Seq 2 Dcod
Seq 2 Dcod
Seq 2 Dcod
Ces deux groupes d’éléments, corporels et incorporels sont mis en œuvre par le
commerçant pour créer, développer et conserver sa clientèle.
Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel faisant partie du
patrimoine du commerçant, par conséquent, il peut faire l’objet d’un droit réel
de propriété et d’opérations juridiques.
B° - l’Enseigne
C’est un signe, une inscription, une forme, une dénomination de fantaisie
ou une image apposé sur l’établissement et se rapportant à l’activité
exercée.
Il est à signaler que les points : 2, 3, 4 et 5 sur le nom commercial
mentionné ci-dessus sont applicables également sur l’enseigne.
§3° - Le bail commercial
C’est le titre conférant la jouissance d’un local (un terrain nu ou un
immeuble bâti) au propriétaire du Fonds de commerce pour lui
permettre d’exercer son activité principale. Le bail commercial se fait
normalement par écrit.
Le bail commercial est passé entre le bailleur (propriétaire des murs) et
le locataire (commerçant).
En droit malgache, les textes applicables en matière de bail commercial
sont :
- L’ordonnance n°60-050 du 22 juin 1960 relative aux rapports entre
bailleur et locataire en ce qui concerne le renouvellement et le prix
des baux à loyer d’immeubles ou de locaux à usage commercial,
industriel, artisanal ou professionnel ; modifiée par l’ordonnance
n°62-112 du 01 octobre 1962.
- Décret n°60-292 du 26 août 1960 portant application des articles
25 à 29 de l’ordonnance n°60-050.
Cette ordonnance s’applique et profite au commerçant (qui a fait son
immatriculation au registre du commerce et des sociétés), à l’artisan, , à
l’industriel, à l’établissement d’enseignement, à toute personne exerçant
une profession libérale.
Le nantissement qui n’a pas fait l’objet d’une inscription n’est pas opposable à
l’égard de quiconque.
L’inscription d’un nantissement entraine des droits à tout créancier nanti
inscrit. Il s’agit de droit de suite, d’un droit de préférence et d’autres droits
particuliers garantissant la conservation de l’assiette du privilège.
1° - Le droit de suite.
C’est la faculté de faire saisir le fonds de commerce(FDC) entre les mains de
n’importe quel acquéreur ou sous acquéreur (cf.art.54 et 69 al.1° loi 2003-
038).Il est possible d’éviter une saisie en proposant une purge, c’est-à-dire de
payer la dette du commerçant débiteur du créancier nanti inscrit (CNI). Dans le
cas où le prix est jugé insuffisant ; le CNI peut demander au juge une
surenchère du dixième (cf.art.70 et 23 loi de 1909).
2° - Le droit de préférence
C’est le droit de faire saisir le fonds de commerce, de le faire vendre aux
enchères publiques(vente forcée) et de se faire payer sur le prix obtenu par
préférence aux autres créanciers (nantis non-inscrits ou chirographaires) du
débiteur commerçant.
Il est à noter que l’exercice de ce droit de préférence nécessite de :
respecter une procédure suivante :
§ 2° - Le Nantissement judiciaire
C’est la mise en garantie du Fonds de Commerce décidée par le juge
commercial. Il s'agit d’une mesure conservatoire.
A° - Conditions de fond :
B° - Conditions de forme :
La mise en garantie du fonds de commerce décidée par le juge commercial se
déroule en deux étapes bien distinctes.
1°- Etape 1 :
1- Une requête en référé est adressée au président du tribunal de
première instance.
2- Le président du tribunal ou le tribunal de commerce statue par
voie d’ordonnance,
3- L’inscription de cette ordonnance dans les 15 jours de sa date,
>> cette inscription a pour effet conservatoire, cela a pour
conséquence l’interdiction de toute vente du fonds de
commerce et de tout nantissement conventionnel.
>> Le bénéficiaire de l’ordonnance n’a pas le droit de faire
vendre le fonds de commerce.
2°- Etape2 :
1- Une demande en validation de l’ordonnance est adressée au
tribunal de commerce
2- Le jugement reconnait au fonds la créance et ordonne le
paiement.
3- L’inscription de ce jugement dans les 2 mois de sa date a pour
effets(deuxième inscription) l’acquisition des mêmes droits que
ceux d’un créancier nanti inscrit (c’est-à-dire droit de suite et
droit de préférence…)