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ECO 2 Poly élèves ECO 2 I

ECO 2 : Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la


production ? Hachette p 44 à 71

I. Comment peut-on expliquer le commerce international ?


A. Le rôle des dotations factoriel et technologiques dans la spécialisation internationale.

Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques (avantages comparatifs) dans les échanges
commerciaux et la spécialisation internationale.

1. Les avantages comparatifs expliquent la spécialisation des pays.

Ils expliquent pourquoi les pays ont intérêt à se spécialiser

Avantage comparatif et coût d’opportunité : des gagnants sur toute la ligne », Banque du Canada, 15 octobre
2018.Vidéo (5 min 07 s) : https://youtu.be/qGVbXe0lWP83

Vidéo : Dessine-moi l’éco : Qu’est-ce que l’avantage comparatif ? https://youtu.be/ip9d1UJ4RYg?


si=4XE6ehTV7RIo80ll

 Qu’est-ce qu'un avantage comparatif ? Quelle différence entre avantage absolu et avantage comparatif ?

Adam Smith (1723-1790) La richesse des nations 1776

David Ricardo (1772-1823) Principes de l’économie politique et de l’impôt 1817

Dans la théorie de l'avantage absolu présenté par Adam Smith, chaque pays doit se spécialiser dans la production
de marchandises pour laquelle sa productivité est meilleure que celle de ses partenaires.

Limites : qu'advient-il quand un pays produit tout mieux que les autres ? Ou en sens inverse, quand un pays n’a
aucun avantage absolu ?

David Ricardo introduit la notion d'avantage comparatif. Un pays doit se spécialiser dans la production des biens
pour lesquels il est relativement le plus efficace. C'est-à-dire un dans laquelle leur avantage absolu est le plus élevé
ou leur désavantage le plus faible.

Doc 1 p 46

Le gain à l’échange dépend du coût d’opportunité de chacun. En effet, les individus ont intérêt à échanger dès lors
que chacun gagne davantage après qu’avant l’échange. Dans cet exemple, si Serena Williams avait tondu sa pelouse,
elle aurait renoncé au spot publicitaire qui lui aurait rapporté 30 000 $ ; de son côté, Forrest Gump renonce aux 50 $
que lui rapporterait son travail chez McDonald’s pour tondre la pelouse de Serena qui lui offre 500 $.

Au final, celui qui subit le plus petit coût d’opportunité en tondant la pelouse, c’est-à-dire la perte la moins
importante, est Forrest. Il renonce à 50 $ alors que Serena, pour faire le même travail, aurait à renoncer à 30 000 $. Il
a donc un avantage comparatif à tondre la pelouse. Et, comme l’indique la dernière phrase, tant que Serena
rémunère Forrest plus que 50 $ et mois de 30 000 $, les deux obtiennent un gain à l’échange.

Exercice 2 p 46

1Le Portugal a un avantage absolu dans la production du vin et du drap. En effet, le coût de production d’une unité
de vin et d’une unité de drap y est plus faible qu’en Angleterre.

2. Pour produire une unité de vin supplémentaire, le Portugal a besoin de 80 heures de travail. Or, chaque unité de
drap nécessite 90 heures de travail. Dès lors, pour produire une unité de vin supplémentaire, le Portugal doit
renoncer à produire 0,89 unité de drap (80/90 = 0,89).
De même, pour produire une unité de vin supplémentaire, l’Angleterre a besoin de 120 heures de travail. Or, chaque
unité de drap nécessite 100 heures de travail. Dès lors, pour produire une unité de vin supplémentaire, l’Angleterre
doit renoncer à produire 1,2 unité de drap (120/100 = 1,2).

3. Le Portugal dispose d’un avantage comparatif dans la production de vin puisque le coût d’opportunité de produire
une unité supplémentaire de vin y est plus faible. En effet, le coût relatif d’une unité de vin par rapport à une unité de
drap y est plus faible (0,89) qu’en Angleterre (1,2). Le Portugal se spécialise donc dans la production de vin et
l’Angleterre dans celle de drap.

2. Les avantages comparatifs s’expliquent par les dotations factorielles et technologiques.

 Pour Ricardo, l’avantage comparatif s’explique par la différence de productivité du travail.


