DTA 3.2 17-842 V5-Precoffre TH
DTA 3.2 17-842 V5-Precoffre TH
DTA 3.2 17-842 V5-Precoffre TH
2/17-842_V5
Valide du 21 juillet 2022
au 29 février 2028
Sur le procédé
PRECOFFRE TH
Famille de produit/Procédé :
AVANT-PROPOS
Les avis techniques et les documents techniques d’application, désignés ci-après indifféremment par Avis
Techniques, sont destinés à mettre à disposition des acteurs de la construction des éléments d’appréciation sur
l’aptitude à l’emploi des produits ou procédés dont la constitution ou l’emploi ne relève pas des savoir-faire et
pratiques traditionnels.
Le présent document qui en résulte doit être pris comme tel et n’est donc pas un document de conformité ou à
la réglementation ou à un référentiel d’une « marque de qualité ». Sa validité est décidée indépendamment
de celle des pièces justificatives du dossier technique (en particulier les éventuelles attestations réglementaires).
L’Avis Technique est une démarche volontaire du demandeur, qui ne change en rien la répartition des responsabilités
des acteurs de la construction. Indépendamment de l’existence ou non de cet Avis Technique, pour chaque ouvrage,
les acteurs doivent fournir ou demander, en fonction de leurs rôles, les justificatifs requis.
L’Avis Technique s’adressant à des acteurs réputés connaître les règles de l’art, il n’a pas vocation à contenir d’autres
informations que celles relevant du caractère non traditionnel de la technique. Ainsi, pour les aspects du procédé
conformes à des règles de l’art reconnues de mise en œuvre ou de dimensionnement, un renvoi à ces règles suffit.
Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB ; Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site Internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
Document Technique d’Application n° 3.2/17-842_V5
Versions du document
Descripteur :
Procédé de mur à coffrage et isolation intégrés constitué de deux parois minces préfabriquées en béton armé, dont l’une
comporte un isolant accolé, maintenues espacées par des organes de liaison (connecteurs composites et ancres porteuses,
cylindre et/ou plat) et servant de coffrage en œuvre à un béton prêt à l’emploi, pour réalisation de murs articulés ou
encastrés. La paroi extérieure est librement dilatable.
La paroi intérieure a une épaisseur nominale de 6 à 8 cm. Le noyau a une épaisseur nominale d’au moins 8 cm. L’isolant a
une épaisseur qui varie entre 6 et 20 cm. La paroi extérieure a une épaisseur nominale variant de 6 à 9,5 cm.
Le procédé est destiné à la réalisation de parois porteuses, en infrastructure ou superstructure, de murs périphériques
pouvant contenir des poutres voiles, des poutres et des poteaux, de dimension maximale 3,80 x 12,34 m ou 4,10 x 10,50
m.
Des aciers de liaison sont insérés en œuvre dans le béton coulé sur place ; les panneaux de coffrage peuvent être associés
à des éléments structuraux complémentaires coulés sur place ou préfabriqués.
1.2. Appréciation
1.2.1.1.1. Stabilité
La stabilité des ouvrages à laquelle peuvent être associés, dans les limites résultant de l’application des Prescriptions Techniques
ci-après, les murs réalisés selon ce procédé, peut être normalement assurée.
Les systèmes associés à ce procédé de mur, et en particulier les systèmes de plancher, doivent être vérifiés suivant les
prescriptions des textes de référence s’y rapportant (DTU ou Avis Technique suivant la traditionalité ou non du système
concerné).
(cylindres métalliques FEHR, plats métalliques MVA HALFEN, connecteurs composites ISOLINK) pour suspendre la peau
extérieure à la paroi structurale.
Ces dispositions permettent au détenteur du procédé de définir les dimensions maximales des parois extérieures pour une
durée de stabilité au feu allant jusqu’à 120 min.
Conformément à l’appréciation de laboratoire n° AL14-142_V4, les ancres porteuses devront être disposées à une distance au-
dessus des ouvertures égale à la valeur C+D requise pour un panneau incombustible et déterminée selon la destination du
bâtiment et ne devront pas être installés en deçà d’une hauteur de 1,00 m au-dessus des linteaux.
L’appréciation de laboratoire n° AL14-142_V4 prescrit les dispositions constructives de protection de l’isolant lorsque celui-ci
n’est pas M0. L’appréciation n° AL14-142_V4 prescrit également les dispositions constructives à respecter pour la justification
du procédé mis en œuvre dans des bâtiments d’habitation de la 3ème et 4ème famille et les Immeubles de Moyenne Hauteur IMH
(bâtiment à usage d’habitation dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de 28 m sans être considéré
immeuble de grand hauteur).
: Coefficient de transmission thermique ponctuel lié à la présence d’un cylindre et déterminé selon les « Règles Th-
Bat », en W/K
: Nombre de plat par m² de paroi, en m-2
: Coefficient de transmission thermique ponctuel lié à la présence d’un plat et déterminé selon les « Règles Th-Bat », en
W/K
, , , : Epaisseurs des différentes couches représentées sur le schéma ci-dessous, en m :
Des valeurs thermiques validées par le CSTB sont données à titre d’exemple à l’Annexe 7 du Dossier Technique pour un isolant
de 12 cm ayant une valeur de conductivité thermique = 0,035 W/m.K.
Le calcul des coefficients de ponts thermiques de liaison doit se faire selon les « Règles Th-Bat ».
La justification de la conformité à la réglementation thermique doit se faire au cas par cas selon les « Règles Th-Bat ». Elle doit
notamment prendre en compte la présence de laine de roche sur le pourtour des baies.
Etant donné le risque d’infiltration d’eau dans l’isolant des éléments enterrés, les performances de l’isolant ne peuvent pas être
prises en compte dans les calculs thermiques des éléments enterrés.
raccordements entre panneaux...), l’étanchéité des ouvrages et bâtiments du domaine d’emploi accepté peut être considérée
comme normalement assurée.
1.2.1.1.10. Finitions-Aspect
Les finitions prévues sont à l'extérieur et à l’intérieur les finitions classiques sur béton. Leur comportement ne devrait pas poser
de problème particulier si leurs conditions de mise en œuvre satisfont aux Prescriptions Techniques ci-après. Il ne peut être
cependant totalement exclu que, malgré la présence nécessaire d'aciers de liaison, de fines fissures, sans autre inconvénient
que leur aspect, se manifestent au droit de certains joints entre panneaux de coffrage non revêtus. En cas d’absence d’aciers
de liaison dans les jonctions intérieures, une fissuration du mur au droit des joints est probable.
1.2.2. Durabilité
La garniture extérieure des joints est constituée d’un mastic élastomère à bas module présentant une bonne déformabilité. Une
telle caractéristique est indispensable compte tenu de l’amplitude des variations dimensionnelles des joints verticaux entre
panneaux et des joints entre menuiseries et paroi extérieure par suite du choix du noyau en béton coulé en place pour recevoir
la fixation.
Les acrotères constitués par un prolongement des panneaux du dernier niveau doivent comporter des armatures de sections
conformes à celles prévues dans les Prescriptions Techniques des panneaux sandwiches à voile extérieur librement dilatable
(cf. Cahier du CSTB n° 2159, livraison 279, Chapitre 2).
Moyennant les précautions de fabrication et de mise en œuvre, et les limitations précisées dans le Dossier Technique, la
durabilité d'ensemble des murs de façade de ce procédé peut être considérée comme équivalente à celle de murs traditionnels
en béton.
Elle requiert :
L’exécution des travaux normaux d'entretien des façades en béton,
La réfection des garnitures de mastic extérieures.
provisoire et définitive sans préjuger des dispositions nécessaires à la sécurité des intervenants suivant la règlementation en
vigueur.
La présente annexe fait partie de l’Avis Technique : le respect des valeurs indiquées est une condition impérative de la validité
de l’Avis.
Sur la base des rapports d’essais de qualification fournis par le CERIB, les valeurs de la Charge Maximale d’Utilisation (CMU)
par câble sont données dans le tableau ci-dessous. Ces valeurs correspondent à des charges équivalentes pour un levage
droit. Elles peuvent être considérées pour un levage avec accrochage direct du crochet d’élingue sur le câble.
Commentaire : La situation critique correspond parfois à un levage à 60° mais les résultats sont transposés pour afficher la
valeur équivalente en levage droit.
1
Vérification 1 3
2
(1)
La formule ci-dessus correspond à une disposition symétrique des câbles par rapport au centre de gravité. Dans les autres cas, on tiendra
compte du positionnement des câbles pour la détermination des efforts.
Notations :
2. Dossier Technique
Issu des éléments fournis par le titulaire et des prescriptions du Groupe Spécialisé acceptées par le titulaire
2.1.1. Coordonnées
Le procédé est commercialisé par le titulaire :
FEHR GROUPE SAS
Route de Froeschwiller
FR-67110 Reichshoffen
Tél. : +33 3 88 80 86 30
Fax : +33 3 88 80 81 34
Internet : http://www.fehrgroup.com/
E-mail : [email protected]
2.1.3. Identification
Chaque « Précoffré TH » est identifié par une étiquette qui comporte la référence du projet, le nom du chantier, le numéro du
« Précoffré TH », le numéro du transport, les dimensions du mur, le poids du mur, l’étage, la classe de résistance du béton, la
date de fabrication, le nom de l’usine, les références aux certifications et normes.
2.2. Description
2.2.1. Principe
Le procédé de murs à coffrage intégré « Précoffré TH » est destiné à la réalisation de murs porteurs ou non-porteurs en
infrastructure et superstructure, de murs de façades, de murs de soutènement, de murs coupe-feu, de murs enterrés et semi-
enterrés, de poutres voiles, de poutres et de poteaux destinés à tous types de bâtiments. Il s’agit d’éléments fabriqués sur-
mesure, posés à l’avancement du chantier.
Les « Précoffré TH » sont composés en partant de l’intérieur :
D’un voile préfabriqué intérieur de 6 à 8 cm d’épaisseur équipé d’une nappe d’armatures et de raidisseurs espacés de 60 cm
au maximum qui assurent le monolithisme avec le noyau coulé en place.
D’un vide correspondant au noyau à couler sur chantier d’au moins 8 cm d’épaisseur qui pourra être équipé d’armatures à la
fabrication
D’un isolant de 6 à 20 cm d’épaisseur
D’un voile préfabriqué extérieur de 6 à 10 cm d’épaisseur équipé d’une nappe d’armature.
Ce voile préfabriqué est assemblé au voile préfabriqué intérieur par des connecteurs, en fibre de verre et résine vinylester
posés à l’horizontale, et selon le choix de la conception du « Précoffré TH » par un cylindre et/ou des plats en aciers inoxydables
ou des connecteurs inclinés à 45°. L’épaisseur totale du mur est comprise entre 26 cm et 50 cm (Cf. Annexe 9 – Figure 1).
Les murs réalisés suivant le procédé « PRECOFFRE TH » peuvent être considérés comme porteurs lorsque l’épaisseur structurale
(épaisseur de la paroi intérieure + épaisseur du noyau coulé en place) est supérieure à 16 cm.
