CM Transgénèse

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Université Jean Lorougnon Guédé

Daloa, Côte d’Ivoire

Techniques d'amélioration
et de sélection transgénique
Niveau M2
Année 2022-2023

Dr KONAN N’Guessan Olivier


Plan
I. Généralités
II. Techniques de création et de sélection des plantes
transgéniques
III. Domaines d'application de la transgénèse
IV. Impacts des plantes transgéniques sur
l’environnement et la santé
I. Généralités
I. Généralités

1. L’amélioration des plantes?

2. Qu’est-ce que la transgénèse?

3. Historique de la transgénèse

4. Culture des plantes transgéniques dans le monde


I. Généralités
1. L’amélioration des plantes
 Les plantes sauvages de notre environnement résultent du lent travail de
l’évolution des espèces qui a porté sur des millions d’années.

 Les plantes d’une même espèce ne sont pas toutes identiques:

 certaines sont plus résistantes à une maladie,


 d’autres plus robustes à la sécheresse,
 etc.

 En les croisant entre elles et en triant dans leur descendance les plus
performantes (sélection), l’agriculteur, depuis le néolithique, a pris le relais de
l’évolution et accumulé des caractéristiques qui lui semblaient favorables pour
aboutir aux plantes cultivées actuelles.

C’est le principe de base de l’amélioration des plantes


I. Généralités
1. L’amélioration des plantes
 L’amélioration des plantes s’est par la suite renforcée avec la maîtrise des
premières lois génétiques découvertes par Gregor Mendel en 1865.

 Dès 1900, les sélectionneurs commencent, grâce à cette découverte de la


transmission des caractères héréditaires, à sélectionner les meilleures graines
pour augmenter la productivité et la qualité des cultures.
I. Généralités
1. L’amélioration des plantes
 Aujourd’hui encore, les plantes cultivées sont améliorées en permanence,
par les sélectionneurs pour une diversité de caractères :

- résistance aux maladies,


- résistance aux conditions climatiques défavorables,
- qualité des produits récoltés,
- etc.

 L'amélioration génétique des plantes est le processus par lequel l'Homme


modifie une espèce végétale donnée en exploitant la diversité génétique
préalablement existante.

 En puisant dans la diversité, l'Homme permet le transfert de gènes


d’intérêt par plusieurs méthodes.

 Il pratique ensuite une sélection (tri) et une multiplication du matériel


végétal porteur des traits agronomiques désirés.
I. Généralités
1. L’amélioration des plantes

 Il existe plusieurs méthode d’amélioration des plantes:

- Croisements dirigés intraspécifiques ou interspécifiques (méthode


classique).

- Mutagenèse aux agents physiques (rayons X, gamma) ou chimiques


(MSE) sur graines, méristèmes, pollen.

- Modifications somatiques grâce aux pratiques de la culture in vitro à


partir de fragments d'organes différenciés, de cellules isolées ou de
protoplastes.

- Fusion de protoplastes (cellules isolées sans paroi pecto-cellulosique)


ou Hybridation somatique.

- Transgenèse concernant le transfert de gène par génie génétique.


I. Généralités
2. Qu’est-ce que la transgénèse végétale ?

 Les végétaux sont depuis longtemps soumis à des analyses génétiques afin
d'améliorer les variétés existantes.

 La limite du travail d’amélioration classique des plantes est liée au nombre


généralement très réduit des espèces interfertiles avec une plante cultivée à
cause des barrières naturelles d’espèces.

 Il existe donc une multitude d’espèces aux caractéristiques particulières,


qui présenteraient un intérêt pour l’amélioration des espèces cultivées si elles
pouvaient être croisées avec ces dernières. Mais présence de barrières
d’espèces!

 Le génie génétique a introduit une dimension nouvelle dans les tentatives


d’amélioration des plantes, parce qu’elle permet désormais de modifier le
génome quasiment de façon illimité.
I. Généralités
2. Qu’est-ce que la transgénèse végétale ?

 Actuellement, il est possible de contourner ces barrières de fécondation


entre espèces en introduisant dans le génome d’une plante cultivée un gène
supplémentaire, identifié dans le génome d’une espèce sauvage ou d’un
organisme très différents (bactérie, animal, etc.), et de conférer ainsi une
propriété particulière à la plante receveuse de ces gènes.

 L’amélioration n’est donc plus limitée par les barrières d’espèces ou à la


sélection de variants au sein d’une espèce par la génétique classique.

 Il est alors possible d’introduire dans le génome d’une plante de l’ADN


provenant d’autres espèces végétales, d’animaux ou même de bactéries.
I. Généralités
2. Qu’est-ce que la transgénèse végétale ?

 La transgénèse est le transfert ou l’insertion stable et héritable de gène(s)


étranger(s) ou modifié(s), nommé transgène, dans le génome d’un organisme
par des techniques de génie génétique.

 L’organisme obtenu est qualifié de “ génétiquement modifié ” (OGM)

 Dans le cas d’une plante on parle de plante transgénique ou de plante


génétiquement modifiée (PGM).

 L’objectif est de conférer à cet organisme transgénique une nouvelle


caractéristique exprimée par le ou les gènes introduits.

 La transgénèse est un outil du génie génétique, qui complète les méthodes


traditionnelles d’amélioration des plantes quand ces dernières se heurtent à
des impossibilités.
I. Généralités
2. Qu’est-ce que la transgénèse végétale ?

 La transgénèse a pour objectif:


 l’expression de caractères nouveaux dans une plante,
 ou la suppression de l’expression de certains caractères de la
plante.

 Ainsi, le transgène peut par exemple coder :

- une enzyme qui intervient dans la maturation des fruits,


- une substance qui bloque la multiplication d'un virus,
- une nouvelle protéine, par exemple un composé toxique
pour les insectes ravageurs,
- etc.
I. Généralités
2. Qu’est-ce que la transgénèse végétale ?

 Pour le sélectionneur, il s’agit d’un moyen de créer un caractère qui


n’existe pas dans l’espèce considérée ni dans ses apparentées.

