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Promotion 6
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2011 – 2013
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THEME
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Octobre 2013
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
• A mon très cher Père Monsieur Kokou ZEYI qui n’a cessé de me donner avec amour
tout ce dont j’ai besoin pour arriver à ce stade de la vie. Que la réussite soit toujours à
ma portée pour qu’il soit fier de moi.
• A ma tendre Mère, Madame Elise Afiwa ZEYI, pour ses encouragements et sacrifices
consentis pour assurer mon éducation. Maman, que ce travail soit pour toi le fruit de
ce que tu as semé et le couronnement de tes privations.
• A ma très chère Sœur, Chimène ZEYI et à mon Frère, Rémy ZEYI pour leur
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encouragement et leur aide précieuse dans ce travail. Que leurs études soient
couronnées de succès.
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
REMERCIEMENTS
Au terme de notre étude, nous avons le plaisir de remercier :
• Monsieur Guy GO-MARO, mon Directeur de mémoire, pour son soutien et apport
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(ETI), et Madame Amy SY, Directrice de l’Audit Interne d’Ecobank Sénégal, pour
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TOGO pour leurs précieux conseils et soutien tangible à tous les égards ;
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• le personnel d’Ecobank Sénégal pour l’accueil qu’il m’a réservé tout au long de mon
stage au sein de la banque ;
• mes camarades de la même promotion pour leurs collaborations. nous avons passé de
bons moments de partage et d’échange ;
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Tableau 8 : Etat de contrôle des crédits aux personnes participant à la Direction ................... 78
Tableau 9 : Etat de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans
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Tableau 12 : Calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
ressources stables ..................................................................................................................... 82
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Tableau 16 : Etat de contrôle des participations dans les entreprises autres que les banques,
établissements financiers et sociétés immobilières ................................................................. 85
Tableau 19 : Questionnaire sur l'application des ratios prudentiels dans la gestion des risques
.................................................................................................................................................. 91
Tableau 20 : Evolution des fonds propres destinés à la couverture des risques opérationnels 95
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ III
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ IV
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. V
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ V
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
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BANCAIRES ............................................................................................................................. 6
CHAPITRE 1. LE MANAGEMENT DES RISQUES .......................................................... 8
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NORMES BANCAIRES.......................................................................................................... 62
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5.3.9. Participations dans des entreprises autres que les banques établissements
financiers et sociétés immobilières ............................................................................... 84
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6.2.1. Test de conformité de l'application des ratios et du respect des normes ............ 89
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INTRODUCTION GENERALE
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Dans le monde des affaires, les autorités de surveillance et les dirigeants veillent à ce que les
entreprises publiques ou privées relevant de leur contrôle remplissent les conditions qui
assurent la pérennité de leurs activités dans l'intérêt des parties prenantes. A cet effet, des
dispositifs sont mis en œuvre dans le but de garantir que les risques auxquels ces entreprises
sont exposées, seront détectés et maîtrisés.
A cet égard, les banques constituent l’une des catégories d’organisation les plus surveillées,
en raison notamment du rôle crucial qu’elles jouent dans la vie économique. En effet, elles ont
un pouvoir de création monétaire et sont incontournables dans la mobilisation de l'épargne et
dans les relations financières internationales. En outre, l'importance des engagements qu'elles
portent et le risque systémique que leur défaillance fait courir à l'ensemble de l'économie
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Compte tenu de l’ampleur du risque systémique et des crises engendrées par des faillites de
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banques dans les années 80, un comité dénommé le Comité de Bâle a été créé sur le plan
international en vue de l'harmonisation et l’amélioration des réglementations régissant les
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risques bancaires. Les objectifs fondamentaux du Comité de Bâle pour le contrôle bancaire
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Ouest Africain), la profession bancaire est régie par la loi bancaire et certains dispositifs
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spécifiques inspirés des accords de Bâle, dont l’application est contrôlée par la Commission
Bancaire de l’UMOA.
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Faisant suite à la répétition des scandales financiers, le Comité de Bâle a renforcé les
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De leur côté, les autorités de contrôle portent une attention particulière à la gestion des risques
et exigent le respect des ratios prudentiels aidant à surveiller et à gérer les risques liés à
l'activité bancaire ainsi qu’à maintenir l'équilibre sur le marché financier. Il ne s'agit donc pas
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d'éviter le risque puisqu'il est inhérent mais de le gérer et d'en tirer profit afin d'éviter la
survenance du risque systémique qui bouleverserait l'équilibre du système économique tout
entier.
Toutefois, force est de remarquer que bon nombre de banques durant ces dernières années ont
rencontré des difficultés à respecter les normes prudentielles. Rares sont celles qui disposent
d'un système de gestion des risques efficace qui leur permet d’être en conformité avec la
réglementation bancaire.
Dans notre étude, nous nous sommes intéressés au cas d’Ecobank Sénégal. Cette banque est
une filiale du groupe ETI (Ecobank Transnational Incorporated).
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Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du non-respect de la réglementation bancaire par les
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plusieurs problèmes, notamment une forte exposition de l'établissement à des risques, une
dégradation du portefeuille clients, une production d’informations non fiables, des pénalités et
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amendes, des sanctions disciplinaires et pénales pour les dirigeants et une atteinte à la
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réputation.
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tous ce qui précède, l’on se pose la question suivante : le processus de gestion des risques
d’Ecobank Sénégal est-il conforme à la règlementation bancaire en vigueur ?
Cette question repose sur les interrogations ci-dessous qui nous permettrons d’évaluer la
conformité du processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal aux normes banc aires:
- quelles sont les normes applicables à la gestion des risques en milieu bancaire ?
- quels sont les risques inhérents à l’activité bancaire ?
- comment identifier, évaluer et maîtriser les risques liés à l’activité bancaire ?
- quel est le processus de gestion des risques mis en place par Ecobank Sénégal?
- le plan d’audit d’Ecobank Sénégal couvre-t-il le processus de gestion des risques ?
- quel est le niveau de maîtrise des risques au sein d’Ecobank Sénégal ?
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C’est l'étendue du périmètre couvert par cette approche qui justifie le choix du thème de notre
étude « l’audit de la conformité du processus de gestion des risques avec les normes
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L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la conformité du processus de gestion des
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spécifiques sont :
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- identifier et décrire les normes portant sur la gestion des risques en milieu
bancaire ;
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Enfin, cette étude nous permettra de renforcer nos connaissances sur les normes et les
meilleures pratiques relatives à la gestion des risques en milieu bancaire, et de savoir mener
une mission d’audit de conformité en la matière.
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NORMES BANCAIRES
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
L'histoire de la banque du moyen âge à nos jours a été jalonnée par une succession de
transformations. Les premiers banquiers du moyen âge avaient pour mission de changer la
monnaie de celui qui arrivait de l’extérieur de la ville contre la monnaie utilisée dans la cité.
Chaque grande ville frappait sa propre monnaie. Différentes monnaies pouvaient circuler dans
un même pays.
Par contre, de nos jours, l’émission de la monnaie est contrôlée par les Banques Centrales qui
financent les Etats membres. Les banques secondaires sont autorisées à recevoir des fonds
dont elles disposent par chèques, par virements et qu’elles emploient pour leur compte ou
pour le compte d’autrui, en opérations de crédit ou de placement.
Ainsi, les banques sont aujourd’hui au centre de l'économie et les agents économiques font
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appel à elles pour assurer leur développement, renouveler leurs outils de production, financer
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leurs projets, et assurer leur bon fonctionnement. De même, les moyens de paiement ont
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Pour mieux cerner les risques inhérents aux activités bancaires ainsi que les normes bancaires
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applicables, la première partie de notre étude sera structurée en trois chapitres. Le premier
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chapitre nous permettra de passer en revue les risques auxquels les banques sont exposées et
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les processus recommandés par les normes pour la gestion de ces risques. Le deuxième
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chapitre abordera les réglementations auxquelles sont soumises les banques et le dernier
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Dans le présent chapitre, nous aborderons dans un premier temps le concept et la typologie
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des risques bancaires, et ensuite le processus de gestion des risques en milieu bancaire selon
le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007) et différents auteurs.
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Dans cette section, nous allons identifier et décrire les types de risques liés à l’activité
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Selon BERNARD & al. (2010 : 63) et COSO II (IFACI – Price Water House Coopers,
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2007 :337), le risque est la possibilité qu’un évènement se produise et ait une incidence
défavorable sur l’atteinte des objectifs et sur les actifs de l’entreprise. Un risque survient
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lorsque les évolutions de l’environnement sont préjudiciables et pèsent sur la rentabilité et les
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résultats de la banque. Un risque est lié à un objectif ; certains affirment qu’il est à la négation
de l’objectif.
L’activité bancaire, par son rôle d’intermédiation financière et ses services connexes, expose
les établissements bancaires à divers risques.
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nous présenterons l’approche retenue par MORISSON (2001) qui classe les risques selon leur
origine, leur caractère ainsi que leurs niveaux micro et macroéconomiques.
Les risques microéconomiques sont ceux liés aux facteurs internes à l’entreprise. Leur
maîtrise est à la portée des banques. Il s’agit, entre autres, du risque de contrepartie (ou de
crédit), du risque de solvabilité, du risque de marché, du risque opérationnel, etc.
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Selon BESSIS (1995 : 2), le risque de crédit désigne « le risque de défaut des clients, c'est-à-
dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ces obligations ».
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Le risque de contrepartie est le risque que prend une banque lorsqu’elle avance des fonds à sa
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contrepartie ou lorsqu’elle s’engage sous forme de garantie. Dans cette éventualité, il y a perte
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de tout ou partie des montants engagés par la banque. Il désigne aussi le fait qu’un débiteur
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soit dans l’impossibilité de payer l’intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes
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spécifiés dans le contrat de crédit. Ce risque entraine une dégradation du portefeuille crédit et
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C’est le risque pour la banque de ne pas disposer de fonds propres suffisants pour régler les
dettes échues ou absorber les pertes éventuelles. Ce risque met en péril l’existence de la
banque.
A la fin de l'année 1988, plus de 30 banques dans l’ensemble des pays membres de
l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain) étaient en situation de
difficultés déclarées, c'est-à-dire racontaient des difficultés de rentabilité et de solvabilité
(SERVANT, 1991).
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C’est le risque pour une banque de ne pas disposer de fonds suffisants pour faire face aux
retraits et autres dettes, et à couvrir les hausses de financement du portefeuille de prêts et du
portefeuille d’investissement. Une situation d’illiquidité extrême entraine la faillite d’une
banque (MORISSON, 2001).
Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des
instruments financiers qui composent un portefeuille. Le risque peut porter sur le cours des
actions, les taux d'intérêts, les taux de change, les cours de matières premières, etc.
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Le risque de taux sur le marché ou le risque de taux trading est lié au mouvement de la courbe
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des taux sur le marché et entraine une diminution du PNB (Produit Net Bancaire). Les taux de
marché sont instables et cette instabilité se répercute sur les résultats.
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Par ailleurs, le risque de taux de bilan qui n’est pas un risque de marché est, selon KEREBEL
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(2009 :107), le risque encouru en cas de variation des taux d’intérêt du fait de l’ensemble des
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opérations de bilan et de hors-bilan. En d’autres termes, c’est aussi le risque que la banque
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prête à un taux fixe qui après une certaine période est inférieur au taux variable et vice-versa.
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Dans la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain), ce risque est
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Il s’agit du risque de perte lié à un changement des prix des actions dû à un mouvement
général du marché (on parle de risque général) ou à une variation sur une valeur particulière
(risque spécifique). Le prix d’une action est susceptible de varier en fonction de deux
phénomènes : la détérioration de la situation de l’émetteur et la dégradation du marché des
actions (KEREBEL, 2009).
