Correction Fiche 2 Droit Des Personnes

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Proposition de correction de la fiche N°2/ Droit des personnes

I- Contrôle de connaissances

1) Le nom patronymique est un élément nécessaire qui sert à désigner une personne dans la vie
sociale et juridique en vue de l’exercice de ses droits et de l’exécution de ses obligations. Régi
par l’article 1er de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 sur le nom, il a pour fonction d’identifier
la personne en le distinguant de ses semblables à l’intérieur du groupe social ou familial.

2) La nature juridique du nom fait l’objet d’une controverse du fait de l’absence de précision
par le législateur ivoirien non seulement sur la question mais également à propos des actions
civiles relatives à la protection des personnes contre l’usurpation du nom. Or, les conditions de
mise en œuvre de ces actions dépendent de la nature reconnue au nom. D’où l’intérêt de la
détermination de cette nature.
Le nom est à la fois une Institution de police et un Droit de la personnalité juridique.

 Une institution de police

Cela signifie qu’il s’agit d’un Droit au nom et une obligation du port du nom patronymique. En
tant qu’un élément d’identification des personnes physiques, le nom constitue un élément de
l’ordre public et de la sécurité juridique (nécessité pour l’Etat de distinguer les individus).

La nature de l’institution de police du nom a amené le législateur ivoirien à reconnaître à chacun


un droit au port de son nom patronymique (Article 1er de la loi de 2020 relative au nom).

Corrélativement à ce droit, la loi a institué à la charge des personnes physiques une obligation
de porter un nom patronymique et l’impossibilité de le changer en dehors des voies légales. Ce
qui explique l’intervention du Ministère public pour la rectification des actes de l’état civil, et
les sanctions prévues par la loi en cas d’usage de faux nom.

 Le Droit au nom : Droit de la personnalité

Il est unanimement admis que le droit que l’on a sur le nom patronymique ne peut être assimilé
à un droit de propriété, c’est-à-dire ce droit est en principe incessible entre vifs, même à cause
de mort.

Ce droit extrapatrimonial est incontestablement un droit de la personnalité. Ainsi, il y a un


lien étroit entre le nom et la personnalité qu’il individualise. En effet, le nom est un des droits
indispensables à la personne pour affirmer et développer sa personnalité dans le milieu social.

En définitive, il convient de faire remarquer que si le droit au nom est en réalité un droit de la
personnalité alors il est à la fois individuel et familial.

Cette dualité de nature influe nécessairement sur ses caractères.

Les caractères du nom

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Perçu sous l’angle d’une institution de police, le nom est à la fois obligatoire et immuable. En
outre, en tant droit de la personnalité et donc inhérent à la personne, le nom est non seulement
inaliénable mais également imprescriptible.

3) Le nom patronymique est le nom de faille dont est issu une personne. C’est un nom commun
à tous les membres d’une famille. Ce qui explique l’article 1er de la loi de 2020 relative au nom
qui fait obligation à toute personne d’avoir un patronyme et partant à tous les membres d’une
même famille de porter le même nom patronymique.
Le mode normal d’acquisition du nom patronymique à la naissance est en principe la filiation
c’est-à-dire l’enfant prend le nom de ses père ou mère ou de ses père et mère. Mais
exceptionnellement, le nom de l’enfant peut résulter d’une décision administrative. Telles sont
les conditions d’attribution du nom patronymique en droit ivoirien.
 L’attribution du nom patronymique par la filiation

Les règles d’attribution du nom patronymique à la naissance diffèrent selon que l’enfant est né
dans le mariage (enfant légitime) ou hors mariage (enfant naturel).
S’agissant du nom de l’enfant légitime, il est régi par les dispositions de l’article 2 de la loi
de 2020 relative au nom qui offrent deux possibilités aux parents quant au choix du nom
patronymique de l’enfant :
 L’enfant né dans le mariage porte le nom de son père. Il y est ajouté le nom de sa mère
si celle-ci le demande.
 Si l’enfant ne porte que le nom de son père, il peut demander qu’il y soit ajouté le nom
de sa mère.
Cette solution n’est pas admise si le père porte un nom patronymique double conformément à
l’article 5 alinéa 1 de la loi précitée.

Concernant le nom de l’enfant naturel, une distinction est faite entre l’enfant naturel simple
et l’enfant naturel dont l’un des parents est engagé dans les liens du mariage.

