COURS - G2 - Pcie - 2022 - 063037 - Copie
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HYGIENE
1. SANTÉ
Inverse de la maladie?
2
SANTÉ (OMS)
3
SANTE (OMS)
5
b)La santé selon Monnier et
collaborateurs :
8
La santé selon Blum
9
d)La santé selon Bonnevie
10
2. Santé publique
11
Stratégies pouvant influencer la santé dans
une communauté:
• La prévention des maladies;
• La promotion de la santé;
• L'amélioration des soins médicaux;
• La promotion des comportements sains;
• Assainissement et le contrôle de
l'environnement.
12
L’approche santé publique
1. Approches verticale et horizontale
16
2. Le modèle global
21
4. La participation communautaire
24
I.2. LES DÉTERMINANTS DE LA SANTÉ
29
I.2.1. Notion de problème de santé et de
maladie (suite)
• La notion de problème potentiel fait appel
à la notion de risque et les activités
préventives à mettre en place.
30
I.2.2. Critères de priorisation d’un
problème de santé
L'établissement des priorités fait appel
aux critères simples:
a) Importance ou ampleur du problème
(gravité et fréquence),
b) Vulnérabilité (disponibilité, faisabilité,
coût),
c) Perception par la population,
d) Acceptabilité par la population des
solutions proposées.
31
I.2.2. Critères de priorisation d’un
problème de santé (suite)
1. Importance ou ampleur du problème
L'importance d'un problème de santé se
définit par sa fréquence et sa gravité
A. Fréquence
• C’est le nombre de personnes de
différents âges et de différents sexes que
le problème affecte.
• La fréquence est elle-même exprimée par
la prévalence et l'incidence.
32
• Exemple : Un problème de santé qui
touche une minorité de personnes d’une
tranche d’âge bien déterminée présente
une ampleur moindre qu’un problème qui
touche plusieurs âges et plusieurs
personnes de deux sexes.
33
B. La gravité du problème
39
La relation entre ces critères est la suivante
40
41
Légende du tableau:
• C1= Gravité, C2= Ampleur ; C3=
Perception ; C4= Vulnérabilité ; C5=
Acceptabilité/Coût
43
MESURES DE LA SANTE
44
MESURES DE L’ETAT DE SANTE ET
DE LA FRÉQUENCE DE LA
MALADIE
45
Introduction
46
Introduction (2)
• Pourquoi mesurer l’état de santé ?
Apprécier le niveau de santé de la
population;
Repérer et évaluer l’ampleur des
problèmes de santé particuliers;
Choisir et optimiser les moyens à
mettre en œuvre pour améliorer l’état de
santé;
Evaluer les résultats (impact) des 47
Introduction (3)
• Comment mesurer l’état de santé ?
Par le calcul des indicateurs de
santé
49
I. Types d’indicateurs (2)
• Dynamiques: ils donnent une idée de la
vitesse d’apparition des phénomènes
pendant une période donnée
50
I. Types d’indicateurs (3)
Quels que soient les indicateurs utilisés, les
résultats doivent être exprimés en
précisant:
Ø La date de l’étude,
ØLes limites géographiques,
ØLes caractéristiques de la population
étudiée.
51
II. Grandeurs mathématiques
ØProportion
ØRatio
ØIndice
ØTaux
52
II.1. Proportion
• C’est une fraction dont le numérateur est
inclus dans le dénominateur
• Ils sont donc de même nature
• Il est compris entre 0 et 1 (généralement
exprimé en %)
53
Exemple:
• Nombre de diabétiques sur l’ensemble de
la population
• Nombre d’enfants de 0 à 5 ans vaccinés
sur l’ensemble des enfants de 0 à 5 ans
54
Exercice
• Dans une population de 7 500 enfants de
moins de 5 ans, on constate que 5 300
sont correctement vaccinés contre la
rougeole.
Quelle est la proportion d’enfants vaccinés?
= 0,706 = 71%
Couverture vaccinale 55
II.2. Ratio
• C’est un rapport entre un sous groupe
d’une population et un autre sous groupe
de la même population
• Le numérateur et le dénominateur sont de
même nature mais le numérateur ne fait
pas partie du dénominateur
• C’est une quantité sans unité
56
Exemple:
• Nbre d’hommes / Nbre de femmes (Sex
ratio)
• Nbre de médecins / Nbre d’infirmiers
57
Exercice
Dans une population de 100 individus,
on observe 49 hommes et 51 femmes.
Calculez le sex ratio
61
III. Population à risque
• C’est une partie de la population
susceptible de contracter une maladie
donnée.
• Ex: Cancer du col
Pop.à 25 à
Hommes
Femmes
69
risque ans
70 ans +
62
IV. Indicateurs de morbidité
ØPrévalence
ØIncidence
63
IV.1. Prévalence
65
IV.1. Prévalence (suite)
• Prévalence de période: Proportion de
cas observés au cours d’une période
déterminée (anciens et nouveaux cas) sur
une pop. totale au début de la période.
