Série 3
Série 3
Série 3
Série N◦ 3
Exercice 1.
2 −1 2
On considère la matrice A = 5 −3 3 .
−1 0 −2
1. Calculer (A + I3 )3 .
2. En déduire que A est inversible.
Exercice 2.
−1 −2
On considère la matrice A = .
3 4
f : R2 [X] −→ R2 [X]
P 7−→ (X + 1)P ′
1
3. Donner un vecteur c tel que ker(f ) = vect(c).
4. Montrer que B′ = (a, b, c) est une base de R3 .
5. Déterminer la matrice D de f dans la base B′ .
6. Montrer que Im(f )=ker(f − Id).
7. Montrer que ker(f )⊕ Im(f )=R3 .
Exercice 6. (Facultatif)
Soit E le R-espace vectoriel M2 (R) muni de sa base canonique
1 0 0 1 0 0 0 0
B = E11 = , E12 = , E21 = , E22 =
0 0 0 0 1 0 0 1
a11 a12
et soit ϕ l’endomorphisme de E défini pour tout élément X = de E par :
a21 a22
a12 + a21 − a22 a11 + a21 − a22
ϕ(X) =
−a11 + a12 0
2
Année Universitaire : 2019 − 2020
Université Cadi Ayyad
Filières : SMA & SMI
Faculté poly-disciplinaire de Safi
Semestre : S2
Département de Mathématiques et Informatique
Module : Algèbre 3
Série N◦ 3
Exercice 1.
1. (A + I3 )3 = 03 .
2. A3 + 3A2 + 3A + I3 = 03 , donc A est inversible et on a A−1 = −(A2 + 3A + 3I).
Exercice 2.
2 1 3 1 3
1. On a A − 3A + 2I2 = 02 . Comme A. − A + I2 = I2 , alors A−1 = − A + I2 .
2 2 2 2
2. On a X 2 − 3X + 2 = (X − 1)(X − 2). Sachant que le reste de division euclidienne considérée est
de la forme aX + b, en évaluant en 1 et 2, on détermine a et b et on obtient :
3 − 2n+1 2 − 2n+1
n 2 n n n n
3. A = (A −3A+2I2 )Q(A)+(2 −1)A+(2−2 )I2 = (2 −1)A+(2−2 )I2 = .
3.2n − 3 3.2n − 2
Exercice 3.
1. Si P ∈ R2 [X], alors deg((X + 1)P ′) ≤ 1 + 2 − 1 = 2. Donc, f est bien une application de R2 [X]
dans R2 [X]. De plus, soient P1 , P2 ∈ R2 [X] et λ1 , λ2 ∈ R. Alors on a :
f (λ1 P1 + λ2 P2 ) = (X + 1)(λ1 P1 + λ2 P2 )′
= λ1 (X + 1)P1′ + λ2 (X + 1)P2′
= λ1 f (P1 ) + λ2 f (P2 ).
Donc,
f (1) f (X) f (X 2 )
1 0 1 0
A = MatB (f ) = X 0 1 2 .
2
X 0 0 2
3. Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ R. On a
Donc B′ est une famille libre dans un espace de dimension 3 (dim(R2 [X]) = 3), c’est une base de
R2 [X].
3
4. On a
f (1) = (X + 1) × 0 = 0 = 0 × 1 + 0 × (X + 1) + 0 × (X + 1)2
f (X + 1) = (X + 1) × 1 = X +1 = 0 × 1 + 1 × (X + 1) + 0 × (X + 1)2
f ((X + 1)2 ) = (X + 1) × 2(X + 1) = 2(X + 1)2 = 0 × 1 + 0 × (X + 1) + 2 × (X + 1)2
Donc,
f (1) f (1 + X) f ((1 + X)2 )
1 0 0 0
C = MatB′ (f ) = X + 1 0 1 0 .