 Le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson explique l’avantage comparatif et donc les échanges internationaux
par les différences de dotation en facteurs de production. On parle de dotations factorielles.

Les dotations factorielles concernent

-les conditions naturelles et ressources naturelles


-les quantités de travail disponible
-la quantité de capital disponible

Les dotations technologiques correspondent à la maitrise d’une technologie, à l’avance technologique d’un pays, à la
qualification de la main d’œuvre.

Les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions mobilisant les facteurs de production qu'ils possèdent en
abondance.
Exemple : un pays disposant d'une main-d’œuvre abondante et bon marché se spécialisera dans une production
intensive en travail.
Un pays disposant d’une main d’œuvre qualifiée doit se spécialiser dans des productions à forte Valeur Ajoutée
nécessitant une MO qualifiée.

NB:Les dotations factorielles peuvent être données (exemple : ressources naturelles) mais aussi construites.
Les dotations factorielles peuvent évoluer dans le temps

Q 4 Doc 3 p 47

La dotation en facteur travail évolue quantitativement en fonction de la démographie du pays, c’est-à-dire de la taille
de sa population et de sa composition par âge, et des choix collectifs en matière d’âge de la scolarisation obligatoire
et de départ en retraite. Elle peut aussi évoluer qualitativement en fonction des investissements en capital humain
(éducation et formation).
La dotation en facteur capital évolue en fonction de l’investissement, qui dépend à la fois de financements internes et
externes (investissements directs à l’étranger).
Les dotations technologiques évoluent en fonction des dépenses en recherche et développement, mais aussi en
fonction des investissements directs à l’étranger ou de la sous-traitance internationale, à l’origine de transferts de
technologie.
Ex : un pays qui élève le niveau de formation d’une partie de sa population transforme le rapport entre le travail
qualifié et le travail non qualifié.

Pays asiatiques : dynamique de remontée des filières : politiques volontaristes pour modifier les avantages
comparatifs. Ex Corée du Sud :doc 4 p 47 Autre Ex Dubaï

Les avantages comparatifs s’expliquant par les dotations factorielles peuvent évoluer avec le temps.

CCL: Les pays ont intérêt à se spécialiser en fonction de leurs avantages comparatifs.
Les avantages comparatifs sont fondés sur les dotations factorielles et sur les dotations technologiques.
B. Comprendre le commerce entre pays comparables

Objectif d’apprentissage: Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des produits, qualité des
produits, et fragmentation de la chaîne de valeur).(I)

Les théories de l’échange international de Ricardo et des différences de dotation factorielles et technologiques sont
basées sur des échanges de biens différents entre des pays ayant des dotations factorielles différentes.
Ces théories ne permettent pas d’expliquer une partie du commerce international actuel.

Commerce entre pays comparables : commerce entre pays ayant des niveaux de développement similaires et ayant
des dotations factorielles et technologiques comparables
Le commerce entre pays comparables est essentiellement un commerce intrabranche et intrafirme.

Commerce intrabranche : En commerce international, le commerce interbranche désigne l’échange de produits


différents (l’Angleterre échange avec le Portugal des draps contre du vin) alors que le commerce intrabranche
désigne l’échange de produits similaires (la France et l’Allemagne échangent des automobiles). CF Notion p 48

Commerce intrafirme: Le commerce intra-firme est un échange international de biens ou de services entre
entreprises d'un même groupe, d'une même firme multinationale.

DOC 3 P 49
Nouvelle théorie du commerce international Paul Krugman

 L’échange international permet aux entreprises de réaliser des économies d’échelle.


Economies d’échelle= baisse du cout moyen car la quantité produite augmente.
En exportant, les entreprises peuvent produire pour un marché plus important (plus de consommateur). Elles
peuvent répartir leurs couts fixes sur une production plus grande et réaliser ainsi des économies d’échelle.

 L’échange international s’explique par la différenciation des produits et la recherche de diversité des
consommateurs.
Doc 2 p 48
Distinction différenciation horizontale / verticale

 L’échange international entre pays comparables s’explique par la fragmentation de la chaine de valeur
(commerce intrafirme)
Qu’est-ce que la chaine de valeur ? Doc 4 p 53 Définition p 49
Les pays européens grâce au marché unique et à la libre circulation des biens procèdent à une fragmentation de la
chaine de valeur pour certains biens : automobiles, aéronautique (Airbus)
CF PWP Site de production et d’assemblage d’airbus
II. Quels sont les facteurs de la compétitivité des entreprises et des pays ?

