Contrats Commerciaux 1 1
Contrats Commerciaux 1 1
Contrats Commerciaux 1 1
LA VENTE COMMERCIALE
Dans ces fonctions générales la vente se prête à des emplois variés qui tiennent
à toute une série de causes :
Pour qu’il y ait vente, il faut qu’il y ait accord des deux parties sur la
chose et le prix. Trois éléments doivent donc être distingués et analysés :
l’accord des parties, la stipulation d’une marchandise et la stipulation de prix.
Il faut aussi que cette offre soit transparente, le vendeur doit informer le
consommateur sur le prix et les conditions particulières de la vente par voie de
marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié afin
que s’instaure une concurrence réelle et efficace entre les agents économiques
et pour que les acheteurs puissent faire leur choix en connaissance de cause.
2. L’acceptation de l’acheteur
Dans les ventes qui sont commerciales pour les deux parties,
l’échange des consentements n’a pas besoin d’être constaté par écrit.( C’est le
régime du consensualisme) c’est le principe de la liberté des preuves qui
prévaut. L’écrit est tout de même très utile pour servir de preuve et dans les
affaires importantes ou ne manque jamais d’envoyer après l’accord verbal un
bon de commande, une lettre de confirmation en priant le partenaire de
confirmer de son côte. Mais parce qu’il s’agit d’un acte de commerce la preuve
contraire sera possible par tous les moyens.
Notons également que dans les ventes entre commerçants imposé
la délivrance d’une facture.
B. La marchandise
- Elle ne doit pas être hors commerce, c'est-à-dire quelle ne doit pas figurer
dans cette catégorie de biens que le législateur, pour des raisons diverses,
exclut du domaine des transactions privées. Il peut s’agir de protéger
l’hygiène et la santé publiques, de défendre la moralité publique, de
respecter les monopoles de l’Etat ;
- La marchandise doit ensuite être déterminée. Lorsqu’il s’agit d’un corps
certain, entendez un bien ayant une identité propre, par exemple telle
voiture, tel matériel, la détermination va de ça.
Lorsqu’il s’agit d’une chose genre , c'est-à-dire une marchandise de
série , des produits naturels ou fabriqués , la détermination s’opère par
l’identification de l’espèce et de la quantité vendue . on parle alors
d’une vente à la mesure. On notera que les ventes en bloc, celles qui
portent sur des marchandises individualisées par le bien où elle se
trouvent sont assimilées aux ventes de corps certain, par exemple la
vente de tout le stock situé dans un entrepôt. Concernant cette exigence de
détermination, il faut ajouter que plusieurs dispositions légales visent à
garantir la qualité des marchandises vendues
Ainsi, le vendeur doit distinguer les marchandises par leur
dénomination exacte, respecter les appellations d’origine, les règles de
l’étiquetage, éviter la confusion avec les produits similaires.
- La marchandise ensuite doit exister ou tout au moins pouvoir exister.
La vente commerciale porte fréquemment sur des choses futures, sur des
biens qui n’existent pas encore, c’est le cas par exemple de la vente de
produits ou des marchandises à fabriquer, de la vente de navire à
construire. Ces ventes sont parfaitement valables. Mais de telles ventes
soulèvent deux ordres de problèmes ( date du transfert de propriété et la
défaillance du vendeur) le premier sur lequel on reviendra est relatif à
la date de transfert de propriété ce transfert ainsi que celui des risques
s’opèrent dès que le bien se trouve à la disposition de l’acheteur même si
la livraison n’a pas encore eu lieu. Il est cependant possible que
l’acheteur devienne propriétaire au fur et à mesure de la fabrication et
du paiement du prix.
Le deuxième problème est relatif à la défaillance du vendeur. On suppose
que les marchandises vendues ne sont pas fabriquées, par exemple parce
que pour une raison quelconque l’usine est fermée, la chaine est
interrompue. Quelles sont les conséquences de cette défaillance.