2
(X + 1) 0 0 2
5. On a
0 1 0 0 1 0 0 1 2
A2 = 0 1 2 0 1 2 = 0 1 6
0 0 2 0 0 2 0 0 4
et
0 1 0 0 1 2 0 1 6
A3 = AA2 = 0 1 2 0 1 6 = 0 1 14 .
0 0 2 0 0 4 0 0 8
Par suite, on montre par récurrence que pour tout k ∈ N∗ ,
0 0 0
B k = 0 1 0 .
0 0 2k
Donc, on a
dim(ker(f )) = dim(R2 [X]) − dim(Im(f )) = 3 − 2 = 1.
De plus, comme f (1) = 0, alors 1 ∈ ker(f ). Ainsi, le noyau de f est la droite vectorielle engendrée
par le polynôme constant 1.
Exercice 4
1. Soient A ∈ Mm,n (K) et M ∈ GLm (K). Par définition du rang d’une matrice et les propriétés
élémentaires du produit matriciel, on a
4
avec C1 (MA), · · · , Cn (MA) et C1 (A), · · · , Cn (A) sont respectivement les vecteurs colonnes des
matrices MA et A.
Par suite, on considère l’endomorphisme ϕ défini sur l’espace des matrices colonnes par :
ϕ : Mm,1 (K) −→ Mm,1 (K)
X −→ MX
rang(MA) = rang(MC1 (A), · · · , MCn (A)) = rang(ϕ(C1 (A)), · · · , ϕ(Cn (A))) = rang(A),
On rappelle que
λ1 λ
.. .1
A . = C1 (A) · · · Cn (A) .. = λ1 C1 (A) + · · · + λn Cn (A) ∈ Vect(C1 (A), · · · , Cn (A)).
λn λn
Ainsi, on en déduit que ∀j ∈ {1, · · · , n}, ACj (N) ∈ Vect(C1 (A), · · · , Cn (A)).
Ceci entraîne
rang(AC1 (N), · · · , ACn (N)) ≤ dim(Vect(C1 (A), · · · , Cn (A))) = rang(C1 (A), · · · , Cn (A)).
5
−x1 + x2 − 2x3 = 0
⇐⇒ 2x1 − 2x2 + 4x3 = 0 ⇐⇒ x1 − x2 + 2x3 = 0
x1 − x2 + 2x3 = 0
⇐⇒ x1 = x2 − 2x3 .
Donc x = (x1 , x2 , x3 ) = (x2 − 2x3 , x2 , x3 ) = x2 (1, 1, 0) + x3 (−2, 0, 1). On pose a = (1, 1, 0) et
b = (−2, 0, 1), (a, b) est une famille de deux vecteurs non proportionnels, donc libre, qui engendrent
ker(f − Id), c’est une base de ker(f − Id).
x1
3. Soit X = x2 la matrice colonne associée au vecteur x = (x1 , x2 , x3 ) dans la base canonique de
x3
3
R . Alors on a
0 1 −2 x1 0
x = (x1 , x2 , x3 ) ∈ ker(f ) ⇐⇒ AX = 0 ⇐⇒ 2 −1 4 x2 = 0
1 −1 3 x3 0
x2 − 2x3 = 0 x2 = 2x3
⇐⇒ 2x1 − x2 + 4x3 = 0 ⇐⇒ 2x1 − 2x3 + 4x3 = 0
x1 − x2 + 3x3 = 0 x1 − 2x3 + 3x3 = 0
2x = 2x3
x1 = −x3
⇐⇒ 2x1 + 2x3 = 0 ⇐⇒
x2 = 2x3
x1 + x3 = 0
Donc la famille (a, b, c) est libre. Comme dim(R3 ) = card(B′ ) = 3, alors la famille B′ = (a, b, c)
est une base de R3 .
5. Comme a, b ∈ ker(f − Id) et c ∈ ker(f ), alors f (a) − a = 0R3 , f (b) − b = 0R3 et f (c) = 0R3 .
Or, ceci entraîne que
f (a) = 1 × a + 0 × b + 0 × c
f (b) = 0 × a + 1 × b + 0 × c
f (c) = 0 × a + 0 × b + 0 × c.
