Xch4 Long
Xch4 Long
Xch4 Long
Dém : L’application nulle : O : (x, y) ∈ E 2 7→ 0 est symétrique donc S(E) est non
vide.
Si B et B ′ sont deux éléments de S(E) alors λB + µB ′ est bien une application
bilinéaire symétrique (la linéarité par rapport à une variable se démontre comme
pour les applications linéaires et la symétrie est évidente). S(E) est donc stable par
combinaison linéaire, c’est par conséquent un sous-espace vectoriel de l’ensemble des
applications bilinéaires de E 2 dans R
Dém : Q(x + εy) = B(x + εy, x + εy) = B(x, x) + εB(y, x) + εB(x, y) + B(y, y) (où
ε = ±1) donc Q(x + εy) = B(x, x) + B(y, y) + 2εB(x, y) par symétrie de B. On
obtient alors la relation donnée en retranchant Q(x − y) à Q(x + y)
223
224 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
n
X X
Q(x) = x2i B(ei , ei ) + 2 B(ei , ej )xi xj = X T MX.
i=1 16i<j6n
On renvoie au début du chapitre 9 des révisions de première année sur les espaces
euclidiens pour la définition du produit scalaire, pour les inégalités de Cauchy-
Schwarz, triangulaire (pour la norme euclidienne) et pour les relations entre produit
scalaire et norme notamment l’identité du parallélogramme ainsi que l’identité de
polarisation qui n’est en fait que la réédition de la proposition 4.1.2 ci-dessus.
Définition 4.1.4. Espaces préhilbertiens réels
Soit E un espace vectoriel sur R, on dit que E est préhilbertien ssidéf il est muni
d’un produit scalaire.
Exemples :
+∞
P
(i) Si E = {(un ) ∈ RN | u2n < +∞} alors on définit sur E une structure
n=0
d’espace préhilbertien avec le produit scalaire suivant
+∞
X
(u|v) = un vn .
n=1
226 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
Cet exemple fait référence à la notion de série que l’on verra en analyse au
chapitre 5.
(ii) Si E = C([a, b]), on peut en particulier définir le produit scalaire suivant :
Z
f (t)g(t) dt
(f |g) = p .
]a,b[ (t − a)(b − t)
Cet exemple fait référence à la notion d’intégrale sur un intervalle quelconque
que l’on verra en analyse au chapitre 6.
4.1.3 Orthogonalité
On peut là aussi reprendre le cours de première année et étendre les définitions des
vecteurs orthogonaux, de sous-espaces vectoriels orthogonaux et de l’orthogonal F ⊥
d’un sous-espace vectoriel dans le cas d’un espace vectoriel préhilbertien.
Définition 4.1.5. Famille orthogonale, famille orthonormale
Soit I une famille quelconque d’indice.
• On dit que la famille (ei )i∈I est orthogonale ssidéf (ei |ej ) = 0 pour i 6= j.
• On dit que la famille (ei )i∈I est orthonormale ssidéf (ei |ej ) = δij .
Remarque 4.1.4.
(i) Si les (Ei ) sont en somme directe orthogonale alors chaque espace Ei est ortho-
gonal à la somme des autres.
M P
Dém : Soit xi ∈ Ei et y ∈ Ej alors y = yj où yj ∈ Ej . On a alors
j6=i j6=i
X
(xi |y) = (xi |yj ) = 0
j6=i
M
donc, comme ceci est réalisé pour tout élément xi ∈ Ei et tout y ∈ Ej , on
j6=i
M
a bien Ei ⊥ Ej
j6=i
(ii) Pour qu’une somme de sous-espaces vectoriels soit en somme directe orthogo-
nale, il suffit qu’ils soient orthogonaux deux à deux.
p
P
Dém : Soit F = Ei , montrons que les Ei sont en somme directe :
i=1
p
P
si 0 = xi alors on prend le produit scalaire par xj , ceci donne
i=1
(0|xj ) = 0
p
X
= (xi |xj ) = (xj |xj )
i=1
car (xi |xj ) = 0 si i 6= j. On en déduit que xj = 0 pour tout j ce qui prouve que
la somme est directe. Comme elle est orthogonale par définition, cette somme
est bien directe orthogonale
(iii) Si E est somme directe orthogonale des espaces (Ei )i∈[[1,p]] , on associera les
projecteurs orthogonaux sur chaque Ei orthogonalement à la somme des autres.
