Iii. L'activite Commerciale
Iii. L'activite Commerciale
Iii. L'activite Commerciale
I : La Clientèle
L’Acte Uniforme évoque des notions sans en donner des définitions. Mais
traditionnellement, on distingue Clientèle et Achalandage. La clientèle est constituée
des personnes attirées par la personnalité du commerçant alors que les personnes
attirées par les installations forment l’achalandage. L’AU ne parle pas d’achalandage,
il regroupe ces deux catégories sous le nom de Clientèle.
II : Le Nom Commercial
III : L’Enseigne
Une liste d’éléments qui font partie du fonds de commerce, mais à condition d’être
nommément désignés.
Ce sont les éléments dont la matérialité ne peut pas s’appréhender par les sens. Il
s’agit des licences, droits au bail et monopoles d’exploitation.
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A : Les Monopoles d’exploitation
C : Le droit au bail
Il résulte d’un contrat de bail et donne le droit d’occuper les locaux. Le droit au bail a
un caractère mobilier, incorporel, et cessible. In fait partie du fonds de commerce que
s’il est nommément désigné. Mais encore faut-il qu’il ait un caractère mobilier. Le bail
emphytéotique est donc exclu.
Ce sont les éléments dont la matérialité peut s’appréhender par les sens. On peut les
classer en trois catégories :
- Le Matériel : C’est l’ensemble des biens meubles corporels utilisés par le
commerçant pour les besoins de son exploitation ;
- Les marchandises : Ce sont les biens meubles corporels destinés à être revendus
soit en l’état, soit après transformation ;
- Les Installations, Agencements et Aménagements : S’ils sont destinés à
l’exploitation de l’immeuble et si le Fonds de commerce appartient au propriétaire de
l’immeuble, ils sont des immeubles par destination. Or, dans le fonds de commerce, il
ne peut y avoir d’immeuble. Ils ne font donc pas partie du fonds de commerce, ils
sont des immeubles par destination.
Paragraphe I : La Location-Gérance.
C’est la convention par laquelle le propriétaire du fonds de commerce qui peut être
une personne physique ou morale, en concède la location à une autre personne
physique ou morale qui l’exploite à ses risques et périls.
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I : Les Conditions de la Location-Gérance.
Ces conditions ne sont pas exigées lorsqu’il s’agit d’un mandataire de justice par
exemple l’administrateur dans le cadre d’un redressement judiciaire.
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Paragraphe II : La Cession du Fonds de Commerce.
L’article 149 exige un écrit pour la validité de la vente. Cet écrit qui peut être un acte
authentique ou un acte sous seing privé doit obligatoirement comporter certaines
mentions. Ces mentions qui sont prévues par l’article 150 sont :
Les éléments d’identification des parties : L’état civil pour les Personnes
Physiques et la forme juridique, la dénomination, le siège et l’objet pour les
Personnes Morales ;
Le numéro d’immatriculation au RCCM ;
L’état des privilèges, des nantissements et inscriptions qui grèvent le fonds ;
L’origine de la propriété du chef du précédent vendeur s’il y a lieu ;
Le chiffre d’affaires réalisé au cours de chacune des trois dernières années, ou
depuis la création si la cession est intervenue avant la fin des trois premières
années ;
Les résultats commerciaux pour chacune des trois dernières années ;
Le bail, sa date, sa durée, le nom et l’adresse du bailleur et du cédant (cela vise
la sous-location)
Le prix convenu : c’est celui qui est payé par l’acquéreur. S’il existe un autre
stipulé dans un autre acte, on pourra demander son annulation ;
La situation et les éléments du fonds ;
Une mention qui n’est exigée que si la cession a été constatée par acte sous
seing privé. C’est le Nom et l’Adresse de l’établissement bancaire désigné en
qualité de Séquestre. Les fonds y sont bloqués pendant un mois pour permettre
aux éventuels créanciers du vendeur de pouvoir faire opposition. Le créancier qui
fait opposition saisit le tribunal qui va reconnaître sa créance pour lui permettre de
se faire payer.
Si la cession est constatée par acte authentique, le notaire fait office de
Séquestre.
