Le Rangement Pour Les Nuls

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Le Rangement

Philippe Chavanne
Héloïse Martel
Le Rangement pour les Nuls

« Pour les Nuls » est une marque déposée de John Wiley & Sons,
Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John Wiley & Sons,
Inc.

© Éditions First, un département d’Édi8, Paris, 2016. Publié en


accord avec John Wiley
& Sons, Inc.

Éditions First, un département d’Édi8


12, avenue d’Italie
75013 Paris – France
Tél. : 01 44 16 09 00

Fax : 01 44 16 09 01
Courriel : [email protected]
Site Internet : www.pourlesnuls.fr

ISBN : 978-2-7540-8924-1

ISBN Numérique : 9782412019023


Dépôt légal : août 2016

Suivi éditorial : Christine Cameau


Illustrations : Stéphane Martinez
Index : Muriel Mekies

Couverture et maquette intérieure : KN Conception

Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement


réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion
au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de
cette œuvre est strictement interdite et constitue une
contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code
de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de
poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle
devant les juridictions civiles ou pénales.

Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB


par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même
ouvrage.
À propos des auteurs
Avant d’être un auteur reconnu de livres pratiques,
avec plusieurs titres primés au niveau
international, Philippe Chavanne a débuté sa
carrière en tant que journaliste de presse écrite. À
cet égard, il a collaboré à de nombreux médias
francophones européens, mais a aussi signé des
articles dans un journal seychellois et un magazine
sud-africain.

Parallèlement, il a sillonné le monde, enchaînant à


une cadence soutenue les voyages aux quatre coins
de la planète en compagnie de son épouse
photographe.

Si, aujourd’hui, Philippe Chavanne vit avec son


épouse sur une île méditerranéenne où il cultive
autant sa passion pour l’écriture que ses vignes et
ses oliviers, il continue à privilégier une maison
accueillante et conviviale, où chaque objet a trouvé
sa juste place, où chaque place accueille un objet
déterminé et où, au final, tout reste
sympathiquement rangé.
Essentiel, ce sens du rangement – cet art du
rangement, disent même certains –, Philippe
Chavanne l’a méticuleusement cultivé. Peaufiné. Un
peu partout dans le monde au gré de ses voyages,
mais surtout chez lui bien entendu. Maniaquerie ?
Rigidité ? Allons donc ! Simplement le légitime
désir et l’indéniable besoin de se sentir aussi bien
dans sa tête que dans sa maison : il est en effet
impossible d’avoir de l’ordre dans ses idées et dans
sa tête au milieu d’un environnement qui n’est que
chaos, désorganisation, fatras et pagaille.

Héloïse Martel, journaliste et mère de famille


nombreuse, est l’auteur de plusieurs best-sellers
dans le domaine de la cuisine aux éditions First.
Elle a également publié, en collaboration avec
Manuela Xavier, Une maison toute propre pour les Nuls
(First, 2014).
Introduction
L orsque l’on passe, comme l’auteur, rapidement
d’un hôtel cinq étoiles aux Seychelles à une case
sur pilotis perdue au milieu des rizières à la
frontière sino-vietnamienne, quand on passe d’un
lodge kenyan au milieu des éléphants, des lions et
des zèbres à un campement à la belle étoile au fin
fond du Sahara, ou encore d’un camping-car en
Malaisie à un hôtel-observatoire au pied d’un
volcan en éruption au cœur du Costa Rica, il y a
intérêt à ce que le sac de voyage soit toujours
impeccablement rangé. Bien en ordre. Devoir
retourner tout le bagage chaque fois que l’on
cherche un tee-shirt, la trousse de toilette, les
Pataugas ou un carnet de notes est une inutile perte
de temps. Plus encore : cela provoque énervement,
stress et inconfort ! Au contraire, pour que le
voyage soit agréable et facile, pour gagner autant
de temps que de confort, mieux vaut savoir où se
trouve chaque objet. Le bon vieil adage « une place
pour chaque chose et chaque chose à sa place »
contribue aussi à la réussite du voyage.
De même, rentrer chez soi après quelques jours ou
plusieurs semaines de voyage pour retrouver une
maison sens dessus dessous, pour retrouver un
véritable capharnaüm, n’a vraiment rien d’exaltant.
Rien d’accueillant. Rien de convivial. Rien de
sympa. Cela ne donne qu’une seule envie : refermer
aussi vite la porte d’entrée, tourner les talons et
prendre ses jambes à son cou ! À l’opposé, revenir
d’un voyage (ou, plus simplement, revenir du
bureau après une journée éreintante ou d’une
séance marathon de shopping) et ouvrir la porte
sur une maison propre et parfaitement en ordre a
un petit quelque chose de « home sweet home »
retrouvé.

Tout le monde l’aura compris : le mot d’ordre est,


justement… ordre. Et donc rangement. Que ce soit
en voyage ou – surtout ! – chez soi, il est
impossible de se sentir bien au milieu d’un fouillis
inextricable, d’une série d’amoncellements aussi
épars qu’hétéroclites ; en un mot, au cœur d’un
véritable foutoir.

Pièce par pièce, de l’entrée jusqu’à la chambre, du


salon jusqu’à la salle de bains en passant par la
cuisine, le bureau ou la chambre d’enfants, Philippe
Chavanne livre ici toutes ses meilleures astuces de
rangement. Tous ses plus précieux conseils testés
et éprouvés par de longues années de pratique. À
celles et ceux qui s’imaginent à tort que le fait de
ranger sa maison est une perte de temps ou une
tâche dégradante, ce livre répond de manière plus
réaliste et positive par les mots épanouissement,
valorisation de soi, convivialité, confort et bien-être.

À propos de ce livre
Contrairement à ce que certains peuvent penser,
ranger n’est pas un concept abstrait. Loin de là !
C’est une décision à prendre. Une action –
valorisante parce que l’on voit immédiatement le
résultat et épanouissante parce qu’elle apporte un
réel mieux-être – qui prend quelques heures ou, au
plus, quelques jours. On s’en fait parfois une
montagne, alors qu’un peu d’organisation et
quelques astuces permettent de mener assez
facilement la tâche à bien.

La perfection n’étant pas de ce monde, ce livre ne


se donne pas un objectif aussi ambitieux. Pas plus
qu’il ne veut transformer chaque lectrice ou lecteur
en dangereux maniaque du rangement. Il n’est pas
question de métamorphoser chaque maison, chaque
appartement, chaque studio en une sorte de musée
sans vie où personne n’oserait toucher et encore
moins déplacer le moindre objet. Au contraire !
100 % pratique, bourré d’astuces et de conseils, il
ambitionne d’apprendre les bases d’un rangement
efficace et durable. D’apprendre à chacun à
s’organiser. D’offrir à chaque objet une place
définie et d’offrir à chaque place un objet ou un
type d’objets déterminé. En un mot comme en cent,
il vise à rendre l’habitation plus accueillante, plus
agréable, plus sereine, plus facile à vivre.

Difficile, voire insurmontable ? Allons donc ! Nul


besoin d’une tonne de matériel. Nul besoin non
plus d’énormément de main-d’œuvre. Souvent, un
simple coup d’œil permet de repérer
immédiatement ce qui ne va pas dans une pièce. Ce
qu’il faut changer. Améliorer. Trier et jeter. Et
ranger. Pour y arriver, quelques conseils sont utiles.
Et quelques règles – la plupart du temps des règles
de simple bon sens – doivent servir de lignes de
conduite. C’est tout. Ou presque… Il n’en faut pas
beaucoup plus pour devenir le roi ou la fée du
rangement. Pour enfin se réapproprier son
habitation. Pour que rangement et changement
soient des réussites. Et soient durables.
Avant de se retrousser les manches, paraphrasons
un célèbre dicton populaire : « Pour vivre heureux,
vivons… rangés ! »

Comment ce livre est organisé


Pour plus de facilité, ce livre s’articule autour de
plusieurs parties, elles-mêmes subdivisées en
chapitres idéalement complémentaires. Il est
possible de consulter chaque partie
indépendamment de toutes les autres ou, au
contraire, d’envisager le rangement de la maison
(et ce livre) comme un tout à compulser de A à Z.

Partie 1 : Le rangement, c’est


(aussi) dans la tête !
Et voilà ! « C’est au pied du mur qu’on voit le
maçon », affirme un dicton populaire. Et c’est au
pied des tas de vêtements et des amoncellements
d’objets les plus hétéroclites que l’on découvre
celui ou celle qui veut mettre un peu d’ordre dans
tout ça. Donc, le grand moment est arrivé ! Le
moment de prendre son courage à deux mains. De
retrousser ses manches. De se motiver. De garder
ses bonnes résolutions en tête. De ne surtout pas
flancher devant l’énormité du boulot à accomplir.
Enfin quoi : ce ne sont pas un tas de vêtements
empilés sur le lit, un amoncellement de DVD jetés
en vrac au fond du divan ou une pile de papiers
administratifs qui vacille dangereusement sur le
comptoir de la cuisine qui vont briser ce bel élan !
Ce n’est vraiment pas le moment de se dire :
« Pffff ! Je m’y mettrai plutôt demain… » Allons,
allons. Plus de mauvais prétextes. Plus de faux-
fuyants. Au boulot ! Enfin presque… Car avant de
s’y mettre vraiment, avant de commencer à trier,
jeter, caser, classer, ranger… il y a un concept
essentiel dont il faut impérativement tenir compte
pour que le rangement de la maison soit efficace et
que son effet se prolonge sur le long terme. En
caricaturant juste un petit peu, il est possible de
résumer ce concept en une seule phrase : le
rangement, c’est aussi dans la tête ! Reprise en
chœur par nombre de psychologues et par les plus
grands gourous du rangement, l’idée première est
double. D’une part, la maison doit être considérée
pour ce qu’elle est : un formidable refuge où il est
possible de se ressourcer. D’autre part, il est
impossible d’avoir les idées claires, d’être « bien
dans sa tête » comme l’on dit familièrement, dans
une maison qui n’est que fatras, fouillis et
désordre. Le chaos dans la maison entraîne
immanquablement le chaos dans la tête. Il n’est
bien entendu pas question de se lancer dans de
grandes théories psychologiques, mais plutôt de
mettre l’accent sur les notions de base qui rendent
le rangement de la maison tout à fait essentiel et
sur les liens forts et étroits qui lient le rangement
de la maison et le bien-être moral et physique de
ses habitants.

