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Introduction à l’audit

AFI/UE COURS D’INTRODUCTION A L’AUDIT DMTA24


Année Académique 2023-2024

Généralités :

La notion de contrôle, appelée à prendre de l’ampleur dans la deuxième décennie de ce siècle,


s’est ancrée dans les méthodes de gestion sous le terme d’audit. Ce terme provient du verbe
anglais « to audit » qui signifie contrôler et vérifier.
A l’origine, l’audit est un examen critique destiné à vérifier que l’activité de l’entreprise est
correctement reproduite sur les documents comptables conformément à un référentiel
comptable déterminé.

En effet, le besoin de vérifier les informations comptables et financières s’est fait ressentir très
tôt, d’abord sur le plan interne et ensuite au niveau externe, une manière pour l’Etat de veiller
à l’application par les entreprises des normes législatives qui leur sont imposées. Cette
mission sera d’ailleurs généralement confiée à des commissaires aux comptes, des
fonctionnaires d’Etat ou des auditeurs contractuels dument habilités.
Seulement ce domaine ne s’arrête plus au simple contrôle des comptes, souvent ce n’est qu’un
préalable à un audit opérationnel destiné à donner des conseils et des recommandations sur la
base d’une analyse des risques et déficiences du système ou encore à un audit de gestion qui a
pour objectif de juger d’une opération de gestion.
L’audit s’est également popularisé et même étendu à d’autres domaines plus ou moins
éloignés du domaine de la finance et de la comptabilité. La liste tend à s’allonger au fur et à
mesure que les besoins se font ressentir et que la sphère des services se développe.
C’est pour dire que le domaine de l’audit mérite toute l’attention que les grands cabinets
d’expertise ont su lui consacrer comme une compétence à part entière.
Le présent cours s’attachera à présenter dans un premier temps ce domaine (audit), avec un
tour d’horizon de ses principaux aspects théoriques relatifs notamment, aux objectifs,
principes fondamentaux et aux phases de déroulement d’une mission d’audit, dans un
deuxième temps nous présenterons un compte rendu d’une mission d’audit et pour conclure
comment optimiser le travail d’audit ?

Introduction :
L’audit, comme toute autre technique de contrôle, est devenu, au cours des vingt dernières
années, un outil de pilotage interne ou externe largement diffusé dans les organisations,
privées, publiques, marchandes ou non marchandes.

 L'audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une opinion sur
ce qui en fait l'objet, par rapport au référentiel applicable à l'objet en question.
 L'audit est une mission d'opinion.
Deux définitions complémentaires peuvent être énoncées, par la nature de l’audit ou par le
mode opératoire de l’audit :

CHAPITRE I : APPROCHE HISTORIQUE DE L’AUDIT


SECTION I : DEFINITIONS ET ANALYSE DE L’AUDIT :

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Pour la Première définition (par la nature de l’audit) : L’audit est un examen critique,
progressif méthodique et constructif, mené avec discernement par un professionnel
indépendant, en vue de délivrer l’opinion attendue de l’auditeur sur la matière soumise à
contrôle, au regard du référentiel auquel la matière en question est soumise.
Pour la Seconde définition (par le mode opératoire de l’audit) : L’audit est un processus
d’accumulation d’éléments probants nécessaires et suffisants, mené avec discernement, de
manière critique, progressive, méthodique et constructive, par un professionnel indépendant,
en vue de délivrer l’opinion attendue de l’auditeur sur la matière soumise à contrôle, au regard
du référentiel auquel la matière en question est soumise.
 L’indépendance de l’auditeur est essentielle, au même titre que l’existence d’un
référentiel applicable à la matière soumise à contrôle.
Remarque : Quel que soit l'analyse retenue, un audit est mené avec discernement par un
professionnel indépendant, en vue de délivrer l'opinion attendue de l'auditeur sur la matière
contrôlée, au regard du référentiel auquel la matière en question est soumise.
Le terme "audit" (anglicisme que l'on peut remplacer par contrôle, vérification, expertise,
etc.) vient du verbe latin audire, c-à-d, écouter.
Les Romains employaient ce terme pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la
gestion des provinces. Il fut introduit par les Anglo-Saxons au début du XIIIe siècle pour la
gestion.
La Démarche de contrôle : Toute démarche de contrôle suppose la mise en œuvre d’une
méthodologie prédéfinie à laquelle les auditeurs doivent se soumettre. C’est la réalisation de
l’ensemble des travaux effectués suivant des modalités précises qui valide l’opinion qui sera
émise.
Exemple: le contrôle de sécurité qui autorise l’accès du public à un bâtiment est un audit. Ce
contrôle porte un certain nombre de points (présence d’extincteurs, plan d’évacuation…) sur
la vérification du bon fonctionnement de certains appareils (extincteurs, détecteurs de fumée,
sirène d’alarme…). Ce n’est qu’après avoir effectué l’ensemble des vérifications, qu’une
conclusion pourra être formulée.
Délivrance d’une opinion : La conclusion d’une mission d’audit est l’opinion émise. Dans le
cas du contrôle de sécurité, l’autorisation d’accès pure et simple, l’obligation d’effectuer des
travaux complémentaires avant l’ouverture au public ou l’interdiction de recevoir du public.
Le Référentiel : Un référentiel est un ensemble de critères d’appréciation, un ensemble de
tâches, un ensemble de normes à appliquer.
Dans le cadre de l’audit, c’est un ensemble de références qui permettent de formuler une
opinion.
Le référentiel va concerner l’objet de l’audit. Quelles sont les normes de sécurité à respecter
pour qu’un bâtiment puisse accueillir du public, par exemple.
C’est aussi un ensemble de règles à respecter pour conduire la mission d’audit.
Le contrôle de sécurité va se dérouler suivant les modalités prédéfinies qui s’imposent à
l’auditeur, au contrôleur.
Le non-respect de ce référentiel peut invalider la procédure de contrôle et rendre les
conclusions irrecevables.
D’une manière générale, une mission d’audit comprend les éléments suivants:
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 un cadre conceptuel, qui définit les différentes interventions de l’audit et en identifie les
limites ;
 une démarche générale faite d’étapes successives construites autour d’objectifs progressifs et
dont chacune est le préalable de l’autre ;
 des objectifs cohérents exprimés par rapport au référentiel,
 des outils formant une palette de moyens d’investigation dont les propriétés répondent aux
besoins,
 des normes de travail imposées à l’auditeur,
 et un code de déontologie que l’auditeur doit respecter.