Questions :
Dém : Si A = (aij ) est la matrice de u dans la base de (ei ) alors on sait que
n
P n
P n
P
Tr(u) = Tr(a) = aii . Or u(ej ) = aij ei donc (ej |u(ej )) = aij (ej |ei ) = ajj .
i=1 i=1 i=1
Cette dernière égalité fournit alors directement le résultat
n
P
• On a (ej |x − y) = (ej |x) − (ej |y) = 0 car (ej |y) = (ei |x).(ej |ei ) = (ej |x) (la
i=1
base des (ei ) est orthonormale). Par linéarité, on en déduit que x − y ⊥ F .
O pF (x)
Théorème 4.3. Inégalité de Bessel Si (ei )i∈[[1,n]] est une famille orthonormale
alors, pour tout élément x de E on a
n
X
|(ej |x)|2 6 kxk2
j=1
nécessaires ici car le corps de base est R mais on retrouvera la même propriété dans
le cas complexe et les | seront essentielles)
Exemple : Polynômes de Tchebichef du premier genre
Z 1
f (t)g(t) dt
Sur C([−1, 1]) on considère le produit scalaire (f |g) = √ . Une famille
−1 1 − t2
orthogonale pour ce produit scalaire est la famille des polynômes de Tchebichef :
1
Tn (x) = cos(n Arccos x).
2n−1
Dém : Il faut faire attention ici car on a une intégrale sur ]−1, 1[ donc il faut utiliser
le chapitre 6 d’Analyse pour bien comprendre cette notion (à voir donc en deuxième
lecture si ce chapitre n’a pas déjà été traité).
En fait, il suffit de faire un changement de variable t = cos u, u ∈]0, π[ pour se
ramener à une intégrale sur un segment :
Z 1
f (t)g(t) dt
(f |g) = √
−1 1 − t2
Z π
= f (cos u)g(cos u) du en changeant le signe.
0
Z π
cos nu 1
Comme Tn (cos u) = n−1 alors (Tn |Tm ) = n+m−2 cos nu cos mu du = 0 si
2 2 0
m 6= m (calculs déjà faits après le théorème 4.1 page 226)
Question : soit f ∈ C([−1, 1], R) et Tn = Vect(Tk )k6n où les Tk sont les polynômes
de Tchebichef. Chercher la projection orthogonale de f sur Tn .
Dans cette sous-section, E est un espace vectoriel euclidien (il est donc de dimension
finie).
Définition 4.2.2. Adjoint d’un endomorphisme
Si u et v sont 2 endomorphismes de E, on dit que v est adjoint de u ssidéf
∀(x, y) ∈ E 2 (u(x)|y) = (x|v(y)).
(i) On a u(F ) ⊂ F ⇔ u∗ (F ⊥ ) ⊂ F ⊥ .
(ii) (1) Ker u∗ = (Im u)⊥ , (2) Im u∗ = (Ker u)⊥ , (3) Rg(u∗ ) = Rg(u).
Dém :
• (i) On écrit les équivalences suivantes :
(∀y ∈ F, u(y) ∈ F ) ⇔ (∀y ∈ F, ∀z ∈ F ⊥ , (u(y)|z) = 0) car F ⊥⊥ = F
⇔ (∀y ∈ F, ∀z ∈ F ⊥ , (y|u∗(z)) = 0) passage à l’adjoint
⇔ (∀z ∈ F ⊥ , u∗ (z) ∈ F ⊥ )
donc u(F ) ⊂ F ⇔ u∗ (F ⊥ ) ⊂ F ⊥ (propriété très importante qui servira pour
démontrer le théorème fondamental de ce chapitre).