 En général, la plante transgénique est obtenue par transfert du gène (ou


des gènes) dans des cellules végétales,

 suivie de la régénération d’une plante entière

 et de la sélection des plantes transformées

 Le critère de sélection est la conservation des caractéristiques initiales de


la plante associée à l’expression du caractère nouveau attendu.
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

 La transgenèse est une technique utilisée en laboratoire depuis les années 70.

 Les premiers travaux significatifs remontent, quant à eux, à 1983.

 Commercialement, son utilisation est beaucoup plus récente : le premier


organisme transgénique commercialisé fut la tomate Flavr/Savr, qui a été
cultivée aux États-Unis dès 1994.

 Trois ans plus tard, ce sont les cotons, maïs et sojas GM qui prédominaient
dans ce pays.

 Parcourons ensemble quelques dates importantes:


I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

 1970 - Mise au point des méthodes permettant de recombiner l'ADN de


façon dirigée, il s’agit de découper des fragments d'ADN d'intérêt puis les
insérer dans le génome d'un organisme hôte.

 1973 - La mise au point des techniques de génie génétique (ingénierie


génétique).

 1974 - Dr Jeff Schell, chercheur en génétique à l'université de Gand en


Belgique, et son collègue Marc Van Montagu découvrent les gènes bactériens
responsables des tumeurs au collet provoquées par deux bactéries du sol,
Agrobacterium tumefaciens.
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse
 Ils révèlent que ces gènes sont portés sur une unité mobile nommée
plasmide pTi (Tumor Inducing) .
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse
 Leur hypothèse est alors que ce plasmide peut s'intégrer de façon stable dans
le génome de la plante et provoquer ainsi une prolifération cellulaire.

Lors de l’infection responsable de la gale du collet, la bactérie Agrobecteriutn tumefaciens


insère une partie de son plasmide Ti dans un chromosome de la plante hôte.
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

Représentation simplifiée des principales régions du plasmide Ti de A. tumefaclens.


I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

 En effet, il est apparu que ces bactéries ont la capacité naturelle de


transférer une partie de leur information génétique à la plante hôte blessée.

 En exploitant cette propriété, Jeff Schell et Marc Van Montagu ont réussi,
grâce à des marqueurs sélectionnables, à transformer des plantes, créant
ainsi, en 1974 le premier outil permettant de transférer un gène étranger dans
une plante.

 Depuis lors, d’autres techniques directes de transfert d’ADN ont été mises
au point, même si la technique la plus employée demeure l’utilisation d’A.
tumefaciens.
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

 1983 - Première plante transgénique : une plante de tabac qui résiste aux
antibiotiques.

 1987 - Premiers essais en champ en France (tabac).

 1989 - Première souris transgéniques (prix Nobel de médecine à leurs


auteurs en 2007).

 1990 - Publication des directives européennes sur l’usage et la


dissémination volontaire des OGM dans l’environnement.
- Commercialisation approuvée du premier produit alimentaire
OGM au Canada et aux États-Unis
I. Généralités
3. Historique de la transgénèse
 1994-1995
- Première autorisation de commercialisation donnée par l’UE à un plant
transgénique : un plant de tabac résistant au bromoxynil (herbicide).
- Mise en vente au Canada de la première pomme de terre transgénique
résistante au doryphore de la pomme de terre. Cette pomme de terre n'est plus
commercialisée présentement.
- Approbations américaine et canadienne de la tomate transgénique Flavr/Savr,
à mûrissement retardé. Cette tomate n'est plus commercialisée présentement.

 1996-1997 - Premières plantes transgéniques commercialisées aux États-


Unis pour tolérer un herbicide et résister aux insectes : le soja Roundup
Ready et le coton Bollgard.

 1998 - Premières autorisations de cultures de plantes OGM en Europe.


I. Généralités
3. Historique de la transgénèse

 1999 - Moratoire sur les plantes OGM instauré de fait en Europe par le
veto de sept pays de l'Union (Autriche, Belgique, Danemark, France, Grèce,
Italie, Luxembourg).

 2001 - Nouvelle directive européenne sur les OGM.

 2003 - Entrée en vigueur du Protocole de Cartagena encadrant les


mouvements des OGM entre les frontières des pays membres de ce traité.

 2004 - Entrée en vigueur de nouveaux règlements sur l'étiquetage et la


traçabilité et levée du moratoire en Europe.

 2005 - Autorisation et culture en Europe du maïs MON810.

 2008 - Arrêt de la culture de cette plante en France et loi en préparation.


I. Généralités
4. Culture des plantes transgéniques dans le monde

 En 2012, 170,3 millions d'hectares d'OGM étaient cultivés dans 28 pays.

 La croissance des plantations génétiquement modifiée était plus forte dans


les pays émergents (11%) que dans les pays industrialisés (3%).

 Le Soudan et Cuba ont planté pour la première fois des OGM en 2012,
portant à 19 le nombre de pays émergents cultivateurs.

 Les surfaces plantées en OGM étaient :


- 175 millions en 2013
- 180 millions en 2014

 En 2015, après 20 ans de croissance continue, les surfaces plantées en


OGM ont reculé pour la première fois avec 178,2 millions d'hectares
I. Généralités
4. Culture des plantes transgéniques dans le monde

 En 2016, les surfaces OGM sont à nouveau reparties à la hausse avec une
augmentation de 3 % des surfaces plantées soit 185,1 million d'hectares.

 26 pays était concernés dont 19 pays en voie de développement et 7 pays


industrialisés, ont cultivé des plantes GM.

 Les quatre principales cultures GM, soja, maïs, coton et colza, par ordre
décroissant de superficie, étaient les plantes les plus adoptées dans les 26
pays.

 La superficie cultivée avec du soja GM étaient la plus importante avec


91,4 millions d’hectares, ce qui représente 50% de la superficie mondiale de
185,1 millions d’hectares cultivée avec toutes les plantes GM.
I. Généralités
4. Culture des plantes transgéniques dans le monde

 En se basant sur la superficie mondiale individuelle, 78% du soja, 64% du


coton, 26% du maïs et 24% du colza cultivé dans le monde étaient des plantes
GM en 2016..