Ex: La prévalence de la poliomyélite du
01/01/2013 au 31/12/2013
• PP=nbre des cas(AC+NC)/pop début
période
66
IV.2. Incidence
• C’est le nombre de nouveaux cas
survenus dans une population déterminée
au cours d’une période donnée
• Parmi les mesures de l’incidence, on a la
mesure du risque (IC) et le taux ou densité
de l’incidence
• 1. TI=le nbre des NC (m) d’une affection
apparus dans une pop donnée, au cours
d’une période de temps donnée (de T1 à
T2), rapporté au nbre de personnes-temps
exposées au risque dans la pop. 67
IV.2. Incidence (suite)
TI=m/PA
Deux méthodes d’estimation des personnes
temps: a)calcul exact par individu si on
connait les NC et les temps individuels de
participation à l’étude
68
• Ex 1: soit une pop fictive de 100 sujets
suivis pour une maladie donnée pendant
une année. Au cours de cette période, 10
personnes ont développé la maladie
étudiée après les temps respectifs ci-après:
2 pers après 3mois, 3 pers après 4mois, 3
pers après 6mois et 2 pers après 10 mois.
Calculez le taux d’incidence
69
IV.2. Incidence (suite)
70
Exemple
71
IV.2. Incidence (suite)
• Incidence cumulée : proportion des NC
apparus pendant une période de temps
définie chez les sujets sains.
73
IV.2. Incidence (suite)
Taux d’attaque pour les maladies
aigues
74
Exemple
Dans une étude sur le cancer du poumon,
482 fumeurs furent identifiés et suivis pendant
3 ans. 27 d’entre eux développèrent la maladie.
Quelle est l’incidence cumulée .
= 5,6 %
75
Exercice 1
Au Kenya, on a enregistré en 1994 un total
de 6100000 nouveaux cas de paludisme. La
population était de 29 300 000 habitants. En
supposant que la population est stable
pendant cette année – là, quelle mesure
peut-on calculer?
76
Réponse
= 0,208
77
Exemple 2
• Dans une maison d’arrêt contenant 300
prisonniers, on a observé la survenue de
21 cas de trichinellose entre le 13 et le 25
Août 1985. Aucune admission ni sortie n’a
été enregistrée pendant cette période.
Quelle mesure peut-on calculer?
78
Réponse
= 0,07
= 7%
79
IV.3. Risque
• Probabilité qu’un individu sain développe
une maladie durant une période donnée, à
condition que celui-ci ne meure pas d’une
autre maladie durant cette période.
80
Relation entre
Incidence et Prévalence
Pour les maladies dont la propagation est
relativement stable dans le temps.
Ex: Evolution du cancer
81
Exemple:
• 60 NC de cancer ont été découverts sur
100 000 hab. au cours d’une année. La
durée moyenne de la maladie est de 2 ans.
• Prévalence?
Prévalence = 2 X 60 / 100 000
= 120/ 100 000
=0,12%
82
TP
Au début d’une étude, les auteurs ont
observé chez 5000 femmes dépistées pour
le cancer du col utérin, 30 cas de cancer du
col. Après 15 ans de suivi, ces auteurs ont
noté 15 cas supplémentaires dont 3 après 5
ans, 5 après 8 ans, 6 après 13 ans et 1 cas
à 15ans. Enumérez les mesures de
fréquences que ces données permettent de
calculer et calculez ces mesures.
83
V. Indicateurs de mortalité
• Mortalité proportionnelle
• Létalité
84
V.1. Taux brut de mortalité
Simple à calculer
Difficulté de comparer la mortalité d’un
endroit à un autre
85
• Ex: La population de France a été estimée
à 59,2 millions au 1er janvier 1999 et 59,4
millions au 1er janvier 2000. Le nombre de
décès en 1999 est de 541 600. Calculez le
taux brut de mortalité
86
V.2. Taux spécifique de
mortalité
• Calcul selon différents critères ou sous
groupes spécifiques (Age, sexe,…) ou
pour des causes particulières (cancer,
paludisme,…).
87
• Ex: Dans une ZS de 100 000 habitants, on
note 45 000 personnes âgées de plus de
70 ans parmi lesquelles on a enregistré
350 décès.
TSM = ?
88
V.3. Mortalité proportionnelle
• C’est la proportion qu’une cause donnée
représente dans la totalité des décès.
89
• Ex: Dans une ville de 5000 habitants, 100
décès ont été enregistrés parmi lesquels
20 étaient dus au diabète.
MP/diabète =?
90
V.4. Létalité
• Nbre de décès dus à une maladie par
rapport aux personnes ayant souffert de
cette maladie.
Permet d’apprécier la gravité d’une
maladie
91
• Dans une population de 10 000 personnes,
500 personnes tombes malades et 100 en
meurent. Calculez le TBM
• 500 malades: (100 paludisme, 400 IRA)
• 100 décès: 25 paludisme et les autres
IRA).
Calculez: la létalité pour chaque cause, la
mortalité proportionnelle pour chaque cause.
92
VI. Autres taux de mortalité
• Mortinatalité
• Mortalité néonatale
• Mortalité postnatale
• Mortalité périnatale
• Mortalité infantile
• Mortalité de moins de 5 ans
• Mortalité juvénile
• Mortalité maternelle
93
VI.1. Mortinatalité
94
VI.2. Mortalité néonatale
95
VI.2. Mortalité néonatale (suite)
• Mortalité néonatale précoce
97
VI.3. Mortalité post natale
98
VI.4. Mortalité périnatale
99
VI.5. Mortalité infantile
101
VI.7. Mortalité juvénile
102
VI.8. Mortalité maternelle
• Ratio de mortalité maternelle
103
VI.8. Mortalité maternelle
(suite)
• Taux de mortalité maternelle
104
Epidémiologie périnatale
MM5
M. infantile
M. néonatale
M. Périnatale
28 28 5
Acc. 7 jrs 1 an
SA jrs 105 ans
EXERCICES
106
2. On a enregistré en France 496 896 décès.
Les effectifs de la population au
01/01/1961 et au 01/01/1962 étaient
respectivement de l’ordre de 45 903 700
et 46 422 000 habitants.
