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NUTRITION ET DIETETIQUE

A - NUTRITION
OBJECTIF GENERAL

A la fin de ce cours l’EIDE1 doit être capable de conduire une alimentation saine et équilibrée
des femmes et des enfants en fonction de leurs besoins, en utilisant les ressources disponibles.

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

Plus spécifiquement, il doit être capable de :

- Décrire les différentes classes, groupes, composition d’aliment ;


- Décrire les apports journaliers recommandés en fonction des facteurs qui les
influencent ;
- Etablir le lien entre les mécanismes physiologiques et le besoin de l’organisme humain ;
- Comprendre l’incidence d’un déséquilibre biologique sur le fonctionnement de
l’organisme ;
- Décrire les techniques de l’évaluation de l’état nutritionnel ;
- Décrire les différentes pathologies nutritionnelles en les classifiant par carence, par
excès et par trouble de comportement ;
- Décrire les signes, symptômes et les moyens diagnostiques cliniques et biologiques des
pathologies nutritionnelles ;
- Citer les actions essentielles en nutrition.

A1- CONNAISSANCE DES ALIMENTS

I- Rappel sur la digestion et le métabolisme des aliments

1- Définition :

Digestion : C’est l’ensemble des processus qui se produisent dans l’appareil digestif et qui
comprend trois groups de phénomènes intriqués : phénomènes mécaniques faisant progresser
les substances, phénomènes chimiques de simplification des principes nutritifs des aliments en
nutriments et les phénomènes microbiens transformant les résidus en matières fécales.

2- Rappel sur les éléments du tube digestif :

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Le tube digestif comprend un certain nombre d’éléments aux fonctions variées et
diverses. Voir le tableau en dessous)

Elément Fonction

La bouche - Mastication, broyage de grosses masses alimentaires,


- Dissociation de la carapace cellulosique des fibres lieu de
mélange aliment-salive
Le pharynx - Déglutition du bol alimentaire

L’œsophage - Transmission pharynx-estomac

L’estomac - Action mécanique et chimique (sécrétion du chlorure, de l’eau et


des électrolytes)
L’intestin grêle - Neutralisation de l’acidité gastrique
- Régulation de la vidange gastrique
- Absorption de nutriments
- Régulation de la sécrétion pancréatique
Le colon - Dessiccation des résidus alimentaires (réabsorption de l’eau)

3- Rappel sur les secrétions digestives et leur fonction

Les fonctions des diverses secrétions digestives se résument comme suit (voir tableau) :

Sécrétions digestives Fonctions

La salive : amylase salivaire - Digestion de l’amidon et du glycogène

Estomac : suc gastrique - Chlorure : activation des enzymes protéolytiques,


(chlorure, pepsine, facteur inhibition de la prolifération microbienne dans
intrinsèque) l’estomac, favorise l’absorption du calcium
- Pepsine : digestion des protéines (protéolyse)
- Facteur intrinsèque : favorise le transit intestinal de
la vitamine B12
Foie : sels biliaires - Emulcification et transformation des lipides en
acides gras et glycérol

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Pancréas : amylase - Amylase pancréatique : transformation des
pancréatique, peptidases, glucides en sucres simples (disaccharides maltose et
enzymes lipolyques iso-maltose)
- Peptidases : transformation des peptides en acides
aminés
- Enzymes lipolytiques (lipase pancréatique) :
digestion des lipides et des ester-cholestérol en
mono glycérides, acide gras libres et cholestérol
libre

II- Définitions et caractéristiques d’un aliment

1- Définitions :

Aliment : Matière d’origine agricole ou industrielle dont la consommation sert à couvrir les
besoins nutritionnels. Ils sont les sources des nutriments essentiels dont l’organisme a besoin.

Alimentation : c’est la manière d’apporter des aliments à l’organisme, pour couvrir ses
besoins nutritionnels essentiels.

Nutrition : C’est l’ensemble des phénomènes qui apportent des nutritions aux cellules et
exportent les déchets du métabolisme. Elle englobe donc toutes les fonctions physiologiques
nécessaires à l’utilisation (métabolisation) des nutriments pour la croissance, l’entretien, le
fonctionnement de l’organisme, ainsi que pour produire la chaleur et l’énergie.

Métabolisme : C’est l’ensemble des transformations subies par les nutriments au sein de la
cellule. Elle comprend :

- L’anabolisme qui correspond aux étapes de synthèse et d’accumulation des composants


corporels et
- Le catabolisme qui représente le processus inverse dans lequel l’organisme dégrade,
utilise et élimine ses composants.

Faim : c’est le besoin de manger. Son mécanisme est complexe.

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2- Caractéristiques d’un aliment :
1- Nutritif : c’est-à-dire qu’il doit apporter des éléments qui participent à la couverture des
besoins nutritionnels ;
2- Sain : C'est-à-dire qu’il ne présente aucun risque d’ordre physique, chimique ou
microbien, pour le consommateur ;
3- Socio culturellement accepté : c'est-à-dire qu’il fait partie des aliments régulièrement
consommés dans la communauté. Par exemple, la tortue n’est pas mangée dans un
village A alors qu’elle est acceptée et même très recherchée dans le village B.

III- Classification des aliments et leurs rôles

Les aliments peuvent être classés selon plusieurs critères :

Selon l’origine, on distingue :

 Les aliments d’origine agricole/animale : tubercules, céréales, légumes verts et épices,


fruits produits animaux (viandes), le lait et autres produits laitiers
 Les aliments d’origine technologique : concentrés glucidiques (sirop et produits sucrés),
les concentrés lipidiques (margarine), les concentrés protidiques (tourteaux, isolats) et
les produits de synthèse comme les microorganismes.

Selon l’intervention humaine, on distingue :

 Les aliments bruts comme les céréales brutes


 Les aliments semi-finis comme la farine obtenue par mouture et blutage des céréales
 Les aliments finis comme le pain et les aliments service comme la charcuterie
 Les aliments diététiques et régimes comme les aliments adaptés à une situation
physiologique (substitut qui peut remplacer du lait maternel) ou pathologique (aliment
pauvre en sodium)

Selon le principe nutritif majeur, on distingue :

 Les aliments glucidiques : ce sont les aliments riches en glucides ou hydrate de


carbone. Ces distingue trois types de glucides : les glucides rapides ou sucres rapides
qui sont rapidement et facilement digérés et absorbés. Ils se retrouvent dans le sucre et
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les produits sucrés, la confiserie et le chocolat, le miel, les fruits et les confitures ; les
glucides lents ou sucres lents qui sont lentement digérés, absorbés pendant plusieurs
heures. Ils sont contenus dans les céréales, les tubercules et les légumes secs ; enfin, les
celluloses qui forment le groupe des libres alimentaires non digestibles par les enzymes
de l’organisme humain. Elles facilitent le transit digestif. On les trouve en abondance
dans les fruits, les légumes verts, les crudités, les grains et graines entiers.
 Les aliments lipidiques : Ce sont les aliments riches en lipides ou cors gras. Ils sont
constitués des huiles et de graisses. Ils apportent à l’organisme le glycérol et les acides
gras dont certains sont essentiels. Ils sont très riches en énergies car 1 gramme de lipide
apporte 9 kilocalories.
 Les aliments protéiques : Ce sont les aliments riches en protéines sources d’acides
aminés pour l’organisme. Ils apportent également de l’énergie à raison de 4 kilocalories
par gramme. Ils sont constitués par les viandes, les poissons, les œufs, les légumineuses
(arachides, soja, haricot, niébé, petit pois) et les noix. Ils jouent un rôle dans la
croissance et la construction de nouveaux tissus.
 Les aliments vitaminiques : Ce sont les aliments riches en vitamines et sels minéraux.
Ils regroupent les fruits et les légumes frais.

IV-Différents groupes d’aliments

Dans la pratique courante, les différents groupes d’aliments peuvent varier d’un pays à
l’autre. Ainsi dans les pays anglo-saxons, on distingue 4 groupes d’aliments que sont :

1- Produits laitiers ;
2- Viandes, poissons, œufs ;
3- Les céréales et enfin
4- Les fruits et légumes alors qu’en France on en distingue 10 groupes : le lait et produits
laitiers, le groupe : viande-poisson-œufs et produits dérivés, les produits amidonnés non
céréaliers (pomme de terre, topinambour, légumes sacs), les légumes, les fruits, le sucre
et aliments sucrés, les matières grasses, les produits divers dont les aliments industriels
et les boissons.

Au Cameroun, on distingue classiquement trois groupes d’aliments. Ce groupage tient


compte des différentes fonctions des aliments dans l’organisme et simplifie la vulgarisation de
la notion d’alimentation équilibrée. Ces groupes sont :

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Les aliments énergétiques : riches en lipides ou en glucides. Ils couvrent un plus grand
pourcentage des besoins énergétiques. Ils sont constitués de céréales (maïs, riz, mil, sorgho,
blé,…), de tubercules et racines (manioc, patate, pomme de terre, macabo, igname, banane
plantain, etc.), des huiles et des graisses.

Les aliments plastiques ou de construction : riches en protéines dont l’intérêt majeur est de
couvrir les besoins en acides aminés indispensables à la synthèse des protéines spécifiques
plutôt que de fournir de l’énergie. Ce sont les viandes, les laitages, les œufs, les légumineuses
(haricot, soja, pistache) et les noix (coco, palmiste)

Les Aliment de protection : riches en vitamines et en sels minéraux essentiels. Ils constitués
de fruits (mangue, orange, safou, mandarine, citron, pamplemousse, papaye, corossol, etc.) et
légumes frais (courge, concombre, radis, etc.)

