant des projetés de ~v et w
~ :

~
w

~
v
~
u

Illustration pour trois vecteurs coplanaires


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2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
Partant des projetés de ~v et w
~ :

~
w

~
v
~
u

Illustration pour trois vecteurs coplanaires


11
2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
~u · ~v ~u · w
~
Partant des projetés de ~v et w
~ : ~v ~u = ~u et w
~ ~u = ~u
k~u k2 k~u k2
~u · ~v + ~u · w
~
on obtient ~v ~u + w
~ ~u = ~u .
k~u k2

~
w

~
v
~
v~u ~ ~u
w ~
u

Illustration pour trois vecteurs coplanaires


11
2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
~u · ~v ~u · w
~
Partant des projetés de ~v et w
~ : ~v ~u = ~u et w
~ ~u = ~u
k~u k2 k~u k2
~u · ~v + ~u · w
~
on obtient ~v ~u + w
~ ~u = ~u .
k~u k2
~u · (~v + w~)
D’autre part, le projeté de ~v + w
~ est donné par (~v + w
~ )~u = ~u .
k~u k2

~ ~
v +w
~
w

~
v
~
v~u ~ ~u
w ~
u
(~ ~ )~u
v +w
Illustration pour trois vecteurs coplanaires
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2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
~u · ~v ~u · w
~
Partant des projetés de ~v et w
~ : ~v ~u = ~u et w
~ ~u = ~u
k~u k2 k~u k2
~u · ~v + ~u · w
~
on obtient ~v ~u + w
~ ~u = ~u .
k~u k2
~u · (~v + w~)
D’autre part, le projeté de ~v + w
~ est donné par (~v + w
~ )~u = ~u .
k~u k2
On a l’égalité des projections : (~v + w
~ )~u = ~v ~u + w
~ ~u

~ ~
v +w
~
w

~
v
~
v~u ~ ~u
w ~
u
(~ ~ )~u
v +w
Illustration pour trois vecteurs coplanaires
11
2. Produit scalaire d) Applications
Démonstration de l’addition (cf. propriété 2.3)
~u · ~v ~u · w
~
Partant des projetés de ~v et w
~ : ~v ~u = ~u et w
~ ~u = ~u
k~u k2 k~u k2
~u · ~v + ~u · w
~
on obtient ~v ~u + w
~ ~u = ~u .
k~u k2
~u · (~v + w~)
D’autre part, le projeté de ~v + w
~ est donné par (~v + w
~ )~u = ~u .
k~u k2
On a l’égalité des projections : (~v + w ~ )~u = ~v ~u + w~ ~u
d’où par identification : ~u · (~v + w
~ ) = ~u · ~v + ~u · w
~.

~ ~
v +w
~
w

~
v
~
v~u ~ ~u
w ~
u
(~ ~ )~u
v +w
Illustration pour trois vecteurs coplanaires
11
2. Produit scalaire d) Applications

Applications géométriques
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ ~u · ~v = 0

12
2. Produit scalaire d) Applications

Applications géométriques
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ ~u · ~v = 0
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u · ~v = ±k~u k.k~v k

Les vecteurs sont alors de même sens ssi le produit scalaire est positif.

12
2. Produit scalaire d) Applications

Applications géométriques
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ ~u · ~v = 0
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u · ~v = ±k~u k.k~v k

Les vecteurs sont alors de même sens ssi le produit scalaire est positif.

Exemple 2.8 (Plan orthogonal à un vecteur)


On se place dans une base orthonormée   de l’espace.
a
Soit a, b, c trois réels non nuls et ~ub  un vecteur fixé.
c
 
x
Alors l’ensemble des vecteurs ~vy  orthogonaux à ~u sont caractérisés par la relation
z
ax + by + cz = 0. Il s’agit d’une équation cartésienne du plan vectoriel orthogonal
à ~v .
12
2. Produit scalaire d) Applications
Applications physiques


• En mécanique, le travail de la force constante F qui déplace en ligne droite son

→ −→
point d’application de A à B est le produit scalaire F · AB.


→ −

Travail de FA : Travail de FB :
positif maximal négatif minimal


Travail de FC : nul 13
2. Produit scalaire d) Applications
Applications physiques
• Dans divers domaines de la physique (mécanique des fluides, électromagnétisme,


thermodynamique, acoustique, etc.) le flux d’un champ de vecteurs F à travers
une
Z Z surface orientée Σ est donné par l’intégrale de surface d’un produit scalaire

→ − → −

F · dS où dS représente un vecteur normal « élémentaire » à la surface Σ.
Σ

14
2. Produit scalaire d) Applications
Applications physiques
• Dans divers domaines de la physique (mécanique des fluides, électromagnétisme,


thermodynamique, acoustique, etc.) le flux d’un champ de vecteurs F à travers
une
Z Z surface orientée Σ est donné par l’intégrale de surface d’un produit scalaire

→ − → −

F · dS où dS représente un vecteur normal « élémentaire » à la surface Σ.
Σ

14
2. Produit scalaire d) Applications
Applications physiques

15
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace

2 Produit scalaire

3 Orientation
Droite, plan
Espace

4 Produit vectoriel

5 Produit mixte

6 Barycentres
3. Orientation a) Droite, plan
Orientation d’une droite
Pour orienter une droite, on choisit une origine O et un sens de parcours sur la droite
(2 orientations possibles).
Le vecteur unitaire choisi ~ex donne l’orientation choisie. On définit ainsi un repère
normé orienté (O;~ex ).
sens direct
O

0 ~ex

Orientation d’un plan


On choisit un axe de repère normé (O;~ex ) puis un deuxième axe passant par O de
repère normé (O;~ey ), perpendiculaire au premier. On choisit un sens de rotation pour
passer des vecteurs unitaires ~ex à ~ey , c’est le sens direct ou trigonométrique.
On obtient ainsi un repère orthonormé direct (O;~ex ,~ey ).

sens direct
~ey

O ~ex
16
3. Orientation b) Espace
Orientation de l’espace
Une fois un plan de l’espace muni d’un repère orthonormé (O;~ex ,~ey ), il y a deux
choix possibles (opposés) du dernier vecteur unitaire ~ez orthogonal aux deux
premiers, pour orienter l’espace.

17
3. Orientation b) Espace
Orientation de l’espace
Une fois un plan de l’espace muni d’un repère orthonormé (O;~ex ,~ey ), il y a deux
choix possibles (opposés) du dernier vecteur unitaire ~ez orthogonal aux deux
premiers, pour orienter l’espace.
En physique, le sens direct du repère (O;~ex ,~ey ,~ez ) correspond à la règle des trois
doigts de la main droite :
pouce : ~ex index : ~ey majeur : ~ez

17
3. Orientation b) Espace
Orientation de l’espace
Une fois un plan de l’espace muni d’un repère orthonormé (O;~ex ,~ey ), il y a deux
choix possibles (opposés) du dernier vecteur unitaire ~ez orthogonal aux deux
premiers, pour orienter l’espace.
En physique, le sens direct du repère (O;~ex ,~ey ,~ez ) correspond à la règle des trois
doigts de la main droite :
pouce : ~ex index : ~ey majeur : ~ez

On obtient un repère (O;~ex ,~ey ,~ez ), dans lequel les trois vecteurs ~ex ,~ey et ~ez sont
unitaires et orthogonaux deux à deux, orienté selon la règle précédente.
On dit que c’est un repère orthonormé direct. 17
3. Orientation b) Espace
Orientation et permutations

~ez ~ey ~ex


+ + +
+ + +
• ~ey • ~ex • ~ez

~ex ~ez ~ey


+ + +
(~ex ,~ey ,~ez ) directe (~ez ,~ex ,~ey ) directe (~ey ,~ez ,~ex ) directe
Une permutation circulaire conserve l’orientation

18
3. Orientation b) Espace
Orientation et permutations

~ez ~ey ~ex


+ + +
+ + +
• ~ey • ~ex • ~ez

~ex ~ez ~ey


+ + +
(~ex ,~ey ,~ez ) directe (~ez ,~ex ,~ey ) directe (~ey ,~ez ,~ex ) directe
Une permutation circulaire conserve l’orientation

~ez ~ey ~ex

• ~ex • ~ez • ~ey

~ey ~ex ~ez


(~ey ,~ex ,~ez ) indirecte (~ex ,~ez ,~ey ) indirecte (~ez ,~ey ,~ex ) indirecte
Une permutation de deux vecteurs inverse l’orientation 18
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.

~
w

~
v

~
u

19
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.
• On introduit les vecteurs
~v 0 = ~v − ~v~u ~
w
où ~v~u est le projeté orthogonal de ~v sur ~u ,

v0
~ ~
v

~
u
~
v~u

19
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.
• On introduit les vecteurs
~v 0 = ~v − ~v~u et ~0 =w
w ~ −w
~ ~u − w
~ ~v 0 ~
w
où ~v~u est le projeté orthogonal de ~v sur ~u , ~0
w
et w
~ ~v et w
~ ~v 0 sont respectivement les
projetés orthogonaux de w ~ sur ~v et ~v 0 .

v0
~ ~
v
~ ~v 0
w

~
u
~ ~u ~
w v~u

19
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.
• On introduit les vecteurs
~v 0 = ~v − ~v~u et ~0 =w
w ~ −w
~ ~u − w
~ ~v 0 ~
w
où ~v~u est le projeté orthogonal de ~v sur ~u , ~0
w
et w ~ ~v et w ~ ~v 0 sont respectivement les
projetés orthogonaux de w ~ sur ~v et ~v 0 .
On construit ainsi une base orthogonale
(~u , ~v 0 , w
~ 0 ) de l’espace.
v0
~ ~
v
~ ~v 0
w

~
u
~ ~u ~
w v~u

19
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.
• On introduit les vecteurs
~v 0 = ~v − ~v~u et ~0 =w
w ~ −w
~ ~u − w
~ ~v 0 ~
w
où ~v~u est le projeté orthogonal de ~v sur ~u , ~0
w
et w ~ ~v et w ~ ~v 0 sont respectivement les
projetés orthogonaux de w ~ sur ~v et ~v 0 .
On construit ainsi une base orthogonale
(~u , ~v 0 , w
~ 0 ) de l’espace.
v0
~ ~
v
• On norme ensuite les vecteurs ~u , ~v 0 , w
~ 0 en
posant : ~ ~v 0
w
1 1 1 v 00
~
~u 0 = ~v 00 = ~ 00 =
w ~ 00
w
k~u k k~v 0 k w 0k
k~ ~
u
On construit ainsi une base orthonormée u0
~ ~ ~u ~
w v~u
(~u 0 , ~v 00 , w
~ 00 ) de l’espace.

19
3. Orientation b) Espace
Orientation d’une base quelconque de l’espace
Considérons une base (~u , ~v , w
~ ) de l’espace non orthogonale.
• On introduit les vecteurs
~v 0 = ~v − ~v~u et ~0 =w
w ~ −w
~ ~u − w
~ ~v 0 ~
w
où ~v~u est le projeté orthogonal de ~v sur ~u , ~0
w
et w ~ ~v et w ~ ~v 0 sont respectivement les
projetés orthogonaux de w ~ sur ~v et ~v 0 .
On construit ainsi une base orthogonale
(~u , ~v 0 , w
~ 0 ) de l’espace.
v0
~ ~
v
• On norme ensuite les vecteurs ~u , ~v 0 , w
~ 0 en
posant : ~ ~v 0
w
1 1 1 v 00
~
~u 0 = ~v 00 = ~ 00 =
w ~ 00
w
k~u k k~v 0 k w 0k
k~ ~
u
On construit ainsi une base orthonormée u0
~ ~ ~u ~
w v~u
(~u 0 , ~v 00 , w
~ 00 ) de l’espace.

On définit alors l’orientation de la base quelconque (~u , ~v , w


~ ) comme étant celle de la
base orthonormée (~u 0 , ~v 00 , w
~ 00 ).
19
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace

2 Produit scalaire

3 Orientation

4 Produit vectoriel
Définition
Propriétés
Applications

5 Produit mixte

6 Barycentres
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;
• si ~u et ~v ne sont ni nuls ni colinéaires, alors ~u ∧ ~v est l’unique vecteur dont les
caractéristiques sont :

~
v

~
u

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;
• si ~u et ~v ne sont ni nuls ni colinéaires, alors ~u ∧ ~v est l’unique vecteur dont les
caractéristiques sont :
∗ direction : ~u ∧ ~v est orthogonal à ~u et ~v ;

u ∧~
~ v

~
v

~
u

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;
• si ~u et ~v ne sont ni nuls ni colinéaires, alors ~u ∧ ~v est l’unique vecteur dont les
caractéristiques sont :
∗ direction : ~u ∧ ~v est orthogonal à ~u et ~v ;
∗ sens : la base (~u , ~v , ~u ∧ ~v ) est directe ;

u ∧~
~ v

~
v

~
u

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;
• si ~u et ~v ne sont ni nuls ni colinéaires, alors ~u ∧ ~v est l’unique vecteur dont les
caractéristiques sont :
∗ direction : ~u ∧ ~v est orthogonal à ~u et ~v ;
∗ sens : la base (~u , ~v , ~u ∧ ~v ) est directe ;
∗ longueur : k~u ∧ ~v k = k~u k× × | sin(~ud
× k~v k× , ~v )|.

u ∧~
~ v

~
v
• θ
~
u

20
4. Produit vectoriel a) Définition
Définition 4.1 (Produit vectoriel)
Soit ~u et ~v deux vecteurs de l’espace orienté. Leur produit vectoriel est le vecteur
~u ∧ ~v défini par :
• si ~u et ~v sont colinéaires ou que l’un des deux est nul, ~u ∧ ~v = ~0 ;
• si ~u et ~v ne sont ni nuls ni colinéaires, alors ~u ∧ ~v est l’unique vecteur dont les
caractéristiques sont :
∗ direction : ~u ∧ ~v est orthogonal à ~u et ~v ;
∗ sens : la base (~u , ~v , ~u ∧ ~v ) est directe ;
∗ longueur : k~u ∧ ~v k = k~u k× × | sin(~ud
× k~v k× , ~v )|.

u ∧~
~ v

~
v
• θ
~
u

Attention : le produit vectoriel de deux vecteurs n’existe qu’en dimension 3 !


20
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Propriété 4.2 (Bilinéarité)
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : ~u ∧ ~v = −~v ∧ ~u .