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II : La Publicité
L’article 152 dispose que l’acte de Cession doit être déposé en deux copies certifiées
conformes par le vendeur ou l’acquéreur au RCCM.
L’acte doit faire l’objet d’une publication sous forme d’avis dans un journal
d’annonces légal qui paraît dans le lieu où le vendeur est immatriculé, et cela dans
un délai de quinze (15) jours à compter de la vente. Art 153
Les parties doivent en outre requérir une mention modificative au RCCM, mais si
l’acquéreur n’était pas commerçant, il doit s’inscrire.
L’acte Uniforme a mis à sa charge deux obligations : d’une part mettre le fonds à la
disposition de l’acquéreur et d’autre part assurer une garantie.
b) La Garantie
Elle se présente sous diverses formes :
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- La Garantie du fait personnel
Il y a obligation de ne pas faire, c’est une sorte d’obligation de Non-concurrence. Le
vendeur doit éviter tout acte pouvant lui permettre de conserver tout ou partie de sa
clientèle. Cette obligation légale est parfois précisée par les parties dans le contrat,
notamment dans les termes de la clause de non-établissement. Cette clause doit
avoir une limite dans le temps ou dans l’espace pour être valable au vu de l’acte.
2°) Les Obligations de l’acquéreur
L’acquéreur doit payer le prix à la date convenue dans l’acte de vente et cela, soit
chez le notaire qui a établi l’acte authentique, soit dans l’établissement bancaire qui a
été désigné en qualité de Séquestre en cas d’acte sous seing privé, les sommes
étant indisponibles pour le délai d’un mois à compter de la date de publication de
l’acte. L’opposition d’un tiers créancier du vendeur prolonge le délai d’indisponibilité
des fonds jusqu’à la main-levée de l’opposition qui peut être prononcée par le
créancier lui-même.
Si l’acquéreur ne paie pas, le vendeur a la possibilité de demander la résolution.
Mais l’exercice de l’acte résolutoire est subordonné à :
La Notification aux créanciers inscrits sur le fonds ;
La Pré-Notation conformément à l’acte uniforme portant organisation des sûretés
pour informer les tiers de l’action résolutoire en cours. La pré-notation est une
inscription au RCCM avertissant de l’anéantissement en cours du contrat de
vente. Son autorisation est donnée par le Président du Tribunal du lieu où la
vente a été faite, a été inscrite.
Lorsque la Pré-Notation a été régulièrement faite, la validité des inscriptions
postérieures va être subordonnée à la décision que le Juge va rendre à propos de
l’action résolutoire entreprise. C’est le Tribunal du lieu où le vendeur est inscrit qui
est compétent pour rendre la décision relative à l’action résolutoire.
S’il s’agit de vente à crédit, le vendeur a un privilège appelé « Privilège du
Vendeur » qui est spécial et assis sur le fonds de commerce. Il doit être inscrit au
RCCM.
La vente du Fonds Commercial présente pour eux un risque lié au fait que le
vendeur peut dilapider les fonds et organiser son insolvabilité. Pour préserver leurs
droits, on leur a donné deux prérogatives :
1° Le droit de faire opposition pour rendre les fonds indisponibles et cela dans un
délai d’un mois à compter de la date de publicité en notifiant l’opposition au
Séquestre, à l’acquéreur et au greffe du tribunal dans lequel est tenu le registre où le
vendeur est inscrit. Cette opposition est simplement une mesure conservatoire
destinée à rendre les fonds indisponibles. Le créancier doit alors, dans le délai d’un
mois à compter de l’opposition, saisir le Tribunal pour faire reconnaître sa créance et
se faire payer. Si le créancier qui a fait opposition ne saisit pas le tribunal dans le
délai, le vendeur peut demander en justice la mainlevée de l’opposition. La
mainlevée de l’opposition n’est pas toujours judiciaire, elle peut être amiable. Le
vendeur et le créancier s’entendent dans ce cas et le créancier procède à la
mainlevée.
