M0245MPCGF15
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Promotion 7
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(2012-2014)
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THEME
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Octobre 2014
Dieynaba DIOP/MPCGF/ promotion 2012-2014/ CESAG Page i
Gestion du risque de crédit dans les institutions de microfinance : cas d’ACEP
Dédicaces
Toute ma famille.
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Remerciements
Tout travail de recherche est une œuvre de longue haleine. Ainsi je tiens à remercier toutes les
personnes qui ont participé à la rédaction de ce mémoire :
Monsieur Waly Clément FAYE, notre directeur de mémoire pour tous les conseils qu'il
nous a prodigué, et pour le temps qu'il nous a consacré.
Monsieur Alioune Badara DIOUF qui nous a permis de faire nos études au sein d’ACEP
et m’a orienté vers les bonnes personnes afin de faire ce travail.
Monsieur Assane Lo, chef d’agence d’ACEP de Louga
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Crédit
PME : Petit et Moyen Entreprise
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SA : Société Anonyme
SARL : Société A Responsabilité Limitée
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Dédicaces .................................................................................................................................... i
Remerciements ........................................................................................................................... ii
Liste des sigles et abréviations .................................................................................................. iii
Liste des Figures ........................................................................................................................ iv
Liste des tableaux ....................................................................................................................... v
Liste des annexes ....................................................................................................................... vi
Table des matières .................................................................................................................... vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
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INTRODUCTION GENERALE
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Avant les années 1990, les populations à faibles revenus étaient presque exclues du
système financier classique. Depuis plus d’une décennie, la microfinance a émergé pour
connaître un essor considérable et vient donc apporter une solution à ce problème. C’est une
innovation dans le monde de la finance qui a permis aux populations démunies, dotées de
capacités productives et créatives, de pouvoir accéder au marché financier (de crédit) et
devenir des agents économiques actifs. Désormais, il revient aux institutions de microfinance
(IMF) encore appelées Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) dans la zone de l'UMOA
d'assurer le relais des banques classiques dans le financement des activités de micro
entreprises. Le nouveau cadre institutionnel mis en place dans les pays de l'Union Monétaire
Ouest Africaine (UMOA) et utilisé par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO) dans la conduite de la politique monétaire de l'Union, a favorisé le développement
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d'un système financier alternatif, plus proche du secteur informel, des petites et moyennes
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entreprises (PME) et des micros entreprises. Il faut reconnaître que ces institutions de taille
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très modeste ont pu mobiliser des ressources très importantes qui ont donné un poids non
négligeable aux activités de la microfinance. Le Sénégal peut être cité à titre de pays phare
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favorable mis en place par le gouvernement sénégalais mais aussi aux institutions mutualistes
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L'une des activités principales d’un SFD est l’octroi de prêts à des couches
défavorisées. Il s'agit d'un segment de marché à faible revenu, sans garantie et constitué
essentiellement de populations pauvres. Un prêt n'est accordé que si l’agent de crédit estime
que la probabilité de remboursement excède celle de non remboursement. Le risque de crédit
est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d'activités, au risque
pays, aux événements propres à la vie de l'entreprise, mais aussi à la moralité de l'emprunteur.
Il diminue en phase d'expansion économique, car les gains considérables engrangés par les
particuliers durant cette période réduisent de fait la probabilité de défaillance. Ainsi, on
affirme que le crédit assure la viabilité d'un SFD, il peut également causer sa perte, car le
crédit représente également le principal actif productif et risque d'affaires de l'institution
financière. Le crédit a pour conséquence la dispersion des actifs de l'institution entre les mains
d'une multitude d'emprunteurs. Cette situation rend la gestion de la fonction crédit très
complexe et parfois périlleuse. C'est ainsi qu'on commence à enregistrer des taux de crédits
impayés non négligeables au niveau des institutions de microfinance. Or il faut rappeler qu'au
milieu des années 80, l'on a assisté à la faillite de beaucoup de banques au Sénégal et dans le
reste de la Zone UMOA, qui était due, entre autres, à un manque de rigueur dans la gestion du
crédit.
La gestion des risques est un aspect très important dans le management d'une
institution de microfinance. Il est absolument indispensable pour une institution financière de
connaître ses faiblesses et les risques auxquelles elle est confrontée afin de pouvoir
développer des systèmes de gestion dans le but d'être viable et pérenne. En effet, c'est le
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processus par lequel les risques sont évalués en utilisant une approche systématique qui
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identifie et organise par priorité les risques, et qui ensuite met en place les stratégies pour
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gérer les risques. Cette approche comprend à la fois la prévention des problèmes potentiels et
la détection au plus tôt des problèmes actuels. C'est un processus qui requiert la participation
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du personnel à tous les niveaux de l'organisation. La gestion des risques réduit la probabilité
de réaliser des pertes. Elle consiste ainsi à mettre en place des systèmes de prévention des
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problèmes potentiels, de détection et de correction des risques. Dans cette optique, l'institution
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de microfinance va devoir évaluer sa vulnérabilité liée à certains types de risques, élaborer des
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systèmes de contrôle ainsi que des techniques d'atténuation des risques et des stratégies de
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gestion de ces risques. La gestion des risques comprend les trois étapes suivantes :
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Cependant, eu égard à ce qui précède, dans le cas de notre travail effectué au sein
d’ACEP. La question centrale qui se pose est de savoir quelles sont les procédures et outils
mis en œuvre par ACEP pour bien gérer ses crédits ?
Dans l’analyse de la gestion du risque crédit nous tenterons de répondre aux questions
suivantes :
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- quels sont les processus mise en œuvre par les SFD pour se faire rembourser leurs
crédits ?
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sein d’ACEP ?
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En vue d’apporter des réponses aux questions ci-dessus posées, nous avons choisi de travailler
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sur le thème suivant : « La gestion du risque de crédit dans les institutions de microfinance :
cas d’ACEP ». Notre démonstration partira de l'idée selon laquelle la procédure d'octroi de
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crédit est l'une des opérations les plus importantes dans cette gestion. Jusqu’à l’opération de
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Le crédit est inséparable du risque. En effet, au sein des SFD, la maîtrise du risque, sa gestion,
la spécialisation dans les activités et l'anticipation surtout dans la gestion de l'encaisse
disponible sont des mots clés sur lesquels les responsables doivent agir pour ne pas se heurter
à la cessation des activités. Elles doivent disposer des ressources mais aussi stimuler les
clients, tout en veillant à leurs possibilités de remboursement ; d'où la nécessité de maîtriser
la gestion du risque. Ainsi le thème choisi « Gestion du risque de crédit dans les Institutions
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gérer leur portefeuille clientèle, identifier les failles des méthodes déjà mise en place pour
limiter les non remboursements de crédit et de continuer d’améliorer leurs dispositifs de
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C'est dans ce cadre, que ce travail de recherche s'articulera autour de deux parties subdivisées
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• la première partie pose les bases théoriques de cette recherche en donnant des
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• la deuxième partie est axée sur la présentation D’ACEP, les pratiques qu’elle a mise
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sur pied pour bien gérer ce risque de crédit et une analyse des pratiques d’ACEP.
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imposent à accorder une attention très particulière à cet instrument et veiller à ce qu'il puisse
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Cette présente partie est consacrée à développer les fondements théoriques de cette
opinion ; le premier chapitre présente le secteur de la microfinance, le deuxième chapitre
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présente la gestion des risques de crédit au sein des Systèmes Financiers Décentralisés (terme
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consacré dans la Loi sur la microfinance dans la Zone UEMOA) et dans un troisième chapitre
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nous détaillerons les méthodes utilisées pour mener à bien notre travail.
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non bancarisées. L’activité crédit constitue la principale source de revenue pour les
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institutions de SFD et est en même temps le plus délicat à causes des nombreux risques
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qu’elle comporte.
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Pour identifier les différents problèmes du crédit dans les SFD, nous présenterons dans ce
chapitre, qu’est-ce qu’un SFD, ensuite le contexte des SFD dans la zone UEMOA et enfin le
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les quelques initiatives se sont transformées en un marché atteignant presque 400 millions de
clients. Au départ uniquement focalisée sur le microcrédit, la microfinance offre une gamme
de services financiers de plus en plus variée.
I.1.1. La microfinance
Selon la Banque Centrale, la microfinance est une activité exercée par une personne morale
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autre qu'un établissement de crédit, qui offre, habituellement et en vue de lutter contre la
pauvreté des services financiers à une population évoluant pour l'essentiel en marge du
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La microfinance a pour but de satisfaire les besoins des ménages ou des activités
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financiers dont il s'agit ici sont principalement de deux types, épargne et crédit, auxquels
s'ajoutent maintenant la domiciliation de salaire, la domiciliation, la caution de marché et les
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En faisant une analyse critique des objectifs de la microfinance (Pierre FORESTIER, 2005 :9)
remarque que la microfinance fondée sur des motivations telles que celles d'affranchir les
populations d'un système informel contraignant (usuriers), de contribuer à l'émancipation
d'une catégorie de populations pauvres (femmes, jeunes...), de fournir des services financiers
indispensables à la réussite de programmes plus larges de développement, ses objectifs se sont
ensuite structurés et insérés dans ‘‘ l'ambition plus vaste d'être un outil efficace pour la lutte
contre la pauvreté’’. Par-là, il essaie de donner une définition de la microfinance qu'il juge de
définition consensuelle : la microfinance consiste en ‘‘ la fourniture d'un ensemble de
produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel’’.
Cette définition large et dynamique permet d'englober un vaste champ d'intervention. Puis,
tous ceux qui sont exclus du système financier classique sont ceux qui ont des revenus faibles.
Ainsi, la microfinance a pour objectif principal selon (Pierre FORESTIER, 2005 : 12) de
contribuer à l'amélioration des conditions de vie des pauvres.
1. les pauvres ont besoin de toute une gamme de services financiers et non pas
seulement de prêts : ils ont besoin, à des prix abordables, d’un bon nombre de services
financiers pour faire face à leurs besoins et parmi ces services on peut citer en plus du
crédit, l’épargne, le transfert de fonds et la micro assurance ;
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2. la microfinance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté : elle permet aux
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ménages de faire des prévisions, d’épargner et d’investir afin d’améliorer leur niveau
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de vie ;
3. la microfinance est le moyen de mettre des systèmes financiers au service des pauvres
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: avec elle, les populations pauvres peuvent bénéficier des services financiers
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proposés ;
4. il est nécessaire d’assurer la viabilité financière des opérations pour pouvoir couvrir
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un grand nombre de pauvres : avec la microfinance, les SFD doivent en plus de faire
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accéder aux services financiers les populations pauvres, minimiser les coûts de
transaction afin d’assurer sa viabilité financière et sa continuité ;
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permanentes : étant un système financier de proximité, les SFD doivent être proches
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8. les pouvoirs publics doivent faciliter la prestation des services financiers, mais non les
fournir directement : ils doivent les faciliter par une amélioration des affaires, une
lutte contre la corruption et l’ouverture aux marchés ;
9. les financements bonifiés des bailleurs de fonds doivent compléter les capitaux du
secteur privé mais ne doivent pas les remplacer : il ne devrait pas y avoir de
substitution entre les fonds collectés et les capitaux du secteur privé ;
Une institution de microfinance est une entreprise financière qui doit, à terme, couvrir ses
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dépenses et dégager une marge sans appui extérieur pour être viable et continuer à offrir ses
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services. Par ailleurs, les clients des institutions de microfinance ont besoin des services
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financiers pour, entre autre, sécuriser leurs disponibilités et mener principalement des activités
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à la gestion.
Dans notre zone UEMOA les activités autorisées au SFD sont les suivantes :
Le crédit
Le dictionnaire universel définit le mot crédit comme étant une faculté de se procurer des
capitaux, par suite de la confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on présente. Cela
veut dire que le crédit est un acte de confiance qui comporte pour l'emprunteur l'engagement
de remboursement à l'échéance et l'occasion de construire son capital.