• Quel est le taux brut de mortalité?
Réponse
TBM = 496 896 / 46 162 850
= 10,76 décès pour 1000 hab.
107
3. Le programme de lutte contre la
tuberculose au Lesotho a rapporté 506
décès sur une population de 1 959 669
habitants.
Quel est le taux de mortalité spécifique lié à
la tuberculose?
Réponse
TSM = 506 / 1 959 669
= 25,8 pour 100 000 hab.
108
4. Dans un camp de réfugiés de 18 000
personnes, on a observé 184 décès pendant
l’année 2000. Dans cette population, 12 900
cas de paludisme ont été observés. Parmi les
décès, 44 étaient dus au paludisme. On
suppose que la population du camp est
restée stable.
110
FIN MESURES
111
CHAPITRE II. SOUFFRANCE,
DEMANDE, BESOINS DE SANTE ET
OFFRE DE SOINS
112
• La santé est perçue selon les communautés.
• A ces différentes perceptions correspondent
des besoins et des réponses différentes en
fonction de la culture propre de chaque
communauté.
• Le manque de santé perçu actuel, réel ou
partiel engendre la souffrance ou un risque
de souffrance.
• Ainsi, la souffrance c'est tout manque perçu
par une population ou un individu comme
"mal être".
• La souffrance individuelle ou collective
s'exprime par une demande ou la recherche 113
• La demande c’est le comportement par
lequel un individu ou une communauté
cherche un soulagement de sa souffrance
(physique, morale, sociale ou autre).
• Le besoin c'est une condition caractérisée
par le manque total ou partiel d'une chose
nécessaire ou requérant une aide ou un
complément extérieur. Ainsi les besoins de la
population signifient ses souffrances.
• En santé publique, les besoins sont définis
par le service de santé. 114
L'offre des soins (La réponse)
• L'offre des soins est partiellement conditionnée
par la demande et par les besoins à travers la
perception subjective de la population et la
perception objective des techniciens.
• L'offre est également conditionnée par
l'environnement historique et actuel (social,
économique, administratif, politique)
• L'offre à elle seule ne suffit pas pour élever le
niveau de santé. Il existe d'autres facteurs :
économiques, politiques, socioculturels et
opérationnels qui conditionnent à la fois le
niveau de santé et l'action sanitaire.
115
• D’une manière générale, la mise en place
de services de santé a pour but premier
de répondre aux besoins de santé de la
population.
116
Triade demande, besoin et offre
Schémas cfr cours Word
Les différentes situations peuvent être décrites comme
suit :
1 : Demande irrationnelle ou non satisfaite
2 : Besoins identifiés par le personnel de santé mais
sans offre de service et sans demande (non ressentis
par la population)
3 : Offre non pertinente (ni demande, ni besoin)
4 : Offre non utilisée, qui correspond à un besoin mais
pas à une demande
5 : Demande satisfaite mais qui ne correspond pas à un
besoin
6 : Demande potentielle correspondant à un besoin mais
sans offre de service 117
CHAPITRE III : LES ACTIVITES
SANITAIRES
• Il existe bcp de méthodes susceptibles
d'influencer l'évolution des problèmes de
santé.
• Les activités préventives et curatives
constituent des barrières sur l'évolution
naturelle de la maladie chez l'individu et
dans la communauté.
• La séparation entre le préventif et le
curatif n'est qu’artificielle, car les soins
curatifs jouent un rôle non négligeable
dans la prévention secondaire et tertiaire 118
Quelques méthodes en Santé Publique
La promotion de la santé
• Elle permet d'élever le niveau de santé à
travers des actions comme :
- Le logement décent
- L'éducation sanitaire
- Les actions d'hygiène de base et
l'assainissement du milieu
- La lutte contre la pollution atmosphérique
119
- L'alimentation correcte
- La lutte contre les vecteurs
La prévention primaire
Elle consiste à prévenir l'apparition d'un
phénomène morbide et à maintenir le niveau
de santé de base.
Elle passe par les actions comme :
- Les actions d'hygiène individuelle
- La lutte contre le tabac et l'alcool
- L'isolement des contagieux
- La vaccination
120
- La chimioprophylaxie
- Le traitement préventif et présomptif
- Le traitement des maladies contagieux
- Le dépistage et la surveillance des
individus à haut risque.
121
La prévention secondaire
• Elle consiste à prévenir l'extension d'un
phénomène morbide et rétablir le niveau
de santé de base à travers certaines
actions spécifiques comme :
- Le diagnostic précoce
- Le dépistage actif
- Le dépistage passif des malades
122
La prévention tertiaire
Elle consiste à prévenir les conséquences
du phénomène morbide et vise le
rétablissement du niveau de santé de base
à travers la réhabilitation physique, la
réadaptation et la réinsertion sociale.