 L’enfant naturel simple

L’article 3 de la loi relative au nom envisage trois hypothèses :

- lorsque la filiation de l’enfant est établie à l’égard d’un seul parent alors ce dernier (l’enfant)
doit porter le nom patronymique de ce parent.
- lorsque la filiation de l’enfant a été établie simultanément à l’égard des deux parents, le nom
patronymique doit être celui de son père.
- Dans le cas où la filiation de l’enfant a été établie en second lieu à l’égard du père, il y a trois
situations qu’il convient d’analyser avant de déterminer le nom patronymique de l’enfant.
1ère situation : le nom du père est ajouté au nom de sa mère à la demande de celle-ci.
2ème situation : sur consentement de la mère donné oralement ou par acte authentique, l’enfant
porte soit le nom de son père, soit le nom du père auquel est ajouté le nom de la mère.

Cette solution de la deuxième situation pose des difficultés. En effet, aux termes de l’article 21
alinéa 1de la loi de 2019-571 du 26 juin 2019 relative à la filiation qui dispose que : « lorsque
la reconnaissance est faite après l’établissement de l’acte de naissance, elle est reçue par

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l’officier de l’état civil qui saisit préalablement le Procureur de la République aux fins d’y
être autorisé ».
Suivant l’article 21 alinéa 1 de la loi de 2019-571 du 26 juin 2019 relative à la filiation qui est
en contradiction avec l’article 3 in fine de la loi de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative
au nom, le consentement de la mère n’est plus requis après établissement de l’acte de naissance.
Cependant, il faudra que l’autorisation du Procureur de la République afin que l’Officier de
l’état civil puisse recevoir la reconnaissance faite en second lieu.

3ème situation : la reconnaissance d’un enfant de plus de dix-huit ans (majeur) par le père ou la
mère, n’est valable que du consentement de ce dernier qui peut être donné oralement ou par
acte authentique (article 21 alinéa 2 de la loi de 2019-571 du 26 juin 2019 relative à la filiation.

 L’enfant naturel dont l’un des parents est engagé dans les liens du mariage.

- Le patronyme de l’enfant naturel né de la relation hors mariage par le père


En principe, le nom patronymique de cet enfant est celui de son père si celui-ci, précède ce
projet de reconnaissance d’information préalable de son épouse par acte du Commissaire
de justice tel que résulte de l’article 22 alinéa 1 de la loi de 2019 relative à la filiation.
L’acte de reconnaissance doit contenir à peine de nullité la mention de l’information
donnée à l’épouse par acte de Commissaire de justice.
Le législateur a substitué le consentement préalable exigé antérieurement à une obligation
d’information préalable. Cette solution s’explique par la recherche de la conformité des textes
ivoiriens aux conventions internationales mettant l’accent sur l’égalité de droits des enfants en
matière d’établissement de la filiation paternelle conformément aux dispositions de l’article 1er
de la loi relative au nom dispose que « tout enfant a droit à l’établissement de sa filiation à
l’égard de ses auteurs ».

- Le patronyme de l’enfant naturel né de la relation hors mariage par la mère


Par l’effet de la présomption de paternité, le nom de l’enfant sera celui du mari de sa mère (Art.
2 de la loi de 2019 relative à la filiation et l’art.2 alinéa 1 de la loi de 2020 sur le nom).
En cas de désaveu de l’enfant, celui-ci ne porte le nom de sa mère (Article 2 alinéa 2 de la loi
de 2020 relative au nom).

 L’attribution exceptionnelle du nom par une autorité administrative.


- Article 9 de la loi de 2020 relative au nom

4) contrairement aux règles adoptées pour l’attribution du nom patronymique, le législateur a


fait preuve de libéralisme en consacrant ici le principe de la liberté dans le choix du ou des
prénoms. Toutefois, dans le souci de protéger l’intérêt de l’enfant, le législateur a prévu des
limites à cette liberté de choix (Article 15 de la loi 2020 relative au nom) et une exception
consistant dans l’interdiction du port d’autrui en tant que prénom (Article 10 de la loi 2020
relative au nom).

5) Le nom étant aussi un élément de l’état civil d’une personne. Il est en principe immuable. Le
changement pouvant être consécutif au mariage ou à une modification de la filiation ou à titre

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principal constitue une dérogation au principe de l’immutabilité qui emporte soit un
changement d’état de la personne ou non.
Ainsi, en cas de changement de nom consécutif au mariage ou à une modification de la filiation,
il y a absolument un changement d’état d’une personne. Toutefois, lorsqu’intervient un
changement de nom par substitution ou de relèvement de nom, il n’y a aucun changement d’état
de la personne.

