2019 Pei 22

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Rapport technique - Projet d’élèves ingénieurs n°22 - 2019

Etude de prédéfinition d’une ferme urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la


métropole de Montpellier
Second livrable : ​Prédéfinition des systèmes agricoles urbains applicables au lycée
Honoré de Balzac - Toits végétalisés, serre hydroponique, culture en container

Rédaction par ​BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa
Organisme commanditaire : EPLEFPA de Castelnau-le-Lez
Tuteurs commanditaires : BANGARDI Jérôme, professeur de biologie et d’écologie, et FINET Sonia,
Proviseure du lycée.
Tuteur à Montpellier SupAgro : PLANCHOT Véronique

Présentation le 20/12/19 devant le jury : Jérôme BANGARDI et Véronique PLANCHOT.

Pour citer cet ouvrage :


BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa, 2019. Etude de prédéfinition d’une ferme
urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la métropole de Montpellier. Projet d’élèves ingénieurs
n°22. Montpellier SupAgro. 57 pages dont 36 d’annexes.
PEI 2019 n°22 - Etude de pré-définition d’une ferme urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la métropole
de Montpellier - BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa

Avertissement
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le cadre d’une
activité pédagogique.

Le PEI (projet d’étudiants ingénieurs) fait partie de la formation ingénieur, il débute en fin de première
année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les étudiants concernés ne sont pas
alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre professionnel.

Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du sujet.

Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production intellectuelle.

Remerciements
Nous tenons à remercier tout d’abord nos commanditaires Jérôme Bangardi et Sonia Finet, de
nous avoir fait confiance lors de ce projet, de leur bienveillance et leur sympathie. Ils ont su donner du
sens à notre travail et nous intégrer au sein de la dynamique du lycée. Ils ont pu se rendre disponible
pour se réunir et faire avancer le projet tout au long de notre étude. Nous remercions également notre
tutrice Véronique Planchot et l’équipe administrative de Montpellier SupAgro d’avoir encadré ce projet
au cours de l’année.

Ce projet, concret, a été une réelle mise en situation professionnelle pour nous, étudiantes, tout
en gardant un aspect pédagogique et de conseil. Cela nous a permis d’apprendre à travailler en équipe
sur une problématique intéressante et innovante, dans l’air du temps. Cette étude de pré-définition nous
a permis d’en savoir plus sur les réalités de l’agriculture urbaine en France et en Occitanie, ainsi que
d’établir un réseau de contacts.

Ce projet nous a permis rencontrer des professionnels de l’agriculture urbaine qui nous ont
chaleureusement accueillies au sein de leurs structures. Ainsi, nous voulons remercier particulièrement
Thomas Haden, Melisande Noirot, Xavier Abdel Duboul, Claire Roldes et Marion Legrand pour nous avoir
accordé de leur temps. Nous voudrions également remercier Baptiste Grard, Fanny Provent, Lauriane
Charles, Maelle Thueux et les associations CulturesEnVille, les 3 petits toits, Topager, Pépinière du
chardon bleu, Macadam Gardens, L’A​utre Campagne​, Les sourciers, Aéromate, Refarmers, Veni Verdi,
Association Toulousaine d’Aquaponie, Les potagers flottants, Hydr’occitanie, et le Réseau astredhor pour
avoir porté un intérêt particulier sur notre projet et de nous avoir fourni de précieuses informations pour
l’avancée de notre projet.

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Résumé opérationnel
Le lycée agricole de Castelnau-le-Lez souhaite développer une nouvelle activité de maraîchage
en plus de l’horticulture, pour diversifier ses productions et renouveler son image. Néanmoins, il ne
dispose que de peu de surfaces exploitables. Nous avons alors effectué des recherches pour pré-définir
une ferme urbaine expérimentale sur ces surfaces. Ces recherches se sont séparées en deux phases
majeures. Tout d'abord, nous avons réalisé un benchmark des techniques innovantes d'agriculture
urbaine applicables à et optimisant des petites surfaces. Ce benchmark a donné lieu à un premier
livrable pour le lycée agricole, qui a ensuite sélectionné trois dispositifs à approfondir, à savoir la culture
sur toits, la culture en container et l'hydroponie sous serre. La seconde phase a donc été de recenser des
témoignages de professionnels ayant de telles installations et de comprendre les avantages et
inconvénients de celles-ci. Nous avons aussi recherché des partenaires techniques pour assurer la
maintenance de ces dispositifs, ainsi que des partenaires de recherche pour suivre leurs performances et
expérimenter. Nous avons ainsi recueilli de nombreux conseils et témoignages d'agriculteurs, de
chercheurs et de start-up françaises implantés dans le Sud de la France ainsi qu’à Paris. Nous avons
élaboré une liste de ces contacts : certains pourraient devenir des partenaires techniques. En revanche,
ce qui ressort de nos entretiens avec des chercheurs est qu’il faudrait en premier lieu mettre en place
ces installations pour ensuite leur proposer cet espace d’expérimentation privilégié.

Mots clés
Ferme urbaine - Agriculture urbaine - Maraîchage - Hors-sol - Micro-surfaces - Agroécologie -
Toit-potager - Serre hydroponique - Culture en container - Bioponie - Jardin partagé.

Abstract
The agricultural high school in Castelnau-le-Lez wishes to develop a new activity of market
gardening in addition to horticulture. It would diversify its productions as well as renew its image.
However, it only has a few workable areas for agriculture. We looked for informations in order to define
an experimental urban farm in these areas. Our research was split into two phases. First, we
benchmarked innovative urban agriculture techniques that would work with and even optimize such
small areas. This benchmark resulted in a first deliverable that we sent to the high school board. It chose
three techniques for us to develop : roof-gardening, container growing and hydroponics. Then, we
gathered some testimonies from professionals who already set up such facilities and highlighted the pros
and cons of each of them. We also searched for technical partners in order to provide maintenance of
the chosen devices, and research partners to monitor the performances and conduct experiments. Thus
we collected many advice and testimonies from farmers, searchers and french start-ups settled in Paris
or in the South of France. We listed many contacts who could become technical partners, but some
interviews with searchers drew that the farm should be settled before being proposed as an
experimental station.

Keywords
Urban Farm - Urban agriculture - Market gardening - Above-ground gardening - Micro-surfaces -
Agroecology - Roof-garden - Hydroponic Greenhouse - Container Growing - Bioponics - Shared
gardens.

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Table des matières


Avertissement​ et ​Remerciements 1
Résumé opérationnel 2
Liste des tableaux, des figures, et des annexes 4
Glossaire 5

Introduction 6

Première partie : Benchmark 7

Deuxième partie : Approfondissement des projets 7


Projet de toits potagers - 50 à 150m² 8
1. Données préalables à l’installation 8
Portance et accessibilité​, ​Eau (étanchéité, irrigation et drainage​), ​Vent et exposition
2. Scénarios d’installation 9
Aménagements possibles du toit​ et ​Substrats de culture
3. Production 11
4. Recherche 11
A RETENIR 12
Serre hydroponique - 60 m² 12
1. Principes des systèmes de culture​ : hydroponie et bioponie 12
2. Matériel 13
3. Fonctionnement du système hydroponique 14
Installation et maintenance​, ​Estimation des coûts et du rendement
4. Cultures associées 15
A RETENIR 15
Autres espaces non utilisés : Culture en container ou en pleine terre - 40 m² 16
1. Utilisation et fonctionnement des containers 16
Intérieur​ et m​urs extérieurs 16
Ajout d'une serre étagée sur son toit le container 17
Coûts et Rendements 17
2. Une meilleure alternative ?​ (principe de la technologie GiGrow) 18
3. Utilisation en pleine terre des petits espaces enherbés 19
A RETENIR 19

Conclusion 20

Références bibliographiques 21
Annexes 22

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Liste des tableaux, des figures, et des annexes


● Photos :
1 : Photo satellite (Google Maps) du lycée, enclavé en milieu urbain comme le montre son périmètre, en
bleu. p6
2 : A Paris, l’​association Veni Verdi nous a montré le toit d’un collège avec lequel ils travaillent. Des bacs
au niveau des rambardes et les filets contre les oiseaux sont utilisés par les plantes grimpantes, ce qui
permet d’optimiser l’espace, et de fournir de l’ombrage. p9
3 : Dans le même collège que la photo précédente, ​Veni Verdi a installé une culture à même le sol, pour
ce collège à faible surface de toit. p10
4 : Sur les toits d’​AgroParisTech, ​ce sont des bacs qui ont été installés, pratiques pour tester différents
substrats et engrais. p10
5 : 4 exemples de cultures. De droite à gauche : culture en NFT, système hydroponique utilisé par ​Veni
Verdi ​; pots BATO ; 2 exemples de cultures hydroponiques verticales, les colonnes ZipGrow et des
modèles réalisables soi-même. p13
6 : Technologie GiGrow utilisée par ​Futura Gaïa​. p18

● Tableaux :
1 : Résumé des recherches effectuées lors du 1er livrable. p7

● Schémas :
1 : L’hydroponie, un système en circuit d’eau fermé. p12
2 : Utilisation du container et valorisation de la culture intérieure et des murs végétalisés. p16
3 : Produits proposés par​ Urban Farm​. p17

● Annexes
A : Cahier des charges p22
B : 1er livrable : Inventaire des dispositifs p31
C : Tableau de suivi des Contacts p44
D : Cartes de répartition géographique des contacts p51
E : Explications de la méthode Electre p53

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Glossaire, sigles et acronymes

● Termes généraux :

- Benchmarking ​: Technique marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et


analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en
inspirer et d'en tirer le meilleur.
- Substrat ​: Support de la culture, qui y développe ses racines et y puise l’eau et les minéraux dont
elle a besoin. On verra dans la suite du rapport des substrats très aérés, riches, synthétiques...
- Encadrin ​: Terme désignant un ​géotextile perméable, à placer entre la membrane imperméable
qui protège le toit, et le substrat de culture. Il permettra de protéger la membrane de l’action des
outils utilisés sur le substrat.
- Résilience​ : Capacité à assumer une perturbation de l’environnement.

● Méthodes de culture :

- Permaculture ​: Méthode s’inspirant de l’écologie naturelle pour développer des systèmes


agricoles. Une étude globale des interactions entre les cultures permet de maximiser les
rendements tout en minimisant l’impact énergétique et sur l’environnement.
- Hydroponie ​: Méthode de culture sans substrat. Les racines sont en suspension dans un circuit
fermé d’eau, qu’une pompe fait circuler. L’eau est enrichie en nutriments. Cette technique
présente l’intérêt de limiter la consommation d’eau. Elle sera présentée plus en détails par la
suite.
- Bioponie ​: Terme hybride entre ‘hydroponie’ et ‘biologique’. Même principe que l’hydroponie, à
la différence près que les engrais utilisés ne sont pas chimiques mais organiques, pour rejoindre
les principes de l’agriculture biologique. A noter qu’on ne peut pas obtenir le label AB avec cette
méthode. Nous le détaillerons par la suite également.
- Aquaponie ​: Même principe que l’hydroponie, à l’exception qu’on ajoute des poissons dans le
bac de la pompe. Ceux-ci permettent de rajouter moins d’intrants dans la solution nutritive. En
effet, ils se nourrissent des feuilles des cultures qui tombent dans le système ; des bactéries
transforment leurs déjections en nutriments, assimilables par les plantes après purification.

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Introduction
Voici notre second livrable du Projet d'Étudiants Ingénieurs ‘Etude de prédéfinition d’une ferme
urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la métropole de Montpellier’.
Notre premier livrable, disponible en annexe B, était un inventaire des dispositifs réalisables
vis-à-vis des caractéristiques et envies de ce lycée. En effet, celui-ci ne dispose que de peu d’espace
disponible pour des installations agricoles, et aimerait améliorer son attractivité avec des projets
d’agriculture urbaine respectueux de l’environnement et innovants.

Photo 1 : Photo satellite (Google Maps) du lycée, enclavé en milieu urbain comme le montre son
périmètre, en bleu.
Après présentation du premier livrable à nos commanditaires, il a été convenu au sein du lycée
agricole que nos recherches s’approfondiraient au sujet de 3 grands projets (lieux d’installation
éventuelle au niveau des cadres verts sur la photo 1) :
- l’aménagement d’un ​potager sur un des toits​ de l’établissement
- l’implantation d’une ​serre hydroponique
- la reconversion d’un ​container maritime
Les techniques utilisées dans ces espaces se conduiront en essayant de limiter les intrants. En revanche,
ces cultures s’effectuent pour la majorité en hors sol ou sous lumière artificielle et de ce fait ne
correspondront pas aux critères d’obtention du label AB.

Nous avons donc cherché des contacts (associations, entreprises, chercheurs) dans ces
différents domaines. Nous les avons questionnés sur leurs techniques respectives afin d’étoffer nos
recherches préalables avec des ​données plus techniques​, directement applicables aux caractéristiques
de nos projets.
De plus, à la demande de nos commanditaires, nous avons proposé aux associations et
entreprises locales un ​partenariat technique​. Effectuer le suivi des dispositifs (notamment avoir une
présence lors des vacances scolaires, et des connaissances supplémentaires à celles de l’équipe du
lycée) pourrait être récompensé par la mise à disposition du matériel de transformation agroalimentaire
et cosmétique du lycée. Sans un tel partenariat, il serait à la charge du lycée de payer un salarié lors de
ces périodes ; cela rajouterait une contrainte économique à ce projet, qui a en premier lieu une ​vocation
pédagogique​ et ​innovante​.
Nous avons également demandé aux chercheurs contactés si de tels projets pouvaient les
intéresser pour d’éventuelles études, et ainsi faire du lycée un ​incubateur de projets innovants qui
pourraient devenir des modèles d’agriculture urbaine.
Les contacts, leurs coordonnées et leurs domaines d’expertise seront cités pour chaque projet,
ainsi que dans une liste générale fournie en annexe C.

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Première partie : Benchmark


La première partie de l’étude de prédéfinition de la ferme urbaine a consisté à rechercher toutes
les formes d’équipements d’une ferme urbaine ​innovantes​, intéressantes et ​adaptables à une contrainte
d’espace. Chaque dispositif est donc détaillé dans notre premier livrable par un résumé de son
fonctionnement, avec un petit tableau récapitulant les informations importantes, à savoir:

- Matériel nécessaire - Avantages, intérêts principaux


- Prix - Cultures associés
- Surface - Remarques supplémentaires
- Productivité

A posteriori de nos recherches bibliographiques, nous avons organisé nos propositions de


dispositifs pour la ferme selon quatres grandes catégories : les dispositifs à installer dans une ​serre de
démonstration​, ceux dans un ​container​, ceux sur les ​toits des bâtiments et enfin des dispositifs
supplémentaires installables ​dans la cour​ ou dans d’​autres espaces non identifiés jusqu’alors.
Voici ci-dessous les différentes techniques d’agriculture urbaine. Elles sont plus détaillées dans le
premier livrable, disponible en annexe B.