C'est ainsi que les institutions de microfinance octroient aux micros entrepreneurs et aux
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ménages des crédits de faibles montant orientés à des fins productives. Néanmoins, certaines
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groupe.
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Les crédits individuels : les prêteurs du secteur informel accordent des crédits basés
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sur la connaissance personnelle des emprunteurs (client) plutôt que sur une analyse de
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faisabilité complexe. Les crédits sont octroyés à un seul individu avec un minimum de
procédures bureautiques par rapport aux secteurs formels. Cependant, avec les notions
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de relation directe et de garanties, une catégorie des populations pauvres est alors exclue
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Les crédits de groupe : encore appelés crédits solidaires, font appel au regroupement
de plusieurs personnes partageant les mêmes intérêts. Il est instauré et développé avec la
création de la Grameen Bank. Il s’agit d’un prêt pour lequel un groupe de personnes se
porte garant en cas de non-paiement du membre ayant consenti à ce prêt. Sur la base de la
capacité de remboursement du client, de sa moralité, il est accordé à court terme et sur de
faibles montants à des taux très élevés (environ 3% par mois) (BOYE & AL. 2009 : 54).
L’épargne
A propos de ces deux définitions, nous pouvons dire que l'épargne correspond à la partie du
revenu disponible qui n'est pas consacré à une consommation immédiate. Il est principalement
déterminé par le niveau du revenu réel. Plus le niveau du revenu d'un individu est élevé, plus
ce dernier est enclin à épargner.
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disposer d'une réserve pour constituer une marge de sécurité afin de faire face aux
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constituer un patrimoine qui servira comme un complément de revenu, soit sous forme
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La domiciliation de salaire est un moyen permettant à tout employé disposant un compte dans
une institution de microfinance du réseau de demander que son employeur vire
périodiquement sa rémunération afin de bénéficier des avantages afférents. Il s'adresse aux
employés du secteur privé qui touchent leur salaire à la caisse de leur service. La
domiciliation de salaires leur permet de bénéficier des crédits pour la réalisation de leur
projet, puisque leurs revenus sont généralement faibles.
Le Transfert d’argent
Les pauvres ne sont pas admis aux banques formelles, ils n'ont pas de comptes en
banque et ne peuvent pas régler par chèque ou virement. Ils ne peuvent payer qu'en monnaie
liquide, qu'ils ne disposent pas d'ailleurs.
Comme toute autre personne, les pauvres font aussi des déplacements d'un milieu à un autre,
ils ont souvent besoin de transfert d'argent et souhaite le faire facilement et sans risque. Ce
service fait désormais partie des services financiers auxquels les plus pauvres et les exclus
aspirent. Pour ceux qui recevront l’argent, il s’agit d’un service mieux adapté avec des coûts
de transaction (transport, temps perdu) plus faibles. Pour l’IMF, le service de transfert
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d’argent est une source de revenus qui n’engendre pas de risques et qui n’alourdit pas ses
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Les services de transfert d’argent sont de plus en plus considérés par les IMF comme un
marché potentiel. Ces services sont alors une opportunité d’offrir un nouveau produit
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potentiellement rentable. Cependant, les IMF ne sont pas obligatoirement les mieux placées
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pour gérer ce genre de services. En effet, celles-ci disposent de réserves de capital limitées
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Pour les IMF, la façon la plus simple de s’introduire sur le marché serait de s’allier avec un
acteur spécialisé du secteur (Western Union par exemple). C’est le cas pour la plupart des
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IMF dans la zone UEMOA qui servent d’agent pour ces opérateurs internationaux de transfert
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d’argent (CGAP, 2008 : 74). Les IMF ont donc un rôle positif à jouer en tant qu’intermédiaire
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Dans la loi régissant les SFD dans l'UMOA, seuls trois services sont autorisés : la collecte de
dépôts, l'octroi de prêts et les engagements par signature. L'offre de tout autre service doit être
soumise à l'autorisation du Ministère des Finances.
insertion progressive du secteur informel dans l’économie moderne. De ce fait, les Autorités
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monétaires de la zone ont cru aménager le dispositif réglementaire afin de conférer un statut
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surveillance, par le respect des normes prudentielles. A cet effet, les IMF sont soumises à un
mode de comptabilisation et de provisionnement des créances en souffrances particulier. Elles
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sont également soumises à des ratios de gestion financière et prudentielle, cela afin de
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prévenir les éventuelles crises dans le secteur et également assurer la protection des
déposants. De plus, face à l’échec des banques de la zone à atteindre certains segments de
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marché notamment les petites et moyennes entreprises, les autorités ont mené des réformes
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pour encadrer le secteur. En effet, le système bancaire peine toujours à atteindre le segment de
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Au niveau des IMF dans la zone UEMOA, les principaux défis concernent la qualité de
l’information financière, le contrôle interne, la gouvernance et la gestion des crédits :
• le contrôle interne est souvent inadéquat notamment parce qu’il n’a pas toujours suivi la
croissance ;
• les dérives de gouvernance constatées dans un contexte de croissance forte ont joué un
rôle clé dans beaucoup de cas de dysfonctionnement ou de faillites d’institutions ;
• la gestion opérationnelle des crédits doit être améliorée. Les insuffisances dans
l’analyse préalable des dossiers et le suivi ont pour conséquence une faible maîtrise du
portefeuille de crédits.
Depuis 2004, le secteur de la microfinance est dans une phase de consolidation, après
la forte croissance enregistrée durant la période 1993-2003. Au 31 décembre 2013, la
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totale de 15,24% et un taux de pénétration de la population active de 30,5%. Les chiffres sont
donnés par la direction de la microfinance au Sénégal.
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les institutions matures ou de grande taille qui constituent près de 85% du secteur ;
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Sur la période allant de 1993 à 2013, le secteur de la microfinance au Sénégal a connu une
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couverture des IMF des différentes régions administratives du pays (ancien découpage à 11
régions) au 31décembre 2013 se présente comme suit :
27,7% des points de services sont localisés à Dakar contre 15,6% à Thiès ; 9,6% à
Louga ; 9,6% à Ziguinchor ; 7,86% à Kaolack et 7,35% à Saint-Louis ;
47,24% des dépôts sont mobilisés à Dakar contre 14,95% à Thiès ; 8,5% à Ziguinchor
et 6,8% à Kaolack;
population totale de 15,24% en fin décembre 2013. Les usagers individuels de sexe
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un encours de crédit s’élevant à 227 milliards FCFA. Les crédits octroyés aux SFD
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par les banques et autres structures de refinancement ont également augmenté, passant
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l’actif des SFD est de 337 milliards FCFA. L’encours de crédit constitue 67,35% de
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l’actif total.
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% de femmes
41% 38% 44% 44,21% 39% 44% 44% 43,15% 43,00%
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membres/clientes
Nombre
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d'emprunteurs 115711 166871 214483 256016 281679 384387 375619 422600 424057
actifs
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Encours des
dépôts 62,438 74 91 102,84 119 135,2 159,18 168,72 192,44
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(milliards)
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Nombre
- - - - - - - 1186200
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d’épargnants 1327965
volontaires
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Encours de
81,16 90 111 132,5 140,53 170,45 204,58 224,71 226,96
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crédit (milliards)
Total Actif
94,67 123,37 168,7 184,76 257,75 252,88 290,73 317,5 337
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(milliards)
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Productivité des
ND 493 496 518 606 616 434 432 423
agents de crédit
Situation du
- - - - 6,79% 4,80% 11,36% 6,27% 7,95%
PAR à 30 jours
Situation du
2,75% 3,81% 2,50% 3,13% 3,63% 3,55% 5,80% 5,49% 7%
PAR à 90 jours
Taux d’abandon
- - - - - 0,26% 1,78% 1,39% 2,16%
de créances
Autosuffisance
123% 129% 125% 121,24% 108,40% 110,80% 112,33% 109,13% 107,75%
opérationnelle
.
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Les structures de microfinance sont devenues de véritables institutions qui du fait de leurs
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activités d’intermédiation financière encourent des risques qui doivent être maitrisés. Ainsi
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pour se développer et accroitre leurs activités, ses institutions doivent trouver des ressources
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classique. Ce sont toutes ces raisons qui ont conduit à l’adoption d’une réglementation unique
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dans la zone UEMAO, qui définit le cadre dans lequel les SFD exercent leurs activités, fixe
les règles à respecter et organise le contrôle. Cette réglementation comprend un cadre
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Pour aider les SFD à atteindre leurs objectifs, un cadre juridique spécialement conçu pour les
SFD a été mis en place en 1995. Ce cadre juridique comprend les instructions de la BCEAO
et la loi PARMEC qui correspond au Sénégal a la loi n°95-03 du 05 janvier 1995 portant
création des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit et son décret
d’application n°97.1106 du novembre 1997.
Ces instructions réglementent le secteur des systèmes financiers décentralisés dans la zone
UEMAO. Pour cela elles précisent les dispositions générales contenues dans la loi ; elles
procèdent à l’harmonisation des modes opératoires au niveau de la zone UEMOA et elles
assurent un rôle de veille et de sécurité au niveau des institutions.
Une nouvelle loi a été adoptée le 3 septembre 2008, dans le souci de diversifier le paysage
financier et assurer une plus grande maîtrise des risques. La nouvelle loi n°47-2008 portant
réglementation des SFD a été décrétée le 12 novembre 2008.
Les principales innovations figurant dans la nouvelle législation applicable au SFD portent
essentiellement sur :
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de Crédit ;
l’instauration d’un régime unique d’autorisation d’exercice ;
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et enfin la certification obligatoire des comptes par un commissaire aux comptes pour
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La loi PARMEC
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Dans l’UEMOA, ces IMF ont pendant longtemps évolué dans l’informel jusqu’en 1993 avec
la mise en place du Projet d’appui à la Réglementation sur les Mutuelles d’Epargne et de
Crédit qui a aidé à la mise en place de la Loi dite " PARMEC", portant réglementation des
systèmes financiers décentralisés. Cette loi a pour objectif d’accompagner et de règlementer le
secteur des SFD afin d’assurer la protection des épargnants, la sécurité des opérations et
l’autonomie financière des institutions.
La loi PARMEC :
réglemente l’organisation, la gouvernance et le fonctionnement des institutions et
réseaux mutualiste ;
donne un cadre de supervision simple et léger sous la tutelle du Ministère des Finances
et de l’Economie et de la Banque Centrale.
prévoit des dispositions très avantageuses pour les institutions mutualiste (BOYE et
al ; 2006 ; p240).
La surveillance de ce secteur de microfinance est gérée dans la zone UEMAO par deux
institutions à savoir la BCEAO et le Ministère de tutelle.
réglementation. Pour cela elle effectue des contrôles sur pièce et des contrôles sur place. Le
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contrôle sur pièce consiste essentiellement à l’examen de toute information financière ou non
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provenant des SFD (rapports d’activités, états financiers, rapports de contrôle interne, etc.). Le
contrôle sur place requiert la présence physique des agents de la Banque Centrale au sein des
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institutions pour s’assurer qu’elles gèrent de façon saine et prudente les ressources dont elles
disposent.