6) Le relèvement du nom est une procédure qui permet un changement de nom par adjonction.
Il est prévu à l’article 11 de loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 sur le nom. Ainsi en droit ivoirien,
le relèvement du nom est subordonné à trois conditions obligatoires et cumulatives :
- il faut que celui dont le nom doit être relevé soit de sexe masculin, décédé sans postérité mâle
- il doit être le dernier représentant d’une famille
-il faut que celui qui veut relever le nom démontre qu’il a un auteur commun avec le défunt
7) Le titulaire du nom patronymique a le droit de défendre son nom contre des usurpations faites
par des tiers ou contre son utilisation commerciale, littéraire ou artistique.
L’article 17 de la loi de 2020 relative au nom est le fondement de la protection du nom
patronymique.
Il précise que les personnes qui ont qualité pour défendre leur nom patronymique c’est-à- dire
les parties à l’action en défense de nom (le demandeur) sont en premier lieu le porteur du nom
et en second lieu ses descendants même s’ils ne portent eux-mêmes ce nom.
L’article 17 ne s’applique qu’en cas d’usurpation du nom par un tiers (le défendeur). En effet,
il faut entendre par tiers toute personne extérieure à la famille c’est-à-dire toutes celles qui ne
sont liées à la famille par un lien de sang ou d’alliance.
En ce qui concerne les formes d’atteinte au nom, elles s’appliquent à tous les cas d’usurpation
du nom patronymique par un tiers à titre de nom, surnom ou pseudonyme ou patronyme à des
fins civiles ou commerciales (utilisé le patronyme d’autrui dans une œuvre littéraire ou
artistique).
Relativement à la preuve de l’usurpation du nom, le porteur du nom n’est obligé de prouver
l’existence d’un préjudice.
Les sanctions de l’atteinte au nom patronymique sont l’interdiction du port du nom et de
dommages-intérêts.

8) Les accessoires du nom peuvent être classé en deux groupes.

a- Nature juridique des accessoires du nom


L’on distingue d’une part les particules (nom qui précède certains noms patronymiques : du de
Patrice De Souza), les titres nobiliaires (accessoires honorifiques du nom patronymique :
Prince, Nanan) et les accessoires du nom spécifique à certains individus. D’autre part,
constituent des accessoires du nom dont peut user tout intéressé, le surnom (appellation donnée
à une personne par son entourage et sous laquelle elle est connue en fait) et le pseudonyme
(nom de fantaisie ou d’emprunt choisi par une personne dans l’exercice d’une activité
particulière).

[Date] 4
b- Régime juridique des accessoires du nom

Dans les actes officiels, une personne ne peut se faire désigner uniquement par son surnom ou
pseudonyme. Toutefois, dans ses rapports avec les pouvoirs publics, la loi autorise le rédacteur
de l’acte à ajouter aux nom et prénoms réguliers le surnom ou le pseudonyme en le faisant
précédé du mot « dit » (exemple : Kouakou Konan dit le loubard).

En cas d’usurpation du surnom, aucune protection légale n’a été accordée à la victime par le
droit positif. Cette solution diffère de celle adoptée pour le pseudonyme.
Dans les actes d’intérêt privé, l’individu est libre d’utiliser exclusivement son pseudonyme
littéraire ou artistique. Il bénéficiera dans ce cadre de la protection légale accordée au nom
contre usurpation de son pseudonyme.
Deux éléments sont à prendre en compte : la durée de l’utilisation et la nototiété.

Cas pratique 1 :

Le cas soumis à notre étude porte sur le nom patronymique et ses accessoires.
Il résulte des faits qu’en mars 2018, Paulin SIKA-BOUAKE a quitté KOSSIA en apprenant
qu’elle enceinte après plusieurs années de concubinage et n’a plus donné de ses nouvelles. Le
10 octobre 2018, KOSSA Eliette accouche d’une petite fille qu’elle déclare le 16 octobre 2018
à la mairie sous le prénom Lydia. Le 15 octobre 2019, ayant appris la naissance de Lydia et
senti sa fibre paternelle se réveillée, Paulin SIKA-BOUAKE s’est précipité chez KOSSA Eliette
pour lui faire savoir qu’il souhaite que sa fille porte son nom. Entre temps, KOSSA a fait en
janvier 2019 la rencontre de CHARMANT Firmin qui l’épousa en novembre 2019. Après leur
union, les époux ont décidé que Lydia porte le nom CHARMANT.
Ces faits ainsi exposés sont relatifs au port du nom patronymique.
Dès lors, se posent les questions de droit suivantes :
Quel sera le nom patronymique d’un enfant naturel simple reconnu en premier par la mère et
en second lieu par le père ?
Une enfant naturelle simple issu d’une autre union peuvent-ils valablement se voir attribuer le
nom patronymique du mari de sa mère ?
Pour solutions ces préoccupations, nous examinerons d’abord le port du nom patronymique
d’un enfant naturel reconnu par ses père et mère (I) avant d’envisager celui du port du nom
patronymique du mari de sa mère (II).