• Le risque de change
C’est le risque de perte pour une banque suite à des fluctuations des taux de change entre la
devise domestique de la banque et les autres devises.
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Le risque de change est analogue au risque de taux. Les banques ayant des activités
internationales ont à la fois des risques de taux d’intérêt libellés sous différentes devises et des
risques de change. Les corrélations entre taux d’intérêt des différentes devises et taux de
change entre couples de devises créent des interactions entre risque de taux et risque de
change (KEREBEL, 2009).
Le second document consultatif de Bâle, publié en janvier 2001, définit le risque opérationnel
comme «le risque de pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une
défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des causes
externes » (Comité de Bâle). Ce risque comprend entre autres les risques informatiques,
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C’est le risque lié aux piratages, sinistres électriques, erreurs de manipulation informatique et
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Le risque juridique est le risque qu’un fait dommageable survient suite au non-respect des lois
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et règlements (textes juridiques). Le risque juridique peut être lié à une mauvaise
interprétation des textes, manquements ou omissions sur les contrats.
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Au cours de ces dernières années, le risque humain le plus fréquent dans les banques est le
risque de fraude. « La fraude est l’utilisation de son propre emploi afin de s’enrichir
personnellement tout en abusant ou en détournant délibérément les ressources ou les actifs de
l’entreprise » (BERNARD & al. 2010 : 101).
Le risque financier et comptable est lié à l’enregistrement des opérations, la saisie, les
rapprochements et les confirmations tels que :
garantie prévue ;
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Les risques macroéconomiques sont liés à des facteurs externes aux établissements de crédit
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et peuvent avoir un impact sur le système bancaire : d’où la notion du risque systémique. Ces
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risques sont difficilement maitrisables. MORISSON (2001) distingue ceux qui sont internes et
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externes au pays.
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On distingue deux types de risques internes au pays: les risques conjoncturels et les
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structurels.
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Les risques externes sont ceux liés aux chocs d’origine externes ou issus des crises
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En somme, nous avons identifié et décrire les différents types de risques liés à l’activité
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Risque de contrepartie
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Risque de solvabilité
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Risque de liquidité
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Risques
Risques de taux d’intérêt
microéconomiques
Risques Risque de marché Risques de position sur action
bancaires Risques de change
Risques opérationnels
Risques internes au Risques conjoncturels
Risques
pays Risques structurels
macroéconomiques
Risques externes au pays
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Le processus de gestion des risques ou le management des risques est « un processus mis en
œuvre par le conseil d’administration, la direction générale, le management et l’ensemble des
collaborateurs de l’organisation. Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi
que dans toutes les activités de l’organisation et conçu pour identifier les évènements
potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de
son appétence. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de
l’organisation » (IFACI – Price Water House Coopers, 2007 : 24).
Le management des risques traite les risques ou les opportunités ayant une incidence sur
l’atteinte des objectifs et sur la création de la valeur. Il a pour objet de mesurer les risques, les
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- information et communication ;
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- pilotage.
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Le management identifie les évènements potentiels dont la survenance aura un impact sur la
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Les évènements ayant un impact positif constituent des opportunités ; mais ceux ayant un
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impact négatif représentent des risques pour la banque et doivent être évalués et traités par le
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management.
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Le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007 : 69) énumère quelques techniques
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entretiens, l’analyse du déroulement des processus, les indicateurs d’évènements clés, la base
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L’évitement consiste à cesser l’activité à l’origine du risque. Il peut aussi bien avoir pour
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risque. Parmi les techniques courantes, nous pouvons citer l’achat de produits d’assurance, les
opérations de couverture ou l’externalisation d’une activité.
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L’acceptation
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l’application des traitements des risques définis. On distingue des contrôles préventifs,
détectifs, manuels, informatiques. Selon le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers
2007 : 93), ces contrôles sont notamment la validation, l’autorisation, la vérification, le
rapprochement des données et la revue des performances opérationnelles, la sécurité des actifs
ou la séparation des tâches.
Information et communication
Les informations pertinentes relatives à la gestion des risques doivent être identifiées, saisies
et communiquées à l’ensemble du personnel de la banque. Il s’agit de souligner l’importance
des responsabilités et du rôle du personnel en matière de gestion des risques. L’information
doit être multidirectionnelle (ascendante, descendante et transversale).
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management des risques, les objectifs et les missions de la banque, l’appétence et la tolérance
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courriers électroniques, des manuels de procédures, des avis affichés, des diffusions sur
internet / intranet et des messages enregistrés (IFACI – Price Water House Coopers, 2007).
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Pilotage
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Le dispositif de management des risques doit faire l’objet d’une évaluation périodique afin de
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dispositif de pilotage doit être composé d’un dispositif de management des risques
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Nous venons de décrire général de gestion des risques selon le COSO II (IFACI – Price Water
House Coopers, 2007). Ainsi, dans les lignes à suivre, nous allons procéder à l’application de
ce processus aux différents types de risques en milieu bancaire en prenant en compte l’avis de
plusieurs auteurs.
On considère que la situation financière d’une banque est équilibrée lorsque les ressources
stables excèdent l’ensemble des actifs immobilisés et couvrent les besoins en fonds de
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roulement pour dégager une trésorerie nette positive. Pour maîtriser le risque de solvabilité, la
banque devrait respecter le ratio de solvabilité défini par les normes (voir chapitre 2).
Par ailleurs, SARDI (2002 : 136) affirme que les ratios destinés à assurer la solvabilité des
banques constituent la pierre angulaire du dispositif de surveillance. Les banques doivent être
en mesure de justifier à tout moment le respect des normes prudentielles destinées à garantir
leur liquidité et solvabilité à 1' égard des déposants et des tiers ainsi que l'équilibre de leur
situation financière.
Il est essentiel de rentrer dans la démarche de gestion des risques décrite par le COSO II
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(IFACI – Price Water House Coopers 2007). Dans ce cadre, nous proposons une
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gestion curative.
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Elle consiste à mettre en place des dispositifs de contrôle à tous les stades de la vie du crédit.
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Les étapes de la vie d’un crédit, selon MATHIEU (1995 : 144), sont décrites dans le schéma
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et tableau ci-après.
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Décision de
crédit et des exigences règlementaires en fonds propres.
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crédit
En outre, l’on doit tenir compte des délégations mises en place par le
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Suivi du crédit
calendrier pour l’évaluation périodique des garanties.
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de la perte latente et des différentes mesures possibles. Par ailleurs, il faut que
du crédit
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les cas problématiques relatifs à des prêts importants soient soumis au Conseil
d’administration.
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
La gestion curative du risque crédit démarre selon MATHIEU (1995 : 270) à partir du
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premier jour où une échéance est impayée. Elle consiste à détecter les incidents et la réaction
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- permettre une récupération tout en minimisant les coûts des procédures (amiables ou
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judiciaires) et de fonctionnement ;
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- préserver la relation commerciale avec les clients en n’oubliant jamais qu’un client en
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- assurer la couverture des risques par la mise en œuvre d’une politique prudente de
provisionnement des créances en conformité avec le dispositif prudentiel de l’UMOA
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Les audits réguliers des dossiers en recouvrement contribuent à affiner la stratégie et les outils
de distribution du crédit et participent à la maîtrise des risques tout au long de la chaîne du
crédit.
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La gestion du risque de liquidité renvoie aux besoins de liquidités cumulés sur une période de
court, moyen et long terme. En outre, il est souhaitable pour la banque de pratiquer une
politique d’adossement en liquidité des ressources aux emplois ou le système ALM (Assets
Liabilities Management). Les ressources sur le court, moyen et long terme doivent couvrir
respectivement les emplois à court, moyen et long terme (DESMICHT, 2007).
Le suivi du risque de liquidité dans les banques se fait par des ratios de liquidité à différentes
échéances. Le Comité de Bâle prévoit des ratios sur le moyen et le long terme ainsi que la
réglementation de l’UMOA (voir chapitre 2).
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Pour gérer le risque de taux d’intérêt, la banque doit définir clairement les règles et
procédures qui couvrent les positions relatives aux actifs, aux passifs et aux éléments hors
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bilan. Elle doit aussi mettre en place un système utilisant les concepts financiers et des
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techniques de mesure des risques généralement admis qui fournit aux gestionnaires de la
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banque une vision intégrée et cohérente du risque vis-à-vis de tous les produits et de toutes les
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lignes d’activités.
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Selon AUGROS & QUERUEL (2000), on distingue deux méthodes de gestion du risque de
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taux d’intérêt :
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Elle vise à imputer les actifs et les passifs à des segments d’échéances définis en fonction de
leurs caractéristiques de réajustement et à mesurer l’écart (gap) à chaque échéance. Pour ce
faire, le gestionnaire peut soit recomposer le bilan (ajuster le portefeuille, redéfinir la politique
commerciale, recourir à la titrisation) ou recourir à des éléments de hors bilan (les swaps, les
Forward Rate Agreements).
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• La gestion en duration
La duration permet de mesurer le risque de taux d’intérêt sur différents indicateurs financiers
et à ajuster les gaps. On distingue trois moyens pour la gestion en duration : l’immunisation
classique, l’immunisation par classe de taux et l’immunisation et assurance de portefeuille.
AUGROS & QUERUEL (2000) nous donnent plus de détails sur l’utilisation de ces
méthodes.
La méthode de gestion des gaps à taux fixe et celle de la gestion en duration ne peuvent pas
être comparées car elles n’appréhendent pas le risque de taux à partir des mêmes indicateurs
financiers. La méthode des gaps quantifie le risque qui pèse sur la marge d’intérêt tandis que
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la méthode de la duration consiste à mesurer le risque existant sur la VAN (Valeur Actuelle
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La gestion des risques de change est fondée sur l’analyse d’écart ou sur l’analyse des
décalages en utilisant les mêmes principes pour la gestion des risques de liquidité et de taux
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décalage ou le déséquilibre entre les actifs étrangers et les dettes étrangères arrivant à
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change :
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Pour maîtriser et atténuer les sources importantes du risque opérationnel, la banque devrait
examiner périodiquement sa stratégie de limitation et de maîtrise du risque (DESMITCH,
2007). Le renforcement du système de contrôle interne est un élément clé pour la maîtrise du
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risque opérationnel. La mise en place d’un dispositif de contrôle pour la maîtrise de ce risque
nécessite que les principes suivants soient définis :
- établir un plan de continuité des activités (réalisation des tests de stress, analyse des
scénarios).
AG
En ce qui concerne les risques opérationnels dans notre étude, nous allons mettre l’accent
d’une part, sur les risques informatiques parce que l’informatique est indispensable à l’activité
-B
bancaire. Et d’autre part, le risque de fraudes vu la manipulation des espèces dans le milieu
IB
bancaire.
LI
informatique, la banque doit rassembler différentes infrastructures pour protéger son système
et assurer l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité de ses informations (CALE &
U
E
TOUITOU, 2007). Parmi ces infrastructures, on peut citer les firewalls, les serveurs relais, les
anti-virus, les anti-spam, les systèmes de détection et de prévention contre les intrusions
(NIDS/NIPS…), les logiciels d’audit, les réseaux privés virtuels (Protocole de RPV…), etc.
Comme il est toujours possible qu’un attaquant puisse arriver un jour à déjouer toutes ces
mesures de protection, il est vital de compléter ces défenses par des outils qui, à l’intérieur du
système contrôleront les accès (authentification biométrique, etc.), vérifieront les
communications (IPS, etc.) ou l’innocuité des données (anti-virus, etc.) et protégeront les
informations (solution de cryptage, etc.).
23
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Selon BERNARD & al. (2010 : 113), la méthodologie spécifique de gestion du risque de
fraude s’articule autour de trois points : évaluation initiale du risque de fraudes, appréciation
du dispositif de réponse aux risques de fraudes et la production d’un reporting de fraudes /
base incidents.
