2019 Pei 22
2019 Pei 22
2019 Pei 22
Rédaction par BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa
Organisme commanditaire : EPLEFPA de Castelnau-le-Lez
Tuteurs commanditaires : BANGARDI Jérôme, professeur de biologie et d’écologie, et FINET Sonia,
Proviseure du lycée.
Tuteur à Montpellier SupAgro : PLANCHOT Véronique
Avertissement
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le cadre d’une
activité pédagogique.
Le PEI (projet d’étudiants ingénieurs) fait partie de la formation ingénieur, il débute en fin de première
année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les étudiants concernés ne sont pas
alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre professionnel.
Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production intellectuelle.
Remerciements
Nous tenons à remercier tout d’abord nos commanditaires Jérôme Bangardi et Sonia Finet, de
nous avoir fait confiance lors de ce projet, de leur bienveillance et leur sympathie. Ils ont su donner du
sens à notre travail et nous intégrer au sein de la dynamique du lycée. Ils ont pu se rendre disponible
pour se réunir et faire avancer le projet tout au long de notre étude. Nous remercions également notre
tutrice Véronique Planchot et l’équipe administrative de Montpellier SupAgro d’avoir encadré ce projet
au cours de l’année.
Ce projet, concret, a été une réelle mise en situation professionnelle pour nous, étudiantes, tout
en gardant un aspect pédagogique et de conseil. Cela nous a permis d’apprendre à travailler en équipe
sur une problématique intéressante et innovante, dans l’air du temps. Cette étude de pré-définition nous
a permis d’en savoir plus sur les réalités de l’agriculture urbaine en France et en Occitanie, ainsi que
d’établir un réseau de contacts.
Ce projet nous a permis rencontrer des professionnels de l’agriculture urbaine qui nous ont
chaleureusement accueillies au sein de leurs structures. Ainsi, nous voulons remercier particulièrement
Thomas Haden, Melisande Noirot, Xavier Abdel Duboul, Claire Roldes et Marion Legrand pour nous avoir
accordé de leur temps. Nous voudrions également remercier Baptiste Grard, Fanny Provent, Lauriane
Charles, Maelle Thueux et les associations CulturesEnVille, les 3 petits toits, Topager, Pépinière du
chardon bleu, Macadam Gardens, L’Autre Campagne, Les sourciers, Aéromate, Refarmers, Veni Verdi,
Association Toulousaine d’Aquaponie, Les potagers flottants, Hydr’occitanie, et le Réseau astredhor pour
avoir porté un intérêt particulier sur notre projet et de nous avoir fourni de précieuses informations pour
l’avancée de notre projet.
Résumé opérationnel
Le lycée agricole de Castelnau-le-Lez souhaite développer une nouvelle activité de maraîchage
en plus de l’horticulture, pour diversifier ses productions et renouveler son image. Néanmoins, il ne
dispose que de peu de surfaces exploitables. Nous avons alors effectué des recherches pour pré-définir
une ferme urbaine expérimentale sur ces surfaces. Ces recherches se sont séparées en deux phases
majeures. Tout d'abord, nous avons réalisé un benchmark des techniques innovantes d'agriculture
urbaine applicables à et optimisant des petites surfaces. Ce benchmark a donné lieu à un premier
livrable pour le lycée agricole, qui a ensuite sélectionné trois dispositifs à approfondir, à savoir la culture
sur toits, la culture en container et l'hydroponie sous serre. La seconde phase a donc été de recenser des
témoignages de professionnels ayant de telles installations et de comprendre les avantages et
inconvénients de celles-ci. Nous avons aussi recherché des partenaires techniques pour assurer la
maintenance de ces dispositifs, ainsi que des partenaires de recherche pour suivre leurs performances et
expérimenter. Nous avons ainsi recueilli de nombreux conseils et témoignages d'agriculteurs, de
chercheurs et de start-up françaises implantés dans le Sud de la France ainsi qu’à Paris. Nous avons
élaboré une liste de ces contacts : certains pourraient devenir des partenaires techniques. En revanche,
ce qui ressort de nos entretiens avec des chercheurs est qu’il faudrait en premier lieu mettre en place
ces installations pour ensuite leur proposer cet espace d’expérimentation privilégié.
Mots clés
Ferme urbaine - Agriculture urbaine - Maraîchage - Hors-sol - Micro-surfaces - Agroécologie -
Toit-potager - Serre hydroponique - Culture en container - Bioponie - Jardin partagé.
Abstract
The agricultural high school in Castelnau-le-Lez wishes to develop a new activity of market
gardening in addition to horticulture. It would diversify its productions as well as renew its image.
However, it only has a few workable areas for agriculture. We looked for informations in order to define
an experimental urban farm in these areas. Our research was split into two phases. First, we
benchmarked innovative urban agriculture techniques that would work with and even optimize such
small areas. This benchmark resulted in a first deliverable that we sent to the high school board. It chose
three techniques for us to develop : roof-gardening, container growing and hydroponics. Then, we
gathered some testimonies from professionals who already set up such facilities and highlighted the pros
and cons of each of them. We also searched for technical partners in order to provide maintenance of
the chosen devices, and research partners to monitor the performances and conduct experiments. Thus
we collected many advice and testimonies from farmers, searchers and french start-ups settled in Paris
or in the South of France. We listed many contacts who could become technical partners, but some
interviews with searchers drew that the farm should be settled before being proposed as an
experimental station.
Keywords
Urban Farm - Urban agriculture - Market gardening - Above-ground gardening - Micro-surfaces -
Agroecology - Roof-garden - Hydroponic Greenhouse - Container Growing - Bioponics - Shared
gardens.
Introduction 6
Conclusion 20
Références bibliographiques 21
Annexes 22
● Tableaux :
1 : Résumé des recherches effectuées lors du 1er livrable. p7
● Schémas :
1 : L’hydroponie, un système en circuit d’eau fermé. p12
2 : Utilisation du container et valorisation de la culture intérieure et des murs végétalisés. p16
3 : Produits proposés par Urban Farm. p17
● Annexes
A : Cahier des charges p22
B : 1er livrable : Inventaire des dispositifs p31
C : Tableau de suivi des Contacts p44
D : Cartes de répartition géographique des contacts p51
E : Explications de la méthode Electre p53
● Termes généraux :
● Méthodes de culture :
Introduction
Voici notre second livrable du Projet d'Étudiants Ingénieurs ‘Etude de prédéfinition d’une ferme
urbaine expérimentale dans un lycée agricole de la métropole de Montpellier’.
Notre premier livrable, disponible en annexe B, était un inventaire des dispositifs réalisables
vis-à-vis des caractéristiques et envies de ce lycée. En effet, celui-ci ne dispose que de peu d’espace
disponible pour des installations agricoles, et aimerait améliorer son attractivité avec des projets
d’agriculture urbaine respectueux de l’environnement et innovants.
Photo 1 : Photo satellite (Google Maps) du lycée, enclavé en milieu urbain comme le montre son
périmètre, en bleu.
Après présentation du premier livrable à nos commanditaires, il a été convenu au sein du lycée
agricole que nos recherches s’approfondiraient au sujet de 3 grands projets (lieux d’installation
éventuelle au niveau des cadres verts sur la photo 1) :
- l’aménagement d’un potager sur un des toits de l’établissement
- l’implantation d’une serre hydroponique
- la reconversion d’un container maritime
Les techniques utilisées dans ces espaces se conduiront en essayant de limiter les intrants. En revanche,
ces cultures s’effectuent pour la majorité en hors sol ou sous lumière artificielle et de ce fait ne
correspondront pas aux critères d’obtention du label AB.
Nous avons donc cherché des contacts (associations, entreprises, chercheurs) dans ces
différents domaines. Nous les avons questionnés sur leurs techniques respectives afin d’étoffer nos
recherches préalables avec des données plus techniques, directement applicables aux caractéristiques
de nos projets.
