Algèbre 1-ch2
Algèbre 1-ch2
Algèbre 1-ch2
1. Ensembles
1.1 Définitions :
Un ensemble est une collection d’objets différents. Un objets 𝑥 d’un ensemble 𝐸 appelé
élément de 𝐸 et on dit que 𝑥 appartient a 𝐸 et on note ′′𝑥 ∈ 𝐸′′.
Si 𝑥 n’appartient pas a l’ensemble 𝐸, on note ′′𝑥 ∉ 𝐸′′.
Exemple :
Soit 𝐸 l’ensembles des diviseurs positifs de 6 alors 𝐸 = {1; 2; 3; 6}.
On dit que 3 est un élément de 𝐸 et on écrit 3 ∈ 𝐸.
4 n’appartient pas a l’ensemble 𝐸 donc on écrit 4 ∉ 𝐸.
a- Les ensembles n’ayant qu’un nombre fini d’éléments peuvent être définis par la liste de
leurs éléments, souvent indiqués en écrivant ces éléments entre accolades et on appelle le
nombre de ces éléments le cardinal de 𝐸 et on le note 𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐸).
Exemple :
𝐸 = {1,3,5,7,9; 11} alors 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐸 ) = 6.
𝐹 = {𝐷𝑖𝑚𝑎𝑛𝑐𝐻𝑒, 𝐿𝑢𝑛𝑑𝑖, 𝑀𝑎𝑟𝑑𝑖, 𝑀𝑒𝑟𝑐𝑟𝑒𝑑𝑖, 𝐽𝑒𝑢𝑑𝑖 } alors 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐹 ) = 5.
𝐻 = {𝐵𝑙𝑎𝑛𝑑, 𝑛𝑜𝑖𝑟} alors 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐻 ) = 2.
b- Une autre façon pour définir un ensemble, si on connait une relation qui lient leurs
éléments.
Exemple :
𝐹 = {𝑥 ∈ ℝ/0 ≤ 𝑥 2 < 9}
𝐸 = {𝑥 ∈ ℝ/|𝑥| < 2}
𝐶 = {𝑧 ∈ ℂ/|𝑧| > 1}
Remarque :
Si 𝐸 contient une infinité d’éléments, on dit qu’il est de cardinal infini.
Par exemple : - L’ensemble des nombres naturels ℕ = {0,1,2, … … . }.
- L’ensemble des nombres entiers ℤ = {… … , −2, −1,0,1,2, … … }.
- L’ensemble des nombres réels ℝ.
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Ensembles et applications
Cas particulier :
1/ Un ensemble est vide s’il n’a pas d’éléments, on le note ∅ et on a 𝑐𝑎𝑟𝑑 (∅) = 0.
2/ Si 𝐸 un ensemble qui contenant un seul élément, on dit que 𝐸 est un ‘’𝑠𝑖𝑛𝑔𝑙𝑒𝑡𝑜𝑛’’ et
𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐸) = 1.
Exemple :
Soient les deux ensembles : 𝐸 = {0,1,2,3,4,5,6,7,8} et 𝐹 = {1,3,5,7}
On voit que 𝐹 ⊂ 𝐸 car ∀𝑥 ∈ 𝐹 ⟹ 𝑥 ∈ 𝐸.
Définition :
L’ensembles de toutes les parties d’un ensemble 𝐸 est notée 𝒫(𝐸).
Si 𝐸 un ensemble alors ∅ ∈ 𝒫(𝐸) et 𝐸 ∈ 𝒫(𝐸).
Et on a aussi 𝑐𝑎𝑟𝑑𝒫(𝐸) = 2𝑛 tels que : 𝑛 = 𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐸).
Exemple :
Soit l’ensemble 𝐸 = {2,4,6}.
On a 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐸 ) = 3 donc : 𝑐𝑎𝑟𝑑𝒫 (𝐸 ) = 23 = 8.
Et on a : 𝒫 (𝐸 ) = {∅, {2}, {4}, {6}, {2,4}, {2,6}, {4,6}, 𝐸 }.
