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Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CESAG BF – CCA Master Professionnel en Audit et


BANQUE, FINANCE, COMPTABILITE, Contrôle de Gestion
CONTROLE & AUDIT (MPACG)

Promotion 6
C

2011 – 2013
ES
AG
-B

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


IB

THEME
LI
O

Audit de la conformité du processus de


TH

gestion des risques aux normes bancaires :


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cas d’Ecobank Sénégal


U
E

Préparé par : Dirigé par :

Amivi Emefa Esther ZEYI M. Guy GO-MARO


Directeur de l’Organisation et
des Méthodes (BCEAO SIEGE)

Octobre 2013
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

DEDICACE
Je dédie ce travail à :

• A mon très cher Père Monsieur Kokou ZEYI qui n’a cessé de me donner avec amour
tout ce dont j’ai besoin pour arriver à ce stade de la vie. Que la réussite soit toujours à
ma portée pour qu’il soit fier de moi.

• A ma tendre Mère, Madame Elise Afiwa ZEYI, pour ses encouragements et sacrifices
consentis pour assurer mon éducation. Maman, que ce travail soit pour toi le fruit de
ce que tu as semé et le couronnement de tes privations.

• A ma très chère Sœur, Chimène ZEYI et à mon Frère, Rémy ZEYI pour leur
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encouragement et leur aide précieuse dans ce travail. Que leurs études soient
couronnées de succès.
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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

REMERCIEMENTS
Au terme de notre étude, nous avons le plaisir de remercier :

• Monsieur Yves COFFI QUAM – DESSOU, Directeur Général d’Ecobank Sénégal,


pour l’intérêt qu’il a porté à notre modeste personne en nous accordant ce stage au sein
de son institution ;

• Monsieur Babacar BOYE, Directeur du Département des Risques d’Ecobank Sénégal,


et Madame Aïssata BARRO, Chef du Crédit Administration d’Ecobank Sénégal, pour
la qualité de 1'encadrement et le support indéfectible dont nous avons bénéficié ;

• Monsieur Guy GO-MARO, mon Directeur de mémoire, pour son soutien et apport
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infaillible à la rédaction de ce mémoire malgré son emploi du temps surchargé ;


AG

• Monsieur Moussa YAZI, Directeur de l’Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque


et Finance, pour ses conseils et la qualité de ses enseignements qui nous ont beaucoup
-B

aidés dans la rédaction de notre mémoire ;


IB

• Monsieur KOUDAYA Kodjo Willy, Auditeur à Ecobank Transnational Incorporated


LI

(ETI), et Madame Amy SY, Directrice de l’Audit Interne d’Ecobank Sénégal, pour
O

leur dévouement et apport à la rédaction de notre mémoire ;


TH

• Mon oncle, Louis TCHAMI, Madame Hélène GO-MARO, ma tutrice, Madame


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LOCO Rose et Monsieur GBOGBOTSI Edem, Chef Service Informatique COLINA-


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TOGO pour leurs précieux conseils et soutien tangible à tous les égards ;
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• le personnel d’Ecobank Sénégal pour l’accueil qu’il m’a réservé tout au long de mon
stage au sein de la banque ;

• mes camarades de la même promotion pour leurs collaborations. nous avons passé de
bons moments de partage et d’échange ;

• tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la rédaction de ce mémoire.

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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

LISTE DES ABREVIATIONS


ALM : Assets Liabilities Management

BCC : Bank Credit Committee

COSO : Committee of the Sponsoring Organizations of the Treadway Commission

CEDEAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest

CRM : Country Risk Manager

ESN : Ecobank Sénégal


C

ETI : Ecobank Transnational Incorporated


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FINCON : Financial Control


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UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine


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UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine


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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Processus de gestion préventive du risque crédit .................................................. 19

Tableau 2 : Coefficient de pondération pour la détermination des exigences en fonds propres


du risque de crédit. ................................................................................................................... 31

Tableau 3 : Coefficient de pondération pour la détermination des exigences en fonds propres


du risque opérationnel .............................................................................................................. 34

Tableau 4 : Comparaison du Bâle I, II et III ............................................................................ 38

Tableau 5 : Synthèse des normes bancaires ............................................................................. 47

Tableau 6 : Processus d’octroi du crédit d’Ecobank Sénégal .................................................. 71

Tableau 7 : Catégories de classification des crédits ................................................................. 74


C
ES

Tableau 8 : Etat de contrôle des crédits aux personnes participant à la Direction ................... 78

Tableau 9 : Etat de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans
AG

des sociétés immobilières ......................................................................................................... 79


-B

Tableau 10 : Etat de contrôle des immobilisations et des participations.................................. 80

Tableau 11 : Calcul du ratio fonds propres sur risques ............................................................ 81


IB
LI

Tableau 12 : Calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
ressources stables ..................................................................................................................... 82
O
TH

Tableau 13 : Calcul du coefficient de liquidité ........................................................................ 82


EQ

Tableau 14 : Etat de calcul des coefficients de division des risques ........................................ 83

Tableau 15 : Calcul du ratio de structure du portefeuille ......................................................... 84


U
E

Tableau 16 : Etat de contrôle des participations dans les entreprises autres que les banques,
établissements financiers et sociétés immobilières ................................................................. 85

Tableau 17 : Référentiel d’audit de conformité aux normes .................................................... 88

Tableau 18 : Test de conformité sur le calcul des ratios prudentiels. ...................................... 90

Tableau 19 : Questionnaire sur l'application des ratios prudentiels dans la gestion des risques
.................................................................................................................................................. 91

Tableau 20 : Evolution des fonds propres destinés à la couverture des risques opérationnels 95

Tableau 21 : Tableau des résultats du test de permanence ....................................................... 96

Tableau 22 : Récapitulatif des forces et faiblesses ................................................................... 97

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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Typologie des risques .............................................................................................. 13

Figure 2 : Les étapes du processus d’octroi d’un crédit ........................................................... 18

Figure 3 : Calcul des fonds propres de base et complémentaires............................................. 28

Figure 4 : Calcul des exigences en fonds propres du risque de marché ................................... 33

Figure 5 : Modèle d’analyse ..................................................................................................... 56

Figure 6 : Diagramme de circulation de la procédure de crédit de ESN .................................. 93


C
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AG

LISTE DES ANNEXES


-B

Annexe 1 : Organigramme d’Ecobank Sénégal ..................................................................... 103


IB
LI

Annexe 2 : Guide d’entretien ................................................................................................. 104


O

Annexe 3 : Questionnaire de contrôle interne ........................................................................ 105


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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ III
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ IV
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. V
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ V
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
C

PREMIERE PARTIE : LE PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES ET LES NORMES


ES

BANCAIRES ............................................................................................................................. 6
CHAPITRE 1. LE MANAGEMENT DES RISQUES .......................................................... 8
AG

1.1. Concept et typologie des risques .................................................................................... 8


1.1.1. Définition du risque ............................................................................................... 8
-B

1.1.2. La typologie des risques bancaires ........................................................................ 8


1.1.2.1. Les risques microéconomiques ..................................................................... 9
IB

1.1.2.1.1. Le risque de contrepartie ou de crédit ................................................................. 9


1.1.2.1.2. Le risque de solvabilité ....................................................................................... 9
LI

1.1.2.1.3. Le risque de liquidité ........................................................................................ 10


O

1.1.2.1.4. Les risques de marché ....................................................................................... 10


TH

1.1.2.1.5. Les risques opérationnels .................................................................................. 11


1.1.2.2. Les risques macroéconomiques .................................................................. 12
EQ

1.1.2.2.1. Les risques internes au pays .............................................................................. 12


1.1.2.2.2. Les risques externes au pays .......................................................................................... 13
1.2. Le processus de gestion des risques ............................................................................. 14
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1.2.1. Processus de gestion du risque de solvabilité..................................................... 17


E

1.2.2. Processus de gestion du risque crédit ................................................................. 18


1.2.2.1. La gestion préventive du risque crédit ........................................................ 18
1.2.2.2. La gestion curative du risque crédit ............................................................ 20
1.2.3. Processus de gestion du risque de liquidité ........................................................ 21
1.2.4. Processus de gestion du risque de marché ......................................................... 21
1.2.4.1. Processus de gestion du risque de taux d’intérêt......................................... 21
1.2.4.2. Processus de gestion du risque de change................................................... 22
1.2.5. Processus de gestion des risques opérationnels .................................................. 22
CHAPITRE 2. AUDIT DE LA CONFORMITE ET LA REGLEMENTATION
BANCAIRE RELATIVE AU PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES ......................... 26
2. 1. La réglementation bancaire relative au processus de gestion des risques ..................... 26
2. 1. 1. Les accords de Bâle..................................................................................... 27
2.1.1.1. Bâle I ........................................................................................................... 27

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

2.1.1.2. Bâle II.......................................................................................................... 29


2.1.1.2.1. Exigence de fonds propres (Pilier I) ................................................................. 30
2.1.1.2.2. Processus de surveillance prudentielle (Pilier 2) ............................................... 35
2.1.1.2.3. Discipline de marché (Pilier 3).......................................................................... 35
2.1.1.3. Bâle III ........................................................................................................ 36
2.1.1.4. Comparaison des différents dispositifs des accords de Bâle ...................... 37
2. 1. 2. La règlementation de l’UMOA ................................................................... 39
2.1.2.1. La loi bancaire............................................................................................. 40
2.1.2.2. La réglementation des opérations effectuées par les banques .................... 41
2.1.2.2.1.Réglementation des participations
41
2.1.2.2.2.Réglementation des prêts aux principaux actionnaires, aux dirigeants et
aux personnels ................................................................................................................. 41
2.1.2.2.3.Règlementation des immobilisations hors exploitation et participations
dans les sociétés immobilières ...................................................................................... 42
C

2.1.2.2.4.Limitation des immobilisations et des participations par rapport aux


ES

fonds propres ................................................................................................................... 42


2.1.2.3. Les normes de gestion ................................................................................. 42
AG

2.1.2.3.1. Ratio de couverture des risques ......................................................................... 42


2.1.2.3.2.Ratio de couverture des emplois à moyen et long terme par des
-B

ressources stables ............................................................................................................ 43


2.1.2.3.3. Division des risques .......................................................................................... 43
IB

2.1.2.3.4. Règle de liquidité et seuil de liquidité ............................................................. 43


2.1.2.3.5. Autres moyens de couverture des risques ......................................................... 44
LI

2. 1. 3. Synthèse des normes bancaires : Accords de Bâle et UMOA .................... 46


O

2. 2. Audit de conformité ...................................................................................................... 48


TH

2. 2.1. Définition et but de l’audit de conformité .......................................................... 48


2. 2.2. La mise en œuvre d’un audit de conformité ....................................................... 49
EQ

2.2.2.1. La phase de planification ............................................................................ 49


2.2.2.2. La phase de préparation de la mission ........................................................ 49
U

2.2.2.2.1. L’ordre de mission ............................................................................................ 50


E

2.2.2.2.2. La prise de connaissance de l’entité .................................................................. 50


2.2.2.2.3. Le référentiel d’audit ......................................................................................... 50
2.2.2.2.4. Le guide d’audit ................................................................................................ 51
2.2.2.3. La phase de réalisation ................................................................................ 51
2.2.2.3.1. La réunion d’ouverture ...................................................................................... 51
2.2.2.3.2. La mise en œuvre du programme de vérification .............................................. 52
2.2.2.3.1. Le travail sur le terrain ...................................................................................... 52
2.2.2.4. La phase de conclusion ............................................................................... 52
2.2.2.4.1. Le projet de rapport ........................................................................................... 52
2.2.2.4.1. La réunion de clôture......................................................................................... 53
2.2.2.4.2. Le rapport définitif ............................................................................................ 53
2.2.2.5. Le suivi des recommandations .................................................................... 53
CHAPITRE 3. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ............................................................. 55
3.1. Modèle d’analyse .......................................................................................................... 55

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

3.2. Techniques de collecte de données et outils de description ou d’analyse ..................... 57


3.2.1. La phase préparatoire ......................................................................................... 57
3.2.1.1. Revue documentaire.................................................................................... 57
3.2.1.2. Le questionnaire de prise de connaissance ................................................. 57
3.2.1.3. L’interview .................................................................................................. 58
3.2.2. La phase de réalisation ....................................................................................... 58
3.2.2.1. Diagramme de circulation ........................................................................... 58
3.2.2.2. Test de conformité ...................................................................................... 58
3.2.2.3. Test de permanence..................................................................................... 59
3.2.2.4. Le questionnaire de contrôle interne (QCI) ................................................ 59
3.2.3. La phase de conclusion ...................................................................................... 59
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ........................................................................ 61
DEUXIEME PARTIE : DESCRIPTION ET EVALUATION DE LA CONFORMITE DU
PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES D’ECOBANK SENEGAL AVEC LES
C

NORMES BANCAIRES.......................................................................................................... 62
ES

CHAPITRE 4. PRESENTATION D’ECOBANK SENEGAL ........................................... 64


AG

4.1. Missions et activités d’Ecobank Sénégal ..................................................................... 64


4.2. Structure organisationnelle d’Ecobank Sénégal ............................................................ 65
4.2.1. Direction de l’Audit Interne / Audit ................................................................... 65
-B

4.2.2. Direction Juridique / Legal Counsel – Company SEC ....................................... 65


4.2.3. Direction Financière / Finance ........................................................................... 66
IB

4.2.4. Direction des risques / Risk Management .......................................................... 66


LI

4.2.5. Direction de la Conformité / Compliance .......................................................... 67


O

4.2.6. Direction des Ressources Humaines / Human Ressources ................................ 67


TH

4.2.7. Direction du Contrôle interne / Internal Control ................................................ 67


4.2.8. Direction des Opérations et de la Technologie / Operations & Technology ..... 67
EQ

4.2.9. Direction Banque de détail / Domestic Bank ..................................................... 68


4.2.10.Direction des Grandes Entreprises / Corporate Bank ......................................... 68
U

4.2.11.Direction de la Trésorerie / Treasury ................................................................. 68


E

CHAPITRE 5. DESCRIPTION DU PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES


D’ECOBANK SENEGAL ....................................................................................................... 70
5.1. Gestion du risque de crédit ............................................................................................ 70
5.1.1. Processus de gestion des risques lors de l’octroi du crédit ................................ 70
5.1.2. Processus de gestion des risques après la mise en place du crédit ..................... 73
5.1.2.1. Revue périodique ........................................................................................ 73
5.1.2.2. Suivi du crédit et détection d’un signal d’alerte ......................................... 73
5.1.2.3. Description des diligences requises pour le déclassement des crédits et
rédaction du mémorandum de déclassement ............................................................. 73
5.1.2.4. Créances en souffrance ............................................................................... 73
5.1.2.5. Recouvrement des créances en souffrance.................................................. 74
5.2. Gestion des autres risques ............................................................................................. 75
5.2.1. Processus de gestion du risque de marché ......................................................... 75
5.2.1.1. Risque de change ........................................................................................ 75
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5.2.1.2. Risque de taux ............................................................................................. 75


5.2.2. Processus de gestion du risque de liquidité ........................................................ 76
5.2.3. Processus de gestion du risque opérationnel ...................................................... 76
5.3. Application des ratios prudentiels par Ecobank Sénégal (ESN) ................................... 77
5.3.1. Règlementation des prêts aux principaux actionnaires, aux dirigeants et aux
personnels ...................................................................................................................... 77
5.3.2. Règlementation des immobilisations hors exploitation et des participations dans
des sociétés immobilières .............................................................................................. 78
5.3.3. Limitation des immobilisations et des participations ......................................... 79
5.3.4. Ratio de couverture des risques .......................................................................... 80
5.3.5. Coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les ressources
stables 81
5.3.6. Ratio de liquidité ................................................................................................ 82
5.3.7. Coefficient de division des risques..................................................................... 83
C

5.3.8. Ratio de structure du portefeuille ....................................................................... 83


ES

5.3.9. Participations dans des entreprises autres que les banques établissements
financiers et sociétés immobilières ............................................................................... 84
AG

5.4. Rôle des acteurs du risk management ........................................................................... 85


5.4.1. Rôle de l'Audit Interne ....................................................................................... 85
5.4.2. Rôle du Comité des Risques............................................................................... 86
-B

CHAPITRE 6. MISE EN ŒUVRE DE L’AUDIT DE CONFORMITE DU PROCESSUS


DE GESTION DES RISQUES D’ECOBANK SENEGAL AUX NORMES BANCAIRES ... 88
IB

6.1. Référentiel d’audit ......................................................................................................... 88


LI

6.2. Vérification de la conformité des ratios prudentiels ..................................................... 89


O

6.2.1. Test de conformité de l'application des ratios et du respect des normes ............ 89
TH

6.1.1. Appréciation du niveau d’évaluation des risques ............................................... 91


6.3. Evaluation du dispositif de gestion des risques et du contrôle interne.......................... 94
EQ

6.3.1. Gestion du risque marché ................................................................................... 94


6.3.2. Gestion du risque opérationnel ........................................................................... 94
U

6.3.3. Evaluation du Contrôle Interne .......................................................................... 95


E

6.4. Synthèse des résultats de l’étude ................................................................................... 96


6.5. Recommandations ......................................................................................................... 97
6.5.1. Recommandations générales .............................................................................. 98
6.5.2. Recommandations pour renforcer l'utilisation des ratios prudentiels ................ 98
6.5.3. Recommandations en matière de gestion des risques ........................................ 98
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE....................................................................... 99
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 100
ANNEXES ............................................................................................................................. 102
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 106

ix

Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
C
ES
AG
-B

INTRODUCTION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Dans le monde des affaires, les autorités de surveillance et les dirigeants veillent à ce que les
entreprises publiques ou privées relevant de leur contrôle remplissent les conditions qui
assurent la pérennité de leurs activités dans l'intérêt des parties prenantes. A cet effet, des
dispositifs sont mis en œuvre dans le but de garantir que les risques auxquels ces entreprises
sont exposées, seront détectés et maîtrisés.

A cet égard, les banques constituent l’une des catégories d’organisation les plus surveillées,
en raison notamment du rôle crucial qu’elles jouent dans la vie économique. En effet, elles ont
un pouvoir de création monétaire et sont incontournables dans la mobilisation de l'épargne et
dans les relations financières internationales. En outre, l'importance des engagements qu'elles
portent et le risque systémique que leur défaillance fait courir à l'ensemble de l'économie
C

justifient leur statut particulier parmi les sociétés commerciales.


ES

Compte tenu de l’ampleur du risque systémique et des crises engendrées par des faillites de
AG

banques dans les années 80, un comité dénommé le Comité de Bâle a été créé sur le plan
international en vue de l'harmonisation et l’amélioration des réglementations régissant les
-B

risques bancaires. Les objectifs fondamentaux du Comité de Bâle pour le contrôle bancaire
IB

sont le renforcement de la solidité du secteur bancaire et l’égalité des conditions de la


concurrence entre les banques internationales. Dans les pays de l’UMOA (Union Monétaire
LI
O

Ouest Africain), la profession bancaire est régie par la loi bancaire et certains dispositifs
TH

spécifiques inspirés des accords de Bâle, dont l’application est contrôlée par la Commission
Bancaire de l’UMOA.
EQ

Faisant suite à la répétition des scandales financiers, le Comité de Bâle a renforcé les
U

exigences prudentielles applicables aux banques notamment les exigences en matière de


E

conformité. Bâle II a formalisé l’exigence de conformité et a recommandé la mise en place de


dispositifs explicites de prévention du risque de non-conformité. Il définit ce risque comme «
le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière, d’atteinte
à la réputation, du fait de l’absence de respect des dispositions législatives et réglementaires,
des normes et usages professionnels et déontologiques, propres aux activités des banques»
(Comité de Bâle).

De leur côté, les autorités de contrôle portent une attention particulière à la gestion des risques
et exigent le respect des ratios prudentiels aidant à surveiller et à gérer les risques liés à
l'activité bancaire ainsi qu’à maintenir l'équilibre sur le marché financier. Il ne s'agit donc pas

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

d'éviter le risque puisqu'il est inhérent mais de le gérer et d'en tirer profit afin d'éviter la
survenance du risque systémique qui bouleverserait l'équilibre du système économique tout
entier.

Toutefois, force est de remarquer que bon nombre de banques durant ces dernières années ont
rencontré des difficultés à respecter les normes prudentielles. Rares sont celles qui disposent
d'un système de gestion des risques efficace qui leur permet d’être en conformité avec la
réglementation bancaire.

Dans notre étude, nous nous sommes intéressés au cas d’Ecobank Sénégal. Cette banque est
une filiale du groupe ETI (Ecobank Transnational Incorporated).
C

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du non-respect de la réglementation bancaire par les
ES

établissements de crédit. Ils peuvent être liés à :


AG

- une insuffisance de fonds propres ;


- une organisation inadaptée ;
-B

- une maîtrise insuffisante de la réglementation ;


- une incohérence du plan d’audit interne avec les normes bancaires ;
IB

- l’absence d’une cartographie des risques et d'outil de maîtrise des risques ;


LI
O

- l’absence d’une veille réglementaire.


TH

Le non-respect des normes bancaires par un établissement de crédit pourrait engendrer


EQ

plusieurs problèmes, notamment une forte exposition de l'établissement à des risques, une
dégradation du portefeuille clients, une production d’informations non fiables, des pénalités et
U

amendes, des sanctions disciplinaires et pénales pour les dirigeants et une atteinte à la
E

réputation.

Pour éviter ces problèmes, plusieurs solutions pourraient être envisagées :

- élaborer une cartographie des risques ;


- mettre en place des procédures conformes aux normes bancaires ;
- former le personnel sur la notion de conformité à la réglementation en vigueur ;
- auditer le processus de gestion des risques existant et évaluer sa conformité avec
les normes bancaires.
Ces solutions ne sont pas exclusives, mais la dernière approche de solution garantit une prise
en charge exhaustive des problèmes liés à la conformité aux normes bancaires. Ainsi, au vu de

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

tous ce qui précède, l’on se pose la question suivante : le processus de gestion des risques
d’Ecobank Sénégal est-il conforme à la règlementation bancaire en vigueur ?

Cette question repose sur les interrogations ci-dessous qui nous permettrons d’évaluer la
conformité du processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal aux normes banc aires:

- quelles sont les normes applicables à la gestion des risques en milieu bancaire ?
- quels sont les risques inhérents à l’activité bancaire ?
- comment identifier, évaluer et maîtriser les risques liés à l’activité bancaire ?
- quel est le processus de gestion des risques mis en place par Ecobank Sénégal?
- le plan d’audit d’Ecobank Sénégal couvre-t-il le processus de gestion des risques ?
- quel est le niveau de maîtrise des risques au sein d’Ecobank Sénégal ?
C

- quels sont les points de conformité ou d’amélioration du processus de gestion des


ES

risques d’Ecobank Sénégal ?


AG

C’est l'étendue du périmètre couvert par cette approche qui justifie le choix du thème de notre
étude « l’audit de la conformité du processus de gestion des risques avec les normes
-B

bancaires : cas d’Ecobank Sénégal».