21
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Propriété 4.2 (Bilinéarité)
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : ~u ∧ ~v = −~v ∧ ~u .
2 Le produit vectoriel est bilinéaire, c’est-à-dire linéaire par rapport à chaque
variable :
(
(~u + ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ w
~ + ~v ∧ w
~
(λ~u ) ∧ ~v = λ(~u ∧ ~v )

21
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Propriété 4.2 (Bilinéarité)
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : ~u ∧ ~v = −~v ∧ ~u .
2 Le produit vectoriel est bilinéaire, c’est-à-dire linéaire par rapport à chaque
variable :
( (
(~u + ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ w
~ + ~v ∧ w
~ ~u ∧ (~v + w~ ) = ~u ∧ ~v + ~u ∧ w
~
et
(λ~u ) ∧ ~v = λ(~u ∧ ~v ) ~u ∧ (λ~v ) = λ(~u ∧ ~v )

21
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Propriété 4.2 (Bilinéarité)
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : ~u ∧ ~v = −~v ∧ ~u .
2 Le produit vectoriel est bilinéaire, c’est-à-dire linéaire par rapport à chaque
variable :
( (
(~u + ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ w
~ + ~v ∧ w
~ ~u ∧ (~v + w~ ) = ~u ∧ ~v + ~u ∧ w
~
et
(λ~u ) ∧ ~v = λ(~u ∧ ~v ) ~u ∧ (λ~v ) = λ(~u ∧ ~v )

3 Dans une base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), soit ~u et ~v deux
   
ux vx
vecteurs de composantes respectives ~uuy  et ~vvy .
uz vz
Le produit vectoriel ~u ∧ ~v a pour composantes :
 
uy vz − uz vy
~u ∧ ~v− (ux vz − uz vx )
ux vy − uy vx

21
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Propriété 4.2 (Bilinéarité)
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : ~u ∧ ~v = −~v ∧ ~u .
2 Le produit vectoriel est bilinéaire, c’est-à-dire linéaire par rapport à chaque
variable :
( (
(~u + ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ w
~ + ~v ∧ w
~ ~u ∧ (~v + w~ ) = ~u ∧ ~v + ~u ∧ w
~
et
(λ~u ) ∧ ~v = λ(~u ∧ ~v ) ~u ∧ (λ~v ) = λ(~u ∧ ~v )

3 Dans une base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), soit ~u et ~v deux
   
ux vx
vecteurs de composantes respectives ~uuy  et ~vvy .
uz vz
Le produit vectoriel ~u ∧ ~v a pour composantes :
 
uy vz − uz vy
~u ∧ ~v− (ux vz − uz vx )
ux vy − uy vx

En particulier, si ~u et ~v sont deux vecteurs du plan de base (~ex ,~ey ) donc de


   
ux vx
composantes respectives ~uuy  et ~vvy , alors ~u ∧ ~v = (ux vy − uy vx )~ez .
0 0
21
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;

   
ux vx
uy ∧vy 
uz vz

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;

   
ux vx
uy ∧vy 
uz vz
ux vx
uy vy

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

On peut aussi calculer les composantes d’un produit vectoriel à l’aide d’un déterminant.
a c
En posant = ad − bc (déterminant d’ordre 2) et en développant par
b d
rapport à la 3 colonne :
e

ux vx ~ex
~u ∧ ~v = uy vy ~ey =
uz vz ~ez

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

On peut aussi calculer les composantes d’un produit vectoriel à l’aide d’un déterminant.
a c
En posant = ad − bc (déterminant d’ordre 2) et en développant par
b d
rapport à la 3 colonne :
e

ux vx ~ex
u v
~u ∧ ~v = uy vy ~ey = y y ~ex
uz vz
uz vz ~ez

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

On peut aussi calculer les composantes d’un produit vectoriel à l’aide d’un déterminant.
a c
En posant = ad − bc (déterminant d’ordre 2) et en développant par
b d
rapport à la 3 colonne :
e

ux vx ~ex
u v u v
~u ∧ ~v = uy vy ~ey = y y ~ex − x x ~ey
uz vz uz vz
uz vz ~ez

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

On peut aussi calculer les composantes d’un produit vectoriel à l’aide d’un déterminant.
a c
En posant = ad − bc (déterminant d’ordre 2) et en développant par
b d
rapport à la 3 colonne :
e

ux vx ~ex
u v u v u v
~u ∧ ~v = uy vy ~ey = y y ~ex − x x ~ey + x x ~ez
uz vz uz vz uy vy
uz vz ~ez

22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Composantes : procédé mnémotechnique
Retenir les expressions des composantes d’un produit vectoriel étant difficile, il est
pratique de procéder comme suit :
1 on écrit les composantes des vecteurs sous forme de matrices-colonnes ;
2 on recopie les deux premières composantes de chaque colonne en dessous ;
3 on note l’emplacement des produits en croix et l’on effectue les différences
des produits en croix :
   
ux vx
uy ∧vy 
−→ uy vz − uz vy
 
uz vz
vx −→ uz vx − ux vz 

ux
uy vy −→ ux vy − uy vx

On peut aussi calculer les composantes d’un produit vectoriel à l’aide d’un déterminant.
a c
En posant = ad − bc (déterminant d’ordre 2) et en développant par
b d
rapport à la 3 colonne :
e

ux vx ~ex
u v u v u v
~u ∧ ~v = uy vy ~ey = y y ~ex − x x ~ey + x x ~ez
uz vz uz vz uy vy
uz vz ~ez
= (uy vz − uz vy )~ex − (ux vz − uz vx )~ey + (ux vy − uy vx )~ez
22
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

23
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

Démonstration de l’expression analytique (cf. propriété 4.2)

~u ∧ ~v = (ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )

23
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

Démonstration de l’expression analytique (cf. propriété 4.2)

~u ∧ ~v = (ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )


= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) + uy ~ey ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )
+ uz ~ez ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) par linéarité
par rapport à la première variable

23
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

Démonstration de l’expression analytique (cf. propriété 4.2)

~u ∧ ~v = (ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )


= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) + uy ~ey ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )
+ uz ~ez ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) par linéarité
par rapport à la première variable
= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex ) + (ux ~ex ) ∧ (vy ~ey ) + (ux ~ex ) ∧ (vz ~ez )
+ (uy ~ey ) ∧ (vx ~ex ) + (uy ~ey ) ∧ (vy ~ey ) + (uy ~ey ) ∧ (vz ~ez )
+ (uz ~ez ) ∧ (vx ~ex ) + (uz ~ez ) ∧ (vy ~ey ) + (uz ~ez ) ∧ (vz ~ez )

23
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

Démonstration de l’expression analytique (cf. propriété 4.2)

~u ∧ ~v = (ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )


= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) + uy ~ey ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )
+ uz ~ez ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) par linéarité
par rapport à la première variable
= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex ) + (ux ~ex ) ∧ (vy ~ey ) + (ux ~ex ) ∧ (vz ~ez )
+ (uy ~ey ) ∧ (vx ~ex ) + (uy ~ey ) ∧ (vy ~ey ) + (uy ~ey ) ∧ (vz ~ez )
+ (uz ~ez ) ∧ (vx ~ex ) + (uz ~ez ) ∧ (vy ~ey ) + (uz ~ez ) ∧ (vz ~ez )

On simplifie tout ceci en utilisant ~ex ∧ ~ex = ~0, ~ex ∧ ~ey = ~ez , ~ey ∧ ~ex = −~ez , etc.

23
4. Produit vectoriel b) Propriétés
Remarque 4.3
Dans toute base orthonormée directe de l’espace (~ex ,~ey ,~ez ), on a

~ex ∧ ~ey = −~ey ∧ ~ex = ~ez


~ey ∧ ~ez = −~ez ∧ ~ey = ~ex
~ez ∧ ~ex = −~ex ∧ ~ez = ~ey

Démonstration de l’expression analytique (cf. propriété 4.2)

~u ∧ ~v = (ux ~ex + uy ~ey + uz ~ez ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )


= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) + uy ~ey ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez )
+ uz ~ez ∧ (vx ~ex + vy ~ey + vz ~ez ) par linéarité
par rapport à la première variable
= (ux ~ex ) ∧ (vx ~ex ) + (ux ~ex ) ∧ (vy ~ey ) + (ux ~ex ) ∧ (vz ~ez )
+ (uy ~ey ) ∧ (vx ~ex ) + (uy ~ey ) ∧ (vy ~ey ) + (uy ~ey ) ∧ (vz ~ez )
+ (uz ~ez ) ∧ (vx ~ex ) + (uz ~ez ) ∧ (vy ~ey ) + (uz ~ez ) ∧ (vz ~ez )

On simplifie tout ceci en utilisant ~ex ∧ ~ex = ~0, ~ex ∧ ~ey = ~ez , ~ey ∧ ~ex = −~ez , etc.
On obtient ~u ∧ ~v = (uy vz − uz vy )~ex + (uz vx − ux vz )~ey + (ux vy − uy vx )~ez .
23
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Calcul d’aire : l’aire du parallélogramme construit sur les vecteurs ~u et ~v est
donnée par k~u ∧ ~v k.
~
v

k~ × sin(θ)
v k×

θ
~
u
k~
uk
aire = base (k~u k)×
× hauteur k~v k×
× sin(θ) = k~u ∧ ~v k


24
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Calcul d’aire : l’aire du parallélogramme construit sur les vecteurs ~u et ~v est
donnée par k~u ∧ ~v k.
~
v

k~ × sin(θ)
v k×

θ
~
u
k~
uk
aire = base (k~u k)×
× hauteur k~v k×
× sin(θ) = k~u ∧ ~v k


Remarque : dans le plan orienté,


× sin(θ) représente l’aire géométrique (positive) du
× k~v k×
∗ k~u k×
parallélogramme ;
× sin(θ) représente l’aire algébrique (avec un éventuel signe) du
× k~v k×
∗ k~u k×
parallélogramme.
24
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Calcul d’aire : l’aire du parallélogramme construit sur les vecteurs ~u et ~v est
donnée par k~u ∧ ~v k.

−→ animation
25
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ k~u ∧ ~v k = k~u k..k~v k

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ k~u ∧ ~v k = k~u k..k~v k


• Tester la coplanarité de trois vecteurs :

~u , ~v et w
~ sont coplanaires ⇐⇒ ~u · (~v ∧ w
~)=0
⇐⇒ ~v · (~w ∧ ~u ) = 0
⇐⇒ ~ · (~u ∧ ~v ) = 0
w

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ k~u ∧ ~v k = k~u k..k~v k


• Tester la coplanarité de trois vecteurs :

~u , ~v et w
~ sont coplanaires ⇐⇒ ~u · (~v ∧ w
~)=0
⇐⇒ ~v · (~w ∧ ~u ) = 0
⇐⇒ ~ · (~u ∧ ~v ) = 0
w

Remarque : la quantité ~u · (~v ∧ w ~ ) s’appelle produit mixte des trois vecteurs


~ , ce produit est noté (~u , ~v , w
~ ) (cf. paragraphe 5.1).

~u , ~v , w
Il se trouve que les trois nombres ~u · (~v ∧ w ~ ), ~v · (~
w ∧ ~u ), w
~ · (~u ∧ ~v ) coïncident...

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ k~u ∧ ~v k = k~u k..k~v k


• Tester la coplanarité de trois vecteurs :

~u , ~v et w
~ sont coplanaires ⇐⇒ ~u · (~v ∧ w
~)=0
⇐⇒ ~v · (~w ∧ ~u ) = 0
⇐⇒ ~ · (~u ∧ ~v ) = 0
w

Remarque : la quantité ~u · (~v ∧ w ~ ) s’appelle produit mixte des trois vecteurs


~ , ce produit est noté (~u , ~v , w
~ ) (cf. paragraphe 5.1).

~u , ~v , w
Il se trouve que les trois nombres ~u · (~v ∧ w ~ ), ~v · (~
w ∧ ~u ), w
~ · (~u ∧ ~v ) coïncident...
• Calcul d’un vecteur orthogonal à deux vecteurs ~u , ~v non colinéaires : ~u ∧ ~v .

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications géométriques
• Tester la colinéarité de deux vecteurs :

~u et ~v sont colinéaires ⇐⇒ ~u ∧ ~v = ~0
• Tester l’orthogonalité de deux vecteurs :

~u et ~v sont orthogonaux ⇐⇒ k~u ∧ ~v k = k~u k..k~v k


• Tester la coplanarité de trois vecteurs :

~u , ~v et w
~ sont coplanaires ⇐⇒ ~u · (~v ∧ w
~)=0
⇐⇒ ~v · (~w ∧ ~u ) = 0
⇐⇒ ~ · (~u ∧ ~v ) = 0
w

Remarque : la quantité ~u · (~v ∧ w ~ ) s’appelle produit mixte des trois vecteurs


~ , ce produit est noté (~u , ~v , w
~ ) (cf. paragraphe 5.1).

~u , ~v , w
Il se trouve que les trois nombres ~u · (~v ∧ w ~ ), ~v · (~
w ∧ ~u ), w
~ · (~u ∧ ~v ) coïncident...
• Calcul d’un vecteur orthogonal à deux vecteurs ~u , ~v non colinéaires : ~u ∧ ~v .
−→ −→
• Calcul d’un vecteur normal à un plan défini par trois points A, B, C : AB ∧ AC .

26
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications physiques


• Le moment d’une force F appliquée à un
point M par rapport à un autre point O est
défini par
−→ − → −−→ − →
MO F = OM ∧ F
C’est une grandeur physique vectorielle
traduisant l’aptitude de cette force à faire
tourner un système mécanique autour de ce
point, souvent appelé pivot.
Il s’exprime en N·m (Newton mètre).

27
4. Produit vectoriel c) Applications
Applications physiques


• Le moment d’une force F appliquée à un
point M par rapport à un autre point O est
défini par
−→ − → −−→ − →
MO F = OM ∧ F
C’est une grandeur physique vectorielle
traduisant l’aptitude de cette force à faire
tourner un système mécanique autour de ce
point, souvent appelé pivot.
Il s’exprime en N·m (Newton mètre).

• La relation de Lorentz exprime la force


magnétique exercée sur une particule de
charge électrique, animée d’une vitesse dans
un champ magnétique :

→ −

F = q~v ∧ B
La force de Lorentz a toujours une puissance
nulle car elle est constamment perpendiculaire
au vecteur vitesse de la particule :


P = F · ~v = 0
27
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace

2 Produit scalaire

3 Orientation

4 Produit vectoriel

5 Produit mixte
Définition
Propriétés
Applications

6 Barycentres
5. Produit mixte a) Définition
Définition 5.1 (Produit mixte)
Soit ~u , ~v et w
~ trois vecteurs de l’espace orienté. Le produit mixte de  ces trois
vecteurs est le réel (~u , ~v , w
~ ) = (~u ∧ ~v ) · w

~ . Il est également noté ~u , ~v , w
~ .