 Les empilements de caractères occupaient 41% de la superficie mondiale,


suivi par la tolérance aux herbicides.

 Quant au nombre d’agriculteurs cultivant PGM, il a est évalué à : 12


millions en 2007

 Récemment, en 2017, 189 800 000 hectares de cultures GM ont été plantés
par 17 millions d'exploitants agricoles, et les surfaces OGM sont à nouveau
reparties à la hausse avec 189,8 millions d'hectares, dans 26 pays.
I. Généralités
Superficie mondiale des plantes génétiquement modifiées en 2016 par pays
II. Techniques de création et de
sélection des plantes transgéniques
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques

1. Les différentes stratégies de la transgénèse

2. Les différentes étapes de la transgénèse


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse

 Introduire un nouveau caractère

 Inactiver un caractère
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse
1. Introduire un nouveau caractère

 Le transfert de gènes s’accompagne généralement de l’apparition d’un


nouveau caractère.

 Une copie du gène d’intérêt est introduite dans la plante. Son expression,
par l’intermédiaire d’un ARN messager, entraîne la production d’une protéine,
responsable du nouveau caractère.

 Les exemples dans ce domaine sont nombreux:

- de résistance à des insectes, à des pathogènes,


- de tolérance à des herbicides, à la sécheresse ou la salinité des sols,
- pour la modification de la composition des graines,
- de production de molécules d’intérêt industriel ou pharmaceutique.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse
1. Introduire un nouveau caractère
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse
2. Inactiver un caractère

 Dans ce cas, le transfert de gènes ou d’un ARN induit l’inhibition d’une


fonction déjà existante.

 La stratégie anti-sens fut la première utilisée. Elle consiste à bloquer la


traduction d’un gène cible.

 Une copie « inversée » de ce gène est introduite, d’où le nom de la


technique.

 Les ARNm produits par la copie originelle du gène et par celle introduite
sont complémentaires. Ils s’hybrident donc et forment une molécule d’ARN
double brin.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse
2. Inactiver un caractère

 Cette molécule aberrante ne peut être traduite et elle est dégradée.

 Les protéines à l’origine de la fonction ne sont donc pas produites et le


caractère ne s’exprime donc plus.

 Cette technique a permis d’obtenir :


- des espèces végétales à teneur en lignine réduite,
- des melons à maturation retardée,
- des pommes de terre riches en amylopectine,
- etc.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.1. Les différentes stratégies de la transgenèse
2. Inactiver un caractère
Exemple de la stratégie anti-sens
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse

 Les plantes peuvent-être régénérées assez facilement à partir d'une cellule


somatique.

 La propriété de totipotence de la cellule végétale lui confère, in vitro, dans


des conditions contrôlées, la capacité de régénérer une plante entière.

 La cellule végétale est donc apparue comme l'unité fondamentale dans le


processus de la création d'une lignée de végétaux transgéniques.

 La création d’une plante transgénique requiert plusieurs étapes, que nous


allons examiner maintenant
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse

1. Identifier et isoler un gène d’intérêt

2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique

3. Multiplier la construction génique : le clonage

4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale

5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénerer une plante


entièrement transformée

6. Evaluer les plantes transformées

7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite par


retrocroisement
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
1. Identifier et isoler un gène d’intérêt
 La première étape dans la création des plantes transgénique est le repérage
d'un caractère intéressant que l'on veut introduire dans la plante pour
l’améliorer , comme par exemple:
- des caractères de qualité nutritionnelle,
- la résistance à certains insectes, à certaines maladies, à des herbicides,
- etc.

 Le repérage du caractère intéressant est suivi de l’identification de la


protéine responsable de ce caractère, puis du gène codant cette protéine.

 Le gène d'intérêt peut provenir de tout organisme vivant, plante, animal ou


bactérie puisque le code génétique est universel.

 Ce gène est ensuite isolé de l'organisme donneur aux moyen des technique
de génie génétique (voir cours génie génétique).
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
1. Identifier et isoler un gène d’intérêt
 Par exemple, chez une bactérie, Bacillus thuringiensis, on a découvert le
gène qui permet la production chez la bactérie d'une protéine qui se
transforme en toxine (Bt) dans le tube digestif de certains ravageurs des
cultures comme la pyrale.

 C'est ce gène d'intérêt qui a ensuite été isolé à l'aide d'enzymes de


restriction (génie génétique).
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique

 Le gène d'intérêt seul ne peut pas s'exprimer dans la cellule végétale.

 Il est nécessaire de lui ajouter, in vitro, des séquences supplémentaires pour


son bon fonctionnement:

- des séquences régulatrices (promoteur, terminateur et autres),


- des séquences de gènes marqueurs de sélection.

 On réalise ainsi une construction génique.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique
a) Les séquences régulatrices

 La présence d'un promoteur devant la séquence codante du gène d'intérêt


est indispensable. C'est une séquence située en amont du gène, responsable de
la transcription de l'ADN.

 Une séquence terminateur est également indispensable. Située en aval,


elle signale la fin de la séquence codante.

 D'autres séquences peuvent être ajoutées. Elles permettent de cibler le lieu


d'accumulation du produit du gène (protéine) dans la plante, et de réguler la
force de son expression.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique

b) Les gènes marqueurs de sélection

 Les gènes marqueurs permettent de repérer et de sélectionner, au cours des


étapes suivantes de la transformation génétique, les cellules ayant intégré le
gène d'intérêt.

 Il peut s'agir de gènes marqueurs de résistance à des antibiotiques ou à des


herbicides. Les cellules transgéniques sont alors sélectionnées par l'expression
de leur résistance dans un milieu contenant l'antibiotique ou l'herbicide.

