12 Groupe Anneau
12 Groupe Anneau
12 Groupe Anneau
Structure de groupe et
d’anneau
2 Groupe 6
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Permutation et groupe symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Sous-groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Groupe produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3 Anneau 9
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Anneau intègre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3 Groupe des inversibles d’un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.4 Sous-anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.5 Corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Introduction
Tout le monde associe au mot algèbre le mot calcul. L’algèbre classique consiste
ainsi à calculer sur des nombres. Le développement de l’algèbre au XIXe et au
XXe siècle a obligé les mathématiciens à calculer sur des objets mathématiques va-
riés et à isoler les situations qu’on rencontre constamment. On a ainsi été conduit
aux notions de groupe, d’anneau et de corps. La première situation s’est rencontré
en Géométrie avec le groupe des transformations (translation, rotation, symétries,
homothétie), en Arithmétique avec Gauss et en Algèbre avec Galois dans l’étude
des équations algébriques. C’est ainsi que la notion de groupe, qu’Arthur Cayley
a le premier défini, est aussi importante que la notion de fonction ou d’ensemble.
Quant aux notions d’anneau et de corps, on les utilise dans toutes les branches
des mathématiques car elles permettent l’emploi d’une terminologie commode.
Remarque : Une loi de composition interne est ce que l’on nomme usuellement
une opération. Dans l’ensemble N, on définit ainsi deux lois de composition in-
terne + et × qui sont respectivement l’addition et la multiplication.
• Pour l’ensemble Z/4Z = {0, 1, 2, 3}, des restes de la division d’un entier par 4,
on définit alors les tables d’addition et de multiplication.
+ 0 1 2 3 × 0 1 2 3
0 0 1 2 3 0 0 0 0 0
1 1 2 3 0 1 0 1 2 3
2 2 3 0 1 2 0 2 0 2
3 3 0 1 2 3 0 3 2 1
Remarque :
• L’associativité permet d’enlever les parenthèse sans changer le résultat.
• L’associativité permet la définition de la « puissance » d’un élément a de E pour
n fois
z }| {
la loi ∗ : a ∗ a · · · ∗ a = an .
Lorsqu’on utilise la loi + on adopte la convention suivante faisant référence à
l’addition des entiers :
a + a + · · · + a = na, on parle alors de multiple plutôt que de puissance.
• Certaines lois ne sont pas associatives c’est le cas du produit vectoriel « ∧ »
dans l’espace (au sens usuel du terme) ou la soustraction dans l’ensemble Z,
en effet :
)
(3 − 2) − 1 = 1 − 1 = 0
⇒ (3 − 2) − 1 6 = 3 − (2 − 1)
3 − (2 − 1) = 3 − 1 = 2
• Certaines lois ne sont pas commutatives c’est le cas par exemple de la compo-
sition des fonctions de E dans E. Si l’on prend deux fonctions constantes :
∀ x ∈ E, f ( x ) = a et g( x ) = b avec a 6= b alors :
)
g ◦ f ( x ) = g( a) = b
∀ x ∈ E, ⇒ g ◦ f 6= f ◦ g
f ◦ g( x ) = f (b) = a
Exemples :
• (N, +), (N, ×), (R, +) et (R, ×) sont commutatifs et associatifs.
• (Mn (K ), +) est commutatif et associatif.
• (Mn (K ), ×) est associatif mais pas commutatif.
• (P ( E), ∪) et (P ( E), ∩) sont associatifs et commutatifs.
Remarque :
• Si la loi ∗ n’est pas commutative, E peut ne pas avoir d’élément neutre mais
avoir un élément neutre à droite et un élément neutre à gauche.
• Dans ( E, ∗), par convention on notera x0 = e.
– Pour une loi additive +, on écrira 0x = 0 ou 0x = 0E
– Dans Mn (K ), on écrira M0 = In .
– Dans E E , on écrira f 0 = IdE
1.4 Symétrique
Remarque :
• Le symétrique de x dans une loi additive, s’appelle l’opposé de x noté (− x ).
• Le symétrique de x dans une loi multiplicative s’appelle l’inverse de x noté x −1
• Le symétrique de f pour la loi de composition ◦ dans E E s’appelle la réciproque
de f noté f −1
Démonstration :
• Simplification : (à gauche) : (H) : x ∗ y = x ∗ z
(H)
y = e ∗ y = ( x −1 ∗ x ) ∗ y = x −1 ∗ ( x ∗ y ) = x −1 ∗ ( x ∗ z ) = ( x −1 ∗ x ) ∗ z = e ∗ z = z
• Inversibilité du produit :
( x ∗ y ) ∗ ( y −1 ∗ x −1 ) = x ∗ ( y ∗ y −1 ) ∗ x −1 = x ∗ e ∗ x −1 = x ∗ x −1 = e
B Si la loi ∗ n’est pas commutative faire attention à l’ordre ( x ∗ y) = y−1 ∗ x −1
Exemples :
• (N, +) ne possède qu’un seul nombre opposé l’élément neutre 0.