V-Composition des aliments

Chaque aliment apporte un ensemble de principes nutritifs en quantité variable, procure


à l’organisme certaines sensations psychologiques et représente une valeur symbolique propre.
Son rôle dans la nutrition dépend du constituant majeur. La composition des aliments est
exprimée pour 100g comestibles. La composition des aliments comprend généralement : la
valeur énergétique, la teneur en glucides, lipides et protéines. Elle peut montrer la teneur en
vitamines et sels minéraux.

A2 - BESOINS NUTRITIONNELS

I - les nutriments et leur rôle

1- Définitions :
 Diététique : Etude de l’hygiène et de la thérapeutique alimentaire.
 Besoins nutritionnels : c’est la quantité des nutriments nécessaires pour un individu
pendant 24 heures. Ces besoins influencés par l’âge, le sexe, l’état physiologique.
 Ration alimentaire : c’est la quantité d’aliments que doit consommer un individu
pendant 24 heures pour couvrir ses besoins notionnels ;
 Nutriment : c’est un élément simple et absorbable de ration alimentaire qui servira à la
couverture des besoins nutritionnels. Les nutriments proviennent de la digestion des

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principes nutritifs des aliments (par exemple les acides aminés proviennent de la
digestion des protéines : les acides gras de la digestion des liquides et des graisses).

2- Les nutriments :

Les aliments que nous consommons apportent différentes substances de base appelées
nutriments, nécessaires au fonctionnement de notre organisme. Ces nutriments sont :

- L’eau
- Les protéines : acides aminés
- Les lipides : acides gras
- Les glucides : glucose, fructose
- Les vitamines
- Les minéraux et les oligoéléments.
3- Rôles des nutriments :
- L’eau : Le corps humain contient en moyenne 64% d’eau. L’eau est un élément vital
pour notre organisme. Elle sert à hydrater les cellules, transporter les substances
chimiques nutritives vers les cellules et au transport des déchets des cellules vers les
reins et participe à la bonne réalisation des réactions chimiques. Un bon équilibre hydro
électrolytique est indispensable et toute perturbation durable augmente le risque vital.
Le besoin en eau est le plus vital des besoins nutritionnels. L’apport journalier conseillé
en eau est de 2 à 2,5l/jour soit 1,5 litre d’eau de boisson + 1 litres d’eau de constitution
des aliments. Les pertes hydriques sont de plusieurs types :
 Perte unitaire qui est la plus importante avec 1 à 1,5 litre en 24h
 Perte pulmonaire estimée à 0,5l/24h sachant que l’air expiré contient 37% d’eau.
 Perte fécale : 100ml/24 heures et peut augmenter en cas de diarrhée ;
 Perte sudorale : elle est variable en fonction de l’individu. On peut perdre jusqu’à 31/h
(forte activité sous température élevée avec de l’air sec : footballeur).

Un rapport insuffisant en eau peut être cause d’un dysfonctionnement rénal, de l’apparition
de calculs et d’une constipation par sécheresse des selles.

- Les protéines : les protéines sont la source des acides aminés qui couvrent les besoins
de construction, d’entretien et de réparation pour permettre la croissance, le
renouvellement et la réparation des muscles, du cerveau, des os et des autres organes

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vitaux. Elles participent à la couverture des besoins énergétiques car 1g de protéine
apporte 4Kcal.
- Les lipides : les lipides apportent les acides gras qui couvrent les besoins énergétiques
à toutes les activités physiques, intellectuelles et le fonctionnement des organes. Ils nous
permettent de lutter contre le froid. 1 gramme de lipide apporte 9Kcal. Parmi les lipides,
il faut noter le cholestérol qui est indispensable à la vie des cellules et à la synthèse des
hormones. Il en existe deux types le cholestérol HDL ou « bon cholestérol » et le
cholestérol LDL ou « mauvais cholestérol ». l’excès de cholestérol LDL dans le sang
est un facteur de risque cardiovasculaire. Ce dernier se trouve dans les graisses saturées
(charcuterie, graisses animales, produits hydrogénés tel que margarine, etc.)
- Les glucides : Les glucides apportent après digestion, la plupart des sucres simples qui
sont des sources d’énergie rapidement mobilisables pour l’effort musculaire et l’activité
cérébrale. Ils participent à la couverture des besoins énergétiques car 1g de glucide
apporte 4Kcal. Les glucides (comme les fibres) sont très importants pour la digestion.
Elles Procurent une sensation de satiété, améliorent le transit intestinal, l’élimination
des toxines et l’entretien de la flore intestinale. Par ailleurs elles permettent une
meilleure répartition de l’assimilation des sucres et des graisses en ralentissant leur
passage rapide dans le sang. Elles luttent contre la constipation et
l’hypercholestérolémie.

II - Apports journaliers recommandés

Ces apports jouent un rôle majeur dans l’utilisation de l’énergie par les cellules et entrent
dans la constitution de la structure des cellules ; ils sont constitués par les éléments suivants ;

 Le calcium est un constituant de l’os qui favorise la croissance, la solidité et l’entretien


du squelette. L’importance des apports en calciums dès l’enfance garanti un capital
osseux pour la vie, voir le tableau qui suit pour les besoins spécifiques.

Cibles Age Besoins

Enfants 1 à 3 ans 600 mg

Enfants 4 à 9 ans 700mg

Enfants 10 à 12 ans 900mg

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Adolescents 1000mg

Adultes 800mg

Femmes enceintes 1000mg

Femmes allaitantes 1200mg

Personnes âgées 1400mg

 Le magnésium assure la régulation de l’équilibre nerveux et musculaire et l’hydratation


des cellules.

Sources : céréales complètes, légumes à feuilles vertes, cacao, chocolat ;

Besoins journaliers : Enfants : 100 à 250mg


Adolescents et adultes : 350mg
Femme enceinte : 400mg

 Le sodium réglemente la répartition de l’eau dans l’organisme et les échanges entre


l’eau des milieux intra et extra cellulaire ;
Sources : sel de table, produits de mer ;

Besoins journalier : 3 à 5g quel que soit l’âge

 Le fluor intervient dans la croissance des os et des dents et est utile pour la prévention
des caries dentaires

Sources : eau minérale ; thé, fruits de mer :

Besoins journaliers : 1g quel que soit l’âge

 Le phosphore intervient dans la formation des os et des dents et dans l’équilibre acido-
basique

Sources : laitages, fromage, viandes, céréales.

Besoins journalier : 700 à 900mg

 Le fer est un antianémique constituant des globules rouges


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Sources : œufs, viandes, légumes à feuilles vertes, céréales complètes ;

Besoins journaliers : enfants : 7 à 15mg


Homme : 10mg
Femme : 18mg
Femme enceinte : 20 à 22mg

 Le zinc participe à la synthèse des protéines, de l’ADN et de l’ARN et est indispensable


au développement des organes de la reproduction. Le zinc est un micronutriment majeur
qui intervient dans de nombreuses fonctions biologiques et immunologiques.

Sources : poissons, viandes céréales complètes, œufs, légumes.

Besoins journaliers : 15mg

 L’iode est un constituant des hormones thyroïdiennes, il joue un rôle important dans la
prévention du goitre :

Source : produits de mer, sel iodé

Besoin journaliers : enfants de moins d’un an : 50 microgramme (µg)


Enfants de 2 à 5 ans : 90µg
Enfants de 7 à 12 ans : 120µg
Enfants de 7 à 12 ans : 150µg
Adultes : 150µg
Femmes enceintes et allaitantes : 200µg
 Les vitamines assurent les besoins de protection pour permettre un fonctionnement
optimal de tous les organes et la résistance aux maladies. On distingue :

A- Les vitamines liposolubles :


- La vitamine A : Rétinol) permet la protection de la vue et est indispensable à la
croissance.

Sources : Animale : foie, jaune d’œuf, beurre, lait entier

Végétale : fruits et légumes verts foncé. (Les mangues, la carotte, la patate


jaune…)

Besoin journaliers : Enfants à 6 ans : 400 Equivazlent Rétinol (ER)


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Adultes : Femme : 500 ER
Homme : 600 ER
Femmes enceintes : 600 ER
NB : 1 ER = 1 µg de rétinol = 6 µg de bétacarotène = 3,33 UI de vitamine A
Vitamine D (cholécalciférol) permet une bonne croissance en favorisant la fixation di calcium
au niveau des os et des dents. Elle est fabriquée par l’organisme sous l’effet du soleil.

Sources : huile de foie de poisson, jaune d’œuf, beurre, fromage, lait entier

Besoin journaliers : Nourrisson : 90 microgramme (µg)


Enfants de 1 à 3 ans : 15µg
Enfants de plus de 3 ans : 10µg
Adolescents et adultes : 10µg
Personnes âgées : 12µg
Femmes enceintes et allaitantes : 15µg

- La vitamine E (tocophérol) a une action contre le vieillissement des tissus et entretient


la fonction de reproduction. Elle a une action sur le cholestérol parce qu’elle augmente
le « bon » cholestérol et fait diminuer le « mauvais » cholestérol.
Sources : Animale : lait entier, beurre, œuf.

Végétale : huiles végétales, germes de blé, céréales complètes, légumes verts

Besoin journaliers : Nourrisson : 4 UI


Enfants de 1 à 7 ans : 7 UI
Enfants de 4 à 9 ans : 10 UI
Enfant de plus de 9 ans, adolescents et adultes : 18 UI
Femmes enceintes et allaitantes : 18 UI

- La vitamine K (phylloquinone) favorise la coagulation sanguine


Sources : Animale : foie, œuf, viande, huile de foie de poisson.

