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SANTE PUBLIQUE ET

HYGIENE

FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES


DEUXIEME GRADUAT
ANNEE ACADEMIQUE: 2021-2022

Malonga Kaj Françoise


Professeur ordinaire
CHAPITRE I : SANTE, SANTE PUBLIQUE,
SANTE COMMUNAUTAIRE, APPROCHES
ET PROBLEMES DE SANTE

1. SANTÉ

Inverse de la maladie?

a) Définition de la santé selon l’OMS

2
SANTÉ (OMS)

La santé est un état de bien complet bien


être physique, mental et social, et ne
consiste pas seulement en une absence
de maladie ou d’infirmité. (OMS, 1946)

3
SANTE (OMS)

• La déf. a une approche positive de la


santé.
• Globalité (Physique, mental et social)
• Equilibre des 3 composantes=Bonne
santé
• Déf. non opérationnelle mais idéal,
universel, bon pour tous
• Notion dynamique vers laquelle il faut
tendre
4
SANTE (OMS)

Bon état de santé contre bonne santé:


1: Bien être complet=normalité

2: Un infirme qui mène une vie normale est


en bonne santé
Ex: Un diabétique équilibré peut être en
bonne santé

5
b)La santé selon Monnier et
collaborateurs :

Equilibre et harmonie de toutes les


possibilités de la personne humaine,
biologiques, psychologiques et sociales.
Cet équilibre exige d'une part la
satisfaction des besoins fondamentaux de
l'homme qui sont qualitativement les
mêmes pour tous les êtres humains et
d'autre part une adaptation sans cesse et
une remise en question de l'homme à un
environnement en perpétuelle mutation. 6
c)La santé selon Blum

La santé est la capacité de l'individu à


maintenir un état d'équilibre approprié à
son âge et à ses besoins sociaux dans
lequel cet individu est raisonnablement
indemne de profonds inconforts,
insatisfactions, maladies ou incapacités et
se comporte d'une façon qui assure la
survie de son espèce aussi bien que sa
réalisation personnelle.
7
La santé selon Blum

La définition de Blum intègre les trois abords


de la santé de Golberg, à savoir :
1. Abord perceptuel: la santé est une
perception de bien-être;
2. Abord fonctionnel: la santé est la
capacité optimale d'un individu à
l'accomplissement efficace des rôles et
des tâches pour lesquels il a été socialisé;

8
La santé selon Blum

3. Abord d'adaptation: la santé est un


ajustement réussi et permanent d'un
organisme à son environnement et la
maladie correspond à un défaut
d'ajustement.

9
d)La santé selon Bonnevie

• C'est la capacité comportementale


comprenant des composantes biologiques
et sociales à accomplir des fonctions
fondamentales qui ne peuvent l'être que
par un processus d'adaptation.
• Les 3 composantes bio-psycho-sociales
de la définition de l'OMS se retrouvent
aussi dans la pensée de Bonnevie.

10
2. Santé publique

La santé publique se définit comme étant


la synthèse de toutes les activités
spécifiques qui ont pour but de rétablir, de
maintenir et de promouvoir la santé dans
une communauté.

11
Stratégies pouvant influencer la santé dans
une communauté:
• La prévention des maladies;
• La promotion de la santé;
• L'amélioration des soins médicaux;
• La promotion des comportements sains;
• Assainissement et le contrôle de
l'environnement.

12
L’approche santé publique
1. Approches verticale et horizontale

• L'approche verticale en santé publique


part d'un problème bien défini de santé et
organise les services pour l'utilisation des
méthodes et des moyens à mettre en
action pour la résolution du problème de
santé.
• L'approche horizontale consiste à la mise
en place des méthodes ou services pour
répondre aux différents problèmes de
santé qui se posent. 13
Approche classique et approche santé
publique

Il existe plusieurs modèles sous-jacents en


santé publique. Mais leur analyse nous
ramène à les regrouper en deux :
• Le modèle médical, biomédical ou
traditionnel;
• Le modèle global, holiste, social ou
"compréhensif.
14
1. Le modèle médical

C'est un modèle fermé dans lequel la


maladie est conçue comme purement un
p r o b l è m e o r g a n i q u e q u i a ff e c t e l e s
individus, qui doit être diagnostiqué et
traité par des médecins dans un système
de santé centré autour d'une organisation
dirigée par des médecins, c'est à dire
l'hôpital, dans lequel les efforts sont
orientés vers les aspects curatifs. 15
Schéma

16
2. Le modèle global

C'est un modèle ouvert dans lequel la


maladie est conçue comme un phénomène
complexe impliquant bcp de facteurs
appartenant à l'individu, à sa famille, à son
environnement plus large (physique,
chimique, socio-économique, politique,...) et
ceci tant au niveau de l'étiologie que du
traitement et de l'évolution.
Le modèle tient compte des aspects
humains et sociaux intervenant dans le 17
2. Le modèle global (suite)

• Le modèle intègre le curatif, le préventif,


la réadaptation, la continuité des soins, la
réhabilitation des malades chroniques et
aigus. Le système de santé est ouvert,
qui n'est plus autonome et médicalement
centré (hospitalocentrisme), mais reste en
relation étroite avec les autres
professionnels de la santé, la
communauté et les autres secteurs de
l'activité publique de la société tout entière.
18
Approche classique vs approche santé
publique

• La différence est principalement faite


par l'hospitalocentrisme du clinicien vis-à-
vis du malade dans l'approche classique
ou traditionnelle. Par contre l'approche
santé publique a des responsabilités plus
larges allant jusqu'à la communauté
entière.
• Éléments impliqués: La promotion, la
prévention primaire, le diagnostic précoce,
la continuité des soins, la prévention 19
Tableau I : Approche classique et approche santé publique

Population concernée Approche classique Approche Santé Publique


clinicienne

Malades Malades et non malades


Attitude vis-à-vis de la pop qui consulte même celle qui ne
pop spontanément consulte pas
Prise en charge au moment où ils jusqu’à la réinsertion
consultent sociale et au contrôle du
problème
Gestion des ressources le coût ne compte pas Tient compte des
ressources disponibles et
mobilisables
Responsabilité des gens Exécuter les Décision participative
prescriptions
20
3. La santé communautaire

La synthèse de toutes les activités


spécifiques qui ont pour but de rétablir, de
maintenir et de promouvoir la santé dans
une communauté avec sa propre
participation.

21
4. La participation communautaire

• C'est un processus par lequel les individus


et les familles prennent en charge leur
propre santé et leur propre bien-être
comme ceux de la communauté, d'autre
part développent leur capacité de
concourir à leur propre développement
comme à celui de la communauté.
• Les communautés doivent éviter de jouer
le rôle de bénéficiaires passifs.
22
4. La participation communautaire (suite)

La participation comprend deux sens:

1. La participation de l'individu dans le


sens de contribution en apportant les
ressources diverses

2. La participation dans le sens de la prise


de décision dans l'utilisation des
ressources et des services de soins.
23
5. Hygiène

L'hygiène est un ensemble de mesures


destinées à prévenir les infections et
l'apparition de maladies infectieuses. Elle se
base essentiellement sur trois actions : le
nettoyage et la détersion ; la désinfection ; la
conservation.

24
I.2. LES DÉTERMINANTS DE LA SANTÉ

Evans et Stoddart en 1991 ont classé les


déterminants de la santé en quatre grands
groupes :
1. Le patrimoine génétique de l'individu;
2. Le mode de vie;
3. L'environnement (physique, social,
économique, politique);
4. L'organisation de système des soins
(préventifs, curatifs, promotionnel).
25
26
I.2.1. Notion de problème de santé et de
maladie

Le concept de problème de santé est


différent de celui de maladie.
• La maladie est un processus biologique
ou psychologique dont les conséquences
engendrées constituent le mauvais état de
santé de l'individu qui va l'empêcher de
jouir de son bien-être.
• Elle est souvent la cause du problème
de santé et se traduit par la rupture de
l'équilibre chez un individu.
27
I.2.1. Notion de problème de santé et de
maladie (suite)
Le problème est défini par certains
auteurs comme "un état actuel non
satisfaisant de la santé d'une communauté
et les difficultés qu'il y a à l'améliorer" ou
encore comme les conséquences d'un
processus perturbant l'état de santé de
base et provoquant un mal être individuel
et/ou collectif.
« Ecart entre la situation vecue et la
situation souhaitée ». 28
Tableau II : La différence entre maladie et problème de
santé

Maladie Problème de santé

Dimension Biologique et ou Psychologique, sociale et


psychologique culturelle/socio-économique

Souffrance Cause de la Souffrance elle-même


souffrance actuelle ou potentielle

Classificati En fonction de la En fonction des solutions à


on physiopathologie envisager pour y faire face.

29
I.2.1. Notion de problème de santé et de
maladie (suite)
• La notion de problème potentiel fait appel
à la notion de risque et les activités
préventives à mettre en place.

Par exemple, la vaccination pour


résoudre un problème potentiel.

