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EVALUATION DE LA CONNAISSANCE ET
DE L’APPLICATION DES MESURES DE
PREVENTION DES INFECTIONS
NOSOCOMIALES DANS LE SERVICE DE
MALADIES INFECTIEUSES DU C.H.U. DE
POINT – G
ADMINISTRATION
DOYEN : M. Boubacar TRAORE, Professeur
VICE-DOYEN : M. Sékou BAH, Professeur
SECRÉTAIRE PRINCIPAL : M. Seydou COULIBALY, Administrateur Civil
AGENT COMPTABLE : M. Famalé DIONSAN, Contrôleur des Finances.
4. ASSISTANTS/ATTACHE DE RECHERCHE
M. Djénéba COULIBALY Nutrition/Diététique
M. Issa DIARRA Immunologie
Mme. Fatou DIAWARA Epidémiologie
Mme Merepen dit Agnès GUINDO Immunologie
M. Falaye KEÏTA Santé publique/Santé environnement
Mme. N’Deye Lailah Nina KOITE Nutrition
M. Amadou Birama NIANGALY Parasitologie-Mycologie
M. Diakaridja TRAORE Hématologie
4. ASSISTANTS/ATTACHE DE RECHERCHE
M. Seydou Lahaye COULIBALY Gestion Pharmaceutique
M. Daouda Lassine. DEMBELE Pharmacognosie
M. Adama DENOU Pharmacognosie
M. Sékou DOUMBIA Pharmacognosie
Mme Assitan KALOGA Législation
M. Ahmed MAÏGA Législation
Mme Aïchata Ben Adam MARIKO Galénique
M. Aboubacar SANGHO Législation
M. Bourama TRAORE Législation
M. Karim TRAORE Sciences Pharmaceutiques
M. Sylvestre TRAORE Gestion Pharmaceutique
4. ASSISTANTS/ATTACHE DE RECHERCHE
M. Mahamadou BALLO Pharmacologie
Mme Dalaye B. COULIBALY Chimie Analytique
M. Blaise DACKOUO Chimie Analytique
Mme Fatoumata DAOU Pharmacologie
M. Abdourahamane DIARA Toxicologie Bromatologie
M. Aiguerou dit Abdoulaye GUINDO Pharmacologie
M. Mohamed El Béchir NACO Chimie Analytique
M. Mahamadou TANDIA Chimie Analytique
M. Dougoutigui TANGARA Chimie Analytique
4. ASSISTANTS/ATTACHE DE RECHERCHE
M. Seydou SIMBO DIAKITE Chimie Organique
M. Modibo DIALLO Galénique
M. Moussa KONE Chimie organique
M. Massiriba KONE Biologie Entomologie
Seydou COULIBALY
Administrateur Civil
DEDICACES
Je dédie ce travail :
A mon père KOUMEDJINA Koku Afenyo
Homme de rigueur et d’une simplicité absolue. Tu nous as responsabilisé dès nos jeunes âges ;
ton amour et tes sacrifices pour nous sont très grands. Ton conseil le plus répété est : « Restes
droit et honnête quoi qu’il arrive ». Ce travail est le fruit de tes nombreuses concessions, ta
constante présence et ton immense amour pour nous. Sois en remercié père !
REMERCIEMENTS
Au tout puissant créateur de la terre et des cieux ; il m’a accompagné depuis ma naissance
jusqu’aujourd’hui. Dans les moments les plus difficiles où il n’y avait pas d’issu possible, il m’a
toujours frayé une porte de sortie. Il a toujours été la source de mon bonheur, grâce à sa
bienveillance, ta protection divine. Mon âme le bénit, éternel et n'oublie aucun de ses bienfaits !
Dr COULIBALY Moussa Almamy : vous êtes pour moi comme un second père, mon père de
Bamako ; merci d’avoir accepté de m’apprendre votre immense savoir de l’art de l’apothicaire.
Comme vous avez coutume de le dire : « La pharmacie est un art. L’artisan doit avoir une
précision chirurgicale et doit toujours garder la notion d’indépendance » Au cours de ces années
passées à vos côtés, j’ai appris l’humilité. Vous avez toujours fait preuve d’humilité en étant un
homme aussi influent. Vous avez toujours fait preuve d’humanisme en étant constamment
présent pour votre personnel aussi dans les bons que mauvais moments. Vous êtes un homme
fascinant et très intelligent ; vous vous êtes également entourés d’hommes intelligents et malins
qui font tout pour être les meilleurs sur le plan officinal au Mali. J’apporterai avec moi vos
leçons d’humilité, d’amour du prochain, d’amour du travail parfait et droiture dans le métier
d’apothicaire.
Dr DOUMBIA Seydou : Vous êtes pour moi comme un grand frère, vous m’avez fait ressentir
d’être toujours chez moi ; vos conseils et vos enseignements m’ont toujours été d’une aide
précieuse.
Dr NIANGALY Aléwè : Votre surnom à la pharmacie est « Professeur », cela prouve votre
engagement dans la formation de vos cadets et apprenants. Merci pour vos enseignements et
votre amabilité.
Mr CAMARA Adjib : cher parrain, depuis le premier jour au sein de la pharmacie M’pewo, tu
m’as toujours fait me sentir chez moi. Merci pour ta convivialité et ta solidarité.
A mes amis : HAITO Hawa, MAIGA Alain Johnatan, AKAKPO Frédéric, KOUMAKO
Ferdinand, ABOTSI Fortuné, ATE, TSWOU Christelle, KONE Sidi Mohamed, KONE Bakary,
FOFANA Simballa, BASSOUM, à tous les membres de la 11eme promotion du numérus clausus
section pharmacie.
Cher maître ;
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury de thèse malgré vos
multiples occupations.
Votre simplicité et votre modestie font de vous un homme admirable.
Votre disponibilité, votre rigueur dans le travail et vos qualités d’homme de science, de
culture, de chercheur aguerri font de vous un exemple à suivre.
Veuillez accepter cher maître, nos sentiments d’estime et de profond respect.
Cher Maître ;
Nous sommes très touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de siéger à
ce jury. Cela dénote de tout l’intérêt que vous accordez à ce travail.
Vos remarques et suggestions ont beaucoup contribué à l’amélioration de la qualité de ce
travail.
Soyez en rassuré de notre respect et de notre profonde reconnaissance.
Dr Mohamed AG BARAIKA
Pharmacien microbiologiste
Maître- assistant en bactériologie et virologie à la faculté de pharmacie
Enseignant chercheur au (Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose) CRLD
Cher maître ;
Vous nous faites l’honneur d’accepter avec une très grande amabilité de siéger parmi notre jury
de thèse. Veuillez accepter cher maître l’expression de notre grand respect et notre profonde
reconnaissance.
Cher Maître ;
Plus qu’un co-directeur de thèse, vous avez été notre guide, notre éducateur, notre ami.
Vous avez codirigé ce travail avec amour et joie sans aucune réserve.
Sachez que votre sympathie, votre disponibilité inconditionnelle et votre courtoisie nous
ont été très bénéfiques pour mener à bien ce travail.
Votre esprit communicatif, votre détermination à faire avancer la science font de vous la
vitrine de la nouvelle génération. Nous sommes très fiers d’avoir appris à vos côtés.
Recevez par ce travail l’expression de notre admiration et de notre profonde gratitude.
Cher Maître,
INTRODUCTION
Une infection nosocomiale peut être définie comme une infection acquise à l’hôpital ou dans un
établissement de santé par un patient admis pour une raison autre que cette infection (1). Pour
être considérée comme acquise dans l’établissement, elle ne doit être ni présente, ni en
incubation à l’admission du patient dans l’établissement. Un délai de 48 heures entre l’ad mission
et la survenue des symptômes infectieux est habituellement retenu. Ce délai est porté à 30 jours pour
les infections du site opératoire (ISO), et à un an après implantation de prothèse ou implant (2).
Cette définition inclut les infections contractées à l’hôpital mais qui se déclarent après la sortie
des patients et également les infections professionnelles parmi le personnel de l’établissement
(1).