Lieu éventuel Dispositifs

Serre Hydroponie et bioponie Aquaponie Aéroponie Tour de jardinage en étages

Containers Urban Farm Units Farm box GiGrow

Toitures Matériaux nécessaires à une culture sur Bacs de plantation


toit

Cour ou autres Sacs suspendus et Murs végétaux Wicking Bed Smart Pots
rideaux végétaux

Tableau 1 :​ Résumé des recherches effectuées lors du 1er livrable.

Deuxième partie : Approfondissement des projets


Les recherches bibliographiques menées pour le premier livrable se voulaient diversifiées, pour
proposer un panel de projets réalisables dans le lycée de nos commanditaires. Après sélection des 3
projets, afin d’étoffer nos recherches, nous avons contacté différents acteurs : entreprises, chercheurs,
associations… Nous avons pu discuter avec eux directement du projet et de ses contraintes. Une liste
exhaustive de ces ​contacts​, de leurs domaines d’expertise, et de leur statut (disponible pour répondre à
davantage de questions, pour installer ou suivre les projets ou non, etc.) est disponible en annexe C.

Pour commencer, il est à noter que la plupart de ces contacts se sont inquiétés des surfaces
citées et de la faisabilité financière du projet en général. Au niveau de l’installation, les commanditaires
soumettront les projets à leur équipe pédagogique, puis si celle-ci les valide, présenteront les projets
établis lors d’une réponse à un ​appel à projets de la Région Occitanie. L’éventuel financement de
l’installation serait un grand avantage. Néanmoins, sur le long-terme, il paraît difficile pour nos contacts
de ​CulturesEnVille ​et Veni Verdi ​par exemple, de produire assez dans ces surfaces pour financer un
employé​, à moins de bénéficier de subventions sur le long-terme. Cet employé devra de plus disposer
de plus ou moins de connaissances et de temps selon les dispositifs retenus.

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Quelque soit le projet, il nous a été recommandé de fractionner le moins possible les surfaces
(cas de différents toits par exemple) et de prévoir un ​local à proximité pour stocker le matériel. De plus,
il faut une ​personne chargée de coordonner les actions se déroulant au sein des projets, même si cette
personne ne s’occupe pas elle-même des plantations. Cela facilitera grandement l’organisation des dates
de semis et de récolte, et des tâches à effectuer lors des séances de manipulation par différentes classes
d’élèves ou autres animations, etc. (​Veni Verdi​). L’​espace Coco velten nous a également fait remarquer
qu’un modèle associatif ne serait pas une alternative moins onéreuse qu’un employé car il faudrait
prévoir de nombreuses démarches administratives et donc un poste pour cela.

Projet de toits potagers - 50 à 150m²


En plus des ​contraintes d’ensoleillement et de climat dont il faut se préoccuper pour tout projet
de culture, l’installation d’un potager sur un toit nécessite d’étudier des problématiques supplémentaires
comme la ​portance permanente ou l’accessibilité​. Ici, il faut également penser à la surface restreinte et la
visée pédagogique.
Nous allons d’abord fournir des données générales sur les contraintes et problématiques d’un
toit potager, puis nous proposerons plusieurs possibilités d’installations potagères, en présentant leurs
avantages et inconvénients de leur installation et maintenance.

1. Données préalables à l’installation


1.1 Portance et accessibilité
Il faut d’abord penser à différencier portance ​permanente et temporaire : la portance
permanente est celle à ne pas dépasser quand on somme le poids des installations, mais elle peut être
dépassée temporairement, par exemple lors de la visite d’un employé ou d’une classe d’étudiants, dans
la limite de la portance temporaire. A noter que pour une telle surface, ce n’est probablement pas la
portance maximale mais les normes de sécurité qui limiteront le nombre de personnes autorisées sur le
toit. Par exemple, selon la taille des classes, il faudra prévoir 1 ou 2 accès. Il faut également penser à
installer des barrières, dont la résistance et la hauteur minimales légales dépendent de la largeur du
garde-corps, de l’âge des personnes qui iront sur le toit... Cette hauteur varie entre 0.8 et 1.15 mètre en
moyen​ne. On verra par la suite comment optimiser ces barrières.
Pour ne pas dépasser la portance permanente, il faut bien étudier le ​substrat ​qui sera utilisé :
c’est effectivement la partie la plus lourde de ce type d’installation (1.5 tonne/m3). Pour pouvoir installer
ce substrat, ainsi que les autres installations (poteaux en bois, filets, bacs, palettes, etc.), il faut donc que
le toit soit d’une portance de minimum 350 à 500 kg/m². On verra par la suite que certains substrats
sont plus légers que d’autres.
Il est également à noter que pour prévoir le chantier d’installation, connaître exactement la
hauteur et la portance du toit permettra également de choisir des engins adaptés (monte-charges,
grues). De plus, il faut que le toit soit ​accessible (rayon de braquage suffisant pour un éventuel camion,
sol stable…). Des recommandations à propos de l’accessibilité aux engins sont disponibles sur le ​site
d’Optigreen​.

1.2 Eau : étanchéité, irrigation et drainage


Les problématiques autour de l’eau sont nombreuses, en particulier en milieu méditerranéen, où
il faut prévoir un apport suffisant pour les plantes en été mais des systèmes adaptés aux éventuels
épisodes de pluies intenses. Les systèmes ​d’irrigation et d’évacuation doivent être adaptés et permettre
de garder un stock en été mais d’éviter la stagnation en hiver. Il faut également faire attention au bon état
de l’étanchéité du toit pour éviter toute fuite ; une membrane étanche peut y être posée.
Pour pallier ces difficultés, un système de goutte-à-goutte automatisé avec minuteur peut être
mise en place selon ​Veni Verdi​. Cela permet d’éviter de la main d’oeuvre supplémentaire. Selon la
culture, un système de micro-aspersion peut également être installé. La quantité d’eau à apporter
dépend du type de substrat. Une étude pourrait être menée sur le sujet (cf partie 2.4). Afin de limiter la
consommation d’eau, des ​systèmes de récupération peuvent être utiles, notamment pour l’eau de pluie.
Dans ce cas, il faut mettre en place un système de ​filtration car l’eau contient de nombreux résidus dus

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au bitume et à la pollution de l’air. Un nettoyage régulier est aussi recommandé contre les bactéries,
notamment dans les bidons en plastique (​Espace Coco Velten​). Même si les longues périodes de gel ne
sont pas courantes à Montpellier, il faut s’assurer que les bidons soient vidés si cela se produit car la
glace risque de dilater les vannes, qui cesseraient de fonctionner.
Pour plus de détails, le Guide Technique ‘Systèmes de végétalisation de toitures et de terrases’
par ​Ecovegetal ​précise (pp.46 à 49) les éléments pour la réalisation d’un plan d’irrigation, et détaille 4
propositions d’irrigation (aspersion, goutte-à-goutte, par capillarité après stockage d’eau et par
capillarité avec une natte d’irrigation).

1.3 Vent et exposition


L’exposition est à connaître avant d’installer un projet ; un espace trop ou trop peu ensoleillé ne
sera pas assez productif. Encore plus important, connaître les données concernant le ​vent ​(vitesse,
direction…) influencera le type de culture. Il peut être très efficace de cumuler les conditions de sécurité
avec l’abri du vent et du soleil. Pour cela, les rambardes de sécurité peuvent être des bacs de plantation,
ou encore porter des treillages pour plantes grimpantes. Ces dernières ont alors la qualité de coupe vent
et d’ombrelles. Ce système a également l’avantage d’optimiser la place et d’être particulièrement visible.
(Conseils de ​Veni Verdi​).
Photo 2 : A Paris, l’​association Veni Verdi nous a
montré le toit d’un collège avec lequel ils travaillent.
Des bacs au niveau des rambardes et les filets
contre les oiseaux sont utilisés par les plantes
grimpantes, ce qui permet d’optimiser l’espace, et
de fournir de l’ombrage.

Autre exemple, la pépinière de l’​espace Coco velten


à Marseille est en forme de dôme afin de ne pas
prendre le vent, tout en offrant la possibilité d’y
tenir debout.

2. Scénarios d’installation
2.1 Aménagements possibles du toit

● Culture à même la surface du sol

Comme ​Veni Verdi a pu nous le montrer, le substrat peut être disposé sur l’ensemble de la
surface du toit. Il est donc possible de cultiver à même le sol, comme en pleine terre ! Il est cependant
nécessaire dans ce cas de prévoir une légère ​pente ​permettant l’évacuation des eaux de pluie et
d’irrigation. Il est possible également de récupérer ces eaux par un système de gouttière. Cependant,
cette opération nécessite une pompe permettant de remonter l’eau sur le toit si on la destine à une
réutilisation pour l’irrigation de ce dernier. Au niveau des matériaux, le toit doit être recouvert d’une
membrane étanche EPDM, puis d’un ​encadrin​, géotextile perméable permettant de protéger la
membrane d'éventuels dégâts mécaniques pouvant la percer. Les zones cultivées (rangs et inter-rangs)
sont alors recouvertes de ​substrat​. Les zones non cultivées comme les éventuelles allées permanentes
sont quant à elles recouvertes de paillage. Ce paillage peut être constitué de copeaux de bois ou de
graviers néanmoins plus lourds.
Ce système a l’avantage d’optimiser la surface. En effet, l’ensemble du toit peut être cultivé et les
allées nécessaires à la circulation des usagers réduites au minimum. Une alternance dans le temps des
espaces cultivés et dédiés à la circulation peut de plus limiter l’épuisement des ressources du substrat.
Pour le cas du lycée agricole, il faudra bien étudier la capacité de ​drainage​, qui peut se révéler
insuffisante, surtout pour un milieu sujet aux fortes précipitations comme Castelnau-le-Lez. La pente
peut ne pas suffire et laisser s’accumuler l’eau sur la surface du matériau imperméable. Des entreprises
telles que ​Ecovegetal ​(Ile de france) ou ​Optigreen ​(Reims) proposent un substrat sophistiqué et adapté
pour le milieu méditerranéen ainsi que des couches de drainage et de rétention d’eau spécifiques.

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Photo 3 : Dans le même collège que la photo


précédente, ​Veni Verdi a installé une culture à
même le sol, pour ce collège à faible surface de
toit.

● Culture en bac en bois ou tissu

Un second système consiste à disposer des ​bacs sur les toits. Si


ceux-ci sont posés au sol, il faut disposer une membrane, un encadrin et
du paillage comme précédemment sur un toit en pente pour l’évacuation
des eaux. Si ceux-ci sont sur pilotis, cet investissement n’est pas
nécessaire. Ce sont les bacs qui contiennent ces matériaux. Il suffit alors
de percer la membrane à quelques centimètres du fond pour évacuer les
eaux stagnantes vers un bidon. Ce système a l’avantage de présenter une
fonction de drainage très efficace, de rendre la récupération des eaux
très facile et de diminuer la charge au m². Photo 4 : Sur les toits
d’​AgroParisTech,
​ce sont des bacs qui ont été installés,
pratiques pour tester différents substrats et engrais.
2.2 Substrats de culture
Quelque soit le type de culture, il faut placer au dessus de l’encadrin un substrat de culture. Il est
important de ​bien choisir ce substrat​. En effet, celui-ci doit remplir plusieurs fonctions essentielles :
drainage et ​rétention de l’eau​, ​nutrition de la plante​... Le substrat est donc classiquement divisé en 2
horizons :
● L’horizon profond est grossier et drainant. On utilise souvent de la pouzzolane ou des billes
d’argile mais ces ressources limitées peuvent être remplacées par d’autres matériaux de
recyclage tels que le paillage issu des ​déchets verts des villes, les ​briques et ​tuiles concassées
ainsi que le ​béton cellulaire​. Ces derniers peuvent être issus du recyclage des déchets des
usines de BTP.
● L’horizon supérieur a pour rôle de fournir les plantes en éléments nutritifs. Il est généralement
composé de tourbe. Cependant, d’autres substrats ont été testés sur les toits d’​AgroParisTech​ :
- un substrat issu des déchets verts de la ville ; ​tontes,​ ​résidus d’élagage​ des arbres
- un substrat composé des déchets alimentaires de structures professionnelles
- un substrat composé de ​marc de café​, qui a au préalable été utilisé pour la culture de
champignons, mélangé avec de la paille
D’autres substrats sont actuellement en train d’être expérimentés par l’ingénieur de recherche en charge
du potager : coquilles de moules fertilisées avec de l’urine ; drèche de bière (utilisée en mélange pour
compenser son instabilité)...
Afin de conserver l’étanchéité du toit, un ​film anti-racines peut être positionné avant le premier
horizon ou entre les deux horizons. Cela évite qu’elles n’abîment la ​membrane imperméable voire
directement le toit. L’épaisseur de substrat nécessaire dépend de la culture envisagée. Elle varie
également beaucoup en fonction des installateurs. En effet, alors que l’association Veni Verdi cultive
parfois sur seulement 15 cm de substrat, la Pépinière du Chardon Bleu préconise une épaisseur entre 30
à 50 cm ! ​Ecovegetal, ​dans son Guide Technique, préconise une épaisseur supérieure à 30 cm pour la
zone Méditerranéenne, contre 25 cm dans le reste de la France. Les différences s’expliquent ainsi par la
différence de contraintes induites par le climat, mais l’épaisseur recommandée reste aux alentours de ​20
cm et est à adapter au projet (notamment pour la portance). Selon notre contact à la ​Pépinière du
Chardon Bleu​, l’ordre de grandeur du ​budget ​à prévoir pour les matériaux nécessaires à l’installation d’un

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toit potager sur une surface de 50 m² est d’au moins 5000 € (compter 100 voire 150€ au m²). Le prix
varie évidemment selon le type d’installation et de substrats choisis.