30
I.2.2. Critères de priorisation d’un
problème de santé
L'établissement des priorités fait appel
aux critères simples:
a) Importance ou ampleur du problème
(gravité et fréquence),
b) Vulnérabilité (disponibilité, faisabilité,
coût),
c) Perception par la population,
d) Acceptabilité par la population des
solutions proposées.
31
I.2.2. Critères de priorisation d’un
problème de santé (suite)
1. Importance ou ampleur du problème
L'importance d'un problème de santé se
définit par sa fréquence et sa gravité
A. Fréquence
• C’est le nombre de personnes de
différents âges et de différents sexes que
le problème affecte.
• La fréquence est elle-même exprimée par
la prévalence et l'incidence.
32
• Exemple : Un problème de santé qui
touche une minorité de personnes d’une
tranche d’âge bien déterminée présente
une ampleur moindre qu’un problème qui
touche plusieurs âges et plusieurs
personnes de deux sexes.

33
B. La gravité du problème

• La gravité d’un problème implique la


sévérité que le problème présente sur les
individus, le danger pour les individus et
les communautés.
• Est-ce que le problème menace la vie ?
• Est-il une cause importante de souffrance ?
• Est-il une cause importante de réduction
de la capacité de mener une vie normale ?
• Est-il une cause importante de réduction
de la productivité ?
34
B. La gravité du problème

• La gravité peut s'exprimer aussi en termes


d'impact économique et social.
• Un problème peut être fréquent sans être
grave (diarrhée aiguë banale). Il peut être
grave sans être fréquent (tétanos).
• Un problème de mortalité élevée ou
menant à une mortalité élevée est une
menace certaine à la vie et peut être
considéré comme très grave.
35
2. La vulnérabilité

• La vulnérabilité d'un problème se définit


comme la possibilité d'influencer, d'en
modifier l'importance.
• La vulnérabilité peut être technique ou
opérationnelle:
• La vulnérabilité technique concerne
certains points spécifiques en rapport
avec le problème comme l'existence d'un
traitement spécifique.
36
2. La vulnérabilité(suite)

• La vulnérabilité opérationnelle est en


rapport avec la situation actuelle et
l'environnement dans lequel le problème
se trouve : finances, ressources humaines
et matérielles sans oublier l'acceptabilité
de la population.
• En d'autres termes, le moyen identifié doit
être d'usage facile, reproductible, d'un
faible coût et inoffensif, acceptable pour la
population. 37
3. La perception du problème

• La perception du problème c'est l'image


que la population se fait du problème de
santé.

• La perception positive du problème


engendre souvent l'acceptabilité des
moyens mis en œuvre pour répondre au
problème.
38
4. Acceptabilité et coût lié au problème

• Le coût influence considérablement la


faisabilité des solutions des problèmes. En
effet, plus élevé est le coût, moins grand
est la faisabilité.

39
La relation entre ces critères est la suivante

40
41
Légende du tableau:
• C1= Gravité, C2= Ampleur ; C3=
Perception ; C4= Vulnérabilité ; C5=
Acceptabilité/Coût

• Les priorités ne sont pas définitives. Il faut


toujours les reconsidérer régulièrement
dans l'exécution des activités sur le terrain.
Les priorités ne sont pas exclusives
d'autres problèmes valent le prix d’être
surveillés. 42
• NB: Une bonne priorisation permet une
bonne utilisation des ressources et une
possibilité d'utilisation de services et la
participation communautaire à travers la
perception positive et l'acceptabilité des
moyens.

43
MESURES DE LA SANTE

44
MESURES DE L’ETAT DE SANTE ET
DE LA FRÉQUENCE DE LA
MALADIE

45
Introduction

• Mesure de la fréquence d’un événement =


Quantification de la présence ou de la
survenue d’un événement

Condition préalable à toute recherche


scientifique

46
Introduction (2)
• Pourquoi mesurer l’état de santé ?
Apprécier le niveau de santé de la
population;
Repérer et évaluer l’ampleur des
problèmes de santé particuliers;
Choisir et optimiser les moyens à
mettre en œuvre pour améliorer l’état de
santé;
Evaluer les résultats (impact) des 47
Introduction (3)
• Comment mesurer l’état de santé ?
Par le calcul des indicateurs de
santé

• Indicateurs de santé: variables qui


reflètent diverses composantes de la
santé.
Variable qui aide à mesurer les
changements
48
I. Types d’indicateurs
• Statiques: ils indiquent la fréquence d’un
événement à un moment donné

• Donnent une image de la situation à un


moment donné en mesurant son ampleur

• Obtenus par des enquêtes transversales

49
I. Types d’indicateurs (2)
• Dynamiques: ils donnent une idée de la
vitesse d’apparition des phénomènes
pendant une période donnée

• Obtenus par des enquêtes


longitudinales

50
I. Types d’indicateurs (3)
Quels que soient les indicateurs utilisés, les
résultats doivent être exprimés en
précisant:

Ø La date de l’étude,
ØLes limites géographiques,
ØLes caractéristiques de la population
étudiée.
51
II. Grandeurs mathématiques

ØProportion

ØRatio

ØIndice

ØTaux

52
II.1. Proportion
• C’est une fraction dont le numérateur est
inclus dans le dénominateur
• Ils sont donc de même nature
• Il est compris entre 0 et 1 (généralement
exprimé en %)

53
Exemple:
• Nombre de diabétiques sur l’ensemble de
la population
• Nombre d’enfants de 0 à 5 ans vaccinés
sur l’ensemble des enfants de 0 à 5 ans

54
Exercice
• Dans une population de 7 500 enfants de
moins de 5 ans, on constate que 5 300
sont correctement vaccinés contre la
rougeole.
Quelle est la proportion d’enfants vaccinés?

= 0,706 = 71%
Couverture vaccinale 55
II.2. Ratio
• C’est un rapport entre un sous groupe
d’une population et un autre sous groupe
de la même population
• Le numérateur et le dénominateur sont de
même nature mais le numérateur ne fait
pas partie du dénominateur
• C’est une quantité sans unité

56
Exemple:
• Nbre d’hommes / Nbre de femmes (Sex
ratio)
• Nbre de médecins / Nbre d’infirmiers

57
Exercice
Dans une population de 100 individus,
on observe 49 hommes et 51 femmes.
Calculez le sex ratio

= 0,96 homme pour une femme


= 96 hommes pour 100
femmes
58
II.3. Indice
• C’est un rapport de deux effectifs qui sont
de nature différente
• Exemples:
Ø Lits d’hôpital / médecin
Ø Individus / foyer
Ø Enfants / infirmière nutritionniste
Ø Refugiés / agent de santé
Ø Refugiés / latrines
Ø Litre d’eau / personne / jour
59
II.4. Taux
• C’est une mesure de changement d’une
quantité donnée par unité de temps
• C’est un rapport, un paramètre pour lequel
existe une relation entre le numérateur et
le dénominateur et pour lequel le
dénominateur comprend une notion de
temps.
• Il mesure la probabilité de survenue d’une
maladie au cours du temps
60
Exemple:
• Nombre de nouveaux cas de choléra pour
1000 refugiés pendant un mois
• Nombre de décès par an pour 1000
habitants

61
III. Population à risque
• C’est une partie de la population
susceptible de contracter une maladie
donnée.
• Ex: Cancer du col

Population totale Femmes


< 25 ans

Pop.à 25 à
Hommes

Femmes

69
risque ans
70 ans +

62
IV. Indicateurs de morbidité

ØPrévalence

ØIncidence

63
IV.1. Prévalence

• C’est le nombre de cas d’une maladie


observés dans une population déterminée.
• Deux formes: instantanée et de la période
PI: proportion des cas d’une maladie dans
une pop donnée et à un moment donné.
• PI=Nbre des cas d’une maladie/PT
• Ex: prévalence du paludisme au 6/11/017
64
Exemple 1:
• Après un dépistage, 38 cas de tbc ont été
détectés dans un quartier de 620
habitants.
Prévalence = ?
PI=38*100/620= 6,129%

65
IV.1. Prévalence (suite)
• Prévalence de période: Proportion de
cas observés au cours d’une période
déterminée (anciens et nouveaux cas) sur
une pop. totale au début de la période.
Ex: La prévalence de la poliomyélite du
01/01/2013 au 31/12/2013
• PP=nbre des cas(AC+NC)/pop début
période

66
IV.2. Incidence
• C’est le nombre de nouveaux cas
survenus dans une population déterminée
au cours d’une période donnée
• Parmi les mesures de l’incidence, on a la
mesure du risque (IC) et le taux ou densité
de l’incidence
• 1. TI=le nbre des NC (m) d’une affection
apparus dans une pop donnée, au cours
d’une période de temps donnée (de T1 à
T2), rapporté au nbre de personnes-temps
exposées au risque dans la pop. 67
IV.2. Incidence (suite)

TI=m/PA
Deux méthodes d’estimation des personnes
temps: a)calcul exact par individu si on
connait les NC et les temps individuels de
participation à l’étude

68
• Ex 1: soit une pop fictive de 100 sujets
suivis pour une maladie donnée pendant
une année. Au cours de cette période, 10
personnes ont développé la maladie
étudiée après les temps respectifs ci-après:
2 pers après 3mois, 3 pers après 4mois, 3
pers après 6mois et 2 pers après 10 mois.
Calculez le taux d’incidence

69
IV.2. Incidence (suite)

b) Calcul rapproché si on connait


seulement les NC et manque des données
sur les temps individuels de participation à
l’étude.
Si m/n1>10%, TI=[m/(n1+n2-m)]*t/2
Et si m/n1<10%, TI=[m/(n1+n2)]*t/2

70
Exemple

Population=115 000 (recensement 1990) et


105 000 (recensement 1999). Au cours de9
ans, on a enregistré 3500 NC. Calculez le TI
R/ 3500/[(115000+105000-3500)]*9/2=7,2
nc pour 100 pers-année

71
IV.2. Incidence (suite)
• Incidence cumulée : proportion des NC
apparus pendant une période de temps
définie chez les sujets sains.