Les infections nosocomiales sont connues dans le monde entier et touchent aussi bien les pays
développés que les pays en voie de développement. Les infections contractées en milieu médical
figurent parmi les causes majeures de décès et de morbidité accrue parmi les patients. Elles
représentent une charge importante pour le patient comme pour la santé publique. Une enquête
de prévalence réalisée par l’OMS dans 55 hôpitaux de 14 pays représentant quatre Régions OMS
(Europe, Méditerranée orientale, Asie du Sud-Est et Pacifique occidental) a montré qu’en
moyenne, 8,7 % des patients hospitalisés étaient touchés par une infection nosocomiale. Plus de
1,4 million de personnes dans le monde souffrent de complications infectieuses acquises à
l’hôpital. Les fréquences maximales ont été rapportées par l’OMS dans les hôpitaux des régions
de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-Est (11,8 % et 10,0 % respectivement), et la
prévalence atteignait 7,7 % en Europe et 9,0 % dans le Pacifique occidental (1).
En moyenne dans le monde un patient sur quatre en service de réanimation contracte une
infection pendant son séjour à l’hôpital. Selon les estimations cette proportion double dans les
pays en voie développement. Chaque année au moins 2 000 000 de patients aux Etats-Unis et
320 000 aux Royaume Uni contractent une ou plusieurs infections nosocomiales (3). Au Canada
entre 8 000 et 12 000 personnes en décèdent annuellement. Selon des projections réalisées en
2004, les hospitalisations prolongées et les soins additionnels dus aux infections nosocomiales
coûtaient environ 180 millions de dollars par année au système de santé et de services sociaux du
Québec (4). En France, le nombre estimé de patients victimes d’une infection associée aux soins
varie entre 5% et 8% selon les modes de calculs et les années. Ce taux peut atteindre 13 à 14%
en service de réanimation. Le coût annuel est d’environ 6 milliards d’euros pour la communauté
(5).
Selon l’étude américaine Senic (Study on the Efficacy of Nosocomial Infection Control) réalisée
dans les années soixante-dix, le taux de létalité des infections nosocomiales serait de 3,6 %, dont
0,9 % conduiraient directement au décès et 2,7 % y contribueraient. Ainsi, on estime à 80 000
par an le nombre de décès attribuables à l’infection nosocomiale aux états- unis (6). Au Mexique,
les infections liées aux soins constituent la troisième cause de mortalité pour l’ensemble de la
population. Chaque jour 4 384 enfants meurent d’infection liées aux soins dans les pays en voies
développement (3).
En Afrique, la prévalence des infections nosocomiales varie entre 10 et 60% et celle-ci
représente la troisième cause de mortalité maternelle, la deuxième cause de mortalité néonatale
précoce, et la première cause de morbidité postopératoire. Cette prévalence est estimée à 10,9%
au Sénégal, 12% en Côte d’Ivoire, 10% au Bénin (7). Selon l’OMS la prévalence des infections
associées aux soins en Tunisie est de 17,8% ; au Maroc : 17,8% en Tanzanie : 14,8% et de 18,7%
au Mali (8). Une étude réalisée à l’hôpital du Point-G donnait une prévalence de 18,7% (9) et
une autre en 2014 donnait une prévalence de 8,3% dans le service des maladies infectieuses (10).
du taux d’attaque des Staphylococus aureus résistants à la méthicilline –SARM (de 2,16 à 0,93
épisodes pour 10 000 journée-patients) (12).
Le Québec entend prendre toutes les mesures nécessaires afin de prévenir et contrôler non
seulement Clostridium difficile et Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM),
mais bien l’ensemble des infections nosocomiales (13).
En France, la création de Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) a permis de
mettre en place un système pour l’amélioration de la formation en hygiène des professionnels de
santé (14).
Vu que les infections nosocomiales sont une cause majeure de mortalité et les coûts économiques
qu’elles entraînent sont considérables, nous avons initié cette étude pour évaluer les mesures de
prévention contre ces infections dans le service de maladies infectieuses du CHU de Point – G.
QUESTION DE RECHERCHE
Quels sont les niveaux de connaissance et d’application vis-à-vis des mesures de prévention des
IN au service des maladies infectieuses ?
OBJECTIFS
Objectif général
Evaluer les mesures de prévention des infections nosocomiales dans le service de maladies
infectieuses du CHU de Point- G.
Objectifs spécifiques
a) Déterminer le niveau de connaissance des agents du service de maladies infectieuses en
matière de prévention des infections nosocomiales.
b) Déterminer le niveau d’application des mesures de prévention contre les infections
nosocomiales.
c) Identifier les dispositifs mis en place pour la prévention des infections nosocomiales.
d) Décrire le mécanisme de gestion des déchets biomédicaux au service des maladies
infectieuses.
1. GENERALITES
1.1. Historique
En 1849, le Dictionnaire de médecine usuelle dirigé par le Docteur Beaude, aborde cette
thématique à la page 521. Il y décrit : « Nosocomial (path), adj, nosocomialis, de nosocomium,
hôpital ; qui a rapport aux hôpitaux » et donne l’épithète de nosocomiales aux fièvres et au
typhus contagieux qui se développaient alors dans l’encombrement des grands hôpitaux. La
cause dans cet ouvrage est clairement établie : « l’encombrement des hôpitaux et
consécutivement à la recrudescence miasmatique ».
Au XVIIIe siècle, l’Écossais John Pringle (1707-1782) réalisait déjà les premières observations
sur les « infections acquises à l’hôpital ». Il introduisit de grandes réformes sanitaires dans les
hôpitaux militaires.
De même, en 1788, dans son Mémoire sur les hôpitaux de Paris, le Dr Tenon se préoccupa, des «
fièvres des hôpitaux ». Il prônait, pour les combattre, la mise en place des mesures effectives et
pragmatiques d’hygiène hospitalière.
Le médecin obstétricien hongrois Ignatz Semmelweis est de loin celui qui révolutionna les
méthodes de lutte et d’action contre ce problème de santé publique non encore matérialisé (11).
Ce dernier instaura comme règle la « désodorisation » par une solution de chlorure de chaux.
Aussi, ses étudiants avaient pour obligation de se laver les mains, après chaque dissection avant
d’approcher les femmes enceintes.
Auparavant absente, cette pratique (lavage des mains) a modifié radicalement le pronostic de
l’infection puerpérale (appelée en son temps « la fièvre des accouchées »), faisant chuter le taux
de décès de 16 % à 3 % (12).
Une infection constatée à l’entrée à l’hôpital et qui peut même être le motif de
l’hospitalisation n’est donc pas nosocomiale pour ce qui concerne cet établissement. Mais
cela n’exclut pas qu’elle le soit pour le centre de soins d’où vient le patient.
Le portage bactérien est fait de micro-organismes qui sont les uns saprophytes et inoffensifs, les
autres véritablement pathogènes, cause éventuelle d’une infection, et même parfois résistants ou
multi-résistants aux antibiotiques. Cela permet de comprendre que nombre de sujets en bonne
santé ou atteints d’une autre pathologie sont dits “porteurs sains” parce que leur peau ou leurs
muqueuses (rhino-pharynx, tube digestif, sphère génitale) sont le siège d’une colonisation
bactérienne, laquelle n’est nullement cause, chez eux, d’une infection en évolution. Ces porteurs
sains sont dangereux pour autrui et pour eux-mêmes éventuellement.
La population humaine d’un établissement de santé est faite de trois composantes :
Les malades,
Les soignants,
Les visiteurs,
1.2.3.1. Bactéries
Ce sont les plus courants des agents pathogènes responsables d’infections nosocomiales. On peut
distinguer :
● Les bactéries commensales présentes dans la flore normale : Elles jouent un rôle protecteur
significatif en empêchant la colonisation par des micro-organismes pathogènes. Certaines
bactéries commensales peuvent provoquer une infection si les défenses immunitaires de l’hôte
sont affaiblies. Par exemple, les staphylocoques cutanés coagulase-négatifs provoquent des
infections sur cathéter vasculaire et les Escherichia coli présentes dans l’intestin sont la cause la
plus courante d’infections urinaires.
● Les bactéries pathogènes ont une virulence plus élevée et provoquent des infections
(sporadiques ou épidémiques) quel que soit l’état immunitaire de l’hôte. Par exemple :
- Les bacilles anaérobies à Gram positif (par exemple Clostridium) provoquent la gangrène.
- Bactéries à Gram positif : Staphylococcus aureus (bactérie cutanée qui colonise la peau et le
nez du personnel hospitalier et des patients) provoque une grande variété d’infections
pulmonaires, osseuses, cardiaques et sanguines et résiste fréquemment aux antibiotiques. Les
streptocoques beta-hémolytiques sont également des agents pathogènes importants.