Donc,
1 0 0
D = MatB′ (f ) = 0 1 0
0 0 0
6. La famille (a, b, c) est une base de R3 , donc R3 = Vect(a, b, c).
De plus, on a
Im(f ) = f (R3 ) = f (Vect(a, b, c)) = Vect(f (a), f (b), f (c)) = Vect(a, b, 0) = Vect(a, b) = ker(f −Id).
6
7. Soit x ∈ R3 . On a
x ∈ ker(f ) x ∈ ker(f )
f (x) = 0R3
x ∈ ker(f ) ∩ Im(f ) ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒
x ∈ Im(f ) x ∈ ker(f − Id) f (x) − x = 0R3
f (x) = 0R3
⇐⇒ ⇐⇒ x = 0R3 .
f (x) = x
Donc les deux sous-espaces vectoriels ker(f ) et Im(f ) sont supplémentaires dans R3 , c’est-à-dire
ker(f ) ⊕ Im(f ) = R3 .
Exercice 6.
1. On a
0 1
ϕ(E11 ) = = E12 − E21
−1 0
1 0
ϕ(E12 ) = = E11 + E21
1 0
1 1
ϕ(E21 ) = = E11 + E12
0 0
−1 −1
ϕ(E22 ) = = −E11 − E12
0 0
Donc,
ϕ(E11 ) ϕ(E12 ) ϕ(E21 ) ϕ(E22 )
E11 0 1 1 −1
E 1 0 1 −1
M = MatB (ϕ) = 12
E21 −1 1 0 0
E22 0 0 0 0
2. D’après la première question, on a ϕ(E22 ) = −ϕ(E21 ) = ϕ(−E21 ). Comme E22 6= −E21 , donc
l’endomorphisme ϕ n’est pas injectif. Ainsi, ϕ n’est pas un automorphisme de E.
3. On a
Im(ϕ) = ϕ(M2 (R)) = ϕ(Vect(E11 , E12 , E21 , E22 )) = Vect(ϕ(E11 ), ϕ(E12 ), ϕ(E21 ), ϕ(E22 )).
Puisque ϕ(E21 ) = ϕ(E11 )+ϕ(E12 ) et ϕ(E22 ) = −ϕ(E11 )−ϕ(E12 ), alors Im(ϕ) = Vect(ϕ(E11 ), ϕ(E12 )).
Il est clair que la famille (ϕ(E11 ), ϕ(E12 )) est une famille génératrice de Im(ϕ). De plus, soient
λ1 , λ2 ∈ R. On a
0 1 1 0 0 0
λ1 ϕ(E11 ) + λ2 ϕ(E12 ) = 0M2 (R) =⇒ λ1 + λ2 =
−1 0 1 0 0 0
λ2 λ1 0 0
=⇒ =
λ2 − λ1 0 0 0
=⇒ λ1 = λ2 = 0.
Ce qui montre que (ϕ(E11 ), ϕ(E12 )) est une famille libre de Im(ϕ). Donc la famille (ϕ(E11 ), ϕ(E12 ))
est base de Im(ϕ). Ainsi, rang(ϕ) = dim(Im(ϕ)) = 2.
0 0 1 1 0 0
4. Soient M3 = , M4 = ∈ M2 (R). Alors ϕ(M3 ) = ϕ(M4 ) = .
1 1 0 1 0 0
7
5. Comme ϕ(M3 ) = ϕ(M4 ) = 0, donc M3 , M4 ∈ ker(ϕ). De plus, soient λ1 , λ2 ∈ R. On a
0 0 1 1 0 0
λ1 M3 + λ2 M4 = 0M2 (R) =⇒ λ1 + λ2 =
1 1 0 1 0 0
λ2 λ2 0 0
=⇒ = =⇒ λ1 = λ2 = 0.