 Tous ces fragments de gènes d'origines différentes (gènes d'intérêt, gènes


marqueurs et signaux régulatrices) sont assemblés in vitro. On obtient ainsi la
construction génétique ou génique.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
2. Intégrer le gène d’intérêt dans une construction génique

 Dans le cas de notre exemple, la construction génique réalisée est


composée des gènes composites suivants :
- le gène d’intérêt Bt qui confère une résistance aux principaux
insectes nuisibles (la pyrale) ;
- le gène marqueur qui confère la résistance à un antibiotique, la
kanamycine, généralement toxique pour les cellules végétales ;

- un promoteur et un terminateur.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
3. La multiplication de la construction génique : le clonage

 La construction génique est multipliée (clonée) afin de disposer d’une


quantité suffisante pour son introduction dans les cellules végétales que l’on
veut transformer.

 Un vecteur plasmidique peut être utilisé.

 Les plasmides sont des molécules d’ADN circulaires présentes chez les
bactéries, en plus de leur unique chromosome.

 Ils sont utilisés pour héberger la construction génique, car il est


relativement facile de travailler sur cette petite molécule d’ADN circulaire,
qui possède de nombreux sites de restriction.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
3. La multiplication de la construction génique : le clonage

 Tout d’abord, on introduit on introduit la construction génique (le gène


d’intérêt + un gène de résistance à un antibiotique particulier) dans un
plasmide.

 Pour cela, on utilise différentes enzymes, notamment une enzyme de


restriction et la ligase.

 On obtient donc un plasmide génétiquement modifié comprenant le gène


d’intérêt + un gène de résistance à un antibiotique particulier. C’est alors un
plasmide recombiné.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
3. La multiplication de la construction génique : le clonage

 Dans un second temps, ce plasmide est transféré dans une bactérie,


généralement de l’espèce Escherichia coli (E. coli).

 Par culture de cette bactérie, on obtient une multiplication rapide du


plasmide. C’est l’étape de clonage de la construction génique.

 Les bactéries E. coli qui ont été transformées sont ensuite sélectionnées
dans un milieu contenant l’antibiotique.

 Les bactéries transformées génétiquement seront les seules à se développer


dans ce milieu, c’est ainsi qu’elles sont sélectionnées.

 Par cette méthode de nombreuses copies du plasmide recombiné sont ainsi


obtenues.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
3. La multiplication de la construction génique : le clonage
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale

 La construction génique peut être intégré dans la cellule végétale par


plusieurs méthodes qui peuvent être divisées en deux groupes:

 la méthode de transformation biologique qui requiert


l’intervention des bactéries telluriques du genre Agrobacterium

 les méthodes de transfert direct


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 Cette technique utilise une bactérie du sol, Agrobacterium, qui a la


propriété de réaliser naturellement la transformation génétique d’une plante,
afin de la parasiter.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 C'est ce transfert naturel ou biologique de gènes, à l'aide d'Agrobacterium,


qui est utilisé pour transformer les végétaux.

 La bactérie du sol, Agrobacterium tumefaciens, provoque chez les plantes


infectées une tumeur, la galle du collet.

 Une autre espèce, Agrobacterium rhizogenes, parasite également les


plantes selon les mêmes mécanismes qu'A. tumefaciens. mais provoque le
développement anarchique du système racinaire appelé chevelu racinaire.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 Actuellement, la transformation grâce à A. tumefaciens est la méthode la


plus utilisée à cause essentiellement de son niveau élevé d’efficacité.

 Le principe est de modifier son plasmide Ti afin qu'il n'y ait pas de
formation de la galle du collet, mais qu'il y ait quand même transfert et
intégration des gènes désirés dans le génome des plantes.

 Pour ce faire, on construit des plasmides Ti désarmés. C'est-à-dire que les


gènes, situés sur l'ADN-T (T pour transfert), responsables du pouvoir
pathogène de la bactérie (formation de la galle du collet), sont délétés.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

Représentation simplifiée des principales régions du plasmide Ti de A. tumefaclens.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 Il est toutefois nécessaire, pour la réalisation du transfert de gènes, de


garder intactes les deux bordures gauche et droite de l'ADN-T, ainsi que les
fonctions de virulence qui permettent le transfert.

 Entre les deux bordures de l'ADN-T est inséré la construction génique.

 Ensuite les bactéries d’A. tumefaciens qui contiennent le plasmide ayant le


gène étranger d’intérêt sont utilisées pour inoculer des fragments de tissu
végétal comme par exemple de petits disques de feuille .
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 La transformation génétique est réalisée en mélangeant une culture d'une


souche d'Agrobacterium transformée, mise en suspension en milieu liquide,
avec des explants de la plante, on parle de coculture.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique

 C'est au cours de cette étape que la construction génétique introduite dans


la bactérie est transférée dans le génome de la plante.

 Grâce aux propriétés de la bactérie qui possède la capacité à introduire des


fragments précis de son ADN dans le génome des plantes, la partie du
plasmide qui contient le gène d’intérêt est transférée dans le noyau de la
cellule végétale qui l’intègre alors dans son génome.

 Ainsi, si l’infection par la bactérie réussit, son ADN-T sera transféré aux
cellules végétales et tout l’ADN étranger localisé entre les extrémités droite
et gauche de l’ADN-T s’intégrera dans un chromosome de la plante.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.1. La transformation biologique
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct

 Des méthodes dites de transfert direct utilisent des moyens physiques ou


chimiques pour permettre la pénétration d'ADN, généralement sous forme de
plasmides dans une cellule végétale.

 Les plus utilisées sont:

- la biolistique,

- le transfert sur protoplastes.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: a) La biolistique

 Le principe consiste à projeter sur des tissus végétaux des microparticules


de tungstène ou d'or de 1 à 3 μm (1 μm = 10-6m) de diamètre, enrobées
d'ADN, à l'aide d'un canon à particules.

 La force de propulsion est obtenue soit par explosion d'une poudre dans
une balle, soit par détente d'un gaz sous pression (l'hélium le plus souvent).

 Certaines des microparticules vont pénétrer dans les cellules, transportant


avec elles l'ADN. Cet ADN doit ensuite atteindre le noyau et s'y intégrer.

