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REPUBLIQUE DU BENIN

SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE


LIVRET D’ACTIVITES TERMINALES AB

Crick et Watson 1953

Auteur
Mahulé DEGBEGNI
Tel. : 95536248
Avec la collaboration de

Xavier AKOTONOU Luc B. KOUMOLOU, PhD Wassi HINVO Edwige BEHANZIN

Edition : Août 2022


Ce livret est fourni sous forme électronique. Il est entièrement gratuit et peut être
librement distribué par tous les moyens possibles, existant ou à venir.
Il est également “libre “ dans la mesure où chaque professeur peut l’améliorer et le
modifier. Les illustrations, photos et schémas sont soit totalement libres de droits,
soit réalisées par moi-même et donc librement utilisables et modifiables.

« Afin que chacun, selon ses possibilités, puisse participer des


lumières de son siècle. »
D. Diderot, préface de « l’encyclopédie »,1750

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PRESENTATION DU PROGRAMME DE LA CLASSE DE TERMINALES AB
Au Bénin, le programme en vigueur en SVT est l’Approche Par Compétence. Ce programme d’étude
qui met l’apprenant au centre de ses apprentissages, repose sur trois familles de compétences.

A - Compétences Transversales (CT)


1- CT1
Enoncé : Exploiter l'information disponible.
2- CT2
Enoncé : Résoudre une situation-problème.
3- CT3
Enoncé : Exercer sa pensée critique.
4- CT4
Enoncé : Exercer sa pensée créatrice.
5- CT5
Enoncé : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir.
6- CT6
Enoncé : Travailler en coopération.
7- CT7
Enoncé : Faire preuve de sens éthique.
8- CT8
Enoncé : Communiquer de façon précise et appropriée.

B - Compétences transdisciplinaires (CTD)


1- CTD1
Enoncé : Affirmer son identité personnelle et culturelle dans un monde en constante évolution.
2- CTD2
Enoncé : Agir individuellement et collectivement dans le respect mutuel et l'ouverture d'esprit.
3- CTD3
Enoncé : Se préparer à intégrer la vie professionnelle dans une perspective de réalisation de soi et
d'insertion dans la société.
4- CTD4
Enoncé : Pratiquer de saines habitudes de vie sur les plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité.
5- CTD5
Enoncé : Agir en harmonie avec l'environnement dans une perspective de développement durable.
6- CTD6
Enoncé : Agir en consommateur averti par l'utilisation responsable de biens et services.

C - Compétences disciplinaires
1 –CD1
Enoncé : Elaborer une explication des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les modes de
raisonnement propres aux SVT
2 – CD2
Enoncé : Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l'amélioration des conditions de vie de l'humanité.

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PLANIFICATION DES SITUATIONS D'APPRENTISSAGE PERMETTANT
D'INSTALLER LES COMPETENCES

Connaissances Durée en
notionnelles et techniques semaines
 Information génétique
L’INFORMATION
et sa transmission
GENETIQUE :
Situation  Lois statistiques de la
NATURE,
d’apprentissage transmission des 15
LOCALISATION ET
n°1 caractères héréditaires
MECANISME DE
 Génie génétique et
TRANSMISSION
biotechnologies
 Fonction de
reproduction chez
PHYSIOLOGIE l’homme
DE LA  Fonction de
Situation
REPRODUCTION reproduction chez la
d’apprentissage 10
HUMAINE ET femme
n°2
MAITRISE DE LA  Maitrise de la
PROCREATION procréation
 Hygiène de la
procréation

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 1

L’INFORMATION GENETIQUE : NATURE, LOCALISATION ET


MECANISME DE TRANSMISSION

Situation de départ :

Figure 1 : Formation d'un nouvel individu

Figure 2 : deux cellules œufs se ressemblent, mais les Résultats de leur développement sont différents

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Tâche globale : Elaborer une explication à la nature, la localisation et le mécanisme de transmission de
l’information génétique en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.

I-MISE EN SITUATION : DE LA SITUATION DE DEPART A LA FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE


Support : situation de départ
Consigne : exprime ta perception sur les faits évoqués dans la situation de départ puis formule sous forme
de questions de recherche, tes besoins en informations.

II-REALISATION : Collecter des données par observation, expérimentation et exploitation documentaire


pour résoudre chaque question de recherche de la problématique d’ordre scientifique.

II1 Que sait–on de la nature de l’information génétique et de sa localisation ?


Objectif : préciser la localisation, la nature et la structure de l’information génétique

Un individu présente toujours les traits de ressemblance avec ses deux parents. On remarque aussi au sein
d’une même famille, des ressemblances entre frères et sœurs, entre les enfants et leurs grands-parents et
même entre cousins germains. Ces caractères communs aux parents et à leur descendance portent le nom
de caractères héréditaires. Pour comprendre là où est localisée l’information génétique et sa nature, on
te propose les séquences ci-après.

Séquence 1 : La notion de l’information génétique et sa localisation.


Support :
Document 1 : localisation de l’information génétique.

Texte : notion d’information génétique

La transmission des caractères héréditaires de génération en génération se fait par l'intermédiaire d'une
cellule unique qui est l'œuf, et qui provient de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Par
conséquent ce qui est transmis, ce ne sont pas les caractères propres de l'espèce, ce n'est pas la forme du
visage, c'est quelque chose qui ferait que la forme du visage de l'enfant issu de l'œuf sera telle ou telle. On
ne peut pas parler de la transmission du caractère « cheveux noirs » ou « cheveux blonds », mais de la
transmission : de quelque chose qui va imposer la nature et la couleur des cheveux. Un œuf n'a pas de
cheveux, ce n'est donc pas le cheveu qui est transmis, c'est une potentialité, une information des cheveux
noirs, blonds, roux, etc. Ce quelque chose qui est transmis, ce qu'on peut appeler une information, ce qu'on
appelle, maintenant les gènes ou bien encore le programme génétique de chaque individu, de chaque
espèce, et qui passe ainsi de génération en génération.
Jean Tavliski, 12 clés pour la biologie (présenté par Emile Noel) - Edition Belin, 1985

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Experience: Mise en évidence de l’information génétique chez un organisme pluricellulaire
(eucaryote)

Expérience de Gurdon

Consigne : Exploite le document 1 pour localiser l’information génétique. Pour cela :


- Propose une définition de l’information génétique ;
- Décris l’expérience de Gurdon puis dégage la localisation de l’information génétique dans une
cellule eucaryote.

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Séquence 2 : Le support physique de l’information génétique.
Support :
Document 2 : Ultrastructure du noyau.
Le contenu du noyau d’une cellule change d’aspects au cours de la division comme le montre les schémas
ci-après.

Schéma d’un chromosome métaphasique

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Document 3 : Notion de caryotype

Figure 1 : réalisation d’un caryotype.

Le caryotype est la représentation photographique ou dessinée de l'ensemble (nombre et forme) des


chromosomes présents dans les cellules d'une espèce donnée. Les chromosomes sont classés selon leur
longueur et la position de leurs centromères.

Figure 2 : caryotypes normaux de l’Homme.


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C - Caryotype d’un individu atteint du syndrome D- Caryotype d’une femme atteinte du
de Down ou trisomie 21 syndrome de Turner.
Caractéristiques de ce syndrome : déficience Caractéristiques de ce syndrome : absence de
mentale, membres courts, face aplatie et caractères sexuels secondaires, petite taille,
malformations digestives, cardiaques et de la stérile…
main………
Figure 3 : anomalies du nombre de chromosomes et conséquences.
Tableau : Garniture chromosomique de différentes espèces

Animaux Végétaux

Drosophile 8 Homme 46 Crocus 6 Tomate 24

Grenouille 26 Chimpanzé 48 Jacinthe 8 Riz 24


Hamster chinois 22 Vache 60 Pois 14 Lis 24
Chat 38 Cheval 64 Oignon 16 Tabac 48

Souris 40 Ane 62 Levure 18 Pomme de terre 48

Rat 42 Chien 78 Maïs 20 Fougère 100

Singe Rhésus 42 Poule 78 Haricot 22

Lapin 44

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Consigne : Exploite les documents pour montrer que le chromosome est le support physique
de l’information génétique. Pour cela :
- Relève les constituants essentiels du noyau ;
- Décris la structure d’un chromosome métaphasique ;
- Dégage les arguments qui prouvent que les chromosomes sont les supports physiques de
l’information génétique. A cet effet,
• Compare les caryotypes normaux de l’Homme (A et B) puis précise le rôle des chromosomes
X et Y ;
• Dégage des caryotypes C et D de la figure 3, les origines possibles des modifications des
caractères spécifiques de l’espèce humaine ;
• Compare le nombre de chromosomes (garniture chromosomique) chez les espèces
présentées puis formule une conclusion quant au rôle joué par ce nombre au sein de
l’espèce ;
- Écris la formule chromosomique correspondant à chaque caryotype ;
- Fais une synthèse.

Séquence 3 : La nature chimique de l’information génétique


Support :
Document 4 :
Document 4a : relation entre chromosomes et ADN

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Document 4b : composition chimique de l’ADN et sa structure.

Résultats de l'hydrolyse partielle de l'ADN : L'hydrolyse partielle de l'ADN (en présence


d'enzymes, les ADNases) libère deux associations moléculaires : [base + désoxyribose] ou [base +
désoxyribose + acide phosphorique] et jamais [base + acide phosphorique]. On déduit de ces résultats
que l'ADN est formé par des molécules réunissant une base + un désoxyribose + un acide
phosphorique. Ces molécules intermédiaires sont des nucléotides, monomères de la molécule d'ADN.
Comme ces assemblages peuvent être réalisés avec quatre bases azotées différentes, il existe quatre
nucléotides différents.

Figure : modèle de la molécule de l’ADN (Crick et Watson 1953)


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Tableau : Composition en bases azotées d’ADN de différentes espèces.

Document 5 : un exemple de transgénèse


La transgénèse est l’introduction d’un gène étranger dans le génome d’un individu pour lui faire acquérir
de nouveau caractère.

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Document 6 : séquences nucléotidiques partielles de quelques gènes

Consigne : Exploite les documents pour dégager la nature chimique de l’information


génétique. Pour cela :
- Relève la composition chimique d’un chromosome ;
- Décris la structure de l’ADN ;
- Justifie que les valeurs du tableau confirment la structure de l’ADN puis construis un modèle théorique
d’une molécule d’ADN comportant 24 nucléotides et dont le rapport A+T / C+G = 1,4 ;
- Décris l’expérience de transgénèse puis formule deux conclusions ;
- Établis la relation entre chromosome, gène et séquence nucléotidique pour dégager le rôle
informationnel de l’ADN ;
- Mets en relation les informations pour montrer que l’ADN est la nature chimique de l’information
génétique.

Utilise les informations recueillies au cours des séquences 1,2 et 3 pour faire le bilan sur la
localisation et la nature de l’information génétique.

