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Licence Mathématiques
Note de cours de la :
(Algèbre 6)
Mohamed AQALMOUN
ENS FES
Laste updated
2
ENS-Fès Mohamed Aqalmoun
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Table des matières
1 Groupes 5
1.1 Lois de compositions internes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Éléments particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 Itéré d’un élément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.4 Loi produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Groupe produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Sous-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Morphisme de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3 Groupe fini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Groupe quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.1 Relation modulo un sous groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.2 Sous groupe distingué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.3 Groupe quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.4.4 Théorèmes d’isomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5 Action de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.1 Groupe opérant sur un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.2 Formule des classes et lemme de Burnside . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
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TABLE DES MATIÈRES
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Chapitre 1
Groupes
Définition 1.1.
Soit G un ensemble non vide. On appelle loi de composition interne sur G toute appli-
cation ∗ : G ×G → G.
L’image d’un couple (x, y) sera noté x ∗ y et il est dit le composé de x par y.
Exemples :
1. L’addition + et la multiplication × sont des lois de compositions internes sur N , Q , R et C.
2. Soit X un ensembles : l’intersection ∩ , l’union ∪ et la différence symétrique ∆ sont des lois
de compositions internes sur P (X ).
Définition 1.2.
On appelle magma tout couple (G, ∗) formé d’un ensemble non vide G et d’une loi de
composition interne ∗ sur G.
Exemples :
1. (N, +), (R, +), (Q, +) , (C, +), (N , ×), . . . sont des magmas.
2. Soit X un ensemble non vide : (P (X ), ∩), (P (X ), ∪) et (P (X ), ∆) sont des magmas.
Définition 1.3.
Soit (G, ∗) un magma, A une partie de G. On dit que A est stable par la loi ∗ si : pour
tous x, y ∈ A, x ∗ y ∈ A.
Exemples :
1. N est une partie stable de (R, +).
2. U = {z ∈ C / |z| = 1} est une partie stable de (C, ×).
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1.1 Lois de compositions internes
Soit A une partie stable d’un magma (G, ∗), l’application restreinte A × A → A ; (a, b) 7→
a ∗ b définie une loi de composition interne sur A, dite la loi induite sur A par ∗.
Définition 1.5.
Définition 1.6.
Soit (G, ∗) un magma, et e ∈ G. On dit que e est un élément neutre de (G, ∗) si : pour tous
x ∈ G ; x ∗ e = e ∗ x = x.
Soit (G, ∗) un magma. Si (G, ∗) possède un élément neutre, alors celui-ci est unique.
Démonstration : Supposons que G admet deux éléments neutres e et e 0 . D’une part e est un élé-
ment neutre alors e ∗ e 0 = e 0 , et d’autre part e 0 est élément neutre alors e ∗ e 0 = e, d’où e = e 0 .
Définition 1.8.
Soit (G, ∗) un magma. On dit que (G, ∗) est un monoïde, lorsque la loi ∗ est associative
et possède un élément neutre.
Exemples :
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C HAPITRE 1 : Groupes
Définition 1.9.
Exemples :
1. Tout élément est symétrisable dans (Q, +), et de plus si x ∈ Q, on a sym(x) = −x.
1
2. Tout élément est symétrisable dans (C∗ , ×), et de plus si z ∈ C∗ , on a sym(z) = .
z
Proposition 1.11.
Démonstration :
1. Soit x un élément symétrisable de G, et notons x 0 sont symétrique, par définition on a x ∗
x 0 = x 0 ∗ x = e ce qui montrer aussi que x 0 est symétrisable et sym(x 0 ) = x.
2. Soient x et y deux éléments symétrisables de G, et notons de x 0 et y 0 leurs symétriques
respectivement, on a :
(x ∗ y) ∗ (y 0 ∗ x 0 ) = x ∗ (y ∗ y 0 ) ∗ x 0 = x ∗ e ∗ x 0 = x ∗ x 0 = e et
(y 0 ∗x 0 )∗(x ∗ y) = y 0 ∗(x 0 ∗x)∗ y = y 0 ∗e ∗ y = y 0 ∗ y = e, il vient alors que x ∗ y est symétrisable
et sont symétrique est y 0 ∗ x 0 = sym(y) ∗ sym(x).
n -fois
Proposition 1.12.
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1.1 Lois de compositions internes
+ Un monoïde est dit noté additivement (respectivement multiplicativement) si sa loi est noté
par + (respectivement ×).
+ En notations additive, on utilise les conventions suivantes :
X Le neutre de (G, +) se note 0G où 0.