28
5. Produit mixte a) Définition
Définition 5.1 (Produit mixte)
Soit ~u , ~v et w
~ trois vecteurs de l’espace orienté. Le produit mixte de  ces trois
vecteurs est le réel (~u , ~v , w
~ ) = (~u ∧ ~v ) · w

~ . Il est également noté ~u , ~v , w
~ .

Interprétation géométrique
Le volume du parallélépipède construit sur les vecteurs ~u , ~v et w
~ est donné par
(~u , ~v , w
~) .

u ∧~
~ v

~
w

k~
w k× cos(θ)
θ ~
v
k~
u ∧~
vk
~
u
volume = base k~u ∧ ~v k × hauteur k~
w k × cos(θ) = (~u , ~v , w
~)
  

28
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.2 (Permutations, trilinéarité)
1 De l’interprétation du produit vectoriel en tant que volume d’un parallélépipède,
on déduit l’invariance ou anti-invariance par permutations de (~u , ~v , w
~) .


29
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.2 (Permutations, trilinéarité)
1 De l’interprétation du produit vectoriel en tant que volume d’un parallélépipède,
on déduit l’invariance ou anti-invariance par permutations de (~u , ~v , w ~) .

De manière plus précise :
a Le produit mixte est antisymétrique : si on échange 2 vecteurs (côte à
côte), le résultat est multiplié par −1.

(~u , ~v , w
~ ) = − (~v , ~u , w
~ ) = − (~u , w
~ , ~v ) = − (~
w , ~v , ~u )
   

29
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.2 (Permutations, trilinéarité)
1 De l’interprétation du produit vectoriel en tant que volume d’un parallélépipède,
on déduit l’invariance ou anti-invariance par permutations de (~u , ~v , w ~) .

De manière plus précise :
a Le produit mixte est antisymétrique : si on échange 2 vecteurs (côte à
côte), le résultat est multiplié par −1.

(~u , ~v , w
~ ) = − (~v , ~u , w
~ ) = − (~u , w
~ , ~v ) = − (~
w , ~v , ~u )
   

b Le produit mixte est invariant par permutations circulaires :

(~u , ~v , w
~ ) = (~v , w
~ , ~u ) = (~
w , ~u , ~v )
  

Par exemple, la première égalité s’écrit (~u ∧ ~v ) · w


~ = ~u · (~v ∧ w
~ ).

29
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.2 (Permutations, trilinéarité)
1 De l’interprétation du produit vectoriel en tant que volume d’un parallélépipède,
on déduit l’invariance ou anti-invariance par permutations de (~u , ~v , w ~) .

De manière plus précise :
a Le produit mixte est antisymétrique : si on échange 2 vecteurs (côte à
côte), le résultat est multiplié par −1.

(~u , ~v , w
~ ) = − (~v , ~u , w
~ ) = − (~u , w
~ , ~v ) = − (~
w , ~v , ~u )
   

b Le produit mixte est invariant par permutations circulaires :

(~u , ~v , w
~ ) = (~v , w
~ , ~u ) = (~
w , ~u , ~v )
  

Par exemple, la première égalité s’écrit (~u ∧ ~v ) · w


~ = ~u · (~v ∧ w
~ ).

2 Le produit mixte de trois vecteurs dont deux sont colinéaires est nul.

29
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.2 (Permutations, trilinéarité)
1 De l’interprétation du produit vectoriel en tant que volume d’un parallélépipède,
on déduit l’invariance ou anti-invariance par permutations de (~u , ~v , w ~) .

De manière plus précise :
a Le produit mixte est antisymétrique : si on échange 2 vecteurs (côte à
côte), le résultat est multiplié par −1.

(~u , ~v , w
~ ) = − (~v , ~u , w
~ ) = − (~u , w
~ , ~v ) = − (~
w , ~v , ~u )
   

b Le produit mixte est invariant par permutations circulaires :

(~u , ~v , w
~ ) = (~v , w
~ , ~u ) = (~
w , ~u , ~v )
  

Par exemple, la première égalité s’écrit (~u ∧ ~v ) · w


~ = ~u · (~v ∧ w
~ ).

2 Le produit mixte de trois vecteurs dont deux sont colinéaires est nul.
3 Le produit mixte est trilinéaire, c’est-à-dire linéaire par rapport à chaque
variable :

(~u , ~v , w
~ +w ~ 0 ) = (~u , ~v , w ~ 0)
~ ) + (~u , ~v , w
  

(~u , ~v , λ~
w ) = λ (~u , ~v , w~)
 

et de même avec les deux autres variables. 29


5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.3 (Expression analytique)
On se place dans une base orthonormée directe (~ex ,~ey ,~ez ) de l’espace.
     
ux vx wx
Le produit mixte des vecteurs ~uuy , ~vvy  et w ~ wy  vaut :
uz vz wz

(~u , ~v , w
~ ) = ux vy wz + uy vz wx + uz vx wy − uz vy wx − uy vx wz − ux vz wy


30
5. Produit mixte b) Propriétés
Propriété 5.3 (Expression analytique)
On se place dans une base orthonormée directe (~ex ,~ey ,~ez ) de l’espace.
     
ux vx wx
Le produit mixte des vecteurs ~uuy , ~vvy  et w ~ wy  vaut :
uz vz wz

(~u , ~v , w
~ ) = ux vy wz + uy vz wx + uz vx wy − uz vy wx − uy vx wz − ux vz wy


Le produit mixte de trois vecteurs est en fait un déterminant de matrice (cf. cours
de Mathématiques de 2e année). On le note alors de la manière suivante, et l’on
dispose d’une méthode mnémotechnique pour le calculer (règle de Sarrus) :
uz vy wx
ux vx wx ux vz wy

ux vx wx uy vy wy uy vx wz
(~u , ~v , w
~ ) = uy

vy wy
uz vz wz
uz vz wz
ux vx wx ⊕ ux vy wz
uy vy wy ⊕ uy vz wx
⊕ uz vx wy
30
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w
~ coplanaires.

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w
~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

Sens réciproque ( ⇐ ) : supposons (~u , ~v , w ~ ) = 0.



2

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

Sens réciproque ( ⇐ ) : supposons (~u , ~v , w ~ ) = 0.



2

a Si ~
u et ~v sont colinéaires, alors ~u , ~v , w ~ coplanaires.

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

Sens réciproque ( ⇐ ) : supposons (~u , ~v , w ~ ) = 0.



2

a Si ~
u et ~v sont colinéaires, alors ~u , ~v , w ~ coplanaires.
b Supposons ~ u et ~v non colinéaires.
D’après la définition 5.1 du produit mixte, ~u ∧ ~v est orthogonal à w ~.

31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

Sens réciproque ( ⇐ ) : supposons (~u , ~v , w ~ ) = 0.



2

a Si ~
u et ~v sont colinéaires, alors ~u , ~v , w ~ coplanaires.
b Supposons ~ u et ~v non colinéaires.
D’après la définition 5.1 du produit mixte, ~u ∧ ~v est orthogonal à w ~.
Or, l’ensemble des vecteurs orthogonaux à ~u ∧ ~v est le plan engendré par ~u et ~v ,
c’est-à-dire l’ensemble des combinaisons linéaires a~u + b~v , a, b ∈ R.
31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques
On peut
• tester la coplanarité de 3 vecteurs :
~ sont coplanaires ⇐⇒ (~u , ~v , w
~) =0

~u , ~v , w
• tester l’orientation de 3 vecteurs :
~ forment une base directe ⇐⇒ (~u , ~v , w ~) >0

~u , ~v , w

Démonstration du test de coplanarité


1 Sens direct ( ⇒) : supposons ~u , ~v , w ~ coplanaires.
Alors l’un des vecteurs est combinaison linéaire des deux autres, par exemple
~ = a~u + b~v pour des réels a et b.
w
Dans ce cas, par trilinéarité (cf. propriété 5.2) :
(~u , ~v , w
~ ) = (~u , ~v , a~u + b~v ) = a (~u , ~v , ~u ) + b (~u , ~v , ~v )
   

Or, toujours d’après 5.2, (~u , ~v , ~u ) = (~u , ~v , ~v ) = 0. D’où (~u , ~v , w ~ ) = 0.


  

Sens réciproque ( ⇐ ) : supposons (~u , ~v , w ~ ) = 0.



2

a Si ~
u et ~v sont colinéaires, alors ~u , ~v , w ~ coplanaires.
b Supposons ~ u et ~v non colinéaires.
D’après la définition 5.1 du produit mixte, ~u ∧ ~v est orthogonal à w ~.
Or, l’ensemble des vecteurs orthogonaux à ~u ∧ ~v est le plan engendré par ~u et ~v ,
c’est-à-dire l’ensemble des combinaisons linéaires a~u + b~v , a, b ∈ R.
Donc w ~ est une combinaison linéaire de ~u et ~v . D’où ~u , ~v , w ~ sont coplanaires.
31
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques : équation d’un plan
Cas particulier : soit a, b, c trois réels non nuls et A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C (0, 0, c).
Déterminons l’équation du plan (P) défini par les trois points A, B, C .

32
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques : équation d’un plan
Cas particulier : soit a, b, c trois réels non nuls et A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C (0, 0, c).
Déterminons l’équation du plan (P) défini par les trois points A, B, C .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
M ∈ P ⇐⇒ les 4 points A, B, C , M sont coplanaires
−→ −→ −−→
⇐⇒ les 3 vecteurs AB, AC , AM sont coplanaires
−−→ −→ −→ 
⇐⇒ (AM, AB, AC ) = 0

32
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques : équation d’un plan
Cas particulier : soit a, b, c trois réels non nuls et A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C (0, 0, c).
Déterminons l’équation du plan (P) défini par les trois points A, B, C .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
M ∈ P ⇐⇒ les 4 points A, B, C , M sont coplanaires
−→ −→ −−→
⇐⇒ les 3 vecteurs AB, AC , AM sont coplanaires
−−→ −→ −→ 
⇐⇒ (AM, AB, AC ) = 0
     
x −a −a −a
−−→ −→ −→
• Premier calcul : partant de AM y  , AB b  , AC 0  :
z 0 c
−−→ −→ −→  x − a −a −a
(AM, AB, AC ) = y b 0 = bc(x − a) + acy + abz
z 0 c

32
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques : équation d’un plan
Cas particulier : soit a, b, c trois réels non nuls et A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C (0, 0, c).
Déterminons l’équation du plan (P) défini par les trois points A, B, C .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
M ∈ P ⇐⇒ les 4 points A, B, C , M sont coplanaires
−→ −→ −−→
⇐⇒ les 3 vecteurs AB, AC , AM sont coplanaires
−−→ −→ −→ 
⇐⇒ (AM, AB, AC ) = 0
     
x −a −a −a
−−→ −→ −→
• Premier calcul : partant de AM y  , AB b  , AC 0  :
z 0 c
−−→ −→ −→  x − a −a −a
(AM, AB, AC ) = y b 0 = bc(x − a) + acy + abz
z 0 c
   
x −a bc
−−→ −→ −→
• Deuxième calcul : partant de AM y  et AB ∧ AC ac  :
z ab
−−→ −→ −→  −−→ −→ −→
(AM, AB, AC ) = AM · AB ∧ AC = bc(x − a) + acy + abz

32
5. Produit mixte c) Applications
Applications géométriques : équation d’un plan
Cas particulier : soit a, b, c trois réels non nuls et A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C (0, 0, c).
Déterminons l’équation du plan (P) défini par les trois points A, B, C .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
M ∈ P ⇐⇒ les 4 points A, B, C , M sont coplanaires
−→ −→ −−→
⇐⇒ les 3 vecteurs AB, AC , AM sont coplanaires
−−→ −→ −→ 
⇐⇒ (AM, AB, AC ) = 0
     
x −a −a −a
−−→ −→ −→
• Premier calcul : partant de AM y  , AB b  , AC 0  :
z 0 c
−−→ −→ −→  x − a −a −a
(AM, AB, AC ) = y b 0 = bc(x − a) + acy + abz
z 0 c
   
x −a bc
−−→ −→ −→
• Deuxième calcul : partant de AM y  et AB ∧ AC ac  :
z ab
−−→ −→ −→  −−→ −→ −→
(AM, AB, AC ) = AM · AB ∧ AC = bc(x − a) + acy + abz
−−→ −→ −→  x y z
En égalant alors (AM, AB, AC ) à 0, on tire l’équation + + = 1.
a b c 32
5. Produit mixte c) Applications
Application physique : moment d’une force par rapport à un axe


• Le moment d’une force F appliquée en un point M par rapport à un axe ∆
orienté de vecteur directeur unitaire ~k passant par un point O est défini par

→ − → − → −−→ −→ 
M∆ F = MO F · ~k = (OM, F , ~k)
C’est une grandeur physique scalaire traduisant l’aptitude de cette force à faire
tourner un système mécanique autour de cet axe.
Elle s’exprime en N·m (Newton mètre).

Remarque : cette quantité ne dépend pas du point O sur l’axe ∆.


33
Sommaire

1 Géométrie vectorielle de l’espace

2 Produit scalaire

3 Orientation

4 Produit vectoriel

5 Produit mixte

6 Barycentres
Barycentre de deux points
Barycentre de n points
Coordonnées d’un barycentre
Associativité des barycentres
Lien avec la physique : centre d’inertie
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0,

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0, alors, en prenant pour M l’origine O d’un repère, on obtient
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0, alors, en prenant pour M l’origine O d’un repère, on obtient
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2
Donc G existe et est défini de manière unique ;

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0, alors, en prenant pour M l’origine O d’un repère, on obtient
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2
Donc G existe et est défini de manière unique ;
• si m1 + m2 = 0,

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0, alors, en prenant pour M l’origine O d’un repère, on obtient
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2
Donc G existe et est défini de manière unique ;
−−→ −−→ −
−− →
• si m1 + m2 = 0, on obtient m1 (OA1 − OA2 ) = ~0 donc A1 A2 = ~0 puisque m1 6= 0.

34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Définition 6.1 (Barycentre de deux points)
Soit (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) deux points pondérés de l’espace tels que A1 6= A2 et l’un
des réels m1 ,m2 soit non nul.
Un barycentre de (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) est un point G de l’espace vérifiant
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0.

Analyse
Supposons qu’un tel G existe. Soit M un point quelconque de l’espace.
Avec la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0 ⇐⇒ m1 (GM + MA1 ) + m2 (GM + MA2 ) = ~0
−−→ −−→ −−→
⇐⇒ (m1 + m2 )MG = m1 MA1 + m2 MA2
Disjonction de cas :
• si m1 + m2 6= 0, alors, en prenant pour M l’origine O d’un repère, on obtient
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2
Donc G existe et est défini de manière unique ;
−−→ −−→ −
−−→
• si m1 + m2 = 0, on obtient m1 (OA1 − OA2 ) = ~0 donc A1 A2 = ~0 puisque m1 6= 0.
Cela donne A1 = A2 , qui est absurde : G n’existe pas.
34
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Ce qui démontre la propriété suivante :

Propriété 6.2 (Formule du barycentre)


• Les points pondérés (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) de l’espace admettent un barycentre
si et seulement si m1 + m2 6= 0.