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La Ministère de tutelle
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Le Ministère de tutelle en charge de la microfinance dans les différents Etats de l’UEMOA est
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le Ministère chargé de l’Economie et des Finances au sein duquel est créée une structure
ministérielle de suivi chargé de la surveillance du secteur (au Sénégal la cellule en charge des
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Le crédit est l’une des activités les plus importantes dans le fonctionnement d’un SFD. Cette
importance provient du fait que les prêts représentent plus de la moitié de l’actif des SFD
(GCAP, 1998 : 45). Pour bien le comprendre nous allons le définir et faire une distinction
entre les différents types de crédits dans une IMF.
fait recourt à un crédit. De ses réalisations ainsi que l'intégrité des gérants il peut avoir un
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Le mot crédit a son étymologie dans le verbe latin « credere » qui signifie croire ; avoir
confiance. Les origines du crédit ne sont pas connues avec précision, cependant on pourrait
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penser qu'il a vu le jour avec la pratique du troc, avant même l'avènement de la monnaie.
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Plusieurs auteurs ont essayé de donner des définitions au mot crédit. Le crédit est l'échange
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d'un bien présent contre un bien futur (Raymond Barre, 1970 : 143). Le terme de crédit
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renvoie dans la plupart des cas à la location de la monnaie moyennant un taux d'intérêt
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raisonnable. Ainsi faire crédit, c'est faire confiance. Le crédit est considéré comme un acte de
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confiance comportant l'échange dans le temps d'un bien sous condition d'une contrepartie
future. Le crédit implique une confiance fondamentale dans la réalisation de cette contrepartie
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De ces définitions, ils se dégagent certains éléments dont les plus importants sont :
le temps qui est le délai pendant lequel le bénéficiaire disposera du bien ou des fonds
prêtés,
la confiance faite par le créancier au bénéficiaire. Cette confiance nécessite à son tour
une promesse de restitution,
le risque dû au danger de perte partielle ou totale de la chose mise à la disposition du
bénéficiaire. Il est également dû à l'engagement de la responsabilité du créditeur dans
cette opération,
la rémunération qui est le prix du service rendu et du danger couru par le créditeur.
Ces éléments communs à toutes les opérations de crédit confèrent au crédit une originalité et
une attention particulière.
Ainsi, on peut définir le crédit comme une opération par laquelle une institution de
microfinance met ou promet de mettre à la disposition d'un client une somme d'argent,
moyennant intérêts et frais, pour une durée déterminée. L’IMF devient alors un créancier et le
client un débiteur. Crédit et dette sont donc des termes qui décrivent une même opération
considérée de deux points de vue opposés.
Dans la Loi portant réglementation des SFD « est considérée comme une opération de prêts,
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tout acte par lequel un système financier décentralisé met, à titre onéreux, des fonds à la
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disposition d'un membre ou d'un client à charge pour ce dernier de les rembourser à
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l'échéance convenue. Le montant maximum de prêts sur une seule signature est fixé, en tant
que de besoin, par une instruction de la Banque Centrale ».
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L'objet du crédit peut être un bien matériel, une marchandise ou une somme d'argent, un
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pouvoir d'achat dont le propriétaire n'a pas l'utilisation immédiate et qu'il met à la disposition
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Le crédit est une activité qui assure à la fois la satisfaction des besoins des membres et qui
contribue à assurer la pénétration des produits financiers indispensables à l'équilibre financier
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Le rôle du crédit est de permettre aux clients des banques ou des institutions financières de
satisfaire à leurs besoins de financement. Donc, le crédit est une réponse positive à la
demande de financement des activités. Et les sommes prêtées doivent être remboursées aux
dates prévues, après avoir étés majorées d'un taux d'intérêt.
Les investissements qui auraient pu être difficiles à réaliser, par voie de crédit sont rendus
possibles, ainsi le crédit constitue un stimulant efficace à la croissance économique du pays.
Le crédit en lui-même, disent les experts, n'est qu'un moyen pour parvenir à une fin. Son
objectif à long terme est la survie et le développement des entreprises et leur contribution à
l'économie (BARBARA, F., 1998:8).
I.3.2. Typologie
Il est possible de distinguer les crédits en fonction de leur objet, leur durée, de la garantie
exigée en fonction du prêt accordé, de l'identité du créancier ou du débiteur : il existe des
crédits à court terme (de 0 à douze mois), à moyen terme (de 12 à 36 mois) et à long terme
(plus de 36 mois).
provenant d'une source autre que l'objet du prêt. Dans ce type de crédit, les habitudes
d'épargne du client deviennent souvent un gage de sa capacité à rembourser.
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Les crédits à la production sont sollicités par un individu ou une entreprise dans le but
d'améliorer ses activités. On dit du crédit productif qu'il est générateur de revenus. Le
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remboursement de ce type de crédit est généralement supporté par les revenus générés
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Le risque est inhérent à toute activité humaine, notamment lorsqu'on fait des affaires. Dans les
métiers de la finance, le risque est un élément que l'on vit au quotidien. En effet, le crédit
constituant la principale source de revenu des IMF, de sa réussite dépend, en grande partie, la
pérennité et la viabilité de l’institution. Le plus grand risque en matière de microfinance est
d’octroyer un crédit et ne pas se faire rembourser. L’institution, avant de s’engager dans
l’octroi de crédit, se doit de définir des mesures de contrôle préventif lui permettant de réduire
les problèmes d’incertitude et d’asymétrie de l’information, très difficiles à gérer dans les
octrois de prêts à petit montant. Le caractère très élevé du risque de crédit est à l’origine de
l’exclusion bancaire des populations pauvres, cible de la microfinance, et caractérisées par
C
une très grande vulnérabilité. Ainsi, pour une bonne viabilité d’une IMF, il est impératif que
ES
ce dernier adopte des techniques de gestions des risques qui lui permettront de minimiser les
AG
dans les IMF, définir et présenter des différents outils de la gestion du risque de ces crédits.
IB
LI
Toutes les organisations quelles que soient leurs tailles, leurs structures, la nature de
leurs activités et le secteur économique dans lequel elles évoluent sont confrontées à des
EQ
risques et ceci à tous les niveaux (Coopers & Al. 1994 : 49).
U
Dans cette première section, nous définirons le terme de risque de crédit et nous ferons une
E
distinction entre les différents types de risques de crédits dans une IMF.
II.1.1. Définitions
De ces définitions ci-dessus, le risque de crédit peut se définir comme la probabilité (une
incertitude) de non-paiement du crédit octroyé à un client ou membre d’un SFD pour une
raison quelconque. C'est donc le risque de non remboursement des crédits d’SFD.
C
existe donc un risque pour un SFD dès lors qu'elle se met en situation d'attendre une entrée de
fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de marché. Le risque de crédit est une
-B
préoccupation particulière dans les IMF dans la mesure où la plupart des microcrédits ne sont
IB
pas garantis (c’est à dire qu’ils ne sont soumis à aucune garantie formelle, classique ou
LI
bancaire). Un SFD doit faire face à tout type de risque de faillite sur ses clients. Elle se doit,
O
par conséquent, de connaître ses risques, les identifier le moment venu de la manière la plus
TH
rapide possible, et les anticiper au maximum. Le cas échéant, il convient également de sortir
du crédit avec un minimum de pertes. Le risque de crédit est de très loin le plus important
EQ
Le risque est lié à la notion d'incertitude (variabilité des gains ou pertes), mais également au
E
fait qu'il a des conséquences négatives. Ces deux aspects de la notion de risque sont contenus
dans les mesures de risque habituellement utilisées. La variabilité des gains est mesurée par la
volatilité, alors que les conséquences négatives d'un risque sont mesurées par la VAR (Value
at Risk).
De façon générale, un risque est un évènement qui peut affecter la chronique des flux à
recevoir par un établissement financier (son compte de résultat, sa valeur actuelle nette, ses
états financiers). Ainsi le risque n’est donc pas de prendre des risques mais d’en prendre trop
ou de mal les contrôler (SARDI Antoine, 2002 : 39)
II.1.2. Typologie
Les risques de crédit : c’est le risque le plus important encouru par les institutions de
microfinance. C’est le risque qu’un débiteur ne réponde pas à son obligation initiale
C
qui est de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son compte débiteur,
ES
l’IMF est appelée à supporter un risque de crédit. Les IMF ne sont pas à l'abri des
fluctuations économiques, elles doivent jauger les demandes de crédit avec minutie
AG
pour minimiser le risque de crédit. Le risque de crédit peut concerner aussi bien qu’un
débiteur mais aussi peut toucher un secteur dans son ensemble.
-B
Les risques de fraudes : n'importe quelle organisation qui gère une importante
somme d'argent est extrêmement vulnérable à la fraude. Cette vulnérabilité est souvent
prédominante dans les milieux économiquement démunis. La vulnérabilité à la fraude
est particulièrement plus grande dans des contextes où l'argent change de mains. Cette
vulnérabilité est encore plus critique dans des institutions de microfinance qui
disposent d'un Système d'Information de Gestion (SIG) peu fiable ou peu cohérent,
des politiques et procédures non clairement définies, un taux élevé de renouvellement
du personnel technique, ou encore si l' institution de microfinance atteint précocement
un fort taux de croissance.
soit sur les aspects techniques du processus de développement du produit soit sur les
AG
aspects dirigeants du marché, en ignorant jusqu’à ce qu’il soit trop tard les questions
de ressources humaines. Cette pratique génère une pression extraordinaire sur les
-B
Les risques de non alignement : ce sont tous les risques qu’encourent le SFD s’il
n’est pas en conformité avec des obligations légales, réglementaires ou morales.
Les risques de taux d’intérêt : ce sont les pertes pouvant être enregistrées sur la
variation des taux d'intérêt. Les risques se présentent lorsque les références de taux
sont différentes pour une créance et une dette associée. Il pose un problème de gestion
des actifs et passifs selon leur degré de maturité et de transformation des actifs,
pouvant entraîner un risque de refinancement lorsque l'institution détient des actifs de
long terme alors que les passifs sont de court et moyen termes, ou inversement à un
risque de réinvestissement.
Les risques de changes : ce risque est lié aux pertes qui surviennent du fait d'un
changement de la parité de la monnaie. Les institutions de microfinance sont plus
vulnérables au risque de change si elles doivent rembourser de l'argent emprunté en
devises étrangères pendant que le refinancement du prêt a été fait en monnaie locale ;
les revenus d'intérêts générés localement étant généralement maigres pour couvrir les
charges financières y compris la perte de change.
En définitive, les risques opérationnels constituent les principaux risques auxquels les SFD
font face (Churchill et Coster, 2001 : 185).
C
ES
face à des emprunteurs sans garanties. Surtout que les impayés qui conduisent souvent aux
LI
créances irrécouvrables constituent, dans la majorité des cas, la principale cause de faillite
O
des SFD.
TH
EQ
Une bonne gestion du crédit est une condition essentielle de la stabilité, de la pérennité, de la
rentabilité et de la viabilité de toute institution de microfinance, tandis qu’une mauvaise
U
gestion de la qualité du crédit est la cause la plus fréquente d’un rendement financier
E
insuffisant. Une gestion prudente du risque de crédit peut réduire le risque opérationnel au
minimum tout en assurant un rendement raisonnable voir maximal.
Dans cette section nous allons expliciter le terme gestion du risque de crédit et démontrer un
dispositif nécessaire pour une bonne maitrise des risques.
II.2.1. Définitions
Selon le Groupe Consultatif d’Assistance aux plus Pauvres (CGAP), « La gestion des
risques est un dispositif mis en place permettant d’identifier, de mesurer, de suivre et de gérer
systématiquement les risques auxquels un SFD devra faire face ».
Le risque de crédit est un risque majeur pour les SFD. Il influence largement leurs
résultats et crée un risque potentiel de faillite pour ces dernières. Pour limiter au maximum les
pertes dues au risque de crédit, les institutions se dotent de politique de gestion de risque bien
circonscrites. Compte tenu de la complexité de la gestion de crédit nous allons nous contenter
de présenter certaines bonnes pratiques en matière de gestion du risque de crédit.