λ1 λ1 + λ2 0 0
Donc (M3 , M4 ) est une famille libre de ker(ϕ). D’autre part, comme rang(ϕ) = 2, alors d’après
le théorème du rang, on a dim(ker(ϕ)) = dim(M2 (R)) − rang(ϕ) = 2. Ainsi, il en résulte que
(M3 , M4 ) est base de ker(ϕ). Or, cela signifie que ker(ϕ) = Vect(M3 , M4 ).
6. Comme Card(C) = 4 = dim(M2 (R)), alors pour montrer que C est une base de M2 (R) il suffit
de montrer que C est une famille libre de M2 (R). En effet, soient λ1 , λ2 , λ3 , λ4 ∈ R. Alors on a
1 1 0 1 0 0 1 1 0 0
λ1 M1 +λ2 M2 +λ3 M3 +λ4 M4 = 0M2 (R) =⇒ λ1 +λ2 +λ3 +λ4 =
0 0 −1 0 1 1 0 1 0 0
λ1 + λ4 = 0
λ1 + λ2 + λ4 = 0
=⇒ =⇒ λ1 = λ2 = λ3 = λ4 = 0.
−λ2 + λ3 = 0
λ3 + λ4 = 0
Donc,
E11 E12 E21 E22
M1 0 1 1 −1
M2 −1
1 0 0
Q = Mat(IdM2 (R) , B, C) = .
M3 −1 1 1 0
M4 1 −1 −1 1
8. On a
1 1
ϕ(M1 ) = = M1
0 0
0 −1
ϕ(M2 ) = = −M2
1 0
ϕ(M3 ) = 0
ϕ(M4 ) = 0
Donc,
ϕ(M1 ) ϕ(M2 ) ϕ(M3 ) ϕ(M4 )
M1 1 0 0 0
N = Mat(ϕ, C) = 0
M2 −1 0 0
M3 0 0 0 0
M4 0 0 0 0
2ème méthode. Soit PB,C la matrice de passage de B à C. Alors on a
−1
N = PB,C MPB,C .
De plus, on a
−1
PB,C = (Mat(IdM2 (R) , C, B))−1 = Mat(IdM2 (R) , B, C) = Q.
8
D’autre part, comme
M1 = E11 + E12
M2 = E12 − E21
M3 = E21 + E22
M4 = E11 + E12 + E22 ,
il en résulte que
M1 M2 M3 M4
E11 1 0 0 1
E 1 1 0 1
= Mat(IdM2 (R) , C, B) = 12
PB,C .
E21 0 −1 1 0
E22 0 0 1 1
D’où,
1 0 0 0
0 −1 0 0
N = Mat(ϕ, C) = QMPB,C =
0 0 0 0 .
0 0 0 0
9. Soit M ∈ M2 (R). Alors on a
D’une part, on a ϕ(M1 ) = M1 , ϕ(M2 ) = −M2 et (M1 , M2 ) est une famille libre de M2 (R). Comme
rang(ϕ) = dim(Im(ϕ)) = 2, alors la famille (M1 , M2 ) est une base Im(ϕ). Donc, il existe λ1 , λ2 ∈ R tels
que M = λ1 M1 + λ2 M2 .
D’autre part, comme (M3 , M4 ) est une base ker(ϕ) et M ∈ ker(ϕ), alors il existe M = λ3 M3 + λ4 M4 .
Ainsi, on obtient λ1 M1 + λ2 M2 − λ3 M3 − λ4 M4 = 0 et comme C = (M1 , M2 , M3 , M4 ) est une famille
libre, alors λ1 = λ2 = λ3 = λ4 = 0. D’où, ker(ϕ) ∩ Im(ϕ) = {0}.
De plus, d’après le théorème du rang, on a
Donc les deux sous-espaces vectoriels ker(ϕ) et Im(ϕ) sont supplémentaires dans M2 (R), c’est-à-dire
ker(ϕ) ⊕ Im(ϕ) = M2 (R).