X Le symétrique d’un élément x (lorsqu’il existe) se note −x , dit l’opposé de x.
X L’itéré d’ordre n de x se note nx.
n
X
X Le composé x 1 ∗ x 2 ∗ . . . ∗ x n se note xi .
i =1
Définition 1.13.
Proposition 1.14.
Par conséquent Ö est associative. De plus (x, y)Ö(e, e 0 ) = (x ∗e, y.e 0 ) = (x, y), de même (e, e 0 )Ö(x, y) =
(x, y).
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C HAPITRE 1 : Groupes
1.2 Groupes
Définition 2.15.
On dit que le magma (G, ∗) est un groupe si : (G, ∗) est un monoïde, et tout élément de G
est symétrisable.
Exemples :
1. (Z, +), (Q, +), (R, +) et (C, +) sont des groupes.
2. ({−1, 1}, ×) , (Q∗ , ×) , (R∗ , ×) et (C∗ , ×) sont des groupes.
Définition 2.16.
Un groupe (G, ∗) est dit abélien ou commutatif, lorsque la loi ∗ est commutative.
Exemple : Les groupes cités dans l’exemple précédent sont tous abéliens.
Soient (G 1 , ∗), (G 2 , .) deux groupes. Alors G 1 × G 2 muni de la loi produit est un groupe,
dit le groupe produit de (G 1 , ∗) et (G 2 , .).
1.2.3 Sous-groupes
Définition 2.18.
Soit (G, ∗) un groupe, H une partie G. On dit que H est un sous groupe de G, si H est
stable par la loi ∗ et H muni de la loi induite est un groupe.
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1.2 Groupes
Théorème 2.19.
Soit H une partie d’un groupe (G, ∗). Les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. H est un sous groupe de (G, ∗),
2. H non vide, et ∀x, y ∈ H , x ∗ y ∈ H et sym(x) ∈ H .
Théorème 2.20.
Proposition 2.21.
Définition 2.22.
Soit G un groupe et A une partie de G. Le sous groupe ∩ A⊆H H (l’intersection de tous les
sous groupe de G contenant A) est appelé le sous groupe engendré par A et se note 〈A〉.
C’est le plus petit sous groupe de G contenant A.
Remarque : Le plus petit sous groupe de G contenant l’ensemble vide est le sous groupe {e},
donc 〈;〉 = {e}.
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C HAPITRE 1 : Groupes
Théorème 2.23.
Corollaire 2.24.
Définition 2.25.
Soit G un groupe. On dit que que G est un groupe monogène si G est engendré par un
seul élément c’est-à-dire s’il existe g ∈ G tel que G = 〈g 〉.
Proposition 2.26.
Théorème 2.27.
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1.2 Groupes
Démonstration : Soit H un sous groupe de Z, puisque Z est un groupe monogène, H lui aussi est
monogène, il existe alors a ∈ Z tel que H = 〈a〉 = 〈|a|〉 (n = |a| ∈ N).
Définition 2.29.
Propriétés 2.30.
Démonstration :
1. f (e) = f (ee) = f (e) f (e) donc f (e) = e 0 .
2. On a f (x −1 ) f (x) = f (x −1 x) = f (e) = e 0 , donc f (x −1 ) = f (x)−1 .
Proposition 2.31.
Démonstration :
1. (g ◦ f )(x y) = g ( f (x y)) = g ( f (x) f (y)) = g ( f (x))g ( f (y)) = (g ◦ f )(x)(g ◦ f )(y), donc g ◦ f est un
morphisme de groupes.
2. f −1 (x y) = f −1 f ( f −1 (x)) f ( f −1 (y)) = f −1 f ( f −1 (x) f −1 (y)) = f −1 (x) f −1 (y), donc f − est
¡ ¢ ¡ ¢
un morphisme de groupes.
Définition 2.32.
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C HAPITRE 1 : Groupes
Proposition 2.33.
Démonstration : Il suffit de démontrer que c’est un sous groupe du groupe des bijections de G
dans lui même ((S(G), ◦)). Clairement IdG est un automorphisme de G, donc IdE ∈ Aut(G). Soient
f , g ∈ Aut(G), f ◦ g −1 est un morphisme de G est bijective donc f ◦ g −1 ∈ Aut(G).
Proposition 2.34.
Démonstration :
1. Soit H un sous groupe de G. On a e ∈ H , donc e 0 = f (e) ∈ f (H ). Soit x, y ∈ f (H ), il existe
x 0 , y 0 ∈ H tels que x = f (x 0 ) et y = f (y 0 ). On a x y −1 = f (x) f (y 0−1 ) ∈ f (H ) car x 0 y 0−1 ∈ H .