35
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Ce qui démontre la propriété suivante :

Propriété 6.2 (Formule du barycentre)


• Les points pondérés (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) de l’espace admettent un barycentre
si et seulement si m1 + m2 6= 0.
• Le barycentre, lorsqu’il existe, est unique.

35
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Ce qui démontre la propriété suivante :

Propriété 6.2 (Formule du barycentre)


• Les points pondérés (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) de l’espace admettent un barycentre
si et seulement si m1 + m2 6= 0.
• Le barycentre, lorsqu’il existe, est unique.
• Lorsque m1 + m2 6= 0, si G est le barycentre de (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ), pour tout
point M de l’espace :
−−→ m1 −−→ m2 −−→
MG = MA1 + MA2 .
m1 + m2 m1 + m2

35
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Ce qui démontre la propriété suivante :

Propriété 6.2 (Formule du barycentre)


• Les points pondérés (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ) de l’espace admettent un barycentre
si et seulement si m1 + m2 6= 0.
• Le barycentre, lorsqu’il existe, est unique.
• Lorsque m1 + m2 6= 0, si G est le barycentre de (A1 , m1 ) et (A2 , m2 ), pour tout
point M de l’espace :
−−→ m1 −−→ m2 −−→
MG = MA1 + MA2 .
m1 + m2 m1 + m2
En particulier, si O est l’origine d’un repère de l’espace alors :
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2 .
m1 + m2 m1 + m2
Si de plus m1 = m2 , alors
−→ 1 −−→ 1 −−→
OG = OA1 + OA2 .
2 2
Dans ce cas, G est le milieu du segment [A1 , A2 ].

35
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),

36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0

36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),

36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres

• •
A B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) :

• •
A B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) :
( −−→ −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB
−−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB

• • •
A G1 B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) :
( −−→ −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB
−−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) :

• • •
A G1 B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) :
( −−→ −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB
−−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) :
( −−→ −→ −→
OG2 = 2OA − OB
−−→ −→
=⇒ AG2 = −AB

• • • •
G2 A G1 B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) : 3 G3 de (A, 1), (B, −2) :
( −−→ −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB
−−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) :
( −−→ −→ −→
OG2 = 2OA − OB
−−→ −→
=⇒ AG2 = −AB

• • • •
G2 A G1 B 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) : 3 G
(3−−de (A, 1), (B, −2) :
( −−→ −→ −→ → −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB OG3 = −OA + 2OB
−−→ −→ −−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB =⇒ AG3 = 2AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) :
( −−→ −→ −→
OG2 = 2OA − OB
−−→ −→
=⇒ AG2 = −AB

• • • • •
G2 A G1 B G3 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) : 3 G
(3−−de (A, 1), (B, −2) :
( −−→ −→ −→ → −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB OG3 = −OA + 2OB
−−→ −→ −−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB =⇒ AG3 = 2AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) : 4 G4 de (A, −1), (B, −3) :
( −−→ −→ −→
OG2 = 2OA − OB
−−→ −→
=⇒ AG2 = −AB

• • • • •
G2 A G1 B G3 36
6. Barycentres a) Barycentre de deux points
Propriété 6.3 (Position relative du barycentre)
Soit G le barycentre des points pondérés (A1 , m1 ), (A2 , m2 ) de l’espace. Alors :
• G appartient à la droite (A1 A2 ),
• G appartient au segment [A1 A2 ] si et seulement si m1 m2 > 0
• G est le plus près du point Ai dont la pondération mi est la plus grande en valeur
absolue : |mi | = max(|m1 |, |m2 |),
• si m1 = m2 alors G est le milieu de [A1 A2 ]. On l’appelle isobarycentre de A1 et A2 .

Exemple 6.4 (Position relative du barycentre)


Soit A, B deux points. Sur la figure ci-dessous, on a placé les barycentres
1 G1 de (A, 2), (B, 2) : 3 G
(3−−de (A, 1), (B, −2) :
( −−→ −→ −→ → −→ −→
OG1 = 12 OA + 12 OB OG3 = −OA + 2OB
−−→ −→ −−→ −→
=⇒ AG1 = 12 AB =⇒ AG3 = 2AB
2 G2 de (A, −2), (B, 1) : 4 G
(4−−de (A, −1), (B, −3) :
( −−→ −→ −→ → −→ −→
OG2 = 2OA − OB OG4 = 14 OA + 34 OB
−−→ −→ −−→ −→
=⇒ AG2 = −AB =⇒ AG4 = 34 AB

• • • • • •
G2 A G1 G4 B G3 36
6. Barycentres b) Barycentre de n points
Définition 6.5 (Barycentre de n points)
Soit A1 , A2 , . . . , An n points distincts de l’espace et soit m1 , m2 , . . . , mn n réels non
tous nuls.
Un barycentre des points pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n} est un point G de
l’espace vérifiant n
X −−→
mi GAi = ~0.
i=1

37
6. Barycentres b) Barycentre de n points
Définition 6.5 (Barycentre de n points)
Soit A1 , A2 , . . . , An n points distincts de l’espace et soit m1 , m2 , . . . , mn n réels non
tous nuls.
Un barycentre des points pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n} est un point G de
l’espace vérifiant n
X −−→
mi GAi = ~0.
i=1

Lorsque tous les mi sont égaux, on parle d’isobarycentre.

On peut facilement généraliser les propriétés du barycentre de 2 points :

Propriété 6.6 (Formule du barycentre)


Le barycentre des n points pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n} existe et est unique
X n
si et seulement si M = mi 6= 0.
i=1
Dans ce cas, en notant G le barycentre, on a pour tout point M de l’espace :
n
−−→ X mi −−→
MG = MAi
i=1
M

M est la masse totale du système de points pondérés. 37


6. Barycentres b) Barycentre de n points

Remarque 6.7 (Proportionnalité des poids)


mi
Ce qui détermine un barycentre n’est pas le poids mi en lui-même mais le rapport .
M
En effet, le barycentre d’un système de points pondérés ne change pas si on multiplie
tous les poids par un même nombre.
En d’autres termes, pour tout α 6= 0, les systèmes de points pondérés

(Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n} et (Ai , αmi ), i ∈ {1, . . . , n}

ont même barycentre.

38
6. Barycentres b) Barycentre de n points

Remarque 6.7 (Proportionnalité des poids)


mi
Ce qui détermine un barycentre n’est pas le poids mi en lui-même mais le rapport .
M
En effet, le barycentre d’un système de points pondérés ne change pas si on multiplie
tous les poids par un même nombre.
En d’autres termes, pour tout α 6= 0, les systèmes de points pondérés

(Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n} et (Ai , αmi ), i ∈ {1, . . . , n}

ont même barycentre.


Lorsque tous les poids mi coïncident, l’isobarycentre G des n points est donné par
n
−−→ 1 X −−→
MG = MAi
n i=1

38
6. Barycentres c) Coordonnées d’un barycentre
Propriété 6.8 (Coordonnées d’un barycentre)
Dans l’espace muni d’un repère (O;~ex ,~ey ,~ez ), si G est barycentre de n points
n
−→ X mi −−→
pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n}, la relation vectorielle OG = OAi permet de
i=1
M
donner les coordonnées de G en fonction de celles des Ai :
n n n
1 X 1 X 1 X
 
(xG , yG , zG ) = mi xAi , mi yAi , mi zAi
M i=1 M i=1 M i=1

Dans le cas d’un isobarycentre (c’est-à-dire lorsque tous les mi sont identiques) :
n n n
1 1X 1X
 X 
(xG , yG , zG ) = xAi , yAi , zAi
n i=1 n i=1 n i=1

Dans le plan les relations ci-dessus sont analogues, il suffit de supprimer la 3e


coordonnée en z.

39
6. Barycentres c) Coordonnées d’un barycentre
Propriété 6.8 (Coordonnées d’un barycentre)
Dans l’espace muni d’un repère (O;~ex ,~ey ,~ez ), si G est barycentre de n points
n
−→ X mi −−→
pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , n}, la relation vectorielle OG = OAi permet de
i=1
M
donner les coordonnées de G en fonction de celles des Ai :
n n n
1 X 1 X 1 X
 
(xG , yG , zG ) = mi xAi , mi yAi , mi zAi
M i=1 M i=1 M i=1

Dans le cas d’un isobarycentre (c’est-à-dire lorsque tous les mi sont identiques) :
n n n
1 1X 1X
 X 
(xG , yG , zG ) = xAi , yAi , zAi
n i=1 n i=1 n i=1

Dans le plan les relations ci-dessus sont analogues, il suffit de supprimer la 3e


coordonnée en z.

Exemple 6.9 (Coordonnées d’un barycentre)


Les coordonnées du barycentre de 2 points (A, a), (B, b) avec a + b 6= 0 dans le


axA + bxB ayA + byB


 
plan muni d’un repère (O;~ex ,~ey ) sont (xG , yG ) = , .
a+b a+b
39
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Théorème 6.10 (Associativité des barycentres, cas de 3 points)


Dans l’espace, si G est le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) avec a + b + c 6= 0, et si
H est le barycentre de (A, a), (B, b) avec a + b 6= 0, alors G est le barycentre de
(H, a + b) et (C , c). H est appelé barycentre partiel.

40
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Théorème 6.10 (Associativité des barycentres, cas de 3 points)


Dans l’espace, si G est le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) avec a + b + c 6= 0, et si
H est le barycentre de (A, a), (B, b) avec a + b 6= 0, alors G est le barycentre de
(H, a + b) et (C , c). H est appelé barycentre partiel.

(A, a) (B, b) (C , c)

(H, a + b)

40
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Théorème 6.10 (Associativité des barycentres, cas de 3 points)


Dans l’espace, si G est le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) avec a + b + c 6= 0, et si
H est le barycentre de (A, a), (B, b) avec a + b 6= 0, alors G est le barycentre de
(H, a + b) et (C , c). H est appelé barycentre partiel.

(A, a) (B, b) (C , c)

(H, a + b)

En d’autres termes :
Barycentre (A, a), (B, b), (C , c)

  
= Barycentre Barycentre (A, a), (B, b) , a + b , (C , c)


40
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Démonstration de l’associativité (cf. théorème 6.10)


Soit G le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) et H le barycentre de (A, a), (B, b).
Ils existent car a + b 6= 0 et a + b + c 6= 0.

41
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Démonstration de l’associativité (cf. théorème 6.10)


Soit G le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) et H le barycentre de (A, a), (B, b).
Ils existent car a + b 6= 0 et a + b + c 6= 0.
On a pour tout point M de l’espace :
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→
(a + b + c)MG = aMA + b MB + c MC et (a + b)MH = aMA + b MB.

41
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Démonstration de l’associativité (cf. théorème 6.10)


Soit G le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) et H le barycentre de (A, a), (B, b).
Ils existent car a + b 6= 0 et a + b + c 6= 0.
On a pour tout point M de l’espace :
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→
(a + b + c)MG = aMA + b MB + c MC et (a + b)MH = aMA + b MB.
−−→ −−→ −−→
En remplaçant, on obtient (a + b + c)MG = (a + b)MH + c MC

41
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Démonstration de l’associativité (cf. théorème 6.10)


Soit G le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) et H le barycentre de (A, a), (B, b).
Ils existent car a + b 6= 0 et a + b + c 6= 0.
On a pour tout point M de l’espace :
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→
(a + b + c)MG = aMA + b MB + c MC et (a + b)MH = aMA + b MB.
−−→ −−→ −−→
En remplaçant, on obtient (a + b + c)MG = (a + b)MH + c MC donc
−−→ a + b −−→ c −−→
MG = MH + MC
a+b+c a+b+c

41
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Démonstration de l’associativité (cf. théorème 6.10)


Soit G le barycentre de (A, a), (B, b), (C , c) et H le barycentre de (A, a), (B, b).
Ils existent car a + b 6= 0 et a + b + c 6= 0.
On a pour tout point M de l’espace :
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→
(a + b + c)MG = aMA + b MB + c MC et (a + b)MH = aMA + b MB.
−−→ −−→ −−→
En remplaçant, on obtient (a + b + c)MG = (a + b)MH + c MC donc
−−→ a + b −−→ c −−→
MG = MH + MC
a+b+c a+b+c
ce qui prouve que G est le barycentre du (H, a + b), (C , c).

41
6. Barycentres d) Associativité des barycentres

Théorème 6.11 (Associativité du barycentre, cas de n points)


Dans l’espace, si :
• GA est le barycentre de p points pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , p},
• GB est le barycentre de q points pondérés (Bj , nj ), j ∈ {1, . . . , q},
• G est le barycentre des p + q points pondérés (Ai , mi ), i ∈ {1, . . . , p} et
(Bj , nj ), j ∈ {1, . . . , q},
p q
X X
alors, sous réserve que mi + nj =
6 0, G est aussi le barycentre des deux points
i=1 j=1
 p   q 
X X
pondérés GA , mi et GB , nj .
i=1 j=1

42
6. Barycentres e) Lien avec la physique
Barycentre et centre d’inertie
• Le centre d’inertie de n masses ponctuelles est le barycentre des points affectés
de leur masse.

43
6. Barycentres e) Lien avec la physique
Barycentre et centre d’inertie
• Le centre d’inertie de n masses ponctuelles est le barycentre des points affectés
de leur masse.
• Le centre d’inertie d’une plaque homogène ayant un centre de symétrie est
précisément ce centre de symétrie.

• •
G G

43
6. Barycentres e) Lien avec la physique
Barycentre et centre d’inertie
• Le centre d’inertie de n masses ponctuelles est le barycentre des points affectés
de leur masse.
• Le centre d’inertie d’une plaque homogène ayant un centre de symétrie est
précisément ce centre de symétrie.

• •
G G

• Le centre d’inertie d’une tige homogène est son milieu.

43
6. Barycentres e) Lien avec la physique
Barycentre et centre d’inertie
• Le centre d’inertie de n masses ponctuelles est le barycentre des points affectés
de leur masse.
• Le centre d’inertie d’une plaque homogène ayant un centre de symétrie est
précisément ce centre de symétrie.

• •
G G

• Le centre d’inertie d’une tige homogène est son milieu.


• Le centre d’inertie d’une plaque
triangulaire homogène ABC est
l’isobarycentre des points A, B, C .
C’est le point de concours des mé-
dianes du triangle ABC .