- Bactéries à Gram négatif : les entérobactéries (par exemple Escherichia coli, Klebsiella,
Proteus, Enterobacter, Serratia marcescens) peuvent coloniser certains sites lorsque les
défenses immunitaires de l’hôte sont affaiblies (site d’insertion d’un cathéter, d’une canule,
sonde urinaire) et provoquer des infections graves (infection du site opératoire, infection
pulmonaire, bactériémie, infection du péritoine). Elles peuvent également être hautement
résistantes.
- Les micro-organismes à Gram négatif comme Pseudomonas spp. sont souvent isolés dans
l’eau et les milieux humides. Ils peuvent coloniser les voies digestives des patients
hospitalisés.
- Plusieurs autres bactéries représentent un risque spécifiquement hospitalier. Par exemple, les
diverses espèces de Legionella peuvent provoquer des pneumopathies (sporadiques ou
1.2.3.2. Virus
Il existe une possibilité de transmission nosocomiale pour de nombreux virus, notamment ceux
des hépatites B et C (transfusions, dialyse, injections, endoscopie), le virus respiratoire syncytial,
les rotavirus et les entérovirus (transmis par contact main bouche et par voie féco-orale).
D’autres virus comme le cytomégalovirus, le VIH, le virus Ebola, les virus grippaux, les virus de
l’herpès et le virus varicelle zona, sont également transmissibles.
Cathéter veineux
central
dans la sous-
clavière
Cathéter
périphérique
contaminés peuvent être directement introduits dans les tissus, ou dans des sites normalement
stériles comme les voies urinaires et les voies respiratoires basses.
Facteurs environnementaux
Les établissements de santé constituent un environnement dans lequel se trouvent rassemblées
des personnes infectées et des personnes chez lesquelles le risque d’infection est accru. Les
patients atteints d’infections ou porteurs de micro-organismes pathogènes, lorsqu’ils sont
hospitalisés, sont des sources potentielles d’infection pour les autres patients et pour le
personnel. Ceux qui contractent une infection à l’hôpital constituent à leur tour une source
d’infection. Les hôpitaux surpeuplés, les fréquents transferts de patients d’un service à l’autre et
la concentration, dans un même secteur, de patients hautement vulnérables à l’infection tels que
les nouveau-nés, les brûlés ou les patients en unités de soins intensifs, sont des facteurs qui
contribuent tous au développement d’infections nosocomiales. Les germes présents dans la flore
microbienne peuvent contaminer des objets, des dispositifs médicaux et des substances qui
entrent ensuite en contact avec des sites anatomiques vulnérables. De plus, de nouvelles
infections associées à des bactéries, par exemple des bactéries véhiculées par l’eau
(mycobactéries atypiques) et/ou à des virus ou des parasites sont régulièrement identifiées.
1.3. Les mesures de prévention contre les infections nosocomiales
1.3.1. Definitions
Alcools
La majorité des SHA contiennent de l’éthanol, de l’isopropanol, du n-propanol ou une
combinaison de ces produits. Le pouvoir désinfectant de l’alcool découle de sa capacité à
dénaturer les protéines. De façon générale, les alcools ont une excellente activité antibactérienne
(Gram+ et Gram-), antimycobactérienne (tuberculose) et antifongique.
Toutefois, l’efficacité des alcools contre les virus est variable. Bien qu’ils soient très efficaces
contre la plupart des virus enveloppés (ex. : virus du groupe herpes, VIH), ils possèdent une
activité variable contre certains virus non-enveloppés (ex. : rotavirus, adénovirus, rhinovirus,
parvovirus) et certains virus enveloppés (ex. : virus de l’hépatite B et C). Cette activité réduite
contre certains virus est d’une importance critique lors de la sélection d’une SHA pour un centre
de soins. Par ailleurs, les alcools ne sont pas efficaces contre les spores bactériennes (ex. : les
spores de Clostridium difficile et de Bacillus anthracis) et contre les oocystes de protozoaires, et
n’ont pas d’activité résiduelle.
Concentration dans l’Alcool
Il existe plusieurs façons d’exprimer le contenu en alcool d’une SHA. Les concentrations
peuvent être exprimées en pourcentage de volume (ml/100 ml ou % v/v), en pourcentage de
masse (g/100 g ou % p/p) ou en pourcentage de masse/volume (g/100 ml ou % p/v).
La concentration en alcool des SHA est habituellement exprimée en % v/v. Toutefois, le % v/v
n’est pas constant et est influencé par la température et la densité de l’alcool. Par exemple, une
solution à 70 % p/p équivaut à 76,8 % v/v lorsqu’elle est préparée à 15 °C, ou à 80,5 %
lorsqu’elle est préparée à 25 °C. Le pourcentage p/p, bien que moins souvent utilisé, n’est pas
influencé par de telles variables externes (25).
Détergent
Produit dont la composition est spécialement étudiée pour le nettoyage selon un processus
mettant en œuvre les phénomènes de détergence. Un détergent comprend des composants
essentiels (agent de surfaces) et généralement des composants complémentaires (adjuvants…)
Dispositif médical (DM)
Instrument, appareil, équipement, ou encore logiciel destiné, par son fabricant, à être utilisé chez
l’homme à des fins, notamment, de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement,
d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure. L’action principale d’un DM n’est pas obtenue
Spectre d’activé
La Formation
La formation en Hygiène Hospitalière est un élément essentiel de la prévention des infections
nosocomiales et de la qualité des soins. Elle doit être individualisée de façon spécifique dans
chaque établissement. Elle prend en compte l'ensemble des aspects cliniques, microbiologiques
et épidémiologiques de ces infections, mais également l'organisation des soins, la maintenance
des équipements hospitaliers, la gestion de l'environnement, la protection des personnels. Elle est
offerte à l'ensemble des services et à l'ensemble des personnels, comme un élément indispensable
de formation continue. Elle constitue un indicateur de qualité et de sécurité.
La Surveillance
Chaque établissement de santé définit sa propre stratégie de surveillance des infections
nosocomiales en tenant compte des priorités nationales.
La politique ainsi définie doit obtenir l'adhésion de la commission ou conférence médicale
d'établissement et le soutien de la direction de l'établissement.
Le centre de surveillance en liaison avec la structure ou l'équipe opérationnelle d'hygiène
hospitalière, les modalités de cette surveillance :
o Services et patients concernés,
o Types d'infections sous surveillance et informations collectées,
o Modalités de collecte d'information (incidence, prévalence, personnels impliqués dans le
recueil),
o Règles pour la circulation de l'information et le respect de la confidentialité (déclaration à
la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés pour le traitement
d'informations nominatives).
Il est indispensable que la surveillance s'appuie sur une méthodologie validée
(définitions standardisées, méthode de recueil validée...) (29).
Propreté de l'environnement
La propreté de l'environnement à l'hôpital est essentielle pour limiter les infections. Le choix des
agents désinfectants dépendra de nombreux facteurs et chaque établissement devrait posséder ses
propres politiques et procédures en la matière.
Stérilisation/désinfection du matériel, des dispositifs et des instruments
Le matériel, les dispositifs et les instruments doivent être stérilisés/désinfectés correctement, en
respectant scrupuleusement les recommandations.
Dispositifs médicaux « à usage unique »
Les dispositifs « à usage unique » sont conçus par les fabricants pour ne pas être réutilisés. Ainsi,
une seringue à usage unique ne devrait jamais être réutilisée car le risque d'infection est très
élevé. Les dispositifs d'injection stériles à usage unique incluent les seringues hypodermiques
stériles, les aiguilles hypodermiques stériles, les seringues autobloquantes destinées à la
vaccination, les seringues à usage général avec dispositif empêchant la réutilisation, et les
seringues à usage général avec dispositif de prévention des piqûres d'aiguille (seringues de
sécurité, par exemple).
Les recommandations de l'OMS pour l'hygiène des mains au cours des soins sont :
Avant de commencer une tâche clinique courante, retirer tout bijou des mains et des
poignets et recouvrir les coupures et abrasions de pansements étanches.
Garder les ongles courts. Les ongles artificiels sont proscrits.
Se laver les mains au savon et à l'eau lorsqu'elles sont visiblement sales ou souillées par
du sang ou d'autres liquides biologiques et après être allé aux toilettes.
En cas d'exposition suspectée ou avérée à des agents pathogènes sporulés, notamment en
situation épidémique à Clostridium difficile, le lavage des mains au savon et à l'eau reste
la méthode à privilégier.