Objectif du programme : Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays, c’est-à-
dire son aptitude à exporter.

A. D’où vient la compétitivité ?

https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/entreprise/gestion-et-comptabilite/competitivite/

 La compétitivité d’une entreprise est sa capacité à maintenir ou à accroître ses parts de marché. C’est
son aptitude à faire face à la concurrence. La compétitivité s’entend aussi au niveau d’une branche ou
d’un pays.
 Pour un pays dans son ensemble, la compétitivité peut avoir une définition plus large :

Def 1: (programme) aptitude d’un pays à exporter.

Def 2 : la compétitivité d’un pays se définit comme la capacité des unités de production implantées sur le
territoire à maintenir leur position face à la concurrence des unités de production implantées sur d’autres
territoires.

Def 3 : L’Union européenne définit la compétitivité comme la capacité d’un pays à améliorer durablement le
niveau de vie de ses habitants, et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale, dans un
environnement de qualité. Elle peut s’apprécier par l’aptitude des territoires à maintenir et à attirer les
activités, et par celle des entreprises à faire face à leurs concurrentes.

 Distinction compétitivité prix / compétitivité hors prix

Compétitivité prix= compétitivité coût


Compétitivité hors prix= compétitivité hors cout= compétitivité structurelle

 La compétitivité-prix est la capacité à produire des biens et des services à des prix inférieurs à ceux des
concurrents pour une qualité équivalente.

La compétitivité prix dépend : (cf schéma)

 des niveaux relatifs des coûts de production,


 des marges des producteurs,
 des niveaux du taux de change

 La compétitivité hors prix ou structurelle est la capacité à imposer ses produits ou services
indépendamment de leur prix.

Elle dépend

 De la qualité + services après-vente, délais de livraisons,


 De la capacité de s’adapter à une demande diversifiée
 Des innovations
 De la notoriété, marque etc
Les déterminants de la compétitivité prix : source manuel Nathan 2019 p 61 (NB ce schéma ne présente pas la
baisse de la marge comme possibilité d’obtenir de la compétitivité prix )

 Exercice 4 p 51
 Autoévaluation p 51

Rappel: la productivité du travail mesure l’efficacité du facteur travail dans la production.


Elle se mesure par le rapport entre la production mesurée par la valeur ajoutée et la quantité de travail utilisée
(effectifs ou nombre d’heures de travail)
Exemple: 1 heure de travail permet de réaliser X euros de valeur ajoutée.

Correction: Etude de documents p 50-51


Doc 2 p 50

1. Une entreprise est plus compétitive que ses concurrents quand elle parvient à obtenir davantage de parts de
marché qu’eux en raison, par exemple, de la meilleure qualité de ses produits et/ou de prix plus attractifs.
Une nation est plus compétitive qu’une autre quand elle est capable d’exporter davantage, mais aussi quand
elle parvient à augmenter l’emploi, le niveau de vie et donc le bien-être de sa population (voir définition donnée par
l’OCDE).

2. Une entreprise plus productive que ses concurrents est capable de produire davantage qu’eux avec moins de
facteurs de production, ce qui lui permet d’avoir des coûts de production et donc des prix plus faibles. Elle peut donc
gagner en compétitivité prix.

3. La compétitivité est aussi structurelle. Elle repose sur la qualité du produit, sur les innovations, sur la notoriété.

4. (Cette question vous invite à exploiter le schéma du cercle vertueux compétitivité/ croissance. )
La compétitivité d’un pays peut s’apprécier par l’aptitude des territoires à maintenir et à attirer les activités. Ces
activités génèrent de la croissance. Cet accroissement de richesse peut être utilisé dans des investissements en
Recherche &développement, en capital humain ou dans des infrastructures. Ces dépenses génèrent des gains de
productivité en particulier grâce aux innovations de procédés.
Doc 3 p 51

1. En France, la productivité du travail est passé de l’indice 100 en 2000 à l’indice 113 en 2017. La productivité a
donc augmenté d’environ 13 % de 2000 à 2017 . Sur la même période, le salaire réel est passé de l’indice 100 à
l’indice 117 et a donc progressé de 17 %.