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Ensembles et applications
Exemple 1 :
1/ Soient les ensembles :
𝐸 = {0,1,2,3,4,5} , 𝐹 = {2,3,5,8,9}, 𝐺 = {0,1,4}, 𝐻 = {2,3,5}.
Déterminer les sous-ensembles suivantes : 𝐸 ∩ 𝐹, 𝐹 ∩ 𝐺, 𝐹 ∪ 𝐺, 𝐺 ∩ 𝐻, 𝐺 ∪ 𝐻 .
Exemple 2 :
Soient les deux ensembles : 𝐸 = {𝑥 ∈ ℝ/|𝑥| ≤ 1} et 𝐹 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 ≥ 0}
Déterminer les sous-ensembles suivantes : 𝐸 ∩ 𝐹, 𝐸 ∪ 𝐹.
Propositions :
Soit 𝐹, 𝐺 et 𝐻 des parties d’un ensemble non vide 𝐸, on a les propositions (vraies) suivantes :
𝐹 ∪ (𝐺 ∩ 𝐻 ) = (𝐹 ∪ 𝐺 ) ∩ (𝐹 ∪ 𝐻)
𝐹 ∩ (𝐺 ∪ 𝐻 ) = (𝐹 ∩ 𝐺 ) ∪ (𝐹 ∩ 𝐻)
(𝐹 ∩ 𝐺 = 𝐹 ∪ 𝐺 ) ⟹ 𝐹 = 𝐺
Exemples :
1/ Soit 𝐸 = {0,2,4,6,8,10,12} et 𝐹 = {0,4,8}.
Donc ∁𝐸 𝐹 = {2,6,10,12}.
On voit que
𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐹) = 3 𝑒𝑡 𝑐𝑎𝑟𝑑 (∁𝐸 𝐹 ) = 4 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐹) + 𝑐𝑎𝑟𝑑 (∁𝐸 𝐹 ) = 7 = 𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐸).
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Ensembles et applications
Propositions :
Soient 𝐸 et 𝐹 deux sous-ensembles d’un ensemble non vide 𝐺, on a les propositions (vraies)
suivantes :
∁𝐸 (∁𝐸 𝐸 ) = 𝐸
𝐹 ⊂ 𝐸 ⟺ ∁𝐺 𝐸 ⊂ ∁𝐺 𝐹
∁𝐺 (𝐸 ∪ 𝐹 ) = ∁𝐺 𝐸 ∩ ∁𝐺 𝐹
∁𝐺 (𝐸 ∩ 𝐹 ) = ∁𝐺 𝐸 ∪ ∁𝐺
Produit cartésien :
Soient 𝐸 et 𝐹 deux ensembles non vide. On définit le produit cartésien 𝐸 × 𝐹 par l’ensembles
des couples (𝑥, 𝑦) tels que 𝑥 ∈ 𝐸 ∧ 𝑦 ∈ 𝐹.
Remarque :
Si 𝐸 × 𝐹 = 𝐹 × 𝐸 alors 𝐸 = 𝐹.
Exemple 1 :
Soient les ensembles 𝐸 = {0,2,4} et 𝐹 = {1,3}. Alors :
𝐸 × 𝐹 = {(0,1), (0,3), (2,1), (2,3), (4,1), (4,3)} , et
𝐹 × 𝐸 = {(1,0), (1,2), (1,4), (3,0), (3,2), (3,4)}.
Exemple 2 :
Soient les deux ensembles 𝐸 = {𝑥 ∈ ℝ/|𝑥| ≤ 2} 𝑒𝑡 𝐹 = {𝑥 ∈ ℝ/0 ≤ 𝑥 ≤ 1}
Donc 𝐸 × 𝐹 = {(𝑥, 𝑦)/𝑥 ∈ 𝐸 ∧ 𝑦 ∈ 𝐹 }
-2 -1 1 2
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Ensembles et applications
Exemple :
Soient 𝐸 = {0,1,2,3,4,5} et 𝐹 = {2,3,5,8,9}. Alors on trouve :
𝐸 − 𝐹 = {0,1,4} et 𝐹 − 𝐸 = {8,9}.