I- Les problèmes liés au nom patronymique de Lydie


Faire ressortir que Lydie d’une enfant naturelle simple
Il convient de voir d’une part le port par Lydia du nom de sa mère (A) et celui du nom de son
père d’autre part (B).
A- Du port par Lydia du nom de sa mère
Il ressort des faits que KOSSA Eliette est accouchée le 10 octobre 2018 d’une petite fille qu’elle
déclare le 16 octobre 2018 à la mairie sous le prénom de Lydia.
La mère KOSSA peut-elle attribuer son nom patronymique à sa fille Lydia ?

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Selon l’article 3 alinéa 1 de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative au nom, « l’enfant né
hors mariage porte le nom de celui de ses parents à l’égard duquel sa filiation est établie ».
En l’espèce, KOSSA Eliette ayant reconnu sa fille Lydia dès le 16 octobre 2018.
Donc cette dernière portera le nom patronymique de sa mère. Elle s’appellera KOSSA Lydie.
Qu’en est-il du port par Lydie du nom de son père ?

B- Du port par Lydie du nom de son père


A ce niveau, nous allons procéder par des hypothèses :
1- Dans l’hypothèse où la filiation a été établie simultanément à l’égard des deux parents
Pb de droit :
Fondement : l’article 3 alinéa 2 de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative au nom
En l’espèce, Paul SIKA-BOUAKE a quitté KOSSA Eliette en Mars 2018 dès qu’il a appris
qu’elle est enceinte et sans nouvelle depuis lors pour ne réapparaître que le 15 octobre 2019 soit
1 an 7 mois plus tard. Par conséquent, l’établissement simultanée de la filiation de Lydia n’a
été possible.
2- Dans l’hypothèse où la filiation a été établie en second lieu à l’égard du père
Des faits, il ressort que Paulin SIKA-BOUAKE ayant appris le 15 octobre 2019, la naissance
de Lydia et senti sa fibre paternelle se réveillée, s’est précipité chez KOSSA Eliette pour lui
faire savoir qu’il souhaite que sa fille porte son nom.
Fondement : article 3 alinéa 3 et 4 de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative au nom
En l’espèce, Lydia ayant déjà pris le nom patronymique de sa mère, ajoutera celui de son père
SIKA-BOUAKE. Elle s’appellera SIKA-BOUAKE KOSSA Lydia.
Or, selon l’article 6 alinéa 1 de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative au nom « lorsque la
filiation de l’enfant né hors mariage est établie en second lieu à l’égard du père et que l’un
d’entre eux porte un nom double, l’enfant porte le nom de sa mère » et selon l’article 14 de la
même loi précitée « En aucun cas, il ne peut y avoir adjonction d’un nom à un nom double ou
réciproquement ».
En l’espèce, SIKA-BOUAKE est un nom patronymique double et pis il ne peut en aucun cas
s’ajouter à celui de la mère KOSSA. Par conséquent, l’enfant continuera de porter le nom de sa
mère KOSSA.
Qu’en est-il en cas de reconnaissance de l’enfant par le père à la suite de l’accord donné par la
mère ?
Cependant, aux termes de l’alinéa 2 de l’article 6 alinéa 1 de la loi précitée « si la mère y consent
dans les conditions prévues à l’article 3 alinéa 3, l’enfant ne porte que le nom de son père ».
En l’espèce, le cas ne fait mention qu’il y ait un consentement a été par la mère.
Toutefois, si l’on considère que KOSSA a donné son accord pour la reconnaissance de Lydia
par son père SIKA-BOUAKE alors l’enfant ne conserve que seul le nom double de son père.
Par conséquent, elle s’appellera SIKA-BOUAKE Lydia.
Par ailleurs, dans l’hypothèse où l’enfant porte un nom double constitué par celui de sa mère et
de l’un deux noms patronymiques de son père.