43
En résumé...

Notions à retenir
• Produit scalaire
? Maîtrise du calcul analytique et géométrique
? Calcul de projections
? Utilisation en physique
• Produit vectoriel
? Visualisation de l’orientation
? Maîtrise du calcul analytique et géométrique
? Utilisation en physique
• Barycentres
? Maîtrise du calcul
? Utilisation en physique

44
Annexes
• Autres règles d’orientation
• Applications des produits
scalaire, vectoriel et mixte
• Applications des barycentres
Sommaire

7 Annexe A – Autres règles d’orientation

8 Annexe B – Applications du produit scalaire

9 Annexe C – Applications du produit vectoriel

10 Annexe D – Applications du produit mixte

11 Annexe E – Applications des barycentres


A. Autres règles d’orientation Dans l’espace
Orientation de l’espace
En physique, on retrouve naturellement la notion de sens direct spatial dans
diverses situations de la vie courante.
• Règle du bonhomme d’ampère

bras droit : ~ex


bras gauche : ~ey
de bas en haut : ~ez

45
A. Autres règles d’orientation Dans l’espace
Orientation de l’espace
En physique, on retrouve naturellement la notion de sens direct spatial dans
diverses situations de la vie courante.
• Règle du bonhomme d’ampère • Règle de la rotation de la Terre

bras droit : ~ex La Terre tourne


bras gauche : ~ey autour de son axe polaire
de bas en haut : ~ez orienté du Sud au Nord
de l’Ouest vers l’Est.

45
A. Autres règles d’orientation Dans l’espace
Orientation de l’espace
En physique, on retrouve naturellement la notion de sens direct spatial dans
diverses situations de la vie courante.
• Règle du tire-bouchon
Un tire-bouchon
tenu dans la main droite
que l’on tourne dans le sens
qui amène le pouce vers l’index
visse dans le bouchon.

45
A. Autres règles d’orientation Dans l’espace
Orientation de l’espace
En physique, on retrouve naturellement la notion de sens direct spatial dans
diverses situations de la vie courante.
• Règle du tire-bouchon • Règle du tourne-vis
Un tire-bouchon Un tourne-vis
tenu dans la main droite tenu dans la main droite
que l’on tourne dans le sens que l’on tourne dans le sens
qui amène le pouce vers l’index qui amène le pouce vers l’index
visse dans le bouchon. visse dans le support.

45
A. Autres règles d’orientation Dans l’espace
Orientation de l’espace
En physique, on retrouve naturellement la notion de sens direct spatial dans
diverses situations de la vie courante.
• Règle du robinet
Un bouton de robinet pris dans la main droite
que l’on tourne dans le sens qui amène le pouce vers l’index
ferme la canalisation.

45
Sommaire

7 Annexe A – Autres règles d’orientation

8 Annexe B – Applications du produit scalaire


Trigonométrie
Projection plane

9 Annexe C – Applications du produit vectoriel

10 Annexe D – Applications du produit mixte

11 Annexe E – Applications des barycentres


B. Applications du produit scalaire a) Trigonométrie
Application trigonométrique : loi des cosinus (théorème d’Al-Kashi)
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
b β = B,
d’angles (non orientés) α = A, b γ = Cb.
La loi des cosinus permet d’exprimer chacun des angles α, β, γ en fonction des côtés
a, b, c du triangle.

A
• c
b β •B
α
γ a
C•

46
B. Applications du produit scalaire a) Trigonométrie
Application trigonométrique : loi des cosinus (théorème d’Al-Kashi)
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
b β = B,
d’angles (non orientés) α = A, b γ = Cb.
La loi des cosinus permet d’exprimer chacun des angles α, β, γ en fonction des côtés
a, b, c du triangle.

A
• c ~v − ~u
b β •B ~v
α
γ a γ
~u
C•
−→ −→
C B et ~v = C A.
Notons ~u =−→
On a alors BA = ~v − ~u , k~u k = a, k~v k = b, k~u − ~v k = c et ~u · ~v = ab cos(γ).

46
B. Applications du produit scalaire a) Trigonométrie
Application trigonométrique : loi des cosinus (théorème d’Al-Kashi)
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
b β = B,
d’angles (non orientés) α = A, b γ = Cb.
La loi des cosinus permet d’exprimer chacun des angles α, β, γ en fonction des côtés
a, b, c du triangle.

A
• c ~v − ~u
b β •B ~v
α
γ a γ
~u
C•
−→ −→
Notons ~u =−→C B et ~v = C A.
On a alors BA = ~v − ~u , k~u k = a, k~v k = b, k~u − ~v k = c et ~u · ~v = ab cos(γ).
D’autre part, par bilinéarité du produit scalaire, on a
k~v − ~u k2 = ~v − ~u · ~v − ~u = ~v · ~v − ~v · ~u − ~u · ~v + ~u · ~u = k~u k2 + k~v k2 − 2~u · ~v
 

46
B. Applications du produit scalaire a) Trigonométrie
Application trigonométrique : loi des cosinus (théorème d’Al-Kashi)
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
b β = B,
d’angles (non orientés) α = A, b γ = Cb.
La loi des cosinus permet d’exprimer chacun des angles α, β, γ en fonction des côtés
a, b, c du triangle.

A
• c ~v − ~u
b β •B ~v
α
γ a γ
~u
C•
−→ −→
Notons ~u =−→ C B et ~v = C A.
On a alors BA = ~v − ~u , k~u k = a, k~v k = b, k~u − ~v k = c et ~u · ~v = ab cos(γ).
D’autre part, par bilinéarité du produit scalaire, on a
k~v − ~u k2 = ~v − ~u · ~v − ~u = ~v · ~v − ~v · ~u − ~u · ~v + ~u · ~u = k~u k2 + k~v k2 − 2~u · ~v
 

d’où l’on tire c = a2 + b 2 − 2ab cos(γ)


p

a2 + b 2 − c 2
ou encore cos(γ) =
2ab
46
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Exercice B.1 (Projection plane)
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ). On se donne :
• (P) le plan d’équation ax + by + cz = d (a, b, c, d non nuls) ;
• A(xA , yA , zA ) un point de (P) ;
• M(xM , yM , zM ) un point quelconque de l’espace ;
 
v
→ x

• V vy  un vecteur quelconque de l’espace.
vz

47
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Exercice B.1 (Projection plane)
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ). On se donne :
• (P) le plan d’équation ax + by + cz = d (a, b, c, d non nuls) ;
• A(xA , yA , zA ) un point de (P) ;
• M(xM , yM , zM ) un point quelconque de l’espace ;
 
v
→ x

• V vy  un vecteur quelconque de l’espace.
vz

1 Donner un vecteur ~n unitaire normal à (P). On note (D) la droite passant A


orthogonale à P. Elle est alors déterminée par A et ~n.

47
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Exercice B.1 (Projection plane)
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ). On se donne :
• (P) le plan d’équation ax + by + cz = d (a, b, c, d non nuls) ;
• A(xA , yA , zA ) un point de (P) ;
• M(xM , yM , zM ) un point quelconque de l’espace ;
 
v
→ x

• V vy  un vecteur quelconque de l’espace.
vz

1 Donner un vecteur ~n unitaire normal à (P). On note (D) la droite passant A


orthogonale à P. Elle est alors déterminée par A et ~n.
2 Aspect vectoriel


a Déterminer le projeté de V sur (D). Donner son expression en fonction de ~n
puis donner ses composantes.


b En déduire le projeté de V sur le plan (P) en fonction de vecteurs déjà
déterminés. Puis donner ses composantes.

47
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Exercice B.1 (Projection plane)
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ). On se donne :
• (P) le plan d’équation ax + by + cz = d (a, b, c, d non nuls) ;
• A(xA , yA , zA ) un point de (P) ;
• M(xM , yM , zM ) un point quelconque de l’espace ;
 
v
→ x

• V vy  un vecteur quelconque de l’espace.
vz

1 Donner un vecteur ~n unitaire normal à (P). On note (D) la droite passant A


orthogonale à P. Elle est alors déterminée par A et ~n.
2 Aspect vectoriel


a Déterminer le projeté de V sur (D). Donner son expression en fonction de ~n
puis donner ses composantes.


b En déduire le projeté de V sur le plan (P) en fonction de vecteurs déjà
déterminés. Puis donner ses composantes.

3 Aspect ponctuel
Déterminer les projetés de M sur (D) et sur (P) en fonction de vecteurs
déterminés précédemment. Expliquer comment obtenir leurs coordonnées. 47
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c
   
b c
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont colinéaires aux vecteurs ~u−a et ~v 0 .
0 −a

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c
   
b c
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont colinéaires aux vecteurs ~u−a et ~v 0 .
0 −a
 
α
Un vecteur ~nβ  est normal à (P) ssi il est orthogonal à ~u et ~v , ce qui donne
γ
~u · ~n = 0 et ~v · ~n = 0.

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c
   
b c
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont colinéaires aux vecteurs ~u−a et ~v 0 .
0 −a
 
α
Un vecteur ~nβ  est normal à (P) ssi il est orthogonal à ~u et ~v , ce qui donne
γ
~u · ~n = 0 et ~v · ~n = 0.
D’où les équations bα − aβ = 0 et cα − aγ = 0.

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c
   
b c
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont colinéaires aux vecteurs ~u−a et ~v 0 .
0 −a
 
α
Un vecteur ~nβ  est normal à (P) ssi il est orthogonal à ~u et ~v , ce qui donne
γ
~u · ~n = 0 et ~v · ~n = 0.
D’où les équations bα − aβ = 0 et cα − aγ = 0. On a β = ba α et γ = ca α.

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Le plan (P) est caractérisé par les trois points A( da , 0, 0), B(0, db , 0), C (0, 0, dc ),
 d  d
− −a
−→ d a −→
soit encore par le point A et les vecteurs AB b  et AC 0 .
0 d
c
   
b c
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont colinéaires aux vecteurs ~u−a et ~v 0 .
0 −a
 
α
Un vecteur ~nβ  est normal à (P) ssi il est orthogonal à ~u et ~v , ce qui donne
γ
~u · ~n = 0 et ~v · ~n = 0.
D’où les équations bα − aβ = 0 et cα − aγ = 0. On a β = ba α et γ = ca α.
 
a
En choisissant par exemple α = a, on obtient le vecteur normal ~nb .
c
(Remarque : il suffit de supposer a, b, c non tous nuls.)

48
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.  
a


Soit M(x , y , z) un point quelconque de l’espace et Nb .
c

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.  
a


Soit M(x , y , z) un point quelconque de l’espace et Nb .
c
Le point M appartient à (P) ssi ax + by + cz = d
ou encore ssi ax + by + cz = axA + byA + czA
qui s’écrit aussi a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) = 0.

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.  
a


Soit M(x , y , z) un point quelconque de l’espace et Nb .
c
Le point M appartient à (P) ssi ax + by + cz = d
ou encore ssi ax + by + cz = axA + byA + czA
qui s’écrit aussi a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) = 0.
Or l’expression a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) n’est autre que le produit

→ −−→
scalaire N · AM.

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.  
a


Soit M(x , y , z) un point quelconque de l’espace et Nb .
c
Le point M appartient à (P) ssi ax + by + cz = d
ou encore ssi ax + by + cz = axA + byA + czA
qui s’écrit aussi a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) = 0.
Or l’expression a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) n’est autre que le produit

→ −−→
scalaire N · AM.
−−→ −

Ainsi, M ∈ (P) ssi les vecteurs AM et N sont orthogonaux.

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)

1 Autre méthode.
Comme A ∈ (P), on a axA + byA + czA = d.  
a


Soit M(x , y , z) un point quelconque de l’espace et Nb .
c
Le point M appartient à (P) ssi ax + by + cz = d
ou encore ssi ax + by + cz = axA + byA + czA
qui s’écrit aussi a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) = 0.
Or l’expression a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) n’est autre que le produit

→ −−→
scalaire N · AM.
−−→ −

Ainsi, M ∈ (P) ssi les vecteurs AM et N sont orthogonaux.
−−→
Le vecteur AM étant un vecteur générique de la direction du plan (P), on a


trouvé un vecteur N orthogonal à (P).

49
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)



V
~n

50
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)



→ −
→ V · ~n avx + bvy + cvz
2 a On a V D = V ~n = ~n = ~n.
k~nk2 a2 + b 2 + c 2
Composantes : D
a vx + abvy + acvz
 2 
1 abvx + b 2 vy + bcvz 
a2 + b 2 + c 2
acvx + bcvy + c 2 vz →
− →

VD V
~n

50
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)



→ −
→ V · ~n avx + bvy + cvz
2 a On a V D = V ~n = ~n = ~n.
k~nk2 a2 + b 2 + c 2
Composantes : D
a vx + abvy + acvz
 2 
1 abvx + b 2 vy + bcvz 
a2 + b 2 + c 2
acvx + bcvy + c 2 vz →
− →

VD V
b L’autre projection s’obtient en remarquant que

→ − → −
→ −
→ −
→ − → ~n
V = V P + V D donc V P = V − V D . • →
Composantes : −
VP
(b + c 2 )vx − abvy − acvz
 2 
1 P
−abvx + (a2 + c 2 )vy − bcvz 
a2 + b 2 + c 2
−acvx − bcvy + (a2 + b 2 )vz

50
B. Applications du produit scalaire b) Projection plane
Solution (Projection plane)



→ −
→ V · ~n avx + bvy + cvz
2 a On a V D = V ~n = ~n = ~n.
k~nk2 a2 + b 2 + c 2
Composantes : D
a vx + abvy + acvz M
 2 
1 abvx + b 2 vy + bcvz  MD
a2 + b 2 + c 2
acvx + bcvy + c vz
2

− →

VD V
b L’autre projection s’obtient en remarquant que

→ − → −
→ −
→ −
→ − → ~n
V = V P + V D donc V P = V − V D . • → MP
Composantes : A −
VP
(b + c 2 )vx − abvy − acvz
 2 
1 P
−abvx + (a2 + c 2 )vy − bcvz 
a2 + b 2 + c 2
−acvx − bcvy + (a2 + b 2 )vz


→ −−→ −−−→ − → −−−→ − →
3 En choisissant V = AM, on trouve AMD = V D et AMP = V P , donc

→ −

MD = A + V D et MP = A + V P .
On peut ainsi obtenir les coordonnées de MD et MP à l’aide des composantes de

→ −

V D et V P en changeant les composantes vx , vy , vz en x − xA , y − yA , z − zA .
50
Sommaire

7 Annexe A – Autres règles d’orientation

8 Annexe B – Applications du produit scalaire

9 Annexe C – Applications du produit vectoriel


Trigonométrie
Distance dans l’espace
Rotation dans l’espace

10 Annexe D – Applications du produit mixte

11 Annexe E – Applications des barycentres


C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : loi des sinus
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
d’angles (non orientés) α = A,b β = B,
b γ = Cb.
La loi des sinus permet d’exprimer une relation entre les rapports des sinus de chacun
des angles α, β, γ par leur côté opposé relatif a, b, c du triangle.