évaluation initiale du risque de fraudes
Il est recommandé de créer une cellule de gestion des risques qui aura en charge la prévention
du risque de fraude et les aspects déontologiques. Elle aura la responsabilité de dresser
l’univers des risques de fraude applicables à l’ensemble des activités de la banque, évaluer ces
C
Après la mise en place de l’univers des risques de fraude, il s’agira de rapprocher et identifier
-B
les processus opérationnels, les processus de prises de décision, les activités de contrôle et
points de contrôle. Ensuite, la cellule de gestion des risques déterminera le risque net selon la
IB
en place une base « incidents » répertoriant et reportant les incidents survenus (description du
E
sinistre, mesures prises, observations, nature de la couverture). Pour déterminer le coût brut
ou le coût pour l’entreprise, il faut quantifier les impacts des risques avérés.
24
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de décrire les multitudes de risques liés à l’activité bancaire.
Plusieurs méthodes et techniques ont été développées selon divers auteurs pour les identifier,
les mesurer, les évaluer et les gérer. Nous avons constaté que la maîtrise de certains risques
tient compte des actions préventives et curatives. En outre, toutes ces actions doivent
concourir au respect des lois, règlements et normes en vigueur. Le second chapitre nous
permettra de développer les normes applicables dans le secteur bancaire.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
25
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
La maîtrise des risques bancaires constitue un défi important à relever pour les établissements
de crédit mais également pour les organismes de régulation et de supervision. Ces derniers ont
eu à faire évoluer leurs modalités d’intervention chaque fois qu’elles se sont révélées
insuffisantes ou inefficaces par rapport aux risques pesant sur la stabilité du système bancaire
et financier.
C’est ainsi qu’à l’issue de certains scandales financiers qui ont bouleversé le système
bancaire, les gouverneurs des banques centrales du G 10 (onze pays: Allemagne, Belgique,
C
Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse) ont créé,
ES
fin 1974, le Comité de Bâle dans le but de s’assurer de la stabilité et de la fiabilité du système
AG
prudentiel recommandé par le Comité de Bâle a évolué avec le temps. C’est ainsi qu’on a eu
Bâle I en 1988, Bâle II en 2004 et Bâle III en 2010.
IB
LI
En ce qui concerne les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), les Ministres
O
des Finances ont créé le 24 avril 1990 à Ouagadougou la Commission Bancaire dans le but de
TH
"contribuer à assurer une surveillance uniforme et plus efficace de l’activité bancaire et une
intégration de l’espace bancaire dans l’UMOA". Cette décision procède de la volonté des
EQ
communautaire à laquelle ont été dévolus, par les Etats, les pouvoirs nécessaires à l’exercice
E
Pour permettre une utilisation rationnelle du contenu des normes bancaires et des
réglementations prudentielles en vigueur, nous aborderons dans ce chapitre la description des
exigences normatives règlementaires sous l’angle de la gestion des risques.
Dans notre étude, nous allons présenter les accords de Bâle et la réglementation de l’UMOA
comme référentiel en matière de gestion des risques bancaires.
26
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
En effet, Le Comité de Bâle n’a aucune autorité supranationale officielle. En effet ses
décisions n’ont aucune force exécutoire pour les pays. Ses recommandations en matière de
contrôle bancaire ou de pratiques prudentes sont adoptées par les pays sur une base
volontaire.
C
ES
Les travaux du Comité de Bâle ont abouti à la publication de trois grands accords : Bâle I en
1988, Bâle II en 2004 et Bâle III en 2010.
AG
2.1.1.1. Bâle I
-B
banque allemande Herstatt, qui eut un effet domino 1 sur d’autres banques. Au vu de cet
LI
incident, l'Accord de Bâle de 1988 a placé au cœur de son dispositif le ratio Cooke. Ce ratio
O
impose que les fonds propres réglementaires d'un établissement de crédit par rapport à
TH
l'ensemble des engagements de crédit pondérés de cet établissement ne puisse pas être
EQ
inférieur à 8% (Comité de Bâle, 1988). Le Bâle I recommande aux banques de disposer pour
un prêt de 100 UM au moins de 8 UM de fonds propres, et d’utiliser au maximum 92 UM de
U
ses autres sources de financements tels que dépôts, emprunts, financements interbancaires ...
E
Fonds propres règlementaires au sens large : Fonds propres de base + Fonds propres
complémentaires.
1
C’est une réaction en chaine qui se produit lorsqu’un changement mineur provoque un autre changement
similaire et ainsi de suite.
27
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Eléments à déduire
Ceux-ci ne sont pris en compte que dans la limite de 100% des fonds propres de
base.
-B
De premier niveau
IB
entre autres.
O
TH
De deuxième niveau
EQ
-
par année écoulée est appliquée au capital emprunté.
E
Engagement de crédit : L’ensemble des engagements de crédit de la banque est révisé, avec
certains aménagements. Certains crédits sont pondérés à des taux inférieurs à 100% selon la
nature et le type du crédit ou de la contrepartie :
28
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
NB : Certains engagements, tels que les engagements à moins d'un an, ne sont pas repris
dans les engagements de crédit.
En considérant les éléments entrant dans le calcul du ratio Cooke, l’on peut affirmer que :
Vers les années 1990, a vu le jour un phénomène nouveau : l’explosion du marché des
produits dérivés avec l’apparition des risques "hors-bilan" : d’où la nécessité pour les autorités
-B
de prendre en compte la gestion de certains risques autres que celui du crédit. Il devint
IB
rapidement évident qu'une refonte de l'accord était nécessaire, ce que le Comité a commencé à
LI
2.1.1.2. Bâle II
TH
Bâle II a été mis en place pour pallier aux insuffisances du dispositif du Bâle I.
EQ
L'objectif premier pour les autorités bancaires était d'encourager les établissements financiers
U
préserver leur solvabilité et ainsi renforcer la stabilité financière (Comité de Bâle, 2004).
Cette nouvelle réforme constitue pour les banques l'opportunité de se doter des meilleurs
systèmes de gestion des risques afin d'accroître leur compétitivité et d'améliorer leurs
résultats. Pour se faire, le dispositif du Bâle II s’intéresse à la gestion du risque de crédit, du
risque de marché (taux et change) et du risque opérationnel.
2
Etats OCDE : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Corée du sud, Danemark, Espagne,
Estonie, Etats unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique,
Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République Tchèque, Royaume
uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie.
29
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Le pilier I exige le calcul d’un ratio dénommé ratio McDonough. Ce ratio maintient
inchangé à 8% le niveau des fonds propres réglementaires couvrant les risques encourus.
(Comité de Bâle, 2004). En revanche, un calibrage du risque en fonction de sa qualité est
exigé. A cet effet, il a été pris en compte les risques opérationnels (fraudes et erreurs) en
C
accord affine donc celui de 1988 et demande aux établissements financiers de détenir un
niveau de fonds propres adéquat avec les risques encourus.
AG
Ce nouvel accord fait passer d'un ratio Cooke où les fonds propres de la banque doivent être
-B
opérationnels].
TH
EQ
U
E
NB : Pour préserver la cohérence du calcul, les montants de fonds propres requis au titre
du risque de marché et du risque opérationnel doivent être multipliés par 12.5 avant de les
incorporer au calcul final.
Fonds propres règlementaires au sens large : le calcul des fonds propres du ratio Mc
Donough est équivalent à celui du ratio Cooke.
30
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Pour calculer les exigences en fonds propres du risque de crédit, il faut pondérer le montant
total de la créance ou l’encours de crédit par la qualité du débiteur.
La méthode standard donne la possibilité de mesurer la fiabilité des contreparties avec les
notes allouées par les agences de notation. Les deux autres méthodes sont basées d’une part
sur les données et procédures de la banque et d’autre part sur les données de la banque et
celles des agences de notation (Comité de Bâle, 2004).
C
• Méthode standard
ES
du risque de crédit.
IB
Catégorie de Notation
LI
contrepartie
O
TH
Banques
20% 50% 100% 100% 150% 100%
E
Le comité de Bâle se réfère aux notations de l’agence Standard & Poor 's qui se base sur une
classification autour des lettres allant de "AAA" à "CCC".
31
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Comme nous l’avons dit précédemment, avec ces deux méthodes la banque détermine elle-
même son coefficient de pondération (weighting rate : RW).
PD : la Probabilité de Défaut
LGD : Lost Given Default (la perte encourue en cas de défaut) ou taux de perte en cas de
défaut sur la ligne de crédit.
C
ES
Avec la méthode FIRB, la banque estime sa probabilité de défaut (PD) et le LGD reste
AG
imposé par le régulateur alors qu’avec la méthode AIRB tous les paramètres sont fixés par la
banque (Comité de Bâle, 2004).
-B
Les banques ont été incitées à utiliser leur propre système interne de notation, pour être au
IB
plus près de la réalité. Mais la principale difficulté pour l’élaboration de ces méthodes
LI
internes réside dans le volume des données à traiter : la détermination d'une LGD demande la
O
gestion et l'historisation d’un grand nombre de données mensuelles sur les crédits accordés.
TH
internes) sont aussi admises pour le calcul des exigences en fonds propres pour le risque de
marché.
U
E
Le risque sur produits de taux et actions se mesure sur la base du " portefeuille de trading "
(positions détenues par la banque pour le court terme). En revanche, le capital requis pour la
couverture des positions en change et sur matières premières s'applique sur la totalité des
positions détenues par la banque.
Chaque instrument nécessite une méthode de calcul différente qui consiste toujours à évaluer
d'abord une position, puis à calculer le capital requis en appliquant une pondération de 0 à 8%
sur cette position (Comité de Bâle, 2004). La figure ci-dessous illustre le détail du calcul des
exigences en fonds propres du risque de marché.
32
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
- Instruments de dette
- Dérivés de taux
o Calcul de la valeur de marché (mark to market) du sous-jacent et
-B
Risque de change
La position nette dans chaque devise est convertie dans la devise de référence.
U
33
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Les indices de détermination du montant des exigences en fonds propres pour le risque
marché ne sont pas tous spécifiques, certains sont laissés à l’appréciation de la banque. Ceci
peut biaiser l’évaluation du risque (Comité de Bâle, 2004).
Risque opérationnel : le Comité de Bâle propose trois approches pour calculer les exigences
en fonds propres réglementaires :
Elle consiste à pondérer la moyenne des produits annuels bruts ou les Produits Nets Bancaires
ES
(PNB) positifs des trois années par un coefficient X, fixé par le Comité à 15% (Comité de
AG
Bâle, 2004).
-B
• Approche standardisée
IB
banque. Le tableau ci-dessous indique pour chaque ligne de métier le taux de pondération.
O
TH
34
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Pour cette approche, les coefficients de pondération sont déterminés par la banque elle-même
par des modèles internes. Elle requiert des évaluations de son environnement et de son
système de contrôle interne.
NB : Le choix d'une approche parmi celles prévues par le Comité doit être uniforme au sein
de l'établissement.
Ce pilier traite de la manière dont les autorités de surveillance bancaire pratiquent leur
contrôle. Les contrôles sont plus axés sur les procédures internes, les risques, les capitaux
C
Les autorités sont habilitées à imposer des exigences individuelles de fonds propres
supérieures au minimal réglementaire déterminé dans le pilier 1 selon le profil du risque
-B
La discipline de marché prévoit que les banques devront publier périodiquement des
O
informations sur leurs risques et l'adéquation de leurs fonds propres (Comité de Bâle, 2004).
TH
En somme, Bâle II ne traite que du risque crédit, du risque marché et du risque opérationnel ;
EQ
De surcroît, il a été constaté que le passage au Bâle II a permis aux banques européennes de
réduire leurs exigences en fonds propres, en utilisant l’approche de notation interne.
