M. Bouila Bi Tanny Patrice: Diplome D'Etat de Docteur en Pharmacie

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 147

DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A

ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE


SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL
SCIENTIFIQUE

N°1910/18

Année : 2017 – 2018 THESE

Présentée en vue de l’obtention du

DIPLOME D’ETAT DE
DOCTEUR EN PHARMACIE
Par

M. Bouila Bi Tanny Patrice

DETECTION DES INHIBITEURS DES FACTEURS


ANTIHEMOPHILIQUES A ET B CHEZ DES HEMOPHILES
SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE
YOPOUGON A ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Soutenue publiquement le 04 Mai 2018

Composition du jury

PRESIDENT : Monsieur YAVO WILLIAM, Professeur titulaire

DIRECTEUR : Madame SAWADOGO DUNI, Professeur Titulaire

ASSESSEURS : Monsieur DEMBELE BAMORY, Maître de conférences agrégé

Monsieur AMARI SERGE ANTOINE, Maître de conférences agrégé

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. I


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

ADMINISTRATION ET PERSONNEL
ENSEIGNANT DE L’UFR SCIENCES
PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. II


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I. HONORARIAT

Directeurs/Doyens Honoraires : Professeur RAMBAUD André


Professeur FOURASTE Isabelle
Professeur BAMBA Moriféré
Professeur YAPO Abbé †
Professeur MALAN Kla Anglade
Professeur KONE Moussa †
Professeur ATINDEHOU Eugène

II. ADMINISTRATION

Directeur Professeur KONE-BAMBA Diénéba


Sous-Directeur Chargé de la Pédagogie Professeur IRIE-N’GUESSAN Amenan
Sous-Directeur Chargé de la Recherche Professeur Ag AMARI Antoine Serge G.
Secrétaire Principal Madame NADO-AKPRO Marie Josette
Documentaliste Monsieur N’GNIMMIEN Koffi Lambert
Intendant Monsieur GAHE Alphonse
Responsable de la Scolarité Madame DJEDJE Yolande

III. PERSONNEL ENSEIGNANT PERMANENT

1. PROFESSEURS TITULAIRES
M. ABROGOUA Danho Pascal Pharmacie Clinique
Mmes AKE Michèle Chimie Analytique, Bromatologie
ATTOUNGBRE HAUHOUOT M.L. Biochimie et Biologie Moléculaire
MM. DANO Djédjé Sébastien Toxicologie
INWOLEY Kokou André Immunologie
Mme KONE BAMBA Diéneba Pharmacognosie
M. KOUADIO Kouakou Luc Hydrologie, Santé Publique
Mme KOUAKOU-SIRANSY Gisèle Pharmacologie
MM. MALAN Kla Anglade Chimie Ana., contrôle de qualité
MENAN Eby Ignace Parasitologie - Mycologie

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. III
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

MONNET Dagui Biochimie et Biologie Moléculaire


Mme SAWADOGO Duni Hématologie
M. YAVO William Parasitologie - Mycologie

2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES


M. AHIBOH Hugues Biochimie et Biologie moléculaire
Mme AKE-EDJEME N’guessan Angèle Biochimie et Biologie moléculaire
MM. AMARI Antoine Serge G. Législation
AMIN N’Cho Christophe Chimie analytique
BONY François Nicaise Chimie Analytique
DALLY Laba Ismael Pharmacie Galénique
DEMBELE Bamory Immunologie
DJOHAN Vincent Parasitologie - Mycologie
GBASSI K. Gildas Chimie Physique Générale
Mme IRIE-N’GUESSAN Amenan Pharmacologie
M. KOFFI Angely Armand Pharmacie Galénique
Mme KOUAKOU-SACKOU Julie Santé Publique
MM. KOUASSI Dinard Hématologie
LOUKOU Yao Guillaume Bactériologie - Virologie
OGA Agbaya Stéphane Santé publique et Economie de la santé
OUASSA Timothée Bactériologie - Virologie
OUATTARA Mahama Chimie organique, Chimie thérapeutique
Mmes POLNEAU-VALLEE Sandrine Mathématiques - Statistiques
SANGARE TIGORI Béatrice Toxicologie
MM. YAPI Ange Désiré Chimie organique, chimie thérapeutique
ZINZENDORF Nanga Yessé Bactériologie - Virologie

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. IV


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

3. MAITRES ASSISTANTS

MM. ADJAMBRI Adia Eusebe Hématologie


ADJOUNGOUA Attoli Léopold Pharmacognosie
Mmes ABOLI-AFFI Mihessé Roseline Immunologie
AKA ANY-GRAH Armelle Adjoua S. Pharmacie Galénique
ALLA-HOUNSA Annita Emeline Sante Publique
M ANGORA Kpongbo Etienne Parasitologie - Mycologie
Mmes AYE-YAYO Mireille Hématologie
BAMBA-SANGARE Mahawa Biologie Générale
BARRO-KIKI Pulchérie Parasitologie - Mycologie
MM. CABLAN Mian N’Ddey Asher Bactériologie - Virologie
CLAON Jean Stéphane Santé Publique
Mmes DIAKITE Aïssata Toxicologie
FOFIE N’Guessan Bra Yvette Pharmacognosie
M. KASSI Kondo Fulgence Parasitologie - Mycologie
Mme KONAN-ATTIA Akissi Régine Santé publique
M. KONAN Konan Jean Louis Biochimie et Biologie moléculaire
Mmes KONATE Abibatou Parasitologie - Mycologie
KOUASSI-AGBESSI Thérèse Bactériologie-Virologie
MM. MANDA Pierre Toxicologie
N’GUESSAN Alain Pharmacie Galénique
Mme VANGA ABO Henriette Parasitologie - Mycologie
M. YAYO Sagou Eric Biochimie et Biologie moléculaire

4. ASSISTANTS
MM. ADIKO Aimé Cézaire Immunologie
AMICHIA Attoumou Magloire Pharmacologie
Mmes AKOUBET-OUAYOGODE Aminata Pharmacognosie
ALLOUKOU-BOKA Paule-Mireille Législation
APETE Sandrine Bactériologie - Virologie
BEDIAKON-GOKPEYA Mariette Santé publique
BLAO-N’GUESSAN Amoin Rebecca J. Hématologie
MM. BROU Amani Germain Chimie Analytique

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. V


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

BROU N’Guessan Aimé Pharmacie clinique


COULIBALY Songuigama Chimie organique, chimie thérapeutique
DJADJI Ayoman Thierry Lenoir Pharmacologie
DJATCHI Richmond Anderson Bactériologie - Virologie
Mmes DONOU-N’DRAMAN Aha Emma Hématologie
DOTIA Tiepordan Agathe Bactériologie - Virologie
M. EFFO Kouakou Etienne Pharmacologie
Mme KABLAN-KASSI Hermance Hématologie
MM. KABRAN Tano Kouadio Mathieu Immunologie
KACOU Alain Chimie organique, chimie thérapeutique
KAMENAN Boua Alexis Thierry Pharmacologie
KOFFI Kouamé Santé publique
KONAN Jean Fréjus Biophysique
Mme KONE Fatoumata Biochimie et Biologie moléculaire
MM. KOUAHO Avi Kadio Tanguy Chimie organique, chimie thérapeutique
KOUAKOU Sylvain Landry Pharmacologie
KOUAME Dénis Rodrigue Immunologie
KOUAME Jérôme Santé publique
KPAIBE Sawa Andre Philippe Chimie Analytique
Mme KRIZO Gouhonon Anne-Aymonde Bactériologie - Virologie
MM. LATHRO Joseph Serge Bactériologie - Virologie
MIEZAN Jean Sébastien Parasitologie - Mycologie
N’GBE Jean Verdier Toxicologie
N'GUESSAN Déto Ursul Jean-Paul Chimie organique, chimie thérapeutique
Mmes N’GUESSAN Kakwokpo Clémence Pharmacie Galénique
N’GUESSAN-AMONKOU Anne Cynthia Législation
ODOH Alida Edwige Pharmacognosie
SIBLI-KOFFI Akissi Joëlle Biochimie et Biologie moléculaire
SICA-DIAKITE Amelanh Chimie organique, chimie thérapeutique
TANOH-BEDIA Valérie Parasitologie - Mycologie
M. TRE Eric Serge Chimie Analytique
Mme TUO Awa Pharmacie Galénique
M. YAPO Assi Vincent De Paul Biologie Générale
Mme YAPO-YAO Carine Mireille Biochimie

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. VI


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

5. CHARGEES DE RECHERCHE
Mme ADIKO N'dri Marcelline Pharmacognosie
OUATTARA N’gnôh Djénéba Santé publique

6. ATTACHE DE RECHERCHE
M. LIA Gnahoré José Arthur Pharmacie Galénique

7. IN MEMORIUM
Feu KONE Moussa Professeur Titulaire
Feu YAPO Abbé Etienne Professeur Titulaire
Feu COMOE Léopold Maître de Conférences Agrégé
Feu GUEU Kaman Maître Assistant
Feu ALLADOUM Nambelbaye Assistant
Feu COULIBALY Sabali Assistant
Feu TRAORE Moussa Assistant
Feu YAPO Achou Pascal Assistant

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. VII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

IV. ENSEIGNANTS VACATAIRES


1. PROFESSEURS
MM. DIAINE Charles Biophysique
OYETOLA Samuel Chimie Minérale

MAITRES DE CONFERENCES
MM. KOUAKOU Tanoh Hilaire Botanique et Cryptogamie
YAO N’Dri Athanase Pathologie Médicale

2. MAITRE-ASSISTANT
M. KONKON N'Dri Gilles Botanique, Cryptogamie

3. NON UNIVERSITAIRES
MM. AHOUSSI Daniel Ferdinand Secourisme
COULIBALY Gon Activité sportive
DEMPAH Anoh Joseph Zoologie
GOUEPO Evariste Techniques officinales
Mme KEI-BOGUINARD Isabelle Gestion
MM KOFFI ALEXIS Anglais
KOUA Amian Hygiène
KOUASSI Ambroise Management
N’GOZAN Marc Secourisme
KONAN Kouacou Diététique
Mme PAYNE Marie Santé Publique

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. VIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

COMPOSITION DES DEPARTEMENTS DE L’UFR


SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. IX


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I. BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
Professeur LOUKOU Yao Guillaume Maître de Conférences Agrégé
Chef de département
Professeurs OUASSA Timothée Maître de Conférences Agrégé
ZINZENDORF Nanga Yessé Maître de Conférences Agrégé
Docteurs CABLAN Mian N’Dédey Asher Maître-Assistant
KOUASSI AGBESSI Thérèse Maître-Assistant
APETE Sandrine Assistante
DJATCHI Richmond Anderson Assistant
DOTIA Tiepordan Agathe Assistante
KRIZO Gouhonon Anne-Aymonde Assistante
LATHRO Joseph Serge Assistant

II. BIOCHIMIE, BIOLOGIE MOLECULAIRE, BIOLOGIE DE LA


REPRODUCTION ET PATHOLOGIE MEDICALE
Professeur MONNET Dagui Professeur Titulaire
Chef de Département
Professeurs HAUHOUOT ép. ATTOUNGBRE M.L. Professeur Titulaire
HIBOH Hugues Maître de Conférences Agrégé
AKE-EDJEME N'Guessan Angèle Maître de Conférences Agrégé
Docteurs KONAN Konan Jean Louis Maître-Assistant
YAYO Sagou Eric Maître-Assistant
KONE Fatoumata Assistante
SIBLI-KOFFI Akissi Joëlle Assistante
YAPO-YAO Carine Mireille Assistante

III. BIOLOGIE GENERALE, HEMATOLOGIE ET IMMUNOLOGIE


Professeur SAWADOGO Duni Professeur Titulaire
Chef du Département
Professeurs INWOLEY Kokou André Professeur Titulaire
DEMBELE Bamory Maître de Conférences Agrégé
KOUASSI Dinard Maître de Conférences Agrégé
Docteurs ABOLI-AFFI Mihessé Roseline Maitre-Assistant
ADJAMBRI Adia Eusebe Maitre-Assistant

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. X


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

AYE-YAYO Mireille Maitre-Assistant


BAMBA-SANGARE Mahawa Maitre-Assistant
ADIKO Aimé Cézaire Assistant
DONOU-N’DRAMAN Aha Emma Assistante
KABLAN-KASSI Hermance Assistante
KABRAN Tano K. Mathieu Assistant
KOUAME Dénis Rodrigue Assistant
N’GUESSAN-BLAO A. Rebecca S. Assistante
YAPO Assi Vincent De Paul Assistant

IV. CHIMIE ANALYTIQUE, CHIMIE MINERALE ET GENERALE,


TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
Professeur MALAN Kla Anglade Professeur Titulaire
Chef de Département
Professeurs AKE Michèle Professeur Titulaire
AMIN N’Cho Christophe Maître de Conférences Agrégé
BONY Nicaise François Maître de Conférences Agrégé
GBASSI Komenan Gildas Maître de Conférences Agrégé
Docteurs BROU Amani Germain Assistant
KPAIBE Sawa Andre Philippe Assistant
TRE Eric Serge Assistant

V. CHIMIE ORGANIQUE ET CHIMIE THERAPEUTIQUE


Professeur OUATTARA Mahama Maître de Conférences Agrégé
Chef de Département
Professeur YAPI Ange Désiré Maître de Conférences Agrégé
Docteur COULIBALY Songuigama Assistant
KACOU Alain Assistant
KOUAHO Avi Kadio Tanguy Assistant
N'GUESSAN Déto Ursul Jean-Paul Assistant
SICA-DIAKITE Amelanh Assistante

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XI


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

VI. PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE, BIOLOGIE ANIMALE ET


ZOOLOGIE
Professeur MENAN Eby Ignace H. Professeur Titulaire
Chef de Département
Professeurs YAVO William Professeur Titulaire
DJOHAN Vincent Maître de Conférences Agrégé
Docteurs ANGORA Kpongbo Etienne Maître-Assistant
BARRO KIKI Pulchérie Maître-Assistant
KASSI Kondo Fulgence Maître-Assistant
KONATE Abibatou Maître-Assistant
VANGA ABO Henriette Maître-Assistant
MIEZAN Jean Sébastien Assistant
TANOH-BEDIA Valérie Assistante

VII. PHARMACIE GALENIQUE, BIOPHARMACIE, COSMETOLOGIE,


GESTION ET LEGISLATION PHARMACEUTIQUE

Professeur KOFFI Armand A. Maître de Conférences Agrégé


Chef de Département
Professeurs AMARI Antoine Serge G. Maître de Conférences Agrégé
DALLY Laba Ismaël Maître de Conférences Agrégé
Docteurs AKA ANY-GRAH Armelle A.S. Maître-Assistant
N’GUESSAN Alain Maître-Assistant
ALLOUKOU-BOKA P.-Mireille Assistante
LIA Gnahoré José Arthur Attaché de recherche
NGUESSAN Kakwokpo Clémence Assistante
N’GUESSAN-AMONKOU A. Cynthia Assistante
TUO Awa Assistante

VIII. PHARMACOGNOSIE, BOTANIQUE, BIOLOGIE VEGETALE,


CRYPTOGAMIE,
Professeur KONE BAMBA Diénéba Professeur Titulaire
Chef de Département
Docteurs ADJOUGOUA Attoli Léopold Maître-Assistant
FOFIE N’Guessan Bra Yvette Maître-Assistant

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

ADIKO N'dri Marcelline Chargée de recherche


AKOUBET-OUAYOGODE Aminata Assistante
ODOH Alida Edwige Assistante

IX. PHARMACOLOGIE, PHARMACIE CLINIQUE ET


THERAPEUTIQUE ET PHYSIOLOGIE HUMAINE
Professeurs ABROGOUA Danho Pascal Professeur Titulaire
Chef de Département
KOUAKOU SIRANSY N’doua G. Professeur Titulaire
IRIE N’GUESSAN Amenan G. Maître de Conférences Agrégé
Docteurs AMICHIA Attoumou M Assistant
BROU N’Guessan Aimé Assistant
DJADJI Ayoman Thierry Lenoir Assistant
EFFO Kouakou Etienne Assistant
KAMENAN Boua Alexis Assistant
KOUAKOU Sylvain Landry Assistant

X. PHYSIQUE, BIOPHYSIQUE, MATHEMATIQUES, STATISTIQUES


ET INFORMATIQUE
Professeur POLNEAU-VALLEE Sandrine Maître de Conférences Agrégé
Chef de Département
Docteur KONAN Jean-Fréjus Assistant

XI. SANTE PUBLIQUE, HYDROLOGIE ET TOXICOLOGIE

Professeur KOUADIO Kouakou Luc Professeur Titulaire


Chef de département
DANO Djédjé Sébastien Professeur Titulaire
OGA Agbaya Stéphane Maître de Conférences Agrégé
KOUAKOU-SACKOU J. Maître de Conférences Agrégé
SANGARE-TIGORI B. Maître de Conférences Agrégé
Docteurs CLAON Jean Stéphane Maître-Assistant
MANDA Pierre Maître-Assistant
DIAKITE Aissata Maître-Assistante
HOUNSA-ALLA Annita Emeline Maître-Assistante

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

KONAN-ATTIA Akissi Régine Maître-Assistante


OUATTARA N’gnôh Djénéba Chargée de Recherche
BEDIAKON-GOKPEYA Mariette Assistante
KOFFI Kouamé Assistant
NGBE Jean Verdier Assistant

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XIV
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

DEDICACES

Je dédie cette thèse …

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XV


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Au Dieu Créateur

Je te dis merci, toi, tu as permis que je vienne au monde, car ma naissance et


ma survie ont été tes miracles. Je ne peux oublier aucun de tes bienfaits à mon
endroit. Tu es toujours à mes côtés et c’est toi qui me fortifiait lorsque je
faiblissais.

Sois béni et sois loué, toi qui es tout pour moi.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XVI
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A toi, maman chérie

Tu as su toujours, m’encourager, en ces termes « i bli là dô plèlè, Bali gbô i


va», me consoler, me conseiller.

Je t’aime.

A mon grand frère M. Tra Bi Elie

Tu as joué dans ma vie trois rôles très important ;

Tu m’as aimé comme un père aime son fils,

Tu m’as donné de sages conseils, comme un bon oncle les donne à son neveu,

Tu m’as aussi encouragé, aidé, défendu, comme un grand frère encourage,


aide et défend son petit frère.

Grand frère, vraiment, grand merci à toi et que, le véritable dispensateur de


toutes grâces excellentes te comble de ses grâces.

A mes frères et sœurs en Christ

Je vous remercie, pour vos soutiens, prières et votre amour car c’est tout
cela qui a aussi permis que j’achève ce travail.

Que l’Eternel vous bénisse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XVII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A toute ma grande famille,

Je vous suis reconnaissant. Vous m’avez soutenu, aidé, donné des conseils et
c’est ce qui a contribué aussi à la réussite de ce travail.

A Docteur Adjambri Euseube

Grand merci à vous Docteur, vous vous êtes investis dans ce travail. Merci
pour votre disponibilité, pour votre savoir-faire et votre savoir être.

En aucun moment, vous avez hésité de m’apporter votre aide, que Dieu vous
bénisse.

A Parfait

Tu es plus qu’un ami pour moi. Tout ce temps passé à tes cotés m’a appris
beaucoup de choses. Tu as été toujours prompte à me venir en aide, merci mon
frère. Dieu, te bénisse.

A mon groupe de thèse ; Parfait, Ismaël, Jean-Jacques, Mohamed

Ensemble, nous avons travaillé dans une bonne entente. Je tiens à vous dire
merci pour votre amour du travail bien fait et pour votre aide.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XVIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A Docteur Ouraga et épouse

Je vous suis reconnaissant pour ce plus que vous avez apporté à ma


formation car vous m’avez permis d’apprendre le métier de pharmacien
d’officine dans votre officine de pharmacie.