L’une ou l’autre paroi préfabriquée pourra être matricée, moyennant que le relief de la matrice s’ajoute à l’épaisseur de la paroi
préfabriquée. Un sablage ou polissage ou désactivation du béton des peaux préfabriquées peut être réalisé, moyennant une
surépaisseur de la peau concernée par le traitement.
Les liaisons verticales entre murs sont assurées par des armatures rapportées, disposées dans la partie coulée en œuvre ou
par des armatures spécifiques intégrées au « Précoffré TH ».
L’encastrement du « Précoffré TH » dans un radier, une dalle, une semelle, une longrine, est obtenu par des armatures en
attente ou intégrées aux « Précoffré TH ».
L’encastrement du « Précoffré TH » dans les angles ou avec d’autres ouvrages est réalisé par des armatures intégrées aux murs
ou disposées dans le béton coulé en place.
Les Précoffré TH peuvent être associés à divers éléments de structure : poteaux et poutres préfabriqués ou coulés en place,
prédalles, dalles alvéolaires, …
Des armatures de poteaux, longrines, linteaux, encadrements d’ouvertures peuvent être incorporées au « Précoffré TH » ou
rapportées sur chantier. De même, les huisseries, menuiseries, gaines, boîtiers, platines, négatifs, goujons, douilles et autres
équipements ou inserts, peuvent être incorporés aux « Précoffré TH » ou rapportés sur chantier dans des réservations prévues
à cet effet.
L’organisation des panneaux doit être conçue de telle sorte que chacun des voiles extérieurs en béton soit librement dilatable
grâce notamment à l’absence de tout contact rigide avec un autre voile, une façade perpendiculaire ou un autre corps de
bâtiment.
L’étanchéité des « Précoffré TH » est assurée soit par un dispositif rapporté, soit par lui-même moyennant des dispositions
spécifiques décrites dans le dossier technique ci-après.
Béton de remplissage
Le béton de remplissage du noyau est conforme aux spécifications du projet à réaliser et au minimum à celles de la norme NF
EN 206/CN et dans le cas général de type BPS. La résistance caractéristique , en compression à 28 jours est au moins de
25 MPa (classe de résistance minimale de C25/30).
Pour un noyau d’épaisseur inférieure ou égale à 9 cm, utilisation d’un microbéton avec une dimension nominale supérieure
du plus gros granulat égale à 12,5 mm ;
Pour un noyau d’épaisseur strictement supérieure à 9 cm, utilisation d’un béton avec une dimension nominale supérieure du
plus gros granulat égale à 16 mm.
Le béton de remplissage devra afficher une valeur cible pour l’affaissement de 200 mm, portée à 220 mm lorsque les spécificités
de bétonnage l’exigent (densité d’armature élevée, faible épaisseur de l’élément…).
La consistance fluide est obtenue par ajout d’un superplastifiant haut réducteur d’eau conforme à la norme NF EN 934-2.
Dans le cas des BAP, toutes les classes d’étalement peuvent être utilisées. Les prescriptions précédentes sur les granulats
restent applicables.
La mise en œuvre de BCP est réservée à des opérations faisant l’objet d’une concertation entre le préfabricant et l’entrepreneur
afin de définir le mode d’utilisation : la composition du béton ainsi que le mode de mise en œuvre ne peuvent être généralisés
à tous les ouvrages et sont soumis à l’acceptation du préfabricant. Ces bétons sont déconseillés pour les zones très ferraillées.
Parmi les caractéristiques communiquées au fournisseur de BPE, il est recommandé de retenir les critères suivants :
Valeur cible pour l’affaissement de 150mm avec une tolérance resserrée de 20 mm
des granulats inférieur ou égal à 10mm
Rapport G/S proche de 1.
Panneaux isolants
L’isolant mis en œuvre se présente sous la forme de plaques rigides, découpées sur mesure et d’épaisseur comprise entre 60
et 200 mm pour s’adapter aux exigences thermiques requises par les ouvrages.
L’isolant fait l’objet d’un classement ACERMI garantissant le coefficient de conductivité thermique. Le niveau de performances
minimales requis pour l’isolant est I2S1O2L3
Les isolants certifiés ACERMI répondent aux normes suivantes :
Polystyrène expansé : NF EN 13163
Polystyrène extrudé : NF EN 13164
Mousse rigide de polyuréthane : NF EN 13165
Laine de roche : NF EN 13162 (uniquement utilisée pour le respect de l’IT 249 : protection au feu de l’isolant)
Diamètre 8 mm 12 mm
Longueur
60 80 100 120 140 160 180 200
Libre (épaisseur d’isolant) en mm
La déformation radiale limite de calcul des connecteurs C-EH 12mm est de 3,7 mm pour des épaisseurs d’isolant supérieures
ou égales à 100 mm et de 1,2 mm pour des épaisseurs d’isolant inférieures à 100 mm. Celle-ci a été déterminée à partir des
essais de cisaillement réalisés sur les connecteurs C-EH 12 mm afin de limiter les contraintes internes dans les connecteurs
(avec prise en compte de la concomitance traction-cisaillement).
Longueur libre
(épaisseur 60 80 100 120 140 160 180 200
isolant) en mm
Raideur statique
en traction 50,3 37,7 30,2 25,1 21,5 18,8 16,8 15,1
(kN/mm)
Les caractéristiques du matériau sont identiques au type C-EH 12 mm (tableau 1). La déformation radiale des connecteurs
C-EH 8 mm est inférieure à celle des C-EH 12 mm. On considère donc que les valeurs indiquées dans le paragraphe ci-dessus
sont toujours applicables.
Ancres porteuses
Les ancres porteuses sont utilisées pour suspendre la paroi extérieure à la paroi structurale et pour résister aux actions
sismiques dans le plan.
11 et
Ep. d’isolant (cm) 6cm 7 et 8cm 9 et 10cm
12cm
13 et 14cm 15 à 17cm 18 à 20cm
(Les valeurs du tableau ci-dessus notées en caractère italique sont obtenues par interpolation cubique des valeurs
déterminées par les essais.)
Ep. d’isolant (cm) 6 7 à 10 11 à 14 15 à 20
7 et 11 et 13 et 15 et 17 et 19 et
Ep. d’isolant (cm) 6 9 et 10cm
8cm 12cm 14cm 16cm 18cm 20cm
Valeur de calcul , (kN) 43,0 37,8 34,1 31 ,7 30,2 29,4 29,1 29,1
L’enrobage du cylindre sera supérieur ou égal à 1,0 cm et l’ancrage du cylindre dans le béton sera supérieur ou égal à 4,5 cm.
Armatures
Les armatures utilisées pour la fabrication du « Précoffré TH » répondent aux exigences suivantes :
Les armatures en barres filantes ou façonnées intégrées aux murs conformes à la norme NF A 35-080-1 pour l’acier et NF
A35-014 pour l’inox ; nuance B500A, B500B ou B450B.
Les panneaux de treillis soudés intégrés aux murs ou utilisés en acier de liaison conformes à la norme NF A 35-080-2 ; nuance
B500A, B500B ou B450B.
Raidisseurs :
Des raidisseurs métalliques (Cf. Annexe 9 – Figure 3) espacés d'au plus 60 cm assurent la liaison entre le voile préfabriqué
intérieur du « Précoffré TH » et le noyau coulé en place.
Ils peuvent être :
De section triangulaire, type BDW KT800 ou équivalent, filant sup. 8, filants inf. 25, et diagonales 5.
De section triangulaire type BDW KT900 ou équivalent, filant sup. 8, filants inf. 25, et diagonales 5 ou 6.
De section carrée, réalisés sur mesure par les ateliers FEHR. Les cages d’armatures font l'objet d'un contrôle interne.
Le choix du type de raidisseur se fera en fonction des sollicitations de cisaillement à l’interface « Précoffré TH » / noyau.
Les critères de certification des raidisseurs sont indiqués au §2.7.2.6 du dossier technique.
Câbles de levage
La manutention et le levage des murs « Précoffré TH » sont réalisés au moyen de câbles acier galvanisés composés de 7 torons
de 19 fils de nuance 1960 N/mm² croisé droit et de diamètre 9 mm ou 12 mm. Ces câbles sont intégrés dans les voiles
préfabriqués en béton armé au coulage sur une longueur d’ancrage minimale de 1,10 m. Il est prévu 4 câbles au minimum
pour chaque « Précoffré TH », soit 2 câbles sur chaque peau, positionnés en vis-à-vis : voir Annexe 9 – Figure 33.
Pour des murs d’épaisseur comprise entre 26 et 50 cm, une peau extérieure de minimum 6 cm et un enrobage intérieur nominal
du câble supérieur ou égal à 15 mm, la charge maximale d’utilisation (CMU) par câble est donnée §1.4-Annexe de l’Avis du
Groupe Spécialisé, qui donne également le principe de vérification.
Des plans de pose et une notice de pose sont fournis, qui comprennent au minimum :
L’angle limite de levage
Le nombre de points de levage
L’utilisation d’un système équilibrant si les murs sont pourvus de plus de 2 inserts.
Douilles
Elles assurent la liaison des voiles préfabriqués du « Précoffré TH » avec les étais tire-pousse pendant le montage et le
bétonnage. Elles peuvent assurer la fixation d’équipements de sécurité.
Les douilles métalliques de type « Pfeiffer » ou équivalent sont scellées dans l’un des voiles préfabriqués du panneau (cf. Annexe
9 – Figure 4).
Elles sont utilisées en combinaison avec des boulons métalliques adaptés (M12, M16, M20, etc…) et autorisent des usages
multiples serrages – desserrages.
- Avec un ou plusieurs cylindres métalliques (pouvant être complété par un ou plusieurs plats d’ancrage) ou par des
connecteurs disposés à 45°
- Avec des connecteurs horizontaux d’entraxe maximal variable selon le type de connecteur retenu.
Avec :
, = résistance caractéristique du béton du voile préfabriqué
, = résistance caractéristique du béton du noyau coulé en place
, , = module élastique différé du béton du noyau coulé en place
Cette résistance sera prise en compte pour la justification de l’ensemble des éléments réalisés en « Précoffré TH » ou intégrés
dans les « Précoffré TH » (poteaux, poutres, poutre voiles…).
Au niveau des joints entre panneaux de « Précoffré TH », ou entre panneau de « Précoffré TH » et autre structure (radier…) la
résistance caractéristique équivalente , à 28 jours, prise en compte est égale à , .
Au droit des joints entre panneaux de « Précoffré TH » ou entre élément et parties coulées en place, la section résistante à la
compression est calculée en considérant l’épaisseur totale du mur (partie structurelle), réduite des chanfreins éventuels, si :
Le joint présente une épaisseur nominale ≥ 3 cm, ou ;
La pose est réalisée sur un mortier de calage de résistance au moins égale à la valeur , prise en compte dans les calculs.
Dans le cas contraire, la section résistante est réduite à la section de béton du noyau.