La friction des mains avec un gel ou une solution hydro-alcoolique est la méthode de
choix pour la désinfection des mains en routine pour autant que ces dernières ne soient
pas visiblement souillées.
Lorsqu'aucun produit hydro-alcoolique n'est disponible, se laver les mains au savon et à
l'eau
15-17. Retourner le premier gant sur la main, avec les doigts de la main opposée, sans le retirer
complètement.
18. Procéder de même avec le second gant en le retournant sur les doigts partiellement dégantés de
la main opposée.
19. Dérouler entièrement le second gant sur la main, en englobant le premier gant, de façon à ce que
la peau des mains soit restée exclusivement en contact avec la surface interne des gants.
20. Jeter les gants.
21. Pratiquer l’hygiène des mains après le retrait des gants, selon l’indication qui s’applique
Les gants doivent être retirés puis éliminés après un soin au patient. Une même paire de
gants ne doit pas être employée pour soigner plus d'un patient.
Lors du port de gants, ceux-ci doivent être ôtés ou changés dans les situations suivantes :
lorsqu'au cours de soins dispensés à un même patient les mains passent d'un site corporel
contaminé à un autre site corporel sur le même patient (y compris lors de contact avec
une muqueuse, une peau lésée ou un dispositif médical) ou à l'environnement.
La réutilisation des gants n'est pas recommandée. En cas de réutilisation des gants, il est
impératif d'adopter la méthode de décontamination et de recyclage la plus sûre possible.
Chlorhexidine
Les différentes formes : aqueuse, alcoolique, scrub, en association
• Indications
Détersion antiseptique de la peau (scrub), antisepsie peau saine (alcoolique), des plaies
(Biseptine®)
• Contre-indications
Neurotoxique (cerveau, méninges, oreille moyenne et interne, œil si > 0,02%)
Cavités internes (lavage, irrigation) à cause des excipients
• Précautions d’emploi
Irritant pour les muqueuses si c> 0,02% (œil, muqueuse génitale)
• Effets secondaires
Allergie : eczéma, urticaires…
Dérivés chlorés
• Indications
Antisepsie de la peau saine ou lésée et muqueuses
AES/Dakin
• Contre-indications/ précautions d’emploi
Aucune contre-indication
Conserver à l’abri de la lumière, air et chaleur
Utiliser sur peau nettoyée et rincée (inhibition par les matières organiques)
• Effets secondaires
Sensation de brûlures sur peau lésée.
Ethanol 60 ou 70°
• Indications
Antisepsie de la peau saine avant injection IV ou SC, prélèvements sanguins
Pansements alcoolisés
En association : renforce le spectre d’activité et favorise le séchage
• Contre-indications et précautions d’emploi
Ne pas appliquer sur des muqueuses et les plaies
Ne pas utiliser avant de réaliser une glycémie capillaire (perturbe la glycémie)
Eviter l’application large sur la peau d’un nourrisson de –de 30 mois
• Effets secondaires
Si usage fréquent : possible irritation locale (sécheresse, desquamation) (27).
Chaque établissement dispose d’un protocole d’hygiène des mains privilégiant la technique
d’hygiène des mains par friction avec les PHA.
Ce protocole doit être facilement accessible aux professionnels dans les différents services
l’EOH s’assure que les professionnels en aient pris connaissance.
Des affiches sont proposées aux équipes pour expliquer la technique, donner les indications et
inciter les soignants et les usagers à utiliser les PHA (33).
2. METHODES
2.1. Cadre d’étude
L’étude s’est déroulée au service des maladies infectieuses du CHU de Point- G
Présentation du CHU de Point G
L’hôpital du Point G existe depuis le 15 Juin 1906. Il s’est constitué à partir d’un hôpital
militaire issu de la période coloniale. Il est érigé en établissement public à caractère
administrative (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion par la loi n°92-
023 du 05 octobre 1992. Conformément à la convention hospitalo-universitaire, il change de
statut et devient CHU (centre hospitalier universitaire).
Dirigé par un directeur général et assisté d’un directeur général adjoint, le CHU de Point G
comprend :
Deux organes de gestion :
- le conseil d’administration ;
- le comité de direction ;
Quatre organes consultatifs :
- La commission médicale d’établissement (CME) ;
- Le comité technique d’établissement (CTE) ;
- La commission des soins infirmiers et obstétricaux (CSIO) ;
- Le comité d’hygiène et de sécurité ;
L’organisation générale :
L’organisation générale du CHU du Point G se présente comme suit :
- L’administration générale
un service financier ;
une délégation du contrôle financier ;
et un service des soins, d’hygiène et du SIH.
- Les Services de médecine et spécialités médicales :
Il s’agit des services de :
Cardiologie ;
Hématologie oncologie ;
Maladies infectieuses ;
Médecine interne ;
Néphrologie ;
Neurologie ;
Pneumo-phtisiologie ;
Psychiatrie ;
Rhumatologie.
- Les services de chirurgie et spécialités chirurgicales :
Anesthésie- réanimation et urgences ;
Chirurgie générale viscérale et laparoscopie (A)
Chirurgie cardio-vasculaire et endocrinologie (B)
Gynéco-obstétrique ;
Urologie.
- Les services du plateau technique :
Ils sont composés de :
Laboratoire de biologie médicale et d’hygiène.
Imagerie Médicale et Médecine nucléaire.
Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques ;
Pharmacie hospitalière.
- Les service des maladies infectieuses
Structure :
Ce service est abrité par un bâtiment à 02 niveaux :
- Au rez-de-chaussée, se trouvent 15 salles d’hospitalisation ; 2 salles de consultations ; une salle
pour l’hospitalisation du jour ; une salle d’accueil ; les bureaux: du major, des infirmiers, des
médecins en spécialisation, des internes en médecine, des internes en pharmacie, des techniciens
de surfaces et un hall pour les patients et les accompagnants.
Le service a une capacité d’hospitalisation de 34 lits.
Ressources humaines en 2019 :
Elles se répartissent en fonctionnaires contractuels et personnel d’appui.
Douze (12) médecins :
deux (2) professeurs de rang A ;
un (1) psychologue ;
des maîtres assistants
des médecins en spécialisations
Six (6) infirmiers :
un (1) secrétaire
trois (3) aides-soignants
Six (6) garçons de salles
2.2. Type et période d’étude
Il s’agissait d’une étude descriptive transversale d’évaluation allant du 10 juin au 12 septembre
2019
2.3. Population d’étude
La population d’étude était composée du personnel médical du service, les techniciens de
surfaces ; les malades et leurs accompagnateurs.
2.3.1. Critère d’inclusion
Ont été inclus dans notre étude tout le personnel : médecins, infirmiers, faisant fonction
d’internes du service des maladies infectieuses ; les techniciens de surfaces du service des
maladies infectieuses ; les accompagnateurs qui étaient au chevet des malades et les malades
hospitalisés qui avaient la capacité de parler ou suivis dans le service des maladies infectieuses
du CHU de Point-G durant la période d’étude, ayant accepté de donner leur consentement écrit.
2.3.2. Critère de non inclusion
N’ont pas été inclus dans notre étude tout le personnel : médecins, infirmiers, faisant fonction
d’internes du service des maladies infectieuses ; les techniciens de surfaces du service des
maladies infectieuses ; les accompagnateurs de malade et les malades hospitalisés ou suivis dans
le service des maladies infectieuses du CHU de Point-G durant la période d’étude, n’ayant pas
accepté de donner leur consentement écrit. Puis les médecins, faisant fonction d’interne,
techniciens de surfaces, les accompagnateurs de malade et les malades en dehors du service de
maladies infectieuse du CHU de Point-G
2.4. Echantillonnage
L’échantillon était exhaustif pour le personnel médical, les malades, accompagnateurs des
malades et également exhaustif pour les techniciens de surface.
Personnel médical : les médecins, les faisant fonctions d’internes, les infirmiers du service des
maladies infectieuses
Accompagnateurs de malades qui étaient au chevet des malades, qui donnaient les nourritures,
les médicaments ou qui aidaient les malades à se laver.
Les malades qui pouvaient répondre aux questionnaires.
prévention le niveau d’application des mesures de prévention et les dispositifs mis en place pour
la prévention des IN.
