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Clinique de la

neuropsychologie
Myriam NOEL
Neuropsychologue au CH de ROUBAIX
Laboratoire de Neurosciences Fonctionnelles et Pathologie
Définition de la neuropsychologie clinique
Discipline scientifique et clinique qui étudie
les fonctions mentales supérieures en
rapports avec les structures cérébrales.

⇒une discipline clinique

Rôle: Évaluer la nature et l'importance des troubles


neuropsychologiques suite à un dysfonctionnement cérébral
•Au cours du développement : épilepsie, dyslexie
•Suite à une lésion cérébrale: traumatisme crânien, tumeur, AVC
•Dans le cadre des pathologie dégénérative: Alzheimer,
Parkinson, SEP, DCL

But: Aide à l’élaboration du diagnostic


Suivi :rééducation, stimulation cognitive, psychopatho
Historique de la neuropsychologie
En -3000 av JC mise en corrélation un déficit de compréhension
de langage avec un coup reçu à la tête par un individu.
XVIIIème siècle: précurseurs comme Gall et Broca
Terme proposé par Luria dans les années 50

Née avec les patients souffrant de pathologies cérébrales

•Décrire et de rapprocher des symptômes avec les lésions du


cerveau et de faire des inférences sur le rôle de régions
cérébrales.

•Dans les années 60, elle acquiert sa réalité institutionnelle par


la création de sociétés savantes, de revues…
Être « neuropsy », soyons concret…
Diplôme: M2 neuropsychologie, possibilité de DU
Lieu d’exercice : Hôpital (neurologie, gériatrie,
pédiatrie), Centre de rééducation, MASS, EPHAD, libéral

Environnement: Bureau, « lit » du patient, domicile


Travail: en équipe+++, même en libéral
Matériel: Test papier crayon, ordinateur,
mise en «situation »
Salaire: 2 conventions différentes, 51 (FPH)
et 66 (privé, handicap)

Concours: Si exercice dans la FPH


Évaluer le fonctionnement cognitif
•Le fonctionnement global
•La mémoire
•Les fonctions instrumentales
•Les fonctions exécutives
•L’attention
•La visuoperception

Mais aussi…
L’humeur, le comportement,
les troubles neuropsychiatriques :
hallucinations, délires…
Avant tout, les données d’anamnèse
⇒ C’est déjà de l’évaluation!

Informations autobiographiques: nom, date de


naissance, situation familiale, profession antérieure, niveau d’étude,
nom des enfants, petits-enfants (coter le rappel autobiographique),
latéralité, langue maternelle…

Nosognosie: Mémoire, moral, chutes, hallucinations,


tremblements, consommation d’alcool… (vérifier dans le dossier)

Information médicale: motif d’hospi/de consult,


antécédents, données d’imagerie, traitement, autonomie…

Avis des proches: existence et évolutivité des troubles


Avant tout, les données d’anamnèse 2
Dès l’anamnèse et durant toute l’évaluation,
coter !
•Le langage: fluence, informativité
•La fatigabilité
•La coopération
•L’état sensoriel
•Le comportement: irritabilité, jovialité…
Le fonctionnement global
Le fonctionnement global
Concept vague: orientation, compréhension, « intelligence »,
adaptation et un peu du fonctionnement exécutifs,
instrumental, attentionnel et mnésique
Pourquoi l’étudier ? se faire une idée générale, d’un niveau de
détérioration ou à l’inverse d’un fonctionnement adéquat, avoir
une idée de l’autonomie global
Test utilisé:
Echelle de Wechler (WAIS, WISC)
K – ABC, D48, D70, Matrices de Raven, Nepsy
Mattis, MMS, MOCA…
Les fonctions instrumentales
Les fonctions instrumentales
Regroupe les connaissances anciennes, scolaires,
acquises lors du développement
•Langage
•Lecture
•Ecriture
•Calcul
•Visuoconstruction
•Praxies
•Gnosies
Les fonctions instrumentales 2
Pourquoi les regrouper, pourquoi les étudier?
Très « ancrés »
Touchées sélectivement dans les lésions focales
Touchées globalement dans les atteintes très sévères
Peu touchées dans les troubles dépressifs
Permettent un fonctionnement à minima
Tests utilisés:
Déno 36, DO 80, test de calcul de la barcelona,
visuoconstuction de la BEC, frises de Luria, figure de
Rey, sous-épreuve de la mattis, du MMS, des échelles
de wechler, tests orthophoniques, PEGV…
Figure de la BEC Figure de Rey