A
• c
b β •B
α
γ a
C•

51
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : loi des sinus
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
d’angles (non orientés) α = A,b β = B,
b γ = Cb.
La loi des sinus permet d’exprimer une relation entre les rapports des sinus de chacun
des angles α, β, γ par leur côté opposé relatif a, b, c du triangle.

A
• c
b β •B
α
γ a
C•
En calculant l’aire du triangle à l’aide du produit vectoriel de plusieurs façons :
1 −→ −→ 1 −→ −→ 1 −→ −→
AB ∧ AC = BA ∧ BC = CA ∧ CB
2 2 2

51
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : loi des sinus
On considère un triangle quelconque ABC de côtés AB = c, BC = a, C A = b et
d’angles (non orientés) α = A,b β = B,
b γ = Cb.
La loi des sinus permet d’exprimer une relation entre les rapports des sinus de chacun
des angles α, β, γ par leur côté opposé relatif a, b, c du triangle.

A
• c
b β •B
α
γ a
C•
En calculant l’aire du triangle à l’aide du produit vectoriel de plusieurs façons :
1 −→ −→ 1 −→ −→ 1 −→ −→
AB ∧ AC = BA ∧ BC = CA ∧ CB
2 2 2
on tire
bc sin(α) = ac sin(β) = ab sin(γ)
soit, après division par abc :

sin(α) sin(β) sin(γ)


= =
a b c
51
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : cos(ϕ − θ) = cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ

Dans un repère orthonormé O;~i,~j



~j
du plan, soit les points
A(cos θ, sin θ) et B(cos ϕ, sin ϕ).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A

sin θ

O ~i

cos θ
52
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : cos(ϕ − θ) = cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ

Dans un repère orthonormé O;~i,~j



~j B
• du plan, soit les points
A(cos θ, sin θ) et B(cos ϕ, sin ϕ).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A −→
• OB = cos ϕ~i + sin ϕ~j
sin ϕ

sin θ

O ~i

cos ϕ

cos θ
52
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : cos(ϕ − θ) = cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ

Dans un repère orthonormé O;~i,~j



~j B
• du plan, soit les points
A(cos θ, sin θ) et B(cos ϕ, sin ϕ).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A −→
• OB = cos ϕ~i + sin ϕ~j
sin ϕ

Produit scalaire
1. Calcul analytique :
sin θ

−→ −→
ϕ OA · OB =
cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ
θ

O ~i

cos ϕ

cos θ
52
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : cos(ϕ − θ) = cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ

Dans un repère orthonormé O;~i,~j



~j B
• du plan, soit les points
A(cos θ, sin θ) et B(cos ϕ, sin ϕ).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A −→
• OB = cos ϕ~i + sin ϕ~j
sin ϕ

Produit scalaire
1. Calcul analytique :
sin θ

−→ −→
θ

ϕ OA · OB =
ϕ−

cos θ cos ϕ + sin θ sin ϕ


θ

O ~i 2. Calcul géométrique :
−→ −→
OA · OB =
cos ϕ −→ −→ −→
\ −→
kOAk×kOBk×cos OA,OB
cos θ = cos(ϕ − θ)
52
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : sin(ϕ − θ) = cos θ sin ϕ − sin θ cos ϕ

~j Dans un repère orthonormé direct


B + O;~i,~j, ~k  de l’espace, soit les points

A(cos θ, sin θ, 0) et B(cos ϕ, sin ϕ, 0).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A −→
• OB = cos ϕ~i + sin ϕ~j
sin ϕ

Produit vectoriel
1. Calcul analytique :
sin θ

−→ −→
θ

ϕ OA ∧ OB =
ϕ−

(cos θ sin ϕ − sin θ cos ϕ) ~k


~k θ

O ~i

cos ϕ

cos θ
52
C. Applications du produit vectoriel a) Trigonométrie
Applications trigonométriques : formulaire
• Formule trigonométrique : sin(ϕ − θ) = cos θ sin ϕ − sin θ cos ϕ

~j Dans un repère orthonormé direct


B + O;~i,~j, ~k  de l’espace, soit les points

A(cos θ, sin θ, 0) et B(cos ϕ, sin ϕ, 0).
(−→
OA = cos θ ~i + sin θ ~j
A −→
• OB = cos ϕ~i + sin ϕ~j
sin ϕ

Produit vectoriel
1. Calcul analytique :
sin θ

−→ −→
θ

ϕ OA ∧ OB =
ϕ−

(cos θ sin ϕ − sin θ cos ϕ) ~k


~k θ

O ~i 2. Calcul géométrique :
−→ −→
OA ∧ OB =
cos ϕ
−→ −→ −→
\ −→
kOAk×kOBk×sin OA,OB ~k
cos θ = sin(ϕ − θ)~k
52
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

M

(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche géométrique
(P) est défini par le point A et le vecteur ~n normal à (P).

M

~
n

A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche géométrique
(P) est défini par le point A et le vecteur ~n normal à (P).
Notons H la projection orthogonale du point M
sur le plan (P). M

~
n
• •H
A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche géométrique
(P) est défini par le point A et le vecteur ~n normal à (P).
Notons H la projection orthogonale du point M
sur le plan (P). M

La distance du point M au plan (P) coïncide
avec la distance entre les points M et H :
d(M, P) = MH.

~
n
• •H
A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche géométrique
(P) est défini par le point A et le vecteur ~n normal à (P).
Notons H la projection orthogonale du point M
sur le plan (P). M
La distance du point M au plan (P) coïncide
avec la distance entre les points M et H :
d(M, P) = MH.
C’est aussi le projeté orthogonal du vecteur
−−→ ~
n
AM sur le vecteur ~n qui est donnée par la
propriété 2.6. Ainsi : • •H
A
−−→
AM · ~n (P)
d(M, P) =
k~nk

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche analytique
L’espace est rapporté au repère orthonormé direct (O;~ex ,~ey ,~ez ).
(P) est défini par l’équation ax + by + cz + d = 0
(a, b, c non tous nuls) et M(x , y , z). M

~
n
• •H
A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche analytique
L’espace est rapporté au repère orthonormé direct (O;~ex ,~ey ,~ez ).
(P) est défini par l’équation ax + by + cz + d = 0
(a, b, c non tous nuls) et M(x , y , z). M
a
 
Un vecteur normal à (P) est donné par ~n b
(cf. exercice B.1). c

~
n
• •H
A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : soit (P) un plan et M un point de l’espace.
On cherche à calculer la distance du point M au plan (P).

∗ Approche analytique
L’espace est rapporté au repère orthonormé direct (O;~ex ,~ey ,~ez ).
(P) est défini par l’équation ax + by + cz + d = 0
(a, b, c non tous nuls) et M(x , y , z). M
a
 
Un vecteur normal à (P) est donné par ~n b
(cf. exercice B.1). c

D’après l’approche précédente :


|ax + by + cz + d|
~
n
d(M, P) = √
a2 + b 2 + c 2 • •H
A
(P)

53
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : exemple numérique
Soit le point M(6, 3, 4) et (P) le plan défini par les points A(1, 1, 0), B(0, 0, 1)
et C (0, 1, 1). On cherche la distance de M à (P).

54
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : exemple numérique
Soit le point M(6, 3, 4) et (P) le plan défini par les points A(1, 1, 0), B(0, 0, 1)
et C (0, 1, 1). On cherche la distance de M à (P).
−→ −→
C’est
 le plan passant
 par A de vecteur
 normal ~n = BC ∧ AC avec les vecteurs
−1 0 1
−→ −→
AC 0  et BC1. On a ~n0.
1 0 1

54
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : exemple numérique
Soit le point M(6, 3, 4) et (P) le plan défini par les points A(1, 1, 0), B(0, 0, 1)
et C (0, 1, 1). On cherche la distance de M à (P).
−→ −→
C’est
 le plan passant
 par A de vecteur
 normal ~n = BC ∧ AC avec les vecteurs
−1 0 1
−→ −→
AC 0  et BC1. On a ~n0.
1 0 1
−→
Un point P(x , y , z) quelconque de l’espace appartient à (P) ssi AP est
−→
orthogonal à ~n, i.e. AP · ~n = 0, d’où l’équation x + z = 1.

54
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : exemple numérique
Soit le point M(6, 3, 4) et (P) le plan défini par les points A(1, 1, 0), B(0, 0, 1)
et C (0, 1, 1). On cherche la distance de M à (P).
−→ −→
C’est
 le plan passant
 par A de vecteur
 normal ~n = BC ∧ AC avec les vecteurs
−1 0 1
−→ −→
AC 0  et BC1. On a ~n0.
1 0 1
−→
Un point P(x , y , z) quelconque de l’espace appartient à (P) ssi AP est
−→
orthogonal à ~n, i.e. AP · ~n = 0, d’où l’équation x + z = 1.
Autre méthode : on recherche une équation de (P) de la forme
ax + by + cz + d = 0.

54
C. Applications du produit vectoriel b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance dans l’espace
• Distance d’un point à un plan : exemple numérique
Soit le point M(6, 3, 4) et (P) le plan défini par les points A(1, 1, 0), B(0, 0, 1)
et C (0, 1, 1). On cherche la distance de M à (P).
−→ −→
C’est
 le plan passant
 par A de vecteur
 normal ~n = BC ∧ AC avec les vecteurs
−1 0 1
−→ −→
AC 0  et BC1. On a ~n0.
1 0 1
−→
Un point P(x , y , z) quelconque de l’espace appartient à (P) ssi AP est
−→
orthogonal à ~n, i.e. AP · ~n = 0, d’où l’équation x + z = 1.
Autre méthode : on recherche une équation de (P) de la forme
ax + by + cz + d = 0.
En traduisant A, B, C ∈ (P), on trouve le système
a + b + d = 0, c + d = 0, b + c + d = 0, d’où l’on tire a = c = −d et b = 0.
Ainsi (P) est caractérisé par l’équation x + z − 1 = 0.
Enfin, la distance du point M au plan (P) est donnée par
|1 × 6 + 0 × 3 + 1 × 4 − 1| 9
d(M, P) = √ = √
1 +0 +1
2 2 2 2
54
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
dans l’espace orienté et A un point de (D).

~n

A

55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
dans l’espace orienté et A un point de (D).
Introduisons (P) le plan orthogonal à (D) passant
par A.

~n

A
P

~n
A
P
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
M
dans l’espace orienté et A un point de (D). MD • •
Introduisons (P) le plan orthogonal à (D) passant
par A.
Pour tout point de l’espace M, notons MD et MP ~n
ses projections orthogonales sur (D) et (P). On a • • MP
−−→ −−−→ −−−→ A
AM = AMP + AMD .
P

~n MP
A
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
M
dans l’espace orienté et A un point de (D). MD • •
Introduisons (P) le plan orthogonal à (D) passant
par A.
Pour tout point de l’espace M, notons MD et MP ~n
ses projections orthogonales sur (D) et (P). On a • • MP
−−→ −−−→ −−−→ A
AM = AMP + AMD .
On dispose alors d’un repère orthogonal direct P
−−−→ −−−→
(A; AMP , ~n ∧ AMP , ~n) de l’espace.

−−−→
~n ∧ AMP

~n MP
A
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
M
dans l’espace orienté et A un point de (D). MD • •
Introduisons (P) le plan orthogonal à (D) passant
par A. r (MP )
Pour tout point de l’espace M, notons MD et MP •
~n θ
ses projections orthogonales sur (D) et (P). On a • • MP
−−→ −−−→ −−−→ A
AM = AMP + AMD .
On dispose alors d’un repère orthogonal direct P
−−−→ −−−→
(A; AMP , ~n ∧ AMP , ~n) de l’espace.
Soit θ un angle. Considérons dans le plan (P) la
rotation r de centre A et d’angle θ. −−−→
~n ∧ AMP

r (MP )
~n θ MP
A
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D
Soit (D) une droite orientée de vecteur unitaire ~n
M
dans l’espace orienté et A un point de (D). MD • •
Introduisons (P) le plan orthogonal à (D) passant
par A. r (MP )
Pour tout point de l’espace M, notons MD et MP •
~n θ
ses projections orthogonales sur (D) et (P). On a • • MP
−−→ −−−→ −−−→ A
AM = AMP + AMD .
On dispose alors d’un repère orthogonal direct P
−−−→ −−−→
(A; AMP , ~n ∧ AMP , ~n) de l’espace.
Soit θ un angle. Considérons dans le plan (P) la
rotation r de centre A et d’angle θ. −−−→
~n ∧ AMP
En se plaçant dans le repère orthogonal direct
−−−→ −−−→
(A; AMP , ~n ∧ AMP ) du plan (P), on voit que sin θ r (MP )
l’image r (M) de M par r est caractérisée par
~n θ MP
−−−−−→ −−−→ −−−→  cos θ
Ar (MP ) = (cos θ)AMP + (sin θ) ~n ∧ AMP . A
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
r (MP )

~n θ
• • MP
A
P

−−−→
~n ∧ AMP

sin θ r (MP )
~n θ MP
A cos θ
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
−−−→ −−→ 
Or AMD = AM · ~n ~n, donc r (MP )
−−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→  •
AMP = AM − AMD = AM − AM · ~n ~n. ~n
• θ • MP
A
P

−−−→
~n ∧ AMP

sin θ r (MP )
~n θ MP
A cos θ
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
−−−→ −−→ 
Or AMD = AM · ~n ~n, donc r (MP )
−−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→  •
AMP = AM − AMD = AM − AM · ~n ~n. ~n
• θ • MP
−−−→ −−→ −−−→ −−→
Puis ~n ∧ AMP = ~n ∧ AM − AMD = ~n ∧ AM A
−−−→
puisque ~n et AMD sont colinéaires. P