Donne une estimation de la probabilité


ou risque qu’un individu développe une
maladie pendant une période de temps
déterminée mais que celui-ci ne meurt pas
d’une autre maladie. 72
Exemple
Sur 1200 femmes enceintes suivies en
CPN, 231 ont présenté des œdèmes des
membres inférieurs
Incidence des OMI= ?
IC=231*100/1200= 19,25 %

73
IV.2. Incidence (suite)
Taux d’attaque pour les maladies
aigues

Ex: Epidémie de choléra

74
Exemple
Dans une étude sur le cancer du poumon,
482 fumeurs furent identifiés et suivis pendant
3 ans. 27 d’entre eux développèrent la maladie.
Quelle est l’incidence cumulée .

= 5,6 %

75
Exercice 1
Au Kenya, on a enregistré en 1994 un total
de 6100000 nouveaux cas de paludisme. La
population était de 29 300 000 habitants. En
supposant que la population est stable
pendant cette année – là, quelle mesure
peut-on calculer?

76
Réponse

• IC = 6 100 000 / 29 300 000

= 0,208

= 20,8 cas pour 100 habitants

77
Exemple 2
• Dans une maison d’arrêt contenant 300
prisonniers, on a observé la survenue de
21 cas de trichinellose entre le 13 et le 25
Août 1985. Aucune admission ni sortie n’a
été enregistrée pendant cette période.
Quelle mesure peut-on calculer?

78
Réponse

• Taux d’attaque = 21 / 300

= 0,07

= 7%

79
IV.3. Risque
• Probabilité qu’un individu sain développe
une maladie durant une période donnée, à
condition que celui-ci ne meure pas d’une
autre maladie durant cette période.

• Le risque est égal au taux d’attaque ou


incidence cumulée

80
Relation entre
Incidence et Prévalence
Pour les maladies dont la propagation est
relativement stable dans le temps.
Ex: Evolution du cancer

La prévalence est fonction de


l’incidence et de la durée de la maladie

81
Exemple:
• 60 NC de cancer ont été découverts sur
100 000 hab. au cours d’une année. La
durée moyenne de la maladie est de 2 ans.
• Prévalence?
Prévalence = 2 X 60 / 100 000
= 120/ 100 000
=0,12%
82
TP
Au début d’une étude, les auteurs ont
observé chez 5000 femmes dépistées pour
le cancer du col utérin, 30 cas de cancer du
col. Après 15 ans de suivi, ces auteurs ont
noté 15 cas supplémentaires dont 3 après 5
ans, 5 après 8 ans, 6 après 13 ans et 1 cas
à 15ans. Enumérez les mesures de
fréquences que ces données permettent de
calculer et calculez ces mesures.
83
V. Indicateurs de mortalité

• Taux brut de mortalité

• Taux de mortalité spécifique

• Mortalité proportionnelle

• Létalité

84
V.1. Taux brut de mortalité

Mesure instantanée de la mortalité par


unité de temps, le plus souvent l’année.

Simple à calculer
Difficulté de comparer la mortalité d’un
endroit à un autre
85
• Ex: La population de France a été estimée
à 59,2 millions au 1er janvier 1999 et 59,4
millions au 1er janvier 2000. Le nombre de
décès en 1999 est de 541 600. Calculez le
taux brut de mortalité

86
V.2. Taux spécifique de
mortalité
• Calcul selon différents critères ou sous
groupes spécifiques (Age, sexe,…) ou
pour des causes particulières (cancer,
paludisme,…).

87
• Ex: Dans une ZS de 100 000 habitants, on
note 45 000 personnes âgées de plus de
70 ans parmi lesquelles on a enregistré
350 décès.
TSM = ?

88
V.3. Mortalité proportionnelle
• C’est la proportion qu’une cause donnée
représente dans la totalité des décès.

• C’est la part des décès imputables à une


cause spécifique.
• En %

89
• Ex: Dans une ville de 5000 habitants, 100
décès ont été enregistrés parmi lesquels
20 étaient dus au diabète.
MP/diabète =?

90
V.4. Létalité
• Nbre de décès dus à une maladie par
rapport aux personnes ayant souffert de
cette maladie.
Permet d’apprécier la gravité d’une
maladie

91
• Dans une population de 10 000 personnes,
500 personnes tombes malades et 100 en
meurent. Calculez le TBM
• 500 malades: (100 paludisme, 400 IRA)
• 100 décès: 25 paludisme et les autres
IRA).
Calculez: la létalité pour chaque cause, la
mortalité proportionnelle pour chaque cause.

92
VI. Autres taux de mortalité
• Mortinatalité
• Mortalité néonatale
• Mortalité postnatale
• Mortalité périnatale
• Mortalité infantile
• Mortalité de moins de 5 ans
• Mortalité juvénile
• Mortalité maternelle
93
VI.1. Mortinatalité

Indique le fait de donner naissance aux


enfants déjà morts

94
VI.2. Mortalité néonatale

Indique le décès entre l’accouchement


et 28 jours de vie

95
VI.2. Mortalité néonatale (suite)
• Mortalité néonatale précoce

Indique la survenue de la mort entre


l’accouchement et la première semaine de
vie
96
VI.2. Mortalité néonatale (suite)
• Mortalité néonatale tardive

Indique la mortalité entre 7 et 28 jours


de vie

97
VI.3. Mortalité post natale

Indique la mortalité entre 28 jours et


une année de vie

98
VI.4. Mortalité périnatale

C’est la mortinatalité + la mortalité


néonatale précoce

99
VI.5. Mortalité infantile

Indique le décès entre l’accouchement et


une année de vie

couramment utilisé comme indicateur du


niveau de santé des populations. On se base
sur la l’hypothèse qu’il est particulièrement
sensible aux changements socio-économiques 100
VI.6. Mortalité de moins de 5
ans

Indique la mortalité entre 7 jours de vie


et 5 ans

101
VI.7. Mortalité juvénile

Indique la mortalité des enfants âgés


de 13 à 59 mois

102
VI.8. Mortalité maternelle
• Ratio de mortalité maternelle

Indique le décès d'une femme survenu


au cours de la grossesse ou dans un délai
de 42 jours après l’accouchement.

103
VI.8. Mortalité maternelle
(suite)
• Taux de mortalité maternelle

Indique le risque ou la probabilité


qu’une femme meure de suite de la
grossesse ou de l’accouchement

104
Epidémiologie périnatale
MM5

M. infantile

M. néonatale

M. Périnatale

Mortinatalité M.Néo.précoce M. Néo.tardive M. postnatale M. juvénile

28 28 5
Acc. 7 jrs 1 an
SA jrs 105 ans
EXERCICES

106
2. On a enregistré en France 496 896 décès.
Les effectifs de la population au
01/01/1961 et au 01/01/1962 étaient
respectivement de l’ordre de 45 903 700
et 46 422 000 habitants.
• Quel est le taux brut de mortalité?

Réponse
TBM = 496 896 / 46 162 850
= 10,76 décès pour 1000 hab.
107
3. Le programme de lutte contre la
tuberculose au Lesotho a rapporté 506
décès sur une population de 1 959 669
habitants.
Quel est le taux de mortalité spécifique lié à
la tuberculose?
Réponse
TSM = 506 / 1 959 669
= 25,8 pour 100 000 hab.

108
4. Dans un camp de réfugiés de 18 000
personnes, on a observé 184 décès pendant
l’année 2000. Dans cette population, 12 900
cas de paludisme ont été observés. Parmi les
décès, 44 étaient dus au paludisme. On
suppose que la population du camp est
restée stable.

a. Quel est le taux brut de mortalité en 2000?


b. Quel est le taux spécifique de mortalité
due au paludisme?
c. Quelle est la mortalité proportionnelle due
au paludisme?
d. Quelle est la létalité due au paludisme?
109
Réponse
a. TBM = 184 / 18 000
= 10,2 décès pour 1000 personnes
b. TSM = 44 / 18 000
= 2,4 décès pour 1000 personnes
c. MP = 44 / 184
= 23,9 décès pour 100
d. Létalité = 44 / 12 900
= 0,34 % des cas

110
FIN MESURES

111
CHAPITRE II. SOUFFRANCE,
DEMANDE, BESOINS DE SANTE ET
OFFRE DE SOINS

112
• La santé est perçue selon les communautés.
• A ces différentes perceptions correspondent
des besoins et des réponses différentes en
fonction de la culture propre de chaque
communauté.
• Le manque de santé perçu actuel, réel ou
partiel engendre la souffrance ou un risque
de souffrance.
• Ainsi, la souffrance c'est tout manque perçu
par une population ou un individu comme
"mal être".
• La souffrance individuelle ou collective
s'exprime par une demande ou la recherche 113
• La demande c’est le comportement par
lequel un individu ou une communauté
cherche un soulagement de sa souffrance
(physique, morale, sociale ou autre).
• Le besoin c'est une condition caractérisée
par le manque total ou partiel d'une chose
nécessaire ou requérant une aide ou un
complément extérieur. Ainsi les besoins de la
population signifient ses souffrances.
• En santé publique, les besoins sont définis
par le service de santé. 114
L'offre des soins (La réponse)
• L'offre des soins est partiellement conditionnée
par la demande et par les besoins à travers la
perception subjective de la population et la
perception objective des techniciens.
• L'offre est également conditionnée par
l'environnement historique et actuel (social,
économique, administratif, politique)
• L'offre à elle seule ne suffit pas pour élever le
niveau de santé. Il existe d'autres facteurs :
économiques, politiques, socioculturels et
opérationnels qui conditionnent à la fois le
niveau de santé et l'action sanitaire.
115
• D’une manière générale, la mise en place
de services de santé a pour but premier
de répondre aux besoins de santé de la
population.