Que le Seigneur vous bénisse.

A Docteur Taki Lydie

Merci Docteur, pour votre professionnalisme. Auprès de vous, j’ai appris


beaucoup de choses en ce qui concerne la bonne gestion d’une officine de
pharmacie. Puisse Dieu vous bénir.

A ma tendre fiancée Coulibaly Kida Alice

Merci pour ton aide et tes prières. Que l’Eternel te comble de ses grâces.

A tous ceux que je n’ai pu nommer

Je sollicite votre indulgence, et vous dédie cette thèse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XIX
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

REMERCIEMENTS

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XX


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A tout le personnel de l’unité d’hématologie du laboratoire


Central du CHU de Yopougon,

Merci pour votre disponibilité, votre encadrement et votre soutien.

A tous les enseignants de l’UFR Sciences pharmaceutiques et


biologiques,

Merci de m’avoir transmis vos connaissances.

A tout le personnel des services dans lesquels j’ai effectué mes


différents stages tout au long de mon cursus,

Merci de m’avoir transmis votre savoir-faire.

A la fédération mondiale d’hémophilie, et à l’association des


hémophiles en Côte d’Ivoire,

Merci d’avoir permis, par vos aides et contributions,

la réalisation de cette œuvre.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXI
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A NOS EMINENTS MAÎTRES

ET JUGES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY

MONSIEUR LE PROFESSEUR YAVO WILLIAM

 Professeur Titulaire de Parasitologie-Mycologie à l’UFR des Sciences


Pharmaceutiques et Biologiques d’Abidjan au Département de Parasitologie-
Mycologie
 Docteur en pharmacie diplômé de l’université de Cocody
 Biologiste des hôpitaux (CES de Parasitologie-Mycologie, de Biochimie clinique
et Hématologie)
 Pharmacien-biologiste au laboratoire de Microbiologie de l’INSP d’Adjamé
 Titulaire d’une maîtrise en Santé Publique
 Chef du Centre de Recherche et de Lutte contre le Paludisme de l’INSP
 Titulaire d’un Doctorat unique de Biologie Humaine et Tropicale, option
Parasitologie
 Ancien interne des hôpitaux de Côte d’Ivoire (Lauréat du Concours d’Internat de
1997),
 Membre titulaire de la Société de Pathologie Exotique (France)
 Membre de la Société Ouest Africaine de Parasitologie

Cher Maître
Nous vous remercions pour l’honneur que vous nous faites de présider le jury de notre
thèse malgré vos multiples occupations. Nous avons eu le privilège de bénéficier de vos
enseignements de qualités tout au long de notre cursus universitaire.
Veuillez trouver ici, Maître, l’expression de notre infinie gratitude et surtout de notre
profonde admiration.

Que DIEU vous bénisse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE

Madame le Professeur SAWADOGO DUNI

 Professeur Titulaire en Hématologie à l’UFR Sciences Pharmaceutiques et


Biologiques à Abidjan,
 Chef du département de Biologie générale (Histologie-Cytologie-Cytogénétique)
d’Hématologie et d’Immunologie à l’UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
à Abidjan,
 Docteur en Biologie Cellulaire option Hématologie de l’Université de Navarre,
Pampelune, Espagne,
 Biologiste des hôpitaux,
 Docteur en Pharmacie de l’Université d’Abidjan,
 Chef de l’Unité d’hématologie du laboratoire central du CHU de Yopougon,
 Membre de la Commission Nationale permanente de Biologie Médicale (CNPBM)
 Membre de plusieurs sociétés savantes :
 Société Pharmaceutique de Côte d’Ivoire (SOPHACI)
 Société Ivoirienne d’Hématologie, Immunologie, Oncologie Transfusion
Sanguine (SIHIO-TS)
 Société Africaine Francophone d’Hématologie (SAFHEMA)
 Société Française d’Hématologie (SFH)
 European Hematology Association (EHA)
 American Society of Hematology (ASH).
 American Society of Hematologie oncology (SOHO)

Cher Maître,
Par votre professionnalisme, votre dynamisme, votre amour du travail bien fait, et votre
esprit critique, vous avez su nous guider dans la réalisation de cette œuvre. Plus qu’un
professeur, vous êtes pour nous, une mère et un modèle à suivre dans notre vie. Merci pour
les conseils et le soutien que vous nous avez apportés, sans cesse, tout au long de ce travail.
Ces quelques mots exprimeront difficilement toute notre reconnaissance et la fierté de
vous avoir, pour toujours, comme maître.

Que le Christ Jésus vous bénisse et vous comble de ses grâces inépuisables.

Que DIEU vous bénisse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXIV
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A NOTRE MAITRE ET JUGE

Monsieur le Professeur DEMBELE BAMORY

 Maître de conférences Agrégé au département de Biologie Générale,


Hématologie et Immunologie UFR SPB ;
 Docteur de l’Université de Paris XI, Option immunologie ;
 Vice doyen chargé de la recherche ;
 Titulaire d’un Diplôme d’Université en transfusion Sanguine de Paris VI ;
 Pharmacien Biologiste au Centre National de Transfusion Sanguine de Côte
d’Ivoire ;
 Ancien Interne des Hôpitaux ;
 Membre de la Société Ivoirienne d’Hématologie, Immunologie ; Oncologie et
Transfusion (SIHIO-TS)
 Membre de la Société Pharmaceutique de Côte d’Ivoire(SOPHACI).

Cher maître

Merci de nous avoir fait l’honneur d’accepter de juger ce travail. Nous vous remercions
d’avoir bien voulu y accorder un intérêt. Vos solides connaissances, votre simplicité, votre
humilité font de vous un enseignant admirable. Nous vous prions de trouver ici l’expression
de notre profonde et respectueuse reconnaissance.

Que DIEU vous bénisse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXV
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

A NOTRE MAITRE ET JUGE

Monsieur le Professeur AMARI ANTOINE SERGE

 Professeur agrégé de législation pharmaceutique à l'UFR des Sciences


Pharmaceutiques et Biologiques d’Abidjan ;
 Ancien Interne des Hôpitaux d'Abidjan ;
 Docteur en Droit Pharmaceutique de l'Université de Strasbourg (Thèse
Unique, spécialité Droit Pharmaceutique) ;
 Sous-directeur de la Pharmacie et des laboratoires à la Direction de la
Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires de Côte d’Ivoire ;
 Titulaire du Diplôme d'Etudes d'Etat Supérieures Spécialisées de contrôle de
qualité des Médicaments, des aliments et des produits cosmétiques à
l'Université de Cocody ;
 Titulaire de la Maîtrise professionnalisée de santé publique à l'Université de
Cocody ;
 Titulaire de la Licence de Droit Privé à l'Université de Cocody ;
 Secrétaire général du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens de Côte
d’Ivoire.

Cher maître
Vous avez accepté avec courtoisie ainsi qu’avec beaucoup de sympathie de juger ce
travail.
Veuillez trouver ici, l’expression de notre profond respect et de notre gratitude pour votre
disponibilité et votre humilité.

Que DIEU vous bénisse.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXVI
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

SOMMAIRE

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXVII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………….XXX

LISTE LES FIGURES…………………………………………………..XXXII

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………….XXXIII

INTRODUCTION……………………………………………………………….1

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE…………………………4

I. HEMOSTASE…………………………………………………………………5

II. HEMOPHILIE………………………………………………………………..9

III. TRAITEMENT……………………………………………………………..27
IV. INHIBITEURS……………………………………………………………..34
V. EVOLUTION……………………………………………………………….36

DEUXIEME PARTIE :ETUDE EXPERIMENTALE…………………………40

PREMIERE SECTION :……………………………………………………….41

MATERIEL ET METHODES…………………………………………………41
I. MATERIEL………………………………………………………………….42

II. METHODES………………………………………………………………...46
DEUXIEME SECTION :………………………………………………………60
RESULTATS ET COMMENTAIRES…………………………………………60

I. SELECTION DES PATIENTS………………………………………….......61

II. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES…………………………………..........62

III. DONNEES CLINIQUES…………………………………………………..68


IV. DONNEES BIOLOGIQUES………………………………………………75

TROISIEME SECTION : DISCUSSION……………………………………...83

CONCLUSION………………………………………………………………...91

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXVIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

RECOMMANDATIONS………………………………………………………94

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………96

ANNEXES……………………………………………………………………109

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXIX
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

LISTE DES ABREVIATIONS

ADN : Acide Désoxyribonucléique


Ag : Antigène
AFH : Association Française d’hémophilie
ARN : Acide Ribonucléique
BIO-FIBRI : Biofibrinogène
Ca2+ : Calcium
CaCl2 : Chlorure de calcium
CHU : Centre Hospitalier et Universitaire
EDTA : Ethylène Diamine Tétra-Acétique
ET : Ecart Type
FEIBA : Factor Eight Inhibitor Bypassing Activity
FIa : Fibrine
FIIa : Thrombine
FMH : Fédération Mondiale d’Hémophilie
FT : Facteur Tissulaire
FVIII : Facteur antihémophilique A
F IX : Facteur antihémophilique B
FX : Facteur Stuart
F XI : Facteur XI de la coagulation
FVIII : C/VWF : Ag : Rapport facteur VIII sur le taux de VWF antigène
IgG : ImmunoglobulineG
InVS : Institut de Veille Sanitaire
INSA : Institut National de la Statistique Abidjan
KHPM : Kininogène de Haut Poids Moléculaire

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXX
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Ml : millilitre
N : Nombre
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PFA-100 : Platelet Function Analyzer
PFC : Plasma Frais Congelé
PK : Prékallicréine
PL : Phospholipides
PPP : Plasma Pauvre en Plaquettes
PPSB : Complexe de Prothrombine, Proconvertine, Facteur Stuart,
Facteur antihémophilique B
REF : Référence
S : Seconde
TCA : Temps de Céphaline Activée
TP : Taux de Prothrombine
TQ : Temps de Quick
UB : Unité Bethesda
UFR-SPB : Unité de Formation et de Recherches des Sciences
Pharmaceutiques et Biologiques
UI : Unités Internationales
VHB : Virus de l’Hépatite B
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
VWF : Facteur Von Willebrand
VWF : Ag : Taux de VWF antigène
VWF : Rco : activité du cofacteur de la ristocétine

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXXI
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

LISTE DE FIGURES

Figure 1: Les différentes étapes de l'hémostase .................................................. 6


Figure 2: Schéma simplifié de la cascade d’activation des facteurs de la
coagulation chez une personne non hémophile ..................................................... 8
Figure 3:Répartition mondiale des Hémophiles ................................................. 13
Figure 4:Mode de transmission de l'hémophilie ................................................. 18
Figure 5: Schéma d’hémarthrose......................................................................... 21
Figure 6:Coagulomètre semi-automatique Option 4 plus Biomerieux ............... 43
Figure 7: Droite de calibration du facteur VIII ................................................... 55
Figure 8: Recherche d’un inhibiteur anti-FVIII ………………………… ........ 59
Figure 9 : Diagramme récapitulatif du nombre de patients ................................ 61
Figure 10:Répartition des patients selon l’âge .................................................... 62
Figure 11:Distribution des patients selon le groupe ethnique ............................. 63
Figure 12: Distribution des patients selon leur activité professionnelle ............. 65
Figure13 : Répartition selon la connaissance sur la sévérité de la maladie ........ 67
Figure 14 : Répartition des patients selon la présence ou non de complication . 71
Figure 15: Répartition selon le type de traitement spécifique ............................ 73
Figure 16 : Fréquence d'apparition des inhibiteurs ............................................. 79

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXXII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

LISTE DE TABLEAUX

Tableau I: Tableau regroupant les facteurs de la coagulation .............................. 7


Tableau II: Pourcentage d’activité du facteur en fonction de la dilution ............ 52
Tableau III: Répartition des patients selon leur lieu d'habitation ....................... 65
Tableau IV: Répartition des hémophiles selon leur activité sportive ................. 67
Tableau V : Distribution des patients selon le type d’hémophilie ...................... 67
Tableau VI : Distribution des patients selon l’âge de découverte de la maladie 69
Tableau VII : Répartition selon les circonstances de découverte de la maladie . 70
Tableau VIII : Distribution selon les signes cliniques ........................................ 71
Tableau IX : Distribution des patients selon la nature des complications .......... 73
Tableau X : Distribution des patients selon le type de traitement non spécifique
............................................................................................................................. 75
Tableau XI : Bilan de coagulation de routine ..................................................... 76
Tableau XII : Bilan du dosage des facteurs ........................................................ 76
Tableau XIII : Répartition du taux de FVIII selon Type le degré d'hémophilie A
............................................................................................................................. 77
Tableau XIV: Distribution du taux de FIX selon Type le degré d'hémophilie B.
............................................................................................................................. 78

Tableau XV : Répartition de l’activité résiduelle………………………………79

Tableau XVI : Répartition des inhibiteurs selon le type et le degré d’hémophilie


............................................................................................................................. 81
Tableau XVII : Inhibiteurs et titre ....................................................................... 81

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. XXXIII
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

INTRODUCTION

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 1


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

L’hémophilie est la plus fréquente des maladies hémorragiques


héréditaires graves [92]. Sa transmission est récessive et liée au chromosome X.
Elle touche particulièrement le sujet de sexe masculin, le sexe féminin n’étant
que conducteur dans la majorité des cas.

L’hémophilie est une maladie ubiquitaire mais rare avec une incidence de
1/5 000 naissances masculines pour l’hémophilie A et 1/25 000 naissances pour
l’hémophilie B dans le monde [1].

L’hémophilie est un trouble de la coagulation causé par un déficit en


facteur anti hémophilique A appelé facteur VIII (FVIII) de la coagulation dans
l’hémophilie A et en facteur anti hémophilique B appelé facteur IX (FIX) dans
l’hémophilie B [54, 82].

Les manifestations cliniques, identiques dans les deux formes A et B, sont


fonction du taux du facteur anti-hémophilique déficient. Ces manifestations
cliniques sont caractérisées par un syndrome hémorragique qui, dans les formes
sévères, associe les hématomes correspondant à une accumulation de sang dans
un tissu et des hémarthroses qui sont des épanchements de sang dans une
articulation [35]. Il existe trois degrés d’hémophilie, à savoir: l’hémophilie
sévère lorsque le taux de facteur VIII ou IX est inférieur à 1%, l’hémophilie
modérée, quand le taux de facteur VIII ou IX est compris entre 1 et 5 % et
l’hémophilie mineure lorsque le taux de facteur VIII ou IX est supérieur à 5%
mais inférieur à40% [79].

Le traitement de l’hémophilie quel que soit le type consiste en la substitution


du facteur déficitaire. Deux complications majeures peuvent être dues à la mise
en œuvre de ce traitement substitutif : il s’agit de la transmission d’agent
infectieux et du développement d’anticorps dirigés contre le facteur déficitaire.
Ces anticorps sont encore appelés des inhibiteurs.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 2


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

La survenue d’inhibiteurs est plus fréquente au cours de l’hémophilie A


qu’au cours de l’hémophilie B [3]. L’apparition de l’anticorps complique la
prise en charge de l’hémophile. Elle constitue la plus grave des complications
possibles du traitement de l’hémophilie. Ces inhibiteurs rendent inefficace le
traitement substitutif et augmentent le risque de morbidité et de mortalité. Ils
entrainent aussi une élévation substantielle du coût du traitement [89]. Les
patients hémophiles avec inhibiteurs sont aussi plus largement sujets à des
complications orthopédiques ou à des accidents hémorragiques graves.

En Côte Ivoire, la recherche des inhibiteurs n’est pas encore effective, ce qui
rend difficile la prise en charge des hémophiles. Pour prévenir les complications
dues à l’apparition des inhibiteurs et surtout pour une prise en charge optimale et
efficiente des patients hémophiles, il nous est apparu opportun de mener ce
travail dont l’objectif général est de

Detecter les inhibiteurs des facteurs Antihémophiliques A et B chez une


population d’hémophiles suivis au centre hospitalier et universitaire
(CHU) de Yopougon à Abidjan.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes donnés comme objectifs
spécifiques de :

1-Décrire les caractéristiques épidémiologiques de ces hémophiles ;

2-Doser le facteur VIII et le facteur IX ;

3-Rechercher les inhibiteurs des facteurs VIII et IX

4-Titrer les inhibiteurs.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 3


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Première partie : REVUE DE LITTERATURE

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 4


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I. HEMOSTASE

L'hémostase est l'ensemble des phénomènes qui permettent d'arrêter un


saignement. [46, 52] Elle se structure en trois étapes que sont l’hémostase
primaire, la coagulation et la fibrinolyse.

L'hémostase primaire est l’action de recruter sur le lieu de l'effraction vasculaire


des plaquettes sanguines qui vont former ce que l'on appelle le thrombus blanc
ou clou plaquettaire. (Figure 1)

L’hémostase secondaire, plus connue sous le terme de coagulation, fait


appel à des protéines contenues dans le sang qui vont permettre l'accumulation
de fibrine et la transformation du thrombus blanc en thrombus rouge, qui devient
un caillot sanguin.

La fibrinolyse, quant à elle, est un phénomène physiologique qui permet


d’éliminer le caillot de fibrine, le thrombus.

Le processus de la coagulation fait intervenir des facteurs de la


coagulation présentés dans le tableau I. Le facteur antihémophilique A et le
facteur antihémophilique B interviennent au cours du processus de la
coagulation. Nous nous intéresserons donc à la physiologie de la coagulation.

La coagulation est divisée en deux voies que sont la voie intrinsèque et la


voie extrinsèque. Ces deux voies se rejoignent dans l’activation du facteur X de
la coagulation et aboutissent à la formation d’un complexe enzymatique appelé
prothrombinase. Une voie commune permet à la prothrombine d’être
transformée en thrombine (FIIa) sous l’action de la prothrombinase : c’est la
thrombino-formation. La thrombine est l’enzyme qui permet de transformer le
fibrinogène en fibrine (FIa) : c’est la fibrino-formation. (Figure 2)

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 5


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 1: Les différentes étapes de l'hémostase selon René [72]

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 6


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Tableau I: Tableau regroupant les facteurs de la coagulation selon


Samama [80]
Facteurs* Synonymes
I Fibrinogène
II Prothrombine
V Proaccélérine
VII Proconvertine
VIII Facteur antihémophilique A
IX Facteur antihémophilique B ou facteur Christmas
X Facteur Stuart-Prower
XI Facteur Rosenthal
XII Facteur Hageman
XIII Facteur de stabilisation de la fibrine ou facteur Laki-Lorand

*Le mot « facteur » est représenté par la lettre « F ».

Lorsque le facteur de la coagulation est activé, il est écrit suivi de la lettre


« a ».

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 7


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 2: Schéma simplifié de la cascade d’activation des facteurs de la


coagulation chez une personne non hémophile, selon Malak

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 8


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II. HEMOPHILIE

II.1.DEFINITION

L’hémophilie est l’une des plus fréquentes maladies hémorragiques graves


[1]. Le mot «hémophilie» trouve son origine dans deux mots grecs :«Haima»,
qui signifie «sang» et «philia» qui signifie affection. La maladie existe sous
deux types (A et B) selon le facteur de coagulation déficient. C’est une maladie
héréditaire, à transmission récessive, liée au chromosome X qui touche
particulièrement le sexe masculin et dans laquelle le sexe féminin n’est que
conducteur.

L’hémophilie A est caractérise par un déficit en facteur anti-hémophilique A


ou facteur VIII et l’hémophilie B correspond à un déficit en facteur anti-
hémophilique B ou facteur IX.

