Groupes Dem (21-22)
Groupes Dem (21-22)
Groupes Dem (21-22)
1 Groupes 1
1.1 Structure de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Définitions et premiers exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Groupe (Z/nZ, +) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Groupe produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.4 Itérés d’un élément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Sous-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Sous groupe engendré par une partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Sous groupe engendré par un élément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Groupe monogène, groupe cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Morphisme de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.1 Composition de morphisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.2 Noyau et image d’un morphisme de groupe . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.3 Surjection canonique de Z vers Z/nZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4 Ordre d’un élément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.1 Définition et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.2 Caractérisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.3 Théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4.4 Générateurs d’un groupe cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.1 Structure de groupe
1.1.1 Définitions et premiers exemples
D ÉFINITION 1.1
∗ étant une loi de composition interne dans un ensemble G, on dit que (G, ∗) est un
groupe si
1) La loi ∗ est associative :
2) ∗ possède un élément neutre :
∃e ∈ G / ∀x ∈ G x ∗ e = e ∗ x = x
∀x ∈ G ∃x0 ∈ G / x ∗ x0 = x0 ∗ x = e
Si de plus la loi ∗ est commutative, le groupe est dit commutatif (ou abélien en l’hon-
neur du mathématicien Abel).
Lorsque la loi est notée × ou., on dit que le groupe est noté multiplicativement.
Lorsque la loi est notée +, on dit que le groupe est noté additivement (réservé au groupe
commutatif).
Lorsque le groupe G est fini de cardinal n, on dit que G est d’ordre n
Remarque:
1. On dit ”souvent G muni de ∗” au lieu de (G, ∗) , et lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté,
on écrit G tout court au lieu de (G, ∗) ; par exemple, on parle du groupe R au lieu de
(R, +) ou du groupe R∗ au lieu de (R∗ , ×) .
2. La loi de groupe ∗ étant associative, le symétrique de x est unique ; on le notera x−1 ;
mais en notation additive, ce sera −x.
3. On a toujours, dans un groupe :
−1
e−1 = e, x−1 = x et (x ∗ y)−1 = y −1 ∗ x−1
∀x, y ∈ G x − y = x + (−y)
Exercice 1
Si E est un ensemble muni d’une loi associative ∗ possédant un élément neutre e, alors l’ensemble
S (E) des éléments symétrisables de E est stable par ∗ et S (E) muni de la loi induite ∗S(E) est
un groupe.
P ROPOSITION 1.1
1. Soit x(, y) ∈ Z2 , x ≡ y[n] si, et seulement si, x et y ont le même reste dans la
division par n
2. Z/nZ = {0, ..., n − 1}
Exercice 2
Montrer que ∀n ∈ N, 10n + (−1)n+1 est divisible apr 11
Exercice 3
Montrer que 11|2123 + 3121 .
Exercice 4
Déterminer pour n ∈ N, le reste Rn de la division euclidienne de 3n par 5.
Exercice 5
Montrer que ∀n ∈ N, 7|32n+1 + 2n+2
D ÉFINITION 1.3
On définit deux opérations + et × sur Z/nZ en posant a + b = a + b et a × b = a × b
P ROPOSITION 1.3
(Z/nZ, +) est un groupe abélien à n éléments de neutre 0. De plus, pour tout a ∈
Z/nZ, −a = (−a) = (n − a).
E XEMPLE 1.1
1. n = 2
+ 0 1
0 0 1
1 1 0
2. n = 3
+ 0 1 2
0 0 1 2
1 1 2 0
2 2 0 1
P ROPOSITION 1.4
: Si (G1 , ?1 ),..., (Gn , ?n ) sont des groupes de neutres e1 ,...en alors G = G1 × ... × Gn muni
de la loi produit ? est un groupe de neutre e = (e1 , ..., en ) , appelé groupe produit des
groupes (G1 , ?1 ),..., (Gn , ?n )
De plus l’inverse d’un élément (x1 ..., xn ) de G est (x−1 −1
1 , ..., xn ).
