Droit Des Personnes Et de La Famille
Droit Des Personnes Et de La Famille
Droit Des Personnes Et de La Famille
PLAN DU COURS
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le droit des personnes est une partie du droit civil. Il fait l'objet du premier
livre du code civil qui contient des dispositions concernant les droits civils,
les actes civils, le mariage, le divorce, la filiation, l'autorité parentale, la
minorité et la majorité. Une personne est une entité disposant de la
personnalité juridique. La personnalité juridique est l'aptitude à être
A. LE PRINCIPE
On enseigne traditionnellement que l'acquisition de la personnalité
juridique se produit à la naissance. La naissance marque le moment où
l'enfant accède à une vie autonome et indépendante de celle de sa mère : il
cesse d'être une part du corps de sa mère. La personnalité juridique
s'acquiert donc à cet instant. Cependant deux conditions sont posées pour
l'acquisition de la personnalité juridique de l'enfant.
x L’enfant doit être né vivant : Cela signifie que l'enfant doit avoirrespiré
ne serait-ce qu'un instant. À défaut de présence d'air dans les
poumons de l'enfant, l'enfant décédé ne sera pas considéré comme
une personne née puis décédée. Les enfants mort-nés n'ont jamais eu
de personnalité juridique. Cette condition est très importante.
x L’enfant doit être né viable : Cela signifie que l'enfant doit être doté
d'une certaine aptitude à la vie. Tel ne sera pas le cas lorsque l'enfant
est né avant le seuil de viabilité d'environ six mois de grossesse ou
qu'il était dépourvu d'un organe indispensable à la vie.
Elle doit servir à lui permettre d'acquérir des droits mais en aucun cas faire
naître à sa charge des obligations. On fera ainsi l'application de cette
maxime pour permettre à un enfant simplement conçu d'hériter d'un
proche décédé peu de temps avant sa naissance. Jusqu'à quel moment
peuton faire remonter la date d'acquisition de la personnalité juridique
sachant que la date précise de la conception est le plus souvent impossible à
déterminer avec précision. À cet égard la loi pose une présomption. En effet
l'article 311 du code civil indique : la loi présume que l'enfant a été conçu
pendant la période qui s'étend du 300e jour ==> 180e jour inclusivement
avant la date de naissance. La conception est présumée avoir eu lieu à un
moment quelconque de cette période. La preuve contraire est recevable
pour combattre ces présomptions.
1. L 'ABSENCE
Au sens juridique du terme, l'absence est l'état d'une personne dont on ne
sait pas si elle est morte ou vivante. Le non présent est quant à lui, celui qui
n'est pas là mais dont l'existence est certainement vérifiable. L’acte de
déclarer une personne absente requiert une procédure échelonnée dans le
temps. Une fois déclarée, l'absence a des conséquences patrimoniales et
extrapatrimoniales. La première phase est celle de la présomption
d'absence. Elle débute lorsqu'une personne a cessé de paraître au lieu de
2. LA DISPARITION
La disparition est l'état d'une personne dont on a la quasi-certitude qu'elle
est morte. Son cadavre n'a cependant pas été retrouvé. Le disparu est donc
la personne dont on n’a pas de nouvelles et dont l'existence paraît
incertaine parce qu'elle a été soumise à certaines épreuves: tremblement
de terre, incendie, inondation, naufrage etc... Le code civil dispose que le
régime de la disparition s'applique à la personne disparue <<dans des
circonstances de nature à mettre sa vie en danger, lorsque son corps n'a pu
être retrouvé>>. Il s'agit de naufrage, catastrophenaturelle, accident
d'avion. Une requête est adressée par le procureur de la République ou
A. LE NOM
Le nom patronymique ou nom de famille consiste à une désignation
commune partagée par les membres d'une même famille et qui se transmet
de génération en génération. Dans le contexte Nigérien où lapratique du
nom de famille est exceptionnelle, le nom se ramène au prénom du père. Le
nom patronymique ainsi caractérisé est l'objet de transmission suivant
plusieurs procédés et fait l'objet d'une protection.