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à celui stipulé dans l’acte de vente. Peuvent faire surenchère, les créanciers qui ont
une sûreté réelle spéciale, les créanciers qui ont fait opposition. Le créancier qui
entend faire opposition devra, pour ce faire :
- Intervenir dans un délai d’un mois à compter de la publicité de l’acte de vente ;
- Consigner la somme au greffe de la juridiction compétente dans le délai d’un mois
à compter de la publicité ;
- Respecter le taux de la surenchère qui est du sixième du prix stipulé.
La vente du fonds de commerce à la barre du Tribunal se fait à la forme des criées.
I : Les Conditions
Il faut une inscription au RCCM. Si le nantissement porte sur les autres éléments
incorporels et le matériel, il faut en plus de l’inscription au RCCM, des mesures de
publicité prévues par l’Accord portant révision de l’accord de Bangui sur l’OAPI et
des mesures de publicité sur le matériel.
- Le créancier doit notifier le bordereau d’inscription au bailleur du fonds sur lequel
porte le nantissement ;
- L’inscription conserve les droits du créancier pendant cinq ans ; elle doit être
renouvelée avant l’expiration du délai par le créancier s’il n’est pas payé.
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o Le droit de préférence : C’est le droit d’être payé avant les autres créanciers sur
l’argent provenant de la vente du fonds de commerce ;
o Le droit de faire surenchère ;
o Le droit à l’information :
Le créancier doit être informé par le propriétaire du fonds 15 jours à l’avance en cas
de déplacement du fonds avec indication du nouvel emplacement. Faute de quoi, il y
a déchéance du terme. En cas de notification dans le délai, le créancier a deux
possibilités :
- Soit il refuse de consentir au déplacement et dans ce cas il demande dans le
délai de 15 jours la déchéance du terme en établissant qu’il y a diminution de sa
sûreté ;
- Soit il accepte le déplacement et il conserve dans ce cas sa sûreté, mais il faut
qu’il mentionne son accord en marge de l’inscription initiale dans un délai de 15
jours à compter de la notification.
Le créancier doit être informé par le bailleur en cas de résiliation du bail. Le bailleur
sera tenu de lui notifier sa demande de résiliation, laquelle résiliation ne pourra
intervenir que dans le délai de deux mois à compter de la notification.
Le nantissement produit des effets à l’égard des créanciers chirographaires :
- Les créanciers chirographaires peuvent demander en justice la déchéance du
terme s’il est inscrit un nantissement postérieurement à leur créance qui est née de
l’exploitation du fonds ;
- Lesdits créanciers peuvent également demander la déchéance du terme lorsque les
éléments affectés à la garantie du créancier nanti sont vendus.
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-Les ventes de navires, bateaux, aéroglisseurs et aéronefs ;
1 – L’obligation de Livraison.
a) Le Lieu de Livraison
Normalement, les parties indiquent un lieu où doit s’effectuer la livraison. Dans
ce cas, la livraison s’effectuera en ce lieu.
Mais en cas de silence du contrat sur le lieu de livraison, le vendeur doit tenir les
marchandises à la disposition de l’acquéreur au lieu de fabrication, au lieu de
stockage ou au lieu du siège de l’activité du vendeur, sauf s’il est prévu un transport
des marchandises par le vendeur. Celui-ci devra, dans ce dernier cas, conclure les
contrats nécessaires pour que les marchandises soient transportées jusqu’au lieu
prévu par le contrat de transport, et le transport devra être effectué selon les moyens
appropriés et selon les conditions d’usage. Le vendeur devra par ailleurs donner à
l’acquéreur les renseignements nécessaires pour que celui-ci puisse souscrire une
assurance de transport.
b) Le Moment de la Livraison
La livraison doit être faite à la date indiquée. Elle peut se faire aussi à la date
qui est déterminante par référence au contrat.
Si une période est fixée ou déterminée par référence au contrat, la livraison peut se
faire à n’importe quel moment au cours de cette dite période.
S’il n’y a aucune indication dans le délai, la livraison devra se faire dans un délai
raisonnable.
2 – L’Obligation de Conformité
D’après l’art 255 « Le vendeur doit livrer des marchandises en quantité, qualité,
spécification et conditionnement conforme aux stipulations du contrat».
