Commerce International

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SECTION 3 

: Commerce international

1/- Commerce international


Tous les pays du monde ont-ils intérêt à pratiquer le libre-échange ?

Les pays pauvres, moins efficaces dans la production d’un grand nombre de biens
ont-ils quelque chose à gagner de la liberté des échanges.

Depuis la fin du 18ème siècle, beaucoup d’économistes à la suite d’Adam Smith et


David Ricardo considèrent que la spécialisation et la division internationale du travail et
donc le libre-échange sont une source de gain de l’échange.

Pour eux, le commerce libre est une source d’efficacité et d’amélioration du bien-
être de tous les pays qui y participent.

Ainsi, sont-ils très critiques à l’égard du protectionnisme même si dans le passé, la


plupart des pays actuellement développés ont eu recours à des barrières commerciales pour
jeter les bases de leur industrialisation.

C’est le cas de l’Allemagne et des Etats-Unis.

Cette idée de gain de l’échange se trouve fondamentalement à l’origine de la création


du GATT (Général agreement on tarif and Trade) en 1947 qui a été remplacé en 1995 par
l’OMC (organisation mondiale du commerce) et qui ont conduit à la libéralisation
commerciale.

Cette libéralisation commerciale est en partie à l’origine de la mondialisation


économique.

Cette idée de gain de l’échange est aussi à l’origine de la création de blocs


commerciaux régionaux : zones de libre-échange, union douanière, marché commun.
Cependant certains économistes contestent ce discours libre échangiste et préconise le
protectionnisme.
I- Le libre-échange

a) Définition :

Le libre-échange est la doctrine économique favorable à la libre circulation des


marchandises.

Cette libre circulation peut s’étendre aux services, aux capitaux et à la main-
d’œuvre.

Pour cela, les libre-échangistes préconisent la suppression de toutes les entraves aux
échanges.

b) Avantages du libre-échange:

 Le libre-échange implique que chaque pays se spécialise dans la production pour


laquelle il est relativement plus efficace.

De ce fait, les ressources productives du pays sont affectées de manière


efficace, ce qui implique une augmentation de la production au niveau mondial
pour le bien être mondial.

 Le libre-échange est source d’une meilleure allocation des ressources.

Dans chaque pays, les différents facteurs de production sont plus ou moins
performants pour accomplir telle ou telle production.

En autarcie, certains facteurs de production vont devoir être alloués à des


activités pour lesquelles elles ne sont pas les plus efficaces.

Grâce au commerce international, les pays en question vont pouvoir abandonner


ces activités, et réallouer les facteurs de production ainsi libérés à la production de biens
qu’ils produisent relativement plus efficacement.

 Grâce à l’accroissement de la production permise par l’ouverture des marchés, les


entreprises vont pouvoir bénéficier d’économie d’échelles, source d’une plus grande
efficacité des facteurs de production (cette idée est développée dans les nouvelles
théories du commerce international).
 Dans le cas où un pays a un avantage comparatif dans la production d’un bien, le
libre-échange permet au producteur domestique d’obtenir des prix plus élevés sur
les marchés extérieurs.

Toutefois dans ce cas le libre-échange entraine une hausse des prix du


produit. Mais dans l’ensemble en remarque que le libre-échange est bénéfique à
l’ensemble du pays.

 De même, dans le cas où le pays n’a pas d’avantage comparatif, c.-à-d. que le prix
mondial est inférieur au prix domestique, dans ce cas l’importation libre des
entreprises permet aux consommateurs d’acheter un produit à un prix plus bas.

Cependant les producteurs sont perdants.

 Le libre-échange permet à un pays d’écouler l’excédent de la production intérieure


par rapport à la demande domestique.

 Il permet aussi de combler l’insuffisance de la production intérieure par rapport à la


demande domestique.

 Le libre-échange implique un marché plus grand, et donc une demande plus grande.
Cela donne une raison aux entreprises d’agrandir leur taille.

 Le commerce international élargi la gamme des biens et services disponibles pour les
consommateurs.

 Le libre-échange permet d’accroitre la concurrence et de lutter contre le pouvoir de


monopole.

c) les théories du libre-échange.