Partie 2 : « Bienvenue chez


nous ! »
Quelle est la toute première pièce de la maison que
l’on retrouve le soir, après une journée de travail
harassante et des heures passées dans les
transports en commun bondés ou les embarras de
la circulation ? Quelle est aussi la toute première
pièce que découvrent les amis qui viennent en
visite ? C’est l’entrée, bien entendu ! Injustement
reléguée au simple rang de zone de transit entre
l’extérieur et les pièces de vie de la maison, c’est
pourtant l’entrée qui donne la toute première
impression des lieux. Pimpante, bien rangée,
joliment décorée, soigneusement aménagée, elle est
alors accueillante et engage les personnes à
s’enfoncer plus loin dans la maison. Elle augure de
pièces de vie à son image : harmonieuses et
confortables. En revanche, lorsqu’elle sert de
simple pièce fourre-tout, lorsque les manteaux s’y
entassent en piles instables sur le portemanteau,
lorsque les chaussures s’y amoncellent en vrac sur
le sol, lorsque les clés y sont enfouies sous un tas
de courrier déposé à la va-vite, elle n’a rien
d’accueillant. Rien de cosy. Rien de chaleureux. Elle
donne avant tout une image assez détestable de la
maison… et de ses occupants qui, toujours, « font
leur entrée » à leur image. Plus loin dans la
maison, le salon, la salle à manger, le coin bureau…
sont également des pièces de vie essentielles.
Autant pour les occupants habituels des lieux que
pour les invités de passage. Pour les uns comme
pour les autres, un environnement bien aménagé et
ordonné renforce le sentiment de convivialité et de
bien-être.

Partie 3 : L’âme de la maison


Si l’entrée fournit la toute première impression –
bonne ou mauvaise – de la maison, si le salon et la
salle à manger en sont les principales pièces de
réception et de vie, la cuisine a été et reste la
véritable âme des lieux. Jadis, elle était parfois
injustement considérée comme une pièce de
l’ombre. Une sorte de coulisse des pièces de vie.
Pourtant, au-delà de cette image réductrice, la
cuisine a de tout temps été un haut lieu de chaleur,
de partage et de convivialité. Il n’y a pas si
longtemps de ça, nos aïeux – grands-parents ou
arrière-grands-parents – en avaient fait le
véritable cœur du foyer. La pièce où l’on préparait
les repas, certes, mais aussi celle où l’on se tenait
douillettement au coin du feu, où l’on se racontait
toutes les histoires du village et de la région, où les
femmes se transmettaient discrètement recettes,
astuces et tours de main au-dessus des fourneaux.
Dans la seconde moitié du XXe siècle et jusqu’à
récemment, cette pièce a été délaissée par les
ménages qui se sont laissés prendre au piège d’une
malbouffe industrielle dont on connaît aujourd’hui
les méfaits et les dangers. Cuisiner ? Quelle
horreur ! Alors que les grandes surfaces proposent
tant de préparations toutes faites et « prêtes à
mâcher » disponibles en conserve, surgelées ou
prétendument fraîches. Heureusement, la tendance
s’inverse à nouveau et de plus en plus de familles
aussi soucieuses de leur budget que de leur bien-
être et de leur santé renouent avec les joies et les
bienfaits de la cuisine « maison ». Cerise sur un
gâteau qui s’annonce gourmand : pour arriver à
mitonner de bons petits plats avec plaisir et facilité,
une cuisine en ordre est un véritable « plus ». Bien
agencée, bien rangée, soigneusement ordonnée, la
cuisine devient ou redevient une pièce où il fait
vraiment bon vivre.

Partie 4 : Pièces d’eau


Lorsque l’on évoque des pièces d’eau, certaines
images – un peu bucoliques, peut-être – viennent
immédiatement à l’esprit. Apparaissent ainsi une
mare à la surface de laquelle flottent de
magnifiques nénuphars, un joli bassin à poissons
agrémenté de quelques plantes aquatiques, voire,
pour les plus chanceux, une vaste pièce d’eau
naturelle où barbotent sagement une myriade de
canards et une poignée de poules d’eau. Rien
d’aussi champêtre ici, malheureusement. Le cap est
plutôt mis sur d’autres pièces d’eau : la salle de
bains, les toilettes et la buanderie. Même si elle est
utilisée par toute la famille, même si elle est parfois
d’une taille assez modeste, la salle de bains doit
avant tout être une véritable pièce bien-être. C’est
la pièce où l’on se lave, bien entendu. Mais c’est
aussi la pièce réservée aux soins d’hygiène et de
beauté. C’est la pièce où l’on se détend tout en
prenant soin de soi. Se détendre ? Prendre soin de
soi ? Impossible à faire dans une pièce qui vit sous
l’emprise du désordre ! Ici comme ailleurs dans la
maison, et peut-être même plus encore que dans
certaines autres pièces, ordre et rangement
contribuent pour une part très importante à ce
délicieux sentiment de confort et de quiétude, à cet
impératif – ô combien légitime – besoin de bien-
être aussi. Autre ambiance dans la buanderie,
l’autre pièce d’eau de la maison. Dans cet espace
qui sert aussi parfois de débarras, de salle de
repassage…, c’est souvent le côté purement
utilitaire qui est mis en avant. À juste titre,
d’ailleurs. Pour beaucoup, la buanderie est une
pièce intimement liée à certaines inévitables
corvées ménagères : la lessive, le linge à mettre
sécher, le raccommodage, le repassage… Bonne
nouvelle : avec une buanderie en ordre, proprette et
bien rangée, le mot « corvée » perd toute raison
d’être. Ou, en tout cas, la notion de corvée a
tendance à s’alléger, à s’alléger… Et le temps passé
dans cette « satanée » buanderie passe plus vite.
Beaucoup plus vie. Comme par enchantement.
Partie 5 : Espace nuit
Oui, d’accord : à moins d’être surnommé
« Alexandre le Bienheureux » ou d’avoir le même
biorythme qu’un ours qui s’apprête à passer
plusieurs mois en hibernation, le temps passé dans
la chambre est relativement restreint. En principe,
du moins… Oui, et alors ? Est-ce vraiment une
raison pour laisser le désordre s’y installer ? Est-ce
vraiment une raison pour placer cette pièce avant
tout destinée à la détente et au repos sous le signe
du foutoir et du chaos ? Que nenni ! Car, justement,
la chambre est un espace qui doit respirer le
confort, la détente et le repos. Elle doit
s’apparenter à une délicieuse petite bulle dans
laquelle on s’immisce chaque soir avec plaisir. Une
véritable bulle de tranquillité et de sérénité au sein
d’une habitation qui respire parfois l’énergie…
disons gentiment « débridée ». Qui vit parfois sous
la tyrannie de la vaine agitation et sous l’infernale
domination du bruit incessant. Bref, la chambre
doit être un cocon. Elle doit être cocoon. Et
répondre à la fois à des critères d’élégance, à des
exigences de confort et à des impératifs pratiques.
Voilà pour la chambre parentale. Il en est presque
de même pour la chambre des enfants. La pièce
désorganisée, désordonnée et – disons-le
franchement – bordélique par excellence. Bien sûr,
c’est « leur » pièce. Leur univers. Leur refuge.
L’endroit où ils vont dormir. Mais aussi où ils
peuvent étudier et faire leurs devoirs (un peu) ou
jouer (beaucoup). C’est là où ils entraînent leurs
copains. La pièce dans laquelle un adulte a parfois
un peu de mal à pénétrer sans buter sur une pile de
linge sale ou poser le pied sur un jouet qui dépasse
du lit. Ce n’est qu’en leur inculquant le plus tôt
possible des notions d’ordre, de propreté et de
respect (d’eux-mêmes et des autres) qu’ils seront
capables de tenir « leur » espace propre, bien
organisé, bien ordonné. Comme l’on dit dans ces
cas-là, il y a du pain sur la planche ! Y compris
dans la chambre de bébé qui, lui aussi, mérite un
environnement placé sous le signe du rangement,
de la quiétude et de l’harmonie.

Partie 6 : De la cave au grenier


Ou plutôt : de la cave au grenier, en passant par
l’atelier de bricolage et le garage. Autant de
pièces – généralement soigneusement cachées aux
yeux des visiteurs – qui se transforment en
véritables fourre-tout. Considérées comme bonnes
à tout faire, ces malheureuses reçoivent pêle-mêle
tout ce qui ne trouve pas place dans les autres
pièces de la maison : des archives, une superbe
collection de pots de confitures vides qui
serviront – un jour, peut-être – quand les
confitures faites maison seront à nouveau à l’ordre
du jour, quelques outils de bricolage, des vieux pots
de peinture à moitié vides (ou à moitié pleins, selon
la manière dont on voit les choses), des caisses de
vieux jouets ou de vieux vêtements que l’on a
conservés « au cas où » (mais « au cas où quoi »,
grand Dieu ?), quelques bouteilles de vin, des
meubles fatigués qui n’ont plus le droit de paraître
dans les pièces de vie mais que l’on se refuse à jeter
car « on ne sait jamais », une magnifique série de
pinceaux et de rouleaux à peinture « comme
neufs », un amas de couvertures élimées, quelques
bâches qui traînent dans un coin… et tant d’autres
choses encore. Notamment cette curieuse pile de
cartons dont plus personne ne sait ce qu’ils
peuvent bien contenir. Dans ces pièces qui –
sombres et parfois humides – ne sont pas toujours
les plus saines de la maison, le désordre a, plus
qu’ailleurs encore, toutes les chances de régner
sans partage. En maître absolu. Mais ce n’est pas
une fatalité, loin de là. Car même si elles paraissent
moins importantes que les pièces de vie, moins
essentielles que les chambres, la cuisine ou la salle
de bains, ces pièces font bel et bien partie
intégrante de l’habitation. Dès lors, une question
pertinente peut être posée : à quoi sert de passer
son temps à bien ranger toute la maison si c’est
pour laisser le capharnaüm s’installer dans
certaines pièces ? Enfin, avant de clôturer
définitivement le rangement, un petit tour au
jardin s’impose…

Partie 7 : La partie des Dix


Aucun ouvrage de la collection « Pour les Nuls »
ne saurait être vraiment complet sans cette ultime
partie : la célébrissime partie des Dix. Un joyeux
pot-pourri d’astuces, de conseils et de tours de
main. Les derniers « trucs », les dernières ficelles
pour tout, tout, tout bien organiser et ranger. Une
dernière partie à lire absolument pour devenir un
maître ès-rangement de la maison !

Les icônes utilisées dans ce


livre
Pour guider chaque lectrice et chaque lecteur tout
au long de ce livre… et tout au long du rangement
de la maison, pour lui permettre aussi de repérer
immédiatement les informations les plus
importantes et les bons plans qui facilitent la vie,
un système d’icônes – emblématiques de la
collection « Pour les Nuls » – a été mis en place.
Pour une plus grande compréhension, seules trois
icônes ont été retenues dans cet ouvrage.

Cette icône met en garde et alerte sur certains


points qui peuvent se révéler au minimum délicats,
sinon dangereux.

