Xbaudelaire Une Charogne 2002
Xbaudelaire Une Charogne 2002
Xbaudelaire Une Charogne 2002
: la poésie de la modernité
« Une charogne »
Les Fleurs du Mal, XXIX, BAUDELAIRE
INTRODUCTION :
L’auteur : A faire à la maison
L’œuvre : idem
Le poème : 29ème de la section « Spleen et idéal » (titre à expliquer : prép. Pour le
25.02))
Ainsi, le poème semble s’inscrire à première vue dans la tradition des poèmes
amoureux. Le poète et la femme aimée se promènent dans une nature accueillante.
Pourtant, cela n’est qu’une apparence puisque les deux personnages vont découvrir un
tableau horrible : celui d’un cadavre en décomposition, ce qui ca créer un décalage
saisissant avec la 1ère impression donnée.
2. le souffle épique
- La description dépasse le simple réalisme et devient une vision épique ( registre utilisé
pour raconter les exploits d’un héros ; utilisation de l’amplification)
Image guerrière des « bataillons »18
Emploi du pluriel ds la strophe 5 et de termes collectifs : « tout cela » 21,
« ce monde » 25
Animation des éléments de la charogne : emploi de verbes de mouvement
« les mouches bourdonnaient » 17, « sortaient », « coulaient ». PUIS la
charogne elle-même semble s’animer. Cf. v. 20 « de ces vivants haillons »
( insistance par l’antéposition) et vers 23-24 : mise en valeur du verbe
« vivre » par l’enjambement
Utilisation répétée des comparaisons qui tend à transformer la réalité : v.
19, 21 (comme une vague) 23, 27-28
- Donc, la description dépasse la simple observation de la réalité. Le poète l’amplifie jusqu’à
ce que la charogne devienne une hallucination, une vision onirique. Cf. négation restrictive
du v. 29 « les formes n’étaient plus qu’un rêve »
Ainsi, Baudelaire rompt avec la tradition poétique en mettant au cœur de son poème,
non pas la femme aimée, mais une horrible charogne, symbole de la laideur et de
l’ignominie. Toutefois, il ne s’agit pas seulement pour le poète de narrer une anecdote, il
cherche surtout à en tirer une morale.
2. la puissance de l’art
- le poète est un être à part :
pronom « je » qui l’isole du reste de l’humanité
la femme est associée à des verbes au futur, lui à des vbs au passé
composé (« j’ai gardé » 47) ou au présent (« achève ») . donc, signe d’une
permanence. Il n’est pas soumis aux lois du temps, à la mort. Il oppose
donc de manière cynique la condition mortelle de la femme à la sienne.
DONC : il est un être supérieur : grâce à lui, les acteurs de cette histoire, même morts,
subsisteront dans ses œuvres. Cf champ lexical de l’art : « ébauche », « toile ». il est bien
comparable à Dieu. Cf. « essence divine » à la rime ( et qui s’oppose de manière
provocatrice à « vermine » ( associée à la femme ). Apologue de la création poétique
CONCLUSION :
- volonté de choquer, écriture provocatrice pour le lecteur.
- Image de la modernité : « tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». baudelaire illustre
ds ce poème le titre du recueil. Il arrive à partir de la misère, de l’horreur, du mal à créer
la beauté, « une fleur ». La poésie est une fleur rare qui fait naître une forme nouvelle de
beauté . poète = alchimiste qui transforme le laid en beau. = NOUVEL ART POETIQUE,
tournant ds l’hre de la poésie.
- Elargissement : RONSARD. Il conseille à la femme de profiter du temps qui passe et de
l’immortalité que peut lui offrir le poète. Ici B. insiste surtout sur l’immortalité du poète ( fin
du poème) et est plus cruel avec la femme, qui, simple mortelle, n’a pas d’espoir de
salut. Force de B : renouveler thèmes classiques.
NOTES :
1. Lubrique : impudique, vicieux, ayant un goût immodéré des plaisirs sexuels
2. Cynique : qui se plaît à ignorer délibérément la morale, les convenances. Sans scrupules.
3. Exhalaison : gaz, odeur, vapeur qui s’exhale, se répand .
4. Putride : en putréfaction, en voie de décomposition
5. Van : panier large et plat permettant de trier et de nettoyer les grains de blé
6. Ebauche : première forme d’une œuvre d’art, d’un ouvrage, qui contient déjà en germe les caractéristiques
de la production finale.