On est tenté de considérer cette vente comme nulle faute d’objet. Mais
comme l’objet de l’obligation du vendeur était précisément de les
fabriquer pour les livrer à la date convenue, la jurisprudence considère
qu’il se rend coupable d’inexécution et le condamne à réparer, sauf cas de
force majeure le dommage causé à l’acheteur pour cette inexécution.
- La marchandise enfin satisfaire aux impératifs de sécurité. c’est une
exigence récente que répond au souci de protection des consommateurs
et qui permet aux pouvoirs publics d’éliminer du marché les produits
considérés comme dangereux. Ce sont des produits qui ne présentent pas
la sécurité à la laquelle on peut légitimement s’attendre et qui risquent
de porter atteinte à la santé des personnes soit dans des conditions
normales d’utilisation, soit dans d’autres conditions raisonnablement
prévisibles par le professionnel.
C. Le prix
1. La détermination du prix
2. La licéité du prix
a) Le transfert de la propriété
Le code civil est très explicite à ce sujet , la vente est parfaite entre
les parties et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du
vendeur dès que l’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait
pas encore été délivrée et le prix payé.
Le moment de la délivrance
2. L’objet de la délivrance
La vente sur type est conclue par référence à un spécimen qui n’est pas prélevé
sur la marchandise. Si la marchandise n’est pas conforme à l’échantillon ou si
elle présente une différence trop importante avec le type convenu, l’acheteur
peut la refuser.
Mais ces sanctions de droit commun peuvent être aménagées par des solutions
propres aux ventes commerciales.
Pour agir, il n’a pas besoin d’une autorisation judiciaire préalable. Une fois qu’il
a réalisé l’opération, l’acheteur est en droit de refuser une livraison tardive du
vendeur. En outre et surtout, il peut se faire rembourser par lui tous les frais
occasionnel par le remplacement, notamment la différence de cours autrement
dit la différence entre le prix convenu à l’origine et celui auquel il a traité avec
le tiers. Il convient cependant de préciser qu’il doit traiter avec ce nouveau
partenaire à la date la plus proche du jour où la défaillance du vendeur a été
constatée et au cours le moins onéreux. Ainsi, le remplacement doit être
exercé de façon opportune. L’acheteur peut se faire rembourser également le
gain qu’il a manqué.
4. L’obligation de garantie
Le vendeur doit à l’acheteur une double garantie : la garantie d’éviction
et la garantie des vices cachés (Art 302 CCLIIII).
La garantie d’éviction
Ces deux actions doivent être exercées dans un bref délai, délai que
les juges du fond apprécient souverainement en fonction de la nature du vice et
des circonstances de la cause. Le point de départ de l’appréciation de ce délai
est fixé normalement au jour de la découverte du vice , mais parfois différé
par certains tribunaux jusqu’à la date du dépôt du rapport d’expertise car c’est
à partir de cette date que le vice est connu avec certitude.
Quant aux seconds c'est-à-dire à celles qui limitent , à posteriori , qui excluent
la garantie légale dans les rapports entre le vendeur professionnels et
acheteurs profanes , la jurisprudence les déclare nulles et non avenues car
elles ont pour effet de supprimer ou de réduire le droit de la réparation du non
professionnel ou consommateur en cas de manquement par le professionnel à
l’une quelconque de ses obligations.
Mais depuis, elle admet que ces clauses de garantie sont valables dans la
mesure où l’acheteur est un professionnel de la même spécialité que le
vendeur. L’identité de la spécialité est cependant appréciée de manière très
rigoureuse par les tribunaux
Si elle doit être délivrée chez lui, il doit désigner au vendeur sur le lieu de
déchargement. En tout étant de cause, le retirement doit être effectué dans les
délais prévus par le contrat ou par l’usage. Si l’acheteur ne retire pas la
marchandise , le vendeur peut d’abord exercer une action en exécution forcée
voire en enlèvement dans ce dernier cas la marchandise sera sur place dans un
dépôt ou sur un autre lieu.