Le développement de la Grande-Bretagne conduit très tôt le pays à souhaiter


l’ouverture des frontières.

Les premiers théoriciens du libre-échange sont donc anglais (A. Smith 1776 et D.
Ricardo 1817).

Pour eux, le libre-échange passe par la DIT (Division Internationale du Travail).


Il s’agit de la spécialisation des nations dans la production de biens qu’elles peuvent
fournir à moindre coût.

1- La théorie des avantages absolus d’Adam Smith.

Dans son ouvrage « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations »
(1776), Adam Smith reprend l’analyse des physiocrates sur les bienfaits du libre-échange.

Il élabore la théorie des avantages absolus.

Chaque pays doit se spécialiser dans les biens et les services qu’il parvient à
produire à un coût de production inférieur à celui du reste du monde.

Chaque pays doit en contrepartie délaisser la production de biens et de services pour


lesquelles il est le moins efficace.

Il doit alors importer ces produits du reste du monde.

Prenons l’exemple historique du VIN et du DRAP produit au Portugal et en


Angleterre dans les mêmes conditions.

Vin Drap Total

Angleterre 120 100 220

Portugal 80 90 170

Total 200 190 390

Selon A Smith, le Portugal ayant des meilleures conditions dans la production du VIN
et du drap doit se spécialiser dans la production des deux produits et l’Angleterre ne fera
que de les importés et ne pourra pas avoir intérêt à s’ouvrir à l’échange international.

Cette théorie de l’avantage absolu a été formulée à l’origine par Adam Smith, mais
très vite, elle montre ces limites et ne parvient pas à expliquer pourquoi un pays qui n’a pas
un avantage absolu dans tous les domaines a intérêt à acheter à l’étranger.

En fait, ce sont les avantages comparatifs de Ricardo qui permettent d’expliquer les
gains du commerce international aussi bien pour les pays qui n’ont aucun avantage absolu
que les pays qui en ont.
2- La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1772-
1823)

Dans son ouvrage, « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » (1817),


Ricardo apporte un complément à la théorie d’Adam Smith.

Il existe un cas particulier non étudié par Smith quand un pays n’a aucun avantage
absolu sur ses partenaires commerciaux.

Il ne peut donc se spécialiser dans une production pour échanger commercialement


avec les autres.

Ricardo élabore la théorie des avantages comparatifs pour remédier à la faille


théorique de Smith.

Chaque pays doit se spécialiser dans la production dans laquelle son coût de
production est le plus faible au détriment de ses autres productions.

Là où le pays est le moins mauvais, à défaut d’être le meilleur, il se spécialise.

 Source de l’avantage comparatif  :

Deux facteurs principaux expliquent l’avantage comparatif d’un pays dans un bien

 Le niveau de la technologie qui détermine la productivité du travail.

Dans la théorie de l’avantage comparatif au sens de Ricardo, l’avantage comparatif


s’exprime par le niveau de technologie différent.

 La dotation d’une quantité importante d’un facteur de production approprié à la


production du bien.

 Théorie de l’avantage comparatif au sens de David Ricardo


Ricardo part d’une situation où l’un des deux pays, l’Angleterre, ne possède pas
d’avantage absolu :

Vin Drap Total

Angleterre 120 100 220

Portugal 80 90 170

Total 200 190 390

Pour Ricardo, chaque pays devra se spécialiser dans la production du bien pour le
quel, il supporte le coût d’opportunité le plus faible

Calculer des coûts d’opportunité de la production dans les deux pays pour
déterminer l’avantage comparatif.

Coût d’opportunité de la production pour le Portugal

 VIN/DRAP = 80/90 = 0,88

 DRAP/VIN = 90/80 = 1,125

Pour produire un litre de vin, le Portugal doit renoncer à 0,88 m de drap.

Pour produire un mettre de drap, le Portugal doit renoncer à 1, 2 litre de vin.

Coût d’opportunité de la production pour l’Angleterre

 VIN/DRAP = 120/100 = 1,2

 DRAP/VIN = 100/120 = 0,83

Pour produire un litre de vin, l’Angleterre doit renoncer à 1,2 m de drap.


