Chap 4 Cours Commerce Inter

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Terminale Sciences économiques et sociales

2024/2025

Chap 14 LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL


Chap ET DE L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ?

Introduction
1/ Le commerce mondial augmente plus que le PIB mondial depuis les années 80 : vrai ou faux ? Il
augmente presque 2 fois moins ( x4,2 contre x7,9)
2/ Qui est notre premier partenaire commercial ? L’Allemagne ? Les USA ? La Chine ?
3/ Quelle est la proportion de nos échanges commerciaux ( X et M) dans notre PIB : 35 %? 55%? 75 %?
4/On échange plus de biens que de services : vrai ou faux ? Mais montée de la part des services (
5/ L’Europe est la première zone de commerce du monde: vrai ou faux ?
6/ Dans quels secteurs/domaines la France est-elle spécialisée ?
7/ Selon vous, notre balance commerciale est-elle déficitaire ou excédentaire ?

COMMERCE INTERNATIONAL : ensemble des échanges de biens et de services réalisés entre des pays
différents ( M° et X°)

 Pourquoi échange-t-on avec d’autres pays ?


• Parce qu’on « fait mieux » certains produits que d’autres : notion d’avantage comparatif et de spécialisation,
notion de compétitivité des firmes.
• Parce qu’on a tout à y gagner : Gains à l’échange : hausse satisfaction du conso (prix plus bas, plus de variété)
et du producteur (plus de profit). = le surplus de biens et de services que les agents économiques peuvent
se procurer grâce aux échanges qu’ils réalisent entre eux, par rapport à une situation où il n’y aurait aucun
échange et où les individus produiraient eux-mêmes les biens et les services qui leur sont nécessaires.

 Avec qui échange-t-on ?


Allemagne / UE puis USA puis Chine. Donc on échange avec des pays similaires et des pays différents :
pourquoi ?

Pb cours : Pourquoi échange-t-on des b et s avec les autres pays, qu’ils soient du même niveau de
développement que nous ou pas ? Qui sont les firmes exportatrices et pourquoi ? Le libre échange qui a
permis la hausse du CI doit-il être remis en cause aujourd’hui ? Le protectionnisme lui est-il préférable ?

1. Comment expliquer le CI et la specialisation ?

Spécialisation : fait que chaque entité économique tendent à se consacrer à une ou quelques productions
(et les exporte), tandis qu’il délaissera les autres ( et les importera).

A/ Les dotations expliquent le commerce entre pays différents

- On se spécialise selon ses avantages comparatifs selon D Ricardo


Vidéo dessines moi l’économie

Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien ou il est le plus productif (ie ayant l’
avantage comparatif le plus fort (ou le désavantage relatif le plus faible)).

Chaque pays a un avantage comparatif : Duflo et Banerjee dans « Economie utile pour des temps difficiles »
(2019) présentent la notion d’avantage comparatif comme « l’idée que les pays devraient faire ce qu’ils
font relativement le mieux ».
D Ricardo montre que l’avantage comparatif est la capacité de produire un bien à un coût relativement
moindre qu’un autre bien.
Il raisonne en termes de valeur travail : le coût de production d’un bien dépend du nombre d’hommes
et/ou d’heures de travail effectuées pour le produire.
Ainsi le coût d’un bien par rapport à un autre ( = coût relatif) est déterminé par la productivité du travail
qui dépend de la technologie dans le pays.
Il démontre que même si un pays a un coût de production supérieur à celui de son concurrent (avantages
absolus défavorables), il gagne à se spécialiser en fonction de son avantage comparatif.
EX drap et vin entre le Portugal et l’Angleterre
• un drap économise le travail de 20 hommes en Angleterre / au vin
• un tonneau de vin économise le travail de 10 hommes au Portugal/ au drap
Donc l’efficacité du travail (la productivité) détermine bien leur spécialisation.

Gains à l’échange : utiles pour la partie 2/ sur le libre échange et le protectionnisme.


- La spécialisation permet l’allocation optimale des ressources, donc une baisse des coûts de production.
Ex 30 hommes économisés après spécialisation.
- Par ailleurs l’échange international est « gagnant - gagnant » :
Après spécialisation, chaque pays peut espérer acheter le bien moins cher que s’il l’avait produit chez lui.
et donc son pouvoir d’achat augmente.