Hors de ces limites, la détermination de la capacité portante du « Précoffré TH » doit être effectuée en tenant compte d’une
excentricité additionnelle égale à :
1,5 10 ∙ , , ∙
∙ ∙
16
Avec
, , , ,
∙ ∙ ∙ ∙
4 3 4 3
= Hauteur du mur
= épaisseur du noyau
Armatures minimales
Les conditions minimales présentées dans cette section sont valables quel que soit la position de l’élément dans l’ouvrage et
quel que soit le référentiel qui s’y applique. Ces référentiels peuvent prescrire des conditions plus sévères dont il faudra tenir
compte.
Pour des aciers de nuance B500, le voile préfabriqué côté isolant comprend au minimum horizontalement et verticalement :
0,2 % de la section de béton si la longueur du panneau est inférieure à 6,00 m et au minimum de 1,88 cm²/ml
0,25 % de la section de béton si la longueur du panneau est supérieure à 6,00 m et au minimum de 1,88 cm²/ml
Pour des aciers de nuance B500, le voile préfabriqué côté intérieur comprend au minimum :
1,88 cm²/ml d’aciers verticaux
1,88 cm²/ml d’aciers horizontaux
Avec des espacements maximum entre armatures de 33 cm.
Dans la direction parallèle aux raidisseurs, la section d’armature des raidisseurs peut être prise en compte dans cette section
minimale.
Il y a lieu également de vérifier au droit des joints qu’un ferraillage minimum conforme à l’article 9.6.2 et l’article 9.6.3 de la
norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale soit mis en place.
Armatures de renfort dans la paroi extérieure :
Pour les configurations de mur avec deux ancres cylindriques de liaison tel que prévu au §2.3.2.1.1.2, étant donné la forte
rigidité des cylindres dans les 3 directions, des armatures complémentaires seront disposées entre les deux ancres afin de
reprendre les sollicitations générées par le bridage de la dilatation thermique de la paroi extérieure.
Epaisseurs minimales
Les épaisseurs minimales considérées dans ce paragraphe sont des valeurs minimales toutes tolérances épuisées.
L’épaisseur minimale des parois préfabriquées résulte des exigences d’enrobage et des tolérances d’exécution sur cette
dimension et le positionnement des armatures. L’expression de la tolérance résultante sur l’épaisseur du voile structurel est
donnée au paragraphe §2.3.1.6.
L’épaisseur nominale de la paroi extérieure doit être supérieure ou égale à 6 cm afin de garantir un bon ancrage des dispositifs
de connexion.
En tout état de cause, l’épaisseur nominale de la peau extérieure vérifiera l’inéquation suivante :
Φ Φ Δ
Avec :
: enrobage nominal de la paroi extérieure côté extérieur (fonction de la classe d’environnement côté extérieur)
: enrobage nominal de la paroi extérieure côté isolant (fonction de la classe d’environnement côté isolant)
Φ et Φ : diamètre des armatures verticales (v) et horizontales (h) disposées dans la paroi extérieure
= 3 mm : tolérance de fabrication (en moins) sur l’épaisseur de la paroi extérieure préfabriquée
L’épaisseur minimale du noyau coulé en place est fixée à 6 cm. Cette épaisseur minimale correspond à une épaisseur nominale
de 7,5 cm avec les valeurs par défaut des tolérances définies au paragraphe §2.3.1.6 et l’expression de , du paragraphe
§2.3.1.10. On retiendra une épaisseur nominale du noyau d’au moins 8 cm.
L’enrobage des raidisseurs permet de respecter l’exigence vis-à-vis des coutures entre le voile préfabriqué et le béton coulé en
place : _
A l’interface peau/noyau, l’enrobage minimal des armatures longitudinales d’un treillis raidisseur est égal à :
_ 10
Les valeurs d’enrobage nominales sont déterminées à partir des valeurs d’enrobage minimales définies en tenant compte des
tolérances d’exécution soient :
Δ la tolérance en plus sur l’enrobage e1 en face structurelle
Δ la tolérance en moins sur l’enrobage e1 en face structurelle ;
Δ la tolérance en moins sur l’épaisseur de la face structurelle ;
Les valeurs de tolérances ci-dessus sont, par défaut, prises égales à :
Δ = 3 mm ;
Δ = 3 mm ;
L’épaisseur du voile préfabriqué structurel doit vérifier l’inégalité suivante :
_ Φ Φ , ∆
Avec :
∆ ∆ ∆ 4,3
: l’épaisseur nominale du voile préfabriqué structurel
: l’enrobage nominal des armatures perpendiculaires au treillis raidisseur, de la paroi intérieure préfabriquée
_ : l’enrobage minimal du raidisseur, côté face intérieure de la paroi intérieure préfabriquée
Φ : le diamètre des armatures perpendiculaires aux raidisseurs dans la paroi préfabriquée côté noyau coulé en place,
Φ , : le diamètre des armatures inférieures du raidisseur
Chevillage
Il appartient au Maître d’Œuvre ou au BET de vérifier que l’ouvrage support, c’est-à-dire le mur « Précoffré TH », est apte à
reprendre les charges transmises par les chevilles et comporte les dispositions éventuelles nécessaires à leurs transferts.
Les chevilles implantées perpendiculairement au plan de reprise voile préfabriqué/noyau sont :
Soit ancrées totalement dans l’épaisseur du voile préfabriqué suivant les préconisations du fabricant ;
Soit ancrées totalement dans l’épaisseur de béton coulé en place (noyau).
La vérification en traction doit être faite en considérant comme l’épaisseur à fixer, l’épaisseur de la platine augmentée de
l’épaisseur du voile préfabriqué concernée par la fixation.
La vérification en cisaillement est effectuée en considérant uniquement l’épaisseur de la platine comme épaisseur à fixer.
Un chevillage parallèle au plan de reprise n’est autorisé que dans la partie béton coulé en place, dont on aura vérifié la bonne
compacité. La contribution des voiles préfabriqués est ignorée pour la résistance de l’ancrage de la cheville, sauf disposition
contraire de l’avis technique du système de chevillage.
Principes constructifs
Des schémas de liaisons types entre éléments sont présentés en Annexe 9. Ces liaisons peuvent être du type :
Articulé : les armatures de liaison sont ajoutées uniquement dans le noyau ;
Couturé : il s’agit d’une liaison articulée à laquelle est ajoutée une armature de couture reliant les deux voiles préfabriqués,
en bord de chaque panneau ;
Encastrée.
Sauf à rétablir par armatures rapportées la continuité des raidisseurs, les jonctions horizontales des panneaux sont à considérer
comme articulées. Des poteaux verticaux, disposés à un espacement compatible avec un effet de plaque, peuvent utilement
être utilisés en renfort, le cas échéant.
Sauf justification explicite de la stabilité des panneaux, les joints horizontaux entre panneaux doivent se situer au droit des
planchers, et en aucun cas entre deux planchers.
Figure 3 : Schémas de principe de dispositions équivalentes de renforcement des bords libres verticaux :
(a) solution traditionnelle, (b) solution mur « Précoffré TH »
Les ferraillages constructifs constitués de cadres, d’épingles ou d’étriers, pourront également être réalisés dans les murs
« Précoffré TH » à l’aide de treillis raidisseurs.
Les filants sont soit intégrés en renforts dans les voiles préfabriqués des murs « Précoffré TH », soit remplacés par les filants
des treillis raidisseurs si la section d’armatures est équivalente.
Les U, cadres, épingles et étriers constructifs sont remplacés par des treillis raidisseurs.
La section d’armatures équivalente , par mètre linéaire est calculée à partir de l’effort résistant au niveau du plan de
cisaillement oblique.
sin sin
, 4
Avec :
: effort résistant au niveau du plan de cisaillement oblique calculé de la manière suivante :
, , ;
: limite caractéristique d’élasticité de l’acier des épingles ;
, : limite apparente d’élasticité de la diagonale du treillis raidisseur ;
, : section de la diagonale du treillis raidisseur ;
: résistance garantie de la soudure des sinusoïdes sur les armatures longitudinales du treillis raidisseur ;
: angle d’inclinaison des diagonales dans le plan transversal.
La substitution des coutures par des raidisseurs est réalisée suivant le tableau de correspondance ci-dessous :
Largeur de la partie Type de raidisseur Section cm²/ml Equivalent espacement armatures classiques en cm
structurelle (cm)
6 8 10
Nota : les types de raidisseurs en fonction des épaisseurs de murs sont donnés à titre indicatif. Ils sont sujets à variation en
fonction des enrobages des armatures des « Précoffré TH ».
Note : dans le cas d’une poutre-voile, seule la configuration (a) de la Figure ci-dessous peut être retenue.
Recouvrement d’armature
Les règles de recouvrements des armatures du noyau avec celles intégrées dans les voiles préfabriqués des murs « Précoffré
TH » doivent être conformes à l’article 8.7 de la NF EN 1992-1-1 et de son annexe nationale.
Avec :
, l’épaisseur minimale du noyau coulé en place, toutes tolérances épuisées ;
est nul si les armatures sont accolées ou est égal à 1,7 si les armatures sont espacées.
, 2, 1, : valeurs conventionnelles de l’enrobage prenant en compte les variations dimensionnelles de l’armature
et de son positionnement :
25 ; 1,7 – 15
25 ; 1,7 – 15
25 ; 1,4 – 15
25 ; 1,4 – 15
l’enrobage minimal de l’armature de liaison coté paroi structurelle et l’enrobage de l’armature de liaison coté
isolant. Les enrobages et prennent les valeurs de 15 mm ou 30 mm selon la destination de l’ouvrage et les
conditions d’utilisation (exposition des parois, traitement du joint…).
NOTE : la valeur de l’épaisseur minimale du noyau , se déduit de l’épaisseur nominale du noyau , des tolérances en plus
sur les épaisseurs des voiles , et de la tolérance en moins du mur « Précoffré TH », Δ suivant l’expression suivante
:
, ∆ ∆ ² ∆
Ces dispositions permettent d’assurer, toutes tolérances épuisées, un espace de 25 mm entre les armatures et la face intérieure
du voile préfabriqué le plus proche.
Les deux armatures peuvent être remplacées par une section d’armatures équivalente.
En zone fléchie, les longueurs de recouvrement des armatures d’éclissage seront majorées de 20 % pour prendre en compte
les tolérances de positionnement des armatures dans le noyau.
Critère de bétonnage
Hauteur de chute du béton
La hauteur maximale de chute du béton n’excèdera pas 3 m quel que soit l’épaisseur du noyau (en référence à l’art. 1.3
« Déversement par bennes » de la norme NF P 18-504 « Mise en œuvre des bétons de structure »).
Lorsque les hauteurs de panneaux sont supérieures à cette hauteur maximale et ne permettent donc pas le bétonnage par
trémie disposée en tête de panneau, le bétonnage doit être réalisé par introduction d’un tube souple entre les voiles préfabriqués
(lorsque l’épaisseur du noyau le permet) ou par une trémie latérale respectant cette même hauteur limite. La distance
horizontale entre deux trémies ou entre deux positionnements successifs de tube souple ne doit pas excéder 3,80 m.
Dans ce cas, on doit s’assurer du bon remplissage des murs « Précoffré TH » par l’examen des joints verticaux entre panneaux,
par le contrôle du volume du béton déversé ainsi que par une observation directe par les ouvertures éventuelles dans les
panneaux.