Cette icône permet de repérer à coup sûr une


information pertinente, utile, voire indispensable.

Voilà l’icône « bon plan » par excellence. Celle qui


donne l’astuce qu’il faut, le petit « truc » en plus.

Et maintenant, par où
commencer ?
Véritable guide pratique du rangement, ce livre
peut être abordé de deux manières différentes :
» Si vous avez besoin de vous focaliser sur une
pièce bien précise – le salon, la cuisine, la
chambre ou toute autre pièce de la maison –, il
suffit de consulter le sommaire ou l’index pour
retrouver rapidement et à coup sûr toutes les
informations, toutes les astuces et tous les
conseils concernant cet espace en particulier.
Ensuite, en un minimum de temps et d’efforts,
vous vous apercevrez que la pièce dans laquelle
vous avez travaillé ne ressemble plus à celle dans
laquelle vous vous êtes enfoncé, sac-poubelle à la
main et bonnes résolutions en tête ;

» Si, en revanche, vous faites preuve de plus


d’ambition (et de courage), si vous envisagez un
rangement de plus grande envergure, si vous
désirez ordonner votre maison de fond en
comble, pièce après pièce, un seul conseil pour
commencer : lisez attentivement la totalité de ce
livre. De la première à la dernière page. En le
refermant, vous serez surpris de la somme de
(nouvelles) connaissances que vous avez
accumulées. De la somme d’astuces que vous
pouvez mettre à profit. De la somme de conseils
que vous pouvez, à votre tour, généreusement
dispenser autour de vous.
1
Le rangement, c’est (aussi)
dans la tête !
DANS CETTE PARTIE...

Peu importe le type d’habitation. Ou le style


architectural. La situation géographique et la
superficie habitable n’ont pas plus d’importance.
Dans tous les cas, l’habitation est et reste un
élément essentiel, un élément vital, de l’existence.
Dans tous les cas, elle représente un formidable
point d’ancrage. Un refuge. Sécurisant. Un endroit
où il est possible de se poser… et de se reposer.
Un endroit, aussi, où l’on se retrouve avec son
conjoint et ses enfants. Où l’on peut se détendre.
Où l’on peut partager avec ceux que l’on aime une
foule de choses – depuis les grands événements
familiaux jusqu’à toutes ces merveilleuses petites
choses du quotidien qui, ensemble, embellissent
la vie.

Comment se fait-il alors qu’on laisse parfois tant


de désordre s’accumuler dans un endroit aussi
important ? Ce désagréable désordre, ce chaos
généralisé, n’a-t-il pas une puissante influence
négative sur le moral, sur l’humeur, sur le niveau
de stress et, en un mot, sur le bien-être de celles
et ceux qui y sont confrontés au quotidien ? Les
deux sont-ils inextricablement liés ? Forte et
étroite, voilà donc la relation maison-corps-esprit
à laquelle on ne songe pas assez souvent. Mettre
de l’ordre dans la maison permet-il de mettre de
l’ordre dans sa tête et dans sa vie ?
Chapitre 1
La maison, comme une image
de soi
DANS CE CHAPITRE :

» La maison en tête des priorités

» La maison ne se pense pas une fois pour toutes

» La « bonne maison » de la famille d’aujourd’hui

» S’approprier son chez-soi

L a maison. Que ce soit en France ou ailleurs dans


le monde, la maison – prise au sens de
l’habitation – représente la plupart du temps une
sorte de but ultime. Depuis la case la plus humble
et la plus désolée jusqu’à la somptueuse villa hyper
connectée, l’habitation est et reste une fierté. Il
n’est même pas question de superficie habitable.
Ou de grand domaine terrien. Pas plus que de style
architectural. Ni même de luxe. De l’igloo polaire à
la case écrasée sous le soleil tropical en passant par
l’immense gratte-ciel de béton et de verre, la petite
maison ouvrière nichée au fond d’un coron
poussiéreux, le pavillon de banlieue dans toute sa
banalité ou la superbe villa nichée sur la riviera, la
maison est avant tout un refuge. Un précieux
refuge.

Un refuge qui présente une particularité : il reflète


toujours la personnalité de ses habitants. Ainsi, une
maison pimpante ressemble à ses occupants
« propres sur eux ». Et une maison transformée
jour après jour en un horripilant foutoir trahit l’état
d’esprit pour le moins chaotique de celles et ceux
qui y habitent. Les deux sont étroitement liés.
Impossible d’avoir les idées claires et une sérénité
d’esprit dans une maison qui n’est que fouillis.
Impossible d’avoir une maison bien rangée quand
tout se bouscule en tous sens dans la tête.

La maison en tête des priorités


Il suffit de se rendre compte du drame des
personnes ou des familles qui n’ont plus de toit au-
dessus de leur tête (suite à une catastrophe
naturelle, à un conflit, à un problème professionnel
ou financier…) pour prendre la juste mesure de la
valeur d’une habitation. Aux yeux des autres,
certes, mais aussi – et surtout ! – pour soi. Aucun
être humain, aucune famille ne peut tenir debout
sans avoir un lieu pouvant servir de refuge. Sans
avoir un endroit – aussi modeste ou luxueux soit-
il – pour vivre ensemble.

Il s’agit là d’une vérité intemporelle et universelle.


Elle s’est vérifiée tout au long de l’histoire. Depuis
les grottes de nos lointains ancêtres qui vivaient de
la chasse et de la cueillette jusqu’aux futuristes
maisons connectées. Elle se vérifie également sous
toutes les latitudes. Et elle se vérifie aussi en
France…

Dans leur immense majorité, les Français placent


désormais la maison au même rang des priorités
que la santé ou la réussite des enfants. Ce qui est
une nouveauté. Peu importe l’habitation. Qu’elle
soit gigantesque ou qu’elle permette tout juste de
s’entasser à plusieurs dans une petite poignée de
mètres carrés. Qu’elle offre un panorama à couper
le souffle ou que ses fenêtres offrent une vue
imprenable sur le mur décrépi et l’antenne
parabolique du voisin. Qu’elle se situe en cœur de
ville, au milieu du bruit, de l’agitation effrénée et
de la cohue ou – telle une célèbre petite maison
nichée au cœur d’une prairie tout aussi célèbre –
au milieu des campagnes apaisantes et
verdoyantes. Il ne faut surtout pas se fier
exclusivement aux prix parfois abusifs et surfaits
de l’immobilier : pour nombre de personnes, un
chez-soi n’a pas de prix !

La maison ne se pense pas une


fois pour toutes
Un refuge, certes. Mais surtout un refuge qui ne
cesse d’évoluer. Qui doit évoluer. Pour que chacun –
parent ou enfant – puisse s’y sentir bien. Puisse y
trouver sa place, se reconnaître dans ce magnifique
lieu d’intimité et de sécurité. La maison ne se pense
donc pas une fois pour toutes. Elle évolue en
fonction des circonstances et vit au rythme des
besoins de ses occupants.

C’est simple à comprendre : les besoins d’un jeune


couple sans enfant ne sont bien entendu pas les
mêmes que ceux d’une famille nombreuse. Et les
besoins de cette dernière évoluent au fur et à
mesure que les enfants prennent leur envol et
quittent le nid : des pièces se vident, sont
réaffectées. Une chambre d’enfant devient bureau,
bibliothèque ou salle de couture. Bref, la maison est
très logiquement en renouvellement constant en
fonction de l’évolution des besoins de ses
occupants, mais aussi de leurs goûts : on ne pense
pas l’aménagement et la décoration d’une maison
de la même manière à vingt-cinq ou trente ans
qu’à cinquante ou soixante. Cet aspect évolutif de la
maison est d’ailleurs l’un des facteurs de succès de
certaines émissions de télé dédiées à « la maison »
au sens large du terme, des magasins de bricolage,
des boutiques de déco ainsi que des dizaines, des
centaines de magazines et de sites web consacrés à
ces deux thématiques (aménagement et déco)
toujours plus porteuses.

On aurait cependant tort de croire que cette


évolution est plus facile à réaliser et à mener à bien
dans une grande maison, généreuse en espace, que
dans une petite habitation. La taille du logement
n’a strictement rien à voir. Pas plus que les moyens
financiers qui y sont consacrés. Il y a de vastes
demeures qui vivent sous l’emprise de la confusion
des biens, des espaces et des personnes. Des
demeures où tout se côtoie sans logique ni
harmonie. Où tout se mélange, s’entrechoque.
Créant au final un gigantesque chaos au cœur
duquel il est impossible de trouver sa place. Où il
est impossible de se sentir vraiment bien. À
l’inverse, il existe des maisons « de poupée »,
réduites à une, deux ou trois pièces pour un même
nombre d’habitants qui, grâce à leur bonne
organisation et à l’ordre impeccable qui y règne,
favorisent les relations structurantes et les
échanges de qualité entre les occupants. On y
circule et on y vit avec bonheur. Sans peur de
rencontrer « l’autre ». Sans crainte d’être envahi
dans son espace, dans sa « bulle ». Sans redouter
d’être découvert par surprise. Certains spécialistes
des relations familiales établissent même un lien
direct, puissant et étroit entre l’organisation de
l’espace, ses règles d’usage et la qualité
relationnelle au sein de la famille.

La « bonne maison » de la
famille d’aujourd’hui
Si elle se présente donc comme un refuge, la
maison se positionne aussi – selon certains
sociologues – comme une sorte de seconde peau.
Un peu de la même manière que les vêtements.
Chacun porte des vêtements correspondant à sa
personnalité. Des vêtements propres, bien repassés,
soignés et de qualité donnent immédiatement une
(bonne) image de celui ou celle qui les porte. Des
vêtements défraîchis, mal coupés, peu soignés sont
aussi à l’image, peu flatteuse, de leur propriétaire.
Il en est de même pour la maison. Pour les
sociologues, c’est un abri où chacun, depuis sa
place de parent ou d’enfant, peut s’exercer à la
relation et au partage tout en apprenant à tenir
compte des autres et à les respecter.