 On peut ainsi introduire de l'ADN dans des tissus qui vont directement
générer une plante comme des embryons ou des méristèmes.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: a) La biolistique
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: a) La biolistique
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes

 Les protoplastes sont un matériel privilégié pour le transfert direct de


gènes.
 Débarrassées de leur paroi pectocellulosique, ces cellules ne présentent
plus d'obstacle à l'intégration de l'ADN.

 Sur un mélange contenant les cellules végétales et l'ADN en solution, on


modifie les conditions physico-chimiques du milieu pour provoquer une
perméabilisation temporaire et réversible de la membrane plasmique.

 Les molécules d'ADN pénètrent dans les protoplastes, elles doivent


atteindre ensuite le noyau et s'intégrer dans un chromosome de la cellule
végétale.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
4.2. Le transfert direct: b) Le transfert sur protoplastes
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes

 Trois techniques principales permettent d'introduire l'ADN dans les


protoplastes :

- L'action du PolyÉthylène Glycol (PEG)

- L'électroporation

- La Micro-injection
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes

 L'action du PolyÉthylène Glycol (PEG)

 Le PEG est un polymère qui déstabilise de façon réversible les membranes


plasmiques, facilitant ainsi le transfert de l'ADN au travers de la membrane.

 Cette méthode a permis l'obtention de maïs résistant à une matière active


herbicide, le glufosinate.

 Elle est également utilisée sur la betterave.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes

 L'électroporation

 Cette méthode consiste à soumettre un mélange ADN-protoplastes à un


choc électrique pendant une fraction de seconde.

 La membrane plasmique se trouve ainsi perméabilisée, ce qui permet


l'intégration de l'ADN dans les cellules.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes
 L'électroporation
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II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
4. Transférer la construction génique dans le génome d’une cellule végétale
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes

 La Micro-injection

 L'opération consiste à introduire directement le gène étranger dans la


cellule à modifier, à l'aide d’un micromanipulateur monté avec un
microscope.
 On maintient le protoplaste à transformer avec une micro-aiguille et on
introduit la construction génique dans le noyau, à l’aide d’une micro-pipette.
La cellule est alors génétiquement modifiée.

 Après l’injection, le protoplaste est libéré et mis en culture sur un milieu


approprié jusqu’à obtention d’un cal et régénération de plantes transgéniques.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
4.2. Le transfert direct: : b) Le transfert sur protoplastes
 La Micro-injection
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée

 Une fois l’étape de la transformation terminée, il faut ensuite sélectionner


les cellules qui sont effectivement transformées.

 Pour les explants qui ont subi une transformation biologique, les explants
sont lavés pour éliminer l’excès des agrobactéries.

 Ensuite, les fragments de feuilles sont incubés en présence d’un agent


sélectif approprié : herbicide, antibiotique ….

 Seules les cellules végétales transformées, c'est-à dire celles possédant et


exprimant le gène marqueur de sélection, soit de résistance à un herbicide, soit
de résistance à un antibiotique, pourront se développer.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée

 Dans le cas de notre exemple, les fragments de feuilles sont incubés en


présence de kanamycine et de céfotaxime, sur un milieu nutritif additionné de
phytohormones.

 La céfotaxime est un antibiotique ayant pour rôle de stopper la croissance


des agrobactéries résiduels.

 Seules les cellules transformées, qui ont intégré le recombinaison génique,


résisteront à la kanamycine et donc proliféreront sur ce milieu sélectif.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée

 Après sélection des cellules transformées, il faut régénérer les nouvelles


plantes transgéniques.

 Les cellules transformées se développent d'abord en cals, larges amas de


cellules indifférenciées.

 Après quelques semaines, on observe le développement de pousses.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée

 Elles sont alors placées dans un nouveau milieu de culture permettant le


développement des racines.

 Quand les racines sont suffisamment développées, les plantules sont


repiquées en pot et acclimatées en serre.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
5. Sélectionner les cellules végétales transformées et régénération d’une plante
entièrement transformée
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées

 Les plantes régénérées sont analysées pour confirmer l'insertion de la


construction génétique dans leur génome.

 Des analyses sont conduites dans ce sens.

 Des études sur l'expression du gène ont lieu et le comportement de la


plante exprimant le nouveau caractère est analysé.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées

 Il faut d'abord s'assurer qu'une plante sélectionnée par sa résistance à un


agent de sélection, herbicide ou antibiotique, a bien intégré le gène d'intérêt
dans son génome.

 Des analyses moléculaires sont donc conduites afin d’identifie le ou les


sites d'intégration du gène et le nombre de copies intégrées dans le génome.
Ces paramètres peuvent influencer le niveau d'expression du gène.

 Enfin, il faut s'assurer que le gène introduit s'exprime et produit la protéine


désirée, en quantité suffisante.

 Pour cela, des analyses biochimiques vont être réalisées.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

 Lorsque l'on transforme génétiquement une plante, il est important de


déterminer rapidement si l'ADN transféré est intégré dans le patrimoine
génétique de la plante.

 En effet, la sélection des cellules sur un milieu contenant l'agent de


sélection n'est pas suffisamment fiable.

 Certaines cellules, bien que non transformées, parviennent quand même à


se développer sur le milieu de sélection.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants
a) Un premier diagnostic : Utilisation de marqueurs moléculaires et PCR

 La PCR (Polymerase Chain Reaction), réaction de polymérisation en


chaîne, permet sur d'infimes quantités d'ADN de détecter l'éventuelle présence
du transgène.

 A l'aide d'amorces spécifiques, cette technique permet de déterminer si une


plante porte le gène transféré ou non, et permet également de suivre la
transmission du nouveau gène dans la descendance.

 Les fragments amplifiés sont visualisés par migration sur un gel et leur
taille est comparée à celle du fragment attendu.

 Ainsi sur la photographie, on observe les plantes (B et D) qui possèdent un


fragment pouvant correspondre au gène d'intérêt transféré.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

a) Un premier diagnostic : Utilisation de marqueurs moléculaires et PCR


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

a) Un premier diagnostic : Utilisation de marqueurs moléculaires et PCR

 Pour caractériser si ce gène s'exprime, on utilisera la PCR reverse (RT-


PCR).

