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COURS D’ÉCONOMIE D’ASSURANCE

Chapitre 3 et 4 par Dr ZRA Jean

PLAN

Chapitre 3 : Assurances privée et sociale .......................................................... 2


I. Assurance privée vs assurance sociale ........................................................................................ 3
A. De l’assurance privée à l’assurance sociale ................................................................................. 3
B. Les éléments de caractérisation ................................................................................................... 3
II. L'Assurance sociale : objectifs et cas du Cameroun .................................................................... 4
A. Les objectifs de l’assurance sociale ............................................................................................. 4
B. Les bénéficiaires et les branches de prestations de l’assurance sociale au Cameroun ................ 5
1. Les personnes bénéficiant du système de sécurité sociale .......................................................... 5
2. Les branches de prestations ......................................................................................................... 6
III. Couverture d’assurance contre les pertes indirectes ................................................................ 6
A. Les pertes indirectes .................................................................................................................... 6
B. Fonctionnement de la couverture d’assurance contre les pertes indirectes ................................. 7
Chapitre 4 : La mutuelle ..................................................................................... 8
I. Définition et types de mutuelle.................................................................................................... 8
A. Définition..................................................................................................................................... 8
B. Les différents types de mutuelle .................................................................................................. 9
II. L’objet et les principes de gestion des Mutuelles sociales .......................................................... 9
A. Objet de la mutuelle .................................................................................................................... 9
B. Les principes de gestion des Mutuelles sociales ........................................................................... 10
III. L’organisation et du fonctionnement de la mutuelle sociale ................................................. 11
A. L’organisation de la mutuelle sociale ........................................................................................ 11
B. Le fonctionnement de la mutuelle sociale ................................................................................. 13

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Chapitre 3 : Assurances privée et sociale
L’assurance occupe une place importante dans les politiques de protection
civile de la plupart des gouvernements dans le monde. Toutefois, l’exclusion de
cette politique touche aujourd’hui plusieurs personnes à travers la planète. Les
facteurs d’exclusion sont multiples : nature de l’emploi, capacité contributive,
législation, qualité et volume de l’offre de soins, répartition géographique des
services etc.

Dans les pays en développement, l’exclusion de cette politique et plus


particulièrement de la politique de protection sociale est très préoccupante au
regard de l’ampleur de la pauvreté. Les crises économiques conjuguées à un
désengagement de l’Etat ont eu pour conséquence une réduction des dépenses
publiques. Le secteur de la santé a été l’un des plus fortement affectés par cette
situation.

Face à ce constat, les structures tant privées qu’étatique ont développé au fil du
temps certains dispositifs d’assurance, d’assistance et de protection universelle
contre la survenance des risques futurs. La protection sociale s’est construite pour
permettre la prise en charge par l’État de la couverture de risques sociaux bien
identifiés : santé, chômage, vieillesse et famille etc. La plupart des structures
privées d’assurance couvrent les pertes directes occasionnées par un sinistre sans
oublier les pertes indirectes. Ce chapitre aborde l’historique et les éléments de
différenciation entre les assurances privée et sociale en mettant l’accent ce dernier
type d’assurance dans le contexte Cameroun, sans oublier la couverture
d’assurance contre les pertes indirectes.

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I. Assurance privée vs assurance sociale

A. De l’assurance privée à l’assurance sociale

Historiquement, trois organisations ont été impliquées dans la couverture des


risques : l’État et le marché dont il vient d’être question, mais aussi la famille.
Dans de nombreux pays en développement et dans nos pays industrialisés, il n’y
a pas si longtemps, la solidarité familiale était le principal pourvoyeur de sécurité.
L’assurance privée est apparue progressivement et l’assurance sociale plus
tardivement.
On se demande pourquoi l’État intervient autant qu’il le fait dans le domaine de
l’assurance. Nous nous interrogeons aussi sur les perspectives de cette
intervention étant donné la croissance des coûts médicaux et les problèmes
budgétaires des États modernes. Les raisons généralement invoquées sont de deux
ordres : les défaillances du marché et les impératifs redistributifs. En fait, les
défaillances traditionnelles du marché ne justifient pas vraiment l’intervention de
l’État. En revanche, les coûts moindres de l’assurance sociale et sa capacité à
s’engager dans le long terme lui donnent un avantage sur l’assurance privée. En
outre et surtout, ce sont des considérations redistributives qui fondent l’assurance
sociale. En la rendant universelle, l’État accroît le bien-être collectif beaucoup
plus efficacement qu’il ne le ferait avec la seule fiscalité redistributive.