Quelle serait donc, pour la famille française du XXIe

siècle, la « bonne maison » ? La réponse va


probablement en surprendre plus d’un, mais tous
les spécialistes sont unanimes et formels : la
« bonne maison » de ce début de XXIe siècle est
exactement la même maison que celle de nos
parents ou de nos grands-parents ! Elle n’utilise
peut-être plus tout à fait les mêmes matériaux. La
déco est probablement différente. Elle est très
certainement dotée de plus de matériel électronique
et est même un chouia plus connectée… à défaut
d’être vraiment « intelligente » comme on tente
de nous le faire croire. Mais il ne s’agit là que de
modifications très superficielles. Les fondements
de la maison restent les mêmes. Immuables.
Résistant aux modes passagères et impénétrables
aux évolutions techniques. Il est heureux de
constater que rien n’a changé au niveau des
(vraies) valeurs. Adaptée aux modes de vie
modernes, il s’agit cependant toujours d’une
maison que ses occupants animent d’une vitalité
intérieure forte. Une vitalité qui leur ressemble. Qui
est à leur image. Qui aura immanquablement des
répercussions négatives si leur état d’esprit et leur
comportement (agressivité, désordre…) sont
négatifs. Mais qui sera riche en possibilités, en
ouvertures et en « bonnes ondes » si leur état
d’esprit est résolument tourné vers l’optimisme et
le positivisme. Dans les deux cas, le mobilier, la
déco et l’ordre (ou le désordre) qui y règne parlent
un langage familier à celles et ceux qui y vivent.

S’approprier son chez-soi


Immuable et intangible, un grand principe de base
veut qu’un lieu ne puisse appartenir à ses habitants
qu’à la condition que ceux-ci s’en occupent eux-
mêmes. C’était déjà vrai hier. C’est encore vrai
aujourd’hui. Et ce sera toujours vrai demain. Les
maisons hyper connectées et les appareils
prétendument « intelligents » n’y changeront
strictement rien, quoique l’on veuille à tout prix
nous faire croire. Pour que les habitants d’une
maison puissent vraiment s’approprier leur bien, il
est impératif qu’ils assurent eux-mêmes les
différentes tâches ménagères. Des tâches souvent
injustement considérées comme des corvées
dévalorisantes alors que l’on peut légitimement se
demander si vivre dans une maison mal entretenue
et/ou en perpétuel désordre n’est pas beaucoup
plus dévalorisant…

L’idée, reprise avec une belle unanimité par la


quasi-totalité des spécialistes du ménage, du
rangement et de l’entretien de la maison, est que
les occupants d’une maison gardent eux-mêmes
l’endroit propre et bien rangé. Jour après jour. Il est
en effet avéré que, même si cela peut a priori
représenter une facilité sur le plan pratique, voire
une avancée sociale, le fait de déléguer les tâches
ménagères à une personne extérieure (une femme
de ménage, par exemple) rend l’univers familier de
plus en plus flou. De plus en plus lointain. De plus
en plus « étranger ». Cela finit par donner
l’impression de ne plus s’occuper de son chez-soi.
De ne plus le maîtriser ou le connaître.

Faire entrer une personne extérieure dans la


« bulle » protectrice et sécurisante que représente
sa maison amène aussi, par la force des choses, à
une perte plus ou moins prononcée de son
indispensable intimité. Mais aussi à une perte de
toute une série de gestes quotidiens et essentiels
qui enracinent quiconque dans son lieu de vie.
Certains spécialistes de la question n’hésitent pas à
aller beaucoup plus loin : ils affirment avec force
que le fait de déléguer peu ou prou les principales
tâches ménagères à une personne extérieure
entraîne inéluctablement une dépendance vis-à-vis
de ce tiers.

En revanche, au travers de toute une série de gestes


simples, familiers, quotidiens et essentiels, gestes
qui se rapportent à l’entretien de la maison, à la
cuisine « faite maison », au rangement…, l’idée
est de prendre ou de reprendre le contrôle et la
véritable possession de son chez-soi. De
s’approprier ou de se réapproprier son espace de
vie. Et plus encore : il s’agit de faire corps avec sa
maison. Même si cela va à contre-courant d’une
tendance actuelle qui, à tort, dévalorise les tâches
ménagères. Une tendance qui essaie de s’imposer
comme « la » pensée unique et qui passe
hypocritement sous silence le fait que l’identité
construite en dénigrant et en déléguant les tâches
ménagères n’est que fragmentaire, factice et
totalement superficielle. Elle n’est qu’une fragile
façade. Une manière de paraître. Elle n’appartient
qu’au seul domaine social et certainement pas aux
spécificités profondes, personnelles, intimes de
chacun.
Chapitre 2
Un plaisir au quotidien
DANS CE CHAPITRE :

» Rangement : quèsaco ?

» À la recherche du temps perdu

» Un travail mental aussi bien que physique

O n vient de le voir : l’habitation, sorte d’ultime


refuge, est et reste un élément essentiel du
quotidien. De l’existence. De la vie. Pour le meilleur
ou pour le pire, elle reflète toujours ce que sont ses
occupants. Mais aussi ce qu’ils désirent être. Ou ce
qu’ils veulent paraître…

Celui qui cherche à donner une belle image de soi


aura toujours à cœur de conserver un intérieur à la
hauteur de cette image. Net. Propre. Harmonieux,
et donc bien rangé. Au contraire, celui qui laisse sa
maison être envahie par le fatras et le désordre
renvoie une image identique de lui-même : une
personne brouillonne et qui se laisse aller. Il affiche
aussi de cette manière son manque de respect vis-
à-vis de son précieux bien (la maison), des autres
(les autres membres de la famille, les visiteurs…) et
de lui-même. C’est donc ici que commence
réellement la notion de rangement !

Rangement : quèsaco ?
« Mais où ai-je donc rangé mes clés ? »

« J’ai encore égaré mon Smartphone »

« Que fait le panier à linge au milieu du salon ? »

« Mon téléphone est presque à plat. Tu ne sais pas


où est le chargeur ? »

« Je trouve plus mes chemises propres. Tu ne les as


pas vues ? »

« J’ai encore trébuché sur tes chaussures qui


traînent dans l’entrée. Tu ne pourrais pas les
ranger pour éviter qu’on se casse la figure
dessus ? »

« Non mais ! Tu as vu le foutoir qu’il y a dans cette


cuisine ? Impossible d’y retrouver un bol ou de
préparer quoi que ce soit ! »
« Tu as vu dans quel état est ta chambre ? Va tout
de suite la ranger ! »

« Où est passé le contrat d’assurance ? Tu le sais,


toi ? »

On est bien d’accord : le mot « rangement » n’est


probablement pas le plus sexy de la langue
française.

Nous sommes toujours d’accord : rares sont les


personnes qui avouent aimer – vraiment aimer ! –
faire du rangement. Qui prennent leur pied à trier,
jeter, classer, ranger… Elles l’avouent d’ailleurs
d’autant moins que le sens du rangement – l’art du
rangement ! – n’est vraiment pas trendy. Mais
peut-être que vivre au milieu d’un incroyable
foutoir ne l’est pas vraiment non plus.

Et nous sommes encore d’accord : il y a


probablement mille et une choses a priori plus
intéressantes et amusantes à faire que de mettre un
peu d’ordre dans la maison. Manger un bout avec
des amis, se faire une toile, bouquiner, boire un
verre avec des copains… voire tout simplement
flemmarder. En tout cas, c’est sûr qu’il y a peut-
être mille et une choses qui paraissent plus
intéressantes à faire. Nuance, nuance…
Quelques chiffres édifiants…
Résumons : le rangement ne vient certainement
pas en tête des priorités de nos contemporains.
C’est loin d’être la préoccupation numéro un des
Françaises et des Français.

À ce sujet, les plus récentes données disponibles


sont pour le moins édifiantes. Selon un sondage
réalisé au mois de février 2016 par le site
manomano.fr via le réseau social Facebook auprès
de 6 218 personnes, seulement 2 % des sondés
estiment qu’ils sont au top en matière de
rangement. Deux pourcents ? Dérisoire ! En
revanche, pas moins de 76 % d’entre eux avouent
qu’ils peuvent faire (nettement) mieux et que la
perfection en la matière est un objectif encore
lointain. Ajoutons une bien amère cerise sur le
gâteau : 22 % des personnes interrogées (soit –
horreur ! – plus d’une personne sur cinq !)
reconnaissent qu’elles sont nullissimes dans ce
domaine. Qu’elles n’ont aucun sens du rangement
et de l’organisation. Que la notion même de
rangement leur est totalement étrangère.

On ne va pas tourner autour du pot. On ne va pas


non plus se leurrer ou se voiler la face plus
longtemps : les Françaises et les Français sont loin
d’être des as ou des pros du rangement. Les
chiffres avancés par le site manomano.fr le
confirment on ne peut mieux : les plus réfractaires
à la notion d’ordre (soit 4 % des sondés,
exactement le double de ceux qui se considèrent au
top en la matière) ne s’y adonnent qu’une seule
fois par an. Personne n’ose imaginer ce qu’ils
endurent lorsqu’ils doivent trouver leurs clés ou un
quelconque document administratif. Pire : le score
est identique (soit 4 %) pour celles et ceux qui
avouent n’avoir jamais mis d’ordre de leur vie !
Oups !

Inutile de se laisser abattre et passons à des


résultats plus encourageants, plus motivants et, en
tout cas, beaucoup plus positifs : 19 % des
personnes interrogées s’adonnent aux joies du
rangement (si, si !) une fois par mois et 58 % s’y
lancent tête baissée toutes les semaines. Ce qui
n’est déjà pas si mal. Mais il y a encore mieux :
15 % s’y attellent chaque jour. Et une médaille pour
eux, une !

Le désordre n’est pas


« créatif » !
Certains chiffres avancés par ce récent sondage
sont d’autant plus étonnants que, selon la même
étude, un Français sur deux estime que le désordre
n’est pas une bonne chose. Et qu’une personne
« brouillon », une personne « fouillis », a
vraiment tout intérêt à apprendre à s’organiser. En
revanche, 19 % des personnes interrogées pensent
qu’un environnement désordonné peut être…
source de créativité et d’ouverture. Ouais, ouais,
ouais. Comprenne qui pourra !

Créativité, vraiment ? Lorsque l’on passe sa vie à


chercher ses clés ou son Smartphone, quand on
perd un temps fou à courir en tous sens pour tenter
(vainement ?) de dénicher le DVD que l’on tient
absolument à visionner, lorsque l’on galope chaque
matin à la recherche de la chaussette ou de la
godasse perdue, on a peut-être un peu de mal à
voir où se niche la créativité. Au contraire, tout cela
finit par devenir franchement casse-pieds.
Caricatural, tout ça ? Eh bien non, pas du tout. Ou
alors juste un peu. Un tout petit peu. Un chouia…

Certes, il y a un monde entre l’ordre maniaque et


l’insalubrité la plus totale mais, entre les deux, les
divers niveaux de désordre peuvent vraiment
compliquer, empoisonner la vie quotidienne. En
plus de perdre régulièrement ses clés ou ses
documents administratifs, son bouquin préféré, la
télécommande de la télé ou la chaussure droite qui
irait pourtant si bien avec la gauche brandie à bout
de bras, il y a de quoi y perdre son latin. Perdre du
temps. Perdre son calme. Perdre la tête.