A. LE NOM PATRONYMIQUE
Le nom patronymique est une vielle tradition Européenne
consacréepourdésigner les enfants d'une même famille, il permet ainsi de
distinguer les familles, les unes des autres. Au Niger l'utilisation du nom de
famille est très peu répandue ou même inexistante. En effet au lieu d'un
nom patronymique l'enfant prend le nom de son ascendant immédiat. Il
femme n'est pas pour elle une obligation. Exemple : Le nom du mari peut
être peut choisi par la femme dans l'existence ménagère et le nom d'origine
dans l'exercice de sa profession. Le mari ne saurait se plaindre de l'abandon
de son nom comme un manquement à une obligation du mariage, cause de
divorce. Après le divorce, l'usage du nom du mari cesse, ce principe connait
toutefois des exceptions. Lorsque le divorce est prononcé pour rupture de
la vie commune, la femme peut continuer d'office à utiliser le nom de son ex
époux. Mais en dehors de cette situation, l'épouse divorcée peut continuer
par exception à porter le nom du mari. Soit par l'effet d'une convention
passée avec lui, soit en vertu d'une décision du tribunal fondée sur un
intérêtpersonnel (si la femme était professionnellement connue sous ce
nom).
x L’usage du nom:
Faire usage du nom est pour l'individu en même temps un Droit et une
obligation. L’usage du nom est un Droit, c'est à dire que l'individu peut
user du nom qui lui est légalement attribué pour se designer et se faire
designer dans toutes les occasions de la vie. L’individu peut aussi user de
son nom pour figurer dans les actes juridiques et lessigner. L’obligation de
faire usage du seul nom légalement attribué est absolue à l'égard de l'État.
x Le Droit au nom:
Le nom est normalement la conséquence d'un rapport de famille. La
jurisprudence a souvent présenté le Droit au nom comme le plusénergique
2. LE PSEUDONYME ET LE SURNOM
Le pseudonymeest un faux nom que la personne se donne à elle-même (à la
différence du surnom) qui lui, est donné par le public, le pseudonyme est
choisi par l'intéressé comme un nom d'emprunt en vue de cacher sa propre
identité. C'est une pratique répandue dans le monde littéraire, artistique.
Le pseudonyme est protégé au même titre que le nom commercial. On peut
le défendre contre les tiers, il n'est pas transmissible par filiation mais son
titulaire peut décider de l'étendre à ses descendants. Le surnom quant à lui,
est une appellation donnée à une personne par le public et qui vient
s'ajouter au nom de famille, le surnom n'a aucune valeur juridique et ne fait
pas partie de l'État civil, il peut toutefois être utilisé à titre de complément
dans les actes administratifs ou notariés précédé du mot <<dit>>.
x Prince x
Duc x
Marquis
Ils n'ont plus depuis 1789 la moindre valeur distinctive. Les ayant droit
peuvent en faire usage et en exiger la mention dans les actes d'État civil. La
dévolution du titre obéit aux règles de l'ancien Droit. Il se transmet de mâle
en mâle et par ordre de progéniture, il ne peut s'acquérir par l'usage.
PARAGRAPHE 2 : LE DOMICILE :
A. DISTINCTION ENTRE DOMICILE ET RESIDENCE.
Le domicile constitue un moyen d'identification de la personne au même
titre que le nom. Il est considéré comme le siège légal de la personne, il
présente des intérêts considérables. Il convient donc de le distinguer des
notions voisines. Le domicile c'est le lieu dans lequel une personne a son
principal établissement alors que la résidence est un lieu où on est censé
être effectivement physiquement présent, le domicile d'une personne est
donc le lieu où elle a son principal établissement.
Très souvent pour faciliter les transactions les parties à un contrat peuvent
élire domicile chez un notaire. C'est-à-dire qu'en cas de litige c'est le
tribunal du domicile du notaire qui serait compétent pour connaître de
l'affaire, il s'agit dans ce cas du domicile élu.
x Une personne peut aussi exercer le Droit dont elle est titulaire. On dit
qu'elle a la capacité d'exercice.
La capacité est en principe intimement liée à la vie juridique. Mais pour des
raisons diverses, des limitations totales ou partielles définitives ou
temporaires peuvent être apportées à cette possibilité; cela correspond à
l'incapacité. Il convient toutefois de préciser que l'incapacité ne peut
résulter que de la loi comme l'indique l'article 1123 du code civil : ‘’toute
personne peut contracter si elle n'en est pas déclarée incapable par la loi’’.
On distingue deux sortes d'incapacités.
A. LES MINEURS
Il est universellement admis qu'en dessous d'un certain âge, une personne
doit être frappée d'une incapacité d'exercice générale. La détermination
précise de cet âge varie d'une législation à l'autre. Le code civil applicable
au Niger fixe à 21 ans conformément à l'article 388 qui est ainsi rédigé : ‘’le
mineur est l'individu de l'un ou de l'autre sexe qui n'a point l'âge de 21 ans
accomplis’’. Il s'en suit pour les concernés des conséquences juridiques
énormes car ils ne peuvent en principe accomplir aucun acte juridique.