Végétale : légume verts (persil, épinard, chou fleur)

Besoin journaliers : Nourrisson et enfant de 1 à 3 ans : 10µg


Enfants de 4 à 9 ans : 25µg

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Enfants de 10 à 12 ans : 30µg
Adolescents et femme adultes : 35µg
Homme adulte : 45µg
Femmes enceintes et allaitantes : 45 à 55µg

B- Les vitamines hydrosolubles :


- La vitamine B1 (thiamine) ou vitamine du système nerveux est indispensable pour la
bonne utilisation des glucides. La carence en vitamine B1 entraîne des troubles nerveux,
psychiques et cardiovasculaires.

Sources : levure et céréales complètes, viande, légumes et fruits secs, foies, pomme de terre,
volaille, jaune d’œuf.

Besoin journaliers : moins d’un an : 0,3mg


1 à 3 ans : 0,5mg
4 à 6 ans : 0,7mg
7 à 10 ans : 0,9mg
Homme adulte : 1,3mg
Femme : 1,3mg
Femmes enceintes : 1,2mg
Femme allaitantes : 1,7mg

- La vitamine B2 (riboflavine) participe aux mécanismes de la vision et assure l’état


fonctionnel des muqueuses cutanées, et contribue à la croissance.
Sources : principales : levure, foie, rognons, haricot, soja, poissons gras, fruits secs, poissons

Besoin journaliers : Enfant : 0,6 à 2,5mg


Femme adultes : 1,8mg
Homme adulte : 1,5mg
Femmes enceintes : 2mg
Femme allaitantes : 2,5mg

- La vitamine B5 (acide pantothénique) intervient dans la pousse des cheveux et est


nécessaire au bon état des phanères et des muqueuses ; elle aide à la libération de

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l’énergie des glucides et des acides gras. La carence en vitamine B5 est exceptionnelle
chez l’homme parce que les besoins sont facilement couverts par le régime alimentaire.
Source journaliers : 5 à 10 mg par jour :

- La vitamine B6 (pyridoxine) est une vitamine de régulation et de construction des


tissus.

Elle intervient dans de nombreuses réactions chimiques et est indispensables au bon


développement du fœtus.

Sources principales : levure de bière, abats, viande, légumes secs, poissons.

Besoins journaliers : 0.3mg à 2.5mg

- La vitamine B8 ou vitamine H ou Biotine favorise l’action des enzymes. Sources


principales : levures, œufs, rognons, foie, légumes, poissons de mer, œufs, pommes et
jus d’orange.
Besoins journaliers : 150µg.
- La vitamine B9 (acide folique) est antianémique qui agit avec la vitamineb12 pour la
formation des globules rouge elle est très importante lors de la grossesse.
Sources principales : œufs, rognons, foie, légumes verts, pommes de terre.
Besoins journaliers : Moins d’un(01) an : 10µ
Enfant de 1 à 10 ans : 100 à 200 µg
Homme/femme adulte : 250 à 300 µg
- La vitamine B12 (cyanocobalamine) est antianémique, nécessaire à la formation des
globules rouges.
Sources principales : foie, viande de bœuf, œufs, poisson et œufs.
Besoins journalières : 0,3 à 2,5µg.
- La vitamine PP ou vitamine B3 (niacine) est la vitamine qui assure le bon
fonctionnement cellulaire.
Sources principales : foie, viande, volaille, levure, poissons fruits.
Besoins journaliers : Enfant : 6 à 16 mg
Adulte : 13 à 18 mg
Femme enceinte : 16 mg
Femme allaitante : 18mg

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- La vitamine C (acide ascorbique) est la vitamine antifatigue. Elle stimule les défenses
de l’organisme et permet la résistance aux infections. Elle favorise l’absorption du fer.
La carence en vitamine C provoque le scorbut.
Sources : fruits frais (agrumes, goyave, légume verts, pomme).
Besoins journaliers : enfant de 1 à 3 ans : 35mg
Enfant de 4 à 12 ans : 40 à 60mg
Adolescent et adulte : 60 à 100mg
Femme enceinte et allaitante : 80 à 100mg.

III - la ration alimentaire et les types de besoins de l’organisme

1- Définitions :
La ration alimentaire : elle est quantité d’aliments indispensable quantitativement et
qualitativement pour couvrir les besoins de l’organisme pendant 24heures. Cette ration
peut être repartit en 03 repas principaux minimum : petit déjeuner, déjeuner et diner.
2- Types de besoins :
a) Besoins quantitatifs et énergétiques :

La ration alimentaire doit couvrir les besoins énergétiques de telles sortes que le bilan recette-
dépense équilibré.

Ces besoins énergétiques sont couverts par les apports des lipides, glucides et protéines. Ils se
mesurent en kilocalories(Kcal). Les glucides doivent représenter 50 à 60 % de cet apport en
énergie. Les lipides 20% à 35% et les protides 12% à 15%.

Les facteurs qui affectent les besoins énergétiques de l’homme sont :

- Le métabolisme de base : c’est la dépense d’énergie due au déroulement de


transformation vitale pour l’organisme au repos. Il varie avec le poids, la taille, l’âge ou
le sexe.
- Le type d’activité : c’est la dépense importante après le métabolisme de base. La
dépense calorique horaire d’une personne de 70kg durant le sommeil est de 65kcal par
exemple. pendant la nage, elle est de 500kcal.
- La température ambiante influe sur les besoins énergétiques. Ils sont plus élevés quand
la température baisse.
- L’état physiologique : pendant la grossesse et l’allaitement, les besoins augmentent.
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- L’état pathologique (VIH, Diabétique…etc.)
- l’altitude.

Les besoins énergétiques journaliers varient en fonction de l’âge (voir le tableau suivant.)

Tableau : Les besoins énergétiques journaliers selon l’âge.

Ages Besoins énergétiques

Enfant de moins de 3 ans 1500 kcal/j

De 4 à 6 ans 1700kcal/j

De 7 à 12 ans 2100kcal/j

De 13 à 15 ans (garçon) 3000 kcal/j

De 13 à 15 15 ans (fille) 2600kcal/j

De 16 à 20 ans (garçon) 3000kcal/j

De 16 à 20 ans (fille) 2600kcal/j

Adulte (homme) 2700kcal/j

Adulte (femme) 2400kcal/j

Vieillard (homme) 2100kcal/j

Vieillard (femme) 2100kcal/j

Femme enceinte 2800kcal/j

Femme allaitante 3000kcal/j

b) Besoins qualitatifs
Au point vue qualitatif, le régime alimentaire doit être équilibré et satisfaire les
besoins nutritionnels suivants :
- Les besoins de constructions : ce sont des besoins assurés majoritairement par les
protéines. Les sont nécessaire pour édifier les tissus de l’organisme, on les appels aussi

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aliments plastiques. Ils servent à bâtir les cellules, les membres cellulaires, les tissus, le
squelette, les enzymes et certaines hormones.
- Les besoins énergétiques : ils sont assurés essentiellement par les glucides et par les
lipides. Ils sont nécessaires pour l’accomplissement des différentes activités de
l’organisme.
- Les besoins de protection : ils sont assurés par les vitamines et les oligo-éléments qui
catalysent les réactions qui ont lieu dans l’organisme.

Une alimentation équilibrée doit comporter les aliments devant couvrir les différents
besoins de l’organisme. (Monter un travail dirigé sur les calculs d’un repas équilibré.)

Exemple de repas équilibré :

- Eau
- Fruits (ananas) qui apportent les vitamines et les fibres.
- Manioc qui apporte les glucides
- Tomates qui apportent les sels minéraux et les fibres.
- Poissons qui apportent les protéines.
- Arachides qui apportent les protéines et les lipides.

c) Besoins nutritionnels des groupes vulnérables

Les besoins nutritionnels de certains groupes augmentent en fonction de leur état. Les groupes
particulièrement vulnérables à la nutrition sont : les femmes enceintes, les femmes allaitantes,
les nourrissons et les personnes âgées.

3.1- besoins durant la grossesse et l’allaitement

3.1.1- besoin durant la grossesse

Pendant la grossesse, la femme prend du poids par conséquent il y a accroissement de


besoins nutritionnels d’environ 25% dû à l’augmentation du métabolisme de base. Cela
correspond à environ 285 extra kilocalories par jour

Les facteurs qui influencent ces besoins nutritionnels sont :

- Développent et croissance du fœtus ;


- Gains des tissus constitués par le développement de l’utérus et du fœtus ;
- L’accumulation des réserves énergétiques qui doivent être utilisés pour l’allaitement ;
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Etat nutritionnel de la mère au moment de la conception

Pendant la grossesse, les besoins en fer et acide folique sont fortement accrue et
l’alimentation seule ne peut pas les couvrir. Pour cela, la supplémentations en fer/ acide folique
est nécessaire pendant cette période.

Ainsi la femme enceinte doit prendre le fer/acide folique selon le tableau suivant :

Groupes cibles Fer/acide folique(FAT) Durée du traitement

Femmes enceintes Fer : 60mg/j  Pendant 6 mois durant la grossesse


 3 mois après l’accouchement
Acide folique : 400mg/j

Le gain de poids pendant la grossesse pour une femme bien nourrit est la suivante :

1. 1er trimestre : 1 à 2 kg
2. 2ème et 3ème trimestre : 1,5 à 2 kg/mois

3.1.2- gestion nutritionnel de quelques complications de la grossesse.