 Cette technique permet de vérifier la présence d'ARN messager, transcrit


spécifiquement à partir du gène introduit.

 Le taux d’expression du transgène peut aussi être quantifié par PCR en


temps réel (Q-PCR).
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

b) Une analyse plus fine : la technique de Southern

 Une analyse plus fine pourra ensuite être réalisée par hybridation
moléculaire ADN-ADN, selon la technique de Southern.

 Seule l'hybridation spécifique permet de démontrer que le gène transféré


est intégré dans le génome.

 L'ADN total de la plante est digéré séparément par différentes enzymes de


restriction.

 Les fragments d'ADN ainsi obtenus sont séparés par électrophorèse. Ils
sont ensuite transférés par capillarité sur une membrane en nylon.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

b) Une analyse plus fine : la technique de Southern

 Enfin, une hybridation à l'aide d'une sonde marquée (correspondant à tout


ou une partie du gène transféré) permettra de déterminer le nombre de copies
du transgène intégrées au génome de la plante.

 Ainsi dans le cas des plantes B et D, B possède une seule copie et D trois
copies.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.1. Caractérisation moléculaire des transformants

b) Une analyse plus fine : la technique de Southern


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.2. Caractérisation biochimique des transformants

 Après vérification de la présence du nouveau gène dans la plante, il est


nécessaire de déterminer si ce gène produit ou non la protéine désirée et en
quelle quantité.

 Pour tester la présence et l’activité de la protéine, un test Elisa (Enzyme


Linked Immuno Sorbent Assay, Immuno-essais avec couplage enzymatique)
est utilisé.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.3. Evaluation de la valeur agronomique de la plante transgénique

 Des analyses portent également sur le comportement général de la plante.

 Il s'agit de savoir si le gène introduit confère le caractère souhaité, et de


valider l'efficacité du caractère.

 D'autre part, l'activité du gène étranger peut interférer avec le métabolisme


général de la plante.

 Il faut donc vérifier que le potentiel de la plante n'est pas atteint.

 Ainsi, des tests en serre et en champ sont menés.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.3. Evaluation de la valeur agronomique de la plante transgénique

 Il est notamment très important de vérifier que le comportement au champ


de plantes transgéniques correspond à celui attendu sur la base des
observations effectuées en serre sur une ou quelques plantes.

 A ce stade, le niveau et la stabilité de l'expression du caractère dans


différentes conditions de culture sont évalués.

 Enfin, il faut caractériser la transmission du caractère à la descendance.


II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
6. Evaluer les plantes transformées
6.3. Evaluation de la valeur agronomique de la plante transgénique

En serre

Au champ
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite

 La plante ayant intégré le gène d'intérêt et satisfaisant le mieux à


l'évaluation agronomique est retenue, on parle de lignée mère.

 Toutefois, cette plante n'est généralement pas encore la variété


commerciale.

 Le gène est ensuite transféré dans une lignée commerciale élite des
rétrocroisements suivi de sélection.

 Au cours de ce programme de retrocroisements-sélections, on ne conserve


que le gène d'intérêt et on élimine le reste du patrimoine génétique de la
lignée mère.
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite
II. Techniques de création et de sélection des plantes transgéniques
II.2. Les différentes étapes de la transgénèse
7. Incorporer le transgène dans une lignée commerciale élite

 Le résultat de ce processus est l'obtention d'une lignée quasiment identique


à la lignée élite, mais contenant le nouveau caractère transgénique.

 La variété transgénique obtenue est alors proposée à l'inscription.

Comme vous le constater, l'obtention d'une variété OGM est le résultat de


nombreuses années d'analyses et d'expérimentations.
III. Les domaines d'application de la
transgénèse
III. Les domaines d'application de la transgénèse

 Les applications de la transgénèse peuvent être regroupées dans quatre


grands domaines :

- Agronomie,

- Alimentaires,

- Industriel,

- Santé humaine.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie

 Dans le domaine agronomique, les avancées de la transgenèse


commencent à être significatives pour les végétaux.

 Les deux applications concrètes les plus utilisées sont l’introduction de


gènes de résistance pour la lutte contre les insectes nuisibles et l’insertion
de gènes de tolérance aux herbicides pour la lutte contre les mauvaises
herbes.

 Les travaux de recherche se sont multipliés pour la lutte contre les


champignons et les virus, la tolérance à la sécheresse ou encore une
meilleure utilisation de l’azote…
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
a) La résistance à des insectes

 La bactérie Bacillus thuringiensis constitue un véritable réservoir de gènes


de résistance aux insectes.

 En effet, les différentes souches de cette bactérie du sol recèlent plusieurs


protéines insecticides ayant différents modes d’action, et affectant
uniquement certains insectes.

 Chacune de ces protéines est codée par un seul gène, c’est donc un
caractère facilement transférable par génie génétique.

 Plusieurs équipes ont obtenu des tabacs, des pommes de terre, des
cotons, des tomates, des maïs résistants à des insectes grâce à cette source de
gènes.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
a) La résistance à des insectes

 Dans le cas du maïs, la résistance à la pyrale est conférée par le gène Cry A,
appelé communément Bt.

 Ce gène permet la production dans les cellules de maïs d’une protéine qui
fonctionne comme une toxine létale dans le tube digestif de la pyrale

 Chez les autres animaux et chez l’homme, cette protéine est simplement
digérée sans aucun effet toxique.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
a) La résistance à des insectes

Effet de la pyrale sur du maïs non transgénique et sur du maïs Bt


III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
b) La résistance à des maladies

 Les virus, les champignons et les bactéries sont responsables de pertes


importantes en production végétale.

 Or, il n’existe aucune méthode de traitement des maladies dues à des virus
chez les plantes cultivées.

 Par transgénèse, il est possible d’obtenir des plantes résistantes aux virus.

 Ces plantes transgéniques synthétisent des protéines qui bloquent la


multiplication et le développement des virus.