IB

L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la conformité du processus de gestion des
LI
O

risques d’Ecobank Sénégal avec la réglementation bancaire applicable. Les objectifs


TH

spécifiques sont :
EQ

- identifier et décrire les normes portant sur la gestion des risques en milieu
bancaire ;
U

- définir les risques liés à l’activité bancaire ;


E

- décrire le processus de gestion et de maîtrise des risques prévus par la


réglementation et les normes à la matière ;
- décrire le processus de gestion des risques mis en place par Ecobank Sénégal;
- évaluer la pertinence du plan d’audit d’Ecobank Sénégal par rapport aux risques
encourus ;
- évaluer le niveau de conformité des risques au sein d’Ecobank Sénégal;
- comparer le processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal à celui prévu par
la réglementation.

Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Le développement de ce thème permettra à Ecobank Sénégal de disposer d’une évaluation


externe de son processus de gestion des risques, pour être conforme à la réglementation.

Enfin, cette étude nous permettra de renforcer nos connaissances sur les normes et les
meilleures pratiques relatives à la gestion des risques en milieu bancaire, et de savoir mener
une mission d’audit de conformité en la matière.

Notre mémoire sera subdivisé en deux grandes parties :

- dans la première partie, nous effectuerons la revue de littérature portant sur 1e


processus de gestion des risques dans les banques et les normes bancaires ;
- dans la deuxième partie, nous ferons une présentation d’Ecobank Sénégal suivie
C

de la description et de l’évaluation de la conformité de son processus de gestion


ES

des risques avec les normes bancaires.


AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
C
ES
AG

PREMIERE PARTIE : LE PROCESSUS


-B

DE GESTION DES RISQUES ET LES


IB

NORMES BANCAIRES
LI
O
TH
EQ
U
E
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

L'histoire de la banque du moyen âge à nos jours a été jalonnée par une succession de
transformations. Les premiers banquiers du moyen âge avaient pour mission de changer la
monnaie de celui qui arrivait de l’extérieur de la ville contre la monnaie utilisée dans la cité.
Chaque grande ville frappait sa propre monnaie. Différentes monnaies pouvaient circuler dans
un même pays.

Par contre, de nos jours, l’émission de la monnaie est contrôlée par les Banques Centrales qui
financent les Etats membres. Les banques secondaires sont autorisées à recevoir des fonds
dont elles disposent par chèques, par virements et qu’elles emploient pour leur compte ou
pour le compte d’autrui, en opérations de crédit ou de placement.

Ainsi, les banques sont aujourd’hui au centre de l'économie et les agents économiques font
C

appel à elles pour assurer leur développement, renouveler leurs outils de production, financer
ES

leurs projets, et assurer leur bon fonctionnement. De même, les moyens de paiement ont
AG

évolué avec la technologie.

Pour mieux cerner les risques inhérents aux activités bancaires ainsi que les normes bancaires
-B

applicables, la première partie de notre étude sera structurée en trois chapitres. Le premier
IB

chapitre nous permettra de passer en revue les risques auxquels les banques sont exposées et
LI

les processus recommandés par les normes pour la gestion de ces risques. Le deuxième
O

chapitre abordera les réglementations auxquelles sont soumises les banques et le dernier
TH

chapitre sera consacré à la description de la démarche méthodologique qui nous permettra, à


EQ

travers l’audit, d’évaluer la conformité du processus de gestion des risques d’Ecobank


Sénégal.
U
E

Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CHAPITRE 1. LE MANAGEMENT DES RISQUES


Au début, selon DIONNE (2013), « le concept de management des risques a été associé à
l’utilisation de l’assurance de marché pour protéger les individus et les entreprises contre
différentes pertes associées à des accidents ». Au fil des années, le management des risques a
connu une évolution remarquable par le développement d'une nouvelle génération d'instruments
qui contribuent à la maîtrise des risques. Son objectif n'est pas d'éliminer le risque, mais de le
comprendre afin d’en minimiser les inconvénients et d’en tirer des opportunités pouvant être
exploitées. Indépendamment de toutes contraintes, le management des risques peut être
source de gains non négligeables.
C

Dans le présent chapitre, nous aborderons dans un premier temps le concept et la typologie
ES

des risques bancaires, et ensuite le processus de gestion des risques en milieu bancaire selon
le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007) et différents auteurs.
AG

1.1. Concept et typologie des risques


-B

Dans cette section, nous allons identifier et décrire les types de risques liés à l’activité
IB

bancaire selon différents auteurs.


LI
O

1.1.1. Définition du risque


TH

Selon BERNARD & al. (2010 : 63) et COSO II (IFACI – Price Water House Coopers,
EQ

2007 :337), le risque est la possibilité qu’un évènement se produise et ait une incidence
défavorable sur l’atteinte des objectifs et sur les actifs de l’entreprise. Un risque survient
U

lorsque les évolutions de l’environnement sont préjudiciables et pèsent sur la rentabilité et les
E

résultats de la banque. Un risque est lié à un objectif ; certains affirment qu’il est à la négation
de l’objectif.

L’activité bancaire, par son rôle d’intermédiation financière et ses services connexes, expose
les établissements bancaires à divers risques.

1.1.2. La typologie des risques bancaires

Il existe une diversité d’approche en matière de classification des risques bancaires.


Néanmoins, on retrouve la même appellation chez la plupart des auteurs. Pour notre étude,

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

nous présenterons l’approche retenue par MORISSON (2001) qui classe les risques selon leur
origine, leur caractère ainsi que leurs niveaux micro et macroéconomiques.

On distingue deux niveaux de risques :

- les risques microéconomiques ou individuels ;


- les risques macroéconomiques ou globaux.

1.1.2.1. Les risques microéconomiques

Les risques microéconomiques sont ceux liés aux facteurs internes à l’entreprise. Leur
maîtrise est à la portée des banques. Il s’agit, entre autres, du risque de contrepartie (ou de
crédit), du risque de solvabilité, du risque de marché, du risque opérationnel, etc.
C
ES

1.1.2.1.1. Le risque de contrepartie ou de crédit


AG

Selon BESSIS (1995 : 2), le risque de crédit désigne « le risque de défaut des clients, c'est-à-
dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ces obligations ».
-B

Le risque de contrepartie est le risque que prend une banque lorsqu’elle avance des fonds à sa
IB

contrepartie ou lorsqu’elle s’engage sous forme de garantie. Dans cette éventualité, il y a perte
LI

de tout ou partie des montants engagés par la banque. Il désigne aussi le fait qu’un débiteur
O

soit dans l’impossibilité de payer l’intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes
TH

spécifiés dans le contrat de crédit. Ce risque entraine une dégradation du portefeuille crédit et
EQ

de la situation financière de la banque.


U

1.1.2.1.2. Le risque de solvabilité


E

C’est le risque pour la banque de ne pas disposer de fonds propres suffisants pour régler les
dettes échues ou absorber les pertes éventuelles. Ce risque met en péril l’existence de la
banque.

A la fin de l'année 1988, plus de 30 banques dans l’ensemble des pays membres de
l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain) étaient en situation de
difficultés déclarées, c'est-à-dire racontaient des difficultés de rentabilité et de solvabilité
(SERVANT, 1991).

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

1.1.2.1.3. Le risque de liquidité

C’est le risque pour une banque de ne pas disposer de fonds suffisants pour faire face aux
retraits et autres dettes, et à couvrir les hausses de financement du portefeuille de prêts et du
portefeuille d’investissement. Une situation d’illiquidité extrême entraine la faillite d’une
banque (MORISSON, 2001).

1.1.2.1.4. Les risques de marché

Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des
instruments financiers qui composent un portefeuille. Le risque peut porter sur le cours des
actions, les taux d'intérêts, les taux de change, les cours de matières premières, etc.
C

• Le risque de taux d’intérêt


ES

Le risque de taux sur le marché ou le risque de taux trading est lié au mouvement de la courbe
AG

des taux sur le marché et entraine une diminution du PNB (Produit Net Bancaire). Les taux de
marché sont instables et cette instabilité se répercute sur les résultats.
-B

Par ailleurs, le risque de taux de bilan qui n’est pas un risque de marché est, selon KEREBEL
IB

(2009 :107), le risque encouru en cas de variation des taux d’intérêt du fait de l’ensemble des
LI

opérations de bilan et de hors-bilan. En d’autres termes, c’est aussi le risque que la banque
O

prête à un taux fixe qui après une certaine période est inférieur au taux variable et vice-versa.
TH

Dans la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain), ce risque est
EQ

relativement faible à cause de la stabilité des taux sur le marché.


U

• Le risque de position sur actions


E

Il s’agit du risque de perte lié à un changement des prix des actions dû à un mouvement
général du marché (on parle de risque général) ou à une variation sur une valeur particulière
(risque spécifique). Le prix d’une action est susceptible de varier en fonction de deux
phénomènes : la détérioration de la situation de l’émetteur et la dégradation du marché des
actions (KEREBEL, 2009).

• Le risque de change

C’est le risque de perte pour une banque suite à des fluctuations des taux de change entre la
devise domestique de la banque et les autres devises.

10

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Le risque de change est analogue au risque de taux. Les banques ayant des activités
internationales ont à la fois des risques de taux d’intérêt libellés sous différentes devises et des
risques de change. Les corrélations entre taux d’intérêt des différentes devises et taux de
change entre couples de devises créent des interactions entre risque de taux et risque de
change (KEREBEL, 2009).

1.1.2.1.5. Les risques opérationnels

Le second document consultatif de Bâle, publié en janvier 2001, définit le risque opérationnel
comme «le risque de pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une
défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des causes
externes » (Comité de Bâle). Ce risque comprend entre autres les risques informatiques,
C

juridiques, humains, financiers et comptables, etc.


ES

• Les risques informatiques


AG

C’est le risque lié aux piratages, sinistres électriques, erreurs de manipulation informatique et
-B

divulgations d’informations confidentielles. Le risque informatique est un risque pouvant


IB

porter atteinte à l’image et à la crédibilité de la banque (CALE & TOUITOU, 2007).


LI

• Les risques juridiques


O
TH

Le risque juridique est le risque qu’un fait dommageable survient suite au non-respect des lois
EQ

et règlements (textes juridiques). Le risque juridique peut être lié à une mauvaise
interprétation des textes, manquements ou omissions sur les contrats.
U
E

• Les risques humains

Le risque humain se rapporte aux aspects suivants :

 falsification de signatures, blanchiment d’argent, carences en matière de


compétences et de responsabilisation ;
 détournement de bien ou contournement des lois, règlements ou codes internes,
activités non autorisées, vols et fraudes ;
 défaillance involontaire ou négligence entrainant le non-respect d’obligations
vis-à-vis de la clientèle, mauvaise gestion, divulgation de données
confidentielles (SIRUGUET & al, 2006).

11

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Au cours de ces dernières années, le risque humain le plus fréquent dans les banques est le
risque de fraude. « La fraude est l’utilisation de son propre emploi afin de s’enrichir
personnellement tout en abusant ou en détournant délibérément les ressources ou les actifs de
l’entreprise » (BERNARD & al. 2010 : 101).

• Les risques financiers et comptables

Le risque financier et comptable est lié à l’enregistrement des opérations, la saisie, les
rapprochements et les confirmations tels que :

 un double encaissement de chèque ;


 un crédit porté au compte d’un tiers et non du bénéficiaire ;
C

 le versement du montant d’un crédit avant la prise effective de la


ES

garantie prévue ;

AG

le dépassement des limites et autorisations pour la réalisation d’une opération


(DESMICHT, 2007).
-B

1.1.2.2. Les risques macroéconomiques


IB

Les risques macroéconomiques sont liés à des facteurs externes aux établissements de crédit
LI

et peuvent avoir un impact sur le système bancaire : d’où la notion du risque systémique. Ces
O

risques sont difficilement maitrisables. MORISSON (2001) distingue ceux qui sont internes et
TH

externes au pays.
EQ

1.1.2.2.1. Les risques internes au pays


U

On distingue deux types de risques internes au pays: les risques conjoncturels et les
E

structurels.

• Les risques conjoncturels

Les risques conjoncturels désignent un ensemble de facteurs économiques, monétaires ou


psychologiques qui influencent défavorablement les performances de la banque. Par exemple,
les activités de la banque peuvent être affectées par une forte inflation ou une récession
économique importante.

12

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• Les risques structurels


Les risques structurels sont liés à des facteurs économiques, juridiques, politiques, et
règlementaires :
 obsolescence du cadre juridique des affaires, des normes, etc. ;
 défaillance des systèmes de contrôle et d’évaluation ;
 défaillance du système juridique ;
 mauvaise gestion macroéconomique ;
 mauvaise environnement des affaires (collusion avec les milieux politiques ou
financiers et corruption).

1.1.2.2.2. Les risques externes au pays


C

Les risques externes sont ceux liés aux chocs d’origine externes ou issus des crises
ES

internationales. Ces chocs peuvent provenir :


AG

 de la dégradation de la situation politique et économique internationale ;



-B

d’une modification des parités des monnaies ;


 d’une variation des taux d’intérêt sur le marché financier.
IB

En somme, nous avons identifié et décrire les différents types de risques liés à l’activité
LI

bancaire. La figure ci-dessous présente la synthèse.


O
TH

Figure 1 : Typologie des risques

Risque de contrepartie
EQ

Risque de solvabilité
U

Risque de liquidité
E

Risques
Risques de taux d’intérêt
microéconomiques
Risques Risque de marché Risques de position sur action
bancaires Risques de change
Risques opérationnels
Risques internes au Risques conjoncturels
Risques
pays Risques structurels
macroéconomiques
Risques externes au pays

Source : Adapté de MORISSON (2001).

13

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1.2. Le processus de gestion des risques

Le processus de gestion des risques ou le management des risques est « un processus mis en
œuvre par le conseil d’administration, la direction générale, le management et l’ensemble des
collaborateurs de l’organisation. Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi
que dans toutes les activités de l’organisation et conçu pour identifier les évènements
potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de
son appétence. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de
l’organisation » (IFACI – Price Water House Coopers, 2007 : 24).

Le management des risques traite les risques ou les opportunités ayant une incidence sur
l’atteinte des objectifs et sur la création de la valeur. Il a pour objet de mesurer les risques, les
C
ES

suivre, les contrôler et d’en tirer profit.


AG

Le dispositif du management des risques du COSO (Committee of the Sponsoring


organizations of the Treadway commission) identifie cinq (8) éléments constitutifs du
-B

processus de gestion des risques :


IB

- détermination de l’environnement interne ;


LI

- fixation des objectifs ;


O

- identification des évènements ;


TH

- évaluation des risques ;


EQ

- traitement des risques ;


- activités de contrôle ;
U

- information et communication ;
E

- pilotage.

• Détermination de l’environnement interne

L’environnement interne renvoie au mode d’organisation de la banque, à la manière dont elle


appréhende le risque, son appétence pour le risque, l’intégrité, les valeurs d’éthiques, la
compétence du personnel, les relations avec le conseil d’administration et les auditeurs, les
délégations de pouvoirs et de responsabilités ainsi que l’organisation et le développement des
collaborateurs (IFACI – Price Water House Coopers, 2007).

14

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• Fixation des objectifs

Le management définit les objectifs stratégiques en fonction de sa vision en tenant compte de


l’appétence et de la tolérance au risque. Les objectifs stratégiques sont déclinés en objectifs
opérationnels, de reporting et de conformité. Ces différentes catégories d’objectifs visent
respectivement l’efficacité et l’efficience des activités, la fiabilité du reporting interne et
externe, ainsi que le respect des lois et règlementations en vigueur (IFACI – Price Water
House Coopers, 2007).

• Identification des évènements

Le management identifie les évènements potentiels dont la survenance aura un impact sur la
C
ES

réalisation des objectifs prédéfinis. Lors de l’identification de ces évènements potentiels, le


management prend en compte les facteurs externes et internes. Ces facteurs peuvent être de
AG

nature économiques, environnementales – naturels, sociaux - politiques, technologiques,


infrastructures, personnels, processus, etc. (IFACI – Price Water House Coopers, 2007).
-B

Les évènements ayant un impact positif constituent des opportunités ; mais ceux ayant un
IB

impact négatif représentent des risques pour la banque et doivent être évalués et traités par le
LI

management.
O
TH

Le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007 : 69) énumère quelques techniques
EQ

d’identification des évènements à savoir : la bibliothèque d’évènements, l’analyse interne, les


seuils de déclenchement ou de remontée des informations, les groupes de travail et les
U

entretiens, l’analyse du déroulement des processus, les indicateurs d’évènements clés, la base
E

de données sur les pertes, etc.

• Evaluation des risques

Le management évalue le risque par rapport à l’impact et à la probabilité d’occurrence. Il


examine à la fois le risque inhérent et le risque résiduel. Le risque inhérent est celui auquel est
exposée la banque en l’absence des mesures correctives. Le risque résiduel est le risque
auquel la banque reste exposée après la prise en compte des mesures correctives envisagées
par le management (IFACI – Price Water House Coopers, 2007).

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La probabilité d’occurrence et l’impact du risque sont souvent estimés à partir de données


historiques (internes et externes) qui sont plus objectives que de simples estimations. Pour
évaluer les risques, le management peut recourir au benchmarking, aux modèles probabilistes
(Value at Risk, earning at risk, cash-flow at risk…) et aux modèles non probabilistes (mesures
de la sensibilité, la simulation de stress et l’analyse de scénarii).

• Traitement des risques

Après l’identification des risques, le management détermine les traitements à appliquer. Le


COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007 : 84) distingue quatre types de
traitement (l’évitement, la réduction, le partage et l’acceptation et les définit ainsi :
 L’évitement
C

L’évitement consiste à cesser l’activité à l’origine du risque. Il peut aussi bien avoir pour
ES

conséquence l’interruption d’une ligne de produits, le ralentissement d’une croissance prévue


AG

sur un nouveau marché.


 La réduction
-B

Il s’agit de prendre des mesures afin de réduire la probabilité d’occurrence ou l’impact du


IB

risque ou les deux à la fois.


 Le partage
LI
O

C’est de diminuer la probabilité ou l’impact d’un risque en transférant ou en partageant le


TH

risque. Parmi les techniques courantes, nous pouvons citer l’achat de produits d’assurance, les
opérations de couverture ou l’externalisation d’une activité.
EQ

 L’acceptation
U

L’acceptation consiste à ne prendre aucune mesure pour modifier la probabilité d’occurrence


E

du risque et son impact. L’entité accepte le risque dans sa globalité.


Le management doit choisir le traitement qui lui permet de ramener le niveau du risque
résiduel en deçà du seuil de tolérance. La tolérance au risque représente le niveau acceptable
de variation dans l’atteinte des objectifs.
Il doit tenir compte aussi de l’effet des traitements potentiels sur la probabilité d’occurrence
et l’impact des risques, le rapport coût/bénéfice de ces traitements et les opportunités
éventuelles qui en découlent et qui peuvent contribuer à la réalisation des objectifs.
 Activités de contrôle
L’activité de contrôle est l’affaire de tous dans la banque. Ce sont des politiques et procédures
mises en place par le conseil d’administration, la direction et le personnel pour s’assurer de

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l’application des traitements des risques définis. On distingue des contrôles préventifs,
détectifs, manuels, informatiques. Selon le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers
2007 : 93), ces contrôles sont notamment la validation, l’autorisation, la vérification, le
rapprochement des données et la revue des performances opérationnelles, la sécurité des actifs
ou la séparation des tâches.

 Information et communication

Les informations pertinentes relatives à la gestion des risques doivent être identifiées, saisies
et communiquées à l’ensemble du personnel de la banque. Il s’agit de souligner l’importance
des responsabilités et du rôle du personnel en matière de gestion des risques. L’information
doit être multidirectionnelle (ascendante, descendante et transversale).
C

La communication doit clairement véhiculer l’importance et la pertinence du dispositif de


ES

management des risques, les objectifs et les missions de la banque, l’appétence et la tolérance
AG

au risque. La communication doit être interne et externe (clients, fournisseurs, partenaires…).


Pour faciliter la communication, le management pourra utiliser des notes internes, des
-B

courriers électroniques, des manuels de procédures, des avis affichés, des diffusions sur
internet / intranet et des messages enregistrés (IFACI – Price Water House Coopers, 2007).
IB

 Pilotage
LI
O

Le dispositif de management des risques doit faire l’objet d’une évaluation périodique afin de
TH

s’assurer de son adéquation à l’évolution de l’environnement, du profil des risques et des


objectifs la banque. Selon le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007), le
EQ

dispositif de pilotage doit être composé d’un dispositif de management des risques
U

fonctionnant en continu et un système d’évaluation spécifique. Les évaluations peuvent


E

prendre la forme d’auto-évaluation.

Nous venons de décrire général de gestion des risques selon le COSO II (IFACI – Price Water
House Coopers, 2007). Ainsi, dans les lignes à suivre, nous allons procéder à l’application de
ce processus aux différents types de risques en milieu bancaire en prenant en compte l’avis de
plusieurs auteurs.

1.2.1. Processus de gestion du risque de solvabilité

On considère que la situation financière d’une banque est équilibrée lorsque les ressources
stables excèdent l’ensemble des actifs immobilisés et couvrent les besoins en fonds de

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roulement pour dégager une trésorerie nette positive. Pour maîtriser le risque de solvabilité, la
banque devrait respecter le ratio de solvabilité défini par les normes (voir chapitre 2).

Par ailleurs, SARDI (2002 : 136) affirme que les ratios destinés à assurer la solvabilité des
banques constituent la pierre angulaire du dispositif de surveillance. Les banques doivent être
en mesure de justifier à tout moment le respect des normes prudentielles destinées à garantir
leur liquidité et solvabilité à 1' égard des déposants et des tiers ainsi que l'équilibre de leur
situation financière.

1.2.2. Processus de gestion du risque crédit

Il est essentiel de rentrer dans la démarche de gestion des risques décrite par le COSO II
C

(IFACI – Price Water House Coopers 2007). Dans ce cadre, nous proposons une
ES

méthodologie spécifique à la gestion du risque crédit, selon MATHIEU (1995). La maîtrise


du risque de crédit est indissociable de la mise en œuvre d’une gestion préventive et d’une
AG

gestion curative.
-B

1.2.2.1. La gestion préventive du risque crédit


IB

Elle consiste à mettre en place des dispositifs de contrôle à tous les stades de la vie du crédit.
LI

Les étapes de la vie d’un crédit, selon MATHIEU (1995 : 144), sont décrites dans le schéma
O

et tableau ci-après.
TH

Figure 2 : Les étapes du processus d’octroi d’un crédit


EQ

Sélection Décision de Réalisation du Suivi du Recouvrement


crédit crédit crédit du crédit
U
E

Source : MATHIEU (1995 : 144).

18

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Tableau 1 : Processus de gestion préventive du risque crédit

Etapes Que faire ?