Les nausées et vomissement :

En cas de nausée du petit matin, il faut prendre les aliments secs riches en glucide. Au
cours de la journée, on conseil les petits repas fréquent au lieu de 2 ou 3 repas réguliers. Les
aliments avec assaisonnement excessifs sont déconseillés. Les comprimés de fer/acides foliques
se prennent pendant les repas pour éviter les nausées. Aussi, la femme enceinte doit éviter de
se lever brusquement. Il est aussi conseillé de prendre des fortes doses de vitamine du groupe.

La constipation.

Il est conseillé la consommation des fruits et légumes car riches en fibres, la prise adéquate des
liquides. Aussi, il faut avoir une habitude régulière d’élimination, de sommeil, de recréation et
d’exercice physique.

3.2- besoins durant l’allaitement.

Pendant l’allaitement, les besoins nutritionnels sont augmentés à cause des facteurs que sont :

- Les pertes sanguines survenues pendant l’accouchement ;

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- La production du lait : la femme allaitante produit 700 à 900ml de lait par jour.

Pour cela, elle a des besoins énergétiques supplémentaires estimés à 500kcal/j. il lui faut
aussi un apport complémentaire en faire et acide folique selon le tableau suivant :

Groupe cible FAF Durée du traitement

Femme allaitante Fer : 60mg/jour ; 3 mois après l’accouchement

Acide folique : 400mg/j

3.3 Besoins nutritionnels du nourrisson :

Les facteurs qui déterminent la croissance du nourrisson sont liés :

- Aux caractéristiques génétiques ;


- Aux régimes de la mère ;
- Aux adéquations de l’alimentation de l’enfant au cours de sa 1ère année de vie.

Il faut donc :

- Adapter le régime alimentaire de l’enfant selon l’âge ;


- Faire prendre à l’enfant de bommes habitudes alimentaire ;
- Assurer un apport suffisant de tous les nutritions pour promouvoir une bonne croissance
et un développement harmonieux.

La croissance et le développement de l’enfant sont extrêmement rapides pendant la vie intra-


utérine et pendant les 1ères années de la vie. On peut s’en rendre compte par :( faire des
exercices pratiques)

a) L’apparition des dents : l’âge de l’apparition des dents varie d’un enfant à l’autre
entre 4 et 5 mois
b) L’immaturité du tube digestif et de la fonction rénale : pendant les 3 premiers mois,
il lui faut du lait pour les raisons suivantes :
- La salivation est inexistante, mais le nourrisson possède des enzymes adéquates pour
digérer les protéines émulsifiées du lait ;
- L’amidon, les lipides, les protéines des autres aliments sont toujours peu tolérés
jusqu’au moment où la production des enzymes digestives se fera (entre 4 et 6 mois) ;

18
- La gestion volontaire de la déglutition ne se met en place qu’à partir de 3 mois ;
- Le rein reste immature avant 6 semaines.

La 1ère année de la vie est la période où l’enfant est plus en carence nutritionnelle :

- Une carence pour un nutriment donné retentit de façon sérieuse sur la santé du
nourrisson ;
- Les réserves faites pendant la vie fœtale seront utilisées pendant les 3 premiers mois de
la vie.

3.4- les besoins nutritionnels des enfants

Pour un enfant d’un enfant :

- Les besoins énergétiques sont plus élevés chez l’enfant que chez l’adulte par rapport au
poids corporel. Son métabolisme de base est aussi élevé ;
- Les besoins en protéines sont aussi élevés à cause de la croissance. Il faut éviter les
excès de protéines ou les régimes hyper protidiques qui peuvent provoqués une
déshydratation ou une fièvre persistante ;
- Les besoins en lipides sont également importants. Les lipides sont nécessaires pour les
vitamines liposolubles et les acides gras essentiels. ;
- Les vitamines sont aussi importantes pour l’enfant. Un enfant, né à termes d’une mère
nourrit de façon adéquate durant la grossesse, à fait des resserves de vitamines B2, B6
et vitamine A qui seront épuisées vers l’âge de 4 mois. En plus de ces vitamines, il faut
aussi apporter la vitamine C et la vitamine D ;
- Les minéraux sont indispensables à l’enfant le calcium est bien distribué dans le lait
maternel. Quant au fer, l’enfant né à termes a une bonne réserve en fer et qui peut
persister jusqu’à 4 mois ;
- Cas particulier :
Les jumeaux et les prématurés ont des besoins particuliers. Il faut leur donner un
supplément de fer afin de prévenir une anémie ferriprive et vieille à une bonne
alimentation pendant les 1ères années de vie.

3.5- besoins des enfants d’âge préscolaire (3 à 5 ans) :

L’alimentation de l’enfant est fonction de son appétit, ce qui permet d’évaluer la quantité
d’aliments à ingérer. L’appétit de l’enfant varie d’un repas à l’autre, et d’un jour à l’autre. On
ne doit pas forcer un enfant en bonne santé à manger lorsqu’il n’a pas faim. Il faut insister
19
auprès des parents à donner une alimentation variée et équilibrée, composé des aliments de
constructions, des aliments énergétiques et des aliments de protection.

Les préférences et les adhésions alimentaires ne doivent pas être discutées en présence
de l’enfant car lorsqu’il découvre que son refus de manger devient un centre d’intérêt pour les
parents, il saisit l’occasion pour en faire un chantage.

Il faut accorder une grande attention à l’hygiène buccale de l’enfant. Les restes
d’aliments riches en glucide se logent entre les dents et constituent un milieu favorable à la
croissance des bactéries qui produisent des substances acides capables d’enlever l’émail
dentaire. Il faut donc brosser les dents après chaque repas. Il est recommandé les biscuits et les
friandises.

3.6- besoins des enfants d’âge scolaire et des adolescents :

Pour ce groupe d’âge, le model est le même que celui de l’adulte. Il est important de s’assurer
que le grand appétit des adolescents soit satisfait par des repas substantiels et équilibrés. La
prise de fer est à surveiller chez les adolescents.

A3-LES TECHNIQUES D’EVALUATION DE L’ETAT


NUTRITIONNEL :

Mesures et indices anthropométriques:


Mesures: (mensuration)
Les mensurations anthropométriques des jeunes enfants ou adultes donnent des indications
objectives de leur état nutritionnel et sont relativement faciles à réaliser.
Les données nécessaires sont :
- âges en mois
- poids en kilogrammes
- taille (debout) en centimètres si l’enfant a 24 mois ou plus
- taille (couchée) en centimètres si l’enfant a moins de 24mois

 Poids:
Il est suggéré d’employer deux types d’instruments :
Pour les enfants au dessous de 4 – 5ans : balance (exemple modèle 23T
PBW) d’une capacité maximale de 25 kg et graduée en divisons de 100 grammes ou une
balance type Salter avec une culotte ou un panier pour mettre l’enfant.
Pour les enfants au dessus de 4-5ans; on utilise une balance ou pèse personne de bonne qualité
sur lequel l’enfant se tient debout.

20
Dans ce cas, l’instrument recommandé à une capacité de 100 kg et graduée en division de 100
gr.
 Taille
Au dessus de 2 ans, on utilise une toise verticale.
Ayant ôté ses chaussures, le sujet se tient debout sur une surface plane contre la tige verticale,
les pieds parallèles et les talons, les fesses, les épaules et l’arrière de la tête touchant la tige.
 Périmètre brachial
La mesure de la circonférence du bras se justifie particulièrement dans les régions isolées ou
l’on peut disposer régulièrement de balance pour les pesés, un mètre- ruban est placé en mi-
hauteur du bras lorsqu’il est en position horizontale et détendue.
 Rapport poids/taille
Il exprime le poids d’un enfant en fonction de sa taille. Il met en évidence la maigreur chez un
enfant mais ne permet pas de différencier un enfant trop petit pour son âge, (souffrant de
malnutrition chronique) d’un enfant de taille satisfaisante. Il s’exprime en écart réduit (Z-
score)
Enfant 6 – 59 mois
 PB ≥ 115 et < 125 mm
et/ou P/T ≥ -3 z-score et < - 2 z-score = MAM
 PB <115 mm et/ou P/T < -3 z-score
et/ou présence d’œdèmes bilatéraux = MAS
FE/FA/autres adultes
 PB < 180 mm et/ou IMC < 16 = MAS
 PB <210 mm et ≥ 180 mm et/ou IMC <18 et supérieur ou égal à 16
 Indice de Masse Corporelle : IMC
L’indice de Quételet (Indice de Masse Corporelle : IMC = Poids en Kg / (taille) 2.
taille en mètre)

IMC (kg/m2) Etat nutritionnel

≤16 Dénutrition type III (sévère)

16-16,9 Dénutrition type II (modérée)

17-18,49 Dénutrition type I (légère)

18,5-24,9 Normal

25-29,9 Surcharge pondérale

30-34,9 Obésité type I (légère)

21
35-39,9 Obésité type II (modérée)

≥40 Obésité type III (sévère)

A cela, nous pouvons ajouter la présence ou absence d’œdèmes bilatéraux et le test d’appétit,
pour l’évaluation de l’état nutritionnel.