• (ii)
– (1) Là encore on a les équivalences
y ∈ Ker u∗ ⇔ ∀x ∈ E, (u∗ (y)|x) = 0
⇔ ∀x ∈ E, (y|u(x)) = 0
⇔ y ∈ (Im u)⊥
donc on a égalité des ensembles Ker u∗ = (Im u)⊥ .
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 233
(u ◦ u−1 )∗ = (u−1 )∗ ◦ u∗
= Id∗E = IdE
Proposition 4.2.5. Si (ei )i∈[[1,n]] est une base orthonormée et si M est la matrice
de u dans cette base alors la matrice de u∗ est M T .
On a alors Tr(u∗ ) = Tr(u), det(u∗ ) = det(u).
n
P
Dém : Si M = (aij ) alors u(ej ) = akj ek donc aij = (u(ej )|ei ) (déjà vu à la
k=1
proposition 4.2.1 page 228). De même (u∗ (ei )|ej ) = a∗ji si M ∗ = (a∗ij ) est la matrice
de u∗ . On a donc
aij = (u(ej )|ei ) = (ej |u∗ (ei )) = a∗ji
ce qui signifie que M ∗ = M T
Définition 4.2.3. Endomorphisme autoadjoint
u ∈ L(E) est autoadjoint (ou symétrique) ssidéf (u(x)|y) = (x|u(y)) ssi u∗ = u.
L’ensemble des endomorphismes autoadjoints est noté S(E)
donc λu + µv ∈ S(E)
Proposition 4.2.7. Si M est la matrice de u dans une base orthonormale alors :
u ∈ S(E) ⇔ M = M T .
Remarque 4.2.4.
n(n + 1)
(i) On a dim S(E) = en utilisant les matrices.
2
Dém : Il suffit de prouver que la dimension de l’ensemble des matrices carrées
n(n + 1)
symétriques vaut . Or une base de cet espace vectoriel est donné
2
par les matrices Eij + Eji, i < j et Eii où Eij est la matrice ne contenant
que des 0 sauf un 1 à l’intersection de la i-ième ligne et de la j-ième co-
lonne. Si on dénombre l’ensemble des indices (i, j) avec i < j alors, il suffit
de connaı̂tre le nombre de sous-ensembles à deux éléments de l’ensemble [[1, n]]
(et
d’ordonner les éléments de ces sous-ensembles). On sait alors qu’il y en a
n n(n − 1)
= , il faut y rajouter les matrices Eii qui sont au nombre de n
2 2
pour trouver finalement la réponse
(ii) Si N est la matrice de la forme quadratique qui définit le produit scalaire dans
une base quelconque, alors u est symétrique ssi M T N = NM où M est la
matrice de u dans cette base.
Dém : Si X et Y sont les matrices (unicolonnes) des vecteurs x et y alors
(u(x)|y) = (MX)T NY = X T M T NY
(x|u(y)) = X T NMY
et ceci pour tous les vecteurs x et y donc M T N = NM (et dans une base
orthonormée N = In , on retrouve bien le résultat classique)
Dém :
donc p∗ = p.
2
En effet p(y − p(y)) = p(y) − p2 (y) = 0 ⇒ y − p(y) ∈ Ker p.
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 235
Dém :
• Pour tout x ∈ E on a
u ∈ O(E) ⇔ u∗ ◦ u = u ◦ u∗ = IdE .
Dém :
Questions :
(ii) Sur R[X], muni du produit scalaire qui rend la base canonique orthonormale,
chercher l’adjoint de l’opérateur dérivation.
(iii) Soit u ∈ L(E, F ) où E et F sont des espaces euclidiens. Montrer qu’il existe
v ∈ L(F, E), unique, tel que ∀(x, y) ∈ E×F, (u(x)|y) = (x|v(y)).
a) Théorème
Lemme 4.6. Si u est autoadjoint alors le polynôme caractéristique de u est scindé
sur R.
Dém : Dans une base orthonormée, on prend la matrice M de u. M est une matrice
à coefficients réels mais son polynôme caractéristique P admet au moins une racine
complexe.
