Partie 1
Partie 1
Partie 1
PARTIE I
BOUROUBI Sadek
* Prérequis
* Introduction
* Groupes
* Sous-groupes
* Groupes quotients
* Exemples de groupes
- Groupes cycliques,
- Groupes symétriques,
- Groupes opérant sur un ensemble
• La relation de Bézout
• Lemme de Gauss
• Factorisation unique en nombres premiers d’un entier relatif
• Une relation binaire sur un ensemble X
• Une relation reflexive sur X
• Une relation symétrique sur X
• Une relation antisymétrique sur X
• Une relation transitive sur X
• Une relation d’ordre sur X
• Une relation d’équivalence sur X
• Le principe de récurrence
La question s’est longtent posée, si l’on peut faire de même pour les
équations de degré 5 et plus ?
BOUROUBI Sadek Arithmétique et Combinatoire PARTIE I
Introduction
La réponse fut apportée par Evariste Galois (1811-1832) et
Niels-Abel (1802-1829).
Galois savait même dire pour quel polynôme c’est possible et pour
lesquels ce ne l’est pas ; il introduit alors la notion de groupe à l’age
de 18 ans.
Définition 1
Un groupe (G, ∗) est un ensemble G muni d’une opération, notéé ∗,
vérifiant 4 propriétés :
1 ∀x , y ∈ G : x ∗ y ∈ G (loi interne)
2 ∀x , y , z ∈ G : (x ∗ y ) ∗ z = x ∗ (y ∗ z) (loi associative)
3 ∃e ∈ G tel que : ∀x ∈ G : x ∗ e = e ∗ x = x (élément neutre)
0 0
4 ∀x ∈ G, ∃x ∈ G tel que : x ∗ x = x 0 ∗ x = e (élément inverse).
Définition 2
On dira qu’un groupe (G, ∗) est commutatif (abélien) si,
∀x , y ∈ G : x ∗ y = y ∗ x .
Alors
v oR 4 6= R 4 oT→
T→
− v .
−
π π
Exemples
L’ensemble des matrices inversibles (n × n) muni de la multiplication
des matrices ” × ”, noté (Gln , ×), est un groupe non commutatif.
Proposition
Soit (G, ∗) un groupe. Alors
L’élément neutre e de G est unique.
L’inverse x −1 d’un élément x de G est unique ; de plus, x −1
vérifie la propriété (x −1 )−1 = x .
Pout tout x , y ∈ G, on a (x ∗ y )−1 = y −1 ∗ x −1 .
Preuve :
Á partir de ces notations, les règles de calcul sont les mêmes que les
puissances usuelles.
Si n, m ≥ 1, alors
m
(x n ) = n n
∗ · · · ∗ x }n
|x ∗ x {z
m fois
= (x| ∗ x ∗{z· · · ∗ x}) ∗ (x| ∗ x ∗{z· · · ∗ x}) ∗ · · · ∗ (x| ∗ x ∗{z· · · ∗ x})
n fois nfois n fois
| {z }
m fois
= x n.m
(x ∗ y )n = x n ∗ y n .
Exemples :
{e} et G sont des sous-groupes triviaux de G.
R∗+ , × est un sous-groupe de (R∗ , ×).
Preuve :
(⇒) découle de la définition même d’un sous-groupe.
(⇐) Soient x , y ∈ H, alors
x ∗ x −1 = e ∈ H.
e ∗ x −1 = x −1 ∈ H.
x ∗ y = x ∗ (y −1 )−1 ∈ H.
Proposition 2
T
(Hi )i∈I une famille de sous-groupe de G, alors Hi est un sous-groupe de
i∈I
G.
Preuve : Exercice.
Définition 4
Soit S une partie non vide d’un groupe (G, ∗). On appelle sous-groupe
engendré par S et on note < S >, le plus petit sous-groupe de G (au sens
de l’inclusion) contenant S.
Si a ∈ G, on note < a > le sous-groupe engendré par a.
Proposition 4
< S > est l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant S.
0−1 · · · s 0−1 ∈ H.
Alors xy −1 = s1 · · · sn sm 1
D’où, H est un sous-groupe de G contenant S.
Par voie de conséquence < S > ⊆ H.
Montrons l’autre inclusion.
BOUROUBI Sadek Arithmétique et Combinatoire PARTIE I
Sous-groupes engendrés
Corollaire 1
Soit G un groupe et a ∈ G. Alors < a > = {an : n ∈ Z}.
Remarque
o(a) = 1 si, et seulement si a = e.