A4 - PATHOLOGIES NUTRITIONNELLES

I - Différentes pathologies nutritionnelles

Les pathologies nutritionnelles les plus fréquentes sont :

- Les malnutritions protéïno-énergétriques


- Les avitaminoses : A, B, K, PP, C, etc.
- L’anémie
- Les troubles Dus à la Carence en I ode (TDCI)
- L’obésité
- Le rachitisme
- L’ostéomalacie
- L’ostéoporose
- Le diabète sucré
- La boulimie et l’anorexie
- La goutte
- Hypertension artérielle (HTA)
- Alcoolisme
II - classification des pathologies nutritionnelles
Les pathologies nutritionnelles sont classées en 3 catégories : par carence, par excès et
par trouble du comportement (voir tableau)
Par carence Par excès Par trouble du comportement

Malnutrition protéïno-énergétique Obésité Boulimie


Avitaminose A Anorexie

22
Avitaminose K Diabète sucré Alcoolisme
Anémies
Goutte
Avitaminose du groupe B
Avitaminose PP ou pellagre HTA
Avitaminose C ou scorbut
Rachitisme
Ostéomalacie
Troubles dus à la carence en Iode

III - Signes cliniques, diagnostic et traitement des quelque pathologies nutritionnelles

1- Obésité :
Définition :
L’obésité est l’excès de la masse de graisse. Elle est difficilement mesurable ;
cependant, on considère comme obèses, les sujets dont le poids excède de 20% leur idéal
théorique calculé par :
- La formule de Lorentz :
Pour les hommes = taille (en cm) – 100 - (Taille-150)/4
Pour les femmes = Taille (en cm) -100 - (Taille - 150)/2
- L’indice de Quételet (Indice de Masse Corporelle : IMC = Poids en Kg / (taille) 2.
taille en mètre)
IMC (kg/m2) Etat nutritionnel

≤16 Dénutrition type III (sévère)

16-16,9 Dénutrition type II (modérée)

17-18,49 Dénutrition type I (légère)

18,5-24,9 Normal

25-29,9 Surcharge pondérale

30-34,9 Obésité type I (légère)

35-39,9 Obésité type II (modérée)

23
≥40 Obésité type III (sévère)

Causes:

- L’obésité est une maladie évolutive qui résulte le plus souvent d’un déséquilibre du
bilan calorique soit par diminution des dépenses, soit et surtout par excès d’apport
- L’importance de la composante familiale est bien connue, mais il est souvent difficile
de faire la part entre les facteurs génétiques et nutritionnels
Signes cliniques et examens complémentaires :
- L’interrogatoire précise les modalités d’installation et les circonstances déclenchantes:
problèmes psychologiques et grossesse. L’examen distingue l’obésité gynoïde,
Prédominant à la moitié inférieure du corps, de l’obésité androïde, atteignant la partie
supérieure du tronc.
- Biologiquement : il faut rechercher les troubles métaboliques associés : Diabète,
hyperlipidémie, hyperurécémie.
Traitement :
Le traitement est dominé par le régime hypocalorique dont le taux est fixé par
l’interrogatoire alimentaire. Il faut souvent associer un soutien psychothérapique, et
éventuellement prescrite de petites doses de tranquillisant. La proscrire les anorexigènes, les
diurétiques, les extraits thyroïdiens qui sont inutiles et souvent dangereux. La surveillance de
l’efficacité est jugée par la courbe pondérable et la normalisation des troubles biologiques
éventuels.
Le pronostic dépend des complications cardiovasculaires, métaboliques, rhumatologiques dont
la survenue est imprévisible.

2- Goutte :
Définition :
C’est une dyspurinie métabolique d’origine génétique touchant les hommes dans 90%
des cas chez les femmes, la goutte n’apparaît qu’après la ménopause
Causes :
La goutte primitive est due à un excès d’acide urique dans le sang circulant. Cette
hyperurécémie peut être due à une surproduction d’acide urique (lui-même déchet du
métabolisme des protides). L’influence de la sédentarité et du régime alimentaire est bien
connue dans la survenue de la goutte.
24
Signes cliniques et examens complémentaires :
 La crise de goutte aigue survient classiquement en pleine nuit chez un homme jeune,
touchant la première articulation métacarpo-phalangienne, ou la cheville puis
quelque fois le genou. Au petit matin, la crise se calme.
 Elle est due à l’accumulation de l’acide urique dans les tissus. Les masses
blanchâtres siègent dans les articulations, mais aussi à l’hélix de l’oreille, aux
coudes, pieds et mains.
Biologiquement : la vitesse de sédimentation est accélérée avec une hyperpolynucléose
neutrophile et une hyperurécémié au delà de 0,080g/1
Traitement
 La crise aiguë se soigne par le repos, la cure de diurèse supérieure à 2 litres/jour et
la colchicine qui peut être remplacée par les antis inflammatoires non stéroïdiens.
 La goutte chronique nécessite une vie saine, une cure d’amaigrissement pour les
obèses, une diurèse supérieure à 21/jour en mélangeant eau simple et eau gazeuse,
un régime hypopurinique

3- Goitre :
Définition :
C’est l’augmentation diffuse du volume de la thyroïde. Le goitre peut être homogène ou
hétérogène, comprenant alors un ou plusieurs noyaux.
Causes :
Théoriquement, le goitre ou l’hypertrophie de la glande thyroïde est lié à une
hyperstimulation hypophysaire, même si bien souvent le taux de TSH (hormone de stimulation
thyroïdienne) plasmatique est normal.
Signes cliniques et examens complémentaires :
Les signes cliniques sont limités aux simples, a vasculaires, parfois nodulaires. Il n’y a pas de
signe d’hyper ou d’hypothyroïdie.
Sur le plan paraclinique : le dosage hormonal est souvent normal ainsi que la TSH.
L’échographie montre bien le volume du goitre. Les éléments de surveillance sont
essentiellement le volume du goitre et les signes de compression.
Traitement
- L’abstention sous surveillance pour les petits goitres
- L’opothérapie frénatrice par thyroxine

25
- La chirurgie, si le goitre est volumineux, compressif ou gênant et ne réagissant pas au
traitement médical.

4- Diabète sucré :
Définition :
C’est une maladie de la nutrition caractérisée par la difficulté qu’a l’organisme à utiliser
les glucides.
Causes :
Le glucose inutilisé s’accumule les humeurs et « fuit » dans les urines d’où le nom de
« diabète ». Ce trouble se traduit par une hyperglycémie. Le diabète est une maladie
héréditaire : il est 2 fois et demie plus fréquent chez les sujets qui ont des diabétiques dans leur
famille que dans la population générale.
Il existe :
- Le diabète pancréatique par des destructions des îlots de Langerhans du pancréas.
- Le diabète endocrinien par hypersécrétion des facteurs hyperglycémiants
Signes cliniques et examens complémentaires :
Le dépistage doit être fait particulièrement lors de toute consultation notamment chez
les sujets prédisposés : diabètes connus dans la famille, sujets obèses, sujets âgés et mères ayant
donné naissance à des enfants de plus de 4kg. On distingue :
- Le diabète gras, sans acidocétose qui est évoqué en présence des signes cliniques
suivants :
 Polydipsie (soif vive très souvent révélatrice)
 Polyurie
 Polyphagie
 Prurit, abcès ou furoncle à répétition
- Le diabète maigre, avec cétose qui est évoqué en présence des signes cliniques
suivants :
 Polydipsie, polyurie
 Amaigrissement marqué, profond, malgré la polyphagie
 Sueurs nocturnes
 Asthénies considérables

26
- Les complications du diabète sont les rétinopathies, les neuropathies et enfin la
gangrène du pied.
Les examens complémentaires utilisés sont les suivants :
- La recherche de la glycosurie qui peut aller jusqu’à 1g litre
- La recherche des corps cétoniques
- Le dosage de la glycémie à jeun
- La réserve alcaline
- Le pH sanguin
Traitement
Il est basé sur le régime et consiste à :
- Corriger l’obésité par restriction calorique
- Réduire l’ingestion des glucides
- Apporter suffisamment des protides
- Contrôler l’apport des lipides
Les hypoglycémiants et l’insuline sont également utilisés pour traiter le diabète.

5- Kwashiorkor :
Définition :
C’est une malnutrition correspondant surtout à une carence protidique. Elle atteint les
enfants entre 18 mois et 3 ans en moyenne, mais n’est pas exceptionnelle après cet âge.
Elle est particulièrement fréquente après les épidémies de rougeole.
Signes cliniques et examens complémentaires :
Les signes cliniques les plus connus du Kwashiorkor sont :
- Un retard de croissance à la fin de l’allaitement maternel, et au moment du sevrage
- Des œdèmes fermes, mais gardant le godet, indolores, déclives, localisés aux membres
et à la face.
- Des troubles digestifs et psychiques avec anorexie invincible, apathie, tristesse,
irritabilité, et diarrhée traînante.
- Des lésions cutanées avec dépigmentation et hyperpigmentation à la fois
- Des altérations des cheveux qui deviennent pâles et cassants
- Une pâleur liée à anémie
- Une hypotonie musculaire
- Un abdomen distendu avec gros foie de stéatose
27
Biologiquement : le dosage sanguin des protides montre un effondrement du taux souvent
inférieur à 50g/litre

6- Marasme :
Définition et cause :
C’est une malnutrition correspondant surtout à une carence globale en calories
Signes cliniques :
- Amaigrissement important avec fonte musculaire et disparition du pannicule adipeux
- Retard staturo-pondéral important
- Atteinte profonde de l’état général
- Appétit conservé au début, et l’enfant n’a pas la tristesse rencontrée dans le cas du
Kwashiorkor. En plus, pas œdème, ni lésions cutanées
Biologiquement : le taux de protide sanguin est habituellement normal
Traitement et conduite à tenir
- L’apport en protides doit être théoriquement de 4g/kg /24heures
- La ration calorique doit être de 100 à 120 calories par kg, d’abord sous forme de lait
demi écrémé sucré, puis enrichi en protéines
- L’élargissement du régime dès la reprise de l’appétit sous forme de bouillie ou de purée
fait avec les aliments locaux additionnés à la viande, au poisson et œufs
Les autres moyens de prise en charge du marasme sont :
- Une couverture antibiotique et le traitement des parasitoses associées
- Un apport en poly vitamines en particulier les vitamines du groupe D et B
- Un apport en sels minéraux
- Une correction de la déshydratation due à la diarrhée
- Une prescription des médicaments ayant effet sur l’appétit et
- Des antis palustres
La prévention du marasme repose sur l’éducation nutritionnelle, l’allaitement maternel
jusqu’au moins 24 mois, la diversification du régime et l’apport d’aliments riches en protéines
et enfin la vaccination contre la rougeole.
Cette éducation nutritionnelle doit combattre les tabous notamment ceux interdisant souvent
aux enfants des aliments riches en protéines. La prévention exige en même temps un
accroissement du niveau de vie social, culturel et économique des populations.