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EVALUATION
Maitrise des connaissances

Exercice 1 : montre que le programme génétique de l’Homme est porté par les chromosomes.
Compétences méthodologiques
Exercice 2 :
L’information génétique est localisée dans le noyau de toute cellule nucléée. Dans le but de connaître son
support moléculaire dans la cellule, les expériences ont été réalisées et les résultats sont consignés dans
le document ci-après :
Document
Pour identifier la molécule responsable de la transformation génétique, on a utilisé deux souches de
bactéries, l’une sensible et l’autre résistante à l’action d’une antibiotique appelée streptomycine.
L’expérimentation fait appel à des cultures de ces souches, à des lysats obtenus par éclatement des
bactéries, ou encore à des extraits purifiés de ces bactéries en présence de streptomycine. Le tableau ci-
dessous rend compte des travaux effectués et des résultats obtenus.

Milieux Culture Lysats de Extraits purifiés de Streptomycine Résultats


réactionnels de bactéries bactéries résistantes (nombre
bactéries résistantes de
sensibles bactéries
vivantes/
ml)

Polysaccharides ADN
1 + + + 106
2 + + + 0
3 + + + 106

NB : Pour chaque expérience, le signe + précise les constituants qui entrent dans la composition des milieux
réactionnels utilisés. Exemple : le milieu réactionnel 1 comprend la culture de bactéries sensibles, le lysat
de bactéries résistantes et la streptomycine.

Exploite les résultats des expériences pour identifier la molécule responsable de la transformation
bactérienne.

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Exercice 3 :

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II2 Comment se fait la transmission de l’information génétique d’une génération de cellules à une
autre ?
Toutes les cellules d’un organisme proviennent d’une cellule-œuf. Elles possèdent la même information
génétique que celle-ci. Chaque cellule qui se multiplie (cellule-mère) forme deux cellules identiques
(cellules-filles) entre elles et à la cellule de départ par division.

Nous allons donc chercher à comprendre comment la division cellulaire permet la conservation
du nombre de chromosomes.

Support :
Document 1 : le cycle cellulaire.
Le terme « cycle cellulaire » désigne l’ensemble des étapes par lesquelles passe la cellule vivante entre deux
divisions successives. Le schéma de la figure ci-dessous résume les étapes d’un cycle cellulaire ainsi que
l’évolution de la forme d’un chromosome.

Figure

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Document 2 : Mécanisme de réplication de l’ADN et conservation de l’information génétique.
Document 2a : Les expériences de MESELSON et STAHL
La phase S est une étape de doublement de la quantité d’ADN permettant à chaque chromosome de passer
d’une à deux chromatides. Trois hypothèses ont été émises pour expliquer comment la réplication de l’ADN
permet la formation de chromosomes dupliqués (fissurés). Les expériences de MESELSON et STAHL
(1951) ont permis de trancher entre ces trois hypothèses.

Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 3


Réplication conservative : Réplication semi- Réplication dispersive : Les
Les 2 brins d’ADN de la conservative : Chaque 2 molécules filles d’ADN
molécule mère restent molécule fille d’ADN contient comportent des fragments
ensemble après avoir servis de un brin de la molécule mère et d’ADN parental et d’ADN
modèle. un brin nouvellement formé nouvellement synthétisé.

Expérience de MESELSON et STAHL


Meselson et Stahl ont mis au point un protocole permettant de distinguer l’ADN nouvellement répliqué par
rapport à l’ADN « ancien ». La destinée des molécules d’ADN d’une cellule peut être suivie en utilisant des
isotopes marqueurs, par exemple 15N l’isotope lourd de l’azote 14N. L’azote entre dans la composition de
l’ADN. Les molécules d’ADN marquées avec l’isotope 15N seront plus lourdes que celles contenant 14N,
elles pourront ainsi être séparées par centrifugation en gradient de densité et leur densité pourra être
évaluée.

Des bactéries sont cultivées pendant plusieurs générations sur un milieu contenant un isotope lourd de
l’azote (15N). Quand tout l’ADN des bactéries contient du 15N, on transfert ces dernières sur un milieu à

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14N. Elles poursuivent leur division de façon synchrone ; on prélève des bactéries à des temps
correspondants au doublement de la population et on mesure la densité de L’ADN extrait de ces bactéries.

Schéma du protocole

Document 2b : Mécanisme de réplication de l’ADN

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Document 2c : relation entre quantité d’ADN et états des chromosomes.

Document 3 : Différentes phases de la mitose

La mitose chez une cellule animale


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La mitose chez les cellules végétales

Consignes d’exploitation :
- Décris le cycle cellulaire en précisant le rôle de l’interphase pendant ce cycle ;
- Prends appuis sur les hypothèses qui tentent d’expliquer la réplication de l’ADN et les résultats de
l’expérience de MESELSON et STAHL pour dégager l’hypothèse juste ;
- Décris le mécanisme de la réplication de la molécule d’ADN. Illustre ce mécanisme ;
- Montre que la succession interphase/mitose permet une conservation de la garniture
chromosomique ;
- Relève les différentes phases de la mitose et leurs caractéristiques essentielles puis précise la
différence entre les mitoses animale et végétale ;
- Mets en relation les informations tirées des différents documents pour rédiger l’explication.

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EVALUATION
Maitrise des connaissances

Exercice 1 : Explique, schémas à l’appui, comment la réplication contribue à la conservation de


l’information génétique au cours du cycle cellulaire.
Compétences méthodologiques
Exercice 2 : résolution de problème à partir de documents.
La plupart du temps, les processus de division cellulaire permettent la répartition équitable des
chromosomes dans les cellules filles. Mais, comme pour tout mécanisme, il peut exister des
dysfonctionnements. Dans le but de déterminer l’une des causes de ces dysfonctionnements, on met à ta
disposition la documentation suivante.
Document 1 : Des anomalies au cours de la mitose

Des anomalies du partage des chromosomes peuvent se produire au cours des millions de divisions qui se
produisent dans un organisme. Des anomalies importantes, comme celle illustrée par la photographie ci-
dessous conduisent en générale à la mort de la cellule. Dans d’autres cas, la cellule survit mais échappe aux
processus de contrôle du cycle cellulaire, ce qui peut conduire au développement de tumeurs cancéreuses.
Ce type d’anomalie conduit à la formation de cellules ne comportant pas le nombre normal de
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chromosomes : c’est ce qu’on appelle ‘’une aneuploïdie’’. Dans 85 % des cancers, on observe des
aneuploïdes : les cellules cancéreuses ont tendance à perdre ou à acquérir des chromosomes.
Document 2 : Des anomalies lors du déroulement de la mitose pouvant conduire à une aneuploïdie

Document 3 : Des facteurs environnementaux qui augmentent la probabilité des anomalies.


Une étude expérimentale menée par l’Ifremer a permis d’établir un lien entre polluants et taux
d’aneuploïdie. Des lots contenants chacun 75 huitres élevées en milieu contrôlé ont été exposées pendant
51 jours à de l’atrazine (un herbicide utilisé en agriculture que l’on retrouve souvent dans les milieux
aquatiques.

Exploite les documents pour montrer la conséquence de l’utilisation des polluants sur le déroulement
normal de la mitose.

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II3 Comment se fait la transmission de l’information génétique des ascendants aux descendants ?
Parents et descendants présentent une certaine ressemblance. Il y a transmission ≪des caractères
héréditaires≫ des parents aux descendants ; On parle d’hérédité. Mais parmi les 7 milliards que compte la
population humaine mondiale, il n’y a pas deux personnes identiques (à part les vrais jumeaux) ; chaque
personne est un individu unique. On parle de diversité génétique ou polymorphisme dans la population
humaine. Que se passe-t-il au niveau des chromosomes, de l’ADN et de l’information génétique au
cours du processus de la reproduction sexuée ?

Séquence 1 : gamétogenèse et phénomène de méiose.


Support :
Document 1 : caryotypes de gamètes et de cellules somatiques de l’Homme.

Caryotype d'ovule Caryotype de spermatozoïde

Caryotype d'une cellule de l'enfant

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Document 2 : le passage de la diploïdie à l’haploïdie.
A maturité sexuelle, un organisme diploïde, animal ou végétal devient capable de produire des gamètes
haploïdes. La figure ci-dessous présente des phases et des schémas d'interprétation montrant le
mécanisme de la méiose au cours de la gamétogenèse.

Photos

B D
A C

Schémas
d’interprétatio
n
(Le nombre des
chromosomes
2n est simplifié
à 6)

Photos

E F G

Schémas
d’interprétation

Figure1 : principales étapes de la méiose au cours de la gamétogenèse.

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Tableau présentant les caractéristiques de la méiose.

La méiose est une succession de deux 2-La division équationnelle.


divisions, dont la première est Cette division présente également quatre
réductionnelle et la seconde équationnelle. phases et le résultat obtenu est celui d'une
1-La division réductionnelle. mitose normale. Les chromosomes
A. La prophase I possèdent chacun deux chromatides.
Les chromosomes à deux chromatides . La prophase II : elle est le prolongement
s'individualisent puis se rapprochent et de la télophase I. Elle se réduit à la
s'apparient deux à deux. Il se forme des réapparition du fuseau achromatique.
bivalents ou paires de chromosomes E. La métaphase II : les chromosomes
homologues. Il y a ensuite apparition du ayant chacun deux chromatides migrent au
fuseau achromatique et dislocation de la centre de la cellule pour former la plaque
membrane nucléaire. Les chiasmas se équatoriale.
forment au niveau des bivalents. F. L’anaphase II : les centromères se
B. La métaphase I divisent. Dans chaque cellule, les
Les centromères des chromosomes chromatides de chaque chromosome
homologues de chaque bivalent se placent migrent vers un pôle différent.
de part et d'autre de la plaque équatoriale ; G. La télophase II : chaque lot de n
il Y a alors terminalisation des chiasmas, chromosomes fils se reconstitue, les
c'est-à-dire que les chiasmas glissent au chromosomes se despiralisent, deviennent
bout des chromatides. indistincts et reconstituent la chromatine.
C. L’anaphase I Le nucléole réapparaît, l'enveloppe
Les chromosomes homologues de chaque nucléaire se forme à partir du réticulum
bivalent se séparent l'un de l'autre et endoplasmique. On obtient donc quatre
migrent vers les pôles opposés de la cellule. cellules-filles à n chromosomes fils chacune.
Il n'y a pas de division des centromères,
chaque chromosome possède deux
chromatides. A chaque pôle de la cellule se
trouve un lot de n chromosomes fissurés.
D. La télophase I
Les chromosomes présents aux pôles de la
cellule restent individualisés. On obtient
deux cellules-filles à n chromosomes
fissurés de chaque paire séparées par une
membrane.