II.2. HISTORIQUE

L’hémophilie est une affection connue depuis très longtemps. Ses aspects
cliniques et héréditaires avaient été révélés avant même la naissance de Jésus-
Christ (JC). En effet, la circoncision, pratique sacrée du judaïsme,
s’accompagnait parfois d’accidents hémorragiques redoutables [42].

Selon Samama et Schved [42], le Talmud de Babylone, recueil d’écrits


hébraïques du IIème siècle avant J.C, a annoncé une maladie qui serait à l’origine
de ces saignements. Ce recueil avait aussi mis en évidence le fait que la femme
soit vectrice de transmission. Après deux décès suite à des complications
hémorragiques lors de circoncisions, le troisième fils issu de la même mère était
dispensé de circoncision [42]. Progressivement, une idée plus précise du mode
de transmission de l’hémophilie semble s’imposer, puisque l’on trouve dans les
écrits rabbiniques qu’une femme est dispensée de faire circoncire ses enfants si

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 9


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

une de ses sœurs a perdu des fils suite à des complications hémorragiques après
circoncisions.

Selon Raabe [71], un médecin chirurgien arabe du Xème siècle, Albucasis,


dans son encyclopédie médicale Al-Tasrif, aurait établi la première description
précise d'un trouble de la coagulation. Cette pathologie aurait été transmise à
leurs fils par des mères apparemment saines. Il proposa, en conséquence, la
cautérisation pour arrêter l’hémorragie [71].

C’est en 1803, à partir des écrits d’Albucasis, que John Otto, un médecin de
Philadelphie, retrace la généalogie sur trois générations de la famille d'une
femme appelée Smith installée près de Plymouth dans le New Hampshire, en
1720. Il propose alors la première description clinique et génétique précise de
l’hémophilie avec trois éléments distincts. Il s’agit d’une maladie héréditaire qui
cause des hémorragies chez le sexe masculin [71]. Il préconise, pour sa part,
l’utilisation du sulfate de soude [71].

Au XIXèmesiècle, l’hémophilie a aussi été appelée « maladie des rois ». En


effet, elle a affecté les familles royales d’Angleterre, d’Allemagne, de Russie et
d’Espagne. La Reine Victoria d’Angleterre aurait été porteuse de l’hémophilie
[64]. Cela a eu un impact sur le destin de ces grandes familles puisque vingt
descendants de la Reine Victoria furent hémophiles. Une de ses petites filles,
Alix, épousa Nicolas II, Prince de Russie. Leur fils, Alexis, naquit hémophile en
1904. Raspoutine, un prêtre, parvint à calmer les douleurs de l’enfant et gagna la
confiance de toute la famille. Il est presque certain qu’il aurait joué un rôle dans
la révolution de 1917. Son protocole thérapeutique utilisait outre la prière, le
magnétisme, l’hypnotisme, mais aussi les tissus d’animaux qui réduisent la
durée des hémorragies [81].

La maladie resta sans identité jusqu’en 1828, lorsque Friedrich Hopff,


étudiant à l’université de Zurich et son professeur Dr. Schonlein, lui attribuèrent

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 10


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

le nom d’«hémorrhaphilia», plus tard contracté en «hémophilie» [64]. Selon


Hopff cité par Samama, l’hémophilie ne touchait que des hommes délicats,
minces, aux cheveux blond-roux, aux yeux bleus, anxieux et timides [81].

Vers 1845, Buchanan observe que l’addition de plusieurs extraits


tissulaires du sang accélère la coagulation.

En 1859, Denis réalise la première étude sur la chimie du sang pour


comprendre sa coagulation. Il découvre alors le premier facteur de coagulation
le plus abondant : le fibrinogène. Il constate que le fibrinogène se transforme en
fibrine pour arrêter les hémorragies. Selon Samama et Schved, peu d’années
après, vers 1870, Arthus Pages observe que le sang est incoagulable sans
calcium [81].

Pendant très longtemps, l’hémophilie a été expliquée par la présence dans


le sang d’un anticoagulant. C’est vers 1937 que Patek et Taylor découvrent que
l’hémophilie est, au contraire, caractérisée par l’absence d’un composant
plasmatique participant normalement à la coagulation : la « globuline
antihémophilique ».Vers 1938, Brinkhous précise ces résultats en parlant de
déficit en « facteur antihémophilique » appelé aujourd’hui « facteur VIII » [64].

Vers 1950, Dr. Alfredo Pavlovsky, en Amérique latine, a été l’auteur de la


distinction de deux types d’hémophilie. Il y est arrivé en mélangeant le sang de
deux hémophiles pour obtenir une coagulation normale. Il en conclut alors que
le déficit n’était pas le même chez les deux patients bien que les symptômes
soient similaires [81].

Et enfin, après la cautérisation proposée par Albucassis, l’utilisation de


sulfate de soude par John Otto, de tissus d’animaux par Raspoutine, vint
l’inhalation d’oxygène et l’utilisation de moelle osseuse, puis la dilution de
venin de serpent, en 1930.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 11


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

C’est dans les années 1940 que la transfusion sanguine a soufflé un brin
d’espoir en apportant une correction du facteur de coagulation manquant.
Malheureusement, la transmission de virus tels que le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) et celui de l’hépatite C ont limité cette
pratique aux alentours des années 1970 [64].

Selon Meyer et Scheved [81], c’est Judith Poole en 1964 qui a


révolutionné la thérapeutique de l’hémophilie avec la découverte du
cryoprécipité plasmatique. Les autres traitements tels que le fractionnement du
plasma en 1970, les préparations de complexe prothrombinique, la
Desmopressine ont été découverts. De nos jours, la priorité est donnée à
l’utilisation de concentrés de facteurs VIII et IX [64, 81].

II.3. EPIDEMIOLOGIE

L’hémophilie est une maladie ubiquitaire touchant toutes les races et ethnies
[10].La Fédération Mondiale de l'Hémophilie (FMH) estime en 2015 à environ
400 000 le nombre de personnes souffrant de l'hémophilie dans le monde [11].
Mais seulement 20% d’entre-elles sont diagnostiquées et ont accès aux
traitements [14].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 12


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 3:Répartition mondiale des Hémophiles selon le rapport annuel


global de la FMH en 2015 [100]

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 13


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

L’hémophilie est une maladie ubiquitaire. Les déficits en facteurs anti


hémophiliques peuvent affecter n'importe quelle population masculine de la
planète [37, 40]. L’hémophilie A est la plus fréquente. Elle touche 1 garçon sur
5 000 naissances tandis que l’hémophilie B touche 1 garçon sur 25 000 [44]. Il
s’en dégage une variation de ratio entre les hémophilies A et B de 4 pour 1 [37]
jusqu’ à 5 pour 1 [36], selon différentes études. Le rapport annuel de la
Fédération Mondiale des Hémophiles (FMH ou WHF) de 2015 contient des
données issues de 111 pays, correspondant à 91% de la population mondiale
[100]. Au total, ce rapport recense 187 183 personnes atteintes d’hémophilie
dont 151 159 hémophiles A et 36 024 hémophiles B, parmi lesquels il existe 6
848 en France dont 5 581 hémophiles A et 1 267 hémophiles B, en Belgique 1
177 dont 945 hémophiles A et 232 hémophiles B ; et en Angleterre 4 443 dont
3 768 hémophiles A et 675 hémophiles B.

Sur le continent asiatique, l’on dénombre par exemple pour la Chine 13


624 hémophiles dont 11 837 hémophiles A et 1 787 hémophiles B ; au Japon 6
050 hémophiles dont 4 986 hémophiles A et 1 064 hémophiles B [100].

Sur le continent américain, nous avons au Canada 3 822 hémophiles dont


3 110 hémophiles A et 712 hémophiles B, au Etats Unis 18 596 hémophiles dont
14 175 hémophiles A et 4 421 hémophiles B [100].

Sur le continent africain : en Algérie 2 131 hémophiles dont 1 776


hémophiles A et 355 hémophiles B ; au Cameroun 138 hémophiles dont 123
hémophiles A et 15 hémophiles B, en Tunisie 419 hémophiles dont 330
hémophiles A et 89 hémophiles B ; et au Sénégal 185 hémophiles dont 167
hémophiles A et 18 hémophiles B.

Ce rapport révèle qu’en Côte d’Ivoire, il existe 79 hémophiles dont 72


hémophiles A et 7 hémophiles B.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 14


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Ce rapport fait des révélations concernant les hémophiles ayant développé


des inhibiteurs. Ainsi, il montre qu’en France il y a 113 hémophiles A ayant
développés des inhibiteurs et 3 cas pour l’hémophilie B. En Algérie, 39 cas ont
été recensés pour l’hémophilie A et aucun cas pour l’hémophilie B. Au Ghana
voisin, 2 cas pour l’hémophilie A et aucun cas pour l’hémophilie B ont été
enregistrés. Au Sénégal, 7 cas pour l’hémophilie A et aucun cas pour
l’hémophilie B ont été recensés. Quant à la Côte d’Ivoire, aucune valeur n’est
encore publiée.

II.4. PHYSIOPATHOLOGIE

Le saignement dans l’hémophilie est dû à un défaut de la coagulation.


L’hémostase primaire, avec formation du clou plaquettaire, se déroule
normalement mais la stabilisation de ce caillot plaquettaire par la fibrine est
défectueuse à cause d’un défaut de génération de thrombine. Comme nous
l’avions décrit dans le chapitre sur les généralités, les FVIII et FIX sont centraux
dans le processus de la coagulation sanguine car ils sont nécessaires pour la
génération suffisante et adéquate de thrombine lors de phase de propagation. En
l’absence de FVIII ou de FIX, le saignement va persister parce que
l’amplification et la génération stable de FXa sont insuffisantes pour soutenir
l’hémostase.

En effet, le fonctionnement de la seule voie extrinsèque, qui initie le


phénomène de coagulation est insuffisant pour maintenir une hémostase
correcte. La voie intrinsèque génère beaucoup plus de FXa pour permettre la
propagation efficace du phénomène de coagulation. L’absence d’un complexe
ténase intrinsèque fonctionnel empêche « l’explosion de thrombine » nécessaire
à la phase de propagation et indispensable pour conférer une structure stable au
caillot. L’hémophilie apparaît ainsi comme un défaut de génération de

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 15


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

thrombine à la surface des plaquettes, conduisant à la génération plus lente d’un


caillot de structure altérée [80] (voir figure. 2).

II.5. MODE DE TRANSMISSION

L’être humain a 22 paires de chromosomes autosomiques et une paire de


chromosomes sexuels (X et/ou Y), soit un ensemble de 46 chromosomes dans
chaque cellule. Les hommes possèdent un chromosome X et un chromosome Y,
tandis que les femmes ont deux chromosomes X. La progéniture mâle hérite du
chromosome X de la mère et du chromosome Y du père, alors que la progéniture
femelle hérite un chromosome X de chaque parent. Partant de ce rappel, il est
possible d’expliquer l’atteinte quasi-exclusive des garçons qui se retrouvent
malades alors que les filles restent généralement indemnes de troubles cliniques.
En effet, chez la femme, lorsqu’il y aura mutation d’un gène sur le chromosome
X, l’activité normale du gène sur l’autre chromosome X viendra compenser le
déficit en facteur de la coagulation, faisant d’elle une conductrice de la
pathologie mais non hémophile. Elle est alors dite « conductrice hémophile »
lorsqu’elle porte l’anomalie et peut la transmettre sans forcément l’exprimer
cliniquement [21].
Les femmes obligatoirement conductrices sont :
-les filles d’un homme hémophile ;
-les mères d’un fils atteint d’hémophilie ayant au moins un autre
membre de la famille hémophile ;
-les mères d’un fils atteint d’hémophilie ayant une parente conductrice
connue du gène de l’hémophilie ;
-les mères de deux fils, voire plus, atteints d’hémophilie [92].

L’absence de second chromosome X chez l’homme empêchera une possible


atténuation des effets de la mutation et le rendra sujet aux différentes

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 16


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

manifestations cliniques de l’hémophilie, faisant de lui un hémophile d’un point


de vue génétique et clinique.

Schématiquement, l’hémophilie est transmise dans plusieurs situations. On


désigne par Xh le chromosome malade (figure 4) :

a. Une femme porteuse de l’anomalie donc conductrice (XXh) mariée à un


homme sans anomalie donc sain (XY) donnera naissance à des filles sans
aucune anomalie (XX) ou porteuses de la maladie (XXh) et des garçons sains
(XY) ou malades (XhY).
b. Une femme non porteuse d’anomalie donc saine (XX) mariée à un homme
hémophile (XhY) donnera naissance à des filles toutes porteuses de la
maladie (XXh) et des garçons tous sains (XY).
c. Une femme conductrice (XXh) mariée à un homme hémophile (XhY) donnera
naissance à des filles conductrices ou hémophiles (XhXh) et des garçons
hémophiles (XhY) ou sains (XY). L’hémophilie de la femme est certes rare
mais pas impossible, elle peut être due à un phénomène de lyonisation chez
la femme : il s’agit d’une mise au repos ou une inactivation d’un des deux
chromosomes X, le chromosome X censé être normal, sera inactif dans la
fabrication de la protéine de coagulation [25].
d. Dans 2/3 des cas, l'hémophilie est connue dans la famille ; dans 1/3 des cas, il
s'agit de nouvelles mutations spontanées apparaissant au niveau du
chromosome X dans les gamètes mâles ou femelles, ou plus tard chez le
fœtus lui-même, on parle d’hémophilie sporadique. Elle apparaît dans une
famille sans antécédents familiaux connus. Elle peut présenter la première
manifestation de l’hémophilie dans une généalogie. Mais cette mutation, bien
que spontanée, va se transmettre de façon héréditaire à la descendance du
patient [25].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 17


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 4:Mode de transmission de l'hémophilie selon Béliveau [25]

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 18


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Il est important de signaler qu’un hémophile ayant hérité sa maladie


partagera le même type et le même degré de sévérité que sa famille, car il
portera le même défaut génétique. Aucune modification de ces éléments n’est
observée au cours du temps [7].
II.6. MANIFESTIONS CLINIQUES ET COMPLICATIONS

II.6.1. Signes cliniques

La maladie se manifeste essentiellement par un syndrome hémorragique.


Il s’agit d’hémorragies qui débutent en général aux alentours de un an d’âge
dans les formes graves au moment où l’enfant apprend à marcher ; mais en
Afrique, les premiers signes se voient dans les premiers mois de vie lors de la
circoncision. Elles sont épisodiques, répétitives et provoquées par un
traumatisme même minime. Les hémorragies sont habituellement provoquées
par les traumatismes les plus minimes. Elles surviennent par poussées avec des
périodes d’accalmie [38].

II.6.1.1. Formes mineures

Les hémorragies sont post opératoires ou surviennent après un


traumatisme important. La découverte de la maladie est généralement faite à
l’âge adulte, lors d’un bilan systématique préopératoire par exemple [7, 31, 55].

II.6.1.2. Formes modérées

Ici, les hémorragies spontanées sont moins fréquentes. Mais les


saignements sont graves en cas de traumatisme ou d’interventions chirurgicales
[31, 55]. Comme la forme mineure, la découverte peut être tardive.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 19


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.6.1.3. Formes majeures ou sévères

Là, les manifestations hémorragiques sont nombreuses et spontanées,


principalement au niveau des articulations et des muscles [31, 55, 56].

II.6.2. Hémorragies caractéristiques

Les hémorragies caractéristiques sont constituées par des hémarthroses,


des hématomes et des hématuries.
Les hémarthroses sont des épanchements de sang dans une articulation ou plus
précisément dans une cavité articulaire [43]. Elles atteignent les articulations
soumises à des pressions importantes telles que les chevilles, les genoux, les
hanches ou les articulations peu protégées comme les poignets et les coudes.
Elles réalisent un tableau d'arthrite aiguë avec articulation chaude, gonflée,
douloureuse et une impotence fonctionnelle [82, 96] (Figure 5).
Les hématomes sont définis comme une collection de sang qui s’est
enkystée. Cette collection apparaît soit dans un organe, soit dans un tissu [95].
Les hématomes s'accompagnent d'ecchymoses et peuvent être superficiels. Ils
se résorbent spontanément, plus ou moins vite. Il existe des hématomes
profonds. Ce sont les plus dangereux [3, 38,76]. Il s’agit :
- des hématomes comprimant un tronc nerveux médian et cubital à la loge
antérieure de l'avant-bras, sciatique à la fesse ou au creux poplité [83] ;

- des hématomes entraînant une réaction tendineuse ;

- des hématomes du plancher de la bouche avec risque d'asphyxie ;

- des hématomes rétro-orbitaires avec risque de cécité ;

- des hématomes difficiles à diagnostiquer du fait de leur topographie.


Les hématuries, spontanées et récidivantes, sont moins fréquentes mais
peuvent poser des problèmes de traitement et se compliquer de coliques
néphrétiques [4].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 20


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 5: Schéma d’hémarthrose selon Yan [101]

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 21


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.6.3. Hémorragies moins spécifiques


Il s’agit d’une part des hémorragies provoquées, et d’autre part des
hémorragies viscérales. Les hémorragies provoquées peuvent survenir suite à
une opération même minime. Elles se localisent au niveau cutané par coupure, et
au niveau de la bouche par morsure de la langue. [37, 94]. En ce qui concerne
les hémorragies viscérales, il existe des formes digestives et des localisations
intracrâniennes.
II.6.4. Manifestations chez les mères
Les manifestations cliniques chez des femmes conductrices dépendent du
taux en facteur. Les conductrices dont le taux en facteur se situe autour de 50%
[86] ne présenteront pas de symptômes. En revanche, celles ayant un taux égal
ou inférieur à 30% [34, 51] seront dites symptomatiques. Elles peuvent présenter
des hémorragies. Il s’agira d’ecchymoses, de saignements au moment des règles
ou lors d’une intervention chirurgicale. Elles doivent être suivies médicalement
au même titre que les hémophiles mineurs et modérés, particulièrement en cas
de chirurgie ou d’accouchement [34].
II.6.5. Les complications
Elles sont de trois types : les complications ostéo-articulaires, immunologiques
et infectieuses.
II.6.5.1. Complications ostéo-articulaires
Elles sont provoquées par des hémarthroses fréquentes. Elles sont à
l'origine d'une impotence fonctionnelle progressive et de douleurs mécaniques et
inflammatoires. Ces lésions peuvent être très précoces et survenir dès l'enfance.
Elles se manifestent soit en synovite chronique, soit en synovite déformante [6].
II.6.5.2. Complications immunologiques
Elles sont dues à l'immunisation des patients lors d’un traitement par des
concentrés de facteur VIII ou IX. Les anticorps qui apparaissent neutralisent le
facteur VIII ou IX et le rendent inefficace en quelques minutes. Dans un tiers

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 22


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

des cas, ces anticorps sont transitoires et disparaissent en quelques jours ou


quelques semaines. D'autres persistent à un taux plus ou moins élevé [6].

II.6.5.3. Complications infectieuses


Elles sont liées à certains produits sanguins d’origine humaine utilisés
dans le traitement de l'Hémophilie A ou B. Historiquement, la transmission des
virus VIH, hépatites B et C, a constitué une complication majeure du traitement
de l'hémophilie. Depuis l'introduction de procédés d'inactivation virale efficaces
à la fin des années 1980, ce risque est devenu extrêmement minime [6].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 23


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.7. DIAGNOSTIC DE L’HEMOPHILIE

II.7.1. Diagnostic biologique

II.7.1.1. Circonstances de découverte

-Parfois lors d’un examen systématique dans le cadre d’une enquête familiale
ou avant une intervention chirurgicale.

-Le plus souvent, il s’agit de manifestations hémorragiques :

 Rares en période néonatale (risque d’hémorragie cérébrale)


 Parfois avant 1 an ; le diagnostic est évoqué lors d’une circoncision
rituelle très hémorragique, des hématomes récidivantes ou au point
d’injection des vaccinations, une plaie hémorragique.
 Elles apparaissent surtout au moment de la marche ou les hématomes
et les hémarthroses deviennent de plus en plus fréquentes.