2. En France, entre 2000 et 2018, la compétitivité-coût a diminué alors qu’elle a augmenté en Allemagne.

En effet, en France, les salaires ont progressé plus fortement que la productivité, alors qu’en Allemagne, c’est
l’inverse : entre 2000 et 2018, la productivité du travail a augmenté d’environ 12 % alors que le salaire réel
n’augmentait que d’environ 9 %.

Le coût salarial unitaire a donc augmenté en France et a baissé en Allemagne, ce qui traduit une détérioration de la
compétitivité-coût de la France par rapport à l’Allemagne.

3. Un coût du travail élevé n’est pas forcément synonyme d’une baisse de la compétitivité d’un pays. En effet, les
salariés peuvent être mieux rémunérés s’ils sont plus productifs. C’est le coût salarial unitaire qui traduit l’évolution
de la compétitivité-coût, en rapportant le coût du travail à la productivité du travail.

De plus, il faut prendre en compte la compétitivité structurelle qui ne repose pas sur le cout du travail.

B. Comprendre et illustrer l’internationalisation de la chaîne de valeur

Objectif programme : Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer. (II)

 Qu’est-ce que la chaine de valeur ? Schéma de la chaine de valeur Doc 4 p 53

La réalisation d’un produit implique la réalisation successive de différentes activités. De l’amont vers l’aval, il est
possible de citer : la recherche et développement, la conception, la logistique amont (approvisionnement en matière
premières et biens intermédiaires), la production (fabrication et/ou assemblage), la logistique aval (acheminement
du produit jusqu’au consommateur final), le marketing, la vente, le service après-vente. L’ensemble de ces activités
constitue la chaîne de valeur. On peut associer à chaque étape un % de la valeur ajoutée créée ; Chacune de ces
activités contribue à ajouter de la valeur au cours de la réalisation du produit.

La création de valeur le long des chaînes de valeur mondiales est inégalement répartie. Les activités en amont, telles
que la R&D, le design ou l’organisation logistique, ou en aval telles que la vente, le marketing ou la communication
génèrent en général davantage de valeur que la fabrication ou l’assemblage.

Les firmes multinationales internationalisent la chaine de valeur en localisant les étapes de la production d’un
produit dans différents pays en fonction des avantages comparatifs que ces pays offrent

La stratégie des firmes multinationales se fait autour de 2 axes :

 La localisation des unités de production


 Le mode d’organisation :

-Soit la production est faite dans le cadre de filiales (production à l’intérieur de l’entreprise)

-Soit la production est réalisée en externalisant à un réseau de sous-traitants. On parle d’”entreprises réseau”

Pourquoi externaliser (= faire réaliser par une autre entreprise ?)


 Profiter d’un savoir faire
 Organisations plus souples, plus facilement adaptables

 Exercice 2 p 52
Le choix de localisation :

Video ENS: les firmes multinationales et leur localisation Agnes Benassy-Quéré

http://video.ens-lyon.fr/mooc/2017/cestquoileco2017-Semaine4C_salle_des_profs.hd.mp4

Logique de demande= Atteindre de nouveaux clients, conquérir de nouveaux marchés


 Contourner les barrières douanières
 S'adapter de façon réactive au gout et à la clientèle locale
 Être présent sur des marchés ou la demande est forte :marchés des pays riches à fort pouvoir d’achat et/ou
marché des pays émergents

Logique d’offre : Elle vise à améliorer à la fois la compétitivité prix et la compétitivité hors prix. Les FMN
décomposent le processus productif pour tirer parti des avantages comparatifs de chaque pays.
 Localisation facilitant l’approvisionnement
 Recherche de compétitivité prix : Les productions et les activités d’assemblages et de fabrication intensives
en travail sont (dé)localisées vers les pays qui proposent une main d’œuvre peu couteuse.
 Recherche de compétitivité hors prix : localisation des activités à forte valeur ajoutée, (R&D, conception ou
markéting et communication) dans les pays ou régions offrant une main d’œuvre qualifiée.
 Recherche d’effet d’agglomération : localisation dans des territoires spécifiques pour bénéficier
d’externalités positives en termes de technologie ou de savoir-faire. Ex Silicon Valley ; plateau de Saclay ;
région de Toulouse pour l’aéronautique (compétitivité structurelle)
 Attractivité du territoire en termes d’infrastructures, de stabilité politique et sociale, de sécurité

Optimisation fiscale : localisation des bénéfices dans les pays ou la fiscalité est avantageuse. ex Implantation de
Google en Irlande

Les FMN vont combiner ces différentes stratégies.