2. L’obligation de payer
Il s’ensuit que dès lors les parties sont d’accord sur ces éléments, la
vente ne peut être annulée par l’acheteur que du consentement du vendeur et
vice versa.
E) Le prix
Le prix n’a rien de particulier
1. Obligation du vendeur
2 .Obligation de l’acheteur
En droit OHADA, le principe « res perit domino » n’est pas une fois
de plus consacré.
En effet, si l’on pose comme principe que le transfert de propriété
s’opère par la maîtrise matérielle de la chose et que le transfert des risques est
attaché au transfert des risques soit lié à la maitrise matérielle de la chose. Ici
également, les aménagements sont permis en droit OHADA.
Il existe des points de convergence et de divergence entre les droits
congolais et OHADA :
Parmi les points communs, il y a lieu de relever que :
- les deux droits sont soumis, dans une large mesure, aux mêmes
conditions de formation et de validité du contrat de vente ;
- les deux droits soumettent, presque dans leur ensemble, les parties aux
mêmes obligations contractuelles en matière de vente ;
- les deux systèmes consacrent le transfert de propriété et des risques.
Cependant, quant aux points de divergence, il faut reconnaitre :
En droit OHADA, seuls les commerçants personnes physiques et morales
peuvent conclure un contrat de vente .la vente régie, par l’acte uniforme
relatif au droit commercial général, est une vente singulière et bien
spécifiée portant uniquement sur les marchandises. C’est donc une vente
essentiellement commerciale. Alors qu’en droit congolais a une portée
générale en ce sens que s’applique indistinctement aux ventes civiles et
aux ventes commerciales, et porte tant sur les marchandises que sur
d’autres biens corporels ou incorporels mobiliers ou immobiliers ;
En droit OHADA, seules les marchandises entendues comme toute chose
meuble corporelle, à l’exclusion des immeubles, peuvent faire l’objet d’un
contrat de vente ;
En droit congolais, on se réfère au lieu et au moment de la réception de la
lettre d’acceptation pour apprécier la capacité des parties, et le tribunal
compétent est celui du lieu de l’émission de l’acceptation ; tandis que le
moment de la formation retenu est celui de la réception ;
Le droit congolais consacre de la garantie du fait personnel du vendeur
tandis que le droit OHADA l’exclut tout simplement ;
Si en droit congolais la vente civile et commerciale sont un contrat
conclu solo consensu ; la propriété est acquise de plein droit à l’acheteur
dès l’accord de volonté et les risques sont à charge de celui-ci, en droit
OHADA, par contre , la propriété et les risques sont transférés à
l’acheteur lors de la maîtrise matérielle de la chose.
Ainsi rédigée, c'est-à-dire dans les formes prescrites par le décret du 19 janvier
1920, la lettre de chargement fait foi entre toutes les parties intéressées au
transport et vis-à vis des tiers, y compris les assureurs.
3. Les obligations des parties
a) Les obligations du transporteur
b) L’obligation de l’expéditeur
L’obligation de chargement
4. La responsabilité du transporteur
a) Le principe
- les colis qui sont exceptionnellement admis au transport bien que les
dimensions, leur poids ou leur conditionnement sortent des limites
fixées par les règlements ;
- les marchandises en vrac ;
- les marchandises voyageant sous le sceau ou le cadenas de l’expéditeur, si
le destinataire ne constate pas de tracer d’effraction, soit aux sceaux et
cadenas ou aux véhicules eux-mêmes ;
- les marchandises fragiles par exemple les cristaux, les œufs, les
porcelaines, les verreries, les poteries ;
- les vins et autres ligueurs en bouteilles, cruchons, dames jeannes ;
- les ciments et sels non emballés en récipients métalliques étanchés ;
- les poudres, munitions, explosifs, essences minérales ou autres produits
présentant un danger d’inflammabilité, d’explosion ou de corrosion ;
- Le feu à bord de voitures ;
- les accidents de machines, moteurs pourvu que ces machines et moteurs
aient été en bon état au moment de fait et adapté aux services auxquels
ils sont employés ;
- les effets du climat tels que la chaleur, l’humidité, la rouille;
- les marchandises remises au transport sans être accompagnées d’une
lettre de voiture ou d’une lettre de chargement en bonne et due forme ;
- les bagages non enregistrés ;
- les colis qui ne portent pas d’une façon bien apparente une marque ou
adresse.