Suite aux insuffisances du Bâle II, il était donc nécessaire d’améliorer ce dernier, d’où
l’apparition du Bâle III.
35
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
La réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système financier à la
suite de la crise des subprimes 3 de 2007. Elle vise à renforcer la réglementation en matière de
fonds propres et de liquidité. Pour se faire, cinq mesures principales ont été mises en place :
La crise des subprimes a montré que certains fonds propres n’ont pas une capacité forte
ES
d'absorption des pertes. Il s’agit donc d’améliorer la qualité et de relever le niveau des
capitaux : le « Core tier 1 4 » et le « Core tier 2 5 » en allouant plus de fonds propres de
AG
L'idée est qu'il est nécessaire non seulement d’améliorer la qualité des fonds propres et de
IB
relever leur niveau, mais aussi de s’assurer que les risques importants sont bien appréhendés
LI
par le dispositif de fonds propres. Le Comité a adopté un ensemble d’aménagements qui ont
O
considérablement renforcé les exigences minimales de fonds propres pour les opérations
TH
complexes de titrisation6. Il a ainsi augmenté la pondération des risques pour les expositions
EQ
Une des caractéristiques de la crise a été l’accumulation dans le système bancaire d’un effet
U
E
La liquidité qui a été un facteur décisif dans la crise, ne faisait l’objet d’aucune
réglementation harmonisée au niveau international. Les exigences en matière de fonds propres
sont insuffisantes pour la stabilité du secteur financier, une exigence de liquidité est
3
Crise financière qui a commencé aux Etats-Unis sur le marché du crédit immobilier après la forte augmentation
du nombre de saisies d'hypothèques.
4
Fonds propres de base
5
Fonds propres complémentaires
6
Opération par laquelle les établissements bancaires cèdent leurs créances à des organismes
36
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
également importante. Pour compléter ces principes, le Comité a renforcé son dispositif de
liquidité en mettant en place deux normes applicables à la liquidité de financement.
Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) : ratio de liquidité à court terme dont l’objectif est de
favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque en veillant à
ce qu’elle dispose suffisamment d’actifs liquides de haute qualité pour surmonter une crise
qui durerait un (1) mois.
Le NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ratio de liquidité à long terme avec pour objectif de
promouvoir la résistance à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires, afin
que les banques financent leurs activités au moyen des ressources plus stables (Comité de
Bâle, 2010).
C
ES
En vue de la réduction du risque systémique, les banques ayant une grande taille devraient
disposer de capacités d’absorption des pertes supérieures aux normes minimales. Les critères
AG
L’objectif de cette comparaison est de présenter les points convergents et divergents des
TH
dispositifs bancaires internationaux et de voir dans quelle mesure ils sont complémentaires.
EQ
37
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
II et III
Points convergents Ce sont tous des dispositifs qui communiquent sur la gestion
des risques en milieu bancaire.
Année d’apparition 1988 2004 2010
Couverture des risques Risque crédit. . Risque crédit ; Extension au risque
. Risque de marché de liquidité.
(taux et change) ;
. Risque opérationnel.
Ratio de couverture des Ratio Cooke ≥ Ratio Mc Donough ≥ Ratio de levier ≥ 3%
risques 8% Il ne tient 8% couvrant les pour compléter
C
ratio de couverture
du risque de
IB
liquidité.
LI
prudentielle ;
.Discipline de marché.
U
E
38
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Au vue de cette comparaison, on constate que le Bâle I a été remplacé par le Bâle II en ses
termes. Le Bâle II et le Bâle III sont complémentaires et la combinaison de ces deux
constituera un très bon dispositif de management des risques.
Les accords de Bâle constituent les principales normes internationalement admises en matière
de supervision bancaire. Ils servent de cadre de référence pour les autorités de régulation et de
supervision régionaux dans l’élaboration de leur réglementation prudentiel. La section
suivante présente la réglementation bancaire et le dispositif prudentiel en vigueur au sein de
l’UMOA.
2. 1. 2. La règlementation de l’UMOA
C
Depuis 1999, le Conseil des Ministres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a
ES
commencé à mettre en place de nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et aux
établissements financiers. Il s’agissait :
AG
de supervision bancaire ;
- d’assurer une protection accrue des déposants dans un contexte de libéralisation de
IB
2003).
E
Les nouvelles règles prudentielles sont basées sur deux points essentiels : la règlementation
des opérations effectuées par les banques et les établissements financiers et les normes de
gestion.
39
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
La loi portant réglementation bancaire régit l'activité des banques et établissements financiers
de l’UMOA. Elle fixe les règles qui encadrent cette activité en particulier les conditions
d’exercice de la profession, les activités bancaires autorisées ainsi que les sanctions
applicables en cas de non-respect de la dite loi.
Suivant les dispositions de la Loi bancaire, dans ses grandes lignes, les banques sont
autorisées à recevoir des fonds du public, à faire des opérations de crédit, ainsi qu’à mettre à
la disposition de la clientèle des fonds et gérer les moyens de paiement. (Loi cadre portant
règlementation bancaire de l’UMOA, 2013).
C
En contrepartie, les banques sont tenues de faire figurer leur numéro d'inscription sur la liste
ES
des banques dans les mêmes conditions, sur les mêmes documents et sous peine des mêmes
sanctions qu'en matière de Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (art 19).
AG
Les dirigeants doivent avoir la nationalité d'un Etat membre de l'UMOA, à moins qu'il ne
-B
être titulaires d'au moins d’une maîtrise ou d'un diplôme équivalent et justifier d'une
LI
expérience professionnelle de cinq (5) ans au moins dans le domaine bancaire, financier ou
O
TH
dans tout autre domaine de compétence jugé compatible avec les fonctions envisagées. Ils ne
doivent pas avoir été condamnés pour l'un des délits cités à l'article 26 de la Loi (art 25).
EQ
registre du commerce et du crédit mobilier, la liste des personnes exerçant des fonctions de
E
Les établissements de crédit doivent arrêter leurs comptes au 31 décembre de chaque année.
Tous documents ou renseignements inexacts communiqués sciemment à la Banque Centrale
ou à la Commission Bancaire sont sanctionnés. Ces documents doivent être certifiés réguliers
et sincères par un ou plusieurs Commissaire (s) aux Comptes agréés par la Cour d'appel ou
tout autre organisme habilité en tenant lieu. Le choix du Commissaire aux comptes est soumis
à l'approbation de la Commission Bancaire (art 51).
40
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Les banques doivent désigner au moins deux commissaires aux comptes et deux suppléants.
En outre, les établissements de crédit, qui n'auront pas constitué auprès de la Banque Centrale
les réserves obligatoires qui seraient instituées en vertu de l'article 56 seront tenues de verser
un intérêt moratoire dont le taux ne pourra excéder un pour cent (1%) par jour de retard
(article 75).
L’interdiction est faite aux banques de détenir directement ou indirectement, dans une même
entreprise, autre qu’une banque, un établissement financier ou une société immobilière, une
-B
base de la banque.
LI
Le montant global des concours incluant les engagements par signature que les banques
EQ
peuvent consentir aux personnes participant à leur direction, administration, gérance, contrôle
U
41
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Le montant global des immobilisations hors exploitation 7 et participations dans des sociétés
immobilières dont les banques peuvent être propriétaires est limité à un maximum de 15 % de
leurs fonds propres de base (Dispositif prudentiel applicable aux Banques et aux
Etablissements financiers de l’UMOA, 2003).
Le total des immobilisations et participations ne peut excéder 100 % des fonds propres
effectifs nets des participations dans les banques et des dotations des succursales. Ces
C
incorporelles, des participations dans les banques et établissements financiers et des dotations
AG
Les normes de gestion concernent la couverture des risques par les fonds propres et des
O
emplois stables par les ressources stables, la division des risques ainsi que les règles de
TH
Ce ratio est le rapport entre le montant des fonds propres effectifs de la banque et les risques
nets déterminés selon les modalités exposées par le dispositif prudentiel. Il ne doit pas être
inférieur à 8 %.
7
Les immobilisations nécessaires à l’exploitation des banques, au logement de leur personnel et au
fonctionnement des œuvres sociales, sont donc exclues du champ d’application de cette disposition. En outre, les
immeubles dévolus à une banque au titre de la réalisation de garanties immobilières sur un client défaillant, ne
sont également pas pris en considération, à condition qu’ils en soient disposés dans un délai maximum de deux
ans.
42
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
2.1.2.3.2. Ratio de couverture des emplois à moyen et long terme par des
ressources stables
Ce ratio permet d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en
emplois à moyen ou long terme. Les banques doivent financer une certaine proportion de
leurs actifs immobilisés et de leurs autres emplois à moyen terme, par des ressources stables.
Sont pris en compte les emplois et ressources ayant une durée restant à courir ou durée
résiduelle supérieure à deux ans. Le minimum exigé est de 50% (Avis N° 01-01-2013 aux
établissements de crédit).
C
ES
Le montant total des risques pouvant être pris sur une seule et même signature, est limité à
75% des fonds propres effectifs d’une banque.
-B
En outre, le volume global des risques atteignant individuellement 25% des fonds propres
IB
effectifs d'une banque ou d'un établissement financier, est limité à huit (8) fois le montant des
LI
La norme à respecter par les banques est fixée à 75% minimum. Elle doit être respectée à tout
EQ
moment. Sont pris en compte dans le calcul de ce ratio les éléments ayant une durée résiduelle
U
inférieure ou égale à trois (3) mois. Les intrants de ce ratio sont déterminés selon les
E
NB : Un dernier ratio prévu par le dispositif prudentiel (ratio de structure du portefeuille) a été
abrogé par Décision n°CM/UMOA/022/12/2012 portant révision de la norme du coefficient
de couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables et du ratio de
structure du portefeuille applicable aux établissements de crédit. Cette décision a pour objectif
de mettre en conformité la règlementation prudentielle avec les normes internationales.
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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Il s’agit dans ce cas des risques en souffrance. L’instruction n° 94-05 de la Banque Centrale
relative à la comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance, élaborée
dans le cadre de l’adoption du plan comptable bancaire, définit les règles minimales de
provisionnement des risques en souffrance. En particulier, les banques et établissements
financiers sont tenus de respecter les dispositions ci-après (Dispositif prudentiel applicable
aux Banques et aux Etablissements financiers de l’UMOA, 2003, section 5.2).
• Les risques garantis par l’Etat : il est recommandé aux banques sans
obligation de leur part, la constitution progressive de provisions, à hauteur de la
créance garantie (capital et intérêts), sur une durée maximale de 5 ans, lorsqu’aucune
C
• Les risques non garantis par l’Etat : une provision peut être constituée
AG
Le conseil d’administration doit fixer les limites globales pour chacun des principaux
E
44
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
• Risques de crédit :
les banques doivent disposer d’une procédure de gestion du
risque de crédit qui tient compte de la situation financière de l’emprunteur, sa capacité de
remboursement et les garanties reçues ;
concernant les prêts octroyés aux entreprises une analyse de leur
environnement, de l’actionnariat et des dirigeants est nécessaire ;
les dirigeants doivent rendre compte au moins trimestriellement
au Conseil d’Administration des concours consentis ;
le dispositif de contrôle interne doit prévoir au moins
semestriellement une révision globale du portefeuille de crédit et de la situation de
l’emprunteur ;
C
de la conjoncture.
• Risque de marché :
-B
et évaluer régulièrement les risques auxquels elles s’exposent en cas de forte variation des
EQ
paramètres de marché.