La médecine curative
Elle consiste au diagnostic et traitement
précoce et efficace des maladies
• Dépistage des cas des maladies
123
Les critères d'évaluation d'un test de
dépistage
125
LES SSP
La conférence internationale d’Alma-Ata définit
les SSP comme étant des soins essentiels
fondés sur des méthodes et des techniques
pratiques, scientifiquement valables et
socialement acceptables, rendus
universellement accessibles à tous les
individus et à toutes les familles de la
communauté avec leur pleine participation et à
un coût que la communauté et le pays puissent
assumer à tous les stades de leur
développement dans un esprit d’auto
responsabilité et d’autodétermination. 126
Les composantes de SSP
Les SSP ont été définis en 8 composantes :
1. Education pour la santé: L’éducation concernant les
problèmes de santé qui se posent ainsi que les méthodes de
prévention et de lutte qui leur sont applicables;
2. La promotion de bonnes conditions alimentaire et
nutritionnelle ;
3. L’approvisionnement suffisant en eau saine et les mesures
d’assainissement de base ;
4. La protection maternelle et infantile y compris la planification
familiale ;
5. La vaccination contre les grandes maladies infectieuses ;
6. La prévention et le contrôle des endémies locales ;
7. Le traitement des maladies et lésions courantes ;
8. La fourniture des médicaments essentiels,
127
En RDC, en plus de 8 définies à Alma-Ata,
trois autres composantes ont été ajoutées. Il
s’agit de :
1. Le management des SSP ;
2. La formation continue du personnel de
santé;
3. La prise en charge des problèmes de
santé mentale (délinquance juvénile,
alcoolisme).
128
Les principes de SSP
A. La globalisation des soins
La globalisation est l’approche qui vise à
organiser des soins complets qui tiennent
compte de toutes les dimensions humaines :
physique, culturelle, sociale.
B. L’intégration des soins
Tous les types de soins (curatifs, préventifs,
promotionnels et ré adaptatifs) doivent se faire
dans le centre de santé, par une même équipe.
Cela exige un personnel polyvalent, compétent
et responsable au niveau du centre de santé.
129
C. La continuité des soins
Les soins ne doivent pas se limiter au seul
moment de la consultation. Ils doivent
continuer sans interruption jusqu’à
l’épuisement du problème de santé qui a
occasionné la consultation. La continuité
implique également la mise en place d’un
système de référence et contre référence.
Les visites à domicile pertinentes constituent
une composante de la continuité et de la
globalité des soins. 130
D. La rationalisation des services
La rationalisation des services consiste à faire de sorte
que les services de santé de base soient déployés
équitablement là où les besoins se font sentir. Les
ressources y afférentes devront être judicieusement
reparties y compris l’implantation et l’utilisation
rationnelles des services de santé. De façon spécifique,
il s’agira de:
La limitation du nombre des médicaments à une liste
minimale pour CS et pour HGR répondant aux
problèmes de santé essentiels ;
133
G. Participation communautaire
C'est un processus dans lequel les individus et les
familles d'une part prennent en charge leur propre
santé et leur propre bien être comme ceux de la
communauté, d'autre part développent leur capacité
de concourir à leur propre développement comme à
celui de la communauté.
Les communautés doivent éviter de jouer le rôle de
bénéficiaires passifs.
La participation comprend deux sens dont la
participation de l'individu dans le sens de
contribution en apportant les ressources diverses et
la participation dans le sens de la prise de décision
dans l'utilisation des ressources et des services de
soins.
134
H. La pérennisation des services
C’est la capacité de continuer l’action quand
l’assistance extérieure a pris fin.
135
CHAPITRE IV : LES NIVEAUX
OPÉRATIONNELS DES SOINS
Le premier échelon : Centre de Santé
• C’est la porte d’entrée au système
• C’est l’interface entre la population et le
système de santé
• Les soins doivent être :
• efficaces- globaux - continus - intégrés
136
Activités opérationnelles du premier
échelon (PMA)
Selon l’OMS, les activités opérationnelles du premier échelon sont :
Consultation curative
Soins et suivi des chroniques (TBC, lèpre, HTA, Diabète...)
CPN et Vaccination antitétanique, les soins obstétricaux essentiels
CPS (Consultations Préscolaire ou des nourrissons) + Vaccination
Planning familial
Prévention et réhabilitation nutritionnelle
Éducation pour la santé intégrée aux autres activités
Référence vers le deuxième échelon pour les problèmes dépassant les
capacités du centre de santé (technique appropriée et qualification)
Promotion de la participation communautaire
Activités de gestion :
• Surveillance épidémiologique, recueil des informations sanitaires et
rapports des activités
• Gestion de la pharmacie
• Gestion financière
• Gestion du personnel
137
La consultation curative :
Elle doit-être rationnelle càd répondant à une vraie
demande. Elle doit avoir 3 aspects :
a) L’utilisation des arbres des décisions ou
algorithmes ou stratégies de diagnostic-traitement :
- détecter et traiter les problèmes
- éviter la consommation des médicaments et des
ressources
b) L’utilisation des médicaments essentiels pour
diminuer le coût des médicaments
c) La référence systématique à l’hôpital ou à une
institution de niveau technique plus élevé en se
basant sur les critères solides qui évitent autant que
possible les faux positifs et les faux négatifs
138
Suivi des chroniques
• C’est un aspect curatif mais ayant la composante
de continuité des soins et un aspect éducatif des
soins préventifs.
• Les chroniques constituent un petit groupe de la
population bien connu et constitue un
INDICATEUR de la capacité de l’agent de santé à
communiquer avec la population.
• Le suivi des chroniques nécessite certaines
stratégies
- Collecte des données
- Le dépistage actif et passif
- Les invitations écrites
- La visite à domicile
139
Consultations prénatales
recentrées
Les soins prénatals, c’est-à-dire les soins qu’une femme reçoit
pendant la grossesse et qui aident à assurer le suivi de l’état de
santé de la femme enceinte et le fœtus jusqu’à la naissance.