Synthèse : Placez dans le schéma les éléments suivants :


Ecart de productivité dans le pays  écarts de coûts de production entre deux biens  avantage
comparatif pour un bien  spécialisation (là où le coût d’opportunité est le plus faible)  surplus de P° /
baisse des prix  intérêt à participer au CI

- Les avantages comparatifs dépendent des dotations technologiques

Dotation technologique : Ensemble (ou stock) des connaissances appliquées dans la production. Ce stock
est alimenté par les innovations (capital technologique) et le niveau de qualification de la main d’oeuvre
(capital humain).
Ex Japon dans automobile techniques de production supérieures permettant des gains de productivité
importants.
Ici, l’avantage relatif repose sur la productivité (comme pour Ricardo), mais on intègre le rôle du PT dans
cette productivité.
La productivité permet la baisse des coûts de production : économies de facteur (effet direct : « on produit
plus de voitures avec la même quantité de travail et de capital »), économies d’échelle (effet indirect lié à la
hausse des quantités produites, qui permettent de baisse le cout unitaire de production ).
Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il détient une avance
technologique plus importante.

- Les avantages comparatifs dépendent des dotations factorielles


Document 2 
• Dotation factorielle
C’est sa dotation factorielle (quantité de facteur : L, K, RN dont dispose le pays) qui explique la
spécialisation canadienne: abondance relative des forêts au Canada.
La dotation détermine le coût relatif du facteur (abondance de bois = prix peu élevé du bois au Canada/ au
travail ou au capital, qui sont plus rares)
Théorème HOS : Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production qui requiert le facteur dont on
est le mieux doté .

EX de spé : doc 1 p 52 pour la France. Ces analyses montrent que l’on échange des biens différents en
terme de contenu technologique , contenu en heures de travail et de capital, prix, secteurs de
production...On parle de commerce inter-branche.

Synthèse 1 : Vous montrerez que les avantages comparatifs viennent


d’éléments différents et qu’ils expliquent le commerce international entre
pays différents.

B/ La différenciation des produits explique aussi le commerce


international entre pays similaires
Transition : les modèles précédents n’expliquent pas les échanges entre pays à niveau de développement
économique/technologique comparable ( EX France/Allemagne).
 Doc 2
LE CI entre pays similaires est intra-branche, il s’explique par la différenciation des produits. Il n’y a pas
homogénéité des produits, donc pas concurrence parfaite mais concurrence monopolistique : chaque
producteur devient price-maker et dispose d’un monopole temporaire sur ses produits tant qu’ils
apparaissent différents aux yeux du consommateur.
On parle de différenciation des produits pour désigner que les produits revêtent des caractéristiques
différentes aux yeux du demandeur.
• Diff horizontale : se fonde sur des caractéristiques du produit n’en modifiant pas la position dans la
gamme, la qualité, donc à niveau de prix identiques. Ex variété : couleur, forme ; disponibilité ;
localisation.
• Diff verticale : Se fonde sur une différence de qualité, donc de prix, de gamme. EX : réputation de la
marque, fiabilité, degré de technologie incorporée, fonctionnalité du produit, …
Dans les deux cas, les producteurs répondent à une demande de différence de la part des consommateurs,
qui ont un niveau de vie proche.
EX : échange de voitures Allemandes (plus qualitatives, puissantes, chères, distinctives socialement), contre
des Dacia ( filiale Renault, au départ modèle unique sans options, mais à prix très bas).
Commerce intrabranche : échange croisé de produits similaires entre pays à niveau de développement
proche ( mêmes dotations, mêmes spécialisations) EX chiffres doc 4 p 55 : 58 % du commerce en UE.