La sélection des prêts tient compte du plan de développement de la banque, de
la crédibilité et de la solvabilité des clients. La banque doit procéder à une
enquête pour connaitre l’identité du client (le business, son revenu, le lieu
Sélection principal de ses affaires…), ceci pour déterminer le niveau du risque de crédit.
Pour déterminer le niveau du risque, Bâle II prévoit certaines méthodes. Il est
aussi possible de soumettre le dossier à une équipe de travail et chacun se
chargera d’évaluer et de noter le risque et ensuite la moyenne sera déterminée.
La décision d’octroi du crédit est fonction des dépôts, du capital ou de l’actif
total. Le management doit tenir compte de la volatilité des dépôts, du risque
C

Décision de
crédit et des exigences règlementaires en fonds propres.
ES

crédit
En outre, l’on doit tenir compte des délégations mises en place par le
AG

management ainsi que des systèmes de scores et d’analyse.


Une bonne politique de suivi du crédit définit les responsabilités et établit un
-B

Suivi du crédit
calendrier pour l’évaluation périodique des garanties.
IB

Le service recouvrement produit les obligations en souffrance, la spécification


LI

de tous les comptes et rapports permettant la détermination du facteur risque,


Recouvrement
O

de la perte latente et des différentes mesures possibles. Par ailleurs, il faut que
du crédit
TH

les cas problématiques relatifs à des prêts importants soient soumis au Conseil
d’administration.
EQ

Source : Adapté de MATHIEU (1995).


U
E

Il appartient au management de fixer les règles particulières applicables au développement du


crédit. Selon MATHIEU (1995), ces règles portent sur les éléments ci-après:

 le choix des contreparties consistant à définir les marchés sur lesquels la


banque souhaite se développer (entreprises, particuliers, agriculture, industrie, commercial…).
A l’intérieur des segments retenus, la banque peut choisir sa clientèle en fonction du chiffre
d’affaires, du nombre de salariés, du besoin de financement, etc. du client et les normes
qu’elle s’imposera (ancienneté, qualité du client définie au moyen des systèmes de cotation de
la banque …) ;

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 la sélection des opérations que la banque souhaite réaliser. Il lui revient


de définir son champ d’intervention (opérations de haut de bilan…) et de choisir la structure
juridique de ses clients compte tenu du risque de responsabilité (Société en nom collectif,
SARL, Société Anonyme …) ;
 les limites des risques que la banque tolère par client, par groupe de
clients ou par groupe de même nature (le Comité de Bâle exige un montant en fonds propres
pour l’octroi des crédits, de même que la règlementation de l’UMOA prévoit une limitation
des prêts accordés aux actionnaires et aux dirigeants de la banque).

1.2.2.2. La gestion curative du risque crédit

La gestion curative du risque crédit démarre selon MATHIEU (1995 : 270) à partir du
C

premier jour où une échéance est impayée. Elle consiste à détecter les incidents et la réaction
ES

de la banque à travers la mise en œuvre d’interventions planifiées en fonction de son


AG

appréciation du risque. Pour se faire, la filière de recouvrement doit s’assurer de la réactivité,


la continuité et la progressivité du recouvrement. Les attentes de la banque vis à vis d’une
-B

filière recouvrement sont de quatre ordres :


IB

- permettre une récupération tout en minimisant les coûts des procédures (amiables ou
LI

judiciaires) et de fonctionnement ;
O

- préserver la relation commerciale avec les clients en n’oubliant jamais qu’un client en
TH

difficulté aujourd’hui peut être un bon client demain ;


EQ

- assurer la couverture des risques par la mise en œuvre d’une politique prudente de
provisionnement des créances en conformité avec le dispositif prudentiel de l’UMOA
U

portant sur les crédits en souffrance ;


E

- contribuer aux corrections de la stratégie de distribution du crédit en réalisant


régulièrement des analyses sur les causes de la défaillance des clients et de
l’inefficacité du recouvrement (MATHIEU, 1995 : 271 - 272).

La filière de recouvrement constitue un formidable réservoir de données utiles pour la banque.


Elle permet notamment d’identifier les procédures internes défectueuses, l’utilisation de
garanties inefficaces et les catégories de clients porteurs de risque.

Les audits réguliers des dossiers en recouvrement contribuent à affiner la stratégie et les outils
de distribution du crédit et participent à la maîtrise des risques tout au long de la chaîne du
crédit.

20

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

1.2.3. Processus de gestion du risque de liquidité

La gestion du risque de liquidité renvoie aux besoins de liquidités cumulés sur une période de
court, moyen et long terme. En outre, il est souhaitable pour la banque de pratiquer une
politique d’adossement en liquidité des ressources aux emplois ou le système ALM (Assets
Liabilities Management). Les ressources sur le court, moyen et long terme doivent couvrir
respectivement les emplois à court, moyen et long terme (DESMICHT, 2007).

Le suivi du risque de liquidité dans les banques se fait par des ratios de liquidité à différentes
échéances. Le Comité de Bâle prévoit des ratios sur le moyen et le long terme ainsi que la
réglementation de l’UMOA (voir chapitre 2).
C

1.2.4. Processus de gestion du risque de marché


ES

La gestion du risque de marché renvoie à la gestion du risque de taux d’intérêt et de change.


AG

1.2.4.1. Processus de gestion du risque de taux d’intérêt


-B

Pour gérer le risque de taux d’intérêt, la banque doit définir clairement les règles et
procédures qui couvrent les positions relatives aux actifs, aux passifs et aux éléments hors
IB

bilan. Elle doit aussi mettre en place un système utilisant les concepts financiers et des
LI

techniques de mesure des risques généralement admis qui fournit aux gestionnaires de la
O

banque une vision intégrée et cohérente du risque vis-à-vis de tous les produits et de toutes les
TH

lignes d’activités.
EQ

Selon AUGROS & QUERUEL (2000), on distingue deux méthodes de gestion du risque de
U

taux d’intérêt :
E

• La gestion des gaps à taux fixe

Elle vise à imputer les actifs et les passifs à des segments d’échéances définis en fonction de
leurs caractéristiques de réajustement et à mesurer l’écart (gap) à chaque échéance. Pour ce
faire, le gestionnaire peut soit recomposer le bilan (ajuster le portefeuille, redéfinir la politique
commerciale, recourir à la titrisation) ou recourir à des éléments de hors bilan (les swaps, les
Forward Rate Agreements).

21

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

• La gestion en duration

La duration permet de mesurer le risque de taux d’intérêt sur différents indicateurs financiers
et à ajuster les gaps. On distingue trois moyens pour la gestion en duration : l’immunisation
classique, l’immunisation par classe de taux et l’immunisation et assurance de portefeuille.

AUGROS & QUERUEL (2000) nous donnent plus de détails sur l’utilisation de ces
méthodes.

La méthode de gestion des gaps à taux fixe et celle de la gestion en duration ne peuvent pas
être comparées car elles n’appréhendent pas le risque de taux à partir des mêmes indicateurs
financiers. La méthode des gaps quantifie le risque qui pèse sur la marge d’intérêt tandis que
C

la méthode de la duration consiste à mesurer le risque existant sur la VAN (Valeur Actuelle
ES

Nette) des fonds propres.


AG

1.2.4.2. Processus de gestion du risque de change


-B

La gestion des risques de change est fondée sur l’analyse d’écart ou sur l’analyse des
décalages en utilisant les mêmes principes pour la gestion des risques de liquidité et de taux
IB

d’intérêt. Le processus de gestion du risque de change doit permettre de déterminer le


LI

décalage ou le déséquilibre entre les actifs étrangers et les dettes étrangères arrivant à
O

échéance. Pour FONTAINE (1996), la banque a deux possibilités de gérer le risque de


TH

change :
EQ

- une méthode externe qui consiste à constater l’exposition au risque de


U

change et à le couvrir grâce à des instruments tels que les contrats à


E

terme (forward), les contrats de futures, les options, les swaps de


change, la couverture sur le marché monétaire ;
- une méthode interne qui sert à prévenir ou à limiter l’exposition au
risque de change, soit à profiter de systèmes de centralisation ou autres
pour gérer d’une manière plus globale le risque de change.

1.2.5. Processus de gestion des risques opérationnels

Pour maîtriser et atténuer les sources importantes du risque opérationnel, la banque devrait
examiner périodiquement sa stratégie de limitation et de maîtrise du risque (DESMITCH,
2007). Le renforcement du système de contrôle interne est un élément clé pour la maîtrise du

22

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

risque opérationnel. La mise en place d’un dispositif de contrôle pour la maîtrise de ce risque
nécessite que les principes suivants soient définis :

- définir un organigramme bien détaillé ;


- séparer les fonctions incompatibles;
- définir les postes, pouvoirs et responsabilités ;
- décrire les processus opérationnels ;
- définir un cadre de référence du risque opérationnel ;
- faire la cartographie des risques opérationnels ;
- concevoir une base des incidents (collecte des données internes, externes);
- mesurer les risques opérationnels ;
- faire des reporting et tableaux de bord ;
C
ES

- établir un plan de continuité des activités (réalisation des tests de stress, analyse des
scénarios).
AG

En ce qui concerne les risques opérationnels dans notre étude, nous allons mettre l’accent
d’une part, sur les risques informatiques parce que l’informatique est indispensable à l’activité
-B

bancaire. Et d’autre part, le risque de fraudes vu la manipulation des espèces dans le milieu
IB

bancaire.
LI

• Processus de gestion des risques informatiques


O
TH

Le risque informatique est un composant du risque opérationnel. Pour la gestion du risque


EQ

informatique, la banque doit rassembler différentes infrastructures pour protéger son système
et assurer l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité de ses informations (CALE &
U
E

TOUITOU, 2007). Parmi ces infrastructures, on peut citer les firewalls, les serveurs relais, les
anti-virus, les anti-spam, les systèmes de détection et de prévention contre les intrusions
(NIDS/NIPS…), les logiciels d’audit, les réseaux privés virtuels (Protocole de RPV…), etc.

Comme il est toujours possible qu’un attaquant puisse arriver un jour à déjouer toutes ces
mesures de protection, il est vital de compléter ces défenses par des outils qui, à l’intérieur du
système contrôleront les accès (authentification biométrique, etc.), vérifieront les
communications (IPS, etc.) ou l’innocuité des données (anti-virus, etc.) et protégeront les
informations (solution de cryptage, etc.).

23

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• Processus de gestion du risque de fraudes

Selon BERNARD & al. (2010 : 113), la méthodologie spécifique de gestion du risque de
fraude s’articule autour de trois points : évaluation initiale du risque de fraudes, appréciation
du dispositif de réponse aux risques de fraudes et la production d’un reporting de fraudes /
base incidents.
 évaluation initiale du risque de fraudes

Il est recommandé de créer une cellule de gestion des risques qui aura en charge la prévention
du risque de fraude et les aspects déontologiques. Elle aura la responsabilité de dresser
l’univers des risques de fraude applicables à l’ensemble des activités de la banque, évaluer ces
C

risques bruts et sensibiliser le personnel à la démarche de gestion du risque de fraudes.


ES

 appréciation du dispositif de réponse aux risques de fraudes


AG

Après la mise en place de l’univers des risques de fraude, il s’agira de rapprocher et identifier
-B

les processus opérationnels, les processus de prises de décision, les activités de contrôle et
points de contrôle. Ensuite, la cellule de gestion des risques déterminera le risque net selon la
IB

maîtrise de l’activité de contrôle, évaluera le niveau d’efficience des activités de contrôle en


LI

place et déterminera les plans d’amélioration du dispositif de contrôle.


O
TH

 reporting des fraudes / base incidents


EQ

Afin de s’assurer de la cohérence du système de gestion du risque, il est souhaitable de mettre


U

en place une base « incidents » répertoriant et reportant les incidents survenus (description du
E

sinistre, mesures prises, observations, nature de la couverture). Pour déterminer le coût brut
ou le coût pour l’entreprise, il faut quantifier les impacts des risques avérés.

24

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Conclusion

Ce chapitre nous a permis de décrire les multitudes de risques liés à l’activité bancaire.
Plusieurs méthodes et techniques ont été développées selon divers auteurs pour les identifier,
les mesurer, les évaluer et les gérer. Nous avons constaté que la maîtrise de certains risques
tient compte des actions préventives et curatives. En outre, toutes ces actions doivent
concourir au respect des lois, règlements et normes en vigueur. Le second chapitre nous
permettra de développer les normes applicables dans le secteur bancaire.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

25

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CHAPITRE 2. AUDIT DE LA CONFORMITE ET LA


REGLEMENTATION BANCAIRE RELATIVE AU PROCESSUS DE
GESTION DES RISQUES

La maîtrise des risques bancaires constitue un défi important à relever pour les établissements
de crédit mais également pour les organismes de régulation et de supervision. Ces derniers ont
eu à faire évoluer leurs modalités d’intervention chaque fois qu’elles se sont révélées
insuffisantes ou inefficaces par rapport aux risques pesant sur la stabilité du système bancaire
et financier.

C’est ainsi qu’à l’issue de certains scandales financiers qui ont bouleversé le système
bancaire, les gouverneurs des banques centrales du G 10 (onze pays: Allemagne, Belgique,
C

Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse) ont créé,
ES

fin 1974, le Comité de Bâle dans le but de s’assurer de la stabilité et de la fiabilité du système
AG

bancaire et financier, à travers l’élaboration des normes en matière de contrôle prudentiel, la


diffusion, la surveillance et la promotion des meilleures pratiques bancaires. Le dispositif
-B

prudentiel recommandé par le Comité de Bâle a évolué avec le temps. C’est ainsi qu’on a eu
Bâle I en 1988, Bâle II en 2004 et Bâle III en 2010.
IB
LI

En ce qui concerne les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), les Ministres
O

des Finances ont créé le 24 avril 1990 à Ouagadougou la Commission Bancaire dans le but de
TH

"contribuer à assurer une surveillance uniforme et plus efficace de l’activité bancaire et une
intégration de l’espace bancaire dans l’UMOA". Cette décision procède de la volonté des
EQ

Autorités de l’Union de confier le contrôle de l’activité bancaire à une structure


U

communautaire à laquelle ont été dévolus, par les Etats, les pouvoirs nécessaires à l’exercice
E

de ses attributions. Un dispositif prudentiel applicable aux banques et établissements


financiers de l’UMOA a été adopté pour compter de 1er janvier 2000.

Pour permettre une utilisation rationnelle du contenu des normes bancaires et des
réglementations prudentielles en vigueur, nous aborderons dans ce chapitre la description des
exigences normatives règlementaires sous l’angle de la gestion des risques.

2. 1. La réglementation bancaire relative au processus de gestion des


risques

Dans notre étude, nous allons présenter les accords de Bâle et la réglementation de l’UMOA
comme référentiel en matière de gestion des risques bancaires.
26

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2. 1. 1. Les accords de Bâle

Le Comité de Bâle ou Basel Committee on Banking Supervision (BCBS) se compose


aujourd’hui des représentants des banques centrales et des autorités de 27 pays : Afrique du
Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine,
Corée, Espagne, Etats-Unis, France, Hong Kong, Italie, Inde, Indonésie, Japon, Luxembourg,
Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Suède, Suisse et Turquie.

En effet, Le Comité de Bâle n’a aucune autorité supranationale officielle. En effet ses
décisions n’ont aucune force exécutoire pour les pays. Ses recommandations en matière de
contrôle bancaire ou de pratiques prudentes sont adoptées par les pays sur une base
volontaire.
C
ES

Les travaux du Comité de Bâle ont abouti à la publication de trois grands accords : Bâle I en
1988, Bâle II en 2004 et Bâle III en 2010.
AG

2.1.1.1. Bâle I
-B

La création du Comité en 1974 faisait suite à un incident survenu lors de la liquidation de la


IB

banque allemande Herstatt, qui eut un effet domino 1 sur d’autres banques. Au vu de cet
LI

incident, l'Accord de Bâle de 1988 a placé au cœur de son dispositif le ratio Cooke. Ce ratio
O

impose que les fonds propres réglementaires d'un établissement de crédit par rapport à
TH

l'ensemble des engagements de crédit pondérés de cet établissement ne puisse pas être
EQ

inférieur à 8% (Comité de Bâle, 1988). Le Bâle I recommande aux banques de disposer pour
un prêt de 100 UM au moins de 8 UM de fonds propres, et d’utiliser au maximum 92 UM de
U

ses autres sources de financements tels que dépôts, emprunts, financements interbancaires ...
E

Fonds propres règlementaires au sens large : Fonds propres de base + Fonds propres
complémentaires.

1
C’est une réaction en chaine qui se produit lorsqu’un changement mineur provoque un autre changement
similaire et ainsi de suite.
27

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Figure 3 : Calcul des fonds propres de base et complémentaires

Fonds propres de base


Eléments à ajouter

- Capital social ou assimilé (actions, certificats


d'investissement, actions à dividende prioritaire) ;
- Résultat non distribué de l'exercice et réserves consolidées.

Eléments à déduire

- Actions propres détenues ;


- Partie non libérée du capital.
C
ES

Fonds propres complémentaires


AG

Ceux-ci ne sont pris en compte que dans la limite de 100% des fonds propres de
base.
-B

De premier niveau
IB

Titres hybrides présentant certaines conditions, durée indéterminée


LI

entre autres.
O
TH

De deuxième niveau
EQ

- Autres éléments de dette dont la durée initiale est


supérieure à 5 ans ;
Au cours des 5 dernières années de vie, une décote de 20%
U

-
par année écoulée est appliquée au capital emprunté.
E

Source: Team Trade (2010).

Engagement de crédit : L’ensemble des engagements de crédit de la banque est révisé, avec
certains aménagements. Certains crédits sont pondérés à des taux inférieurs à 100% selon la
nature et le type du crédit ou de la contrepartie :

28

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- les crédits garantis par une hypothèque, sont pondérés à 50% ;


- les crédits octroyés aux Etats OCDE 2, sont pondérés à 0% ;
- les crédits ayant une contrepartie bancaire et ceux octroyés aux organismes
internationaux ainsi qu’aux Etats non-OCDE sont pondérés à 20%.

NB : Certains engagements, tels que les engagements à moins d'un an, ne sont pas repris
dans les engagements de crédit.

En considérant les éléments entrant dans le calcul du ratio Cooke, l’on peut affirmer que :

- Bâle I ne vise que la gestion du risque de crédit ;


- les pondérations de risques arbitrairement définis ne tiennent pas compte de la
C

qualité réelle des actifs nets des emprunteurs ;


ES

- les risques de marché (taux, change, liquidité) et opérationnel étaient ignorés.


AG

Vers les années 1990, a vu le jour un phénomène nouveau : l’explosion du marché des
produits dérivés avec l’apparition des risques "hors-bilan" : d’où la nécessité pour les autorités
-B

de prendre en compte la gestion de certains risques autres que celui du crédit. Il devint
IB

rapidement évident qu'une refonte de l'accord était nécessaire, ce que le Comité a commencé à
LI

partir de 1999, débouchant sur un deuxième accord en 2004, Bâle II.


O

2.1.1.2. Bâle II
TH

Bâle II a été mis en place pour pallier aux insuffisances du dispositif du Bâle I.
EQ

L'objectif premier pour les autorités bancaires était d'encourager les établissements financiers
U

à améliorer leur capacité de mesure, de gestion et de couverture de leurs risques afin de


E

préserver leur solvabilité et ainsi renforcer la stabilité financière (Comité de Bâle, 2004).

Cette nouvelle réforme constitue pour les banques l'opportunité de se doter des meilleurs
systèmes de gestion des risques afin d'accroître leur compétitivité et d'améliorer leurs
résultats. Pour se faire, le dispositif du Bâle II s’intéresse à la gestion du risque de crédit, du
risque de marché (taux et change) et du risque opérationnel.

2
Etats OCDE : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Corée du sud, Danemark, Espagne,
Estonie, Etats unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique,
Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République Tchèque, Royaume
uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie.
29

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L'architecture du dispositif repose sur trois piliers complémentaires :

- exigence de fonds propres (ratio de solvabilité McDonough) ;


- procédure de surveillance prudentielle ;
- discipline de marché (transparence dans la communication des établissements).

2.1.1.2.1. Exigence de fonds propres (Pilier I)

Le pilier I exige le calcul d’un ratio dénommé ratio McDonough. Ce ratio maintient
inchangé à 8% le niveau des fonds propres réglementaires couvrant les risques encourus.
(Comité de Bâle, 2004). En revanche, un calibrage du risque en fonction de sa qualité est
exigé. A cet effet, il a été pris en compte les risques opérationnels (fraudes et erreurs) en
C

complément des risques de crédit ou de contrepartie et des risques de marché. Le nouvel


ES

accord affine donc celui de 1988 et demande aux établissements financiers de détenir un
niveau de fonds propres adéquat avec les risques encourus.
AG

Ce nouvel accord fait passer d'un ratio Cooke où les fonds propres de la banque doivent être
-B

supérieurs ou égal à 8% du montant du risque crédit,


IB

à un ratio Mc Donough où les fonds propres de la banque doivent être supérieurs ou


LI

égal à 8% du montant des [risques de crédit + risques de marché + risques


O

opérationnels].
TH
EQ
U
E

NB : Pour préserver la cohérence du calcul, les montants de fonds propres requis au titre
du risque de marché et du risque opérationnel doivent être multipliés par 12.5 avant de les
incorporer au calcul final.

Fonds propres règlementaires au sens large : le calcul des fonds propres du ratio Mc
Donough est équivalent à celui du ratio Cooke.

Risques de crédits : La règlementation définit trois méthodes de calcul des exigences en


fonds propres du risque de crédit à savoir :

30

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- la méthode standard (SA), basée sur les notations externes ;


- la « méthode notation interne simple » (FIRB) ;
- la « méthode notation interne avancée » (AIRB).

Pour calculer les exigences en fonds propres du risque de crédit, il faut pondérer le montant
total de la créance ou l’encours de crédit par la qualité du débiteur.

La méthode standard donne la possibilité de mesurer la fiabilité des contreparties avec les
notes allouées par les agences de notation. Les deux autres méthodes sont basées d’une part
sur les données et procédures de la banque et d’autre part sur les données de la banque et
celles des agences de notation (Comité de Bâle, 2004).
C

• Méthode standard
ES

Le tableau ci-dessous contient les différentes notations de diverses structures en fonction de la


AG

qualité de leur portefeuille.


Tableau 2 : Coefficient de pondération pour la détermination des exigences en fonds propres
-B

du risque de crédit.
IB

Catégorie de Notation
LI

contrepartie
O
TH

AAA à AA- A+ à A- BBB + BBB- BB + à B- Moins de B- Non noté

Etats et banques multilatérales


EQ

0% 20% 50% 100% 150% 100%


de développement
U

Banques
20% 50% 100% 100% 150% 100%
E

Sociétés 20% 50% 100% 100% 150% 100%

Détail: Immobilier 40%

Détail: Autres 75%

Source: Team Trade (2010).

Le comité de Bâle se réfère aux notations de l’agence Standard & Poor 's qui se base sur une
classification autour des lettres allant de "AAA" à "CCC".

AAA = excellente qualité de crédit du portefeuille.

31

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CCC = médiocre qualité de crédit du portefeuille.


• Méthode notation interne simple (FIRB) & Méthode notation
interne avancée (AIRB)

Comme nous l’avons dit précédemment, avec ces deux méthodes la banque détermine elle-
même son coefficient de pondération (weighting rate : RW).