 Ainsi, il a été possible d’obtenir des courgettes et des melons résistant au


virus de la mosaïque du concombre.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
b) La résistance à des maladies

 Autre exemple d’application de la résistance à un virus : des chercheurs de


l’Institut de recherche publique brésilien (EMBRAPA) ont travaillé dix ans
pour obtenir un haricot transgénique résistant au virus de la mosaïque et
autorisé à la culture par la commission de biosécurité brésilienne en 2011.

 Concernant les champignons, beaucoup de variétés de pomme de terre sont


sensibles au mildiou (maladie cryptogamique) qui cause de nombreux dégâts
sur le rendement et la qualité.

 Une pomme de terre transgénique résistante au mildiou a été créée par


introduction de deux gènes de résistance issus d’espèces sauvages
d’Amérique du Sud, zone d’origine de la pomme de terre.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
c) La tolérance à des herbicides

 Le glufosinate et le glyphosate sont deux principes actifs d’herbicides


totaux qui détruisent aussi bien les mauvaises herbes que les plantes cultivées.

 Les gènes de tolérance à l’herbicide introduits dans une plante empêchent


la matière active d’agir sur celle-ci, transformant l’herbicide total en herbicide
sélectif pour cette plante.

 Ainsi l’herbicide détruit toutes les mauvaises herbes en laissant la plante


cultivée poursuivre son développement.

 De nombreuses plantes transgéniques ont été développées pour obtenir une


tolérance à ces herbicides: betterave, colza, coton, maïs, pomme de terre et
soja.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
1. Agronomie
d) La tolérance à la sécheresse

 Un maïs OGM tolérant à la sécheresse a été testé à grande échelle en


2012 sur 4000 hectares par 250 agriculteurs dans l’ouest américain.

 Il contient un gène qui intervient dans le maintien de la photosynthèse en


cas de stress hydrique.

 Ce gène, d’abord repéré dans le cas de la résistance au froid, code une


protéine qui facilite la mise en place de nombreuses réactions cellulaires.

 Il est associé à une séquence qui n’autorise son expression qu’en cas de
stress hydrique.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
2. Alimentation

 Il s’agit de modifier la composition d’une plante afin de lui apporter:

- des avantages nutritionnels et gustatifs

- ou de lui conférer de nouvelles caractéristiques


qui permettent de diversifier les débouchés.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
2. Alimentation

a) Amélioration de la qualité nutritionnelles


 Des plantes plus riches en éléments essentiels (vitamines et acides aminés)

♦ Cas du manioc
 Programme BioCassava Plus conduit par le Danforth Plant Science
Institute (américain) et des organismes africains (Nigéria et Kenya).

 Vise à développer du manioc qui cumulent plusieurs caractéristiques dont


une diminution de la teneur en cyanure ou de ses dérivés, et une
augmentation des teneurs en protéines, en fer et en provitamine A.

♦ Le riz doré
 Riz transgénique enrichi en beta-carotène, précurseur de la vitamine A.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
2. Alimentation
b) Retarder la maturation des fruits

 Dans le cas du melon et de la tomate, des variétés transgéniques à


maturation retardée ont été obtenues.

 Ces fruits peuvent être récoltés à un stade de maturation plus avancé, ils
sont donc plus savoureux.

 D’autre part, une meilleure conservation et une aptitude au transport


améliorée réduisent les pertes.

 Chez le melon, la synthèse de l’éthylène, hormone responsable de la


maturation des fruits, a été en partie inhibée par l’introduction d’un gène
antisens.

 Ainsi, le détachement du fruit est retardé et le melon maintenu sur pied


continue d’accumuler des sucres.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
2. Alimentation
c) La transformation agroalimentaire

 Dans ce domaine, les champs d’application potentiels sont très variés : il


peut s’agir de la production de protéines impliquées dans des procédés
agroalimentaires, ou de la modification de certaines propriétés des
végétaux pour optimiser leur utilisation.

 Ainsi, des travaux ont permis de modifier la teneur en amidon de la


pomme de terre et de disposer ainsi de variétés mieux adaptées à la
fabrication de fécule, de purée ou de chips.

 Des gènes ont également été transférés chez le colza pour modifier la
teneur en acides gras ou pour obtenir des huiles contenant des acides gras
recherchés en alimentation humaine.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
3. Dans le secteur industriel

a) L’industrie papetière
 Les lignines, constituants majeurs du bois, ne peuvent pas être valorisées
par l’industrie papetière.

 Elles doivent être éliminées par des méthodes coûteuses et très polluantes
car utilisant des solvants.

 Des gènes impliqués dans la synthèse des lignines ont été identifiés et des
variétés de peupliers transgéniques ont été développées, chez lesquels le
taux de lignine est fortement réduit.

 Le blanchissement de la pâte à papier issue de ces peupliers nécessite ainsi


moins de solvants ce qui réduit l’impact sur l’environnement.

 Le même type de travail a été réalisé dans le cas de l’eucalyptus.


III. Les domaines d'application de la transgénèse
3. Dans le secteur industriel

b) Les huiles industrielles

 Elles sont synthétisées à partir de matières premières fossiles (pétrole),


dont les ressources sont limitées.

 Il est donc nécessaire de s’orienter vers d’autres ressources renouvelables.

 Parmi les nombreux programmes de recherche, on peut citer celui destiné à


l’obtention d’un colza transgénique à haute teneur en acide gras érucique ou
ricinoléique pour la production de lubrifiants, de matières plastiques, etc.

 Cette stratégie devrait favoriser le développement de lubrifiants et de


plastiques biodégradables.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
3. Dans le secteur industriel

c) Les colorants

 Un exemple original est l’obtention de cotons transgéniques de couleur


grâce à l’introduction d’un gène bactérien ou végétal codant pour un pigment.

 Ceci évitera l’utilisation de teintures chimiques difficilement recyclables et


sources de pollution.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
4. Dans le domaine médical

 Génétiquement modifiées, des plantes de tabac, de maïs, ou de pomme de


terre peuvent produire des molécules à usage thérapeutique ou des
vaccins.

