LAudit Financier3VF PDF
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d) La référence à des critères de qualité
L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des
critères de qualité :
- La régularité, qui est la conformité à des règles, procédures et
principes qui peuvent être internes ou externes à l’entité émettrice de
l’information (on parle aussi d’audit de conformité). Ex règles
comptables, droit fiscal, droit social, etc.
- La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans
l’information. C’est l’objectivité et la bonne foi dans l’application des
règles et procédures.
- L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes
susceptibles de se combiner avec les critères de régularité et de
sincérité. Ils sont généralement décomposés en trois (03) éléments
(parfois désignés sous l’expression "les trois E") :
Economie : dans l’acquisition des ressources
humaines et matérielles mises en œuvre dans un projet ;
Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou
les effets recherchés ont été atteints ;
Efficience : rapport entre les biens ou services
produits d’une part et les ressources utilisées pour les
produire d’autre part.
e) L’accroissement de l’utilité de l’information
Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la
sécurité que l’on peut attacher à l’information auditée
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contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième est
une mission complète d’audit.
Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour l’assister à
élaborer ses états financiers et un commissaire aux comptes (qui peut
être un autre expert-comptable) pour effectuer l’audit de ses comptes.
b) Audit et contrôle de gestion
Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction
des objectifs qui ont été fixés et de s’assurer que les ressources sont
utilisées de manière efficace et efficiente en vue de la réalisation des
objectifs de l’entreprise.
Les responsabilités des services de contrôle de gestion se définissent
comme suit :
· Contribuer à la conception de la structure et du système
d’information de gestion de l’entreprise ;
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a) Compétence professionnelle
b) Indépendance
c) Secret professionnel
3- Normes de travail
Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne
planification, un respect des calendriers et supervision des
collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et papiers de travail en
tant que moyens de preuve des conclusions d’audit.
L’audit doit comporter une évaluation du contrôle interne, un contrôle
de qualité de la mission d’audit, la prise en considération des risques
de fraudes et erreurs des textes législatifs et réglementaires, la collecte
des éléments probants suffisants etc.
4- Normes de rapport
Nécessité de la rédaction de rapports d’opinion (de certification
ou non) ;
Rapport de recommandations sur le contrôle interne et parfois
sur la conformité avec les lois et règlements en vigueur ;
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Rapport spécial pour les missions de commissaire aux comptes ;
Qualité des rapports : datés et signés et discutés avec les
responsables de l’entité auditée.
5- Un travail d’équipe
Toute mission d’audit est effectuée par une équipe de collaborateurs
hiérarchisée dirigée par un responsable mandaté. Chaque collaborateur
doit être soucieux de travailler avec les autres membres en
communiquant les points intéressants identifiés et les difficultés
rencontrées.
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b) Rapports sur une rubrique des états financiers
1- Intégralité (Exhaustivité)
L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et
transactions) ont été enregistrées dans les comptes annuels, et que
tous les faits importants y ont été mentionnés.
2- Exactitude
L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées
par l’entreprise doivent être enregistrées dans les comptes pour leurs
montants exacts (arithmétiquement et conformément aux principes
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comptables).
3- Evaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations
comptabilisées doivent être évaluées conformément aux principes et
méthodes d’évaluation généralement admis. (bonne méthode,
application de manière constante).
4- Existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité
ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la
traduction d’opérations réelles effectuées (par opposition à des
opérations fictives).
6- Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en
vertu de droits réellement acquis ou d’obligations effectivement à sa
charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et conventions).
7- Présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les
opérations sont présentées dans les comptes conformément aux
règles comptables généralement admises en la matière, appliquées
de façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont
accompagnés de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.
Ainsi, présentée la démarche d’audit est qualifiée de « Audit
Objective Driven ».
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SECTION 5 : LE RISQUE D’AUDIT ET LA MATERIALITE
Lorsqu’il émet une opinion sur les comptes annuels, l’auditeur court
le risque que l’un des objectifs précédemment définis ne soit pas (en
totalité ou partiellement) rempli et qu’il en résulte une erreur
significative non décelée.