3. Production
Comme nous l’avons déjà expliqué plus haut, les différents acteurs contactés s’inquiètent de la
rentabilité d’une telle surface, qui semble trop faible pour ne pas vendre à perte (​Macadam Gardens​,
Veni Verdi​). La production va fortement dépendre de la culture choisie, à plus ou moins forte valeur
ajoutée, et du choix de commercialisation des produits (directement aux consommateurs, restauration
collective ; frais ou transformés). Voici quelques idées de cultures réalisables sur un toit en climat
méditerranéen :
- Cultures à forte valeur ajoutée : safran, baies de Goji et autres petits fruits en arbustes, herbes
aromatiques, fleurs comestibles...
- Cultures à valeur ajoutée plus faible​ : potiron, melon, fraises, oignons, choux, salades…
- Cultures grimpantes le long des rambardes ​: haricots, cucurbitacées… (qui peuvent également
servir de coupe-vent, cf 1.3)
A varier selon la saison et la disponibilité de la main d’oeuvre !
Pour donner quelques ordres de grandeur :
- Macadam Gardens​, qui installe des potagers sur des toits à Toulouse, a estimé sa production sur
le toit de 500m² de la clinique Pasteur à 1 tonne de légumes par an. Vendus à 3€ le kg en
moyenne, cela revient à ​6€/m²​.
- Veni Verdi​, qui propose l’installation et le suivi de potagers sur les toits d’établissements
parisiens, ainsi que des animations (formations pour étudiants ou professionnels, séances de
cohésion d’équipe d’entreprises…), n’effectue que 3% de son chiffre d’affaires grâce à la
production.
La valeur du potager se verra plutôt dans ses dimensions pédagogique, démonstrative, esthétique,
environnementale, sociale…

4. Recherche
Les toits-potagers sont un type d’agriculture urbaine déjà assez répandu en France. En effet,
cette technique reste assez similaire à du maraîchage classique. Il n’existe donc aucun réseau de toits
cultivés à disposition pour la recherche. Nous avons néanmoins eu l’occasion de nous entretenir avec
Baptiste Grard ainsi qu’avec ​Thomas Haden ​(tous deux chercheurs à AgroParisTech), qui réalisent des
études de substrat sur les toits des locaux d’AgroParisTech (cf partie 2.2). S’ils ne peuvent pas établir de
partenariat de recherche à cause de la distance et de leurs engagements actuels, ils encouragent
vivement d’en développer un localement, car de nombreux sujets de recherche sont à exploiter, en
particulier :
- Les caractéristiques exploitables pour l’agriculture de différents ​substrats issus du recyclage de
matières urbaines, dans la continuité de ce qui a été mené à ​AgroParisTech.
- Les aspects qualitatif et quantitatif de ​l’eau en lien avec le substrat : ruissellement, drainage,
stockage… Cela pourrait intéresser des équipes de chercheurs au vue du climat particulier de
Montpellier.
- Des mesures de ​biodiversité​ (végétales et animales) selon les cultures des toits-potagers
- Et bien d’autres !
Il sera intéressant d’après ​Baptiste Grard​, une fois le potager installé, de diffuser une fiche le
décrivant et invitant d’éventuels ​chercheurs ​en recherche d’une surface d’expérimentation à contacter le
lycée pour établir un partenariat. A noter qu’il n’existe pas de plateforme ou de base de données dans
ces domaines (nous les aurions exploitées !) et que l’élaboration d’une liste de diffusion est une mission à
part entière .

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A RETENIR
Cultiver sur un toit demande des efforts financiers et logistiques à l’installation. Néanmoins, une
fois installé, c’est le mode de culture (entre les 3 projets retenus) qui est le plus simple d’entretien et de
suivi : facilement modulable, ressemblant à la culture en plein-champ. Il faut donc :
- Commencer par s’informer sur les données liées au toit : surface, hauteur, portance, accessibilité
et normes de sécurité, possibilités d’apport et d’évacuation de l’eau, type de revêtement…
- Relever des données climatiques d’intérêt : exposition, vitesse et direction du vent,
précipitations…
- Choisir le type d’exploitation : en bacs, sur une seule surface, une variante… ainsi que le type de
culture, de substrat.
- Une fois le projet lancé et installé, éventuellement diffuser une fiche technique complète aux
instituts de recherche locaux.

Pour en savoir plus sur la culture sur toits, il existe de nombreux documents et sites internet,
dont en particulier 3 guides :
- le guide technique ‘systèmes de végétalisation de toitures et de terrasses’ par Ecovegetal cité
plusieurs fois.
- le site internet ​Adivet​, qui recense des données sur les contraintes d’accès, de poids, et les
problématiques liées à l’eau. ​http://www.adivet.net/
- le guide de la chaire eco-construction rédigé par ​Fanny Provent sur les toitures terrasses (sortie
prévue fin décembre)

Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe.

Serre hydroponique - 60 m²
Cultiver en serre permet de s’affranchir plus facilement de la météo et de ​contrôler plus
facilement ​les conditions de vie des plantes. Les systèmes proposés ici fonctionnent avec un circuit
d’eau fermé et sont donc réputés plus écologiques que des systèmes plus conventionnels.
Après avoir explicité le principe des différents systèmes, nous décrirons le matériel spécifique
qui y est associé. Ensuite, nous présenterons les moyens d’optimiser l’installation et la maintenance des
systèmes, avant de récapituler ces conseils.

1. Principes des systèmes de culture


1.1 L’hydroponie
L'hydroponie ​est un système de culture dont le
substrat est l'ensemble des racines en suspension dans
de l'eau enrichie en nutriments, mise en circulation dans
un circuit fermé. Cette technique permet d'économiser
entre 70 et 90% d'eau en comparaison à un système de
culture classique, mais nécessite des investissements
plus importants sur l'équipement, notamment pour la
filtration et l'assainissement de l'eau. Le système
fonctionne grâce à une pompe qui envoie l'eau chargée
en nutriments vers les chambres de culture. Il peut se
réaliser sans chauffage, ni lampe ni traitements.
L'hydroponie traditionnelle prévoit d’enrichir l'eau en
circulation avec des sels minéraux. ​Schéma 1 :​ L’hydroponie, un système en
circuit d’eau fermé.

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1.2 La bioponie
Une variante de l'hydroponie est la bioponie : elle se différencie par le type d'engrais utilisé. En
effet, en bioponie, on n'utilise pas d'engrais chimiques mais ​organiques et plus respectueux de
l’environnement. Cependant, ce type d'agriculture ne peut être conventionné comme « Agriculture
Biologique » car cela reste de la culture hors-sol et hors écosystèmes.
Les minéraux organiques utilisés en bioponie peuvent être achetés ou fabriqués artisanalement.
Une solution écologique est de les fabriquer à partir de ​déchets verts avec un ​méthaniseur​. Par exemple,
Les Sourciers ont développé cette pratique et détaillent cette technique dans une vidéo de leur chaîne
YouTube. Racines, légumes invendables, etc., sont versés dans un réservoir (2m3 environ) avec leur
volume équivalent d’eau. Leur décomposition produit du ​biogaz (auquel il faut trouver une utilisation, par
exemple le chauffage d’une serre) ainsi qu’un liquide très chargé en nutriments. Après plusieurs heures
de mélange, oxygénation et filtration, afin qu’il devienne presque transparent et surtout inodore, ce
liquide peut être utilisé comme solution nutritive. Il suffit de le verser dans le bac où se trouve la pompe
du circuit d’eau. Cet engrais à base de déchets verts est un très bon complément nutritif mais n'est pas
suffisant pour apporter tous les nutriments nécessaires aux plantes.

2. Matériel
Un système hydroponique est composé d’un ​substrat très aéré (billes d’argiles, laine de roche,
fibre de coco, film plus nutritif...), d'une ​solution liquide nutritive et de supports métalliques (échelles,
étagères). On peut ajouter au système des ​capteurs reliés à un système informatique pour pouvoir
mesurer et adapter certains paramètres tels que la température, la luminosité, la teneur en nutriments de
l'eau ou l'humidité. Tout ce système est de préférence placé ​sous serre transparente pour laisser passer
les indispensables rayons lumineux. Cela permet de garder un milieu stable et plus facilement
contrôlable, notamment pour un climat du Sud de la France. La pompe et la réserve d’eau (puisard en
plastique ou en bois) sont indispensables pour faire fonctionner le système. Pour avoir une idée de
dimensionnement, la ferme des ​Potagers flottants possède un puisard de 2m3 pour 200m² de culture
hydroponique. Il existe une grande diversité de structures irriguées par la pompe, voici les principales
installations utilisées notamment par la ferme des ​Potagers flottants​.

Photos 5 : 4 exemples de cultures. De droite à gauche : culture en NFT, système hydroponique utilisé par
Veni Verdi ​; pots BATO ; 2 exemples de cultures hydroponiques verticales, les colonnes ZipGrow et des
modèles réalisables soi-même

La culture sur ​raft : ​des bassins de bois de 30 cm de haut environ sur 1 m de large, protégés par
une bâche EPDM à l'intérieur, sont remplis d’eau sur laquelle on fait flotter des plaques trouées en
polystyrène. Les plantes sont placées dans chaque trou et flottent donc sur l'eau. C'est un système qui
est peu coûteux à construire et à maintenir, assez répandu lors d’un début d’activité. De plus, en cas
d’arrêt de la pompe qui sert à faire circuler et oxygéner l’eau, la plante reste toujours immergée.
La culture en ​pot (par exemple les pots BATO), ou en bac média : des pots remplis de billes
d'argile ou de pouzzolane, qui permettent de cultiver aisément des tomates, framboises... L'eau arrive
avec un système de goutteurs par le haut du pot, et coule par un trou en bas, relié à un tuyau collecteur
qui retourne au puisard. Le bac média est un système équivalent mais plus grand et s’apparente au
système de "table à marée". Le bac média et les pots BATO ont l'avantage d'avoir une grosse quantité de

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substrat qui peut abriter la faune du sol avec des cloportes ou des lombrics par exemple, ce qui peut
être intéressant dans une démarche de bioponie.
La culture en ​NFT ​: des tubes percés sont disposés en légère pente pour la circulation de l’eau.
Dans les trous se placent des petits pots également percés, remplis d’un substrat aéré servant de
support aux racines. Cette dernière technique peut-être optimisée en cultivant de manière ​verticale. ​Par
exemple, les systèmes ZipGrow ou Origamik permettent de cultiver près de 8 fois plus sur une petite
surface. Ces systèmes sont bien adaptés à des petites plantes (fraises, salade). Les produits ZipGrow
sont particulièrement intéressants par leur structure innovante. On peut également s’en inspirer pour
réaliser à la main un système similaire à moindre coût.
Ces systèmes sont composés d’une ​colonne en PVC (d’au moins 16 cm de diamètre d’après les conseils
des ​Sourciers​), ​blanche ​(ou recouverte d’une bâche de cette couleur) pour mieux réfléchir les rayons
lumineux et repousser les insectes. La colonne est remplie par deux médias noir qui servent à la fois de
filtre mécanique et de support pour les racines et les bactéries. Ce ​substrat ​peut être remplacé par de la
fibre de coco ou de la perlite pour réduire l'investissement, mais doit rester ​très aéré​. Les bactéries
forment un filtre biologique, en réalisant des réactions enzymatiques. Elles dégradent les résidus morts et
les décomposent en azote totalement assimilable par les plantes. Ce filtre biologique protège les racines
des attaques de parasites, champignons, virus. Des ​ouvertures ​sont aménagées pour y placer les plantes,
disposées en quinconce pour optimiser la surface disponible, avec 6 cm d'écart entre chacune. Dans le
cas des deux médias, on peut placer une bande tissée retenant l’eau, qui permet de concentrer les
nutriments pour les jeunes pousses qui ne sont pas encore aptes à puiser l'eau coulant simplement dans
la colonne. Les plantes peuvent donc y être installées très jeunes après développement en pépinière.
L'irrigation se réalise au goutte-à-goutte, en haut et à mi-hauteur, selon les besoins des plantes, en
circuit fermé (réservoir, pompe). A noter que ces colonnes nécessitent une installation supportant une
certaine charge. Elles peuvent être accrochées à la structure de la serre, ou à des grillages, ou sur une
structure en triangle… Ces systèmes sont à renouveler tous les 3-4 ans, à la fois à cause de l’usure du
matériel et du cycle de vie des plantations.

3. Fonctionnement du système hydroponique


3.1 Installation et maintenance
Pour optimiser ce système en hydroponie, il faudrait développer un modèle de ferme ​verticale​.
Or, ce modèle est très cher à l'installation, puis demande beaucoup d’énergie par la suite, notamment
pour la pompe qui maintient la circulation de l'eau. Pour les systèmes tels que les cultures verticales et
sur NFT, si la pompe s'arrête il n'y a plus d'eau au niveau des racines et les plantes meurent. Il faut donc
une​ présence régulière​ pour vérifier le bon fonctionnement du système.
Les nombreux acteurs que nous avons rencontrés nous ont avertis sur ​l'investissement ​que ce
projet implique au niveau du travail et du temps à y consacrer. Il faut compter environ deux ans entre le
moment où les responsables de la structure sont formés et le moment où le projet est vraiment lancé.
Voici ci-dessous une liste non exhaustive des conseils et des points à anticiper à l'installation de ce type
de projet, donnés par​ Les Sourciers​ dans une de leurs vidéos :
- Prévoir que de nombreuses compétences et connaissances sont requises
- Commencer avec un dispositif qui est reconnu comme opérationnel et qui a été testé
- Adapter un système existant au cas particulier. Ne pas reproduire un système à l'identique
- Ne pas sous estimer les incidents techniques qui sont très présents dans ce genre de culture.
Néanmoins ces incidents restent prévisibles. Par exemple, une coupure de courant peut être
anticipée par l'acquisition d'un groupe électrogène de secours.
- Ne pas se précipiter sur la production. Il est préférable de trouver des clients au préalable et de
réaliser une étude de marché pour le produit en question.
- Ne pas surestimer la production de la première année, en général seul 30% de la capacité totale
est produite mais l'optimisation du système est en croissance continue.

De nombreuses actions sont à réaliser au cours des années pour assurer la ​maintenance ​du
système. Les agriculteurs nous ont conseillé, et expliqué certaines de leurs pratiques. Le ​sol doit être
stable car le courant hydrique est induit par la pente et la pompe est réglée pour assurer un certain débit.
Il peut être intéressant de ​vider les systèmes hydriques, en hiver car les plantes de cette saison sont à
faible valeur ajoutée. Ainsi, le système peut être installé en janvier pour pouvoir semer en février selon

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les prévisions de production. Il n’est pas obligatoire de vider le système tous les hivers, mais cela est plus
pratique pour assurer une bonne maintenance. En effet, il est important de vérifier que les tuyaux ne
soient pas encrassés par de la sève, des feuilles ou des algues, et de passer régulièrement contrôler les
fuites. Si le système est géré en bioponie, il peut être intéressant de le vider pour limiter la propagation
des insectes et des quelques maladies présentes. Lors de ce nettoyage, les plantes et les racines sont
mises au compost et les billes en argiles sont lavées puis récupérées. En bioponie, le nettoyage des
canalisations se réalise simplement à l'eau chaude et à l’éponge.

3.2 Estimation des coûts et du rendement


Une serre hydroponique peut s'établir sur différentes échelles de surface et l’investissement
associé est très modulable. Cette technique ​innovante et ​très actuelle est peu connue des investisseurs,
ainsi il est parfois compliqué de convaincre des banques ou d'autres institutions. Il faut avoir une
démarche ​pédagogique​ afin d'exprimer au mieux l'esprit du projet.
Les rendements attendus en serre hydroponique sont deux fois plus importants qu'en
agriculture traditionnelle, et ​utilisent 25% moins de produits phytosanitaires. Par exemple pour
l'installation ZipGrow, chaque colonne peut accueillir 10 plants, on a donc 40 plants cultivés par mètres
carrés. Cette culture assure une ​haute densité de production sans avoir recours à de la lumière artificielle
car les faces blanches réfléchissent la lumière à chaque plant. Il faut compter 230 à 300 euros pour
l'achat de 4 colonnes ZipGrow mais il est tout à fait possible d'en réaliser à la main. Cette étape de
fabrication pourrait faire l'objet d'un atelier d'initiation à l'hydroponie et surtout réduire les coûts à l’achat
du matériel.
A travers nos rencontres, il est néanmoins apparu clair qu'une serre hydroponique d'une surface
de 50 m² ne pourrait pas assurer une production rentable pour le lycée. Le dimensionnement de la serre
engendre des ​dépenses énergétiques telles que le chauffage de la serre, le traitement de l'eau ou
l'équipement, ce qui ne pourrait pas être couvert par la vente d'une production, même maximale. La
solution serait une subvention sur le long-terme. La ferme hydroponique ​Hydr’Occitanie indique que
pour assurer une production suffisante pour une autoconsommation de 4 personnes, il faut compter
environ 4000 euros, et pour 30 personnes, entre 30 000 et 40 000 euros d’investissement.