Proposition 6
Soit a ∈ G différent de e, d’ordre fini. Alors < a > = {an : 1 ≤ n ≤ o(a)}.
Définition 6
Un groupe G engendré par un seul élément a est dit monogène.
Si de plus, G est fini, d’ordre n, alors il est dit cyclique et s’écrit
G = {e, a, . . . , an−1 }.
Joseph-Louis Lagrange
1736-1813
Théorème 1
Soit G un groupe et H un sous-groupe de G. Les relations binaires Rg et
Rd définies sur G par :
1 x Rg y si, et seulement si, x −1 y ∈ H.
2 x Rd y si, et seulement si yx −1 ∈ H.
sont des relations d’équivalence.
Preuve :
Théorème 2
Soit G un groupe fini et soit H un sous-groupe de G, alors o(H) divise
o(G).
x n = x o(x ).k
= (x o(x ) )k
= e.
Exemples
L’application f : (R, +) −→ R∗+ , × définie par x 7−→ e x est
1
Preuve :
1 f (x ) = f (x .eG ) = f (x )f (eG ).
f (x ) est inversible dans G 0 , donc
Exemple
R∗+ , ×
f : (R, +) −→
x 7−→ ex
1 1
f (0) = 1 et f (−x ) = e −x = x
= ·
e f (x )
Preuve : Exercice.
Proposition 9
L’application réciproque d’un ismorphisme de G vers G 0 est un ismorphisme
de G 0 vers G.
Preuve : Soit x 0 et y 0 ∈ G 0 , il existe alors x , y ∈ G, tels que x 0 = f (x ) et
y 0 = f (y ), car f est surjective.
On a alors
f −1 (x 0 y 0 ) = f −1 (f (x )f (y ))
= f −1 (f (xy ))
= f −1 of (xy )
= xy
= f −1 (x 0 )f −1 (y 0 ).
Proposition 10
Soient G et G 0 deux groupes isomorphes. Alors, G est abélien si, et
seulement si G 0 est abélien.
Preuve : Exercice
Remarque
L’ensemble des automorphismes de G, noté Aut(G), muni de la loi
de composition est un groupe.
Kerf = f −1 (eG 0 ) = {x ∈ G : f (x ) = eG 0 }.
Exercices
Soit
g: (R, +) −→ (U, ×)
x 7−→ e ix
g est-il un automorphisme ?
0 0
g(x + x 0 ) = e i(x +x ) = e ix × e ix = g(x ) × g(x 0 )
Donc g est un morphisme de groupes.
g(x ) = e ix = 1 =⇒ x = 0 (mod 2π) = 2kπ, k ∈ Z.
Donc, g n’est pas injectif.
Par conséquent, g n’est pas un automorphisme de groupes.
g est-il surjectif ?
∀z ∈ C, tel que |z| = 1, z s’écrit sous la forme z = e ix = g(x )
Donc, g est surjectif.
Proposition 12
Tout sous-groupe H d’un groupe abélien G est normal dans G.
xhx −1 = xx −1 h = eh = h ∈ H.
D’où le résultat.
= f (x )eG 0 f (x −1 ) (h ∈ Kerf )
= f (x )f (x −1 ) (eG 0 neutre de G 0 )
= f (eG )
= eG 0 . (f est un morphisme)
yH = y 0 H = Hy = Hy 0
Donc
xy = xyH = xHy 0 = Hx 0 y 0 = x 0 y 0 .
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Groupe quotient
Théorème 3
G
Soit H C G, l’ensemble quotient muni de la loi quotient ” · ” est
H
un groupe appelé groupe quotient.
Preuve :
La stabilité et l’associativité découlent de la loi induite de G.
L’élément neutre est e.
G
Tout élément de est symétrisable :
H
x · x −1 = xx −1 = e.
De plus,
x −1 · x = x −1 x = e.
−1
On écrit alors : x −1 = x .
Proposition 13
Z
, + est un groupe abélien.
nZ
Preuve : Exercice.
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Z
Groupe nZ , +
Remarque
Z
, + est un groupe cyclique, engendré par 1.
nZ
k = 1 + 1 + · · · + 1 = k1.
| {z }
k fois
Théorème 6
Z
Si G est un groupe cyclique d’ordre n, alors G est isomorphe à nZ . En
d’autres termes, il n’existe, à isorphisme
près, qu’un seul groupe cyclique à
n éléments, c’est le groupe nZ Z
,+ ·
Preuve :
1 Soit x ∈ {1, . . . , n} tel que pgcd(x , n) = 1, on note aussi x ∧ n = 1.
D’après la relation de Bézout, il existe u, v ∈ Z tels que ux + vn = 1,
ainsi ux = 1 et donc 1 ∈< x >.