Plusieurs travaux de recherche ont été réalisés sur la gestion des risques dans les SFD. Ils ont
C
Pour CARE, le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte. La gestion du risque, ou
la prise de risques calculés, réduit la probabilité de réaliser des pertes et minimise le degré de
-B
la perte au cas où celle-ci arrivait. La gestion de risque implique la prévention des problèmes
potentiels et la détection anticipée des problèmes réels quand ceux-ci surviennent. La gestion
IB
Identifier les vulnérabilités : avant de gérer les risques au sein d'une organisation, il
est important d'identifier au préalable les faiblesses, les limites, les menaces actuelles
et potentielles de l'organisation. Un aspect important de gestion des risques est de
prévoir les risques probables de l'organisation à court, moyen et long terme.
Concevoir et mettre en œuvre des systèmes de contrôle : une fois que l'IMF a
identifié ces points vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des mesures
de contrôles pour les amoindrir.
Suivre l'efficacité des systèmes de contrôle mis en place : une fois le système de
contrôle en place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré de
fonctionnalité et son efficacité. Les outils de suivi consistent avant tout en un tableau
de bord d'indicateurs de performance que les directeurs et administrateurs doivent
C
Pour SARDI (2002 : 725), pour une bonne maîtrise du risque de crédit il faut le dispositif
AG
suivant :
identification préalable des risques, il s’agit de l’étape préalable pour tout processus
-B
de management des risques. C’est aussi durant cette étape qu’on définit les risques
IB
acceptables et les risques inacceptables. Par pertes acceptables, il faut comprendre les
LI
pertes prévisibles pour lesquelles un dispositif de contrôle efficient a été mis en place.
O
Par risques inacceptables, il faut comprendre les risques résultants d’une insuffisance
TH
un système de mesure des risques robustes qui doit permettre à l’institution d’avoir
une idée sur la perte qu’elle est susceptible de subir en cas de réalisation du risque et
par conséquent de prendre des mesures pour se couvrir contre cette perte ;
des dossiers de qualité car les dossiers de demande d’emprunt doivent être aussi
complets que possibles et remplir toutes les conditions de fond comme de forme pour
permettre une décision motivée de l’institution;
du crédit ne signifie pas la fin de l’opération de crédit car c’est à ce moment que le
-B
risque est plus fort. Pour limiter au maximum les pertes pouvant résulter de la
défaillance des clients, l’institution doit assurer un suivi rigoureux des crédits
IB
financière du client;
O
TH
livrent les institutions financières pour offrir à leur clientèle des crédits attractifs, il
faut que la tarification des crédits puissent au moins absorber les coûts engendrés ;
U
E
une revue indépendante des dossiers qui consiste à revoir de manière périodique les
dossiers de crédit pour s’assurer qu’ils respectent les procédures et politiques en
vigueur ;
Et pour FREDERIC, GAYRAUD & ROUSSEAU (2006 : 68) la gestion du risque suit quatre
phases :
l’identification des menaces permet d’identifier les menaces qui pèsent sur l’institution
et qui sont à l’origine des risques;
le traitement des risques qui nous permettrait de réduire le risque avec la possibilité
d’agir sur la probabilité de sa réalisation en mettant en place des actions de prévention,
AG
cela il s’agira de déterminer en fonction des responsabilités les personnes qui seront
O
Ainsi la gestion des risques est le cadre général mis en place pour gérer les différents risques
financiers et non financiers auxquels sont exposées les institutions financières. Cela consiste à
U
élaborer les politiques et les procédures nécessaires pour recenser, mesurer, suivre et contrôler
E
ces risques. La gestion des risques nécessite également l’existence de ressources humaines
appropriées, à savoir un responsable du contrôle des risques, un auditeur interne principal et
des comités de gestion des risques et/ou d’audit interne au niveau du conseil d’administration.
Une bonne gestion des risques doit faire la part des choses : il s’agit de prendre les risques qui
en valent la peine pour l’institution financière tout en minimisant les pertes causées par ces
risques.
Les institutions de microfinance, comme toutes les entreprises, sont soumises à des
risques (Antoine SARDI : 1993 ; tome1 : 20). Mais ces risques sont beaucoup plus importants
pour les SFD et deviennent donc primordiale pour ces dernières de maîtriser ces risques pour
pouvoir assurer leur futur.
La première étape de la gestion du risque consiste à s’assurer que le personnel du service du
crédit respecte tous les processus d’octroi et de suivi d’un prêt. La deuxième étape a pour
objet de veiller à ce que le conseil et la direction fixent des objectifs quant à la composition de
leur portefeuille de prêts dans le cadre de l’élaboration du plan annuel. Ce portefeuille doit
faire l’objet d’un suivi régulier, afin que l’on puisse déterminer si le rendement est conforme
C
aux attentes du conseil et si le niveau de risque reste dans des limites tolérables.
ES
Il faut adopter des procédures de prêt normalisées, afin de réduire le risque d’erreurs de
traitement et d’assurer le respect de la réglementation et des politiques du conseil.
AG
L’approbation et le déboursement des fonds, les documents à réunir pour les prêts, le
personnel chargé des prêts et les garanties ne sont que quelques-uns des sujets pour lesquels
-B
Les institutions de microfinance doivent se conformer aux lois portant réglementations des
LI
SFD de leur pays. Ainsi elles doivent mettre en œuvre des politiques de crédit et des
O
Une relation étroite existe entre risque et gestion : une bonne approche des risques est une
U
décision de gestion purement et simplement, prise par les responsables de l'entreprise afin
E
d'atteindre les objectifs prévus avec un maximum de certitude, en utilisant au mieux les
moyens qui sont mis à leur disposition. Pour mesurer la variation par rapport à une projection,
il est donc nécessaire de disposer de la projection en question. En d'autres termes, une bonne
approche des risques nécessite une vision stratégique préalable qui fixe les objectifs de
création de valeur. La gestion du risque crédit repose sur une approche globale combinant des
critères sociaux et économiques.
Selon Hutin (2004 : 99) la gestion du risque de crédit se présente généralement sous deux
aspects : les mesures préventives que les préteurs prennent avant l’octroi du crédit et celles
qu’ils prennent après le déboursement. La gestion du crédit dans une institution de
microfinance doit respecter les étapes suivantes:
Demande de crédit
C
ES
AG
Remboursement Contentieux
Dès lors qu’un client fait une demande de crédit, l’agent de crédit collecte des informations
auprès du client et d’autres sources externes afin de monter le dossier de crédit et les vérifie
en faisant des déplacements chez le client. Ce dossier va servir de support à l’analyse du
risque de crédit qui va conduire l’agent de crédit, généralement assisté par un supérieur et un
comité de crédit, à décider de l’opportunité d’accorder ou non le crédit, en fonction de la
politique de risque et de rentabilité ainsi que de la volonté stratégique de la SFD . Si le crédit
est octroyé, l’agent de crédit doit procéder en permanence au suivi sur le terrain de
l’utilisation du crédit reçu. En fonction du déroulement du crédit, celui-ci peut prendre fin
sans incident avec le remboursement ou finir de façon contentieuse (Plan Sénégal 2003 : 86).
Les risques crédit s’entendent de diverses manières : ils peuvent être inhérents à l’activité de
AG
crédit (défaut de paiement ou impayés), liés à certain type de public (activité économique
reposant sur une personne ou une famille) ou à l’activité financée (risque économique ou
-B
climatique).Selon la BCEAO différents aspects permettent de gérer les risques de crédit dans
IB
les SFD :
LI
les impayés (le défaut de paiement) : la véritable garantie de ce risque est la viabilité
O
TH
un moyen efficace pour mitiger le risque. Elle porte sur deux niveaux :
• la taille et la durée des crédits financés. Le fait d’imposer des limites de crédit
aux clients/membres/bénéficiaires permet de limiter l’impact d’un éventuel
défaut ;
crédit et la vérification – si possible – du non cumul des crédits sont autant de moyens
pour connaître son emprunteur. Cette connaissance, souvent empirique, peut
-B
néanmoins être affinée au fil du temps par l’analyse de données historiques sous la
forme de statistiques ;
IB
LI
O
crédit est un moyen de s’assurer que le crédit n’est pas fictif. Néanmoins, d’autres
EQ
l’épargne obligatoire : l’épargne obligatoire est bloquée sur un compte détenu auprès
du SFD. L’épargne, préalable à tout emprunt, permet à la fois au SFD de mesurer la
capacité de l’emprunteur à générer des flux financiers et est directement prélevée en
cas de retard de paiement. Un ratio de 1 à 3 constitue une pratique courante en Afrique
de l’Ouest ;
les garanties de nature morale : cette garantie s’applique dans le cas où le SFD
C
vis à vis des engagements pris. La garantie morale peut également se traduire par la
pression sociale que peut exercer la communauté à laquelle appartient l’emprunteur ;
-B
garante, soit par aval ou parrainage, soit par l’organisation de groupes de caution
LI
solidaire.
O
TH
Toutes ses précautions énumérées si dessus par la BCEAO aident à limiter le risque de
EQ
crédit mais une technique est apparue ses dernières années et aide les SFD à bien gérer
le risque de crédit c’est la technique du scoring. Le principe général de
U
E
fonctionnement des IMF consiste à déléguer une partie de la décision d'octroi des prêts
aux agents de crédit ; en effet, toute personne souhaitant contracter un prêt se présente
à l'agent de crédit, ce dernier en fonction des données collectées sur le demandeur
évalue sa solvabilité pour décider si la demande de l'intéressé peut être présentée au
comité de crédit, s'il s'agit d'un bon client, sinon il refuse d'emblée la demande ;
financiers pour évaluer le risque de non remboursement des prêts (Gilbert SAPORTA
2006 : 3-4). Un score est une note de risque, ou une probabilité de défaut (Mark
Schreiner ; 2003 : 4) l’évaluation statistique est l’utilisation de connaissances
quantitatives des résultats de remboursement et des caractéristiques des prêts
remboursés dans le passé et enregistrés dans une base de données électroniques afin de
pronostiquer les résultats de remboursement des futurs prêt.
Cette technique consiste à attribuer une note à chaque information collectée que l’on
compare à une fiche de référence préalablement établie. Ensuite, le total des notes de
chaque information collectée donne une appréciation sur la nature « bon » ou «
mauvais », « risqué » ou non du client considéré.
En effet, cette technique consiste à déterminer les profils de risque des clients à travers
C
les connaissances du passé. Le but ici recherché est de déterminer les liens entre le
ES
Le crédit scoring, souvent désigné « Le crédit par point » dans certains ouvrages,
LI
pu construire le prêteur sur ses clients afin d'apprécier leur solvabilité. Le Crédit
TH
Scoring est une technique jeune; son apparition remonte à soixante-huit ans. En
EQ
poursuivant les recherches de Fischer sur l'analyse discriminante, Durand (1941 :95)
est le premier à reconnaître la possibilité d'utiliser les techniques statistiques pour
U
E
- la réduction des impayés et du temps mis par les agents de crédit pour
LI
le recouvrement ;
O
En définitive les implications techniques de sa mise en place d’une bonne gestion du risque de
crédit sont nombreuses. Cette démarche ne peut réussir que lorsque les procédures d’octroi de
prêt sont formalisées et que l’institution dispose d’une base de données fournie sur
l’historique des prêts surtout individuels. Elle est beaucoup plus adaptée aux prêts de type
individuel. En effet, il est beaucoup plus facile de prendre en compte les caractéristiques d’un
individu lors de l’évaluation que de considérer les caractéristiques de tous les individus d’un
groupe (dans le cas des prêts de groupe) pour octroyer le prêt ou non. C’est une démarche se
basant sur le passé pour prédire le futur. Or ce dernier est parfois imprévisible. Un
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
La méthodologie définie pour mener à bien notre travail est basée sur le développement d’un
cadre d’analyse, la confection d’outils de collecte de données (questionnaires et guides
d’entretien), la collecte et l’analyse de ces données. La qualité de la méthodologie est donc
fondamentale et conditionne dans une large mesure la crédibilité des résultats.