PD : la Probabilité de Défaut

LGD : Lost Given Default (la perte encourue en cas de défaut) ou taux de perte en cas de
défaut sur la ligne de crédit.
C
ES

Avec la méthode FIRB, la banque estime sa probabilité de défaut (PD) et le LGD reste
AG

imposé par le régulateur alors qu’avec la méthode AIRB tous les paramètres sont fixés par la
banque (Comité de Bâle, 2004).
-B

Les banques ont été incitées à utiliser leur propre système interne de notation, pour être au
IB

plus près de la réalité. Mais la principale difficulté pour l’élaboration de ces méthodes
LI

internes réside dans le volume des données à traiter : la détermination d'une LGD demande la
O

gestion et l'historisation d’un grand nombre de données mensuelles sur les crédits accordés.
TH

Risque de marché : les deux méthodes précédemment définies (standard et méthodes


EQ

internes) sont aussi admises pour le calcul des exigences en fonds propres pour le risque de
marché.
U
E

Le risque sur produits de taux et actions se mesure sur la base du " portefeuille de trading "
(positions détenues par la banque pour le court terme). En revanche, le capital requis pour la
couverture des positions en change et sur matières premières s'applique sur la totalité des
positions détenues par la banque.

Chaque instrument nécessite une méthode de calcul différente qui consiste toujours à évaluer
d'abord une position, puis à calculer le capital requis en appliquant une pondération de 0 à 8%
sur cette position (Comité de Bâle, 2004). La figure ci-dessous illustre le détail du calcul des
exigences en fonds propres du risque de marché.

32

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Figure 4 : Calcul des exigences en fonds propres du risque de marché


Risque de taux

- Instruments de dette

o Risque spécifique: calcul individuel pour chaque ligne (courte ou


longue) sans compensation même en cas d'émetteur identique.
Titres d'Etat: 0%
Secteur public: 0,25% à 1,60% suivant la durée résiduelle
Autres: 8%
o Risque de marché général: calcul global sur l'ensemble du portefeuille,

deux méthodes sont possibles:


 par maturité, des pondérations standard sont définies pour les
C

différentes maturités des positions.


ES

 par duration, l'établissement calcule individuellement les


sensibilités de chacune de ses positions.
AG

- Dérivés de taux
o Calcul de la valeur de marché (mark to market) du sous-jacent et
-B

application de pondérations standard liées à la maturité des positions.


IB
LI

Risque sur actions et dérivés actions


O

- Risque spécifique: 8% des positions individuelles.


TH

- Risque global: 8% de la position nette.


EQ

Risque de change
La position nette dans chaque devise est convertie dans la devise de référence.
U

L'exigence en capital est de 8% du total des positions.


E

Risque sur matières premières


15% de la position nette dans chaque produit.

Traitement des options


Les banques qui se contentent d'acheter des options peuvent se cantonner à l'approche
simplifiée.
Par contre, les banques qui émettent (vendent) des options doivent utiliser une méthode
plus sophistiquée.

Source: Team Trade (2010).

33

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Les indices de détermination du montant des exigences en fonds propres pour le risque
marché ne sont pas tous spécifiques, certains sont laissés à l’appréciation de la banque. Ceci
peut biaiser l’évaluation du risque (Comité de Bâle, 2004).

Risque opérationnel : le Comité de Bâle propose trois approches pour calculer les exigences
en fonds propres réglementaires :

- approche indicateur de base ;


- approche standardisée ;
- approche de mesures complexes.

• Approche indicateur de base


C

Elle consiste à pondérer la moyenne des produits annuels bruts ou les Produits Nets Bancaires
ES

(PNB) positifs des trois années par un coefficient X, fixé par le Comité à 15% (Comité de
AG

Bâle, 2004).
-B

• Approche standardisée
IB

La règlementation a prévu un coefficient de pondération pour chaque ligne métier de la


LI

banque. Le tableau ci-dessous indique pour chaque ligne de métier le taux de pondération.
O
TH

Tableau 3 : Coefficient de pondération pour la détermination des exigences en fonds propres


du risque opérationnel
EQ

Ligne métier Pondération


U

Financement d'entreprise β1 = 18%


E

Activités de marché β2 = 18%

Banque de détail β3 = 12%

Banque commerciale β4 = 15%

Paiements et règlements β1 = 18%

Fonctions d'agent β6 = 15%

Gestion d'actifs β7 = 15%

Courtage de détail β8 = 12%

Source: Team Trade (2010).

34

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• Approche de mesures complexes

Pour cette approche, les coefficients de pondération sont déterminés par la banque elle-même
par des modèles internes. Elle requiert des évaluations de son environnement et de son
système de contrôle interne.

NB : Le choix d'une approche parmi celles prévues par le Comité doit être uniforme au sein
de l'établissement.

2.1.1.2.2. Processus de surveillance prudentielle (Pilier 2)

Ce pilier traite de la manière dont les autorités de surveillance bancaire pratiquent leur
contrôle. Les contrôles sont plus axés sur les procédures internes, les risques, les capitaux
C

économiques et les besoins en fonds propres (Comité de Bâle, 2004).


ES
AG

Les autorités sont habilitées à imposer des exigences individuelles de fonds propres
supérieures au minimal réglementaire déterminé dans le pilier 1 selon le profil du risque
-B

encouru par certaines banques.


IB

2.1.1.2.3. Discipline de marché (Pilier 3)


LI

La discipline de marché prévoit que les banques devront publier périodiquement des
O

informations sur leurs risques et l'adéquation de leurs fonds propres (Comité de Bâle, 2004).
TH

En somme, Bâle II ne traite que du risque crédit, du risque marché et du risque opérationnel ;
EQ

il ne prend pas en compte le risque de liquidité.


U
E

De surcroît, il a été constaté que le passage au Bâle II a permis aux banques européennes de
réduire leurs exigences en fonds propres, en utilisant l’approche de notation interne.

Suite aux insuffisances du Bâle II, il était donc nécessaire d’améliorer ce dernier, d’où
l’apparition du Bâle III.

35

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2.1.1.3. Bâle III

La réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système financier à la
suite de la crise des subprimes 3 de 2007. Elle vise à renforcer la réglementation en matière de
fonds propres et de liquidité. Pour se faire, cinq mesures principales ont été mises en place :

- amélioration de la qualité des fonds propres ;


- renforcement des fonds propres ;
- maîtrise de l’effet de levier ;
- amélioration de la gestion de la liquidité ;
- réduction du risque systémique.
C

La crise des subprimes a montré que certains fonds propres n’ont pas une capacité forte
ES

d'absorption des pertes. Il s’agit donc d’améliorer la qualité et de relever le niveau des
capitaux : le « Core tier 1 4 » et le « Core tier 2 5 » en allouant plus de fonds propres de
AG

meilleure qualité aux activités les plus risquées.


-B

L'idée est qu'il est nécessaire non seulement d’améliorer la qualité des fonds propres et de
IB

relever leur niveau, mais aussi de s’assurer que les risques importants sont bien appréhendés
LI

par le dispositif de fonds propres. Le Comité a adopté un ensemble d’aménagements qui ont
O

considérablement renforcé les exigences minimales de fonds propres pour les opérations
TH

complexes de titrisation6. Il a ainsi augmenté la pondération des risques pour les expositions
EQ

liées à des opérations de titrisation (Comité de Bâle, 2010).

Une des caractéristiques de la crise a été l’accumulation dans le système bancaire d’un effet
U
E

de levier excessif au bilan et au hors-bilan. Un ratio de levier indépendant du risque a été


défini à 3% minimum pour compléter l’exigence de fonds propres fondée sur le risque. Ce
ratio de levier est le rapport des fonds propres sur le total de bilan (Comité de Bâle, 2010).

La liquidité qui a été un facteur décisif dans la crise, ne faisait l’objet d’aucune
réglementation harmonisée au niveau international. Les exigences en matière de fonds propres
sont insuffisantes pour la stabilité du secteur financier, une exigence de liquidité est

3
Crise financière qui a commencé aux Etats-Unis sur le marché du crédit immobilier après la forte augmentation
du nombre de saisies d'hypothèques.
4
Fonds propres de base
5
Fonds propres complémentaires
6
Opération par laquelle les établissements bancaires cèdent leurs créances à des organismes
36

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

également importante. Pour compléter ces principes, le Comité a renforcé son dispositif de
liquidité en mettant en place deux normes applicables à la liquidité de financement.

Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) : ratio de liquidité à court terme dont l’objectif est de
favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque en veillant à
ce qu’elle dispose suffisamment d’actifs liquides de haute qualité pour surmonter une crise
qui durerait un (1) mois.

Le NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ratio de liquidité à long terme avec pour objectif de
promouvoir la résistance à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires, afin
que les banques financent leurs activités au moyen des ressources plus stables (Comité de
Bâle, 2010).
C
ES

En vue de la réduction du risque systémique, les banques ayant une grande taille devraient
disposer de capacités d’absorption des pertes supérieures aux normes minimales. Les critères
AG

proposés pour apprécier le caractère systémique sont la taille, le degré de substituabilité et le


degré d’interconnexion. Ces banques d’envergure devraient respecter des exigences
-B

supplémentaires de fonds propres.


IB
LI

2.1.1.4. Comparaison des différents dispositifs des accords de Bâle


O

L’objectif de cette comparaison est de présenter les points convergents et divergents des
TH

dispositifs bancaires internationaux et de voir dans quelle mesure ils sont complémentaires.
EQ

Ci-dessous le tableau de comparaison :


U
E

37

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Tableau 4 : Comparaison du Bâle I, Bâle I Bâle II Bâle III

II et III
Points convergents Ce sont tous des dispositifs qui communiquent sur la gestion
des risques en milieu bancaire.
Année d’apparition 1988 2004 2010
Couverture des risques Risque crédit. . Risque crédit ; Extension au risque
. Risque de marché de liquidité.
(taux et change) ;
. Risque opérationnel.
Ratio de couverture des Ratio Cooke ≥ Ratio Mc Donough ≥ Ratio de levier ≥ 3%
risques 8% Il ne tient 8% couvrant les pour compléter
C

compte que du risques crédit, marché l’exigence de fonds


ES

risque de crédit. et opérationnel. propres.


AG

Points Aucun minimum


divergents n’est prévu pour le
-B

ratio de couverture
du risque de
IB

liquidité.
LI

Pilier Exigence en . Exigence en fonds Exigence en fonds


O
TH

fonds propres propres ; propres


.Surveillance
EQ

prudentielle ;
.Discipline de marché.
U
E

Mesure du risque Pondération .Pondération . Pondération


standardisée standardisée standardisée
. Méthodes internes . Méthodes internes
de calcul de calcul
Flexibilité par rapport à Faible (une Elevé (plus qu’une Moyen (plus qu’une
la mesure des risques approche unique approche pour approche possible)
possible) les risques de crédit,
marché et
opérationnel)

Source : Adapté de Comité de Bâle (1988, 2004, 2010).

38

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Au vue de cette comparaison, on constate que le Bâle I a été remplacé par le Bâle II en ses
termes. Le Bâle II et le Bâle III sont complémentaires et la combinaison de ces deux
constituera un très bon dispositif de management des risques.

Les accords de Bâle constituent les principales normes internationalement admises en matière
de supervision bancaire. Ils servent de cadre de référence pour les autorités de régulation et de
supervision régionaux dans l’élaboration de leur réglementation prudentiel. La section
suivante présente la réglementation bancaire et le dispositif prudentiel en vigueur au sein de
l’UMOA.

2. 1. 2. La règlementation de l’UMOA
C

Depuis 1999, le Conseil des Ministres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a
ES

commencé à mettre en place de nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et aux
établissements financiers. Il s’agissait :
AG

- de prendre en considération l’évolution des normes internationales admises en matière


-B

de supervision bancaire ;
- d’assurer une protection accrue des déposants dans un contexte de libéralisation de
IB

plus en plus affirmée des activités bancaires et financières ;


LI

- de prendre davantage en compte les innovations financières dans l'appréciation des


O
TH

risques et des engagements du système bancaire ;


- de procéder à une mise en harmonie avec le plan comptable bancaire. (Dispositif
EQ

prudentiel applicable aux Banques et aux Etablissements financiers de l’UMOA,


U

2003).
E

Après la session du 17 juin 1999, des instructions de la Banque Centrale et circulaires de la


Commission Bancaire ont apporté quelques modifications aux décisions qui ont été prises en
ce qui concerne la loi bancaire et le dispositif prudentiel. A part ces instructions et circulaires,
une Loi cadre portant règlementation (2013) a été votée et communiquée en attendant la date
de mise en vigueur.

Les nouvelles règles prudentielles sont basées sur deux points essentiels : la règlementation
des opérations effectuées par les banques et les établissements financiers et les normes de
gestion.

39

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2.1.2.1. La loi bancaire

La loi portant réglementation bancaire régit l'activité des banques et établissements financiers
de l’UMOA. Elle fixe les règles qui encadrent cette activité en particulier les conditions
d’exercice de la profession, les activités bancaires autorisées ainsi que les sanctions
applicables en cas de non-respect de la dite loi.

Suivant les dispositions de la Loi bancaire, dans ses grandes lignes, les banques sont
autorisées à recevoir des fonds du public, à faire des opérations de crédit, ainsi qu’à mettre à
la disposition de la clientèle des fonds et gérer les moyens de paiement. (Loi cadre portant
règlementation bancaire de l’UMOA, 2013).
C

En contrepartie, les banques sont tenues de faire figurer leur numéro d'inscription sur la liste
ES

des banques dans les mêmes conditions, sur les mêmes documents et sous peine des mêmes
sanctions qu'en matière de Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (art 19).
AG

Les dirigeants doivent avoir la nationalité d'un Etat membre de l'UMOA, à moins qu'il ne
-B

jouisse, en vertu d'une convention d'établissement, d'une assimilation aux ressortissants ou


d'une dérogation du Ministre chargé des finances. En outre, les dirigeants des banques doivent
IB

être titulaires d'au moins d’une maîtrise ou d'un diplôme équivalent et justifier d'une
LI

expérience professionnelle de cinq (5) ans au moins dans le domaine bancaire, financier ou
O
TH

dans tout autre domaine de compétence jugé compatible avec les fonctions envisagées. Ils ne
doivent pas avoir été condamnés pour l'un des délits cités à l'article 26 de la Loi (art 25).
EQ

Les banques doivent fournir à la Commission Bancaire et au greffier chargé de la tenue du


U

registre du commerce et du crédit mobilier, la liste des personnes exerçant des fonctions de
E

direction, d'administration ou de gérance de l'établissement de crédit ou de ses agences. Toute


modification de la liste susvisée doit être notifiée à la Commission Bancaire au moins trente
(30) jours avant la prise de fonction des nouveaux dirigeants (art 29).

Les établissements de crédit doivent arrêter leurs comptes au 31 décembre de chaque année.
Tous documents ou renseignements inexacts communiqués sciemment à la Banque Centrale
ou à la Commission Bancaire sont sanctionnés. Ces documents doivent être certifiés réguliers
et sincères par un ou plusieurs Commissaire (s) aux Comptes agréés par la Cour d'appel ou
tout autre organisme habilité en tenant lieu. Le choix du Commissaire aux comptes est soumis
à l'approbation de la Commission Bancaire (art 51).

40

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Les banques doivent désigner au moins deux commissaires aux comptes et deux suppléants.

En outre, les établissements de crédit, qui n'auront pas constitué auprès de la Banque Centrale
les réserves obligatoires qui seraient instituées en vertu de l'article 56 seront tenues de verser
un intérêt moratoire dont le taux ne pourra excéder un pour cent (1%) par jour de retard
(article 75).

2.1.2.2. La réglementation des opérations effectuées par les banques


Les opérations effectuées par les banques concernent les participations dans les autres
structures, les prêts aux principaux actionnaires, aux dirigeants et aux personnels, et les
immobilisations (Dispositif prudentiel applicable aux Banques et aux Etablissements
financiers de l’UMOA, 2003).
C
ES

2.1.2.2.1. Réglementation des participations


AG

L’interdiction est faite aux banques de détenir directement ou indirectement, dans une même
entreprise, autre qu’une banque, un établissement financier ou une société immobilière, une
-B

participation supérieure à 25 % du capital de l’entreprise ou à 15 % de leurs fonds propres de


IB

base de la banque.
LI

2.1.2.2.2. Réglementation des prêts aux principaux actionnaires, aux


O

dirigeants et aux personnels


TH

Le montant global des concours incluant les engagements par signature que les banques
EQ

peuvent consentir aux personnes participant à leur direction, administration, gérance, contrôle
U

ou fonctionnement, ne doit pas dépasser 20% de leurs fonds propres effectifs.


E

En outre, elles sont tenues de notifier à la Banque Centrale et à la Commission Bancaire de


l'UMOA tout concours à un seul dirigeant, actionnaire ou personne participant à leur gérance,
contrôle ou fonctionnement dont l'encours atteint au moins 5% de leurs fonds propres
effectifs.

Par ailleurs, les personnes physiques ou morales détenant chacune directement ou


indirectement 10 % des droits de vote ou plus au sein d'une banque sont concernées par cette
disposition.

41

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2.1.2.2.3. Règlementation des immobilisations hors exploitation et


participations dans les sociétés immobilières

Le montant global des immobilisations hors exploitation 7 et participations dans des sociétés
immobilières dont les banques peuvent être propriétaires est limité à un maximum de 15 % de
leurs fonds propres de base (Dispositif prudentiel applicable aux Banques et aux
Etablissements financiers de l’UMOA, 2003).

2.1.2.2.4. Limitation des immobilisations et des participations par rapport


aux fonds propres

Le total des immobilisations et participations ne peut excéder 100 % des fonds propres
effectifs nets des participations dans les banques et des dotations des succursales. Ces
C

immobilisations et participations doivent être nettes des frais et valeurs immobilisées


ES

incorporelles, des participations dans les banques et établissements financiers et des dotations
AG

des succursales (Dispositif prudentiel applicable aux Banques et aux Etablissements


financiers de l’UMOA, 2003).
-B

2.1.2.3. Les normes de gestion


IB
LI

Les normes de gestion concernent la couverture des risques par les fonds propres et des
O

emplois stables par les ressources stables, la division des risques ainsi que les règles de
TH

liquidité (Dispositif prudentiel applicable aux Banques et aux Etablissements financiers de


l’UMOA, 2003).
EQ

2.1.2.3.1. Ratio de couverture des risques


U
E

Ce ratio est le rapport entre le montant des fonds propres effectifs de la banque et les risques
nets déterminés selon les modalités exposées par le dispositif prudentiel. Il ne doit pas être
inférieur à 8 %.

7
Les immobilisations nécessaires à l’exploitation des banques, au logement de leur personnel et au
fonctionnement des œuvres sociales, sont donc exclues du champ d’application de cette disposition. En outre, les
immeubles dévolus à une banque au titre de la réalisation de garanties immobilières sur un client défaillant, ne
sont également pas pris en considération, à condition qu’ils en soient disposés dans un délai maximum de deux
ans.
42

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2.1.2.3.2. Ratio de couverture des emplois à moyen et long terme par des
ressources stables

Ce ratio permet d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en
emplois à moyen ou long terme. Les banques doivent financer une certaine proportion de
leurs actifs immobilisés et de leurs autres emplois à moyen terme, par des ressources stables.
Sont pris en compte les emplois et ressources ayant une durée restant à courir ou durée
résiduelle supérieure à deux ans. Le minimum exigé est de 50% (Avis N° 01-01-2013 aux
établissements de crédit).
C
ES

2.1.2.3.3. Division des risques


AG

Le montant total des risques pouvant être pris sur une seule et même signature, est limité à
75% des fonds propres effectifs d’une banque.
-B

En outre, le volume global des risques atteignant individuellement 25% des fonds propres
IB

effectifs d'une banque ou d'un établissement financier, est limité à huit (8) fois le montant des
LI

fonds propres effectifs de l'établissement concerné.


O

2.1.2.3.4. Règle de liquidité et seuil de liquidité


TH

La norme à respecter par les banques est fixée à 75% minimum. Elle doit être respectée à tout
EQ

moment. Sont pris en compte dans le calcul de ce ratio les éléments ayant une durée résiduelle
U

inférieure ou égale à trois (3) mois. Les intrants de ce ratio sont déterminés selon les
E

modalités exposées par le dispositif prudentiel.

NB : Un dernier ratio prévu par le dispositif prudentiel (ratio de structure du portefeuille) a été
abrogé par Décision n°CM/UMOA/022/12/2012 portant révision de la norme du coefficient
de couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables et du ratio de
structure du portefeuille applicable aux établissements de crédit. Cette décision a pour objectif
de mettre en conformité la règlementation prudentielle avec les normes internationales.

43

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2.1.2.3.5. Autres moyens de couverture des risques

Il s’agit dans ce cas des risques en souffrance. L’instruction n° 94-05 de la Banque Centrale
relative à la comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance, élaborée
dans le cadre de l’adoption du plan comptable bancaire, définit les règles minimales de
provisionnement des risques en souffrance. En particulier, les banques et établissements
financiers sont tenus de respecter les dispositions ci-après (Dispositif prudentiel applicable
aux Banques et aux Etablissements financiers de l’UMOA, 2003, section 5.2).

• Les risques garantis par l’Etat : il est recommandé aux banques sans
obligation de leur part, la constitution progressive de provisions, à hauteur de la
créance garantie (capital et intérêts), sur une durée maximale de 5 ans, lorsqu’aucune
C

inscription correspondant au risque couvert n’est effectuée dans le budget de l’Etat.


ES

• Les risques non garantis par l’Etat : une provision peut être constituée
AG

suivant les modalités exposées par le dispositif prudentiel.


• Les banques doivent se doter d’un système de contrôle interne et d’un
-B

dispositif de gestion des risques, en vue de vérifier le respect des dispositions et


IB

usages en vigueur dans la profession, d’identifier, évaluer, suivre, contrôler et réduire


LI

les risques afin de garantir la qualité de l’information financière et comptable.


O

• Les banques doivent disposer d’une cartographie des risques qui


TH

priorise les risques encourus.


• L’évaluation des risques doit permettre de déterminer la perte
EQ

potentielle ou avérée et tous dommages que leurs réalisations pourraient engendrer.


U

Le conseil d’administration doit fixer les limites globales pour chacun des principaux
E

risques et s’assurer de leur respect.


• La certification des comptes des banques par des Commissaires aux
comptes choisis sur une liste agréée par la Cour d'Appel ou tout autre organisme
habilité en tenant lieu. Par ailleurs, le choix des Commissaires aux comptes est
désormais soumis à l'approbation de la Commission Bancaire qui pourra ainsi juger
de la compétence et de la moralité des personnes appelées à certifier les comptes des
banques,
• La communication par chaque banque, au plus tard le 30 juin de chaque
année, des documents de fin d'exercice dont la publication est faite au Journal
Officiel et à la diligence de la Banque.