Z
D’où < x > = nZ ,+ .
Z
2 Soit x un générateur de nZ , + , c’est-à-dire
Z
< x > = {0, x , 2x , . . . , (n − 1)x } = ·
nZ
Z
Comme 1 ∈ = < x >, 1 = qx , q ∈ {1, . . . , n − 1}.
nZ
Ainsi 1 + nk = q(x + nk 0 ), k, k 0 ∈ Z.
D’où 1 = qx + (qk 0 − k)n, ce qui veut dire que x ∧ n = 1.
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Z
Groupe nZ , +
Exemple
Z
Les générateurs de 12Z , + sont 1, 5, 7, 11.
Définition 11
Z
Le nombre de générateurs de nZ , + , noté ϕ(n), est le nombre d’entiers
positifs, inférieurs à n et premiers avec n.
ϕ(n) est appelé indicatrice d’Euler.
Z
Montrer que H est un sous-groupe de (Gl2 , ×) non isomorphe à ·
4Z
5 Trouver la valeur de ϕ(24).
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Les groupes symétriques Sn
Le groupe symétrique est le groupe des permutations de l’ensemble
{1, . . . , n}, n ≥ 1, muni de la loi de composition.
Définition 12
Soit n un entier naturel non nul. Une permutation de l’ensemble {1, . . . , n}
est une bijection de {1, . . . , n} dans lui-même. On note par Sn l’ensemble
de toutes les permutations de {1, . . . , n}.
Exemple :
1
L’unique permutation de S1 est : .
1
1 2 1 2
Les permutations de S2 sont : , .
1 2 2 1
Preuve : Soit
1 2 3 4 ··· n 1 2 3 4 ··· n
σ= et µ = .
1 3 2 4 ··· n 2 3 1 4 ··· n
Calculons σµ.
1 2 3 4 ··· n
1 2 3 4 ··· n
2 3 1 4 ··· n −→ σµ = .
3 2 1 4 ··· n
3 2 1 4 ··· n
Ainsi σµ 6= µσ.
BOUROUBI Sadek Arithmétique et Combinatoire PARTIE I
Les groupes symétriques Sn
Le groupe symétrique (S3 , o) peut être vu comme étant le groupe des
isométries d’un triangle équilatéral.
4
En effet, soit ABC un triangle équilatéral,
A
D3 D2
O
C B
D1
On cherche toutes les isométries du plan qui envoient le triangle sur
lui-même, c’est-à-dire f : {A, B, C } → {A, B, C } tel que f bijective et
conserve les distances.
Ces isométries sont soit :
L’identité qui envoie chaque sommet sur lui-même :
A B C
.
A B C
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Les groupes symétriques Sn
D3 D2
O
C B
D1
A B C A B C A B C
, et .
A C B C B A B A C
Exemple : Soit
1 2 3 4 5 6 7 8
σ= .
1 8 3 5 2 6 7 4
Les éléments 1, 3, 6 et 7 sont fixes et les autres sont obtenus comme
itération de 2,
2 → σ (2) = 8 → σ 2 (2) = 4 → σ 3 (2) = 5 → σ 4 (2) = 2.
On note un cycle de longueur r (r -cycle) sous une forme plus condensée
σ = (j, σ(j), . . . , σ r (j)),
les éléments qui n’apparaissent pas sont fixes.
1 2 3 4 5 6 7 8
σ= → σ = (2 8 4 5).
1 8 3 5 2 6 7 4
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Les groupes symétriques Sn
L’inverse d’un cycle est aussi un cycle, pour le représenter il suffit de
renverser l’ordre des éléments du cycle.
σ = (2845) −→ σ −1 = (5482) .
1 2 3 4 5 6 7 8
−1 1 2 3 4 5 6 7 8
1 5 3 8 4 6 7 2 −→ σσ = .
1 2 3 4 5 6 7 8
1 2 3 4 5 6 7 8
Définition 15
Le support d’une permutation est l’ensemble de ses éléments qui ne sont
pas fixes. La longueur ou l’ordre d’un cycle est le nombre de ses éléments
(les points fixes peuvent êtres vus comme des cycles de longueurs 1).
Exemple : Soit
1 2 3 4 5 6 7 8
σ= .
1 8 3 5 2 6 7 4
La permutation
1 2 3 4 5 6 7
σ= ,
7 2 5 4 6 3 1
σ = (2)(4)(17)(356).