II.7.1.2. Diagnostic positif

Le diagnostic biologique de l’hémophilie repose sur la réalisation de


plusieurs examens. Il existe des tests d’orientations et des tests de confirmation
[38].

II.7.1.3. Diagnostic d’orientation

Le bilan biologique d’orientation permet de suspecter une hémophilie devant


une exploration de l’hémostase primaire normale, un temps de quick normal et
un allongement isolé du temps de céphaline activé [31, 38]. Dans l’hémophilie,
l’épreuve de mélange du plasma du patient avec un pool de plasmas normaux
permet de corriger cet allongement du Temps de Céphaline Activée (TCA) [15].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 24


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.7.1.4. Diagnostic de confirmation

Ce diagnostic repose sur les dosages des activités FVIII et FIX permettant
de préciser le type et la sévérité de l'hémophilie [38, 80].

On distingue l’hémophilie sévère si le taux du facteur < 1 %, l’hémophilie


modérée si le taux est compris entre 1 et 5 % et l’hémophilie mineure au taux
compris entre 5 et 40% [31, 55].

II.7.1.5. Diagnostic différentiel

Il permet d’éliminer les autres causes d’allongement du TCA associé à un


taux bas de facteur VIII ou du facteur IX.

II.7.1.5.1. Maladie de Willebrand

Le facteur de Von Willebrand est une glycoprotéine impliquée à la fois dans


l’hémostase primaire et dans la coagulation. En effet, il participe à l’attraction
des plaquettes vers la lésion vasculaire et permet aussi le transport et la
stabilisation du facteur VIII. De ce fait, la carence ou les défauts du facteur
VWF peuvent également provoquer une diminution FVIII [38, 66, 86]. La
maladie de Willebrand existe sous trois types que sont le type 1, le type 2 et le
type 3. Le type 2 présente 4 variantes que sont les variantes 2A, 2B, 2M et 2N.
La variante 2N ou de Normandie correspond à une diminution de l’affinité du
facteur vis-à-vis du facteur VIII. Elle peut prêter à confusion avec l’hémophilie
A. Dans ce cas, le temps de saignement ou PFA-100 est allongé et le taux de
VWF est diminué [33, 57].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 25


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.7.1.5.2. La présence d’auto anticorps anti-FVIII ou anti-FIX

Le déficit en FVIII ou en FIX peut être associé à la présence d'auto anticorps


anti-facteur VIII ou anti-facteur IX neutralisants « anticoagulants circulants».
Ces anticoagulants circulants peuvent survenir dans le cadre de désordres auto-
immuns [38]. Le diagnostic différentiel est établi en recherchant la présence de
ces anticorps inhibiteurs [2, 55].

II.7.2. Dépistage des conductrices

II.7.2.1. Etude phénotypique

Jusqu’au progrès de la génétique, le diagnostic des conductrices était


uniquement fondé sur l’étude phénotypique des conductrices potentielles.
L’étude phénotypique consiste en la détermination du rapport FVIII : C/VWF:
Ag, ce rapport étant égal à 1 ± 0,5 chez la femme saine. Si celui-ci est compris
entre 0,6 et 0,7, le diagnostic sera en faveur du statut de conductrice. Cependant
de grandes variations inhérentes aux méthodes de dosage, à la période du cycle
menstruel lors du prélèvement et enfin à l’inactivation aléatoire du chromosome
X limitent l’utilisation de cette méthode [2, 48].

II.7.2.2. Analyse génotypique

L’analyse génotypique se fait par l’étude de l’ADN à l’aide de sondes


moléculaires spécifiques pour les gènes mutants de l’hémophilie. Elle est plus
spécifique et plus sensible. Elle est concluante lorsque le gène anormal est
identifié dans une famille [17, 18].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 26


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.7.3. Diagnostic anténatal

Le diagnostic anténatal consiste à l’analyse de l’ADN fœtal dans le sérum


maternel à partir de la 10ème semaine d’aménorrhée, à la recherche de la
séquence spécifique du chromosome Y. Si le sujet est de sexe masculin, les
examens suivants seront effectués :

-la biopsie de trophoblaste, entre les 11 et 14 semaines d’aménorrhée ;

-l’amniocentèse, à partir des 16-17 semaines d’aménorrhée ;

-l’amniocentèse tardive pour guider l’accouchement [17].

III. TRAITEMENTS

III.1. PRINCIPE DU TRAITEMENT

La prise en charge de l'hémophilie implique une approche


multidisciplinaire coordonnée par un médecin spécialiste, responsable d'un
centre de traitement de l'hémophilie. Ce médecin a pour mission de veiller au
suivi biologique, transfusionnel, orthopédique et social de l'hémophile, de
planifier le conseil génétique, d'informer le malade et sa famille des conduites à
tenir dans les différentes circonstances [87]. Chaque patient doit être porteur
d’une carte d’identification indiquant le type et la sévérité de l’hémophilie de
même que l’existence ou non d’un inhibiteur.

III.2. LES MOYENS THERAPEUTIQUES

III.2.1. Pour l’hémophilie A

La Desmopressine ou MINIRIN®. La perfusion intraveineuse de MINIRIN®


0,3 µg/kg en perfusion lente de 30 min augmente de 3 à 4 fois le taux de base du
facteur VIII. Le MINIRIN® est un traitement de choix pour traiter les

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 27


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

hémophiles A mineurs dont le taux de base est supérieur à 10 % [5, 16, 54]. Le
MINIRIN® est inefficace chez l'hémophile A sévère et bien entendu chez
l'hémophile B.

Le concentré de facteur VIII, Il existe plusieurs catégories de facteur VIII


utilisées pour traiter un hémophile A. L'Hémophil M®, et le Monoclate® sont
purifiés par méthode d'immuno-affinité à partir du plasma [57, 80]. Le
Recombinate®, le Kogenate®, l'Hélixate® et le ReFacto® [57] sont des facteurs
VIII recombinants. Tous ces produits subissent des procédés d'atténuation virale
variés qui sont le chauffage, la pasteurisation, le traitement par solvant détergent
et la nanofiltration. Ils sont présentés sous forme lyophilisée en flacons de 5 ml à
250 U, de 10 ml à 500 U ou 20 ml à 1000 U. Leurs indications respectives
relèvent du spécialiste [57].

Pour simplifier, le facteur VIII recombinant est utilisé en priorité chez les
hémophiles A n'ayant encore jamais eu de contact avec un produit d'origine
plasmatique. Par ailleurs, le facteur VIII immunopurifié est utilisé en priorité
chez les hémophiles présentant un déficit immunitaire.

Il est aussi recommandé d'utiliser le même produit chez un hémophile donné


afin d’avoir une bonne maîtrise des avantages et des inconvénients chez ce
dernier.

III.2.2. Pour l’hémophilie B

Le concentré de facteur IX

Il existe diverses catégories de concentrés de FIX : le FIX dérivé du


plasma et le facteur IX humain recombinant (r FIX).
Le facteur IX dérivé du plasma est une fraction plasmatique humaine,
concentrée en FIX. Elle est obtenue par nanofiltration à 15 nanomètres du

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 28


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

plasma humain afin d’éliminer tous les virus enveloppés tels que le VIH, VHC
et VHB ou non enveloppés tels que le VHA et le Parvovirus [89].
Le r FIX est un produit génétiquement modifié par l’insertion du gène du
FIX humain dans le code génétique de cellules hôtes telles que les cellules de
hamster, capables de produire de grandes quantités de facteurs de coagulation.
[90] Connu sous le nom BENEFIX®, sa demi-vie plasmatique est comprise entre
11 et 36 heures [89].
Ces deux produits sont les plus utilisés lorsque de fortes doses de FIX sont
requises [92, 9]

Récemment, de nouvelles avancées thérapeutiques sur le FIX recombinant


ont vu le jour, parmi lesquelles, nous citerons :

-Le facteur IX de coagulation recombinant, protéine de fusion Fc (rIX


FP) retrouvé dans ALPROLIX®. Il s’agit de molécule de FIX recombinant
couplée de façon covalente au fragment constant (Fc) d’IgG1, ce qui prolonge sa
demi-vie par rapport à un FIX recombinant non modifié. En effet, la région Fc
de l’IgG1 se lie au récepteur Fc néonatal exprimé par les cellules endothéliales
et monocytes circulants. RnFc est connu pour son rôle de recyclage, c'est-à-dire
que lorsqu’il se lie à l’IgG, il le remet en circulation, retardant ainsi son
acheminement au lysosome pour la dégradation [94,95]. De ce fait, rIX-FP
présente une demi-vie plasmatique de 54 à 90 heures, contrairement à une
moyenne de 18 heures pour les concentrés FIX non modifiés [97]. Une étude
réalisée sur 123 patients de plus de 12 ans hémophiles B sévères a montré que le
rIX-FP peut être utilisé en prophylaxie chez les patients hémophiles B. Il a
prouvé une efficacité bien meilleure que le FIX recombinant usuel, puisque le
taux de survenue des épisodes hémorragiques annualisés a été significativement
bien inférieur. D’autres études portant sur 138 patients ont montré qu’il n’y avait
aucun cas de formation d’inhibiteurs. ALPROLIX® commence déjà à être utilisé
au Canada [96, 97].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 29


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

-Le facteur IX recombinant glycopegylaté ou nonacog beta pegol (N9-GP). Il


s’agit d’un produit de FIX développé par addition de molécules de polyéthylène
glycol à la séquence d’activation du FIX. Les polymères de polyéthylène glycol
créent un nuage de diffusion autour de la protéine, la protégeant contre
l'exposition à des enzymes protéolytiques, les récepteurs de clairance et les
cellules immunitaires effectrices [98]. Il en résulte un allongement du temps de
demi-vie de N9-GP jusqu’à 93 heures [72]. Un essai sur 74 patients hémophiles
B a montré que jusqu'à 99% des hémorragies ont été résolues avec une seule
injection. 70% des patients ayant des articulations cibles établies à l'entrée de
l'étude n'ont pas saigné dans leurs articulations cibles au cours de l’étude. En
plus, aucun cas d’inhibiteur n’a été relevé [99]. Ce produit n’est pas
actuellement utilisé en thérapie car encore soumis à des essais.

III.2.3. Autres médicaments utiles dans le traitement de l'hémophilie

Quand un hémophile présente une plaie qui saigne dans une cavité close,
le caillot se forme à retardement et le saignement se poursuit souvent
indéfiniment au niveau de sa zone d'implantation, sur la blessure vasculaire. La
persistance du saignement résulte d'un phénomène de fibrinolyse locale contre
lequel les antifibrinolytiques administrés par voie générale sont souvent
efficaces. C'est l'indication de l’acide tranexamique dans Exacyl® dont
l'utilisation ne dispense pas de la nécessité de supprimer le caillot hémostatique
défectueux et de comprimer localement [7].

Les anti-fibrinolytiques sont contre-indiqués en cas d'hématurie, car il y a


risque de caillotage dans les voies urinaires excrétrices.

Les anti-inflammatoires sont assez bien tolérés chez l'hémophile malgré


leur effet dépresseur sur les fonctions plaquettaires. Ils sont souvent utilisés pour

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 30


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

améliorer les phénomènes inflammatoires qui accompagnent les arthropathies


hémophiliques.

Toutefois, l'aspirine qui déprime les fonctions plaquettaires de façon


irréversible pendant plusieurs jours est formellement contre-indiquée chez
l'hémophile. En cas de douleurs, il est conseillé des antalgiques du type
paracétamol, voire les dérivés morphiniques.

III.3. LA STRATEGIE DU TRAITEMENT

Cette stratégie est décidée par le médecin coordonnateur du centre


d'hémophilie après concertation de l'ensemble de l'équipe médicale et
paramédicale qui prend en charge l'hémophile. Il s’agit de l’orthopédiste, du
rééducateur, du pédiatre, et du travailleur social. Un des objectifs du traitement
est d'aboutir à l'autonomisation de l'hémophile qui pratiquera ses perfusions à
domicile, d'abord par ses parents, puis lui-même par auto-injection, dès qu'il en
sera capable [11]. Cette autonomisation ne supprime pas la nécessité d'un suivi
médical régulier selon le rythme décidé par le médecin coordonnateur.
Schématiquement, nous avons le choix entre un traitement à la demande et un
traitement prophylactique [11].

IV.3.1. Traitement à la demande

Le traitement à la demande est le traitement de choix des hémophiles


modérés et mineurs [57, 58]. Il existe différentes possibilités :

- lorsque les incidents hémorragiques sont peu fréquents, par exemple tous
les 15 jours ou tous les mois, l'incident est traité au coup par coup ;
- un début d'hémarthrose nécessite une perfusion de 20 à 30 U/kg de facteur
VIII [57, 58]. Il faut éventuellement répéter l’injection toutes les 8 h, 12 h ou

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 31


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

24 h selon l'évolution clinique. En cas d'hémarthrose constituée, plusieurs


perfusions sont souvent nécessaires ;
- lorsqu'il s'agit de couvrir une intervention chirurgicale, le traitement sera
poursuivi tant que persiste le risque hémorragique. C'est-à-dire 15 jours à
3 semaines pour une intervention lourde orthopédique, moins longtemps
s'il s'agit d'une intervention viscérale dont l'hémostase chirurgicale est
possible et de qualité.

L'objectif du traitement est de normaliser le taux de facteur VIII pendant la


période péri-opératoire ; taux supérieur à 70 %. Une unité de facteur VIII par
kg augmente le taux circulant de facteur VIII d'environ 2 % [57, 58].

C'est en tenant compte de toutes ces données et des résultats de la surveillance


biologique régulière que le plan de traitement est établi par le médecin
spécialiste. Dans certains cas, il peut être judicieux d'administrer le facteur VIII
en perfusion continue. Cela permet d'obtenir une meilleure stabilité du taux de
facteur au cours du temps, et de faire des économies sur la quantité de facteur
perfusé.

III.3.2. Traitement prophylactique

La prophylaxie est un schéma thérapeutique consistant à injecter des


facteurs antihémophiliques dans un but préventif de l’apparition de
manifestation hémorragique [44]. Ce traitement a pour but de maintenir le taux
de facteur VIII au-dessus de 2 à 3 %, c'est-à-dire de transformer une hémophilie
sévère en hémophilie modérée. Il permet de préserver l'appareil locomoteur en
évitant les hémarthroses ou les hématomes spontanés. Il se discute notamment
en cas d'incidents hémorragiques répétés qui compromettent l'avenir fonctionnel
d'une ou plusieurs articulations. Il peut être entrepris pour une durée limitée de
quelques mois ou pour plusieurs années. Les doses 30 à 60 U/kg et le rythme des
injections dépendent du type de l'hémophilie et surtout du taux de facteur

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 32


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

résiduel avant l'injection suivante, fonction de la demi-vie du facteur transfusé


chez l'hémophile [57].

III.4. TRAITEMENT DES HEMOPHILES AVEC INHIBITEUR

Les problèmes thérapeutiques posés sont difficiles. S'il s'agit d'un


hémophile faible répondeur et dont le titre d'anticorps est bas, les doses de
facteur VIII seront augmentées pour saturer l'anticoagulant circulant. S'il s'agit
d'un hémophile fort répondeur ou si le titre d'anticorps est élevé, cette stratégie
est inefficace. Pour un hémophile A, cas de loin le plus fréquent, il est de bonne
règle d'éviter de restimuler la réponse immune par l'administration de facteur
VIII. Il faut utiliser les facteurs de coagulation activés Feiba®, Autoplex®,
Acset®, Novoseven® [57, 60] dépourvus de facteur VIII. Ainsi, souvent le titre
de l'anticorps diminue pour devenir indétectable. En cas d'urgence vitale, le
facteur VIII peut être réintroduit et exercer son effet hémostatique pendant
quelques jours avant la réponse immunitaire.

Depuis quelques années, des protocoles de tolérance immunitaire ont été


développés, associant traitement immunosuppresseur, la Cyclophosphamide, et
l’administration de fortes doses répétées de facteur VIII. Ces traitements qui font
disparaître l'inhibiteur ont d'autant plus de chance de réussir qu'ils sont entrepris
précocement après l'immunisation [77].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 33


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

IV. LES INHIBITEURS

IV.1. DEFINITION

Les anticorps (Ac) sont des immunoglobulines dirigés contre des antigènes.
Dans le cas de l’hémophilie, les inhibiteurs sont des anticorps circulants dirigés
contre le facteur déficitaire c’est-à-dire contre le facteur VIII ou contre le facteur
IX. Ils sont capables d’inactiver les fonctions du facteur déficitaire.

Le plus souvent, ce sont des anticorps de type IgG qui surviennent chez les
hémophiles sous traitement substitutif ; concentré de facteur de coagulation. Il
s’agit d’inhibiteurs anti facteur VIII pour l’hémophilie A ou anti facteur IX pour
l’hémophilie B. L’apparition d’un inhibiteur complique considérablement le
traitement puisque les produits de substitution classique ne sont plus efficaces.
Elle augmente le risque de développer une arthropathie hémophilique, elle
compromet aussi le pronostic vital puisqu’il augmente le risque de décès [67].
On observe plus fréquemment la présence d’inhibiteurs chez les personnes
atteintes d’hémophilie sévère par rapport à celles atteintes d’hémophilie
modérée ou légère [70, 71]. Dans la plupart des cas, les inhibiteurs se
manifestent pendant les 75 premières expositions au concentré de facteur, le
risque étant le plus aigu entre la 10ème et la 20ème administration du traitement.
L’incidence cumulative (c'est-à-dire le risque à vie) de formation d’un inhibiteur
dans le cas de l’hémophilie A sévère est de 20 à 30% et d’environ 5 à 10% dans
le cas de l’hémophilie modérée et légère [70, 71].

Par contre, les sujets atteints d’hémophilie B développent des inhibiteurs


dans 1 à 6% des cas [75].

Dans le cas de l’hémophilie A sévère, l’âge minimum d’apparition d’un


inhibiteur est de trois ans selon Kempton [53]. Dans le cas de l’hémophilie A
modérée ou légère, cet âge avoisine 30 ans et est souvent observé en parallèle

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 34


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

avec l’administration du facteur VIII, lequel est administré lors d’intervention


chirurgicale [73,74].

D’autres facteurs sont associés à un risque accru de développer des


inhibiteurs, à savoir :

-antécédents d’inhibiteurs dans la famille ;

-anomalie graves (défauts génétiques importants : délétions, mutations non-


sens et inversions de l’intron 22) au niveau du gène du facteur ;

-traitement précoce intensif avec de fortes doses de concentré de facteur


(particulièrement les 50 premières doses) [3].

IV.2. SYMPTOMES

La présence d’un inhibiteur sera suspectée lorsque le syndrome


hémorragique ne s’améliore pas après un traitement à base de concentré de
facteur.

L’apparition des inhibiteurs chez les hémophiles sévères, ne modifie en rien


la fréquence, ni la gravité des saignements. Dans l’hémophilie légère ou
modérée, l’inhibiteur peut neutraliser de manière endogène le facteur synthétisé,
ce qui convertit en fait le phénotype du patient à sévère. Cela explique une
aggravation des épisodes hémorragiques rappellant plus fréquemment ceux que
l’on observe chez les patients d’hémophilie A acquise [75].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 35


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

V. EVOLUTION

V.1. EVOLUTION SANS TRAITEMENT

L’hémarthrose se résorbe en général en 1 à 3 semaines, laissant place à une


amyotrophie qui va créer une instabilité articulaire responsable de survenue
d’une hémarthrose.

S’ils ne sont pas correctement traités, les saignements articulaires répétés


provoquent : L’arthropathie hémophilique qui est une détérioration
progressive de l’articulation et du muscle.