Pour produire un mettre de drap, l’Angleterre doit renoncer à 0,83 litre de vin.

VIN/DRAP DRAP/VIN

Angleterre 1,2 0,83

Portugal 0,88 1,125

Le tableau se lit ainsi : en autarcie, une unité de vin s’échange contre 1.2 unité de
drap en Angleterre (120/100), alors que la même unité de vin s’échange contre 0.88 unités
de drap au Portugal.

A l’inverse, une unité de drap s’échange contre 0.83 unités de vin en Angleterre, et
contre 1.125 unités de vin au Portugal.

A partir de là, chaque pays a-t-il intérêt à se spécialiser et à échanger, ou à rester en


autarcie ?

La meilleure situation est donc celle dans laquelle les deux pays se spécialisent dans
la production dans laquelle ils ont un avantage comparatif, ou un moindre désavantage
relatif.

Le Portugal a un avantage comparatif dans la production du vin car son coût


d’opportunité est le plus faible (0,88<1,2) donc il va se spécialiser dans la production de
vin.

L’Angleterre a un avantage comparatif dans la production du drap car son coût


d’opportunité est le plus faible (0,83 < 1,125) donc il va se spécialiser dans la production de
drap.

Détermination graphique de l’avantage comparatif

La courbe de possibilité de production nous permet de déterminer graphiquement


l’avantage comparatif du Portugal et de l’Angleterre.

La pente des possibilités de production du Portugal est beaucoup plus forte en valeur
absolu que la pente des possibilités de production de l’Angleterre.
Cela implique que la production du vin en Angleterre est plus faible que la production au
Portugal.
Drap Drap

Vin Vin
Portugal Angleterre

Courbe de possibilités

d) Calcul des gains de l’échange

Supposons qu’avant l’échange international et la spécialisation chacun des pays soit


obligés de produire les deux biens, cela signifie que l’heure de travail devra être partagée
entre la production de vin et de drap. Le tableau suivant nous montre le partage des œuvres
par rapport aux biens :

Vin Drap Total

Angleterre 120 100 220

Portugal 80 90 170

Total 200 190 390

Supposons maintenant que les pays s’ouvrent au commerce international et à la


spécialisation.

Le Portugal va se spécialiser dans la production de vin et l’Angleterre va se


spécialiser dans la production de drap (selon la théorie des avantages comparatifs).
Pour que l’échange soit profitable aux deux pays il faut que les termes de l’échange
international soit dans les limites suivantes illustrées à partir du tableau

VIN/DRAP DRAP/VIN

Angleterre 1,2 0,83

Portugal 0,88 1,125

Quels sont les gains ?

Cas de l’Angleterre : à chaque fois qu’une entreprise anglaise produira sur son sol
une unité de drap, elle obtiendra en échange 0.83 unités de vin de la part d’une
autre entreprise anglaise.
Or, si elle avait pu commercer avec le Portugal, elle aurait pu obtenir, en
échange d’une unité de drap, 1.125 unités de vin.
Elle aurait donc pu obtenir plus de vin qu’en autarcie ; elle aurait été
gagnante au libre-échange.
Cas du Portugal : à chaque fois qu’une entreprise portugaise produira sur son sol
une unité de vin, elle obtiendra en échange 0.88 unités de drap de la part d’une
autre entreprise portugaise.
Or, si elle avait pu commercer avec l’Angleterre, elle aurait pu obtenir, en
échange d’une unité de vin, 1.2 unités de drap.

Elle aurait donc pu obtenir plus de drap qu’en autarcie ; elle aurait été
gagnante au libre-échange.

Si on fait les mêmes calculs avec la spécialisation inverse, les deux pays auraient été
perdants à l’échange.

En fait, tout échange dont la parité est comprise entre 0.88 et 1.2 unité de drap pour
une unité de vin est favorable aux deux pays.