Soit λ une valeur propre (éventuellement complexe) de M et X un vecteur propre
associé 3 alors
T T
X MX = λX X car MX = λX
T T
=X M X car M est symétrique réelle
T
= (MX)T X = λX X
T n
P
et X X = |xi |2 6= 0 car X est non nul.
i=1
T T
On a ainsi λX X = λX X donc λ ∈ R
3
Les composantes de X peuvent être complexes aussi.
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 237
• On écarte le cas où u est une homothétie qui ne pose pas de problème.
Remarque 4.2.5.
(i) On peut donc diagonaliser u dans une b.o.n. mais ce n’est pas une obligation
(en particulier si u a des vap multiples).
(ii) Si u est autoadjoint positif alors ses valeurs propres sont toutes positives et
même strictement positives si u est défini positif.
Dém : Si x est un vecteur propre de u associé à la valeur propre λ alors
(u(x)|x) = λkxk2 > 0 donc λ > 0. Si u est défini positif alors l’inégalité est
stricte donc λ > 0
238 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
(iii) Si M T N = NM où N est une matrice symétrique définie positive alors M est
diagonalisable (voir remarque 4.2.4 (ii) page 234).
Dém : N est la matrice d’un produit scalaire sur Rn (mais pas le produit sca-
laire canonique) alors M est la matrice d’un endomorphisme de Rn autoadjoint
pour ce produit scalaire donc M est diagonalisable
(iv) Le dernier corollaire n’est vrai que pour les matrices à coefficients réels.
Applications :
(i) En Mécanique, on utilise cette propriété avec le tenseur d’inertie pour trouver
les axes principaux d’un solide en mouvement.
n
P
Théorème 4.9. Il existe une base orthonormale dans laquelle Q(x) = λi x2i où
i=1
les λi sont les valeurs propres de u.
De plus, si λ1 6 . . . 6 λn alors λ1 kxk2 6 Q(x) 6 λn kxk2 .
Q(x) = (u(x)|x)
n n
!
X X
= λi xi ei | xj ej
i=1 j=1
n
X
= λi x2i
i=1
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 239
x2 y 2
+ 2 = 1 (équation d’une ellipse)
a2 b
où l’on a éliminé l’ensemble vide et l’ensemble réduit à un point.
Dém : On réécrit l’équation sous la forme
δ ′ 2 ε′ 2 δ ′ 2 ε′ 2
α′ x′ + ′ + γ′ y′ + ′ = ′ + ′ − ϕ′
| {z α} γ
| {z }
α
|
γ
{z }
=X =Y =ψ′
soit α′ X 2 + γ ′ Y 2 = ψ ′ .
x2 y 2
− 2 = 1 (équation d’une hyperbole)
a2 b
x2 y 2
− 2 = 0 (réunion de deux droites)
a2 b
′ ′ ψ′ 22 ψ′
• Si ψ > 0 alors on divise par ψ et on pose a = ′ et b = − ′ ce qui
α γ
X2 Y 2
donne bien l’équation 2 − 2 = 1.
a b
• Si ψ = 0 alors on a α X + γ ′ Y 2 = 0 ce qui peut se ramener (à une
′ ′ 2
X2 Y 2
constante multiplicative près) à 2 − 2 = 0
a b
x2 = 2py parabole (p 6= 0)
x2 = a2 deux droites parallèles ou confondues.
′
′ δ ′ 2 δ′2
α x + ′ + 2ε y = ′ − ϕ′
′ ′
α
| {z } |α {z }
=X =ψ′
(vii) Soit A et B deux matrices symétriques réelles, montrer l’équivalence des trois
propriétés :
a) AB = BA
b) AB symétrique.
c) Il existe P ∈ O(n) telle que P −1 AP et P −1BP soient diagonales.
qui admet une solution unique car Φ est de rang 3. En effet, si M0 = (x0 , y0 , z0 ) et
H = (x, y, z) alors
∂Q ∂Q ∂Q
Q(M0 + H) = Q(M0 ) + x (M0 ) + y +z (M0 ) +Φ(H)
∂x ∂y ∂z
| {z }
=0
x2 y 2 z 2
• Hyperboloı̈de à une nappe : 2 + 2 − 2 = 1.
a b c
x = a ch u cos v
Paramétrisation y = b ch u sin v , u ∈ R, v ∈ [0, 2π[ (on peut aussi remplacer le
z = c sh u
paramètre u par le paramètre θ).