V.1.1. Arthropathie hémophilique

La physiopathologie est fonction de l’action première du sang sur les cellules


synoviales ou de l’action du fer directement sur les cellules cartilagineuses. Une
combinaison des deux phénomènes est ensuite à l’origine de l’entretien de la
destruction de l’articulation qui devient irréversible.

D’un point de vue clinique, l’arthropathie hémophilique évolue en deux


stades : la synovite puis l’arthropathie hémophilique chronique.

Dans le cas de la synovite, après une hémarthrose aiguë, la membrane


synoviale commence à s’enflammer, se remplit de sang (hyperhémie) et est
extrêmement friable. Une mauvaise prise en charge de la synovite aiguë peut
occasionner des hémarthroses à répétition. A ce stade, l’articulation nécessite
d’être protégée par une attelle mobile et des bandages compressifs. Les activités
physiques doivent être restreintes jusqu'à ce que le gonflement, la douleur et la
température de l’articulation reviennent à la normale. L’amplitude de
mouvement est préservée à des stades précoces de cette synovite. La présence
d’hypertrophie synoviale peut être confirmée par l’échographie.

En cas de saignements répétés, la membrane synoviale s’enflamme et


s’hypertrophie de manière chronique, et l’articulation semble enflée. Ce

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 36


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

gonflement n’est généralement pas ferme, ni particulièrement douloureux : il


s’agit d’une synovite chronique.

Lors de l’arthropathie hémophilique chronique, le processus est initié par les


effets immédiats du sang sur le cartilage articulaire au cours de l’hémarthrose. Il
est renforcé par une synovite chronique persistante et des hémarthroses
récurrentes, qui causent des dommages inversibles. Au fur et à mesure que le
cartilage se détériore, une pathologie arthritique progressive survient
comprenant :

 des contractures secondaires des tissus avec perte d’amplitude des


mouvements ;
 une atrophie musculaire ;
 des déformations angulaires.

Le mouvement articulaire et le port de poids peuvent être extrêmement


douloureux. Au fur et à mesure que l’articulation se détériore, le gonflement
s’atténue en raison de la fibrose progressive de la membrane synoviale et de la
capsule.

La répétition de ces hémarthroses aboutit inéluctablement au blocage et la


fixation de l’articulation en position définitive : c’est l’ankylose. Si l’articulation
s’ankylose, la douleur peut diminuer ou disparaître.

Les caractéristiques radiographiques de l’arthropathie hémophilique


chronique dépendent du stade de la pathologie. Les radiographies ne montreront
que les changements ostéo-cartilagineux tardifs. L’examen échographique ou
l’IRM ne montrera que les tout premiers changements ostéo-cartilagineux des
tissus mous. Le rétrécissement de l’espace cartilagineux varie d’une perte
minime à une perte totale. Des érosions osseuses et des kystes osseux sous
chondraux se forment, causant des irrégularités de la surface osseuse des
articulations qui peuvent provoquer des déformations angulaires.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 37


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

L’ankylose fibreuse ou osseuse peut être présente. L’aspect radiographique


des arthropathies hémophiliques est fortement corrélé au nombre d’épisodes
d’hémarthroses. Ces arthropathies sont classées en différents stades
correspondant à des aspects radiologiques divers.

V.1.2. Pseudotumeurs hémophiliques

Elles sont rares (moins de 2% des cas) et correspondent à des collections


hématiques chroniques. Elles peuvent être intra-osseuses ou sous périostées, et
affectent essentiellement le fémur, le bassin, le tibia et les petits os de la main.

L’évolution naturelle se fait vers l’augmentation du volume de la tumeur à la


suite de saignement intra tumoraux. Cela entraine une lyse de l’os ou du muscle
concerné. Cette lyse menace la solidité squelettique et risque d’entrainer des
fractures, des compressions des structures neuro-vasculaires adjacentes et/ou des
fistulisations. Le diagnostic est posé par la constatation physique d’une masse
dans les tissus mous avec une destruction osseuse adjacente.

V.2. EVOLUTION SOUS TRAITEMENT

Les complications liées au traitement substitutif sont la possibilité de survenue


d'une immunisation, à savoir le développement d’allo anticorps dirigés contre le
FVIII ou le FIX transfusé [30]. Ce risque est accepté chez l'hémophile compte
tenu du bénéfice attendu du traitement substitutif.

Dans les pays occidentaux, les contaminations par les virus des hépatites
A, B et C, par le virus VIH d’une part, et par le parvovirus d’autre part, sont
devenues hautement improbables compte tenu des différentes étapes de
purification et d'inactivation virale des sous-produits sanguins [63]. En effet,
ceux-ci sont maintenant traités systématiquement par des solvants détergents,
par pasteurisation et nanofiltration. Cependant, cette sécurité infectieuse des

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 38


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

produits utilisés ne dispense pas de l'obligation de vacciner le sujet hémophile


contre les virus de l'hépatite A et B.

La possible survenue de l'une de ces complications impose un suivi


médical régulier de l'hémophile dans les centres spécialisés de traitement de
l'hémophilie.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 39


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Deuxième partie : ETUDE EXPERIMENTALE

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 40


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

PREMIERE SECTION :
MATERIEL ET METHODES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 41


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I. MATERIEL
I.1. TYPE ET CADRE D’ETUDE
Notre étude a été initiée par le département de Biologie Générale
d’Hématologie et d’Immunologie de l’Unité de Formation et de Recherche
(UFR) Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de l’Université Félix
Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une étude de type transversal
effectuée au laboratoire central du CHU de Yopougon, de janvier à juillet 2017.
Cette étude avait pour objectif de détecter les inhibiteurs des facteurs VIII et IX
chez les hémophiles suivis au CHU de Yopougon afin d’améliorer leur prise en
charge.

I.2. POPULATION ETUDIEE


I.2.1. Critères d’inclusion
- Patients hémophiles suivis au CHU de Yopougon et ayant déjà reçu des
facteurs comme traitement.
I.2.2. Critères de non inclusion
-Patients ayant reçu des concentrés de facteur à la veille du prélèvement.
-Patients dont le prélèvement était coagulé.
I.3. APPAREILLAGE

I.3.1. Appareil pour le dosage des facteurs et la recherche des


inhibiteurs

 Un coagulomètre semi-automatique BioMerieux® Option 4 plus pour la


réalisation des tests de coagulation (Figure 6). Cet appareil contient :
Une zone d’incubation ;
Une zone réservée aux réactifs ;
Une zone de lecture.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 42


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 6:Coagulomètre semi-automatique Option 4 plus Biomerieux

I.3.2. Pour la conservation et la préparation des échantillons


- Centrifugeuse Universal 320 TM pour la centrifugation des échantillons ;
- Congélateur à -20°C pour l'entreposage des plasmas ;
- Réfrigérateur dont la température est comprise entre 4°C et 8°C pour
l'entreposage des réactifs ;
-Bain-marie réglable pour décongeler les plasmas et mettre à 56 et 37°C les
échantillons.

I.3.3. Petits matériels

 Pour le prélèvement sanguin


-Tubes vacutainer® bleu ;
-Aiguilles pour vacutainer® ;
-Coton hydrophile ;
-Gants propres ;
-Alcool à 70°C ;
-Sparadrap ;
-Garrot.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 43


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Pour la réalisation des dosages


-Aliquotes ;
-Cupules REF 95 660 BIOMERIEUX®+billes REF 95 660 ;
- Micropipettes réglables (P5, P100, P200, P1000) ;
- Embouts jaune et bleu pour micropipettes ;
-Portoir échantillons ;
-Portoir de micropipettes ;
-Portoir pour embouts jetables.
I.4. LES REACTIFS
I.4.1. Temps de Quick/ Taux de Prothrombine
Un réactif TP-CAL/SET® de BIOLABO® (3 taux) Ref. 13965 pour la réalisation
de la droite de calibration du TP. Il contient 3 flacons TP-CAL1®, TP-CAL2® et
TP-CAL3®.
Un réactif BIO-TP® de BIOLABO® Ref. 13880 pour la détermination du TQ et
TP. Il contient : un réactif R1 de thromboplastine lyophilisée et un réactif R2 de
tampon de reconstitution.
I.4.2. Temps de Céphaline activée
Un réactif Hemosil® SynthAsil de BIOLABO® Ref. 0020006800. Le coffret
SynthASil contient:
APTT Reagent Réf. 0020006810: 5 flacons de 10 ml d’un réactif constitué de
phospholipides synthétiques en milieu tamponné associés à un activateur qui est
de la silice micronisée contenant des stabilisants et un conservateur.
Calcium Chlorure Réf. 0020006910: 5 flacons de 10 ml d’une solution
aqueuse de chlorure de calcium (0,020 mol/l) contenant un conservateur.

I.4.3. Facteur VIII

Hemosil® Factor VIII deficient plasma (Plasma déficient en Facteur VIII)


Factor VIII deficient plasma Réf. 0008466400 contient 10 flacons de 1 ml de
plasma humain lyophilisé, artificiellement déplété en Facteur VIII, contenant du

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 44


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

tampon et des stabilisants. L’activité du Facteur VIII est inférieure ou égale à


1% de l’activité normale, alors que tous les autres facteurs de la coagulation sont
présents à des taux normaux.

I.4.4. Facteur IX

Hemosil® Factor IX déficient plasma (Plasma déficient en Facteur IX) Réf.


0008466500 contient 10 flacons de 1 ml de plasma humain lyophilisé,
artificiellement déplété en Facteur IX, contenant du tampon et des stabilisants.
L’activité du Facteur IX est inférieure ou égale à 1 % de l’activité normale, alors
que tous les autres facteurs de la coagulation sont présents à des taux normaux.

I.4.5. Réactifs auxiliaires et plasmas de contrôle

Plasma de calibration : pool de plasma

Contrôle normal 0020003120/0020003110

Contrôle Tests spéciaux Taux 20020010200


Hemosil® factor diluent de BIOLABO® (Diluant facteur) Réf 0009757600
I.4.4.Fibrinogène

 Un réactif BIO-FIBRI de BIOLABO® Ref. 13451.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 45


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II. METHODES

II.1. CIRCUITS DU PATIENT

Les patients ont été convoqués par téléphone par le médecin traitant. Tous les
patients reçus se sont vus proposer une fiche de consentement. Après lecture et
signature de cette fiche, les patients eux-mêmes ou leurs parents ont répondu
aux questions de la fiche d’enquête. Cela nous a permis de recueillir des
données sociodémographiques et cliniques.

II.2. FICHE D’ENQUÊTE

Elle a permis, à l’aide de questionnaires, de recueillir différentes données


concernant les patients. Ce sont : les paramètres sociodémographiques, les
données cliniques et biologiques.

II.2.1. Données sociodémographiques

Sur le plan épidémiologique, nous nous sommes intéressés à l’âge, la nationalité,


la région d’origine, le groupe ethnique, l’activité quotidienne.

II.2.2. Données cliniques

Chaque patient a été soumis à un interrogatoire dans le but de rechercher les


circonstances de découverte de la maladie, la localisation et la fréquence des
signes cliniques, les complications liées aux traitements.

II.2.3. Données biologiques

Ils ont porté sur le dosage des facteurs et la recherche des inhibiteurs.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 46


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.3. PHASE PRE-ANALYTIQUE

II.3.1. Prélèvement

Les prélèvements ont été réalisés au pli du coude chez un sujet à jeûn, dans un
tube bleu, l’infirmier procédait ainsi : après une identification des tubes en
inscrivant le numéro d’identification du patient, il relâchait le garrot posé dès
que le sang s’écoulait.

Après le recueil, il homogénéisait le prélèvement par retournement du tube


contenant l’anticoagulant.

II.3.2. Préparation du plasma pauvre en plaquettes (PPP)


et conservation de l’échantillon

Les échantillons ont été traités au maximum dans les 4 heures qui ont
suivi leur prélèvement. Les tubes citratés sont centrifugés à 3000 tours/minute
pendant 15 minutes entre 18 et 22°C, afin d’obtenir un PPP. Le PPP est recueilli
et disposé dans des aliquotes identifiés et congelés à -20°C. A ce stade, le PPP
peut être conservé pendant 2 semaines. Il sera décongelé au bain-marie à 37°C
pendant 10 minutes au maximum avant d’être analysé.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 47


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.4. PHASE ANALYTIQUE

II.4.1. Détermination du temps de Quick et du taux de prothrombine

 Principe

Le temps de quick (TQ) est le temps de coagulation à 37°C d’un plasma


citraté en excès, pauvre en plaquettes, recalcifié par addition de thromboplastine
calcique. C’est un test qui explore globalement la voie exogène de la
coagulation : il explore les facteurs VII, X, II, V et le fibrinogène [85]. Converti
en « Taux de Prothrombine », il permet d’apprécier l’activité prothrombinique
du plasma à tester en comparaison à un plasma normal témoin à 100% [20].

 Mode opératoire

● Préparation des réactifs

Ajouter au contenu du flacon R1 la quantité de tampon de reconstitution,


contenu dans le flacon R2, indiquée sur l’étiquette. Mélanger doucement jusqu’à
dissolution complète. Laisser reposer au moins 15 minutes à 37˚C.
Homogénéiser le réactif avant pipetage.

● Calibration

Dans notre travail, nous avons réalisé la calibration à l’aide d’un set de
plasmas de référence.

A chaque plasma est attribuée une valeur précise du TP, déterminée avec les
réactifs Bio-TP® de BIOLABO®. La calibration par technique semi-
automatique, consiste à déterminer les temps de coagulation de chaque plasma,
puis paramétrer le coagulomètre, en entrant les valeurs trouvées, en seconde, et
le taux de prothrombine correspondant, en pourcentage. Une fois l’appareil
calibré, la détermination du TP des patients peut commencer.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 48


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

● Réalisation du dosage

Technique de détermination du TP des patients


Elle consiste à :
Pré incuber pendant 15 minutes au moins à37°C le réactif de la
thromboplastine
Décongeler le plasma pauvre en plaquette à 37°C
Ajouter dans une cupule le plasma 0,1ml
Incuber 2 minutes à 37˚C
Insérer la cupule dans le coagulomètre et Ajouter la 0,2ml
thromboplastine pré incubée à 37˚C

Le chronomètre se déclenche automatiquement jusqu’à la formation d’un


caillot. Le dosage se fait en double, et le coagulomètre calibré affichera le temps
de coagulation, en seconde, suivi du taux de prothrombine, en pourcentage.

●Valeurs de référence

TP normal : 70 et 100% [20].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 49


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.4.2. Détermination du Temps de Céphaline Activée (TCA)

 Principe

Le TCA est le temps de coagulation d’un plasma citraté pauvre en


plaquettes, recalcifié en présence de céphaline jouant le rôle de substitut
plaquettaire, et d’un activateur de la phase de contact de la coagulation.

Le TCA explore la voie endogène de la coagulation, permettant ainsi


d’identifier un déficit quantitatif ou qualitatif en FVIII, FIX, FXI et FXII, en
prékallicréine ou en kininogène de haut poids moléculaire [8, 73 ].

 Mode opératoire

●Préparation du réactif

Le réactif est prêt à l’emploi.

●Réalisation du dosage
Ajouter le plasma 100 L
Introduire le Réactif Synthasil homogénéisé 100 L
Agiter, incuber exactement 120 secondes à 37˚C
Ajouter CaCl2 0,025M à 37˚C pré incubé 100 L
Le chronomètre se déclenche automatiquement jusqu’à formation d’un caillot
Noter le temps de coagulation.

●Valeurs de référence

Les résultats sont rendus en seconde et en rapport temps du patient/ temps


du témoin.

Le rapport TCA patient/TCA témoin normal (M/T) est compris entre 0,8 et
1,2 [39].

Le TCA est allongé lorsque le rapport M/T˃1,2.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 50


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.4.3. Dosage du Facteur VIII

 Principe

Le plasma exempt de facteur de coagulation peut être utilisé de façon


générale pour confirmer un déficit, ainsi que pour identifier et quantifier le
déficit dans le plasma du patient. Un plasma de patient présentant un déficit en
facteur VIII de la coagulation est incapable de compenser l’absence de ce
facteur dans le plasma exempt du facteur VIII de la coagulation : en
conséquence, le TCA sera allongé [20].

 Mode opératoire

● Préparation des réactifs

Plasmas exempts : dissoudre le contenu avec 1ml d’eau stérile. Avant


utilisation, laisser reposer pendant au moins 15 minutes, à la température du
laboratoire (15 et 25 ⁰C), puis agiter doucement en évitant la formation de
mousse. Mélanger soigneusement une nouvelle fois avant utilisation.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 51


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

● Etablissement de la courbe d’étalonnage

- diluer le standard conformément au schéma suivant et le doser

Tableau II: Pourcentage d’activité du facteur en fonction de la dilution

Dilution 1 ½ 1/4 1/7 1/20 1/50 1/100

Pourcentage 116* 58 29 16,57 5,8 2,32 1,16


d’activité
du FVIII
(%)

TCA (sec) 50,5 57,7 63,5 68 76,9 83,1 90,2

* Valeur donnée par la notice du standard.

- Tracer sur un papier semi-logarithmique la courbe d’étalonnage, en


reportant sur l’axe des abscisses les pourcentages d’activité du FVIII ou du FIX,
et sur l’axe des ordonnées les temps de coagulation mesurés.

-Ou dans Excel :

Pour modèle linéaire

Une colonne avec les concentrations de chaque standard

Une colonne avec les temps correspondants.

Une troisième colonne avec le log de base 10 de la concentration (=log10


(valeur)).

Etablir un graphique avec le temps (sec) en abscisse et le log10 de la


concentration (%) en ordonnée. (Choisir « nuage de points », « avec marques »)

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 52


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Cliquer sur le graphique et demander l’ajout d’une courbe de tendance


(Graphique, Disposition du Graphique, Courbe de tendance, Option Courbe de
Tendance, cliquer sur « Linéaire » et dans « Options » à gauche, sélectionner
« Afficher l’équation.. » et « Afficher le Coefficient de Corrélation… »)

Pour calculer le pourcentage de facteur d’un patient, remplacer x par le temps


mesuré sur le Bio-Mérieux Option 4 plus.

La valeur de y obtenue correspond au log de base 10 de la concentration.

Pour obtenir la valeur en % du patient, introduire dans Excel = puissance


(10 ; valeur). Le tableur Excel donne directement le résultat en % du patient.

●Détermination du taux de FVIII

Le mode opératoire consiste à :

Diluer le plasma pauvre en plaquette, selon le même protocole de dilution de


l’unicalibrateur.

Pour notre travail, nous avons utilisé la dilution au 1/10. Dans une cupule
contenant une bille,

Introduire le plasma exempt de FVIII 50 L


Ajouter la dilution de l’échantillon 50 L
(45 L facteur diluent+5 L plasma patient)
Ajouter le réactif synthasil 100L
Incuber à 37˚C 120 secondes
Ajouter une solution de CaCl2 préchauffée à 37 ˚C 100 L

Le chronomètre se déclenche automatiquement jusqu’à formation de caillot.


Le temps de coagulation s’affiche sur le coagulomètre.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 53


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

● Résultat

L’activité physiologique du FVIII est de 60 à 120% [19, 56]

II.4.3. Dosage du Facteur IX

 Principe

Le plasma exempt de facteur de coagulation peut être utilisé de façon


générale pour confirmer un déficit, ainsi que pour identifier et quantifier le
déficit dans le plasma du patient. Un plasma de patient présentant un déficit en
facteur IX de la coagulation est incapable de compenser l’absence de ce facteur
dans le plasma exempt du facteur IX de la coagulation : en conséquence, le TCA
du mélange de plasma sera allongé [22].