NB: Attention à l’utilisation du terme « délocalisation »


Au sens strict la délocalisation réunit 3 éléments :
 La fermeture d’une unité de production dans le pays d’origine
 L'implantation d’une nouvelle unité à l’étranger
 La réimportation des productions déplacées dans le pays d’origine.
Les délocalisations ne représentent qu’une petite partie de la question de l’internationalisation de la chaine de
valeur. L’internationalisation de la chaine de valeur correspond le plus souvent à des choix de localisation et non de
délocalisation.
III. Quels sont les effets du commerce international ?

 Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix,
réduction des inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ;(III)

A. Les gains en termes de baisse des prix

Le commerce international favorise la baisse des prix et donc la hausse du pouvoir d’achat des ménages ;
notamment pour les ménages aux revenus les plus faibles.

Le CI permet la baisse des prix par 3 effets :


 La spécialisation : La spécialisation favorise une « meilleure utilisation des ressources », comme l’a démontré
David Ricardo dans la théorie des avantages comparatifs. En effet, si chaque pays se spécialise dans la
production pour laquelle il est relativement le plus productif, alors il va pouvoir produire avec un coût de
production plus faible.
 Les économies d’échelle : Le commerce entre pays permet aux firmes de réaliser des économies d’échelle
en ne se limitant pas à leur seul marché intérieur mais en s’adressant à la demande mondiale. Les
entreprises peuvent répercuter la baisse du cout moyen sur les prix.
 L’augmentation de la concurrence. Les entreprises sont incitées à gagner en compétitivité prix. Elles sont
incitées à innover pour augmenter leur productivité et pouvoir baisser leurs coûts.

B. Le commerce international a permis la réduction des inégalités entre pays.

NB « ne pas confondre » : inégalités entre pays, inégalités au sein d’un pays ; inégalités mondiales

Les inégalités entre pays diminuent depuis les années 1990 sous l’effet de l’émergence économique de grandes
nations comme la Chine et l’Inde qui ont su favorablement s’insérer dans les chaînes de valeur mondiales. Les classes
moyennes des pays émergents ont connu une forte augmentation de leurs revenus.

L’extrême pauvreté a nettement reculé depuis 1990 : dans le monde, il y avait 1,4 milliards de personnes vivant sous
le seuil d’extrême pauvreté en 1929, deux milliards en 1989 et 736 millions en 2015.

Intro DOC 1 p 54 : vidéo « La mondialisation: créatrice d’inégalités ? »


Questions
1. Entre 1820 et 1970, les inégalités entre pays n’ont cessé d’augmenter mais la tendance s’inverse depuis 1970, et surtout
depuis 1988, date à laquelle la mondialisation s’accélère avec la chute du mur de Berlin.
2. Depuis les années 1970, les inégalités à l’intérieur des pays ont augmenté car la part de la richesse captée par les plus riches a
augmenté, contrairement à celle des plus pauvres dans la plupart des pays.
3. Depuis les années 1970, les inégalités mondiales ont diminué. Ainsi, les plus pauvres ont vu leurs revenus progresser de 40 %,
les classes moyennes des pays émergents de 75 % et les plus riches de 65 %. Seules les classes moyennes et populaires des
pays développés n’ont vu aucune amélioration de leurs revenus.
4. Elle ressemble à un éléphant, d’où le nom donné par son créateur, Branko Milanovic, à cette courbe dite « courbe de
l’éléphant ».

Les personnes situées au point A, soit légèrement


au-dessus de la médiane des revenus mondiaux ont
connu la plus forte progression en pourcentage de
leurs revenus sur la période 1988-2008, à hauteur de
presque 80%.