Définition 16 : σ-orbite
Soit σ ∈ Sn . On appelle orbite d’un élément x ∈ {1, 2, . . . , n} suivant σ
l’ensemble Ωσ (x ) = {σ k (x )/k ∈ N}·
On a
Ωσ (1) = {1, 4, 5} = Ωσ (4) = Ωσ (5),
Ωσ (2) = {2} ,
Ωσ (3) = {3} ,
Ωσ (6) = {6} ,
Ωσ (7) = {7, 8} = Ωσ (8).
La famille {Ωσ (1), Ωσ (2), Ωσ (3), Ωσ (6), Ωσ (7)} forme une partition de
l’ensemble {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8}.
Exercice : Soit
1 2 3 4 5 6
σ= .
5 2 1 6 3 4
Trouver la partition associée aux σ-orbites distinctes.
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Les groupes symétriques Sn
Proposition 17
Dans Sn , un r -cycle γ = (j1 , j2 , . . . , jr ) est un élément d’ordre r , c’est-à-dire
γ r = Id.
Proposition 18
Soit σ 6= Id dans Sn (n ≥ 2). Si σ = γ1 . . . γr est la décomposition
canonique de σ, alors l’ordre de σ dans le groupe Sn est égal au ppcm des
ordres des cycles γi dans la décomposition.
σ k = γ1k . . . γrk ,
Posons s est le ppcm des o(γi ), alors si σ est d’ordre m, on a o(γi ) divise
m, pour tout i = 1, . . . , r et donc s divise m.
Exemple : Soient
1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 7
σ= et µ =
5 4 6 2 1 3 3 1 6 7 4 2 5
On a
σ = (15)(24)(36)
Donc
o(σ) = ppcm(2, 2, 2) = 2.
On a aussi
µ = (1362)(475).
Donc
o(µ) = ppcm(3, 4) = 12.
Exemple : Soit
Alors
ε(σ) = (−1)n−n = 1,
ε(µ) = (−1)n−(n−1) = −1,
et ε(γ) = (−1)n−(n−r +1) = (−1)r −1 .
ε(σoτ ) = −ε (σ) .
Par suite
Ωσoτ (i) = {i, σ r +1 (i), . . . , σ p−1 (i)}.
On constate que
j 6∈ Ωσoτ (i).
De plus, de σoτ (j) = σ(i) on déduit
Corollaire 4
Si σ est un produit de k transpositions, alors
ε(σ) = (−1)k .
Preuve : Soit σ = τ1 τ2 . . . τk .
ε(σ) = ε(τ1 τ2 . . . τk )
= −ε(τ1 τ2 . . . τk−1 )
= (−1)2 ε(τ1 τ2 . . . τk−2 )
..
= .
= (−1)k−1 ε(τ1 )
= (−1)k .
Proposition 19
Soit (j1 , . . . , jk ) un k-cycle de Sn . Alors pour toute permutation σ ∈ Sn , les
k-cycles (j1 , . . . , jk ) et (σ(j1 ), . . . , σ(jk )) sont conjuguées l’une de l’autre
et l’on a : σ(j1 , . . . , jk )σ −1 = (σ(j1 ), . . . , σ(jk )).
Arthure Cayley
1821-1895
SG = {f / f : G −→ G, f bijective} ,
Finalement
τ: G −→ TG
g 7−→ τg
est un isomorphisme de goupes de G vers un sous-groupe de (SG , o).
Elle permet :
Φ: G ×X −→ X
(g, x ) 7−→ Φ(g, x ) = g.x
vérifiant les deux propriétés suivantes :
1 ∀x ∈ X , Φ(e, x ) = x , où e est l’élément neutre de G,
2 ∀g, g 0 ∈ G, ∀x ∈ X ,Φ(g, Φ(g 0 , x )) = Φ(gg 0 , x ), i.e.,
g.(g 0 .x ) = gg 0 .x .
Ceci correspond à la donnée d’un morphisme défini de G vers le groupe
des permutations SX de X , défini par :
ϕ : G −→ SX
g 7−→ σg : X −→ X
x 7−→ σg (x ) = g.x
On dit alors que G agit sur X , ou que X est un G-ensemble.
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Groupes opérant sur un ensemble
Montrons que ϕ est bien un morphisme de groupe.
On a
g = g 0 =⇒ g.x = g 0 .x
=⇒ σg (x ) = σg 0 (x ), et ce pour tout x ∈ X ,
=⇒ σg = σg 0 .
donc ϕ est bien une application.