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Figure 2 : évolution de la quantité d’ADN et de la garniture chromosomique au cours de la méiose.
Document 3 : gamétogenèse chez les mammifères.
La formation des gamètes ou gamétogenèse (spermatogenèse chez les mâles et ovogenèse chez les
femelles) se déroule dans les testicules et les ovaires respectivement chez les mâles et les femelles en
quatre phases successives, à partir de cellules souches qui sont les spermatogonies et les ovogonies comme
l’indique les tableaux ci-après :

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Spermatogenèse

Ovogenèse
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Consigne : exploite les documents pour expliquer le rôle de la méiose dans la formation des
gamètes. Pour cela :
- Dégage la différence entre caryotype d’un individu et caryotype des gamètes ;
- Dégage les caractéristiques de la méiose puis indique son importance au cours de la gamétogenèse ;
- Décris la formation des gamètes chez l’homme et chez la femme puis dégage les différences entre
ces deux processus ;
- Rédige un texte explicatif sur l’importance de la méiose au cours de la gamétogenèse.
Séquence 2 : reproduction sexuée et conservation de la garniture chromosomique.
Support :
Document 5 :

Consigne 1 : exploite les informations extraites du document 5 pour expliquer la fécondation


chez les mammifères.
Consigne 2 : En t’appuyant sur les informations recueillies au cours des séquences 1 et 2, justifie
que la méiose et la fécondation assurent la conservation de la garniture chromosomique au sein
d’une espèce.

Séquence 3 : reproduction sexuée et diversité au sein de la population.


Support :
Définitions :
Gène : portion d’ADN qui porte l’information génétique correspondant à un caractère héréditaire. Le gène
a une position (locus) constante sur un chromosome chez tous les individus de même espèce.

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Allèle : forme ou version de gène. En général un gène est représenté par deux allèles qui peuvent être
identiques : (génotype homozygote) ou différents (génotype hétérozygote).
Le génotype est l’ensemble des gènes portés par les chromosomes.

Document 6 : méiose et diversité des gamètes


Document 6a : brassage allélique interchromosomique au cours de la méiose.
Lorsque des gènes sont situés sur des chromosomes non homologues, il y a malgré tout un brassage génétique lié
au brassage interchromosomique dû au comportement indépendant des paires de chromosomes homologues
lors de la métaphase I- anaphase I. la figure ci-après illustre le phénomène.

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Document 6b : brassage allélique intrachromosomique au cours de la méiose.
Les observations microscopiques de cellules en division méiotique montrent qu’au cours de la prophase
de 1ere division, les chromosomes homologues (1 d’origine paternelle et 1 d’origine maternelle) sont
appariés et leurs chromatides sont en contact étroit. Des échanges réciproques de segments de
chromatides homologues peuvent intervenir. Ce phénomène d’enjambement entre deux chromatides
homologues est connu sous le nom de crossing-over. Lorsque l’individu est hétérozygote tous les allèles
portés initialement par un chromosome peuvent, grâce au crossing-over, ≪ être brasses ≫ avec les allèles
portés par le chromosome homologue. Il en résulte de nouvelles associations alléliques : C’est le brassage
intrachromosomique qui s’ajoute au brassage interchromosomique.

Figure illustrant le brassage intrachromosomique (photo et interprétation)

Document 7 : fécondation et diversité génétique des descendants.


La drosophile ou ≪ mouche du vinaigre ≫ est une petite mouche de 3 à 4 mm. Cet insecte est un matériel
de choix pour les généticiens. La drosophile possède quatre paires de chromosomes (2n=8) et produit 24
=16 gamètes différents.

Figure montrant les caryotypes de la drosophile

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Consigne : exploite les documents 6 et 7 pour expliquer la diversité au sein de la population.
A cet effet :
- Décris le brassage interchromosomique tout en relevant le nombre de type de gamètes formés par
la cellule prise en exemple ;
- Calcule le nombre de gamètes génétiquement différents chez l’homme 2n = 46 sachant que le
nombre de combinaisons possibles est de 2n, (n) étant le nombre haploïde de l’organisme concerné;
- Décris le brassage intrachromosomique, déduis sa conséquence génétique et illustre-le ;
- En te basant sur le document 7 et en utilisant les numéros et les lettres, détermine les types de
gamètes possibles que peuvent produire le mâle et la femelle de la drosophile ;
- Calcule le nombre possible (potentiel) de cellules œufs ;
- Déduis le rôle de la fécondation dans le brassage de l’information génétique ;
- Justifie enfin que la méiose et la fécondation assurent la diversité au sein d’une espèce.

Séquence 4 : les anomalies de la méiose.


Support :
Document 8 :
Bien que le déroulement très organisé de la méiose assure le plus souvent une répartition équitable des
chromosomes, des anomalies peuvent parfois se produire. Ces anomalies peuvent affecter le caryotype des
descendants (syndromes de Turner ou de Down) ou la structure même des chromosomes.
Document 8a :

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Document 8b : crossing-over inégal
Un crossing-over inégal peut se produire lorsque les deux chromosomes homologues ne sont pas
parfaitement alignés lors de la prophase 1. L'échange génétique est alors inégal : un chromosome récupère
un fragment d'ADN supplémentaire (duplication) et l'autre perd un fragment (délétion)

Consignes d’exploitation :
- Identifie les anomalies à l’origine d’une répartition inéquitable des chromosomes à la fin de la
méiose tout en indiquant les phases au cours desquelles elles se produisent ;
- A partir d’un exemple de votre choix, réalise les fécondations aboutissant à des anomalies du
nombre de chromosomes dans le caryotype (surplus ou déficit) ;
- Relève les conséquences du crossing-over inégal sur la structure des chromosomes ;
- Fais une synthèse sur les anomalies de méiose et leurs conséquences sur la descendance.
Utilise l’ensemble des informations collectées au cours des séquences pour répondre à la question
de recherche.

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EVALUATION
Partie I : Restitution organisée des connaissances.

Explique comment les enfants issus de mêmes parents sont phénotypiquement différents.

Partie II : Résolution de problèmes à partir de documents fournis.


Les personnes atteintes de trisomie 21 sont plus touchées que la population générale par certains cancers
; c’est notamment le cas pour les leucémies. Au contraire elles sont moins atteintes par d’autres cancers.
Les documents ci-dessous exposent un des mécanismes qui expliquent le faible taux de cancer du sein chez
la femme trisomique adulte.
Document 1 - L’angiogenèse tumorale : formation de nouveaux vaisseaux sanguins depuis un réseau
préexistant

En 1963, les travaux pionniers de Judah Folkman ont apporté la preuve expérimentale que la croissance et
la survie d’une tumeur nécessitait l’apparition de nouveaux vaisseaux sanguins associés à la tumeur. En
effet, il a observé que l’implantation de cellules cancéreuses de souris dans un tissu de chien cultivé in
vitro* conduisait à la formation de petites tumeurs qui ne dépassaient pas 1 à 2 mm de diamètre et qui
étaient dépourvues de vaisseaux sanguins. Au contraire, lorsque ces cellules cancéreuses étaient
introduites dans des souris les tumeurs se développaient rapidement associées à de nouveaux vaisseaux
sanguins. Les vaisseaux sanguins fournissent le dioxygène et les nutriments nécessaires à la multiplication
et à la survie des cellules des tumeurs cancéreuses.
Document 2 - Action de la protéine VEGF (Vascular endothelial growth factor) sur les vaisseaux
sanguins.

Des tissus sont cultivés in vitro en absence ou en présence de la molécule VEGF. Ils sont ensuite mis en
contact avec une molécule fluorescente qui marque les vaisseaux sanguins. Le résultat est observé au
microscope optique, la fluorescence apparaît alors en clair.

Tissu en absence de la protéine VEGF Tissu en présence de la protéine VEGF

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Document 3 - Comparaison des taux de protéines DSCR1 dans les tissus de femmes trisomiques et non
trisomiques

Caryotype d’une femme atteinte de trisomie 21

Mesure des taux de DSCR1


La protéine DSCR1 est codée par le gène DSCR1 situé sur le chromosome 21. Une des fonctions de cette
protéine est de supprimer l’action de la protéine VEGF. Dans le tableau ci-dessous le nombre de + est
proportionnel au taux de protéines mesuré.

Femme non trisomique Femme atteinte de trisomie 21


Taux de protéines DSCR1 ++ +++
dans les tissus

Exploite les documents pour Expliquer le faible taux de cancer du sein chez une femme trisomique.

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II4- structuration et intégration des acquis.
Prends appui sur les réponses des différentes questions de recherche pour expliquer la notion
d’information génétique puis dire comment elle se transmet.

III- RETOUR ET PROJECTION


III -1- RETOUR (Point des savoirs construits)
Support : Acquis ou savoirs construis sur les questions de recherches précédentes.
Consigne :
Sur la base de tes savoirs actuels sur ‘’La nature, la localisation et mécanise de transmission de
l’information génétique ‘’ :
- Enumère les nouveaux savoirs que tu as construits
- Rappelle les différentes démarches qui t’ont permis de construire ces nouveaux savoirs.
- Dis les notions sur lesquelles tu as besoin d’informations supplémentaires.
- Donne les situations de vie courante dans lesquelles tu peux appliquer tes savoirs construits.

III-2- PROJECTION (Réinvestissement)


III-2-1 Quelles sont les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires chez les
diploïdes ?
A- GENETIQUE FORMELLE
Les caractères héréditaires se transmettent, chez les diploïdes, d’une génération à une autre par le biais
de la méiose et la fécondation. Ceci est soumis à des lois statistiques qui permettent de connaitre le mode
de transmission de ces caractères dans les cas du monohybridisme et du dihybridisme.
Le botaniste autrichien Mendel (1822-1884) est le père fondateur de la génétique, il a consacré 8ans de se
vie à l’étude de croisements entre des petits pois, il a énoncé 3 lois concernant la transmission des
caractères au cours de la reproduction sexuée.
Morgan : américain (1866 – 1945) quant à lui, a effectué des croisements sur des races de drosophiles. Ses
études ont permis de déterminer l’emplacement des gènes sur les chromosomes.

Quelques définitions :

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A-1- Etude de la transmission d’un seul caractère héréditaire (= monohybridisme)
1- Cas de dominance absolue
Mendel a réalisé des croisements entre deux lignées pures de petits pois en suivant la transmission d’un
seul caractère : la forme de la graine. Les résultats obtenus sont présentés par la figure ci-dessous.

Consignes d’exploitation :
- détermine le caractère et les allèles étudiés dans cet exemple.
- qu’est ce tu peux dire à propos des deux allèles étudiés ?
- donne le génotype des parents, des individus F1 et des gamètes des parents.
- donne une interprétation chromosomique pour les deux croisements en utilisant le modèle suivant :

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2- Notion de test-cross ou back-cross.