En partant de cette énumération, on peut considérer qu’il y a manquement à
l’obligation de conformité si le vendeur livre une quantité de marchandises différente
de celle prévue dans le contrat, lorsque la qualité des marchandises livrées est
différente de celle qui est prévue dans le contrat. Il en de même si la marchandise
livrée est différente de la marchandise prévue dans le contrat par sa nature, son
espèce, son type, sa spécification ou si l’emballage et le conditionnement étaient
différents.
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En cas de silence du contrat, il résulte des dispositions de l’alinéa 2 de l’art 255 que
le vendeur doit livrer des marchandises propres aux usages auxquels sont
habituellement destinées les marchandises de même type ou qui possèdent les
qualités d’une marchandise dont le vendeur à remis l’échantillon ou le modèle.
Le vendeur doit aussi livrer des marchandises emballées ou conditionnées selon le
mode habituel pour les marchandises de même type, ou à défaut du mode habituel,
elles doivent être emballées de manière à les conserver et à les protéger.
L’Obligation de Vérification :
La vérification doit être faite dans le délai prévu par l’article 270 :
« L’acquéreur est tenu de vérifier ou de faire vérifier les marchandises dans un délai
aussi bref que possible ».
Pour apprécier le délai, on prend en compte la nature du vice. Il y a des vices
que l’on peut déceler sans examen approfondi. C’est le cas d’un vice apparent ; sa
détection doit être immédiate, concomitante à la prise de livraison. Lorsqu’en
revanche le défaut ne peut être décelé qu’après un usage prolongé ou après des
investigations, le délai est plus long.
On apprécie aussi les circonstances de la livraison. Dans l’alinéa 2 l’article
270, le législateur a prévu la possibilité de différer le délai lorsque le contrat implique
un transport des marchandises. Ce texte prévoit également la possibilité de différer le
délai lorsque les marchandises ont été déroutées ou réexpédiées par l’acquéreur
sans qu’il ait eu raisonnablement le temps de les vérifier, et si au moment de la
conclusion du contrat le vendeur connaissait ou aurait du connaitre la possibilité de
ce déroutage ou cette réexpédition.
Dans ce cas la vérification peut être différée jusqu'à l’arrivée des marchandises à
leur nouvelle destination.
L’Obligation de Dénonciation :
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3 – L’Obligation de Garantie
Cette obligation se présente sous deux formes :
- D’une part, le vendeur doit livrer des marchandises libres de tout droit ou
prétention d’un tiers. Cette règle n’est pas d’ordre publique ; le texte ajoute : « A
moins que l’acquéreur n’accepte de prendre les marchandises dans ces conditions ».
-D’autre part le vendeur doit garantir l’acquéreur de toute éviction de son fait
personnel.
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Paragraphe II : L’Inexécution des Obligations
A : Règles générales
1) L’Exception d’Inexécution
Ici, on donne à toute partie la possibilité de demander au Juge l’autorisation de
différer l’exécution de ses propres obligations s’il apparaît après la conclusion du
contrat que l’autre partie n’exécutera pas une partie essentielle de ses obligations.
L’exception d’inexécution ayant un caractère préventif, il faut nécessairement
l’autorisation du Juge.
Pour apprécier l’agissement futur de l’autre partie, on peut se fonder sur son
insolvabilité, sur une grave insuffisance dans ses capacités de fabrication ou une
inadaptation de ses moyens de production voir même la manière dont le
cocontractant s’apprête à exécuter son obligation.
2) La Résolution
Elle permet de sortir du cadre contractuel, d’être libéré de ses obligations.
Toute partie à un contrat de vente commerciale est fondée à en demander au juge
compétent la rupture pour inexécution totale ou partielle des obligations de l’autre
partie.
L’alinéa 2 de l’art 281 apporte une innovation de taille en prévoyant pour l’une des
parties la possibilité de rompre unilatéralement le contrat.
Ainsi la gravité du comportement de l’autre partie au contrat de vente commerciale
peut justifier que l’autre partie y mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls.