4. Cultures associées
Les cultures les plus répandues en hydroponie sont les ​légumes feuilles (salades, poivrons,
piments, tomates-cerises... en résumé : les micros légumes) et les ​plantes aromatiques (basilic,
ciboulette...). D’autres cultures fonctionnent également bien, tels que les tomates, concombres,
aubergines, mais ne seront pas forcément rentables ici. Les ​micro pousses (soja, pois…) sont aussi
cultivables. Cela apporte une forte valeur ajoutée mais risque de coûter cher à l'achat des graines.

A RETENIR
La serre hydroponique est un projet innovant et actuel qui demande un ​fort investissement mais
permet d’optimiser la surface par la verticalité des cultures. Il existe un coût en énergie, mais une forte
économie d’eau. De nombreux aspects ​pédagogiques sont associables tels que l’hydrologie, le
maraîchage, la chimie de l’eau, la phytothérapie...
Cette serre hydroponique pourrait être valorisée notamment en tant qu’​outil de la pépinière​, car
c’est un système très pratique pour ​bouturer et raciner​. Des plantes cultivées uniquement en hydroponie
ne pourront cependant pas être rempotées par la suite car elle sont pas adaptées à la pleine terre. D’un
point de vue logistique, la serre hydroponique peut servir à cultiver les plantes les plus gourmandes en
eau et les produits peuvent être liquidés à la vente au même moment que la grande pépinière, à la veille
des grandes vacances scolaires.
Notre Campagne et ​Les potagers flottants sont des partenaires particulièrement intéressés pour
suivre ce projet. ​Les Sourciers tiennent la ferme hydroponique la plus expérimentée et proposent des
formations sur l’hydroponie, ainsi que des vidéos sur leur chaine YouTube. La ferme Hydr’Occitanie
propose également des formations. ​Les potagers flottants ​proposent aussi une revente d’occasion (donc
à moindre coût) de matériel tel que des pots BATO, des ZipGrow, des ORIGAMYKS.
Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe.

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Autres espaces non utilisés : Culture en container ou en pleine terre - 40 m²


Nous allons maintenant nous intéresser aux derniers espaces encore exploitables par le lycée,
qui sont peut-être les plus petits mais qui ont du potentiel, tels que le parking ou le fond du stade qui est
bétonné. Une idée innovante serait d'installer un container permettant d'être productif en maraîchage en
ne prenant qu’une place de parking !
Nous commencerons par décrire les différents fonctionnements de ces ​fermes en containers
ainsi que les avantages et inconvénients de cette installation. Ensuite, nous reviendrons sur une
alternative bien plus simple quoique moins innovante : la ​culture en pleine terre​.

1. Utilisation et fonctionnement des containers


1.1 Intérieur du container
L'intérieur du container est un grand espace isolé thermiquement et protégé des intempéries.
Ainsi la culture en maraîchage peut s’y effectuer. On peut citer des entreprises comme ​Freight Farms ou
GrowTainer qui le réalise déjà à l’étranger ou ​Agricool en France. Cette technique permet de contrôler
intégralement l’environnement et de s’affranchir des saisons, augmentant ainsi significativement le
rendement. Ce maraichage s’effectue sous lumière artificielle et nécessite une certaine maintenance pour
assurer les intrants nutritifs et en eau. Un container peut fait l’objet d’expérimentations sur certaines
espèces végétales sous environnement contrôlé.
L’intérieur du container peut aussi être cultivé en hydroponie sous lumière artificielle (cf partie
précédente). La bioponie en container est encore très expérimentale et il n’y a quasiment pas d’essais en
France. Enfin, l’intérieur du container peut valoriser son obscurité par la culture de champignons.

1.2 Murs extérieurs du container


Les murs du container peuvent être valorisés par des murs végétaux qui se présentent sous
différentes formes (sacs suspendus, murs de pochettes textiles ou de palettes à la verticale…). Ces
dispositifs sont détaillés dans le premier livrable situé en annexe B.

Schéma 2 :​ Utilisation du container et valorisation de la culture intérieure et des murs végétalisés

1.3 Ajout d'une serre étagée sur le container


Le container tient un gros avantage dans sa capacité à pouvoir supporter un étage, et dans notre
cas, cet étage serait valorisé par une serre. Des containers de ce type sont commercialisés par
l’entreprise​ UrbanFarm​, dont la figure suivante présente les dispositifs.

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Schéma 3 :​ Produits
proposés par ​Urban Farm

Cette serre peut accueillir un système aquaponique qui s’organise avec les bacs piscicoles dans
le container et les cultures à l’étage dans la serre. Les poissons n’ont pas besoin d'énergie lumineuse et
apporte les nutriments nécessaires au bon développement des plantes. Selon ​Les Potagers Flottants​, le
container en aquaponie est particulièrement adapté pour ce projet.
Ayant noté la volonté du lycée de se démarquer d’un lycée voisin et donc de ne pas développer
d’aquaponie, nous n’avons pas étudié cette piste en profondeur. Cependant, de nombreux agriculteurs
en hydroponie comme ​Hydr’Occitanie​, ​Bioponi ou encore Les Poissons Maraîchers nous ont fortement
conseillé ce système et nous ont proposé certaines solutions pour ne pas être soumis aux contraintes de
l’élevage piscicole. En effet, le système aquaponique permet de rajouter moins d’intrants pour les
cultures et d’évacuer les déchets plus facilement. Dans un écosystème aquaponique, différents types de
bactéries se développent et transforment les déjections de poissons en nutriments assimilables par les
plantes. L’eau finit son cycle en étant réinjectée dans l’aquarium, une fois nettoyée et purifiée par les
plantes. Ce circuit fermé peut durer indéfiniment puisqu’il suffit simplement de rajouter quelques fois le
volume d’eau manquant qui s’évapore avec le temps, et les quelques nutriments complémentaires.
Les fermes aquaponiques les plus connues sont des centres d’élevages traditionnels de truites
comme chez ​Les Poissons Maraîchers ​ou de grossissement de carpes comme chez ​Hydr’Occitanie.
Cependant il est possible de profiter des bénéfices de l’aquaponie sans faire d'élevage de poissons
comestibles. ​Le vice président de l’​association toulousaine d’aquaponie ATA Xavier Axel Duboul, nous
conseille notamment pour notre projet d’utiliser des ​poissons d’ornement pour ne pas être réglementé
comme un élevage piscicole. Il faut bien choisir le poisson d’ornement en fonction du suivi qu’il
nécessite, de sa force de vente et de ses déjections. Aussi, les espèces rustiques de poissons sont une
solution pour limiter la maintenance au maximum, car ces poissons peuvent survivre plusieurs semaines
sans problème (vacances scolaires). Un minimum de maintenance reste indispensable pour évacuer les
cadavres qui sont des pertes à prévoir et vérifier les bonnes conditions physico-chimiques.
Une autre valorisation plus simple serait l’installation d’une serre végétale à l’étage en
hydroponie, ou avec un des dispositifs développés dans la partie des toits végétalisés. Ce toit végétalisé
s’accompagne du container qui peut servir de local (stockage de matériel) ou de compost, ou les deux.
A noter que l’emplacement qui serait utilisé pour le container au lycée est orienté Nord,près d’un
mur qui bloque ​l’ensoleillement… ​Il faudrait utiliser un capteur pour quantifier cet ensoleillement afin de
vérifier la faisabilité de l’installation d’une serre à cet endroit ou trouver d’autres emplacements
disponibles pour une telle installation.

1.4 Coûts et Rendements


Un seul container ne suffira pas selon nos contacts à obtenir une production suffisante. D’après
L’autre campagne​, la production ne sera suffisante que pour un réseau de containers. Cela permettrait de
faire baisser les coûts de production de chacun des containers, mais les coûts à l’investissement seraient
d’autant plus élevés. Il faut compter environ 10 000€ par container : c’est la somme que réunit
l’entreprise​ UrbanFarm​ pour chaque nouvelle installation d’une FarmBox.
Les systèmes les plus productifs peuvent produire jusqu’à 1 tonne par mois de végétaux verts.
Cela peut être des salades, qui demandent peu d’entretien mais présentent une faible valeur ajoutée, ou
des herbes aromatiques : basilic, cannelle, cerfeuil, aneth, thym… à forte valeur ajoutée mais qui
demandent un entretien et suivi accrus.

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2. Une meilleure alternative ?


2.1. Une installation de containers de plus en plus décriée
La production en container est, d’après Paola Mugnier travaillant chez Urbalia, de moins en
moins en vogue. Critiqué pour son prix d’installation, ce système a de plus la particularité d’être
gourmand en énergie lumineuse. L’entreprise ​UrbanFarm insiste sur le fait que l’empreinte écologique,
qui peut sembler élevée, serait compensé par la vente de la production en circuit court. En terme de
consommation, il faudrait étudier les dépenses en électricité que cela induirait pour le lycée.
De plus, les consommateurs peuvent se montrer sceptiques face à un tel niveau
d’artificialisation. Ces aliments seraient également plus fades à cause de la lumière artificielle plutôt que
solaire. Une bonne ​communication auprès des consommateurs est donc absolument nécessaire si un
container est mis en place. Un partenaire de recherche serait également intéressant pour étudier la
qualité gustative et nutritionnelle des fruits et légumes produits. A noter que nous avons trouvé peu de
contacts dans ce domaine.

2.2. Le principe de la technologie Gi-Grow


Cependant, ces problèmes peuvent être réduits grâce à la
technologie Gi-Grow. Nous avons pu observer cette technologie
chez ​Futura Gaia​. Cette machine est composée d’un ​cylindre en
rotation ​dont les bords intérieurs sont couverts de bacs qui
contiennent du terreau. On trouve 48 bacs par machine. Les bacs
sont percés de trous desquels sortent des plantes qui ont d’abord
germés en pépinière (4, 5, 7, 14, 30 trous ou grillage suivant le produit
cultivé). Une ​lumière artificielle (CMH chez ​Futura Gaia​) est
positionnée au centre et le cylindre tourne à une vitesse déterminée
(7 min par tour pour la récolte ou 30 min ou 50 min). Un ​système
d’irrigation par goutte-à-goutte est disposé au-dessus du cylindre
sur tout le long afin d’arroser automatiquement les plantes et de les
fertiliser si besoin. Des capteurs sont présents (dans un seul bac) afin
de déterminer : la température à hauteur de feuille et dans le sol,
l’humidité ambiante et dans le sol, l’homogénéité de la propagation
de la lumière, la richesse en nutriments…. Ces paramètres sont
ensuite adaptés en fonction des résultats. ​Photo 6 ​: Technologie GiGrow
utilisée par ​Futura Gaïa

Ces machines mesurent 2,5m de long et 2m de diamètre pour la production mais il existe des
machines plus courtes, en Recherche & Développement. Elles se montent en kit et ​peuvent s’empiler​.
Dans ce cas, un robot sort les bacs pour la récolte. Sinon, la récolte peut se faire directement dans la
machine ou en sortant les bacs à la main. Chaque variété a une “recette” ​particulière, c’est-à-dire une
certaine température, hygrométrie, nutrition et arrosage. Ces recettes nécessitent donc une part de
recherche et de tests : elles peuvent soit être élaborées dans le lycée, soit être déjà connues. La
productivité est assez importante grâce à l’optimisation de l’espace et des paramètres. Par exemple pour
le basilic, on peut produire 40 kg par mois et par machine.
Concernant le terreau utilisé, on peut utiliser de la fibre de coco mais ​Futura Gaia est
actuellement en train de tester un nouveau mélange composé de fibre de bois, d’argile et d’écorce à
faible empreinte carbone puisque ce dernier est réalisé localement.

2.3. Les avantages et inconvénients de cette technologie innovante


La technologie Gi-Grow est presque entièrement ​automatisée ​et demande donc très ​peu de
maintenance​. Elle peut être associée au système Nutrimix, mis en place par ​Futura Gaia​. Ce système est
composé de pompes, qui piochent dans différents pots les éléments minéraux dont les plantes ont
besoin, puis les mélangent dans d’autres pots et les distribuent aux plantes. Ainsi, le système de
fertilisation est adapté automatiquement à chaque variété. De plus, il existe des alarmes du système

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informatique s’il y a un problème. Comparé à l’hydroponie sous lumière artificielle, les produits ont plus
de ​goût ​car les racines sont quand même en pleine terre. De plus, la rotation du cylindre, qui engendre
un stress mécanique, permet de renforcer les tiges et recrée un flux d’air semblable au vent en plein
champ. L’utilisation de l’eau est optimisée : un système de goutte-à-goutte par dessous la plante plutôt
qu’en surface permet l’utilisation quasi complète de la ressource. Enfin, ce système permet d’être
préservé des aléas climatiques et donc d’avoir une production “constante” (qui peut tout de même
s’arrêter pendant l’été). Les seuls risques qui peuvent diminuer la production sont les coupures de
courant et les hacks informatiques. Aucun pesticide n’est utilisé chez ​Futura Gaia : ils privilégient des
systèmes comme la lutte biologique avec des insectes prédateurs ou des plantes pièges.
Même si certains aspects négatifs des containers sont résolus par cette technologie, la
consommation énergétique reste importante. Un budget de 800€ de charges d’électricité annuelles reste
abordable pour quelques machines mais devient vite non négligeable avec le nombre. Cette
consommation est notamment dûe aux lampes et à la climatisation qu’elles nécessitent (pour compenser
leur dégagement de chaleur). Il y a également une forte consommation de ​substrat ​puisqu’il est changé à
chaque changement de culture. Les devenirs envisageables possibles sont le compostage et l’utilisation
dans les champignonnières. Enfin, ce type de production n’est adapté qu’à des ​légumes assez légers et
qui ne se décrocheraient pas lors de la rotation du cylindre, et qui restent assez petits pour ne pas
encombrer le centre du cylindre et bloquer la lumière : poivrons, herbes aromatiques, salades…
A noter que l’installation doit être faite de préférence dans un lieu bien isolé afin de réguler au
mieux les conditions de culture, ce qui peut amener des surcoûts à l’installation.