7- Avitaminose A
28
Définition et considérations d’ordre général :
L’avitaminose A est une des principales causes de cécité dans le monde, notamment
dans les pays en voie de développement. Elle est consécutive à un apport insuffisant en vitamine
A
Causes et facteurs de risque :
- L’âge : les enfants d’âge préscolaire sont les plus touchés et développent souvent les
carences les plus sévères
- Le sexe : les garçons sont plus sensibles que les filles
- Statut physiologique : les femmes enceintes et allaitantes présentent souvent des signes
de carence comme une héméralopie ou les tâches de Bitot à cause de l’accroissement
des besoins en vitamine A pendant cette période
- L’allaitement est bien établi
- Facteurs culturels : l’espacement et la limitation des naissances ont de manière
générale un effet protecteur et réduisent considérablement les carences en vitaminé A
Signes cliniques et examens complémentaires :
Le signe le plus courant est la baisse de la vision crépusculaire, appelée la cécité nocturne. La
xérophtalmie est un autre signe très fréquent de carence en vitamine. Il s’agit de la sécheresse
de la conjonctive qui s’épaissit ; l’œil perd de son brillant par dessiccation. Sur les conjonctives
palpébrales, on peut voir des tâches blanches appelées tâches de Bitot.
L’apparition de ce symptôme est fréquente dans les communautés soumises à une alimentation
carencée, on parle en ce moment d’héméralopie épidémique. Les autres signes de carence en
vitamine A sont :
- La « kératomalacie » qui est une tâche opaque s’étendant rapidement sur la cornée et
entraînant en quelques heures la perte de la vue. Elle est consécutive à une infection
secondaire avec larmoiement et sécrétion visqueuse.
- Une ulcération de la cornée par où pénètre l’infection atteignant tous les milieux de
l’œil et entraînant une fonte purulente totale de l’œil. Elle apparaît au stade ultime,
surtout chez les nourrissons,
Biologiquement : le dosage du rétinol sérique est la méthode biochimique la plus largement
employée

Traitement et prévention :
La prévention repose sur plusieurs stratégies dont entre autre la supplémentation en vitamine A
sous forme buvable ou en capsules (200 000 UI) tous les 4 à 6 mois pendant plusieurs années.
29
Le schéma thérapeutique recommandé contre la xérophtalmie est le suivant :
Age ≤ 1an Age ≥1an
Immédiatement 100 000 UI 200 000 UI
Le lendemain 100 000 UI 200 000 UI
2 à 4 semaines plus tard 100 000 UI 200 000 UI
Malnutrition protéino énergétique sévère (MPE), tous les mois jusqu'à résolution de la MPE
100 000 UI 200 000 UI
Le schéma d’administration universel de la vitamine A chez les enfants d’âge préscolaire et les
femmes allaitantes est le suivant :
Nourrissons de 6 à 11 mois 100 000 UI de vitamine A pendant la vaccination contre
la rougeole

Enfants de 12 à 59 mois 200 000 UI de vitamine tous les 4 à 6 mois

Femmes allaitantes (pour 200 000 UI vitamine A en deux prises (J I et J2)


augmenter les taux de vitamine A Immédiatement après l’accouchement et le lendemain ou
dans le lait maternel, afin de mieux les deux doses dans les 8 semaines qui suivent
protéger l’enfant) l’accouchement (si allaitement), du post-partum, pour
protéger la mère et

Remarque : lorsque les nourrissons de moins de 6 mois ne sont pas allaites une supplémentation
de 50 000 UI de vitamine A, en une seule dose ou deux doses de 25 000 UI, doit être envisagée
avant qu’ils n’atteignent l’âge de 6 mois.

8- Avitaminose K
Définition :
L’avitaminose K est la carence en vitamine K et occasionne des troubles de la coagulation.
Causes et mécanisme :
L’avitaminose K est liée :
- Une diminution de l’apport notamment dans des circonstances où l’entéro-synthèse
n’est pas suffisante pour fournir la vitamine K nécessaire à l’organisme
- Une carence en vitamine K chez le nouveau-né notamment au cours de la 1ère semaine
où la prothrombine est insuffisante

30
- Une carence chez l’adulte notamment au cours d’un traitement prolonge aux
antibiotiques aboutissant à une destruction de la flore intestinale
- Des troubles d’absorption au cours de la digestion difficile des graisses, en cas de
certaines affections digestives et déficits biliaires
- Des troubles d’utilisation de la vitamine K dus à des atteintes hépatiques graves
Signes cliniques et examens complémentaires :
- Chez le nouveau-né, les signes cliniques se caractérisent par une tendance
hémorragique dans un tableau d’ictère et de troubles digestif comme les hémorragies
méningées et digestives (type melaena, hématémèse saignement du cordon et du palais
et épistaxis)
- Chez l’adulte, la tendance hémorragique (avec hématurie, hémorragies digestives,
hématomes : le taux de prothrombine plasmatique est en baise.
Traitement :
Il est basé essentiellement sur l’administration de la vitamine K

équilibrée en apport oral d’acide folique en apport parentéral vitamine B12.

9- Avitaminose du groupe B
1- Avitaminose B1 : Béribéri
Le béribéri est une maladie causée par un déficit en vitamine B1, qui provoque une insuffisance
cardiaque et des troubles neurologiques. L’organisme humain n’est pas capable de stoker la
vitamine B. il doit en trouver quotidiennement dans son alimentation.
Causes et mécanisme :
- La consommation exclusive de riz poli, dépourvu de ses écorces riche en thiamine chez
la femme enceinte ou allaitante, ou chez le nourrisson né de mère carence
- L’alcoolisme, associé à un alimentaire insuffisante.
Signe cliniques et examens complémentaires :
- Polynévrite et Myocardite avec dyspnée, douleurs précordiales, insuffisante cardiaque
- Encéphalopathie alcoolique avec paralysie oculaire et nystagmus, troubles de la marche
(ataxie)
Traitement :
Il repose sur la prise de la vitamine B1 ; une alimentation équilibrée comportant des céréales
complètes et le sevrage alcoolique radical.
31
2- Avitaminose B2 ( Ariboflavinose)
Cause et mécanisme
- Déficit d’apport
- Plus fréquemment carence d’absorption au cours de syndromes digestifs ou
l’antibiothérapie prolongée qui détruit la flore intestinale
Signe cliniques
 Bouche avec perlèche de la commissure des lèvres : amincissement fendillement de la
muqueuse avec fine desquamation et sensibilité douloureuse de la langue ou
glossodynie aboutissant à une langue desséchée, pourpre et dénudée irrégulièrement par
desquamation.
 Nez : dermite séborrhéique des sillons nasolabiaux à la racine et aux ailes du nez
 Œil : fatigue visuelle, diminution de l’acuité visuelle
Traitement :
Il est essentiellement basé sur la prise de la vitamine B2

10- Avitaminose PP ou pellagre


Définition :
La pellagre est une maladie très rare qui atteint les populations pauvres dont la base de
l’alimentation contient peu de protéines animales (régimes à base de maïs)
Cause et mécanisme :
- Carence d’apport notamment chez les populations dont l’alimentation est
principalement à base de maïs et dont la protéine est pauvre en tryptophane et dans les
cas de dénutritions
- Carence d’absorption d’origine gastrique chez les populations au cours des cancers de
l’estomac ou d’origine hépatique en cas de cirrhoses, de pellagre des alcooliques
Signes cliniques :
Le trépied pellagreux (les 3D) : Diarrhée, dermite, démence comporte :
- Les signes digestifs : stomatite et glossite pyrosis, gastralgies de types divers,
pesanteurs, ballonnement, entérocolite
- Les dermites
- Les signes nerveux avec des fourmillements, céphalées, insomnie
- On note une baisse du taux sanguin de nicotinamide

32
11- Avitaminose C ou Scorbut
Définition :
Le scorbut est une maladie liée à une déficience alimentaire en vitamine C qui se traduit
dans sa forme grave par le déchaussement des dents et la purulence des gencives, des
hémorragies puis la mort.
Causes et mécanisme :
- Le nourrisson sous alimentation artificielle (lait non industrie) ou aux bouillies sans
adjonction de jus de fruit ou de purée de légumes, est forcément carence
- Très rare chez l’adulte, mais existe les hommes âgés vivant seuls, dont l’alimentation
est dépourvue de légumes et fruits

Signes cliniques et examens complémentaires :

- Le scorbut du nourrisson (maladie de Barlow) avec des douleurs osseuses très vives
des membres inférieurs, des hématomes sous-périostes, chapelets costaux aux
jonctions chondrocostaux , et des ecchymoses sous-cutanées
- Le scorbut chez l’adulte : l’hématome constitue le signe majeur ; on note des
hémorragies cutanées et sous-cutanés et enfin des troubles bucco-dentaires avec
gingivo-stomatite hémorragique et chute des dents
Biologiquement : le taux sanguin de l’ascorbine baisse
Traitement :
En prévention : un jus d’orange sucré chaque jour, dès le 6ème mois, ou à défaut une quantité
double de jus de tomate est nécessaire.
En curatif : le traitement est basé sur la prise de la vitamine C et des aliments riches en
vitamine C (voir table de composition des aliments).