B. Les éléments de caractérisation

Bien qu’ils soient habituellement désignés sous le nom d’assurances sociales, les
régimes publics de prévoyance pour des risques touchant à la personne humaine
(accidents du travail, maladie, invalidité, etc.) se distinguent en réalité de
l’assurance privée par deux caractères :

Dans les assurances sociales, il n’y a généralement pas de lien direct entre la
cotisation demandée à l’assujetti et l’importance du risque couvert, tandis que le
système de l’assurance privée repose en principe sur une participation financière
des assurés en proportion plus ou moins stricte de leur risque propre. Cela revient
à opérer un transfert de revenus, qui peut atteindre une certaine ampleur et
s’insérer dans une politique délibérée de justice sociale ;

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En outre, comme le volume global des prestations est en principe indépendant de
celui des cotisations, c’est alors l’État – le plus souvent sur son budget – qui est
appelé, soit dès la création du régime et par principe, soit en cours de
fonctionnement et pour des raisons de conjoncture, à combler la différence qui
peut se faire entre dépenses et recettes.

II. L'Assurance sociale : objectifs et cas du Cameroun


A. Les objectifs de l’assurance sociale

La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective


permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des risques
sociaux c’est-à-dire des situations susceptibles de compromettre la sécurité
économique d’un individu ou de sa famille en provoquant une baisse de ses
ressources ou une hausse de ses dépenses. Elle a donc à la fois des objectifs
matériels (permettre aux individus de survivre quand ils sont malades, ou âgés, ou
chargés de familles nombreuses par exemple) et des objectifs sociaux (réduire
l’inégalité devant les risques de la vie et assurer aux individus un minimum de
revenus leur permettant d’être intégrés dans la société). Pour atteindre ces
objectifs, elle peut fonctionner selon trois logiques :

➢ Une logique d’assurance sociale, dont l’objectif est de prémunir contre un


risque de perte de revenu (chômage, maladie, accident du travail);
➢ Une logique d’assistance sociale, qui a pour objectif d’instaurer une
solidarité entre les individus pour lutter contre les formes de pauvreté ;
➢ Une logique de protection universelle, qui a pour but de couvrir certaines
catégories de dépenses pour tous les individus. Les prestations sont les
mêmes pour tous et accordées sans conditions de cotisations ou de
ressources (prestations familiales par exemple).

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B. Les bénéficiaires et les branches de prestations de
l’assurance sociale au Cameroun

En matière de sécurité sociale au Cameroun, seule la caisse nationale de


prévoyance sociale (CNPS) assure dans le cadre de la politique de protection
sociale du gouvernement, le service des prestations aux travailleurs assurés et à
leurs ayants droits. Il convient de relever que la CNPS est un établissement public
doté de la personnalité juridique et jouissant de l’autonomie financière.

1. Les personnes bénéficiant du système de sécurité sociale

➢ L’affiliation obligatoire

L’affiliation est obligation pour les travailleurs, les assimilés aux travailleurs
et les membres des familles des travailleurs.

En effet, l’assurance sociale est en principe une obligation que l’état instaure au
bénéfice des travailleurs. Elle vise à les protéger ainsi que leur famille face aux
aléas liés au vieillissement, à la perte de revenu, aux charges familiales et risques
professionnels.

Au Cameron, la loi impose l’immatriculation de tout travailleur dans un délai de


8 jours à compter de sa date d’embauche. Cette immatriculation entraîne pour ce
dernier, l’ouverture des droits à la cotisation auprès de l’organisme en charge de
la sécurité sociale et par ricochet, le droit aux prestations délivrées en cas de
survenance de risque dans l’une des trois branches existantes au Cameroun.

➢ L’affiliation volontaire

L’assurance volontaire est le fait pour toute personne de s’immatriculer à la


CNPS, pour bénéficier d’une pension de vieillesse, d’invalidité et de décès, à l’âge
de la retraite (60 ans). Cette nouvelle catégorie d’assurés sociaux est issue des
professions libérales (avocats, notaires, huissiers de justice…), des travailleurs

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indépendants et de ceux de l’économie informelle (commerçants, vendeurs
ambulants, agriculteurs, etc.) qui représentent à peu près 80% de la population
active du Cameroun.