E XEMPLE 1.2
(G, T ) = (R∗+ , ×) et (H, ⊥) = (R, +). La loi produit sur R∗+ × R est notée ? et est définie par :
(x, y) ? (x0 , y 0 ) = (xx0 , y + y 0 ). (R∗+ × R, ?) est alors un groupe abélien de neutre (1, 0). De plus
(x, y)−1 = ( x1 , −y).
x0 = e
∀n ∈ N xn+1 = xn ∗ x (donc, si n > 1 : xn = x
| ∗ x {z
∗ ... ∗ x})
n fois
n
De plus : x−n sera par définition (x−1 ) .
Remarque:
en notation additive, tout ceci devient :
0x = 0G
∀n ∈ N (n + 1) x = nx + x (donc, si n > 1 : nx = x
| +x+
{z... + x})
n fois
(−n) x = − (nx)
1.2 Sous-groupes
D ÉFINITION 1.6
On appelle sous-groupe d’un groupe (G, ?) toute partie H de G vérifiant :
(
1. e ∈ H
2. ∀x, y ∈ H x ∗ y −1 ∈ H
E XEMPLE 1.3
Sous-groupes triviaux : {e} et G sont sous-groupes de (G, ×).
les autres sous-groupes sont dits ”non triviaux”.
P ROPOSITION 1.5
Si H est un sous-groupe de G alors H est stable pour la loi ∗, et H muni de la loi induite
∗H est un groupe.
Remarque:
1. 1) peut aussi être transposé en H 6= ∅ .
2. 2) peut être vérifiée en deux temps x ∗ y ∈ H et x−1 ∈ H.
3. Si le groupe est noté additivement 1) et 2) se relisent 0 ∈ H et ∀(x, y) ∈ H 2 , x − y ∈ H.
E XEMPLES 1.2
2ikπ
— Un = {z ∈ C/z n = 1} = {e n /k ∈ [[0, n − 1]]} est un sous-groupe de (C∗ , ×).
(Un , ×) est appelé groupe des racines nième de l’unité.
— Pour tout n ∈ Z, nZ est un sous-groupe de (Z, +)
Démonstration:
nZ est un sous-groupe de (Z, +) (Déjà vu)
Inversement, soit H un sous-groupe de (Z, +). Cas H = {0} : on a H = nZ avec n = 0.
Cas Hn eq{0} : on introduit H+ = {x ∈ H/x > 0}.
Il existe x0 ∈ H tel que x0 6= 0. Si x0 > 0 alors x0 ∈ H+ , sinon x0 ∈ H+ . Dans les deux cas
H+ 6= ∅.
Rappelons : Toute partie non vide de N admet un plus petit élément. Ici H+ est une partie
non vide de N, on peut donc introduire n = min H+ .
On a n ∈ H donc nZ ⊂ H. Inversement, soit x ∈ H. Par division euclidienne, x = qn + r
avec 0 ≤ r < n. On a alors r = x − qn ∈ H car qn ∈ nZ ⊂ H.
Si r > 0 alors r ∈ H+ ce qui est impossible car r < n = min H+ . Il reste r = 0 et donc
x = qn ∈ nZ. Ainsi H ⊂ nZ puis par double inclusion H = nZ.
Remarque:
La réunion de deux sous-groupes n’est pas un sous-groupe sauf cas d’inclusion de l’un dans
l’autre.
Remarque:
< A > est le plus petit sous-groupe de G contenant A
P ROPOSITION 1.6
Soit A une partie non vide d’un groupe G alors
E XEMPLE 1.4
1. < {a} >=< a >= {ak /k ∈ Z}.
2. < {a, b} >= {ak1 bl1 ...akn bln /n ∈ N∗ , k1 ..., kn , l1 ..., ln ∈ Z}.
Si a et b commutent alors < {a, b} >= {ak bl /k, l ∈ Z}.
D ÉFINITION 1.8
On appelle partie génératrice d’un groupe toute partie engendrant le groupe en ques-
tion, c.à.d < A >= G.
E XEMPLES 1.3
1. {(1, 0), (0, 1)} est une partie génératrice de (Z2 , +).