De plus, à la demande de nos commanditaires, nous avons proposé aux associations et
entreprises locales un partenariat technique. Effectuer le suivi des dispositifs (notamment avoir une
présence lors des vacances scolaires, et des connaissances supplémentaires à celles de l’équipe du
lycée) pourrait être récompensé par la mise à disposition du matériel de transformation agroalimentaire
et cosmétique du lycée. Sans un tel partenariat, il serait à la charge du lycée de payer un salarié lors de
ces périodes ; cela rajouterait une contrainte économique à ce projet, qui a en premier lieu une vocation
pédagogique et innovante.
Nous avons également demandé aux chercheurs contactés si de tels projets pouvaient les
intéresser pour d’éventuelles études, et ainsi faire du lycée un incubateur de projets innovants qui
pourraient devenir des modèles d’agriculture urbaine.
Les contacts, leurs coordonnées et leurs domaines d’expertise seront cités pour chaque projet,
ainsi que dans une liste générale fournie en annexe C.
Cour ou autres Sacs suspendus et Murs végétaux Wicking Bed Smart Pots
rideaux végétaux
Pour commencer, il est à noter que la plupart de ces contacts se sont inquiétés des surfaces
citées et de la faisabilité financière du projet en général. Au niveau de l’installation, les commanditaires
soumettront les projets à leur équipe pédagogique, puis si celle-ci les valide, présenteront les projets
établis lors d’une réponse à un appel à projets de la Région Occitanie. L’éventuel financement de
l’installation serait un grand avantage. Néanmoins, sur le long-terme, il paraît difficile pour nos contacts
de CulturesEnVille et Veni Verdi par exemple, de produire assez dans ces surfaces pour financer un
employé, à moins de bénéficier de subventions sur le long-terme. Cet employé devra de plus disposer
de plus ou moins de connaissances et de temps selon les dispositifs retenus.
Quelque soit le projet, il nous a été recommandé de fractionner le moins possible les surfaces
(cas de différents toits par exemple) et de prévoir un local à proximité pour stocker le matériel. De plus,
il faut une personne chargée de coordonner les actions se déroulant au sein des projets, même si cette
personne ne s’occupe pas elle-même des plantations. Cela facilitera grandement l’organisation des dates
de semis et de récolte, et des tâches à effectuer lors des séances de manipulation par différentes classes
d’élèves ou autres animations, etc. (Veni Verdi). L’espace Coco velten nous a également fait remarquer
qu’un modèle associatif ne serait pas une alternative moins onéreuse qu’un employé car il faudrait
prévoir de nombreuses démarches administratives et donc un poste pour cela.
au bitume et à la pollution de l’air. Un nettoyage régulier est aussi recommandé contre les bactéries,
notamment dans les bidons en plastique (Espace Coco Velten). Même si les longues périodes de gel ne
sont pas courantes à Montpellier, il faut s’assurer que les bidons soient vidés si cela se produit car la
glace risque de dilater les vannes, qui cesseraient de fonctionner.
Pour plus de détails, le Guide Technique ‘Systèmes de végétalisation de toitures et de terrases’
par Ecovegetal précise (pp.46 à 49) les éléments pour la réalisation d’un plan d’irrigation, et détaille 4
propositions d’irrigation (aspersion, goutte-à-goutte, par capillarité après stockage d’eau et par
capillarité avec une natte d’irrigation).
2. Scénarios d’installation
2.1 Aménagements possibles du toit
Comme Veni Verdi a pu nous le montrer, le substrat peut être disposé sur l’ensemble de la
surface du toit. Il est donc possible de cultiver à même le sol, comme en pleine terre ! Il est cependant
nécessaire dans ce cas de prévoir une légère pente permettant l’évacuation des eaux de pluie et
d’irrigation. Il est possible également de récupérer ces eaux par un système de gouttière. Cependant,
cette opération nécessite une pompe permettant de remonter l’eau sur le toit si on la destine à une
réutilisation pour l’irrigation de ce dernier. Au niveau des matériaux, le toit doit être recouvert d’une
membrane étanche EPDM, puis d’un encadrin, géotextile perméable permettant de protéger la
membrane d'éventuels dégâts mécaniques pouvant la percer. Les zones cultivées (rangs et inter-rangs)
sont alors recouvertes de substrat. Les zones non cultivées comme les éventuelles allées permanentes
sont quant à elles recouvertes de paillage. Ce paillage peut être constitué de copeaux de bois ou de
graviers néanmoins plus lourds.
Ce système a l’avantage d’optimiser la surface. En effet, l’ensemble du toit peut être cultivé et les
allées nécessaires à la circulation des usagers réduites au minimum. Une alternance dans le temps des
espaces cultivés et dédiés à la circulation peut de plus limiter l’épuisement des ressources du substrat.
Pour le cas du lycée agricole, il faudra bien étudier la capacité de drainage, qui peut se révéler
insuffisante, surtout pour un milieu sujet aux fortes précipitations comme Castelnau-le-Lez. La pente
peut ne pas suffire et laisser s’accumuler l’eau sur la surface du matériau imperméable. Des entreprises
telles que Ecovegetal (Ile de france) ou Optigreen (Reims) proposent un substrat sophistiqué et adapté
pour le milieu méditerranéen ainsi que des couches de drainage et de rétention d’eau spécifiques.
toit potager sur une surface de 50 m² est d’au moins 5000 € (compter 100 voire 150€ au m²). Le prix
varie évidemment selon le type d’installation et de substrats choisis.
3. Production
Comme nous l’avons déjà expliqué plus haut, les différents acteurs contactés s’inquiètent de la
rentabilité d’une telle surface, qui semble trop faible pour ne pas vendre à perte (Macadam Gardens,
Veni Verdi). La production va fortement dépendre de la culture choisie, à plus ou moins forte valeur
ajoutée, et du choix de commercialisation des produits (directement aux consommateurs, restauration
collective ; frais ou transformés). Voici quelques idées de cultures réalisables sur un toit en climat
méditerranéen :
- Cultures à forte valeur ajoutée : safran, baies de Goji et autres petits fruits en arbustes, herbes
aromatiques, fleurs comestibles...
- Cultures à valeur ajoutée plus faible : potiron, melon, fraises, oignons, choux, salades…
- Cultures grimpantes le long des rambardes : haricots, cucurbitacées… (qui peuvent également
servir de coupe-vent, cf 1.3)
A varier selon la saison et la disponibilité de la main d’oeuvre !
Pour donner quelques ordres de grandeur :
- Macadam Gardens, qui installe des potagers sur des toits à Toulouse, a estimé sa production sur
le toit de 500m² de la clinique Pasteur à 1 tonne de légumes par an. Vendus à 3€ le kg en
moyenne, cela revient à 6€/m².
- Veni Verdi, qui propose l’installation et le suivi de potagers sur les toits d’établissements
parisiens, ainsi que des animations (formations pour étudiants ou professionnels, séances de
cohésion d’équipe d’entreprises…), n’effectue que 3% de son chiffre d’affaires grâce à la
production.
La valeur du potager se verra plutôt dans ses dimensions pédagogique, démonstrative, esthétique,
environnementale, sociale…
4. Recherche
Les toits-potagers sont un type d’agriculture urbaine déjà assez répandu en France. En effet,
cette technique reste assez similaire à du maraîchage classique. Il n’existe donc aucun réseau de toits
cultivés à disposition pour la recherche. Nous avons néanmoins eu l’occasion de nous entretenir avec
Baptiste Grard ainsi qu’avec Thomas Haden (tous deux chercheurs à AgroParisTech), qui réalisent des
études de substrat sur les toits des locaux d’AgroParisTech (cf partie 2.2). S’ils ne peuvent pas établir de
partenariat de recherche à cause de la distance et de leurs engagements actuels, ils encouragent
vivement d’en développer un localement, car de nombreux sujets de recherche sont à exploiter, en
particulier :
- Les caractéristiques exploitables pour l’agriculture de différents substrats issus du recyclage de
matières urbaines, dans la continuité de ce qui a été mené à AgroParisTech.