2. Les branches de prestations

La CNPS gère différentes branches de prestations réparties ainsi qu’il suit :

- Les prestations familiales : elles regroupent les allocations prénatales, les


allocations de maternité, les allocations familiales ainsi que les indemnités
journalières de maternité et la prise en charge des frais médicaux liés à la
grossesse et à la maternité.
- Les prestations de vieillesse (vieillesse normale et vieillesse anticipée),
d’invalidité et décès : pension ou allocation vieillesse, pension ou
allocation de survivant, frais funéraires etc. ;
- Les prestations d’accident de travail et de maladies professionnelles :
les accidents survenus par le fait ou à l'occasion du travail, les accidents
survenus pendant le trajet entre le domicile de l'assuré et son lieu de travail,
les maladies figurant sur la liste des maladies professionnelles
indemnisables et résultant de l'exercice d'une activité professionnelle.

III. Couverture d’assurance contre les pertes indirectes

A. Les pertes indirectes

L’assurance contre les pertes indirectes, souvent appelée « pertes consécutives »


dans les polices d’assurance des entreprises, n’est pas infligée par le péril lui-
même, mais décrit les pertes subies en raison ou en conséquence de la perte
directe.

L’interruption des activités en est l’exemple le plus évident. Si une tornade détruit
le toit d’un magasin, non seulement il y aura des coûts de reconstruction, mais

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l’entreprise ne pourra pas fonctionner tant que les dégâts ne seront pas réparés.
Les revenus perdus pendant la reconstruction et après celle-ci, si les clients s’en
tiennent aux alternatives qu’ils trouvent entre-temps représentent une perte
indirecte.

B. Fonctionnement de la couverture d’assurance contre les pertes


indirectes

Les polices d’assurance exigent généralement qu’une perte soit « physique » pour
être couverte.

En effet, les pertes consécutives peuvent être plus dommageables pour une
entreprise. Les entreprises peuvent peut-être se remettre de la perte d’un toit, mais
la perte de plusieurs mois de revenus pourrait mettre un propriétaire d’entreprise
à la faillite. C’est pourquoi il est essentiel d’examiner les polices d’assurance
pour comprendre si elles prennent en compte l'assurance contre les pertes
indirectes et, dans le cas contraire, pour souscrire une assurance contre les pertes
d’exploitation. Il est également conseillé de discuter avec un courtier de ce qui
constitue une perte physique, si la police l’exige, et de prendre des dispositions
pour fournir les couvertures spécifiques nécessaires.

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Chapitre 4 : La mutuelle
Il n’est plus à démontrer que les régimes formels de sécurité sociale n’ont pu
apporter de solutions à grande échelle contre les conséquences financières des
risques sociaux. De ce fait, on assiste, depuis quelques années, à l’essor de
nombreux systèmes de protection créés par d’autres acteurs que les Etats :
communautés, ONG, organisations de travailleurs, organisations d’employeurs,
coopératives, etc.

Les mutuelles et plus particulièrement les mutuelles sociales constituent l’une des
formes prises par ces systèmes. Elles associent les principes d’entraide et de
solidarité au mécanisme de l’assurance. Elles présentent un réel potentiel en
matière d’amélioration de l’accès aux soins et de diminution du risque financier
lié à la maladie. Toutefois, ces mutuelles sont de création récente en Afrique et,
bien qu’elles fassent l’objet d’un développement rapide, elles restent fragiles. Les
compétences en matière de gestion, de suivi et d’évaluation notamment sont
encore rares et doivent être développées afin de consolider cette dynamique
mutualiste.

I. Définition et types de mutuelle

A. Définition

Une mutuelle est une organisation (personne morale ou de droit privé) à but
non lucratif qui a pour vocation de mettre en place pour et avec ses adhérents, les
réponses aux besoins sociaux qu’ils expriment.

C’est aussi un dispositif d’assurance destiné à couvrir différents risques auxquels


s’expose une personne physique et ses éventuels ayants droit (enfants ou conjoint)
en complément des prestations de la Sécurité sociale.