Consignes d’exploitation :
1) qu’est que tu peux déduire des résultats du 1er croisement.
2) transformez les résultats de F2 en %.
3) donnez une interprétation chromosomique pour le 1er et le 2ème croisement.
4) détermine le génotype des souris blanches et grises de F2.
5) proposez une technique pour connaitre le génotype des souris grises de F2, interpréter.

3- Cas de codominance :

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Consignes d’exploitation :
1) Qu’est-ce que tu peux déduire des résultats du 1er croisement ?
2) Donne une interprétation chromosomique pour les deux croisements.

4- Cas du gène létal :


Un croisement entre deux souris jaunes a donné en F1 : 2/3 souris jaunes et 1/3 souris grises.

Consignes d’exploitation :
1) Détermine l’allèle dominant et l’allèle récessif.
2) Détermine le génotype des parents.
3) Donne une interprétation chromosomique pour ce croisement.

5- Cas du gène lié au sexe :


Dans les croisements précédents pris en exemple, on ne s’est jamais préoccupé de savoir si le gène était
porté par le mâle ou la femelle, car cela était indifférent. Mais il n’en est pas le même dans tous les cas : cas
des gènes liés au sexe.
Pour étudier le mode de transmission des caractères héréditaires liés à des gènes portés par des
chromosomes sexuels, on propose les résultats des croisements de drosophiles de race pure.

Consignes d’exploitation :
1. Que peut-on déduire des résultats des deux croisements ?
2. Donne l’interprétation chromosomique des résultats de ces deux croisements. (Utilise w- ou w+ pour
la couleur des yeux)

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Remarque :

Exercice d’application

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A-2- Récapitulation des acquis
Consigne : en te basant sur les résultats statistiques des croisements de toutes les études de cas, complète
le tableau fourni en modèle.

A-3- Fiche méthodologique de résolution d’un exercice de génétique formelle.


La résolution d’un exercice de génétique formelle correspond le plus souvent à l’analyse des résultats de
croisements expérimentaux.
1- Poser le problème.
2- Exploiter les résultats (ou les documents selon le cas)
Étape 1 : Analyser les données de l’exercice
• Recenser les caractères étudiés ;
• Poser une hypothèse concernant le nombre de gènes en jeu dans le croisement étudié. Si les
symboles représentant les gènes ne sont pas imposés dans l’exercice, préciser ceux qui seront
utilisés dans la réponse.

Étape 2 Déterminer les caractéristiques du croisement


En fonction des proportions observées dans la descendance, déterminer les caractéristiques du croisement
:
• En retrouvant et en justifiant, la dominance ou la codominance allélique pour chaque gène ;
• Localiser le gène (autosomal ou gonosomal ; s’il est gonosomal, rechercher s’il est porté par la
partie spécifique de X ou de Y ou les deux à la fois)
• Rechercher s’il s’agit d’un test-cross ou d’un croisement simple ;
• Si le croisement fait intervenir deux gènes, rechercher si les gènes sont liés (situés sur le même
chromosome) ou indépendants (situés sur deux chromosomes différents).

Étape 3 : Mettre en évidence les caractéristiques du croisement


Utiliser ses connaissances et, à l’aide de schémas, retrouver les caractéristiques précédentes :
• Retrouver les génotypes parentaux ;
• Déterminer les génotypes des gamètes parentaux et leurs proportions ;
• Construire l’échiquier de croisement permettant de retrouver les phénotypes observés dans la
descendance et dans les mêmes proportions + bilan phénotypique ;
• confronter les résultats théoriques aux résultats expérimentaux.
3- Fais une synthèse pour répondre au problème posé.
P a g e 40 | 49
NB : cette démarche n’est pas linéaire car dans certains cas on peut être amené à déterminer la
localisation chromosomique avant le mode de transmission ou autres.

EVALUATION
Exercice
Les radis sont des légumes potagers du genre Raphanus et dont les racines sont fortement comestibles. Un
jardinier désire avoir de radis longs à cause de ses résistances aux insectes pour satisfaire sa clientèle. Ne
disposant que de radis ovales il réalise le seul croisement suivant et est surpris de la composition de la
descendance obtenue.

Radis ovales

Exploite le résultat du seul croisement pour proposer au jardinier un croisement afin de satisfaire
au plus vite sa clientèle.

B- GENETIQUE HUMAINE

La génétique humaine, branche de la génétique, étudie la transmission des caractères héréditaires chez
l’Homme au cours des générations. Devant les difficultés qui entravent cette étude, les chercheurs se
sont penchés, surtout, sur l’étude des modalités de la transmission des maladies et malformations
héréditaires, pour accumuler des connaissances sur les gènes qui en sont responsable.

I. La génétique humaine : difficultés d’étude et certains moyens utilisés.


1. Difficultés d’étude de la génétique humaine :

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2. Certains moyens d’étude de la génétique humaine :
a. Arbres généalogiques
Arbre généalogique : Représentation schématique simplifiée des liens de parenté existant au sein d’une
famille. Il permet de suivre la transmission d’un caractère, ou d’une maladie héréditaire, au cours des
générations au sein d’une même famille.
Le document suivant montre les symboles utilisés dans la réalisation des arbres généalogiques :

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b. Analyse de l’ADN par électrophorèse :

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II. Transmission d’une maladie héréditaire autosomale
1. Hérédité autosomale récessive : cas de la mucoviscidose

2. Hérédité autosomale dominante : cas de la Chorée de Huntington :

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III. Transmission des maladies héréditaire liées aux chromosomes sexuels
1. Hérédité récessive liée au chromosome X : cas du daltonisme

2. Hérédité dominante liée au chromosome X : cas du rachitisme vitamino-résistant

et la localisation chromosomique

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3. Hérédité liée au chromosome Y: cas de l’hypertrichose

IV- Récapitulation des acquis

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V- Diagnostic prénatal :

Consigne : exploite le document pour relever les techniques du dépistage des maladies
géniques et d’anomalies chromosomiques tout en précisant en quoi consiste chacune d’elles.

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EVALUATION
Exercice
Dans une famille D, une anomalie de la vision atteint généralement les hommes. Madame D, enceinte, aurait
bien souhaité pour cela avoir une fille. L'échographie a plutôt révèle le sexe masculin. Le couple D, pris de
panique, voudrait connaitre le sort qui leur serait réservé. Les documents ci-après présentent des
renseignements utiles sur la famille D et les résultats d'investigations médicales réalisées.

Document 1: localisation du gène responsable de l'anomalie

Document 2: arbre généalogie de la famille D

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Document 3: résultats d'électrophorèse
Par une technique appropriée (Southern blot), on réalise des examens plus approfondis pour
rechercher la présence de l'allèle responsable de la tare chez certains membres de la famille. Le
profil électrophorétique obtenu se présente comme suit:

Exploite les informations tirées des documents proposés pour expliquer au couple quel sera
l'état de santé visuelle de l'enfant attendu.
NB : dans le cas où l’arbre généalogique est un document d’un ensemble de
documents, exploiter ce dernier comme tout autre document sans suivre
rigoureusement les différentes étapes. Rechercher seulement le mode de
transmission et la localisation chromosomique sauf en cas d’indications
particulières.

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 2

PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION HUMAINE ET MAITRISE DE LA


PROCREATION
Situation de départ :
Texte :
Madame X, après quinze ans de mariage, vient d’accoucher de deux jumeaux : une fille et un garçon.
Pendant longtemps, le couple X a cherché vainement un héritier. Monsieur X, vigoureux au lit n’a jamais
accepté que la stérilité pouvait provenir de lui. Et durant cette longue période d’attente, d’angoisse et de
suspicion mutuelle, il lui arrivait de penser que son épouse aurait contracté une maladie sexuellement
transmissible qui l’aurait rendue stérile. Il l’envoya plusieurs fois chez les spécialistes gynécologues. Toutes
les analyses faites prouvèrent que sa femme n’était pas stérile. Aussi pouvait-on lire sur le compte rendu
des spécialistes, « son appareil génital est normal, ses ovaires fonctionnent bien avec une ovulation à bonne
date dans un cycle régulier de 28 jours et sans traces d’une maladie sexuellement transmissible
quelconque ». Sur conseil et insistance de leur parrain de mariage qui avait le souci de sauvegarder leur
foyer au bord de la cassure, Monsieur X décida de consulter un médecin. Les résultats de ses analyses
montrèrent qu’il souffrait de l’oligospermie. Il fut traité et au bout de trois ans, le couple connu après tant
d’années de turpitude, le double bonheur d’avoir non seulement un héritier mais aussi et surtout des
jumeaux ; donc des héritiers. Content, il sortit une liasse d’argent et envoya immédiatement son frère
acheter les produits prescrits par la sage-femme pour accélérer la montée laiteuse afin que les enfants ne
meurent pas de faim. Quant à lui, il prit les deux placentas et courut à la maison où grand-papa l’attendait
sur le seuil pour préparer leur enfouissement dans le sol. Car, dans leur ethnie, en reconnaissance des
services rendus par le placenta au fœtus dans le ventre de sa mère, il doit être enterré selon des rites bien
précis pour donner la chance à l’enfant de connaître le bonheur dans sa vie.
Un autre couple a eu un enfant soufrant d’une malformation congénitale résultant d’une mauvaise hygiène
de la mère (consommation de tabac, de médicaments sans consultation…) au cours de la grossesse.
Texte adapté

La découverte de la pilule par Pincus en 1955 a facilité


La naissance d’un ≪bébé éprouvette≫,
aux couples de mieux réguler les naissances.
Louise Brown, le 26 juillet 1978, a fait
croire que tout était devenu possible.
P a g e 1 | 37
Tâche globale : Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation de
départ en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.
I-MISE EN SITUATION : DE LA SITUATION DE DEPART A LA FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE
Support : situation de départ
Consigne : exprime ta perception sur les faits significatifs de la situation de départ puis formule sous forme
de questions de recherché, tes besoins en informations.

II-REALISATION : Collecter des données par observation, expérimentation et exploitation


documentaire pour résoudre chaque question de recherche de la problématique d’ordre
scientifique.

Introduction : Acquis notionnels de la SA3 de la classe de troisième


La fonction de reproduction chez l’Homme permet l’édification d’un nouvel être humain. Elle nécessite la
réunion de deux sexes opposés : l’homme et la femme, possédant chacun deux gonades, les testicules et les
ovaires, produisant des gamètes et des hormones. La fusion d’un gamète mâle et d’un gamète femelle
constitue la fécondation. Il en résulte la formation de la première cellule œuf du futur être humain. Cette
cellule se divise activement puis s’implante dans la cavité utérine : c’est la nidation qui annonce le début
de la grossesse. L’organisme maternel prend en charge le développement de l’embryon jusqu’à terme.

II1 Comment fonctionnent les appareils reproducteurs dans l’espèce humaine ?