Synthèse 2 :
Stratégies des firmes

Différenciation _horizontale Différenciation _ verticale

Les biens ont _la même qualité Les biens ont _une qualité _
Mais se distinguent par _leurs _ _ _différente _ _ _
caractéristiques_
Réputation de la firme, nouveauté,
localisation, disponibilité, variété
fonctionnalités
C/ La fragmentation de la chaîne de valeur explique le commerce entre
les firmes

- Les firmes augmentent leur productivité, ce qui améliore la compétitivité d’un pays
Doc 3
Compétitivité (d’une firme) = Capacité à faire face à la concurrence, ie à maintenir ou gagner ses parts de
marché. Ici, raisonnement à l’export (car chapitre sur le CI). Donc capacité à exporter.
D’un point de vu quantitatif, la compétitivité dépend des prix à l’export. On parle de compétivité-coût.
Ceux-ci dépendent du coût de production, qui dépend entre autre :
• des coûts salariaux (plus bas)
• de la productivité (plus élevée) car elle permet de réaliser des économies d’échelle
On combine les deux éléments pour calculer le Cout Salarial Unitaire = CoûT horaire MO/ Productivité
horaire.
Illustration : comparaison France/Allemagne. ATTENTION LECTURE D’INDICES BASE 100
Entre 2000 et 2018, le salaire réel en Allemagne a augmenté de 8 % alors que sa productivité a augmenté
de 12 %. amélioration de la compétitivité coût .
En France, le salaire réel a augmenté de 17 % et la productivité de 13 %  perte de compétitivité prix.

Cette compétitivité des firmes détermine la compétitivité pays : maintenir le bien être des populations via
la hausse des revenus (croissance) et l’emploi malgré la concurrence internationale.
Celle-ci dépend en réalité de la présence de firmes « superstars » sur le territoire : seules les grandes firmes
(FMN le plus souvent) ayant la productivité la plus forte peuvent exporter beaucoup et dans beaucoup de
pays, car elles peuvent absorber les coûts de transaction.
CF tableau doc supplémentaires: INSEE 2020 Entreprises exportatrices selon la taille de l'entreprise
en 2018
Apport du prof : la productivité n’est pas le seul déterminant de la compétitivité d’un pays, on parle aussi de
productivité hors cout pour désigner tout ce qui ne dépend pas du coût et qui permet de gagner des parts
de marché : qualité, image de marque, innovation… EX leadership Apple, Tesla…
- par la participation à l’internationalisation de la chaîne de valeur
Doc 4
Fragmentation chaîne valeur = décomposition de la production d’un produit en plusieurs étapes,
« fragments », activités, ayant chacune une certaine valeur ajoutée.
EX : activité productives : logistique, vente, production, service client...activités de support : gestion, R et
D…
La « courbe du sourire » représente la VA associée à chaque étape de la production. On constate que
l’amont et l’aval sont sources de VA. La production en elle même l’est moins.
Chaque entreprise se spécialise là ou la valeur ajoutée crée est la plus élevée . Elle sous-traite alors le
reste, donnant lieu à la DIPP.

Fragmentation internationale = fait de confier une partie de ces segments à une ou des entreprises
situées à l’étranger, pour tirer profit de leur avantage comparatif.
Les étapes les plus créatrices de VA sont conservées dans le pays ( on dit que l’entreprise se concentre sur
son « coeur de métier »), tandis que les autres sont confiées à des sous-traitants situés à l’étranger. Ce sont
les FMN qui ont la plus grande capacité à établir cette stratégie, puisqu’elles ont des filiales implantées à
l’étranger. On parle de stratégie verticale (ou de rationalisation) pour désigner l’utilisation des avantages
comparatifs des filiales situées à l’étranger. EX : approvisionnement en matière première ; assemblage…
Et de commerce intrafirme pour désigner la part importante de commerce de segments de produits entre
les filiales et la maison mère.

EX pour l’I Phone : Conception ( R et D, brevets, marketing aux USA = plus de 50 % de la chaîne de valeur),
Assemblage en Chine ( 10 % de la VA), importations de composants à haute VA technologique de Corée du
Sud, Japon, Allemagne ; moyenne gamme de France et Italie.
Il faut donc, quand on mesure le CI, tenir compte de la VA intégrée dans les exportations et les
importations. En France, on exporte des produits a plus forte part de valeur ajoutée vers l’UE que la Chine.