Item de la DO80 Item de la mattis


Item de la déno 36
Vidéo fonctions instrumentales
(11 à 17)
Les fonctions exécutives
Les fonctions exécutives
Ensemble assez hétérogène de processus cognitifs de
haut niveau permettant un comportement flexible et
adapté au contexte
•Raisonnement
•Planification
•Abstraction
•Attention
•Inhibition
•Contrôle
•Initiation
•Flexibilité mentale …
Les fonctions exécutives 2
Pourquoi les regrouper, pourquoi les étudier ?
Très « sensibles », rapidement déficitaires
Associées au fonctionnement des lobes frontaux et des
structures sous corticales
Très sensibles aux pathologies psychiatriques
Tests utilisés:
TMT, WCST, Stroop, Go No go, Fluences verbales,
similitudes, histoires absurdes, D2, Brixton, ordres
contraires, Pasat, la TEA, arrangement d’image de al
WAIS, test des commissions…
WCST

Test de Stroop TMT Partie B

Test du D2
Test du Brixton
Vidéo Syndrome dysexécutif
7’30 - 13
Les capacités mnésiques
Les capacités mnésiques
Regroupe les différents types de mémoire

•Mémoire à court terme (visuelle et verbale)


•Mémoire de travail (visuelle et verbale)
•Mémoire à LT (visuelle et verbale)⇒ épisodique
•Mémoire sémantique
•Mémoire procédurale
•Mémoire autobiographique
•Mémoire événementielle, sociale
Les capacités mnésiques 2
Pourquoi les regrouper, pourquoi les étudier ?
Touchées de façon très différentes selon les pathologies
Mémoire épisodique, 1ère altération de l’Alzheimer, TC
Mémoire procédurale, souvent préservée
Pas QUE de la mémoire dans la mémoire! Exécutif
(encodage, récupération, MDT, MCT) et instrumental
(Mémoire sémantique, procédurale)
Tests utilisés:
Grober et Buscke 16 items / 48 items, test des portes,
VAT, SRT, DMS 48, Wechler memory; Empan auditif,
bloc de corsi; Fluence autobiographique; Eve 10; BDAE
Blocs de Corsi Tests des portes BDAE

DMS 48 Grober et Buscke 16 items


Vidéo Evaluation de la mémoire
2’ -12’
Les capacités attentionnelles
Les capacités attentionnelles
Participe à l’ensemble complexe du traitement de
l’information. L’attention est aussi une fonction
exécutive puisqu'elle participe à l’exécution d’une
tâche.
•Attention focalisée
•Attention sélective
•Attention soutenue
•Attention divisée
•La vigilance
•L’alerte
Les capacités attentionnelles 2
Pourquoi les regrouper, pourquoi les étudier ?
Touchées de façon précoce dans la majorité des
pathologies
Critère diagnostique principal du TDA/H
Prédominant dans la reprise du travail
Nécessaire à minima à tout bilan!
Tests utilisés:
Les matrices de chiffres, la TEA, D2, test des 2 barrages
de Zazzo (T2B), test de Corkum (enfant)
TEA (TAP) de
Zimmerman

Test des 3 matrices


La visuoperception
La visuoperception
La perception visuelle est avant tout la perception des objets (ou
des êtres vivants) et leur localisation dans un espace. Percevoir
c’est identifier, reconnaître les caractéristiques spécifiques,
pouvoir le nommer.
Pourquoi l’étudier ?
Touchée dans la démence à corps de Lewy, dans certaines
atteintes vasculaires, intéressant dans l’héminégligence
Peut être en rapport avec l’existence d’hallucination visuelle
Nécessaire à l’interprétation d’autres tests (phasies,
visuoconstruction)
Parfois touchée chez l’enfant dans les troubles des apprentissages
Tests utilisés: VOSP, BORB, sous test de la K-ABC, PEGV, figure
enchevêtrées de Gainotti
Figures
PEGV enchevetrées
Batterie K-ABC