- Les aspects qualitatif et quantitatif de l’eau en lien avec le substrat : ruissellement, drainage,
stockage… Cela pourrait intéresser des équipes de chercheurs au vue du climat particulier de
Montpellier.
- Des mesures de biodiversité (végétales et animales) selon les cultures des toits-potagers
- Et bien d’autres !
Il sera intéressant d’après Baptiste Grard, une fois le potager installé, de diffuser une fiche le
décrivant et invitant d’éventuels chercheurs en recherche d’une surface d’expérimentation à contacter le
lycée pour établir un partenariat. A noter qu’il n’existe pas de plateforme ou de base de données dans
ces domaines (nous les aurions exploitées !) et que l’élaboration d’une liste de diffusion est une mission à
part entière .
A RETENIR
Cultiver sur un toit demande des efforts financiers et logistiques à l’installation. Néanmoins, une
fois installé, c’est le mode de culture (entre les 3 projets retenus) qui est le plus simple d’entretien et de
suivi : facilement modulable, ressemblant à la culture en plein-champ. Il faut donc :
- Commencer par s’informer sur les données liées au toit : surface, hauteur, portance, accessibilité
et normes de sécurité, possibilités d’apport et d’évacuation de l’eau, type de revêtement…
- Relever des données climatiques d’intérêt : exposition, vitesse et direction du vent,
précipitations…
- Choisir le type d’exploitation : en bacs, sur une seule surface, une variante… ainsi que le type de
culture, de substrat.
- Une fois le projet lancé et installé, éventuellement diffuser une fiche technique complète aux
instituts de recherche locaux.
Pour en savoir plus sur la culture sur toits, il existe de nombreux documents et sites internet,
dont en particulier 3 guides :
- le guide technique ‘systèmes de végétalisation de toitures et de terrasses’ par Ecovegetal cité
plusieurs fois.
- le site internet Adivet, qui recense des données sur les contraintes d’accès, de poids, et les
problématiques liées à l’eau. http://www.adivet.net/
- le guide de la chaire eco-construction rédigé par Fanny Provent sur les toitures terrasses (sortie
prévue fin décembre)
Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe.
Serre hydroponique - 60 m²
Cultiver en serre permet de s’affranchir plus facilement de la météo et de contrôler plus
facilement les conditions de vie des plantes. Les systèmes proposés ici fonctionnent avec un circuit
d’eau fermé et sont donc réputés plus écologiques que des systèmes plus conventionnels.
Après avoir explicité le principe des différents systèmes, nous décrirons le matériel spécifique
qui y est associé. Ensuite, nous présenterons les moyens d’optimiser l’installation et la maintenance des
systèmes, avant de récapituler ces conseils.
1.2 La bioponie
Une variante de l'hydroponie est la bioponie : elle se différencie par le type d'engrais utilisé. En
effet, en bioponie, on n'utilise pas d'engrais chimiques mais organiques et plus respectueux de
l’environnement. Cependant, ce type d'agriculture ne peut être conventionné comme « Agriculture
Biologique » car cela reste de la culture hors-sol et hors écosystèmes.
Les minéraux organiques utilisés en bioponie peuvent être achetés ou fabriqués artisanalement.
Une solution écologique est de les fabriquer à partir de déchets verts avec un méthaniseur. Par exemple,
Les Sourciers ont développé cette pratique et détaillent cette technique dans une vidéo de leur chaîne
YouTube. Racines, légumes invendables, etc., sont versés dans un réservoir (2m3 environ) avec leur
volume équivalent d’eau. Leur décomposition produit du biogaz (auquel il faut trouver une utilisation, par
exemple le chauffage d’une serre) ainsi qu’un liquide très chargé en nutriments. Après plusieurs heures
de mélange, oxygénation et filtration, afin qu’il devienne presque transparent et surtout inodore, ce
liquide peut être utilisé comme solution nutritive. Il suffit de le verser dans le bac où se trouve la pompe
du circuit d’eau. Cet engrais à base de déchets verts est un très bon complément nutritif mais n'est pas
suffisant pour apporter tous les nutriments nécessaires aux plantes.
2. Matériel
Un système hydroponique est composé d’un substrat très aéré (billes d’argiles, laine de roche,
fibre de coco, film plus nutritif...), d'une solution liquide nutritive et de supports métalliques (échelles,
étagères). On peut ajouter au système des capteurs reliés à un système informatique pour pouvoir
mesurer et adapter certains paramètres tels que la température, la luminosité, la teneur en nutriments de
l'eau ou l'humidité. Tout ce système est de préférence placé sous serre transparente pour laisser passer
les indispensables rayons lumineux. Cela permet de garder un milieu stable et plus facilement
contrôlable, notamment pour un climat du Sud de la France. La pompe et la réserve d’eau (puisard en
plastique ou en bois) sont indispensables pour faire fonctionner le système. Pour avoir une idée de
dimensionnement, la ferme des Potagers flottants possède un puisard de 2m3 pour 200m² de culture
hydroponique. Il existe une grande diversité de structures irriguées par la pompe, voici les principales
installations utilisées notamment par la ferme des Potagers flottants.
Photos 5 : 4 exemples de cultures. De droite à gauche : culture en NFT, système hydroponique utilisé par
Veni Verdi ; pots BATO ; 2 exemples de cultures hydroponiques verticales, les colonnes ZipGrow et des
modèles réalisables soi-même
La culture sur raft : des bassins de bois de 30 cm de haut environ sur 1 m de large, protégés par
une bâche EPDM à l'intérieur, sont remplis d’eau sur laquelle on fait flotter des plaques trouées en
polystyrène. Les plantes sont placées dans chaque trou et flottent donc sur l'eau. C'est un système qui
est peu coûteux à construire et à maintenir, assez répandu lors d’un début d’activité. De plus, en cas
d’arrêt de la pompe qui sert à faire circuler et oxygéner l’eau, la plante reste toujours immergée.
La culture en pot (par exemple les pots BATO), ou en bac média : des pots remplis de billes
d'argile ou de pouzzolane, qui permettent de cultiver aisément des tomates, framboises... L'eau arrive
avec un système de goutteurs par le haut du pot, et coule par un trou en bas, relié à un tuyau collecteur
qui retourne au puisard. Le bac média est un système équivalent mais plus grand et s’apparente au
système de "table à marée". Le bac média et les pots BATO ont l'avantage d'avoir une grosse quantité de
substrat qui peut abriter la faune du sol avec des cloportes ou des lombrics par exemple, ce qui peut
être intéressant dans une démarche de bioponie.
La culture en NFT : des tubes percés sont disposés en légère pente pour la circulation de l’eau.
Dans les trous se placent des petits pots également percés, remplis d’un substrat aéré servant de
support aux racines. Cette dernière technique peut-être optimisée en cultivant de manière verticale. Par
exemple, les systèmes ZipGrow ou Origamik permettent de cultiver près de 8 fois plus sur une petite
surface. Ces systèmes sont bien adaptés à des petites plantes (fraises, salade). Les produits ZipGrow
sont particulièrement intéressants par leur structure innovante. On peut également s’en inspirer pour
réaliser à la main un système similaire à moindre coût.
Ces systèmes sont composés d’une colonne en PVC (d’au moins 16 cm de diamètre d’après les conseils
des Sourciers), blanche (ou recouverte d’une bâche de cette couleur) pour mieux réfléchir les rayons
lumineux et repousser les insectes. La colonne est remplie par deux médias noir qui servent à la fois de
filtre mécanique et de support pour les racines et les bactéries. Ce substrat peut être remplacé par de la
fibre de coco ou de la perlite pour réduire l'investissement, mais doit rester très aéré. Les bactéries
forment un filtre biologique, en réalisant des réactions enzymatiques. Elles dégradent les résidus morts et
les décomposent en azote totalement assimilable par les plantes. Ce filtre biologique protège les racines
des attaques de parasites, champignons, virus. Des ouvertures sont aménagées pour y placer les plantes,
disposées en quinconce pour optimiser la surface disponible, avec 6 cm d'écart entre chacune. Dans le
cas des deux médias, on peut placer une bande tissée retenant l’eau, qui permet de concentrer les
nutriments pour les jeunes pousses qui ne sont pas encore aptes à puiser l'eau coulant simplement dans
la colonne. Les plantes peuvent donc y être installées très jeunes après développement en pépinière.
