Cours ECO ASS UPDATED OK 1
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PLAN
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Chapitre 3 : Assurances privée et sociale
L’assurance occupe une place importante dans les politiques de protection
civile de la plupart des gouvernements dans le monde. Toutefois, l’exclusion de
cette politique touche aujourd’hui plusieurs personnes à travers la planète. Les
facteurs d’exclusion sont multiples : nature de l’emploi, capacité contributive,
législation, qualité et volume de l’offre de soins, répartition géographique des
services etc.
Face à ce constat, les structures tant privées qu’étatique ont développé au fil du
temps certains dispositifs d’assurance, d’assistance et de protection universelle
contre la survenance des risques futurs. La protection sociale s’est construite pour
permettre la prise en charge par l’État de la couverture de risques sociaux bien
identifiés : santé, chômage, vieillesse et famille etc. La plupart des structures
privées d’assurance couvrent les pertes directes occasionnées par un sinistre sans
oublier les pertes indirectes. Ce chapitre aborde l’historique et les éléments de
différenciation entre les assurances privée et sociale en mettant l’accent ce dernier
type d’assurance dans le contexte Cameroun, sans oublier la couverture
d’assurance contre les pertes indirectes.
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I. Assurance privée vs assurance sociale
Bien qu’ils soient habituellement désignés sous le nom d’assurances sociales, les
régimes publics de prévoyance pour des risques touchant à la personne humaine
(accidents du travail, maladie, invalidité, etc.) se distinguent en réalité de
l’assurance privée par deux caractères :
Dans les assurances sociales, il n’y a généralement pas de lien direct entre la
cotisation demandée à l’assujetti et l’importance du risque couvert, tandis que le
système de l’assurance privée repose en principe sur une participation financière
des assurés en proportion plus ou moins stricte de leur risque propre. Cela revient
à opérer un transfert de revenus, qui peut atteindre une certaine ampleur et
s’insérer dans une politique délibérée de justice sociale ;
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En outre, comme le volume global des prestations est en principe indépendant de
celui des cotisations, c’est alors l’État – le plus souvent sur son budget – qui est
appelé, soit dès la création du régime et par principe, soit en cours de
fonctionnement et pour des raisons de conjoncture, à combler la différence qui
peut se faire entre dépenses et recettes.
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B. Les bénéficiaires et les branches de prestations de
l’assurance sociale au Cameroun
➢ L’affiliation obligatoire
L’affiliation est obligation pour les travailleurs, les assimilés aux travailleurs
et les membres des familles des travailleurs.
En effet, l’assurance sociale est en principe une obligation que l’état instaure au
bénéfice des travailleurs. Elle vise à les protéger ainsi que leur famille face aux
aléas liés au vieillissement, à la perte de revenu, aux charges familiales et risques
professionnels.
➢ L’affiliation volontaire
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indépendants et de ceux de l’économie informelle (commerçants, vendeurs
ambulants, agriculteurs, etc.) qui représentent à peu près 80% de la population
active du Cameroun.
L’interruption des activités en est l’exemple le plus évident. Si une tornade détruit
le toit d’un magasin, non seulement il y aura des coûts de reconstruction, mais
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l’entreprise ne pourra pas fonctionner tant que les dégâts ne seront pas réparés.
Les revenus perdus pendant la reconstruction et après celle-ci, si les clients s’en
tiennent aux alternatives qu’ils trouvent entre-temps représentent une perte
indirecte.
Les polices d’assurance exigent généralement qu’une perte soit « physique » pour
être couverte.
En effet, les pertes consécutives peuvent être plus dommageables pour une
entreprise. Les entreprises peuvent peut-être se remettre de la perte d’un toit, mais
la perte de plusieurs mois de revenus pourrait mettre un propriétaire d’entreprise
à la faillite. C’est pourquoi il est essentiel d’examiner les polices d’assurance
pour comprendre si elles prennent en compte l'assurance contre les pertes
indirectes et, dans le cas contraire, pour souscrire une assurance contre les pertes
d’exploitation. Il est également conseillé de discuter avec un courtier de ce qui
constitue une perte physique, si la police l’exige, et de prendre des dispositions
pour fournir les couvertures spécifiques nécessaires.
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Chapitre 4 : La mutuelle
Il n’est plus à démontrer que les régimes formels de sécurité sociale n’ont pu
apporter de solutions à grande échelle contre les conséquences financières des
risques sociaux. De ce fait, on assiste, depuis quelques années, à l’essor de
nombreux systèmes de protection créés par d’autres acteurs que les Etats :
communautés, ONG, organisations de travailleurs, organisations d’employeurs,
coopératives, etc.
Les mutuelles et plus particulièrement les mutuelles sociales constituent l’une des
formes prises par ces systèmes. Elles associent les principes d’entraide et de
solidarité au mécanisme de l’assurance. Elles présentent un réel potentiel en
matière d’amélioration de l’accès aux soins et de diminution du risque financier
lié à la maladie. Toutefois, ces mutuelles sont de création récente en Afrique et,
bien qu’elles fassent l’objet d’un développement rapide, elles restent fragiles. Les
compétences en matière de gestion, de suivi et d’évaluation notamment sont
encore rares et doivent être développées afin de consolider cette dynamique
mutualiste.
A. Définition
Une mutuelle est une organisation (personne morale ou de droit privé) à but
non lucratif qui a pour vocation de mettre en place pour et avec ses adhérents, les
réponses aux besoins sociaux qu’ils expriment.
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B. Les différents types de mutuelle
- La mutuelle d’entreprise
- La mutuelle individuelle
- Mutuelle sociale
Dans ce cours, nous allons nous appesantir sur la mutuelle sociale en raison de sa
légalité et de son applicabilité dans nos différentes sociétés.
A. Objet de la mutuelle
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statuts, afin de contribuer au développement culturel, moral, intellectuel et
physique de leurs membres et à l'amélioration de leurs conditions de vie.
Une mutuelle de santé instaure donc une solidarité entre les malades et les bien-
portants, les jeunes et les vieux, les différentes catégories professionnelles et
sociales, etc.
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-Le fonctionnement démocratique et participatif : La mutualité est le fruit de
la liberté d’association. Chacun est libre d’adhérer à une mutuelle et ce sans
discrimination raciale, ethnique, sexuelle, religieuse, sociale ou politique.
Tous les adhérents ont les mêmes droits et devoirs. Ils ont, entre autres, le droit
de participer directement ou indirectement aux instances de décision et de
contrôler le fonctionnement de leur organisation.
Une mutuelle est une organisation libre qui doit pouvoir prendre des décisions
sans demander l’aval des autorités publiques ou de groupes d’intérêt. Cette
souplesse dans l’action est bénéfique aux adhérents car elle permet, entre autres,
d’adapter les services offerts aux besoins, lesquels évoluent. Si une mutuelle est
libre et autonome, elle n’en demeure pas moins soumise aux lois et règlements
comme ceux régissant l’enregistrement, la comptabilité, l’audit, le contrôle, etc.
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➢ Les organes de décision : l'Assemblée Générale (AG) et Le conseil
d’administration (CA)
Le schéma le plus fréquent est la mise en place d’un CE, appelé également comité
exécutif ou comité de gestion, composé de membres élus au sein du CA.
Il s’agit généralement de l’organe le plus actif de la mutuelle car c’est sur lui que
repose la gestion quotidienne des activités.
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➢ Les organes de contrôle : un comité de surveillance (CS)
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- Les conditions et les modalités du vote à l'assemblée générale et du droit
pour les membres de s'y faire représenter, le cas échéant ;
- Les conditions dans lesquelles les pouvoirs sont délégués le cas échéant
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