A défaut d’autres contrôles sur le remplissage, il sera prévu lors de la conception et fabrication des murs des orifices permettant
un contrôle (diamètre de l’ordre de 50 mm) sur le côté intérieur. Le nombre et la localisation des orifices de contrôle dépendent
des caractéristiques du mur :
Dans tous les cas, un orifice sera prévu par élément, de préférence en partie basse ;
Des orifices complémentaires seront positionnés dans les zones fortement armées.
Néanmoins pour les températures inférieures à 15 °C, la vitesse de bétonnage peut être maintenue à 70 cm/h à condition
d’utiliser un accélérateur de prise.
L’attention est attirée sur le fait que des dispositions particulières sur le phasage d’exécution des voiles doivent être prises pour
que les prescriptions de conditions de bétonnage décrites ci-dessus puissent être respectées. A titre d’exemple, une vitesse
bétonnage de 50 cm/h implique le bétonnage d’une hauteur de 3 m sur une durée de 6 heures. Il faudra cependant s’assurer
que le béton ait fait prise entre chaque passe.
Cependant, sur étude spécifique réalisée par le Bureau d’Etude du fournisseur, la hauteur de bétonnage peut être augmentée,
dans la limite de 2,30m, en augmentant la densité des connecteurs. Les autres dispositions de cet article devront être
respectées.
Dispositions parasismiques
Principe général
L’étude des murs « Précoffré TH » sous les actions sismiques relève de la norme NF EN 1998-1 et de son annexe nationale.
Conformément au décret du 22/10/2010, les bâtiments sont répartis en catégories d’importance (I, II, III et IV) (tableau 4.3
de l’EN 1998-1 et son annexe nationale) auxquels correspondent différents coefficients d’importance (article 2.1 (3) de l’EN
1998-1 et son annexe nationale) différenciant ainsi la fiabilité de la structure. De plus, la zone sismique du bâtiment doit être
prise en compte (article 3.2.1 de la norme NF EN 1998-1 et son annexe nationale).
Les exigences varient en fonction de la zone de sismicité et de la catégorie d’importance du bâtiment.
Note : (*) : Eurocode 8 sauf pour les bâtiments scolaires respectant le chapitre 1.1 des règles PS-MI.
Les dispositions suivantes ne concernent que les murs considérés comme éléments sismiques primaires, c’est-à-dire les murs
faisant partie du système structural résistant aux actions sismiques, modélisés dans l’analyse pour la situation sismique de
calcul et entièrement conçus et étudiés en détail pour assurer la résistance aux séismes conformément aux règles de la NF EN
1998-1 et de son annexe nationale.
Pour les murs considérés comme éléments secondaires qui ne sont pas considérés comme faisant partie du système résistant
aux actions sismiques et dont la résistance et la rigidité vis-à-vis des actions sismiques est négligée, les liaisons entre panneaux
sont similaires aux liaisons préconisées en dehors des zones sismiques.
Les tirants et chaînages adéquats issus du calcul peuvent être intégrés dans les murs « Précoffré TH ».
Nota : la peau extérieure librement dilatable n’est pas un élément sismique primaire
Principe des vérifications des murs « Précoffré TH » sous sollicitations sismiques
La détermination des efforts induits par les actions sismiques sur un panneau de mur « Précoffré TH » est réalisée sur
l’hypothèse d’une section homogène équivalente au mur banché substitué.
Les cylindres et les plats doivent se situer dans une zone de béton fretté. Les largeurs des joints entre panneaux sont
déterminées par le titulaire en fonction de l’accélération sismique et du nombre d’organes de liaisons à partir des raideurs
moyennes en cisaillement des ancres porteuses. Ces largeurs, indiquées sur les plans, doivent être respectées.
Stabilité locale
Dans le cas de figure où le mur est libre sur l’un de ces côtés, on pourra se reporter à la vérification de la stabilité de forme
effectuée pour les poutres voiles (cf. §2.3.4.4).
A défaut de justifications par le calcul, les murs « Précoffré TH » peuvent être assimilés à un mur banché de section homogène
équivalente à condition de respecter les dispositions et justifications exposées dans les paragraphes suivants qui correspondent
au cas par défaut.
Liaisons entre murs « Précoffré TH » en zone courante
A défaut de calcul spécifique des liaisons :
Les liaisons horizontales sont proscrites ;
Pour les liaisons verticales, il y a lieu de réaliser des poteaux au droit des joints (voir Figure 13), dans lesquels sont incorporées
des armatures horizontales de continuité ancrées au- delà des treillis raidisseurs de rive. La section des armatures de liaison
est celle déterminée pour le mur banché substitué, majorée du rapport / .
Les poteaux doivent comporter au moins une face accessible avant bétonnage et visible après décoffrage.
La section des filants verticaux par mètre linéaire d’ouverture est au moins égale au tiers de la section par mètre linéaire des
armatures horizontales du voile préfabriqué.
Les dispositions minimales de la NF EN 1998-1 et son annexe nationale française NF EN 1998-1/NA doivent être respectées,
notamment l’utilisation d’armatures de types B ou C (article 5.3.2 de la NF EN 1998-1) ou d’armatures de type A (pour les
utilisations prévues dans l’annexe nationale NF EN 1998- 1/NA telles que les aciers de montage, les aciers de peau ou les treillis
de surface). Les aciers de type A ne sont pas pris en compte dans les calculs.
Les dispositions relatives aux chaînages horizontaux et verticaux des murs principaux ou primaires, y compris leurs fondations,
sont précisées dans la norme NF EN 1998-1 article 5.4.3.5.3 (4) et son annexe nationale NF EN 1998-1/NA.
Remarque : Les dispositions de ferraillage minimales en zones sismiques peuvent conduire à des encombrements incompatibles
avec les plus faibles épaisseurs de noyau. Une augmentation de l’épaisseur totale des éléments de murs « Précoffré TH » est
alors nécessaire.
Exigences relatives au façonnage des armatures
Les armatures transversales des poutres et poteaux doivent respecter les dispositions constructives définies dans la norme NF
EN 1992-1-1 et son annexe nationale et, dans la norme NF EN 1998-1 et son annexe nationale.
Exigences relatives à la classe des armatures
Lorsque la NF EN 1998-1 et son annexe nationale est utilisé comme référentiel pour les calculs de prise en compte des effets
du séisme sur l’ouvrage, la classe des armatures devra être conformes aux prescriptions de la NF EN 1998-1 et son annexe
nationale. Ceci concerne notamment les zones critiques des éléments primaires pour lesquels il ne peut être employé d’armature
du type B500 A.
Généralités
Les deux parois préfabriquées en béton sont reliées entre elles par des organes de liaison, destinés à transmettre les charges
appliquées sur le voile extérieur à la partie structurelle. Les caractéristiques des organes de liaison ont été données aux 2.2.2.4
et 2.2.2.5.
2 types de liaison sont à prévoir et à choisir par le concepteur pour reprendre les charges s’exerçant sur un Précoffré TH :
Pour la reprise des charges horizontales :
- Des connecteurs SCHOECK C-EH 12 mm
- Des connecteurs SCHOECK C-EH 8 mm
Pour la reprise des charges verticales :
- Des cylindres de connexion et/ou des plats MVA Halfen
- Des connecteurs SCHOECK C-ED 12mm positionnés verticalement
Pour la reprise des charges sismiques dans le plan :
- Des cylindres de connexion et/ou des plats MVA Halfen
- Des connecteurs SCHOECK C-ED 12mm positionnés horizontalement
Pour la reprise des charges sismiques perpendiculairement au plan :
- Des connecteurs SCHOECK C-EH 12 mm
- Des connecteurs SCHOECK C-EH 8 mm
Pour chaque type de charge (horizontales, verticales, etc.), un seul type d’organe de liaison est admis par « Précoffré TH ». La
quantité et la position des organes de liaisons sont déterminées par notes de calcul, selon les spécificités de l’ouvrage.
Le dimensionnement de chaque organe de liaison en fonction de la nature des charges qu’il doit reprendre est détaillé dans les
paragraphes suivants.
Les connecteurs type C-ED 12mm sont découpés droit aux 2 extrémités. Leur longueur est égale à √2 et de ce fait,
l’angle de mise en œuvre ne pourra jamais être inférieur à 45° (sécuritaire vis-à-vis des performances mécaniques du
connecteur).
Règles de positionnement :
On prévoira au minimum 2 connecteurs C-ED par peau extérieure.
A chaque connecteur C-ED est associé un connecteur C-EH
Une distance minimale de = 200mm doit être respectée entre 2 connecteurs pour éviter l’interaction entre les cônes de
rupture du béton de chaque connecteur.
Une distance au bord minimale de =100mm doit être respectée pour permettre la formation du cône de rupture du
connecteur C-ED.
Les connecteurs C-ED doivent être placés de préférence sur l’axe horizontal du centre de gravité et préférentiellement de
manière équidistante par rapport cet axe, tout en respectant la distance minimale sr.
Ils peuvent également être placés sur l’axe vertical du centre de gravité, en respectant la distance minimale sr.
, , , ,
, 1,35 1,35 √2
,
2.3.2.3.2. Charges
Les connecteurs sont dimensionnés pour reprendre :
∆ ∆
N
8 2 8 2
² ² ² ²
L’action sismique hors plan : le nombre de connecteurs au m² sera déterminé en vérifiant que l’action sismique s’exerçant
sur un connecteur est inférieure à la résistance en traction du connecteur, soit :
, ,
Avec :
: nombre de connecteurs /m² du « Précoffré TH »
, : résistance dynamique à la traction d’un connecteur
,
Avec :
: poids de la paroi extérieure par unité de surface (y compris surépaisseur béton due à une éventuelle matrice ou
le poids supplémentaire du revêtement extérieur)
: coefficient déterminé d’après le Tableau 9.
Catégorie d'importance du
bâtiment : 2
Classe de sol
Zone sismique A B C D E
III 0,62 0,83 0,93 0,99 1,11
IV 0,9 1,21 1,35 1,44 1,61
Classe de sol
Zone sismique A B C D E
Classe de sol
Zone sismique A B C D E
Les dispositions constructives détaillées dans le §2.3.2.2 pour les connecteurs C-ED inclinés verticalement s’appliquent
également pour les C-ED inclinés horizontalement.
, , , ,
, , , ,
, , √2
, : résistance dynamique en cisaillement des ancres porteuses Les valeurs de , sont issues du tableau 2.
(voir le §2.2.2.5.1).
Avec :
, : L’action sismique horizontale dans le plan de la paroi ;
Pour les connecteurs C-ED, la valeur obtenue pour « n » est à prendre en compte pour chaque sens d’orientation des
connecteurs de la gauche vers la droite et inversement. Le nombre de connecteurs « n » est donc doublé pour chaque voile.