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B. Les différents types de mutuelle

On distingue plusieurs types d’assurance parmi lesquelles :

- La mutuelle d’entreprise

La mutuelle santé d’entreprise est un contrat collectif qui vise à protéger


l’ensemble des salariés d’une entreprise. Elle permet de couvrir en totalité ou en
partie les dépenses non remboursées par l’Assurance maladie.

- La mutuelle individuelle

La mutuelle individuelle est un contrat d’assurance santé qui vous permet


d’obtenir de meilleurs remboursements de vos dépenses santé, en contrepartie
d’une cotisation mensuelle. La mutuelle individuelle n’est pas obligatoire, mais
fortement recommandée pour les travailleurs non-salariés.

- Mutuelle sociale

C’est une organisation qui a la capacité civile, soumise au régime de l’agrément,


qui relève du principe de l’autogestion et qui poursuit un but non lucratif dans
l’intérêt de ses membres moyennant le versement d’une cotisation, à des fins de
prévoyance, de solidarité et d’entraide

Dans ce cours, nous allons nous appesantir sur la mutuelle sociale en raison de sa
légalité et de son applicabilité dans nos différentes sociétés.

II. L’objet et les principes de gestion des Mutuelles sociales

A. Objet de la mutuelle

Les mutuelles mènent, notamment au moyen des cotisations versées par


leurs membres, et dans l'intérêt de ces derniers et de leurs ayants droit, une action
de prévoyance, de solidarité et d'entraide, dans les conditions prévues par leurs

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statuts, afin de contribuer au développement culturel, moral, intellectuel et
physique de leurs membres et à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Les mutuelles peuvent avoir pour objet :

- De réaliser les opérations d'assurance suivantes : Couvrir les risques de


dommages corporels liés à des accidents ou à la maladie ; Contracter des
engagements dont l'exécution dépend de la durée de la vie humaine ; Réaliser des
opérations de protection juridique et d'assistance aux personnes ; Couvrir le risque
de perte de revenus lié au chômage etc. ;

- D'assurer la prévention des risques de dommages corporels liés à des accidents


ou à la maladie, ainsi que la protection de l'enfance, de la famille, des personnes
âgées, dépendantes ou handicapées ;

- De mettre en œuvre une action sociale, de créer et exploiter des établissements


ou services et de gérer des activités à caractère social, sanitaire, médico-social,
sportif, culturel ou funéraire, et de réaliser des opérations de prévention.

B. Les principes de gestion des Mutuelles sociales

Généralement, les mutuelles sociales sont constituées et gérées selon plusieurs


principes parmi lesquels :

-La solidarité entre les adhérents : Le principe de solidarité est le véritable


fondement de la mutualité. Les implications de ce principe sont doubles: chaque
adhérent paie une cotisation qui est indépendante de son risque personnel de
tomber malade. Cette cotisation est donc la même quels que soient l’âge, le sexe
et l’état de santé des adhérents ; chaque adhérent bénéficie des mêmes services
pour un même montant de cotisation.

Une mutuelle de santé instaure donc une solidarité entre les malades et les bien-
portants, les jeunes et les vieux, les différentes catégories professionnelles et
sociales, etc.
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-Le fonctionnement démocratique et participatif : La mutualité est le fruit de
la liberté d’association. Chacun est libre d’adhérer à une mutuelle et ce sans
discrimination raciale, ethnique, sexuelle, religieuse, sociale ou politique.

Tous les adhérents ont les mêmes droits et devoirs. Ils ont, entre autres, le droit
de participer directement ou indirectement aux instances de décision et de
contrôler le fonctionnement de leur organisation.

-La non-lucrativité : Une mutuelle qui, par vocation, a pour ambition de


consacrer son action au service de ses adhérents, ne peut poursuivre un but
lucratif. Toute recherche de profit est incompatible avec sa nature. Cependant les
considérations économiques et les principes de bonne gestion ne doivent pas être
négligés car ils contribuent à la réalisation du bien-être collectif. Une mutuelle
doit donc veiller à équilibrer ses comptes et dégager des excédents afin de
constituer des réserves.