Plus généralement, les personnes situées entre le


40ème centile et le 60ème centile ont bénéficié
d’une hausse très importante de leurs revenus réels
d’un ordre de 65%.

Ce cinquième (20% de la population) de la


population dont la mondialisation a
considérablement amélioré le sort vit
essentiellement dans les pays émergents d’Asie :
(Chine, Inde, Thaïlande, Vietnam,Indonésie).

Elles correspondent aux classes moyennes des pays


émergents qui sont les grandes gagnantes du
développement des échanges internationaux.

C. Le commerce international a contribué à la progression des inégalités de revenus au sein des pays.
(inégalités intra nationales)
Analyse du graphique précédent : Les personnes situées au point B sont plus riches que celles situées au point A mais leurs
revenus sur la période 1988-2008 ont stagné. Elles correspondent aux classes moyennes et moyennes inférieures des pays
développés, situées entre le 75ème et le 90ème centile de la distribution mondiale des revenus. Ces personnes sont les grandes
perdantes de la mondialisation avec des hausses modestes de revenus comprises entre 0% et 10%.

Le point C représente les 1% des personnes les plus riches de la planète. Elles sont aussi les grandes gagnantes de la
mondialisation puisque leurs revenus ont presque autant augmenté en % que ceux des classes moyennes des économies
émergentes (et donc beaucoup plus en valeur absolue). L’écrasante majorité des membres du centile supérieur des revenus
mondiaux sont des citoyens des pays riches : États-Unis (50% d’entre eux), Europe de l’Ouest, Japon

Explications :

 La mondialisation est le vecteur de fortes inégalités territoriales. L’activité économique a tendance à se


concentrer dans les métropoles dynamiques, au détriment des périphéries, pour bénéficier des effets
d’agglomération.
 Certains secteurs industriels des pays développés ont subi la concurrence internationale et ont vu leur
activité disparaître générant chômage et stagnation des revenus.
 Dans l’internationalisation de la chaine de valeur, les tâches intensives en travail qualifié ont été localisées
dans les pays développés tandis que les tâches nécessitant du travail peu ou pas qualifié ont été localisées
dans les pays en développement dans lesquels les salaires sont plus faibles. Les pays développés connaissent
une hausse de la demande de travail qualifié et une baisse de la demande de travail non qualifié. La
rémunération des plus diplômés augmente tandis que celle des moins diplômés diminue ou stagne si bien
que les inégalités internes sont renforcées.
 La mondialisation, en interagissant avec le progrès technique génère un « effet superstar ». Les technologies
de l’information et de la communication permettent aux offreurs de s’adresser à un marché planétaire et les
progrès du numérique rendent possible une production à un coût marginal presque nul. De ce fait, les
meilleurs offreurs captent la quasi-totalité de la demande mondiale et voient leurs revenus
considérablement augmenter.

NB : Depuis 1990, l’inégalité mondiale diminue. Cela signifie que la baisse des inégalités entre pays l’emporte sur
l’augmentation des inégalités au sein des pays.
IV. Libre-échange ou protectionnisme ?
A. Le libre échange : avantages et risques

Libre échange= le libre échange est une doctrine économique qui défend l’ouverture aux commerce international et
aux échanges internationaux. Il vise donc l’absence d’entrave aux échanges internationaux.

1. Les avantages du libre-échange : (ils sont déjà largement présentés dans les parties précédentes)

+ CF corrigé EC3 : Vous montrerez que le commerce international présente des avantages pour les producteurs et les
consommateurs (EDT)

 Avantages du libre-échange pour les producteurs :


 La spécialisation permet une hausse de la productivité. Le pays abandonne ses secteurs les moins productifs
pour affecter sa main-d’œuvre et ses capitaux dans les secteurs les plus productifs : Baisse des coûts
unitaires=>Baisse des prix=> meilleure compétitivité=> hausse des parts de marché.
 La hausse de la taille des marchés permet aux entreprises de réaliser des économies d’échelle.
L’augmentation des ventes à l’étranger permet de répartir les coûts fixes sur un plus grand nombre d’unités,
ce qui diminue les coûts unitaires et permet la baisse des prix => meilleure compétitivité=> Hausse des parts
de marché.
 Le commerce international facilite l’approvisionnement pour certaines matières premières.
 Les échanges de biens et de services permettent des transferts de technologie qui bénéficient aux pays
moins avancés et leur permette un rattrapage.