La suite du dosage du FIX est identique à celui du FVIII.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 54


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 7: Droite de calibration du facteur VIII

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 55


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.4.4. Recherche et titrage d’inhibiteurs

II.4.4.1. Principe

Il s’agit d’une méthode dépendante d’un dosage de FVIII ou de FIX


résiduel sur un mélange de plasma du malade (et en parallèle d’un témoin) avec
une source de FVIII ou de FIX. Il consiste à la détermination d’une
neutralisation de l’activité du FVIII ou FIX.

II.4.4.2. Mode opératoire

Se déroule en plusieurs étapes :

 Préparation des échantillons

Etape 1 : Préparation du pool

Prélever 5 individus sains (5 tubes citratés/personne).

Faire une double centrifugation des tubes citratés.

Pendant la phase de préparation, conserver les plasmas à 4°C pour éviter la


dégradation du facteur VIII.

Dosage du facteur VIII chez les 5 individus.

Mélanger les plasmas des individus sains ayant une valeur de facteur VIII
proche de 100%. Maintenir le mélange à 4°C.

Doser le facteur VIII sur le mélange.

Etape 2 : Bain-marie et inactivation à la chaleur

Allumer les bains-marie (37°C) et (56°C).

Laisser stabiliser les températures.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 56


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Inactiver à 56°C (20 min) environ 300 L pour chaque patient.

Faire les inactivations dans des tubes en plastique.

Centrifuger pendant 10 min après inactivation.

Etape 3 : Préparation l’Option 4 Plus Biomérieux pour dosage FVIII ou


FIX en fonction des inhibiteurs

A effectuer pendant les 20 minutes d’inactivation.

Etape 4 : Préparation des échantillons

Pour chaque patient, dans un tube en plastique, mélanger 200 L du pool et


200 L du Patient.

Par série : préparer un échantillon de Référence Incubation : mélanger 200


L du pool et 200 L du déficient

Mettre des parafilms sur les échantillons.

Etape 5 : Incubation à 37°C

Incuber les échantillons préparés à l’étape 4 à 37°C pendant 2H.

Etape 6 : Dosage des facteurs

Doser le facteur VIII (ou IX) sur les échantillons incubés pendant 2H à 37°C
par la méthode de dosage des facteurs.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 57


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Etape 7 : calcul

Pour chaque patient, calculer la quantité de facteur VIII résiduelle.

Activité VIII résiduelle = (Activité VIII Patient/Activité VIII Référence


Incubation) x100.

Pour calculer le nombre d’unité Bethesda pour les patients, utiliser l’équation
suivante : UB= LOG ((Activité Résiduelle-2)/(-0,3)).

 Interprétation

Si l’activité résiduelle en FVIII ou FIX est comprise entre 25 et 75% :


présence d’un inhibiteur et reprendre le titre en unité Bethesda.

Si activité résiduelle < 25% (c’est-à-dire que les inhibiteurs sont en très forte
concentration), il faut faire si possible une titration après dilution.

Si l’activité résiduelle est > à 75%, il n’y a pas d’inhibiteur.

La figure 8 résume le dosage et le titrage du facteur VIII ou du facteur IX.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 58


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Figure 8: Recherche d’un inhibiteur anti-FVIII selon la méthode de


Nijmegen selon NOUGIER [16]

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 59


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

DEUXIEME SECTION :
RESULTATS ET COMMENTAIRES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 60


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I. SELECTION DES PATIENTS

Nous résumons dans le diagramme ci-dessous les données sur le nombre total
de patients de l’étude.

Figure 9 : Diagramme récapitulatif du nombre de patients

Nous résumons dans le diagramme ci-dessus les données sur le nombre total
de patients de l’étude. Les patients retenus pour l’étude étaient au nombre de 49,
soit 94% des sujets recensés.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 61


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES

II.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

 Age

Figure 10:Répartition des patients selon l’âge

Les patients d’âge compris entre 1 à 10 ans puis ceux de 11 à 20 ans étaient
les plus représentés avec un pourcentage de 69,4%. La moyenne d’âge était de
16,8 ± 4,4 ans et des extrêmes 2 ans et 48 ans.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 62


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Origine

GOUR=8,2% AUTRES=8,2%

n=4 n=4

MANDE=14,3%

n=7 AKAN=51%

n=25

KROU=18,4%

n=9

Figure 11: Distribution des patients selon le groupe ethnique

Les patients appartenant au groupe ethnique AKAN constituaient plus de la


moitié des patients de l’étude, soit 51%.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 63


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Résidence

Tableau III: Répartition des patients selon leur lieu d'habitation

N %

Abidjan 23 46,9

Villes de l’intérieur
Aboisso 1 2
Adzopé 5 10,2

Anyama 2 4,1
Ayamé 3 6,1

Azaguié 1 2

Bouaké 3 6,1
Dabou 1 2

Daloa 2 4,1

Grand-bassam 1 2

Grand-lahou 1 2

Korhogo 1 2

Man 1 2
Sakassou 1 2

Sinfra 1 2

Tabou 1 2

Vavoua 1 2

Sous total 26 53,1

Total 49 100

Les patients venant de l’intérieur du pays étaient les plus représentés,


avec 53,1% des cas

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 64


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

II.2. Activité du quotidien

 Activité professionnelle

Figure 12: Distribution des patients selon leur activité professionnelle

Les patients étaient pour la plupart des élèves et étudiants, ils représentaient
77,5% de la population.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 65


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Activité sportive

Tableau IV: Répartition des hémophiles selon leur activité sportive

Activité N %

Football 10 20,4

Marche 1 2

Natation 3 6,2

Footing 1 2

Vélo 1 2

Aucune 33 67,4

Total 49 100

Le football était le sport le plus pratiqué, avec 62,5%, soit 10 individus sur 16.

II.3. Connaissance de la maladie

 Type d’hémophilie

Tableau V : Distribution des patients selon le type d’hémophilie

N %

Hémophilie A 44 89,8

Hémophilie B 5 10,2

Total 49 100

La majorité des patients se savait hémophiles A.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 66


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Sévérité de la maladie

Figure 13 : Répartition selon la connaissance sur la sévérité de la maladie

La plupart des patients interrogés se savait hémophile sévère.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 67


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

III. DONNEES CLINIQUES

III.1.AGE ET CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE DE LA


MALADIE

Tableau VI : Distribution des patients selon l’âge de découverte de la


maladie

Age de découverte (Mois) N %

1-12 32 65,3

13-24 13 26,6

25-36 1 2

37-48 1 2

>48 2 4,1

Total 49 100

La maladie a été découverte chez la plupart de nos patients (65,3%) avant l’âge
de 13 mois. L’âge moyen de découverte de la maladie était de 46,8 mois, soit 3
ans 11 mois avec des extrêmes de 1 mois et 429 mois.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 68


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Tableau VII : Répartition selon les circonstances de découverte de la


maladie

Circonstance de découverte N %

Bilan systématique 12 24,5

Circoncision 19 38,8

Hémarthrose 6 12,2

Hématome 1 2

Hémorragie spontanée 2 4,1

Hémorragie extériorisée 9 18,4

Total 49 100

La maladie a été découverte chez la plupart de nos patients lors de la


circoncision (38,8%).

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 69


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

III.2. MANIFESTATIONS CLINIQUES

 Signes cliniques présentés

Tableau VIII : Distribution selon les signes cliniques

Signes cliniques N %

Hémarthrose 37 75,5

Hématome 18 36,7

Hémorragie extériorisée 20 40,8

Hémorragie provoquée 15 30

Certains patients avaient plusieurs signes cliniques à la fois. Les hémarthroses


étaient le signe clinique le plus retrouvé (75,5%).

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 70


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Patients présentant ou non des complications

Figure 14 : Répartition des patients selon la présence ou non de


complication

Plus de la moitié des patients présentait une complication.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 71


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Complications

Tableau IX : Distribution des patients selon la nature des complications

Complication N %

Hémarthrose répétitif 10 31,3

Arthropathie hémophilique 5 15,6

Déformation articulaire 17 53,1

Total 32 100

La déformation articulaire était la complication la plus représentée.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 72


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

III.3. TRAITEMENS

 Traitements spécifiques

Figure 15: Répartition selon le type de traitement spécifique

Plus de la moitié des patients, soit 76%, utilisait les concentrés de FVIII.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 73


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Traitements non spécifiques

Tableau X : Distribution des patients selon le type de traitement non


spécifique

N %

Aucun 18 36,7

Sang total 21 42,8

Concentré 4 8,2
érythrocytaire

Plasma frais 22 44,9


congelé

Cryoprécipité 10 20,4

Certains patients ont reçu à la fois plusieurs traitements non spécifiques. Les
traitements non spécifiques les plus administrés à nos patients étaient le plasma
frais congelé dans 44,9% et sang total dans 42,8% des cas.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 74


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

IV DONNEES BIOLOGIQUES

IV.1. BILAN DE ROUTINE DE LA COAGULATION

Tableau XI : Bilan de coagulation de routine

Moyenne Minimum Maximum

TP (%) 89,7 ± 9,3 67 100

TCA (s) 121,5 ± 39,7 38,5 195

Fibrinogène (g/l) 2,4 ± 0,4 1,5 4

Tous les patients avaient un TCA allongé de façon isolée.

IV.2. DOSAGE DES FACTEURS

Tableau XII : Bilan du dosage des facteurs

N Moyenne Minimum Maximum

FVIII (%) 44 2,2 ± 1,3 0,9 27,2

FIX (%) 5 0,97 ± 0,1 0,9 1,1

89,8% des patients étaient des hémophiles A.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 75


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

IV.3. TYPE ET DEGRE D’HEMOPHILIE

 Hémophilie A

Tableau XIII : Répartition du taux de FVIII selon le degré d'hémophilie A

Degré Taux
facteur

N % Moyenne Min Max


(%)

Sévère 34 77,3 0,94 ± 0,3 0,9 0,99

Modérée 8 18,2 1,37 ± 0,3 1 2,1

Mineure 2 4,5 27,09±0,02 26,98 27,2

Total 44 100

Les hémophiles A sévères étaient les plus représentés avec un taux moyen de
facteur VIII < à 1%.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 76


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Hémophilie B

Tableau XIV: Distribution du taux de FIX selon le degré d'hémophilie B

Degré Taux
facteur

N % Moyenne Min Max


(%)
Sévère 4 80 0,94 ± 0,02 0,9 0,99
Modérée 1 20 1,1 1,1 1,1

Total 5 100

Les hémophiles B sévères étaient les plus représentés avec un taux moyen< à 1
%.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 77


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

IV.4. RECHERCHE DES INHIBITEURS

Tableau XV : Répartition de l’activité résiduelle

Activité Valeur moyenne Patients


résiduelle(%) (%)
N %
>75 93,92 43 87,8
absence
d’inhibiteurs
25-75 43,02 5 10,2
Présence
d’inhibiteur
<25 16,51 1 2
Inhibiteurs en
forte
concentration
La plupart des patients (87,8%) avaient une activité résiduelle > à 75% donc ne
présentaient pas d’inhibiteurs. 6 patients avaient des inhibiteurs. Parmi eux,1
(2%) présentait des inhibiteurs à forte concentration.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 78


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Fréquence

Figure 16 : Fréquence d'apparition des inhibiteurs

Parmi nos patients, six (6) ont développé des inhibiteurs, soit 12% des
hémophiles.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 79


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

 Relation entre apparition d’inhibiteurs type et degré


d’hémophilie

Tableau XVI : Répartition des inhibiteurs présents selon le type et le


degré d’hémophilie

Type hémophilie

Hémophilie A Hémophilie B

Nombre 5 1

Degré hémophilie Sévère Modéré

Les patients hémophiles ayant développé des inhibiteurs étaient dans 83,3%
des cas (5/6) des hémophiles A sévères.

 Titre des inhibiteurs

Tableau XVII : Inhibiteurs et titre

Nombre Moyenne Min Max

Unité 6 1,52±0,5 1,14 2,59


Bethesda
(UB)
Chez tous les hémophiles avec des inhibiteurs, le titre des inhibiteurs était bas.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 80


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

ANALYSE DES DONNEES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 81


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Pour l’analyse de nos données, nous avons utilisé le logiciel Epi info.6.
Nous avons utilisé le logiciel Excel pour la réalisation des histogrammes, des
diagrammes de même que l’enregistrement de nos fichiers et la réalisation de
certains calculs. Pour la saisie du texte et la réalisation des tableaux, le logiciel
Word 2010 a été utilisé.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 82


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

TROISIEME SECTION : DISCUSSION

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 83


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Quarante-neuf (49) patients hémophiles ont constitué l’échantillon de l’étude. Il


ne s’agit pas de tous les patients répertoriés au service d’hématologie du CHU
de Yopougon mais de ceux qui étaient disponibles pour l’étude et qui
respectaient les critères d’inclusion.

I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES

I.1. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

I.1.1.Age

L’âge moyen de nos patients était de 16,8 ± 4,4 ans avec des extrêmes de 2 à
48 ans (Fig.10). Cette moyenne d’âge est le reflet de la population ivoirienne
qui est jeune selon le recensement 2014 [93]. L’âge moyen de nos patients était
superposable à celui noté au cours de l’étude de Lova [58] réalisée à
Madagascar qui avait trouvé un âge moyen de 12 ans.

I.1.2. Résidence

Les patients qui venaient d’Abidjan constituaient à eux seuls 46,9% de nos
patients (Tableau III). Ce résultat peut s’expliquer par le fait qu’Abidjan est la
ville la plus peuplée de la Côte d’Ivoire selon le recensement de la population
effectué en 2014[48] mais aussi parce que c’est à Abidjan que l’étude a été faite.

I.1.3. Activité professionnelle

Les élèves et étudiants constituaient plus de la moitié de nos patients, soit


77,5% (Fig.12) de notre échantillon. Ces résultats se rapprochent de ceux
trouvés par Guissou [39] qui a trouvé 58% d’élèves et étudiants dans son
échantillon.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 84


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

I.2. CONNAISSANCE DE LA MALADIE

I.2.1. Type et sévérité de l’hémophilie

Notre étude a révélé une prédominance des hémophiles de type A 89,8% par
rapport au type B 10,2% (Tableau V). Ces résultats se rapprochent de ceux de
l’étude de la FMH entre 2015 et 2016 mais publiée en octobre 2017. Cette étude
montre une proportion de 82,4% pour le type A, 16,3% pour le type B et 1,3%
pour les cas inconnus [100].

Quatre-vingt pour cent (80%) de nos patients étaient des hémophiles sévères,
14% modérés, 4% mineurs et 2% ne connaissaient pas leur degré hémophilie.
Ces résultats rejoignent ceux des études faites aux Etats-Unis [93]. Par contre,
Diop rapportait une prédominance des formes modérées suivies des formes
majeures puis mineures qu’il estime être lié à la forte mortalité des formes
majeures et la difficulté diagnostique des formes mineures [24].

II. DONNEES CLINIQUES

II.1. AGE ET CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

L’âge moyen de découverte, selon notre étude, était de 46,8 mois avec des
extrêmes de 1 mois et 429 mois (Tableau VI) contrairement à Ryu le sud-
coréen qui a trouvé en 2015 une moyenne de 7,6 ± 9,8 mois [51]. Cette
différence peut s’expliquer par le fait que dans les pays développés, le tissu
sanitaire étant bien développé, alors devant les premiers signes cliniques, les
patients vont se faire consulter d’où l’âge de découverte est un peu plus précoce
dans ces pays.

La principale circonstance de découverte était la circoncision dans 38,8%


des cas (Tableau VII). Ces résultats se rapprochent de ceux obtenus par
Benajiba [11] au Maroc. Celui-ci a trouvé que la maladie a été révélée dans 50%

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 85


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

des cas par des hémorragies post-circoncisionnelles. Par contre, le réseau


FranceCoag dans son étude «la prise en charge des patients atteints d’une
maladie hémorragique héréditaire, le point 2014» a montré que la principale
circonstance de découverte à partir de l’an 2000 était le bilan systématique dans
46% des cas [74]. Cette différence pourrait être due au fait que dans les pays
développés, devant des cas d’antécédent d’hémophilie dans une famille ou de
syndromes hémorragiques inexpliqués, un bilan systématique d’exploration de
l’hémostase est réalisé.

II.2. MANIFESTATIONS CLINIQUES ET COMPLICATIONS

Les hémarthroses, hémorragies extériorisées, étaient les signes cliniques


fréquemment retrouvés chez nos patients avec des pourcentages respectifs :
75,5%, 40,8% (Tableau VIII). Ces mêmes signes cliniques ont été observés par
Diop [23] dans son étude sur le profil évolutif de l’hémophilie A au Sénégal.
Les déformations articulaires irréversibles sont observées dans 53,1% chez nos
patients (Tableau IX). Notre résultat se rapproche de celui de Guissou [39] qui a
trouvé 61,9% de complications orthopédiques au sein de sa population.

II.3. TRAITEMENTS RECUS

Parmi nos patients, 44,9% avaient reçu des perfusions de plasma frais congelé et
42,8% du sang total (Tableau X). Ce résultat se rapproche de celui de Benajiba
[11] qui avait trouvé que la prise en charge consistait généralement en la
perfusion de plasma frais congelé, compte tenu du coût élevé des concentrés de
facteurs. Avec l’aide de l’association des hémophiles, 90% de nos patients
bénéficient maintenant de concentré de facteurs : 76% pour le FVIII et 14%
pour le FIX (Fig.15). Ces résultats se rapprochent de ceux de Sagna A. qui
rapportait que la quasi-totalité des patients avait des antécédents de traitement
par des concentrés de FVIII [79].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 86


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

III. DONNEES BIOLOGIQUES

III.1. TYPE ET DEGRE D’HEMOPHILIE

L’hémophilie A sévère était majoritairement représentée avec 77,3% des cas


d’hémophilie A suivie de la forme modérée 18,2% puis de la forme mineure
4,5% (Tableau XIII). Ces résultats se superposent à ceux Madouni dans son
étude «la prise en charge de l’hémophilie en Algérie». Il a montré une
prédominance d’hémophilie A sévère 72,5%, suivie de la forme modérée 23,2 %
puis de la forme mineure 4,3% [59]. Diop [24], quant à lui, pour l’hémophilie A,
a trouvé une prédominance de la forme modérée 55,6%, suivie de la forme
sévère 29,6% et de la forme mineure de 14,8% qu’il estime être lié à la forte
mortalité des formes sévères et la difficulté diagnostique des formes mineures.

Pour l’hémophilie B, nous avons trouvé une prédominance de la forme


sévère 80%, suivie de la forme modérée 20% (Tableau XIV). Par contre,
Madouni a trouvé 47,1% de la forme sévère et modérée puis 5,8% de la forme
mineure.

III.2. RECHERCHE DES INHIBITEURS

III.2.1. Fréquence

Notre étude a montré une prévalence globale d’apparition des inhibiteurs de


12% (Fig.16). Nos résultats se rapprochent de ceux de Tayou de Yaoundé [95]
qui a trouvé une prévalence de globale de survenue des inhibiteurs de 19%. Par
contre, nos résultats sont éloignés de ceux de Scharer [85] avec une prévalence
de survenue des inhibiteurs de 55,6%. Nous avons trouvé pour la survenue des
inhibiteurs 14,7% chez les hémophiles A sévères. Ce résultat se superpose à
celui de Thierry [97] qui rapportait une prévalence pour l’hémophilie A de
15-35%. Nos résultats se rapprochent également de ceux d’Astemark [6] qui a

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 87


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

observé 20-30% de prévalence pour les hémophiles A sévère et 5 à 10% pour


les hémophiles A modérés et mineurs.