2.6.1. Attribution de score
Pour le questionnaire du personnel médical :
- Un total de 19 points était accordé à 19 questions pour l’évaluation des connaissances en
matière de prévention des infections nosocomiales. Pour chaque question, la loi du tout
ou de rien était appliqué : les enquêtés qui avaient toutes les bonnes réponses d’une
question avaient un score de 1 et ceux qui n’avaient pas toutes les bonnes réponses
avaient un score de 0 pour la question.
- Un total de 15 points était accordé à 15 questions pour l’évaluation de l’application des
mesures de prévention des infections nosocomiales. La loi de tout ou de rien était
également appliqué. Un score de 1 pour une bonne réponse et un score de 0 pour une
mauvaise réponse.
- Un total de 9 points était accordé à 9questions pour l’évaluation des dispositifs mis en
place pour la prévention des infections. Un score de 1 point pour une bonne disposition
et un score de 0 pour une mauvaise disposition.
Pour le questionnaire des techniciens de surface :
- Un totale de 4 points était accordé à 4 questions pour l’évaluation de l’application des
mesures de prévention des infections nosocomiales.
Pour le questionnaire des accompagnateurs et les malades :
- Un score de 4 points était accordé à 4 questions pour l’évaluation de l’application des
mesures de prévention des IN.
2.6.2. Appréciation, interprétation des scores.
Pour le questionnaire du personnel médical :
- Sur les 19 questions pour l’évaluation des connaissances en matière de prévention des
IN ; les enquêté qui avaient une note :
Entre 9 et 13, avaient une connaissance moyenne ;
Inférieur à 9, avaient une mauvaise connaissance ;
Supérieur à 13, avaient une bonne connaissance.
- Sur les 15 questions pour l’évaluation des applications des mesures de préventions des
IN ; les enquêtés qui avaient une note :
Activités Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Déc
2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019
Elaboration protocole
Conception base de données
Test base de données
Saisie des données
Nettoyage des données
Analyse des données
Rédaction de la thèse
Correction
Soutenance
3. RESULTATS
Nous avons enquêté 80 individus au total : Le total du personnel médical était de 41 individus
soit 51,25% ; 4 techniciens de surface soit 5% ; 33 accompagnateurs soit 41,25% et 2 malades
soit 2,5%.
Les hommes étaient plus représentés que les femmes avec un sex-ratio de 1,92. Les médecins et
les faisant fonction d’interne (FFI) étaient majoritaires en ce qui concerne le profil des enquêtés.
Les moins expérimentés dans la profession étaient plus représentés soit 61,0% des cas. Les
résultats sont présentés dans le tableau I.
Bonne Faible
20% 22%
Moyen
58%
L’analyse globale révèle que seulement un (1) enquêté sur cinq avait un bon niveau de
connaissance sur la prévention des infections nosocomiales.
Plus de la moitié du personnel (65,9%) a pu définir une IN ; 65, 9% n’ont pas pu trouver les
modes de contamination d’une IN. Selon 80,5% du personnel, les défauts d’asepsie du matériel
de soin étaient le mode de contamination la plus fréquente. Les 75,6% ne pouvaient pas citer
cinq (5) germes rencontrés dans les IN. Parmi les professionnels de santé ; 58,5% ne pouvaient
pas donner les facteurs favorisants une IN ; 56,1% du personnel ont pu identifier le principal
mode de transmission croisée des germes entre patients au cours de leur hospitalisation.
Seulement 7,3% du personnel de santé ont pu identifier les bons moments de lavage des mains
en milieu de soin ; juste 17,1% du personnel ont pu affirmer ceux en quoi consistait l’isolement
du malade. Parmi les personnels de santé seulement 19,5% ont trouvé les bons moments de
lavage des mains. Le tableau III illustre ces différents résultats.
Bonne pratique
18%
Faible
44%
Moyen
38%
Apres analyse globale, seulement 18% du personnel médical, avaient une bonne pratique des
mesures de préventions des infections nosocomiales.
Parmi le personnel soignant 51,2% retiraient leurs bijoux au début du service ; 61%
connaissaient les bonnes méthodes de lavage des mains. Les 90,2% du personnel ont déclaré
porter des gants avant de placer les sondes ; 2,8% ont pu identifier les bons moments de
changement de gants. Les 24,4% ont déclaré porter des sur-blouses ; les 17,1% ont affirmé porter
des bonnets et 68,3 porter des bavettes. Parmi le personnel soignant 48,8 % ont déclaré
encapuchonner les aiguilles et objets tranchants après utilisation ; 80,5% ont déclaré avoir faits
une vaccination, mais juste 36,6 ont affirmé qu’ils font une mise à jour. Le tableau III illustre ces
différents résultats
3.3.2. Analyse du niveau d’application des mesures de prévention des IN par les
techniciens de surfaces
Tous affirment porter des gants, bavettes, bref les équipements adéquats lors des nettoyages et
décontaminations des salles. Tous les techniciens de surfaces ont affirmé que les salles
d’hospitalisation étaient désinfectées uniquement après le décès des patients. Juste 75% des
techniciens de surface ont affirmé que le système de tri à la base était respecté.
Notre étude a révélé que 74,3% des accompagnateurs se lavaient les mains avant de donner les
médicaments à leurs malades ; Dans les salles d’hospitalisations, 28,6% des accompagnateurs
partageaient les effets du malade avec d’autres personnes. Le lieu de conservation de nourriture
qui était plus remarqué lors des hospitalisations était sous le lit, soit 85,7%. Cette étude a révélé
que 22,9% des accompagnateurs ne portaient pas de gants pour n’importe quelle occasion dans la
salle d’hospitalisation. Le tableau V illustre ces différents résultats.
L’évaluation a montré que les 100% des malades ou accompagnateurs avaient de mauvaises
pratiques.
Bonne
10%
Moyen Faible
35% 55%
Après analyse globalement, 10% des dispositions mise en place pour la prévention des IN étaient
bonnes.
Tableau IVI : Niveau des dispositifs mise en place pour prévenir les IN
Les 61% du personnel de santé dans le service ont remarqué qu’il y avait permanemment de
l’eau dans le service mais quelques fois de manière discontinue.
Les 58,5% du personnel de santé ont remarqué que les déchets étaient incinérés, et le mécanisme
de nettoyage des locaux du service le plus remarqué était une fois par jour, soit 78%. Le tableau
VII illustre ces différents résultats.
DISCUSSION
C’était du 10 juin au 12 septembre 2019 que s’est déroulé une étude transversale ; descriptive
portant sur les mesures de prévention contre les infections nosocomiales dans l’enceinte du
service des maladies infectieuses du CHU de Point-G.
Notre étude avait pour objectif général l’évaluation des mesures de préventions contre infection
nosocomiales dans le service des maladies infectieuses du CHU de Point-G.
L’arduité et limite de l’étude :
La réticence de certains personnels de santé et de certains accompagnateurs à répondre aux
questionnaires, l’incomplétude des questionnaires par certains agents, l’indisponibilité du
personnel en déplacement et en congés, ont rendu notre étude ardue.
Les 56,1% du personnel de santé ont pu identifier les mains du personnel soignant en absence
d’hygiène comme étant le principal mode de transmission croisée des germes entre les patients
dans un établissement de soins ; qui sont supérieurs aux 44,4% retrouvé par Hien et al., en 2011
(34).
Les principaux facteurs qui augmentent le risque de contamination des IN étaient connus
seulement de 41,5%(17/41) ; qui étaient supérieurs au 21,43% de Hien et al., en 2011 (34).
Dans notre étude, seulement 7,3% du personnel de santé connaissaient les bons moments de
lavage des mains, ce pourcentage est très inférieur au 76,8% retrouvé par Hien et al., (34) ; puis
68,7% retrouvés par Sacko et al., en (36). Cela pourrait s’expliquer par la méthodologie utilisée
dans notre étude qui n’accorde pas un score de 1 aux enquêtés n’ayant pas trouvé l’intervalle de
temps adéquat.
Dans notre étude, 64,3% du personnel de santé ne connaissaient pas les différents types de
lavage des mains. Hien et al., avaient trouvé un taux de 100% dans la leur en 2011 (34). Cela
pourrait s’expliquer par le faible taux de 3,6% de médecins.
C’était 80,5% du personnel de santé, qui ont affirmé qu’il est nécessaire de se laver les mains
avant de porter les gants. Hien et al., avaient trouvé 90,7% (34).
Les 90,6% du personnel ont affirmé qu’il est nécessaire de se laver les mains après retrait des
gants. Ce résultat approche celui de Hien et al., (34) et de celui de Boni-Cisse et al., en 2007 qui
avaient respectivement trouvés 90,7 et 88,1% (35).