• Risque de liquidité et de règlement :
U
E
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• Risque de non-conformité :
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Les accords de Bâle et la règlementation de l’UMOA sont des dispositifs qui règlementent le
milieu bancaire et vise la gestion des risques. Les accords de Bâle ont un champ d’application
plus vaste que la règlementation de l’UMOA. Cette dernière fait ressortir d’autres risques (les
risques de non-conformité, les risques garantis par l’Etat) et les dispositifs de gestion alors
que les accords de Bâle ne visent que le risque de crédit, marché et opérationnel.
2. 2. Audit de conformité
Un audit de conformité est un contrôle vérifiant qu’une entreprise suit correctement les
règlements, les lois et procédures. Il permet donc de déterminer le niveau de respect des
normes applicables.
C
Dans les lignes à suivre, nous allons définir l’audit de conformité ainsi que ses objectifs, et
ES
Selon BERTIN & al. (2007 : 22), « l’audit de conformité ou de régularité consiste à vérifier la
-B
d’information, bref, il compare la règle à la réalité, ce qui devrait être et ce qui est ».
LI
O
De même que ALLEGRE (2008 : 77), il permet de vérifier la conformité des textes et des
TH
Par ailleurs, Selon SCHICK & al (2010 : 24) « l’audit de conformité permet aux dirigeants et
aux auditeurs de prendre conscience des incompatibilités ou du dysfonctionnement du
système mis en place suivant des normes définies. Le but ici est de motiver et d’attirer
l’attention des dirigeants de l’entreprise à pratiquer les trois (3) R : Recherche, Reconnaitre et
Remédier aux faiblesses afin d’améliorer l’efficacité ».
Les objectifs de l’audit de conformité ont un caractère préventif et visent à évaluer l’efficacité
des mesures et dispositifs mis en place par l’entreprise et à détecter les points d’amélioration
en s’appuyant sur des référentiels appropriés aux caractéristiques de l’entreprise à auditer. En
d’autres termes, il permet de réaliser un état des lieux du processus audité vis-à-vis de ses
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On constate que la conformité au référentiel applicable en vigueur permet d’avoir une bonne
base d’évaluation et contribue à une gestion efficace.
Ainsi selon JONQUIERES (2006 : 31), l’audit comprend quatre (4) phases : l’initialisation, la
préparation, la réalisation, et l’après-audit. De même que SARDI (2002 : 161), la démarche
C
ES
pour effectuer l’audit d’une activité ou d’une opération peut se décliner en quatre (4)
séquences ci-après : la phase de préparation, la phase d’exécution, la phase de conclusion et la
AG
phase de suivi du rapport. Quant à VILLALONGA (2011 : 17), l’audit a cinq (5) phases : la
définition de la méthode d’audit et de l’équipe, la planification, la préparation, la réalisation et
-B
Après étude, nous avons constaté que les auteurs cités ci-dessus rejoignent les normes IIA où
LI
réalisation (norme 2300), de conclusion (norme 2400) et celle de suivi des recommandations
TH
(norme 2500).
EQ
Selon SCHICK & al. (2010 : 68), « la planification consiste en l’identification des besoins de
E
La phase de préparation ouvre la mission d’audit et exige des auditeurs une capacité
importante de lecture, d’attention et d’apprentissage. C’est au cours de cette phase que
l’auditeur interne construit son référentiel (RENARD, 2010 : 214).
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L’ordre de mission est le mandat donné par l’instance habilitée à l’auditeur, qui informe les
principaux responsables concernées par la mission de l’intervention imminente des auditeurs.
En fonction des objectifs poursuivis par la mission, il peut être diffusé ou non avant le
démarrage de la mission.
C’est un élément important dans la préparation d’une mission d’audit. Il comporte tous les
éléments nécessaires à l’identification précise de la mission d’audit : origine, thème, objectif,
champ d’application, chef de mission, auditeurs, ressources allouées … (IGALENS &
PERETTI, 2008 : 42).
C
L’auditeur doit avoir une connaissance globale de son entreprise. Il doit avoir une bonne
AG
connaissance des domaines et des systèmes significatifs afin de pouvoir orienter sa mission.
La prise de connaissance est une étape très importante dans une mission d’audit en ce sens
-B
Selon RENARD (2010 : 235), une prise de connaissance consiste à tenter d’identifier les
LI
risques réels à partir d’examens et d’analyse qui constituent à eux même un pré audit et qui
O
antérieures.
EQ
réalisation de l’audit.
E
Dans le cadre d’un audit de conformité, il est judicieux d’examiner le respect des normes. «Le
référentiel de l’audit se définit comme un ensemble d’éléments de référence, une construction
rationnelle extérieure à l’auditeur qui l’utilise, la représentation d’une situation dont on peut
rapprocher autant d’images comparables à chacun de ces éléments correspondants et relever
des écarts significatifs de divers aspects de cette situation. (VATIER, 1988).
Le référentiel c’est « ce qui doit être », une bonne pratique, un résultat, une bonne règle. Dans
le cas d’un audit de conformité, l’auditeur doit identifier les normes applicables en vigueur et
en déduire celles qui sont obligatoires pour élaborer un référentiel.
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Ainsi, le référentiel en matière d’audit de conformité aux normes bancaires est l’ensemble des
normes ou réglementation en vigueur dans le milieu bancaire (c’est l’exemple des accords de
Bâle, de la réglementation de l’UMOA).
Selon SCHICK & al. (2010 : 115), à la fin de la phase d’étude de la mission (phase
préparatoire) et juste avant le démarrage de la phase de vérification de l’audit, un document
synthétique présente dans un rapport d’orientation, les objectifs poursuivis et les zones à
risques que les auditeurs vont examiner.
Le guide d’audit est élaboré sur la base du référentiel d’audit et permet d’aboutir au
C
programme de travail. Ainsi dans le cas d’audit de conformité, les objectifs poursuivis sont les
ES
En outre, Il comportera les points à vérifier en matière de conformité aux normes bancaires,
les objectifs d’un audit de conformité et les exigences des normes dans le milieu bancaire.
-B
La réunion d’ouverture est tenue chez l’audité, sur les lieux où se déroulera la mission
U
d’audit. Selon RENARD (2010 : 252) le lieu de la réunion d’ouverture a son importance
E
symbolique et pratique. Cet aspect purement géographique n’est pas accessoire. Les points à
aborder sont :
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Elle consiste à mettre en œuvre les contrôles qui ont été programmés et validés par le Chef de
la mission au cours de la phase de pré-audit.
En outre, le programme de vérification définie les diligences à mettre en œuvre pour atteindre
les objectifs de la mission. Il fait ressortir pour chaque point d’audit, les techniques et les
moyens d’audit à mettre en œuvre sur le terrain.
C
Le travail sur le terrain consiste à mener des enquêtes, tracer des diagrammes, réaliser des
AG
A cette étape, l’auditeur doit prendre en compte toutes les possibilités pour être sûr de ses
résultats. Il doit procéder au déroulement de son Questionnaire de Contrôle Interne à travers
LI
O
Selon SCHICK (2007 : 121), à la fin de chaque mission d’audit, l’auditeur rédige un « projet
de rapport » formalisant les observations (problèmes, constats, causes…). Il est soumis au
responsable de la structure auditée pour validation. C’est un document incomplet car il ne
comprend pas encore le plan d’action qui est un document joint au rapport final.
Il permet à l’auditeur de présenter les résultats des travaux aux audités et constitue l’ordre du
jour de la réunion de clôture.
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Au cours de la réunion de clôture, l’auditeur résume les résultats de la mission qui ont été
évoqués dans le rapport provisoire précédemment remis aux audités. Il recueilli les
observations faites par les audités. C’est au cours de cette réunion que l’auditeur obtient
l’accord ou l’adhésion des audités en ce qui concerne les résultats de la mission. (BERTIN &
al. 2007).
La fin d’une mission d’audit est marquée par la présentation du rapport final ou définitif.
Selon BERTIN & al. (2007 : 44), le rapport final comprend les éléments suivants :
C
- la page de garde comprenant le titre complet de la mission, la date, les auditeurs ayant
ES
participés à la mission ;
AG
- une note de synthèse permettant aux destinations principaux d’avoir l’essentiel des
conclusions du travail d’audit, datée et signée par le Chef de mission ;
IB
- les annexes.
O
L’auditeur doit mettre en place un planning pour le suivi des recommandations. Selon
EQ
SCHICK & al. 2010), les responsables des recommandations identifiées dans le rapport
U
d’audit doivent proposer un plan d’action avec un responsable désigné et une date cible de
E
mise en œuvre dans un délai de trois (3) mois à compter de la date de réception du rapport.
Après trois à neuf mois (en moyenne), l’auditeur doit rencontrer les responsables audités et se
fait communiquer l’état d’avancement des plans d’action proposés en réponses aux
recommandations acceptées.
Conclusion
Nous venons de présenter le contenu des normes bancaires ainsi que les phases de
déroulement d’une mission d’audit. Ces normes constituent des références pour les banques
en matière de gestion des risques. Une mauvaise interprétation de ces normes pourrait porter
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Dans le présent chapitre, nous allons décliner la méthodologie de l’étude. Il sera consacré à la
description du modèle d’analyse et des techniques de collecte de données.
L'élaboration de notre modèle théorique d'analyse sera basée sur les développements et
C
analyses des différents auteurs cités dans la revue de littérature. Sur la base de la
ES
problématique étudiée et des objectifs recherchés, ce modèle d'analyse nous servira de guide
AG
Notre modèle d’analyse fera ressortir les phases, étapes et outils associés qui nous serviront
dans un premier temps à faire la prise de connaissance du processus de gestion des risques de
IB
la banque. Ensuite, nous évaluerons les ratios prudentiels et enfin ferons une comparaison
LI
avec les normes bancaires pour déterminer les points de conformité et de non-conformité.
O
TH
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Prise de connaissance
Revue documentaire
PREPARATION
Questionnaire de
Elaboration du prise de connaissance
référentiel d’audit
Interview
C
ES
Vérification de
conformité aux normes
AG
circulation
TH
Questionnaire de
Synthèse des forces,
contrôle interne
EQ
faiblesses, point de
conformité et de non-
U
conformité
E
CONCLUSION Recommandations
Résultats
Entretien
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Un outil permet d’exécuter un travail. Selon RENARD (2010 : 330), les outils de l’auditeur
peuvent être classés en deux catégories : les outils d’interrogation (le sondage statistique ou
l’échantillonnage, les interviews et les questions écrites, les outils informatiques, les
vérifications et les rapprochements divers) ; les outils de description (l’observation physique,
la narration, l’organigramme fonctionnel, la grille d’analyse des tâches, le diagramme de
circulation et la piste d’audit).
Ces outils précités ne seront pas employés de façon systématique. Nous allons choisir avec
C
Les outils utilisés dans cette phase sont la revue documentaire, le questionnaire de prise de
connaissance et l’interview.
-B
IB
Pour mener à bien notre mission d’audit, il faut une bonne connaissance d’Ecobank Sénégal
O
car il est important de savoir où trouver la bonne information et à qui la demander. La revue
TH
Sénégal pour identifier les informations sur le processus de gestion des risques et à les
exprimer sans interprétation, ni critique sous une forme concise et précise.
U
E
Cette revue documentaire nous permettra par la suite d'appliquer le test de conformité et de
permanence sur les éléments constitutifs du processus de gestion des risques d’Ecobank
Sénégal.
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3.2.1.3. L’interview
Par ailleurs, ils nous permettront aussi de faire des rapprochements en termes d'observation
entre les procédures écrites dans le manuel et les pratiques.
Pour réussir l’interview, nous allons rappeler les objectifs de la mission à notre interlocuteur,
éviter les pertes de temps, savoir écouter, reformuler les questions, reprendre les réponses,
respecter notre interlocuteur, s’entendre avec notre interlocuteur sur les réponses.