2. Soit K un sous groupe de G 0 . On a f (e) = e 0 ∈ K , donc e ∈ f −1 (K ). Soient x, y ∈ f −1 (K ), au-
trement dit f (x), f (y) ∈ K , donc f (x y −1 ) = f (x) f (y)−1 ∈ K , par conséquent x y −1 ∈ f −1 (K ).
Définition 2.35.
Proposition 2.36.
1. Supposons que ker f = {e}. Soient x, y ∈ G tels que f (x) = f (y), alors f (x y −1 ) = f (x) f (y)−1 =
e 0 , par suite x y −1 ∈ ker f , d’où x y −1 = e c’est-à-dire x = y. Réciproquement, si f est injectif
et x ∈ ker f alors f (x) = e 0 = f (e), par conséquent x = e.
2.
Définition 3.37.
Un groupe (G, ∗) est dit fini, lorsque l’ensemble G est fini, son cardinal est dit l’ordre du
groupe et se note o(G) ou ord(G) ou |G|.
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1.4 Groupe quotient
Définition 3.38.
Définition 3.39.
Soit G un groupe et g ∈ G. On dit que g est d’ordre fini si le groupe 〈g 〉 est fini, dans ce
cas l’ordre de g est noté o(g ) est le cardinal de 〈g 〉.
Théorème 3.40.
Démonstration : L’application Z → 〈g 〉, k 7→ g k est non injective car Z est infini et 〈g 〉 est fini. Il
existe alors deux entiers n 6= m tels que g n = g m . Comme n 6= m, on a donc deux cas n > m ou
m > n, si par exemple n > m et dans ce cas g n−m = e avec n − m ∈ N∗ . Cela signifie que l’ensemble
A = {k ∈ N∗ g k = e} est non vide. Puisque A est une partie non vide de N, il admet un plus petit
élément p. Clairement {e, g , . . . , g p−1 } ⊆ 〈g 〉. Soit x ∈ 〈g 〉, il existe n ∈ Z tel que x = g n . D’après le
théorème de la division euclidienne il existe (q, r ) ∈ Z × N tel que n = pq + r et 0 ≤ r ≤ p − 1, donc
x = x pq x r = x r ∈ {e, g , . . . , g p−1 }. On en déduit que 〈g 〉 = {e, g , . . . , g p−1 } et par conséquent o(g ) = p.
Définition 4.41.
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C HAPITRE 1 : Groupes
Proposition 4.42.
Démonstration :
1. L’application H → x H , définie par , h 7→ xh est clairement bijective, de même l’application
H → H x définie par h 7→ hx est bijective. D’où le résultat.
2. On considère l’application f : G/H → H \ G définie par f (x H ) = H x −1 . L’apllication f est
bien définie car si x H = y H alors x −1 y ∈ H , donc x −1 (y −1 )−1 ∈ H , d’où H x −1 = H y −1 . L’ap-
plication f est clairement surjective. Si f (x H ) = f (y H ) alors H x −1 = H y −1 , ainsi x −1 y ∈ H ,
d’où x H = y H . On en déduit que f est bijective.
Définition 4.43.
Corollaire 4.45.
Démonstration : D’après le théorème de Lagrange l’ordre du sous groupe engendré par g divise
¢s
l’ordre de G autrement dit o(g ) divise n, il existe alors s ∈ N tel que n = o(g )s, donc g n = g o(g ) = e.
¡
Soit G un groupe et H un sous groupe de G. On dit que H est un sous groupe distingué
(ou normal) de G et on note H G si, pour tout x ∈ G, x H x −1 ⊆ H .
Exemples :
1. Les sous groupes d’un groupe abélien sont distingués.
2. {e} et G sont des sous groupes distingués de G.
3. SLn (K) est un sous groupes distingués de GLn (K).
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1.4 Groupe quotient
Proposition 4.47.
Proposition 4.48.
Proposition 4.49.
Soit (Hi )i ∈I une famille de sous groupes distingués de G. Alors ∩i ∈I Hi est un sous groupe
distingué de G.
Remarques :
1. Si H = {e}, alors G/H et G sont isomorphes.
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C HAPITRE 1 : Groupes
Théorème 4.51.
Démonstration : L’application f définie par f (x) = f (x) est bien définie. En effet, si x = y alors
x y −1 ∈ H ⊆ ker f , donc f (x y −1 ) = e 0 , d’où f (x) = f (y). De plus f (xx 0 ) = f (xx 0 ) = f (xx 0 ) = f (x) f (x 0 ) =
f (x) f (x 0 ). L’unicité est immédiate.