3- Théorie néoclassique du commerce international : la théorie HOS


de (Hecksher, Ohlin, Samuelson)
Il s’agit d’un théorème élaboré dans la seconde moitié du XX siècle par trois
économistes (Heckscher, Ohlin et Samuelson) et qui se situe dans le prolongement théorique
de la pensée Ricardienne.

Ces économistes expliquent les avantages comparatifs par les différences de dotation
en facteurs de production.

Ils prennent comme hypothèse le caractère substituable des deux facteurs de


production capital et travail.

La dotation des pays en développement comprend :

- une abondance de ressources minérales,


- une main d’œuvre peu qualifiée et nombreuse
- un faible capital technique.

La dotation des pays développés comprend :

- une main-d’œuvre qualifiée,


- beaucoup de capital technique
- peu de ressources minérales.

Le théorème HOS s’énonce ainsi : chaque pays a un avantage comparatif dans


l’activité qui utilise intensément le facteur de production dont il est le mieux pourvu (doté).

Pour les libéraux, la théorie du libre-échange, démontrée par Smith et Ricardo, est
favorable à la croissance économique mondiale et tous les pays y gagnent quel que soit leur
niveau de développement.

 Prise en compte de la demande

Les théories de l’avantage absolu et de l’avantage comparatif expliquent les raisons


pour lesquelles les pays s’adonnent au commerce en considérant uniquement les conditions
de l’offre (niveau technologique différent, dotation inégale en facteur de production).

Elles négligent les conditions de la demande c'est-à-dire des coûts, des gouts et
préférences.
Aussi une analyse plus complexe du commerce international prend en compte l’offre
et la demande.

Ainsi pour expliquer les effets du commerce international lorsqu’un pays à un


avantage comparatif ou lorsqu’il n’a pas un avantage comparatif, on utilise le modèle de
l’offre et de la demande.

o Cas ou le pays à un avantage comparatif

Un pays dispose d’un avantage comparatif lorsque le prix domestique d’un bien
déterminé pour l’offre et la demande est inférieur au prix mondial.

Prenons le cas du Sénégal qui dispose d’un avantage comparatif dans la production
de poisson : la situation se présente comme suit :

Prix

Gain Offre
1
Pm Exportations
4
2
3
Pe
6
5

Demande

QO Quantité offerte et
QD QE
demandée
Ce diagramme montre que le Sénégal a un avantage comparatif dans la production
de poisson.

Le prix Pe est inférieur au prix du poisson dans le reste du monde Pm.

Ce diagramme suppose que le Sénégal est un petit pays et qu’il peut vendre une
quantité négligeable de poisson par rapport au prix mondial.

En cas, de libre échange, il est profitable pour les vendeurs de poissons d’exporter
leur marchandise à un prix plus élevé dans le reste du monde.

La quantité offerte passe de QE à Qo. Ces exportations de poissons entrainent une


hausse du prix domestique du poisson qui augmente pour atteindre Pm.

Ainsi comme le prix intérieur augmente, la quantité demandée par les Sénégalais
baisse.

En général, les vendeurs de poissons bénéficient du libre-échange tandis que les


consommateurs en bénéficient moins.

Néanmoins on note que la société bénéficie du libre-échange.

Cette situation peut être illustrée par le surplus du consommateur.

Avant le libre Après le libre


variation du
échange (avant échange (après
surplus
spécialisation) spécialisation)

2+3+4
Surplus du
5+6 2+3+4+5+6 (augmentation du
producteur
surplus)

Surplus du -2-3 (baisse du


1+2+3 1
consommateur surplus)

+4 (augmentation
Surplus total 1+2+3+5+6 1+2+3+4+5+6
du surplus total)
Gagnants et perdants

Deux conclusions:

– Lesproducteursdomestiquesperdentetlesconsommateursdomestiquesgagnent.
– Pourl’économiedanssonensemble,lesgainsàl’échangeinternationalsontpositifs:leBien-
Etreaugmente.

 Cas ou le pays n’a pas d’avantage comparatif et devient importateur

Dans ce cas, le prix domestique en cas d’autarcie est supérieur au prix mondial. Ainsi,
dans le contexte du libre-échange le pays devient importateur.