44

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• Risques de crédit :
 les banques doivent disposer d’une procédure de gestion du
risque de crédit qui tient compte de la situation financière de l’emprunteur, sa capacité de
remboursement et les garanties reçues ;
 concernant les prêts octroyés aux entreprises une analyse de leur
environnement, de l’actionnariat et des dirigeants est nécessaire ;
 les dirigeants doivent rendre compte au moins trimestriellement
au Conseil d’Administration des concours consentis ;
 le dispositif de contrôle interne doit prévoir au moins
semestriellement une révision globale du portefeuille de crédit et de la situation de
l’emprunteur ;
C

 les banques doivent procéder régulièrement à des simulations de


ES

crise, en vue de mesurer la vulnérabilité de leurs portefeuilles en cas d’évolution défavorable


AG

de la conjoncture.
• Risque de marché :
-B

 les banques doivent mettre en place des mécanismes de suivi,


d’évaluation et de couverture de leurs positions et de leurs opérations de marché ;
IB

 elles doivent mesurer en permanence leurs expositions aux


LI

risques de change par devise et de manière globale ;


O

 les banques doivent aussi identifier les risques de taux d’intérêt


TH

et évaluer régulièrement les risques auxquels elles s’exposent en cas de forte variation des
EQ

paramètres de marché.
• Risque de liquidité et de règlement :
U
E

 les banques doivent suivre leurs positions de liquidités au jour le


jour et établir des plans d’urgence pour faire face à toute crise de liquidité ;
 elles doivent mesurer leur exposition actuelle et future au risque
de règlement.
• Risques opérationnels :
 les banques doivent définir les politiques et procédures
conformes à leur profil de risque et à l’évolution de leur environnement ;
 les politiques et procédures doivent inclure les risques de
fraudes et de détournement, une couverture des valeurs par des polices d’assurance, des plans
de continuité et de reprise.

45

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• Risque de non-conformité :

 les banques doivent mettre en place une fonction de


conformité « Compliance » susceptible d’orienter le personnel dans la gestion du risque de
non-conformité ;
 la fonction de conformité doit être supervisée par le
Conseil d’Administration ou le Comité d’audit et évaluée par la structure en charge de l’audit
interne.

2. 1. 3. Synthèse des normes bancaires : Accords de Bâle et UMOA


Le tableau ci-dessous récapitule le contenu des accords de Bâle et celui du dispositif
prudentiel de l’UMOA.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

46

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Tableau 5 : Synthèse ACCORDS DE BALE UMOA


des normes
bancaires
Champ d’application International Régional
Année de création 1974 1962
Mode d’application Facultatif Obligatoire
Objectifs . s’assurer de la stabilité et de la fiabilité du .prendre en considération
système bancaire et financier ; l’évolution des normes
. encourager les établissements financiers à internationalement admises en
améliorer leur capacité de mesure, de gestion matière de supervision bancaire ;
et de couverture de leurs risques afin de .assurer une protection accrue des
préserver leur solvabilité et ainsi renforcer la déposants (clients et fournisseurs de
C

stabilité financière ; la banque) ;


ES

. améliorer la qualité des fonds propres ; . prendre en compte les innovations


AG

. améliorer de la gestion de la liquidité ; financières en matière de risques ;


. réduire le risque systémique. . procéder à une mise en harmonie
-B

avec le plan comptable bancaire.


Pays membres 27 pays : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie 8 pays : Bénin, Burkina Faso, Côte
IB

Saoudite, Argentine, Australie, Belgique, d’ivoire, Guinée-Bissau, Mali,


LI

Brésil, Canada, Chine, Corée, Espagne, Niger, Sénégal, Togo.


O
TH

Etats-Unis, France, Hong Kong, Italie, Inde,


Indonésie, Japon, Luxembourg, Mexique,
EQ

Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Singapour,


Suède, Suisse et Turquie.
U
E

Méthode de calcul . méthode standard (SA) ; Pour déterminer le montant des


Risque
des exigences en . méthode notation interne exigences en fonds propres pour la
s de
fonds propre pour la fondation (FIRB) ; crédit couverture du risque crédit, l’on doit
couverture des . méthode notation interne et de tenir compte de la contrepartie et de
marché
risques avancée (AIRB) ; certains coefficients de pondération
. approche indicateur de base ; Risques définis par le dispositif prudentiel
. approche standardisée ; opération (0%, 20%, 50%, et 100%) ; un ratio
. approche de mesures nels
a été prévu pour la gestion du risque
complexes.
de liquidité
Source : Adapté de Comité de Bâle (1974, 2004, 2010) & du Dispositif prudentiel de
l’UMOA (2003).

47

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Les accords de Bâle et la règlementation de l’UMOA sont des dispositifs qui règlementent le
milieu bancaire et vise la gestion des risques. Les accords de Bâle ont un champ d’application
plus vaste que la règlementation de l’UMOA. Cette dernière fait ressortir d’autres risques (les
risques de non-conformité, les risques garantis par l’Etat) et les dispositifs de gestion alors
que les accords de Bâle ne visent que le risque de crédit, marché et opérationnel.

2. 2. Audit de conformité

Un audit de conformité est un contrôle vérifiant qu’une entreprise suit correctement les
règlements, les lois et procédures. Il permet donc de déterminer le niveau de respect des
normes applicables.
C

Dans les lignes à suivre, nous allons définir l’audit de conformité ainsi que ses objectifs, et
ES

ensuite dérouler sa méthodologie de mise en œuvre.


AG

2. 2.1. Définition et but de l’audit de conformité

Selon BERTIN & al. (2007 : 22), « l’audit de conformité ou de régularité consiste à vérifier la
-B

bonne application des règles, procédures, descriptions de postes, organigrammes, systèmes


IB

d’information, bref, il compare la règle à la réalité, ce qui devrait être et ce qui est ».
LI
O

De même que ALLEGRE (2008 : 77), il permet de vérifier la conformité des textes et des
TH

processus de l’entreprise par rapport à un certain nombre de normes. Ainsi, un audit de


conformité est une démarche par laquelle, un auditeur sur la base d'un référentiel vérifie le
EQ

respect des exigences qui s'appliquent au système ou au processus audité.


U
E

Par ailleurs, Selon SCHICK & al (2010 : 24) « l’audit de conformité permet aux dirigeants et
aux auditeurs de prendre conscience des incompatibilités ou du dysfonctionnement du
système mis en place suivant des normes définies. Le but ici est de motiver et d’attirer
l’attention des dirigeants de l’entreprise à pratiquer les trois (3) R : Recherche, Reconnaitre et
Remédier aux faiblesses afin d’améliorer l’efficacité ».

Les objectifs de l’audit de conformité ont un caractère préventif et visent à évaluer l’efficacité
des mesures et dispositifs mis en place par l’entreprise et à détecter les points d’amélioration
en s’appuyant sur des référentiels appropriés aux caractéristiques de l’entreprise à auditer. En
d’autres termes, il permet de réaliser un état des lieux du processus audité vis-à-vis de ses

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obligations réglementaires. De ce fait, l’auditeur est donc appelé à identifier le référentiel


pertinent et de créer sur cette base le guide d’audit.

On constate que la conformité au référentiel applicable en vigueur permet d’avoir une bonne
base d’évaluation et contribue à une gestion efficace.

2. 2.2. La mise en œuvre d’un audit de conformité

La démarche de l’audit de conformité est une démarche inductive, objective, méthodique,


indépendante, ponctuelle, pédagogique et coopérative. Elle est la même qu’un audit ordinaire.

Ainsi selon JONQUIERES (2006 : 31), l’audit comprend quatre (4) phases : l’initialisation, la
préparation, la réalisation, et l’après-audit. De même que SARDI (2002 : 161), la démarche
C
ES

pour effectuer l’audit d’une activité ou d’une opération peut se décliner en quatre (4)
séquences ci-après : la phase de préparation, la phase d’exécution, la phase de conclusion et la
AG

phase de suivi du rapport. Quant à VILLALONGA (2011 : 17), l’audit a cinq (5) phases : la
définition de la méthode d’audit et de l’équipe, la planification, la préparation, la réalisation et
-B

la restitution des travaux d’audit.


IB

Après étude, nous avons constaté que les auteurs cités ci-dessus rejoignent les normes IIA où
LI

on relève les phases de planification (norme 2010), de préparation (norme 2200), de


O

réalisation (norme 2300), de conclusion (norme 2400) et celle de suivi des recommandations
TH

(norme 2500).
EQ

2.2.2.1. La phase de planification


U

Selon SCHICK & al. (2010 : 68), « la planification consiste en l’identification des besoins de
E

l’organisation en ce qui concerne les ensembles homogènes (métiers, entités, services,


processus) qu’il est souhaitable d’auditer en fonction des risques présumés de chacun d’eux ».
Il s’agit dans cette phase de clarifier les attentes de l’audité. Cette clarification permettra
d’élaborer la lettre de mission. Une fois l’ordre de mission obtenu, cette étude préparatoire
organisée aboutira à l’élaboration du programme de travail.

2.2.2.2. La phase de préparation de la mission

La phase de préparation ouvre la mission d’audit et exige des auditeurs une capacité
importante de lecture, d’attention et d’apprentissage. C’est au cours de cette phase que
l’auditeur interne construit son référentiel (RENARD, 2010 : 214).

49

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

2.2.2.2.1. L’ordre de mission

L’ordre de mission est le mandat donné par l’instance habilitée à l’auditeur, qui informe les
principaux responsables concernées par la mission de l’intervention imminente des auditeurs.
En fonction des objectifs poursuivis par la mission, il peut être diffusé ou non avant le
démarrage de la mission.

C’est un élément important dans la préparation d’une mission d’audit. Il comporte tous les
éléments nécessaires à l’identification précise de la mission d’audit : origine, thème, objectif,
champ d’application, chef de mission, auditeurs, ressources allouées … (IGALENS &
PERETTI, 2008 : 42).
C

2.2.2.2.2. La prise de connaissance de l’entité


ES

L’auditeur doit avoir une connaissance globale de son entreprise. Il doit avoir une bonne
AG

connaissance des domaines et des systèmes significatifs afin de pouvoir orienter sa mission.
La prise de connaissance est une étape très importante dans une mission d’audit en ce sens
-B

qu’elle permet d’identifier les différents points d’audit.


IB

Selon RENARD (2010 : 235), une prise de connaissance consiste à tenter d’identifier les
LI

risques réels à partir d’examens et d’analyse qui constituent à eux même un pré audit et qui
O

permettra de transformer la phase de réalisation en une validation rapide des observations


TH

antérieures.
EQ

Au terme de la prise de connaissance, l’auditeur prépare les papiers de travail pour la


U

réalisation de l’audit.
E

2.2.2.2.3. Le référentiel d’audit

Dans le cadre d’un audit de conformité, il est judicieux d’examiner le respect des normes. «Le
référentiel de l’audit se définit comme un ensemble d’éléments de référence, une construction
rationnelle extérieure à l’auditeur qui l’utilise, la représentation d’une situation dont on peut
rapprocher autant d’images comparables à chacun de ces éléments correspondants et relever
des écarts significatifs de divers aspects de cette situation. (VATIER, 1988).

Le référentiel c’est « ce qui doit être », une bonne pratique, un résultat, une bonne règle. Dans
le cas d’un audit de conformité, l’auditeur doit identifier les normes applicables en vigueur et
en déduire celles qui sont obligatoires pour élaborer un référentiel.

50

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Ainsi, le référentiel en matière d’audit de conformité aux normes bancaires est l’ensemble des
normes ou réglementation en vigueur dans le milieu bancaire (c’est l’exemple des accords de
Bâle, de la réglementation de l’UMOA).

2.2.2.2.4. Le guide d’audit

Selon SCHICK & al. (2010 : 115), à la fin de la phase d’étude de la mission (phase
préparatoire) et juste avant le démarrage de la phase de vérification de l’audit, un document
synthétique présente dans un rapport d’orientation, les objectifs poursuivis et les zones à
risques que les auditeurs vont examiner.

Le guide d’audit est élaboré sur la base du référentiel d’audit et permet d’aboutir au
C

programme de travail. Ainsi dans le cas d’audit de conformité, les objectifs poursuivis sont les
ES

objectifs de conformité au référentiel d’audit.


AG

En outre, Il comportera les points à vérifier en matière de conformité aux normes bancaires,
les objectifs d’un audit de conformité et les exigences des normes dans le milieu bancaire.
-B

2.2.2.3. La phase de réalisation


IB

La phase de réalisation comprend de la réunion d’ouverture, du programme de vérification


LI
O

ainsi que le travail de terrain.


TH

2.2.2.3.1. La réunion d’ouverture


EQ

La réunion d’ouverture est tenue chez l’audité, sur les lieux où se déroulera la mission
U

d’audit. Selon RENARD (2010 : 252) le lieu de la réunion d’ouverture a son importance
E

symbolique et pratique. Cet aspect purement géographique n’est pas accessoire. Les points à
aborder sont :

- la présentation des membres de la mission;


- le rappel sur l’audit (son importance) et les objectifs de la mission ;
- les rendez-vous pour les entretiens et les contacts des responsables des structures
concernées par la mission ;
- la logistique de la mission (les bureaux dans lesquels les auditeurs seront installés…) ;
- le rappel sur la procédure d’audit (expliquer la méthodologie de travail…) etc.

51

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2.2.2.3.2. La mise en œuvre du programme de vérification

Le programme de vérification encore appelé « programme d’audit », « programme de travail »


ou « planning de réalisation », est un document dans lequel on procède à la détermination et à
la répartition des tâches (RENARD, 2010 : 252).

Elle consiste à mettre en œuvre les contrôles qui ont été programmés et validés par le Chef de
la mission au cours de la phase de pré-audit.

En outre, le programme de vérification définie les diligences à mettre en œuvre pour atteindre
les objectifs de la mission. Il fait ressortir pour chaque point d’audit, les techniques et les
moyens d’audit à mettre en œuvre sur le terrain.
C

2.2.2.3.1. Le travail sur le terrain


ES

Le travail sur le terrain consiste à mener des enquêtes, tracer des diagrammes, réaliser des
AG

observations physiques, effectuer des rapprochements et reconstitutions, interroger des


fichiers informatiques et établir les papiers de travail. SCHICK & al. (2010 : 118).
-B
IB

A cette étape, l’auditeur doit prendre en compte toutes les possibilités pour être sûr de ses
résultats. Il doit procéder au déroulement de son Questionnaire de Contrôle Interne à travers
LI
O

des entretiens, des vérifications, des tests de conformités etc.


TH

2.2.2.4. La phase de conclusion


EQ

Elle consiste à l’établissement du rapport. C’est ce rapport qui matérialise le travail de


U

l’auditeur ; c’est la communication des résultats de l’audit. La phase de conclusion comporte


E

trois parties : le projet de rapport, la réunion de clôture et le rapport définitif.

2.2.2.4.1. Le projet de rapport

Selon SCHICK (2007 : 121), à la fin de chaque mission d’audit, l’auditeur rédige un « projet
de rapport » formalisant les observations (problèmes, constats, causes…). Il est soumis au
responsable de la structure auditée pour validation. C’est un document incomplet car il ne
comprend pas encore le plan d’action qui est un document joint au rapport final.

Il permet à l’auditeur de présenter les résultats des travaux aux audités et constitue l’ordre du
jour de la réunion de clôture.

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2.2.2.4.1. La réunion de clôture

Au cours de la réunion de clôture, l’auditeur résume les résultats de la mission qui ont été
évoqués dans le rapport provisoire précédemment remis aux audités. Il recueilli les
observations faites par les audités. C’est au cours de cette réunion que l’auditeur obtient
l’accord ou l’adhésion des audités en ce qui concerne les résultats de la mission. (BERTIN &
al. 2007).

2.2.2.4.2. Le rapport définitif

La fin d’une mission d’audit est marquée par la présentation du rapport final ou définitif.
Selon BERTIN & al. (2007 : 44), le rapport final comprend les éléments suivants :
C

- la page de garde comprenant le titre complet de la mission, la date, les auditeurs ayant
ES

participés à la mission ;
AG

- l’ordre de mission qui doit être placé en tête du rapport ;


- le sommaire ;
-B

- une note de synthèse permettant aux destinations principaux d’avoir l’essentiel des
conclusions du travail d’audit, datée et signée par le Chef de mission ;
IB

- le rapport proprement dit ;


LI

- les annexes.
O

2.2.2.5. Le suivi des recommandations


TH

L’auditeur doit mettre en place un planning pour le suivi des recommandations. Selon
EQ

SCHICK & al. 2010), les responsables des recommandations identifiées dans le rapport
U

d’audit doivent proposer un plan d’action avec un responsable désigné et une date cible de
E

mise en œuvre dans un délai de trois (3) mois à compter de la date de réception du rapport.

Après trois à neuf mois (en moyenne), l’auditeur doit rencontrer les responsables audités et se
fait communiquer l’état d’avancement des plans d’action proposés en réponses aux
recommandations acceptées.

Conclusion

Nous venons de présenter le contenu des normes bancaires ainsi que les phases de
déroulement d’une mission d’audit. Ces normes constituent des références pour les banques
en matière de gestion des risques. Une mauvaise interprétation de ces normes pourrait porter

53

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préjudice à la banque. La maîtrise des risques concourt à la protection du système bancaire et


à la création de la valeur ajoutée pour la banque. Néanmoins, une simplification des normes
internationales faciliterait leur application et leur adaptation dans les pays les moins avancés.

C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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CHAPITRE 3. METHODOLOGIE DE L’ETUDE


Les chapitres précédents nous ont permis de cerner les différents types de risques liés à
l’activité bancaire, les techniques et méthodes de gestion des risques ainsi que la
réglementation bancaire y afférente.

Dans le présent chapitre, nous allons décliner la méthodologie de l’étude. Il sera consacré à la
description du modèle d’analyse et des techniques de collecte de données.

3.1. Modèle d’analyse

L'élaboration de notre modèle théorique d'analyse sera basée sur les développements et
C

analyses des différents auteurs cités dans la revue de littérature. Sur la base de la
ES

problématique étudiée et des objectifs recherchés, ce modèle d'analyse nous servira de guide
AG

au cours de notre étude.


-B

Notre modèle d’analyse fera ressortir les phases, étapes et outils associés qui nous serviront
dans un premier temps à faire la prise de connaissance du processus de gestion des risques de
IB

la banque. Ensuite, nous évaluerons les ratios prudentiels et enfin ferons une comparaison
LI

avec les normes bancaires pour déterminer les points de conformité et de non-conformité.
O
TH

Le schéma ci-dessous illustre notre modèle d’analyse.


EQ
U
E

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Figure 5 : Modèle d’analyse

PHASES ETAPES OUTILS

Prise de connaissance
Revue documentaire
PREPARATION
Questionnaire de
Elaboration du prise de connaissance
référentiel d’audit
Interview
C
ES

Vérification de
conformité aux normes
AG

bancaires (analyse des


ratios prudentiels)
-B

REALISATION Test de conformité


Evaluation du dispositif
IB

de gestion des risques et Test de permanence


LI

du contrôle interne Diagramme de


O

circulation
TH

Questionnaire de
Synthèse des forces,
contrôle interne
EQ

faiblesses, point de
conformité et de non-
U

conformité
E

CONCLUSION Recommandations
Résultats
Entretien

Source : nous - mêmes

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3.2. Techniques de collecte de données et outils de description ou


d’analyse

Un outil permet d’exécuter un travail. Selon RENARD (2010 : 330), les outils de l’auditeur
peuvent être classés en deux catégories : les outils d’interrogation (le sondage statistique ou
l’échantillonnage, les interviews et les questions écrites, les outils informatiques, les
vérifications et les rapprochements divers) ; les outils de description (l’observation physique,
la narration, l’organigramme fonctionnel, la grille d’analyse des tâches, le diagramme de
circulation et la piste d’audit).

Ces outils précités ne seront pas employés de façon systématique. Nous allons choisir avec
C

discernement l’outil le mieux approprié pour atteindre les objectifs définis.


ES

3.2.1. La phase préparatoire


AG

Les outils utilisés dans cette phase sont la revue documentaire, le questionnaire de prise de
connaissance et l’interview.
-B
IB

3.2.1.1. Revue documentaire


LI

Pour mener à bien notre mission d’audit, il faut une bonne connaissance d’Ecobank Sénégal
O

car il est important de savoir où trouver la bonne information et à qui la demander. La revue
TH

documentaire va consister à prendre connaissance de la documentation existante d’Ecobank


EQ

Sénégal pour identifier les informations sur le processus de gestion des risques et à les
exprimer sans interprétation, ni critique sous une forme concise et précise.
U
E

Cette revue documentaire nous permettra par la suite d'appliquer le test de conformité et de
permanence sur les éléments constitutifs du processus de gestion des risques d’Ecobank
Sénégal.

3.2.1.2. Le questionnaire de prise de connaissance

Il nous permettra de prendre connaissance de l’application du dispositif prudentiel et des


normes, du système de contrôle interne et de l’utilisation des ratios prudentiels dans la gestion
des risques. La prise de connaissance portera également sur l’aspect de la surveillance des
risques en fonction de leurs évaluations et des systèmes de surveillance.

57

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3.2.1.3. L’interview

Les interviews ou entretiens vont permettre d’avoir plus d'informations et approfondir la


compréhension des données collectées.

Par ailleurs, ils nous permettront aussi de faire des rapprochements en termes d'observation
entre les procédures écrites dans le manuel et les pratiques.

Pour réussir l’interview, nous allons rappeler les objectifs de la mission à notre interlocuteur,
éviter les pertes de temps, savoir écouter, reformuler les questions, reprendre les réponses,
respecter notre interlocuteur, s’entendre avec notre interlocuteur sur les réponses.

3.2.2. La phase de réalisation


C
ES

Dans cette phase, nous allons procéder à l’analyse de la conformité du processus de gestion
des risques d’Ecobank Sénégal aux normes bancaires et à l’évaluation de son système de
AG

contrôle interne. Ceci nous permettrait, de déterminer le niveau de conformité ainsi que les
points forts et les points faibles de son système de management des risques.
-B
IB

Ainsi, nous aurons à utiliser le diagramme de circulation, les tests de conformité et de


permanence.
LI
O

3.2.2.1. Diagramme de circulation


TH

Le diagramme de circulation ou flow chart permet de faire ressortir les éléments suivants : la
EQ

séparation des responsabilités pour les diverses opérations ainsi que la localisation des points
U

d'action, de décision et de contrôle (VALIN & al, 2006: 180).


E

Néanmoins, il nous permettra de prendre connaissance rapidement des processus, de s’assurer


que l’on a bien compris les explications fournies et de savoir par une synthèse rapide que les
procédures examinées sont correctes.

Grâce au diagramme de circulation, nous pourrons identifier les éventuels risques de non
séparation des tâches et les faiblesses dans les circuits de diffusion.

3.2.2.2. Test de conformité

Le test de conformité permet de s'assurer de l'application du dispositif décrit lors de l'entretien


et de sa conformité à la réalité (VALIN & al 2006 : 172).

58

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Après la prise de connaissance des procédures de gestion des risques de la banque, nous
allons procéder au test de conformité. Ceci consistera à poser des questions fermées. Les
réponses positives « oui » constitueront les points de conformité et les réponses négatives
« non » seront considérer comme les points de non-conformité.

3.2.2.3. Test de permanence

Le test de permanence nous permet de valider l’existence de points forts ainsi que leur
fonctionnement de manière permanente tel que prévu dans les manuels de procédures et d’en
mesurer l’impact réel sur la couverture des risques.