3. Utilisation en pleine terre des petits espaces enherbés


Une autre solution peut être envisagée pour les espaces bétonnés non exploités. Les ​Potagers
Flottants pensent que les ​espaces déjà enherbés pourraient être exploités en pleine terre plutôt
qu’accueillir un container. De plus, lors de notre visite à la ​Ferme de la Condamine​, les exploitants nous
ont conseillé d’insister sur la facilité d’utiliser plutôt tous les espaces non encore bétonnés ​voire de
casser des dalles de béton pour y installer directement de ​petits potagers en pleine terre​. Ils mettent en
avant les investissements et les efforts d’entretien bien moindres de ce type de solutions et insistent sur
la dynamique d’amélioration du système d’année en année. En effet, d’après eux, des systèmes
hydroponiques ou sur toit risquent de se dégrader au bout de quelques années. Ils proposent ainsi de
décaisser des espaces et d’y ajouter de la terre végétale (qui avait été excavée pour couler les dalles). Ils
conseillent également de planter des engrais verts la première année pour enrichir le sol avant de lancer
les premières cultures productives.
Ainsi, il serait intéressant d’exploiter l’espace à l’extrême Nord du campus (A sur la Photo 1), qui
est le ​plus grand d’un seul tenant et non bétonné, pour une production importante et y dispenser des
cours aux élèves. Sur inspiration du mouvement ​Incroyables Comestibles (mouvement actif sur
Montpellier, éventuellement à contacter), le petit espace plus à l’Est (B sur la carte) pourrait servir de lieu
social et esthétique, à production moindre. Enfin, même s’il nous a été signalé que le ​bassin de rétention
(C) et la ​cour (D) n’étaient pas censés être modifiés, il serait très simple et à moindre coût d’y produire
ponctuellement légumes ou plantes aromatiques. Notamment, dans la cour, ces micro-parcelles seraient
à la vue des élèves, du personnel et des clients.

A RETENIR
La culture en container permet de valoriser de très petits espaces et de cultiver sous
atmosphère très contrôlée​. Les techniques sont très flexibles selon le niveau de complexité voulu et
réalisable. Pour le lycée, le plus simple pour réaliser ce projet serait de candidater à l’installation d’une
FarmBox via ​UrbanFarm​, ou plutôt que d’installer un container, de faire construire une salle adaptée à la
technologie Gi-Grow.
Pour contre-balancer le côté très technologique de ces techniques, installer des petits potagers
à valeur plus esthétique et sociale que productive serait très peu coûteux et assez facile à
mettre-en-place et peut se maintenir sur le long terme.

Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe

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Conclusion
Le lycée agricole de Castelnau-le-Lez a souhaité développer une nouvelle activité de
maraîchage pour diversifier ses productions et renouveler son image. De nombreuses ​contraintes
s'appliquent à ce nouveau projet, notamment le manque de surface exploitable. Nous avons donc tenté
de pré-définir une ferme ​urbaine ​expérimentale en exploitant au mieux les petites surfaces disponibles.
Après avoir réalisé un ​benchmark qui nous a permis d'étudier l'ensemble des techniques envisageables,
nous nous sommes focalisées sur les cultures sur ​toit​, en ​container et en ​hydroponie​. Nous sommes
alors parties à la rencontre des agriculteurs qui expérimentent chaque jour ces technologies agricoles.
Cela nous a permis de récolter de nombreuses informations quant aux avantages et inconvénients de
chaque structure.

Nous avons ensuite utilisé la méthode ​électre pour essayer d’établir une hiérarchie entre les
différentes solutions proposées. Cette méthode consiste à classer différentes solutions à un problème en
prenant plusieurs ​critères ne possédant pas nécessairement une unité de mesure commune. Le principe
réside dans le classement de chaque solution selon chaque critère puis dans l’attribution à chaque
critère d’un ​poids plus ou moins fort. Ces derniers peuvent être discutés et réévalués. On peut également
fixer des valeurs seuils (qui exercent un droit de veto sur la solution concernée). Un descriptif de la
méthode est disponible en annexe E.

Cette méthode nous a permis de déterminer de manière plutôt objective que le système ​GiGrow
répond au mieux au projet, suivi de la serre hydroponique puis des toits végétalisés. Les résultats
obtenus nous indiquent aussi que la culture en pleine terre serait plus avantageuse que la culture sur
toits. Cependant, on ne peut pas la comparer aux autres dispositifs. De plus, la culture en pleine terre
impliquerait de casser la dalle en béton du parking, et donc ne serait pas compatible avec la mise en
place du container. Il faut donc faire un choix entre ces deux projets. Ainsi, les possibilités d’installation
sont :
- Installer deux containers avec deux systèmes de culture GiGrow, ou deux systèmes de culture
en hydroponie verticale. Ces containers se situeraient sur les zones 2 et 3 du plan du lycée
présenté en introduction (3 : parking et 2 : espace vert entre la cour et les bâtiments). La mise en
place du container peut être remplacée par la construction d'un local, notamment sur la zone 2.
- Installer un système de culture en hydroponie sous serre ou non. Les structures verticales sont
les plus intéressantes et simples à installer. Nous pensons qu'il serait judicieux d'installer cette
structure dans la serre de démonstration. En effet, cela optimiserait d'avantage l'espace et serait
un bel espace pédagogique pour les élèves du lycée.
- Végétaliser les toitures avec des structures simples à installer. La verticalité de ces structures
permet un gain d'espace et une valorisation certaine de ses bâtiments. Cependant, une étude
architecturale est indispensable pour déterminer la faisabilité de ce projet. Au vu des différentes
visites de toits végétalisés, nous pensons que ce projet sera difficilement réalisable sur les types
de toit présents au lycée.
Finalement, il ressort de cette étude un projet très ​ambitieux​, qui demande de gros
investissements. Certains acteurs nous ont conseillé de revoir à la baisse l'envergure du projet afin de ne
pas être déçu par les rendements, par exemple. Toutefois, cela reste un projet très intéressant,
pédagogique et innovant pour renouveler l'image du lycée.

À la fin de notre mission, nous avons pu distinguer plusieurs perspectives d'évolution du projet
de pré-définition. Il faudrait tout d'abord s'accorder sur le choix du projet et des installations retenues,
puis sur le type de culture à installer en adéquation avec le matériel de transformation disponible et une
étude de marché préalable. Ensuite, il faudrait réaliser une exploration de la ​filière pour pouvoir s’y
insérer. Le projet une fois bien défini pourra être proposé à des partenaires de recherche ou associatifs
qui seraient intéressés pour suivre l'installation de la ferme urbaine.

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Références bibliographiques
● Sites web exploités et cités dans le tableau des Contacts
- http://www.afaup.org/les-adherents/ - Site recensant un grand nombre de potentiels
partenaires en ​agriculture urbaine​.
- http://www.adivet.net/contacts.html - Association qui regroupe les acteurs essentiels de la
filière végétalisation de ​toiture​, ainsi que beaucoup d’informations techniques sur ce type de
culture.
- http://lessourciers.com/nos-partenaires/ - Chaine YouTube “Les Sourciers” - Exploitants d’une
ferme ​hydroponique​, qui tiennent une chaine YouTube, et proposent des formations.

● Plaquettes et guides :
- Guide pratique des démarches réglementaires pour un projet d’​agriculture urbaine en
Ile-de-France.
- Plaquette de l’Exp’AU, bureau d’expertise et de recherche en ​agriculture urbaine​.
- Plaquette de la Recyclerie, regroupement de mouvements dédiés à l’éco-responsabilité, dont
une ​ferme urbaine​.
- Rapport en anglais rédigé par DLR sur la ​culture verticale​.
- Rapport en anglais sur les ​fermes verticales et en intérieur​, rédigé par l’association for Vertical
Farming.
- Poster du projet du​ toit potager ​d’AgroParisTech.
- Guide technique ‘Systèmes de végétalisation de ​toitures ​et de terrasses’ par ​Ecovegetal
(​https://www.ecovegetal.com/multimedia/pdf/guide_technique_toitures_vegetales_1802191607
02.pdf?1554741213​)
- Rapport en anglais rédigé par la FAO sur les ​petits systèmes aquaponiques​.

● Données bibliographiques plus ponctuelles :


- PermacultureDesign. Un système de culture autonome en eau et autofertile ? Le Wicking-Bed.
https://www.permaculturedesign.fr/jardinage-bac-culture-hors-sol-permaculture-urbaine-autonome-
eau-fertile-production-nourriture-technique/​ ​(consulté en Novembre 2019)
- Urban Farm. Urban Farm Unit : Street solutions for growing food.
http://20footurbanfarm.blogspot.com/​ (consulté en Novembre 2019)
- Urbain Culteurs. Les Smarts Pots.
https://urbainculteurs.org/conseils-horticoles/smart-pots/​ (consulté en Novembre 2019)
- Vert d’Azur. La Nature sur le toit.
https://www.vertdazur.educagri.fr/fileadmin/user_upload/pdf/
EXPERIMENTATIONS/la-nature-sur-le-toit.pdf​ ​(consulté en Novembre 2019)
- Optigreen. Toiture - Jardin Potager.
https://www.optigreen.fr/fileadmin/contents/sprache_franzoesisch/Prospekte/PLAQUETTE_OPTIGREE
N_JARDIN_POTAGER_1507.pdf​ ​(consulté en Novembre 2019)
- Mon jardin en permaculture. Cultiver sur un balcon.
http://www.monjardinenpermaculture.fr/pages/cultiver-sur-un-balcon​ ​(consulté en Novembre 2019)
- Aquaponie Pratique. ​https://aquaponie-pratique.com/​ ​(consulté en Novembre 2019)

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Annexe A : Cahier des charges

PROJET D'ÉTUDIANTS INGÉNIEURS 2019 n°[22]

Cahier des charges

Organisme commanditaire : EPLEFPA de Castelnau-le-Lez

Etude de prédéfinition d’une ferme urbaine expérimentale dans un

lycée agricole de la métropole de Montpellier

par BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa,


étudiantes ingénieurs agronomes à Montpellier SupAgro.

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TABLE DES MATIÈRES


I. Contexte du projet
L’organisme commanditaire
Positionnement politique et stratégique du projets
Liste des acteurs
Zone géographique

II. Analyse de la demande


Problématique
Objectifs du projet
Identification des risques et opportunités du projet (matrice SWOT)

III. Nature et organisation du travail – Rôles et responsabilités des membres du


groupe

IV. Ressources
Budget prévisionnel du projet
Personnes ressources
Connaissances, savoir-faire, qualité
Matériel

V. Plan de communication-Mode de reporting


Informations à communiquer et mode de communication
Indicateurs de suivi

VI. Livrables attendus

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I. Contexte du projet
1. L’organisme commanditaire
L’organisme commanditaire est le lycée agricole Honoré de Balzac de Castelnau-le-Lez,
représenté par sa proviseure Sonia Finet, et en contact avec nous 4 par le biais de Jérôme Bangardi,
enseignant en écologie et biologie. Ce lycée propose de nombreux Bac Pro, en lien avec le projet :
productions horticoles, bio-industrie de transformation, contrôle qualité, technicien conseil en vente
de produits de jardin… et également des bac technologiques, BTS et CAP.

2. Positionnement politique et stratégique du projets


Les commanditaires souhaitent réaliser au sein de leur lycée une ferme urbaine
expérimentale agricole à haut rendement, de qualité et durable, valorisée en circuit court. Ainsi, ils
pourront développer des ateliers pédagogiques adaptés aux besoins futurs des étudiants et
redonner une identité marquée pour attirer étudiants et clients. A terme, la ferme doit être
économiquement viable. Ces ateliers peuvent être classiques et rentables, ou plus novateurs, moins
rentables mais plus pédagogiques et éventuellement devenir un modèle de production en ce
contexte.
Ce PEI se limite à fournir différents plans et modèles de techniques agricoles réalisables au vu des
contraintes du lycée, ainsi que des contacts de partenaires techniques et de recherche éventuels.
Notamment, on ne cherche pas à réaliser d’étude budgétaire ni à lever de fonds pour la
mise-en-pratique des modèles qui seront choisis.

3. Liste des acteurs


Les principaux acteurs de ce PEI sont :
● S. Finet, proviseure du lycée, a un regard global sur le projet au sein du lycée (budget,
matériel, espace, temps alloué aux enseignants et élèves…) et a le dernier mot sur les
décisions prises ou non.
● J. Bangardi, professeur d’écologie biologie au lycée, ainsi que d’autres enseignants des
différentes formations, peuvent fournir les informations nécessaires à la réalisation des
plans des projets.
● Les partenariats établis et à établir (liste fournie par les commanditaires, et contacts que
nous établirons) pourront participer à la recherche, aux conseils, au financement, à la
production et la transformation des produits, à la vente...
La réalisation de ce projet d’étudiant ingénieur ne serait pas possible sans la participation également
de :
● Véronique Planchot : notre tutrice, qui nous aidera pour la cohésion de groupe en cas de
problème.
● Géraldine Aumasson : coordinatrice PEI de Montpellier SupAgro, qui répond à toutes nos
questions d’ordre pratique.

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4. Zone géographique
Un des objectifs de ce projet étant de développer les circuits courts, la zone ciblée est assez
réduite autour de Castelnau-le-Lez. Des partenaires de recherche et techniques seront contactés en
priorité dans l’ancien Languedoc-Roussillon, mais cette limite géographique est susceptible d’être
franchie en cas de manque de contact, ou de contact très intéressant et intéressé hors de cette
région.

II. Analyse de la demande


1. Problématique
Notre PEI est une ​étude de faisabilité d’un modèle d’agriculture urbaine à concevoir ​dans
un lycée agricole. Nous définissons l’agriculture urbaine comme une agriculture de ville, soumise à
une forte contrainte d’espace cultivable disponible. Ce modèle doit répondre à différentes
contraintes. En premier lieu, le projet doit répondre à des objectifs de productivité pour que
l’activité soit rentable. Ensuite, en tant que lycée agricole, le développement pédagogique est une
préoccupation majeure de la structure. Les systèmes de culture que nous proposons de mettre en
place doivent être adaptés aux enseignements des étudiants et représenter un intérêt pédagogique.
Cela oriente donc nos recherches vers des modèles d’avenir auxquels les élèves seront très
probablement confrontés. Nous nous appliquerons donc à proposer des modèles durables,
s’inspirant des principes de l’agroécologie (techniques visant à promouvoir des systèmes
alimentaires viables, tout en diminuant les pressions sur l’environnement et les hommes, ainsi qu’en
préservant les ressources naturelles et la biodiversité). Enfin, le lycée souhaite se forger une nouvelle
identité qui puisse renforcer son attractivité (légèrement en déclin) en développant sa visibilité et en
innovant.
Il nous faut donc explorer une ou plusieurs idées d’installations permettant d’optimiser
l’espace afin que les élèves élargissent leurs domaines d’apprentissage, tout en garantissant une
rentabilité économique valorisant les productions locales et éthiques en accord avec l’identité du
lycée.