Ce risque est dû, d’une part aux particularités de chaque entreprise,
d’autre part à l’auditeur lui-même.
Le risque final d’audit décrit le risque qu’à l’auditeur d’exprimer
une opinion inappropriée sur les états financiers. C’est le risque que
des erreurs significatives subsistent dans les comptes et que
l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.
Par exemple, l’auditeur ne formule pas de réserve dans son rapport
(ou certifie) des états financiers comportant des inexactitudes
importantes.
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4- Le risque global de la mission (RG)
L’application du niveau global du risque de la mission s’exprime
par la formule :
Risque global = risque inhérent x risque de contrôle x risque de
détection
RG = RI x RC x RD
L’auditeur évalue le risque inhérent et le risque de contrôle afin de
déterminer le degré de risque de détection requis pour minimiser le
risque global de la mission et le ramener à un niveau acceptable.
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DEUXIEM CHAPITRE :
LA DEMARCHE DE L’AUDIT FINANCIER
Phase 2 -
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE ET DU RISQUE
DE CONTROLE
- TESTS DU FONCTIONNEMENT DESCONTROLES
Phase 3 - REALISATION DES CONTROLES SUBSTANTIFS
financiers ;
De rédiger ses conclusions et rapports (phase 4).
Cette approche allant du général au spécifique
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3- ETALEMENT DES PHASES DANS LE TEMPS
L’étalement dans le temps de ces étapes, conduit à distinguer deux
grandes phases :
a) L’intérim
Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs)
recouvre la prise de connaissance de l’entreprise, l’évaluation du
contrôle interne y compris la vérification du fonctionnement des
contrôles mis en place par l’entreprise.
Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt
avant la date de clôture pour permettre la mise en œuvre des
opérations nécessaires à la correction de certaines anomalies, mais pas
trop tôt pour que les conclusions tirées puissent être valables pour tout
l’exercice. Dans tous les cas, cette phase se déroule avant le
déclenchement des travaux de validation (ou de contrôle des comptes).
b) Phase finale
La phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au
début de l’exercice suivant la clôture de l’exercice, quand les comptes
annuels sont arrêtés et mis à la disposition du cabinet d’audit. Cette
distinction n’est pas toujours respectée dans la mesure où, selon les
missions :
- Certaines étapes se trouvent regroupées ;
- Les travaux de contrôle des comptes ne peuvent être anticipés.
SECTION 2 : PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE ET
TRAVAUX PREPARATOIRES
1- EXIGENCE DES NORMES
Les normes d’audit prévoient que « l’auditeur doit connaître
suffisamment les affaires de l’entreprise pour être en mesure de
comprendre les circonstances, les opérations et les pratiques qui, selon
lui, devraient être prises en considération dans la vérification des états
financiers ».
2- IMPORTANCE DE LA PRISE DE CONNAISSANCE
Lors de la prise de connaissance de l’entreprise, l’auditeur cherche à
collecter un maximum d’informations sur l’entreprise et son
environnement afin de mieux connaître l’entreprise et de détecter
l’existence de risques pour orienter sa mission. Son objectif n’est pas
de vérifier le bien-fondé des informations, mais de les analyser en
s’assurant toutefois qu’elles ne semblent pas incohérentes.
Son objectif est :
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* d’acquérir une connaissance générale de l’entreprise et de son
environnement, avec pour objectif d’identifier les risques propres à
cette entreprise ;
* d’identifier les systèmes et les domaines significatifs, afin de
déterminer les éléments sur lesquels il va concentrer ses travaux ;
* de rédiger un plan de mission, afin de préciser et de formaliser la
nature, l’étendue et le calendrier des travaux.
3- TECHNIQUES ET MOYENS DE LA PRISE DE CONNAISSANCE
Les techniques utilisées relèvent essentiellement de l’entretien avec
les différentes personnes qui sont susceptibles de lui fournir une
information appropriée, de l’analyse de la documentation interne et
externe obtenue, de la visite des locaux. L’examen analytique des
données financières les plus récentes permet également de déceler les
tendances et de mieux appréhender les domaines les plus significatifs.