Graphique

Prix
Offre
1

Pe

2 4
Pm
3 Importations
Demande

QD Quantité offerte et
QO QE
demandée

Certains pays ont de grande surface arable pour la production de céréale telle que le blé.

Cette dotation, différente, n’implique que chaque pays à un avantage comparatif


dans la production d’un bien ou d’un autre.

Par exemple, le Sénégal a un grand intérêt à importer du riz thaïlandais car ce pays
à une tradition ancienne dans ce domaine qui lui permet d’avoir un avantage comparatif.
Par contre, le Sénégal à une zone maritime poissonneuse qui lui permette d’exporter
des produits halieutiques et d’obtenir des prix plus élevé l’étranger.

Le développement récent et fulgurant du commerce international témoigne que la


plupart des pays ont une tendance à se spécialiser dans une production dans laquelle ils ont
un avantage comparatif et à importer de plus en plus des marchandises pour lesquelles ils
n’avaient pas d’avantage comparatif.

Cet accroissement du commerce international témoigne d’une mutation importante


de l’économie mondiale généralement désignée par le terme mondialisation économique.

Cette mondialisation s’explique par les politiques de libéralisation commerciales


menées sous l’égide du GATT puis de l’OMC.

Qui ont réussi à baisser les barrières commerciales que les Etats mettent pour
restreindre la concurrence étrangère.

Les consommateurs ont plus de variété de biens à leur disposition, les entreprises ont
plus d’économie d’échelle à leur disposition.

Toutefois, la théorie de l’avantage comparatif présente des limites :

 Limite liée à la sécurité des Etats

Selon les critiques du libre-échange, celui-ci constitue une menace sur la sécurité d’un
pays.

En effet, certaines industries qui produisent des armements et des équipements de


défense peuvent être considérées comme stratégiques.

Un pays pourrait avoir donc un intérêt à instaurer des quotas d’importation ou des
droits de douanes.
On peut dire que cet argument pourrait ne pas tenir la route car on considère que
toutes les entreprises sont stratégiques pour la défense d’un pays.

Même si on admet que cet argument soit valable, il serait préférable d’apporter une
subvention à ces industries stratégiques plutôt que de mettre des droits de douanes et des
quotas qui augmenteraient les prix des biens et services pour les consommateurs.

 Limite  liée à l’accroissement du chômage structurel

A court terme, le libre-échange peut engendrer l’accroissement du chômage structurel.

En effet, la théorie de l’avantage comparatif admet que la main d’œuvre puisse se


déplacer rapidement d’un secteur en déclin vers un autre secteur plus dynamique en
expansion.

Mais à long terme, ces travailleurs pourront trouver du travail dans les secteurs en
expansion parce qu’entre temps ils ont sus s’adapter au marché du travail.

Ainsi plutôt que de réduire le commerce international par des quotas et des droits de
douanes élevés, l’Etat serait plus avisé de financer la reconversion de ces travailleurs vers
les nouveaux métiers.

 Limite liée à la concurrence déloyale.

Une entreprise étrangère peut pratiquer le dumping.

Le dumping est une pratique qui consiste pour une entreprise étrangère à fixer ses prix
en dessous des coûts de production dans l’objectif d’éliminer la concurrence.

Ainsi on comprend pourquoi l’OMC a rendu illégal le dumping. *(organe de règlement


des différends).

Si jamais on arrive à prouver qu’un pays pratique du dumping, ce dernier peut être
contraint à adopter des droits de douanes anti dumping.
Enfin certains Etats subventionnent des producteurs domestiques ce qui entraine un
effondrement du prix mondial et empêche les entreprises étrangères d’être compétitives.

En cas de subvention d’un gouvernement étranger à ses producteurs domestiques, un


pays a le droit de mettre des droits de douane compensateurs.

 limite liée au phénomène de la croissance appauvrissante pour les pays en voie


développement.

Si plusieurs pays en voie de développement se spécialisent et exporte le même produit de


base, l’ouverture incitera chaque pays à se spécialiser dans cette production et à y affecter
plus de ressources productives.

Cependant, si jamais le prix mondial est relativement bas par rapport au prix
domestique, on remarque un phénomène de détérioration des termes de l’échange.