Ne jamais remettre à
demain…
Le sondage mené par manomano.fr est
particulièrement intéressant : il démontre – si
besoin était encore – que peu de gens, trop peu de
gens, ont la passion du rangement. Ce qui explique
que beaucoup d’entre eux repoussent sans cesse
cette tâche – cette corvée, diront même certains –
au lendemain. Ou au jour suivant. Ou encore au
jour d’après. Bref : aux calendes grecques. Et
pendant ce temps, à force de toujours remettre le
rangement à plus tard, de plus en plus de choses
s’entassent n’importe comment et n’importe où.
S’éparpillent. S’égarent. Semblent disparaître
comme par enchantement. Désordre et pagaille
s’imposent alors chaque jour davantage. Comme
l’énervement et le stress. Alors que, de toute
manière, sauf peut-être pour une poignée de
dangereux irréductibles, il arrive toujours un
moment où il faut bien s’y mettre. Bon gré, mal
gré. Il faut mettre de l’ordre. Ranger tout ce qui
traîne dans tous les coins.

Décourageant ? Rebutant ? Allons donc ! Car on


peut tout de suite commencer par une bonne, une
excellente, une fabuleuse nouvelle… qui en
étonnera probablement plus d’un(e) : la plupart des
personnes qui sont déjà parvenues à faire du
rangement dans leur maison, ne serait-ce qu’une
seule fois, aimeraient que leur espace de vie reste
impeccable. Propre, net et bien rangé. Mais presque
autant de personnes pensent que c’est mission
impossible. Petit à petit, elles constatent qu’elles
retombent dans leurs travers. Qu’en rentrant à la
maison, elles jettent les clés d’un côté et balancent
leur portefeuille de l’autre. Qu’elles envoient
valdinguer une chaussure à droite et l’autre à
gauche. Qu’elles entassent pêle-mêle feuillets
publicitaires, documents administratifs et vieux
magazines écornés. Lentement et insidieusement,
ou de manière plus rapide et brutale, le désordre
remplace à nouveau l’ordre. Le chaos supplante une
nouvelle fois l’harmonie. L’anarchie la plus totale
s’installe encore dans une maison qui avait
pourtant tout pour être bien rangée.

Le désordre ne peut être un


choix
Soyons francs : pour la plupart d’entre nous,
probablement même pour l’immense majorité
d’entre nous, faire le ménage ou s’atteler au
rangement de la maison n’est pas à proprement
parler un automatisme. Cela n’a pas grand-chose
d’inné. On a plutôt tendance à s’en occuper
« quand on a le temps ». Faire du rangement est
souvent perçu comme une détestable corvée. Et
résulte d’un choix : on range maintenant ou on
reporte à plus tard ? Problème : vivre dans une
maison qui ressemble à un foutoir n’est pas un
choix. Ne peut en aucun cas être un choix. De plus,
cela n’a vraiment rien de glamour. La vaisselle qui
traîne dans toute la cuisine, les chaussettes sales
éparpillées dans toute la maison et qui laissent
planer un fumet qui n’a franchement rien de
poétique, tous les petits objets du quotidien (les
clés, le Smartphone, les télécommandes, le
portefeuille…) dispersés en tous sens et qui
demeurent forcément introuvables… sont autant de
sources d’énervement, de retards, de
désagréments, de pertes de temps et de stress
quotidien dont tout le monde se passerait
volontiers.

Mission pas impossible


Le manque d’apprentissage, un déficit
d’autodiscipline, une certaine paresse, un cruel
manque de rigueur, le simple manque de respect
pour soi, pour sa maison et pour les autres… sont
autant d’éléments qui peuvent expliquer ce retour à
un désordre abusivement considéré comme
« normal ». Bien plus, en tout cas, qu’un
« manque de temps » chronique qui est devenu le
leitmotiv de ce début de XXIe siècle et qui n’est
jamais rien d’autre qu’un flagrant manque
d’organisation et de (bonnes) priorités.

Et pourtant ! Avec un minimum de volonté,


d’organisation et d’astuce, tout le monde –
absolument tout le monde, sans la moindre
exception – peut arriver à ranger sa maison. Même
si elle est gigantesque. Même si elle est minuscule.
Et tout le monde devrait être capable de maintenir
cet ordre qui fait autant de bien à l’œil qu’au moral.
À condition, toutefois, de modifier quelques
(mauvaises) habitudes et de réévaluer certains
(mauvais) principes de vie : ne plus jeter ses clés
n’importe où en rentrant, ne plus glisser
négligemment le précieux contrat d’assurance ou la
facture à payer de toute urgence entre les
prospectus publicitaires à jeter et les vieux
journaux qui serviront à allumer une belle flambée
dans la cheminée, ne plus enfoncer le boîtier du
DVD bien profondément entre les coussins du
divan, ne plus encombrer le lit de piles de linge au
point de ne même plus apercevoir un petit morceau
de couette au moment d’aller dormir (non, la
gymnastique pour arriver à se faire une petite place
inconfortable dans le lit n’a rien à voir avec le
Kamasutra !).

Une source de plaisir, si, si !


Par la force des choses, intimement lié au ménage
dans le sens le plus noble du terme, le rangement
se présente comme une manière – mieux : comme
« la manière » ! – de mettre un peu d’ordre dans
la maison. Ou beaucoup d’ordre en fonction des
cas… Ranger sa maison, c’est avant tout assurer et
s’assurer confort et bien-être. Mais c’est aussi
privilégier une parfaite maîtrise de l’espace. De son
espace. Ainsi qu’une bonne maîtrise du temps : un
bon rangement permet en effet de ne plus passer
des heures à chercher, parfois en vain, une
multitude d’objets ou de documents éparpillés en
tous sens et égarés dans les endroits les plus
improbables.

Du bon rangement durable, de l’indispensable


ordre dans la maison dépendent la paix de
l’intérieur (la quiétude au sein de l’habitation) et la
paix intérieure (celle de l’esprit et de l’âme). Tous
les meilleurs psychologues en conviennent : le
désordre dans la maison est le fidèle reflet du chaos
qui règne dans la tête de ses occupants. Plus
important est ce dernier, plus important est le
fouillis qui dépare toute la maisonnée.

Le rangement permet de « discipliner » en


douceur la maison et l’état d’esprit des habitants. Il
est désormais largement prouvé qu’une maison
bien rangée permet à chacune et à chacun
d’ordonner ses pensées et ses idées. Il permet en
outre de ressentir un réel sentiment de sécurité,
une plus grande confiance en soi grâce à la maîtrise
de l’espace et la mainmise sur les objets, ainsi
qu’un réel bien-être général. Enfin – et là n’est pas
son moindre mérite –, il permet d’éprouver une
double et intense satisfaction que d’aucuns disent
jubilatoire : le plaisir de la maison rangée,
ordonnée et organisée, avec toutes les choses
disposées à leur juste place, d’une part ; le calme
intérieur et une sorte d’indispensable « zénitude »
procurés par l’absence de fouillis, d’autre part.

Il se peut que certains pensent que l’ordre qui doit


normalement régner dans la maison a quelque
chose de froid. De contraignant. De rigide. Voire
d’autoritaire. Il n’en est rien et, en fait, c’est même
tout le contraire. L’ordre dans la maison, qui est la
conséquence directe d’un rangement efficace et
durable, apporte non seulement un véritable bien-
être mais aussi une vraie liberté. En revanche, on
est toujours l’esclave du désordre que l’on crée.
Quelle liberté peut-il en effet y avoir lorsque l’on
est contraint de retourner toute la maison, de la
fouiller de fond en comble, de perdre un temps fou
et de s’énerver chaque fois qu’il s’agit de mettre la
main sur le trousseau de clés, le portefeuille, une
télécommande ou une chemise propre ?

À la recherche du temps perdu


« Je n’ai vraiment pas le temps ! »
Combien de fois entend-on cette phrase sur une
journée ? Et dans combien de bouches différentes ?
Elle est répétée, ressassée à l’envi. Elle est rabâchée
à longueur de journées, de semaines et de mois. À
tel point que c’est devenu « le » leitmotiv de ce
début de siècle. Et même le leitmotiv à la mode.
Pire encore : alors qu’il est de bon ton, très
tendance et politiquement correct de clamer son
manque de temps à qui veut l’entendre (et même à
ceux qui ne veulent pas l’entendre et que cela
n’intéresse pas), il est de plus en plus mal vu de ne
pas le dire. De ne pas s’en plaindre. Alors, dans les
yeux des autres, on ne lit pas l’admiration pour la
personne bien organisée et performante, qui abat
son lot de tâches quotidiennes de manière efficace
et en un temps « normal ». On y lit plutôt la
méfiance. La suspicion. Et aussi une extrême
jalousie.
HYPER CONNECTIVITÉ ET MANQUE DE TEMPS

Il est amusant – à tout le moins très significatif – de constater


que plus les équipements électroniques en tous genres (les
ordinateurs, les tablettes, les Smartphones…) envahissent
tous les pans de la vie professionnelle et privée, plus l’hyper
connectivité « indispensable » (ou prétendue telle, en tout
cas) est censée faciliter la vie de ses utilisateurs, plus ceux-ci
se plaignent d’être perpétuellement stressés et de manquer
cruellement de temps pour eux et pour ceux qu’ils aiment. À
méditer…

Pas le temps, vraiment ?


Mouais… Pas sûr ! Réel ou supposé, le manque de
temps est avant tout devenu une manière de se
valoriser aux yeux des autres et à ses propres yeux,
de « faire l’occupé », mais aussi une manière bien
pratique d’échapper à la plupart des tâches
considérées à tort ou à raison comme des corvées.

Mais est-ce vraiment une question de temps ? Ou


de manque de temps ? Ou s’agit-il plutôt de
priorités ? De bonnes ou de mauvaises priorités ?
Telle personne déclare ne pas avoir le temps de
mitonner avec amour de bons petits plats
« maison » pour sa famille, privilégiant les
préparations « prêtes à mâcher » du commerce,
les sauces en bocaux et la malbouffe industrielle,
mais trouve en revanche tout le temps nécessaire
pour surfer sur le Net ou pour jouer pendant des
heures sur son ordinateur. Telle autre personne
affirme ne pas avoir le temps de faire le ménage ou
du rangement, et laisse donc le désordre envahir sa
maison, mais trouve cependant le temps de passer
des soirées entières devant le petit écran à regarder
d’un œil distrait des séries américaines qui se
ressemblent toutes et des émissions de téléréalité
qui n’ont, en fin de compte, de réalité que le nom.
Il serait facile de multiplier les exemples du genre.
Il n’en faut cependant pas plus pour se rendre
compte qu’il s’agit moins d’une question de temps
(ou de manque de temps) que d’une question de
justes priorités qui, bien souvent, sont à revoir de
fond en comble.