Synthèse 3 : Vous montrerez que les firmes multinationales expliquent le


commerce international aujourd’hui.

T. Dans cette première partie, nous avons montré que le CI reposait sur les avantages comparatifs, la
spécialisation des pays (théories traditionnelles du CI) et surtout aujourd’hui des firmes. Quels sont les
avantages attendus du CI ? Les effets négatifs ? Faut-il limiter le libre échange ?

2. les effets du CI

A/ Des effets bénéfiques…


- Pour les économies
 Document 3 p 61
Q° A partir de ce schéma, montrez que le libre-échange a des effets bénéfiques pour le consommateur et
pour le producteur.
Libre échange = absence d'entraves (tarifaires ou non) à l'échange international de biens et de services.
• Pour le consommateur :
- baisse des prix gains de pouvoir d’achat lié aux importations, mais aussi à des effets de plus long
terme liés à la spécialisation (détaillés coté offre).
- gain de variété ( diversification des biens de conso)
- amélioration de la qualité des produits liée à leur contenu technologique

• Pour le producteur :
- effet concurrence : incitation à l’innovation ( recherche par ex de monopole d’innov° par les
grandes firmes : compétitivité hors prix) pour capter de la demande et augmenter sa productivité
( innovations de procédés par ex)
- effet spécialisation : gains de productivité ( donc baisse du coût unitaire), et économies d’échelle =
meilleure compétitivité prix.
- débouchés plus grands ( taille des marchés) donc écoulement du stock et éco d’échelle plus faciles
à réaliser (pour les petits pays notamment).
- Importations = transferts de technologie et accès plus grand aux composants ( dans le cadre de la
fragmentation de la chaîne de valeur notamment).

!!! On croit souvent que seules les exportations sont bénéfiques. Mais les M° ont plusieurs avantages,
comme l' accès aux facteurs des autres pays ( ex des ressources naturelles ou extractives comme le pétrole)
ou les gains de variété pour le consommateur, ou encore les transferts de technologie...
D'où la remise en cause par Krugman des "théories pop" du ci le présentant comme une course aux
marchés ( X°).

- pour les PED : une dynamique de rattrapage ?


 Document 1 p 62 + doc 5
L’Asie de l’Est et du pacifique a bénéficié de l’ouverture internationale : entre 2008 et 2015 le taux de
pauvreté a été divisé par deux. Mais c’est bien sûr la Chine qui a le plus profité de la croissance créée par le
CI.
Ces pays ont bénéficié de leur spécialisation dans les secteurs travaillistiques :
- leur productivité industrielle et agricole s’est accrue, donc
- les salaires ont augmenté (hausse de la demande de travail, notamment des femmes) et une classe
moyenne solvable s’est formée, permettant de développer la demande intérieure.
- développement de leur modèle productif : remontée des filières. = réorientation de leur spécialisation
via l’accueil notamment de FMN sur leur territoire ( transfert de techno , participation à la chaine de valeur).
Exemple de la Chine qui désormais produit des biens a forte VA ( Smartphones Huawei et Xiaomi) et sous-
traite le textile à l’Ethiopie. Ce qui crée des emplois de plus en plus qualifiés.

B/ … mais des inégalités exacerbées…

F. Bourguignon évoque un « double renversement »concernant les inégalités mondiales : le Ci a permit un


enrichissement dans tous les pays du monde( émergence d’une classe moyenne dans les PMA, réduction de
la pauvreté) mais il entraîne aussi hausse des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres partout
(avec disparition de la classe moyenne dans les PDEM). L’analyse de Milanovic montre ce second
phénomène.

• La « courbe de l’éléphant »
https://www.pourleco.com/les-bases/le-dico-de-l-eco/courbe-de-lelephant

Q1. Que présente la courbe ? Les effets de la « globalisation » ( = mondialisation) sur les revenus.
Q2. Que représente chaque axe ?
- Abcisses : centiles (1 % del a pop° classés des plus pauvres ( gauche) aux plus riches ( droite). Cf point
méthode.
- Ordonnées : Pourcentage d’évolution du pouvoir d’achat en termes réels. Point méthode
Q3. Qui sont les gagnants et les perdants (relatifs) de la mondialisation ?
Gagnants : Les classes moyennes d’Asie ; Le « top 1 % » les plus riches de la planète, appartenant aux pays
les plus développés.
Perdants : Classes moyennes occidentales ( concurrencées par la montée des classes moyennes
asiatiques).
Q4. Comment peut-on réagir face à cela ? Guerre économique, modifier les règles du commerce inter ( lien
avec le débat libre échange protectionnisme)/ redistribution dans son propre pays.

