Fleur D'encre Page 116, 117, 118, 119, 123,126

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poème français

1. a. et b. Dans les deux poèmes, on rencontre le petit dieu de l’amour qui lance des flèches
faisant souffrir les personnes atteintes.
2. a. Anacréon raconte avoir reçu la visite d’Éros en pleine nuit, l’avoir hébergé et en
contrepartie l’enfant l’a percé d’une flèche lui promettant des souffrances amoureuses.
Ronsard raconte qu’Éros s’étant fait piquer par une abeille vint se plaindre à sa mère,
Vénus, et que celle-ci lui fit remarquer qu’en comparaison de cette piqûre, ses flèches
devaient être bien plus douloureuses.
. 3. Les deux poètes, à travers ces deux histoires, montrent d’une part que l’amour est
indépendant de la volonté des personnes puisque ce sont les flèches de Cupidon qui
décident, et d’autre part que l’amour fait souffrir.
Histoire des arts
A. Dürer a représenté le petit enfant Amour se faisant piquer par une abeille à proximité de
ruches et courant se réfugier auprès de sa mère la déesse Vénus.
B. Dürer montre l’enfant Amour poursuivi par un essaim d’abeilles à proximité de plusieurs
ruches et non piqué par une seule abeille en cueillant des fleurs comme dans le poème de
Ronsard. Dürer a montré Vénus plus moralisatrice que protectrice car son index tendu
semble montrer qu’elle fait la leçon à son fils alors qu’il est dans une situation critique.
L’enfant Amour est représenté tel un angelot joufflu et potelé.

p. 118-119 • À l’être aimé, Je vis, je meurs, Les séparés (N’écris pas…) Lecture 1. Le
poème de Sappho exprime l’amour fou, celui de Louise Labé les tourments de la passion,
celui de M. Desbordes-Valmore la douleur de la séparation.
2. Sappho exprime des sensations de déliquescence : « Il fait fondre mon cœur en moi »,
de brûlure : « au cœur de ma chair, / Un feu invisible a glissé », d’abandon, de mort : «
Expire sans force ma joie. / Ma langue est comme brisée », « Mes yeux ne voient plus rien
de clair », « Je suis de sueur inondée, / Tout mon corps se met à trembler, / Je deviens plus
verte que l’herbe », « Pour me sentir comme une morte ». Louise Labé exprime des
sensations tactiles contrastées : « je me brûle », « J’ai chaud extrême en endurant froidure
», « je sèche et je verdoie ». M. Desbordes-Valmore évoque une sensation d’assèchement,
de déshydratation : « Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire. », de repli sur soi : «
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre ».
3. L’adverbe central du poème de Louise Labé, « inconstamment », donne une clé de
lecture du poème car il explique les multiples oppositions de sensations et de sentiments
éprouvés et l’instabilité.
4. Les « doux mots » qu’évoque la poétesse sont sans doute « je t’aime », prononcés par
celui qu’elle aime et dont elle est séparée.
5. Dans ces trois poèmes, ce sont des femmes qui expriment le sentiment amoureux
qu’elles ressentent. L’évocation de ce sentiment passe par la description des sensations.
Dans les trois poèmes, les sensations sont au moins en partie source de souffrance
physique. Histoire des arts L’interprétation de Julien Clerc est très émouvante et musicale :
elle traduit le désespoir et la nostalgie ; le clip montre le débarquement du personnage dans
un petit port côtier, son arrivée dans une maison isolée, puis une sorte de vision de la
femme aimée. L’aspect désolé des lieux est en accord avec la tristesse du personnage. La
femme aimée est montrée à sa table en train d’écrire une lettre, puis devant la maison
abandonnée, assise sur ses valises. L’interprétation de Benjamin Biolay est plus proche de
la confidence parlée. Le clip est un enchaînement de séquences présentant des scènes de
la nature (arbres qui perdent leurs feuilles, animaux se poursuivant dans la neige), des
dessins, des scènes d’intérieur (une maison vide avec une enfilade de portes en
perspective, des mains qui se touchent, la présence d’une femme derrière des voiles).

p. 123 • Lecture
1. Le groupe de mots « Je t’aime pour » est présent à plusieurs reprises dans le poème. Il
est placé en début de vers, de manière anaphorique. Ce groupe de mots traduit l’exaltation
amoureuse et constitue une sorte de refrain.
2. a. Les pronoms personnels du poème : « je », « me », « m’ », « moi », « on »,
représentent le poète. Les pronoms « t’ », « toi-même », « toi », « tu », représentent la
femme aimée.
b. On peut établir un lien d’intimité entre ces deux personnes puisque le poète tutoie la
femme aimée.
3. Le poète attribue à la femme aimée plusieurs rôles. Elle est son miroir : « Qui me reflète
sinon toi-même je me vois si peu » ; elle représente la vie et le souvenir : « Sans toi je ne
vois rien qu’une étendue déserte / Entre autrefois et aujourd’hui » ; elle symbolise la
sagesse, la raison et la vérité : « Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne », « Je
t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion », « tu n’es que raison » ; elle est également
l’ivresse amoureuse : « Tu es le grand soleil qui me monte à la tête / Quand je suis sûr de
moi. »
4. a. Dans les deux derniers vers, on repère une métaphore.
b. La force de ces deux derniers vers vient de l’opposition des termes « grand soleil qui me
monte à la tête » et « je suis sûr de moi », car on comprend que le poète est sous l’emprise
de la passion qu’il voue à la femme aimée.

p. 126 • Le pont Mirabeau Lecture


1. a. Le poète est présent dans le poème : « nos amours », « il m’en souvienne », « je
demeure », « restons face à face », « Le pont de nos bras ».
b. L’autre personne présente est la femme aimée par l’intermédiaire du déterminant
possessif « nos » et par l’utilisation d’un verbe conjugué à la première personne du pluriel.
2. Les verbes de mouvement : « coule, venait, vienne, s’en vont, passe, s’en va, passent,
reviennent » ; les deux éléments qu’ils qualifient sont l’eau et le temps.
3. a. Le pont Mirabeau représente la permanence, la stabilité pour le poète.
b. Il est question dans le deuxième quatrain du pont formé par les bras des deux amoureux.
On peut reconnaître une double métaphore : celle du pont humain et celle de la fluidité des
regards assimilés à l’eau de la Seine.
4. Dans le poème, l’amour est assimilé à la fuite du temps matérialisée par le courant du
fleuve. Le poème s’apparente à une chanson de toile qui lie le temps, l’amour et l’eau.
Comme l’eau et le temps qui ne peuvent revenir en arrière, tout amour perdu est
irrécupérable.
5. Certains élèves trouveront que le poème est plutôt triste car le poète pleure son amour
perdu pour Marie Laurencin, la femme qui vient de le quitter. D’autres peuvent imaginer,
étant donné la douceur de l’évocation, que le poète très attaché à la jeune femme la
retrouvera un jour.

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