Mais à cet égard, le droit moderne prévoit des assouplissements puisque
l'incapacité d'exercice du mineur comporte deux degrés :
1. LA TUTELLE
Elle s'ouvre à tous les majeurs dont les facultés mentales sont altérées par
une maladie ou une infirmité corporelle qui empêche l'expression de la
volonté.L’ouverture de la tutelle est prononcée par le juge sur avis attesté
par un médecin spécialisé commis à cet effet par le procureur de la
République. Le juge doit au préalable entendre personnellement la
personne dont la mise en tutelle est demandée, en se transportant en cas de
besoin auprès d'elle. La tutelle s'ouvre dans les mêmes conditions que chez
les mineurs. Sur la demande :
2. LA CURATELLE
C'est une incapacité partielle qui frappe ceux qui ont besoin d'être
conseillés, contrôlés dans les actes de la vie civile. Elle est ouverte pour les
majeurs qui ne jouissent pas de l'équilibre mental au point de les empêcher
d'accomplir tous les actes de la vie civile. Les majeurs en curatelle sont
constitués des faibles d'esprit ou les personnes dont les facultés mentales
sont insuffisantes ou affaiblies par une infirmité ou par l'âge, les personnes
atteintes d'une infirmité physique qui les empêche d'exprimer leur volonté
et des prodigues. La curatelle s'ouvre et prend fin dans les mêmes
conditions que la tutelle des majeurs, elle comprend par contre un seul
organe, le curateur. Elle est légale, lorsqu'elle est assurée par le conjoint de
la personne protégée. Elle dure cinq ans au maximum. En général
l'incapable n'est pas représenté il peut accomplir certains actes
d'administration sans qu'il n'y ait besoin de l'intervention du curateur. Mais
pour les actes de disposition il doit être assisté de son curateur. Il ne peut
donc emprunter, aliéner un immeuble, un fonds de commerce, des meubles
précieux, des valeurs mobilières ; accepter ou renoncer à une succession. Si
l'incapable passe seul les actes sans l'assistance du curateur, celui-ci peut
demander l'annulation ; c'est une nullité de droit. L’action en nullité s'éteint
par la prescription de cinq ans. Sauf si le curateur approuve l'acte.
administrés par un curateur s'ils sont dispersés. Les actes accomplis par le
majeur protégé ne sont pas nuls mais peuvent être rescindés pour lésion ou
réduits en cas d'espèce. L’action peut être exercée par tous ceux qui
auraient qualité pour demander l'ouverture de la curatelle et par ses
héritiers après sa mort. La sauvegarde de la justice prend fin par le retour à
la santé constaté par le juge qui procède au préalable à une expertise
médicale ou s'informe de l'état de santé du malade.
B. LE DROIT A L'IMAGE
Le droit à l'image s'entend du droit de chacun à s'opposer à la tentation ou à
la reproduction de son image sans son consentement. En d'autres termes
l'image se révèle comme un bien que les autres ne peuvent utiliser sans le
consentement de son titulaire et c'est précisément à propos de
consentement que les plus grands débats ont eu lieu notamment lorsque
l'image est prise au cours de la participation d'une personne à un
évènement public.
débat est également soulevé dans la vie courante à propos des caricatures
faites par la presse qui posent la question des limites aux atteintes à
l'honneur.
SECTION 1: LE PATRIMOINE
1. LES SOCIETES
Ce sont des personnes morales dont les membres (associés) ont mis
quelque chose en commun (des biens leur appartenant ou leur travail) en
vue de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en
résulter (article 1832 du code civil).
2. LES ASSOCIATIONS
L’association est un groupement dont les membres (les sociétaires)
poursuivent en commun un but autre que celui de partager des bénéfices
notamment un but charitable ou culturel ou un but politique.
morales par voie administrative peut intervenir lorsque ses dirigeants ont
commis des fautes dont la sanction comporte entre autre la dissolution ou
encore le retrait de l'agrément. La disparition des personnes morales
notamment celle des personnes morales de droit privé peut intervenir sur
décision judiciaire. Cette dissolution peut intervenir à titre de sanction ou
encore pour certaines catégories de personnes morales qui ne sont pas en
mesure d'honorer leur engagement financiers vis-à-vis de leurs créanciers.
La dissolution des personnes morales comporte un certain nombre de
conséquences. La première conséquence est liée à la personnalité juridique.