Dans cette phase, nous allons procéder à l’analyse de la conformité du processus de gestion
des risques d’Ecobank Sénégal aux normes bancaires et à l’évaluation de son système de
AG
contrôle interne. Ceci nous permettrait, de déterminer le niveau de conformité ainsi que les
points forts et les points faibles de son système de management des risques.
-B
IB
Le diagramme de circulation ou flow chart permet de faire ressortir les éléments suivants : la
EQ
séparation des responsabilités pour les diverses opérations ainsi que la localisation des points
U
Grâce au diagramme de circulation, nous pourrons identifier les éventuels risques de non
séparation des tâches et les faiblesses dans les circuits de diffusion.
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Après la prise de connaissance des procédures de gestion des risques de la banque, nous
allons procéder au test de conformité. Ceci consistera à poser des questions fermées. Les
réponses positives « oui » constitueront les points de conformité et les réponses négatives
« non » seront considérer comme les points de non-conformité.
Le test de permanence nous permet de valider l’existence de points forts ainsi que leur
fonctionnement de manière permanente tel que prévu dans les manuels de procédures et d’en
mesurer l’impact réel sur la couverture des risques.
Cet outil composé de questions-types nous permettra de relever les forces et faiblesses des
ES
dispositifs de contrôle interne à travers les réponses ''oui" et ''non" données par nos
AG
interlocuteurs.
Notre questionnaire visera les points tels que l'efficacité des processus de gestion des risques,
-B
bancaires du processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal lors de l’entretien avec les
Risk Manager.
EQ
Dans cette phase, nous allons utilisés les résultats obtenus au cours de la phase de réalisation.
Ces résultats nous permettront de faire des recommandations qui seront communiquées aux
audités : le rapport provisoire.
L’entretien nous permettra de discuter avec les audités des différents constats et
recommandations contenus dans le rapport provisoire. Après cette discussion, nous allons
produire le rapport final.
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Conclusion
Ce chapitre nous a permis d'élaborer la démarche que nous suivrons pour aborder la partie
pratique et de définir les outils à utiliser en vue d'analyser le système de gestion des risques.
Le modèle d'analyse élaboré et la pertinence des méthodes de collecte des informations vont
contribuer à la réussite de notre étude. Nous espérons atteindre nos objectifs avec cette
approche méthodologique et avec la collaboration du personnel d’Ecobank Sénégal.
C
ES
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-B
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Nous avons en outre passé en revue les exigences normatives et réglementaires définis au plan
international et régional, pour prévenir les risques bancaires et protéger les déposants qui font
confiance aux banques. Cette revue nous a servi à déterminer dans le chapitre 3, une approche
C
méthodologique comprenant les outils d'analyse et diverses techniques que nous exploiterons
ES
Dans cette dernière partie, nous ferons la comparaison entre la pratique de la banque en
matière de gestion des risques et les exigences prudentielles. Cette approche s'appliquera aux
-B
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C
ES
AG
Depuis le début des années 80, de nombreuses communautés économiques et régionales ont
émergé afin de promouvoir l'expansion et l'harmonisation des liens d'interdépendance entre
leurs pays membres. C’est ainsi qu’en 1985 ETI (Ecobank Transnational Incorporated) a été
créé comme holding bancaire dans le cadre d’une initiative de soutien au secteur privé
menée par la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie d’Afrique de l’Ouest, et
la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette deuxième partie de notre mémoire sera consacrée dans un premier temps à la
présentation d’Ecobank Sénégal. Ensuite, nous y aborderons la description du processus de
gestion des risques de cette banque et l’évaluation de son degré de conformité avec les
exigences normatives et réglementaires.
C
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ETI a été créé en octobre 1985 et immatriculé comme holding bancaire, avec un capital
social autorisé de 100 millions de dollars. U n Accord de Siège fut signé avec le
gouvernement de la République Togolaise conférant à Ecobank le statut d’organisation
internationale jouissant des droits et privilèges nécessaires pour lui permettre d’exercer
en tant qu’institution financière régionale non-résidente. Ainsi, Ecobank débuta ses activités
C
l’organisation d’Ecobank Sénégal, avec un focus particulier sur le département de gestion des
-B
Ecobank Sénégal (ES N) fut créé en 1999, sous la forme d’une société anonyme. Son
O
capital s’élève à 16 776, 9 millions F CFA. Elle compte à ce jour plus de 36 agences 9, ce qui
TH
fait d’elle le troisième réseau bancaire du Sénégal. Elle a pour mission de contribuer à
EQ
8
Afrique du sud, Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap vert, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte
d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, G u i n é e E q u a t o r i a l , Kenya, Libéria, Malawi,
Mali, Niger, Nigéria, Ouganda, Rwanda, République Centrafricaine, République Démocratique du
Congo, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Léone, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe etc.
9
Agence principale, Agence Grandes Entreprises, Tiléne, Sacré Coeur, Caisse VDN, Almadies, Sandanga,
Castor, Médina, Point E, Bourguiba, KeurMassar, Thiaroye, Guédiawaye, Yeumbeul, Yoff, HLM,
Faidherbe, Ouakam, Pikine, Touba, Touba GouyeMbinde, Saint Louis, Saint Louis Siège, Kaolack, Diourbel,
Kolda, Tambacounda, Ziguinchor, Louga, Thiès, Mbour, Kédougou, Hann Maristes, Parcelles Assainies,
Sea Plaza.
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La structure organisationnelle d’Ecobank Sénégal est composée d’une Direction Générale qui
élabore et met en place la stratégie de la filiale en collaboration avec les autres directions. Elle
supervise 11 directions à savoir :
Cette Direction est chargée de l’audit interne des activités et du système d’information de la
EQ
banque, suivant un planning annuel validé par la Direction générale et le Comité d’audit.
U
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contractuels ;
de produire des informations précises sur les clients et tenir la base
EQ
processus ;
de s’assurer en collaboration avec le Service Juridique, de
l’effectivité de la documentation nécessaire pour l’octroi crédit ;
de procéder aux demandes de renseignements commerciaux et
d’informations à la centrale des risques de la Banque Centrale ;
de suivre et comptabiliser les échéances de crédit ;
d’enregistrer les garanties.
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Le rôle de cette Direction est de veiller au respect des procédures et des normes de sécurité
et au strict respect de la politique interne de la banque en matière de lutte contre le
blanchissement et le financement du terrorisme.
La Direction du Contrôle Interne est chargée de la mise en place des politiques et procédures
-B
Technology
TH
• Service Transfert
Ce Service gère tous les transferts de fonds internationaux entrants et sortants via
Ecobank Sénégal. Concernant les transferts sortants, dès réception des ordres de virements,
un agent des opérations procède à la vérification de l’exhaustivité des documents remis par
le client, les enregistre et les fait passer pour un contrôle approfondi.
Tous les transferts dont les montants sont supérieurs à dix mille Euro ou Dollars sont
envoyés à la trésorerie pour la délivrance d’un ticket avec la date de valeur.
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Il s’occupe de la mise en place des prêts, cautions et avals consentis aux clients ainsi que
les opérations de commerces extérieurs (remises e t crédits documentaires).
Le service du portefeuille local traite les virements de salaires, les remises de chèques, les
virements interbancaires, les virements permanents, les prélèvements automatiques pour les
règlements de factures.
• Service Compensation
C
Le Service compense traite les chèques et effets tirés sur les banques consœurs et déposés
ES
Cette direction est composée de deux (02) services à savoir : le Service clientèle et le
EQ
gestion des clients. Leur rôle consiste à prospecter, démarcher et à concrétiser des relations
E
avec des clients (petites et moyennes entreprises ainsi que les particuliers).
Comme son nom l’indique, cette Direction est chargée des grandes entreprises ainsi que de
la banque assurance et de la monétique.
Cette Direction a pour attributions, la gestion de l’actif de la banque et le suivi des ratios
prudentiels. Elle est également chargée des comptes NOSTRO de la banque et de la
négociation des taux.
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Conclusion
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Lors de l’octroi d’un crédit, divers traitements sont effectués avant le positionnement des
AG
fonds sur le compte du client. L’octroi du crédit tient compte de trois éléments : le statut
juridique du client (personne physique ou morale), l’environnement du client et les
-B
perspectives d’avenir.
IB
Le statut juridique du client permet de déterminer le type de prêt ainsi que la durée maximale.
LI
Le Risk Manager évalue l’environnement de son client pour connaitre le risque auquel la
O
banque est exposée en accordant ce prêt. L’avenir étant incertain, Ecobank Sénégal demande
TH
au client des suretés pour couvrir le risque de non remboursement du prêt. Ces suretés
EQ
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
C
Visite du site, et prise de Le Gestionnaire de compte se charge de la visite des sites pour prendre connaissance des activités du client, de Gestionnaire de compte
ES
connaissance des activités pour connaitre le lieu de garde des actifs, d’avoir le droit d’inspecter les actifs et d’autres documents comme les titres
plus d’informations sur le client de propriété, etc. pour permettre au gestionnaire de déterminer l’objet réel du prêt.
AG
Consultation préliminaire Une note est adressée au Comité de crédit pour commentaires sur le statut du client (si le montant du crédit est Gestionnaire de compte
significatif).
-B
Analyse des documents du Etude détaillée des états financiers et autres documents exigés dans le manuel de politique et de procédures du Analyste de crédit
client crédit du groupe.
IB
Structuration des crédits La structuration des crédits consiste à déterminer l’objet, les voies de sortie (suretés, flux de trésorerie …). Gestionnaire de compte
LI
Analyse financière du dossier de Calcul des ratios et des tendances. Analyste de crédit
O
crédit
TH
Analyse des dossiers, La notation se fait sur une échelle de 1 à 10. La note du risque est égale à la probabilité de défaut multipliée par les Analyste – Getionnaire
identification et cotation des facilités sur la base de la perte attendue dans le cas d'un tel défaut. de risque
EQ
risques
Approbation de la demande de Détermination du montant du crédit et du statut du crédit (nouveau ou « mur et stable »). Après cela, il faut une Comité de crédit ou autre
U
crédit approbation du Comité de crédit. niveau requis
E
Vérification et envoi des L’administration de Crédit vérifie le dossier, la position du client pour s’assurer qu’il n’a pas d’impayés, et envoie L’Administration de
dossiers au Service juridique le dossier au Service juridique pour contrôle des garanties et des contrats. Il vérifie aussi si le dossier a été Crédit
approuvé au niveau requis, que les conditions et niveau d’exposition mentionné sur le ticket sont conformes.
Recueil de la documentation et Le Service Juridique recueille les garanties ainsi que les documents. Service Juridique
des garanties
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
C
crédit.
ES
Classement des dossiers Un pointage est fait avant le classement des dossiers pour s'assurer qu'il n'y a pas de doublons et que le montant L’Administration de
positionné équivaut à celui demandé par le client. Crédit
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Source : Extrait du Manuel du CAD (Crédit Administration) 2010.
-B
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Après la mise en place du crédit, le CAD (Crédit Administration) classe le dossier pour un
suivi du client jusqu’au remboursement intégral du prêt. Le processus de gestion du crédit
comporte plusieurs étapes et fait intervenir plusieurs directions.
deux (2) ans ainsi qu'à la vérification et à la mise à jour annuelle de la documentation.
ES
La présence d'un signal d'alerte est une indication de problèmes réels ou potentiels. Dans de
tels cas, si aucune mesure n’est prise, il est important de déclasser sans délai le crédit
-B
A chaque fois qu'une échéance est déclassée, il est nécessaire de réaliser les diligences
EQ
Par ailleurs, un rapport de gestion périodique des facilités déclassées est rédigé et
communiqué aux directions intervenant dans le processus d'octroi du crédit.
A défaut de paiement d’une échéance par le client, ce dernier est relancé pour régulariser sa
situation. En cas de non régularisation, le crédit est déclassé du portefeuille sain pour un suivi
du service recouvrement. Il est présenté ci-dessous le tableau de classification des crédits
déclassé du portefeuille saint.