𝐸 △ 𝐹 = (𝐸 − 𝐹 ) ∪ (𝐹 − 𝐸 ) = {0,1,4,8,9}.
Propositions :
Soient 𝐸, 𝐹 et 𝐻 des sous-ensembles d’un ensemble non vide 𝐺, on a les propositions (vraies)
suivantes :
𝐸 △ 𝐹 = ∁𝐺 𝐸 △ ∁𝐺 𝐹
𝐸 △ 𝐹 = (𝐸 ∪ 𝐹 ) − (𝐸 ∩ 𝐹 )
𝐸 ∩ (𝐹 − 𝐻 ) = (𝐸 ∩ 𝐹 ) − (𝐸 ∩ 𝐻)
𝐸 ∩ (𝐹 △ 𝐻) = (𝐸 ∩ 𝐹 ) △ (𝐸 ∩ 𝐻)
(𝐸 ∪ 𝐹 ) − 𝐻 = (𝐸 − 𝐻 ) ∪ (𝐹 − 𝐻)
2. Applications
2.1 Définitions :
Soient 𝐸 et 𝐹 deux ensembles non vide. Une application 𝑓 de domaine 𝐸 et de codomaine 𝐹 est
une relation associe chaque élément 𝑥 ∈ 𝐸 un unique élément 𝑦 ∈ 𝐹 que l’on note 𝑦 = 𝑓(𝑥),
c'est-à-dire :
∀𝑥 ∈ 𝐸, ∃! 𝑦 ∈ 𝐹 / 𝑦 = 𝑓(𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑓(𝑥) ∈ 𝐹
ce qui est équivalent a :
∀𝑥1 , 𝑥2 ∈ 𝐸, 𝑥1 = 𝑥2 ⟹ 𝑓 (𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 )
et on écrit : 𝑓: 𝐸 ⟶ 𝐹
𝑥 ⟼ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑦
tels que : 𝐸 s’appelle l’ensemble de départ.
𝐹 s’appelle l’ensemble d’arrivée.
𝑥 s’appelle l’antécédent de 𝑦.
𝑦 s’appelle image de 𝑥.
Remarque :
Si 𝐸 = 𝐹, on dit que 𝑓 est une transformation.
Cas particulier :
soit 𝐸 un ensemble non vide. L’application de 𝐸 dans 𝐸 qui a tout élémént 𝑥 associe 𝑥 s’appelle
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Ensembles et applications
𝐸 = 𝐸′
𝐹 = 𝐹′
∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑓(𝑥 ) = 𝑔(𝑥)
Exemple :
Soit les deux applications : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ et 𝑔: ℝ+ ⟶ ℝ+
𝑥 ⟼ 𝑥2 𝑥 ⟼ 𝑥2
Les applications 𝑓 et 𝑔 ne sont pas égaux parce que ℝ ≠ ℝ+ .
Exemple :
Soit les deux applications : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ et 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
𝑥
𝑥⟼ 𝑥 ⟼ 𝑥2 − 1
1−𝑥
𝑥 𝑥 2
(𝑔 ∘ 𝑓 )(𝑥 ) = 𝑔(𝑓(𝑥 )) = 𝑔 ( )=( ) − 1.
1−𝑥 1−𝑥
2𝑥−1
Donc : (𝑔 ∘ 𝑓 )(𝑥 ) =
𝑥 2 −2𝑥+1
Propriétés :
1/ La composition de deux applications n’est pas commutatives en général,
c'est-à-dire : (𝑔 ∘ 𝑓 )(𝑥 ) ≠ (𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥).
2/ La composition des applications est associative, c'est-à-dire :
(𝑓 ∘ 𝑔) ∘ ℎ = 𝑓 ∘ (𝑔 ∘ ℎ)
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Ensembles et applications
Exemple :
Soit l’application 𝑓: ℤ ⟶ ℕ
𝑛 ⟶ |𝑛|
La restriction de 𝑓 a ℕ est l’application 𝑔: ℕ ⟶ ℕ
𝑛 ⟶ |𝑛| = 𝑛
On voit que 𝑔 = 𝐼𝑑ℕ est 𝑓 est un prolongement de 𝐼𝑑ℕ .