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L’article 21 alinéa 1de la loi de 2019-571 du 26 juin 2019 relative à la filiation dispose
que « lorsque la reconnaissance est faite après l’établissement de l’acte de naissance, elle est
reçue par l’officier de l’état civil qui saisit préalablement le Procureur de la République aux fins
d’y être autorisé ».
En l’espèce, la reconnaissance ayant été faite par la mère et l’acte de naissance de l’enfant
établi, il faudra que l’officier de l’état civil qui reçoit la demande de reconnaissance par le père
puisse y être autorisé au préalable par le Procureur de la République. Or, en aucun cas il n’est
mentionné par les faits.
Par conséquent, l’enfant Lydia portera le nom de sa mère. D’où elle s’appellera KOSSA Lydia.
Par ailleurs, si c’est le cas contraire alors L’enfant portera le nom SIKA-BOUAKE Lydia.
NB : Suivant l’article 21 alinéa 1de la loi de 2019-571 du 26 juin 2019 relative à la filiation qui
est en contradiction avec l’article 3 in fine de la loi de la loi n°2020-490 du 29 Mai 2020 relative
au nom, le consentement de la mère n’est plus requis après établissement de l’acte de naissance.
Cependant, il faudra que l’autorisation du Procureur de la République afin que l’Officier de
l’état civil puisse recevoir la reconnaissance faite en second lieu. Du coup, il incombe au
législateur ivoirien de mettre en conformité ces deux dispositions précitées afin d’éviter un
conflit de loi, source d’insécurité juridique.

II- Du port par Lydia du nom du mari de sa mère


Il ressort des faits qu’en janvier 2019, KOSSA a fait la rencontre de CHARMANT Firmin qui
finit l’épouser en novembre 2019. Après leur union, les époux ont décidé que Lydia porte le
nom CHARMANT.
Un enfant naturelle simple issu d’une autre union peut-elle porter le nom du mari de sa mère ?
Cela suppose une adoption (simple ou plénière) de Lydie par le mari de sa mère conformément
à la loi n°2019-987 du 27 Novembre 2019 relative à l’adoption.
Dans cette hypothèse, il faudra résoudre le problème du nom patronymique double.

Cas pratique 2 :

- Qualification juridique des faits : Ce cas est relatif au Nom


- NB : Dans la résolution, ne perdons pas de vue que BELDAM et BOGOSS Franck sont dans
une union hors mariage.

1)

-Résumé des faits


-Problème 1 : BELDAM peut-elle valablement attribuer le prénom « Humanitaire » à son
fils ?
-Règle applicable : L’Article 10 de la loi sur le nom dispose que : « Il est interdit aux officiers
de l’état civil de donner des noms ou prénoms et de recevoir des prénoms autres que ceux
figurant dans les différents calendriers ou ceux consacrés par les usages et la tradition ».

[Date] 7
-Application au cas d’espèce :
-Solution : Par conséquent, BELDAM ne peut lui attribuer ce prénom.

2)

-Résumé des faits


-Problème 2 : Le jugement de désaveu de paternité rendu par la justice est-il fondé ?
-Règle applicable : L’Article 25 de la loi sur la filiation énonce que : « L’action en recherche
de paternité n ’est pas fondée si :
1° le père prétendu était, pendant la période légale de conception dans l’impossibilité physique
d'être l’auteur de l’enfant ;
2° les données acquises de la science établissent qu’il ne peut être le père de l’enfant ».
-Application au cas d’espèce : Dans le cas d’espèce, après détermination de la période légale
de conception, on perçoit que durant cette période M. BOGOSS Franck était en mission de
travail dans le sahel.
-Solution : Par conséquent, le jugement de désaveu rendu par la justice est fondé.

3)

-Résumé des faits


-Problème 3 : Le fils de BELDAM peut-il valablement changer de prénom en raison des
railleries quotidiennes qu’il subit à l’école ?
-Règle applicable :

En principe, « Nul ne peut porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte
de naissance » (article 15 alinéa 1 de la loi sur le nom).
Ainsi, en application à ce principe, le fils de BELDAM ne peut changer de prénom. Cependant,
ce principe connaît une exception.

Exception : « Toute personne justifiant d’un intérêt légitime peut solliciter du tribunal, dans les
conditions prévues pour la rectification d’un acte ou jugement relatif à l’état civil, la
modification ou la suppression de prénom ou l’adjonction de nouveaux prénoms à ceux
mentionnés sur son acte de naissance ». (Article 15 alinéa 2 de la loi sur le nom).

-Application au cas d’espèce : En l’espèce, les railleries quotidiennes dont fait l’objet le fils
de BELDAM peut constituer à n’en point douter un intérêt légitime. Il pourra donc solliciter du
tribunal la suppression de son prénom ou adjonction de nouveaux prénoms à ceux mentionnés
sur son acte de naissance.

-Solution : Par conséquent, l’action en changement de prénom pourra aboutir.

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