 Le grand avantage de la production de ces molécules est l’absence de


risques de contamination par des virus et prions pathogènes pour l’homme.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
4. Dans le domaine médical
a) Les produits sanguins

 Des recherches menées en France ont permis de produire des protéines


plasmatiques à partir de tabacs transgéniques, permettant l’obtention
d’hémoglobine humaine recombinée.

 Des travaux montrent qu’il est possible de synthétiser de l’albumine


humaine, employée lors du traitement des traumatismes, à partir de tabac
ou de pomme de terre.

 Cette albumine devrait être moins chère que celle issue du plasma sanguin.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
4. Dans le domaine médical
b) Les vaccins

 Des recherches portent sur la production et la diffusion de vaccins via


des fruits ou céréales.

 Des chercheurs ont mis au point des vaccins pour l’homme contre
l’hépatite B et la gastro-entérite provoquée par la bactérie E. coli.

 Ces vaccins sont produits par des bananiers transgéniques et


s’accumulent dans les bananes qui deviennent des alicaments.
III. Les domaines d'application de la transgénèse
4. Dans le domaine médical
c) Les protéines humaines
 Des travaux sont actuellement en cours pour la production de protéines
ou de glycoprotéines à usage thérapeutique à partir de diverses plantes
transgéniques : soja, tabac, pomme de terre, riz ou colza.

 Des travaux très avancés ont été conduits en France sur la production de
lipase gastrique par des maïs transgéniques.

 La lipase gastrique est une protéine utilisée dans le traitement de


l’insuffisance pancréatique exocrine (impossibilité pour le pancréas de faire
passer dans le système digestif les enzymes nécessaires à l’assimilation des
aliments).
III. Les domaines d'application de la transgénèse
4. Dans le domaine médical
c) Les protéines humaines

 L’absence de lipase gastrique empêche le système digestif de métaboliser


les lipides contenus dans la nourriture.

 Le gène humain codant pour cette lipase a été transféré avec succès à des
maïs adaptés à la production de molécules à rôle pharmaceutique.
IV. Les plantes transgéniques et leur
impact sur l’environnement et la santé
IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
1. Impact des PGM sur l’environnement

a) La réduction de l'utilisation des insecticides

 La culture des plante transgénique de type Bt a permis de réduire


considérablement l’utilisation d’insecticides; ce qui est bénéfique pour
l’environnement.

b) Dispersion des gènes par le pollen

 La dispersion de gènes dans la nature n’a d’incidence sur l’environnement


que si le gène peut offrir un avantage sélectif aux plantes croisables avec la
plante transgénique cultivée.
 Les plantes sauvages obtenant un avantage sélectif de cette manière
peuvent perturber l’équilibre écologique existant et causer la disparition
d’autres plantes.
IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
1. Impact des PGM sur l’environnement

c) Transfert horizontal de gènes

 Les chercheurs se sont vite inquiétés de savoir si les gènes de résistance


aux antibiotiques contenus dans les plantes OGM pouvaient être transférés à
des bactéries (ou d’autres organismes tels que des champignons) dans le sol,
puisque ces gènes provenaient initialement de bactéries.

 Il est apparu que la fréquence du transfert horizontal de gènes de plantes


vers d’autres organismes (dont les bactéries) est extrêmement faible et n’a
encore jamais pu être démontrée sur le terrain.

 Mais ces gènes sont de moins en moins utilisés dans le cadre du


développement de plantes OGM de nouvelle génération en raison de leur
connotation négative,
IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
1. Impact des PGM sur l’environnement

d) Impact des plantes au Bt

 La production permanente d’insecticide par une culture de plantes Bt crée


un nouveau milieu de sélection qui peut favoriser le développement de
résistances chez les insectes.

 Plusieurs études ont démontré que les protéines insecticides secrétées par
certaines plantes Bt restent biologiquement actives pendant des mois dans le
sol et pourraient s’attaquer à des microfaunes du sol utiles aux cultures.

 Dans certains cas ces insecticides secrétés par la plante Bt peuvent


s’attaquer a des insectes bénéfiques ou qui sont eux-mêmes des ennemis
naturels des insectes ravageurs des cultures.
IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
2. Impact des PGM sur la santé
a) La toxicité

 Nombreux chercheurs ont prouvé l’existence de liens forts entre la


consommation indirecte (à travers la consommation d’animaux ayant ingéré
des OGM) ou directe et les risques sur la santé.

 Les insecticides produits dans les plantes Bt sont considérés non toxiques
au prétexte qu’il s’agit de protéines et donc de molécules naturelles mais le
caractère naturel d’une molécule, ou plus particulièrement le fait que ce soit
une protéine, ne l’exonère en rien d’une éventuelle toxicité ou de graves effets
secondaires.
IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
2. Impact des PGM sur la santé
b) Les allergies

 Les cultures OGM peuvent potentiellement provoquer bien plus de


réactions allergiques que les cultures issues de croisements conventionnels.

 Ainsi, lors d’une expérimentation à long terme menée en Australie, il a été


constaté que des petits pois OGM causaient des réactions allergiques chez les
souris.

 Cela les rendait également plus sensibles à d’autres allergies alimentaires.


IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé
2. Impact des PGM sur la santé
c) Les gènes marqueurs résistants aux antibiotiques

 L’approbation d’aliments contenant des OGM dotée de gènes marqueurs


résistant aux antibiotiques, n’est pas encouragée.

 Cela s’explique par l’apparition dans l’organisme humain de bactéries


résistantes aux antibiotiques

 En 2008, une étude réalisée par l’Université de Vienne en Autriche, affirme


que la 3ème génération de souris nourries avec du maïs OGM de Monsanto,
présentaient plus de difficultés à se reproduire.

 De plus, le nombre et le poids des petits étaient plus faibles.


IV. Les plantes transgéniques et leur impact sur
l’environnement et la santé

Les OGM sont devenus synonyme d’inquiétude à travers le


Monde, même si les producteurs ont investi et dépensé des
millions pour convaincre les consommateurs que les aliments à
base d’OGM exposés sur le marché sont sans danger.

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