De plus
ϕ(gg 0 )(x ) = σgg 0 (x )
= (gg 0 ).x
= g.(g 0 .x )
= σg (g 0 .x )
= σg (σg 0 (x ))
= ϕ(g)(ϕ(g 0 )(x ))
= ϕ(g)oϕ(g 0 )(x ), et ce pour tout x ∈ X ,
=⇒ ϕ(gg 0 ) = ϕ(g)oϕ(g 0 ).
σg (x ) = σg (x 0 ) =⇒ g.x = g.x 0
=⇒ g −1 .(g.x ) = g −1 .(g.x 0 )
=⇒ (g −1 g).x = (g −1 g).x 0
=⇒ e.x = e.x 0
=⇒ x = x 0.
ϕ: G ×G −→ G
(g, x ) 7−→ ϕ(g, x ) = gx
ϕ: H ×G −→ G
(h, x ) 7−→ ϕ(h, x ) = hxh−1
D’après le Corollaire 6, |ΩG (xi )| divise |G| et |ΩG (xi )| ≥ 2, alors forcement
|ΩG (xi )| ≡ 0 (mod p). D’où le résultat.
BOUROUBI Sadek Arithmétique et Combinatoire PARTIE I
Groupes opérant sur un ensemble
Proposition 23
Les stabilisateurs de deux éléments de la même orbite sont conjugués via la
formule suivante :
StabG (g.x ) = g StabG (x ) g −1 .
De plus si ϕ : G −→ SX définie une action de groupe, on a :
\
Kerϕ = StabG (x ) .
x ∈X
Burnside
1852-1927
D’après le Corollaire 6
|G|
|StabG (x )| = ·
|ΩG (x )|
On trouve alors
X XX |G| X X 1 X X
|FixX (g)| = = |G| = |G| = × |G| .
|ΩG (x )| |ω| G
g∈G ω∈ X x ∈ω ω∈ X x ∈ω ω∈ X
G G G
n3 + 3n2 + 2n n (n + 1) (n + 2)
N= = ·
6 6
On déduit que
n (n + 1) (n + 2) ≡ 0 (mod 6) ·
Exercice : Que devient ce nombre si au lieu d’un triangle équilatéral, on
considère un carré ?
BOUROUBI Sadek Arithmétique et Combinatoire PARTIE I
Applications aux groupes dont l’ordre est multiple de p
Remarques
1 Z (G) n’est jamais vide, il contient au mois l’élément neutre.
2 Z (G) est l’ensemble des éléments de G qui commutent avec tous les
éléments de G.
3 Z (G) = G G , c’est l’ensemble des éléments de G ayant une orbite
ponctuelle.
4 Z (G) est un sous-groupe de G.
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Applications aux groupes dont l’ordre est multiple de p
Proposition 25
Soit G un groupe d’ordre p α , p premier et α ≥ 1. Alors
|Z (G)| ≡ 0 (mod p).
Proposition 26
Soit G un groupe d’ordre p 2 , p premier. Alors G est abélien.
D’après la Proposition 25 :
|Z (G)| ≡ 0 (mod p).
Donc
|Z (G)| = 0, p ou p 2 .
{x } ∪ Z (G) ⊂ StabG (x ).
Donc
|StabG (x )| ≥ p + 1.
Comme |StabG (x )| divise |G| (Corollaire 6), on obtient StabG (x ) = G, ce
qui signifie que x ∈ Z (G), ce qui est absurde.
On vient donc de montrer que Z (G) = G.
Donc G est abélien.
Proposition 27
Soit G un groupe d’ordre p α , p premier et α ≥ 1. Alors G contient des
sous-groupes d’ordre p i , pour tout i ≤ α.
Preuve : Faisons un raisonnement par induction.
Le résultat est vrai si α = 0, α = 1 ou α = 2 (Théorème de Cauchy).
Supposons le résultat vrai jusqu’à α ≥ 2 et montrons le pour α + 1.
Montrons tout d’abord l’existence d’un sous-groupe F de G, propre,
distingué et non trivial.
Pour cela on distingue deux cas :
G abélien. Dans ce cas, d’après le Théorème de Cauchy, il existe un
élément g ∈ G ; d’ordre p. Alors F =< g > est un sous-groupe
distigué de G, puisque G est abélien.
G non abélien. Dans ce cas, on prend F = Z (G), qui est un
sous-groupe propre et distingué de G non trivial.
Ludwig Sylow
1832-1918