VOSP
Exemple concret du travail de
neuropsychologue :

la « consult mémoire »

⇒ Etude de la démence (cf L2)


Historiographie de la démence
•Description princeps de la maladie d’Alzheimer: 1907
•Apparition des premiers tests dès les années 30: Stroop 1935; figure
de Rey-Osterrieth 1959; Wisconsin Card Sorting Test 1948
•Tournant des années 70-80: Mini-Mental Status de Folstein (1975);
Grober et Buschke (1987)
• Notion de démence corticale et sous-corticale (Albert 1974)
•Découpage en nombreuses entités nosologiques
•Données de l’imagerie (IRM, TEP, TEMP)
•Biomarqueurs du LCR
•Concepts de MCI (Mild Cognitive Impairment), de VCI (Vascular
Cognitive Impairment)
Démence: définition
La démence est une réduction
acquise des capacités cognitives
suffisamment importante pour
retentir sur la vie de la personne.
Le terme de démence en médecine
est un terme technique qui ne doit
pas être confondu avec la
signification commune de ce terme
dans le langage courant (folie
furieuse). Elle est classiquement
définie comme un affaiblissement
psychique profond, global et
progressif qui altère les fonctions
intellectuelles et désintègre les
conduites sociales.
Le MMSE

Orientation /10
Jour, date, mois, saison, anné
année, lieu, ville, ré
région, étage

Répétition de mot/3
Citron – clé
clé - ballon ou cigare – fleur - porte

Calcul /5
100-
100-7; 93-
93-7; 86-
86-7; 79-
79-7; 72-
72-7

Rappel de mot /3
Langage /8
Dénommer un crayon, une montre; ré répétition d’
d’une phrase;
lecture; écriture; ré
réalisation d’
d’ordre simple

Dessin /1
Vérifier le croisement
La GROBER et BUSCKE 16
•Catégorisation sémantique
(4 par 4)
•Rappel immédiat (4 par 4)

•Décompte (20 sec)


•Rappel libre (2 min) X 3
•Rappel indicé

•Rappel libre à 20 min


•Rappel indicé
•Reconnaissance
La Maladie d’Alzheimer
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative du tissu
cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des
fonctions mentales et notamment de la mémoire
Le diagnostic de la maladie repose essentiellement sur des tests
neuropsychologiques et sur la mise en évidence d'une atrophie
corticale, notamment l'hippocampe
Le cerveau du patient est victime d'un double processus de
dégénérescence et d’inflammation, caractérisé par deux types de
lésions : les plaques séniles et la dégénérescence neurofibrillaire
•Trouble du stockage en mémoire épisodique (à long terme)
•Trouble instrumentaux et exécutifs associés (notamment
phasiques)
Au niveau imagerie
IRM+++, Scanner+, débimétrie (+rare)
La démence vasculaire
Syndrome démentiel qui résulte d'accidents cérébro-vasculaires
répétés et qui se caractérise par une installation soudaine, une
évolution fluctuante et par paliers, des signes neurologiques focaux,
une labilité émotionnelle et des déficits neuropsychologiques
correspondant au(x) territoire(s) vasculaire(s) atteint(s).
Facteurs prédisposants: HTA, Diabète, Hypercholestérolémie, IRC,
Trouble du rythme, cardiopathie…
•Trouble de l’encodage et de la récupération en mémoire
épisodique (à long terme)
•Trouble exécutifs associés +++
•Trouble du comportement (apathie, ralentissement vs agressivité,
opposition)
Au niveau imagerie
IRM+++, Scanner+, EEG (plus rare)
La démence à corps de Lewy
La démence à corps de Lewy est une forme de maladie
neurodégénérative caractérisée par des dépôts anormaux d'une
protéine appelée alpha-synucléine. Ces dépôts sont appelés « corps
de Lewy. Le processus qui mène à la formation des corps de Lewy
est inconnu. La démence à corps de Lewy peut se développer seule
ou de concert avec la maladie d'Alzheimer ou la maladie de
Parkinson. Elle représente entre 5 et 15 % de tous les cas de
maladies neurodégénératives. (mais souvent 2 à 3% des
diagnostiques)
•Présence d’hallucinations, souvent visuelle, détaillées et critiquées
•Syndrome parkinsonien
•Altération cognitive notamment visuoperceptive, visuoconstructive
•Autres symptômes: chutes, fluctuation cognitive, confusion
Au niveau imagerie
Le dat scan, quand c’est possible…
La démence alcoolique
La démence alcoolique est liée à une consommation chronique
d’alcool. Elle est fréquemment confondue avec le syndrome de
Korsakoff. Or, ce n'est pas la même chose. (syndrome de
Korsakoff→fabulation)
Atteinte sévère de la mémoire (encodage et stockage)
Troubles des fonctions exécutives, attentionnelles moins
Troubles de l'humeur : agressivité, idées délirantes systématique