3.2.2.4. Le questionnaire de contrôle interne (QCI)


C

Cet outil composé de questions-types nous permettra de relever les forces et faiblesses des
ES

dispositifs de contrôle interne à travers les réponses ''oui" et ''non" données par nos
AG

interlocuteurs.

Notre questionnaire visera les points tels que l'efficacité des processus de gestion des risques,
-B

procédures d'engagement en fonction des politiques de crédit et de la conformité des


IB

procédures avec les normes.


LI
O

En outre, le QCI nous permettra de confirmer ou d’infirmer la conformité aux normes


TH

bancaires du processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal lors de l’entretien avec les
Risk Manager.
EQ

3.2.3. La phase de conclusion


U
E

Dans cette phase, nous allons utilisés les résultats obtenus au cours de la phase de réalisation.
Ces résultats nous permettront de faire des recommandations qui seront communiquées aux
audités : le rapport provisoire.

L’entretien nous permettra de discuter avec les audités des différents constats et
recommandations contenus dans le rapport provisoire. Après cette discussion, nous allons
produire le rapport final.

59

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Conclusion

Ce chapitre nous a permis d'élaborer la démarche que nous suivrons pour aborder la partie
pratique et de définir les outils à utiliser en vue d'analyser le système de gestion des risques.

Le modèle d'analyse élaboré et la pertinence des méthodes de collecte des informations vont
contribuer à la réussite de notre étude. Nous espérons atteindre nos objectifs avec cette
approche méthodologique et avec la collaboration du personnel d’Ecobank Sénégal.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

60

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE


Cette première partie de notre étude nous a donné l’opportunité d’affiner notre compréhension
des notions relatives au management des risques pesant sur l'activité bancaire. Elle a
notamment permis de cerner l’importance de la gestion des risques et ses composantes selon
le COSO II (IFACI – Price Water House Coopers, 2007). Nous avons ainsi abordé la gestion
de différentes catégories de risques bancaires.

Nous avons en outre passé en revue les exigences normatives et réglementaires définis au plan
international et régional, pour prévenir les risques bancaires et protéger les déposants qui font
confiance aux banques. Cette revue nous a servi à déterminer dans le chapitre 3, une approche
C

méthodologique comprenant les outils d'analyse et diverses techniques que nous exploiterons
ES

dans la deuxième partie de notre mémoire.


AG

Dans cette dernière partie, nous ferons la comparaison entre la pratique de la banque en
matière de gestion des risques et les exigences prudentielles. Cette approche s'appliquera aux
-B

processus et procédures internes d’Ecobank Sénégal.


IB
LI
O
TH
EQ
U
E

61

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C
ES
AG

DEUXIEME PARTIE : DESCRIPTION ET


EVALUATION DE LA CONFORMITE DU PROCESSUS
-B

DE GESTION DES RISQUES D’ECOBANK SENEGAL


IB

AVEC LES NORMES BANCAIRES


LI
O
TH
EQ
U
E
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Depuis le début des années 80, de nombreuses communautés économiques et régionales ont
émergé afin de promouvoir l'expansion et l'harmonisation des liens d'interdépendance entre
leurs pays membres. C’est ainsi qu’en 1985 ETI (Ecobank Transnational Incorporated) a été
créé comme holding bancaire dans le cadre d’une initiative de soutien au secteur privé
menée par la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie d’Afrique de l’Ouest, et
la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cette deuxième partie de notre mémoire sera consacrée dans un premier temps à la
présentation d’Ecobank Sénégal. Ensuite, nous y aborderons la description du processus de
gestion des risques de cette banque et l’évaluation de son degré de conformité avec les
exigences normatives et réglementaires.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CHAPITRE 4. PRESENTATION D’ECOBANK SENEGAL


Ecobank Transnational Incorporated (ETI) est un groupe bancaire ayant des filiales dans plus
de 36 pays 8 dont le Sénégal. Chaque filiale est gérée conformément aux lois et règlements
locaux. Toutefois, ETI fonctionne avec une marque, des normes, des politiques et des
processus communs dans l’ensemble de ces pays.

ETI a été créé en octobre 1985 et immatriculé comme holding bancaire, avec un capital
social autorisé de 100 millions de dollars. U n Accord de Siège fut signé avec le
gouvernement de la République Togolaise conférant à Ecobank le statut d’organisation
internationale jouissant des droits et privilèges nécessaires pour lui permettre d’exercer
en tant qu’institution financière régionale non-résidente. Ainsi, Ecobank débuta ses activités
C

avec sa première filiale au Togo en mars 1988.


ES

Le présent chapitre sera consacré à la présentation des activités, des missions et de


AG

l’organisation d’Ecobank Sénégal, avec un focus particulier sur le département de gestion des
-B

risques qui nous a accueilli dans le cadre de cette étude.


IB

4.1. Missions et activités d’Ecobank Sénégal


LI

Ecobank Sénégal (ES N) fut créé en 1999, sous la forme d’une société anonyme. Son
O

capital s’élève à 16 776, 9 millions F CFA. Elle compte à ce jour plus de 36 agences 9, ce qui
TH

fait d’elle le troisième réseau bancaire du Sénégal. Elle a pour mission de contribuer à
EQ

l’intégration et au développement économique et financier du continent africain et de bâtir


une banque panafricaine d’envergure mondiale.
U
E

Ecobank Sénégal offre un éventail de produits financiers et de services accessibles à une


clientèle composée d’institutions gouvernementales, d’établissements financiers,
d’entreprises multinationales, d’organisations internationales, de grandes, moyennes, petites
et micro – entreprises et de particuliers.

8
Afrique du sud, Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap vert, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte
d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, G u i n é e E q u a t o r i a l , Kenya, Libéria, Malawi,
Mali, Niger, Nigéria, Ouganda, Rwanda, République Centrafricaine, République Démocratique du
Congo, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Léone, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe etc.
9
Agence principale, Agence Grandes Entreprises, Tiléne, Sacré Coeur, Caisse VDN, Almadies, Sandanga,
Castor, Médina, Point E, Bourguiba, KeurMassar, Thiaroye, Guédiawaye, Yeumbeul, Yoff, HLM,
Faidherbe, Ouakam, Pikine, Touba, Touba GouyeMbinde, Saint Louis, Saint Louis Siège, Kaolack, Diourbel,
Kolda, Tambacounda, Ziguinchor, Louga, Thiès, Mbour, Kédougou, Hann Maristes, Parcelles Assainies,
Sea Plaza.
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4.2. Structure organisationnelle d’Ecobank Sénégal

La structure organisationnelle d’Ecobank Sénégal est composée d’une Direction Générale qui
élabore et met en place la stratégie de la filiale en collaboration avec les autres directions. Elle
supervise 11 directions à savoir :

- Direction de l’Audit Interne / Audit ;


- Direction Juridique / Legal Counsel – Company SEC;
- Direction Financière / Finance ;
- Direction des Risques / Risk Management ;
- Direction de la Conformité / Compliance ;
- Direction des Ressources Humaines / Human Ressources ;
C

- Direction du Contrôle Interne / Internal Control ;


ES

- Direction des Opérations et de la Technologie / Operations & Technology ;


AG

- Direction Banque de détail / Domestic Bank ;


- Direction des Grandes Entreprises / Corporate Bank ;
-B

- Direction de la Trésorerie / Treasury.


IB

Les missions de chacune de ces directions se présentent comme suit :


LI
O

4.2.1. Direction de l’Audit Interne / Audit


TH

Cette Direction est chargée de l’audit interne des activités et du système d’information de la
EQ

banque, suivant un planning annuel validé par la Direction générale et le Comité d’audit.
U

4.2.2. Direction Juridique / Legal Counsel – Company SEC


E

La Direction Juridique a pour mission de veiller à la sécurité juridique de la banque. Par


ailleurs, elle assure aussi le secrétariat général du Conseil d’Administration. Elle est
composée du :

• Service Garanties, chargé des formalités de prise de garanties ;


• Service Contentieux et Actes, qui gère les affaires contentieuses ;
• Service Juridique, qui fournit des conseils juridiques à la Direction Générale. S a
m i s s i o n est de permettre à la banque d’être toujours en conformité avec les lois et
réglementations qui régissent l’activité bancaire. De ce fait, il s’occupe de la rédaction
et de la vérification de tous les contrats qui engagent la responsabilité de la banque.

65

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4.2.3. Direction Financière / Finance

La Direction Financière a pour attributions la gestion budgétaire, comptable et


financière. Elle est chargée de la production de tous les rapports financiers mensuels,
semestriels ou annuels destinés à la Banque Centrale et au groupe ETI.

4.2.4. Direction des risques / Risk Management

La Direction des Risques est composée de quatre services :

• Service Risque Management dont le rôle est le suivi de la qualité du


portefeuille. Il intervient également dans le processus d’approbation du crédit. Il
est composé des BCC (Bank Credit Committee) qui sont chargés de donner un
C

avis de non objection pour l’octroi des crédits.


ES

• Service Administration du Crédit (CAD : Crédit Administration),


AG

qui intervient dans la vérification et la mise en place des crédits à la clientèle. Il


assure la tenue administrative des engagements et des dossiers de crédits. Ils ont
-B

pour principales activités :


 de mettre à jour et organiser les dossiers de crédit ;
IB

 de mettre en place les facilités de crédit approuvées ;


LI

 de s’assurer du respect de tous les termes et conditions


O
TH

contractuels ;
 de produire des informations précises sur les clients et tenir la base
EQ

de données sur le portefeuille des engagements ;


 de fournir des informations aux personnes impliquées dans le
U
E

processus ;
 de s’assurer en collaboration avec le Service Juridique, de
l’effectivité de la documentation nécessaire pour l’octroi crédit ;
 de procéder aux demandes de renseignements commerciaux et
d’informations à la centrale des risques de la Banque Centrale ;
 de suivre et comptabiliser les échéances de crédit ;
 d’enregistrer les garanties.

• Service Recouvrement q u i intervient dans la phase précontentieuse


et favorise le recouvrement à l’amiable des créances douteuses ou déclassées;

66

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• Service Risque Opérationnel qui s’occupe de la gestion des risques


pouvant affecter la banque notamment les risques liés aux fraudes, à la
manipulation des espèces et à la saisie des opérations.

4.2.5. Direction de la Conformité / Compliance

Le rôle de cette Direction est de veiller au respect des procédures et des normes de sécurité
et au strict respect de la politique interne de la banque en matière de lutte contre le
blanchissement et le financement du terrorisme.

4.2.6. Direction des Ressources Humaines / Human Ressources

La Direction des Ressources Humaines a pour attributions, l e r e c r u t e m e n t , la gestion


C

des plans de carrière et l’administration du personnel.


ES

4.2.7. Direction du Contrôle interne / Internal Control


AG

La Direction du Contrôle Interne est chargée de la mise en place des politiques et procédures
-B

devant aider à la Direction générale et l’ensemble du personnel à maîtriser les risques et à


atteindre les objectifs.
IB
LI

4.2.8. Direction des Opérations et de la Technologie / Operations &


O

Technology
TH

La Direction des Opérations et de la Technologie est chargée de la gestion des activités


EQ

opérationnelles et du système d’information de la banque. Elle est composée de cinq (05)


Services à savoir : le Service Transfert, le Service Trops and loans, le Service portefeuille
U
E

local, le Service Compensation et le Service des Informations et Technologies (IT).

• Service Transfert

Ce Service gère tous les transferts de fonds internationaux entrants et sortants via
Ecobank Sénégal. Concernant les transferts sortants, dès réception des ordres de virements,
un agent des opérations procède à la vérification de l’exhaustivité des documents remis par
le client, les enregistre et les fait passer pour un contrôle approfondi.

Tous les transferts dont les montants sont supérieurs à dix mille Euro ou Dollars sont
envoyés à la trésorerie pour la délivrance d’un ticket avec la date de valeur.

67

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

• Service Trops and loans

Il s’occupe de la mise en place des prêts, cautions et avals consentis aux clients ainsi que
les opérations de commerces extérieurs (remises e t crédits documentaires).

• Service portefeuille local

Le service du portefeuille local traite les virements de salaires, les remises de chèques, les
virements interbancaires, les virements permanents, les prélèvements automatiques pour les
règlements de factures.

• Service Compensation
C

Le Service compense traite les chèques et effets tirés sur les banques consœurs et déposés
ES

par les clients auprès d’Ecobank Sénégal.


AG

• Service des Informations et Technologies (IT)


-B

Ce Service est chargé d’assurer la sécurité, la disponibilité et la confidentialité du


IB

système d’information bancaire. Il gère également le volet d é v e l o p p e m e n t des


applications ainsi que le volet infrastructure et télécommunication.
LI
O

4.2.9. Direction Banque de détail / Domestic Bank


TH

Cette direction est composée de deux (02) services à savoir : le Service clientèle et le
EQ

Service des petites et moyennes entreprises. Ces services s’occupent directement de la


U

gestion des clients. Leur rôle consiste à prospecter, démarcher et à concrétiser des relations
E

avec des clients (petites et moyennes entreprises ainsi que les particuliers).

4.2.10. Direction des Grandes Entreprises / Corporate Bank

Comme son nom l’indique, cette Direction est chargée des grandes entreprises ainsi que de
la banque assurance et de la monétique.

4.2.11. Direction de la Trésorerie / Treasury

Cette Direction a pour attributions, la gestion de l’actif de la banque et le suivi des ratios
prudentiels. Elle est également chargée des comptes NOSTRO de la banque et de la
négociation des taux.

68

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Conclusion

Ce chapitre consacré à la présentation d’Ecobank Sénégal, nous a permis d’appréhender son


organisation et ses activités. Au terme de notre étude, nous pourrions formuler le cas échéant
des recommandations aux services concernés. Dans le chapitre suivant, nous aborderons
notamment l’examen des procédures d'octroi du crédit ainsi que les différentes activités et
tâches entrant dans le processus de gestion des risques de la banque.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

69

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CHAPITRE 5. DESCRIPTION DU PROCESSUS DE


GESTION DES RISQUES D’ECOBANK SENEGAL
Ce chapitre décrit le processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal en trois points : la
gestion du risque de crédit, la gestion des autres risques (risque de marché, risque de liquidité
et risque opérationnel), l’application des ratios prudentiels et le rôle de l’audit interne.

5.1. Gestion du risque de crédit

Cette première section est consacrée à la narration de la pratique d’Ecobank Sénégal en


matière d’octroi du crédit et de gestion du risque de crédit.
C

5.1.1. Processus de gestion des risques lors de l’octroi du crédit


ES

Lors de l’octroi d’un crédit, divers traitements sont effectués avant le positionnement des
AG

fonds sur le compte du client. L’octroi du crédit tient compte de trois éléments : le statut
juridique du client (personne physique ou morale), l’environnement du client et les
-B

perspectives d’avenir.
IB

Le statut juridique du client permet de déterminer le type de prêt ainsi que la durée maximale.
LI

Le Risk Manager évalue l’environnement de son client pour connaitre le risque auquel la
O

banque est exposée en accordant ce prêt. L’avenir étant incertain, Ecobank Sénégal demande
TH

au client des suretés pour couvrir le risque de non remboursement du prêt. Ces suretés
EQ

constituent la deuxième porte de sortie en cas de difficulté de remboursement. Le Risk


Manager ne se base pas sur les suretés pour valider le dossier de crédit mais cherche le juste
U

milieu entre la rentabilité du client et le risque encouru.


E

Ci–dessous un tableau descriptif de maniéré générale le processus d’octroi du crédit


d’Ecobank Sénégal.

70

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Tableau 6 : Processus d’octroi du crédit d’Ecobank Sénégal


Etapes Descriptions Acteurs
Sélection ou acceptation du Les clients sont sélectionnés en fonction de la structure, du secteur d’activité , du potentiel à générer des revenus, Gestionnaire de compte
client pour l’octroi du crédit de la taille, du chiffre d’affaires, des états financiers détenus on non, de la maturité…. Une fois un client
sélectionné selon les critères ci-dessus, il revient de déterminer quel produit lui sera offert et à quelles conditions
en tenant compte du niveau d’acceptation du risque.

C
Visite du site, et prise de Le Gestionnaire de compte se charge de la visite des sites pour prendre connaissance des activités du client, de Gestionnaire de compte

ES
connaissance des activités pour connaitre le lieu de garde des actifs, d’avoir le droit d’inspecter les actifs et d’autres documents comme les titres
plus d’informations sur le client de propriété, etc. pour permettre au gestionnaire de déterminer l’objet réel du prêt.

AG
Consultation préliminaire Une note est adressée au Comité de crédit pour commentaires sur le statut du client (si le montant du crédit est Gestionnaire de compte
significatif).

-B
Analyse des documents du Etude détaillée des états financiers et autres documents exigés dans le manuel de politique et de procédures du Analyste de crédit
client crédit du groupe.

IB
Structuration des crédits La structuration des crédits consiste à déterminer l’objet, les voies de sortie (suretés, flux de trésorerie …). Gestionnaire de compte

LI
Analyse financière du dossier de Calcul des ratios et des tendances. Analyste de crédit

O
crédit

TH
Analyse des dossiers, La notation se fait sur une échelle de 1 à 10. La note du risque est égale à la probabilité de défaut multipliée par les Analyste – Getionnaire
identification et cotation des facilités sur la base de la perte attendue dans le cas d'un tel défaut. de risque

EQ
risques
Approbation de la demande de Détermination du montant du crédit et du statut du crédit (nouveau ou « mur et stable »). Après cela, il faut une Comité de crédit ou autre

U
crédit approbation du Comité de crédit. niveau requis

E
Vérification et envoi des L’administration de Crédit vérifie le dossier, la position du client pour s’assurer qu’il n’a pas d’impayés, et envoie L’Administration de
dossiers au Service juridique le dossier au Service juridique pour contrôle des garanties et des contrats. Il vérifie aussi si le dossier a été Crédit
approuvé au niveau requis, que les conditions et niveau d’exposition mentionné sur le ticket sont conformes.
Recueil de la documentation et Le Service Juridique recueille les garanties ainsi que les documents. Service Juridique
des garanties

71
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Etapes Descriptions Acteurs


Réception et traitement des L’administration de Crédit vérifie les garanties et autorise la mise en place du crédit. L’administration de Crédit L’Administration de
dossiers de crédit. envoie les dossiers traités, signés aux Opérations et garde une copie des dossiers pour le pointage et le Crédit
classement.
Positionnement du crédit Le positionnement ne peut avoir lieu que si la documentation est complète, signée, enregistrée par les différents Les Opérations
départements et approuvée par le Service juridique. Les Opérations créditent le compte du client du montant du

C
crédit.

ES
Classement des dossiers Un pointage est fait avant le classement des dossiers pour s'assurer qu'il n'y a pas de doublons et que le montant L’Administration de
positionné équivaut à celui demandé par le client. Crédit

AG
Source : Extrait du Manuel du CAD (Crédit Administration) 2010.

-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
72
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5.1.2. Processus de gestion des risques après la mise en place du crédit

Après la mise en place du crédit, le CAD (Crédit Administration) classe le dossier pour un
suivi du client jusqu’au remboursement intégral du prêt. Le processus de gestion du crédit
comporte plusieurs étapes et fait intervenir plusieurs directions.

5.1.2.1. Revue périodique

Le Gestionnaire de compte est chargé de la revue périodique, de la visite du client, de la visite


des sites, de la collecte des renseignements commerciaux et des informations financières, de
l'inspection des garanties au moins une fois par an après la mise en place du crédit. Il procède
aussi à l'évaluation des nantissements (immobiliers, actions et autres titres) au moins tous les
C

deux (2) ans ainsi qu'à la vérification et à la mise à jour annuelle de la documentation.
ES

5.1.2.2. Suivi du crédit et détection d’un signal d’alerte


AG

La présence d'un signal d'alerte est une indication de problèmes réels ou potentiels. Dans de
tels cas, si aucune mesure n’est prise, il est important de déclasser sans délai le crédit
-B

conformément aux normes édictées par le manuel de Procédures.


IB

5.1.2.3. Description des diligences requises pour le déclassement des crédits


LI

et rédaction du mémorandum de déclassement


O
TH

A chaque fois qu'une échéance est déclassée, il est nécessaire de réaliser les diligences
EQ

requises et de rédiger un mémorandum de déclassement formel. Ce mémorandum doit


contenir les résultats des premières diligences requises et proposer une stratégie formelle
U

d'actions correctives concernant le client.


E

Par ailleurs, un rapport de gestion périodique des facilités déclassées est rédigé et
communiqué aux directions intervenant dans le processus d'octroi du crédit.

5.1.2.4. Créances en souffrance

A défaut de paiement d’une échéance par le client, ce dernier est relancé pour régulariser sa
situation. En cas de non régularisation, le crédit est déclassé du portefeuille sain pour un suivi
du service recouvrement. Il est présenté ci-dessous le tableau de classification des crédits
déclassé du portefeuille saint.

73

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Tableau 7 : Catégories de classification des crédits

Caractéristiques Catégories

Aucune faiblesse évidente. (I) Normal, Standard ou non critiqué

FRR (Facility Risk Rating) est compris entre 1 et 6

Faiblesse dans la situation financière ou opérationnelle (IA) En observation


du client, défaut de paiement > 30 jours.
FRR compris entre 5 à 7

Faiblesse dans la situation financière ou opérationnelle (II) Sous surveillance


mettant en péril le remboursement en temps opportun.
FRR égale à 8 si intérêts comptabilisés et défaut de
C

paiement < 90 jours


ES

FRR égale à 9 si intérêts non comptabilisés et défaut


AG

de paiement > 90 jours.


-B

Faiblesse constatée dans la catégorie « sous (III) Douteux


surveillance » et rendant le remboursement intégral
IB

FRR = 10
hautement probable. Les intérêts cessent d’être
LI

comptabilisés et des provisions sont constituées


O

conformément au dispositif de la BCEAO.


TH

Défaut de paiement > 180 jours


EQ

Crédit considéré comme irrécouvrable (IV) Perte


U

FRR = 10
E

Source : Extrait au manuel du CAD (Crédit Administration) 2010.

5.1.2.5. Recouvrement des créances en souffrance

Les tentatives de recouvrement sont menées jusqu’à ce qu’une décision formelle


d’abandonner les efforts soit prise. Le recouvrement peut se faire à l’amiable ou le dossier
peut être envoyé au contentieux (recouvrement par voie judiciaire). Si une décision
d’abandonner est prise, la comptabilité procède à une reprise des provisions et la créance est

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passée en perte. L’actif détenu en garantie est déclassé sous la rubrique « actif sous
surveillance » à la nouvelle valeur de liquidation ordonnée (VLO 10).

Les procédures et règles de gestion du risque crédit sont formalisées dans un manuel de
procédures. Un effectif de 12 personnes équipées d’ordinateurs ainsi qu’un logiciel pour le
calcul des notes de crédit sont affectés à la gestion du risque de crédit.

5.2. Gestion des autres risques

A part le risque de crédit, d’autres risques sont liés aux activités menées par Ecobank Sénégal.
C’est le cas du risque de marché, du risque de liquidité et du risque opérationnel.