2. Tout élément de Sn pouvant s’écrire comme produit de transpositions, l’ensemble des
transpositions constitue une partie génératrice de (Sn , ×)
3. GLn (K) est engendré par les transvections et les dilatations.
4. SLn (K) est engendré par les transvections .
5. O2 (R) est engendré par ses réflexions
Exercice 7
Soit n∈ N tel que n≥ 3.
Vérifier que pour tout (i, j) de [[1, n]]2 tel que 2 ≤ i < j ≤ n : (i, j) = (1, i) ◦ (1, j) ◦ (1, i)
En déduire que :{(1, i)/2 ≤ i ≤ n} engendre le groupe Sn .
Exercice 8
Soit H un sous-groupe strict d’un groupe (G, ?) et A = G \ H.
Montrer que ∀(x, h) ∈ G \ H × H, xh ∈ G \ H.
Montrer que A est une partie génératrice de G.
Remarque:
En notation additive, < a >= {ka/k ∈ Z}.
E XEMPLES 1.4
1. Dans (C, +), < a >= {ka/k ∈ Z} = aZ.
2. Dans (C∗ , ×), < a >= {ak /k ∈ Z}.
En particulier < 2 >= {2k /k ∈ Z} = {..., 1/8, 1/4, 1/2, 1, 2, 4, 8...}
2iπ
et pour ω = e n : < ω >= {ω k /k ∈ Z} = {1, ω, ..., ω n−1 } = Un car ω n = 1.
3. Dans (Z/8Z, +), < 2 >= {2k/k ∈ Z} = {0, 2, 4, 6} et < 3 >= {0, 3, 6, 1, 4, 7, 2, 5} = Z/8Z.
E XEMPLES 1.5
1. (Z, +) est monogéne car Z =< 1 >
2. (Un , ×) est monogéne
3. (C, +) n’est pas monogéne.
4. Pour n ≥ 3, (Sn , ◦) n’est pas monogène car non commutatif.
D ÉFINITION 1.10
Un groupe est dit cyclique s’il est monogène et fini.
E XEMPLES 1.6
(Un , ×) est cyclique
(Z, +) est monogène non cyclique
P ROPOSITION 1
Un groupe monogène est commutatif
Démonstration:
car ak .al = ak+l = al .ak .
E XEMPLES 1.7
1. idE est un automorphisme de (E, ∗) .
2. ln est un isomorphisme de R∗+ , × sur (R, +) ; ces deux groupes sont donc
isomorphes.
(C∗ , ×) → (R+ ,×)
3. N : est morphisme de goupe
z 7−→ |z|
(Z,+) → (Z,+)
4. n ∈ N∗ ,f : est un endomorphisme
x 7−→ nx
5. La signature ε : Sn → {1, −1} est un morphisme du groupe (Sn , ◦) vers (1, −1, ×).
Remarque:
Deux groupes finis isomorphes si, au nom des éléments près, leurs tables sont identiques.
G −→ G
Soit (G, .) un groupe. Etant donné a ∈ G, on considère ϕa :
x −→ axa-1
Montrer que ϕa est un automorphisme de (G, .), appelé automorphisme intérieur associé à
a.
1. Montrer que l’ensemble I(G) des automorphismes intérieurs de (G, .) est un
sous-groupe de (Aut (G) , ◦).
G −→ Aut (G)
2. Montrer que ϕ : est un morphisme de groupes et déterminer son
a −→ ϕa
noyau.
3. Donner un exemple ou Φ n’est pas surjectif.
P ROPRIÉTÉS 1.1
Démonstration:
ϕ(e) = ϕ(e ∗ e) = ϕ(e)T ϕ(e) et en composant par ϕ(e)−1 on obtient e0 = ϕ(e).
Aussi ϕ(x)T ϕ(x−1 ) = ϕ(x ∗ x−1 ) = ϕ(e) = e0 donc en composant par ϕ(x)−1 à gauche on
obtient ϕ(x−1 ) = ϕ(x)−1 .
Démonstration:
dém. : Soit x, y ∈ G. On a ψ ◦ ϕ(x ∗ y) = ψ(ϕ(x)T ϕ(y)) = (ψ ◦ ϕ(x))⊥(ψ ◦ ϕ(y))
C OROLLAIRE 1.1
La relation d’isomorphie est une relation d’équivalence
C OROLLAIRE 1.2
Aut (G) , est un sous-groupe de (SG , ◦).