NOTA : Les formules de vérification simplifiées présentées ci-dessus ne sont valables que lorsque le centre de raideur des
connecteurs et le centre de masse de la paroi coïncident. En cas d’excentrement, l’effort sollicitant sera la résultante d’une
composante verticale et d’une composante horizontale dues à l’action sismique horizontale.
max .Δ . 5 Δ ; 2. 5 Δ
Avec :
=1,10-5 °C-1 (coefficient de dilatation thermique du béton),
Δ = 50 °C (variation de température),
la distance entre deux point fixes successifs de panneaux encadrant un joint ,
le déplacement du panneau extérieur sous sollicitation sismique (éviter les risques d’entrechoquement, vibration en
opposition de phase),
5 mm les tolérances de pose
Δ les tolérances de fabrication des panneaux (variables suivant les dimensions des panneaux : voir 2.8.4).
La largeur des joints entre les peaux librement dilatables devra être déterminée de façon telle que le déplacement des parois
extérieures sous sollicitations sismiques soit inférieur à /2 (avec prise en compte des tolérances de pose) afin d’éviter le
risque d’entrechoquement entre deux panneaux contigus :
, , /
Avec :
: déplacement du panneau extérieur sous sollicitation sismique
, , ; effort afférent à une ancre porteuse en situation d’actions sismiques horizontales ou à un connecteur C-ED 12 mm
: raideur moyenne en cisaillement dynamique d’une ancre porteuse ou d’un connecteur C-ED 12 mm.
Pour une simplification des études, la dimension du joint entre voiles préfabriqués structurels peut être considérée comme
égale à la dimension du joint entre voiles extérieurs librement dilatables.
6 18,8
7 à 14 12,2
15 à 20 10,7
6 37,5
7 à 14 24,5
15 à 20 21,4
6 6 31,8
6 7 à 12 22,3
8 13 à 14 14,8
8 15 13,7
8,5 16 à 20 12,4
6 6 26,1
6 7 à 12 20
8 13 à 15 11,3
8,5 16 à 20 9,7
2 4,10
3 6,15
6 12,30
12 24,6
L’ensemble de ces solutions nécessite une fenêtre de tirage en partie inférieure du « Précoffré TH » pour permettre la bonne
mise en place du panier d’armature de liaison.
10 2 barres HA 12
11 2 barres HA 16
12 2 barres HA 20
13 2 barres HA 25
14 2 barres HA 32
Un soin particulier doit être apporté au remplissage des joints de calage en pied (30 mm) et à la mise en place d’un système
empêchant les fuites de laitance (bastaings par exemple), ce qui assure le bon fonctionnement de l’encastrement.
Un contrôle systématique du remplissage du joint intérieur sera effectué après remplissage des murs. Les joints qui n'auront
pas été remplis au bétonnage seront à bourrer au mortier de réparation sans retrait.
Figure 21 : Liaison E1
La liaison E2 est une variante de la liaison E1, utilisée lorsque les sollicitations sont trop importantes pour être reprises par une
liaison E1, ou lorsque le type de liaison en pied de mur ne permet pas de réaliser une liaison E1 (ripage impossible).
Figure 22 : Liaison E2
La solution E4 garantit l’encastrement par la mise en place d’armatures de coutures dans le noyau. Cette solution permet de
mobiliser des efforts importants mais nécessite la mise en œuvre d’un coffrage de rive.
La Figure 21 en Annexe 9 décompose la cinématique de pose des armatures pour cette solution.
Pour des sollicitations importantes une variante basée sur l’ouverture du joint permet de préserver un bras de levier optimal.
- Les murs sont posés sur des cales d’au moins 2 à 3 cm d’épaisseur de manière à permettre le remplissage du joint au
bétonnage et la transmission des efforts de compression de la zone comprimée du « Précoffré TH » vers le mur
inférieur. Ces joints seront coffrés pour éviter les fuites de laitance.
La solution E9 (Cf. Annexe 9- Figure 22) est basée sur le même principe constructif que la solution E1.
Le choix de la solution se fera en fonction des sollicitations à reprendre et des contraintes de chantier.
Liaison voile/dalle
La dalle peut être posée en tête de mur « Précoffré TH » ou suspendue à l’aide de boite d’attentes type STABOX (ou équivalent)
disposées dans le mur (Cf. Annexe 9- Figure 15).
2.3.4. Prescriptions particulières aux éléments essentiellement sollicités dans leur plan
Dans les cas où le joint présente une largeur minimale de 3 cm ou dans le cas où le joint est réalisé sur un mortier de calage
de résistance au moins égale à la valeur caractéristique en compression du noyau coulé en place , prise en compte dans les
calculs, la section résistante à la compression est calculée en considérant l’épaisseur structurale du mur ( ).
Les joints de calepinage horizontaux et verticaux sont positionnés de façon à ne pas réduire la raideur du voile dans son sens
porteur privilégié.
Pour des murs ayant un fonctionnement principal vertical, les joints horizontaux seront disposés en proximité immédiate des
diaphragmes (dalles, poutres, couvertures contreventées…). Les joints verticaux sont sans incidence.
Pour des murs ayant un fonctionnement principal horizontal, les joints verticaux seront disposés en proximité immédiate des
raidisseurs (refends, poteaux, goussets…).
Les joints horizontaux sont sans incidence.
Les « Précoffré TH » destinés à la réalisation de murs extérieurs sont composés de deux voiles préfabriqués en béton
d’épaisseurs minimales 6cm, reliées et maintenues par des connecteurs en matériaux composites d’entraxe égal à 50 cm au
maximum.
L’épaisseur minimale des « Précoffré TH » est de 26 cm.
L’épaisseur minimale du béton coulé en place est de 8 cm.
Le ferraillage des voiles préfabriqués, des réservations, et de la partie coulée en place est fonction des sollicitations, du mode
de fonctionnement des murs, et des conditions aux limites. Il est déterminé par l’étude de structure.
Les enrobages minimaux pour les faces exposées, usuellement supérieurs à 2 cm, pourront être réduits à 1,5 cm tel que décrit
au §2.3.1.5.
Les ouvertures et baies sont obtenues au moyen de mannequins fixés sur les tables coffrantes. Elles sont renforcées par des
armatures périphériques intégrées aux voiles préfabriqués.
Ces armatures pourront être réalisées conformément aux prescriptions du paragraphe 2.3.1.8.2. si les conditions du domaine
d’emploi sont respectées.
Le pied du mur sera traité de sorte qu’une évacuation d’eau soit possible (Cf. Annexe 9- Figure 28).
2.3.4.2.1. Définition
La distinction entre « mur » et « poteau » est faite selon l’article 5.3.1 (7) de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
Un poteau est un élément dont le grand côté de la section transversale ne dépasse pas 4 fois le petit côté de celle-ci et dont la
hauteur est au moins égale à 3 fois le grand côté. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de considérer l’élément comme un
voile.
L’ensemble des prescriptions de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale pour le dimensionnement des poteaux doit
être vérifié et complété par les justifications suivantes.
Dans le cas où le poteau est soumis à des efforts horizontaux, le monolithisme de la section doit être vérifié, cf. § 2.3.5
20
√
Avec :
: l’élancement du poteau défini comme le rapport de la longueur efficace du poteau sur le rayon de giration de la section
droite ;
: la valeur limite de l’élancement ;
, et : sont définis à l’article 5.8.3 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale ;
: l’effort normal relatif défini à l’article 5.8.3 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
Dans l’hypothèse où l’élancement du poteau est supérieur à l’élancement limite calculé ci-dessus, les effets du second ordre ne
sont plus négligeables et les méthodes de calcul décrites dans l’article 5.8.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe
nationale peuvent être appliquées : méthode basée sur la rigidité nominale (article 5.8.7) et méthode basée sur la courbure
nominale (article 5.8.8). Les calculs sont réalisés sur la base de la section courante.
Sollicitation en compression centrée
L’effort normal agissant à l’ELU est limité par la valeur suivante :
∙ ∙
Avec :
: l’effort normal résistant de calcul du poteau ;
: la section résistance du poteau calculée en considérant l’épaisseur totale du poteau, réduite des chanfreins éventuels si
le joint présente une épaisseur minimale de 3 cm, ou si la pose est réalisée sur un mortier de calage de résistance au moins
égale à la valeur , prise en compte dans les calculs. Dans le cas contraire, la section résistante est réduite à la section de
béton du noyau ;
: la valeur de calcul de la résistance en compression du béton telle que définie à l’article 3.1.6 de la NF EN 1992-1-1 et
son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA ;
: la section d’armatures ;
: la valeur de contrainte de calcul dans les aciers égal à / si / ou à sinon ( est la limite
caractéristique d’élasticité de l’acier de béton armé, la déformation relative limite du béton sous compression centrée et
la valeur de calcul du module d’élasticité de l’acier de béton armé).
L’effort normal limite agissant à l’ELU en tête de poteau est alors limité à :
∙ ∙ ,
Avec :
: l’effort normal résistant de calcul du poteau
, : la résistance caractéristique équivalente à la compression du béton pour l’épaisseur totale du mur (partie structurelle)
telle que définie à l’article 3.21
: la section résistante à la compression est calculée en considérant l’épaisseur totale du poteau, réduite des chanfreins
éventuels, si :
- Le joint présente une épaisseur minimale de 3 cm
- Ou la pose est réalisée sur un mortier de calage de résistance au moins égale à la valeur , prise en compte dans
les calculs
- Dans le cas contraire, la section résistante est réduite à la section de béton du noyau de résistance caractéristique
à la compression ,
: coefficient partiel de sécurité relatif au béton tel que défini à l’article 2.4.2.4 de la NF EN 1992-1-1 et son annexe
nationale
: coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en compression et des effets défavorables
résultant de la manière dont la charge est appliquée
Le ferraillage est réalisé de la même manière que pour un mur à coffrage intégré classique : aciers horizontaux, verticaux et
treillis raidisseurs. Les abouts des murs à coffrage intégré seront systématiquement fermés par des U.
Il convient que chaque barre longitudinale soit maintenue par des armatures transversales. Il convient également de ne pas
disposer de barre non tenue à moins de 150 mm d’une barre tenue conformément à l’article 9.5.3 de la norme NF EN 1992-1-
1 et son annexe nationale.
Φ – 17
Figure 31
Φ Φ –
Figure 32
Avec :
1
2
6 7,5
Si cette dernière condition n’est pas respectée, la section longitudinale peut être mise en œuvre dans la partie coulée en place
à condition de respecter les conditions ci-dessous.
La limitation des sections d’éclissage en fonction des épaisseurs des « Précoffré TH », la section maximale des armatures
d’éclissage ou des armatures en attente est fonction de l’épaisseur du « Précoffré TH » :
Epaisseur du noyau Ø maxi (mm)
coulé en place (cm) pour = = 15 mm
pour = 16 mm
10 2 barres HA 12
11 2 barres HA 16
12 2 barres HA 20
13 2 barres HA 25
14 2 barres HA 32
Les dispositions du tableau ci-dessus permettent de préserver toutes tolérances confondues un espace de 2,5 cm minimum
entre les armatures d’éclissage et le voile préfabriqués du « Précoffré TH » afin de garantir le bétonnage correct des zones
d’éclissage.
Figure 33
On en déduit la contrainte de cisaillement maximum , qui s’exerce sur le plan de couture (en MPa) :
, 10
0.6 ∙
Avec : la hauteur totale de la poutre, en m.
Nota : L’expression de g1 ci-dessus est valable en partie courante. Le coefficient 0,6 a été choisi pour estimer la part de
cisaillement d’interface à reprendre.