Au lieu de s’exonérer totalement de sa responsabilité, le transporteur
peut se borner à la limiter. Ce cas est prévu à l’article 29 du même décret,
c'est-à-dire, celui du 30 mars 1931 sur la responsabilité des transporteurs. il y
est en effet stipulé, nous citons « lorsque les marchandises sont exposées à
subir pendant le transport une diminution de poids, le transporteur peut
stipuler qu’il n’est responsable de manquant qu’à concurrence maximum de
8% pour les marchandises spécifiée dans les règlements.
L’étendue de cette responsabilité, est celle prévue par le droit
commun. Elle couvre donc en principe tout le préjudice subi par le destinataire
ou l’expéditeur. Le législateur prévoit cependant pour le transporteur de
limiter les dommages intérêts à payer par lui en cas de la perte ou d’avaries
des marchandises importées, à exporter enfin en trafic local ( article 12 ).
En cas de pertes de marchandises importées ou remboursement de la
valeur des marchandises telle qu’elle aura été déclarée par l’expéditeur
pour les droits d’entrée y relatifs ;
En cas de perte de marchandises, à exportation, au remboursement de la
valeur d’après celle qui est fixée par le gouvernement pour la perception
des droits de sortie.
En cas de perte de marchandises en trafic local ou remboursement de la
valeur d’après le prix courant du commerce, au moment au lieu de
l’expédition.
Dans tous ces cas, l’indemnité pourra être limitée, par kilogramme de poids brut
manquant à une somme qui sera déterminée règlementairement entre 10
francs et 60 francs, selon les catégories ou la nature des marchandises seront
de toute manière remboursés les frais de transport, les droits de douane et
autres débours :
- en cas d’avarie partielle, au paiement d’une indemnité proportionnelle
calculée d’après la valeur fixée comme ci-dessus ;
- en cas d’avarie affectant la totalité de la marchandise, au payement au
gré de l’intéressé , soit du pourcentage de l’avarie soit de la valeur
totale de la marchandise calculée de la même manière , dans ce dernier
cas la marchandise devient propriété du transporteur ;
- pour les colis qui doivent être déclarés à la valeur :
- en cas de perte totale, au paiement de la valeur indiquée à la lettre de
voiture ou à la lettre de chargement ;
- en cas d’avarie ou de perte partielle au paiement d’une indemnité
proportionnellement calculé d’après cette même valeur ;
- en cas de perte totale ou partielle de bagages : si le montant du dommage
est prouvé au paiement d’une somme égale à ce montant sans pouvoir
excéder 20 francs par kilogrammes de poids brut ;
- si le montant du dommage n’est pas prouvé, au paiement d’une somme
calculée à forfait à raison de 10 francs par kilogramme du poids
manquant
Sont en outre, remboursés, sur justification, les frais de transport, les
droits de douane ou autres débours.
Le contrat de commission
Il convient de dire en préliminaire dès qu’une entreprise
commerciale, industrielle ou de services atteint une certaine dimension, elle ne
peut traiter par elle-même avec tous ses clients et avec tous ses fournisseurs. Il
devient ainsi nécessaire de recourir à des intermédiaires professionnels. Ici et
parmi eux nous avons les commissionnaires.