2. Objectifs du projet
Objectif 1
Exploration des systèmes de culture urbaine, établissement d’un panel de différentes méthodes de
production végétale, adaptées aux contraintes spatiales, économiques et pédagogiques du lycée
agricole.
Spécifique​ : Réalisation d’un livrable présentant succinctement ces méthodes (voir partie VI)
Mesurable​ : 12 systèmes présentés
Atteignable​ : Recherches / rédaction / sélection par le commanditaire
Réaliste​ : Recherches internet / rencontre du commanditaire
Temporel​ : D’avril à mai
Objectif 2
Recherches approfondies sur les installations sélectionnées par le commanditaire.
Spécifique​ : Élaboration des protocoles de lancement et d’utilisation des différentes installations
Mesurable​ : Présentation du livrable détaillant les informations concernant les installations
Atteignable​ : Recherches techniques / interview d’acteurs

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Réaliste​ : Visites d’infrastructures existantes


Temporel​ : De juin à septembre
Objectif 3 et 4
(3) Recherche de partenaires techniques pouvant fournir des connaissances techniques et par la
suite une aide potentielle sur les infrastructures. Si le temps nous le permet, (4) Recherche si le
temps nous le permet des partenaires scientifiques susceptibles de fournir des avis et des conseils
pour augmenter la valeur pédagogique du projet.
Spécifique​ : Recherche de partenaires pour un fonctionnement durable des installations.
Mesurable​ : Partenariats potentiels trouvés.
Atteignable : Recherches des personnes auxquelles s’adresser / rencontre des acteurs du territoire
ou des scientifiques intéressés.
Réaliste​ : Personnes ressources capables de nous orienter.
Temporel​ : De septembre à novembre
Objectif 5
Rédaction du livrable de synthèse
Spécifique : Ce livrable devra contenir une présentation détaillée des systèmes de culture proposés,
ainsi que des solutions de fonctionnement (leurs liens avec les partenaires)
Mesurable​ : Remise du livrable
Atteignable​ : Synthèse des travaux de recherche précédents
Réaliste​ : Utilisation du travail fourni en amont
Temporel​ : Décembre.
Nous avons représenté nos objectifs dans le temps à l’aide d’un ​diagramme de GANTT présenté
ci-dessous.

3. Identification des risques et opportunités du projet (matrice SWOT)

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Positif Négatif

Origine FORCES FAIBLESSES


interne Choix quasi-illimité de techniques et partenaires à Espace très réduit
présenter aux commanditaires (tant qu’elles Périodes de vacances
correspondent aux critères) scolaires

Origine OPPORTUNITÉS MENACES


externe Beaucoup de partenariats déjà en place S’éparpiller dans trop
Redonner une image au lycée de différents domaines
Instabilité du pôle
horticulture du lycée

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III. Nature et organisation du travail – Rôles et responsabilités des membres


du groupe
Elsa Vidal est chef de projet : elle s’occupe de relancer les autres membres du groupe pour
les différentes tâches et gère le planning (sous forme de ‘to-do list’ recensant projets et leur ordre
de priorité, mais aussi la personne responsable, le nombre d’heures de travail à y allouer, leur taux
d’avancement, date butoir...). Fanny Lefort est responsable des communications entre les différents
acteurs et le groupe d’étudiantes. Les compte-rendus sont rédigés et les livrables corrigés par
Margot Robert.
Le budget est sous la responsabilité d’Olga Bolzinger. Concernant l’animation des réunions, nous le
faisons à tour de rôle.
La to-do list, les compte-rendus de réunions, et, en règle générale, tous les documents
utilisés (bibliographie, conventions… ) sont disponibles en ligne :
https://drive.google.com/open?id=1SlK1gJ3qaXWailvXU94FFw1dwATIJRP4 (ce lien donne
autorisation de consultation, commentaire et modification).

IV. Ressources
1. Budget prévisionnel du projet
L’étude de la faisabilité du projet bénéficie d’un budget de 1000€. Il pourra être utilisé pour
notre participation à des conférences sur les thèmes abordés, la réalisation de rencontres avec
d’éventuels partenaire, ou systèmes mis en place au cours des objectifs 2, 3 et 4.

2. Personnes ressources
● L’ensemble des enseignants du lycée agricole, et autres conseillers et animateurs de
réseaux.
En particulier, M. Bangardi nous aidera à bien prendre en compte les besoins, attentes et contraintes
du lycée agricole.
● Chercheurs en agriculture urbaine
Des partenaires de recherche (contacts à établir) nous permettront d’étudier la rentabilité des
différents projets et d’éventuellement lancer des techniques innovantes.
● Partenaires techniques

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Des partenaires techniques apporteront les connaissances nécessaires à l’étude de la faisabilité des
pistes de projet qui existent déjà ailleurs, puis éventuellement les outils nécessaires à
l’établissement et l’entretien des projets retenus.
● Entreprises innovantes dans le domaine
Elles pourront être des partenaires de recherche comme techniques.

3. Connaissances, savoir-faire, qualité


Nous, étudiantes, devrons mettre à disposition nos connaissances agronomiques et les développer,
en particulier dans le domaine de l’agriculture urbaine. Nous devrons également faire preuve
d’imagination, tout en maintenant une organisation stricte pour éviter de se disperser. Enfin, nous
devrons prendre contact avec les différents acteurs du projet et nous adapter à eux (leur niveau
d’implication dans le projet, leur métier).

4. Matériel
Nous utiliserons la salle de réunion de l’@rchipel, sur le campus de la Gaillarde comme lieu de
rencontre. Un autre lieu de rencontre est le lycée agricole pour les réunions internes. Le logiciel
office timeline a également été utilisé pour planifier le travail et le logiciel doodle pour organiser les
réunions. Divers tableurs et logiciels de traitement de texte (logiciels Google et Microsoft) sont
utilisés pour nous organiser (to do list) et rédiger notre travail.

V. Plan de communication-Mode de reporting


1. Informations à communiquer et mode de communication
La communication entre les différents acteurs (tutrice - commanditaires - étudiantes) se fait
essentiellement par échanges de mails grâce à Fanny Lefort. Nous nous retrouvons de temps en
temps avec les commanditaires et autres professeurs du lycée afin de discuter de l’avancée du
projet. Nous utilisons également un dossier partagé en réseau regroupant tous nos documents
(bibliographiques, maquettes, livrables, compte-rendus de réunions…), consultable à tout moment
par les commanditaires et la tutrice pour voir nos avancées sur le projet. Nous, étudiantes, nous
regroupons toutes les 1 à 2 semaines pour faire avancer le projet, et discutons régulièrement entre
nous à l’oral ou via messageries instantanées de nos avancées.

2. Indicateurs de suivi
Une to-do-list sous forme d’un tableur, également consultable via le dossier partagé, permet
de regrouper les différentes tâches à accomplir, leurs échéances, leur ordre de priorité, etc. Elsa
Vidal en est responsable, et à chaque tâche est affectée l’une des étudiantes pour vérifier qu’elle soit
bien effectuée dans les temps par le groupe.

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VI. Livrables attendus


Nous avons déjà fourni aux commanditaires un premier livrable sous forme de dossier listant
des techniques d’agriculture urbaine. Ils ont pu nous indiquer quels étaient les projets les plus
intéressants pour eux (en terme de faisabilité, d’intérêt pédagogique, économique).
Un second livrable sera rendu en fin de projet, avec les techniques retenues plus détaillées : prix du
matériel, contraintes techniques, suggestion de partenaires techniques, éventuels témoignages,
historique de la technique (bibliographie), culture possible associée.
Nous pourrons éventuellement rajouter des techniques à celles retenues du premier
livrable, si nos recherches nous amènent à en trouver (notamment des techniques innovantes, pas
encore reconnues rentables, avec des partenaires de recherche).
En détails, nous nous pencherons sur les techniques proches de la bioponie. Elles seront
développées pour un projet de culture au sein d’un conteneur (sous lumière artificielle), un autre de
tours ‘en étages’. De plus, le lycée aimerait exploiter ses toits surplombant la rue, pour rendre
visibles de l’extérieur les cultures et améliorer l’image de l’établissement. Des recherches sont à
mener sur la durabilité de telles cultures en contexte de climat méditerranéen.
Cependant, nous ne réaliserons ni d’étude financière, ni d’analyse de marché des produits.
Nous pourrons également présenter une maquette virtuelle des installations dans le lycée, si
le commanditaire le souhaite.
De plus, une présentation orale de notre second dossier pourra également s’envisager, au
sein du lycée agricole avec les professeurs, conseillers et autres personnes concernées, à la rentrée
scolaire par exemple, voire éventuellement à la Région lors de la présentation du projet pour une
éventuelle levée de fonds.

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Annexe B : Premier livrable - inventaire des dispositifs

PROJET D’ETUDIANTS INGENIEURS 2019 n°[22]


Etude de prédéfinition d’une ferme urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la
métropole de Montpellier
Organisme commanditaire : EPLEFPA de Castelnau-le-Lez

Premier Livrable :
Inventaire des dispositifs :
Idées de projets compatibles avec le projet

Rédaction par BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa.

Table des matières :


Introduction 2

I – Serre de démonstration 2
Hydroponie et Bioponie 2
Aquaponie 4
Aéroponie 5
Tours de jardinage en étages 5

II - Conteneurs 6
Farm box 6
Urban Farm Units 8

III – Sur les Toits des bâtiments 8


Présentation des matériaux spéciaux 9
Bacs de plantation 10

IV – Dans la cour, ou autres


11
Sacs suspendus et rideaux 11
Murs végétaux 11
Wicking Bed 12
Smart Pots 13

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Introduction

Nous vous présentons dans ce livrable différents projets qui pourraient être réalisables et
rentables dans votre lycée, avec ses contraintes et ses atouts. Nous avons recherché des
informations complémentaires sur les idées que vous nous aviez soumises lors de notre
visite, et nous vous en proposons également de nouvelles.
De plus, nous cherchons à établir des contacts avec des chercheurs étudiant ces méthodes,
qui nous apporterons peut-être de nouvelles idées que nous ne manquerons pas de vous
présenter !
Vous pouvez ainsi choisir les projets qui vont intéressent le plus et sur lesquels nous
nous pencherons plus en détails par la suite.

Nous avons également défini les termes qui apparaîtront dans le cahier des charges du
projet. Nous nous demandons si ces définitions vous conviennent.
L’agroécologie ​(techniques visant à promouvoir des systèmes alimentaires viables, tout en
diminuant les pressions sur l’environnement et les hommes, ainsi qu’en préservant les
ressources naturelles et la biodiversité)
L’agriculture urbaine (agriculture en ville, soumise à une forte contrainte d’espace
cultivable disponible)

I – Serre de démonstration

Hydroponie et Bioponie

On peut penser à organiser la serre selon les principes de l’hydroponie, en plus des pistes
pour optimiser l’espace que nous proposons plus bas (échelles, étages…).

L'hydroponie correspond à un système avec ​de l'eau (enrichie en nutriments) en circuit


fermé​, et les racines forment le propre substrat des plantes.
Cela permet de grandement l’économiser (entre 70 et 90% d’eau économisée par rapport
aux cultures classiques), en échange d’investissements préalables sur le matériel de
filtration, d’assainissement, etc.

L’hydroponie respectant les normes de l’agriculture biologique (pas d’engrais chimiques, etc)
est appelée ​bioponie. ​(Elle n’est pas conventionnée ‘biologique’ pour autant car pour cela il
faudrait un contact des plantes au sol et à son écosystème)

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Matériel - Substrat : laine de roche, fibre de coco, ou film nutritif.


- Solution liquide nutritive en circuit fermé, en contact avec les racines
- Echelles, ou étagères
- Capteurs et ordinateurs pour moduler les paramètres (eau, air, température, luminosité…)

Prix Modulable

Surface Modulable

Productivité +
Généralement 2 fois plus importante qu’en agriculture traditionnelle, avec 25% de produits
phytosanitaires en moins.

Intérêts Innovant, actuel.


Problématique de la gestion de l’énergie (chauffage de la serre, traitement de l’eau,
utilisation de matériel recyclable)

Cultures Rentables pour des ​légumes-fruits ​: ​tomates, concombres, aubergines, poivrons… et des
associées légumes-feuilles​ : salade, épinard...

Remarques Nombreux ​partenaires de recherche disponibles​. Notamment sur les besoins en


nutriments des plantes (le mélange NPK habituel n’est pas suffisant).
En effet, on a un compromis à faire entre rendements importants et quantités d’intrants
utilisés (on sait le faire sans engrais mais en petites quantités, et on sait produire
massivement seulement avec) ; et des recherches à mener sur la qualité gustative de ces
produits hors-saison.

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Aquaponie

L'eau circule en circuit fermé dans le système : les excréments des poissons sont
dégradés par des bactéries dans le bac épuratif. Transformés en sels minéraux, ils serviront
d'engrais aux plantes. Filtrée par les plantes, l'eau revient finalement dans le bassin des
poissons.
Matériel - Bassin (au moins 250L. Plus il est sera grand, moins les dosages à effectuer seront
compliqués)
- Pompes, filtres
- Substrat, et tours verticales pour optimiser l’espace

Prix + voire ++ avec les tours

Surface Modulable

Productivité Très rentable (2x plus que pour de l’agriculture conventionnelle pour les végétaux),
notamment si on vend également les poissons comme produits alimentaires.

Intérêts Très actuel, écologique.

Cultures Légumes-feuilles, petits fruits.


associées

Informations Intérêt pour les poissons (visée pédagogique ou non) ? Ils ne sont pas le but principal
requises dans l’aquaponie mais peuvent représenter un bon complément en matière de revenus.

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Remarques L’équipe de ​https://aquaponie-pratique.com/ est composée de chercheurs avec lesquels


un partenariat pourrait s’envisager.
Ils proposent différentes tailles d’installation et des guides complets.

● Aéroponie
L’aéroponie est une modalité de culture hors sol. ​Les racines des plantes y sont
suspendues dans un air saturé en eau​. Un brouillard d’une solution nutritive y est
maintenu en suspension grâce à un système de pompe. Ce mode de culture permet un
meilleur apport en oxygène des plantes dont les racines sont en contact direct avec l’air.

Matériel - Pompes
- Bacs aéroponiques

Prix +++

Surface Peut être suspendu le long de baies vitrées ou organisées en tours

Productivité ++

Intérêts Ce mode de culture reste assez peu utilisé pour le moment mais pourrait être développé avec
un partenaire de recherches.

Cultures Salades, Fraises, Herbes aromatiques


associées

Remarques Ce système est coûteux en énergie (pompes) mais présente l’avantage d’être innovant et
intéressera peut être des chercheurs susceptibles de réaliser un partenariat.

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Tours de jardinage en étages

La tour de jardinage fonctionne en ​autonomie énergétique​, avec un système de


récupération et de stockage des eaux de pluies. Des panneaux solaires sont aussi installés
sur le toit et fournissent l’énergie nécessaire aux pompes d’irrigation automatiques. Ce
système n’a pas de rejet car ​l’eau est gérée en système semi-fermé​, une carte
électronique permet d’automatiser l’irrigation.
Cette technique agricole est brevetée et a reçu de nombreux prix de l'agriculture urbaine, et
des technologies nouvelles du developpement durable de l'environnement.