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Caractéristiques Catégories
FRR = 10
hautement probable. Les intérêts cessent d’être
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FRR = 10
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
passée en perte. L’actif détenu en garantie est déclassé sous la rubrique « actif sous
surveillance » à la nouvelle valeur de liquidation ordonnée (VLO 10).
Les procédures et règles de gestion du risque crédit sont formalisées dans un manuel de
procédures. Un effectif de 12 personnes équipées d’ordinateurs ainsi qu’un logiciel pour le
calcul des notes de crédit sont affectés à la gestion du risque de crédit.
A part le risque de crédit, d’autres risques sont liés aux activités menées par Ecobank Sénégal.
C’est le cas du risque de marché, du risque de liquidité et du risque opérationnel.
journalière. La position nette est égale à la différence entre le montant des actifs en devise et
LI
celui du passif en devise. Elle est calculée à l’aide d’un fichier Excel. La position est dite
O
Dans le cas d’une position courte, Ecobank Sénégal prend des mesures pour se couvrir. Ces
EQ
mesures sont entre autres les forwards ou contrats à terme, les contrats futurs et la couverture
U
Par ailleurs, ces mesures sont parfois prises par Ecobank Sénégal dans le cas d’une position
longue ; ceci pour ne pas voir cette position diminuée avant ou à l’échéance des engagements.
Le risque de taux de marché est le risque de perte lié au mouvement du taux de rémunération
des obligations ou bons de trésor détenu par Ecobank Sénégal.
10
Montant auquel le bien pourrait être vendu dans les conditions de marché probablement difficiles pour un
vendeur forcé à vendre sous la pression du temps.
75
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Pour la maitrise du risque de taux, Ecobank Sénégal utilise des mesures comme les forwards
ou contrats à terme, les contrats futurs, etc.
Le risque opérationnel est présent dans chaque produit et service offert par Ecobank Sénégal
comme le souligne « la politique de gestion du risque opérationnel d’Ecobank ».
-B
- fraude interne ;
LI
- abus d’informations confidentielles sur le client, transactions interdites sur les comptes
de la banque ;
EQ
76
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
En outre, Ecobank Sénégal envisage dans les années à venir la mise en place de
l’approche standardisée qui constitue une méthodologie beaucoup plus complexe définie
par Bale II.
La gestion du risque opérationnel à Ecobank Sénégal est assurée par une personne qui se
sert d’un logiciel dénommé « Accelerate ».
« Accelerate » est un logiciel autodiagnostic qui sert à minimiser les risques opérationnels.
Il est composé d’un questionnaire devant être répondu par le personnel de différentes
agences et sites pour apprécier les risques liés aux activités exercées en identifiant les
causes et les dispositions prises.
Les ratios prudentiels appliqués à Ecobank Sénégal sont au nombre de neuf (9). Ils sont basés
ES
fonctionnement des banques est déterminé sur la base du montant des concours par caisse et
O
Parmi les personnes visées ci – dessus, on a entre autres les actionnaires détenant
EQ
individuellement plus de 10% des droits de vote, les membres du Conseil d’administration ou
de gérance, les Commissaires aux comptes, le Personnel de Direction, les Cadres et le
U
E
Personnel d’exécution.
Un état de calcul de ce ratio dénommé DEC 2068 est établi trimestriellement par le FINCON
(Financial Control).
77
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
ETAT DE CONTRÔLE DES CREDITS AUX PERSONNES PARTICIPANT A LA DIRECTION DEC 2068
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
Selon la norme, le montant des prêts consentis aux personnes participant à la direction ne
C
ES
doivent pas dépassé 20% des fonds propres effectifs. En se référant au tableau ci-dessus le
taux d’Ecobank Sénégal respect la norme. Mais on constate un accroissement rapide de ce
AG
montants bruts.
IB
Ce ratio est obtenu par le rapport du montant total des immobilisations hors exploitation et
EQ
Sont exclus du montant des immobilisations hors exploitation, le montant des immobilisations
E
acquises par réalisation de garantie depuis moins de deux (2) ans et celles de plus de deux (2)
ans mais bénéficiant d’une dérogation de la Commission Bancaire de l’UEMOA.
L’état de contrôle de ce ratio (DEC 2066) est établi trimestriellement.
78
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Tableau 9 : Etat de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans
des sociétés immobilières
ETAT DE CONTRÔLE DES IM M OBILISATIONS HORS EXPLOITATION ET DES PARTICIPATIONS DANS DES
SOCIETES IM M OBILIERES DEC 2066
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
Le ratio de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans les
LI
sociétés immobilières d’Ecobank sénégal de 2011 est très minime par rapport à la norme qui
O
est fixée à 15% des fonds propres effectifs nets. Mais ce ratio a augmenté de 10,5% (11.9% -
TH
obtenu par le rapport du montant total des immobilisations et des participations dans toutes
sociétés (banques et établissements financiers, sociétés immobilières et dans les autres
entreprises) sur les fonds propres effectifs.
Par ailleurs, le montant des immobilisations est composé de celui des immobilisations
corporelles d’exploitation, des immobilisations hors-exploitation déduction faite des
immobilisations acquises par réalisation de garantie depuis moins de deux (2) ans ou
bénéficiant d’une dérogation de la Commission bancaire.
79
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Le ratio de contrôle des immobilisations et des participations d’Ecobank sénégal est dans la
AG
Le DEC 2061 est l'état de calcul du ratio fonds propres effectifs sur risques. Il est établi par le
FINCON et généré automatiquement sur la base des postes du bilan.
U
E
80
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
2061/1 840
RATIO FONDS PROPRES SUR RISQUES [
ES
2061/1
804 J = (F * 100) / I ] 8,85% 8,00%
AG
Le ratio de fonds propres sur risques de 2011 d’Ecobank Sénégal est supérieur à la norme qui
est fixée à 8.%. Mais il a connu une diminution de 0.85% (8.85% - 8%) de 2011 à 2012.
IB
LI
5.3.5. Coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
O
ressources stables
TH
déclaration nommée DEC 2062. Le système génère automatiquement les composantes (postes
du bilan) qui entre dans le calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long
U
81
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Tableau 12 : Calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
ressources stables
CALCUL DU COEFFICIENT DE COUVERTURE DES EM PLOIS A M OYEN ET LONG TERM E PAR RESSOURCES
STABLES DEC 2062
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
POSTE 2011 2012
DOCUM ENT
M ONTANT M ONTANT
FEUILLET CODE LIBELLES
NET NET
2062/1 850I- Ressources stables (Numérateur) 64 549 104 363
2062/1 855 II- Emplois à moyen et long terme (Dénominateur) 84 325 127 707
CALCUL DU COEFFICIENT DE COUVERTURE DES
EMPLOIS A MOYEN ET LONG TERME PAR
2062 805 RESSOURCES STABLES = 77% 82%
Numérateur*100/Dénominateur
C
Selon la norme, ce ratio doit être supérieur à 50%. On constate que Ecobank Sénégal a
AG
capacité à faire face à un retrait total des dépôts à moins de trois mois. Ce coefficient est le
LI
rapport entre les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme et le passif
O
TH
exigible ou les engagements susceptibles d'être exécutés à court terme. Les éléments entrant
dans le calcul de ce ratio ont une durée résiduelle inférieure ou égale à trois (3) mois.
EQ
Un Etat de calcul du coefficient de liquidité dénommé DEC 2063 est établi mensuellement
U
82
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
propres effectifs.
ES
ENGAGEM ENTS ATTEIGNANT INDIVIDUELLEM ENT 25% DES FONDS PROPRES EFFECTIFS APRES
DEDUCTION DES GARANTIES RECUES ET APPLICATION DES QUOTITES RETENUES
IB
M ONTANT M ONTANT
FEUILLET CODE LIBELLES
NET NET
O
Selon la norme, le montant des engagements atteignant individuellement 25% des fonds
propres effectifs ne doit pas être supérieur à huit (8) fois le montant des fonds propres
effectifs. Cette norme est respectée par Ecobank Sénégal en 2011 et en 2012.
83
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Selon la norme, le ratio de structure de portefeuille doit être supérieur à 60%. Mais celui
d’Ecobank Sénégal en 2011 et en 2012 est minime par rapport à la norme.
-B
Le DEC 2068 présente l’état de contrôle des participations dans des entreprises autres que les
TH
84
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Tableau 16 : Etat de contrôle des participations dans les entreprises autres que les banques,
établissements financiers et sociétés immobilières
ETAT DE CONTROLE DES PARTICIPATIONS DANS LES ENTREPRISES AUTRES QUE LES BANQUES,
ETABLISSEMENTS FINANCIERS ET SOCIETES IMMOBILIERES DEC 2068
ETAT: SENEGAL ETABLISSEMENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
PARTICIPATIONS DANS DES ENTREPRISES AUTRES QUE LES BANQUES, ETABLISSEMENTS
FINANCIERS ET SOCIETES IMMOBILIERES
2011 2012
Il est interdit aux banques de détenir une participation supérieure à 25% du montant de leur
IB
capital ou à 15% du montant de leurs fonds propres de base. Il relève du tableau ci – dessous
LI
que Ecobank Sénégal détient moins de 25% du montant de son capital dans les sociétés autres
O
que les banques, les établissements financiers et les sociétés immobilières (0.59% en 2011 et
TH
en 2012).
EQ
Dans cette sous section, nous allons aborder le rôle des acteurs du risk management ; c’est le
E
85
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
rôle de l'audit interne est de s'assurer que le niveau de prise de risque est
compatible avec la politique de risque définie par les organes de décision ;
• le respect des procédures de recouvrement mises en place par les
organes de décision de la banque permettant ainsi à l'établissement de maîtriser
le risque d'immobilisation des ressources ;
• le respect des procédures d'identification des créances en souffrance
conformément à la réglementation en vigueur. L'audit interne veille à
l'utilisation des outils mis à sa disposition afin d'apprécier la vraisemblance du
niveau de provisionnement imputé par le management de l’agence.
L'étendue des travaux de l'audit interne ainsi que les outils de suivi mis en place pour
l'exécution des travaux varient suivant les segments de clients et les types de crédit.
C
ES
Par ailleurs, la périodicité des rapports dépend de l'étendue des travaux effectués. Une
attention particulière est accordée à la documentation des travaux des auditeurs internes de
AG
Le manuel de procédure d’Ecobank Sénégal est rédigé par le Comité des Risques du groupe
LI
ETI. Le Comité des Risques constitue le pivot du dispositif de gestion des risques. A ce titre,
O
il propose des limites sur la base des analyses et propositions qui lui sont soumises par le Risk
TH
Il a pour rôle :
U
En outre, son rôle influent sur toute question en matière de risques, il suit aussi de manière
permanente les évolutions externes (normes prudentielles, recommandations des organes
régulateurs / la commission bancaire) et internes (expansion des activités et/ou opérations).
86
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Conclusion
Nous venons de décrire le processus de gestion des risques et l’application des ratios
prudentiels par Ecobank Sénégal. Le dernier chapitre nous permettra de faire une analyse
détaillée pour déterminer leur degré de conformité avec les normes bancaires.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
87
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Notre examen s’appuiera sur l’évaluation du processus de gestion des risques décrit dans le
chapitre précédent.
C
Le référentiel d’audit qui constitue un recueil de règles, procédures et/ou bonnes pratiques
AG
reconnues et sur lequel l’auditeur s’appuie pour formuler ses recommandations. Il permet
l’identification des principaux points d’audit de conformité aux normes applicables en
-B
vigueur.