• Mondialisation et polarisation des emplois ( rappels chap 1)

La mondialisation (spécialisation dans des étapes de la chaîne de valeur) provoque une hausse de la D de
travail qualifié pour les pays avancés (spécialisation en amont de la chaîne de valeur) et de travail non
qualifié pour les PMA (spécialisés dans la production utilisant du facteur travail selon HOS). En
conséquence, les emplois et salaires des personnes les plus qualifiés augmentent dans les pays de l’OCDE
tandis que ceux des emplois non qualifiés augmentent moins. Alors que dans les PMA, les salaires les
plus bas augmentent et le taux de chômage pour les emplois non qualifiés est faible.

C/ … ce qui relance le débat libre-échange / protectionnisme


- Le protectionnisme
 Document 3 p 65
Protectionnisme: politique commerciale imposant des barrières tarifaires ou non visant à empêcher la
libre entrée ou la libre sortie des biens et services sur le territoire.

Quels outils ?

- barrières tarifaires: mise en place de taxe à l’importation.


• les droits de douane sont payés lors de l’entrée d’une marchandise sur le territoire par l'importateur
aux autorités du pays. EX réponse a), d). Le prix du bien augmente dans le pays, rendant rentable la
production intérieure ( les producteurs nationaux voient leur surplus augmenter) alors que les
producteurs étrangers sont obliger de baisser leurs prix s’ils veulent compenser les DD, ce qui en
exclue une partie.
• Les politiques commerciales stratégiques = subventions de l’Etat à la production dans le cadre de
duopoles. Ex Airbus/boeing.

- Barrières non tarifaires: restriction quantitative aux importations:


• quotas, contingents. Obj : limiter l’accès au marché intérieur pour les pdts étrangers.
EX c) accords mutlifibres et accords "volontaires" de restriction des exportations japonaises, chinoises
singapouriennes etc.
• normes de produits : interdictions pour raisons sanitaires, environnementales. Réponse e).

Quelles justifications ?

Protection de l’emploi dans les industries vieillissantes: temps de redéployer les activités, se moderniser,
permettre les reconversions des emplois perdus. EX AMF visant à protéger l'emploi dans le textile, dév des
textiles connectés, réorientation vers le textile de luxe.

 Protection du consommateur et de l'environnement via des normes sur les produits.


Ex limitation des importations alimentaires en provenance du Japon après catastrophe de Fukushima et
contrôle de leur radioactivité. Boeuf aux hormones américain.

 Théorie de F List sur le protectionnisme éducateur: protectionnisme temporaire visant à garantir la


compétitivité-prix des entreprises nationales. Les avantages comparatifs sont construits, il faut du temps
pour réaliser des économies d’échelle par exemple, notamment dans les petits pays, ou les pays en retard
de développement.

 Pol commerciales stratégiques se justifient aussi par la construction d’avantages comparatifs dans le
cadre d’un marché imparfait. En cas de :
- absence d'information sur le comportement du concurrent (prix par exemple ou innovations contenues
dans le produit)
- marché de taille limitée (duopole)
- fortes barrières à l'entrée (forts coûts de R et D, fort investissement dans le capital fixe...réponse b).
Il est difficile d’assurer ses parts de marché, et donc la rentabilité de sa production.
La théorie des jeux (dilemme du prisonnier), montre qu’en concurrence imparfaite ( pas de transparence de
l’info), sans aide de l’État (coûts fixes et de R et D élevés), le producteur national ( Airbus) n’est pas sûr de
rentabiliser sa production. Un faible écart de prix en sa défaveur ( ex prix du concurrent Boeig plus bas),
entrainerait la perte de parts de marché telle qu’il peut faire faillite.

 on justifie de plus en plus le protectionnisme par la protection des agents économiques nationaux:
protectionnisme défensif : visant à limiter les importations.
Le protectionnisme offensif lui, vise à augmenter les exportations et construire ses avantages. On cherche à
protéger les secteurs économiques en développement pour atteindre une compétitivité suffisante.