Au niveau imagerie
Rien… Quelques fois élargissement des sillons corticaux frontaux,
quelques fois légère atrophie hippocampique → cf limite de
l’imagerie
Etude de cas 1: Madame C

Anamnèse
Dame âgée de 74 ans, scolarisée jusqu'à l'âge de 14 ans, n'a pas
obtenu le CEP puis a exercé la profession de piqurière.
Me C est reçue en consultation externe en raison d’une plainte
mnésique émanant de son époux et de sa fille
Coopérante, pas de chute, pas d’hallucination, pas fatigable,
d’humeur agréable
ATCD: HTA
Langage fluent et informatif, Affects adaptés.
Informations autobiographiques sont correctement rappelées.
Etude de cas: Madame C
Bilan neuropsy
Fonctionnement global: MMS est coté à 23/30 (perte de 4 points en
OST et de 3 points en mémoire). Le MMS était coté à 28/30 en mars
2011

Mémoire: MLT verbale apparaît fragile dans sa composante


encodage et massivement altérée dans sa composante stockage.
MCT et MDT correctes (empan endroit =5; envers=3).

Fonctions instrumentales:
Phasies altérées (la Déno 90 :80/90 dont 9 MM).
Praxiques préservées (p. réflexives= 5/5 ; p. idéomotrices = 6/6)
Visuoconstruction ok, Calcul ok, Visuoperception ok
Etude de cas: Madame C
Fonctions exécutives:
Jugement logique fragile (Résolution de 3 histoires absurdes /5)
Initiation verbale préservée (phonémique = 12 m/1m;
sémantique = 13 m/1 m)
Capacités d'abstraction préservées (Similitudes de la mattis=
7/8).
En résumé: Madame C présente une détérioration cognitive
globale moyenne caractérisée par des troubles mnésiques
massifs (stockage) et des troubles phasiques. Dégradation
depuis 2010.
Imagerie : IRM Non contributive, « normale pour l’âge »
Hypothèse diagnostique: _____________________________
IRM encéphalique de Me C, coupe sagittale
IRM encéphalique de Me C, coupe frontale
Etude de cas 2: Madame D
Anamnèse
Dame âgée de 81 ans, scolarisée jusqu'à l'âge de 14 ans, a
obtenu le CEP puis a exercé la profession de corsetière.
Me D est reçue en HDJ en raison d’une plainte mnésique
émanant de sa fille
Coopérante, pas de chute, pas d’hallucination, pas fatigable
ATCD: Arythmie (pace maker)
Langage fluent et informatif, Affects adaptés.
Informations autobiographiques sont correctement rappelées.
Etude de cas: Madame D
Bilan neuropsy
Fonctionnement global: MMS est coté à 23/30 (perte de 3 points en
OST, de 1 point en visuoconstruction et de 3 points en mémoire)

Mémoire: MLT verbale apparaît massivement altérée dès sa


composante encodage. MCT et MDT correctes (empan endroit =5;
envers=3).