Les experts comptables et les commissaires aux comptes sont des professionnels libéraux dont
la mission essentielle consiste à réviser et certifier les comptes.
D’autres professions, telles que, celle des auditeurs internes, utilisent également les mêmes
techniques. Leur action peut être complémentaire à celle des auditeurs externes que sont les
experts comptables et les commissaires aux comptes.

TEST DE CONNAISSANCE N° 1

TRAVAIL AFAIRE : Questions aux choix multiples (QMC) répondre par une croix : Vrai ou Faux :

N° Eléments VRAI FAUX

1 L’audit se définit par sa nature et par son mode opératoire.


2 L’audit est une matière à part en entière, une technique particulière.
3 L'audit n’est qu’une mission d'opinion.
4 Le cadre conceptuel définit les différentes interventions de l’audit et en identifie les limites.
5 La conclusion d’une mission d’audit est l’opinion émise par l’auditeur.
6 Le non-respect du référentiel, ne peut pas invalider la procédure de contrôle et rendre les conclusions irrecevables.
7 Un référentiel est un ensemble de critères d’appréciation, un ensemble de tâches, un ensemble de normes à appliquer.
8 Les auditeurs internes et les auditeurs externes, n’utilisent pas les mêmes techniques d’audit.
9 L’auditeur légal est un professionnel libéral dont la mission essentielle consiste à réviser et certifier les comptes.
10 L’action de l’auditeur interne ne peut pas être complémentaire à celle de l’auditeur externe.
11 Toute démarche de contrôle suppose la mise en œuvre d’une méthodologie prédéfinie à laquelle les auditeurs doivent se
soumettre.
12 L’audit peut être ni comptable, ni financier.

Thème N° 1 : Principes fondamentaux de comportement de l’auditeur (cf fiche).

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Thème N° 1 : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE COMPORTEMENT DE
L’AUDITEUR

Le commissaire aux comptes exerce une mission d’intérêt général dans les conditions fixées
par la loi. Le présent code définit la déontologie à laquelle est soumis le commissaire aux
comptes dans l’accomplissement de sa mission. Ses dispositions s’imposent à tout
commissaire aux comptes, quel que soit son mode d’exercice. Le respect des dispositions du
présent code fait l’objet de vérifications lors des inspections et des contrôles auxquels sont
soumis les commissaires aux comptes.

A– Intégrité

Le commissaire aux comptes exerce sa profession avec honnêteté et droiture. Il s’abstient, en


toutes circonstances, de tout agissement contraire à l’honneur et à la probité.

B– Impartialité

Dans l’exercice de ses missions, le commissaire aux comptes conserve en toutes circonstances
une attitude impartiale. Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse objective de
l’ensemble des données dont il a connaissance, sans préjugé ni parti pris. Il évite toute
situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité.

C– Indépendance

Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l’entité dont il est
appelé à certifier les comptes. L’indépendance du commissaire aux comptes se caractérise
notamment par l’exercice en toute liberté, en réalité et en apparence, des pouvoirs et des
compétences qui lui sont conférés par la loi.

D - Conflit d’intérêts

Le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit d’intérêts. Tant à l’occasion qu’en
dehors de l’exercice de sa mission, le commissaire aux comptes évite de se placer dans une
situation qui compromettrait son indépendance à l’égard de la personne ou de l’entité dont il
est appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre
l’exercice impartial de cette mission.

E– Compétence

Le commissaire aux comptes doit posséder les connaissances théoriques et pratiques


nécessaires à l’exercice de ses missions. Il maintient un niveau élevé de compétence,
notamment par la mise à jour régulière de ses connaissances et la participation à des actions
de formation. Le commissaire aux comptes veille à ce que ses collaborateurs disposent des
compétences appropriées à la bonne exécution des tâches qu’il leur confie et à ce qu’ils
reçoivent et maintiennent un niveau de formation approprié. Lorsqu’il n’a pas les
compétences requises pour réaliser lui-même certains contrôles indispensables à l’exercice de
sa mission, le commissaire aux comptes fait appel à des experts indépendants de la personne
ou de l’entité pour les comptes de laquelle leur concours est requis.

F– Confraternité

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Dans le respect des obligations de la mission de contrôle légal, les commissaires aux comptes
entretiennent entre eux des rapports de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou propos
déloyal à l’égard d’un confrère ou susceptible de ternir l’image de la profession. Ils
s’efforcent de résoudre à l’amiable leurs différends professionnels. Si nécessaire, ils recourent
à la conciliation du président de leur compagnie régionale ou, s’ils appartiennent à des
compagnies régionales distinctes, des présidents de leur compagnie respective.

H – Discrétion

Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet. Il fait
preuve de prudence et de discrétion dans l’utilisation des informations qui concernent des
personnes ou entités à l’égard desquelles il n’a pas de mission légale. Il ne communique les
informations qu’il détient qu’aux personnes légalement qualifiées pour en connaître.

A suivre !
Le 18 / 04 / 2024

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