L'irrigation se réalise au goutte-à-goutte, en haut et à mi-hauteur, selon les besoins des plantes, en
circuit fermé (réservoir, pompe). A noter que ces colonnes nécessitent une installation supportant une
certaine charge. Elles peuvent être accrochées à la structure de la serre, ou à des grillages, ou sur une
structure en triangle… Ces systèmes sont à renouveler tous les 3-4 ans, à la fois à cause de l’usure du
matériel et du cycle de vie des plantations.
De nombreuses actions sont à réaliser au cours des années pour assurer la maintenance du
système. Les agriculteurs nous ont conseillé, et expliqué certaines de leurs pratiques. Le sol doit être
stable car le courant hydrique est induit par la pente et la pompe est réglée pour assurer un certain débit.
Il peut être intéressant de vider les systèmes hydriques, en hiver car les plantes de cette saison sont à
faible valeur ajoutée. Ainsi, le système peut être installé en janvier pour pouvoir semer en février selon
les prévisions de production. Il n’est pas obligatoire de vider le système tous les hivers, mais cela est plus
pratique pour assurer une bonne maintenance. En effet, il est important de vérifier que les tuyaux ne
soient pas encrassés par de la sève, des feuilles ou des algues, et de passer régulièrement contrôler les
fuites. Si le système est géré en bioponie, il peut être intéressant de le vider pour limiter la propagation
des insectes et des quelques maladies présentes. Lors de ce nettoyage, les plantes et les racines sont
mises au compost et les billes en argiles sont lavées puis récupérées. En bioponie, le nettoyage des
canalisations se réalise simplement à l'eau chaude et à l’éponge.
4. Cultures associées
Les cultures les plus répandues en hydroponie sont les légumes feuilles (salades, poivrons,
piments, tomates-cerises... en résumé : les micros légumes) et les plantes aromatiques (basilic,
ciboulette...). D’autres cultures fonctionnent également bien, tels que les tomates, concombres,
aubergines, mais ne seront pas forcément rentables ici. Les micro pousses (soja, pois…) sont aussi
cultivables. Cela apporte une forte valeur ajoutée mais risque de coûter cher à l'achat des graines.
A RETENIR
La serre hydroponique est un projet innovant et actuel qui demande un fort investissement mais
permet d’optimiser la surface par la verticalité des cultures. Il existe un coût en énergie, mais une forte
économie d’eau. De nombreux aspects pédagogiques sont associables tels que l’hydrologie, le
maraîchage, la chimie de l’eau, la phytothérapie...
Cette serre hydroponique pourrait être valorisée notamment en tant qu’outil de la pépinière, car
c’est un système très pratique pour bouturer et raciner. Des plantes cultivées uniquement en hydroponie
ne pourront cependant pas être rempotées par la suite car elle sont pas adaptées à la pleine terre. D’un
point de vue logistique, la serre hydroponique peut servir à cultiver les plantes les plus gourmandes en
eau et les produits peuvent être liquidés à la vente au même moment que la grande pépinière, à la veille
des grandes vacances scolaires.
Notre Campagne et Les potagers flottants sont des partenaires particulièrement intéressés pour
suivre ce projet. Les Sourciers tiennent la ferme hydroponique la plus expérimentée et proposent des
formations sur l’hydroponie, ainsi que des vidéos sur leur chaine YouTube. La ferme Hydr’Occitanie
propose également des formations. Les potagers flottants proposent aussi une revente d’occasion (donc
à moindre coût) de matériel tel que des pots BATO, des ZipGrow, des ORIGAMYKS.
Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe.
Schéma 3 : Produits
proposés par Urban Farm
Cette serre peut accueillir un système aquaponique qui s’organise avec les bacs piscicoles dans
le container et les cultures à l’étage dans la serre. Les poissons n’ont pas besoin d'énergie lumineuse et
apporte les nutriments nécessaires au bon développement des plantes. Selon Les Potagers Flottants, le
container en aquaponie est particulièrement adapté pour ce projet.
Ayant noté la volonté du lycée de se démarquer d’un lycée voisin et donc de ne pas développer
d’aquaponie, nous n’avons pas étudié cette piste en profondeur. Cependant, de nombreux agriculteurs
en hydroponie comme Hydr’Occitanie, Bioponi ou encore Les Poissons Maraîchers nous ont fortement
conseillé ce système et nous ont proposé certaines solutions pour ne pas être soumis aux contraintes de
l’élevage piscicole. En effet, le système aquaponique permet de rajouter moins d’intrants pour les
cultures et d’évacuer les déchets plus facilement. Dans un écosystème aquaponique, différents types de
bactéries se développent et transforment les déjections de poissons en nutriments assimilables par les
plantes. L’eau finit son cycle en étant réinjectée dans l’aquarium, une fois nettoyée et purifiée par les
plantes. Ce circuit fermé peut durer indéfiniment puisqu’il suffit simplement de rajouter quelques fois le
volume d’eau manquant qui s’évapore avec le temps, et les quelques nutriments complémentaires.
Les fermes aquaponiques les plus connues sont des centres d’élevages traditionnels de truites
comme chez Les Poissons Maraîchers ou de grossissement de carpes comme chez Hydr’Occitanie.
Cependant il est possible de profiter des bénéfices de l’aquaponie sans faire d'élevage de poissons
comestibles. Le vice président de l’association toulousaine d’aquaponie ATA Xavier Axel Duboul, nous
conseille notamment pour notre projet d’utiliser des poissons d’ornement pour ne pas être réglementé
comme un élevage piscicole. Il faut bien choisir le poisson d’ornement en fonction du suivi qu’il
nécessite, de sa force de vente et de ses déjections. Aussi, les espèces rustiques de poissons sont une
solution pour limiter la maintenance au maximum, car ces poissons peuvent survivre plusieurs semaines
sans problème (vacances scolaires). Un minimum de maintenance reste indispensable pour évacuer les
cadavres qui sont des pertes à prévoir et vérifier les bonnes conditions physico-chimiques.
Une autre valorisation plus simple serait l’installation d’une serre végétale à l’étage en
hydroponie, ou avec un des dispositifs développés dans la partie des toits végétalisés. Ce toit végétalisé
s’accompagne du container qui peut servir de local (stockage de matériel) ou de compost, ou les deux.
A noter que l’emplacement qui serait utilisé pour le container au lycée est orienté Nord,près d’un
mur qui bloque l’ensoleillement… Il faudrait utiliser un capteur pour quantifier cet ensoleillement afin de
vérifier la faisabilité de l’installation d’une serre à cet endroit ou trouver d’autres emplacements
disponibles pour une telle installation.
Ces machines mesurent 2,5m de long et 2m de diamètre pour la production mais il existe des
machines plus courtes, en Recherche & Développement. Elles se montent en kit et peuvent s’empiler.
Dans ce cas, un robot sort les bacs pour la récolte. Sinon, la récolte peut se faire directement dans la
machine ou en sortant les bacs à la main. Chaque variété a une “recette” particulière, c’est-à-dire une
certaine température, hygrométrie, nutrition et arrosage. Ces recettes nécessitent donc une part de
recherche et de tests : elles peuvent soit être élaborées dans le lycée, soit être déjà connues. La
productivité est assez importante grâce à l’optimisation de l’espace et des paramètres. Par exemple pour
le basilic, on peut produire 40 kg par mois et par machine.