IB
POINT DE CONTROLE
O
NORMES
TH
Objectifs de contrôle
U
a. s’assurer du calcul périodique des ratios ainsi que des fonds propres ;
E
b. s’assurer que les éléments entrants dans le calcul des ratios sont ceux prévus par les
normes ;
c. s’assurer que les ratios calculés respectent les limites fixées par les normes.
88
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
- publication des informations sur les risques et l’adéquation des fonds propres ;
IB
Dans la présente section, nous allons procéder à des tests basés sur les données des deux
EQ
dernières années et faire des analyses dans le but d'évaluer la conformité des pratiques
d’Ecobank Sénégal avec les normes bancaires.
U
E
89
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
CONFOR
DEC INTITULE DEC NORME BCEAO ME ? OBSERVATIONS
OUI/NON
Calcul du ratio fonds propres sur Ce ratio est de 8,85% en
2061 Minimum 8% Oui
risques 2011 et 8,00% en 2012
Ce coefficient est égal à
Calcul du coefficient de couverture 77% en 2011 et 82% en
2062 des emplois à moyen et long terme Minimum 75% Oui 2012. On note une
par des ressources stables évolution favorable de
celui – ci.
Maximum 15%
Etat de contrôle des participationsdes Fonds
dans des entreprises autres que lespropres de base
2065 Oui
banques établissements financiers ou 25% du Le DEC 2065 présente
C
Ce coefficient est de
0,8% en 2011 et 0,6% en
EQ
prudentiel à partir de
E
janvier 2013.
Etat de contrôle des
immobilisations hors exploitation Le DEC 2066 présente
2066 Maximum 15% Oui
et des participations dans des un ratio de 1,4% en
sociétés immobilières 2011 et 11,9% en 2012.
Etat de contrôle des Ce ratio est de 65,6% en
2067 immobilisations et des Maximum 100% Oui 2011 et de 67,99% en
participations 2012.
Le ratio en 2011 est de
2063 Calcul du coefficient de liquidité Minimum 75% Oui 80,22% et de 86,49%
en 2012.
Source : Adapté de Banque Centrale des Etats de l'afrique de l'Ouest et ratios prudentiels
d’Ecobank SENEGAL (2011, 2012).
90
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Sur la base du tableau ci-dessus, nous pouvons déduire que les ratios d’Ecobank Sénégal sont
conformes aux normes prudentielles de l’UMOA sauf le ratio de structure de portefeuille qui
n’est plus exigé à partir de 2013. Toutefois, il convient de noter que, contrairement à Bâle II,
le dispositif prudentiel de l’UMOA ne prend pas en compte les risques de marché et
opérationnels.
Les ratios prudentiels représentent avant tout des indicateurs de gestion des risques. A cet
égard, le questionnaire ci-après nous éclaire sur leur utilisation dans le processus de
management des risques.
Tableau 19 : Questionnaire sur l'application des ratios prudentiels dans la gestion des
C
risques
ES
1 X
déterminés ?
Sont- ils déterminés conformément aux Ils sont déterminés conformément aux
2 normes prudentielles de la BCEAO et de X X normes prudentielles de la BCEAO et non
-B
Font-ils objet d'analyse par les acteurs Pour des besoins de réunion du conseil
4 X
O
7 X
sont utilisés pour la couverture des actifs
à risque ?
8 Le risque crédit est-il évalué? X
Pour la gestion des risques, le référentiel
utilisé est le Manuel de procédures de
Existe-t-il un référentiel utilisé pour la
9 X crédit. Ce référentiel est mis en place par
gestion des risques ?
le groupe sur la base des normes
internationales.
Les niveaux d'autorisation et de
10 validation sont-ils définis ? Si oui qui X Les décisions sont prises par le CRM
prend les décisions ? (Directeur des risques).
Les procédures et règles de gestion des
11 X
risques sont-elles formalisées ?
Source : Adapté de VAN GREUNING & al (2004).
91
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Le diagramme de circulation établi sur la base de la procédure d'octroi de crédit nous servira
à identifier les points forts et les faiblesses éventuelles de ladite procédure.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
92
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
C
Service documents du client Visite du site, et Structuratio Ratio < à
ES
prise de n du crédit Calcul des ratios
connaissance des la limite
activités pour plus
d’informations
AG
sur le client Rejet du dossier
Oui
-B
Oui
Analyse des Approbation de Envoi des dossiers de
Comité de Identification Risque
IB
dossiers de Cotation des la demande de crédit au CAD (Crédit
crédit des risques risques <= 6
crédit crédit Administration)
LI
O
CAD (Crédit Vérification et envoi Réception et Envoi de l'original des
TH
des dossiers au Classement des
Administration) traitement des dossiers aux OPS pour la copies des dossiers
service juridique dossiers de crédit mise en place du crédit
EQ
Service
Juridique (legal) Recueil de la documentation et Envoi des dossiers au CAD
des garanties
U
E
OPS (TROPS
AND LOANS) Positionnement du crédit sur le compte du client
93
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
La banque n’est pas seulement exposée au risque de contrepartie mais également au risque de
marché et au risque opérationnel. Nous nous sommes intéressés aux activités ayant cours à la
section trésorerie et aux activités ayant trait à la gestion du risque opérationnel.
Les opérations telles que les financements sur les marchés locaux et internationaux, la gestion
C
département trésorerie d’Ecobank Sénégal. Nous avons détecté, lors de l’entretien fait avec le
AG
Market Risk Manager, des activités menées dans la cadre de la gestion des risques de marché.
Les tâches suivantes sont effectuées :
-B
- négociations des taux de placement les plus compétitifs par rapport aux
TH
prêts interbancaires … ;
EQ
94
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
risques opérationnels équivaut à 15% de la moyenne du PNB (Produit Net Brut) sur trois
années.
Tableau 20 : Evolution des fonds propres destinés à la couverture des risques opérationnels
(en million de F CFA)
Evolution
Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2011/2012
PNB 5 973 8 798 10 546 14 891 20 000 21 252 24 260 27 470 13%
FP 1 266 1 712 2 272 2 807 3 276 3 649 11%
l'entité. Au cours de nos recherches, nous avons eu à effectuer en complément des entretiens,
IB
des contrôles sur pièces notamment sur la constitution des dossiers de crédit et un certain
LI
nombre de DEC.
O
En référence aux réponses positives du questionnaire de contrôle interne qui représentent des
TH
points forts du système, nous avons effectué des tests sur un échantillon de 35 dossiers de
demande de crédit. Ces tests ont permis de vérifier si :
EQ
95
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
hiérarchiques.
Non dépassement des montants Le respect des montants
AG
35 0 100%
autorisés autorisés est effectif.
Séparation des pouvoirs La séparation des
35 0 100% pouvoirs est respectée.
-B
des provisions.
O
Source : nous-mêmes
U
E
Par ailleurs, nous avons pu vérifier l’existence d’un manuel de procédures ainsi que le respect
des délégations de pouvoirs.
En outre, l’existence de certaines fonctions au sein de la banque constitue une force mais
l’insuffisance des moyens mis à leur disposition est une faiblesse.
96
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Forces Faiblesses
- Respect des ratios prudentiels de
- Les filiales ne disposent pas d'une
l’UMOA.
autonomie de gestion, toutes les
- Suivi des impayés.
procédures sont édictées par le
- Existence d'une Direction de groupe.
Compliance et de Contrôle Interne.
- Absence de certains ratios
- Respect des normes en matière de
prescrits par les accords de Bâle.
surveillance.
- Aval des responsables hiérarchiques - Evolution défavorable du ratio
C
de liquidité.
O
Source : nous-mêmes
U
6.5. Recommandations
E
Sur ces bases, nos propositions d’amélioration visent à renforcer le processus de gestion des
risques de la banque et sa conformité avec les normes bancaires. Certaines recommandations sont
d’ordre général et d’autres sont spécifiques à l’application des ratios prudentiels et au système de
gestion des risques.
97
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Le fonctionnement d’Ecobank Sénégal est proche de celui d'une banque moderne. Cependant,
nous formulons les suggestions ci-dessous à l’attention de sa Direction générale et de ses
organes décisionnels :
• octroyer une certaine autonomie de gestion aux filiales afin de leur permettre de
s’adapter aux réalités dans les pays de résidence ;
Au regard du retard du dispositif prudentiel de l’UMOA par rapport aux accords de Bâle,
AG
de marché ainsi que le risque opérationnel par les fonds propres effectifs;
O
TH
• l’instauration des moyens de suivi appropriés des composants des fonds propres pour
EQ
Les conséquences d'une mauvaise maîtrise des risques ne se traduisent pas seulement par la
perte financière mais peuvent mettre en péril la survie de la banque. A cet égard, il
conviendrait de veiller en permanence à l'adéquation des fonds propres et de renforcer les
dispositifs de prévention des risques bancaires.
98
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Pour aider Ecobank Sénégal dans cette logique, nous avons réalisé une mission d’audit de la
conformité de son processus de gestion des risques avec les normes bancaires. Cette
évaluation nous a permis de noter que son processus de gestion des risques est globalement
satisfaisant par rapport au dispositif prudentiel de l’UMOA. Toutefois, il est perfectible et
devrait être renforcé pour être au niveau des standards internationaux.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
99
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
C
ES
AG
-B
CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
Pour atteindre les objectifs fixés pour notre étude, nous avons effectué dans la première partie,
une revue de littérature qui décrit les nouvelles pratiques et les exigences de la réglementation
bancaire en matière de gestion des risques. Dans la deuxième partie, nous avons procédé à la
comparaison des pratiques d’Ecobank Sénégal avec les normes bancaires définies par le
C
Comité de Bâle et le dispositif prudentiel de l’UMOA. Cette comparaison a été faite à l'aide
ES
des techniques d'analyse et nous a permis de déceler des forces et quelques points
AG
Ainsi, nous avons noté que Ecobank Sénégal respecte la réglementation prudentielle de
-B
l’UMOA, mais devrait prendre les dispositions nécessaires pour se conformer aux exigences
IB
A cet effet, la banque pourrait solliciter l’assistance d’experts externes en vue de la mise en
O
TH
place des méthodes proposées par le Comité de Bâle. La banque pourrait également réorienter
entre autres, sa politique de gestion des risques afin qu'elle puisse laisser transparaître
EQ
l'évolution des normes actuelles. Néanmoins, ces actions devraient tenir compte des réalités
du secteur bancaire africain dans lequel la banque évolue.
U
E
Au total, nos propositions vont dans le sens général de la mise en place d'un dispositif de
gestion des risques conforme aux standards internationaux. A cet égard, nous encourageons
les dirigeants d’Ecobank Sénégal à développer le projet de mise en place des pratiques du
Bâle III.
101
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E
U
EQ
TH
ANNEXES
O
LI
IB
-B
AG
ES
C
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C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
GUIDE D’ENTRETIEN
4. Les procédures et règles de gestion des risques sont-elles formalisées dans des
documents (manuel, notes, instructions, etc.) ?
-B
des risques ?
LI
7. Les niveaux d'autorisation et de validation sont-ils définis (qui prend les décisions) ?
O
9. Quels sont les ratios calculés à Ecobank Sénégal pour mesurer les risques ?
EQ
12. Quelle est la périodicité des rapports sur les prêts consentis aux clients au Conseil
E
d’Administration ?
13. Quelle est l'articulation du processus de gestion des risques avec le contrôle
interne ?
14. Qui vérifie l'application des dispositions en vigueur en matière de gestion des
risques ? A quelle périodicité ?
15. Quels sont les destinataires des rapports de ces vérifications ?
16. Quel est le sort réservé à ces rapports ?
104
Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal
3. La politique de crédit définie dans le manuel est elle respectée à 100%? Sinon
pourquoi ?
C
en place du crédit ?
AG
crédits ?
IB
Sources : nous-mêmes.
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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
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BIBLIOGRAPHIE
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