• Dans (Z, +), (Q, +), (R, +), (C, +) tout nombre possède un opposé.
• (Z, ×) ne possède que deux nombres inversibles 1 et −1.
• Dans (Q ∗ , +), (R ∗ , +), (C ∗ , +) tout nombre possède un inverse.
• Dans (Mn (K ), +) toute matrice possède un opposé.
• Dans (GLn (K ), ×) toute matrice est inversible.
• Dans ( E E , ◦), seule les fonctions bijectives admettent une réciproque.
∀ x, y, z ∈ E, x ∗ (y ◦ z) = ( x ∗ y) ◦ ( x ∗ z) et (y ◦ z) ∗ x = (y ∗ x ) ◦ (z ∗ x )
Exemples :
• Dans (C, +), l’ensemble iR des imaginaires purs est stable pour l’addition.
• Dans (C, ×), l’ensemble iR des imaginaires purs n’est pas stable pour la mul-
tiplication : 2i × 3i = −6 6∈ iR
2 Groupe
2.1 Définition
2.3 Sous-groupe
Remarque : Pour montrer qu’un ensemble E est un groupe, une méthode très
efficace consiste à montrer qu’il est le sous-groupe d’un groupe qui le contient.
Exemples :
• G et {1G } sont des sous-groupes de G.
• (Z, +) est un sous-groupe de (Q, +) qui est un sous-groupe de (R, +) qui est
un sous-groupe de (C, +).
• U ensemble des complexes de module 1 : U = {z ∈ C, |z| = 1}.
(U, ×) est un sous-groupe de (C ∗ , ×) : en effet :
– U⊂C
– 1 ∈ U car |1| = 1.
1 |z| 1
– ∀z, z′ ∈ U, | z ( z ′ ) −1 | = |z| × |(z′ )−1 | = |z| × ′ = ′ = = 1 ∈ U
z |z | 1
• Soit H = {2n , n ∈ Z }.
H est le plus petit sous-groupe de (R ∗ , ×) contenant {2}.
• Soient un ensemble E et x ∈ E.
On définit Stab( x ) l’ensemble des bijections de E sur E qui rend x invariant :
Stab( x ) = {σ ∈ SE , σ ( x ) = x }
(Stab( x ), ◦) est un sous-groupe de (SE , ◦)
– Stab( x ) ⊂ SE .
– IdE ∈ Stab( x ) car IdE est l’élément neutre de SE et IdE ( x ) = x
– ∀σ1 , σ2 ∈ Stab( x ), σ1 ◦ (σ2 )−1 ∈ Stab( x ) car :
σ2 ( x ) = x ⇒ (σ2 )−1 ( x ) = x et σ1 ◦ (σ2 )−1 ( x ) = σ1 ( x ) = x
3 Anneau
3.1 Définition
∀ a, b ∈ A, ab = 0 ⇒ a = 0 ou b = 0
Remarque : Il existe des anneaux qui ne sont pas intègres. On dit alors que
l’anneau admet des « diviseurs de 0 ». Par exemple :
• L’anneau Z/6Z ensemble des restes de la division par 6 : 2 × 3 ≡ 6 ≡ 0 [6]
0 1 1 1 0 0
• L’anneau Mn (K ) : =
0 0 0 0 0 0
Par contre l’anneau des polynômes K [ X ] est intègre.
Démonstration :
• U ( A) stable car le produit de deux inversibles est inversible : ( xy)−1 = y−1 x −1
• 1 A ∈ U ( A) car 1 A est inversible : 1 A × 1 A = 1 A .
• L’associativité se transmet de A à U ( A)
• Par définition tout élément de U ( A) est inversible
Exemples :
• U (Z ) = {−1, 1}, et U (Mn (K )) = GLn (K )
3.4 Sous-anneau
• ∀ x, y ∈ Z ( a), xy ∈ Z ( a) car
y ∈Z ( a ) x ∈Z ( a )
( xy) a = x (ya) = = x ( ay) = ( xa)y = ( ax )y = a( xy)
3) L’ensemble nZ des multiple de n, avec n > 2, n’est pas un sous-anneau de Z
car il ne possède pas l’élément neutre multiplicatif 1.
3.5 Corps