Une approche actualisée appelée « soins prénatals focalisés ou
recentrés » diffère de l’approche traditionnelle par le fait qu’elle
met l’accent sur :
• La qualité des consultations plutôt que sur le nombre de
visites.
• Cette approche reconnaît aussi que toute femme enceinte est
à risque de complications et que toute femme devrait donc
recevoir les mêmes soins de base.
• Une autre stratégie clé est que chaque consultation doit être
menée par un prestataire de soins de santé compétant
(formé).
• Elle s’appuie plutôt aux interventions éprouvées et orientées
selon un objectif.
140
Les Consultations Postnatales
(CPON)
But :
• Soutien de la mère et de la famille
• Prévention, diagnostic et traitement des complications
de la mère et de l’enfant (hémorragie, infections,
éclampsie, hypothermie...)
• Référence
• Conseils et soins de l’enfant
• Soutient de l’allaitement maternel et traitements des
complications
• Conseils et service de planification familial
• Vaccination de l’enfant...
141
Le deuxième échelon : Hôpital
Général de Référence
Activités opérationnelles du 2ème échelon
• Urgences médicales et chirurgicales
• Référence
• Hospitalisation et soins intensifs
• Transfusion sanguine
• Prise en charge des accouchements
dystociques
• Services de laboratoire
• Imagerie médicale (Rx, Echo)
• Centre de réhabilitation nutritionnelle
142
Soutien des activités du 1er
échelon
• Pas de chevauchement
• Pas de concurrence; pas de compétition
• Les soins de 1er échelon au 2ème niveau
surchargent l’hôpital et les services de
référence
• La compétition de l’hôpital enlève ou
diminue la qualité des soins du premier
échelon.
143
La référence et la contre-
référence
• Le système de référence et contre-
référence
• C’est l’interface entre les tendances
décentralisatrices de la première ligne des
soins et les tendances centralisatrices de
l’hôpital général. La référence crée donc
une harmonie et la complémentarité entre
les deux échelons.
144
Les facteurs qui influencent la
référence et la contre-référence
• Les distances (loi de King)
• La disponibilité de transport et le coût
• La performance de l’hôpital
• La performance du centre de santé (CS) :
connaissances techniques de l’infirmier titulaire
• L’attitude de l’infirmier du centre
• La crédibilité de l’hôpital vis-à-vis de la population et
de l’infirmier
• L’interaction infirmier-malade
• Le besoin ressenti
• La barrière financière des soins
• La barrière culturelle
145
CHAPITRE V : LE SYSTEME DE
SANTE INTEGRE ET LA REFORME
Le système intégré de services de santé est
un système qui est organisé comme un tout où
tous les éléments (les formations sanitaires)
sont disposés, classés et organisées en
fonction d’un objectif : la prise en charge de la
santé d’une population donnée.
Un système de santé intégré est un ensemble
d`éléments qui interagissent. La modification
d`un élément ou d`une interaction affecte le
système comme un tout.
L`approche systémique est focalisée sur les
interactions entre éléments et leurs effets. 146
• Selon l`OMS, un Système National de Santé
est un ensemble ordonné et cohérent des
structures de Santé ayant des missions
spécifiques chacune et qui produisent des
services de management et/ou des
prestations de soins de Santé pour la
population du Pays.
• Ce système de santé doit non seulement
améliorer la santé des gens, mais aussi les
protéger contre le coût financier de la
maladie, et les traiter avec dignité. 147
Objectifs fondamentaux des SS
Les systèmes de santé ont trois objectifs
fondamentaux :
• Améliorer la santé de la population
desservie ;
• Répondre aux attentes des gens en terme
de demande de soins de santé ;
• Assurer une protection financière contre
les coûts de la mauvaise santé.
148
Sources des ressources financières
Les ressources financières pour les soins de
santé proviennent de quatre sources
principales:
1. Le financement direct par les ressources
gouvernementales;
2. Le financement par les bailleurs de fonds
internationaux;
3. La contribution des utilisateurs;
4. Le financement par tiers payant (les
assurances, les mécanismes de financement
communautaire ou les mutuelles).
149
Evolution historique du système
de santé
Grandes périodes:
• A son accession à la souveraineté
internationale :
• Caractéristiques
• Au cours des années 70 :
• Au cours des années 80 :
• La période de 1993 – à nos jours se
caractérise par des aides humanitaires et
des opportunités manquées. 150
Caractéristiques du système de
santé de la RDC
• Le système de santé est caractérisé ainsi
par la désintégration qui se traduit par la
désarticulation de ses éléments, l’exercice
anarchique des activités de santé, la
production de services de santé de qualité
douteuse et la déshumanisation des
services de santé.
151
Mise en œuvre de la réforme du
système de santé
1. Contexte et justification de la reforme
• La RDC est engagée dans la réforme de
l’administration publique en vue de doter le
pays d’une administration saine et
performante.
• Cette réforme sous-entend la rationalisation
des missions, des structures, des emplois et
des effectifs.
• La Stratégie de Renforcement du Système
de Santé (SRSS) préconise la révision de la
forme et missions des structures du
Ministère de la Santé Publique (MSP) pour
répondre de façon pertinente à leurs 152
2. Cadres et structures organiques de
l’administration de la santé
• La mission du Ministère de la Santé
Publique est de contribuer à l'amélioration
de l'état de santé de la population
Congolaise en organisant des services
sanitaires de qualité en vue de restaurer
et promouvoir le meilleur statut sanitaire
pour les communautés.