L’auditeur dispose des moyens décrits ci-après pour acquérir les
informations nécessaires à la prise de connaissance.
* prendre connaissance des termes et conditions de la mission ;
* une liste indicative des informations devrait être envoyée à l’entité à
auditer quelques jours avant le démarrage de la mission ;
* la prise de contact avec son prédécesseur ;
* les entretiens avec les dirigeants auprès desquels il recherchera les
informations nécessaires sur les décisions qui peuvent avoir une
incidence sur les comptes ;
* la prise de connaissance des comptes annuels, des comptes
intermédiaires et des documents prévisionnels afin d’analyser la
situation financière et la rentabilité de l’entreprise ;
* les informations utiles à l’exercice de sa mission qu’il peut recueillir
auprès des tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la
société par le biais de la circularisation (banques, fournisseurs, clients,
avocats, conseils juridiques etc.) ;
* les diverses publications internes ;
* les rapports des auditeurs internes ;
* la législation applicable à l’entreprise ;
* les rapports financiers d’entreprises similaires exerçant dans le
même secteur ;
* la presse financière et les revues spécialisées du secteur d’activité ;
* les publications des organismes professionnels.
Cette phase implique en pratique les travaux ci-après :
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des demandes de renseignements, par des entretiens et s’il y a lieu par
l’observation physique ;
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1.2. Responsabilité
Le contrôle interne est mis en place et entretenu par la direction de
l’entreprise afin de prévenir et de détecter les erreurs, les fraudes et les
anomalies pouvant affecter les comptes et les états financiers.
Quant à l’auditeur, les normes actuelles d’audit lui prescrivent
"d’acquérir une compréhension suffisante du contrôle interne pour
pouvoir planifier sa mission et concevoir une approche d’audit
efficace".
1.3. Importance pour l’auditeur d’examiner le contrôle interne
L’examen du contrôle interne par l’auditeur externe vise deux buts
essentiels :
a) Déterminer la nature et l’étendue des vérifications qu’il devra
effectuer. Celles-ci sont conditionnées par le degré d’efficacité du
contrôle interne. En effet, si le contrôle interne révèle des faiblesses ou
des lacunes, l’auditeur doit alors étendre et approfondir ses propres
contrôles jusqu’à ce qu’il ait acquis une opinion sur la qualité des
comptes et des états financiers.
b) Déceler les insuffisances du contrôle interne de l’entreprise afin de
proposer des améliorations en vue d’y remédier à temps et éviter des
erreurs par la suite (rôle préventif).
SECTION 4 : EXECUTION DES CONTROLES SUBSTANTIFS
Comme montré au chapitre précédent, l’approche des contrôles varie
selon que l’on peut, ou non, s’appuyer sur les contrôles mis en place
par l’entreprise. On distingue :
- Les tests de vérification du fonctionnement des contrôles
- Les tests de validation des comptes.
Ces tests sont effectués par la technique des sondages.
1- VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURES
Les contrôles (ou points forts) à tester dans le fonctionnement des
procédures sont ceux qui lui paraissent :
- Répondre aux objectifs de contrôles ;
- Utiles à sa mission.
Les contrôles fréquents comprennent :
- L’autorisation des opérations et de la saisie des données ;
- L’exhaustivité et l’exactitude des opérations et des données saisies ;
- L’exhaustivité et l’exactitude des mises à jour et des données
accumulées ;
- La sécurité d’accès aux actifs et aux enregistrements.
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Les sondages sur les procédures ont pour objectif de s’assurer que les
contrôles ont fonctionné pendant toute la période. Leur nature de ces
sondages est principalement fonction du cycle d’opération à vérifier.