• Il n’existe pas de planification des services


et des soins de santé sans une
appréciation préalable de ces besoins.

116
Triade demande, besoin et offre
Schémas cfr cours Word
Les différentes situations peuvent être décrites comme
suit :
1 : Demande irrationnelle ou non satisfaite
2 : Besoins identifiés par le personnel de santé mais
sans offre de service et sans demande (non ressentis
par la population)
3 : Offre non pertinente (ni demande, ni besoin)
4 : Offre non utilisée, qui correspond à un besoin mais
pas à une demande
5 : Demande satisfaite mais qui ne correspond pas à un
besoin
6 : Demande potentielle correspondant à un besoin mais
sans offre de service 117
CHAPITRE III : LES ACTIVITES
SANITAIRES
• Il existe bcp de méthodes susceptibles
d'influencer l'évolution des problèmes de
santé.
• Les activités préventives et curatives
constituent des barrières sur l'évolution
naturelle de la maladie chez l'individu et
dans la communauté.
• La séparation entre le préventif et le
curatif n'est qu’artificielle, car les soins
curatifs jouent un rôle non négligeable
dans la prévention secondaire et tertiaire 118
Quelques méthodes en Santé Publique

La promotion de la santé
• Elle permet d'élever le niveau de santé à
travers des actions comme :
- Le logement décent
- L'éducation sanitaire
- Les actions d'hygiène de base et
l'assainissement du milieu
- La lutte contre la pollution atmosphérique
119
- L'alimentation correcte
- La lutte contre les vecteurs
La prévention primaire
Elle consiste à prévenir l'apparition d'un
phénomène morbide et à maintenir le niveau
de santé de base.
Elle passe par les actions comme :
- Les actions d'hygiène individuelle
- La lutte contre le tabac et l'alcool
- L'isolement des contagieux
- La vaccination
120
- La chimioprophylaxie
- Le traitement préventif et présomptif
- Le traitement des maladies contagieux
- Le dépistage et la surveillance des
individus à haut risque.

121
La prévention secondaire
• Elle consiste à prévenir l'extension d'un
phénomène morbide et rétablir le niveau
de santé de base à travers certaines
actions spécifiques comme :
- Le diagnostic précoce
- Le dépistage actif
- Le dépistage passif des malades
122
La prévention tertiaire
Elle consiste à prévenir les conséquences
du phénomène morbide et vise le
rétablissement du niveau de santé de base
à travers la réhabilitation physique, la
réadaptation et la réinsertion sociale.
La médecine curative
Elle consiste au diagnostic et traitement
précoce et efficace des maladies
• Dépistage des cas des maladies

123
Les critères d'évaluation d'un test de
dépistage

Selon cochrane et holland, sept critères sont


proposés :
1° La simplicité : facile à réaliser et à interpréter
et utilisable par tout le personnel paramédical
2° L'acceptabilité : le dépistage doit être
volontaire, acceptable par la population cible
ou concernée
3° La validité : le test doit exprimer une mesure
juste de la maladie ou du problème investigué
4° Le coût : le coût doit être apprécié en rapport
avec les bénéfices d'une détection précoce de 124
5° La sensibilité : le test doit être capable
d'être positif quand la personne testée est
réellement malade
6° La spécificité : le test doit être capable de
donner une résultat négatif si la personne
n'a pas la maladie recherchée
7° La précision et la reproductibilité : le test
doit donner des résultats cohérents et
reproductibles en cas d'essais répétés.

125
LES SSP
La conférence internationale d’Alma-Ata définit
les SSP comme étant des soins essentiels
fondés sur des méthodes et des techniques
pratiques, scientifiquement valables et
socialement acceptables, rendus
universellement accessibles à tous les
individus et à toutes les familles de la
communauté avec leur pleine participation et à
un coût que la communauté et le pays puissent
assumer à tous les stades de leur
développement dans un esprit d’auto
responsabilité et d’autodétermination. 126
Les composantes de SSP
Les SSP ont été définis en 8 composantes :
1. Education pour la santé: L’éducation concernant les
problèmes de santé qui se posent ainsi que les méthodes de
prévention et de lutte qui leur sont applicables;
2. La promotion de bonnes conditions alimentaire et
nutritionnelle ;
3. L’approvisionnement suffisant en eau saine et les mesures
d’assainissement de base ;
4. La protection maternelle et infantile y compris la planification
familiale ;
5. La vaccination contre les grandes maladies infectieuses ;
6. La prévention et le contrôle des endémies locales ;
7. Le traitement des maladies et lésions courantes ;
8. La fourniture des médicaments essentiels,

127
En RDC, en plus de 8 définies à Alma-Ata,
trois autres composantes ont été ajoutées. Il
s’agit de :
1. Le management des SSP ;
2. La formation continue du personnel de
santé;
3. La prise en charge des problèmes de
santé mentale (délinquance juvénile,
alcoolisme).
128
Les principes de SSP
A. La globalisation des soins
La globalisation est l’approche qui vise à
organiser des soins complets qui tiennent
compte de toutes les dimensions humaines :
physique, culturelle, sociale.
B. L’intégration des soins
Tous les types de soins (curatifs, préventifs,
promotionnels et ré adaptatifs) doivent se faire
dans le centre de santé, par une même équipe.
Cela exige un personnel polyvalent, compétent
et responsable au niveau du centre de santé.
129
C. La continuité des soins
Les soins ne doivent pas se limiter au seul
moment de la consultation. Ils doivent
continuer sans interruption jusqu’à
l’épuisement du problème de santé qui a
occasionné la consultation. La continuité
implique également la mise en place d’un
système de référence et contre référence.
Les visites à domicile pertinentes constituent
une composante de la continuité et de la
globalité des soins. 130
D. La rationalisation des services
La rationalisation des services consiste à faire de sorte
que les services de santé de base soient déployés
équitablement là où les besoins se font sentir. Les
ressources y afférentes devront être judicieusement
reparties y compris l’implantation et l’utilisation
rationnelles des services de santé. De façon spécifique,
il s’agira de:
La limitation du nombre des médicaments à une liste
minimale pour CS et pour HGR répondant aux
problèmes de santé essentiels ;

L’utilisation des guides standardisés ou arbres de


décision (ordinogramme) pour améliorer la qualité de la
prise en charge permettra d’éviter les prescriptions
abusives et des coûts inutiles pour les malades et les
services de santé. 131
E. La déconcentration
Les services de santé doivent être plus proches de
la population qu’ils sont appelés à prendre en charge
(distance inférieure ou égale à 5 km pour les
services curatifs de premier échelon). Tout en tenant
compte de la concentration de la population et de
l’utilisation des services, la répartition géographique
judicieuse et rationnelle devra être observée lors de
l’élaboration du plan de couverture et de la mise en
place des unités des soins et des services de santé.
Un système d’orientation recours devra être
opérationnel pour desservir la population de chaque
zone de santé 132
F. La décentralisation
La décentralisation de la gestion des
services se fera par l’attribution de
l’autonomie et du pouvoir de gestion des
ressources disponibles au niveau de la zone
de santé et la mobilisation locale des
ressources pour la santé.

133
G. Participation communautaire
C'est un processus dans lequel les individus et les
familles d'une part prennent en charge leur propre
santé et leur propre bien être comme ceux de la
communauté, d'autre part développent leur capacité
de concourir à leur propre développement comme à
celui de la communauté.
Les communautés doivent éviter de jouer le rôle de
bénéficiaires passifs.
La participation comprend deux sens dont la
participation de l'individu dans le sens de
contribution en apportant les ressources diverses et
la participation dans le sens de la prise de décision
dans l'utilisation des ressources et des services de
soins.
134
H. La pérennisation des services
C’est la capacité de continuer l’action quand
l’assistance extérieure a pris fin.