Le niveau de connaissance général était de 20% dans notre étude. Ce résultat est largement
inférieur au 93% retrouvé par Alrubaiee et al., en 2019 (37) . Cela pourrait s’expliquer d’une part
par la méthodologie de la loi de tout ou de rien que nous avions utilisée pour l’évaluation ; et
d’autre part par le manque de formations du personnel de médical. Dans les écoles de formation
de base des professionnels de santé, il n’existe pas de modules spécifiques sur les infections
associées aux soins et à leur prévention.
Tous les techniciens ont affirmé avoir une fois entendus parler des infections nosocomiales
Dans notre étude, nous avons observé que tous les agents de santé dans le service portaient des
blouses ; parmi eux 39% ont déclaré changé de blouse en cas de souillure, 41,5% ont déclaré
changé de bouse une fois par semaine.84,2% ont déclaré porté des blouses dans l’étude de Hein
H et al, quant à l’étude de Sacko et al., 98% du personnel de santé ont affirmé porter des blouses.
Dans l’étude de Cissé et al., 32,1% du personnel de santé changeaient de blouse une fois par
semaine (38).
Les 24,4% de personnel de santé ont déclaré porté des sur-blouses.
Les 17,1% ont déclaré porter des bonnets lors des soins dans notre étude. Ce résultat est inférieur
à celui de Cissé et al., en 2014 qui ont eu un taux de 33,9% du personnel qui ont déclaré porter
des bonnets (38). Cela pourrait s’expliquer par le très peu d’opérations chirurgicales dans notre
lieu d’étude, alors que la leur s’est effectuée dans plusieurs services d’un hôpital.
Les 68,8% du personnel ont déclaré porté des bavettes lors des soins dans notre étude. Cissé et
al., en 2014 ont eu un taux 60,7% (38). Nos résultats sont légèrement supérieurs aux leurs ; dû au
fait que notre lieu d’étude est un service à haut risque d’infection aéroportée.
Il ressort de cette étude que 48,8% du personnel soignant recapuchonnent les aiguilles ou objets
tranchants après utilisation, taux inférieur à celui trouvé par Cissé et al., en 2014 (38), s’élevant
61,4%.
Notre étude avait retenu 80,5% du personnel qui ont déclaré faire le tri des déchets biomédicaux,
taux supérieur à celui de Cissé et al., en 2014 (38) , s’élevant à 71,4%.
Les 80,5% du personnel de santé dans notre étude ont déclaré avoir été vaccinés contre au moins
l’un des trois infections plus fréquentes dans le service. 58,9% du personnel de santé étaient
vaccinés contre l’hépatite B dans l’étude de Cissé et al., en 2014 (38).
Dans notre étude 92,7% du personnel soignant affirment donner des conseils en hygiène aux
malades et accompagnateurs. Cissé et al., en 2014 ont eu un taux de 78,6% (38), ce taux étant
inférieur à celui de notre étude. Cela pourrait s’expliquer par la fragilité des patients admis dans
le service de notre étude, puisque la plupart de ces patients étaient immunodéprimés et le manque
d’hygiène pourrait les exposer à des infections opportunistes. Et le conseil le plus prodigué dans
notre étude était sur l’hygiène corporelle et/ou buccodentaire, soit 73,2%. Cissé et al., ont trouvé
dans la leur que le même type de conseil était le plus prodigué avec un taux de 71,4% (38).
Il ressort de cette étude que seulement 18% du personnel de santé avaient une bonne application
des mesures de prévention des infections nosocomiales. Alrubaiee et al., trouvaient 90% de
bonnes pratiques dans la leur (37). Ce faible taux d’agent de santé appliquant les bonnes mesures
de prévention des IN est dû au manque de formation puisque 73,2% du personnel soignant ont
déclaré ne pas avoir suivi une formation en hygiène ces trois dernières années.
Tous les techniciens de surface affirment porter des gants, bavettes, bref les équipements
adéquats lors des nettoyages et décontaminations des salles. Tous les techniciens de surfaces ont
affirmé que les salles d’hospitalisation étaient désinfectées uniquement après le décès des
patients. Juste 75% des techniciens de surface ont affirmé que le système de tri à la base était
respecté.
Notre étude a révélé que 74,3% des accompagnateurs se lavaient les mains avant de donner les
médicaments à leurs malades ; Dans les salles d’hospitalisations, 28,6% des accompagnateurs
partageaient les effets du malade avec d’autres personnes. Le lieu de conservation de nourriture
qui était plus remarqué lors des hospitalisations était sous le lit, soit 85,7%. Cette étude a révélé
que 22,9% des accompagnants ne portaient pas de gants pour n’importe quelle occasion dans la
salle d’hospitalisation.
L’évaluation a montré que les 100% des malades ou accompagnateurs avaient de mauvaises
pratiques, ce qui pourrait s’expliquer par un manque d’information.
soignant ont reçu une formation en hygiène dans l’étude Cissé et al., en 2014 (38). Ce très faible
taux de personnel soignant ayant reçu une formation en hygiène pourrait expliquer un
pourcentage aussi faible de connaissance et de pratique pour la prévention des infections
nosocomiales dans le service.
4. CONCLUSION
Les médecins et faisant fonction d’interne représentaient la majeure partie de nos enquêtés
(31,7%) avec une faible expérience professionnelle de moins de trois ans, soit 61% des enquêtés.
La majorité des agents de santé (65,9%) ont donné une bonne définition des infections
nosocomiales.
Seulement 20% du personnel de santé avaient une bonne connaissance des mesures de
prévention des infections nosocomiales ; tous les techniciens de surface avaient une fois
entendus parler des IN.
Les 18% du personnel de santé avaient une bonne application des mesures de prévention des IN
et seulement les 10% des dispositifs mis en place dans le service pour la prévention des IN
étaient bonnes.
Ces résultats reflètent le manque de formation en hygiène dans le service, le manque
d’hygiéniste et le manque de centre de contrôle des infections nosocomiales dans le service voire
l’hôpital.
5. RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude, quelques recommandations s’avèrent nécessaires et ceux dans l’optique
d’apporter quelques idées pour pallier différents problèmes rencontrés :
Au ministère de la santé et des affaires sociales
Élaborer un plan d’action nationale de surveillance et de prévention des infections
nosocomiales.
Instaurer une formation régulière des agents de santé sur les mesures de préventions contre
les infections nosocomiales.
Organiser les visites et les inspections régulières des hôpitaux et centres de santé pour
vérifier l’application des mesures de prévention des IN.
Adopter des mesures de sanction aussi bien que de récompense quant à l’application des
mesures d’hygiène au niveau des structures de santé.
Au service de maladies infectieuses
Promouvoir la mise en place d’une hygiène dans le service.
Fournir les caractéristiques essentielles pour l'équipement de postes de lavage des mains
(matériel, produits, eau).
Mettre en place dans le service, un système de réapprovisionnement continuel : de l’eau, des
antiseptiques, SHA pour une hygiène des mains efficace.
Doter le service en matériels et équipements pour une bonne gestion des déchets
biomédicaux
Mettre des affiches de l’hygiène des mains sur les lieux de soins et dans toutes les salles du
service
Aux prestataires de santé
Étudier la littérature sur les maladies infectieuses afin d’obtenir d’information concernant
l’exposition, la transmission, la prévention et la lutte contre les IN.
Appliquer rigoureusement les règles d’hygiène, gage de votre protection individuelle et
collective contre les IN ;
Etre à jour dans la vaccination contre l’hépatite B, le tétanos ; la rage ; la tuberculose.
6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Nursing. [En ligne]. 2019: [7]. Disponible URL: http:// doi.org.
38. Cisse MAO. Evaluation des mesures de prévention des infections nosocomiales au CHU
KATI. [Thèse].Medecine: Bamako; 2014. 124p.