 Avantages du libre-échange pour les consommateurs


 Baisse des prix
 Accès à une gamme élargie de biens et services
 Accès à des innovations de produit : la concurrence internationale stimule la compétitivité structurelle et
donc les innovations de produit.

 Avantage du libre-échange pour la croissance mondiale


L’ouverture au commerce conduit à des spécialisations nationales qui accroissent la production totale et sont
favorables à tous les pays.
Hausse de la demande (facteur de croissance
Hausse de la productivité (facteur de croissance)
Hausse de l’innovation et de l’investissement (facteur de croissance)

La multiplication des échanges internationaux est aussi un facteur de paix entre les pays. C’est après la seconde
guerre mondiale que sont développés les accords de libre-échange : GATT puis OMC etc.. (cf cours d’histoire/géo)

2. Les risques du libre-échange


 Risques des spécialisations : Toutes les spécialisations ne se valent pas : Les spécialisations basées sur
l’exportation de matières premières agricoles ou minières sont soumises à une forte volatilité des cours
(prix) de ces matières premières et peuvent subir une dégradation des termes de l’échange. Le prix relatif
des produits exportés baisse. Le pays doit donc exporter une quantité plus importante pour financer la
même quantité d’importation. La spécialisation dans l’extraction de ressources mine le développement
économique à long terme.
 Le libre échange est accusé d’augmenter les inégalités salariales (cf partie précédente)
 Dans les pays développés, le libre-échange est accusé d’augmenter le chômage en détruisant des emplois
dans les secteurs directement concurrencés par les importations étrangères (exemple du textile ou de
l’électroménager en France)
 Dans les pays développés, le libre-échange peut favoriser la dégradation de la protection sociale accusée
d’augmenter le cout du travail dans une recherche de compétitivité prix.
 Le libre échange peut favoriser les pratiques de dumping social ou fiscal. Pour gagner en compétitivité et en
attractivité, les pays sont incités à abaisser leurs normes sociales, fiscales ou environnementales.
L’affaiblissement des normes sociales est préjudiciable aux salariés, La baisse de la fiscalité abaisse les
recettes fiscales nécessaires au financement des services publics.
 La multiplication des échanges participe au réchauffement climatique en génèrant des émissions de CO2.
B. Le protectionnisme : objectifs et risques

Le protectionnisme est une politique des pouvoirs publics visant à mettre en place des barrières aux échanges
internationaux (barrières tarifaires et non tarifaires) pour protéger les entreprises présentes sur le territoire de la
concurrence étrangère.

CF PWPT pour les différents outils du protectionnisme

1. Les objectifs du protectionnisme


ème
 Le protectionnisme offensif théorisé par F. List des le 19 siècle vise à protéger temporairement les
entreprises naissantes pour leur permettre d’atteindre la taille leur permettant de faire face à la concurrence
internationale.
 Le protectionnisme défensif a pour objectif de protéger les industries vieillissantes menacées par des
entreprises étrangères plus compétitives. Il s’agit en particulier de protéger l’emploi dans ces secteurs et
d’empêcher une concurrence jugée déloyale car la compétitivité des pays concurrents est basée sur des
normes sociales inférieures en termes de niveau de salaires, de conditions de travail ou de système de
protection sociale.
 Le protectionnisme stratégique pour garantir la sécurité nationale pour certains biens cruciaux (santé,
défense) ou pour subventionner des industries en oligopole pouvant accaparer des rentes très importantes
(exemples de Airbus face à Boeing)

2. Les risques du protectionnisme.


 Mesures de représailles des pays concurrents
 Hausse des prix nationaux et diminution de la variété offerte au détriment du consommateur.
 Atteinte à la compétitivité des secteurs qui exportent : Dans l’économie mondialisée caractérisée par
l’internationalisation de la chaine de valeur, les exportations d’un pays incorporent des biens intermédiaires
importés. Mettre en place des mesures protectionnistes renchérit le coût des importations de ces biens
intermédiaires conduisant à une augmentation des coûts de production et à une dégradation de la
compétitivité prix.
 Dégradation de la compétitivité hors prix car l’effort d’innovation est réduit.

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