135
CHAPITRE IV : LES NIVEAUX
OPÉRATIONNELS DES SOINS
Le premier échelon : Centre de Santé
• C’est la porte d’entrée au système
• C’est l’interface entre la population et le
système de santé
• Les soins doivent être :
• efficaces- globaux - continus - intégrés

136
Activités opérationnelles du premier
échelon (PMA)
Selon l’OMS, les activités opérationnelles du premier échelon sont :
Consultation curative
Soins et suivi des chroniques (TBC, lèpre, HTA, Diabète...)
CPN et Vaccination antitétanique, les soins obstétricaux essentiels
CPS (Consultations Préscolaire ou des nourrissons) + Vaccination
Planning familial
Prévention et réhabilitation nutritionnelle
Éducation pour la santé intégrée aux autres activités
Référence vers le deuxième échelon pour les problèmes dépassant les
capacités du centre de santé (technique appropriée et qualification)
Promotion de la participation communautaire
Activités de gestion :
• Surveillance épidémiologique, recueil des informations sanitaires et
rapports des activités
• Gestion de la pharmacie
• Gestion financière
• Gestion du personnel

137
La consultation curative :
Elle doit-être rationnelle càd répondant à une vraie
demande. Elle doit avoir 3 aspects :
a) L’utilisation des arbres des décisions ou
algorithmes ou stratégies de diagnostic-traitement :
- détecter et traiter les problèmes
- éviter la consommation des médicaments et des
ressources
b) L’utilisation des médicaments essentiels pour
diminuer le coût des médicaments
c) La référence systématique à l’hôpital ou à une
institution de niveau technique plus élevé en se
basant sur les critères solides qui évitent autant que
possible les faux positifs et les faux négatifs
138
Suivi des chroniques
• C’est un aspect curatif mais ayant la composante
de continuité des soins et un aspect éducatif des
soins préventifs.
• Les chroniques constituent un petit groupe de la
population bien connu et constitue un
INDICATEUR de la capacité de l’agent de santé à
communiquer avec la population.
• Le suivi des chroniques nécessite certaines
stratégies
- Collecte des données
- Le dépistage actif et passif
- Les invitations écrites
- La visite à domicile
139
Consultations prénatales
recentrées
Les soins prénatals, c’est-à-dire les soins qu’une femme reçoit
pendant la grossesse et qui aident à assurer le suivi de l’état de
santé de la femme enceinte et le fœtus jusqu’à la naissance.
Une approche actualisée appelée « soins prénatals focalisés ou
recentrés » diffère de l’approche traditionnelle par le fait qu’elle
met l’accent sur :
• La qualité des consultations plutôt que sur le nombre de
visites.
• Cette approche reconnaît aussi que toute femme enceinte est
à risque de complications et que toute femme devrait donc
recevoir les mêmes soins de base.
• Une autre stratégie clé est que chaque consultation doit être
menée par un prestataire de soins de santé compétant
(formé).
• Elle s’appuie plutôt aux interventions éprouvées et orientées
selon un objectif.
140
Les Consultations Postnatales
(CPON)
But :
• Soutien de la mère et de la famille
• Prévention, diagnostic et traitement des complications
de la mère et de l’enfant (hémorragie, infections,
éclampsie, hypothermie...)
• Référence
• Conseils et soins de l’enfant
• Soutient de l’allaitement maternel et traitements des
complications
• Conseils et service de planification familial
• Vaccination de l’enfant...

141
Le deuxième échelon : Hôpital
Général de Référence
Activités opérationnelles du 2ème échelon
• Urgences médicales et chirurgicales
• Référence
• Hospitalisation et soins intensifs
• Transfusion sanguine
• Prise en charge des accouchements
dystociques
• Services de laboratoire
• Imagerie médicale (Rx, Echo)
• Centre de réhabilitation nutritionnelle
142
Soutien des activités du 1er
échelon
• Pas de chevauchement
• Pas de concurrence; pas de compétition
• Les soins de 1er échelon au 2ème niveau
surchargent l’hôpital et les services de
référence
• La compétition de l’hôpital enlève ou
diminue la qualité des soins du premier
échelon.

143
La référence et la contre-
référence
• Le système de référence et contre-
référence
• C’est l’interface entre les tendances
décentralisatrices de la première ligne des
soins et les tendances centralisatrices de
l’hôpital général. La référence crée donc
une harmonie et la complémentarité entre
les deux échelons.

144
Les facteurs qui influencent la
référence et la contre-référence
• Les distances (loi de King)
• La disponibilité de transport et le coût
• La performance de l’hôpital
• La performance du centre de santé (CS) :
connaissances techniques de l’infirmier titulaire
• L’attitude de l’infirmier du centre
• La crédibilité de l’hôpital vis-à-vis de la population et
de l’infirmier
• L’interaction infirmier-malade
• Le besoin ressenti
• La barrière financière des soins
• La barrière culturelle

145
CHAPITRE V : LE SYSTEME DE
SANTE INTEGRE ET LA REFORME
Le système intégré de services de santé est
un système qui est organisé comme un tout où
tous les éléments (les formations sanitaires)
sont disposés, classés et organisées en
fonction d’un objectif : la prise en charge de la
santé d’une population donnée.
Un système de santé intégré est un ensemble
d`éléments qui interagissent. La modification
d`un élément ou d`une interaction affecte le
système comme un tout.
L`approche systémique est focalisée sur les
interactions entre éléments et leurs effets. 146
• Selon l`OMS, un Système National de Santé
est un ensemble ordonné et cohérent des
structures de Santé ayant des missions
spécifiques chacune et qui produisent des
services de management et/ou des
prestations de soins de Santé pour la
population du Pays.
• Ce système de santé doit non seulement
améliorer la santé des gens, mais aussi les
protéger contre le coût financier de la
maladie, et les traiter avec dignité. 147
Objectifs fondamentaux des SS
Les systèmes de santé ont trois objectifs
fondamentaux :
• Améliorer la santé de la population
desservie ;
• Répondre aux attentes des gens en terme
de demande de soins de santé ;
• Assurer une protection financière contre
les coûts de la mauvaise santé.

148
Sources des ressources financières
Les ressources financières pour les soins de
santé proviennent de quatre sources
principales:
1. Le financement direct par les ressources
gouvernementales;
2. Le financement par les bailleurs de fonds
internationaux;
3. La contribution des utilisateurs;
4. Le financement par tiers payant (les
assurances, les mécanismes de financement
communautaire ou les mutuelles).
149
Evolution historique du système
de santé
Grandes périodes:
• A son accession à la souveraineté
internationale :
• Caractéristiques
• Au cours des années 70 :
• Au cours des années 80 :
• La période de 1993 – à nos jours se
caractérise par des aides humanitaires et
des opportunités manquées. 150
Caractéristiques du système de
santé de la RDC
• Le système de santé est caractérisé ainsi
par la désintégration qui se traduit par la
désarticulation de ses éléments, l’exercice
anarchique des activités de santé, la
production de services de santé de qualité
douteuse et la déshumanisation des
services de santé.

151
Mise en œuvre de la réforme du
système de santé
1. Contexte et justification de la reforme
• La RDC est engagée dans la réforme de
l’administration publique en vue de doter le
pays d’une administration saine et
performante.
• Cette réforme sous-entend la rationalisation
des missions, des structures, des emplois et
des effectifs.
• La Stratégie de Renforcement du Système
de Santé (SRSS) préconise la révision de la
forme et missions des structures du
Ministère de la Santé Publique (MSP) pour
répondre de façon pertinente à leurs 152
2. Cadres et structures organiques de
l’administration de la santé
• La mission du Ministère de la Santé
Publique est de contribuer à l'amélioration
de l'état de santé de la population
Congolaise en organisant des services
sanitaires de qualité en vue de restaurer
et promouvoir le meilleur statut sanitaire
pour les communautés.
153
2.1 Missions spécifiques du Ministère de la
Santé Publique:

• Assurer la législation, la régulation, la


normalisation et l’élaboration des politiques
et stratégies en matières de santé ;
• Assurer la production et la mobilisation des
ressources internes et externes nécessaires
à la mise en œuvre des politiques et
stratégies du Gouvernement en matière de
santé ;
• Fournir les prestations des soins de santé
(préventifs, curatifs, promotionnels) à
l’ensemble de la population vivant sur le
territoire national ;
• Assurer l’équité en matière de financement 154
Innovations de la réforme
• Le cadre organique de la santé énonce les
missions des structures, énumère les
structures et services à organiser et leurs
effectifs avec plusieurs innovations.
a) Au niveau Central:
• Nous avons la séparation du Secrétariat
General de l’Inspection Générale de la Santé
et réduction du nombre de directions
centrales de 13 à 7.
• Un système de santé basé sur une approche
sélective de santé plutôt qu’une approche de
développement ;
• Faible législation et réglementation des 155
b) Au niveau provincial
• Restructuration de l’IPS comme service
déconcentré du niveau central avec 3
bureaux ;
• Mise en place des DPS correspondant
aux 26 futures provinces et placées sous
la responsabilité de l’autorité sanitaire
provinciale