Concernant le terreau utilisé, on peut utiliser de la fibre de coco mais Futura Gaia est
actuellement en train de tester un nouveau mélange composé de fibre de bois, d’argile et d’écorce à
faible empreinte carbone puisque ce dernier est réalisé localement.
informatique s’il y a un problème. Comparé à l’hydroponie sous lumière artificielle, les produits ont plus
de goût car les racines sont quand même en pleine terre. De plus, la rotation du cylindre, qui engendre
un stress mécanique, permet de renforcer les tiges et recrée un flux d’air semblable au vent en plein
champ. L’utilisation de l’eau est optimisée : un système de goutte-à-goutte par dessous la plante plutôt
qu’en surface permet l’utilisation quasi complète de la ressource. Enfin, ce système permet d’être
préservé des aléas climatiques et donc d’avoir une production “constante” (qui peut tout de même
s’arrêter pendant l’été). Les seuls risques qui peuvent diminuer la production sont les coupures de
courant et les hacks informatiques. Aucun pesticide n’est utilisé chez Futura Gaia : ils privilégient des
systèmes comme la lutte biologique avec des insectes prédateurs ou des plantes pièges.
Même si certains aspects négatifs des containers sont résolus par cette technologie, la
consommation énergétique reste importante. Un budget de 800€ de charges d’électricité annuelles reste
abordable pour quelques machines mais devient vite non négligeable avec le nombre. Cette
consommation est notamment dûe aux lampes et à la climatisation qu’elles nécessitent (pour compenser
leur dégagement de chaleur). Il y a également une forte consommation de substrat puisqu’il est changé à
chaque changement de culture. Les devenirs envisageables possibles sont le compostage et l’utilisation
dans les champignonnières. Enfin, ce type de production n’est adapté qu’à des légumes assez légers et
qui ne se décrocheraient pas lors de la rotation du cylindre, et qui restent assez petits pour ne pas
encombrer le centre du cylindre et bloquer la lumière : poivrons, herbes aromatiques, salades…
A noter que l’installation doit être faite de préférence dans un lieu bien isolé afin de réguler au
mieux les conditions de culture, ce qui peut amener des surcoûts à l’installation.
A RETENIR
La culture en container permet de valoriser de très petits espaces et de cultiver sous
atmosphère très contrôlée. Les techniques sont très flexibles selon le niveau de complexité voulu et
réalisable. Pour le lycée, le plus simple pour réaliser ce projet serait de candidater à l’installation d’une
FarmBox via UrbanFarm, ou plutôt que d’installer un container, de faire construire une salle adaptée à la
technologie Gi-Grow.
Pour contre-balancer le côté très technologique de ces techniques, installer des petits potagers
à valeur plus esthétique et sociale que productive serait très peu coûteux et assez facile à
mettre-en-place et peut se maintenir sur le long terme.
Pour rappel, une liste complète des contacts cités (et d’autres !) est disponible en annexe
Conclusion
Le lycée agricole de Castelnau-le-Lez a souhaité développer une nouvelle activité de
maraîchage pour diversifier ses productions et renouveler son image. De nombreuses contraintes
s'appliquent à ce nouveau projet, notamment le manque de surface exploitable. Nous avons donc tenté
de pré-définir une ferme urbaine expérimentale en exploitant au mieux les petites surfaces disponibles.
Après avoir réalisé un benchmark qui nous a permis d'étudier l'ensemble des techniques envisageables,
nous nous sommes focalisées sur les cultures sur toit, en container et en hydroponie. Nous sommes
alors parties à la rencontre des agriculteurs qui expérimentent chaque jour ces technologies agricoles.
Cela nous a permis de récolter de nombreuses informations quant aux avantages et inconvénients de
chaque structure.
Nous avons ensuite utilisé la méthode électre pour essayer d’établir une hiérarchie entre les
différentes solutions proposées. Cette méthode consiste à classer différentes solutions à un problème en
prenant plusieurs critères ne possédant pas nécessairement une unité de mesure commune. Le principe
réside dans le classement de chaque solution selon chaque critère puis dans l’attribution à chaque
critère d’un poids plus ou moins fort. Ces derniers peuvent être discutés et réévalués. On peut également
fixer des valeurs seuils (qui exercent un droit de veto sur la solution concernée). Un descriptif de la
méthode est disponible en annexe E.
Cette méthode nous a permis de déterminer de manière plutôt objective que le système GiGrow
répond au mieux au projet, suivi de la serre hydroponique puis des toits végétalisés. Les résultats
obtenus nous indiquent aussi que la culture en pleine terre serait plus avantageuse que la culture sur
toits. Cependant, on ne peut pas la comparer aux autres dispositifs. De plus, la culture en pleine terre
impliquerait de casser la dalle en béton du parking, et donc ne serait pas compatible avec la mise en
place du container. Il faut donc faire un choix entre ces deux projets. Ainsi, les possibilités d’installation
sont :
- Installer deux containers avec deux systèmes de culture GiGrow, ou deux systèmes de culture
en hydroponie verticale. Ces containers se situeraient sur les zones 2 et 3 du plan du lycée
présenté en introduction (3 : parking et 2 : espace vert entre la cour et les bâtiments). La mise en
place du container peut être remplacée par la construction d'un local, notamment sur la zone 2.
- Installer un système de culture en hydroponie sous serre ou non. Les structures verticales sont
les plus intéressantes et simples à installer. Nous pensons qu'il serait judicieux d'installer cette
structure dans la serre de démonstration. En effet, cela optimiserait d'avantage l'espace et serait
un bel espace pédagogique pour les élèves du lycée.
- Végétaliser les toitures avec des structures simples à installer. La verticalité de ces structures
permet un gain d'espace et une valorisation certaine de ses bâtiments. Cependant, une étude
architecturale est indispensable pour déterminer la faisabilité de ce projet. Au vu des différentes
visites de toits végétalisés, nous pensons que ce projet sera difficilement réalisable sur les types
de toit présents au lycée.
Finalement, il ressort de cette étude un projet très ambitieux, qui demande de gros
investissements. Certains acteurs nous ont conseillé de revoir à la baisse l'envergure du projet afin de ne
pas être déçu par les rendements, par exemple. Toutefois, cela reste un projet très intéressant,
pédagogique et innovant pour renouveler l'image du lycée.
À la fin de notre mission, nous avons pu distinguer plusieurs perspectives d'évolution du projet
de pré-définition. Il faudrait tout d'abord s'accorder sur le choix du projet et des installations retenues,
puis sur le type de culture à installer en adéquation avec le matériel de transformation disponible et une
étude de marché préalable. Ensuite, il faudrait réaliser une exploration de la filière pour pouvoir s’y
insérer. Le projet une fois bien défini pourra être proposé à des partenaires de recherche ou associatifs
qui seraient intéressés pour suivre l'installation de la ferme urbaine.
Références bibliographiques
● Sites web exploités et cités dans le tableau des Contacts
- http://www.afaup.org/les-adherents/ - Site recensant un grand nombre de potentiels
partenaires en agriculture urbaine.
- http://www.adivet.net/contacts.html - Association qui regroupe les acteurs essentiels de la
filière végétalisation de toiture, ainsi que beaucoup d’informations techniques sur ce type de
culture.
- http://lessourciers.com/nos-partenaires/ - Chaine YouTube “Les Sourciers” - Exploitants d’une
ferme hydroponique, qui tiennent une chaine YouTube, et proposent des formations.
● Plaquettes et guides :
- Guide pratique des démarches réglementaires pour un projet d’agriculture urbaine en
Ile-de-France.
- Plaquette de l’Exp’AU, bureau d’expertise et de recherche en agriculture urbaine.
- Plaquette de la Recyclerie, regroupement de mouvements dédiés à l’éco-responsabilité, dont
une ferme urbaine.
- Rapport en anglais rédigé par DLR sur la culture verticale.
- Rapport en anglais sur les fermes verticales et en intérieur, rédigé par l’association for Vertical
Farming.
- Poster du projet du toit potager d’AgroParisTech.
- Guide technique ‘Systèmes de végétalisation de toitures et de terrasses’ par Ecovegetal
(https://www.ecovegetal.com/multimedia/pdf/guide_technique_toitures_vegetales_1802191607
02.pdf?1554741213)
- Rapport en anglais rédigé par la FAO sur les petits systèmes aquaponiques.