Quel stress !
À la longue, ce manque de repères et de « priorités
prioritaires », si l’on ose ainsi dire, est susceptible
d’avoir des effets pervers, voire dévastateurs. Des
effets négatifs qui ne touchent pas seulement la
personne concernée, mais également son
entourage. On parle alors de déprime. De stress. Le
fait de ne jamais s’atteler à ce que l’on sait devoir
de toute manière faire induit une certaine
culpabilité et un stress. Le stress de la fuite en
avant qui mène inéluctablement à l’échec.

À l’inverse, se débarrasser d’une tâche (ou même


d’une corvée) reste le meilleur moyen de l’oublier.
Mieux : l’agréable sensation d’avoir réussi à
surmonter une difficulté, aussi minime soit-elle,
est excellente pour le moral et l’image de soi. Et ce
n’est pas tout ! Le fait de remettre à plus tard ce qui
devrait être réalisé en priorité peut faire perdre
pied au quotidien. Enfoncer chaque membre de la
famille et toute la maisonnée dans une sorte de
détresse et, à coup sûr, dans le chaos et les
problèmes de plus en plus insurmontables. Il n’en
faut guère plus pour rendre la vie infernale.
Impossible. À ses proches. Et à soi-même. Un
exemple concret ? Il est facile et rapide de ranger
deux ou trois choses qui traînent ; il est en
revanche beaucoup plus difficile, long et fatigant de
devoir remettre de l’ordre dans toute la maison.
Un travail mental aussi bien
que physique
Tout est toujours une question de point de vue. De
manière de voir, de percevoir, d’appréhender les
choses. Pour reprendre une expression populaire
très connue : faut-il voir le verre à moitié vide ou
vaut-il mieux le voir à moitié plein ?

Si faire du rangement est considéré comme une


corvée, comme une tâche dévalorisante, cela
deviendra inévitablement une insurmontable
corvée. En revanche, si – d’une manière beaucoup
plus réaliste et constructive – le même rangement
est considéré comme un excellent « outil »,
comme un très efficace moyen d’améliorer le cadre
et la qualité de vie, il se transformera illico, comme
par magie, en un travail-plaisir. Agréable et
valorisant. Il deviendra aussi un besoin. Intense et
profond. Une fois que l’utilité de faire
régulièrement ou systématiquement du rangement,
une fois que la nécessité de conserver une maison
propre et en ordre sont reconnues, il devient tout à
coup beaucoup plus simple, plus agréable, plus
motivant de s’y mettre. Et de mettre une bonne fois
pour toutes un terme au vain débat portant sur
l’utilité ou non du rangement.
Chapitre 3
C’est maintenant ou jamais !
DANS CE CHAPITRE :

» Ranger, ça s’apprend !

» Quatre (mauvaises) raisons pour ne pas ranger

» Cinq (bonnes) raisons pour faire du rangement

» Un peu de méthode, s’il vous plaît !

P ersonne ne naît avec cette formidable capacité à


vivre dans un environnement toujours maîtrisé et
perpétuellement harmonieux. Ranger sa maison n’a
donc rien d’inné. Cela doit s’apprendre. Pas à pas.
Souvent en autodidacte. Il y a bel et bien un
apprentissage à faire. De bons gestes et de bonnes
habitudes à acquérir et à conserver coûte que coûte.
Ranger ne s’apprend pas à l’école. On peut le
déplorer, mais il n’y a pas de cours de rangement
comme il existe des cours de maths ou de géo.
Dommage, car des cours de rangement seraient au
moins aussi utiles que les cours classiques dans la
vie quotidienne des élèves, futurs adultes…

Ranger, ça s’apprend !
À l’exception de quelques stages et formations
dispensés par les « gourous » de la discipline, on
ne peut généralement compter que sur ses proches
et quelques lectures pertinentes pour apprendre le
b.a.-ba du rangement. Les proches ? À commencer
par les parents, bien entendu. Parents qui, là aussi,
se doivent de montrer l’exemple. En principe, du
moins… Mais quel (bon) exemple peuvent-ils
donner à leur progéniture alors qu’ils ne cessent de
répéter ou de (se) faire croire qu’ils n’ont « pas le
temps », occupés qu’ils sont à s’agiter vainement
en tous sens, à regarder la télé ou à surfer sur le
Net ?

On établit souvent un intéressant parallèle entre


l’art du rangement et celui de la cuisine. Dans les
deux cas, il existe d’excellents livres : les uns
permettent de réaliser de fabuleuses recettes
gourmandes ; les autres – et vous en tenez un entre
les mains ! – permettent de comprendre
l’importance du rangement et d’en maîtriser toutes
les astuces. Dans les deux cas cependant, les
premières bases devraient idéalement se
transmettre de génération en génération. Des
parents vers les enfants. Parents qui, responsables
et attentifs à offrir la meilleure éducation possible à
leurs descendants, inculquent les notions
élémentaires du rangement à leurs enfants comme
ils leur montrent et leur apprennent quelques tours
de main basiques essentiels en cuisine et quelques
premières recettes simples et savoureuses. Petit
bémol : de la théorie à la pratique, de l’idéal à la
dure réalité, il y a un monde. Dans le domaine du
rangement non plus, les enfants ne peuvent
malheureusement pas toujours compter sur leurs
parents ou leurs aînés… Restent donc quelques
bonnes lectures, une certaine autodiscipline et la
volonté de toujours aller vers un mieux-être…

« Va ranger ta chambre ! »
Souvenir, souvenir…

« Va ranger ta chambre ! » Aïe, aïe, aïe. Ce n’est


plus le moment de rigoler. Implacable, l’ultimatum
claque. Résonne à travers toute la maison. Ce n’est
même pas la peine de discuter ou d’essayer de
tergiverser. Il n’y a plus qu’à s’exécuter. Bon,
d’accord, il y a bien un tas de vêtements sales qui
s’amoncellent dans un coin. Et quelques jouets qui
traînaillent de tous les côtés. Il y a aussi des livres
et des BD éparpillés en tous sens : sur le petit
bureau, sur le lit (qui n’a plus été fait depuis des
lustres) et même par terre. Sans oublier ces baskets
qui ont décidé de se faire la malle à défaut de faire
la paire et qui se sont égarées dans des coins
opposés de la pièce. Quant aux cahiers et livres de
classe, il est quasiment impossible de remettre la
main dessus, enfouis qu’ils sont sous une tonne de
fatras qui « décore » la chambre. Seul, l’ordi traîne
en bonne place sur un coin (encombré) du bureau.
Il y a des priorités, quand même…

« Va ranger ta chambre ! » Il n’y a probablement


pas meilleure méthode pour inculquer – gentiment
mais avec une nécessaire fermeté – les notions du
rangement à des enfants qui y sont parfois
réfractaires. Pour les responsabiliser. Pour leur
apprendre la valeur des choses qu’ils possèdent.
Pour leur apprendre aussi un indispensable
respect : celui des autres. Et celui d’eux-mêmes.
Pour leur inculquer progressivement une discipline
de vie qui leur sera de toute manière indispensable
tout au long de leur vie.
Problème : trop souvent démissionnaires par
rapport à leurs plus élémentaires devoirs et
responsabilités, les parents seraient, selon une
étude, moins de… 0,5 % à agir sainement de la
sorte. À mener à bien leur mission d’éducation.
Surprenant, ce chiffre ? Assurément ! Affolant et
désolant ? Incontestablement !

Autre problème : comment les enfants peuvent-ils


avoir la moindre notion de respect et de
responsabilité, comment peuvent-ils avoir la
moindre notion de base du rangement lorsque leurs
parents sont démissionnaires, qu’ils n’ont « pas le
temps » ou qu’ils sont des désordonnés notoires ?

Jamais enseigné dans les écoles, rarement prôné à


la maison, trop peu valorisé, le rangement demeure
forcément un vaste mystère. L’une des grandes
énigmes de la vie. À tort, il n’est pas considéré
comme une priorité éducative alors que de celui-ci
découlent harmonie, efficacité et bien-être. À
défaut de formation spécifique, chacun devient un
peu autodidacte. Apprend sur le tas. Fait ses
propres expériences. Améliore sans cesse ses
techniques de rangement. Avec un but, un seul :
rendre l’habitation plus conviviale, plus agréable,
plus cosy pour – enfin ! – s’y sentir bien (voir
chapitre 1).

Quatre (mauvaises) raisons


pour ne pas ranger
Le rangement… Faute d’avoir eu la chance de
bénéficier d’un exemple, d’un bon exemple, faute
d’expérience aussi, il n’est pas toujours facile de
maîtriser celui que l’on peut incontestablement
appeler « l’art du rangement ». D’en connaître
toutes les astuces. D’utiliser les bons « trucs ».
Surtout si l’on vise un rangement efficace et
durable, et pas un simple travail superficiel. De
même, il n’est pas toujours facile de se motiver. De
se mettre au boulot, surtout si l’ampleur du
rangement à faire s’avère considérable. Surtout s’il
est jugé insurmontable.

En revanche, il est toujours facile de trouver, voire


de s’inventer, des excuses – des mauvaises
excuses – pour laisser les choses en l’état. Pour
laisser le désordre omniprésent et le chaos
perpétuel continuer à régner en maîtres absolus
dans la maison. Pour ne pas améliorer son espace
et sa qualité de vie. En un mot : pour ne surtout
rien faire ! Jamais en panne d’imagination, les
adeptes du statu quo – fut-il néfaste ou toxique –
ne manquent donc pas d’excuses pour ne « pas
lever le petit doigt », comme l’on dit
familièrement.

En tête de liste, on retrouve bien entendu le


« manque de temps » qui semble être devenu
l’excuse (ou la mauvaise excuse) universelle (voir
chapitre 2). Mais plusieurs autres raisons,
objectives ou non, peuvent aussi venir entraver un
processus de désencombrement parfois
indispensable.

« Mais je vais tout de même


pas jeter tout ça ?! »
Les armoires, les placards, les tiroirs commencent à
déborder. La moindre surface disponible est
envahie d’objets et de bibelots. Face à ce constat, la
première question à se poser est la suivante : ces
objets en tous genres – depuis le petit
électroménager soigneusement rangé depuis des
lustres dans sa boîte d’origine jusqu’aux bibelots
les plus insignifiants en passant par ces mille et
une petites choses remisées au fin fond des
armoires et dont plus personne ne se souvient et ne
se soucie – ont-ils vraiment une quelconque
utilité ? Le moindre intérêt ? Ou leur fonction
première est-elle avant tout d’envahir le moindre
espace disponible ? Autre question : un fameux tri
ne serait-il pas judicieux, voire salutaire ? Histoire
d’aérer un peu l’espace de vie ?