7. ANNEXES
7.1. Fiche d’enquête
FICHE D’ENQUETE POUR LE PERSONNEL MEDICAL
Numéro /……../
I. Date de remplissage : ………………. / …….. / ……… / 2019
II. Durer d’exercice dans la profession ? 1) 0 à 3ans 2) 3 à 6ans 3) plus de 6 ans
III. Qualification : /………/ 1) Médecin 2) Infirmier/ère 3) FFI (Faisant fonction d’interne)
4) Auxiliaire 6) Stagiaire 7) Rotateur 8) Autres
IV. Sexe : /………… / 1) Masculin 2) Féminin
A. Les connaissances générales en matière de prévention des infections
nosocomiales
I. Définition d’une infection nosocomiale / …............. / 1) Infection acquise à l’hôpital après
24h 2) Infection acquise à l’hôpital en mois de 24h 3) Infection acquise à l’hôpital après
au moins + 48h 4) Autres à préciser ……………………………………….. 5)NSP
II. Avez-vous suivi une formation en hygiène des soins ces trois dernières années ? /…… / 1)
Oui 2) Non
III. Comment le malade attrape- t-il une infection nosocomiale ? /……. .. / 1) Manuportage 2)
Matériel septique 3) Défaut d’asepsie 4) Autre à préciser……………………….... 5) NSP
IV. Citez 5 germes fréquemment retrouvés dans les infections nosocomiales
/…………………………………………………………………………………………………
…………… /
V. Quels sont les facteurs favorisant la survenue d’une infection nosocomiale ? / ………. / 1)
Actes invasifs 2) Personnes âgées 3) Enfant moins de 5ans 4) Terrain immunodéprimé
5) Terrain immunocompétent 6) Rapport sexuel non protégé 7) Durée d’hospitalisation
8) Le manque d’hygiène 9) Encombrement des salles d’hospitalisation 10) Autre à
préciser………………………………………… 11) NSP
VI. Quel est le principal mode de transmission croisée des germes entre les patients dans un
établissement de soins ? / ……… / 1) Main du personnel soignant en absence d’hygiène des
mains 2) Température ambiante trop forte 3) Aération de l’établissement de soin 4)
L’hygiène des locaux de l’établissement de soin. 4) Autre à
préciser………………………………………………………………… 5) NSP
VII. Qu’est-ce que la friction des mains dans un milieu hospitalier ? /………. / 1) frottement des
mains avec une solution hydro alcoolique 2) le frottement des mains avec l’eau 3)
frottement avec une solution javellisée 3) frottement avec de l’alcool à 90° 4) Frottement
avec de l’alcool à 70°
VIII. Lavez-vous les mains après le geste de friction des mains ? /…….. / 1) Oui 2) Non
IX. A quel moment doit-on faire le lavage des mains en milieu de soin ? / ………… / 1) Avant
de toucher un patient 2) Avant tout soin ou acte invasif 3) Après un risque d’exposition à
un liquide biologique 4) Après avoir touché un patient 5) Après contact avec
l’environnement du patient
X. Pendant combien de temps lavez – vous les mains ? / …………….. /
XI. Est-il nécessaire de se laver les mains avant de mettre les gants ? / ……. … / 1) Oui 2)
Non
XII. Est-il nécessaire de se laver les mains après le retrait des gants ? / ………. / 1) Oui 2) Non
XIII. Connaissez- vous les différents types de lavage des mains ? /……….. / 1) simple 2)
Antiseptique 3) Chirurgical 4) Autre à préciser………………………………… 5)
NSP
XIV. Pendant combien de temps frictionnez- vous les mains ? / ………… /
XV. En quoi consiste l’isolement du malade ? / ……… / 1) Isolement technique 2) Isolement
géographique 3) Autre à préciser ………………………………………………… 4) NSP
XVI. Une surveillance des infections nosocomiales est- elle nécessaire ? 1) Oui 2) Non
XVII. Etes-vous formez à l’usage (pose et retrait) des sondes ? / …. …. / 1) Oui 2) Non
XVIII. Etes-vous formez à l’usage (pose et retrait) des cathéters ? / …. …. / 1) Oui 2) Non
XIX. Désinfectez- vous la zone, avant d’y introduire une sonde ou de placer un cathéter ? /……/ 1)
Oui 2) Non
XX. A quel rythme doit-on remplacer les sondes des malades ? /…….. / 1) Chaque jour 2)
Chaque deux (2) jours 3) Chaque trois (3) jours 4) une fois (1) fois par semaine 5) une
(1) fois par mois 6) Autres à préciser ……………………………………… 7) NSP
XXI. Pendant combien de temps après le geste d’asepsie, placez-vous la sonde ou le cathéter ? /….
………./
XXII. A quel moment doit-on portez les gants ? / …….. / 1) Lors d’un probable contact avec les
liquides biologique 2) Avant tout soin 3) Juste à la prise de fonction 4) Autre à préciser
………………………………………. 5) NSP
XXIII. Quand doit-on décontaminé les matériels de soins ? / ……… / 1) Avant les soins 2) Après
les soins 3) Quand ils sont souillés 4) Entre deux malades 4) Autres à préciser 5) NSP
XXIV. Est-ce nécessaire de décontaminer les salles de consultations ? / ……. / 1) Oui 2) Non
XXV. Est-il nécessaire de désinfecter et de nettoyer les salles d’hospitalisation ? 1) Oui 2) Non
XXVI. Les thermomètres sont d’utilisation /…… / 1) Individuel 2) Collective 3)
Autres……………………………………… 4) NSP
B. L’application des mesures de prévention contre les infections
nosocomiales
I. A quel rythme coupez-vous les ongles ? / ………….. / 1) Chaque 3jours 2) Chaque
7jours 3) Chaque 30jours 4) Jamais 5) Autre à préciser………………………… 6)
NSP
II. Otez-vous les bijoux (montre, bracelet, bagues…) au début du service le matin ? / ……….. /
1) Oui 2 Non
III. Lavez-vous les mains ? / …….. / 1) Oui 2) Non
IV. Comment lavez-vous les mains ? /………./ 1) Mouiller bien les mains 2)Savonnage des
mains avec un savon ordinaire 4)Rinçage soigneux à l’eau courante 5)Autres (à préciser)
V. Faites-vous correctement la friction des mains en milieu hospitalier ? / ……. / 1) Oui 2)
Non
VI. Portez-vous des gants avant de placer les sondes ? /………/ 1) Oui 2) Non
VII. Partagez-vous les mêmes gobelets ou verres à boire ? / …….. / 1) Oui 2) Non
VIII. A quel moment changez-vous les cathéters ? /………. / 1) Dès qu’ils ne sont plus utiles 2)
En cas de signe locaux de suspicion d’infection 3) dès que le cathéter n’a pas été exposé
aux conditions d’asepsie correctes 4) toutes les 96heurs 5) toutes les 24heures
IX. Portez- vous des gants ? /…… / 1) Oui 2) Non
X. A quel rythme changez-vous de gants ? / …….. / 1) Après 30min 2) En cas de contact avec
un liquide biologique 3) Soin entre deux malades 4) Après 1h 5) Soin d’un site souillé à
un site propre sur le malade 6) En cas de déchirure du 1er gant 7) Autre à préciser 8) NSP
XI. A quel rythme changez-vous vos blouses ? / …….. / 1) s’il y a souillure 2) Toutes les
24h 3) Une fois par semaine 4) Autres à préciser…………………………
XII. Portez- vous des sur-blouses lors des soins ? 1) Oui 2) Non
XIII. Portez-vous les bonnets lors des soins ? / …… / 1) Oui 2) Non
XIV. Portez-vous des bavettes lors des soins ? / ……….. / 1) Oui 2) Non
XV. A quel rythme changez-vous les draps sur les tables de consultation lors de vos
consultations ? /………………. / 1) Chaque heure 2) Entre deux malades 3) Après
souillure du drap 4) Une fois par consultation 5) Jamais changé 6) autre à
préciser…………………………. 7) NSP
XVI. Recapuchonnez –vous les aiguilles ou objets tranchant après utilisation ? /…….. / 1) Oui
2) Non
XVII. Séparez- vous les déchets tranchant des déchets ordinaires dans les poubelles ? / ……. / 1)
Oui 2) Non
XVIII. Les bassins de lit et urinoirs sont : /………. / 1) Individuel 2) Collective 3) Autres 4) NSP
XIX. Le matériel de rasage est : /……… / 1) A usage unique 2) stérilisé après usage 3) Autres
4) NSP
XX. Quelles sont les produits de décontamination ? / ….. … / 1) Hypochlorite de sodium à
0,5% 2) Alcool à 70° 3) Javel 4) Alcool 90° 4) NSP 5) Autres à préciser
…………………….