III.2.2. Relation entre apparition d’inhibiteurs le type et le degré


d’hémophilie

Nous avons observé 5 cas d’hémophiles A sévère avec inhibiteurs, soit


14,7% des hémophiles A sévères et 1 cas d’hémophile B modéré avec
inhibiteurs, soit 100% d’hémophile B modéré.

Concernant les inhibiteurs chez les hémophiles A, nos résultats se


rapprochent de ceux de Hermans [98] qui rapporte une prévalence de 20 à 30%
chez les hémophiles A sévères et 0,9 à 7% chez les hémophiles A modérés et
mineurs. Pour les hémophiles B avec inhibiteurs, nous avons trouvé 100%
d’hémophile B modéré. Il y avait 1 hémophile B modéré, le seul diagnostiqué
qui a développé des inhibiteurs. Ce pourcentage fort élevé est certainement dû à
la faible proportion d’hémophile B modéré que nous avons eue dans notre
échantillon.

III.2.3. Titre des inhibiteurs

Chez les 6 hémophiles qui avaient des inhibiteurs, ce titre était bas avec une
valeur moyenne de 1,52 ± 0,5 et des extrêmes de 1,14 et 2,59 (Tableau XVII).
Ces résultats sont superposables de ceux de Sagna [79] qui a trouvé des titres
bas avec des extrêmes allant de 1,5 à 3,8. Par contre, Calvez [97], dans son
étude, rapportait que 20,8% des patients qui avaient développé des inhibiteurs,
avaient leurs titres d’inhibiteurs élevés. Cette différence serait due certainement
à sa population d’hémophiles A sévères qui était très élevée (741 au total) par
rapport au notre qui n’était que de 34. Tous nos patients qui avaient des
inhibiteurs, avaient des titres d’inhibiteurs faibles ce sont donc des inhibiteurs
dits transitoires. Ils ne sont pas compliqués à être traités [60].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 88


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

En effet ces titres sont faiblement influencés par l'exposition au facteur (pas ou
peu de réponse anamnestique). Ces anticorps ne gênent que peu ou pas le
traitement substitutif [49].

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 89


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

DIFFICULTES ET LIMITES DE NOTRE ETUDE

Les principales difficultés dans cette étude étaient la constitution de notre


population. Il a fallu parfois payer le transport des patients qui venaient de
l’intérieur du pays. Il nous fallait aussi convaincre les mères des enfants
hémophiles que leurs enfants n’auront pas à souffrir lors du prélèvement et
qu’ils n’allaient pas saigner abondamment.

Le coût élevé des réactifs du dosage des facteurs VIII et IX de même que les
réactifs du dosage des inhibiteurs anti hémophiliques A et B.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 90


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

CONCLUSION

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 91


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

L’ étude transversale portant sur la détermination des inhibiteurs chez les


sujets hémophiles suivis au CHU de Yopougon a permis de retenir comme
résultats :

 Sur le plan épidémiologique :

La population de l’étude était jeune avec comme âge moyen 16,8 ± 4 ans.
Elle était constituée majoritairement d’étudiants et d’élèves dans 77,5% des cas
et 46,9% de cette population venait de la ville d’Abidjan.

 Sur le plan clinique :

L’âge moyen de découverte de la maladie était de 3,9 ans, et la principale


circonstance de découverte était la circoncision dans 38,8%. Les hémarthroses
étaient la manifestation clinique la plus observée dans 75,5% des cas. La
déformation articulaire était la complication la plus représentée. 90% des
hémophiles utilisaient pour le traitement des concentrés de facteurs.

 Sur le plan biologique :

Le bilan de routine de la coagulation a montré un allongement isolé du TCA


de 121,5 ± 39,7s. Le dosage de facteurs a donné comme valeur, pour le facteur
anti-hémophilique A 2,2 ± 1,3% et 0,97 ± 0,1% pour le facteur anti-
hémophilique B. Quel que soit le type A ou B de l’hémophilie, les formes
sévères prédominaient. Nous avons retrouvé les inhibiteurs chez 6 patients dont
5 hémophiles A et 1 hémophile B soit 12% de la population. Ces inhibiteurs
avaient un titre bas 1,52 ± 0,5 UB. Ce titre bas d’inhibiteurs n’est pas une
contre-indication au traitement par les facteurs de la coagulation.

Ce travail a mis en évidence la nécessité de disposer de données fiables pour


la prise en charge et l’amélioration des conditions de vie des hémophiles et de
celles de leur famille. Il pourrait être améliorer par l’étude de l’origine :

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 92


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

plasmatique ou recombinante des concentrés de facteurs et de leurs fréquences


d’administration.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 93


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

RECOMMANDATIONS

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 94


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Au terme de cette étude, nous formulons les recommandations suivantes :

A l’endroit des autorités sanitaires et politiques,

- Créer un institut de veille sanitaire (InVS) inspiré du réseau FranceCoag.


- Créer des centres régionaux de traitement de l’hémophilie pour un
meilleur diagnostic dès la naissance et une meilleure prise en charge, de même
qu’une insertion professionnelle.
- Mettre à disposition des structures spécialisées les moyens nécessaires au
diagnostic, au dépistage des inhibiteurs et à la prise en charge des
hémophiles

A l’endroit du personnel médical


- Faire connaitre la maladie aux patients et s’assurer de leur bonne
compréhension.
- Rechercher et titrer les inhibiteurs pour une meilleure prise en charge de
l’hémophilie.

A l’endroit des hémophiles et de leur famille

-Respecter les rendez-vous au cours du suivi médical.

-Eviter les jeux dangereux surtout les jeux de contact.

-Informer le personnel soignant de tout accident hémorragique.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 95


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 96


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

1. Aillaud M-F.
AntihémophiliqueA.
Biologie clinique. 90-20-0045.2004.(Consulté le 12 avril 2016).
<http://www.em-consulte.com/article/61185/facteur-viii -antihémophilique-a>
2. Ajmi N., Hdiji S., Jedidi I., et al.
Hémophilie B acquise : à propos d’un cas avec revue de littérature.
Annales de Biologie Clinique. 2011; 69(6): 685-688.

3. Alcalay M.
Complications musculaires de l’hémophilie.
Archive de Pédiatrie.2009; 16:196-200.

4. Aledort LM., Haschmeyer RH., Petterson H.A.


Longitudinal study of orthopaedic outcomes for severe factor –VIII- deficient
hemophilias. The Orthopaedic Outcome Study Group.
J Inter Med. 1994 oct; 236 (4) : 391-399.

5. AssociationFrançaise des Hémophiles. Paris.


Diagnostics et thérapeutiques : guide pratique du symptôme. (Consulté le 5
février 2017).
<http://afh.asso.fr/IMG/pdf/dossier_actu_revue_171_2-2.pdf>

6. Astermark J., Altisent C., Batorova A., et al.


European Haemophilia Therapy standardisation Board. Non-genetic risk factors
and the development of inhibitors in Haemophilia: a comprehensive review and
consensus report.
Haemophilia. 2010;16(5):747-766.

7. Ayçaguer S., Castet S., Seguier PauX.


Hémophilie mineure. Mis à jour le 6 janvier 2017. (Consulté le 3 mars 2017).
˂www.afh.asso.fr/IMG/pdf/atelier_samedi_hemophilie_mineure_pau_2014-
2.pdf˃

8. Bagan J.,Jimenez S Y., Jover C A., et al.


Dental treatment of patients with coagulation factor alterations: An update.
Med Oral Patol Oral CirBucal. 2007;12: 380-387.

9. Belhani M. Epidemiologie de lhémophiles en Algerie .


Revue Algerienne d’Hémotologie. 2009 sep;1:32.

10. Belliveau D.,Flanders A., Harvey M., et al.


L'hémophilie légère. Société Canadienne de l'hémophilie, Octobre 2007
(Consulté le 5 janvier 2017).

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 97


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

˂http://www.hemophilia.ca/fr/documentation/documents-imprimes/l-
hemophilie/.˃
11. Benajiba N., Boussaadni Y., Aljabri M.

Hémophilie: état des lieux dans un service de pédiatrie dans la région de


l’oriental du Maroc.
Pan Afr Med J. 2014; 18: 126. (Consulté le 27 avril2017).
˂http://www.panafrican-med-journal.com/content/article/18/126/full/˃
12. Bioverativ Canada Inc.
Product monograp ALPROLIX®. Mississauga, Ontario L5B 3C3.
Submission Control No: 203852. (Consulté le 27 juillet 2017)
<https://www.bioverativ.ca/Files/Files/Corporate/ca_EN/pdfs/2017_05_17_Alpr
olix_PM_E.pdf>

13. Bolton-Maggs PH., Pasi KJ.


Haemophilias A and B.
Lancet. 2003 May 24;361(9371):1801-1809.

14. Casassus P., Le Roux G.


L’hémophilie : décision en hématologie. Paris: Vigot, 1996. P 326-33.

15. Chambost H., Meunier S.


Enjeux d’une prise en charge pédiatrique précoce de l’hémophilie sévère.
Archives de Pédiatrie.2006; 13: 1423-1430.

16. Christoph N.
Diagnostic biologique de l’hémophilie Aspect phénotypique.
<www.adrhec-diuhemostaseclinique-
lyon.com/DIU_BIOLOGIE/cours_session_1/3_Mercredi PDF DIU HBBH/1-
Exploration biologique HemophilieNougier. pdf>

17. Collins PW, Young G, Knobe K, et al.


Recombinant long-acting glycoPEGylated factor IX in hemophilia B: a
multinational randomized phase 3 trial.
Blood. 2014; 124:3880.

18. Decker K, Mcintosh P.


La desmopressine : guide pour les patients et les aidants. Société Canadienne de
l’hémophilie. Mars 2009. (Consulté le 7 janvier 2017).
˂http://www.hemophilia.ca/fr/documentation/documents.imrimes/l.hemophilie/
>

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 98


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

19. Delahousse B.
Cours DES 2012 Diagnostic biologique d’une Hémophilie. (Consulté le 15 mars
2016).
˂http://fmc.med.univ-tours.fr/Pages/Hemato/DES/B38-39-hemophilies.pdf˃

20. Delpech M., Kaplan J.C.


Détection des hémophiles par analyse de l’ADN : physiologie de l’hémostase et
de la thrombose.
Progrès en Hématologie 1996 ; 8 : 243-252. (Consulté le 2 mai 2016).
˂http://www.santetropicale.com/Resume/5502.pdf>

21. Depasse F., Samama MM.


Conditions pré-analytiques en hémostase.
Spectra Bio. 1999 ; 18/103 : 27-31

22. Dieusart. P.
Guide pratique des analyses médicales. 5ème éd.
Paris : Maloine, 2009. 1704p

23. Diop S., Thiam D., Badiane M., et al.


Articular complications of haemophilia in Senegal.
Haemophilia. 1998;4(3):218.

24. Diop S., Touré AO., Thiam D., et al.


Profil évolutif de l'hémophilie A au Sénégal: étude prospective réalisée chez 54
patients.
Transfusion Clinique et Biologique. 2003 Fev;10(1):37–40.

25. Djenouni A., Lebsir M. R., Sanaa M.


Tout savoir sur l’hémophilie. (Consulté le 23 mars 2017).
˂ http://hemophilieab.blogspot.fr/2012/08/genetique-de-lhemophilie.html>

26. Dorosz Ph.


Guide pratique des médicaments. 30ème éd.
Paris : Maloine, 2011. 1892p.

27. Eckhardt CL., Menke LA., Van Ommen CH., et al.


Intensive peri-operative use of factor VIII and the Arg593 ->Cys mutation are
risk factors for inhibitor development in mild/moderate hemophilia A.
J ThrombHaemost. 2009;7:930-937.

28. Ehrenforth S., Kreuz W., Scharrer I., et al.


Incidence of development of factor VIII and factor IX inhibitors in

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 99


DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

haemophiliacs.
Lancet.1992 ; 339 : 594-598.

29. Federation Mondiale de l’Hémophilie. Montreal.


Que sont les inhibiteurs.(Consulté le10 juillet 2016).
˂http://www.wfh.org/fr/page.aspx?pid=1102˃

30. Fédération Mondiale de l’Hémophilie. Montréal


Troubles de coagulation. D’où vient l’hémophilie ?. Canada : WFH.juillet
2011 ;( Consulté le 21/septembre/2016)
˂ http://www.wfh.org/fr/page.aspx?pid=1102 ˃

31. Femke VH., Joost CM., Peters M. et al.


Clinical practice the bleeding child. Part II: disorders of secondary hemostasis
and fibrinolysis.
Eur J Pediatr. Feb 2012; 171(2): 207–214.

32. Franchini M., Frattini F., Crestani S., Bonfanti C.


Haemophilia B : currentpharmacotherapy and future directions.
Expert OpinPharmacother. 2012; 13(14):2053–2063.

33. Fressinaud E, Meyer D.


Maladie de Willebrand.
Hématologie. 2008 Jan;3(4):1–15. (Consulté le 8 mai 2017).
˂http://www.em-select.com/article/195754/auto˃

34. Gay V., Ferrer SF.


Conductrices de l’hémophilie ce qu’il faut savoir. (Consulté le 4 novembre
2017).
˂http://afh.asso.fr/IMG/pdf/femmes_et_maladies_hemorragiques.pdf>

35. Goudemand J.
Hémophilie. E.M.C Hématologie 13-021 B 10 ; 2-17.

36. Goudemand J., Laurian Y.


L'hémophilie A et B : Association Française des Conseillers en Génétique,
Association Française des Hémophiles Encyclopédie Orphanet Grand Public.
Mai 2006. (Consulté le 15 octobre 2017).
˂https://www.orpha.net/data/patho/.../Hemophilie-FRfrPub646.pdf˃

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 100
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

37. Guerois C.
L'hémophilie aujourd'hui: hemophiliatoday. Kinésithérapie.
La Revue. Apr. 2009 ; 9 (88) : 32-36

38. Guérois C., Leroy J.


L’hémophilie. In: Najman A, Verdy E., Potron G. et al.
Hematologie. T2. Chap 35. Paris : Ellipses, 1994. P429-430.

39. Guissou S.I.


Morbidité et sequellesorthopédiques de l’hémophilie : étude réalisée chez 31
patients suivis au service d’hématologie du CHU de Dakar).
Th. Méd : Dakar, 2006,13

40. Haute Autorité de Santé. Paris.


Guide-affection de longue durée. Hémophilies et affections constitutionnelles de
l'hémostase graves : Protocole national de diagnostic et de soins pour une
maladie rare. 2007. (Consulté le 8 novembre 2016).
˂www.has-sante.fr/.../07-030_hemophilies-guide_edite_sans_lap.pdf˃

41. Hay CR., Ludlam CA., Colvin BT., et al.


Factor VIII inhibitors in mild and moderate-severityhaemophilia A.
ThrombHaemost. 1998 ; 79 : 762-766.

42. Hay CR., Brown S., Collins PW., et al.


The diagnosis of management of inhibitor VIII and IX inhibitors: a guideline
from the united kingdomhaemophiliacentre doctor organization.
Br J Haematol. 2006; 133:591-605

43. Hémarthrose
Encyclopédie médicale. (Consulté le 28 février 2017).
˂http://www.vulgaris medical.com/encyclopedie-medicale/hemarthrose˃

44. Hémophilie
Encyclopédie orphaned grand public. Mai 2006 (Consulté le 30 octobre 2016).
<https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Hemophilie-FRfrPub646.pdf>

45.Hermans C., Kathelijne P.


Les inhibiteurs : un guide pour le patient hémophile et sa famille.
Bruxelle : AHVH, 2009.24p. ( Consulté le 23 avril 2017).
<https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Hemophilie-FRfrPub646.pdf>

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 101
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

46.Hordé P.
Hemostase définition. Journal des Femmes. (Consulté le 25 mars 2017).
<http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/13439-hemostase-definition>

47. Husson M-C.


Facteurs antihémophiliques : traitement substitutif de l’hémophilie A et B.
Dossier du CNIMH. 2003; 24 (3-4) :1-84.

48. Institut National de la Statistique. Abidjan.


RGPH 2014. Principaux indicateurs : résultats globaux. Publié le 21/12/2015.
(Consulté le 12 Décembre 2016).
˂http://www.ins.ci/n/resultats%20globaux.pdf˃

49. Jenny G.
Les anticorps anti-facteur VIII chez l'hémophile.2001, (7) 170-183. ( Consulté le
18 septembre 2017).
<http://www.jle.com/fr/revues/hma/e-
docs/les_anticorps_anti_facteur_viii_chez_l_hemophile_140130/article.phtml?ta
b=texte.>

50. Jenny G, Laurian Y.


L'hémophilie A et B. Encyclopédie Orphanet Grand Public. Association
Française des Conseillers en Génétique, Association Française des
Hémophiles.10p (Consulté le 08 février 2017)
˂https://www.orphana.net/data/patho/pub/fr/Hemophilie-FRfrpub646v01.pdf/
Mai2006 ˃

51. Ji ER., Young SP., Ki YY., et al.


Immune tolerance induction in patients withseverehemophilia A withinhibitors.
Blood Res. 2015;50:248-253.

52. Jobin F.
L’hémostase.
Paris : Maloine,1995. P 1-67.

53. Kempton CL., Soucie JM., Miller CH., et al.


In non-severe hemophilia A the risk of inhibitor after intensive factor treatment
is greater in older patients: a case-control study.
JTH. 2010 Oct; 8 (10):2224-31.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 102
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

54. Lacroix-Desmazes S.
Hémophilie. (Consulté le 4 mai 2016).
<https://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-
nutrition/dossiers-d-information/hemophilie>

55. Lamarche V.
Etude de la consommation de produits anti-hémophiliques à l'occasion de
chirurgies orthopédiques et dentaires chez les hémophiles.
Th. Pharm: Toulouse, 2006.

56. Lenting P., Neels J., Van den Berg B., al.
The Light Chain of Factor VIII Comprises a Binding Site for Low Density
Lipoprotein Receptor-related Protein.
J Biol Chem. 1999 Aug 20; 274(34):23734–23739 .

57.Lillicrap D.
The Basic Science, Diagnosis and Clinical Management of von Willebrand
Disease. Queen'sUniversity.
Ontario, Canada World Federation of Hemophilia, 2004;revised 2008. (Consulté
le 4 février 2017).
˂http://www1.wfh.org/publication/files/pdf-1180.pdf>

58. Lova H. R., Feno H. R., FaralahyR. R., et al.


Profil épidemio-clinique et radiologique des atteintes ostéo-articulaires des
hémophiles à Madagascar.
Pan Afr Med J. 2014 ; 19 :287.
59. Madouni S., Madani K.
La prise en charge de l’hémophilie. (consulté le 02/01/2018).
<http://dspace.univ-tlemcen.dz/bitstream/112/6589/1/la-prise-en-charge-de-
lhemophilie.pdf>

60. Magdelaine-Beuzelin C.,Ohresser M., WatierH.


FcRn, un récepteur d’IgG aux multiples facettes.
Med Sci. 2009 Dec; 25(12): 1053–1056.

61. McMillan CW., Shapiro SS., Whitehurst D., et al.


The naturalhistory of factor VIII:C inhibitors in patients withhaemophilia A: a
national cooperativestudy. II Observation on the initial development of factor
VIII:C inhibitors.
Blood. 1988 ; 71 : 344-348

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 103
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

62. Metcalfe P.
Platelet antigens and antibody detection.2004, (87) 82-86.
(Consulté 12 novembre 2016).
˂http://williams.medicine.wisc.edu/platelet_antigens.pdf˃

63. Merah F.
Étude Épidémiologique De L'hémophilie Au Chu Tlemcen.
Thèse Med.: Algérie, 2013.130 p.

64. National HemophiliaFoundation. New York.


History of Bleeding Disorders. (Consulté le 10 octobre 2016).
˂https://www.hemophilia.org/Bleeding-Disorders/History-of-Bleeding-
Disorders˃

65. Negrier C.
Les produits anti hémophiliques en France : état des lieux et perspectives.
Hémophilie. Juin 2009 ; 186 :15-18.