À ce stade, un autre problème se pose : on a parfois


mauvaise conscience à jeter purement et
simplement un appareil électroménager jamais
utilisé mais pourtant en bon état. Ou un bibelot qui
ne trouve plus sa place dans le cadre de vie mais
qui pourrait fort bien être mis en valeur ailleurs.

Pour celles et ceux que la poubelle ou le conteneur


hérissent, d’autres solutions efficaces existent, qui
permettent de se débarrasser de l’inutile et du
superflu sans jeter. On parle ici de faire plaisir à des
amis, de faire des dons à des organismes caritatifs,
d’organiser un vide-grenier ou même de vendre les
objets ainsi triés en ligne ou via un magasin de
seconde main, histoire de se faire un (modeste)
pactole. L’essentiel reste de se débarrasser une
bonne fois pour toutes d’un superflu envahissant.
Qui « bouffe » l’espace. Pour éventuellement le
jeter. Ou pour permettre à d’autres personnes qui
en ont (vraiment) besoin ou envie d’en profiter à
leur tour. Une bonne action n’est jamais perdue, dit
le dicton…

« Mais c’est un cadeau ! »


Lorsque quelqu’un fait un cadeau, c’est avant tout
pour faire plaisir à celui ou celle qui le reçoit. Pas
pour que ce cadeau devienne un véritable fardeau.
Mais bon… Il n’est pas possible de faire mouche à
tous les coups. Que faire alors de cet horrible vase,
de cette vilaine cravate ou de cette hideuse peinture
qui ont certainement été offerts avec les plus belles
intentions du monde, mais qui sont de véritables
cauchemars ? Ou des insultes au bon goût ? Le fait
qu’il s’agisse de cadeaux supplante-t-il leur
inutilité ou leur criante laideur ? Méritent-ils
d’encombrer l’espace de vie ? Est-il bon pour le
moral de s’infliger le « supplice » (même si le mot
est un peu fort) de tomber dessus et de les voir à
tout bout de champ ? Ne serait-il pas préférable (et
aussi plus honnête…) de s’en débarrasser d’une
manière ou d’une autre ? De faire en sorte que ces
vieux cadeaux qui n’ont de toute manière jamais
été appréciés n’encombrent plus son lieu de vie ?
« Ça me rappelle tant de
souvenirs… »
Tout le monde conserve certains objets qui ont une
réelle valeur sentimentale. Ils rappellent tour à tour
une personne, un événement, un voyage… Et il est
difficile de s’en débarrasser tant leur charge
affective est puissante. Mais il faut se rendre à
l’évidence : il est impossible de tout conserver. Il
est impossible de faire systématiquement déborder
tous les tiroirs ou de repousser les murs de la
maison. À un moment ou à un autre, un tri
s’impose de lui-même.

La meilleure solution consiste alors à ne consacrer


qu’une seule boîte ou un seul tiroir aux souvenirs.
En tout cas, un seul emplacement. Afin de ne
conserver que les plus importants. Ceux qui
comptent vraiment. Par la suite, au fil des
événements et de la vie, d’autres souvenirs
viendront encore s’entasser. L’idée est de ne plus
se laisser déborder, et donc de faire régulièrement
un tri afin de ne conserver que les plus essentiels.
Les plus marquants.
UN ALBUM « SOUVENIRS »

Pour celles et ceux qui sont vraiment attachés à


tous leurs souvenirs mais qui finissent par
manquer de place, il existe une autre solution
assez sympa : prendre chaque souvenir dont on se
débarrasse en photo afin de créer un album photo
numérique « spécial souvenirs ». C’est une jolie
manière de réaliser un tri, de se débarrasser de
certains objets, tout en en conservant une trace.

« Je vais perdre de l’argent ! »


Parfois, les tentations sont vraiment trop fortes et
on a tendance à faire exploser la carte de crédit. Un
petit appareil électroménager « coup de cœur »
mais qui n’a jamais été sorti de son emballage. Des
vêtements « absolument ir-ré-sis-ti-bles » dans
la boutique mais qui n’ont jamais été portés. Des
chaussures dont la semelle n’a jamais touché le sol.
Des jouets que les enfants réclamaient à cor et à cri
et qu’ils n’ont finalement jamais daigné regarder.
La liste est parfois longue de ces articles en tous
genres qui ont fait l’objet d’un achat impulsif et
que personne n’a jamais utilisés, portés ou
regardés. Ils finissent par tomber dans l’oubli,
encombrer les armoires ou prendre la poussière.
S’en débarrasser ? Mouais… « Mais c’est tout
neuf ! Ça n’a jamais été utilisé/porté ! Si je m’en
débarrasse, je vais perdre de l’argent ! »

La première chose que l’on peut souligner, c’est


qu’il est peut-être un peu tard pour s’en soucier et
qu’il aurait été préférable de réfléchir avant l’achat.
Ensuite, ce n’est pas parce que ces objets
continuent à encombrer la maison sans être utilisés
que l’on finit par rentrer dans sa mise de fonds. La
vérité est que ce n’est pas au moment de s’en
débarrasser d’une manière ou d’une autre que l’on
risque de perdre de l’argent, c’est plutôt au
moment de faire un mauvais achat. En revanche,
les jeter, en faire cadeau à des amis ou don à un
organisme de bienfaisance allégera non seulement
les armoires et la maison, mais aussi la tête et
l’esprit.

Cinq (bonnes) raisons pour faire


du rangement
S’il existe bel et bien une multitude de mauvaises
excuses pour ne pas ranger sa maison, il y a aussi,
à l’opposé, bien des raisons d’effectuer du
rangement. Mieux : plein de bonnes raisons. Des
raisons qui sont autant de motivations. Qui aident à
se lancer dans une entreprise qui paraît parfois
compliquée, longue, fastidieuse ou insurmontable.

« Je ressens moins de stress,


je m’énerve moins et je me
dispute moins avec mes
proches »
Le manque d’organisation et le manque d’ordre
dans la maison induisent immanquablement un
stress profond. Cela crée de l’irritation. De
l’énervement. Qui, la plupart du temps, dégénèrent
en dispute (injustifiée) avec les autres membres de
la famille. À l’inverse, une maison correctement
rangée permet de retrouver immédiatement ses
affaires. Cela permet aussi de supprimer le stress
inhérent au désordre (voir chapitre 2). Cela permet
à chacune et à chacun de connaître les règles
essentielles et indispensables à respecter pour que
la vie en communauté soit harmonieuse. Cela
responsabilise aussi les uns et les autres. Dans cet
ordre d’idées, le moindre changement, aussi
important ou infime soit-il, ne peut qu’avoir des
effets positifs et bénéfiques. Il amène à une sorte
de sérénité retrouvée, celle-ci découlant du fait que
tout est maîtrisé, que tout est sous contrôle, dans le
bon sens du terme. On peut résumer en affirmant
sans risque d’être contredit que la tranquillité
d’esprit est et reste l’une des plus puissantes
motivations.

« J’ai retrouvé de l’énergie


pour l’essentiel »
Ceux qui, par le désordre qu’ils créent et
entretiennent, doivent retourner leur maison
chaque fois qu’ils cherchent quelque chose ne se
rendent malheureusement pas compte de l’énergie
qu’ils gaspillent. Les allées et venues à droite ou à
gauche. Les galopades en tous sens. Aussi bien
physique que mentale, cette dépense d’énergie finit
par épuiser le plus résistant ou le plus stressé. Et
cela sans avoir accompli la moindre chose
essentielle ! À l’opposé, être organisé, profiter
d’une maison bien rangée, permet de concentrer
l’énergie mentale et physique sur les choses
vraiment importantes.

« Je gagne un temps fou »


L’expérience mérite d’être menée : au total,
combien de temps peut-on passer chaque jour à
chercher l’objet qui s’est mystérieusement
volatilisé ? Qui s’est caché quelque part. Qui s’est
évaporé comme par mystère. Qui a disparu comme
par enchantement. Une demi-heure ? Une heure ?
Ce temps ne pourrait-il pas être mieux utilisé ? De
manière plus agréable, constructive et productive ?

Être organisé, avoir une maison bien rangée,


permet de libérer du temps. Beaucoup de temps.
C’est une excellente manière de pouvoir passer plus
de temps, justement, avec ses proches et ceux
qu’on aime. D’avoir aussi plus de temps à consacrer
à tel ou tel hobby, à telle ou telle passion. N’est-ce
pas bien plus agréable que de courir tout le temps
après tout ce qui a disparu faute de rangement et
d’un minimum d’ordre ?

« Je parviens enfin à réaliser


mes objectifs »
Être désorganisé et vivre dans une maison qui
ressemble à un foutoir laisse toujours l’impression
très désagréable et frustrante de ne jamais arriver à
atteindre ses objectifs. À la longue, cela peut
devenir extrêmement démoralisant.

Quelques petites astuces d’organisation suffisent


pourtant à se simplifier la vie et permettent de se
concentrer sur les choses agréables et importantes.

« C’est une formidable valeur,


une inestimable compétence
à transmettre »
La notion de rangement, l’art du rangement, peut
être apprise à tout âge. C’est une formidable valeur
à transmettre aux plus jeunes enfants. Organisation
et rangement ne sont pas enseignés à l’école ; ce
sont donc aux parents d’assumer cette tâche. Et de
montrer l’exemple. Dans tous les cas, si les parents
sont organisés, ordonnés et bien dans leur maison
autant que dans leur peau, les enfants le seront
aussi.

Un peu de méthode, s’il vous


plaît !
Inutile de se jeter tête baissée dans le rangement
d’une pièce ou, a fortiori, de toute la maison. Pour
que ce rangement soit efficace, pour pouvoir en
apprécier le résultat à court, moyen et long termes,
une première phase de planification et de réflexion
s’impose. Avant de passer à une méthodologie
efficace. Il en est du rangement comme de toute
chose : l’agitation fébrile et la précipitation sont
toujours contre-productives.

La planification

1re étape : déterminer la zone à


ranger
La toute première chose à faire est de déterminer la
zone à ranger et réorganiser. S’agit-il d’une pièce
bien précise (le salon, la chambre des enfants, la
cuisine, le bureau…) ou de l’ensemble de
l’habitation ?

Une méthode efficace consiste à indiquer noir sur


blanc les espaces à ranger, ainsi que les principaux
problèmes : un dressing qui n’est qu’un amas
désordonné de vêtements, des jouets qui traînent
dans tous les coins de la chambre d’enfants ou
même dans le salon, des documents administratifs
(contrat de travail, contrat de bail, contrat
d’assurance, factures diverses…) empilés n’importe
où et en dépit du bon sens… La liste peut être
longue en fonction de l’état dans lequel a sombré la
maison. Ce plan détaillé permet de se faire une
première idée de l’ampleur du travail à abattre.