La liaison par le béton seul est systématiquement renforcée par des treillis raidisseurs traversant le plan de reprise. Il convient
de calculer à l’interface entre les deux bétons la valeur limite de calcul de la contrainte de cisaillement , .
τ , ∙ , ∙ ∙ sin cos ∙ ∙ sin ′ cos ′ 0.5 ∙ ∙ ,
Avec :
, : la valeur de calcul de la résistance en compression du béton de remplissage du noyau telle que définie à l’article 3.1.6
de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA
, : la valeur de la résistance de calcul en traction du béton de remplissage du noyau telle que définie à l’article 3.1.6 de
la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA
: la valeur de calcul de la contrainte de cisaillement à l’interface
La contrainte disponible dans chaque branche du treillis raidisseur est telle que:
,
;
∙
- , : est la limite apparente d’élasticité des aciers
- : le coefficient partiel de sécurité sur l’acier
- : est la résistance garantie de la soudure des sinusoïdes sur les armatures longitudinales du treillis raidisseur
- : est la section d’une diagonale du treillis raidisseur
est un coefficient de réduction de la résistance du béton défini de la manière suivante :
,
0,6 ∙
250
Les coefficients et dépendent de la rugosité de l’interface et sont définis à l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1.
Sauf dispositions complémentaires précisées dans les Avis Techniques et suivies dans le cadre de la certification des produits,
les surfaces seront classées en lisse avec égal à 0,20 et égal à 0,6. Les valeurs de c et μ sont celles de l’article 6.2.5
de la norme NF EN 1992- 1-1 dans le cas d’une surface de reprise lisse avec la minoration suivante : /1,1 (soit égal
à 0,18).
Sous charges dynamiques ou de fatigue, il convient de diviser par deux les valeurs du coefficient , conformément à
l’article 6.2.5 (5) de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
et ’ sont les inclinaisons des diagonales des treillis raidisseurs par rapport au plan de reprise dans le sens longitudinal ;
et sont les pourcentages des armatures transversales ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′, calculés comme présenté à l’Annexe 4.
Nota : Dans l’expression de la contrainte de cisaillement ci-dessus, l’influence du retrait du béton coulé en place est négligée.
L’Annexe 4 illustre le principe de calcul de la contrainte de cisaillement limite , .
Le plan de reprise peut être renforcé en resserrant les treillis raidisseurs ou en disposant des raidisseurs de renforts pour
augmenter la valeur de (cf. Annexe 4).
Si la valeur limite de la contrainte de cisaillement est telle que , est supérieure à la contrainte égale à
,
0,35 , / telle qu’indiquée dans l’annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA (6.2.2(1) Note) alors il est nécessaire de disposer
des armatures transversales d’effort tranchant.
Figure 35 : Cas 1
Cas 2 : – correspond à l’épaisseur totale réduite d’une épaisseur de voile préfabriqué et d’une largeur
de chanfrein éventuel ;
Cas 2 : correspond à l’épaisseur du noyau coulé en place plus le voile préfabriqué intérieure
Figure 36 : Cas 2
Avec :
: l’épaisseur du noyau coulé en place
1 : l’épaisseur du premier voile préfabriqué
: la largeur des chanfreins du voile préfabriqué structurel
La valeur de permet ensuite le calcul du ferraillage de cisaillement sur appui (articles 8.4.4 et 9.2.1.4 de la norme NF EN
1992-1-1) et la vérification de la bielle d’about selon l’article 6.5.4 de la norme NF EN 1992-1-1.
Soit l’épaisseur totale réduite d’une largeur de chanfrein éventuel ( – ) dans le cas d’un joint du type cas 2 ci-
dessus
Si la largeur du chanfrein ( ) est inférieure au 1/10e de la plus petite dimension de la section prise en compte dans le calcul
de la torsion, alors la présence de ce chanfrein est négligée.
Figure 38
Φ – 17
Le respect de l’enrobage des armatures longitudinales,
Figure 39
Φ Φ –
Avec :
1
2
6 7,5
Si cette dernière condition n’est pas respectée, la section longitudinale peut être mise en œuvre dans la partie coulée en place
à condition de respecter les conditions ci-dessous.
La limitation des sections d’éclissage en fonction des épaisseurs des « Précoffré TH », la section maximale des armatures
d’éclissage ou des armatures en attente est fonction de l’épaisseur du « Précoffré TH ».
Ø maxi (mm)
Epaisseur du noyau coulé en place
pour = = 15 mm
(cm)
pour = 16mm
10 2 barres HA 8
11 2 barres HA 14
12 2 barres HA 16
13 2 barres HA 20
14 2 barres HA 25
15 2 barres HA 32
0,14 ∙ ∙
, ∙
Avec :
la charge appliquée par unité de longueur du voile sous la combinaison d’actions prises en compte dans le calcul à l’ELU
;
la hauteur de la poutre-voile ;
la portée de la poutre-voile ;
, la résistance caractéristique équivalente à la compression du béton pour l’épaisseur totale du mur «Précoffré TH»
(partie porteuse).
Cette vérification n’est pas à mener dans le cas de panneaux de murs « Précoffré TH » efficacement raidis par des membrures
supérieures et inférieures solidaires des montants d’appui.
Dans le cas de présence de joints de calepinage et quelques soient leurs positions, seule l’épaisseur du noyau est prise en
compte pour cette vérification. Dans le cas contraire, l’épaisseur totale du mur « Précoffré TH » (partie porteuse) est prise en
compte.
Dans le cas où cette vérification n’est pas satisfaite, le noyau au droit des joints doit être augmenté soit par :
Ø maxi (mm)
Epaisseur du noyau coulé en place (cm) pour = = 15 mm
pour = 16 mm
10 2 barres HA 8
11 2 barres HA 14
12 2 barres HA 16
13 2 barres HA 20
14 2 barres HA 25
15 2 barres HA 32
Ces dispositions permettent de préserver toutes tolérances confondues un espace de 2,5 cm mini entre les armatures
d’éclissages et le voile préfabriqué intérieur du mur « Précoffré TH » afin de garantir le bétonnage correct du talon de la poutre
voile.
Les armatures d’éclissage seront ligaturées entre elles de manière à les maintenir au centre du noyau pendant le bétonnage.
Les longueurs de recouvrement des armatures d’éclissage seront majorées de 20% pour prendre en compte les tolérances de
positionnement des armatures dans le noyau.
Les acrotères hauts peuvent être incorporés aux « Précoffré TH » du dernier niveau ou sont réalisés par des pièces
complémentaires rapportées au-dessus de la toiture et liaisonnées à la dalle.
Selon le DTU 20.12, il est nécessaire que l’épaisseur de l’acrotère soit supérieure à 100 mm.
Le ferraillage de l’acrotère est intégré partiellement ou totalement dans le mur « Précoffré TH ».
Le ferraillage longitudinal des acrotères bas est éclissé au droit de chaque joint vertical par la mise en place d’armatures de
section équivalente dans le noyau coulé en place.
Prescriptions communes
Encastrement avec armatures en attente
Le calcul du moment résistant doit prendre en compte la réduction du bras de levier par rapport au cas d’un voile banché, du
fait de l’implantation des armatures en attente dans le noyau.
Monolithisme - Vérification de la contrainte de cisaillement à l’interface voile préfabriqué/noyau coulé en place :
La présence d’un plan de reprise de bétonnage nécessite d’établir le monolithisme de la section.
La contrainte tangente à l’interface voile préfabriqué/noyau coulé en place est prise conventionnellement égale à :
1,1
∙
Avec :
l’effort tranchant de calcul agissant à l’ELU évalué pour une bande de largeur ;
l’épaisseur totale du mur (partie structurelle).
Néanmoins lorsque la section droite du mur est entièrement comprimée, et lorsque la vérification de la tenue du mur par
rapport aux effets du second ordre est non dimensionnante, la contrainte de cisaillement Ed à l’interface voile préfabriqué/béton
coulé en place peut être évaluée par la formule :
∙
∙
étant le moment statique de la section d’épaisseur (paroi intérieure préfabriquée) par rapport au centre de gravité de la
section, et I le moment d’inertie de la section de hauteur b supposée homogène.
Si on considère une largeur unitaire = 1, alors s’écrit :
6∙ ∙ ∙
Cette contrainte doit être comparée à la valeur de la contrainte maximale de cisaillement calculée grâce à la méthode présentée
à l'Annexe 4. Si nécessaire des armatures de renfort doivent être mises en place.
10 /
Avec :
résistance de calcul des armatures : 435
bras de levier :
1,25 1 1 2
∅/2
D’où
1 0,4
avec :
: épaisseur de la peau extérieure en béton
: enrobage intérieur de l’armature dans la peau extérieure en béton
La paroi extérieure n’est plus librement dilatable. Il est également nécessaire de vérifier l’entraxe des connecteurs sous les
efforts de compression générés par la poussée des terres (résistance à la compression des connecteurs et risque de
poinçonnement de la paroi extérieure) sur la peau extérieure.
Le nombre de connecteurs est déterminé par la formule :
1.35 1.5
Avec :
évacuer les condensats. Le voile extérieur de la partie enterrée sera également liaisonné à la partie porteuse par un cylindre
de connexion et si nécessaire par des plats d’ancrage.
En supposant une densité de fixation de 4 connecteurs par m² et une densité de fixation d’un cylindre/plat pour 12 m² de voile
préfabriqué.
A défaut de justifications particulières, pour des épaisseurs d’isolant supérieure à 150 mm, on pourra retenir les valeurs des
coefficients de transmission thermique ponctuel des organes de liaison correspondant à une épaisseur d’isolant de 150 mm.
L’Annexe 7 donne quelques valeurs de coefficients de transmission thermique linéique des ponts thermiques de liaison Ψ . Ces
valeurs sont données pour un isolant de 12 cm et un de 0,035W/m.K.
Généralités
La justification au feu des murs « Précoffré TH » a fait l’objet de l’Appréciation de Laboratoire du CSTB n°AL 14-142_V4. Dans
la limite d’une durée de tenue au feu de 2 h, celle-ci prescrit les dispositions permettant de justifier la stabilité au feu en tenant
compte de la présence de l’isolant à l’intérieur des murs et de l’utilisation d’ancres porteuses métalliques et de connecteurs
composites pour suspendre la peau extérieure à la paroi structurelle.
Dans le cas d’un mur exposé au feu, les barres d’ancrage en HA6, qui traversent l’ancre porteuse cylindrique, devront
nécessairement être situées dans l’épaisseur du noyau. La distance du parement du voile intérieur côté isolant à l’axe de ces
armatures complémentaires est de 2,3 cm.
En cas d’exigence de stabilité au feu, l’épaisseur minimale de l’isolant des murs « Précoffré TH » est de 8 cm.
Dans les panneaux de façade comportant une ou plusieurs baies, il est rappelé que l’on doit mettre en œuvre, au moins pour
les opérations de manutention, des tirants ou entretoises de rigidité suffisante pour équilibrer, sans déformation sensible, les
moments susceptibles d’être engendrés dans le plan du panneau par les efforts concentrés au droit des points de levage.