Fonctions instrumentales:
Phasies correctes (la Déno 36 : 34/36).
Praxiques altérées (p. réflexives= 2/5 ; p. idéomotrices = 5/6)
Visuoconstruction altérée, Calcul est correct, Visuoperception altérée
Etude de cas: Madame D
Fonctions exécutives:
Jugement logique altéré (Résolution de 2 histoires absurdes /5)
Initiation verbale altérée (phonémique = 3 m/1m; sémantique =
6 m/1 m)
Capacités d'abstraction fragiles (Similitudes de la mattis= 6/8).
En résumé: Madame D présente une détérioration cognitive
globale moyenne caractérisée par des troubles mnésiques
massifs dès l’encodage et des troubles praxiques,
visuoconstructif , visuoperceptifs et exécutifs.
Imagerie: IRM impossible (pace maker), scanner : leucoaraïose
Hypothèse diagnostique: _____________________________
Scanner encéphalique de Me D
Coupe sagittale
Etude de cas 3: Madame L (Février 2012)
Anamnèse
Mme L, âgée de 79 ans, a été scolarisée jusqu'à l'âge de 15 ans, a
obtenu le CEP puis a exercé la profession de contrôleur des impôts
Mme D est hospitalisée en raison d'une altération de l'état général
Epoux: les troubles sont existants depuis quelques mois et
l'évolution est très rapide depuis peu de temps
1er bilan mémoire en octobre 2011 (MMS à 26/30, pseudo-démence)
IRM fait → Rien (enfin..)
Coopérante, nombreuses chutes, pas d'hallucination
ATCD: AOMI et HTA, cancer du sein et du poumon (rémission ?)
Troubles visuels (aggravés depuis peu, selon son époux)
Langage moyennement fluent, affects adaptés
Informations autobiographiques sont difficilement rappelées.
Etude de cas: Madame L
Bilan neuropsy
Fonctionnement global: MMS est coté à 12/30 (perte de 8 points en
OST, de 3 points en mémoire, de 1 point en langage, de 1 point en
visuoconstruction et de 5 points en calcul)
MMS était coté à 26/30 en octobre 2011 puis à 15/30 en Décembre
2011.

Mémoire: MCT, MDT altérées (empan endroit = 3; envers irréalisable)


MLT verbale apparaît très altérée: encodage difficile, stockage et
récupération apparaissent massivement altérées
L'indiçage apporte peu d'aide. L'épreuve met en évidence un trouble
attentionnel et des persévérations.
Fonctions instrumentales: Capacités phasiques sont altérées (la Déno
36 met en évidence 8 manques du mot et de nombreuses persévérations)
Capacités praxiques altérées (praxies idéomotrices = 5/7)
Visuoconstruction est échouée en situation simple. Calcul est altéré
(Score de 3/10 à la Barcelona)
Fonctions exécutives: Capacités d'abstraction préservées (similitudes
de la mattis = 8/8)
Jugement logique est aboli (Résolution de 0 histoire absurde /4)
L'initiation verbale est très altérée (fluence sémantique = 3 mots en 1 min)
Séquences automatiques de Luria sont échouées
(Score de 0/3)

Imagerie: Date d’octobre 2011, premier bilan mémoire


IRM: Dit rien de pathologique pour l’âge

En résumé: Mme L présente une détérioration


cognitive globale massive. Le profil cognitif est
caractérisé par un trouble attentionnel massif et des persévérations.
La rapidité de l'altération cognitive semble incompatible avec
l'existence d'une pathologie neurodégénérative. Il semble
nécessaire de réaliser une nouvelle IRM cérébrale afin de la
comparer à celle d'octobre 2011
Pb: ½ refus du médecin car : déjà faite en octobre, 2 mois de délai
Négociation +++ (3 jours)
Dialogue avec les collègues devant la rapidité d’évolution

Moi: Hydrocéphalie à pression normale


Pq: Le meilleur pronostique de tous, bilan neuropsychologique intéressant dans
la pathologie car avant/après, 1er IRM…