IV. Ressources
Budget prévisionnel du projet
Personnes ressources
Connaissances, savoir-faire, qualité
Matériel
I. Contexte du projet
1. L’organisme commanditaire
L’organisme commanditaire est le lycée agricole Honoré de Balzac de Castelnau-le-Lez,
représenté par sa proviseure Sonia Finet, et en contact avec nous 4 par le biais de Jérôme Bangardi,
enseignant en écologie et biologie. Ce lycée propose de nombreux Bac Pro, en lien avec le projet :
productions horticoles, bio-industrie de transformation, contrôle qualité, technicien conseil en vente
de produits de jardin… et également des bac technologiques, BTS et CAP.
4. Zone géographique
Un des objectifs de ce projet étant de développer les circuits courts, la zone ciblée est assez
réduite autour de Castelnau-le-Lez. Des partenaires de recherche et techniques seront contactés en
priorité dans l’ancien Languedoc-Roussillon, mais cette limite géographique est susceptible d’être
franchie en cas de manque de contact, ou de contact très intéressant et intéressé hors de cette
région.
2. Objectifs du projet
Objectif 1
Exploration des systèmes de culture urbaine, établissement d’un panel de différentes méthodes de
production végétale, adaptées aux contraintes spatiales, économiques et pédagogiques du lycée
agricole.
Spécifique : Réalisation d’un livrable présentant succinctement ces méthodes (voir partie VI)
Mesurable : 12 systèmes présentés
Atteignable : Recherches / rédaction / sélection par le commanditaire
Réaliste : Recherches internet / rencontre du commanditaire
Temporel : D’avril à mai
Objectif 2
Recherches approfondies sur les installations sélectionnées par le commanditaire.
Spécifique : Élaboration des protocoles de lancement et d’utilisation des différentes installations
Mesurable : Présentation du livrable détaillant les informations concernant les installations
Atteignable : Recherches techniques / interview d’acteurs
Positif Négatif
IV. Ressources
1. Budget prévisionnel du projet
L’étude de la faisabilité du projet bénéficie d’un budget de 1000€. Il pourra être utilisé pour
notre participation à des conférences sur les thèmes abordés, la réalisation de rencontres avec
d’éventuels partenaire, ou systèmes mis en place au cours des objectifs 2, 3 et 4.
2. Personnes ressources
● L’ensemble des enseignants du lycée agricole, et autres conseillers et animateurs de
réseaux.
En particulier, M. Bangardi nous aidera à bien prendre en compte les besoins, attentes et contraintes
du lycée agricole.
● Chercheurs en agriculture urbaine
Des partenaires de recherche (contacts à établir) nous permettront d’étudier la rentabilité des
différents projets et d’éventuellement lancer des techniques innovantes.
● Partenaires techniques
Des partenaires techniques apporteront les connaissances nécessaires à l’étude de la faisabilité des
pistes de projet qui existent déjà ailleurs, puis éventuellement les outils nécessaires à
l’établissement et l’entretien des projets retenus.
● Entreprises innovantes dans le domaine
Elles pourront être des partenaires de recherche comme techniques.
4. Matériel
Nous utiliserons la salle de réunion de l’@rchipel, sur le campus de la Gaillarde comme lieu de
rencontre. Un autre lieu de rencontre est le lycée agricole pour les réunions internes. Le logiciel
office timeline a également été utilisé pour planifier le travail et le logiciel doodle pour organiser les
réunions. Divers tableurs et logiciels de traitement de texte (logiciels Google et Microsoft) sont
utilisés pour nous organiser (to do list) et rédiger notre travail.
2. Indicateurs de suivi
Une to-do-list sous forme d’un tableur, également consultable via le dossier partagé, permet
de regrouper les différentes tâches à accomplir, leurs échéances, leur ordre de priorité, etc. Elsa
Vidal en est responsable, et à chaque tâche est affectée l’une des étudiantes pour vérifier qu’elle soit
bien effectuée dans les temps par le groupe.
Premier Livrable :
Inventaire des dispositifs :
Idées de projets compatibles avec le projet
Rédaction par BOLZINGER Olga, LEFORT Fanny, ROBERT Margot, VIDAL Elsa.
I – Serre de démonstration 2
Hydroponie et Bioponie 2
Aquaponie 4
Aéroponie 5
Tours de jardinage en étages 5
II - Conteneurs 6
Farm box 6
Urban Farm Units 8
Introduction
Nous vous présentons dans ce livrable différents projets qui pourraient être réalisables et
rentables dans votre lycée, avec ses contraintes et ses atouts. Nous avons recherché des
informations complémentaires sur les idées que vous nous aviez soumises lors de notre
visite, et nous vous en proposons également de nouvelles.
De plus, nous cherchons à établir des contacts avec des chercheurs étudiant ces méthodes,
qui nous apporterons peut-être de nouvelles idées que nous ne manquerons pas de vous
présenter !
Vous pouvez ainsi choisir les projets qui vont intéressent le plus et sur lesquels nous
nous pencherons plus en détails par la suite.
Nous avons également défini les termes qui apparaîtront dans le cahier des charges du
projet. Nous nous demandons si ces définitions vous conviennent.
L’agroécologie (techniques visant à promouvoir des systèmes alimentaires viables, tout en
diminuant les pressions sur l’environnement et les hommes, ainsi qu’en préservant les
ressources naturelles et la biodiversité)
L’agriculture urbaine (agriculture en ville, soumise à une forte contrainte d’espace
cultivable disponible)
I – Serre de démonstration
Hydroponie et Bioponie
On peut penser à organiser la serre selon les principes de l’hydroponie, en plus des pistes
pour optimiser l’espace que nous proposons plus bas (échelles, étages…).
L’hydroponie respectant les normes de l’agriculture biologique (pas d’engrais chimiques, etc)
est appelée bioponie. (Elle n’est pas conventionnée ‘biologique’ pour autant car pour cela il
faudrait un contact des plantes au sol et à son écosystème)
Prix Modulable
Surface Modulable
Productivité +
Généralement 2 fois plus importante qu’en agriculture traditionnelle, avec 25% de produits
phytosanitaires en moins.
Cultures Rentables pour des légumes-fruits : tomates, concombres, aubergines, poivrons… et des
associées légumes-feuilles : salade, épinard...
Aquaponie
L'eau circule en circuit fermé dans le système : les excréments des poissons sont
dégradés par des bactéries dans le bac épuratif. Transformés en sels minéraux, ils serviront
d'engrais aux plantes. Filtrée par les plantes, l'eau revient finalement dans le bassin des
poissons.
Matériel - Bassin (au moins 250L. Plus il est sera grand, moins les dosages à effectuer seront
compliqués)
- Pompes, filtres
- Substrat, et tours verticales pour optimiser l’espace
Surface Modulable
Productivité Très rentable (2x plus que pour de l’agriculture conventionnelle pour les végétaux),
notamment si on vend également les poissons comme produits alimentaires.
Informations Intérêt pour les poissons (visée pédagogique ou non) ? Ils ne sont pas le but principal
requises dans l’aquaponie mais peuvent représenter un bon complément en matière de revenus.
● Aéroponie
L’aéroponie est une modalité de culture hors sol. Les racines des plantes y sont
suspendues dans un air saturé en eau. Un brouillard d’une solution nutritive y est
maintenu en suspension grâce à un système de pompe. Ce mode de culture permet un
meilleur apport en oxygène des plantes dont les racines sont en contact direct avec l’air.
Matériel - Pompes
- Bacs aéroponiques
Prix +++
Productivité ++
Intérêts Ce mode de culture reste assez peu utilisé pour le moment mais pourrait être développé avec
un partenaire de recherches.
Remarques Ce système est coûteux en énergie (pompes) mais présente l’avantage d’être innovant et
intéressera peut être des chercheurs susceptibles de réaliser un partenariat.
Productivité Bonne productivité car les plantes sont protégées des intempéries et des brûlures du soleil.
Cultures surélevées protégées des prédateurs (insectes, rongeurs).