Pendant l’enfance, les organes reproducteurs sont présents mais ils fonctionnent au ralenti. Puis au cours
d’une période appelée puberté, ils deviennent de plus en plus actifs, produisant à la fois des cellules
reproductrices et des hormones sexuelles. Ce changement entraine les transformations physiologique,
morphologique et psychologique qui font que l’enfant devient adolescent(e), puis adulte il ou elle devient
alors capable de transmettre la vie(procréer)

Rappel
1- La méiose : division cellulaire qui intervient dans la formation des cellules sexuelles haploïdes (ou
gamètes à n chromosomes), à partir d’une cellule germinale (ou cellule souche) diploïde (à 2n
chromosomes). Elle comprend deux divisions : la première (I) est une division réductionnelle et la
deuxième (II) est une division équationnelle. Chacune des deux divisions comporte 4 phases.

2- Notions d’hormone et de glande endocrine :


Une hormone est une substance chimique élaborée par des cellules spécialisées, parfois regroupées a
l'intérieur d'une glande (glande hormonale ou endocrine). Ce messager chimique déversé dans le sang
agit sur des cellules cibles dont il modifie le fonctionnement. Chaque hormone reconnait ≪sa≫ cellule
cible grâce a des récepteurs spécifiques.

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Figure : sécrétion et mode d’action d’une hormone.

II1-1 La fonction reproductrice chez l’homme.


Objectifs :
 Identifier les structures et les fonctions du testicule ;
 Décrire la formation des spermatozoïdes ;
 Expliquer le mécanisme de régulation du fonctionnement de l’appareil génital mâle.
Rappel : organisation de l’appareil reproducteur mâle.

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L'appareil reproducteur de l'homme comprend :
1- Deux gonades, les testicules qui assurent, à partir de la puberté et de façon continue, la production
d’innombrables spermatozoïdes.
2- Des voies génitales, ce sont :
a- Les deux épididymes : ils sont le lieu de transit et de maturation des spermatozoïdes.
b- Les deux canaux déférents (spermiductes) assurant le transit des spermatozoïdes.
c- L’urètre assurant l’évacuation des spermatozoïdes.
3- Les glandes annexes : ce sont :
a- deux vésicules séminales : elles secrètent un liquide nutritif riche en fructose.
b- Une prostate : elle secrète un produit d’aspect laiteux riche en enzymes.
c- Deux glandes de cowper : elles secrètent un liquide diluant le sperme.

4- Le pénis : organe de copulation.


A- Testicule : fonctions et structures

Support :
Document 1 : fonctions du testicule.
Texte A : constat historique Texte B : constat clinique (médical)
Les eunuques (hommes ayant subi l'ablation totale La cryptorchidie est une anomalie qui affecte la
des deux testicules) étaient jadis chargés de la descente des testicules de la cavité abdominale
garde des sérails. Ils étaient stériles et présentaient vers le scrotum (ou bourses) au cours de la vie
les caractères suivants : fœtale. Lorsque cette descente testiculaire,
- voix aigue, si l'ablation était pratiquée avant la bilatérale, n'a pas lieu, les individus sont stériles
puberté ; car la température de l’abdomen empêche la
- musculature peu développée ; production des spermatozoïdes mais les caractères
- faible pilosité ; sexuels secondaires (voix, musculature, pilosité)
- tendance a la surcharge pondérale. sont normaux.

Document 2 : structures du testicule.

Chaque testicule est forme de 200 à 300


lobules testiculaires contenant chacun de 1 à
4 tubes séminifères très pelotonnés. Chaque
tube, d’une longueur de plusieurs dizaines
de centimètres, est un cul-de-sac en
continuité avec le canal déférent.

Figure 1 : coupe schématique de testicule


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• les cercles qui apparaissent sur cette coupe correspondent à des sections de tubes. Chaque tube est formé
d'une paroi qui entoure une lumière. C’est dans ces tubes séminifères que se forment les spermatozoïdes
(fère = porte, seminis = semence)
• l'espace entre les tubes est occupé par des cellules (cellules de Leydig) qui constituent le tissu interstitiel
riche en capillaires sanguins. Elles produisent 95 % de la testostérone dosée dans le sang.
Figure 2 : coupe histologique montrant l’organisation des tubes séminifères et du tissu interstitiel.

Document 3 : La spermatogenèse ou formation des spermatozoïdes.


Document 3a : structure du spermatozoïde
Le spermatozoïde est une cellule très différenciée. Il est formé de trois parties :
- La tête contenant un noyau coiffé d’un acrosome. Le noyau du spermatozoïde est haploïde : il contient
n=23 chromosomes ;
- La pièce intermédiaire contenant la base du flagelle et de nombreuses mitochondries disposées en hélice ;
- La queue formée d’un flagelle entouré par la membrane plasmique.

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Figure 3 : – Schéma d’un spermatozoïde de Mammifère.
Document 3b : Déroulement de la spermatogenèse
La figure 4 représente une coupe transversale partielle d’un tube séminifère observée au microscope (4a)
et son interprétation schématique (4b).

Figure 4a : coupe partielle de Figure 4b : schéma d’interprétation


tube séminifère (x 1000)

NB : Les cellules de Sertoli jouent trois rôles à savoir : un rôle sécréteur, de soutien et de nutrition

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Consignes d’exploitation :
 A partir des textes A et B, dégage les fonctions du testicule ;
 Relève à partir de la coupe histologique du testicule, l’existence d’une dualité structurale ;
 Etablis la relation entre les structures et les fonctions du testicule ;
 Mets en relation les caractéristiques cytologiques du spermatozoïde avec sa fonction ;
 Dégage à partir de la figure 4 du document 3b, les différents types de cellules ;
 En te basant sur l’aspect, la disposition et le nombre relatif des cellules germinales, que peut-on
déduire quant à la formation des spermatozoïdes ? ;
 Fais une synthèse sur le fonctionnement du testicule.

B- Régulation du fonctionnement testiculaire


Le testicule assure une double fonction :
- Une fonction exocrine : production de spermatozoïdes et leur sécrétion à l’extérieur
- Une fonction endocrine : sécrétion d’une hormone, la testostérone.
Les spermatozoïdes produits par les tubes séminifères sont nécessairement évacués (par les éjaculations)
ou détruits dans les voies génitales. La spermatogenèse est alors activée pour compenser la baisse du
nombre de spermatozoïdes. D’autre part, la testostérone sécrétée par les cellules interstitielles est
constamment dégradée dans le foie et est éliminée dans les urines. Or sa concentration chez l’adulte est
stabilisée à un taux plasmatique moyen de 700 nanogrammes par 100 ml (1 nanogramme=10-9 gramme).
Donc sa dégradation est compensée par une sécrétion de testostérone par les cellules interstitielles. Il
devrait donc exister un système de régulation qui permet d’informer les tubes séminifères et les cellules
interstitielles sur les modifications de la quantité des spermatozoïdes et sur la concentration plasmatique
de la testostérone pour que ces structures puissent rétablir ces quantités à leur niveau normal. Comment
fonctionne ce système de régulation ?
Support ;
Document 5a : Emplacement du complexe hypothalamo-hypophysaire.
L’hypophyse est une petite glande reliée à la
face inférieure de l’encéphale et sécrète
plusieurs hormones importantes.
L'hypophyse, également appelée glande
pituitaire, comprend deux régions :
l'hypophyse antérieure et l'hypophyse
postérieure. Ces deux lobes sont étroitement
liés à l'hypothalamus, une région au-dessus
de l'hypophyse.

Figure 6 : axe hypothalamo-hypophysaire


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Document 5b : Rôle de l’hypophyse
Première série d’expériences
Expériences Résultats
Ablation de l’hypophyse (hypophysectomie) chez - Atrophie des testicules
un rat pubère - Régression des tubes séminifères et du tissu
interstitiel
- Arrêt de la production de spermatozoïdes et de
testostérone
Injection d’extraits hypophysaires au même rat Reprise de la spermatogenèse et de la sécrétion de
testostérone pendant la durée du traitement

Deuxième série d’expériences


L’hypophyse secrète plusieurs hormones parmi lesquelles 2 hormones sont actives sur le testicule : ce sont
les gonadostimulines :
• La FSH (Follicle Stimulating Hormon) ou hormone folliculostimulante.
• La LH (Luteinizing Hormon) ou hormone lutéinisante.
Expériences Résultats
On injecte à des animaux hypophysectomisés des Développement des tubes séminifères et des
doses de FSH cellules de Sertoli
Pas de spermatozoïdes
On injecte à des animaux hypophysectomisés des Dès la 20ème minute : augmentation du taux
doses de LH sanguin de testostérone qui se maintient pendant 3
jours. Pas de reprise de la spermatogenèse
On injecte simultanément la FSH et la LH Production de testostérone
Multiplication des cellules germinales
Formation des spermatozoïdes

Document 5c : Rôle de l’hypothalamus


Expérience Résultats
Lésion de certaines zones de l’hypothalamus - Atrophie des testicules bien que l’hypophyse soit
chez des mammifères intacte
- Arrêt de la spermatogenèse et de la sécrétion de
testostérone.
- Baisse notable du taux plasmatique de FSH et LH
Injections d’extraits hypothalamiques dans la Reprise de la sécrétion des gonadostimulines
circulation sanguine de la tige pituitaire Reprise de la spermatogenèse et de la sécrétion de la
sectionnée testostérone

On a extrait, au niveau du sang des capillaires de la tige de l’hypophyse, une substance sécrétée par les
terminaisons nerveuses de neurones ayant leurs corps cellulaires dans un noyau de l’hypothalamus. C’est
une neurohormone appelée GnRH (gonadotrophin Releasing hormon) ou gonadolibérine. La relation des
P a g e 8 | 37
neurones hypothalamiques avec les neurones du cerveau montre que les informations provenant de
l’environnement et perçues par le cerveau, ont une influence sur l’activité sexuelle de l’homme.

Figure 7 : Schéma montrant la relation anatomique entre hypothalamus et hypophyse


Document 6 : mode de sécrétion des hormones hypothalamiques et hypophysaires
Les trois graphes de la figure 8 correspondent à l'enregistrement, chez le bélier, des variations des taux
sanguins de trois hormones : GnRH, LH et testostérone. Les prélèvements sanguins sont réalisés au niveau
de la tige hypophysaire pour le graphe1 et dans la circulation générale pour les graphes 2 et 3.