Gériatre CSG (en charge): Non, car elle marche, NSP

Urgentiste: métastases cérébrales


Pq: antécédents de cancer, personnes vues au urgences, jamais en gériatrie

Gériatre long séjour: Maladie de Creutzfeld Jacob


Pq: a « l’habitude » d’en voir, patient orienté vers des LSG

Gériatre angiologue: Avc, trouble vasculaire (bas débit cérébral…)


Pq: antécedent (AOMI, HTA), a conscience du % d’Avc chez les pers présentant des
antécédents vasculaires

Bilan neuropsy OK avec chacune des hypothèses, impossibilité de


faire le tri dans des pathologies neurologiques « rares »
Passage 3 jours après, rencontre la kiné, dit qu’elle ne marche plus!
Consensus: On demande un scanner : rapide, pas cher mais peu précis
Scanner: Hydrocéphalie, cause non identifiée

IRM: Délai passe de 2 mois à … 1 jour…

Problème : origine de l’hydrocéphalie? Urgentiste et angiologue pense qu’elle est


d’origine carcinomateuse
Ponction puis analyse (1 mois)→ non
Départ pour Lille, pose de dérivation. Actuellement en MSG (convalescence)
Remarche, trouble cognitif moindre mais présent (MMS 18/30)
Etude de cas: Madame B
Anamnèse
Madame B, 75 ans, scolarisée jusqu'à l'âge de 16 ans, a obtenu le
CEP et le brevet puis a exercé la profession de vendeuse
Hospitalisée pour maintien à domicile impossible et surdosage
médicamenteux
Coopérante, non fatigable. une chute pas d'hallucination
Antécédents: HTA, DNID, syndrome dépressif et méningiome
Vit dans un domicile dont la salubrité est précaire
Langage moyennement fluent, relativement informatif. (manques du
mot , digressions )
Affects peu adaptés, tristesse  nombreuses douleurs
Informations autobiographiques correctement rappelées
Etude de cas: Madame B
Bilan neuropsy
Fonctionnement global
MMS à 26/30 (perte de 1 point en OST, perte de 2 points en
mémoire, et de 1 point en calcul)
Mémoire:
MCT , MDT correcte (empan endroit = 5; envers = 4)
MLT légèrement altérée: Fragilité encodage, stockage correct
Fonctions instrumentales:
Capacités praxiques altérées (réflexives= 3/5 ; idéomotrices = 7/7).
Visuoconstruction altérée en situation simple
Calcul est correct (Score de 8/10 à la Barcelona)
Fonctions exécutives:
Capacités d'abstraction préservées (similitudes de la mattis= 8/8)
Jugement logique fragile (Résolution de 3 histoires absurdes /5)
Initiation verbale correcte (fluence sémantique = 9 mots en 1 min)
Le bilan psychométrique non terminé: sortie de Madame B
Madame B présente une détérioration cognitive globale légère
caractérisée par un trouble de l'encodage en mémoire, des
capacités praxiques et du jugement logique.
compatible avec les antécédents de Madame B (Antécédents
vasculaires, méningiome et syndrome dépressif)

 Demande d’imagerie, mais…


Syndrome de Diogène (Clark en 1975)
pour caractériser un trouble du
comportement de la personne âgée
conduisant à des conditions de vie
négligées, voire insalubres.
Ce syndrome associe :
négligence extrême de l'hygiène corporelle
et domestique
accumulation d'objets hétéroclites
déni de son état, absence de toute honte
isolement social
refus d'aide, vécue comme intrusive
La place des traitements
La place des traitements
Les anticholinestérasiques
donépézil chlorhydrate: ARICEPT, comprimé
Galantamine bromhydrate: REMINYL comprimé, sol. buvable
Rivastigmine hydrogénotartrate: EXELON, gélules, patch
→ inhibiteurs de la cholinestérase, responsable de la dégradation de
l'acétylcholine

La mémantine: EBIXA, sol. Buvable


→ empêche le récepteur NMDA d’être trop
stimulé par l’excès de glutamate
Aricept (exemple)
Répondeurs si gain de 4 points sur Adas Cog, sur 6 mois
Effets indésirables

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