La manutention des éléments, dans une position verticale, s’effectue uniquement par les inserts de levage (câbles de levage)
incorporées dans les deux parois de l’élément prévues à cet effet. En aucun cas la manutention ne peut s’effectuer par d’autres
armatures.
Lors du transport vertical des panneaux, on doit prévoir des cales prenant simultanément l’appui des deux voiles.
Le stockage sur chantier des éléments doit être effectué sur une aire régulièrement plane et stable à la charge de l’entreprise
; l’aire de livraison doit être facile d’accès pour les camions.
Dans le cas de stockage vertical, les panneaux de coffrage doivent être posés sur des cales prenant simultanément l’appui des
deux voiles.
Les câbles de levage se trouvent en tête du mur. Les câbles sont accessibles depuis le sol. Le levage est réalisé avec un
palonnier ou avec des élingues. Le nombre de câbles de levage est précisé sur les fiches de fabrication qui accompagnent le
plan de pose.
Accrocher les élingues aux câbles du «Précoffré TH» puis enlever le dispositif de maintien du mur au conteneur.
Décharger les « Précoffré TH».
Pendant le déchargement ne pas stationner :
Sous la charge
Sur le conteneur ou plateforme
Sur la remorque.
Lorsque c’est nécessaire, effectuer le guidage du mur avec une corde.
2.5.7. Bétonnage
Avant bétonnage il conviendra de :
Humidifier les parois coffrantes du «Précoffré TH», tout excès d’eau en pied de coffrage doit être évacué avant bétonnage ;
S’assurer que les dispositifs d’étanchéité des coffrages en rive basse et dans les joints ont été correctement mis en place.
Une attention particulière doit être portée à la protection en tête de panneau de l’isolant pour éviter toute infiltration du béton.
Le bétonnage en œuvre doit être réalisé en fonction de l’épaisseur et de la hauteur des panneaux conformément aux dispositions
définies au CCTP et au paragraphe 2.3.1.11.
La classe du béton à mettre en œuvre doit être conforme à celle définie par les plans du BET Structures sans être inférieure à
la classe C25/30 et de consistance S4. Le béton de remplissage devra être conforme aux prescriptions du §2.2.2.2.
La vitesse de bétonnage courante ne doit pas excéder les prescriptions du paragraphe 2.3.1.11. Une pause d’une heure est
prévue entre chaque levée de bétonnage.
Le remplissage du noyau est réalisé en respectant les conditions ci-après :
Béton BPS, répondant aux spécifications de l’article 2.2.2.2 : ils doivent pouvoir être mis en place sans vibration, cela sous
la responsabilité de l’entreprise, dans le cas où le béton n’est pas un BAP. Il est néanmoins conseillé de vibrer ces bétons
lorsque les zones à remplir sont très ferraillées (armatures horizontales de diamètre supérieur ou égal à 12 mm).
Le remplissage se fait par couches horizontales successives dans les conditions définies au paragraphe 2.3.1.11.
Béton BCP. L’utilisation des bétons décrits au paragraphe 2.2.2.2 nécessitent des conditions de mise en œuvre particulières
qui doivent être approuvées par le préfabricant. Il est impératif d’utiliser un coulage « en talus ». L’objectif est d’assurer le
bon remplissage du noyau sur des hauteurs importantes tout en diminuant la poussée. Il est conseillé d’appliquer une légère
vibration lorsque le mur est fortement ferraillé. Il est alors recommandé d’utiliser une aiguille de 25 mm.
Dans le cas où la reprise de bétonnage a un rôle mécanique et afin d’éviter qu’elle n’affaiblisse le comportement structurel du
« Précoffré TH », l’arrêt du coulage est effectué à une distance minimale de 200mm sous l’arase, distance qui doit être
compatible avec un éventuel recouvrement d’armatures.
Prescriptions communes
Les produits de traitement des parois et de traitement des joints seront mis en œuvre conformément aux prescriptions des
cahiers de charges des fournisseurs, tant pour la préparation des supports que pour les dispositions propres de mise en œuvre.
En particulier les supports seront préparés de manière à être plans, exempts de laitance, dépoussiérés, secs et traitées, si
nécessaire, avec un primaire prescrit par le fournisseur de mastic.
La forte compacité du béton des « Précoffré TH » doit être prise en compte lors du choix du type de revêtement qui sera
appliqué sur le support. (Lasures, peinture, imprégnation, plot de colle pour fixation des plaques de plâtre…)
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Document Technique d’Application n° 3.2/17-842_V5
Dans le cas de calfeutrement des joints de murs, tenir compte pour la justification des « PRECOFFRE TH »de la réduction de
section de béton au droit de ces joints.
Les menuiseries doivent être fixées dans le noyau coulé en place ou la peau intérieure et être conçues pour permettre la mise
en place, dans le joint entre dormant et panneaux en béton, d’un joint d’étanchéité continu.
Le relevé d’étanchéité des planchers haut extérieur (par exemple toitures-terrasses) n’est pas admis sur la peau extérieure des
panneaux.
Pour le relevé d’étanchéité, la peau intérieure peut être considérée comme un support d’étanchéité de type B selon de DTU
20.12.
Dans les conditions normales d’utilisation, le produit ne nécessite pas de maintenance, réparation, remplacement ou
réhabilitation durant l’étape de vie en œuvre.
La garniture extérieure des joints est constituée d’un mastic ou d’un joint mousse imprégnée, nécessitant une réfection
périodique, selon les préconisations de son fabricant. Le choix du nouveau produit de traitement du joint à mettre en œuvre
devra en particulier prendre en compte les raisons de la dégradation du produit de joint initial (environnement, dégradation du
support, etc).
Avant mise en œuvre du produit retenu pour la réfection, le produit initial et son fond de joint devront impérativement être
retirés ; une réfection du support peut s’avérer nécessaire. La mise en œuvre s’effectue ensuite selon les prescriptions du
fabricant ; le produit retenu devra également être compatible avec les préconisations du présent avis technique.
Opérations 1 à 9 identiques pour la deuxième face du « Précoffré TH » qui comprend également la mise en place des raidisseurs.
15. Transport et retournement de la première face sur la seconde avec centrage et mise en appui sur des cales
extérieures préréglées,
16. Vibration automatique, programmée et adaptée pour ce type de fabrication,
17. Enlèvement du moule supérieur,
18. Entreposage dans la chambre de durcissement à 40° C pendant 8 heures,
19. Après durcissement, verticalisation effectuée sur table relevante puis démoulage,
20. Colisage dans un conteneur métallique et expédition suivant l’ordre de pose sur chantier
Concernant le système de levage, le contrôle porte en particulier sur la nature et la position des éléments constitutifs du
système de levage :
Câble de levage : diamètre 9 ou 12mm, longueur, positionnement et ligaturage avant le coulage du premier voile préfabriqué.
Oméga : diamètre, longueur, positionnement et ligaturage avant le coulage du premier voile préfabriqué.
Contrôle de qualité
La totalité de la production est soumis à chaque stade de la fabrication à un autocontrôle défini pour chaque poste dans le
manuel qualité des usines, et avant expédition.
Le contrôle porte sur les dimensions et la rectitude des voiles préfabriqués, les dimensions et la localisation des réservations,
la nature et la quantité des armatures sur la base des plans établis par le bureau FEHR, la nature et la position des câbles de
levage, la nature et le positionnement des organes de liaison (ancres porteuses et connecteurs), dans la limite des tolérances
de fabrication définies à l’Art. 4.4 ci-après.
raidisseur. Cette vérification sera faite statistiquement, dans un fractile de 5 % et un niveau de confiance de 90 %. De plus,
la valeur minimale de chaque force de cisaillement mesurée des points de soudure dans un treillis raidisseur, ne doit pas
être inférieure à 0,9 fois la valeur déclarée.
Les résistances de ces soudures doivent être supérieures aux valeurs données, en fonction des diamètres des diagonales, dans
le tableau ci-après :
Force disponible à la limite élastique FS
des Diagonales (sinusoïdes) Résistance de la soudure R [daN]
[daN]
5 mm 980 982
6 mm 1180 1414
Isolants
Les panneaux d’isolant utilisés pour la fabrication du procédé PRECOFFRE TH font l’objet d’une certification ACERMI.
Etat de surface
L’état de surface courant correspond à une surface brute de décoffrage contre moule. Dénomination E (3-3-0) d’après la norme
NFP 18-503.
L’un ou l’autre des voiles préfabriqués du « Précoffré TH » peut présenter un aspect structuré grâce à l’utilisation de matrice
caoutchouc type RECKLI ou équivalent.
L’empreinte doit néanmoins être de forme régulière afin de permettre le raboutage des matrices caoutchouc sur les tables de
coffrages et le calepinage de ces zones.
L’empreinte doit également permettre de respecter les enrobages minimum du paragraphe 2.3.1.5.
L’un ou l’autre des voiles préfabriqués du « Précoffré TH » peut présenter un aspect béton désactivé, poli ou sablé
Teinte
La teinte du parement des « Précoffré TH » peut varier sur un même panneau ou d’un mur à l’autre. L’homogénéité de la teinte
n’est pas un paramètre qui peut faire l’objet d’une garantie.
Lorsque la finition du « Précoffré TH » est une lasure dont l’aspect doit être uniforme sur toute la surface du parement, il est
impératif de préparer le support à l’aide d’un opacifiant appliqué au préalable, de manière à garantir l’aspect final de la lasure.
Equerrage et diagonales
<3m ± 5 mm
De 3 à 6 m ± 6 mm
>6m ± 8 mm
Planéité (règle de 3 m) 5 mm
2.11.1.Résultats Expérimentaux
Appréciation de laboratoire du CSTB n° AL14-142
Organe de liaison FEHR :
Rapport 12037Pa_14511 (laboratoire Technische Universitat Kaiserslautern) : Essais en traction du cylindre de liaison de la
société FEHR® du 9/5/14
2.11.2.Références chantiers
Cette annexe décrit le principe de détermination de l’effort sollicitant au droit du joint dans les cas suivants :
-Le mur « Précoffré TH » est soumis à une force horizontale ponctuelle perpendiculaire à l’épaisseur du mur ou à une charge
linéaire horizontale agissant en partie supérieure du mur (cas d’un contreventement) ;
-Le mur « Précoffré TH » est soumis à un chargement réparti en tête sur toute sa longueur (cas d’une poutre-voile).
Avec :
: la charge ponctuelle horizontale sur le mur ;
: la hauteur du mur ;
, : l’effort tranchant sollicitant de calcul au niveau du joint .
Figure I-1 : effort sollicitant dans le cas d’un contreventement avec reprise d’une charge ponctuelle horizontale
(cas 1)
Cas 2 : reprise d’une charge linéaire horizontale sur un mur développant bielles de compression
La valeur de calcul de l’effort tranchant sollicitant au niveau du joint est telle que :
Avec :
: la charge linéaire horizontale sur le mur ;
Figure I-2 : Effort sollicitant dans le cas d’un contreventement avec reprise d’une charge linéaire horizontale
(cas 2)
Annexe 2 :
Principe de vérification des joints entre Précoffré TH. Calcul des efforts résistants au droit du joint
Dans ce qui suit, les vérifications au cisaillement sont réalisées en considérant l’hypothèse suivante : les valeurs des deux
coefficients c et dépendant de la rugosité de l’interface correspondent au cas d’une surface de reprise de type « lisse » au
sens de l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1, soit c égale à 0,18 (avec la minoration suivante : 0,20/1,1) et égal à 0,6.