Figure 8 : variation des taux de GnRH, de LH et de testostérone chez le bélier


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Document 7 : contrôle de l’activité hormonale de l’axe hypothalamo-hypophysaire par le testicule.
Expériences :
- La castration bilatérale d’un rat adulte entraîne une élévation du taux plasmatique des hormones
hypophysaires FSH et LH.
- L’injection massive de testostérone à un rat mâle castré arrête les pulses de GnRH et par suite celles de
FSH et de LH.
Document 8 : interdépendance entre la spermatogenèse et la sécrétion de testostérone
• L’absence de testostérone chez un homme entraîne la régression des caractères sexuels secondaires et
une diminution de la spermatogenèse. Par contre une injection de doses de testostérone stimule la
spermatogenèse et restaure les caractères sexuels secondaires.
• On a montré que la testostérone se lie à une protéine fabriquée par les cellules de Sertoli : l’ABP (Androgen
Binding Protein), ainsi elle peut être transportée jusqu’à la lumière des tubes séminifères et y être
concentrée ; elle stimule alors la spermatogenèse.
• D’autre part, on a mis en évidence une hormone sécrétée par les cellules de Sertoli : l’inhibine qui exerce
un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de FSH. Sa concentration varie selon l’activité de la
spermatogenèse : si la spermatogenèse est déficiente, le taux de l’inhibine diminue ce qui stimule la
sécrétion de FSH. Si la spermatogenèse est active, le taux de l’inhibine augmente ce qui inhibe la sécrétion
de FSH.

Consignes d’exploitation :
 Formule les conclusions qui se dégagent des résultats des expériences du document 5 ;
 Dégage, à partir du document 6, le mode de sécrétion de ces hormones puis la relation de causalité
entre les 3 sécrétions.
 Tire des conclusions quant à l’action du testicule sur le complexe hypothalamo-hypophysaire ;
 Fais une synthèse sur la régulation du fonctionnement testiculaire en intégrant les informations du
document 8. Tu achèveras ta synthèse par un schéma bilan en utilisant des rectangles et des flèches.

EVALUATION
MAITRISE DES CONNAISSANCES

Exercice 1 : Montre que la fertilité de l’homme requiert l’action complémentaire de la FSH et de la


testostérone.

Exercice 2 :

La testostérone est une hormone produite par les testicules et son taux sanguin est maintenu constant.

Explique le mécanisme régulateur permettant le maintien de sa constance.

Tu appuieras ton explication par un schéma bilan en utilisant des rectangles et des flèches.

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II1-2 La fonction reproductrice chez la femme.
Objectifs :
 Identifier les structures et les fonctions de l’ovaire ;
 Expliquer la formation de l’ovule (ovogenèse) ;
 Décrire le cycle sexuel chez la femme ;
 Expliquer le mécanisme de régulation du cycle sexuel.

Rappel : Organisation de l’appareil reproducteur de la femme

L’appareil reproducteur de la femme est formé :


• de deux gonades : les ovaires
• de voies génitales : les pavillons, les trompes, l’utérus et le vagin
• d’un organe de copulation : le vagin qui s’ouvre à l’extérieur par des organes génitaux externes : les
grandes lèvres, les petites lèvres et le clitoris, l’ensemble forme la vulve.
Les fonctions de ces organes sont présentées dans le tableau suivant :
Organes Fonctions
• ovaires Produisent les gamètes femelles
• pavillon • reçoit le gamète femelle
• trompe • conduit le gamète ou la cellule-œuf vers l’utérus
• utérus • lieu de la nidation et de la grossesse
• vagin Organe de copulation où se fait l’éjaculation du sperme

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A- Ovaire : fonctions et structures

Support :
Document 1 : Fonctions de l’ovaire.
Séries d’expériences relatives aux fonctions des ovaires
Expériences Résultats
1- Ablation des ovaires (castration) chez une souris -pas de production d’ovocyte II
femelle jeune (avant puberté) -non apparition des caractères sexuels secondaires
2- Ablation d’ovaires chez une souris femelle -stérilité (arrêt de la production d’ovocyte II)
adulte -régression des caractères sexuels secondaires
3- Greffe d’ovaire à la souris femelle - stérilité
ovariectomisée au niveau du cou
4- Injection d’extraits folliculaires à la souris
femelle ovariectomisée -restauration des caractères sexuels secondaires
5- On a extrait des follicules une hormones,
œstrogènes. On a injecté cette hormone à une
souris femelle ovariectomisée
NB : en dehors des œstrogènes, l’ovaire secrète de la progestérone.

Document 2 : formation du gamète femelle ou ovogenèse.


Document 2a : Structure de la cellule sexuelle femelle
Si on observe, avec des moyens techniques appropriés, les ovaires durant un cycle (de 28 jours), on
constate, vers le milieu du cycle (au 14ème jour), l’expulsion, par l’un des ovaires, d’une cellule sphérique
de 100 microns de diamètre environ, c’est la cellule sexuelle femelle ou ovocyte. Ce phénomène est
l’ovulation.

Figure 2a : photo d’un ovocyte II Figure 2b : schéma d’interprétation d’un ovocyte II


(x 400)

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Document 2b : Origine de l’ovocyte
• La folliculogenèse

Figure 3 : coupe schématique d’un ovaire de femme

Observons une coupe d’ovaire d’une femme : Distinguer la partie périphérique : le cortex et la partie
centrale : la médulla contenant des nerfs et des capillaires sanguins. L’ovocyte se trouve enfermé dans des
structures cellulaires appelées follicules. Les follicules évoluent à partir d’un stade initial (follicule
primordial) vers un follicule mûr, c’est la folliculogenèse.
Qu’est-ce qu’un follicule ? (folliculus = petit sac) Un follicule est une structure ovarienne formée d’un
ensemble de cellules folliculaires renfermant l’ovocyte.

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Figure 4 : les étapes de la folliculogenèse
• L’ovogenèse

 L’ovocyte observé dans les follicules est un ovocyte I (à 2n= 46 chromosomes) alors que
l’ovocyte expulsé au cours de l’ovulation est un ovocyte II (à n = 23 chromosomes dédoublés).
Cette réduction du nombre de chromosomes s’opère quelques heures avant l’ovulation ;
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 Dans les coupes des ovaires observées, on ne voit pas les autres étapes de l’ovogenèse qui
précèdent le stade ovocyte I, c’est qu’elles se sont déroulées avant la puberté et avant la
naissance même, selon un processus comparable à celui de la spermatogenèse comme le
montre le document 3 (II3 séquence 1 SA1 page 28).

Consigne d’exploitation :
- Dégage la relation entre la structure interne des ovaires et ses fonctions ;
- Dégage les caractéristiques de l’ovocyte II ;
- Décris la folliculogenèse pour dégager le lien qui existe entre elle et l’ovogenèse ;
- Fais une synthèse sur le fonctionnement de l’ovaire.

B- Relations entre le fonctionnement des ovaires et celui de l’utérus

Support :
Document 3 : Action des hormones ovariennes.
L’ovaire sécrète deux types d’hormones : les œstrogènes et la progestérone. La principale hormone
œstrogène est l’œstradiol qui provoque l’apparition des caractères sexuels secondaires chez la fille à la
puberté. Ces hormones ovariennes contrôlent l’activité cyclique de l’utérus de la puberté jusqu’à la
ménopause. On suit simultanément l’évolution du taux plasmatique des hormones ovariennes au cours
d’un cycle, ainsi que l’évolution des structures ovariennes, celle de l’endomètre et de la température
interne du corps. Cette évolution est présentée par la figure 5 qui suit :

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Figure 5 : Evolution simultanée des structures ovariennes, du taux plasmatique des hormones ovariennes,
de la muqueuse utérines et de la température interne au cours du cycle sexuel
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Chez la femme, la variation de la température interne du corps est un indicateur de l’ovulation.
Autres modifications de l’utérus :
• La glaire cervicale est un mucus secrété par l’épithélium du col de l’utérus. Son abondance et ses
propriétés sont variables suivant le moment du cycle sexuel.

Figure 6 : état de la glaire cervicale selon le jour du cycle


(a) : au 8ème jour, glaire dense, maillage serré (b) : au 14ème jour, glaire filante, maillage lâche (c) : au
24ème jour, glaire dense, maillage serré.

• Le myomètre ou muscle utérin subit des contractions rythmiques au cours de la phase postmenstruelle,
puis ses mouvements s’arrêtent au cours de la phase prémenstruelle.

Consigne d’exploitation :
- Dégage les effets physiologiques des hormones ovariennes en utilisant le modèle de tableau ci-
après ;
Hormones ovariennes

Muqueuse utérine
Effets (endomètre)
physiologiques Muscle utérin
(myomètre)
Température
Glaire cervicale

- Précise le détermisme de la menstruation ;


- Rédige un texte explicatif sur la corrélation fonctionnelle entre les ovaires et l’utérus.

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C- La régulation du cycle sexuel

Support :
Document 4 : le contrôle des fonctions ovariennes.
Document 4a : Les hormones du complexe hypothalamo-hypophysaire
On a mis en évidence dans les extraits hypophysaires, deux hormones : la FSH et la LH (les mêmes
hormones gonadostimulines vues chez l’homme) L’étude histologique de la tige pituitaire qui relie
l’hypophyse à l’hypothalamus montre que les terminaisons nerveuses des neurones ayant leurs corps
cellulaires dans une zone de l’hypothalamus (noyau arqué), arrivent au contact d’un réseau de capillaires
sanguins. On a extrait à ce niveau une substance, sécrétée dans le sang, par ces neurones, appelée la GnRH
(gonadotrophin-releasing hormon) ou gonadolibérine.
Des dosages du taux plasmatique de ces hormones au cours d’un cycle normal ont permis de tracer les
courbes suivantes :

Figure 7 : variation du taux plasmatique de GnRH, de FSH et de LH au cours du cycle sexuel

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Document 4b : Effets des hormones hypophysaires sur le cycle ovarien
On suit simultanément la variation du taux plasmatique des hormones hypophysaires et l’évolution des
structures ovariennes au cours d’un cycle normal.

Figure 8 : courbes de variation des hormones FSH et LH et évolution des structures ovariennes au cours d’un
cycle sexuel

Document 5 : le rétrocontrôle ovarien.


Document 5a : Interaction entre ovaire et hypophyse
La figure ci-dessous présente la variation du taux plasmatique de LH chez une femme normale et une
femme ménopausée ou ovariectomisée (pour des raisons médicales).

Figure 9 : variation du taux plasmatique de LH chez une


femme normale et une femme ménopausée ou
ovariectomisée
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Document 5b :
Analysons les courbes de la variation du taux plasmatique des hormones hypophysaires et ovariennes.

Figure 10 : variation simultanée du taux plasmatique des hormones ovariennes et hypophysaires

Il y a deux types de rétrocontrôle :


• un rétrocontrôle négatif lorsque le taux élevé d’une hormone d’une glande entraîne la diminution de
l’activité hormonale d’une autre glande ;
• un rétrocontrôle positif lorsque le taux élevé d’une hormone d’une glande entraîne l’augmentation de
l’activité hormonale d’une autre glande.

Document 5c : Modalités d’action de l’œstradiol sur la sécrétion de LH


• Analysons l’expérience suivante :
Chez une guenon (femelle du singe) ovariectomisée, des
injections d'œstradiol sont réalisées suivant le protocole
suivant :
- depuis le temps t0 et jusqu'à la fin de l'expérience,
perfusion continue d'œstradiol qui maintient le taux
plasmatique à une valeur de l'ordre de 60 pg.mL–1;
- au temps t1, injection supplémentaire d'une forte dose
d'œstradiol.