1. La définition
LE CONTRAT DE COURTAGE
1. La définition
- le donneur d’ordre est tenu de conclure s’il a émis une offre ferme de
vente ou d’achat en précisant les conditions aux quelles il entend
s’engager. Il ne peut refuser de traiter avec le partenaire que lui présente
le courtier, si non il s’expose à lui payer des dommages-intérêts pour
retrait abusif de son offre.
- le donneur d’ordre est tenu de rémunérer le courtier. Cette rémunération
porte le nom de courtage. En principe, les deux parties en sont redevables
puis que l’intervention du courtier a été utile à chacune d’elles. Toute
fois, il est fréquemment stipulé qu’elle doit être payée par le seul donneur
d’ordre qui a pris l’initiative de recourir à ses services.
N’étant qu’intermédiaire destiné à rapprocher les parties, le courtier a
droit à la rémunération dès la conclusion du contrat. Peu importe que par
la suite le contrat ne soit pas exécuté ou qu’il ne soit que partiellement
exécuté ou même révolu, à moins que cette inexécution totale ou partielle
ou cette résolution soit imputable à la faute du courtier.
LE CONTRAT DE CONCESSION EXCLUSIVE
1. Notion
Le contrat de concession exclusive est une convention liant un fournisseur
à un nombre limité de commerçants auxquels il réserve la vente d’un
produit à la condition, qu’ils satisfassent à certaines obligations.
Il permet de mettre sur pied un véritable réseau de distribution et cherche
à réaliser une intégration économique entre la firme principale : le
concédant et les membres du réseau : les concessionnaires, tout en
préservant l’indépendance juridique de ces derniers. La concession
exclusive à l’état pur est ainsi composée de trois éléments essentiels qui
lui confèrent son originalité et sa cohérence, elle est un contrat impliquant
une activité d’achat pour revendre, assortie d’une exclusivité de fourniture
et d’une exclusivité d’approvisionnement.
- le contrat de concession exclusive implique comme dit une activité
d’achat pour revendre. Le concessionnaire n’est ni un salarié du
concédant, ni son mandataire, ni même son commissionnaire. C’est un
commerçant indépendant qui achète les produits de ce concédant pour les
revendre à ses propres clients. Il est rémunéré par une marge bénéficiaire,
non par une commission ou un salaire. Il arrive dans certains cas que les
tarifs de vente ou détail soient établis par le concédant lui-même, ce sont
des tarifs maxima que le concessionnaire s’engage à ne jamais dépasser.
Le concessionnaire peut toujours les réduire. Son indépendance reste
malgré tout préservée car dans cette limite, il fixe ses prix comme il
entend.
- Il implique en second lieu l’exclusivité de fourniture dite encore
exclusivité de distribution ou exclusivité territoriale. Le concédant
s’engage à fournir exclusivement le concessionnaire en produits couverts
par la concession dans le secteur géographique qui lui est attribué. Ce
secteur peut couvrir un quartier déterminé, une ville, un district, une
province voire un pays tout entier. Mais, il n’est pas toutefois forcément à
l’abri de la concurrence que peuvent lui faire les autres membres du
réseau et d’ailleurs, il doit en être ainsi car le droit de la concurrence
interdit toute forme de protection territoriale absolue, autrement dit, de
cloisonnement des marchés.
- Il implique enfin l’exclusivité d’approvisionnement. Le concessionnaire
s’engage à ne pas vendre de produits similaires ou concurrents de ceux du
concédant et à ne s’approvisionner qu’auprès de lui pour la gamme de
produits couverts par la concession. Il s’agit pratiquement toujours de
produits individualisés par des droits de propriété industrielle : marques
de fabrique ou de commerce, brevets d’invention, dessin industriel…
Tels sont les éléments essentiels du contrat de concession exclusive sur
lesquels se greffent une série d’obligations supplémentaires que nous
avions à examiner
Pour le concessionnaire nous pouvons citer :
- l’obligation de réaliser certains quotas d’approvisionnement ;
- l’obligation de détenir un stock minimum ;
- l’obligation d’engager du personnel qualifié.