Propositions :
Soit l’application 𝑓: 𝐸 ⟶ 𝐹 et A, B deux parties de 𝐸, on a les propositions (vraies) suivantes :
𝐴 ⊂ 𝐵 ⟹ 𝑓(𝐴) ⊂ 𝑓(𝐵)
𝑓(𝐴 ∪ 𝐵) = 𝑓(𝐴) ∪ 𝑓(𝐵)
𝑓(𝐴 ∩ 𝐵) ⊂ 𝑓(𝐴) ∩ 𝑓(𝐵)
Exemple :
Soit l’application 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par 𝑓 (𝑥 ) = 4𝑥 − 3. 𝑓(𝑥) est elle injective ?
Pour que 𝑓(𝑥) soit injective, il faut que :
∀𝑥1 , 𝑥2 ∈ ℝ 𝑓 (𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) ⟹ (𝑥1 = 𝑥2 )
On a : ∀𝑥1 , 𝑥2 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) ⟹ 4𝑥1 − 3 = 4𝑥2 − 3 ⟹ 4𝑥1 = 4𝑥2 ⟹ 𝑥1 = 𝑥2
Donc 𝑓(𝑥) est injective.
Exemple :
Soit l’application 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par 𝑓 (𝑥 ) = 2𝑥 + 1. 𝑓(𝑥) est elle surjective ?
Pour que 𝑓(𝑥) soit surjective, il faut que :
∀𝑦 ∈ ℝ, ∃𝑥 ∈ ℝ 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑦 = 2𝑥 + 1
On voit que 𝑓(𝑥 ) est surjective car l’équation 𝑦 = 2𝑥 + 1 admet une solution a ℝ, tels que
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Ensembles et applications
𝑦−1
𝑥= ∈ℝ
2
Exemple :
Soit l’application 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 2. 𝑓(𝑥) est elle bijective ?
Pour que 𝑓(𝑥) soit bijective, il faut que 𝑓(𝑥) soit injective et surjective a la fois.
On voit que 𝑓(𝑥) n’est pas injective parce que 𝑓(−1) = 1 = 𝑓(1). Donc 𝑓(𝑥) n’est pas bijective.
Exemple :
Soit l’application 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par 𝑓 (𝑥 ) = 3𝑥 − 2.
𝑓(𝑥) est-elle bijective ?
Si 𝑓(𝑥) est bijective, déterminer l’application réciproque.
Solution :
Pour que 𝑓(𝑥) soit bijective, il faut que 𝑓(𝑥) soit injective et surjective a la fois.
a/ 𝑓(𝑥) est elle injective ?
Pour que 𝑓(𝑥) soit injective, il faut que :
∀𝑥1 , 𝑥2 ∈ ℝ 𝑓 (𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) ⟹ (𝑥1 = 𝑥2 )
On a : ∀𝑥1 , 𝑥2 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) ⟹ 3𝑥1 − 2 = 3𝑥2 − 2 ⟹ 3𝑥1 = 3𝑥2 ⟹ 𝑥1 = 𝑥2
Donc 𝑓(𝑥) est injective.
b/ 𝑓(𝑥) est elle surjective ?
Pour que 𝑓(𝑥) soit surjective, il faut que :
∀𝑦 ∈ ℝ, ∃𝑥 ∈ ℝ 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑦 = 3𝑥 − 2
On voit que 𝑓(𝑥 ) est surjective car l’équation 𝑦 = 2𝑥 + 1 admet une solution a ℝ, tels que
𝑦+2
𝑥= ∈ℝ
3
Donc 𝑓(𝑥) est bijective et on peut déterminer l’application réciproque 𝑓 −1 définie de ℝ
dans ℝ.
𝑦+2
On a 𝑓(𝑥 ) = 3𝑥 − 2 c'est-à-dire 𝑦 = 3𝑥 − 2 donc 𝑥 = alors on trouve :
3
𝑥+2
𝑓 −1 (𝑥) =
3
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