156
Directions avant la reforme
1. Dir des services généraux et RH
2. dir des établissements des soins
3. dir de la pharmacie, médicaments et plantes médicinales
4. Dir de lutte contre les maladies
5. Dir de dvlpt des SSP
6. Dir de l’enseignement des sciences de santé
7. Dir d’études et pln
8. Dir de laboratoires de santé
9. Dir nationale de l’hygiène
10. Dir de la santé, de la famille et des groupes spécifiques
11. Dir de la formation continue
12. Dir de gestion de partenariat avec la santé
13. Dir de l’équipement et matériel médico-sanitaire
157
158
Directions après la réforme
• DRH: direction des ressources humaines
• DEP: dir d’études et planification
• DOGS: dir de l’organisation et de la gestion
des services des soins de santé
• DPM: dir de la pharmacie et médicaments
• DLM: dir de lutte contre la maladie
• DESS: dir de l’enseignement des sciences
de santé
• DSFG: dir de la santé de la famille et
groupes spécifiques
159
En plus de ces directions, le gouvernement
a initié la mise en place des directions
transversales à compétences standards
dans toutes les administrations. Dans cette
dynamique, le MSP a deux nouvelles
directions qui sont:
• DAF: dir des affaires financières
• DANTIC: dir des archives et nouvelles
technologies de l’information et
communication 160
161
La mise en œuvre du cadre organique est
progressive et passe par les étapes suivantes:
• La fixation de la structure et cadre organique,
• La description des emplois pour servir de
base à la dotation des structures en
ressources,
• La dotation des structures en personnels,
• La réalisation du bilan des compétences du
personnel,
• Le renforcement des capacités du personnel.
• La mise en place de nouvelles structures est
plus aisée que la restructuration des 162
3. Organisation et fonctionnement des
DPS
La DPS est l’échelon intermédiaire du système de
santé de la RDC ayant pour mission d’apporter un
appui technique, managérial et logistique aux ZS
pour une offre de qualité et une bonne accessibilité
des populations aux soins.
Le travail de la DPS est construit autour de quatre
fonctions essentielles ou métiers ci-après:
• Appui technique aux Zones de santé,
• Gestion des ressources non médicales,
• Information sanitaire, recherche et communication,
• Inspection et contrôle.
163
Les activités relevant de quatre métiers de la
DPS sont reparties dans 6 bureaux :
• Bureau d’appui technique aux Zones de
santé
• Bureau de gestion des ressources
• Bureau d’information sanitaire, d’appui à la
recherche et de communication
• Bureau de l’hygiène et salubrité
• Bureau de l’enseignement des sciences de la
santé
• Bureau de l’inspection-contrôle 164
• Principes d’organisation de la DPS :
• Une seule ligne de commande et de coordination
de l’action sanitaire autour du chef de la Division
Provinciale de la Santé ;
• Développement du travail en équipe : logique
fonctionnelle en opposition à la logique
bureaucratique qui aboutit au cloisonnement des
services ;
• Instauration des pratiques de gestion collégiales
avec un partage régulière d’informations et suivi
des performances du personnel et des structures ;
• Evolution progressive de la spécificité vers la
polyvalence. 165
4. Organisation et fonctionnement des
Inspection Provinciale de la Santé (IPS)

Un aspect particulier de la réforme du secteur


de la santé est la séparation de la DPS de l’IPS.
Les attributions de l’IPS dans le nouveau
cadre organique sont:
• Rechercher, détecter les irrégularités et les
infractions dans le secteur de la Santé en
Province ;
• Inspecter et contrôler le fonctionnement des
services du secteur de la santé en Province
conformément aux normes, aux lois et
166
règlements en vigueur ;
• Contrôler la conformité et la légalité des
actes administratifs, juridiques et
médicotechniques des services et des unités
de santé en Province par rapport aux
politiques, aux lois et aux textes
réglementaires y afférents;
• Contribuer à l’élaboration des normes et des
directives ayant trait à l’inspection.
• L'IPS devra se consacrer à ses fonctions
d’inspection et de contrôle qui s’exerceront
au niveau des provinces pour le compte du
pouvoir central. 167
Les attributions de l’IPS couvrent les aspects
ci-après:
1°Inspection administrative et financière ;
2°Inspection Médicotechnique ;
• Qualité des soins et conformité des
établissements des soins,
• Inspection de l’hygiène.
3°Inspection pharmaceutique ;
4°Inspection de l’enseignement des sciences
de la Santé. 168
4.1 Actions menées pour la réorganisation
des IPS
• Le secteur de la santé sera doté d’une IPS
par province à côté de la DPS ;
• Validation du référentiel des emplois et des
directives de fonctionnement des IPS ;
• La réorganisation des IPS commencera par
les 11 IPS installées aux chefs-lieux des
anciennes provinces ;
• L’installation des IPS des 15 autres
Provinces attendra la nomination des 169
5. Relations entre structures du Niveau
intermédiaire
• La DPS, administration décentralisée du
secteur de la santé, travaille sous la
responsabilité du Ministre provincial de la
santé.
• L’IPS, administration déconcentrée du
secteur de la santé, remplit une fonction
d’interface entre le niveau central et les
Autorités Provinciales. Elle est placée sous
l’autorité du Gouverneur.
• La réforme du secteur de la santé met fin à la
verticalisation des relations entre le niveau
170
• Le Ministre Provincial de la santé et l’IPS sont liés
par les relations de collaboration.
• Les bureaux de la DPS ne sont plus subordonnés
aux directions centrales.
6. Accompagnement des provinces des DPS
• L’accompagnement des provinces par le niveau
central est très utile pour réduire le fossé entre le
niveau central et les provinces.
• Nécessité de l’amélioration de la qualité de
l’accompagnement des provinces avec une
programmation concertée et une préparation
préalable.
171
CHAPITRE VI : LA PHARMACIE DANS LE
SYSTEME DE SANTE
Description des taches des agents du service
pharmaceutique public
DIVISION PROVINCIALE DE LA SANTE
1. Description des tâches du Pharmacien
Inspecteur Provincial et chef du 3ème bureau
Le PIP et Chef du 3ème Bureau :
• Prend connaissance des dossiers adressés au
Bureau et les oriente avec des annotations vers
les cellules pour le traitement. Le cas échéant, il
peut se saisir du dossier et le traiter lui-même ;
• Autorise les importations des produits
pharmaceutiques ;
172
• Accorde les avis d’implantation des établissements
pharmaceutiques ;
• Constitue les dossiers d’ouverture des établissements
pharmaceutiques et les transmet à la 3ème Direction ;
• Ordonne la destruction des médicaments impropres à la
consommation (altérés, falsifiés, périmés) ;
• S’assure de la bonne taxation des prestations ;
• Inspecte et contrôle les établissements pharmaceutiques
tant du secteur public que privé ;
• Supervise les personnels chargés de la gestion des
médicaments ;
• Signe les correspondances du bureau ;
• Signe les notes de débit ;
• Coordonne les activités du bureau ;
173
• Evalue la performance du personnel placé sous
son autorité ;
• Collecte et stocke les informations ;
• Assure le suivi et centralise les informations sur
les approvisionnements, les distributions et
l’utilisation des médicaments des CDR, des
projets, des programmes et des partenaires ;
• Encadre la gestion des médicaments dans les
zones de santé (ZS) à travers les districts
sanitaires ;
• Planifie ses activités mensuelles et annuelles à
intégrer dans le plan de la DPS et produit un
rapport y relatif.
174
2. Description des tâches du chef de la cellule
de Coordination, Programme,
Approvisionnement en médicaments et
consommables médicaux essentiels
• Il traite la correspondance orientée vers la
cellule par le chef du Bureau ;
• Il organise le secrétariat et le circuit de
l’information du Bureau ;
• Il enregistre et calcule les statistiques
d’approvisionnement, de distribution et de
consommation des médicaments et des
consommables médicaux ;
• Il enregistre et analyse les rapports en rapport
avec l’approvisionnement, la distribution et
l’utilisation des médicaments ;
• Il centralise les données de toutes les cellules ;
175
• Il tient et met à jour la banque des données de
l’inspection pharmaceutique ;
• Il enregistre les données du SNIS-MED ;
• Il participe à l’analyse des données SNIS ;
• Sous la responsabilité du PIP, il inspecte les
établissements pharmaceutiques conformément aux
procédures d’inspection ;
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques publics
et privés ;
• Il supervise la gestion des médicaments dans les
établissements pharmaceutiques et sanitaires par
délégation du PIP ;
• Si besoin est, il peut lors des inspections des
établissements prélever les échantillons des
médicaments pour analyse de qualité ;
176
• Il accomplit toutes les tâches administratives
qu’implique sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique
l’exécution d’une décision ou d’un ordre, d’une
mesure d’ordre administratif, légal ou
réglementaire sous l’autorité du chef de bureau ;
• Il élabore dans la première semaine du mois le
plan de travail conformément au canevas ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport.
177
3. Description des tâches du chef de cellule de
la législation et administration des services
pharmaceutiques
• Il traite la correspondance orientée vers la cellule par le
chef du Bureau ;
• Il visite les établissements pharmaceutiques sollicitant
les autorisations d’ouverture et fait rapport au chef de
Bureau ;
• Il établit les procès-verbaux de constat de lieux ;
• Il constitue les dossiers de demande d’autorisation
d’ouverture et fait rapport au chef de Bureau ;
• Sous la responsabilité du PIP, il inspecte les
établissements pharmaceutiques conformément aux
procédures d’inspection et fait rapport au chef de
Bureau ;
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques publics 178
• Il supervise la gestion des médicaments dans
les établissements pharmaceutiques et
sanitaires par délégation et fait rapport au chef
de Bureau ;
• Il collecte des données sur les établissements
pharmaceutiques et constitue une base de
données sur ces établissements ;
• Il contrôle la publicité sur les médicaments, les
cosmétiques et les produits diététiques ;
• Si besoin est, il peut lors des inspections des
établissements prélever les échantillons des
médicaments pour analyse de qualité ;
• Il participe à l’analyse des données SNIS ;
179
• Il accomplit toutes les tâches administratives
qu’implique sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique
l’exécution d’une décision, d’un ordre, d’une
mesure d’ordre administratif, légal ou
réglementaire sous l’autorité du chef de Bureau ;
• Il élabore dans la première semaine du mois le
plan de travail conformément au canevas ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport.
180
4. Description des tâches du chef de la cellule
des médicaments
• Il traite les dossiers orientés vers la cellule par le chef de
Bureau ;
• Il analyse des dossiers de demande d’importation des
médicaments et fait rapport au PIP ;
• Sous la responsabilité du PIP, il inspecte les
établissements pharmaceutiques conformément aux
procédures d’inspection et fait rapport à celui-ci ;
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques publics
et privés ;
• Il supervise la gestion des médicaments dans les
établissements pharmaceutiques et sanitaires ;
• Il collecte les données sur les médicaments ;
• Il participe à l’analyse des données du SNIS ;
• Il peut prélever lors des inspections des échantillons des
médicaments pour analyse de qualité ; 181
• Il accomplit toutes les tâches administratives
qu’implique sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique
l’exécution d’une décision, d’un ordre, d’une
mesure d’ordre administratif, légal ou
réglementaire sous l’autorité du chef de bureau ;
• Il élabore dans la première semaine du mois le
plan de travail conformément au canevas ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport.
182
5. Description des tâches du chef de la
cellule des plantes médicinales
• Il traite les dossiers orientés vers la cellule par le
chef de Bureau ;
• Il collecte les informations sur les plantes
médicinales et tient le répertoire des recettes
traditionnelles utilisées par les thérapeutes ;
• Il étudie les dossiers d’enregistrement des
médicaments traditionnels améliorés ;
• Sous la responsabilité du PIP, il inspecte les
établissements pharmaceutiques et officines de
soins traditionnels conformément aux
procédures et fait rapport à celui-ci ;