On distingue les techniques de vérification ci-après :
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TROISIEMECHAPITRE: LES TECHNIQUES D’AUDIT
SECTION 1 : LES PROCEDES D’EXAMEN ANALYTIQUE
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2- Préparation préalable
Un entretien mérite une préparation préalable minutieuse. Il est
souhaitable d’avoir des questions préparées d’avance à titre d’aide-
mémoire. Les précautions ci-après sont utiles :
- prendre rendez-vous et ne pas arriver en retard ;
- ouvrir l’interview par salutations et être courtois ;
- prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur ;
- dire les objectifs que vous poursuivez ;
- poser si possible des questions à choix multiples ;
- terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je
revienne).
3- Déroulement
b) Ecoute attentive
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SECTION 3 : CONFIRMATION DIRECTE OU CIRCULARISATION
La confirmation du fait de son caractère externe à l’entreprise, fait
partie des éléments les plus probants.
Il est, en effet, généralement admis en audit que les preuves internes à
l’entreprise (factures de vente) n’ont pas la même force probante que
les preuves externes (reconnaissance de dette). Tout d’abord, les
employés qui donnent les renseignements ou qui rédigent les
documents sont sous contrôle direct de la direction et, par conséquent,
les preuves ne sont pas absolument probantes.
La confirmation directe fournit à l’auditeur des preuves externes, peu
sujettes à détournement dans la mesure où l’auditeur est en relation
directe avec les tiers. Enfin, puisque les soldes des comptes émanent
du système de contrôle interne de la société, la confirmation des
soldes auprès des tiers fournit à l’auditeur des preuves externes qui lui
permettent de confirmer ou de modifier l’évaluation qu’il aura déjà
faite de l’efficacité des procédures de contrôle interne.
2- Domaines d’application
Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas
dans lesquels la procédure de confirmation est à envisager. Les
exemples typiques qui suivent illustreront la portée générale de cette
technique.
Immeubles et terrains :
- Situation hypothécaire ;
Fonds de commerce et matériel :
- Nantissement ;
- Contrat de crédit-bail.
Valeurs d’exploitation :
- Stocks appartenant à l’entreprise et détenus par des tiers ;
- Stocks détenus par l’entreprise pour le compte de tiers.
Créances et dettes :
- Soldes en comptes courants (clients, fournisseurs, débiteurs et
créditeurs divers) ;
- Prêts et emprunts (principal, taux d’intérêt, garanties reçues et
données) ;
- Courtiers et compagnies d’assurance.
Banque :
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- Situation à l’égard des banques (soldes en comptes courants,
emprunts, effet escomptés, garanties) ;
- Relevés de comptes.
Comptes chèques postaux :
- Soldes en compte et relevés.
Avocats et conseils :
- Procès et litiges en cours ;
- Honoraires dus.
3.2. MODALITES
Le déroulement de la procédure de confirmation directe est indiqué ci-
après :
1- Choix des éléments à confirmer et des dates
2- Choix spécifique des tiers
3- Préparation des demandes
4- Accord de l’entreprise
5- Envoi des demandes
6- Dépouillement des réponses
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O. Autres créances et dettes
P. Comptes transitoires et de régularisation
Q. Comptes financiers
R. Engagements hors bilans
T. Tests sur les procédures de contrôle interne
U. Etablissement des comptes annuels
V. Comptes retraités pour la consolidation
Z. Documents périmés retirés
4.3. FEUILLES DE TRAVAIL
On va du général au particulier. Synthétique au détail. Chaque section
s’organise comme suit :
1) Feuille récapitulative (lead) référencé aux états financiers
2) Conclusion sur le poste
3) Programme de travail exécuté (complété et signé)
4) Détails explicatifs
5) Sous-détails (explicatifs)
6) Pièces justificatives probantes si nécessaires.
Chaque feuille a une référence liée à la section à laquelle elle
appartient.
SECTION 5 : TESTS SUR LE FONCTIONNEMENT DES CONTROLES
5.1. REDACTION DU PROGRAMME DE CONTROLE
L’auditeur en charge prépare les programmes de vérification du
fonctionnement des contrôles selon le modèle ci-après
Description des tests à effectuer
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Répétitions du contrôle : reperformence (voir si on arrive au même
résultat)
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4- Référenciassions des feuilles de travail
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