Intérêts Optimise la surface, travail debout moins pénible, contrôle de l'enrichissement des terres, limite
les agressions aux plantes. Limitation du lessivage et de la pollution des sols.
II - Conteneurs
Farm box
Cette technique consiste à installer une culture horticole à l’intérieur d'un container maritime.
Cela forme un environnement totalement contrôlé et indépendant des saisons. Il y a la
possibilité d’aménager l’extérieur en murs végétalisés → voir partie IV, ou encore de
produire sur le toit → voir partie III, voire même toute une serre → voir projet suivant.
Les cultures suivent les principes de l’hydroponie (solution nutritive en circuit fermé) et
même de la bioponie, ou de l’aquaponie, mécanismes décrits plus haut.
Les consommateurs peuvent être sceptiques alors que les produits sont aussi sains et ont
une empreinte écologique moindre que ceux d’une agriculture conventionnelle (notamment
grâce au circuit court). Au niveau du goût, des recherches sont encore à mener. En tout cas,
si la méthode est choisie, il faudra réaliser une bonne communication.
La start-up qui est notre source ici a ses propres FarmBox à Rennes, et propose la livraison
aux particuliers → Potentiel partenaire technique.
Nécessité d'un partenaire de recherche supplémentaire pour s’assurer de la qualité de
cette technique.
Recherches à faire sur la quantité d’électricité utilisée par le matériel (charges pour le lycée)
Matériel - Conteneur, Échelles
- Ventilateurs, extracteurs et infracteurs d’air (filtration)
- Substrats hors-sol : Nutriment Film, fibres de coco, billes d’argile…
- Système de désinfection de l’eau par UV
- Ampoules LED (lumière et température)
- Capteurs, caméras, ordinateur de contrôle pour moduler les paramètres
Productivité Jusqu’à 1 tonne / mois de végétaux verts (150 fois supérieurs à l'agriculture conventionnelle,
fonctionne en toute saison).
Cultures Végétaux verts : salades, herbes aromatiques (basilic cannelle et autres), cerfeuil, aneth,
associées thym...
L’entreprise qui est notre source ici propose de commander ce système ; il faut formuler une
demande (20 candidats en France) -> potentiels partenariats
Matériel - matériel hydroponique (cf partie I)
- serre industrielle
- échafaudages
- container open-top
Prix ++
Le toit a l’avantage d’être une surface non utilisée et possède une bonne exposition au
soleil. Cependant, sous climat méditerranéen comme le nôtre, cette dernière caractéristique
peut s’avérer contraignante. En effet, l’irrigation est nécessaire dans ce type de système et
le paillage est recommandé pour limiter l’évaporation. On peut imaginer un système de
treillage supportant des plantes grimpantes qui permettraient d’ombrager une partie de la
surface du toit.
Ce modèle est proposé par des entreprises telles que ECOVEGETAL ou OPTIGREEN. Elle
propose un substrat sophistiqué et adapté pour le milieu méditerranéen ainsi que des
couches de drainage et de rétention d’eau.
Surface Modulable
Cultures associées Herbes aromatiques, Potiron, Melon, Fraises, Oignons, Choux, Arbustes à baies.
Plantes supportant relativement bien la sécheresse ; choisir des plantes xérophytes pour
limiter le besoin en eau ?
Bacs de plantation
Les toits peuvent également servir de support pour des
bacs de plantation de toutes sortes si l’installation d’un
substrat est trop coûteux. Ce système très simple ne
présente pas il est vrai les avantages hydriques de la
proposition précédente. On peut également imaginer
une recherche d’association végétale optimisée
(inspirée de la permaculture) dans chaque bac de
plantation.
Prix -
Surface Modulable
Productivité -
Remarques Encore un fois, le toit doit être adapté à la circulation des étudiants et permettre une
irrigation (ici indispensable).
Surface Modulable
Cultures Culture peu profonde : laitue, herbes aromatiques, légumes feuilles, plantes à fleurs... en
associées fonction de l'ensoleillement
Wicking Bed
Productivité +
Cultures Quasiment tout : bon volume de terre → possible de cultiver des légumes racines, et même
associées de petits arbustes fruitiers
Remarques Si terrain en pente, on peut mettre plusieurs wicking beds en série, en branchant le trop-plein
du premier sur l’alimentation du second et ainsi de suite.
● Smart Pots
Pots de jardinage en géotextile qui
permettent de cultiver de tout, partout,
facilement et à faible coût.
Légers, durables et non cassables, ils sont
offerts dans de nombreux formats (de
quelques litres à plusieurs centaines).
Parfaits autant pour les petits espaces que
les grands toits.
Le matériau du pot permet l’aération du
terreau, un système racinaire dense, évite
la surchauffe.
Matériel - Sacs en géotextile
- Palettes ou coupelles sur lesquelles les poser pour aérer le fond
Productivité +
Cultures Permet la culture de légumes racines et tubercules (radis, carottes, navets, topinambours,
associées patates)
Adapté également à la culture hydroponique et à l’aquaponie
Remarques Il n’y a peut être pas vraiment gain de place mais si on utilise un autre système au dessus,
les pots sont déplaçables donc c’est plus pratique pour arroser etc… qu’une bande de terre.
Disponible pour l’installation des projets Très ouvert à la discussion et aux conseils
Disponible pour le suivi des projets Contact intéressant mais qui ne donne pas
de réponse
Contacts locaux
Pascale Scheromm de l’INRA UMR Intéressée d’un point de vue social et politique pour la relation
innovation de Montpellier SupAgro ville-agriculture. Contact intéressant car fait partie du réseau des
UMR de Montpellier SupAgro.
[email protected]
Ferme Urbaine Collective de la Condamine Ferme urbaine collective biologique de 5ha à 15min du lycée.
Projet pédagogique et social. En réflexion sur la maintenance de
[email protected]
projets hors-sol, mais très ouvert à la discussion et intéressé par
07 85 23 21 37 ou 06 67 49 44 84 l’utilisation des machines de transformation. Propose des visites
(payantes) de la ferme mais légalement impossible d’y faire
1372b rue des Marels, Montpellier
travailler les élèves.
Centre de compostage de Grammont Éventuels fournisseurs de compost et autres déchets verts pour
former les substrats.
[email protected]
p
Touchat (Mauguio)
https://touchat.fr/contact
Déchèterie de Castelnau-le-Lez
Futura Gaïa - http://futuragaia.com/ Ferme urbaine high-tech faisant partie d’un projet
global qui vise à déployer en France et en Europe un
Pascal Thomas – Président [email protected]
modèle d’agriculture verticale.
Nicolas Ceccaldi – Directeur Business Développement
Utilise un système de culture spécifique : GiGrow
[email protected]
(brevet canadien, cylindres rotatifs empilables)
Amélie Thomas – Ingénieur Recherche et
Intéressés pour aider. Visite du laboratoire (Rodilhan)
Développement [email protected]
Rodilhan
ExpAU Expertise en Agricultures Urbaines Aide à la décision pour l’installation, des projets, leur
Notamment Anne Barbillon et Yoann Durrieu approvisionnement, etc. On ne sait pas s’il leur serait
possible de travailler jusqu’à Montpellier, mais ils
[email protected]
demeurent des contacts très intéressants.
[email protected]
UMR d’AgroParisTech
AFAUP (Association Française d’Agriculture Urbaine Site recensant un grand nombre de potentiels
Professionnelle) - http://www.afaup.org/les-adherents/ partenaires.
[email protected] (Présidente)
Vergers Urbains, Toits Vivants, V’île Fertile Associations d’agriculture urbaine, qui ne peuvent
pas établir de partenariat mais peuvent apporter des
Paris
connaissances (difficultés, rentabilité…).
Toits végétalisés
Veni Verdi Association parisienne qui installe et suit des projets de culture sur
les toits plusieurs collèges. Propose également des formations et
Melisande Noirot - Chargée de projet
animations.