Par une affinité, on se ramène au cas où a = b, on a alors un H1 de révolution.
Si on coupe par le plan z = λ, on trouve toujours une ellipse. Si on coupe par le
plan d’équation x = α, on trouve une hyperbole ou 2 droites.
(vi) Si un H1 est de révolution (par rapport à Oz) alors il est engendré par la
rotation d’une droite Dθ autour de Oz.
x2 y2 z2
• Étude de ε1 + ε 2 + ε 3 =0:
a2 b2 c2
x2 y 2
On se ramène au cas 2 + 2 = z 2 : cône de sommet O .
a b
x = au cos v
Paramétrisation y = bu sin v , u ∈ R, v ∈ [0, 2π[.
z=u
Par une affinité, on se ramène au cas où a = b et on obtient un cône de révolution.
Section par des plans : z = λ donne des ellipses, x = α ou y = β donnent des
hyperboles et si l’on coupe par un plan parallèle à une génératrice (mais ne la
244 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
contenant pas), on trouve une parabole. On trouve en fait toutes les coniques, ce
qui explique l’origine de cette appellation.
c) Étude du cas où Rg(Φ) = 2
x2 y2
On a l’équation réduite : ε1 2 + ε2 2 + αz + β = 0
a b
1er cas : α 6= 0 (par translation, on se ramène au cas où β = 0), on trouve alors les
surfaces suivantes :
x2 y 2
• z = 2 + 2 paraboloı̈de elliptique (P.E.).
a b
x = au cos v
Paramétrisation y = bu sin v , u ∈ R, v ∈ [0, 2π[.
z = u2
Par une affinité, on se ramène au cas d’un paraboloı̈de de révolution (obtenu en
faisant tourner une parabole autour de son axe).
Section par des plans z = λ (λ > 0) : ellipse, x = λ : parabole.
x2 y 2
• z = 2 − 2 paraboloı̈de hyperbolique (P.H.).
a b a
x = (u + v)
2
b
Paramétrisation y = (v − u) , u ∈ R, v ∈ R. Cette paramétrisation prouve
2
z = uv
que cettesurfaceest réglée et que l’on a
deuxfamilles de droites : Du passant par
au/2 a/2
le point −bu/2, parallèle au vecteur b/2 (et on définit de même Dv ).
0 u
Section par des plans z = λ (λ > 0) : hyperbole, x = λ : parabole.
Remarque 4.2.8.
(i) Par affinité, on se ramène au cas où a = b et en faisant une rotation, l’équation
s’écrit
( : αz = xy.( Les génératrices rectilignes sont dans ce cas données par
x=λ y=µ
ou .
αz = λy αz = µy
(iii) Deux génératrices distinctes d’un même système ne sont pas coplanaires.
2ième cas : α = 0, β 6= 0
x2 y 2
• 2 + 2 = 1 cylindre elliptique , on sait à quoi s’en tenir.
a b
x2 y 2
• 2 − 2 = 1 cylindre hyperbolique idem.
a b
Remarque 4.2.9. Le cas β = 0 nous donne la réunion de deux plans sécants
(pouvant être éventuellement confondus).
Voici maintenant les tracés des différentes quadriques (on a écarté le cas des cy-
lindres) :
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 245
Ellipsoı̈de
Hyperboloı̈de à 2 nappes
Cône
4.2. ESPACES EUCLIDIENS 247
Paraboloı̈de hyperbolique
Paraboloı̈de elliptique
d) Étude du cas où Rg(Φ) = 1
On aura les deux cas suivants :
x2 = 2pz cylindre parabolique ,
x2 = a2 deux plans parallèles.