Pour le concédant, nous retiendrons :
- l’obligation de diffuser une publicité générale pour ses produits ;
- l’obligation d’exécuter et de satisfaire les commandes du concessionnaire
dans un bref délai ;
- parfois l’obligation de lui prêter une assistance technique et financière.
Ainsi analysé et défini ce contrat présente une utilité évidente.
2. Utilité du contrat
3. La formation
4. L’exécution du contrat
L’exécution du contrat de concession exclusive dépend des droits et
obligations des parties. Dans la pratique ces droits et obligations sont aménagés
conventionnellement en fonction de la nature des produits à distribuer, du stade
de distribution (grossiste, détaillants, des caractéristiques des entreprises en
présence. Mais sur certains points, ils doivent se plier à des dispositions
impératives qui révèlent pour l’essentiel du droit de la concurrence.
Nous allons présenter les plus significatifs.
5. La rupture du contrat
A ce niveau, il se pose deux questions majeures. La première porte
sur les droits du concessionnaire évincé et la seconde sur le sort des
stocks détenus par lui au moment de son éviction.
- le problème des droits du concessionnaire évincé du réseau de
distribution.
Evincé du réseau auquel il appartenait, peut-il prétendre à des
dommages intérêts pour les différents chefs de préjudice qu’il a subi : parte de
la clientèle, les investissements qu’il n’a pas pu amortir, les indemnités de
licenciement qu’il doit au personnel ?
A ce propos, la jurisprudence trouve la solution en distinguant selon
que le contrat a été conclu pour une durée déterminée ou indéterminée.
Le contrat conclu à durée déterminée, le non renouvellement d’un tel
contrat constitue pour le concédant « l’exercice d’un droit contractuel ». Il en
résulte que le concessionnaire ne possède en principe aucun titre pour réclamer
des dommages-intérêts quelles que soient les conséquences de la décision du
concédant sur son entreprise et la marche de ses affaires. En effet, en dépit des
contraintes qu’entraîne son appartenance au réseau, il est resté un commerçant
indépendant, il a dû prévoir cette éventualité en signant un contrat ayant ce
caractère et mesurer les aléas que comportenty des engagements à terme.
Tout va cependant, lorsqu’elle (jurisprudence) relève à l’encontre du
concédant un abus de droit de ne pas renouveler. Par exemple la justification de
sa décision par des griefs qui manquent de sérieux ou s’il cherche à travers cette
mesure à faire un exemple.
La tendance actuelle est celle de conclure à un abus lorsque le non-
renouvellement n’est pas justifié par un faute du concessionnaire ou par une
circonstance économique grave.
Le contrat conclu à durée indéterminée corollaire de l’interdiction
des contrats perpétuels, chacune des parties et notamment le concédant peut
rompre librement et à toute époque une concession à durée indéterminée. Le
principe est donc là encore que le concessionnaire ne peut pas sur ce seul
fondement obtenir réparation de son préjudice. Pas plus qu’il ne peut se faire
indemniser en invoquant l’existence d’un contrat d’intérêt commun ou d’un
mandat d’intérêt commun. Mais ici également il peut être fait application de la
théorie de l’abus de droit. La jurisprudence sanctionne en effet, par exemple une
résiliation inspirée par l’intention de nuire ou faite avec une légèreté, blâmable
qui s’entoure de circonstances de nature à faire de considérer le concessionnaire
auprès de sa clientèle qui révèle un manque de loyauté, celle qui intervient sans
préavis.
On peut dire qu’au regard des concessions à durée indéterminée, le
préavis est de rigueur et en l’absence de stipulations expresses, il appartient aux
juges de fond d’en fixer librement la durée.
- Le problème particulier des stocks du concessionnaire évincé du réseau
LE CONTRAT DE LEASING
1. Définition
L’obligation d’entretien
Il est tenu, comme le prescrit l’article 376, 2° du CCLIII d’entretenir la
chose en l’état de servir à l’usage pour lequel elle a été louéé.