Démonstration:
Aut(G) est bien une partie de SG . L’identité est automorphisme de groupe, la composée de
deux automorphismes de groupe est un automorphisme de groupe et, enfin, l’application
réciproque d’un automorphisme de groupe est encore un automorphisme de groupe.
T HÉORÈME 1.3
Soient (G, ∗) et (G0 , T ) deux groupes et f ∈Hom(G, G0 ) alors :
i)Si H est un sous groupe de (G, ∗) alors f (H) est un sg de (G0 , T )
ii)Si H 0 est un sous groupe de G0 alors f −1 (G) est un sg de G.
Démonstration:
Soit ϕ : G → G0 un morphisme de groupes. Soit H un sous-groupe de (G, ∗). Montrons que
ϕ(H) = {ϕ(x)/x ∈ H} est un sous-groupe de (G0 , ∗). D’une part e0 ∈ ϕ(H) car e0 = ϕ(e) avec
e ∈ H. D’autre part, pour x0 , y 0 ∈ ϕ(H), on peut écrire x0 = ϕ(x) et y 0 = ϕ(y) avec x, y ∈ H
et alors x0 T y 0−1 = ϕ(x ∗ y −1 ) ∈ ϕ(H) car x ∗ y −1 ∈ H. Ainsi ϕ(H) est un sous-groupe de
(G0 , T ). Soit H 0 un sous-groupe de (G, T ). Montrons que ϕ−1 (H 0 ) = {x ∈ G/ϕ(x) ∈ H 0 } est
un sous-groupe de (G, ∗). D’une part e ∈ ϕ−1 (H 0 ) car ϕ(e) = e0 ∈ H 0 . D’autre part, pour
x, y ∈ ϕ−1 (H 0 ), on a ϕ(x ∗ y −1 ) = ϕ(x)T ϕ(y)−1 ∈ H 0 car ϕ(x), ϕ(y) ∈ H 0 . Ainsi ϕ−1 (H 0 ) est un
sous-groupe de (G, ∗).
E XEMPLES 1.8
P ROPOSITION 1.10
Soient (G, ∗) et (G0 , T ) sont deux groupes et f : G → G0 un morphisme de groupes ,
alors :
i)f injectif ssi Kerf {e}
ii)f surjectif ssi Imf = G0
Démonstration:
i) Si ϕ est injectif, e0 possède au plus un antécédent par ϕ. Puisque ϕ(e) = e0 , on obtient
Ker(ϕ) = {e} Inversement, supposons Ker(ϕ) = {e}. Soit x, y ∈ G tels que ϕ(x) =
ϕ(y). On a ϕ(x ∗ y −1 ) = ϕ(x)T ϕ(y)−1 = e0 et donc x ∗ y −1 ∈ Ker(ϕ). Ainsi x ∗ y −1 = e
puis x = y.
ii) C’est une évidence et ne dépend du fait que ϕ soit un morphisme.
Exercice 10
x+y
Sur G = ]−1, 1[ on définit une loi ? par ∀x, y ∈ G, x ? y = 1+xy
E XEMPLES 1.9
1. Le neutre e est l’unique élément d’ordre fini égal à 1 du groupe (G, ?).
2iπ
2. Dans (C∗ , ×), 2 est d’ordre infini alors que ω = e n est d’ordre fini égal à n.
3. Dans Z/8Z, O(2) = 4, 2 est d’ordre fini.
4. Dans (Sn , ◦) une transposition τ = (i, j) est d’ordre 2
1.4.2 Caractérisations
P ROPOSITION 1.11
Soit G un groupe et a ∈ G et le morphisme de groupe ϕa : Z → G, k 7→ ak alors on
équivalence entre
(i) a est d’ordre fini égal à n.
(ii) Ker(ϕa ) = nZ.
(iii) ϕ non injective et n = min (Ker(ϕ) ∩ N∗ )
Démonstration:
• (i) =⇒ (ii)
(⇐=) immédiat. (=⇒)
Supposons am = e et introduisons le reste r de la division euclidienne de m par n.
m = qn + r avec 0 ≤ r < n On a ar = am−qn = am (an )−q = e Or n est le plus petit
naturel non nul vérifiant an = e donc r = 0 puis n divise m.