La gravité de la cause de la rupture pouvant être ultérieurement appréciée par le
juge à la demande de la partie la plus diligente.
– Le Paiement d’Intérêts
Lorsqu’une partie ne paie pas le prix ou toute autre somme due, l’autre partie a le
droit de réclamer les intérêts calculés au taux légal applicable en matière
commerciale.
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– Le Paiement de dommages et intérêts
C’est la réparation d’un préjudice subi lorsqu’il y a une faute. Si une partie n’exécute
pas son obligation, l’autre partie a le droit de réclamer des dommages et intérêts
égaux au gain manqué ou à la perte subie. Pour ce faire, l’Acte Uniforme donne un
certain nombre d’indications. Deux cas de figures se présentent selon que c’est
l’acheteur ou le vendeur qui est responsable :
- Si la Résolution du contrat est un fait du vendeur et oblige l’acheteur à effectuer un
achat de remplacement qui lui fait subir un préjudice (prix d’achat supérieur au prix
stipulé dans le défunt contrat), les dommages et intérêts sont égaux à la différence
entre le prix de l’achat de remplacement et le prix d’achat initialement fixé.
- Si c’est l’acheteur qui n’a pas honoré ses obligations et oblige ainsi le vendeur à
effectuer une revente qui lui fait subir un préjudice (prix de revente inférieur prix
stipulé dans le défunt contrat), les dommages et intérêts sont égaux à la différence
entre le prix de vente initialement prévu et le prix de la revente.
Les dommages et intérêts peuvent être dans tous les cas réduits lorsque la
partie qui les réclame n’a pas pris les mesures nécessaires pour limiter la perte ou le
manque à gagner. Ils seront réduits d’un montant égal au montant de la perte qui
aurait pu être évitée.
Il peut arriver que le manquement aux obligations ne donne pas lieu au
paiement de dommages et intérêts. C’est le cas par exemple lorsque la partie
recherchée en paiement de ces dommages et intérêts prouve que l’inexécution est
due au fait d’un tiers ou à un cas de force majeure. C’est l’Exonération de
Responsabilité.
A la différence du délai de forclusion, qui court pour la durée fixée par la loi, à
compter d’un événement que celle-ci détermine, le délai de prescription court à
compter du jour ou le titulaire du droit d’agir a connu ou aurait du connaitre les faits
qui lui permettent d’exercer son action.
Cependant aux termes de l’art 302 si le vendeur a donné une garantie contractuelle,
le délai de prescription visé à l’art 259 ci-dessus commence à courir à partir de
l’expiration de la garantie contractuelle.
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B : Les Règles Spéciales
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Paragraphe II : Le Transfert des Risques
L’article 277 dit : « Le transfert de propriété entraîne le transfert des risques ». Donc
c’est à la livraison, sauf stipulation contraire, qu’il y a transfert des risques. En
conséquence, à partir du transfert de propriété, la perte ou la détérioration des
marchandises ne dispense pas l’acquéreur de payer le prix sauf si ces évènements
sont dus à un fait du vendeur.
Ces règles contenues dans l’article 277 sont complétées par d’autres dispositions
destinées à régler des problèmes particuliers liés au transport des marchandises au
moment de la vente. Il y a un premier problème qui peut résulter du fait que les
marchandises doivent être transportées. Dans ce cas, les risques sont transférés à
l’acquéreur à partir de la remise des marchandises au premier transporteur (article
278).
Un autre problème résulte du fait que parfois, la vente est conclue pendant le
transport des marchandises. Dans ce cas, les risques sont transférés à l’acquéreur
au moment de la conclusion du contrat. Cette règle est défavorable à l’acquéreur,
mais elle ne s’applique pas si le vendeur qui a eu connaissance de la détérioration
ou qui aurait dû en avoir connaissance n’en a pas informé l’acquéreur.
Enfin un dernier problème est lié au fait que la vente porte sur des
marchandises qui ne sont pas encore individualisées. Dans ce cas, le transfert des
risques n’intervient qu’après leur identification parce qu’on considère qu’elles sont
réputées identifiées aux fins du contrat.
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