12- Rachitisme et l’ostéomalacie


a) Le rachitisme

Définition

Le rachitisme est une maladie liée à une déficience alimentaire en vitamine D


Causes et mécanisme :
En dehors des périodes de famine, les carences en vitamine D s’observent : suffisante au soleil
- Chez les sujets économiquement faibles ayant un régime sans laitage
- Chez la femme, après des grossesses répétées

33
- Au cours des maladies digestives chroniques (diarrhée graisseuse, insuffisance biliaire
et pancréatique extrême)
- Au cours de certaines maladies rénales
Signes cliniques
- Les déformations osseuses comme les craniotabès (zones non calcifiées et molles sur
la voûte crânienne, la fermeture tardive des fontanelles, le thorax en carène ou en
entonnoir, le gonflement des charnières chondrocostales, des genoux, des coudes en
enfin des déformations du bassin, et une incurvation des membres
- Hypotonie musculaire, retard de la première dentition et la tétanie est associée

b) L’ostéomalacie

Définition :

C’est le non calcification de la matrice protéine en partie ou du tissu « ostréidé » riche en


ostéoblastes.
Causes et mécanisme :
La calcification de la matrice protéique dépend de la vitamine D qui absorbe le calcium
intestinal et participe à sa fixation sur l’os en présence de phosphore et à sa mobilisation en
synergie avec l’hormone parathyroïdienne.
Les causes principales d’ostéomalacie sont :

15- Troubles du comportement alimentaire

a) La boulimie

La boulimie est un trouble du comportement alimentaire, qui se caractérise par


un rapport pathologique à la nourriture se manifestant par des ingestions excessives
d’aliments, de façon répétitive et durable.

Afin de vider l’excès de calories ingérées, la personne boulimique a souvent


recours aux actes suivants :

- Provocation du vomissement
- Utilisation inappropriée des laxatifs ou des diurétiques
- Exercice physique excessif

34
- Imposition de restrictions alimentaires de type anorexique

Causes et mécanisme :

Les causes de la boulimie sont complexes et multiples et sont issues d’une combinaison de
facteurs émotionnels, comportementaux, psychologiques et sociaux. Ces facteurs sont
probablement (et paradoxalement) les mêmes que ceux de l’anorexie mentale, les deux
maladies étant fréquemment liées. Un même patient peut souffrir d’une combinaison des
deux maladies, ou d’une alternance d’anorexie et de boulimie. La boulimie est plus fréquente
que l’anorexie et touche plus volontiers les femmes que les hommes (9/10), notamment la
femme jeune, débutant souvent en fin d’adolescence (18-19 ans).

Signes cliniques et examens complémentaires :

La boulimie peut être un symptôme isolé. Mais peut aussi se rencontrer au cours
des syndromes dépressifs, des troubles d’anxiété de drogue, alcool. La boulimie entraine des
comportements compulsifs de consommation de nourriture, en grande quantité, sur un court
laps de temps. Les aliments choisis sont assez stéréotypés aliments très caloriques, volontiers
sucrés (gâteaux, crèmes, glaces…) parfois salés.

Le déroulement de la crise est marqué par un début brutal, avec sensation de


malaise, de vide de grande anxiété, que le patient ressent comme particulièrement pénible,
et que l’ingestion massive et brutale de nourriture pourra calmer.

Des complications parfois sont quelquefois observées comme l’œsophagien (à


cause des vomissements répétés), une rupture œsophagienne ou gastrique (par absorption
massive d’aliments), des troubles ioniques (en rapport avec l’utilisation de diurétiques ou de
laxatifs) pouvant aller jusqu’à des arythmies cardiaques et des complications dentaires.

En termes d’évolution, on peut noter

- Une disparition spontanée avec le temps, mais non sans souffrance qui doit justifier
une consultation spécialisée
- Un passage à la chronicité avec une boulimie qui perdure, avec des rechutes
fréquentes
- L’apparition d’une dépression, de conduites additives (drogues, alcool)

35
- Une évolution vers l’anorexie
- Une invalidité scolaire, affective et sociale.

Traitement :

Il repose sur la psychothérapie cognitivo-comportementale mais les résultats restent encore


controversés et le traitement médicamenteux à base de fluoxétine. D’autres psychothérapies
sont utilisées comme la psychothérapie psychanalytique ou d’inspiration psychanalytique. Les
thérapies familiales et la psychothérapie interpersonnelle mais les résultats de tous ces
traitements sont limités.

b) Anorexie mentale :

Définition et considérations générales :

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire se manifestant par une


restriction alimentaire volontaire d’origine psychologique et sociale dont les causes restent
difficiles à expliquer.

Le terme dérive du grec qui signifie « perte d’appétit » bien que l’on s’attende pour préciser
qu’une personne souffrant d’anorexie mentale ne présente pas nécessairement « une perte
d’appétit » mais plutôt un refus de s’alimenter correctement.

Causes et mécanismes :

Cette maladie touche principalement les femmes (90% des cas) mais la forme la plus courante
est celle affecte les adolescentes, surtout de 15 à 20 ans. Elle affecte également les jeunes
filles préadolescentes, parfois d’âge de 8 ans.

Les causes les plus citées sont liées :

- Aux facteurs culturels, psychologiques ;


- Aux facteurs biologiques liés à une hormone sécrétée par les cellules du tissu gras (les
adipocytes).

Signes et examens complémentaires

Les symptômes caractéristiques sont un amaigrissement important accompagné de fontes


musculaire et l’apparition d’un état dépressif. Les conséquences sont l’aménorrhée
36
(disparition des règles), mais aussi l’ostéoporose, la perte des cheveux, le déchaussement des
dents et une mauvaise circulation sanguine. On distingue deux types d’anorexie mentale :
l’anorexie où le sujet mange très peu et l’anorexie-boulimique où le sujet mange très peu et a
parfois des crises de boulimie avec vomissements.

Traitement :

Trop longtemps en France, les anorexiques ont été placés en chambre d’isolement, parfois
plusieurs mois, strictement coupés de toute influence familiale censé être à l’origine du
trauma originel. Le traitement repose sur la psychothérapie mais les résultats sont mitigés.

A6 - ACTIONS ESSENTIELLES EN NUTRITION


I – INTRDUCTION :
Une nutrition adéquate est essentielle pour une saine croissance et un développement
harmonieux des enfants et aussi bien que leur capacité à résister contre les infections.

La sous nutrition contribue pour plus de 50% de décès chez les jeunes enfants de moins de
cinq ans dans les pays en voie de développement. Parmi les principales causes de décès chez
ces jeunes enfants tels que la diarrhée, la pneumonie, la rougeole et le paludisme sont
attribuable à la sous nutrition.

II - DEFINITION DES ACTIONS ESSENTILLES EN NUTRITION :

C’est un ensemble d’intervention en nutrition à grand impact sur les malnutritions délivrées
tant au niveau communautaire que dans les formations sanitaires.

La plupart des problèmes nutritionnels sont concentrés pendant les 12-36 premiers mois de
la vie. Donc, réduire ces problèmes dépend des interventions pendant le développement
fœtal et la petite enfance.

Les femmes et particulièrement celles enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de


deux ans sont les principales cibles des Actions Essentielles en nutrition.

III COMPOSANTES DES ACTIONS ESSENTIELLES EN NUTRITION :

Les AEN portent sur huit aspects de la nutrition des enfants et des femmes :

1 - Promotion de l’allaitement optimum pendant les six premier mois de la vie ;

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2 – promotion d’une alimentation complémentaire optimale à partir de six mois et poursuite
de l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà ;

3 – promotion d’une alimentation optimale pour les enfants malades et ceux sévèrement
malnutris ;

4 – prévention de la carence en vitamine A chez les enfants et les femmes ;

5 – prévention de l’anémie chez les enfants et les femmes ;

6 – promotion de la consommation du sel iodé;

7 – promotion d’une alimentation optimale chez les femmes ;

8 – promotion d’une alimentation adéquate en cas VIH.

1. PROMOTION DE L’ALLAITEMENT OPTIMUM PENDANT LES 6PREMIERS MOIS DE LA


VIE

Elles se résument aux points suivants :

 Allaitement immédiat après la naissance (dans la demi-heure qui suit


l’accouchement) :
 Allaitement exclusif c'est-à-dire uniquement du lait maternel donc pas de boissons,
pas d’aliments ou bouilli pendant 180 jours (6mois) :
 Allaitement à la demande de jour comme de nuit (habituellement 8-12fois/jour) :
 Prise de sein correcte et position correcte pendant la tétée ;
 Soins corrects des seins.

Même allaités exclusivement, certains enfants peuvent avoir besoin de supplémentassions


en micronutriments (fer/acide folique ou encore un multi micronutriment) particulièrement
lorsque la mère est malnutrie ou lorsque l’enfant à un faible poids à la naissance ou est
prématuré.