153
2.1 Missions spécifiques du Ministère de la
Santé Publique:
156
Directions avant la reforme
1. Dir des services généraux et RH
2. dir des établissements des soins
3. dir de la pharmacie, médicaments et plantes médicinales
4. Dir de lutte contre les maladies
5. Dir de dvlpt des SSP
6. Dir de l’enseignement des sciences de santé
7. Dir d’études et pln
8. Dir de laboratoires de santé
9. Dir nationale de l’hygiène
10. Dir de la santé, de la famille et des groupes spécifiques
11. Dir de la formation continue
12. Dir de gestion de partenariat avec la santé
13. Dir de l’équipement et matériel médico-sanitaire
157
158
Directions après la réforme
• DRH: direction des ressources humaines
• DEP: dir d’études et planification
• DOGS: dir de l’organisation et de la gestion
des services des soins de santé
• DPM: dir de la pharmacie et médicaments
• DLM: dir de lutte contre la maladie
• DESS: dir de l’enseignement des sciences
de santé
• DSFG: dir de la santé de la famille et
groupes spécifiques
159
En plus de ces directions, le gouvernement
a initié la mise en place des directions
transversales à compétences standards
dans toutes les administrations. Dans cette
dynamique, le MSP a deux nouvelles
directions qui sont:
• DAF: dir des affaires financières
• DANTIC: dir des archives et nouvelles
technologies de l’information et
communication 160
161
La mise en œuvre du cadre organique est
progressive et passe par les étapes suivantes:
• La fixation de la structure et cadre organique,
• La description des emplois pour servir de
base à la dotation des structures en
ressources,
• La dotation des structures en personnels,
• La réalisation du bilan des compétences du
personnel,
• Le renforcement des capacités du personnel.
• La mise en place de nouvelles structures est
plus aisée que la restructuration des 162
3. Organisation et fonctionnement des
DPS
La DPS est l’échelon intermédiaire du système de
santé de la RDC ayant pour mission d’apporter un
appui technique, managérial et logistique aux ZS
pour une offre de qualité et une bonne accessibilité
des populations aux soins.
Le travail de la DPS est construit autour de quatre
fonctions essentielles ou métiers ci-après:
• Appui technique aux Zones de santé,
• Gestion des ressources non médicales,
• Information sanitaire, recherche et communication,
• Inspection et contrôle.
163
Les activités relevant de quatre métiers de la
DPS sont reparties dans 6 bureaux :
• Bureau d’appui technique aux Zones de
santé
• Bureau de gestion des ressources
• Bureau d’information sanitaire, d’appui à la
recherche et de communication
• Bureau de l’hygiène et salubrité
• Bureau de l’enseignement des sciences de la
santé
• Bureau de l’inspection-contrôle 164
• Principes d’organisation de la DPS :
• Une seule ligne de commande et de coordination
de l’action sanitaire autour du chef de la Division
Provinciale de la Santé ;
• Développement du travail en équipe : logique
fonctionnelle en opposition à la logique
bureaucratique qui aboutit au cloisonnement des
services ;
• Instauration des pratiques de gestion collégiales
avec un partage régulière d’informations et suivi
des performances du personnel et des structures ;
• Evolution progressive de la spécificité vers la
polyvalence. 165
4. Organisation et fonctionnement des
Inspection Provinciale de la Santé (IPS)
183
• Il supervise la gestion des médicaments dans les
établissements pharmaceutiques et sanitaires par
délégation du PIP ;
• Si besoin est, il peut lors des inspections des
établissements prélever les échantillons des
médicaments pour l’analyse de qualité ;
• Il accomplit toutes les tâches administratives qu’implique
sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique l’exécution
d’une décision, d’un ordre, d’une mesure d’ordre
administratif, légal ou réglementaire sous l’autorité du
chef de Bureau ;
• Il élabore dans la première semaine du mois le plan de
travail conformément au canevas ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport. 184
6. Description des tâches du Data manager de
la cellule Coordination, Programme et
Approvisionnement
Sous la coordination du chef de cellule, le data manager exécute
les tâches suivantes ;
• Il réceptionne les dossiers et les courriers adressés au bureau,
les enregistre et les transmet au chef de Bureau ;
• Il transmet aux cellules les dossiers y orientés par le chef du
Bureau ;
• Il assure la dactylographie des correspondances et la saisie
des données ;
• Il collecte les données de différentes provenances et les
apprête pour traitement par le chef de cellule ;
• Il fait le suivi des dossiers orientés vers les cellules ;
• Il participe aux séances d’analyse des données ;
• Il fait le suivi des quittances des assujettis auprès de Bureau
chargé de la comptabilité de la DPS ;
• Il enregistre les recettes générées par le Bureau ou
rétrocédées au bureau par le service de comptabilité de la
DPS ; 185
• Il participe à l’analyse des données SNIS ;
• Il fait le classement des dossiers ;
• Il accomplit toutes les tâches administratives
qu’implique sa technicité et son travail ;
• Il accomplit toutes les tâches qu’implique
l’exécution d’une décision, d’un ordre, d’une
mesure d’ordre administratif, légal ou
réglementaire sous l’autorité du chef de Bureau ;
• Il élabore mensuellement le rapport d’activités
conformément au canevas de rapport.