Figure 11 : variation de la concentration


plasmatique de LH en fonction de la
concentration d’œstradiol
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Consigne d’exploitation :
 Etablis les relations fonctionnelles entre :
• Hypothalamus et hypophyse antérieur
• Hypophyse antérieure et ovaires
 Fais une analyse comparée des deux courbes du document 5a et tire une conclusion sur la relation
fonctionnelle entre ovaires et hypophyse ;
 Dégage les types de rétrocontrôle exercés par les hormones ovariennes sur le complexe
hypothalamo-hypophysaire tout en précisant les moments où ils se produisent ;
Mets en relation les informations des séquences A, B et C pour faire une synthèse sur la régulation
de la fonction de reproduction chez la femme. Tu achèveras ta synthèse par un schéma fonctionnel.

EVALUATION
MAITRISE DES CONNAISSANCES

Exercice 1 : Montre comment l’action des ovaires sur le complexe hypothalamo-hypophysaire assure la
fertilité chez la femme.

COMPETENCES METHODOLOGIQUES

Exercice 2 :
Deux amies âgées d’une trentaine d’années souffrent depuis quelques jours d’une absence de
menstruations. Inquiètes, elles s’adressent à une sage-femme pour avoir des informations sur leur
problème. Les documents ci-après 1, 2 sont mis à ta disposition pour déterminer les causes de l’absence
prolongée de menstruation chez ces jeunes femmes.
Document 1 : dosage du taux sanguin des hormones ovariennes chez trois femmes.
Le dosage du taux sanguin des hormones ovariennes, chez une femme à cycle sexuel normal et chez ces
deux femmes A et B, fournit les résultats suivants

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Document 2 :

Document 2a : résultats d’échographie d’ovaires.


L’échographie des ovaires chez les deux femmes A et B montre que :
- l’ovaire de la femme A ne contient ni follicules ni corps jaune.
- l’ovaire de la femme B contient uniquement des follicules primordiaux et des follicules primaires.
Document 2b : dosage des hormones hypophysaires.
Le dosage des hormones hypophysaires (FSH et LH) durant un mois a permis de déterminer les
concentrations moyennes de ces hormones consignées dans le tableau suivant.

1. A partir de l’exploitation des documents, explique la cause de l’absence prolongée de


menstruations chez chacune des deux femmes A et B.
2. Propose un traitement permettant de rétablir le cycle sexuel normal chez la femme B.

II2 Comment se forme l’œuf et quel est son devenir ?


La reproduction humaine nécessite le concours de deux parents aptes à procréer. Elle est actuellement
bouleversée par d’importantes découvertes permettant aux couples de mieux contrôler et maîtriser leurs
naissances.
Objectifs :
 Préciser les conditions et décrire les étapes de la fécondation et des étapes de la grossesse ;
 Connaître la composition et le mode d'action de la pilule contraceptive ;
 Reconnaître quelques causes de stérilité et des techniques utilisées dans la procréation
médicalement assistée (PMA).
Séquence 1 : la fécondation et le devenir de la cellule-œuf.
Support :
Document 1 : physiologie de la fécondation.
Document 1a : les conditions de la fécondation.

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Dans l’espèce humaine, lors d’un rapport sexuel, plus de 300 millions de spermatozoïdes sont déposés dans
le vagin par le pénis en érection et contre le col de l’utérus où l’acidité naturelle leur est hostile : beaucoup
meurent. Les rescapés atteignent la glaire cervicale qui baigne le col. Au bout d’une demi-heure, une
centaine atteignent la trompe. Les nombreux spermatozoïdes subissent au cours de leur progression dans
les voies génitales de la femme des modifications qui conditionnent la fécondation :
• La glaire cervicale ne laisse que 1 à 2% d’entre eux (sélection), les débarrasse du liquide séminal
qui renferme des substances toxiques à la fécondation (lavage) ;
• Les spermatozoïdes acquièrent leur pouvoir fécondant par un processus complexe (capacitation) ;
L’ovocyte, tout comme le spermatozoïde doit être fécondable. En effet, l’ovocyte est fécondable seulement
pendant les 6 à 24 heures qui suivent l’ovulation. Il doit être à un stade de maturation précis : en particulier,
le noyau doit avoir achevé sa première division de méiose et être en métaphase de deuxième division
méiotique.
La durée de vie de l’ovocyte II est estimée à 24heures, celle des spermatozoïdes à deux ou trois jours (voire
plus dans certains cas). Ces deux durées qui encadrent l’ovulation déterminent la période de fécondité
de la femme. La fécondation est donc possible si les rapports sexuels ont lieu plusieurs jours avant ou
après l’émission de l’ovocyte II.

Document 1b : les principales étapes de la fécondation.


Grâce à la réalisation de fécondation in vitro, on a pu observer les principales étapes de la fécondation qui
a lieu au niveau du tiers supérieur de la trompe (figure 1). De très nombreux spermatozoïdes arrivent au
contact de l’ovocyte II, mais un seul y pénètre. Des observations au microscope électronique ont permis
d’élucider le mécanisme de reconnaissance entre les gamètes (figure 2).

1 : cellule folliculaire de la corona radiata, 2 : spermatozoïde, Figure 2 : mécanisme de la pénétration du spermatozoïde


er
3 : 1 globule polaire, 4 : espace péri- ovocytaire, 5 : matériel dans l’ovocyte II
nucléaire bloqué en métaphase II, 6 : zone pellucide, 7 :
ème
granule cortical, 8 : pronucléus femelle, 9 : 2 globule polaire,
10 : pronucléus mâle, 11 : noyau diploïde, 12 : blastomère
(cellule embryonnaire)

Figure 1 : les étapes de la fécondation

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Document 2 : de la fécondation à la nidation.

Figure 3 : De l’ovulation à la nidation


Document 3 : la gestation
A- Les liens anatomiques entre le fœtus et sa mère.
Dès la nidation, le trophoblaste lance des « racines » dans la muqueuse maternelle pour y pomper la
nourriture : le futur placenta se met en place. Au centre, le bouton embryonnaire va se développer à un
rythme très rapide pour former l’enfant et ses enveloppes. En même temps, l’organisme maternel s’adapte
à sa nouvelle fonction.

Figure 4 : le fœtus et ses annexes embryonnaires


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Les annexes embryonnaires :
La partie du trophoblaste qui s’implante dans la muqueuse utérine forme le placenta, la partie opposée
dirigée vers la cavité utérine forme le chorion. Celui-ci se dilate peu à peu, la muqueuse utérine jusqu’à
s’accoler à la paroi opposée de l’utérus. Dès le début de la nidation, le trophoblaste secrète une hormone,
lʼHCG (Gonadotrophine Chorionique Humaine). Cette hormone est détectable dans le sang dès le 9e jour
après la fécondation, donc avant le retard de règles. Sa concentration augmente rapidement et double
toutes les 48 heures pour atteindre un maximum entre la 10e et la 12e semaine de grossesse. LʼHCG a une
structure et une action voisines de la LH hypophysaire. Elle est responsable du maintien du corps jaune et
de sa transformation en corps jaune de grossesse. Le corps jaune répond à la stimulation en sécrétant des
quantités croissantes d’œstrogènes et de progestérone.
L’amnios, cette deuxième enveloppe se forme à partir du bouton embryonnaire. Très fine, ressemblant à
une bulle en matière plastique, elle entoure complètement l’embryon, s’agrandit peu à peu, se moule autour
du cordon ombilical, et s’applique contre le chorion vers le 3e mois. Le fœtus flotte alors dans une cavité
remplie de 0.6 à 1L de liquide amniotique. L’amnios protège ainsi le fœtus contre les chocs mécaniques.

Le placenta : formation et rôles


Les cellules périphériques de l’œuf segmenté constituent le trophoblaste. Celui-ci s’intègre à l’endomètre
qui se creuse de cavités dans lesquelles s’insinuent des replis embryonnaires riches en vaisseaux sanguins
appelés villosités. L’ensemble constitue une structure d’échange appelée placenta.

Figure 5 : structure du placenta Figure 6 : Des échanges complexes entre


la mère et son enfant

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Figure 7 : courbes d’évolution des hormones au cours de la grossesse.
Document 4 : les étapes de la grossesse.

Figure 8 : De l’embryon au fœtus.

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Consigne d’exploitation :
 Après avoir défini la fécondation, décris ses étapes puis précise les conditions de sa réalisation ;
 Décris l’évolution de l’œuf à la nidation ;
 Dégage les caractéristiques de chacune des périodes de l’évolution de la gestation ;
 Dégage l’origine et les rôles du placenta ;
 Résume alors le processus de la formation de l’œuf et son devenir.
Séquence 2 : La maîtrise de la procréation
Les connaissances sur les cycles hormonaux sexuels, ainsi que celles sur les conditions et les étapes de la
fécondation, la nidation et la grossesse, permettent de choisir ou non un bébé. Chez les couples n'arrivant
pas à avoir d'enfant, l'aide médicalisée à la procréation permet d'augmenter les chances de grossesse.
Support :
Document 5 : La contraception hormonale
La contraception est l'emploi, de façon réversible et temporaire, des moyens et méthodes permettant la
suspension de la conception.
La pilule combinée :
Composition :
Les pilules combinées se présentent sous forme de plaquettes de 21 ou 22 comprimés, formés
d'œstrogènes et de progestatifs de synthèse. La femme pratiquant cette méthode, prend un comprimé par
jour à partir du 1er jour du cycle, avec un arrêt de 6 à 7j après chaque plaquette. Cet arrêt entraîne une
hémorragie de privation semblable à celle de la menstruation.

Mode d'action :

Figure 8 : niveaux d’action de la pilule Figure 9 : résultats de dosage des hormones


combinée oestro-progestative. ovariennes et des gonadostimulines lors d’un cycle
normal et d’un cycle sous pilule.
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Document 6 : Stérilité et procréation médicalement assistée (PMA)
La stérilité constitue un drame pour de nombreux couples, les causes de la stérilité sont multiples. Des
techniques de PMA permettent de remédier à certaines formes de stérilité.
Document 6a : les causes de la stérilité.
a- Stérilité masculine
L'infertilité masculine est liée à la quantité et la qualité des spermatozoïdes :
-Azoospermie : absence de spermatozoïdes dans le sperme ;
-Oligospermie : moins de 20millions spermatozoïdes par ml de sperme ;
-Asthénospermie : moins de 50% de spermatozoïdes mobiles dans le sperme une heure après
l'éjaculation ;
-Tératospermie : Plus de 30% de spermatozoïdes avec des anomalies structurales ;
-Troubles hormonales ;
-Anomalie de l’appareil reproducteur.
b- Stérilité féminine
Des études médicales ont montré que la stérilité féminine peut résulter de :
• Causes hormonales dues à une anomalie de l'ovulation, d'origine ovarienne ou hypothalamo-
hypophysaire ;
• Troubles de réceptivité du sperme : glaire cervicale absente, infectée ou hostile aux spermatozoïdes ;
• Cause mécanique : obstruction bilatérale des trompes
Document 6b : les méthodes de PMA
La procréation médicalement assistée (PMA) désigne l'ensemble des méthodes chimiques et biologiques
permettant la conception in vitro.