66. Négrier C., Knobe K., Tiede A., et al.


Enhanced pharmacokinetic properties of a glycopegylated recombinant factor
IX: a first human dose trial in patients with hemophilia B.
Blood. 2011; 118(10): 2695-2701

67. Pernod G.
La maladie de Willebrand. Corpus médical de la faculté de médecine de
Grenoble. Mise à jour janvier 2005. (Consulté le 28 mars 2017).
˂http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/ ˃

68. Pollman H, Linnenbecker S.


The frequency of joint bleeding in early childhood in patients with severe
hemophilia. 1996; 76(17):651–662.

69. Poon MC, Aledort LM, Anderle K, et al.


Comparaison of the recovery and half-life of ahigh-purity factor IX
concentratewiththose of a factor IX complexconcentrate.
Factor IX Study Group.
Transfusion. 1995; 35:319.

70. Powell JS., M.D., K., John Pasi,et al.


Phase 3 Study of recombinant Factor IX Fc fusion protein in Hemophilia B.
N Engl J Med.2013 ; 369 :2313-2323.

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 104
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

71. RaabeM.
Hemophilia: Genes and disease 2008. 133p. (Consulté le 7 avril 2016).
˂http://www.amazon.com/Hemophilia-Genes-Disease-Michelle-
Raabe/dp/0791096483>

72. René S.
L’hémostase la coagulation : différentes étapes de l'hémostase. (Consulté le 3
avril 2017).
˂http://www.corpshumain.ca/Coagulation_hemostase.php ˃

73. René S.
L’hémostase la coagulation : schéma simplifié de la cascade d’activation des
facteurs. (Consulté le 3 avril 2017).
˂http://www.corpshumain.ca/Coagulation_hemostase.php˃

74. Réseau FranceCoag :


la prise en charge des patients atteints d’une maladiehémorragique héréditaire.
Le point en 2014.
Saint-Maurice : Institut de veillesanitaire ; 2015. 6. (Consulté le 13 mars 2017).
<http://www.invs.sante.fr>

75. Rizza CR, Spooner RGD.


Treatment of haemophilia and relateddisorders in Britain and Northern Ireland
during 1976-80: report on behalf of the directors of haemophilia centres in the
United Kingdom.
Br Med J. 1983 ; 286 : 929-93.2

76. Rkain M.
L’hémophilie au Maroc état actuel et perspectives. Centre de traitement de
l’hémophilie service d’hémato-oncologie pédiatrique du CHU rabat-sale.123p
Th.Med : Rabat.2006
˂http://ao.um5.ac.ma/xmlui/bitstream/handle/123456789/1298/M0602008.pdf?s
equence=1&isAllowed=y˃

77. Roberts HR, Eberst ME.


Current management of hemophilia B.
HematolOncol Clin North Am. 1993; 7:1269

78. Roosendaal G., Lafeber F.P.


Pathogenesis of haemophilicarthopathy.
Haemophilia.2006 ;(12 Suppl3) :117-21.
(Consulté le 25 novembre 2016).

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 105
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

˂http://www.stago.fr/l-hemostase/tests-clinique/hemophilie-a/quelles-sont-les-
complications/˃

79. Sagna A., Seck M., Ndoye M.


La Circoncision des hémophiles par la technique de section cutaneo-muqueuse
en deux temps sous pince guide : étude préliminaire à propos de 26 cas.
Uro’Andro. Jan2017 ;1(7) : 310-314.
80. Samma M.M, Elalamy I., Conard J., et al.
Hémorragies et thromboses du diagnostic au traitement.2ème éd. Paris : Elsevier
Masson, 2009.473p.

81. Samama M.M, Schved J-F.


Histoire de l’hémophilie et de ses traitements Synthèse des interventions au
congrès des 50 ans de l’AFH. (Consulté le 17 janvier 2017).
˂ http://afh.asso.fr/IMG/pdf/dossier_actu_revue_171_2-2.pdf ˃

82. Schved J.F.


Hémophilie : physiopathologie et bases moléculaires. In: Encycl.
Med. Chir., Paris: Elsevier Masson, 2008.14p.

83. Schved J. F.
Prise en charge de l'hémophile aux urgences.
Le Praticien en Anesthésie Réanimation.2009;13(5):365–370.
84. Société Canadienne de l’Hémophilie. Montréal
Tout sur les porteuses : un guide à l’intention des porteuses de l’hémophilie A et
B. Montréal : SCH ,2007. 134 p.

85. Société Canadienne de l’Hémophilie(SCH) Quebec.


Tout sur les inhibiteurs.
(Consulté le 15 février 2017).
<www.hemophilia .ca/files/all_abt_inhibitorsFR.pdf>

86. Scharer, Bray, Neutzling.


Incidence of inhibitors in haemophilia A patients – a review of recent studies of
recombinant and plasma-derived factor VIII concentrates
Haemophilia. 1999 ;5 :145-154

87. Seka G.
Bilan de l’hémostase et recherche d’un déficit en facteur XI: à propos de 42
patients atteints de troubles hémorragiques héréditaires suivis au service
d’hématologie clinique du CHU de Yopougon.89p.
Th.Pharm : Abidjan. Université Felix Houphouet Boigny,2016,1761

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 106
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

88. Shapiro AD., Ragni MV., Valentino LA., et al.


Recombinant factor IX-Fc fusion protein (rFIXFc) demonstratessafety and
prolongedactivity in a phase 1/2a study in hemophilia B patients.
Blood. 2012; 119:666.

89. Sherman A., Biswas M.,Herzog WR.


Innovativeapproaches for immune tolerance to Factor VIII in the treatment of
haemophilia A.
Front.Immunol. 2017 ; 8 :1604.

90. Soucie JM.,Evatt B.,Jackson.


Occurrence of hemophilia surveillance system Project investigators.
Am J Hematol. 1998 Dec;59(4):288-294.
91. Srivastava A., Brewer AK., Mauser-Bunschoten EP.
Lignes directrices pour la prise en charge de l’hémophilie. 2ème éd. Montreal :
Blackwell Publishing, 2012. 74p.

92. Sultan Y.
Prevalence of inhibitors in a population of 3,435 hemophilia A patients in
France.
ThrombHaemost. 1992 ; 67 : 600-602.

93. Stonebraker J. S., Brooker M., Amand R. E, et al.


A study of reported factor VIII use around the world. In: World Federation of
Hemophilia Report on the Annual Global Survey.
Haemophilia. 2009:14.(Consulté le 7 mai 2016).
˂https://haemophilia.ie/PDF/WFH%20fVIII.pdf˃

94. Tailhefer H.
Hémophilie B : actualités et perspectives thérapeutiques.186p.
Th.SPB : Lyon, 2013, 3

95. Tayou CT., Balôgôg P.N., Ndoumba A., et al.


FVIII and FIX inhibitors in people living withhemophilia in Cameroon, Africa:
apreliminarystudy.
International Journal of LaboratoryHematology. 2014 ; 36(5) : 566-570.

96. Terrand. M.
Hématologie clinique 4. Physiologie de l’hémostase. (Consulté le 25 février
2017).
˂www.lecomprime.com/cours/3eme-annee/?aid=454&sa=0˃

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 107
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

97. Thierry C., Hervé C., Ségolène C., et al.


Recombinant factor VIII products and inhibitordevelopment in
previouslyuntreated boys withseverehemophilia A.
Blood. 2014;07:586347.
98. Université Louis Pasteur. Faculté de Médecine. Strasbourg.
StrasbourgDCEM3 - Module 17 - Maladies du Sang et Transfusion 2005/2006.
(Consulté le 10 mai 2016).
<http://www.memoireonline.com/03/12/5545/m_Importance-de-l-hemoglobine-
et-de-l-hematocrite-d˃

99. Wight J.,Paisley S.


The epidemiology ofinhibiteur in Haemophilia A: a systematic review.
Hemophilia. 2003;9(4):418-435

100. World Federation of Hemophilia (WFH). Montréal


Report on the annual global survey 2016: WFH, 2017.(Consulté le 29 décembre
2017).
<https://www1.wfh.org/publications/files/pdf-1690.pdf>

101. Yan Y.
Tout savoir sur l’hémophilie.
Expression clinique de l’hémophilie. (Consulté le 3 avril 2017).
˂http://hemophilieab.blogspot.com/2012/08/expression-clinique-de-
lhemophilie.html…>

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 108
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

ANNEXES

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. 109
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

M ou Mme
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………..
Si mineur, Tuteur
légal ………………………………………………………………………………………………………
………………..
Dr ………………………………………………… m’a proposé de participer à l’étude « Profil
biologique de sujets supposés hémophiles suivis au Centre Hospitalier Universitaire de
YOPOUGON ».

J’ai compris après les informations reçues l’intérêt de cette étude.


J’en ai discuté avec le personnel médical et/ou paramédical qui m’a expliqué les avantages et les
contraintes de cette étude.

J’ai notamment bien compris que je suis libre d’accepter ou de refuser cette proposition, sans en être
inquiété(e) et en continuant à bénéficier des mêmes prestations de services dans la structure sanitaire
qui m’accueille.

J’accepte donc librement de participer à cette étude.


J’autorise que les données confidentielles qui me concernent soient consultées et analysées par les
personnes qui collaborent à cette évaluation et qui sont tenues au secret médical.
Fait à Abidjan le …. /.…/….
Code du patient : …………….
Signature

Je soussigné, Dr ……………………………………………, certifie avoir expliqué à la personne


susnommée, l’intérêt et les modalités de participation à notre étude. Je m’engage à faire respecter les
termes de ce formulaire de consentement, les droits et libertés individuels ainsi que les exigences d’un
travail scientifique.
Fait à Abidjan le …. /…./….
Signature

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. Page I
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

STATUT : (1=dépistage, 2=suivi, 3=mères conductrices ) \____\ PATIENT N°= \____\

FICHE D’ENQUETE (Hémophilie)


IDENTITE

Nom et prénoms \__________________________ _____ ____________\


Ville d’origine \___________________________________________________________________\
Ethnie \____________________________________\ Groupe \_____________________________\
Lieu de naissance \________________ ___ ____________ ______________\
Résidence habituelle \__________________ _____________ _____________\
\__\__\
Age (année)
Sexe (1= masculin, 2= féminin) \____\
Nombre d’enfants \____\ Garçons \____\ Filles \____\ \__________________\
Profession ( pour les enfants, profession des parents )
Religion (1=chrétienne 2=musulmane 3=animiste 4=autre) \____\
Trouble de la coagulation (1=hémophilie type A 2=hémophilie type B, 3=willebrand)
\____\
Sévérité (1=sévère 2=modérée 3= mineure) \____\
Téléphone personnel \__\__\ \__\__\ \__\__\ \__\__\
Téléphone du père \__\__\ \__\__\ \__\__\ \__\__\
Téléphone de la mère \__\__\ \__\__\ \__\__\ \__\__\
Autres contacts \__\__\ \__\__\ \__\__\ \__\__\

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
Age de découverte de la maladie (en mois) \__\__\
Bilan systématique (1=oui 2=non) \____\
Circoncision (1=oui 2=non) \____\
Hémarthrose (1=oui 2=non) \____\
Hématome (1=oui 2=non) \____\
Hémorragie spontanée (1=oui 2=non) \____\
Hémorragie extériorisée : (1=oui 2=non) \____\
Epistaxis \____\ gingivorragie\____\ hématurie\____\ ménorragie\____\ métrorragie\____\ méno-
métrorragie\____\autres

Hémorragie méningée (1=oui )


2=non \____\

ANTECEDENTS CLINIQUES
Infection récurrente (1=oui 2=non ) \____\

Si oui, laquelle\_____________________________ _______________________\

Préciser le nombre par mois (1=oui 2=non) \____\

Notion d’inhibiteur familial (1=oui 2=non) \____\

Vaccination contre l’hépatite virale B (1=oui 2=non) \____\


Asthme (1=oui 2=non) \____\
Autres vaccins \_____________________________ _______________________\
HTA (1=oui 2=non) \____\
Infections récurrentes (1=oui 2=non) \_\ préciser le nombre par mois \____\
Diabète (1=oui 2=non) \____\
UGD (1=oui 2=non) \____\
Activité physique régulière (1=oui 2=non) \____\
Si oui, laquelle \__________________ _____________________________________\
Nombre de cas connus dans la famille : frères, sœurs, tantes, oncles, cousin(e)s (enfants exclus)
\____\
Précisez \_____________________________ _______________________\
Circoncision (1=oui 2=non) \____\
Complication (1=oui 2=non) \____\

INSERTION SOCIALE

Activité professionnelle ou scolaire (1=conservée 2=perdue 3=sans activité) \____\


Si perdue, pourquoi \________________________________ __________________\

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. Page II
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

Secteur d’activité professionnelle (1=propre compte 2=privée 3=publique) \____\

CLINIQUE ET BIOLOGIE
Groupe sanguin (1=connu 2=inconnu) \____\
Typage érythrocytaire (1= A 2= B 3= AB 4= 0) \____\ Rhésus (1= positif, 2=
négatif) \____\
Hémarthrose (1=oui 2=non) \____\ préciser le nombre \____\
Hématome (1=oui 2=non) \____\ préciser le nombre \____\
Hémorragie extériorisé (1=oui 2=non) \____\ préciser le nombre \____\
Hémorragie provoquée \____\ préciser le nombre \____\
COMPLICATIONS ET EVOLUTION
Hémarthroses répétitif (1=oui 2=non) : \____\ préciser le siège \____\
Arthropathie hémophilique (1=oui 2=non) : \____\ préciser le siège \____\
Pseudotumeur hémophilique (1=oui 2=non) : \____\ préciser le siège \____\

Hématomes compressif (1=oui 2=non) \____\


Déformation articulaire (1=oui 2=non) \____\
TRAITEMENT
Traitement spécifique :
Traitement utilisé : 1= Concentré en facteur VIII, 2= Concentré en facteur IX \____\

Traitement non spécifique :


Traitement utilisé : 1= Sang total, 2= Concentré érythrocytaire, 3= Plasma frais congelé,
4= Cryoprécipité \____\

Traitement martial (1= oui, 2=non) \____\


Prise d’anti fibrinolytiques (1=oui 2=non)
Concentre en facteur plasmatique (1=oui 2=non) \____\ précisé la fréquence \____\
Concentre en facteur recombinant (1=oui 2=non) \____\ précisé la fréquence \____\

Complications liées au traitement


Hépatite virale B (1=oui 2=non) \____\
Date de survenue \______\ \______\ \_____\
Hépatite virale C (1=oui 2=non) \____\
Date de survenue \______\ \______\ \_____\
HIV (1=positif 2=négatif 3=indéterminé 4=non fait) \____\
Date de survenue \______\ \______\ \_____\
Inhibiteurs (1=présents 2=absents) \____\
Taux \_____________________________________________\

PARAMETRES BIOLOGIQUES
Tubes utilisés (préciser le nombre) : tube rouge sec
\__\ tube bleu citraté \__\ tube violet EDTA \__\
Aliquotes : sérum \__\ Plasma\__\ Plasma citraté \__\
lames MGG \____\

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. Page III
DETECTION DES INHIBITEURS CHEZ DES HEMOPHILES SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON A
ABIDJAN (COTE D’IVOIRE) EN 2017

HEMOGRAMME
Globules rouges \__\__\\__\ 106/mm3 Globules blancs \__\_\_\ 103/mm3
Hémoglobine \__\__\ \__\ g/dl PNN \__\__\ \__\ /mm3
Hématocrite \__\__\ \__\ % PNE \__\__\\__\ /mm3
VGM \__\__\ \__\ fl PNB \__\__\ / mm3
TCMH \__\__\ \__\ pg Lymphocytes \__\__\\__\ /mm3
CCMH \__\__\ \__\ % Monocytes \__\__\\__\ /mm3
Aspect des GR Plaquettes \__\__\__\ 103/mm3

HEMOSTASE
COAGULATION TAUX RESIDUELS DES FACTEURS
TP témoin F. VIII
TP patient F. IX
TCA témoin F. VW
TCA patient F. XI
INR INHIBITEUR
Fibrinémie

ELECTROPHORESE DE L’HEMOGLOBINE

AUTRES

VIH
AgHBS
AgHBE
Ac anti-HBc IgM
Ac anti-HBc totaux
Ac anti-HBe
Ac anti-HVC

Thèse en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie Bouila Bi Tanny P. Page IV
RESUME
Introduction

L’hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire. C’est la plus fréquente des maladies hémorragiques
héréditaires. En Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire, cette maladie reste peu connue des patients eux-
mêmes et de leurs familles. La plus grave des complications induites par le traitement, c’est l’apparition
d’inhibiteurs anti facteur VIII ou IX . Ces anticorps rendent inefficace le traitement substitutif et augmente le
risque de morbidité et de mortalité. Ils élèvent aussi substantiellement le coût du traitement. Nous nous sommes
donc fixés comme objectif de détecter des inhibiteurs dans une population présentant des troubles hémorragiques
héréditaires, suivie au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Yopougon, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée de janvier à juillet 2017 dans l’Unité d’Hématologie du
laboratoire central du CHU de Yopougon. Notre travail a porté sur 49 patients. Sur chaque plasma pauvre en
plaquettes, recueilli à partir de prélèvements sanguins dans des tubes citratés, nous avons réalisé, sur un
coagulomètre option 4 plus de bioMérieux, le Temps de Prothrombine (TP), le Temps de Céphaline Activée
(TCA), le taux fibrinogène, le dosage du facteur VIII ou IX . Le dosage et le titrage des inhibiteurs ont été
effectués par la méthode Nijmegen.

Résultats

 Sur le plan sociodémographique :

L’âge moyen était de 16,8±4,4 ans, des extrêmes allant de 2 ans à 48 ans. Les patients qui venaient
d’Abidjan représentaient à eux seuls 46,9% de la population. Avec un pourcentage de 77,5, la plupart de nos
patients étaient des élèves et étudiants.
 Sur le plan clinique :
La maladie a été diagnostiquée dans la première année de vie dans 65,3% des cas, et la principale circonstance
de découverte (38,8%), était la circoncision. Les hémarthroses et les hémorragies extériorisées ont constitué les
signes cliniques fréquemment retrouvés, avec des pourcentages respectifs de 75,5 et de 40,8.
La déformation articulaire était la complication la plus observée chez 17/32 patients.
 Sur le plan biologique :
Le temps de prothrombine était de 89,7 ± 9,3%, le TCA de 121,5 ± 39s, le taux de fibrinogène de 2,4 ±
0,4g/l, le taux de facteur VIII de 2,2 ± 1,3%, de facteur IX de 0,97 ± 0,1%. La répartition des patients le degré de
sévérité était la même quel que soit le type d’hémophilie avec 77,3% des hémophiles A sévères et 80% des
hémophiles B sévères. 6/49 (12%) des patients ont développé des inhibiteurs dont 5 hémophiles A sévères et un
hémophile B modéré. Ils avaient tous en moyenne un titre peu élevé qui allait de 1,14 à 2,59 unité Bethesda. Ce
titre bas ne constituait pas un obstacle pour que les hémophiles puissent continuer à recevoir le traitement
substitutif par des facteurs.

Conclusion
L’hémophilie reste une maladie peu connue des patients eux-mêmes. Ce travail nous a permis de détecter
des inhibiteurs chez 6 hémophiles et de les titrer. Il pourrait être amélioré par l’étude de l’origine des concentrés
de facteurs : plasmatique ou recombinante et de leurs fréquences d’administration.

Mots clés : Facteurs VIII et IX, Hémophilie A et B, Inhibiteurs, Abidjan.

Vous aimerez peut-être aussi