- … qui a des effets pervers


Même document

 Risque de guerre commerciale : les pays font des recours à l’OMC ( 1995) pour concurrence
déloyale ou dumping, ou subvention...et sont autorisée à prendre des mesures de compensation ,
ou « rétorsion » à l’encontre du pays incriminé. Le protectionnisme est alors ciblé, et non neutre
politiquement.
Ex guerre commerciale Sino-américaine de 2018. Au final, jusqu’à 88 % des produits importés de Chine ont
été taxés par les USA, et inversement la Chine a taxé jusqu’à 60 % des produits américains. L’UE a aussi taxé
les Harley, le tabac… en rétorsion de taxes américaines sur l’acier et l’aluminium.
Autre EX : conflit Boeing Airbus : entre 10 et 25 % de taxes imposés par les USA en rétorsion contre les
subventions reçues par Airbus, pour un total de 7,5 milliards. Inversement, l’OMC a autorisé l’UE à taxer les
produits américains jusqu’à compenser la subvention Boeing à hauteur de 4 milliards de dollars.

 Pour le consommateur:
- L'expérience de "Made in France" (Benjamen Carle, 2014) montre le dénuement du choix du
consommateur lorsqu'il cherche à consommer uniquement du local.
- Le protectionnisme risque de limiter l'innovation en protégeant les marchés de la concurrence donc
moindre qualité.
- L'analyse microéconomique met en garde contre la baisse du bien être collectif conséquente aux quotas et
aux DD: protectionnisme = prix plus élevés = baisse du surplus du consommateur, qui n’est pas compensée
par la hausse du surplus des producteur et de l’encaissement par l’État des DD.
Ex du sucre aux USA, représente une subvention implicite de 90 000 dollars par travailleurs et contribue à
élever le prix du sucre de 40% selon P Krugman.
Ex de l'habillement en UE (21,1 milliards d'euros supportés par les consommateurs).

 Pour les producteurs : moindre concurrence = moindre innovation (ex du retard brésilien sur les
voitures et les ordinateurs lors de la mise en place du mercosur) ; moins d'importations = prix plus
élevé des composants et donc prix plus élevés des produits; pas d'économies d'échelle, de gains
liés à la spécialisation etc... ( cf partie sur le libre échange)

Voir cette très bonne vidéo du Monde sur les avantages et les inconvénients du protectionnisme: Guerre
commerciale contre la Chine : Trump a-t-il raison ? https://www.youtube.com/watch?v=vnYXHVPl7xk

Conclusion

Exercices d’auto-évaluation
1/ Exercices p 70
2/ Fiche de révision à construire p 71
3/ Trouver une question de P1, de P3 et un sujet de dissertation sur ce chapitre.
Documents illustratifs du cours

Entreprises exportatrices selon la taille de l'entreprise en 2018


Part des
Chiffre d'affaires à Taux
Nombre entreprises
Catégorie d'entreprise l'export d'exportation
d'entreprises exportatrices
(en milliards d'euros) moyen (en %) (1)
(en %)
Grandes entreprises et
entreprises de taille 4 110 72,5 652 29,0
intermédiaire (GE + ETI)
Petites et moyennes
entreprises (PME), hors 42 875 30,8 87 21,2
microentreprises
Microentreprises
146 067 6,8 19 24,1
(MICRO)

(1) : taux d'exportation des entreprises exportatrices= part du chiffre d’affaire réalisé à l’étranger.
• Lecture : 4 110 grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire ont exporté en 2018 ; elles
représentent 72,5 % des grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire. Elles ont exporté
pour 652 milliards d'euros et leur taux moyen d'exportation est de 29,0 %.
• Champ : France, entreprises exportatrices, hors micro-entrepreneurs et micro-entreprises au sens
fiscal.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).

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