Théorème 4.52.
f : G/ ker f → Im f
x 7 → f (x)
Démonstration : Notons que f est bien définie. Si y ∈ Im f , alors il existe x ∈ G tel que y = f (x) =
f (x), ainsi f est surjective. Si x ∈ ker f alors f (x) = 0, donc f (x) = 0, d’où x ∈ ker f autrement dit
x = e.
Corollaire 4.53.
Théorème 4.54.
Soit G un groupe et H , K deux sous groupes distingués dans G tels que H ⊆ K . Alors
(K /H ) (G/H ) et (G/H )/(K /H ) est isomorphisme à G/K .
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1.5 Action de groupe
Définition 5.55.
Soit G un groupe et X un ensemble. Une action du groupe G sur X est la donnée d’une
application
G×X → X
(x, y) 7→ g .x
Vérifiant les propriétés suivantes :
1. Pour tout x ∈ X , e.x = x,
2. Pour tous g , g 0 ∈ G et x ∈ X , g .(g 0 .x) = (g g 0 ).x.
Exemples :
1. Translation : L’application G × G → G, (g , a) 7→ g .a = g a est une action du groupe G sur lui
même, dite translation.
2. Conjugaison : L’application G × G →, (g , a) 7→ g .a = g ag −1 est une action du groupe G sur
lui même, dite conjugaison.
3. Soit X un ensemble non vide et S (X ) le groupe des permutations (des bijections) de X .
L’application S (X ) × X → X , (g , x) 7→ g .x = g (x) est une action du groupe S (X ) sur X .
Définition 5.56.
Exemples :
1. Soit G un groupe opérant sur lui même par translation à gauche (g .a = g a). L’orbite d’un
élément a ∈ G est O a = {g ag ∈ G} = G, sont stabilisateur est StabG (a) = {g ∈ G § g a = a} = {e}.
L’ensemble des points fixés par un élément g ∈ G est Fix(g ) = {a ∈ G /g a = a} = G si g = e et
Fix(g ) = ; si g 6= e. Finalement X G = ∩g ∈G Fix(g ) = ; si G 6= {e} et X G = {e} si G = {e}.
2. Soit G un groupe opérant sur lui même par conjugaison (g .a = g ag −1 ). L’orbite d’un élé-
ment a est O a = {g ag −1 / g ∈ G}, sont stabilisateur est StabG (a) = {g ∈ G / g ag −1 = a} = {g ∈
G / g a = ag } c’est l’ensemble de tous les éléments de G qui commutent avec a . L’ensemble
des points fixés par un élément g ∈ G est Fix(g ) = {a ∈ G /g ag −1 = a} = {a ∈ G / g a = ag }
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C HAPITRE 1 : Groupes
Définition 5.57.
1. On dit qu’une action de groupe est transitive si elle possède une seule orbite.
2. On dit qu’une action de groupe est fidèle si l’intersection de tous les stabilisateurs
est réduite à l’élément neutre, autrement dit si le morphisme ϕ est injective.
Démonstration : Soit G un groupe. On considère l’opération de S (G) sur G définie par σ.g = σ(g ).
Cette opération est fidèle car ∩g ∈G Stab(g ) = {σ ∈ S (G) /∀g ∈ G, σ(g ) = g } = {IdG }. Par conséquent
le morphisme de groupes G → S (G) est injectif. Il en résulte que G est isomorphe à un sous groupe
de S (G) ' S n .
Proposition 5.59.
Démonstration :
1. On a e.x = x, donc e ∈ Stab(x). Soient g , g 0 ∈ Stab(x), donc g .x = x et g 0 .x = x. On a
Donc g 0 g −1 ∈ Stab(x).
2. Si g 0 = g alors g −1 g 0 ∈ Srab(x), autrement dit (g −1 g 0 ).x = x ainsi g 0 .x = g .x, donc l’appli-
cation f est bien définie. Si f (g ) = f (g 0 ) alors g .x = g 0 .x, donc (g −1 g ).x = x, ainsi g −1 g 0 ∈
Stab(x), par suite g = g 0 . L’application f est donc injective. Si y ∈ Stab(x), alors il existe g ∈ G
tel y = g .x, donc y = f (g ).
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1.5 Action de groupe
Proposition 5.60.
|G|
Démonstration : L’application précédente f est bijective, donc |O § | = |G/Stab(x)|) , d’où
|Stab(x)|
|G| = |O x ||Stab(x)|.