L’obligation de garantie
Le bailleur doit cette seconde obligation assurer au locataire la jouissance
paisible du bien loué. Il est dès lors tenu le garantir contre les vices cachés
et les risques d’éviction ( art.376,3° du CCCL III)
L’obligation d’assurance
Il est obligé de souscrire les assurances jugées nécessaires, couvrir la
chose louée contre certains risques auxquels elle est exposé et cela
pendant toute la durée de son utilisation.
B. Les obligations du locataire
La première obligation qu’assume le locataire est celle de payer le
prix du leasing. Il s’agit là d’une obligation essentielle dont l’inexécution
entraîne la résiliation du contrat.
Le locataire est également soumis à des obligations d’ordre
administratif et fiscal.
Il doit obtenir les autorisations et documents nécessaires à l’utilisation
du bien et payer les impôts et taxes y afférents.
Enfin, il est astreint à une obligation d’ordre technique, ici nous nous
contenterons de citer l’exemple de l’exploitant qui reçoit un aéronef en leasing
qui est obligé d’assurer sa maintenance telle que le recommande le
constructeur, lui-même ou par un contrat de sous-traitance.
En conclusion, nous dirons que le leasing peut venir en aide pour des entreprises
de toutes sortes à conditions qu’elles puissent inspirer confiance, à travers leurs
états financiers (bilan, compte de résultat).
1. La définition
Il est né, dans sa forme moderne, au début du 20 ème siècle aux Etats
unis dans le but de créer et de développer des réseaux de vente. A cette fin,
certaines grandes entreprises ont concédé à des partenaires soigneusement
sélectionnés, le droit de diffuser leurs produits d’utiliser leurs marques, leurs
noms ainsi que leurs connaissances techniques et commerciales.
c) La franchise de services
1. Notion
2. La rémunération
Par ailleurs, en France, la sous traitance est régie par la loi n°75-1334 du
31 décembre 1975 qui définit la sous traitance comme « l’opération par laquelle un
entrepreneur confie à un sous traité, et sous sa responsabilité une autre personne
appelée sous traitant l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une
partie du marché public conclu avec le maître de l’ouvrage.
1. Notions
3. Typologie
On rencontre trois types d’ingénierie
Ingénierie maison
Celle-ci se conçoit dans le cas où la société ou l’organisme qui entreprend
la construction d’une usine, par exemple dispose de son propre bureau
d’études. Il pourrait dès lors assurer par ses propres moyens techniques,
les tâches et opérations nécessaires convenues : études préliminaires (ou
de faisabilité, élaboration des plans définitifs, surveillance des prestations
et fournitures confiées à des entreprises étrangères.
Ingénierie commerciale
Il s’agit pour la société d’ingénierie, ou plus exactement pour la société
qui fournit de l’ingénierie, de commercialiser en quelque sorte les
procédés (know-how, brevets ou équipements)qu’elle a elle-même mis au
point et perfectionné au cours des temps, pour les besoins propres d’un
groupe ou d’une entreprise en les livrant à des tiers qui bénéficient ainsi
de l’expérience qu’elle a acquise.
Ingénierie indépendante
C’est en effet le domaine qui, au départ, constituait l’activité des
ingénieurs-conseils. Alors que l’ingénierie commerciale est plus ou moins
étroitement liée à la fourniture de procédés techniques, l’ingénierie
conseil comme son nom l’indique, est « le conseiller » de son client. Il ne
cherche pas lui céder un procédé, à lui tel vendre tel ou tel matériel plutôt
que tel ou tel autre mais uniquement à guider son choix vers la solution
technique la plus intéressante pour lui. Ses prestations quasiment toutes de
nature intellectuelle.