06.28.91.69.01
Melisande, chargée de projet à Veni Verdi, est originaire de
http://www.veniverdi.fr/nous-contacter/
Montpellier et est donc très intéressée par les avancées du projet.
Paris
Baptiste Grard - Enseignant-chercheur A mis en place un potager sur les toits des locaux d’AgroParis Tech,
dans un but de recherche (propriétés de substrats, etc.). Ne peut pas
[email protected]
suivre les projets mais intéressé par les éventuelles
Thomas Haden - Ingénieur de recherche
expérimentations (lien eau - substrat par exemple).
06.45.67.96.09
Fanny Provent, Ingénieur Agronome, A rédigé un guide d’agriculture urbaine sur toit (entre autres) qui sera
Coordinatrice de la Chaire partenariale publié fin décembre 2019.
Agricultures Urbaines d’AgroParis Tech
Coco Velten Complexe associatif qui cultive le toit de bâtiment et réalise des
Claire Roldes - Responsable du jardin atelier dans un cadre pédagogique autour d’installations comme une
commun micro pépinière, troc végétal, hotel a insecte, ruche, table atelier
Pépinière du chardon bleu / Toiture Bio Spécialisé dans la multiplication de plants horticoles, notamment
https://www.toiture-bio.com/pepiniere- pour la culture sur toits-potagers. Propose la livraison du matériel
du-chardon-bleu-entreprise-de-vegetali nécessaire à l’installation d’un toit-potager (substrat, plants,
sation.html drainage...).
[email protected]
06.32.23.02.00 (technicien)
71990 Saint-Prix
Les 3 petits toits Installe des toits végétalisés à visée esthétique ou productive.
[email protected]
06.72.46.57.80
Occitanie
Topager www.topager.com Propose une étude préalable au projet dans toute la France, mais ne
peut installer et suivre les projets qu’en Ile-de-France.
[email protected]
Paris
CulturesEnVille http://culturesenville.fr Réalise des installations de potagers sur toits, mais seulement à
Paris.
Léa Durand
[email protected]
Paris
Les potagers flottants Ferme hydroponique et aquaponique, formée par les Sourciers, et
https://www.lepotagerflottant.fr/ qui a traversé de nombreuses problématiques pour arriver à une
ferme productive
Marion Legrand - Agricultrice
[email protected]
06 43 86 48 75
Hyères
09.51.02.09.68
Macadam Gardens Installe des potagers collectifs sur les toits d’entreprises, à
Toulouse.
05.61.08.86.89
http://macadam-gardens.fr/contactez-nous
Toulouse
Lyon
Paris
Urban farm Propose l’installation d’Urban Farm Units (container + serre) après
Sébastien Renvoisé -cofondateur de candidature via un questionnaire (pour renseigner la technique
l’urban farm et d’Hydr’Occitanie voulue, le niveau de rendement, les ressources…)
http://20footurbanfarm.blogspot.com/p/form.html
[email protected]
20 candidats en France -> éventuel réseau de partenaires. Sébastien
Toulouse Renvoisé a participé à l’installation d’une FarmBox à Toulouse.
En première partie, une explication générale de la méthode, et à la suite des captures d’écran
pour notre projet. A noter que des valeurs pourront être modifiées lors de la soutenance orale
du projet, ici on les indique à titre indicatif. Le tableur modifiable sera également fourni.
1er
tableau : Récapitulatif des données dans un tableau de performance
On peut déjà fixer un poids à chaque critère (de manière à obtenir une somme de poids égale à
1). On peut également éliminer des solutions si certaines valeurs dépassent la valeur seuil fixée
au préalable. De plus, il faut calculer l’amplitude (valeur max – valeur min) de chaque critère,
qui servira par la suite.
Pour chaque case, on lit « Ai est-il meilleur que Ak ? » pour chaque critère. Si la réponse est «
oui », on note ce critère dans la case. La diagonale sépare 2 parties qui sont les inverses l’une
de l’autre.
On traduit ensuite ce tableau en faisant la somme des poids des critères notés dans chaque
case.
On définit ici un seuil de concordance c=0.4 : une valeur inférieure démontre une différence de
préférence trop peu importante entre les 2 solutions en jeu pour qu’on la prenne en compte.
Le tableau avec le numéro des critères est l’inverse du tableau de concordance (sauf en cas d’ «
égalité » pour certains critères soit un seuil < 0,4) : on lit « Ai n’est pas préféré à Ak » et on note
le critère si l’affirmation est vraie.
Ensuite, pour traduire les numéros des critères en valeurs qu’on peut étudier, on applique une
formule simple pour chaque critère, séparément, d’une case. La formule est « (valeur de Ai
pour le critère étudié – valeur de Ak pour le critère étudié) / amplitude du critère ». Pour
chaque case, on ne garde que la valeur maximale de celles qu’on obtient ainsi (on ne fait pas
leur somme !).
Si une valeur dépasse le seuil de discordance d=0.7, c’est que les différences d’amplitude entre
les critères fausse la prise de décision : on élimine la comparaison.
Une solution Ai est considérée comme meilleure que Ak si, dans les tableaux numériques de
concordance et de discordance, on a respectivement des valeurs : supérieure (strictement) à
0.4 et inférieure (strictement) à 0.7.
Pour trouver facilement la meilleure solution, on note alors toutes les préférences.
Par exemple, A1 meilleur que A3, A2 meilleur que A1 et A3, A3 meilleur que A5, A4 meilleur que
A1 A2 et A5. On remarque qu’on a précédemment éliminé les comparaisons A3 contre A4 ou
encore A2 contre A5.
On trace les relations entre les solutions : si Ai est meilleur que Ak, on trace une flèche de Ai
vers Ak.
Le Ax n’ayant aucune flèche tournée vers lui est la meilleure solution. Pour trouver la deuxième
meilleure solution, on efface la première et les flèches qui en partent pour trouver la solution
qui n’a plus ainsi de flèche tournée vers elle, etc.
Ici l’ordre des meilleures solutions est : A4 > A2 > A1 > A3 > A5.
Les notes ont été attribuées le plus objectivement possible. Néanmoins, elles pourraient être
modifiées. Le cas échéant, si le classement des 4 projets est modifié (nouvelle égalité ou
différence établie entre 2 projets jugés égaux), il faut bien penser à modifier les tableaux de
concordance et de discordance. Pour modifier les tableaux chiffrés, il faut également
modifier les critères cités dans la formule, puis les calculs se font automatiquement. Le
poids des critères peut être modifié sans que les tableaux n'aient à être modifiés par la suite.
La somme des poids des critères doit être égale à 1.
Tableaux de concordance
Il doit donc être modifié à la main en cas de changement de classement entre les 4 projets.
Il est modifié automatiquement lorsque le poids d'un critère est modifié. Néanmoins il doit
être modifié à la main en cas de changement de classement entre les 4 projets. Les valeurs
inférieures à 0,4 sont indiquées en rouge : la différence est trop peu importante pour être
considérée par la suite.
Tableaux de discordance
Les valeurs supérieures à 0,7 sont indiquées en rouge : l'amplitude est trop importante et
fausse la prise de décision.Les calculs (un peu compliqués) se font automatiquement grâce
à la 2e feuille du tableur lorsqu’un changement de note sans changement de classement est
effectué. Néanmoins il doit être modifié à la main en cas de changement de classement
entre les 4 projets.
Conclusion de la méthode
Pour chaque ligne, noter si le projet de la ligne est meilleur que celui de chaque colonne.
C'est le cas si aucune des 2 cases des 2 tableaux chiffrés n'apparait en rouge.
Répéter ce processus pour les 4 lignes, pour les 4 colonnes à chaque fois.
Ensuite, organiser les projets de façon à pouvoir tracer des flèches depuis un projet, visant
les projets jugés moins bons.
Le meilleur projet est alors celui vers lequel aucune flèche ne converge. On note ce résultat
puis on l'enlève du schéma ainsi que les flèches qui en partent.
Le deuxième meilleur projet est celui-ci n'a plus de flèches tournées vers lui (celles du 1er
projet). Et ainsi de suite !