On peut en conclusion poser la définition suivante :
Définition 4.2.9. Quadrique non dégénérée, quadrique propre
On dit qu’une quadrique est non dégénérée si la forme quadratique Φ est non
dégénérée, on a alors les quadriques suivantes : E, H1 , H2 , C.
248 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
On dit qu’une quadrique est propre si elle est non dégénérée ou si c’est l’une des
quadriques suivantes : PE, PH, CE, CH, CP.
n
P n
P
Dém : C’est la même chose que dans le cas réel : si x = xi ei et y = yiei alors
i=1 i=1
n
! n
X X
B(x, y) = B x, yj ej = yj B(x, ej )
j=1 j=1
n n
!
X X
= yj B xi ei , ej
j=1 i=1
X
= xi yj B(ei , ej )
i,j
Exemples :
n
P
(i) Produit scalaire canonique dans Cn : (x|y) = xi yi .
i=1
(iv) Dans C2π ensemble des Zfonctions continues 2π-périodiques sur R à valeurs
1
complexes : (f |g) = fg.
2π [0,2π]
Dém :
Alors
Remarque 4.3.2. On sait alors que l’on peut associer une distance à la norme que
l’on vient de définir en posant d(x, y) = kx − yk.
On retrouve les mêmes notions et le même genre de résultats qu’avec les espaces
préhilbertiens réels, notamment
Question :
Si F1 et F2 sont deux sous-espaces vectoriels de E préhilbertien, prouver que F1⊥ ∩
F2⊥ = (F1 + F2 )⊥ .
Montrer que F1⊥ + F2⊥ ⊂ (F1 ∩ F2 )⊥ .
a) Orthogonalité
• On suppose que la propriété est vraie à l’ordre n−1. Soit en un vecteur normé,
la forme linéaire ϕ définie par ϕ(x) = (en |x) et E ′ = Ker ϕ (orthogonal de en
de dimension n − 1) alors l’hypothèse de récurrence appliquée à E ′ donne une
base orthonormée de E ′ : (e1 , . . . , en−1 ). La famille (e1 , . . . , en−1 , en ) est une
famille orthonormale. On sait que (dans le cas euclidien mais ici c’est pareil)
une famille orthonormale est une famille libre (cf. question (ii) page 227).
Comme dim E = n alors cette famille est bien une base
252 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS
On retrouve aussi l’algorithme de Schmidt qui permet de construire une base or-
thonormale à partir d’une base quelconque et qui permet de prouver la proposition
suivante.
• Unicité : si f (x) = (a|x) = (b|x) pour tout x alors (a − b|x) = 0 et, avec
x = a − b, on obtient ka − bk2 = 0 soit a = b. On peut donc définir une
application ϕ qui à f ∈ E ∗ associe a ∈ E défini par
Dém : Là aussi, on retrouve les même démonstrations que pour la proposition 4.2.3
et du théorème adjacent, théorème 4.3 page 230
Enfin, pour conclure ce chapitre, voici un tableau comparatif concernant les espaces
préhilbertiens réels ou complexes. Commençons par les différences :
R C
euclidien hermitien
4(x|y) = kx + yk2 − kx − yk2
4(x|y) = kx + yk2 − kx − yk2
−ikx + iyk2 + ikx − iyk2
E et E ∗ isomorphes E et E ∗ semi-isomorphes
Maintenant, les notions communes :
Cauchy-Schwarz
Orthogonalité
Pythagore
Existence de b.o.n.
Algorithme de Schmidt
Projection orthogonale
Inégalité de Bessel
Questions :
Z 2π
1
(i) Prouver que dans E = Cn [X], B(P, Q) = P (eiθ )Q(eiθ ) dθ est un pro-
2π 0
duit scalaire hermitien.
Si Q = X n + bn−1 X n−1 + · · · + b0 , prouver que sup |Q(z)| > 1 avec égalité ssi
|z|=1
b0 = . . . = bn−1 = 0.
(ii) Montrer que F1⊥ + F2⊥ = (F1 ∩ F2 )⊥ en dimension finie.
254 CHAPITRE 4. ESPACES EUCLIDIENS ET HERMITIENS