186
7. Description des tâches de l’Assistant en
pharmacie affecté à la cellule législation et
administration des services pharmaceutiques
Sur délégation du chef de cellule, l’assistant en
pharmacie accomplit les tâches suivantes :
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques ;
• Il inspecte les établissements pharmaceutiques
conformément aux procédures d’inspection ;
• Il supervise la gestion des médicaments ;
• Il collecte les éléments en rapport avec l’état de lieux
des établissements ;
• Il exécute toute autre tâche demandée par le chef de
cellule ;
• Pour toutes ces tâches accomplies, il fait rapport au
chef de cellule sur base d’un plan de travail
préalablement discuté avec le chef de cellule.
187
Ancien DISTRICT SANITAIRE
1. Description des tâches du Pharmacien
Inspecteur de District
Sur délégation du PIP, le pharmacien Inspecteur
de district accomplit des tâches suivantes :
• Il établit le procès-verbal de visite de site des
établissements pharmaceutiques qui sollicitent
l’avis d’implantation auprès du PIP ;
• Il établit le procès-verbal de constat de lieux des
établissements pharmaceutiques ;
• Il constitue les bases de données sur les
établissements pharmaceutiques publics et
privés des zones de santé du district et en fait
rapport au PIP ;
188
• Il organise l’inspection des établissements
pharmaceutiques du District sanitaire, avec les zones de
santé, conformément aux procédures d’inspection et fait
rapport ;
• Il organise le recouvrement des frais générés par les
activités dans les établissements pharmaceutiques
(Frais rémunératoires annuels, etc.) et fait rapport ;
• Il contrôle les établissements pharmaceutiques publics
et privées ;
• Il assure le suivi de la gestion des médicaments dans les
zones de santé du district sanitaire ;
• Il détermine les besoins en médicaments pour le district
sanitaire ;
189
• Il centralise et analyse les données du SNIS-
MED des zones de santé ;
• Il participe aux réunions de validation et
d’interprétation des données SNIS du district ;
• Il constitue la base des données sur les unités
des tradithérapeutes et les recettes
traditionnelles ;
• Il apporte aux tradithérapeutes un appui
technique ;
• Il fait un plan de travail mensuel et un rapport y
afférent, il fait rapport au PIP. 190
ZONES DE SANTE
1. Description des tâches du Pharmacien de la Zone de
Santé
Le pharmacien de la ZS est le responsable de la gestion des
médicaments dans la ZS :
• Il est le responsable des activités de coordination, de gestion, de
supervision et d’inspection ;
• Il sélectionne les médicaments pour la zone de santé ;
• Il passe la commande des médicaments à la CDR ou au dépôt
pharmaceutique pour les établissements qui dépendent du Bureau
central de la zone de santé (Dépôt pharmaceutique du BCZ, HGR,
CS) ;
• Il assure la distribution des médicaments au niveau du Dépôt du
BCZ (réception, enregistrement, stockage, contrôle de stock et
livraison) ;
• Il dispense des médicaments aux patients à la pharmacie de l’HGR
selon un horaire aménagé au niveau du BCZ comme prestation
dans l’esprit de la SRSS ;
• Il assure le suivi de la gestion des médicaments dans les structures
pharmaceutiques et de soins de la ZS ;
• Il détermine les besoins en médicaments pour la ZS ;
191
• Il supervise la gestion des médicaments à l’HGR et aux
CS de la ZS ;
• Il centralise et analyse les données du SNIS-MED de
l’HGR et des CS ;
• Il participe aux réunions de validation et d’interprétation
des données SNIS de la zone de santé ;
• Sous la responsabilité du PID, il inspecte les
établissements pharmaceutiques de la zone de santé
conformément aux procédures d’inspection et fait
rapport ;
• Il recense les établissements pharmaceutiques publics
et privés de la zone de santé, en détient les dossiers, en
constitue une base de données et fait rapport au PID ;
• Il recense les unités des tradithérapeutes, leur apporte
un appui technique et recense les recettes
traditionnelles ; 192
2. Description des tâches du Magasinier au
dépôt pharmaceutique du bureau de la Zone de
Santé
Le magasinier du dépôt pharmaceutique du BCZ
travaille sous la responsabilité du pharmacien et
aura les tâches suivantes :
• Il réceptionne les médicaments, fournitures et
équipements ;
• Il prépare le PV de réception des médicaments ;
• Il range les produits dans le dépôt ;
• Il veille au bon rangement du magasin et des
médicaments ainsi qu’à la propreté des lieux ;
• Il surveille et prélève la température journalière
du dépôt et du réfrigérateur ;
• Il met à jour les fiches de stocks et tous les
autres outils de gestion mis à sa disposition ; 193
2. Description des tâches du Magasinier au
dépôt pharmaceutique du bureau de la Zone de
Santé
• Il réceptionne et vérifie les réquisitions/bon de
commandes des structures clientes ;
• Il livre les médicaments aux structures clientes ;
• Il fait mensuellement l’inventaire de la pharmacie
en équipe ;
• Il surveille les dates de péremption des
médicaments et signale les menaces de
péremption ;
• Il signale aux responsables tout produit qui
approche le stock minimum ;
• Il exécute toutes les tâches lui confiées par le
pharmacien de la zone de santé.
194
3. Description des tâches du préposé à la
pharmacie du Bureau Central de la Zone de
santé
La gestion des médicaments aux Dépôt du BCZ est de la
responsabilité du pharmacien. Au cas où la ZS n’aurait pas encore de
pharmacien, le préposé à la pharmacie aura des tâches suivantes :
199
CHAPITRE VII : LES
MEDICAMENTS FALCIFIES
L’initiative de BAMAKO (1987) a pour but
d’assurer à l’ensemble de la population
l’accès aux srvices de soins à un prix
abordable.