La méthode est une démarche raisonnée, rationnelle de l'esprit pour arriver à un but, à une
vérité. Pour mieux mener notre étude nous avons utilisé différentes méthodes et techniques.
Ce chapitre sera reparti en quatre sections. La première section présente la démarche globale,
la deuxième section présente le modèle d’analyse retenue, la dernière section présente les
instruments qui nous ont permis de faire ce travail et d’avoir des résultats fiables.
C
ES
Le cadre de notre étude porte sur le secteur des systèmes financiers décentralisé au Sénégal.
Le risque est universel et il est incontournable pour toutes les activités de microfinance. Ce
AG
n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il est très important de prendre des risques mesurés
et contrôlables. ACEP, l’une des leaders des IMF au Sénégal est l’institution financière sur
-B
professionnel. C’est ainsi que notre étude se situe dans le cadre géographique de Dakar.
LI
O
Un modèle d’analyse est une synthèse de la capacité de faire un travail. Dans le cadre de ce
EQ
- présentation de l’entité
- identifications des techniques de gestion des risques
- analyse des résultats obtenus
- perspectives pour améliorer la gestion du risque de crédit à ACEP
A chaque phase, nous identifierons les différentes étapes qui la composent ainsi que les outils
qui ont permis d’atteindre nos objectifs.
Schématiquement le modèle d’analyse se présente comme suit :
Définitions des
concepts de Choix du modèle
microfinance et d’analyse
de la gestion du
risque de crédit.
Analyse
documentaire
Description de l’entité :
Présentation historique, mission,
de l’entité valeurs, organisations et
C
activités.
ES
AG
-B
Entretien
TH
Analyse
documentaire
EQ
Analyse des
résultats Analyse des informations
U
obtenus recueillis
E
Sources : nous-mêmes.
Sur la base de la définition des concepts, nous pouvons dire que la qualité de la gestion des
risques de crédit au sein de l'ACEP dépend de trois paramètres essentiels :
1. L’existence d’outils de gestion des risques liés au crédit ;
2. L’octroi et le suivi des prêts ;
3. L’expertise des ressources humaines de l’IMF.
Ces trois paramètres constituent nos variables explicatives (ou variables indépendantes) car
conditionnent, pour une large part, la performance du dispositif de gestion des risques au sein
C
de l’ACEP.
ES
La qualité du système de gestion des risques de crédit au sein de l'ACEP constitue notre
AG
La qualité de la gestion des risques liés au crédit au sein de l’ACEP est explicitée à travers les
indicateurs du tableau ci-après :
Ratio du portefeuille à risque à 30 jours : Encours des crédits affichant 31 jours et plus de
retard x 100 / Portefeuille de crédit total.
Ratio du portefeuille à risque à 90 jours : Encours des crédits affichant 91 jours et plus de
retard x 100 / Portefeuille de crédit total.
L’obtention des données complètes dans une recherche exige l’utilisation d’outils tant fiables
que possible pour la collecte des informations dont on a besoin. C’est ainsi, pour collecter les
informations, nous avons procédé à des entretiens et des revues documentaires.
III.3.1. L’entretien
Plus superficiel, mais aussi plus spontané, l’entretien met en évidence la diversité des points
de vue et permet d’obtenir une information plus abondante. C’est un outil qui nous a permis
d’obtenir des réponses précises et complètes afin de clarifier certaines observations qui ont été
faites. Nous avons utilisé la technique de l’entretien semi directif car il est flexible et permet à
C
ES
Ce mémoire a était faite en partie avec des entretiens avec le personnel de ACEP dans
-B
l’agence de Louga, en particulier avec le responsable de l’agence qui est aussi l’agent de
crédit. Il a le rôle d’analyser et faire des dossiers de crédit qu’il va ensuite instruire au niveau
IB
Nous avons aussi eu des entretiens avec le responsable des recherches et développement
TH
d’ACEP de DAKAR qui a donnée des réponses précis et concret sur la présentation d’ACEP
EQ
et nous a donnés des chiffres réels et l’ensemble des annexes de notre mémoire.
U
E
Nous avons procédé à la documentation ayant bien entendu un rapport avec le sujet. La
recherche documentaire tend à renchérir les informations récemment obtenues à travers
d’autres sources. En effet, elle nous a permis d’approfondir nos connaissances théoriques sur
le thème de notre étude et de tirer des informations sur les diverses expériences afin de nous
permettre de déterminer les causes réelles se trouvant à la base des problèmes spécifiques.
Notre recherche documentaire est surtout basée sur le dépouillement des différents rapports
annuels de l’ACEP et l’analyse de tous les documents qui nous a était donné par le
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
gestion du risque de crédit ; outre les techniques traditionnelles utilisées par les institutions
ES
pour réduire ce risque, le crédit scoring se présente comme une méthode de gestion des
risques de crédit qui peut s'étendre aux organismes de microcrédit.
AG
Le scoring qui quantifie le risque de crédit de chaque emprunteur et qui établit le lien entre ce
-B
microfinance.
LI
Après avoir exposé théoriquement dans ce chapitre les notions de microfinance et les moyens
O
et technique de gérer les risques de crédit, je vais essayer dans la suite de ce mémoire de
TH
De nos jours la gestion des risques de crédit est une priorité pour toutes les SFD. Cette
gestion se traduit par une forte responsabilisation des conseillers de clientèle dans le processus
d’évaluation et de gestion du risque et du comité de crédit dans le processus de prise de
décision. Pour limiter le risque de non remboursement, mais aussi le risque de surendettement
des porteurs de projets, les parties prenantes veillent à la prise en compte du risque au cours
des différentes phases du montage des dossiers. L’étude empirique révèle que la gestion du
risque crédit repose sur une implication des parties prenantes, fondée sur la confiance, tant au
niveau de l’analyse réalisée avant l’attribution du prêt, que de la gestion du risque au cours de
son remboursement.
C
Conscient de tous ses aspects ACEP (Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production),
ES
une des SFD leader dans le secteur de la microfinance au Sénégal, a mis en place un certain
AG
nombre d’outil pour éliminer et réduire ce risque incontournable. Pour se pérenniser et être
viables ACEP fournit à son personnel les outils et moyens nécessaire à cette gestion.
-B
Dans cette partie consiste à faire une étude sur les techniques de gestion du risque de crédit au
sein d’ACEP; le premier chapitre présente l’entité, le deuxième chapitre présente la gestion
IB
des risques de crédit au sein d’ACEP et le troisième chapitre fera l’objet d’une analyse
LI
L’Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production (ACEP) est une institution de microfinance qui a
été créée en 1985 suite un projet financé par l'USAID (Agence Américaine de Développement
International). Il a obtenu son agrément au titre de caisse mutuelle d’épargne et de crédit le 29
mai 1993 et depuis, l’ACEP ne cesse de réaliser chaque année des bénéfices qui ont fini par
porter ses fonds propres à 27 milliards avec un taux de capitalisation de plus de 70%.
En tant que réseau de mutuelles d’épargne et de crédit, l’ACEP est régi par la loi 95-03 du 05
janvier 1995 et bénéficie d’une couverture géographique nationale. Sous ce nouveau statut,
ACEP a atteint des performances financières et opérationnelles remarquables et s’est
positionnée comme une des institutions leader dans le secteur de la Microfinance en Afrique
C
En 2008, l’ACEP est agréé en tant que union de mutuelle d’épargne et de crédit. Une union
ES
d’épargne et de crédit ACEP est régie par la 2008-47 du 03 septembre 2008 qui la place
désormais sous la supervision de la BCEAO et de la commission bancaire pour un meilleur
-B
suivi prudentiel.
En 2012, ACEP est un réseau qui compte une Union et onze institutions de base qui peuvent
IB
être classées comme suit conformément aux dispositions de la nouvelle loi 2008-47 du 03
LI
septembre 2008 :
O
IV.1.1. Mission
LI
O
d'une grande souplesse dans le but de les appuyer dans leur croissance et ce dans une
U
faire partager, l'intégrité, comme valeur fondamentale intégrée dans ses opérations aussi bien
à son personnel qu'a ses membres.
IV.1.2. Valeurs
IV.2. Organisation
Le siège social d’ACEP est situé à Dakar et joue un rôle technique de coordination et de
C
ES
supervision des activités des MEC ACEP mais aussi réfléchit à l’organisation et à la stratégie.
ACEP dispose de onze institutions de base régionales quant à elles polarisent chacune des
AG
bureaux satellites. Ceux-ci sont dirigés par des agents de crédit communément appelés chefs
de bureaux et constituent le premier niveau du système. Ces derniers sont responsables de la
-B
gestion du portefeuille de l'ACEP. Ils étudient les prêts, contrôlent l'investissement et assurent
IB
le suivi des remboursements. Les directeurs des MEC régionales sont eux-mêmes
LI
responsables de la supervision des différents bureaux implantés dans leur région. Les
O
décisions sur les prêts sont prises au sein du Comité de crédit qui se réunit une fois par mois
TH
dans chaque région. L'ACEP ne fournit pas de conseils ni d'assistance technique aux
entreprises. Toutefois, elle entretient des relations étroites avec les institutions et projets qui
EQ
Les clients de ACEP sont appelés membres sociétaires, ils sont propriétaires de l'institution et
bénéficiaires des services de celle-ci conformément aux droits que leurs confère la législation
sur les mutuelle d'épargne et de crédit. Ils exercent aussi leurs pouvoirs à travers l'assemblée
générale des membres, qui élit leurs représentants au sein des organes d'administration, de
gestion et de contrôle.
Les assemblées générales sont, pour leur part, le lieu où les membres peuvent porter à la
connaissance des dirigeants de l'institution tous leurs désirs, préférences et besoins en matière
de produits et de qualité de services. Ainsi, toute personne (physique ou morale) remplissant
les conditions d'adhésion à l'Alliance de Crédit et d'Epargne pour la Production peut être
membre de la mutuelle d'épargne et de crédit.
La distribution des produits d’ACEP se fait à travers ces agences régionales et ces points de
services appelés « bureau » disséminés dans les zones urbaines, périurbaines et rurales sur
tout le Sénégal. Elle est aminée par une force de vente que constituent les agents de crédit-
chefs des bureaux qui sont dotés de motos pour une plus grande efficacité dans la vente. Ce
qui veut dire que l’ACEP a une approche push dans la distribution du crédit. Cette distribution
est facilitée par un système transactionnel adapté, flexible et développé par des compétences
internes.
L'ACEP est géré par des organes de décision composé des administrateurs, du directeur
général, du directeur général adjoint, des conseils de contrôle et de surveillance qui tous sont
aidé dans leur tâche par les services d’un secrétariat. Les organes exécutifs sont constitués des
C
le département informatique ;
LI
O
un chef d’agence ;
un assistant audit ;
un assistant comptable ;
un assistant juriste ;
un agent de crédit ;
des caissières.
IV.3. Activités
La majorité des clients de l'ACEP évolue dans le secteur informel, qui est constitué de
personnes très dynamique mais très souvent illettré. Les clients interviennent dans plusieurs
domaines d'activité notamment ; l'artisanat, la production de biens et de service, la menuiserie
(métallique et bois), la pêche, l'agriculture, l'aviculture, le maraîchage, la petite industrie, le
commerce et l'immobilier. ACEP offre divers services tels que le crédit, l’épargne, le transfert
d’argent et caution de marché. Ils font très rarement les domiciliations de salaires.