−−−→
~n ∧ AMP

sin θ r (MP )
~n θ MP
A cos θ
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
−−−→ −−→ 
Or AMD = AM · ~n ~n, donc r (MP )
−−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→  •
AMP = AM − AMD = AM − AM · ~n ~n. ~n
• θ • MP
−−−→ −−→ −−−→ −−→
Puis ~n ∧ AMP = ~n ∧ AM − AMD = ~n ∧ AM A
−−−→
puisque ~n et AMD sont colinéaires. P
En conséquence, on trouve
−−−−→  −−→ −−→  
AR(M) = (cos θ) AM − AM · ~n ~n
−−→  −−→  −−−→
+ (sin θ) ~n ∧ AM + AM · ~n ~n ~n ∧ AMP

sin θ r (MP )
~n θ MP
A cos θ
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
−−−→ −−→ 
Or AMD = AM · ~n ~n, donc r (MP )
−−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→  •
AMP = AM − AMD = AM − AM · ~n ~n. ~n
• θ • MP
−−−→ −−→ −−−→ −−→
Puis ~n ∧ AMP = ~n ∧ AM − AMD = ~n ∧ AM A
−−−→
puisque ~n et AMD sont colinéaires. P
En conséquence, on trouve
−−−−→  −−→ −−→  
AR(M) = (cos θ) AM − AM · ~n ~n
−−→  −−→  −−−→
+ (sin θ) ~n ∧ AM + AM · ~n ~n ~n ∧ AMP
c’est-à-dire :
−−−−→ −−→ −−→ 
AR(M) = (cos θ)AM + (sin θ) ~n ∧ AM sin θ r (MP )
−−→ 
+ (1 − cos θ) AM · ~n ~n ~n θ MP
A cos θ
−−−→
P AMP
55
C. Applications du produit vectoriel c) Rotation dans l’espace
Applications géométriques : rotation dans l’espace
• Rotation dans l’espace D R(M)

On définit ensuite dans l’espace R la rotation
M
de centre A, d’axe (D) et d’angle θ selon MD • •
−−−−→ −−−−−→ −−−→
AR(M) = Ar (MP ) + AMD
−−−→ −−→ 
Or AMD = AM · ~n ~n, donc r (MP )
−−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→  •
AMP = AM − AMD = AM − AM · ~n ~n. ~n
• θ • MP
−−−→ −−→ −−−→ −−→
Puis ~n ∧ AMP = ~n ∧ AM − AMD = ~n ∧ AM A
−−−→
puisque ~n et AMD sont colinéaires. P
En conséquence, on trouve
−−−−→  −−→ −−→  
AR(M) = (cos θ) AM − AM · ~n ~n
−−→  −−→  −−−→
+ (sin θ) ~n ∧ AM + AM · ~n ~n ~n ∧ AMP
c’est-à-dire :
−−−−→ −−→ −−→ 
AR(M) = (cos θ)AM + (sin θ) ~n ∧ AM sin θ r (MP )
−−→ 
+ (1 − cos θ) AM · ~n ~n ~n θ MP
Cas particulier : rotation d’angle droit (θ = π
) A cos θ
−−−−→ −−→ −−→ 
2 −−−→
AR(M) = ~n ∧ AM + AM · ~n ~n P AMP
55
Sommaire

7 Annexe A – Autres règles d’orientation

8 Annexe B – Applications du produit scalaire

9 Annexe C – Applications du produit vectoriel

10 Annexe D – Applications du produit mixte


Équation d’un plan
Distance dans l’espace
Force de Laplace

11 Annexe E – Applications des barycentres


D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .

56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
−−→
M ∈ P ⇐⇒ les 3 vecteurs AM, ~u , ~v sont coplanaires
−−→
⇐⇒ (AM, ~u , ~v ) = 0


56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
−−→
M ∈ P ⇐⇒ les 3 vecteurs AM, ~u , ~v sont coplanaires
−−→
⇐⇒ (AM, ~u , ~v ) = 0


Notons a, b, c les composantes du vecteur ~u ∧ ~v :


uy vy ux vx ux vx
a= = uy vz −uz vy , b = − = uz vx −ux vz , c = = ux vy −uy vx
uz vz uz vz uy vy

56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
−−→
M ∈ P ⇐⇒ les 3 vecteurs AM, ~u , ~v sont coplanaires
−−→
⇐⇒ (AM, ~u , ~v ) = 0


Notons a, b, c les composantes du vecteur ~u ∧ ~v :


uy vy ux vx ux vx
a= = uy vz −uz vy , b = − = uz vx −ux vz , c = = ux vy −uy vx
uz vz uz vz uy vy

• Premier calcul :
−−→  −−→
(AM, ~u , ~v ) = AM · ~u ∧ ~v = a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA )


56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
−−→
M ∈ P ⇐⇒ les 3 vecteurs AM, ~u , ~v sont coplanaires
−−→
⇐⇒ (AM, ~u , ~v ) = 0


Notons a, b, c les composantes du vecteur ~u ∧ ~v :


uy vy ux vx ux vx
a= = uy vz −uz vy , b = − = uz vx −ux vz , c = = ux vy −uy vx
uz vz uz vz uy vy

• Premier calcul :
−−→  −−→
(AM, ~u , ~v ) = AM · ~u ∧ ~v = a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA )


• Deuxième calcul :
−−→ x − xA ux vx
(AM, ~u , ~v ) = y − yA uy vy = a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA )


z − zA uz vz

56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Applications géométriques : équation d’un plan
   
ux vx
Cas général : soit A(xA , yA , zA ) un point et uuy , vvy deux vecteurs non colinéaires.
uz vz
Déterminons l’équation du plan (P) défini par le points A et les vecteurs ~u , ~v .
Soit M(x , y , z) un point générique de l’espace. On a :
−−→
M ∈ P ⇐⇒ les 3 vecteurs AM, ~u , ~v sont coplanaires
−−→
⇐⇒ (AM, ~u , ~v ) = 0


Notons a, b, c les composantes du vecteur ~u ∧ ~v :


uy vy ux vx ux vx
a= = uy vz −uz vy , b = − = uz vx −ux vz , c = = ux vy −uy vx
uz vz uz vz uy vy

• Premier calcul :
−−→  −−→
(AM, ~u , ~v ) = AM · ~u ∧ ~v = a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA )


• Deuxième calcul :
−−→ x − xA ux vx
(AM, ~u , ~v ) = y − yA uy vy = a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA )


z − zA uz vz
Notons enfin d = axA + byA + czA .
−−→
En égalant alors (AM, ~u , ~v ) à 0, on tire l’équation ax + by + cz = d.

56
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour que ~v1 et ~v2 soient colinéaires.

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.
2 Déterminer x pour que ~v1 et ~v3 soient orthogonaux.

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.
2 Déterminer x pour que ~v1 et ~v3 soient orthogonaux.
Réponse : on a ~v1 · ~v3 = 2x + 6.
Donc : ~v1 et ~v3 sont orthogonaux ssi ~v1 · ~v3 = 0 ssi x = −3.

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.
2 Déterminer x pour que ~v1 et ~v3 soient orthogonaux.
Réponse : on a ~v1 · ~v3 = 2x + 6.
Donc : ~v1 et ~v3 sont orthogonaux ssi ~v1 · ~v3 = 0 ssi x = −3.
3 Avec la valeur de x obtenue en question 2, quelle condition doivent vérifier y et z
pour que les vecteurs ~v1 , ~v2 , ~v3 soient coplanaires ?
Qu’observe-t-on lorsque y et z prennent les valeurs obtenues en question 1 ?

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.
2 Déterminer x pour que ~v1 et ~v3 soient orthogonaux.
Réponse : on a ~v1 · ~v3 = 2x + 6.
Donc : ~v1 et ~v3 sont orthogonaux ssi ~v1 · ~v3 = 0 ssi x = −3.
3 Avec la valeur de x obtenue en question 2, quelle condition doivent vérifier y et z
pour que les vecteurs ~v1 , ~v2 , ~v3 soient coplanaires ?
Qu’observe-t-on lorsque y et z prennent les valeurs obtenues en question 1 ?
 2 4 −3
Réponse : (~v1 , ~v2 , ~v3 ) = 0 y 13 = 13y − 26z + 156 = 13(y − 2z + 12).
3 z 2

57
D. Applications du produit mixte a) Équation d’un plan
Exercice D.1
L’espace est rapporté au repère orthonormé (O;~ex ,~ey ,~ez ).
2 4
     
x
On donne ~v10 , ~v2y  et ~v313.
3 z 2
1 Déterminer y et z pour
 que ~
v1et ~v2 soient colinéaires.
−5y
Réponse : on a ~v1 ∧ ~v230 − 3z .
3y
Donc : ~v1 et ~v2 sont colinéaires ssi ~v1 ∧ ~v2 = ~0 ssi y = 0 et z = 10.
2 Déterminer x pour que ~v1 et ~v3 soient orthogonaux.
Réponse : on a ~v1 · ~v3 = 2x + 6.
Donc : ~v1 et ~v3 sont orthogonaux ssi ~v1 · ~v3 = 0 ssi x = −3.
3 Avec la valeur de x obtenue en question 2, quelle condition doivent vérifier y et z
pour que les vecteurs ~v1 , ~v2 , ~v3 soient coplanaires ?
Qu’observe-t-on lorsque y et z prennent les valeurs obtenues en question 1 ?
 2 4 −3
Réponse : (~v1 , ~v2 , ~v3 ) = 0 y 13 = 13y − 26z + 156 = 13(y − 2z + 12).
3 z 2

Donc : ~v1 , ~v2 , ~v3 sont coplanaires ssi (~v1 , ~v2 , ~v3 ) = 0 ssi y − 2z + 12 = 0.
On observe que cette condition est satisfaite en particulier pour y = 0 et z = 6, ce qui
était prévisible puisque dans ce cas, les vecteurs ~v1 et ~v2 sont colinéaires. 57
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

(D2)
A2 ~
u2


A1 ~
u1 (D1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2

~
n


A1 ~
u1 (D1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2
Introduisons : •
? (P1 ) le plan orthogonal à ~n contenant
la droite (D1 ) ;

~
n


A1 ~
u1 (D1)
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2
Introduisons : •
? (P1 ) le plan orthogonal à ~n contenant
la droite (D1 ) ;
? (∆2 ) la droite projection orthogonale
de (D2 ) sur (P1 ) ; ~
n

~
u2 (∆2)


A1 ~
u1 (D1)
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2
Introduisons : •
? (P1 ) le plan orthogonal à ~n contenant
la droite (D1 ) ;
? (∆2 ) la droite projection orthogonale
de (D2 ) sur (P1 ) ; ~
n
? H1 le point d’intersection de (D1 )
et (∆2 ).
~
u2 (∆2)

• •
H1 A1 (D1)
~
u1
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2
Introduisons : H2 •

? (P1 ) le plan orthogonal à ~n contenant (∆1)
~
u1
la droite (D1 ) ; (P2)
? (∆2 ) la droite projection orthogonale
de (D2 ) sur (P1 ) ; ~
n
? H1 le point d’intersection de (D1 )
et (∆2 ).
~
u2 (∆2)
On introduit de même les objets
géométriques similaires (P2 ), (∆1 ), H2 • •
H1 A1 (D1)
relatifs à la droite (D2 ). ~
u1
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ Notons ~n = ~u1 ∧ ~u2 . ~n est un vecteur


normal aux droites (D1 ) et (D2 ). (D2)
A2 ~
u2
Introduisons : H2 •

? (P1 ) le plan orthogonal à ~n contenant (∆1)
~
u1
la droite (D1 ) ; (P2)
? (∆2 ) la droite projection orthogonale
de (D2 ) sur (P1 ) ; ~
n
? H1 le point d’intersection de (D1 )
et (∆2 ).
~
u2 (∆2)
On introduit de même les objets
géométriques similaires (P2 ), (∆1 ), H2 • •
H1 A1 (D1)
relatifs à la droite (D2 ). ~
u1
(P1)
La droite (H1 H2 ) est la perpendiculaire
commune à (D1 ) et (D2 ).
58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ La distance entre (D1 ) et (D2 ) coïncide


avec la distance entre H1 et H2 : (D2)
−−−→ A2 ~
u2
−−−→ H1 H2 · ~n H2 •
d(D1 , D2 ) = H1 H2 = H1 H2 = •
~n (∆1)
~
u1
(P2)

~
n

~
u2 (∆2)

• •
H1 A1 (D1)
~
u1
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ La distance entre (D1 ) et (D2 ) coïncide


avec la distance entre H1 et H2 : (D2)
−−−→ A2 ~
u2
−−−→ H1 H2 · ~n H2 •
d(D1 , D2 ) = H1 H2 = H1 H2 = •
~n (∆1)
~
u1
−−−→ (P2)
En décomposant ensuite H1 H2 selon
−−−→ − −−→ −−−→
H1 A1 + A1 A2 + A2 H2 et en remarquant
−−−→ −−−→ ~ n
que A1 H1 est colinéaire à ~u1 et que A2 H2
−−−→
est colinéaire à ~u2 , donc que A1 H1 et (∆2)
−−−→ ~
u2
A2 H2 sont orthogonaux à ~n, on voit que
−−−→ −−−→ −−−
→ • •
H1 H2 · ~n = A1 A2 · ~n = (A1 A2 , ~u1 , ~u2 )

H1 A1 (D1)
~
u1
(P1)

58
D. Applications du produit mixte b) Distance dans l’espace
Applications géométriques : distance entre deux droites de l’espace
• Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites de l’espace non parallèles non sécantes.
La droite (D1 ) est définie par un point A1 et un vecteur ~u1 , et la droite (D2 ) est
définie par un point A2 et un vecteur ~u2 .
On cherche à calculer la distance entre (D1 ) et (D2 ).

∗ La distance entre (D1 ) et (D2 ) coïncide


avec la distance entre H1 et H2 : (D2)
−−−→ A2 ~
u2
−−−→ H1 H2 · ~n H2 •
d(D1 , D2 ) = H1 H2 = H1 H2 = •
~n (∆1)
~
u1
−−−→ (P2)
En décomposant ensuite H1 H2 selon
−−−→ − −−→ −−−→
H1 A1 + A1 A2 + A2 H2 et en remarquant
−−−→ −−−→ ~ n
que A1 H1 est colinéaire à ~u1 et que A2 H2
−−−→
est colinéaire à ~u2 , donc que A1 H1 et (∆2)
−−−→ ~
u2
A2 H2 sont orthogonaux à ~n, on voit que
−−−→ −−−→ −−− → • •
H1 H2 · ~n = A1 A2 · ~n = (A1 A2 , ~u1 , ~u2 )

H1 A1 (D1)
~
u1
Ainsi : (P1)
−−−→
(A1 A2 , ~u1 , ~u2 )

d(D1 , D2 ) =
k~u1 ∧ ~u2 k
58
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.
Si on relie les deux rails à un générateur, un
courant continu d’intensité I −→circule dans le
circuit, et provoque une force F dite force de
Laplace sur la tige la mettant en mouvement.

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.
Si on relie les deux rails à un générateur, un
courant continu d’intensité I −→circule dans le
circuit, et provoque une force F dite force de
Laplace sur la tige la mettant en mouvement.


La force F s’exprime selon la relation

→ −
→ − →
F =I ` ∧ B


le vecteur ` étant dirigé le long de la tige
dans le sens du courant.