Remarque:
En notation additive ϕa : Z → G, k 7→ ka
Remarque:
Pratique : Pour montrer que a est d’ordre fini égal à n on procéde comme suit
1) a est d’ordre infini si, et seulement si,
∀k ∈ Z, ak = e ⇔ k = 0
an = e ce qui donne O(a) | n.
2) a est d’ordre fini egal à n si, et seulement si,
∀k ∈ Z, ak = e ⇒ n | k ce qui donne n | O(a)
E XEMPLES 1.10
1. Le neutre e est l’unique élément d’ordre fini égal à 1 du groupe (G, ?).
2iπ
2. Dans (C∗ , ×), 2 est d’ordre infini alors que ω = e n est d’ordre n.
3. Dans Z/8Z, O(2) = 4
4. Dans (Sn , ◦) une transposition τ = (i, j) est d’ordre 2
Exercice 11
Montrer que eiθ est d’ordre fini dans (C∗ , ×) si, et seulement si, θ/2π ∈ Q
C OROLLAIRE 1.3
Si a est d’ordre fini n alors
∀k, l ∈ Z, ak = al ⇔ k ≡ l[n]
Démonstration:
Car ak = al ≡ a(k−l) = e
2. O(ak ) = O(a) ⇔ k ∧ n = 1
EXEMPLE 1
T HÉORÈME 1.5
les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) a est un élément d’ordre fini n d’un groupe (G, .)
(ii) gr(a) est isomorphe à Z/nZ.
(iii) gr(a) est cyclique d’ordre n.
(iv) gr(a) = {e, a, ..., an−1 } avec ai 6= aj pour i, j ∈ [[0, n − 1]] , i 6= j
remarque: 2
Un élément a d’un groupe G de cardinal n engendre G si, et seulement si, il est d’ordre n.
Démonstration:
Soit a un générateur de G. L’application ϕ : Z → G définie par ϕ(k) = ak est un morphisme
0 0
de groupes car ϕ(k + k 0 ) = a(k+k ) = ak ak = ϕ(k)ϕ(k 0 ) Il est de plus surjectif car a est
générateur de G et donc
Exercice 14
Montrer que tout groupe infini admet une infinité de sous-groupes.
Démonstration:
On a Z/nZ = gr(1)
Si m est générateur de Z/nZ alors il existe k ∈ Z tel que k.m = 1 et donc km ≡ 1[n]. Il
existe alors l ∈ Z tel que km + ln = 1. Il existe alors et ainsi m ∧ n = 1 en vertu du théorème
de Bézout. Inversement, si m ∧ n = 1 alors il existe k ∈ Z tels que km + `n = 1 et donc
km ≡ 1[n] d’où k.m = 1. Ainsi 1 ∈ gr(m) or 1 = Z/nZ donc gr(m) = Z/nZ.
C OROLLAIRE 1.1
Si G est cyclique d’ordre n, G =< a > alors les générateurs de G sont les ak avec k∧n = 1
Démonstration:
Puisque a est générateur de (G, .), l ?application ϕ : k → ak est un isomorphisme de groupes.
Celui-ci échange les générateurs de (Z /nZ, +) avec ceux de (G, .).
E XEMPLE 1.5
2ikπ
Les générateurs de (Un , ×) sont les ωk = e n avec k ∧ n = 1.
Ces éléments sont appelés racines primitives n-ième de l’unité.
Exercice 15
Montrer que les sous-groupes finis du groupe (C∗ , ×) sont les Un où n ∈ N∗ .
Exercice 16
Soit G un groupe cyclique d’ordre n, de générateur a, H un sous groupe de G d’ordre p.
On pose d = min{k ∈ [[1, n]] /ak ∈ H}.
1. Justifier l’existence de d .
2. Montrer que H est cyclique engendé par ad .
3. Montrer que d divise n.
4. On pose n = pd, montrer que H est l’unique sous groupe de G d’orde p.
5. Déterminer tous les sous groupes de Z/6Z.