I.3.1. Le crédit
C
Depuis les années 2000, la clientèle de l'ACEP est segmentée en deux grandes
ES
entreprises (petites et moyennes entreprises) représentent environ 20%. Pour éviter d'éventuel
risques de fraude et garantir un fonctionnement normal de l'institution, les conditions
-B
sénégalaise, majeure, civile et qui jouit de tous ses droits mentaux. Les types de crédits
LI
le crédit agricole ;
le crédit aux chaines de valeurs ;
U
I.3.2. L’épargne
Une large gamme de produit est offerte par ACEP tel que :
compte courant : c’est un compte sans agios ni frais de tenue de compte avec un
minimum de cinq mille Francs CFA (5000 FCFA). Tout membre doit obligatoirement
avoir un compte courant. Il n’y a pas de plafond pour les versements et retraits ;
compte d’épargne spéciale rémunéré : c’est un compte qui permet aux clients de pouvoir
faire face à tout imprévu. Tout comme le compte courant, les versements sont illimités ;
compte à terme rémunéré : dans ce type de compte, le montant est bloqué jusqu’à
C
50000 FCFA.
AG
plan d’épargne projet rémunéré : C’est un plan d’épargne avec des versements mensuels
destiné aux personnes ayant un projet en tête. La durée de vie maximale de ce type de
-B
transferts d’argent : c’est un service qui permet aux clients d’envoyer ou de recevoir de
EQ
l’argent un peu partout dans le monde. En guise d’exemple de guichet de transfert, nous
pouvons citer, western union, money gram etc.
U
La diversification des activités ont permis à ACEP de faire un résultat net d’exploitation de
milliard 151 millions FCFA en 2013. Le produit net financier a crû de 3% en 2013 passant de 6
milliards 361 millions FCFA en 2012 à 6 milliards 577 millions FCFA en 2013.
Les moyens financiers sont indispensables pour toute activité économique, les
ménages en expriment le besoin. Ils font souvent recourt au crédit pour la plupart dans les
mutuelles d’épargne et de crédit car ils sont exclus du système bancaire classique soit par la
situation géographique soit par la garantie, soit la taille de leurs entreprises, soit par les risque
encourus. Ainsi, ils sont amenés à négocier et à obtenir des moyens de paiement ou des
facilités qui leur permettent de réaliser leurs besoins économiques.
La gestion de ce dernier par les SFD est cruciale d’autant plus que bon nombre de la clientèle
ont faible revenu.
C
Les agents d’ACEP réduisent le risque de crédit au maximum en prenant certaines mesures
ES
telles que l’enquête sur l’historique du client, son besoin en financement, son assise financière
et ses garanties. Une fois que le crédit est octroyé, la gestion du risque client transforme les
-B
mesures de contrôles qui réduisent la perte potentielle en mesures de contrôles qui réduisent
IB
des pertes réelles. Par conséquent, les procédures de gestion de la défaillance sont des
LI
Ainsi dit, son traitement est composé de la partie préventive, de la partie détective et de la
TH
partie corrective.
EQ
Ce chapitre traite les trois mesures clés de gestion de risque de crédit : dans une première
U
section le processus d’octroi d’un crédit, puis dans une deuxième section la mise en place du
E
crédit et suivi du crédit, enfin dans une dernière section les méthodes de recouvrements de
crédit au sein d’ACEP.
Un crédit à bon marché est le gage d’un bon remboursement ainsi pour un accès facile
au crédit, ACEP a mis en place un certain nombre procédures afin de répondre au besoin de sa
clientèle tel que :
un accueil de qualité : chose primordiale, et l’un des points forts d’ACEP, l’accueil de
la clientèle est très important car il permet de mettre à l’aise ses clients et de les
rassurer.
la transparence : pour ne rien cacher à sa clientèle ACEP fixe ses taux et les explique
clairement et simplement à ses derniers.
la proximité : ACEP choisit d’avoir plusieurs agences dans tout le Sénégal afin d’être
proche de ses clients et de mieux subvenir à leurs besoins.
la garantie : à l’instar des banques et établissements financiers ACEP accorde des
crédits à ses clients, mais doit sécuriser ses derniers pour couvrir les risques
d’insolvabilité et de fraudes.
le cautionnement : c’est un contrat par lequel une personne physique ou morale
C
Le crédit est un couteau à double tranchant c’est-à-dire que le crédit peut être rentable pour un
SFD dans la mesure où tout ce passe bien et que les clients remboursent à temps ; mais peut
-B
aussi être maléfique dans la mesure les remboursements ne sont pas respectés au point d’avoir
des pertes, qui peuvent entrainer la faillite de l’IMF. Il faut savoir bien utilisé les crédits et ne
IB
pas en abusé.
LI
Les clients sont classés selon le nombre de fois qu’ils prennent des crédits au sein d’ACEP:
O
exemple un client qui en est à son quatrième prêt est différencié du client qui est en son
TH
premier crédit. Une fois qu’un client établit un historique de crédit avec ACEP, cette dernière
EQ
augmente la flexibilité des conditions de crédit qui lui sont attribués. Ce changement reflète
un équilibre entre le risque et les mesures de contrôle. Les nouveaux clients sont classés en
U
risque élevé.
E
Pour contourner une partie importante du risque de défaillance d’un crédit ACEP offre des
produits qui tiennent compte des besoins des clients.
Pour avoir un crédit le client membre d’ACEP doit remplir un dossier de demande de crédit
auprès de son agent de crédit qu’il prend le soin de bien remplir, et doit expliquer à l’agent de
crédit le besoin de financement et la manière dont il pense pouvoir rembourser.
ACEP a mis en place trois paramètres qui sont le besoin de financement l’assise financière et
la garantie avec une prime sur l’assise financière.
Pour bénéficier d’un crédit à ACEP, il faut que le client soit sénégalais ou résidents au
Sénégal au moins pendant six mois, il doit être majeur, sain d’esprit et avoir une activité
existante et productrice de résultat positive.
Il est à noter qu’ACEP ne finance en aucun cas le démarrage d'une activité.
Pour les clients qui ont déjà un compte, on utilise le numéro de compte existant.
AG
Les nouveaux clients désirant être membre doivent obligatoirement ouvrir d’un compte qui
constitue un moyen d'adhésion à ACEP. Cette ouverture de compte permet au client d’avoir
-B
• le paiement des frais de formalités qui sont de 10.000F CFA répartit comme
EQ
suit (2.000F CFA) pour la part sociale, (5.000F CFA) pour les droits d’adhésion,
(2.000F CFA) pour l’épargne minimum, (1.000F CFA) pour la carte membre.
U
Apres avoir respecté ses conditions de base le client peut faire une demande auprès de son
E
agent de crédit.
A ce niveau, le client s’approche de l’agent de crédit et fournit toutes les pièces nécessaires
pour l'obtention du crédit à savoir :
Au niveau d’ACEP, Cette vérification se fait à deux niveaux : l’agent de crédit encore appelé
le chef de bureau et le comité de crédit.
A chaque niveau, des vérifications détaillées et strictes des informations sont faites.
C
ES
A ce niveau, l’agent de crédit qui est en contact direct avec les clients, vérifie toutes
-B
• Entretien avec le client : cet entretien avec commence après l’introduction du dossier
LI
de crédit. Après réception du dossier, l'agent de crédit invite le client pour une séance
O
TH
d'entretien. A l'issu de cette entrevue avec l'agent de crédit, les clients sont tenus de
répondre à un certain nombre de questions qui permettent le remplissage de la fiche
EQ
Après avoir eu une réponse à ces différentes questions, l'agent de crédit fixe un
rendez-vous pour la visite de terrain.
• La visite du terrain : Une fois que l'entretien est terminé, l'agent de crédit se rend sur
les lieux (entreprise et domicile) sur rendez-vous avec le client, pour vérifier les
informations fournies par ce dernier et procéder à une enquête de moralité du client
auprès de ses voisins ou des clients de son entreprise. Cela permet de savoir si le client
ne s'est pas endetté, s'il n'a pas des engagements qui pourraient entraver le bon
remboursement du crédit qui sera mis à sa disposition et de recueillir les informations
sur son activité. A l’issue de cette visite l’agent de crédit doit faire une photographie
financière de l’entreprise qui consister à faire une étude sur nature du travail,
procédure de travail, l'inventaire des stocks, le matériel d'exploitation, éventuellement
des immobilisations et la consultation des cahiers de charge s'il existe. La
photographie financière permet d’analyser toutes les informations qui justifient la
rentabilité et la viabilité de l'entreprise ou de ses activités par l'identification du besoin
de financement et la situation financière. Il doit aussi déterminer la situation familiale
du client (monogame, polygame, niveau de vie, nombre d’enfant) pour connaitre à peu
près les dépenses mensuelles du client afin de voir si le client pourra faire face à ses
engagements. Après une analyse du dossier et cette visite sur le terrain, le dossier fait
l'objet d'une étude financière et technique.
C
• Etude financière et technique du dossier de crédit : après les études sur le terrain
ES
l’agent de crédit retourne au bureau et fait une étude approfondie du dossier. Il étudie
AG
le besoin de financement (est ce que l’objet de financement entre dans les paramètres
d’acceptation d’ACEP) et le montant de financement (le système du ressort et du poids
-B
est appliqué ici parce que si on applique un poids donné à un ressort il risque de se
détracté ou de se rompre c’est le même cas pour le client qui a un taux de solvabilité
IB
bien donnée). Donc l’agent de crédit doit faire très attention car si le client a contracté
LI
des crédits dans un autre SFD, et qu’il paie d’autre prêts, les calculs obtenus seront
O
biaisais. Ne pouvant pas connaitre le taux d’endettement du client dans les autres
TH
Il est parfois difficile de faire confiance à ces ratios du fait que le crédit ne peut être et ne sera
jamais une science exacte. Le flaire et l’empirisme de l’agent de crédit sont déterminants. En
C
effet, comme le dit l’adage l’expérience est le bâton de l’aveugle. Ainsi, à ACEP, après avoir
ES
fait ses calculs, les agents de crédit se fient très souvent à des éléments non calculables pour
octroyer les crédits.
AG
L’agent de crédit s’intéresse particulièrement au garantie (aval sur salaire, aval client,
-B
caution solidaire) qui lui permettra de rentrer dans ses fonds en cas de défaillance du client.
LI
La garantie a un effet psychologique ainsi un client qui donne une garantie pour avoir un
O
Après toutes les études, si l’agent de crédit pense que le dossier est acceptable il donne son
EQ
Pour atteindre ses objectifs, ACEP s'est défini une politique de crédit. La mise en
œuvre de cette politique passe par l'institution d'un comité de crédit qui est composé de :
l’agent de crédit : il suit les clients, font le rapport par client et orientent les décisions
du comité en notifiant ce qu'ils ont constaté sur le plan de la capacité de
remboursement du client à partir de l'activité qu'il mène ;
un assistant juridique : il fait la prise de garantie ;
un chef d’agence (chef de région) : il préside les réunions du comité, supervise, oriente
et conseille pour la prise de décisions stratégiques et objectives. Ordonne l'octroi des
crédits ;
Dieynaba DIOP/MPCGF/ promotion 2012-2014/ CESAG Page 63
Gestion du risque de crédit dans les institutions de microfinance : cas d’ACEP
d’un assistant comptable : une fois acceptation du dossier de prêt c’est lui qui fait les
écritures de déboursement du crédit.