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Exemple 1 : La FIVETE (fécondation in vitro et transfert d'embryon)

Une FIVETE consiste à prélever des ovules et


du sperme puis à réaliser une fécondation in
vitro (hors de l’utérus) contrôlée
médicalement, puis à transférer les
embryons formés directement dans l’utérus.
Pour maximiser les chances on implantera
plusieurs embryons.

Figure 10 : techniques de la FIVETE

Exemple 2 : l’insémination artificielle (IA)

L’insémination artificielle consiste à placer


dans l’utérus des spermatozoïdes du
conjoint ou d’un donneur de sperme
anonyme. Les spermatozoïdes sont
sélectionnés au préalable sur un
prélèvement de sperme. On choisit les plus
performants. La stimulation ovarienne
permet de favoriser le développement des
ovules afin de maximiser les chances. La
stimulation ovarienne est un traitement
hormonal.

Figure 10 : une technique de PMA, l’insémination artificielle

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Exemple 3 : L'ISIC ou injection spermatique intracytoplasmique

Dans le cas où les spermatozoïdes manquent


de mobilité ils ne pourront pas atteindre et
percer l’ovule afin de le féconder. Dans ce
cas on utilise cette méthode (ICSI), afin
d’injecter directement le spermatozoïde
dans l’ovule à l’aide d’une micro pipette.
Cette méthode est utilisée en complément
d’une FIVETE.

Figure 11 : Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes

Consigne d’exploitation :
 Après avoir défini la contraception hormonale, précise la composition de la pilule combinée et son
mode d’action ;
 Relève les différentes techniques de PMA tout en précisant dans quels cas de stérilité chaque
technique est utilisé ;
 Fais une synthèse sur la maitrise de la procréation.
Complément d'information
1- Vrai ou faux jumeaux

Zinsou à droite et Sagbo à gauche ou


l’inverse ?
• Les faux jumeaux, les plus fréquents
sont dus à la fécondation de deux
ovules par deux spermatozoïdes.
• Les vrais jumeaux proviennent de la
fécondation normale d’un ovule par un
seul spermatozoïde. Mais l’œuf ainsi
fécondé se divise ensuite en deux
embryons distincts.

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2- La pilule :
- La pilule peut-elle rendre stérile ? Non. La prise de la pilule laisse intacte la capacité de reproduction. Si
l’on désire un enfant, il suffit de cesser de la prendre.
- Risque-t-on d’avoir des enfants anormaux par la suite ? Non. Le risque n’est pas plus grand que pour une
femme n’ayant jamais utilisé le moindre moyen contraceptif.

EVALUATION
MAITRISE DES CONNAISSANCES

Exercice 1 : Explique comment le contrôle ovarien de l’utérus est indispensable à l’avènement d’une
gestation.

Exercice 2 : Montre l’importance du placenta dans le maintien de la grossesse.

Exercice 3 : Montre que les connaissances sur la régulation des hormones ovariennes ont rendu possible
la mise au point des méthodes contraceptives hormonales.

COMPETENCES METHODOLOGIQUES
Exercice 4 :
Madame X ne prend plus de moyen de contraception depuis deux ans mais ne parvient pas à avoir d’enfant.
Elle et son conjoint décident de consulter une équipe médicale spécialisée. Les examens montrent que le
conjoint de Madame X ne présente pas d’anomalie de fertilité. Pour comprendre la (les) cause(s) de
l’infertilité de Madame X, on te présente les documents suivants.

Document 1 : Le taux de fertilité féminin selon les tranches d’âges.


La fertilité désigne la capacité pour un individu à se reproduire et obtenir une descendance viable. On parle
d’infertilité en cas de difficulté à avoir un enfant. Ce serait peut-être le cas de Madame X qui a 42 ans.

Graphique présentant le taux de fertilité féminin en fonction des tranches d’âges.


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Document 2 : Examen radiographique de l’appareil reproducteur féminin
L’hystérographie est un examen qui permet de visualiser l’utérus et les trompes de Fallope grâce à un
produit injecté dans l'utérus via une sonde. Le produit va se diffuser à partir de l’utérus jusqu’aux ovaires,
en passant par les trompes.
Lorsque les trompes sont « bouchées », le produit utilisé lors de l’examen n’arrive pas jusqu’aux ovaires.
Dans ce cas, les trompes et les ovaires ne sont pas visibles sur l’hystérographie.

Hystérographies d’une femme fertile (à gauche) et de la patiente, madame X (à droite)

Document 3 : la PMA
La procréation médicalement assistée (PMA), consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde pour
favoriser l’obtention d’une grossesse. Elle permet de résoudre certaines difficultés à concevoir, sans
nécessairement traiter la cause de l’infertilité.
L’une des techniques de PMA est l'insémination artificielle qui consiste à introduire artificiellement le
sperme du conjoint ou d'un donneur au niveau du col de l'utérus ou dans la cavité utérine de la femme
pour aboutir à la fécondation d'un ovule. Une autre technique de PMA est la fécondation in vitro (FIV)
qui consiste à recueillir ovules et spermatozoïdes, à procéder à une fécondation artificielle pour ensuite
introduire le(s) embryon(s) obtenu(s) dans l'utérus de la femme.

Schéma de deux méthodes de procréation médicalement assistée (PMA)


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Exploite les documents pour expliquer l’origine de l’infertilité de Madame X et proposer la
technique de PMA qui peut l’aider à avoir un enfant.

II3 Quel est le mécanisme de l’accouchement ?


Au bout de neuf mois, le fœtus est prêt à venir au monde. Pour la mère ce sera l’accouchement, et pour le
bébé la naissance.
Objectifs :
 Expliquer les détermisme et processus de l’accouchement.
Support :
Document 1 : Le déroulement de l’accouchement.
L’accouchement se déroule en plusieurs phases dont les caractéristiques sont présentées de façon
schématique ci-dessous.

Document 2 : les nombreux bouleversements hormonaux à l’origine de l’accouchement.


Au moment de l’accouchement, d’importantes variations des taux de certaines hormones assurent d’abord
la reprise de l’activité contractiles automatique du myomètre ou muscle utérin (A) puis l’amplification des
contractions du muscle utérin (B).

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Consigne d’exploitation :
 Dégage le déterminisme de la parturition ;
 Relève les caractéristiques de chacune des phases de l’accouchement ;
 Mets en relation les informations collectées et celles de la figure (B) du document 2 pour établir le
mécanisme de l’accouchement (parturition). Réalise un schéma fonctionnel rendant compte de ton
explication.
II4 Quels sont les mécanismes qui assurent la sécrétion et l’éjection du lait ?
Le nouveau-né des mammifères reçoit normalement au début de sa vie une alimentation lactée, le lait étant
une sécrétion des glandes mammaires. Ces glandes ne sont fonctionnelles que pendant la période post-
natale.
Objectif :
 Expliquer le mécanisme de la sécrétion lactée chez la femme.
Support :
Document 1 : structure et fonction d’une glande mammaire.
Peu avant la parturition, sous la peau, le tissu glandulaire occupe la quasi-totalité du volume du sein. Il est
noyé dans du tissu conjonctif riche en cellules adipeuses, surtout à la périphérie. Les cellules sécrétrices
élaborent le lait à partir des constituants puisés dans le sang des vaisseaux qui l’entourent. Le lait produit
et excrété dans la lumière de l’acinus est évacué par les canaux excréteurs qui confluent dans les canaux
galactophores s’ouvrant au sommet du mamelon. Les cellules sécrétrices sont entourées des cellules
contractiles ou cellules myoépithéliales qui favorisent l’expulsion du lait.

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Figure 1 : structures du sein à la fin de la gestation
Document 2 : déclenchement et entretien de la sécrétion lactée puis éjection du lait.

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Consigne : exploite les informations extraites des documents 1 et 2 pour établir les
mécanismes de la sécrétion et d’éjection du lait. Tu achèveras ton explication par un schéma
fonctionnel.
II5- structuration et intégration des acquis.
Prends appui sur les réponses des différentes questions de recherche pour expliquer comment les organes
génitaux, par leur fonctionnement, interviennent dans la reproduction humaine et comment les moyens
modernes ont permis la maitrise de la procréation.

III : RETOUR ET PROJECTION


III-1 : Retour
Tâche : Tu es invité à objectiver les nouveaux savoirs construits et les démarches utilisées en
suivant les consignes ci-après :
Consignes :

- Résume de façon schématique, les savoirs construits sur la physiologie de la reproduction humaine
et maitrise de la procréation ;
- Prononce-toi sur les stratégies utilisées pour construire ses savoirs.
- Dis enfin ce sur quoi, tu aurais souhaité voir des informations complémentaires.

III-2 : Réinvestissement
Tâche : Elaboration de dossiers sur l’hygiène de la procréation.
Thèmes susceptibles d’être retenus :
• Malformations congénitales et toxicomanie ;
• Principaux médicaments et substances chimiques tératogènes (qui produisent des malformations
chez l’embryon) ;
• Maladies congénitales et infections virale, bactériennes, parasitaires : les mesures à prendre.

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Bibliographie
– Collection oiseau bleu, cahier d’activités Tles
– Collection synapse : génétique - Les premières bases.
– Collection synapse : génétique - Des caractères aux gènes
– Biologie Terminale D. Bordas. Collection Tavernier
– Sciences Naturelles. Classe Terminale D. P Vincent. Librairie Vuibert
– Biologie- Terminale D. Regis Demounem et Eric Perilleux. Collection Nathan
– Sciences de la Vie et de la Terre. Regis Demounem- Joseph Gourlaouen et Eric Perilleux.TS
– Sciences de la Vie et de la Terre 1ere S. Bordas – R Tavernier. Clizeaux
– Collection espoir, cahier d’activités Tles
– Revues Sciences et Vie
– Biologie et Geologie TS- Collection Calamand- Edition Hachette
– Sciences de la vie et de la terre 3eme S. Edition Nathan 1999.
– Sciences de la vie et de la terre 2de Edition Hatier 2000
– Sciences de la vie et de la terre Term S Bordas 2002
– Internet.
– Sciences de la vie et de la terre 1ere S. HATIER.
– Collection TAVERNIER. BIOLOGIE. Terminale D. Bordas.
– PREPA BAC : Sciences naturelles D. HATIER.
– Sciences de la vie et de la terre : Les carnets de TleS. HATIER.

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