XXI. Les locaux du service sont-ils entretenus ? / ……. / 1) Oui 2) Non
XXII. Etes-vous vaccinés contre : / …….. …. / 1) La rage 2) l’hépatite B 3) Le tétanos
4) Autres à préciser ……………………………………………………… 5) Rien
XXIII. Faites- vous une mise à jour et un suivi des vaccinations ? / ……… / 1) Oui 2) Non
XXIV. Vous arrive-il de donner des conseils aux malades sur l’hygiène ? /…….. / 1) Oui 2) Non
.Si oui, de quels types ? /………. / 1) Hygiène alimentaire 2)Hygiène corporelle
et/ou bucco-dentaire 3) Entretien des lieux 4) Autres (à préciser) ………………………..
XXV. Vous arrive-t- il d’informer le malade sur l’existence des infections nosocomiales ? / …… /
1) Oui 2) Non
XXVI. Quelles sont vos critiques personnelles sur l’hygiène de l’hôpital ? /……. .../ 1) Problème de
formation/Information du personnel 2) Problème d’entretien des locaux 3) Déficit en
matériel et équipement 4) Autres (à préciser) ……………………………… 5) NSP
XXVII. Quelles sont vos propositions d’amélioration ? /………./ 1) Formation et information du
personnel 3) Approvisionnement et entretien du matériel / équipement. 4) Autres (à
préciser)
VIII. Quel est le rythme d’enlèvement des déchets ? /….. / 1) Tous les jours 2) tous les deux
jours 3) Une fois toutes les semaines 4) Une fois par mois 5) Autre à
préciser …………………………… 6) NSP
IX. Quels sont les risques liés au système actuel ? /…….. / 1) Blessure par déchet tranchant
2) Contamination par déchet souillé 3) Aucun risque 4) Ignoré 5) Autre à préciser
X. Le système de tri à la source est-il appliqué ? /……. / 1) Oui 2) Non
XI. Avez-vous des lavabos prêtent à l’emploi dans le service ? /……… / 1) Oui 2) Non
Numéro /……../
I. Date de remplissage: ………………. / …….. / ……… / 2019
II. Sexe /….. … / 1) Masculin 2) Féminin
III. Avez- vous entendu parler des infections nosocomiales ? /……. / 1) Oui 2) Non
IV. Portez- vous des gants lors des nettoyages ? /…….. / 1) Oui 2) Non
V. Portez-vous des bavettes lors du nettoyage ? /…….. / 1) Oui 2) Non
VI. Avez-vous des équipements de protection adéquates pour la décontamination des salles ?
/…….. / 1) Oui 2) Non
VII. Quand est-ce que les salles sont désinfectées et nettoyées ? /. … …/ 1) Après décès du
patient 2) Obligatoirement à la sortie du malade 3) Après suspicion d’une infection
contaminant 4) NSP 5) autres à préciser
VIII. Le mécanisme de nettoyage des locaux du service : /…….. / 1) une(1) seule fois par jour 2)
en cas de pollution 3) Trois (3) fois en 24h 4) 2 à 3 fois par semaine 5) Une (1) fois par
mois
IX. Quel est le mode actuel de gestion des déchets ? /……. / 1) Incinération 2) Enfouissement
3) Décontamination 4) Recyclage 5) Tri 6) NSP 7) Autres à préciser
X. Quel est le rythme d’enlèvement des déchets ? /……… / 1) Tous les jours 2) tous les deux
jours 3) toutes les semaines 4) NSP
XI. Quels sont les risques liés au système actuel ? /…….. / 1) Blessure par déchet tranchant 2)
Contamination par déchet souillé 3) Aucun risque 4) Ignoré 5) Autre à préciser…………
XII. Le système de tri à la source est-il appliqué ? /……. / 1) Oui 2) Non
XIII. Avez-vous des lavabos prêtent à l’emploi dans le service ? /……… / 1) Oui 2) Non
XIV. Pensez-vous qu’une surveillance des infections nosocomiales est nécessaire ? /…….. / 1)
Oui 2) Non
Numéro /……../
I. Date de remplissage: ………………. / …….. / ……… / 2019
II. Sexe /….. … / 1) Masculin 2) Féminin
III. Avez- vous entendu parler des infections nosocomiales ? /……. / 1) Oui 2) Non
IV. Lavez-vous les mains avant de donner les médicaments ou des repas à avaler aux malades ?
/……. / 1) Oui 2) Non
V. Partagez-vous les effets du malade avec d’autre personnes dans la salle d’hospitalisation ?
/……. / 1) Oui 2) Non
VI. Conservation de la nourriture / ………… / 1) sous le lit du malade 2) dans un armoire
dans la salle d’hospitalisation 3) dans un réfrigérateur 4) Autres à
préciser……………………………………………. 5) NSP
VII. A quelle occasion portez-vous les gants ? /……………………………. / 1) lavage des
draps du malade 2) vidange de la poche à urine du malade 3) rinçage du malade
4) Lavage des linges du malade
Nom : KOUMEDJINA
Titre de la thèse : Evaluation des mesures de prévention contre les infections nosocomiales dans
le service des maladies infectieuses du C.H.U. de Point G.
Nationalité : Togolaise
Résumé :
Définition : Les infections nosocomiales sont le plus souvent les résultats des soins non
sécurisés et des mauvaises pratiques d’hygiène. Cependant la place des agents de santé dans la
sécurité des soins des patients et l’application des mesures de prévention font quelques fois
défaut dans le service des maladies infectieuses du CHU de Point-G. Les objectifs de notre étude
étaient i) de déterminer le niveau de connaissance des agents de du service des maladies
infectieuses en matière de prévention des IN ; ii) déterminer le niveau d’application des mesures
de prévention contre les IN ; iii) identifier les dispositifs mis en place pour la prévention et iv)
décrire le mécanisme de gestion des déchets biomédicaux au service des maladies infectieuses.
Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale du 10 Juin au 12 Septembre dans le
service des maladies infectieuses du CHU de Point-G. Nous avons adressé individuellement des
questionnaires aux personnels de santé, techniciens de surface, malades et accompagnateurs.
Résultats : Au total seulement 20% du personnel de santé avaient une bonne connaissance sur
les mesures de prévention des IN ; tous les techniciens de surface avaient une fois entendus
parler des IN. Au total, seulement 18% du personnel de santé avaient une bonne pratique des
mesures de prévention des IN ; tous les techniciens de surface ont affirmé qu’ils avaient une
bonne application des mesures de prévention des IN et tous les malades et accompagnateurs
avaient une mauvaise application des mesures de prévention des IN. Sur tous les dispositifs des
mesures de prévention, seulement 10% étaient bonnes et 58,5% des déchets étaient incinérés.
Conclusion : la démarche qualité de soins et sécurité des patients doit prendre en compte la
dimension de la formation et un changement de comportement des professionnels de santé.
Summary :
Definition: Nosocomial infections are most often the results of unsafe care and poor hygiene
practices. However, the place of health workers in the safety of patient care and the application
of preventive measures are sometimes lacking in the Infectious Diseases Department at Point-G
Hospital. The objectives of our study were to (i) determine the level of knowledge of infectious
disease agents in the prevention of NIDs; (ii) determine the level of implementation of
preventive measures against NNs; iii) identify the mechanisms put in place for prevention and iv)
describe the mechanism for managing biomedical waste for infectious diseases.
Methods: We conducted a cross-sectional study from June 10th to September 12th in the
Infectious Diseases Department of Point-G University Hospital. We individually sent
questionnaires to the health staff, surface technicians, patients and accompanying persons.
Results: In total only 20% of health staff had good knowledge of NID prevention measures; all
the surface technicians had once heard about the INs. In total, only 18% of health staff had good
practice of NID prevention measures; all the surface technicians stated that they had a good
application of the prevention measures of the IN and all the patients and accompanying persons
had a bad application of the measures of prevention of the IN. Of all the measures, only 10%
were good and 58.5% were incinerated.
Conclusion: the quality of care and patient safety approach must take into account the dimension
of training and a change in the behavior of health professionals.
KEYWORDS
Evaluation; Measures ; prevention; Nosocomial infections ; service; Infectious diseases
Serment de Galien
Je jure en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des
pharmaciens et de mes condisciples ;
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur
témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
D’exercer dans l’intérêt de la santé publique ma profession, avec conscience et
de respecter non seulement la législation en vigueur mais aussi les règles de
l’honneur, de la probité et du désintéressement ;
De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa
dignité humaine ;
En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour
corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels ;
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ;
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
-------------0------------
Je le jure !!!