Soit G un groupe opérant sur un ensemble X . On note R la relation binaire définie sur X par :
xR y ⇔ ∃g ∈ G , tel que y = g x
Notons que R est une relation d’équivalence sur X , et que les orbites sont les classes d’équiva-
lences pour R. On notera X /G l’ensemble quotient.
|t | = |X G | +
X X
|X | = |t |
t ∈X /G t ∈X /G,|t |≥2
r
X r
X X
|X | = |O xi | = |x i | = |t |.
i =1 i =1 t ∈X /G
Pour x ∈ X , remarquons que x ∈ X G si, et seulement si, x = {x} si, et seulement si, |x| = 1. Ainsi
X X X
|X | = |t | = |t | + |t |
t ∈X /G t ∈G/X ,|t |=1 t ∈X /G,|t |≥2
= |X G | + |t | = |X G | +
X X X X
|t | = 1+ |t |
t ∈X /G,|t |≥2 t ∈X /G t ∈X /G,|t |≥2 t ∈X /G,|t |≥2
Définition 5.62.
Théorème 5.63.
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C HAPITRE 1 : Groupes
Exemple : Le centre d’un p n’est pas trivial c’est-à-dire Z (G) 6= {e} : On fait agir G sur lui même par
conjugaison g .x = g xg −1 . Notons que, dans ce cas , que G G = Z (G). D’après le théorème précédent
p divise |G|−|Z (G)|, or p divise |G| on a donc p divise |Z (G)|. Puisque e ∈ Z (G), on a donc |Z (G)| ≥ 1
et divisible par p, donc |Z (G)| ≥ 2, autrement dit Z (G) 6= {e}.
1 X
|X /G| = Fix X (g )
|G| g ∈G
|G|
Pour x ∈ X , on a |Stab(x)| = . Tenant compte le fait que x 1 , . . . , x r forme une partition de X , on
|O x |
X |G| X r X |G|
obtient |Y | = = . Si x ∈ x i , alors O x = O xi . Par conséquent
x∈X O x i =1 x∈x i |O x |
X
On combine les deux formules du cardinal de Y on obtient r |G| = |Fix(g )|, d’où
g ∈G
1 X
|X /G| = r = Fix X (g ).
|G| g ∈G
Soit G un groupe fini et p un nombre premier qui divise |G|. Alors il existe au moins un
élément de G d’ordre p.
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1.5 Action de groupe
Cette opération est bien définie car si (g 1 , . . . , g p ) ∈ X alors g 1 . . . g p = e, puis g 2 . . . g p = g 1−1 , donc
g 2 . . . g p g 1 = e autrement dit σ.(g 1 , . . . , g p ) ∈ X et par récurrence simple pour tout k, σk .(g 1 , . . . , g p ) ∈
X . Clairement Id .(g 1 , . . . , g p ) = (g 1 , . . . , g p ) et de plus pour σk , σl ∈ H on a
σk .(σl .(g 1 , . . . , g p )) = σk .(g σl (1) , . . . , g σl (p) ) = (g σk+l (1) , . . . , g σk+l (p) ) = σk+l .(g 1 , . . . , g p )
Puisque p divise |X | = |G|p−1 et p divise |X | − |X H | car H est un p groupe (de cardinal p), il dé-
coule que p divise |X H |. Or l’élément (e, . . . , e) ∈ X H , l’ensemble X H est de cardinal supérieur ou
égale à 2, en particulier X H contient au moins un élément (g 1 , . . . , g p ) autre que (e, . . . , e). On a
σ.(g 1 , . . . , g p ) = (g 1 , . . . , g p ) c’est-à-dire (g 2 , . . . , g p , g 1 ) = (g 1 , . . . , g p ), par conséquent g 1 = . . . , g p . Il
p
en résulte que g 1 = e et g 1 6= e. Clairement g 1 est un élément de G d’ordre p.
Exemple : Tout groupe commutatif d’ordre 6 est cyclique. Soit G un groupe d’ordre 6. Puisque 2
et 3 sont des nombres premiers et divisent l’ordre de G, le groupe G possède un élément a d’ordre 2
et un élément b d’ordre 3. L’ordre de ab est un diviseur de 6, donc o(ab) ∈ {1, 2, 3, 6}. On a o(ab) 6= 1
car si ab = e alors a = b −1 et donc a = a 3 = b −3 = e ce qui n’est pas le cas. L’ordre de ab ne peut
pas être égale à 2 où 3, car (ab)2 = a 2 b 2 = b 2 6= e et (ab)3 = a 3 b 3 = a 6= e. Donc o(ab) = 3, par
conséquent ab est un générateur de G.
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ENS-Fès Mohamed Aqalmoun
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