2. Alimentation complémentaire optimale à partir de 6mois et poursuite de


l’allaitement maternel jusqu’à 2ans et au-delà

La confusion dans l’utilisation du mot sevrage a conduit la communauté des intervenants en


cas nutrition de remplacer le mot « sevrage » par « alimentation de complément ou
alimentation complémentaire » les éléments s important sont les suivants :

 Introduire des aliments complémentaires à l’âge de 6mois (180jours) ;


 Poursuivre l’allaitement, à la demande et jusqu’à 24mois et aux delà ;
 Préparer conserver et donner les aliments dans des bonne conditions d’hygiène :
 Augmenter progressivement les quantités d’aliments avec l’âge de l’enfant :

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-6-9mois : 300kcal/jour doivent être apportés des aliments de compléments (1/3 des besoins
et 2/3 par le lait maternel). Ceci correspond à la période de transition alimentaire vers le
plat familial :

-9-11mois : 300kcal/jour doivent être apportés des aliments de compléments (40-45%des


besoins et 60-55% par le lait maternel)

-12-23mois : 550kcal/jour doivent être apportés des aliments de compléments (40-45%des


besoins par le lait maternel et 60-55% les aliments de complément)

En augmentation la fréquence des repas, en variant la consistance des plats

-6-9mois : 2-3 repas/jour

-9-23mois : 3-4 repas/jour, 1-2 snacks/jour

 Donner les aliments variés pour assuré un apport adéquat en nutriment : inclure les
aliments d’origine animale, les aliments fortifiés, les aliments riches en vitamine A,
les fruits et légumes :
 Pratiquer l’alimentation active (aider l’enfant à manger, l’encouragé à mangé, d’être
patient pendant l’aide, donner à manger quand l’enfant réclame, mettre à la couleur
dans le repas, ne pas forcer l’enfant à manger, veiller qu’il a effectivement mangé
lorsqu’il a son plat à part)
 Continuer à nourrir l’enfant pendant et après la maladie

Alimentation des enfants malades et ceux sévèrement malnutrie :

Pendant la maladie et même après, les besoins nutritionnels augmentent à cause de


l’infection. Les stratégies à mettre en œuvre visent à apporter ce dont l’organisme à besoin
en tenant compte de la maladie, de son état d’appétit, de sa capacité à mangé tout ou
certains aliments seulement selon la texture et la connaissance. Les éléments suivants sont
importants à retenir :

 Continuer d’allaiter l’enfant et augmenter la qualité de liquide :


a. Enfant de moins de 6mois : augmenter la fréquence des tétées
b. Enfant de 6-24mois : donner d’avantage des liquides y compris le lait maternel et
donner souvent à mangé
 Augmenter la fréquence des repas jusqu’à ce que l’enfant retrouve son poids d’avant
la maladie
 En cas de diarrhée : supplémenter l’enfant avec le zinc pendant 10-14jour selon la
recommandation de l’OMS et l’UNICEF

Recommandation de supplémentassions en zinc dans le traitement de la diarrhée :

(OMS/UNICEF)

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Age Dose et durée du traitement

0-6mois 10mg/jour pendant 10 à 14 jours

6-59moins 20mg/jour pendant 10-14 jours

 En cas de rougeole : donner de la vitamine A selon le protocole national de


supplémentation en vitamine A (se référer au protocole)
 En cas de diarrhée persistante : donner la vitamine A selon le protocole national de
prise en charge de la diarrhée
 En cas de malnutrition sévère : mètre en œuvre le protocole de prise en charge des
cas de malnutrition sévère ( se réfère au protocole pour le détails )
 Supplémentation en vitamine A des enfants souffrant de : diarrhée persistante,
rougeole, xérophtalmie malnutrition sévère (marasme), complication des infections
respiratoires, VIH/SIDA.

PROTOCOLE STANDARD POUR LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS SEVERE

a. Objectif

L’objectif de ce protocole est corriger la malnutrition sévère dans toutes les tranches d’âge.

Le présent protocole vise à promouvoir le meilleur traitement possible afin de réduire le


risque de décès, raccourcir la durée d’hospitalisation, faciliter la récupération et le
rétablissement total.

Le protocole de prise en charge de la malnutrition sévère comprend 4 grandes parties :

 L’admission
 Le traitement au cours de la phase aigue ou phase initiale ou phase I :
 Le traitement pendant la phase de transition :
 Le traitement au cours de la phase II ou phase de récupération.

b. Admission

Critères d’admission :

Les critères d’admission au protocole de prise en charge de la malnutrition sévère sont :

Enfant <6 mois (ou ayant une taille < 65cm)

 Avec présence d’œdème, bilatéral ou perdant du poids suite à des difficultés


d’allaitement artificielle :
 l’enfant est trop faible pour téter et perd du poids alors que la mère a du lait.

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Enfant 6 mois (ou ayant une taille 65 cm) :

 p/t<70% avec ou sans œdèmes bilatéraux


 Ou PB<110mm.

Adolescent :

 P/T<70%
 Ou avec présence d’œdèmes bilatéraux.

Adultes :

 IMC< 16
 Ou avec présence d’œdèmes bilatéraux sans atteinte organique

Procédures d’admission :

Les patients admis au CNT arrivent épuisés (près des nombreuses heures de transport). Cela
présente une cause supplémentaire de risque de mortalité. Il est donc préférable de donner
au patient dés son arrivée de l’eau sucrée (10g de sucre dans 100ml d’eau soient 2 morceaux
de sucre local dans 100ml d’eau).

Examiner complètement le malade en précisant :

 Les mensurations (poids, taille, PB) ,


 L’indice poids/taille,
 La présence ou non d’œdèmes bilatéraux.

Ces deux outils rassemblent toutes les informations aussi bien médicales et nutritionnelles
ainsi que le suivi du patient durant tout son séjour au centre de nutrition thérapeutique.

c. PHASE I OU PHASE AIGUE OU PHASE INITIALE

Le patient peut être traité au centre nutritionnel thérapeutique ouvert 24 heures sur 24, ou
en service

Traitement nutritionnel :

Le patient doit recevoir 5 à 8 repas par jour selon la disponibilité en personnel.

Produits utilisés :

 Pour les enfants plus de 6 mois :


 Le lait thérapeutique F75 (130ml = 100kcal) est donné indifféremment
pour toute les tranches d’âge. Un sachet de F75 est dilué dans 2 litres
d’eau.
 Pour les moins de 6 mois :
 Donner du F100 dilué, à raison d’un sachet de F100 pour 2,7 litres.
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Quantité à donner :

La quantité de F75 à donner à chaque repas est déterminée par le poids du patient et sa
classe de poids correspondant e :

Donner F75 à la tasse avec une soupe ou par sonde naso-gastrique (mais surtout n’utiliser
pas la cuillère qui a tendance à laisser la malnutri)

On utilisera la sonde naso-gastrique si :

 Le patient prend moins que F75de la quantité prescrite en phase I ;


 La patient souffre de pneumonie avec accélération de la fréquence respiratoire ;
 Le patient présente des lésions buccales :
 Le patient a une malformation comme une fente labio-palatine :
 Le patient présente des troubles de la conscience.

Traitement médical systématique :

Vitamine A à JI (si pas d’œdèmes :

POIDS (AGE) VITAMINE A UI PAR VOIE ORALE A JI (µG)

50,000UI ou une demi-capsule de 100


< 4kg (< 6mois)
.000UI (15,000_g)

100,000UI (ou 3goutes capsule de


4à <8kg (6 à 11mois)
200,000UI) (30,000_g)

>=8kg (12 mois) et plus 200,000UI (60,000_g)

Acide folique :

 5mg en dose unique à JI :


 Si le traitement anti malarique utilise des antis foliques (fansidar), diminuer la
dose de moitié soit une dose unique de 2.5mg à JI.

Vaccination anti rougeoleuse, si le patient n’en a pas de preuve écrite.

Antibiotique :

¥ De première ligne : amoxiciline. La durée est celle de la phase 1 + 4 jours :


¥ De seconde ligne : thiamphénicol ou gentamycine :
¥ Ou association amoxyciline-acide clavulanique

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1.5. Traitement curatif de la malaria selon le protocole national

Surveillance :

Noter sur la fiche de suivi les éléments suivants :

 Tous les jours :

Température matin et soir ; Poids ; Nombre de repas ; Absence pendant le repas ; Refus de
repas ; Utilisation d’une sonde naso-gastrique ; Perfusion ou transfusion ; Degré d’œdèmes ;
Vomissement ; Déshydratation ; Fréquence respiratoire.

 Tous les 7 jours :


¥ Le périmètre brachial (PB) :

Tous les 21 jours :

¥ La taille.

Ces informations ci-dessous doivent être retranscrites immédiatement sur la fiche de suivi.

La surveillance des repas doit être transmise sur la fiche journellement :

 Si le patient est absent pendant un repas ;


 S’il vomit :
 S’il a une sonde gastrique ;
 S’il refuse son repas ;
 S’il est sous transfusion ou perfusion.

Complication :

 DESHYDRATATION :
 Les enfants malnutries sont très sensibles à un excès de sodium. Les signes de
déshydratation observés chez un enfant normal peuvent être retrouvés chez un
enfant sévèrement malnutri non déshydraté.
 Seuls les antécédents d’une récente perte liquidienne ou d’un changement récent de
l’apparence physique (notamment du retard) peuvent aider à diagnostiquer une
déshydratation

Traiter la déshydratation chez un enfant non déshydraté est très dangereux.

 Un faux diagnostic ou le traitement de la déshydratation sont les causes les plus


fréquentes de décès au cours du traitement de la malnutrition aigue sévère.
 Le traitement de la déshydratation chez un enfant sévèrement malnutri est différent
de celui d’un enfant normal

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