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.
Si on relie les deux rails à un générateur, un
courant continu d’intensité I −→circule dans le
circuit, et provoque une force F dite force de
Laplace sur la tige la mettant en mouvement.


La force F s’exprime selon la relation

→ −
→ − →
F =I ` ∧ B


le vecteur ` étant dirigé le long de la tige
dans le sens du courant.

→ −

Le travail de F pendant un déplacement d de la tige le long des rails se calcule, en

→ − → − →
notant S = d ∧ ` et Φ le flux coupé à travers la surface balayée par la tige, selon

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.
Si on relie les deux rails à un générateur, un
courant continu d’intensité I −→circule dans le
circuit, et provoque une force F dite force de
Laplace sur la tige la mettant en mouvement.


La force F s’exprime selon la relation

→ −
→ − →
F =I ` ∧ B


le vecteur ` étant dirigé le long de la tige
dans le sens du courant.

→ −

Le travail de F pendant un déplacement d de la tige le long des rails se calcule, en

→ − → − →
notant S = d ∧ ` et Φ le flux coupé à travers la surface balayée par la tige, selon

→ − → −
→ − → − → −
→ − → − →
W = F · d = I ` ∧ B · d = I ( ` , B, d )

59
D. Applications du produit mixte c) Force de Laplace
Application physique : force de Laplace
• Le dispositif des rails de Laplace consiste en
deux rails métalliques parallèles situés dans
l’entrefer d’un aimant en U engendrant un


champ magnétique B .
On y dépose une tige de longueur `
susceptible de se déplacer sans frottement.
Si on relie les deux rails à un générateur, un
courant continu d’intensité I −→circule dans le
circuit, et provoque une force F dite force de
Laplace sur la tige la mettant en mouvement.


La force F s’exprime selon la relation

→ −
→ − →
F =I ` ∧ B


le vecteur ` étant dirigé le long de la tige
dans le sens du courant.

→ −

Le travail de F pendant un déplacement d de la tige le long des rails se calcule, en

→ − → − →
notant S = d ∧ ` et Φ le flux coupé à travers la surface balayée par la tige, selon

→ − → −
→ − → − → −
→ −
→ − →
W = F · d = I ` ∧ B · d = I ( ` , B, d )

→ −→ − → −
→ − → −
→ −
→ − →
= I (d , ` , B) = I d ∧ ` · B = I B · S = IΦ 59
Sommaire

7 Annexe A – Autres règles d’orientation

8 Annexe B – Applications du produit scalaire

9 Annexe C – Applications du produit vectoriel

10 Annexe D – Applications du produit mixte

11 Annexe E – Applications des barycentres


Moyennes statistiques
Centre d’inertie
E. Applications des barycentres a) Moyennes statistiques
Barycentre et moyennes multiples
On considère un groupe de n élèves passant m épreuves.
Pour 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m, notons Nij la note obtenue à la j e épreuve par l’élève no i.
épreuve no 1 no 2 no m
coef. α1 coef. α2 ··· coef. αm
élève
no 1 N11 N12 ··· N1m
no 2 N21 N22 ··· N2m
.. .. .. ..
. . . .
no n Nn1 Nn2 ··· Nnm

60
E. Applications des barycentres a) Moyennes statistiques
Barycentre et moyennes multiples
On considère un groupe de n élèves passant m épreuves.
Pour 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m, notons Nij la note obtenue à la j e épreuve par l’élève no i.
épreuve no 1 no 2 no m
coef. α1 coef. α2 ··· coef. αm
élève
no 1 N11 N12 ··· N1m
no 2 N21 N22 ··· N2m
.. .. .. ..
. . . .
no n Nn1 Nn2 ··· Nnm
moyenne M1 0
M2 0
··· M 0m
épreuve
n
1X
• M 0j = Nij est la moyenne (arithmétique) du groupe à la j e épreuve
n i=1

60
E. Applications des barycentres a) Moyennes statistiques
Barycentre et moyennes multiples
On considère un groupe de n élèves passant m épreuves.
Pour 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m, notons Nij la note obtenue à la j e épreuve par l’élève no i.
épreuve no 1 no 2 no m moyenne
coef. α1 coef. α2 ··· coef. αm élève
élève
no 1 N11 N12 ··· N1m M 001
no 2 N21 N22 ··· N2m M 002
.. .. .. .. ..
. . . . .
no n Nn1 Nn2 ··· Nnm M 00n
moyenne M 01 M 02 ··· M 0m
épreuve
n
1X
• M 0j = Nij est la moyenne (arithmétique) du groupe à la j e épreuve
n i=1
m m
• M 00
X X
i = αj Nij / αj est la moyenne (pondérée) de toutes les épreuves de l’élève no i
j=1 j=1

60
E. Applications des barycentres a) Moyennes statistiques
Barycentre et moyennes multiples
On considère un groupe de n élèves passant m épreuves.
Pour 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m, notons Nij la note obtenue à la j e épreuve par l’élève no i.
épreuve no 1 no 2 no m moyenne
coef. α1 coef. α2 ··· coef. αm élève
élève
no 1 N11 N12 ··· N1m M 001
no 2 N21 N22 ··· N2m M 002
.. .. .. .. ..
. . . . .
no n Nn1 Nn2 ··· Nnm M 00n
moyenne M 01 M 02 ··· M 0m M
épreuve
n
1X
• M 0j = Nij est la moyenne (arithmétique) du groupe à la j e épreuve
n i=1
m m
• M 00
X X
i = αj Nij / αj est la moyenne (pondérée) de toutes les épreuves de l’élève no i
j=1 j=1
Le théorème de composition des barycentres permet de calculer la moyenne générale de
toutes les épreuves du groupe et se traduit par l’identité entre les moyennes des moyennes :
n X m n X m m m n
αj αj 1 X 00
αj M 0j /
X X X X
M= Nij / = αj = Mi
i=1 j=1
n i=1 j=1
n j=1 j=1
n i=1 60
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :

~ez m2
m1
• ~ex
O G
A1 • • • A2

On néglige la masse de la barre horizontale A1 A2 .


On cherche sur cette barre un point G pour que
ce système soit à l’équilibre.

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1


On néglige la masse de la barre horizontale A1 A2 . F2
On cherche sur cette barre un point G pour que
ce système soit à l’équilibre.
Bilan des forces :


• poids du solide de masse m1 : F1 = −m1 g ~ez , appliqué en A1 ;


• poids du solide de masse m2 : F2 = −m2 g ~ez , appliqué en A2 ;


• réaction du support : F3 = F3~ez , appliquée en G.

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1


On néglige la masse de la barre horizontale A1 A2 . F2
On cherche sur cette barre un point G pour que
ce système soit à l’équilibre.
Bilan des forces :


• poids du solide de masse m1 : F1 = −m1 g ~ez , appliqué en A1 ;


• poids du solide de masse m2 : F2 = −m2 g ~ez , appliqué en A2 ;


• réaction du support : F3 = F3~ez , appliquée en G.
Les objets étant immobiles, d’après la relation fondamentale de la statique, la somme
des forces et la somme des moments (en n’importe quel point) sont nulles :

→ − → − → −−→ − → −−→ −
→ −−→ − →
F1 + F2 + F3 = ~0 et MG (F1 ) + MG (F2 ) + MG (F3 ) = ~0 61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1
 −−→ −
→ −−→ − → −−→ −

 MG (F1 ) = GA1 ∧ F1 = m1 g GA1 ∧ ~ez
 F2
−−→ −
→ −−→ − → −−→
Or MG (F2 ) = GA2 ∧ F2 = m2 g GA2 ∧ ~ez
 −−→ −
 → −→ − →
MG (F3 ) = GG ∧ F3 = ~0

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1
 −−→ −→ −−→ − → −−→ −

 MG (F1 ) = GA1 ∧ F1 = m1 g GA1 ∧ ~ez
 F2
−−→ −→ −−→ − → −−→
Or MG (F2 ) = GA2 ∧ F2 = m2 g GA2 ∧ ~ez
 −−→ −
 → −→ − →
MG (F3 ) = GG ∧ F3 = ~0
−−→ −−→
L’équation des moments donne g(m1 GA1 + m2 GA2 ) ∧ ~ez = ~0.

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1
 −−→ −→ −−→ − → −−→ −

 MG (F1 ) = GA1 ∧ F1 = m1 g GA1 ∧ ~ez
 F2
−−→ −→ −−→ − → −−→
Or MG (F2 ) = GA2 ∧ F2 = m2 g GA2 ∧ ~ez
 −−→ −
 → −→ − →
MG (F3 ) = GG ∧ F3 = ~0
−−→ −−→
L’équation des moments donne g(m1 GA1 + m2 GA2 ) ∧ ~ez = ~0.
−−→ −−→
Comme g 6= 0 et m1 GA1 + m2 GA2 est colinéaire à ~ex , on en déduit l’équation :
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1
 −−→ − → −−→ − → −−→ −

 MG (F1 ) = GA1 ∧ F1 = m1 g GA1 ∧ ~ez
 F2
−−→ − → −−→ − → −−→
Or MG (F2 ) = GA2 ∧ F2 = m2 g GA2 ∧ ~ez
 −−→ −
 → −→ − →
MG (F3 ) = GG ∧ F3 = ~0
−−→ −−→
L’équation des moments donne g(m1 GA1 + m2 GA2 ) ∧ ~ez = ~0.
−−→ −−→
Comme g 6= 0 et m1 GA1 + m2 GA2 est colinéaire à ~ex , on en déduit l’équation :
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0
Ainsi, le point d’équilibre G n’est autre que le barycentre de A1 (m1 ) et A2 (m2 ) :
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2

61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (balance)
Considérons la balance ci-dessous permettant
de comparer deux solides de masses m1 et m2 :


~ez F3 m2
m1
• ~ex
O G
A1 • −
→ • • A2
F1
 −−→ − → −−→ − → −−→ −

 MG (F1 ) = GA1 ∧ F1 = m1 g GA1 ∧ ~ez
 F2
−−→ − → −−→ − → −−→
Or MG (F2 ) = GA2 ∧ F2 = m2 g GA2 ∧ ~ez
 −−→ −
 → −→ − →
MG (F3 ) = GG ∧ F3 = ~0
−−→ −−→
L’équation des moments donne g(m1 GA1 + m2 GA2 ) ∧ ~ez = ~0.
−−→ −−→
Comme g 6= 0 et m1 GA1 + m2 GA2 est colinéaire à ~ex , on en déduit l’équation :
−−→ −−→
m1 GA1 + m2 GA2 = ~0
Ainsi, le point d’équilibre G n’est autre que le barycentre de A1 (m1 ) et A2 (m2 ) :
−→ m1 −−→ m2 −−→
OG = OA1 + OA2
m1 + m2 m1 + m2
−−→ m2 − −−→
Par exemple, en choisissant O = A1 : A1 G = A1 A2 .
m1 + m2 61
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Première méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Première méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Première méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1
• Il coïncide avec le centre
d’inertie des barycentres
de 3 bandes de base 1u
et de hauteurs 2u et 3u
pondérés par les aires relatives :
−→ 1  −−→0 −−→0 −−→0 
OG = 3OG1 +2OG2 +3OG3
8

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Première méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1
• Il coïncide avec le centre
d’inertie des barycentres
de 3 bandes de base 1u
et de hauteurs 2u et 3u
pondérés par les aires relatives :
−→ 1  −−→0 −−→0 −−→0 
OG = 3OG1 +2OG2 +3OG3
8
• En choisissant O = G20 :
−−0→ 3 −
−− → − −− →
G2 G = G20 G10 + G20 G30
8 62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Deuxième méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Deuxième méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Deuxième méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1
• Il coïncide aussi avec le centre
d’inertie des barycentres de
deux carrés de côté 1u et d’un
rectangle de côtés 2u et 3u,
pondérés par les aires relatives :
−→ 1  −−→ −−→
OG = 2OG100 + 6OG200
8

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Deuxième méthode
• On subdivise la plaque en 8
carrés de côté 1u.
• Le centre d’inertie de la
plaque est l’isobarycentre des
centres d’inertie des 8 carrés :
8
−→ 1 X −−→
OG = OGk
8
k=1
• Il coïncide aussi avec le centre
d’inertie des barycentres de
deux carrés de côté 1u et d’un
rectangle de côtés 2u et 3u,
pondérés par les aires relatives :
−→ 1  −−→ −−→
OG = 2OG100 + 6OG200
8
• En choisissant O = G200 :
−− → 1 −−−→
G200 G = G200 G100
4 62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Troisième méthode
• Le centre d’inertie de la
plaque peut aussi s’obtenir
à l’aide des centres d’inertie
de la plaque carrée complète
de côté 3u et du carré retiré
de côté 1u au milieu d’un bord.

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Troisième méthode
• Le centre d’inertie de la
plaque peut aussi s’obtenir
à l’aide des centres d’inertie
de la plaque carrée complète
de côté 3u et du carré retiré
de côté 1u au milieu d’un bord.
• Partant de la plaque complète
de centre d’inertie G2000
(de masse 9 fois celle d’un carré
de côté 1u) :
−−−→ 1 −−−→ −→
OG2000 = OG1000 + 8OG
9

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Troisième méthode
• Le centre d’inertie de la
plaque peut aussi s’obtenir
à l’aide des centres d’inertie
de la plaque carrée complète
de côté 3u et du carré retiré
de côté 1u au milieu d’un bord.
• Partant de la plaque complète
de centre d’inertie G2000
(de masse 9 fois celle d’un carré
de côté 1u) :
−−−→ 1 −−−→ −→
OG2000 = OG1000 + 8OG
9
d’où l’on tire
−→ 1  −−−→ −−−→
OG = 9OG2000 − OG1000
8

62
E. Applications des barycentres b) Centre d’inertie
Barycentre et centre d’inertie (plaque)
On examine une plaque carrée homogène de côté 3 unités amputée d’un carré de côté
1 unité situé au milieu d’un bord de la plaque. Déterminons son centre d’inertie.
Troisième méthode
• Le centre d’inertie de la
plaque peut aussi s’obtenir
à l’aide des centres d’inertie
de la plaque carrée complète
de côté 3u et du carré retiré
de côté 1u au milieu d’un bord.
• Partant de la plaque complète
de centre d’inertie G2000
(de masse 9 fois celle d’un carré
de côté 1u) :
−−−→ 1 −−−→ −→
OG2000 = OG1000 + 8OG
9
d’où l’on tire
−→ 1  −−−→ −−−→
OG = 9OG2000 − OG1000
8
• En choisissant O = G2000 :
−−000
−→ 1 −−−−→
G2 G = G1000 G2000
8 62

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