5.2.1. Processus de gestion du risque de marché


C
ES

Le Market Risk Manager d’Ecobank Sénégal a en charge la gestion du risque de change et du


risque de taux.
AG

5.2.1.1. Risque de change


-B

Le processus de gestion du risque de change commence par la détermination de la position


IB

journalière. La position nette est égale à la différence entre le montant des actifs en devise et
LI

celui du passif en devise. Elle est calculée à l’aide d’un fichier Excel. La position est dite
O

longue lorsqu’elle est positive et courte lorsqu’elle est négative.


TH

Dans le cas d’une position courte, Ecobank Sénégal prend des mesures pour se couvrir. Ces
EQ

mesures sont entre autres les forwards ou contrats à terme, les contrats futurs et la couverture
U

sur le marché financier.


E

Par ailleurs, ces mesures sont parfois prises par Ecobank Sénégal dans le cas d’une position
longue ; ceci pour ne pas voir cette position diminuée avant ou à l’échéance des engagements.

5.2.1.2. Risque de taux

Le risque de taux de marché est le risque de perte lié au mouvement du taux de rémunération
des obligations ou bons de trésor détenu par Ecobank Sénégal.

10
Montant auquel le bien pourrait être vendu dans les conditions de marché probablement difficiles pour un
vendeur forcé à vendre sous la pression du temps.
75

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Pour la maitrise du risque de taux, Ecobank Sénégal utilise des mesures comme les forwards
ou contrats à terme, les contrats futurs, etc.

5.2.2. Processus de gestion du risque de liquidité

La gestion du risque de liquidité se fait par la méthode ALM (Assets Liabilities


Management). Quotidiennement, l’ALM détermine la position nette. La position nette est
égale à la différence entre les dépôts et les crédits accordés. Il distingue les opérations en
monnaie locale de celles faites en devises. Les ressources locales et celles en devises doivent
couvrir respectivement au moins à 75% les emplois locaux et ceux en devises. Dans le cas
contraire, Ecobank Sénégal prend des mesures pour se couvrir. Parmi ces mesures, nous
pouvons citer entre autres des prêts auprès des autres banques.
C
ES

5.2.3. Processus de gestion du risque opérationnel


AG

Le risque opérationnel est présent dans chaque produit et service offert par Ecobank Sénégal
comme le souligne « la politique de gestion du risque opérationnel d’Ecobank ».
-B

Le manuel de procédures d’Ecobank Sénégal définit sept (7) évènements susceptibles


d’engendrer le risque opérationnel :
IB

- fraude interne ;
LI

- fraude externe (vols, contrefaçons, chèques falsifiés) ;


O
TH

- abus d’informations confidentielles sur le client, transactions interdites sur les comptes
de la banque ;
EQ

- violation des règles sur la santé et la sureté du personnel ;


- dommages aux biens physiques (acte de vandalisme) ;
U
E

- interruption totale ou partielle des systèmes ou des processus (pannes du système) ;


- mauvaise exécution de certains processus, qu’ils soient internes ou externes à la
banque comme une transaction exécutée dans le mauvais sens (erreur de saisie).
L’ensemble de ces différents évènements du risque opérationnel constituent l’ossature du
rapport mensuel envoyé au groupe ETI.
Par ailleurs, Ecobank Sénégal a mis en place une approche pour mesurer le risque
opérationnel « approche indicateur de base », l’une des approches du Bale II qui permet
d’évaluer les fonds propres nécessaires pour absorber les pertes éventuelles et protéger
l’institution contre les pertes non prévues.

76

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

En outre, Ecobank Sénégal envisage dans les années à venir la mise en place de
l’approche standardisée qui constitue une méthodologie beaucoup plus complexe définie
par Bale II.
La gestion du risque opérationnel à Ecobank Sénégal est assurée par une personne qui se
sert d’un logiciel dénommé « Accelerate ».
« Accelerate » est un logiciel autodiagnostic qui sert à minimiser les risques opérationnels.
Il est composé d’un questionnaire devant être répondu par le personnel de différentes
agences et sites pour apprécier les risques liés aux activités exercées en identifiant les
causes et les dispositions prises.

5.3. Application des ratios prudentiels par Ecobank Sénégal (ESN)


C

Les ratios prudentiels appliqués à Ecobank Sénégal sont au nombre de neuf (9). Ils sont basés
ES

sur les normes de gestion, de liquidité et de solvabilité.


AG

5.3.1. Règlementation des prêts aux principaux actionnaires, aux


-B

dirigeants et aux personnels


IB

Le ratio de contrôle des crédits aux personnes participant à la gérance, au contrôle et au


LI

fonctionnement des banques est déterminé sur la base du montant des concours par caisse et
O

des engagements par signatures émis à ces derniers.


TH

Parmi les personnes visées ci – dessus, on a entre autres les actionnaires détenant
EQ

individuellement plus de 10% des droits de vote, les membres du Conseil d’administration ou
de gérance, les Commissaires aux comptes, le Personnel de Direction, les Cadres et le
U
E

Personnel d’exécution.

Un état de calcul de ce ratio dénommé DEC 2068 est établi trimestriellement par le FINCON
(Financial Control).

77

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Tableau 8 : Etat de contrôle des crédits aux personnes participant à la Direction

ETAT DE CONTRÔLE DES CREDITS AUX PERSONNES PARTICIPANT A LA DIRECTION DEC 2068
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

POSTE 2011 2012


DOCUM ENT M ONTANT M ONTANT
CODE LIBELLES
FEUILLET NET NET

Fonds Propres Effetifs (FPE) 22 283 22 767

Engagements Total 2 433 4 348


RAPPORT DE CONTRÔLE DU TOTAL
803 11% 19,10%
ENGAGEMENTS / FPE

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).

Selon la norme, le montant des prêts consentis aux personnes participant à la direction ne
C
ES

doivent pas dépassé 20% des fonds propres effectifs. En se référant au tableau ci-dessus le
taux d’Ecobank Sénégal respect la norme. Mais on constate un accroissement rapide de ce
AG

taux de 11% à 19.10% de 2011 à 2012.


NB : Les montants nets sont obtenus après application du taux de quotité sur les
-B

montants bruts.
IB

5.3.2. Règlementation des immobilisations hors exploitation et des


LI

participations dans des sociétés immobilières


O
TH

Ce ratio est obtenu par le rapport du montant total des immobilisations hors exploitation et
EQ

des participants sur les fonds propres de base.


U

Sont exclus du montant des immobilisations hors exploitation, le montant des immobilisations
E

acquises par réalisation de garantie depuis moins de deux (2) ans et celles de plus de deux (2)
ans mais bénéficiant d’une dérogation de la Commission Bancaire de l’UEMOA.
L’état de contrôle de ce ratio (DEC 2066) est établi trimestriellement.

78

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Tableau 9 : Etat de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans
des sociétés immobilières
ETAT DE CONTRÔLE DES IM M OBILISATIONS HORS EXPLOITATION ET DES PARTICIPATIONS DANS DES
SOCIETES IM M OBILIERES DEC 2066
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

DOCUM ENT POSTE 2011 2012


M ONTANT M ONTANT
FEUILLET CODE LIBELLES
NET NET
Fonds Propres de Base (FPB) 14 856 15 178

I- IMMOBILISATIONS HORS EXPLOITATION


2066/1 D26 206
(hors postes D48 ET D49) 1 813
II- PARTICIPATION DANS LES SOCIETES
2064/1 D8F -
IMMOBILIERES -
2066/1 D27 III- CUMUL DES POSTES D26 ET D8F 206 1 813
C

IV- RAPPORT DE CONTRÔLE DES


ES

IMMOBILISATIONS HORS EXPLOITATION


2066/1 801 1,4% 11,9%
ET DES PARTICIPATIONS DANS LES
AG

SOCIETES IMMOBILIERES = (III)/FPB

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


-B
IB

Le ratio de contrôle des immobilisations hors exploitation et des participations dans les
LI

sociétés immobilières d’Ecobank sénégal de 2011 est très minime par rapport à la norme qui
O

est fixée à 15% des fonds propres effectifs nets. Mais ce ratio a augmenté de 10,5% (11.9% -
TH

1,4%) de 2011 à 2012.


EQ

5.3.3. Limitation des immobilisations et des participations


U

Le ratio de contrôle des immobilisations et des participations déterminé trimestriellement est


E

obtenu par le rapport du montant total des immobilisations et des participations dans toutes
sociétés (banques et établissements financiers, sociétés immobilières et dans les autres
entreprises) sur les fonds propres effectifs.
Par ailleurs, le montant des immobilisations est composé de celui des immobilisations
corporelles d’exploitation, des immobilisations hors-exploitation déduction faite des
immobilisations acquises par réalisation de garantie depuis moins de deux (2) ans ou
bénéficiant d’une dérogation de la Commission bancaire.

79

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Tableau 10 : Etat de contrôle des immobilisations et des participations

ETAT DE CONTRÔLE DES IM M OBILISATIONS ET DES PARTICIPATIONS DEC 2067


ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

DOCUM ENT POSTE 2011 2012


FEUILLET M ONTANT M ONTANT
CODE LIBELLES
NET NET
Fonds Propres Effetifs (FPE) 22 283 22 767

2064/1 D8A I- Participations 56 56


2064/1 D28 II- Immobilisations 14 563 15 423
2064/1 D29 III- CUMUL DES POSTES D8A ET D28 14 619 15 479
IV- RAPPORT DE CONTRÔLE DES
2067/1 802 IMMOBILISATIONS ET DES 65,6% 67,99%
PARTICIPATIONS = (III) * 100 / FPE
C

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


ES

Le ratio de contrôle des immobilisations et des participations d’Ecobank sénégal est dans la
AG

norme fixée à 100% des fonds propres effectifs nets.


-B

5.3.4. Ratio de couverture des risques


Le ratio de couverture des risques ou de solvabilité est déterminé par la formule suivante :
IB
LI
O
TH
EQ

Le DEC 2061 est l'état de calcul du ratio fonds propres effectifs sur risques. Il est établi par le
FINCON et généré automatiquement sur la base des postes du bilan.
U
E

80

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Tableau 11 : Calcul du ratio fonds propres sur risques


CALCUL FONDS PROPRES SUR RISQUES DEC 2060
ETAT : SENEGAL ETABLISSEMENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

DOCUMENT POSTE 2011 2012


FEUILLET CODE LIBELLES MONTANT MONTANT
NET NET
I- FONDS PROPRES DE BASE (C) 14 856 15 178
II- FONDS PROPRES COMPLEMENTAIRES
2060/1 815
(D) 7 428 7 589
2060/1 Part des fonds propres complémentaires admise dans les fonds
816 propres effectifs ( E ) 7 428 7 589
2060/1 800 FONDS PROPRES EFFECTIFS (F) = C + H 22 284 22 767
2061/1 830 III- RISQUES AU BILAN (G) 221 167 281 913
2061/1 835 IV- RISQUES HORS BILAN (H) 30 572 41 616
TOTAL RISQUES ( I = G + H) 251 739 323 529
C

2061/1 840
RATIO FONDS PROPRES SUR RISQUES [
ES

2061/1
804 J = (F * 100) / I ] 8,85% 8,00%
AG

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


-B

Le ratio de fonds propres sur risques de 2011 d’Ecobank Sénégal est supérieur à la norme qui
est fixée à 8.%. Mais il a connu une diminution de 0.85% (8.85% - 8%) de 2011 à 2012.
IB
LI

5.3.5. Coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
O

ressources stables
TH

Ce coefficient détermine la capacité ou le besoin de financement. Il fait l'objet d'un état de


EQ

déclaration nommée DEC 2062. Le système génère automatiquement les composantes (postes
du bilan) qui entre dans le calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long
U

terme par les ressources.


E

81

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Tableau 12 : Calcul du coefficient de couverture des emplois à moyen et long terme par les
ressources stables

CALCUL DU COEFFICIENT DE COUVERTURE DES EM PLOIS A M OYEN ET LONG TERM E PAR RESSOURCES
STABLES DEC 2062
ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
POSTE 2011 2012
DOCUM ENT
M ONTANT M ONTANT
FEUILLET CODE LIBELLES
NET NET
2062/1 850I- Ressources stables (Numérateur) 64 549 104 363
2062/1 855 II- Emplois à moyen et long terme (Dénominateur) 84 325 127 707
CALCUL DU COEFFICIENT DE COUVERTURE DES
EMPLOIS A MOYEN ET LONG TERME PAR
2062 805 RESSOURCES STABLES = 77% 82%
Numérateur*100/Dénominateur
C

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


ES

Selon la norme, ce ratio doit être supérieur à 50%. On constate que Ecobank Sénégal a
AG

respecté ce taux qui est passé de 77% à 82% de 2011 à 2012.


-B

5.3.6. Ratio de liquidité


Le ratio de liquidité permet à l'établissement de crédit qu'est Ecobank Sénégal de connaitre sa
IB

capacité à faire face à un retrait total des dépôts à moins de trois mois. Ce coefficient est le
LI

rapport entre les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme et le passif
O
TH

exigible ou les engagements susceptibles d'être exécutés à court terme. Les éléments entrant
dans le calcul de ce ratio ont une durée résiduelle inférieure ou égale à trois (3) mois.
EQ

Un Etat de calcul du coefficient de liquidité dénommé DEC 2063 est établi mensuellement
U

par le FINCON (Financial Control).


E

Tableau 13 : Calcul du coefficient de liquidité

CALCUL DU COEFFICIENT DE LIQUIDITE DEC 2063


ETAT : SENEGAL ETABLISSEMENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

DOCUMENT POSTE 2011 2012


FEUILLET MONTANT MONTANT
CODE LIBELLES
NET NET
2063/1 860 I- Numérateur (a) 147 944 201 350
II- Dénominateur (b) 184 416 232 793
COEFFICIENT DE LIQUIDITE = Numérateur *100/
80,22% 86,49%
Dénominateur

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).

82

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

(a) Actifs disponibles et réalisables à court terme


(b) Passifs exigibles à court terme + engagements hors bilan

Le minimum à respecter est de 75%. En ce référant au tableau ci-dessus, nous pouvons


affirmer que Ecobank Sénégal à respecter la norme.

5.3.7. Coefficient de division des risques


Le FINCON établit périodiquement l'Etat de calcul des coefficients de division des risques
(DEC 2070). C'est un état descriptif de la situation des bénéficiaires avec lesquels Ecobank
Sénégal a des engagements sur signature afin de les comparer à la limite de 75% des fonds
propres effectifs. Cet état présente le montant individuel des risques des bénéficiaires.
Le total des risques atteignant 25% des FPE est comparé à la limite de huit (8) fois les fonds
C

propres effectifs.
ES

Tableau 14 : Etat de calcul des coefficients de division des risques


AG

ETAT DE CALCUL DES COEFFICIENTS DE DIVISION DES RISQUES DEC 2070


ETAT : SENEGAL ETABLISSEM ENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
-B

ENGAGEM ENTS ATTEIGNANT INDIVIDUELLEM ENT 25% DES FONDS PROPRES EFFECTIFS APRES
DEDUCTION DES GARANTIES RECUES ET APPLICATION DES QUOTITES RETENUES
IB

POSTE 2011 2012


DOCUM ENT
LI

M ONTANT M ONTANT
FEUILLET CODE LIBELLES
NET NET
O

Fonds Propres Effectifs 22 283 22 767


TH

25% des Fonds Propres Effectifs 5 571 5 692


75% des Fonds Propres Effectifs 16 712 17 075
8 * Fonds Propres Effectifs 178 264 182 136
EQ

TOTAL DES ENGAGEMENTS ATTEIGNANT


U

INDIVIDUELLEMENT 25% des FPE 46 044 89 636


E

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).

Selon la norme, le montant des engagements atteignant individuellement 25% des fonds
propres effectifs ne doit pas être supérieur à huit (8) fois le montant des fonds propres
effectifs. Cette norme est respectée par Ecobank Sénégal en 2011 et en 2012.

5.3.8. Ratio de structure du portefeuille


Le ratio de structure du portefeuille est calculé et présenté dans un état de calcul dénommé
DEC 2069. Il permet d'apprécier la qualité des engagements pris par la banque. Ce ratio a été
supprimé début janvier 2013 par la Banque Centrale.

83

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Tableau 15 : Calcul du ratio de structure du portefeuille


CALCUL DU RATIO DE STRUCTURE DU PORTEFEUILLE
DEC 2069 ETAT : SENEGAL ETABLISSEMENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)

POSTE 2011 2012


DOCUMENT MONTANT MONTANT
CODE LIBELLES
FEUILLET NET NET
I- ENCOURS SAINS DES CREDITS AYANT
2069/1 870 BENEFICIE D'UN ACCORD DE
CLASSEMENT 1 400 1 400
II- EMPLOIS BANCAIRES CONCERNES PAR
2069/1 875 LE SYSTÈME DES ACCORDS DE
CLASSEMENT 182 732 217 749
RATIO DE STRUCTURE DU
2069 807 0,8% 0,6%
PORTEFEUILLE
C
ES

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


AG

Selon la norme, le ratio de structure de portefeuille doit être supérieur à 60%. Mais celui
d’Ecobank Sénégal en 2011 et en 2012 est minime par rapport à la norme.
-B

5.3.9. Participations dans des entreprises autres que les banques


IB

établissements financiers et sociétés immobilières


LI
O

Le DEC 2068 présente l’état de contrôle des participations dans des entreprises autres que les
TH

banques, les établissements financiers et les sociétés immobilières.


EQ
U
E

84

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Tableau 16 : Etat de contrôle des participations dans les entreprises autres que les banques,
établissements financiers et sociétés immobilières

ETAT DE CONTROLE DES PARTICIPATIONS DANS LES ENTREPRISES AUTRES QUE LES BANQUES,
ETABLISSEMENTS FINANCIERS ET SOCIETES IMMOBILIERES DEC 2068
ETAT: SENEGAL ETABLISSEMENT: ECOBANK SENEGAL
Date d'arrêté: 31 décembre (en millions de F.CFA sauf mention contraire)
PARTICIPATIONS DANS DES ENTREPRISES AUTRES QUE LES BANQUES, ETABLISSEMENTS
FINANCIERS ET SOCIETES IMMOBILIERES
2011 2012

Fonds Propres de Base (FPB) 14 856 15 178


CAPITAL MONTANT DE LA
N° CR
ENTREPRISE (1) PARTICIPATION POURCENTAGE POURCENTAGE
(2) CAPITAL PARTICIPATION CAPITAL PARTICIPATION
DETENU = 2/1 SUR FPB = 2/FPB DETENU = 2/1 SUR FPB = 2/FPB
2011 2012 2011 2012
C
ES

9427 9427 56 56 0,59% 0,38% 0,59% 0,37%


AG

Source : Etats financiers Ecobank Sénégal (2011, 2012).


-B

Il est interdit aux banques de détenir une participation supérieure à 25% du montant de leur
IB

capital ou à 15% du montant de leurs fonds propres de base. Il relève du tableau ci – dessous
LI

que Ecobank Sénégal détient moins de 25% du montant de son capital dans les sociétés autres
O

que les banques, les établissements financiers et les sociétés immobilières (0.59% en 2011 et
TH

en 2012).
EQ

5.4. Rôle des acteurs du risk management


U

Dans cette sous section, nous allons aborder le rôle des acteurs du risk management ; c’est le
E

cas de l’audit interne et du comité des risques.

5.4.1. Rôle de l'Audit Interne


Il existe au sein de la banque une procédure qui définit les activités à mener dans le cadre de
1' audit du cycle des engagements dans les agences.
Le champ couvert par l'audit interne de la banque comprend :
• le respect de la procédure d'octroi du crédit permettant à l'établissement
de garantir 1'adéquation entre les encours octroyés, les moyens et la surface
financière de l'établissement, ses objectifs (clientèle cible, marché, etc.). Le

85

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rôle de l'audit interne est de s'assurer que le niveau de prise de risque est
compatible avec la politique de risque définie par les organes de décision ;
• le respect des procédures de recouvrement mises en place par les
organes de décision de la banque permettant ainsi à l'établissement de maîtriser
le risque d'immobilisation des ressources ;
• le respect des procédures d'identification des créances en souffrance
conformément à la réglementation en vigueur. L'audit interne veille à
l'utilisation des outils mis à sa disposition afin d'apprécier la vraisemblance du
niveau de provisionnement imputé par le management de l’agence.

L'étendue des travaux de l'audit interne ainsi que les outils de suivi mis en place pour
l'exécution des travaux varient suivant les segments de clients et les types de crédit.
C
ES

Par ailleurs, la périodicité des rapports dépend de l'étendue des travaux effectués. Une
attention particulière est accordée à la documentation des travaux des auditeurs internes de
AG

sorte à garantir la piste d'audit.


-B

5.4.2. Rôle du Comité des Risques


IB

Le manuel de procédure d’Ecobank Sénégal est rédigé par le Comité des Risques du groupe
LI

ETI. Le Comité des Risques constitue le pivot du dispositif de gestion des risques. A ce titre,
O

il propose des limites sur la base des analyses et propositions qui lui sont soumises par le Risk
TH

Management des filiales.


EQ

Il a pour rôle :
U

- d’identifier les points de vulnérabilité ;


E

- d’Hiérarchiser, de formaliser les conséquences financières des processus à risque ;


- piloter les contrôles internes ;
- mettre en œuvre les couvertures de risques appropriées ;
- assurer la sûreté juridique et financière du groupe.

En outre, son rôle influent sur toute question en matière de risques, il suit aussi de manière
permanente les évolutions externes (normes prudentielles, recommandations des organes
régulateurs / la commission bancaire) et internes (expansion des activités et/ou opérations).

86

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Conclusion

Nous venons de décrire le processus de gestion des risques et l’application des ratios
prudentiels par Ecobank Sénégal. Le dernier chapitre nous permettra de faire une analyse
détaillée pour déterminer leur degré de conformité avec les normes bancaires.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

87

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CHAPITRE 6. MISE EN ŒUVRE DE L’AUDIT DE


CONFORMITE DU PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES
D’ECOBANK SENEGAL AUX NORMES BANCAIRES
Nous allons procéder à la vérification de la conformité des ratios prudentiels d’Ecobank
Sénégal pour déterminer leur niveau de conformité avec les limites prévues par les normes et
le dispositif prudentiel de l’UMOA. En cas de non-conformité, nous proposerons une analyse
causale et des recommandations.

Notre examen s’appuiera sur l’évaluation du processus de gestion des risques décrit dans le
chapitre précédent.
C

6.1. Référentiel d’audit


ES

Le référentiel d’audit qui constitue un recueil de règles, procédures et/ou bonnes pratiques
AG

reconnues et sur lequel l’auditeur s’appuie pour formuler ses recommandations. Il permet
l’identification des principaux points d’audit de conformité aux normes applicables en
-B

vigueur.
IB

Tableau 17 : Référentiel d’audit de conformité aux normes


LI

POINT DE CONTROLE
O

NORMES
TH

Les ratios prudentiels -Accords de Bâle


-Dispositif prudentiel de l’UMOA
EQ

Objectifs de contrôle
U

a. s’assurer du calcul périodique des ratios ainsi que des fonds propres ;
E

b. s’assurer que les éléments entrants dans le calcul des ratios sont ceux prévus par les
normes ;
c. s’assurer que les ratios calculés respectent les limites fixées par les normes.