Ce comité de crédit se réunit une fois par mois ou à tout moment lorsque le besoin l'exige. Il a
pour mission est d'étudier tous les dossiers de demande de crédit. En plus des vérifications
faites par le chargé de crédit, le comité de crédit aussi réétudie le dossier avant de donner une
réponse. Il peut accepter et ordonner le décaissement des crédits dont les dossiers sont
parfaits, ou mettre en attente ceux qui souffrent d'une insuffisance ou encore rejeter ceux qui
ne respectent pas du tout les conditions d'octroi de crédit d’ACEP. Le plafond de ce comité de
crédit est de quinze millions de francs CFA. Au-delà de cette somme le comité fait un dossier
PME (Petit et Moyen Entreprise) qu’il envoie au niveau du comité national. Ce dossier est
C
Toutes ces phases constituent la procédure d'octroi du crédit d’ACEP et ont été instaurées afin
AG
A ce niveau, l’agent de crédit invite les clients dont les dossiers ont été acceptés dans
TH
son bureau. Il les invite à signer le contrat du crédit du client. Le contrat de crédit mentionne
tous les articles et informations relatives à la condition du crédit à savoir le montant,
EQ
Le client doit à son tour verser dans son compte le montant de tous les frais et épargne y
afférent.
Après une dernière vérification des dossiers, et après s'être rassuré que la toutes les exigences
sont respectées, le chef de bureau prodigue les conseils à tous les intéressés en insistant sur le
bon usage des fonds. Et ce dernier demande le respect des engagements pris par la clientèle.
C'est à la suite de cette étape qu'on procède à la signature du contrat entre les emprunteurs
d'une part et ACEP d'autre part. A cet effet, une autorisation de remboursement est délivrée et
le dossier est transféré au niveau de la comptabilité qui à leur tour vont débiter le compte
d’ACEP pour créditer le compte du client.
Le suivi du crédit est un élément indispensable pour une bonne gestion des risques de
crédit. A cet effet, en matière de crédit, le recouvrement constitue une préoccupation
moyenne et permanente des IMF. Les causes d'impayés sont parfois du fait que le membre
détourne l'objet du prêt, mais il peut aussi arriver les catastrophes naturelles.
Avec ACEP, après avoir bénéficié d'un crédit et tout au long du remboursement, l’agent de
crédit effectue plusieurs visites sur le terrain pour s'informer, au jour le jour, de la situation du
client. Ces visites sont soit planifiées, soit inopinées.
L’agent de crédit est aussi un conseiller mais aussi un régulateur pour le client. Il alerte le
C
Le risque de crédit est le plus connu des risques opérationnels et constitue la plus
IB
(2001 :5) ce risque se défini comme « la détérioration de la qualité du portefeuille crédit qui
O
cause les pertes et crée des charges énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi
TH
connu comme le risque de défaillance, est lié à l’incapacité du client de respecter les termes
EQ
du contrat de prêt. » Dès que le risque se présente il faut désormais songer à l’éliminer ainsi
on rentre dans la phase de recouvrement. Le recouvrement est alors un processus de gestion
U
de risque qui est le plus important pour toutes les institutions de microfinance. Il vise à
E
Tout crédit doit faire l’objet d’un remboursement périodique jusqu'à solder le compte qui était
crédité. Les crédits qui font objet de recouvrement sont les crédits qui ont des retards de
paiement ou sont susceptibles d’avoir des retards. De cette définition, il ressort qu’un
recouvrement est un crédit qui est impayée dont l’échéance est passée sans être remboursé.
Un crédit en souffrance est un crédit qui a au moins trois mois d’impayés. Alors on peut
valablement mettre en corrélation crédit en souffrance et l’échéance de trois mois.
Pour ce faire, ACEP dispose de plusieurs facilités de remboursement à ses clients et dispose
de mesure adéquate pour recouvrer ses dettes à savoir :
V.3.1 Le remboursement
technique bancaire qui consiste pour une personne à donner l'ordre à sa banque de virer une
certaine somme à une date donnée dans le compte d'une autre personne. Ce mode de
-B
Le recouvrement à l'amiable
TH
EQ
En cas de non remboursement d’une échéance d'un crédit, ACEP envoie une lettre de relance
et ses agents de recouvrement téléphonent ou se déplacent chez le débiteur pour lui demander
U
le remboursement de la somme due. Les agents de recouvrement ont pour mission d’écouter
E
Le recouvrement à l’amiable est une phase extrêmement importante dans relation entre le
client et les IMF. En effet quand le créancier fait recours à la garantie il a échouées. Ainsi les
IMF s’engagent à respecter et faire respecter par les personnes physiques ou morales agissant
pour leur compte (agent de recouvrement par exemple) les règles déontologiques suivantes
dans leur démarche de recouvrement amiable.
Dans les premiers jours les agents de recouvrement s’engagent à ne pas exercer de pression
morale sur leur client. En cas d’impayé, ils prennent contact avec le client en utilisant tout
d’abord les coordonnées personnelles ou professionnelles, communiquées par le client.
L’objet est de parvenir à un règlement à l’amiable du problème et d’éviter la déchéance du
terme ou la résiliation du contrat. Des solutions peuvent se dégagés tel que revoir les
C
conditions du crédit, faire une moratoire (une tiers personne peut se substituer au client pour
ES
payer le crédit).
AG
pas connivence. Entré dans l’intérieur du client, maitrisé son activité, joué un rôle d’avant-
IB
garde, c’est ainsi la première poignée de main entre le client et l’agent de crédit est le premier
LI
acte de recouvrement parce que c’est le moment ou est celé le contrat de confiance. Dans la
O
brutales tel que l’intimidation, le fait de publier des photos de ses clients….
EQ
Malgré l'application de toutes ces mesures, si le remboursement du crédit n'est pas fait, les
agents de recouvrement d’ACEP passent à l'étape du recouvrement contentieux ou judiciaire.
U
E
Ainsi ACEP, donne l’ordre à ses conseillers juridiques et à ses chefs de caisse, au contentieux
de procéder à:
Dans cette procéder, intervient à la fois les agents de recouvrement et les agents juridiques qui
procèderont comme suit :
• en premier lieu des procédés seront faits tels que les relances téléphoniques et des
C
relances écrites (lettre) dans le but de pouvoir déboucher sur une solution amiable,
ES
• en cas d'échec, une seconde relance est effectuée avec mise en demeure par voie
AG
d'huissier,
• enfin, si aucun règlement n'est intervenu, une procédure de recouvrement
-B
en contentieux est alors engagée. L’ouverture se fait par voie judiciaire pour avoir une
IB
ordonnance du tribunal afin de pouvoir exercer leur droit sur les garanties que le client
avait donné.
LI
O
•
EQ
Au Sénégal, ACEP illustre bien l’efficacité du système huissier car arrive à récupérer
pratiquement toutes de ses créances grâce à ce système.
Il est à noter que lorsqu'un prêt passe en contentieux, les intérêts et pénalités de retard
cessent d'être comptabilisés. Ne seront ajoutés au solde contentieux que les frais de
recouvrement de crédit (frais de poursuite, de police et d'huissier, etc.). Si malgré tous les
recours, le client ne rembourse pas ses créances ou s’il fait faillite, le prêt passe dans les
créances irrécouvrables.
Pour le suivi de la qualité du portefeuille, tout comme CARE recommande, dans son
livre « Manuel de gestion des risques en microfinance », ACEP analysent les ratios de qualité
du portefeuille mensuellement. Ceci implique le portefeuille à risque, le Ratio de perte sur
crédit et le Ratio de réserve. En plus tous les SFD doivent faire attention au nombre et valeurs
C
de crédit qui ont été rééchelonnés et maintenir un rapport sur la balance Agée du portefeuille.
ES
AG
PAR 1 jour= (Encours des crédits affichant un jour et plus de retard x 100)
C
PAR n jours = (Encours des crédits affichant (n+1) jours et plus de retard x 100)
Un SFD doit non seulement récupérer les intérêts qui lui sont dues mais également le capital
prêté. Comme le capital dans un intérêt représente un montant beaucoup plus important que
les intérêts, la perte en capitale d’un crédit non remboursé est excessivement dommageable
pour une IMF car c’est l’épargne des membres, mais aussi les résultats de la caisse seront
affectés. Des pertes sur prêts importantes remettent en question la qualité financière de l’IMF.
Ainsi la gestion des risques est un aspect très important de la gestion d'une institution de
microfinance. Il est absolument indispensable pour une structure de microfinance de connaître
ses risques et bien les gérer afin de pouvoir développer des systèmes de gestion dans le but
d'être pérenne. En effet c'est le processus par lequel les risques sont évalués en utilisant une
approche systématique qui identifie et organise par priorité les risques, et qui ensuite met en
place les stratégies pour atténuer les risques. Cette approche comprend à la fois la prévention
C
des problèmes potentiels et la détection au plus tôt des problèmes actuels. C'est un processus
ES
Dans une première étape, nous présenterons les résultats, puis nous les analyserons avant de
faire des recommandations pour une meilleure efficacité de la gestion du risque au sein
d’ACEP.
La présentation des résultats se fera avec des variables bien déterminées. On appelle variables
C
On parle d'une variable explicative lorsque les informations fournies expliquent la variable
expliquée, la variable expliquée est une information qu'une théorie cherche à expliquer. Les
-B
Les variables utilisées ci-dessous sont : les outils de gestion des risques liés au crédit, suivi des prêts et
LI
méthodes de recouvrement, expertise des ressources humaines. Ces variables nous permettent
O
d’expliquer et de voir l’efficacité des moyens déplorer par ACEP pour bien gérer ses crédits.
TH
EQ
Cette variable se mesure par l’existence d’une cartographie des risques auxquels l’ACEP est
confrontée, en particulier les risques liés au crédit, et l’existence de politiques et procédures
d’atténuation des risques de crédit.
L’ACEP dispose d’un mécanisme d’identification des risques. Les risques majeurs
susceptibles d’avoir un impact sur la réalisation des objectifs, en particulier ceux liés au
crédit, sont clairement identifiés avec la participation des responsables concernés. Une
cartographie des risques existe.
ACEP se caractérise par une forte culture du contrôle interne qui se traduit par des procédures
documentées dans un manuel de procédures interne clair, qui favorise une standardisation des
pratiques aussi bien au siège que dans les Institutions de Base. La documentation des
transactions est complète et permet de suivre les opérations depuis leur genèse jusqu’à leur
réalisation.
Les contrôles décrits dans les manuels sont appliqués conformément aux dites procédures.
Une limitation des pouvoirs notamment dans l’autorisation des crédits et des transferts de
fonds permet une division des risques.
Cette variable est appréciée à travers les méthodes d’octroi du prêt et la stratégie de suivi et de
recouvrement.
Au niveau de l’ACEP, le montage du dossier de prêt se fait globalement comme suit :
C
le client fournit à l’agent de crédit toutes les pièces nécessaires pour l'obtention du
ES
crédit ;
l’agent de crédit élabore le dossier à l’occasion d’un entretien avec le client et une
AG
visite de site ;
-B
la vérification du dossier est faite par le chef de bureau et le comité de crédit qui
délibère.
IB
LI
Le risque de crédit est donc réduit par la qualité observée dans le processus d’octroi de crédit.
O
Le montage rigoureux des dossiers de demande par les chefs de bureau, des visites effectuées
TH
sur le terrain par l’agent de crédit, la participation du personnel technique au Comité de crédit
EQ
Après le déboursé du prêt, l’agent de crédit effectue plusieurs visites sur le terrain pour
E
Des démarches sont en cours actuellement avec la BCEAO pour favoriser le remboursement
via le téléphone mobile.
Par rapport au recouvrement, les méthodes mises en place sont appropriées et en phase avec
les principes de protection de clients. Il s’agit : du recouvrement à l'amiable (plus courant) et
du recouvrement en contentieux pour les clients n’ayant aucune volonté de recouvrer. A ce
niveau, l’ACEP dispose d’un service chargé du contentieux et de conseils juridiques
compétents.
L’ACEP dispose d’un Département « Audit et Inspection Générale » avec une vingtaine de
C
la particularité d’être centré sur le contrôle a priori. Il valide les demandes de crédit, les
AG
retraits d’épargne, les procédures d’achat, les arrêtés de petite caisse. Il intervient également à
posteriori dans la vérification des rapprochements bancaires mensuels et des soldes
-B
comptables.