183
• Il supervise la gestion des médicaments dans les
établissements pharmaceutiques et sanitaires par
délégation du PIP ;
• Si besoin est, il peut lors des inspections des
établissements prélever les échantillons des
médicaments pour l’analyse de qualité ;
• Il accomplit toutes les tâches administratives qu’implique
sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique l’exécution
d’une décision, d’un ordre, d’une mesure d’ordre
administratif, légal ou réglementaire sous l’autorité du
chef de Bureau ;
• Il élabore dans la première semaine du mois le plan de
travail conformément au canevas ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport. 184
6. Description des tâches du Data manager de
la cellule Coordination, Programme et
Approvisionnement
Sous la coordination du chef de cellule, le data manager exécute
les tâches suivantes ;
• Il réceptionne les dossiers et les courriers adressés au bureau,
les enregistre et les transmet au chef de Bureau ;
• Il transmet aux cellules les dossiers y orientés par le chef du
Bureau ;
• Il assure la dactylographie des correspondances et la saisie
des données ;
• Il collecte les données de différentes provenances et les
apprête pour traitement par le chef de cellule ;
• Il fait le suivi des dossiers orientés vers les cellules ;
• Il participe aux séances d’analyse des données ;
• Il fait le suivi des quittances des assujettis auprès de Bureau
chargé de la comptabilité de la DPS ;
• Il enregistre les recettes générées par le Bureau ou
rétrocédées au bureau par le service de comptabilité de la
DPS ; 185
• Il participe à l’analyse des données SNIS ;
• Il fait le classement des dossiers ;
• Il accomplit toutes les tâches administratives
qu’implique sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique
l’exécution d’une décision, d’un ordre, d’une
mesure d’ordre administratif, légal ou
réglementaire sous l’autorité du chef de Bureau ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport.
186
7. Description des tâches de l’Assistant en
pharmacie affecté à la cellule législation et
administration des services pharmaceutiques
Sur délégation du chef de cellule, l’assistant en
pharmacie accomplit les tâches suivantes :
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques ;
• Il inspecte les établissements pharmaceutiques
conformément aux procédures d’inspection ;
• Il supervise la gestion des médicaments ;
• Il collecte les éléments en rapport avec l’état de lieux
des établissements ;
• Il exécute toute autre tâche demandée par le chef de
cellule ;
• Pour toutes ces tâches accomplies, il fait rapport au
chef de cellule sur base d’un plan de travail
préalablement discuté avec le chef de cellule.
187
Ancien DISTRICT SANITAIRE
1. Description des tâches du Pharmacien
Inspecteur de District
Sur délégation du PIP, le pharmacien Inspecteur
de district accomplit des tâches suivantes :
• Il établit le procès-verbal de visite de site des
établissements pharmaceutiques qui sollicitent
l’avis d’implantation auprès du PIP ;
• Il établit le procès-verbal de constat de lieux des
établissements pharmaceutiques ;
• Il constitue les bases de données sur les
établissements pharmaceutiques publics et
privés des zones de santé du district et en fait
rapport au PIP ;
188
• Il organise l’inspection des établissements
pharmaceutiques du District sanitaire, avec les zones de
santé, conformément aux procédures d’inspection et fait
rapport ;
• Il organise le recouvrement des frais générés par les
activités dans les établissements pharmaceutiques
(Frais rémunératoires annuels, etc.) et fait rapport ;
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques publics
et privées ;
• Il assure le suivi de la gestion des médicaments dans les
zones de santé du district sanitaire ;
• Il détermine les besoins en médicaments pour le district
sanitaire ;

189
• Il centralise et analyse les données du SNIS-
MED des zones de santé ;
• Il participe aux réunions de validation et
d’interprétation des données SNIS du district ;
• Il constitue la base des données sur les unités
des tradithérapeutes et les recettes
traditionnelles ;
• Il apporte aux tradithérapeutes un appui
technique ;
• Il fait un plan de travail mensuel et un rapport y
afférent, il fait rapport au PIP. 190
ZONES DE SANTE
1. Description des tâches du Pharmacien de la Zone de
Santé
Le pharmacien de la ZS est le responsable de la gestion des
médicaments dans la ZS :
• Il est le responsable des activités de coordination, de gestion, de
supervision et d’inspection ;
• Il sélectionne les médicaments pour la zone de santé ;
• Il passe la commande des médicaments à la CDR ou au dépôt
pharmaceutique pour les établissements qui dépendent du Bureau
central de la zone de santé (Dépôt pharmaceutique du BCZ, HGR,
CS) ;
• Il assure la distribution des médicaments au niveau du Dépôt du
BCZ (réception, enregistrement, stockage, contrôle de stock et
livraison) ;
• Il dispense des médicaments aux patients à la pharmacie de l’HGR
selon un horaire aménagé au niveau du BCZ comme prestation
dans l’esprit de la SRSS ;
• Il assure le suivi de la gestion des médicaments dans les structures
pharmaceutiques et de soins de la ZS ;
• Il détermine les besoins en médicaments pour la ZS ;
191
• Il supervise la gestion des médicaments à l’HGR et aux
CS de la ZS ;
• Il centralise et analyse les données du SNIS-MED de
l’HGR et des CS ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation
des données SNIS de la zone de santé ;
• Sous la responsabilité du PID, il inspecte les
établissements pharmaceutiques de la zone de santé
conformément aux procédures d’inspection et fait
rapport ;
• Il recense les établissements pharmaceutiques publics
et privés de la zone de santé, en détient les dossiers, en
constitue une base de données et fait rapport au PID ;
• Il recense les unités des tradithérapeutes, leur apporte
un appui technique et recense les recettes
traditionnelles ; 192
2. Description des tâches du Magasinier au
dépôt pharmaceutique du bureau de la Zone de
Santé
Le magasinier du dépôt pharmaceutique du BCZ
travaille sous la responsabilité du pharmacien et
aura les tâches suivantes :
• Il réceptionne les médicaments, fournitures et
équipements ;
• Il prépare le PV de réception des médicaments ;
• Il range les produits dans le dépôt ;
• Il veille au bon rangement du magasin et des
médicaments ainsi qu’à la propreté des lieux ;
• Il surveille et prélève la température journalière
du dépôt et du réfrigérateur ;
• Il met à jour les fiches de stocks et tous les
autres outils de gestion mis à sa disposition ; 193
2. Description des tâches du Magasinier au
dépôt pharmaceutique du bureau de la Zone de
Santé
• Il réceptionne et vérifie les réquisitions/bon de
commandes des structures clientes ;
• Il livre les médicaments aux structures clientes ;
• Il fait mensuellement l’inventaire de la pharmacie
en équipe ;
• Il surveille les dates de péremption des
médicaments et signale les menaces de
péremption ;
• Il signale aux responsables tout produit qui
approche le stock minimum ;
• Il exécute toutes les tâches lui confiées par le
pharmacien de la zone de santé.
194
3. Description des tâches du préposé à la
pharmacie du Bureau Central de la Zone de
santé
La gestion des médicaments aux Dépôt du BCZ est de la
responsabilité du pharmacien. Au cas où la ZS n’aurait pas encore de
pharmacien, le préposé à la pharmacie aura des tâches suivantes :