200
Types de médicaments
Spécialités et génériques
1. Spécialité: préparation particulière avec
un nom de marque commerciale.
2. Le fabricant de médicament dit spécialité
a un brevet du médicament princeps.
3. Ex: Doliprane ou Dalfalgan sont des
noms commerciaux de spécialités à base
de Paracetamol.
201
2. Générique
C’est un médicament qui a la même
composition qualitative en principes actifs, la
même forme pharmaceutique et dont la
bioéquivalence avec la spécialité de
référence est testée pour avoir l’AMM.
Il est commercialisé par expiration du brevet
du médicament princeps et ils sont produits
par plusieurs fabricants; ils sont enregistrés
par les autorités réglementaires sur la base
de leur qualité, efficacité comparables au
princeps. 202
Qualité
• Il existe des normes de la qualité mais
20% des médicaments dans certains
marchés ne sont pas conformes aux
normes.
• Moins de 1/3 des PVD ont un organe de
réglementation qui fonctionne.
• Les contrefaçons circulent librement du
fait de la mondialisation, des normes
internationales sociales s’imposent, la
vente des médicaments par internet
augmente. 203
Définition
• Un médicament qui a été frauduleusement
étiqueté. L’origine réelle d’un médicament
falsifié n’est pas celle qui est inscrite sur
l’emballage et sa fabrication est illégale.
• Dans le monde entier, ils concernent aussi
bien les produits des grands laboratoires
internationaux que les produits génériques.
204
• Leur composition comprend des mélanges
aléatoires de substances inefficaces ou
nocives mais certains médicaments
falsifiés contiennent les bons principes
actifs ou le bon dosage.
• Quelle que soit la « qualité » d’un
médicament falsifié, il ne pet être vu
comme un vrai médicament.
205
• La traçabilité (identification de tous les
acteurs et tous les produits qui entrent
dans une fabrication, du fabricant à
l’utilisateur, en toute transparence) est par
définition impossible alors que c’est une
composante essentielle de l’assurance
qualité.
• On donne souvent le nom de contrefaçon
aux médicaments falsifiés.
206
Types de falsifications
• Falsifications artisanales
Ex: Boite de gélules d’un laboratoire réputé
dont le contenu est remplacé par des
gélules remplies de farine.
• Falsifications plus industrielles mais
grossières
Ex: Boites avec un nom de laboratoire
inventé, fausse adresse dans les pays
réputés pour les médicaments.
207
• Falsifications industrielles: elles imitent
parfaitement le produit qu’elles copient, ce
qui prouve qu’elles ont été produites dans
des laboratoires très bien équipés.
Ex: faux vaccins Pasteur contre la méningite
présents au Niger en 1995,
Faux comprimés d’Artesunate Guilin en Asie
du Sud-Est,
Faux Viagra Pfizer présents dans le monde
entier.
208
• Des falsifications difficiles à détecter
destinées à tromper en simulant des vrais
médicaments, ils sont difficiles à identifier
par le public et même par les
professionnels. En effet, les techniques
modernes de fabrication et d’impression
permettent de réaliser des faux
conditionnements difficiles à déceler.
209
L’existence en particulier dans les PVD de
nombreux médicaments génériques, de
provenance variée, aux noms de marque
diverses, sans mention de la DCI
(dénomination commerciale internationale),
sans notice, souvent vendus dans la rue
rend difficile leur détection.
210
Moyens de détection
Des médicaments falsifiés peuvent aussi
être découverts dans deux circonstances:
Une saisie par les douanes dans des zones
portuaires maritimes ou aéroportuaires de
produits importés ou en transit,
Des enquêtes systématiques par les
autorités de santé ou par les entreprises du
médicament grâce à des structures dédiées
adaptées.
211
Le danger de la vente sur internet
• La singularité du commerce sur internet
est qu’il échappe aux circuits
commerciaux classiques. Le médicament
dans ce contexte devient une
« marchandise » comme les autres.
• Les sites de vente ont proliféré ces
dernières années.
• Les motivations des acquéreurs sont à la
fois économiques et personnelles.
212
• Economiques: ils espèrent obtenir sur
internet un prix nettement inférieur à celui
pratiqué par les officines;
• Personnelles: internet leur permet d’acquérir
des médicaments illégaux (produits dopants,
hormones, anorexigènes…) ou des
médicaments en vente sur prescription qu’ils
préfèrent acheter en toute discrétion
(médicaments des troubles de l’érection…),
pour ces raisons, ils ne sont pas regardant
sur l’origine du produit. 213
Des identifications aléatoires du
caractère falsifié des produits
La capacité des laboratoires nationaux de
contrôle à participer à la lutte est limitée
dans beaucoup de pays par manque
d’appareillage suffisant, de personnel formé
et de maintenance organisée.
214
Un public mal ou non informé
Malgré les efforts souvent isolés, les
populations sont en général inconscientes
du phénomène et des risques. Les médias
n’apportent que peu d’informations pratiques
et se limitent à quelques titres à sensation
lors de saisies spectaculaires.
Aucun conseil même élémentaire portant
sur les risques des achats par internet ou
sur les marchés n’est prodigué aux
populations en danger. 215
La RDC ne dispose pas d’un laboratoire
national de contrôle des médicaments qui
relève directement de l’autorité du Ministère
de la Santé Publique. Il recourt à l’OCC.
216
CHAPITRE VIII. HYGIENE
217