Depuis que les nations existent et échangent entre elles le débat fait rage : vaut-il mieux
qu’un pays s’ouvre au commerce internationale ?

Bien que la discussion soit possible, la conclusion s’impose pour la plupart des
économistes, le protectionnisme crée plus de problèmes qu’il n’en résous, et le libre échange
est la solution la plus avantageuse et la plus susceptible d’apporter la prospérité.

e) L’Organisation Mondiale du Commerce : OMC

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation


internationale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays.

Au cœur de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par


la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements.

Le but est d'aider les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et


les importateurs à mener leurs activités.

1- Objectifs
L’OMC a pour objectif d’établir entre les pays membres des relations commerciales
et économiques en vus de :

relever les niveaux de vie


de réaliser le plein emploi,
réaliser la croissance des revenus réels des pays membres et de la demande effective,
l’accroissement de la production et du commerce des marchandises

Ceci, tout en permettant une utilisation optimale des ressources mondiales


conformément à l’objectif des développements en vue de préserver et de protéger
l’environnement.

2- Les fonctions

Les différentes fonctions de l'OMC sont les suivantes :

 La fonction chargée de l'administration des accords commerciaux ;

 La fonction chargée du cadre pour les négociations des accords commerciaux ;

 La fonction chargée de règlement des différends ;

 La fonction chargée de suivi des politiques commerciales nationales ;

 La fonction chargée de l'assistance technique et formation pour les pays en


développement ;

 La fonction chargée de la coopération avec d'autres organisations internationales 

II- Restrictions au libre-échange : Le protectionnisme


a) Définitions

Le protectionnisme est une doctrine défendue par certains économistes, qui propose de
protéger la production nationale de la concurrence des entreprises étrangères.

Pour cela, le pouvoir politique entrave l’entrée sur le territoire national des
marchandises étrangères par des Barrières tarifaires  (taxes à l’importation) ou Barrières
non tarifaires (ex : interdiction d’un type de marchandise).
 Barrières tarifaires : Elles sont constituées par les droits de douane qui peuvent être
ad valorem, ou forfaitaire.

 Barrières non tarifaires : l’ensemble des réglementations spécifique en dehors des


droits de douanes.

 Quota à l’importation ou contingentement à l’importation

 Barrières administratives

 Restrictions volontaires des exportations

 Subvention aux producteurs domestiques (dumping)

 Marchés publics réservée aux entreprises domestiques même si leur prix sont
plus élevé.

 Etc.

b) Diagramme illustrant les effets d’un droit de douane


( voir shema MICRO KAMA BIS)
Prix
Offre domestique
b Importation après les DD
Perte sèche
Pm + T
Recettes
t d Importation avant les DD
f
PmPPP
P

Demande domestique

Quantité
Qo1 Qo2 Qd2 Qd1

Les effets d’un DD

Conclusion
• Un DD réduit la quantité importées et rapproche l’équilibre de la situation sans échange
inter.

• Le DD crée une distorsion: le surplus global est réduit.


1- théorie d’un droit de douane

Lorsque l’Etat introduit un droit de douane sur une marchandise donnée, son prix
augmente, cela entraine une augmentation du prix des biens produits dans le pays.

L’augmentation du prix incite les producteurs domestiques à accroitre leur


production qui se traduit par une hausse de la quantité offerte entrainant un déplacement
de Qo1 à Qo2.

Du côté de la demande on remarque une baisse de Qd1 à Qd2 occasionnée par la


hausse du prix.

On remarque conjointement une baisse des importations qui entraine une baisse de
la production dans les pays étrangers.

L’introduction d’un droit de douane produit une perte sociale sèche représentée par
les surfaces D et F.

2- Un diagramme permettant de calculer les effets d’un droit de


douane

Supposons un droit de douane de 30% sur le prix imposé.

En situation de libre échange, le Sénégal est un importateur de riz.

Au prix mondial de 100fcfa le kilogramme, la quantité offerte par les producteurs


Sénégalais s’élève à 400 000 tonnes et la quantité demandée de riz par les sénégalais s’élève
à 700 000 tonnes soit des importations d’une valeur de 300 000 tonnes par an.