• Il sélectionne les médicaments pour la zone de santé ;


• Il passe la commande des médicaments à la CDR ou au dépôt
pharmaceutique pour les établissements qui dépendent du BCZS
(Dépôt pharmaceutique du BCZ, HGR, CS) ;
• Il assure la distribution des médicaments au niveau du Dépôt du
BCZ (réception, enregistrement, stockage, contrôle de stock et
livraison) ;
• Il assure le suivi de la gestion des médicaments dans les structures
pharmaceutiques et soins de la zone de santé ;
• Il centralise et analyse les données du SNIS-MED de l’HGR et des
CS ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation des
données SNIS de la zone de santé ;
• Il participe activement aux comités de quantification de la zone de 195
santé.
4. Description des tâches du Pharmacien de
l’Hôpital Général de Référence

Le pharmacien de l’hôpital général de référence est le responsable de


la gestion des médicaments à l’hôpital. Il y accomplit les tâches
suivantes :
• Il sélectionne les médicaments pour l’hôpital ;
• Il passe la commande des médicaments pour l’hôpital ;
• Il assure la distribution des médicaments à l’hôpital (réception,
enregistrement, stockage, contrôle de stock et livraison aux
différents départements de l’hôpital) ;
• Il dispense les médicaments aux patients ;
• Il collecte et compile des données du SNIS-MED de l’HGR ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation des
données SNIS de l’HGR ;
• Il participe aux réunions du comité de direction de l’HGR ;
• Il apporte son encadrement gestionnaire en médicaments aux
formations sanitaires périphériques dans l’esprit de l’équipe cadre
de la zone de santé ;
• Il est membre privilégié du comité pharmaco thérapeutique
(activités). 196
5. Description des tâches du préposé à la
pharmacie de l’Hôpital Général de Référence

La gestion des médicaments à la pharmacie de l’HGR est


de la responsabilité du pharmacien. Au cas où l’Hôpital
Général de Référence n’aurait pas encore de pharmacien,
le préposé à la pharmacie aura des tâches suivantes :
• Il sélectionne les médicaments pour l’Hôpital ;
• Il passe la commande des médicaments pour hôpital ;
• Il assure la distribution des médicaments à l’hôpital
(réception, enregistrement, stockage, contrôle de stock
et livraison aux différents départements de l’hôpital) ;
• Il dispense les médicaments aux patients ;
• Il collecte et compile les données du SNIS-MED de
l’HGR ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation
des données SNIS de l’HGR ;
• Il participe activement aux réunions des comités 197
pharmaco thérapeutiques.
6. Description des tâches du préposé à la
pharmacie du Centre de Santé

Le préposé à la pharmacie du CS aura des tâches


suivantes :
• Il sélectionne les médicaments pour le Centre de santé ;
• Il passe la commande des médicaments pour le Centre
de santé ;
• Il réceptionne les médicaments, les enregistre, les
stocke et en fait les inventaires ;
• Il dispense les médicaments aux patients ;
• Il collecte et compile les données du SNIS-MED du
Centre de santé ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation
des données SNIS du Centre de santé ;
• Il peut encadrer les postes de santé dans le
management de leurs stocks de médicaments.
198
Tâches communes aux chefs des
différentes cellules
• TD 3

199
CHAPITRE VII : LES
MEDICAMENTS FALCIFIES
L’initiative de BAMAKO (1987) a pour but
d’assurer à l’ensemble de la population
l’accès aux srvices de soins à un prix
abordable.

200
Types de médicaments
Spécialités et génériques
1. Spécialité: préparation particulière avec
un nom de marque commerciale.
2. Le fabricant de médicament dit spécialité
a un brevet du médicament princeps.
3. Ex: Doliprane ou Dalfalgan sont des
noms commerciaux de spécialités à base
de Paracetamol.

201
2. Générique
C’est un médicament qui a la même
composition qualitative en principes actifs, la
même forme pharmaceutique et dont la
bioéquivalence avec la spécialité de
référence est testée pour avoir l’AMM.
Il est commercialisé par expiration du brevet
du médicament princeps et ils sont produits
par plusieurs fabricants; ils sont enregistrés
par les autorités réglementaires sur la base
de leur qualité, efficacité comparables au
princeps. 202
Qualité
• Il existe des normes de la qualité mais
20% des médicaments dans certains
marchés ne sont pas conformes aux
normes.
• Moins de 1/3 des PVD ont un organe de
réglementation qui fonctionne.
• Les contrefaçons circulent librement du
fait de la mondialisation, des normes
internationales sociales s’imposent, la
vente des médicaments par internet
augmente. 203
Définition
• Un médicament qui a été frauduleusement
étiqueté. L’origine réelle d’un médicament
falsifié n’est pas celle qui est inscrite sur
l’emballage et sa fabrication est illégale.
• Dans le monde entier, ils concernent aussi
bien les produits des grands laboratoires
internationaux que les produits génériques.

204
• Leur composition comprend des mélanges
aléatoires de substances inefficaces ou
nocives mais certains médicaments
falsifiés contiennent les bons principes
actifs ou le bon dosage.
• Quelle que soit la « qualité » d’un
médicament falsifié, il ne pet être vu
comme un vrai médicament.

205
• La traçabilité (identification de tous les
acteurs et tous les produits qui entrent
dans une fabrication, du fabricant à
l’utilisateur, en toute transparence) est par
définition impossible alors que c’est une
composante essentielle de l’assurance
qualité.
• On donne souvent le nom de contrefaçon
aux médicaments falsifiés.
206
Types de falsifications
• Falsifications artisanales
Ex: Boite de gélules d’un laboratoire réputé
dont le contenu est remplacé par des
gélules remplies de farine.
• Falsifications plus industrielles mais
grossières
Ex: Boites avec un nom de laboratoire
inventé, fausse adresse dans les pays
réputés pour les médicaments.
207
• Falsifications industrielles: elles imitent
parfaitement le produit qu’elles copient, ce
qui prouve qu’elles ont été produites dans
des laboratoires très bien équipés.
Ex: faux vaccins Pasteur contre la méningite
présents au Niger en 1995,
Faux comprimés d’Artesunate Guilin en Asie
du Sud-Est,
Faux Viagra Pfizer présents dans le monde
entier.
208
• Des falsifications difficiles à détecter
destinées à tromper en simulant des vrais
médicaments, ils sont difficiles à identifier
par le public et même par les
professionnels. En effet, les techniques
modernes de fabrication et d’impression
permettent de réaliser des faux
conditionnements difficiles à déceler.

209
L’existence en particulier dans les PVD de
nombreux médicaments génériques, de
provenance variée, aux noms de marque
diverses, sans mention de la DCI
(dénomination commerciale internationale),
sans notice, souvent vendus dans la rue
rend difficile leur détection.

210
Moyens de détection
Des médicaments falsifiés peuvent aussi
être découverts dans deux circonstances:
Une saisie par les douanes dans des zones
portuaires maritimes ou aéroportuaires de
produits importés ou en transit,
Des enquêtes systématiques par les
autorités de santé ou par les entreprises du
médicament grâce à des structures dédiées
adaptées.
211
Le danger de la vente sur internet
• La singularité du commerce sur internet
est qu’il échappe aux circuits
commerciaux classiques. Le médicament
dans ce contexte devient une
« marchandise » comme les autres.
• Les sites de vente ont proliféré ces
dernières années.
• Les motivations des acquéreurs sont à la
fois économiques et personnelles.
212
• Economiques: ils espèrent obtenir sur
internet un prix nettement inférieur à celui
pratiqué par les officines;
• Personnelles: internet leur permet d’acquérir
des médicaments illégaux (produits dopants,
hormones, anorexigènes…) ou des
médicaments en vente sur prescription qu’ils
préfèrent acheter en toute discrétion
(médicaments des troubles de l’érection…),
pour ces raisons, ils ne sont pas regardant
sur l’origine du produit. 213
Des identifications aléatoires du
caractère falsifié des produits
La capacité des laboratoires nationaux de
contrôle à participer à la lutte est limitée
dans beaucoup de pays par manque
d’appareillage suffisant, de personnel formé
et de maintenance organisée.

214
Un public mal ou non informé
Malgré les efforts souvent isolés, les
populations sont en général inconscientes
du phénomène et des risques. Les médias
n’apportent que peu d’informations pratiques
et se limitent à quelques titres à sensation
lors de saisies spectaculaires.
Aucun conseil même élémentaire portant
sur les risques des achats par internet ou
sur les marchés n’est prodigué aux
populations en danger. 215
La RDC ne dispose pas d’un laboratoire
national de contrôle des médicaments qui
relève directement de l’autorité du Ministère
de la Santé Publique. Il recourt à l’OCC.

216
CHAPITRE VIII. HYGIENE

217

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