-L’autonomie et la liberté dans le respect des lois

Une mutuelle est une organisation libre qui doit pouvoir prendre des décisions
sans demander l’aval des autorités publiques ou de groupes d’intérêt. Cette
souplesse dans l’action est bénéfique aux adhérents car elle permet, entre autres,
d’adapter les services offerts aux besoins, lesquels évoluent. Si une mutuelle est
libre et autonome, elle n’en demeure pas moins soumise aux lois et règlements
comme ceux régissant l’enregistrement, la comptabilité, l’audit, le contrôle, etc.

III. L’organisation et du fonctionnement de la mutuelle sociale

A. L’organisation de la mutuelle sociale

L’organisation « classique » d’une mutuelle repose sur trois grandes catégories


d’organes : les organes de décision, les organes d’exécution et les organes de
contrôle.

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➢ Les organes de décision : l'Assemblée Générale (AG) et Le conseil
d’administration (CA)

Appelés également organes de gouvernance, les organes de décision ont la


responsabilité de définir la mission, l’organisation et les statuts de la mutuelle.

L’AG est l’organe de décision le plus important de la mutuelle car elle en


détermine la politique générale. Ses décisions engagent tous les adhérents et tous
les organes.

Le CA se compose de membres élus par l’AG et a pour mandat de mettre en


application la politique générale de la mutuelle.

Les statuts et le règlement intérieur déterminent les attributions du CA qui dispose


de pouvoirs suffisamment importants pour éviter d’organiser trop fréquemment
des AG.

Les membres du CA assurent gratuitement leurs fonctions. Les frais occasionnés


par leurs activités (déplacements, etc.) peuvent être remboursés.

➢ Les organes d’exécution : Le comité d’exécution (CE)

Les organes d’exécution s’occupent de la gestion quotidienne de la mutuelle. Il


existe plusieurs formules possibles concernant ces organes.

Le schéma le plus fréquent est la mise en place d’un CE, appelé également comité
exécutif ou comité de gestion, composé de membres élus au sein du CA.

Il s’agit généralement de l’organe le plus actif de la mutuelle car c’est sur lui que
repose la gestion quotidienne des activités.

Lorsqu’une mutuelle offre plusieurs services (assurance santé, formation


sanitaire, microcrédits, etc.), le CE peut mettre en place des groupes de travail ou
des commissions qui suivent chaque service.

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➢ Les organes de contrôle : un comité de surveillance (CS)

Les organes de contrôle s’assurent de la conformité des actes de la mutuelle avec


ses statuts et son règlement intérieur. Ils vérifient que les procédures de gestion
sont correctement suivies. Ils veillent également à la bonne tenue de la
comptabilité et à la transparence des opérations financières.

Au niveau interne, une mutuelle peut mettre en place un comité de surveillance


(CS), composé de membres élus, ou désigner un ou plusieurs commissaires aux
comptes. Ceux-ci ont pour mission de contrôler la gestion et le respect des
procédures et de rendre compte aux autres organes.

B. Le fonctionnement de la mutuelle sociale

Les mutuelles fonctionnent en autogestion suivant leur statut et règlement


intérieur. Leur financement est solidaire et provient en grande partie des
cotisations des membres. Elles sont dirigées par des administrateurs bénévoles,
élus par les adhérents. Leur statut de société de personnes à but non lucratif ne
leur permet pas de dégager des bénéfices. En cas d’excédent, les bénéfices sont
redistribués aux sociétaires ou réinvestis dans le développement de la mutuelle.

Les statuts définissent les règles de participation des membres au fonctionnement


de la mutuelle.

Les statuts des mutuelles déterminent :

- L'objet, le siège, la dénomination ;


- Les conditions et les modes d'adhésion, de radiation et d'exclusion des
membres participants ainsi que les conditions dans lesquelles une personne
est considérée comme ayant droit d'un membre participant ;
- La composition du conseil d'administration, le mode d'élection de ses
membres ;

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- Les conditions et les modalités du vote à l'assemblée générale et du droit
pour les membres de s'y faire représenter, le cas échéant ;
- Les conditions dans lesquelles les pouvoirs sont délégués le cas échéant

Le Règlement intérieur précise les modalités de mise en œuvre de certaines


dispositions des statuts notamment les modalités d’obtention et de la perte de la
qualité de membre, la gestion financière et les modalités de mise en œuvre des
prestations etc. Sur ce dernier point, les ressources des mutuelles peuvent provenir
des droits d’adhésion, des cotisations des membres, des produits des activités, des
dons et legs, des emprunts ou des subventions.

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