Lorsque l’ingénierie conseil ou de conception ou pure, l’ingénierie de
procédé (procers ingineering) et l’ingénierie de construction et ou
d’ensemble ( contracting engineering) sont réunies ans un seul et même
contrat, on aboutit à la forme la plus élaborée du contrat du contrat « clé
en main » ou contrat complexe. Il s’agit en effet d’un contrat où une seule
partie (entreprise unique ou consortium) contracte vis –à-vis du client une
obligation de résultat et pour la responsabilité de l’ensemble des travaux y
compris la coordination de ceux-ci.
4. Formation du contrat
A. Objet
1. Avant –projet
- première étude générale avec exposé comparatif des solutions possibles ;
- rédaction des schémas et avant-projets
- planning et devis sommaires si c’est possible
- ces instruments doivent permettre un examen critique de la solution
retenue et l’approbation de l’avant-projet.
2. Projet et devis définitifs
- spécification technique de l’installation, accompagnée des schémas
généraux et plan d’implantation ;
- nomenclature du matériel et du devis estimatif par chapitre (matériel et
génie civil) ;
- planning de base et programme de financement ;
- mémoire descriptif avec éventuellement des résultats d’exploitation
3. Etude détaillée
Après approbation du projet :
Etudes et établissement des documents nécessaires pour la consultation
des constructeurs et entrepreneurs (bordereaux de prix et cahiers des
charges descriptifs)
Consultation pour le compte du maître de l’ouvrage suivant liste des
fournisseurs dressés en accord avec ce dernier :
- mise au point des propositions et bordereaux de prix reçus avec tableau
comparatif et avis technique motivé permettant la désignation du
fournisseur,
- préparation des commandes de matériels à passer par le maître de
l’ouvrage et rédaction des cahiers de charges définitifs relatifs à ces
commandes au nom et pour le compte du maître de l’ouvrage,
- établissement du planning (commande et exécution).
Vérification des plans des constructeurs et entrepreneurs,
Mise au point des schémas, plans d’implantation, raccordement des
appareils et sections d’usines, en conformité avec les plans des
fournisseurs
Constitution et remise au maître de l’ouvrage du dossier d’études complet.
c) Intervention dans l’exécution
B. Forme du contrat
C’est en général cette troisième solution qui est souvent retenue car elle permet
de se référer à des normes admises précédemment et éviter d’avoir à discuter et
à rédiger dans chaque cas particulier des textes inutilement longs.
Devoir d’information
Le contrat doit spécifier quelles sont les données que le maître de l’ouvrage
devra communiquer et si ces données doivent être ou non vérifiées par le calcul
ou par la voie expérimentale.
Fournitures de base
Le maître de l’ouvrage est tenu de fournir à l’ingénieur toutes les données de
base jugées nécessaires aux études qu’il entreprend, à savoir : les normes à
atteindre plus elles seront précises et complètes, plus la tâche de l’ingénieur
conseil sera aisée et plus il sera à même de la réaliser convenablement.
Devoir d’action
Le maître de l’ouvrage doit agir dès que son intervention est requise par le
contrat ou par les faits (par exemple pour donner le feu vert à l’accomplissement
de telle ou telle prestation).
Facilitation de services
1° Principes généraux
Une première solution apparaît lorsque les parties ont pris le soin de
définir dans leur contrat avec toute la précision souhaitable, les diverses
missions à accomplir.
3° La faute
E. Loi applicable
Dans la pratique des contrats internationaux, on a remarqué que le
choix d’une loi déterminée ( loi du vendeur, loi nationale du maître de
l’ouvrage, législation d’un pays tiers, etc) ne résout pas tous les problèmes
puisque les contrats d’ingénierie, par exemple, ne font généralement pas l’objet
de dispositions spécifiques mais qu’au contraire , ils s’appuient largement sur
des usages internationaux.
Dans ces difficultés de choix de la loi applicable, la solution qui
parait adéquate est celle où les parties décideraient de confier aux arbitres le soin
de rechercher la loi applicable, étant entendu que les arbitres tiendront compte
des dispositions du contrat et des usages en matière.