IB
Les différents départements effectuent des missions de contrôles dans toutes les Institutions
LI
Le comité de crédit est chargé de gérer le crédit conformément aux politiques et procédures
préalablement définies. Son rapport de gestion est soumis à l’AG. Il est composé de 05
EQ
membres.
U
E
Au 30 juin 2014, l’ACEP avait 104 agents de crédit pour 49 710 emprunteurs actifs, soit une
productivité des agents de crédit égale à 478.
Ratio du portefeuille à
AG
Taux d’abandon de
-B
L’analyse du PAR d’ACEP montre une évolution qui n’est pas régulier. Ainsi ses
performances réalisées en matière de qualité du portefeuille de prêt pourraient être améliorées.
En effet, la valeur des indicateurs reste en deçà des standards internationaux, en particulier
pour le ratio du PAR à 30jours qui doit rester inférieur ou égal à 5% et le ratio du PAR à 90
jours qui doit rester inférieur ou égal à 3%. En effet la qualité de portefeuille à risque dépasse
légèrement les ratios indiqués. Cela peut s’expliquer par le fait que les encours impayés soient
plus élevés que l’encours total de prêt.
Néanmoins, cette tendance est générale dans la plupart des institutions de microfinance. En
juin 2014, le ratio du PAR à 30 jours était à 7,86% contre 6,8% pour le ratio du PAR à 90
jours et 0,97% pour le taux d'abandon de créances.
Ces niveaux élevés du PAR devraient d’ailleurs amener la BCEAO à accélérer davantage le
processus de mise en place de la Centrale des risques (opérationnalisation prévue en 2016) et
des Bureaux d’information sur le crédit. Des efforts supplémentaires devraient être faits par
les SFD pour une meilleure gestion du crédit. Un plaidoyer pourrait être également fait au
niveau de l’OHADA afin d’améliorer les procédures simplifiées de recouvrement et les voies
d’exécution en cas d’échec du recouvrement.
Les données montrent que les taux d’abandon des créances ont largement augmenté de 2010 à
2014. Certes ses taux sont aux alentours des ratios établis par le BCEAO (<2%), mais peuvent
être améliorés.
A l’ACEP, le processus de prise de décision repose sur les techniciens, après approbation des
C
gestion du risque par le sociétaire, il s’agit des pertes récurrentes et problèmes de rentabilité
ou à causes d’une mauvaise gestion de l’argent du prêt. En effet le particulier qui bénéficie
IB
De ce fait on peut dire que le premier responsable des impayés est ACEP lui-même car il n’y
O
a pas de mauvais clients mais que de mauvais prêts. Pour certains contrats scellés il y a une
TH
mauvaise foi du client ou des manquements lors des conceptions des dossiers. En effet les
informations fournies par les clients peuvent être biaisées ou obsolètes. De cela s’ajoute le fait
EQ
que certains agents de crédit estiment que les méthodes actuelles d’analyse des dossiers de
crédits doivent être révisées pour une meilleure efficacité.
U
E
S’agissant de la méthode d’évaluation des garanties, ACEP est un peu laxiste là où il devait
être intransigeant car ceux sont ses garanties qui lui permettent d’entrer dans ses fonds en cas
de défaillance.
Néanmoins l’institution dispose d’un dispositif d’identification des risques performant. En
effet, les risques majeurs ayant un impact potentiel sur la réalisation des objectifs sont
clairement identifiés avec la participation des responsables concernés.
Contrairement à la plupart des SFD où l’audit interne intervient a posteriori pour s’assurer du
respect des procédures, l’audit interne à l’ACEP est centré sur le contrôle a priori. Il valide les
demandes de crédit, les retraits d’épargne, les procédures d’achat, les arrêtés de petite caisse.
Il intervient également à posteriori dans la vérification des rapprochements bancaires
mensuels et des soldes comptables. Les différents départements effectuent des missions de
contrôles dans toutes les caisses de base et les services de la faitière sur la base d’un planning
annuel.
VI.3. Recommandations
niveau de toutes ses agences. Une fois le manuel diffusé, il est important de veiller à
son application rigoureuse et à sa mise à jour constante pour améliorer son efficacité.
-B
IB
Aider les clients : ACEP dont le public constitue pour la plupart des opérateurs du
LI
secteur informel devrait s'atteler non pas seulement au processus d’octroi de crédit et
O
Créer une cellule de revue des crédits : cette cellule sera indépendante de la fonction
de crédit et aura en charge de passer en revue périodiquement les dossiers de crédits
pour porter une appréciation sur leur qualité tant sur le fond que la forme. Elle poura
ainsi émettre des recommandations pour améliorer la qualité des dossiers et sera un
pas en avant pour mettre en place le crédit scoring.
Amélioration des instruments de gestion des risques de crédit : ACEP bien qu’il a mis
en place des instruments leur permettant de bien gérer les risques de crédit il est temps
qu’il se tourne aussi vers la technique du scoring pour une meilleure gestion. Cette
mise en place du crédit scoring serait faisable dans cette entité puisqu’elles ont une
importante base de données historique de ses clients et un système informatique
C
Rien de durable ne sera acquis sans une gestion à la fois sévère et compréhensible des
-B
ressources humaines car une institution vaut ce que valent ses hommes. On doit faire appel
IB
tout autant à leurs moralités, à leur dévouement, à leurs sens de risque qu’à leurs
LI
jugement doivent être les trait caractéristiques de tout agent de crédit, de distribution de
TH
réduire sa marge de risque de crédit car ce qui est sûr est que l’on ne peut pas avoir un taux
U
La plupart des programmes de microfinance existe pour remplir une double mission :
offrir des services financiers aux gens pauvres et atteindre la pérennité financière. Ainsi pour
qu’une IMF puisse atteindre sa mission, elle doit être en mesure d’identifier et d’atténuer les
risques qui menacent sa santé financière et son existence à long-terme.
La gestion de crédit constitue alors un élément délicat et très fondamental dans les activités
pré financées par les institutions de microfinance; ceci est d'autant plus vrai que la vie de
l'entreprise en dépend ainsi que celle de l'institution de microfinance.
Dans cette optique, vu l'importance du rôle qu’ACEP joue dans la réduction de la pauvreté au
C
Sénégal, nous avons focalisé notre attention sur les techniques de gestion de crédit au sein de
ES
cette institution. En effet, plus l’accent est mis sur la solvabilité du client, moins les risques
AG
recouvrements sont les derniers pratiques que fait les agents d’ACEP pour rentrer dans leurs
IB
fonds ainsi le déroulement de ses recouvrements sont souvent perplexe dans le but de ne pas
LI
C
ES
AG
CONCLUSION GENERALE
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Au terme de notre étude, il apparait que les systèmes financiers décentralisés sont
aujourd’hui un puissant levier de développement pour nos pays en développement. Ainsi
assurer leur bon fonctionnement et leur futur sont primordiaux pour notre économie.
Le risque existe et existera toujours pour les IMF. Mais il peut éviter ou limiter avec une
bonne mise en place d’une gestion efficace des risques. Ce n'est pas une mission aisée, car
elle dépasse le cadre purement théorique du domaine de la gestion mais c’est une réflexion
perpétuelle sur la maîtrise et l'adaptation à l'environnement direct. Le portefeuille de crédit
représentant l’actif productif principal d’une IMF, sa maîtrise s’avère d’une importance
capitale pour réaliser sa mission.
La conséquence est inhérente au crédit ; il ne peut être totalement éliminé. Tout le jeu consiste
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à prendre de bons risques, des risques utiles, des risques normaux. ACEP a su identifier à
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temps l’ampleur des risques et à déplorer des astuces et des moyens qui lui permettent de
limiter au maximum ces risques. ACEP présente la gestion du risque de crédit sous les aspects
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des mesures préventives qu’il doit prendre en amont de l’octroi du crédit et les mesures de
suivi en aval du déboursement, pour permettre le remboursement dans les délais. En effet,
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avant d’octroyer un crédit, le créancier peut réduire le risque de crédit en prenant certaines
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crédit. Une fois que le crédit est octroyé, la gestion du risque se focalise sur les moyens
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qu’elle doit fournir pour se faire rembourser. C’est dans ce cadre qu’ACEP a mis en œuvre
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une gestion du risque de crédit qui est assurée, par trois niveau qui se suivent et se complètent
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dans le temps les unes aux autres, puisque chacune d'entre elles correspond à une phase du
traitement de la gestion du risque de crédit. Ces quatre fonctions sont appelées à intervenir sur
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Conscient de l’importance de toutes ses procédures, ACEP a fourni les moyens nécessaires
pour la formation d'équipes efficaces et la spécialisation de certains agents dans les activités
de suivi, de recouvrement, et contrôle des risques. Mais il faut que la culture du risque
acquière une portée plus générale, en touchant l'ensemble du personnel. Il doit y avoir, à tout
niveau et en permanence un réflexe sur ce plan, une très forte capacité de réaction face à
l'incertitude et ses conséquences défavorables. Cependant, il est souhaitable que les dirigeants
s’efforcent de recourir à des techniciens qui détiennent les compétences requises pour la mise
en place de crédits sains. Ils doivent encourager les agents de crédit afin qu’ils soient plus
motivés pour les activités de recouvrement.
A cet effet, les suggestions contenues dans notre étude pourront être d’une grande utilité pour
les dirigeants d’ACEP. Il faudra cependant être réaliste, le risque existe et existera toujours.
Les problèmes liés à la gestion des risques de crédit sont très complexes et ne sauraient être
réglés de façon définitive. Dans cet environnement concurrentiel toujours plus dynamique,
face à une économie bancarisée dans laquelle les relations qu’entretiennent les banques et les
institutions de microfinance connaissent de profonds changements à case de l’utilisation de
plus en plus considérable des nouvelles technologies, les institutions doivent trouver le point
d’équilibre entre trois préoccupations: liquidité, sécurité et rendement.
Les limites de notre étude sont principalement la réticence des dirigeants à ne pas vouloir
donner les informations. Mais notre motivation et le fait de les accompagnés de fois sur le
terrain nous a permis de bien comprendre et d’expliquer les faits.
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TH
EQ
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AG
LES ANNEXES
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LI
O
TH
EQ
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SOCIETARIAT-USAGERS
12 12
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NOMBRE D’AGENCES
IB
73 73
LI
NOMBRE DE GUICHETS
O
352 324
TH
EFFECTIF EMPLOYES
EQ
AG
CA
CS
CC
C
ES
DG
Inspection
AG
DGA
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Secrétariat
IB
Département Département Département Département Département Département Département R.
LI
finance et Etudes et aff.juridiques Informatique Contrôle de Réseau et humaines et
comptabilité Développement gestion PME moyens généraux
O
TH
Analyste de portefeuille Guichet
Pme
EQ
Chef de
Région
Superviseur
U
E
Comptabilité Paie Pdts à Ctx/recouvr Aff. Réseau SIG
comm ement juridique lan/wan Assistant Assistant Assistant Agent de
Crédit/conso
Comptable Juridique Audit
Guichetière
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Assemblée Générale
ES
AG
Comité de crédit Conseil Conseil de
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d’administration surveillance
IB
Chef d’agence =
LI
chef de région
O
TH
EQ
Assistant Assistant Assistant juriste 1agents de crédit mbour 1
controleur comptable 1 agent de crédit mbour2
1agents de crédit mbour 3
U
1 agent de crédit nguékhokh
E
1 agent de crédit joal
Guichetières
et au personnel 10%
(Numérateur : prêts et engagements
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signature 10%
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emprunteur
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80%
(Numérateur: réalisables et disponibles
Dénominateur : passif exigible)
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BIBLIOGRAPHIES
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I. LES ARTICLES
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b12.
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