Lorsque l’Etat introduit un droit de douane de 30%, cela augmente le prix auquel est
vendu dans le marché Sénégalais qui passe de 100 à 130Fcfa.

Ainsi un prix plus élevé incite les producteurs à produire plus de riz qui passe de
400 000 tonnes à 450 000.

Ensuite la demande de riz diminue et passe de 700 000 tonnes à 650 000 tonnes.

Par la suite, on note que les importations s’élève à 200 000 tonnes par an.
*Calcul des recettes fiscales

T = 30 % pour 200 000 Tonnes. 30 = 6 millions de francs


Prix en F
Offre domestique

b Importation après les DD


Perte seche
130
Recettes
30 d Importation avant les DD
f
100

3
Demande domestique

7 Qte en 105
4 4.5 6.5
Calculons la perte sèche= e + f T

30× 0.5 105


o e= = 7,5.105F
2
5
o f= 30× 0.5
2
10
= 7,5.10 5
F

Perte sèche totale= 15.105F= 1,5 millions


c) diagramme illustrant les effets d’un quota à l’importation

1. Définition d’un quota à l’importation : Quantité maximale d’un produit pouvant être
importé durant une période.

Quantité maximale d’un produit pouvant être importé durant une période.

2. Théorie d’un quota à l’importation

Quand le prix du riz au Sénégal est inférieur au prix mondial, il n’y aura pas
d’importation.

Seuls les producteurs de riz Sénégalais vendent le riz au Sénégal.

Si le prix du riz augmente, il devient intéressant d’importer mais comme l’Etat introduit
un quota d’une quantité maximale de riz à importer, ce quota s’ajoute à la production
domestique.

Le fait de limiter les importations par un quota entraine une hausse du prix du riz dans
le marché Sénégalais.

Comme le prix du riz au Sénégal augmente, les producteurs seront inciter à accroitre
leurs productions qui passe de Qo0 à Qo1 et leurs surplus augmentent.

La hausse du prix entraine une baisse de la quantité demandée de riz.

Le bien être des consommateurs de riz Sénégalais diminue.

Dans ce cas, l’Etat ne gagne rien.

Les importateurs gagnent ce que l’on appelle une rente de quota du fait qu’ils achètent
le riz à l’étranger à un prix Pm qu’ils revendent à un prix plus élevé.

Les producteurs étrangers sont pénalisés du fait de la réduction des importations et leur
production diminue.
Prix
Offre domestique

Offre domestique + quota

Montant de quota
Pm + quota
Rente de quota
Pm

Demande domestique

Qté
Qo1 Qo2 Qd2 Qd1

3. calcul des effets d'un quota à l'aide d'un diagramme

Supposons que l'Etat du Sénégal décrète 50.000 tonnes de riz.


Prix
Offre domestique

Offre domestique + quota

0.5
500

100

Demande domestique

Qté en T
4 5,5 6 7

Quand le prix du riz au Sénégal est inférieur au prix mondial Pm, il n'y a aucune
raison d'importer du riz au Sénégal.
Seuls les producteurs sénégalais vendent le riz au Sénégal.

La courbe d'offre est représentée la partie inférieure au Pm et s'arrête au niveau où la


quantité est égalé à 400.

Si le prix du riz au Sénégal dépasse le prix mondial Pm, il devient intéressant


d'importer.

Mais comme l'Etat a introduit un quota, une quantité maximale de riz importée, ça
vient s'ajouter à l'offre domestique.

Nous pouvons la représentée par le tracé vert.

Le fait de limiter les importations par un quota entraîne une hausse du prix du riz
dans le marché sénégalais qui passe à P

. Il passe 100 à 500 FCFA/kg.

Comme le prix du riz sur le marché sénégalais augmente, les producteurs de riz sont
incités à accroître leur production.

La hausse du prix entraîne une baisse de la quantité demandée de riz.