Matériel Echafaudage, échelles d’accès


- Support de culture,
- Panneaux solaires,
- Système de récupération des eaux de pluies

Prix ++, peut être appuyé par de nombreuses structures

Surface 2m² minimum, hauteur au choix (2m minimum)

Productivité Bonne productivité car les plantes sont protégées des intempéries et des brûlures du soleil.
Cultures surélevées protégées des prédateurs (insectes, rongeurs).

Intérêts Optimise la surface, travail debout moins pénible, contrôle de l'enrichissement des terres, limite
les agressions aux plantes. Limitation du lessivage et de la pollution des sols.

Cultures Pas de culture spécialisées


associées

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II - Conteneurs

Farm box

Cette technique consiste à installer une culture horticole à l’intérieur d'un container maritime.
Cela forme un environnement totalement contrôlé et indépendant des saisons. Il y a la
possibilité d’aménager l’extérieur en murs végétalisés ​→ voir partie IV​, ou encore de
produire sur le toit ​→ voir partie III​, voire même toute une serre​ → voir projet suivant​.
Les cultures suivent les principes de l’​hydroponie (solution nutritive en circuit fermé) et
même de la bioponie, ou de l’aquaponie, mécanismes décrits plus haut.

Les consommateurs peuvent être sceptiques alors que les produits sont aussi sains et ont
une empreinte écologique moindre que ceux d’une agriculture conventionnelle (notamment
grâce au circuit court). Au niveau du goût, des recherches sont encore à mener. En tout cas,
si la méthode est choisie, il faudra réaliser une bonne communication.
La start-up qui est notre source ici a ses propres FarmBox à Rennes, et propose la livraison
aux particuliers → ​Potentiel partenaire technique.
Nécessité d'un ​partenaire de recherche supplémentaire ​pour s’assurer de la qualité de
cette technique.
Recherches à faire sur la quantité d’électricité utilisée par le matériel (charges pour le lycée)
Matériel - Conteneur, Échelles
- Ventilateurs, extracteurs et infracteurs d’air (filtration)
- Substrats hors-sol : Nutriment Film, fibres de coco, billes d’argile…
- Système de désinfection de l’eau par UV
- Ampoules LED (lumière et température)
- Capteurs, caméras, ordinateur de contrôle pour moduler les paramètres

Prix 10 000€ d’investissement, puis charges (électricité notamment)

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Surface Container maritime = 13m²

Productivité Jusqu’à 1 tonne / mois de végétaux verts (150 fois supérieurs à l'agriculture conventionnelle,
fonctionne en toute saison).

Intérêts Adapté à la ville et applicable partout, très à la mode

Cultures Végétaux verts : salades, herbes aromatiques (basilic cannelle et autres), cerfeuil, aneth,
associées thym...

Informations Quelle énergie utiliser ? Renouvelable ou non ? Prix de l’électricité ?


requises

Remarques Manque d'études sur le sujet


Lumière artificielle impacte la saveur des produits hors-saison ?

Urban Farm Units


Système comprenant un container et une serre au-dessus ; en système aquaponique.

L’entreprise qui est notre source ici propose de commander ce système ; il faut formuler une
demande (20 candidats en France) -> potentiels partenariats
Matériel - matériel hydroponique (cf partie I)
- serre industrielle
- échafaudages
- container open-top

Prix ++

Surface Une place de parking (10m²)

Productivité ++ Optimise l'espace (2 étages)

Intérêts Diminue les intrants, système innovant

Cultures Pas de culture en particulier


associées

Remarques Compliqué à mettre en place, une seule application en France


Modèle disponible en ​aquaponie ​avec des bacs en terre

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III – Sur les Toits des bâtiments

Le toit a l’avantage d’être une surface non utilisée et possède une bonne exposition au
soleil. Cependant, sous climat méditerranéen comme le nôtre, cette dernière caractéristique
peut s’avérer contraignante. En effet, l’irrigation est nécessaire dans ce type de système et
le paillage est recommandé pour limiter l’évaporation. On peut imaginer un système de
treillage supportant des plantes grimpantes qui permettraient d’ombrager une partie de la

surface du toit.

Présentation des matériaux spéciaux

Ce modèle est proposé par des entreprises telles que ECOVEGETAL ou OPTIGREEN. Elle
propose un substrat sophistiqué et adapté pour le milieu méditerranéen ainsi que des
couches de drainage et de rétention d’eau.

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Matériel Détaillés ci dessus : Epaisseur > 30 cm


Poids > 340 kg/m​²

Prix > 150€/m​²

Surface Modulable

Intérêts Technique en plein essor

Cultures associées Herbes aromatiques, Potiron, Melon, Fraises, Oignons, Choux, Arbustes à baies.
Plantes supportant relativement bien la sécheresse ; choisir des plantes xérophytes pour
limiter le besoin en eau ?

Informations Surface des toitures


requises Charge supportable des toits ?
Arrivée d’eau jusqu’aux toits possible?

Remarques Installer gardes corps et escalier pour accèder aux toitures


Système d’irrigation à détailler

Bacs de plantation
Les toits peuvent également servir de support pour des
bacs de plantation de toutes sortes si l’installation d’un
substrat est trop coûteux. Ce système très simple ne
présente pas il est vrai les avantages hydriques de la
proposition précédente. On peut également imaginer
une recherche d’association végétale optimisée
(inspirée de la permaculture) dans chaque bac de
plantation.

Matériel - Bacs de plantation


- Substrat de type terreau
- Système d’irrigation
- Treillage ?

Prix -

Surface Modulable

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Productivité -

Intérêts Sensibilisation à la permaculture

Cultures associées Herbes aromatiques, Melon, Fraises, Oignons, Choux


Plantes supportant relativement bien la sécheresse ; choisir des plantes xérophytes pour
limiter le besoin en eau ?

Informations Surfaces des toitures


requises Charge que peut supporter le toit
Une arrivée d’eau est-elle possible sur les toits ?

Remarques Encore un fois, le toit doit être adapté à la circulation des étudiants et permettre une
irrigation (ici indispensable).

IV – Dans la cour, ou autres

● Sacs suspendus et rideaux


Les pots cultivables suspendus peuvent se faire avec de nombreux matériaux, selon
différentes techniques telles que les smart pot, panier d’osier, sac textile, terre cuite,
matériaux recyclés.
Divers systèmes de suspensions existent et sont relatif à la jardinerie et à la décoration
assez commune chez les particuliers (disponibles dans de nombreux magasins, beaucoup
de modèles différents).
Suspension aux branches d’arbres :
● problèmes d’accessibilité
● faible production, expérimental, décoratif
Suspension contre un mur :
● bonne productivité
● beaucoup de surface exploitable
● esthetique
Suspension en rideau :
● crée un espace aérien exploitable
● déplaçable (roulettes ou rails)
● intérêt pédagogique, modifier l’accès selon
l’enseignement
● adaptable avec tous les types de culture et de
support
● Murs végétaux

Matériel Mur de pochettes textiles OU possibilité d’utiliser du matériel


de recup’ (palettes…)

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Prix Entre 20 et 40 euros pour 60 pochettes environ (10*12cm)

Surface Modulable

Intérêts Gain d’espace, facilité d’accès

Cultures Culture peu profonde : laitue, herbes aromatiques, légumes feuilles, plantes à fleurs... en
associées fonction de l'ensoleillement

Informations Mécanisme de fixation, possibilité de percer/coller les murs ?


requises

Wicking Bed

Système de culture en hors-sol, autosuffisant


en eau et en fertilisant si on le souhaite.

Matériel voir schéma légendé

Prix + (entre 100 et 200 euros)

Surface 1m² au minimum mais peut être beaucoup plus importante

Productivité +

Intérêts - Réduit la nécessité d’avoir un intervenant en plus


- Diminue les intrants

Cultures Quasiment tout : bon volume de terre → possible de cultiver des légumes racines, et même
associées de petits arbustes fruitiers

Remarques Si terrain en pente, on peut mettre plusieurs wicking beds en série, en branchant le trop-plein
du premier sur l’alimentation du second et ainsi de suite.

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● Smart Pots
Pots de jardinage en géotextile qui
permettent de cultiver de tout, partout,
facilement et à faible coût.
Légers, durables et non cassables, ils sont
offerts dans de nombreux formats (de
quelques litres à plusieurs centaines).
Parfaits autant pour les petits espaces que
les grands toits.
Le matériau du pot permet l’aération du
terreau, un système racinaire dense, évite
la surchauffe.
Matériel - Sacs en géotextile
- Palettes ou coupelles sur lesquelles les poser pour aérer le fond

Prix De 6 à 60 euros le pot suivant la taille

Surface De 17,5 cm de diamètre à 127 cm de diamètre

Productivité +

Intérêts - facile d’entretien : lavables et pliables pour rangement si besoin


- Matériau léger, durable (7 à 10 ans), non cassable
- empêchent le chignonage du système racinaire, pouvant entraîner une asphyxie racinaire,
fatale aux plantes dans certains cas + optimisation absolue de l'aération fournie aux racines
et donc une productivité accrue des plantes ainsi cultivées par le biais de leur matière
textile.

Cultures Permet la culture de légumes racines et tubercules (radis, carottes, navets, topinambours,
associées patates)
Adapté également à la culture hydroponique et à l’aquaponie

Remarques Il n’y a peut être pas vraiment gain de place mais si on utilise un autre système au dessus,
les pots sont déplaçables donc c’est plus pratique pour arroser etc… qu’une bande de terre.

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ANNEXE C: Tableau de Suivi des Contacts et Partenaires


Le suivant document répertorie les contacts et les partenaires du projet que nous avons retracés. La
légende ci-dessous indique la relation avec chaque contact. Cette légende est reprise dans le tableau où
sont indiquées les coordonnées et localisation de chaque contact.

Caractéristique du contact Statut de la prise de contact

Contact local Lieu visité / Personne rencontrée

Contact intéressé mais trop éloigné pour Personne-ressource dans l’élaboration du


suivre le projet rapport technique

Disponible pour l’installation des projets Très ouvert à la discussion et aux conseils

Disponible pour le suivi des projets Contact intéressant mais qui ne donne pas
de réponse

Intéressé par un partenariat de Pas contacté


recherche

Éventuel fournisseur de substrat

Regroupe des acteurs, peut donner des


contacts

Les contacts sont divisés en plusieurs parties:


● Contacts locaux
● Contacts travaillant sur l’agriculture urbaine en général
● Contacts pour l’agriculture sur toits
● Contacts pour l’hydroponie, bioponie, aquaponie
● Contacts pour l’agriculture en container

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Contacts locaux

Contact - Coordonnées - Adresse Détails des contacts

Formateurs du CFPPA de l’Hérault Conseils et suivi du projet

[email protected]

Pascale Scheromm de l’INRA UMR Intéressée d’un point de vue social et politique pour la relation
innovation de Montpellier SupAgro ville-agriculture. Contact intéressant car fait partie du réseau des
UMR de Montpellier SupAgro.
[email protected]

2 Place Pierre Viala, Montpellier

Ferme Urbaine Collective de la Condamine Ferme urbaine collective biologique de 5ha à 15min du lycée.
Projet pédagogique et social. En réflexion sur la maintenance de
[email protected]
projets ​hors-sol​, mais très ouvert à la discussion et intéressé par
07 85 23 21 37 ou 06 67 49 44 84 l’utilisation des machines de transformation. Propose des visites
(payantes) de la ferme mais légalement impossible d’y faire
1372b rue des Marels, Montpellier
travailler les élèves.

Oasis citadine de Flaugergues Association. Centre de formation. Permaculture en milieu urbain.


Pourrait fournir les coordonnées de fournisseurs locaux (semis,
[email protected]
substrats). Éventuelle maintenance des projets et études sociales
06.75.60.90.34
et scientifiques ?
3 Avenue Georges Clémenceau,
Montpellier

Association Compostons Jeune association établissant des partenariats avec professionnels


et particuliers pour récupérer à vélo leurs déchets et en faire du
​http://www.compostons.org/contact/
compost.
Montpellier Pas encore développé sur Castelnau mais très ouvert à la
discussion si le lycée veut réessayer l’implantation d’un bac de
compostage (demander Léa et Augustin).

Centre de compostage de Grammont Éventuels fournisseurs de compost et autres déchets verts pour
former les substrats.
[email protected]
p
Touchat (Mauguio)

https://touchat.fr/contact
Déchèterie de Castelnau-le-Lez

04.67.72.85.90 (seulement pour de


petites quantités de déchets verts)

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Les champignons d’Occitanie Première champignonnière urbaine du Languedoc: production de


pleurotes sur marc de café recyclé, au coeur de Montpellier.
06.99.10.44.71
Pourrait fournir un substrat intéressant (restes de celui de la
[email protected]
culture de champignons).
Montpellier

Tout projet d’agriculture urbaine

Contact - Coordonnées - Adresse Détails des contacts

Urbalia Entreprise proposant étude de faisabilité,


conception, et suivi de tout projet d’agriculture
[email protected]
urbaine. Attachée au respect de la biodiversité (outil
Paola​ ​Mugnier​ - experte en biodiversité et agriculture
Biodi(V)strict)
urbaine ​[email protected]​, +33 6 34 64 86 09
Intéressé par un suivi des performances et affiner
l’étude de faisabilité.

La cité de l'agriculture Association basée à Marseille qui assure le suivi et le


recensement des initiatives d’agriculture urbaine en
[email protected]
c
Provence. Ils recensent 432 structures mais avec une
Louis Roland​ ​[email protected]​ ​06 33 76 63 93
majorité de projet en pleine terre.
37 Boulevard National, 13001 Marseille

Futura Gaïa​ -​ ​http://futuragaia.com/ Ferme urbaine high-tech faisant partie d’un projet
global qui vise à déployer en France et en Europe un
Pascal Thomas​ – Président ​[email protected]
modèle d’agriculture verticale.
Nicolas Ceccaldi​ – Directeur Business Développement
Utilise un système de culture spécifique : GiGrow
[email protected]
(brevet canadien, cylindres rotatifs empilables)
Amélie Thomas​ – Ingénieur Recherche et
Intéressés pour aider. Visite du laboratoire (Rodilhan)
Développement ​[email protected]

Rodilhan

Jardins de Gally - ​https://www.lesjardinsdegally.com/ Aide à l’installation de serres hydroponiques sur les


agence/les-jardins-de-gally-sud-est toits, entres autres. Aménagement, entretien,
conseils et ingénierie.
[email protected]

Plusieurs bureaux dont un à Aubagne (13)

ExpAU Expertise en Agricultures Urbaines Aide à la décision pour l’installation, des projets, leur
Notamment​ Anne Barbillon et Yoann Durrieu approvisionnement, etc. On ne sait pas s’il leur serait
possible de travailler jusqu’à Montpellier, mais ils
[email protected]
demeurent des contacts très intéressants.
[email protected]

UMR d’AgroParisTech

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AFAUP (Association Française d’Agriculture Urbaine Site recensant un grand nombre de potentiels
Professionnelle) - ​http://www.afaup.org/les-adherents/ partenaires.