- existence des ratios ;


- détermination des coefficients pour le calcul des exigences en fonds propres ;
- respect des limites définis par les normes ;
- existence d’un dispositif d’alerte et de suivi périodique des ratios calculés ;
- diffusion des ratios ;
- pertinence des méthodes de calcul des différents ratios.

88

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Gestion des risques -Accords de Bâle


-Dispositif prudentiel de l’UMOA
Objectifs de contrôle
d. s’assurer que l’évaluation des risques se fait conformément aux normes;
e. s’assurer de l’existence d’un dispositif de prévention et de détection des risques ;
f. s’assurer de la gestion efficace des risques.
- identification du processus d’évaluation des risques ;
- évaluation des contreparties en matière de crédit ;
- évaluation de la qualité du débiteur pour la pondération de la créance en matière
d’octroi de crédit ;
C
ES

- évaluation du système interne de notation des risques ;


- mesure du risque sur produits de taux et actions ;
AG

- détermination du degré de substituabilité, d’interconnexion et la capacité d’absorption


des pertes ;
-B

- publication des informations sur les risques et l’adéquation des fonds propres ;
IB

Sources : nous - mêmes


LI
O

6.2. Vérification de la conformité des ratios prudentiels


TH

Dans la présente section, nous allons procéder à des tests basés sur les données des deux
EQ

dernières années et faire des analyses dans le but d'évaluer la conformité des pratiques
d’Ecobank Sénégal avec les normes bancaires.
U
E

6.2.1. Test de conformité de l'application des ratios et du respect des


normes
Cette sous-section nous permet de faire un test de conformité comparant le dispositif
prudentiel de l’UMOA à la pratique courante d’Ecobank Sénégal.
Le tableau ci-dessous est composé d'un récapitulatif des différents ratios d’Ecobank Sénégal.
Il convient de relever que Ecobank Sénégal dispose d’un système qui génère
automatiquement les ratios ; ainsi le risque d’erreur est minimisé.

89

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Tableau 18 : Test de conformité sur le calcul des ratios prudentiels.

CONFOR
DEC INTITULE DEC NORME BCEAO ME ? OBSERVATIONS
OUI/NON
Calcul du ratio fonds propres sur Ce ratio est de 8,85% en
2061 Minimum 8% Oui
risques 2011 et 8,00% en 2012
Ce coefficient est égal à
Calcul du coefficient de couverture 77% en 2011 et 82% en
2062 des emplois à moyen et long terme Minimum 75% Oui 2012. On note une
par des ressources stables évolution favorable de
celui – ci.
Maximum 15%
Etat de contrôle des participationsdes Fonds
dans des entreprises autres que lespropres de base
2065 Oui
banques établissements financiers ou 25% du Le DEC 2065 présente
C

et sociétés immobilières capital de un ratio de 0,38% en


ES

l’entreprise. 2011 et 0,37% en 2012.


Maximum 75%
AG

des fonds propres


Etat de calcul des coefficients de
2070 effectifs sur une Oui
division des risques
seule et même Il est de 25% en 2011 et
-B

signature. 49,21% en 2012.


Etat de contrôle des crédits aux Ce ratio est de 11% en
IB

personnes participant à la 2011 et 19,10% en 2012.


Direction, Administration, Cette croissance est due
LI

2068 Maximum 20% Oui


Gérance, Contrôle et à une augmentation des
O

fonctionnement des banques et crédits consentis au


établissements financiers. personnel d’exécution.
TH

Ce coefficient est de
0,8% en 2011 et 0,6% en
EQ

2012. Cependant, il a été


2069 Ratio de structure du portefeuille Minimum 60% Non
supprimé du dispositif
U

prudentiel à partir de
E

janvier 2013.
Etat de contrôle des
immobilisations hors exploitation Le DEC 2066 présente
2066 Maximum 15% Oui
et des participations dans des un ratio de 1,4% en
sociétés immobilières 2011 et 11,9% en 2012.
Etat de contrôle des Ce ratio est de 65,6% en
2067 immobilisations et des Maximum 100% Oui 2011 et de 67,99% en
participations 2012.
Le ratio en 2011 est de
2063 Calcul du coefficient de liquidité Minimum 75% Oui 80,22% et de 86,49%
en 2012.

Source : Adapté de Banque Centrale des Etats de l'afrique de l'Ouest et ratios prudentiels
d’Ecobank SENEGAL (2011, 2012).

90

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Sur la base du tableau ci-dessus, nous pouvons déduire que les ratios d’Ecobank Sénégal sont
conformes aux normes prudentielles de l’UMOA sauf le ratio de structure de portefeuille qui
n’est plus exigé à partir de 2013. Toutefois, il convient de noter que, contrairement à Bâle II,
le dispositif prudentiel de l’UMOA ne prend pas en compte les risques de marché et
opérationnels.

6.1.1. Appréciation du niveau d’évaluation des risques

Les ratios prudentiels représentent avant tout des indicateurs de gestion des risques. A cet
égard, le questionnaire ci-après nous éclaire sur leur utilisation dans le processus de
management des risques.
Tableau 19 : Questionnaire sur l'application des ratios prudentiels dans la gestion des
C

risques
ES

N° Libellés Oui Non Observations


Les ratios prudentiels sont-ils tous
AG

1 X
déterminés ?
Sont- ils déterminés conformément aux Ils sont déterminés conformément aux
2 normes prudentielles de la BCEAO et de X X normes prudentielles de la BCEAO et non
-B

Bâle II aux accords de Bâle II


Mensuelles, trimestrielles, semestrielles et
IB

3 Y a-t-il des périodicités de calcul ? X


annuelles.
LI

Font-ils objet d'analyse par les acteurs Pour des besoins de réunion du conseil
4 X
O

chargés de leur détermination ? d'administration ou du groupe (ETI).


TH

Des dispositifs de prévention sont- ils


5 X
établis contre le non-respect des ratios ?
EQ

Les ratios sont-ils utilisés entant


6 X
qu'indicateur de gestion des risques ?
U

Des fonds propres économiques sont-ils


déterminés en interne ? Est-ce qu’-ils
E

7 X
sont utilisés pour la couverture des actifs
à risque ?
8 Le risque crédit est-il évalué? X
Pour la gestion des risques, le référentiel
utilisé est le Manuel de procédures de
Existe-t-il un référentiel utilisé pour la
9 X crédit. Ce référentiel est mis en place par
gestion des risques ?
le groupe sur la base des normes
internationales.
Les niveaux d'autorisation et de
10 validation sont-ils définis ? Si oui qui X Les décisions sont prises par le CRM
prend les décisions ? (Directeur des risques).
Les procédures et règles de gestion des
11 X
risques sont-elles formalisées ?
Source : Adapté de VAN GREUNING & al (2004).

91

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Le diagramme de circulation établi sur la base de la procédure d'octroi de crédit nous servira
à identifier les points forts et les faiblesses éventuelles de ladite procédure.

C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

92

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Figure 6 : Diagramme de circulation de la procédure de crédit de ESN


Oui
Non
Sélection Montant Avis du Comité avis de non
significatif Rejet du dossier
ou de crédit objection
acceptation
Oui Non
Non

Customer Analyse des

C
Service documents du client Visite du site, et Structuratio Ratio < à

ES
prise de n du crédit Calcul des ratios
connaissance des la limite
activités pour plus
d’informations

AG
sur le client Rejet du dossier
Oui

Envoi des dossiers au

-B
Oui
Analyse des Approbation de Envoi des dossiers de
Comité de Identification Risque

IB
dossiers de Cotation des la demande de crédit au CAD (Crédit
crédit des risques risques <= 6
crédit crédit Administration)

LI
O
CAD (Crédit Vérification et envoi Réception et Envoi de l'original des

TH
des dossiers au Classement des
Administration) traitement des dossiers aux OPS pour la copies des dossiers
service juridique dossiers de crédit mise en place du crédit

EQ
Service
Juridique (legal) Recueil de la documentation et Envoi des dossiers au CAD
des garanties

U
E
OPS (TROPS
AND LOANS) Positionnement du crédit sur le compte du client

Source : Nous même sur la Base de la Procédure d'octroi de crédit de ESN.

93
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Le questionnaire et le diagramme ci-dessus démontrent la pertinence des moyens mis en place


pour la gestion des risques à Ecobank Sénégal.

6.3. Evaluation du dispositif de gestion des risques et du contrôle


interne

La banque n’est pas seulement exposée au risque de contrepartie mais également au risque de
marché et au risque opérationnel. Nous nous sommes intéressés aux activités ayant cours à la
section trésorerie et aux activités ayant trait à la gestion du risque opérationnel.

6.3.1. Gestion du risque marché

Les opérations telles que les financements sur les marchés locaux et internationaux, la gestion
C

du portefeuille d'investissement et les dépôts à terme sont les bases de l'activité du


ES

département trésorerie d’Ecobank Sénégal. Nous avons détecté, lors de l’entretien fait avec le
AG

Market Risk Manager, des activités menées dans la cadre de la gestion des risques de marché.
Les tâches suivantes sont effectuées :
-B

- suivi journalier des positions ;


- suivi des transferts normaux via les comptes NOSTRO ;
IB

- suivi des échéances des dépôts à terme des clients ;


LI

- suivi des positions des gros déposants ;


O

- négociations des taux de placement les plus compétitifs par rapport aux
TH

prêts interbancaires … ;
EQ

- négociation des cours pour les transferts par arbitrage, etc.


U
E

6.3.2. Gestion du risque opérationnel


En ce qui concerne le risque opérationnel, la stratégie élaborée par le département du contrôle
interne est celle des contrôles périodiques. Ceci s'explique par la décentralisation de l'organe
de contrôle sur les zones à risques telles que les frais généraux dans les agences. Il est effectué
également des contrôles journaliers en ce qui concerne les inputs dans le système. Ce rôle est
dévolu au Service de Contrôle Interne. La présence de ces contrôles constitue un point fort en
matière de gestion du risque opérationnel.
En outre, pour mesurer le risque opérationnel, Ecobank Sénégal utilise l’approche indicateur
de base. Selon cette approche, le montant des fonds propres affectés à la couverture des

94

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risques opérationnels équivaut à 15% de la moyenne du PNB (Produit Net Brut) sur trois
années.
Tableau 20 : Evolution des fonds propres destinés à la couverture des risques opérationnels
(en million de F CFA)
Evolution
Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2011/2012
PNB 5 973 8 798 10 546 14 891 20 000 21 252 24 260 27 470 13%
FP 1 266 1 712 2 272 2 807 3 276 3 649 11%

Source : nous mêmes


Les fonds propres destinés à la couverture des risques opérationnels ont évolué de 11% de
2011 à 2012. Cette évolution signifie que plus de fonds propres ont été investis dans le cadre
de la couverture des risques opérationnels en 2012 ; les pertes opérationnelles ont donc subi
C

une importante augmentation au cours de l’année 2011.


ES
AG

6.3.3. Evaluation du Contrôle Interne


Le contrôle interne représente la première assurance quant à la gestion efficace des risques de
-B

l'entité. Au cours de nos recherches, nous avons eu à effectuer en complément des entretiens,
IB

des contrôles sur pièces notamment sur la constitution des dossiers de crédit et un certain
LI

nombre de DEC.
O

En référence aux réponses positives du questionnaire de contrôle interne qui représentent des
TH

points forts du système, nous avons effectué des tests sur un échantillon de 35 dossiers de
demande de crédit. Ces tests ont permis de vérifier si :
EQ

- la politique de crédit est respectée ;


U

- tous les dossiers de crédits sont complets (documentation);


E

- la validation hiérarchique est respectée ;


- la séparation des pouvoirs est effective ;
- les montants autorisés ne sont pas dépassés ;
- le fichier des limites et délégation des pouvoirs est toujours mis à jour ;
- tous les dossiers suivent le circuit normal des procédures.
Par ailleurs, après ces vérifications, nous avons eu à élaborer un tableau récapitulatif des
résultats issus des tests de permanence.

95

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Tableau 21 : Tableau des résultats du test de permanence


Application
Observations
Oui Non %
La politique de crédit est
respectée pour la mise en
Respect de la politique de crédit 33 2 94%
place des dossiers de
crédit.

Exhaustivité du contenu des dossiers Certains dossiers envoyés


30 5 86% par les gestionnaires sont
de crédit
incomplets.
Les dossiers ne sont pas
Respect des délais de traitement des traités à temps à cause du
28 7 80%
dossiers non-respect de la
documentation.
Les dossiers ont les avals
C

Respect de la validation hiérarchique 34 1 97% des responsables


ES

hiérarchiques.
Non dépassement des montants Le respect des montants
AG

35 0 100%
autorisés autorisés est effectif.
Séparation des pouvoirs La séparation des
35 0 100% pouvoirs est respectée.
-B

Les impayés sont suivis


IB

Suivi des impayés 32 3 91% pour le déclassement des


crédits et la constitution
LI

des provisions.
O

Les garanties sont


TH

Contrôle des garanties 34 1 97% contrôlées rigoureusement


par le Service Juridique.
EQ

Source : nous-mêmes
U
E

Par ailleurs, nous avons pu vérifier l’existence d’un manuel de procédures ainsi que le respect
des délégations de pouvoirs.

En outre, l’existence de certaines fonctions au sein de la banque constitue une force mais
l’insuffisance des moyens mis à leur disposition est une faiblesse.

6.4. Synthèse des résultats de l’étude


Nous avons dans le tableau ci-dessous dressé un récapitulatif des forces et faiblesses
identifiées à l’issue de l’évaluation du processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal.
Sur cette base, nous pourrions faire des recommandations à l’attention des services concernés.

96

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Tableau 22 : Récapitulatif des forces et faiblesses

Forces Faiblesses
- Respect des ratios prudentiels de
- Les filiales ne disposent pas d'une
l’UMOA.
autonomie de gestion, toutes les
- Suivi des impayés.
procédures sont édictées par le
- Existence d'une Direction de groupe.
Compliance et de Contrôle Interne.
- Absence de certains ratios
- Respect des normes en matière de
prescrits par les accords de Bâle.
surveillance.
- Aval des responsables hiérarchiques - Evolution défavorable du ratio
C

pour les dossiers de crédit.


ES

fonds propres sur risques.


- Revue périodique des procédures.
AG

- Projet de mise en place des procédures


-B

pour être en conformité avec le Bâle III


IB

en ce qui concerne la gestion du risque


LI

de liquidité.
O

- Existence d’un Comité de crédit pour


TH

la validation des dossiers.


EQ

Source : nous-mêmes
U

6.5. Recommandations
E

Le processus de gestion des risques appliqué à Ecobank Sénégal est formalisé. Le


management des risques est axé sur la mise en œuvre de procédures internes appropriées et
sur le respect des ratios prudentiels en vigueur. Toutefois, le dispositif prudentiel de l’UMOA
est en retard par rapport aux accords de Bâle. En outre, quelques points d’amélioration sont
notés dans le processus de gestion des risques d’Ecobank Sénégal.

Sur ces bases, nos propositions d’amélioration visent à renforcer le processus de gestion des
risques de la banque et sa conformité avec les normes bancaires. Certaines recommandations sont
d’ordre général et d’autres sont spécifiques à l’application des ratios prudentiels et au système de
gestion des risques.

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

6.5.1. Recommandations générales

Le fonctionnement d’Ecobank Sénégal est proche de celui d'une banque moderne. Cependant,
nous formulons les suggestions ci-dessous à l’attention de sa Direction générale et de ses
organes décisionnels :

• octroyer une certaine autonomie de gestion aux filiales afin de leur permettre de
s’adapter aux réalités dans les pays de résidence ;

• renforcer le dispositif de gestion des risques opérationnels et le doter de


ressources adéquates.

6.5.2. Recommandations pour renforcer l'utilisation des ratios prudentiels


C
ES

Au regard du retard du dispositif prudentiel de l’UMOA par rapport aux accords de Bâle,
AG

nous recommanderons au BCC (Bank Credit Committee), au CAD (Crédit Administration)


ainsi qu’au FINCON (Financial Control) de prendre en compte dans le processus de gestion
-B

des risques les éléments ci-après :


IB

• le calcul du ratio Mc Donough qui intègre à la couverture des risques de contrepartie,


LI

de marché ainsi que le risque opérationnel par les fonds propres effectifs;
O
TH

• l’instauration des moyens de suivi appropriés des composants des fonds propres pour
EQ

maintenir continuellement la conformité à la norme.

6.5.3. Recommandations en matière de gestion des risques


U
E

Les conséquences d'une mauvaise maîtrise des risques ne se traduisent pas seulement par la
perte financière mais peuvent mettre en péril la survie de la banque. A cet égard, il
conviendrait de veiller en permanence à l'adéquation des fonds propres et de renforcer les
dispositifs de prévention des risques bancaires.

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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE


Avec l’évolution de la réglementation, les banques sont incitées à travailler activement pour
être en conformité avec le dispositif prudentiel. A cet effet, elles ont pris des dispositions
nécessaire face à des évènements peu fréquents mais qui sont générateurs d’immenses pertes.

Pour aider Ecobank Sénégal dans cette logique, nous avons réalisé une mission d’audit de la
conformité de son processus de gestion des risques avec les normes bancaires. Cette
évaluation nous a permis de noter que son processus de gestion des risques est globalement
satisfaisant par rapport au dispositif prudentiel de l’UMOA. Toutefois, il est perfectible et
devrait être renforcé pour être au niveau des standards internationaux.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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C
ES
AG
-B

CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
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E
Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

En raison de l'évolution de l'industrie bancaire, les autorités de régulation et de supervision


prennent des dispositions pour harmoniser et renforcer les pratiques de management des
risques. Il s’agit de concilier les contraintes relevant des missions de la banque et les
exigences de maîtrise des risques. Les pratiques de certaines banques africaines, représentées
dans le cas de notre étude par Ecobank Sénégal, sont celles d'une banque dont les moyens mis
en place pour être en conformité avec la réglementation sont insuffisants.

Pour atteindre les objectifs fixés pour notre étude, nous avons effectué dans la première partie,
une revue de littérature qui décrit les nouvelles pratiques et les exigences de la réglementation
bancaire en matière de gestion des risques. Dans la deuxième partie, nous avons procédé à la
comparaison des pratiques d’Ecobank Sénégal avec les normes bancaires définies par le
C

Comité de Bâle et le dispositif prudentiel de l’UMOA. Cette comparaison a été faite à l'aide
ES

des techniques d'analyse et nous a permis de déceler des forces et quelques points
AG

d’amélioration dans le dispositif de gestion des risques d’Ecobank Sénégal.

Ainsi, nous avons noté que Ecobank Sénégal respecte la réglementation prudentielle de
-B

l’UMOA, mais devrait prendre les dispositions nécessaires pour se conformer aux exigences
IB

des accords de Bâle.


LI

A cet effet, la banque pourrait solliciter l’assistance d’experts externes en vue de la mise en
O
TH

place des méthodes proposées par le Comité de Bâle. La banque pourrait également réorienter
entre autres, sa politique de gestion des risques afin qu'elle puisse laisser transparaître
EQ

l'évolution des normes actuelles. Néanmoins, ces actions devraient tenir compte des réalités
du secteur bancaire africain dans lequel la banque évolue.
U
E

Au total, nos propositions vont dans le sens général de la mise en place d'un dispositif de
gestion des risques conforme aux standards internationaux. A cet égard, nous encourageons
les dirigeants d’Ecobank Sénégal à développer le projet de mise en place des pratiques du
Bâle III.

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E
U
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TH

ANNEXES
O
LI
IB
-B
AG
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C
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Annexe 1 : Organigramme d’Ecobank Sénégal

C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH

Source : Ressources Humaines Ecobank Sénégal


EQ
U
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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Annexe 2 : Guide d’entretien

GUIDE D’ENTRETIEN

Destinataires : acteurs intervenant dans le processus de gestion des risques.


Objectifs :
- prise de connaissance du processus de gestion des risques (activités, acteurs,
moyens, référentiel, méthodes, procédures, éléments d'entrée et de sortie) ;
- évaluer l'application des normes bancaires.
1. Quelles sont les activités menées dans le cadre de la gestion des risques (périmètre
du processus) ?
2. Existe-t-il un référentiel (ou norme) utilisé pour la gestion des risques ?
3. Quels sont les moyens mis en œuvre pour la gestion des risques ? :
- structure organisationnelle (gestion des risques centralisée ou décentralisée ?), niveau
C

hiérarchique du ou des services en charge de la gestion des risques ;


ES

- effectif et compétences affectés à la gestion des risques ;


- ressources informatiques et autres moyens affectés à la gestion des risques.
AG

4. Les procédures et règles de gestion des risques sont-elles formalisées dans des
documents (manuel, notes, instructions, etc.) ?
-B

5. Existe-t-il un recensement des risques ? Quelle est la méthode utilisée ?


6. Existe-t-il une méthode de notation des risques ? Quels sont les critères de notation
IB

des risques ?
LI

7. Les niveaux d'autorisation et de validation sont-ils définis (qui prend les décisions) ?
O

8. Quels est le niveau d’appétence des risques ?


TH

9. Quels sont les ratios calculés à Ecobank Sénégal pour mesurer les risques ?
EQ

10. Quelle est la méthode de calcul et la périodicité des différents ratios ?


11. Comment se fait la révision du portefeuille crédit ? et quelle est la périodicité ?
U

12. Quelle est la périodicité des rapports sur les prêts consentis aux clients au Conseil
E

d’Administration ?
13. Quelle est l'articulation du processus de gestion des risques avec le contrôle
interne ?
14. Qui vérifie l'application des dispositions en vigueur en matière de gestion des
risques ? A quelle périodicité ?
15. Quels sont les destinataires des rapports de ces vérifications ?
16. Quel est le sort réservé à ces rapports ?

Source : nous- mêmes.

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Audit de la conformité du processus de gestion des risques aux normes bancaires : cas d’Ecobank Sénégal

Annexe 3 : Questionnaire de contrôle interne

QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE

Destinataire : Directeur du Département Gestion des risques

1. Le manuel de gestion des risques est il validé par le Conseil d’Administration ?


Sinon pourquoi ?

2. A-t-il fait l’objet de diffusion au sein du département ?

3. La politique de crédit définie dans le manuel est elle respectée à 100%? Sinon
pourquoi ?
C

4. La documentation des dossiers de crédits est-elle vérifiée et validées avant la mise


ES

en place du crédit ?
AG

5. La validation hiérarchique est-elle respectée pour la mise en place de tous les


-B

crédits ?
IB

6. Existe –t-il une cartographie des risques ? Sinon pourquoi ?


LI

7. La hiérarchique est-elle respectée pour la négociation des taux de placement et des


O

cours pour les transferts ?


TH

8. Qui est habilité à valider les méthodes d’évaluation des risques ?


EQ

9. Les ressources mises à votre disposition sont –elles suffisantes ?


U
E

10. L’audit interne intervient – il dans le processus de gestion des risques ?

Sources : nous-mêmes.

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Amivi Emefa Esther ZEYI Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 6ème promotion CESAG
E
U
EQ
BIBLIOGRAPHIE
TH
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LI
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