Les importateurs gagnent ce qu'on appelle une rente de quota du fait qu'ils achètent
le produit moins cher à l'étranger à un prix Pm et le revendent plus cher sur le marché
sénégalais.

Les producteurs étrangers sont pénalisés du fait de la réduction des importations et


leur production diminue.

On voit que les importateurs gagnent une valeur de 400fcfa par kg vendu.

Pour une quantité de 550 tonnes par an, c'est à dire 50.000.000 kg, ils gagnent
20.000.000.000 FCFA.
d) Diagramme illustrant les effets d'une subvention aux producteurs
1- théorie d'une subvention aux producteurs domestiques

Lorsque le gouvernement américain accorde ses subventions à leurs producteurs, ils


sont incités à accroitre leurs productions car les coûts moyens vont diminuer.

Du coût, la quantité importée de coton aux USA diminuent.

Les producteurs américains bénéficient de cette subvention.

Ils vendent une quantité plus importante au prix mondial Pm sur lequel l'Etat leur
ajoute une subvention

Offre domestique sans subvention

Offre domestique avec subvention

Subvention unitaire
Pm1
Subvention

Pm2

Qo2 Qté
Qo1 Qd1 Qd2

Importation

1. Calcul des effets d'une subvention à l'aide d'un diagramme

Supposons que sur chaque tonne de coton, l'Etat subventionne 100$ aux
producteurs.
Le diagramme permet de faire des calculs sur les effets de ces subventions.

Pm = 200$ par tonne

Quantité offerte et demandée en million de tonnes par an.

Offre domestique sans subvention

Offre domestique avec subvention

Subvention unitaire
300$
Subvention

200$

2 Qté
8 10 Qd2

En cas de libre échange, les producteurs américains produisent 2.000.000 de tonnes.

La quantité demandée sur le marché est de 10.000.000 de tonnes donc la quantité


importée est 8.000.000.

Après la subvention, les producteurs vendent 8.000.000 million de tonnes qu'ils


vendent au Pm (200$) et reçoivent 100$ pour la subvention.

Donc le montant total reçu par les producteurs est 300$.

Exercice : Calculer les effets sur les prix, sur les importations etc...

Subventions =100 ×8. 102=800. 102 $=800 millions

Importations=10 MT −8 MT =2 MT

e) Barrières administratives
La protection administrative signifie que les autorités publiques mettent en place des
barrières administratives pour limiter voir empêcher l'entrée de produits étrangers sur le
territoire économique national.

Ces barrières peuvent consister en des normes élevées que les étrangers doivent
respecter en matière de santé, de sécurité, d'hygiène, de préservation des végétaux.

Par exemple, l'Union européenne interdit l'importation du bœuf aux hormones ou


des OGM (organismes génétiquement modifiés) sur son territoire.

Ces barrières peuvent consister en des tracasseries administratives.

Un autre exemple: en 1982, un décret du gouvernement français obligeait que


toutes les importations de magnétoscopes devaient être dédouanées dans un petit bureau à
Poitiers.

Pour les licences d'importation, on peut également exiger un temps très long avant
obtention. C'est une manière de décourager l'importation.

f) Évaluation de l'effet des différentes formes de protection commerciale

Un droit de douane ou un quota à l'importation augmente le prix domestique du


bien.

Tous les deux ont pour conséquence de diminuer le bien-être des consommateurs.
Mais en même temps ils augmentent le bien être des producteurs domestiques.

Globalement, le quota et le droit de douane entraînent une perte sociale sèche qui se
traduit par une surproduction, c’est à dire les producteurs domestiques inefficaces ont
remplacé les producteurs étrangers plus efficaces et une sous-consommation.

Du point de vue de l'efficacité, le protectionnisme réduit le bien-être économique de


la société.

2- Discussion des arguments en faveur du protectionnisme


h argument de l'emploi
h argument de la sécurité nationale
h argument de l'industrie naissante
h la protection par les droits de douane comme source de recettes pour le
gouvernement

Dans les pays en voie de développement l'état devrait plus intervenir pour
promouvoir le développement économique car il y a beaucoup à faire.

Ainsi les recettes douanières peuvent aider à financer les infrastructures.

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