[email protected]​ (Présidente)

Vergers Urbains, Toits Vivants, V’île Fertile Associations d’agriculture urbaine, qui ne peuvent
pas établir de partenariat mais peuvent apporter des
Paris
connaissances (difficultés, rentabilité…).

Toits végétalisés

Contact - Coordonnées - Adresse Détails des contacts

Adivet Association qui regroupe les acteurs essentiels de la filière


http://www.adivet.net/contacts.html végétalisation de toiture, ainsi que beaucoup d’informations
techniques sur ce type de culture.
Siège à Paris

Veni Verdi Association parisienne qui installe et suit des projets de culture sur
les toits plusieurs collèges. Propose également des formations et
Melisande Noirot ​- Chargée de projet
animations.
06.28.91.69.01
Melisande, chargée de projet à Veni Verdi, est originaire de
http://www.veniverdi.fr/nous-contacter/
Montpellier et est donc très intéressée par les avancées du projet.
Paris

Baptiste Grard​ - Enseignant-chercheur A mis en place un potager sur les toits des locaux d’AgroParis Tech,
dans un but de recherche (propriétés de substrats, etc.). Ne peut pas
[email protected]
suivre les projets mais intéressé par les éventuelles
Thomas Haden​ - Ingénieur de recherche
expérimentations (lien eau - substrat par exemple).
06.45.67.96.09

AgroParis Tech, rue Claude Bernard,


Paris 6e

Fanny Provent​, Ingénieur Agronome, A rédigé un guide d’agriculture urbaine sur toit (entre autres) qui sera
Coordinatrice de la Chaire partenariale publié fin décembre 2019.
Agricultures Urbaines d’AgroParis Tech

[email protected]

Coco Velten Complexe associatif qui cultive le toit de bâtiment et réalise des
Claire Roldes -​ Responsable du jardin atelier dans un cadre pédagogique autour d’installations comme une
commun micro pépinière, troc végétal, hotel a insecte, ruche, table atelier

[email protected]

16 rue Bernard du Bois, Marseille

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Les Potageurs Propose étude d’implantation, conception, réalisation et jusqu’à


l’entretien du potager.
http://lespotageurs.com/contact/

Plusieurs sites d’action dont Nice

Pépinière du chardon bleu / Toiture Bio Spécialisé dans la multiplication de plants horticoles, notamment
https://www.toiture-bio.com/pepiniere- pour la culture sur toits-potagers. Propose la livraison du matériel
du-chardon-bleu-entreprise-de-vegetali nécessaire à l’installation d’un toit-potager (substrat, plants,
sation.html drainage...).

[email protected]
06.32.23.02.00 (technicien)

71990 Saint-Prix

Les 3 petits toits Installe des toits végétalisés à visée esthétique ou productive.
[email protected]

06.72.46.57.80

Occitanie

BEV Société spécialisée dans la création et l'entretien des espaces verts,


www.b-e-v.fr S'inscrit dans une démarche de développement durable et propose
à l'ensemble de ses clients particuliers, professionnels et
06.76.76.41.17
institutionnels des solutions de végétalisation de toitures adaptées à
Région Midi Pyrénées chaque projet.

Primevère Entreprise paysagère spécialisée dans la végétalisation de toitures et


l'implantation de potagers en milieu urbain. Propose une large
http://primeverepaysagisme.fr/
gamme de végétaux (majoritairement biologiques) et un système
Lyon d’arrosage automatique. Propose un rdv de suivi annuel.

Le prieuré Vegetalid Entreprise internationale qui développe et fabrique des solutions


http://www.vegetalid.fr/ innovantes pour la création de toitures végétalisées. Propose une
étude personnalisée, détermine la meilleure solution technique et
Siège à Moisy (41)
peut l’installer. Formulaire précis à remplir pour établir un devis.

Topager ​www.topager.com Propose une étude préalable au projet dans toute la France, mais ne
peut installer et suivre les projets qu’en Ile-de-France.
[email protected]

Paris

CulturesEnVille ​http://culturesenville.fr Réalise des installations de potagers sur toits, mais seulement à
Paris.
Léa Durand
[email protected]

Paris

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Hydroponie, bioponie, aquaponie

Contact - Coordonnées - Adresse Détails des contacts

Les potagers flottants Ferme hydroponique et aquaponique, formée par les Sourciers, et
https://www.lepotagerflottant.fr/ qui a traversé de nombreuses problématiques pour arriver à une
ferme productive
Marion Legrand - Agricultrice
[email protected]
06 43 86 48 75

220 Av Maquis Montagne Noire


11400 Castelnaudary

Réseau astredhor Station d'expérimentation qui travaillent sur les techniques de


http://www.scradh.com/L-activite-du-Scra production hors-sol sur substrat/aéroponie. Laurent Ronco est
dh/Secteurs-d-activite-du-Scradh responsable de la Station Scradh à Hyères qui réalise de
l'hydroponie en pot/bac à l'aéroponie et dispose d'un savoir faire
Laurent Ronco - ​Responsable de la
reconnu en matière de productions horticoles hors sol de fleurs
station
coupées et plantes ornementales. Ouvert à la collaboration.
[email protected]

Hyères

L’Autre Campagne Ferme hydroponique et aquaponique avec des techniques


https://www.lautrecampagne.com/visites-g d’agriculture urbaine innovantes et éco-responsables, qui
uidees-et-vente-directe​/ s’adaptent à la culture sur toits. Propose visites découvertes.

09.51.02.09.68

Saint Martin de Seignanx 40390

Association Toulousaine d’Aquaponie - Association regroupant les ferme et initiatives d’aquaponie , et


Xavier Axel Duboul leurs partenaires technique à Toulouse et dans ces environs. Ils
recensent une dizaine de fermes
[email protected]
Ferme hydroponique et aquaponique
Hydr’occitanie

[email protected] Bureau d’étude d’hydroponie, bioponie et aquaponie, travaillant


Bioponi avec la ferme Hydr’occitanie
[email protected]

Macadam Gardens Installe des potagers collectifs sur les toits d’entreprises, à
Toulouse.
05.61.08.86.89
http://macadam-gardens.fr/contactez-nous

Toulouse

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Les sourciers Microferme hydroponique écologique. Ont une chaine YouTube


http://lessourciers.com/nos-partenaires/ (exploitée pour la rédaction du rapport).
Tours de culture :
32330 Lagraulet-du-Gers
https://www.youtube.com/watch?v=1fPPZlaiXZo&list=PLP-NRLO
8Nc1kIA9eOKyuNEtasDlztp6dr&index=18

FUL Ferme Urbaine Lyonnaise Grosse ferme expérimentale d’hydroponie.


http://www.fermeful.com//#/accueil/rende Equipementier qui peut fournir clé en main des fermes verticales
ments hydroponiques automatisées à haut rendement pour tous types
de clients.
[email protected]
A un service d'études agronomiques : R&D sur des sujets
Campus de l’INSA en périphérie de Lyon technologiques (lumière, climat, vitesse de pousse, rendements,
et analyses agronomiques en tout genre).

Refarmers Distribue des produits ZipGrow d’hydroponie verticale. Propose


https://www.refarmshop.fr/content/4-a-pr également des formations et outils pour développer l’hydroponie.
opos-de-refarmers​ -​ ​http://refarmers.co/

Lyon

Aéromate Installe et accompagne des projets urbains en hydroponie, mais


seulement à Paris.
[email protected]

Paris

Culture en conteneur (lumière artificielle)

Contact - Coordonnées - Adresse Détails des contacts

Urban farm Propose l’installation d’Urban Farm Units (container + serre) après
Sébastien Renvoisé ​-cofondateur de candidature via un questionnaire (pour renseigner la technique
l’urban farm et d’Hydr’Occitanie voulue, le niveau de rendement, les ressources…)
http://20footurbanfarm.blogspot.com/p/form.html
[email protected]
20 candidats en France -> éventuel réseau de partenaires. Sébastien
Toulouse Renvoisé a participé à l’installation d’une FarmBox à Toulouse.

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Annexe D : Répartition géographique des contacts

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Annexe E : Explications de la méthode Electre


D’après un cours et TD « Aide à la décision » de B. TISSEYRE (Montpellier SupAgro)

En première partie, une explication générale de la méthode, et à la suite des captures d’écran
pour notre projet. A noter que des valeurs pourront être modifiées lors de la soutenance orale
du projet, ici on les indique à titre indicatif. Le tableur modifiable sera également fourni.

On a différentes solutions à un problème, et différents critères à prendre en compte pour


trouver la meilleure solution. Cette méthode se propose de déterminer de manière logique la
meilleure solution.
Un des avantages de la méthode est qu’on peut garder les unités d’origine, sans avoir besoin de
les convertir en une unité commune.
Le principe réside dans l’attribution à chaque critère d’un poids plus ou moins fort (c’est eux qui
peuvent être discutés) sur la prise de décision finale (qui elle n’est pas discutable). On peut
éventuellement fixer des valeurs seuils (qui exercent un droit de veto sur la solution
concernée).

​1er​
​ tableau : Récapitulatif des données dans un ​tableau de performance

On peut déjà fixer un ​poids à chaque critère (de manière à obtenir une somme de poids égale à
1). On peut également éliminer des solutions si certaines valeurs dépassent la ​valeur seuil fixée
au préalable. De plus, il faut calculer ​l’amplitude (valeur max – valeur min) de chaque critère,
qui servira par la suite.

​2e​​ et 3​e​ tableaux : ​Tableaux de préférence ou de concordance

Pour chaque case, on lit « Ai est-il meilleur que Ak ? » pour chaque critère. Si la réponse est «
oui », on note ce critère dans la case. La diagonale sépare 2 parties qui sont les inverses l’une
de l’autre.

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On traduit ensuite ce tableau en faisant la somme des poids des critères notés dans chaque
case.
On définit ici un seuil de concordance c=0.4 : une valeur inférieure démontre une différence de
préférence trop peu importante entre les 2 solutions en jeu pour qu’on la prenne en compte.

Ainsi, on obtient un ordre de préférence ‘brut’ selon le poids des critères.


Néanmoins, le fait qu’on ait gardé les unités propres de chaque critère ne permet pas une
analyse neutre : un critère dont les valeurs sont de l’ordre du millier ne devrait pas peser plus
qu’un avec de valeurs de l’ordre des unités (pour un poids choisi égal). Pour cela, on construit 2
derniers tableaux.

​4e​​ et 5​e​ tableaux : ​Tableaux de discordance​ (sorte de droit de veto)

Le tableau avec le numéro des critères est l’inverse du tableau de concordance (sauf en cas d’ «
égalité » pour certains critères soit un seuil < 0,4) : on lit « Ai n’est pas préféré à Ak » et on note
le critère si l’affirmation est vraie.

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Ensuite, pour traduire les numéros des critères en valeurs qu’on peut étudier, on applique une
formule simple pour chaque critère, séparément, d’une case. La formule est « (valeur de Ai
pour le critère étudié – valeur de Ak pour le critère étudié) / amplitude du critère ». Pour
chaque case, on ne garde ​que​ la valeur maximale de celles qu’on obtient ainsi (on ne fait pas
leur somme !).
Si une valeur dépasse le seuil de discordance d=0.7, c’est que les différences d’amplitude entre
les critères fausse la prise de décision : on élimine la comparaison.

Combinaison des tableaux pour la prise de décision

Une solution Ai est considérée comme meilleure que Ak si, dans les tableaux numériques de
concordance et de discordance, on a respectivement des valeurs : supérieure (strictement) à
0.4 et inférieure (strictement) à 0.7.
Pour trouver facilement la meilleure solution, on note alors toutes les préférences.
Par exemple, A1 meilleur que A3, A2 meilleur que A1 et A3, A3 meilleur que A5, A4 meilleur que
A1 A2 et A5. On remarque qu’on a précédemment éliminé les comparaisons A3 contre A4 ou
encore A2 contre A5.
On trace les relations entre les solutions : si Ai est meilleur que Ak, on trace une flèche de Ai
vers Ak.
Le Ax n’ayant aucune flèche tournée vers lui est la meilleure solution. Pour trouver la deuxième
meilleure solution, on efface la première et les flèches qui en partent pour trouver la solution
qui n’a plus ainsi de flèche tournée vers elle, etc.

Ici l’ordre des meilleures solutions est : A4 > A2 > A1 > A3 > A5.

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Tableaux et résultats pour ce projet :

Les notes ont été attribuées le plus objectivement possible. Néanmoins, elles pourraient être
modifiées. Le cas échéant, si le classement des 4 projets est modifié (nouvelle égalité ou
différence établie entre 2 projets jugés égaux), il faut bien penser à modifier les tableaux de
concordance et de discordance. Pour modifier les tableaux chiffrés, il faut également
modifier les critères cités dans la formule, puis les calculs se font automatiquement. Le
poids des critères peut être modifié sans que les tableaux n'aient à être modifiés par la suite.
La somme des poids des critères doit être égale à 1.

Tableaux de concordance

Ce tableau se lit : 'Le projet de la ligne est


meilleur (valeur strictement inférieure)
que celui de la colonne pour les critères
cités’.

Il doit donc être modifié à la main en cas de changement de classement entre les 4 projets.

Ce tableau de concordance indique la


somme des poids des critères cités pour
chaque comparaison du tableau
précédent.

Il est modifié automatiquement lorsque le poids d'un critère est modifié. ​Néanmoins il doit
être modifié à la main en cas de changement de classement entre les 4 projets. Les valeurs
inférieures à 0,4 sont indiquées en rouge : la différence est trop peu importante pour être
considérée par la suite.

Tableaux de discordance

Ce tableau de discordance indique les critères


pour lesquels le projet de la ligne n'est pas
préféré à celui de la colonne.
C'est le complémentaire de tableau de
concordance (on prend donc ici bien en compte
les égalités). ​Il doit donc être modifié à la main en cas de changement de classement entre
les 4 projets.

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Les valeurs supérieures à 0,7 sont indiquées en rouge : l'amplitude est trop importante et
fausse la prise de décision.Les calculs (un peu compliqués) se font automatiquement grâce
à la 2e feuille du tableur lorsqu’un changement de note sans changement de classement est
effectué. ​Néanmoins il doit être modifié à la main en cas de changement de classement
entre les 4 projets.

Conclusion de la méthode

Pour chaque ligne, noter si le projet de la ligne est meilleur que celui de chaque colonne.
C'est le cas si aucune des 2 cases des 2 tableaux chiffrés n'apparait en rouge.
Répéter ce processus pour les 4 lignes, pour les 4 colonnes à chaque fois.
Ensuite, organiser les projets de façon à pouvoir tracer des flèches depuis un projet, visant
les projets jugés moins bons.
Le meilleur projet est alors celui vers lequel aucune flèche ne converge. On note ce résultat
puis on l'enlève du schéma ainsi que les flèches qui en partent.
Le deuxième meilleur projet est celui-ci n'a plus de flèches tournées vers lui (celles du 1er
projet). Et ainsi de suite !

Ici par exemple on a (par ligne) ::


TP n’est supérieur à aucun autre (cases rouges)
TG > HV Les autres cases sont rouges
HV > TP idem
CT < TP idem
Ce qui donne :

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