Note 1 : le terme surface lisse, au sens de l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1, peut désigner soit une surface réalisée
à l’aide de coffrages glissants, soit une surface extrudée ou soit une surface non coffrée laissée sans traitement ultérieur après
vibration.
Les coefficients et sont présentés dans le Tableau ci-dessous pour les combinaisons d’actions en situation durables ou
transitoires (fondamentales) et pour les situations de projet sismiques au sens de la norme NF EN 1990. En situation sismique,
les valeurs de « » prises en compte sont les valeurs ci-dessus divisées par 2.
Les efforts résistants déterminés pour chaque type de liaison sont à comparer aux valeurs des efforts sollicitants définis par le
BET conformément aux prescriptions de l’Annexe 1 ci-dessus.
0,18 0,09
0,6 0,6
Nous rappelons que dans le cas le plus courant où des armatures de couture sont réalisées avec des U aux abouts et que les
sections d’armatures sont donc identiques sur les deux plans de couture, et que le noyau est armé du côté extérieur, les efforts
résistants sont déterminés par l’expression ci-après :
, , 1 2
Avec :
, : valeur de calcul de la résistance en traction du béton du noyau coulé en place, définie à l’article 3.1.6 de la norme NF
EN 1992-1-1 et son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA , . / .
= 1,2 pour les situations accidentelles et =1,3 en situation sismique
= 1,5 dans les autres cas
: limite d’élasticité de calcul de l’acier de béton armé égale à / ;
Note : Dans l’expression de l’effort résistant ci-dessus, l’influence du retrait du béton coulé en place est négligée.
Liaison sans couture des abouts (cas incompatible avec une utilisation en poutre voile):
, 2 1
, 1
Liaison avec couture des abouts (avec noyau armé coté isolant).
, 2 2 1
Annexe 3 :
Exemples de calcul du pourcentage d’armatures transversales du plan de reprise dans le sens longitudinal
Cette annexe décrit à titre d’illustration, la détermination des pourcentages et des armatures transversales ancrées de
part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle d’inclinaison ou ′ dans le sens longitudinal, pour deux types de treillis
raidisseurs courants de section triangulaire : type treillis Warren et avec double sinusoïde.
Les pourcentages d’armatures transversales et traversant l'interface du plan de reprise dans le sens longitudinal sont
donnés par l’expression ci-après :
2 , sin
avec :
Le pourcentage d’armatures et des armatures transversales ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′ dans le sens longitudinal est égal à :
2 0,1963 0,997
20 60
On obtient des pourcentages d’armatures transversales et ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′ dans le plan longitudinal de 0,0326 %.
Avec :
, : sections d’une diagonale (cm²) : 0,2860 cm²
: espacement des poutrelles (cm) : 60 cm
: pas de sinusoïde (cm) : 30 cm
: 86°, soit sin = 0,997
Le pourcentage d’armatures et des armatures transversales ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′ dans le sens longitudinal est défini par l’expression suivante :
2 , sin
On obtient des pourcentages d’armatures transversales et ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′ dans le sens longitudinal de 0,0313 %.
2. , / .
avec
Annexe 4 :
Principe et exemple de calcul de la contrainte de cisaillement limite , à l’interface entre le béton des voiles
préfabriqués et le béton coulé en place du noyau
La valeur limite de calcul de la contrainte de cisaillement notée , à l’interface entre le béton des voiles préfabriqués et le
béton coulé en place du noyau est donnée par l’expression ci-après :
, / ; / ;
- , la limite apparente d’élasticité des aciers ;
- la résistance garantie des soudures des sinusoïdes sur les armatures longitudinales du treillis raidisseur ;
- est la section d’une diagonale du treillis raidisseur ;
- est un coefficient de réduction de la résistance du béton défini de la manière suivante :
,
0,6 1
Les coefficients et dépendant de la rugosité de l’interface entre le béton des voiles préfabriqués et le béton du noyau coulé
en place sont définis à l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1. Sauf prescriptions particulières définies, les surfaces seront
classées en lisse avec c égal à 0,20 et égal à 0,6. Les valeurs de c et μ sont celles de l’article 6.2.5 de la norme NF EN
1992-1-1 dans le cas d’une surface de reprise lisse avec la minoration suivante : c = 0,20/1,1 (soit c égal à 0,18). Sous
charges dynamiques ou de fatigue, il convient de diviser par deux les valeurs du coefficient c, conformément à l’article 6.2.5
(5).
et ′ sont les inclinaisons des diagonales des treillis raidisseurs par rapport au plan de reprise dans le sens longitudinal ;
et sont les pourcentages des armatures transversales ancrées de part et d’autre du plan de reprise suivant l’angle
ou ′ dans le sens longitudinal, calculés comme présenté à l’Annexe 3.
, 0,359
En resserrant les armatures suivant un espacement de 50 cm, le pourcentage d’armature est alors égal à 0,0392 %.La valeur
limite de calcul de la contrainte de cisaillement admissible à l’interface béton préfabriqué/béton coulé en place devient, dans le
cas de situations durables ou transitoires :
, 0,387
Annexe 5 :
Cas types de Poutres Voiles en « Précoffré TH »
CAS 1
Etant donné l’absence de joints, cette solution ne nécessite pas de vérifications particulières par rapport au calcul classique
de poutre voile.
CAS 2
Vérification
du joint
Le type de liaison est choisi parmi celles de l’ANNEXE 9, en fonction de l’effort à reprendre.
CAS 3
Vérification
du joint
Vérification
du joint
(c=0,.20)
CAS 4
Vérification
du joint
Vérification
du joint
(c=0,20)
POUTRE VOILE placée au-dessus d’une dalle, laquelle est suspendue à la poutre voile.
Le tirant de la poutre voile est disposé dans l’épaisseur de la dalle.
Cette solution nécessite la vérification de la résistance des joints horizontaux et verticaux à l’effort tranchant.
Les types de liaisons sont choisis parmi celles de l’ANNEXE 9.
CAS 5
Vérification
du joint
Lumière
Eclisses
CAS 6
Vérification
du joint
Vérification
du joint
(c=0.20)
Eclisses
Vérification
des joints
Eclisses
Lumière
POUTRE VOILE réalisée entièrement en « Précoffré TH », avec continuité sur une ou plusieurs travées.
Les tirants de la poutre voile sont intégrés en partie inférieure et supérieure des « Précoffré TH », et éclissés au droit des
joints.
Une lumière en partie basse permet d’éclisser les filants du tirant inférieur au droit des joints.
Les filants du tirant supérieur ne nécessite en principe pas de lumières. Elles peuvent néanmoins être prévue si besoin.
Cette solution ne nécessite la vérification de la résistance des joints verticaux à l’effort tranchant.
Les types de liaisons sont choisis parmi celles de l’ANNEXE 9 pour le joint vertical.
Variantes :
- le tirant supérieur peut être disposé entièrement dans la partie coulée en place (dans une dalle par exemple).
- le tirant inférieur peut être disposé dans un élément préfabriqué ou dans une dalle (à l’image des CAS 3, 4 et 5 ci-dessus).
Annexe 6 :
Justification des renforts de « Précoffré TH » ous appui ponctuel de poutres
Nota : Le cas présenté ci-dessus constitue un exemple illustrant le principe de justification des renforts, exemple dans
lequel les armatures filantes intégrées dans le voile préfabriqué ne peuvent pas être prises en compte dans le calcul car de
longueur insuffisante.
Soit :
La section d’armatures des aciers longitudinaux horizontaux sous la poutre et la section d’armatures 2 de la corbeille de
frettage transversal intégré au mur « Précoffré TH » sont données par l’expression suivante :
1 0,04 ∙
2 ∙
4
Annexe 7 :
Coefficients de transmission thermique linéique des ponts thermiques de liaison
Annexe 8 :
Justification au feu (selon l’Appréciation de laboratoire n°AL14-142_V4)
Températures dans le voile exposé du procédé PRECOFFRE TH après 30 minutes d’exposition à l’incendie
conventionnel ISO R834
Températures dans le voile exposé du procédé PRECOFFRE TH après 60 minutes d’exposition à l’incendie
conventionnel ISO R834
Températures dans le voile exposé du procédé PRECOFFRE TH après 90 minutes d’exposition à l’incendie
conventionnel ISO R834
Températures dans le voile exposé du procédé PRECOFFRE TH après 120 minutes d’exposition à l’incendie
conventionnel ISO R834
Annexe 9 :
Dispositions constructives générales - Figures du Dossier Technique
NB : la figure ci-dessus représente la perspective du mur « Précoffré TH »avec ancres porteuses. Le principe est identique
lorsque les ancres porteuses sont remplacées par des connecteurs Isolink CE-D.
COUPE VERTICALE SUR PRECOFFRE TH / POSITIONNEMENT DES CONNECTEURS ISOLINK CE-D ET CE-H
FIGURE 3 : RAIDISSEURS
FIGURE 10 : LIAISONS VERTICALES ARTICULEES ENTRE MURS AVEC EP BETON COULE SUR PLACE ≥ 8CM
FIGURE 11 : LIAISONS VERTICALES ARTICULEES ENTRE MURS AVEC EP BETON COULE SUR PLACE ≥ 10CM
FIGURE 12 : LIAISONS VERTICALES ARTICULEES ENTRE MURS EP BETON COULE SUR PLACE ≥ 12CM
et LIAISONS AVEC BOITE D’ATTENTES MURS EP BETON COULE SUR PLACE ≥ 8CM
Nota : Les liaisons avec boîte d’attente sans chaînage sont exclues en cas d’exigence sismique.
Liaison C1
Liaison Verticale couturée
Liaison C5
Liaison horizontale Couturée
Liaison C2
Liaison C3
Liaison E1 Liaison E2
Liaison E4
Liaison E5
Liaison E8 Liaison E9
Liaison I1
Liaison I2
Liaison I3
Liaison I4
* : largeur et traitement des joints en fonction du projet
Nota : Les sections d’armatures et les espacements des aciers de liaison sont donnés par le calcul.
Liaison I5
Liaison I6
Liaison I7
* : largeur et traitement des joints en fonction du projet
Nota : Les sections d’armatures et les espacements des aciers de liaison sont donnés par le calcul.
Liaison I8
Liaison I9
FIGURE 27 : ACROTERES
Acrotère haut avec complément d’isolant posé sur chantier : CAS 1
Nota : dans la configuration ci-dessus, le joint sera partiellement ouvert à la jonction entre 2 murs, suivant les dispositions de
la Figure 32, pour permettre l’évacuation de l’humidité pouvant se former entre l’isolant et le béton coulé en place.
Positionnement des câbles de levage et des omégas par rapport aux bords des panneaux:
FIGURE 34 : Principe de dispositif permettant la fixation de charges lourdes au droit de la peau extérieure