2e étape : planifier le rangement


Le plus facile est de cocher sur un agenda les plages
de temps qu’il est possible de consacrer à ce travail.
Pas question, bien sûr, de glisser cinq minutes par-
ci, dix minutes par-là. Si c’est pour travailler d’une
manière aussi décousue et sporadique, autant ne
rien faire du tout et continuer à vivre dans un
« joyeux » désordre chaotique. Pour que le travail
soit efficace et le résultat visible (et pour qu’il soit
donc valorisant et motivant), il faut procéder par
tranches d’une heure au minimum. Une demi-
journée, une journée entière, un week-end… sont
encore plus profitables, toujours en fonction du
niveau de désordre et de l’ampleur du travail. Cela
dit, il est inutile de forcer les choses : chacun agit à
son rythme, en fonction de ses disponibilités.

Afin que toute la famille soit sensible au travail de


rangement, il est intéressant d’impliquer tout le
monde : les parents et les enfants. Cela nécessite
certes un peu d’organisation au niveau de la
planification, mais cela permet de responsabiliser
chaque membre de la famille. Inutile de faire croire
à l’un ou l’autre que le rangement s’effectue tout
seul. Comme par enchantement. Grâce à une
discrète petite fée du logis ou à une docile « petite
main » domestique. Éviter d’impliquer chaque
occupant de la maisonnée reste le meilleur moyen
pour que personne ne respecte le fabuleux travail
accompli et que le désordre se réinstalle en deux
temps trois mouvements.

3e étape : commencer par la pièce


qui pose le plus de problèmes
Ou par la zone d’une pièce qui est la plus
problématique : le dressing dans une chambre, par
exemple. C’est cet endroit qui cause le plus de
désagréments, le plus d’énervement, le plus de
soucis et le plus de stress. Si la pièce est dans un tel
état de chaos que la tâche semble insurmontable, le
mieux est de commencer en douceur.
Modestement, mais efficacement. Un premier
tiroir, puis un deuxième, puis un placard… Petit à
petit, pas à pas, le fatras cède ainsi la place à
l’organisation, le désordre est remplacé par un
ordre de bon aloi et, au final, la pièce retrouve, si
l’on ose ainsi dire, un « visage humain ».

Rapidité d’action
Ranger son intérieur de fond en comble permet de
transformer radicalement son environnement. De
le transformer pour un mieux, bien entendu. Si le
changement apporté est important, il est même
possible de ressentir l’impression (très agréable,
d’ailleurs) de vivre dans un nouvel environnement.
Ce changement améliore la qualité de vie globale,
mais pas seulement : il a aussi une très forte
influence positive sur le moral et sur l’état d’esprit
de chaque habitant.

La clé du succès réside non seulement dans une


bonne planification du travail à accomplir, mais
aussi dans la rapidité d’action. En veillant à ne pas
confondre rapidité et efficacité avec précipitation et
agitation… En effet, un changement rapide induit
une perception radicalement différente de
l’environnement alors qu’un processus de
réorganisation et de rangement progressif, voire
lent, ne se remarque pas vraiment. Le travail
accompli, pour intéressant qu’il soit, n’a alors pas
du tout le même impact sur l’état d’esprit des
occupants des lieux.

Il n’y a pas trente-six manières de réaliser un


changement rapide : il faut impérativement
employer la méthode de rangement la plus efficace.
Plus l’opération de rangement prend du temps,
plus la fatigue et la démotivation s’installent. Il
n’en faut pas plus pour briser net un bel élan. Pour
abandonner un travail de rangement à moitié fait
seulement.

Trier, jeter, ranger : le tiercé


dans l’ordre
Pour obtenir un résultat optimal, il faut travailler
en suivant un processus logique. En suivant un
ordre aussi primordial que le résultat. Bonne
nouvelle : ce processus n’est guère compliqué et ne
comprend en fait que trois phases principales.
D’une part, il faut effectuer un tri rigoureux.
D’autre part, il faut jeter (ou offrir, faire don,
vendre en seconde main.) sans le moindre remords
tout ce dont il faut se débarrasser. Enfin, il convient
de décider comment organiser et ranger les choses
à garder. Dans cet ordre. Vu comme ça, cela semble
super simple. Dans la pratique, ça l’est tout autant.
La véritable astuce consiste à ne surtout pas
mélanger les trois. Ne pas envisager de ranger
avant d’avoir fini de trier et de jeter. C’est bien
parce qu’elles ne procèdent pas dans cet ordre que
certaines personnes ne font aucun progrès réel. Il
est impossible de décider des choses à jeter en
réfléchissant en même temps au rangement
adéquat de ce qu’il y a à conserver. C’est totalement
incompatible.
« AU CAS OÙ… »

Pour certaines personnes qui accordent une valeur


parfois démesurée aux objets, jeter n’est pas un
processus naturel. Et mettre un objet au fond d’un
sac-poubelle n’a rien de simple. C’est même parfois
un véritable dilemme. « Quoi ? Se débarrasser de
cet objet alors qu’il est presque neuf et qu’il
pourrait peut-être encore servir ? Ne vaudrait-il pas
mieux le garder précieusement au cas où ?… »

Voilà bien une question qui ne mérite même pas


d’être posée ! Si un objet quelconque traîne depuis
des lustres au fin fond d’un tiroir ou d’une armoire
sans avoir jamais été utilisé au cours des derniers
mois, voire des dernières années, c’est qu’il n’a plus
aucune utilité. Inutile de se triturer les méninges
pour tenter de lui trouver une éventuelle utilisation
ultérieure. Inutile, aussi, qu’il continue à encombrer
l’un ou l’autre placard. Ce genre d’objet ne mérite
qu’une seule chose : s’en débarrasser sans la plus
petite hésitation !

Jeter, mais sur quelles bases ?


Jeter. Faire de la place. Oui, mais sur quelles bases ?
Plusieurs critères peuvent entrer en ligne de
compte. Les trois principaux – les plus évidents,
aussi – sont les suivants :
» Les objets sont abîmés ou cassés (jouets, vieux
vélos…) ;

» Les objets ne fonctionnent plus et ne sont pas


réparables (petits appareils électroménagers,
vieilles télévisions, anciens ordinateurs ou
périphériques…) ;

» Les objets sont passés de mode (vêtements,


chaussures, accessoires de mode…).

Cependant, certains spécialistes évoquent


également d’autres règles complémentaires qui
aident à effectuer un sérieux tri parfois bien
indispensable. L’une d’elles est ce que l’on pourrait
appeler le « jeter provisoire ». Quand on ne
parvient pas à décider si tel ou tel objet doit être
jeté ou s’il mérite d’être conservé, il suffit de le
mettre dans un carton et de remiser ce dernier au
fond du garage ou du grenier. Six mois plus tard, il
sera temps d’ouvrir le carton et de décider à tête
reposée du sort de tout ce qui y est entassé.
TOP 30 DES OBJETS DONT IL FAUT AB-SO-LU-MENT
SE DÉBARRASSER

Voici une liste, non exhaustive, des objets dont il ne faut


jamais hésiter à se débarrasser :
» Les vieux téléphones portables, les anciennes
tablettes, les vieux ordinateurs… et l’ensemble de
leurs accessoires, qui sont désormais dépassés ;

» Les appareils électroniques et/ou électroménagers


qui sont en panne et qui n’ont jamais été réparés (ou
qui ne peuvent plus l’être tellement ils sont vieux) ;

» Les appareils électroniques et/ou électroménagers


qui n’ont plus été utilisés depuis des mois ou des
années ;

» Les vieux câbles dont la destination a été oubliée


depuis longtemps ;

» Les outils endommagés ou rouillés qui compliquent


le bricolage plutôt que de le faciliter ;

» Les vieux pots de peinture tout desséchés ;

» Les modes d’emploi et autres notices d’appareils


qui ont disparu depuis longtemps ;

» Les vieux journaux et magazines ;


» Les livres, bandes dessinées, disques vinyles, CD,
DVD… qui ne correspondent plus aux goûts des
habitants de la maison ;

» Les jouets qui n’amusent plus personne, ceux qui


sont abîmés ou cassés ;

» Les vieux vélos qui rouillent depuis longtemps au


fond d’une remise ou du garage ;

» Les anciens tickets de caisse, de métro, de


parking… ;

» Les vieilles cartes de fidélité (la plupart d’entre elles


ont une validité limitée dans le temps) ;

» Les vieux échantillons de produits cosmétiques, de


savons, les vieilles lingettes rafraîchissantes offertes
par certains restaurants ou certaines compagnies
aériennes (ces produits ne sont pas conçus pour
une longue conservation) ;

» Les vieux pots de produits cosmétiques (vernis à


ongles, fard à paupières, fond de teint, crèmes
diverses…) desséchés ou périmés ;

» Les médicaments périmés ;

» Les vêtements tachés, déchirés, troués, abîmés…


qu’il n’est plus possible de porter ;

» Les vêtements devenus trop petits ;


» Les chaussures qui ne sont plus du tout à la mode
ou qui font mal aux pieds chaque fois qu’on tente de
les porter ;

» Les chaussettes et sous-vêtements tachés, déchirés,


troués, abîmés… qu’il n’est plus possible de porter ;

» Les cintres de pressing qui ne sont pas conçus pour


une utilisation soutenue ;

» Les bijoux fantaisie dépareillés (par exemple, la


seule boucle d’oreille qui reste de ce qui était à
l’origine une paire) ;

» Les montres et bijoux abîmés qu’il n’est pas


possible de nettoyer ou de remettre en état ;

» Les portefeuilles, porte-documents, sacs à main,


sacs de sport… en mauvais état ou inutilisés depuis
longtemps ;

» Le matériel de cuisine qui n’est plus employé ;

» La vaisselle (assiettes, bols, plats, verres…)


dépareillée, ébréchée… ;

» Le linge de maison (serviettes de bain, gants de


toilette…) tachés, déchirés, troués, abîmés… qu’il
n’est plus possible d’utiliser (dans certains cas, ils
peuvent faire de bons chiffons) ;

» Les vieux oreillers (en devenant vieux et défoncés,


ils peuvent causer plus de tort que de bien) ;
» Les vieux draps et les anciennes parures de lit
troués, tachés, déchirés… dont il n’est plus possible
de faire usage (dans certains cas, ils peuvent faire de
bons chiffons) ;

» Les objets qui s’entassent inutilement en plusieurs


exemplaires.
JETER RESPONSABLE

Jeter, c’est bien, mais pas n’importe comment,


n’importe où ! Nombre d’articles sont purement et
simplement interdits de poubelle. Ils ne doivent
donc pas être mélangés aux ordures ménagères
« classiques ». Quelques exemples ?
» Les piles et les accumulateurs doivent
être remis à un revendeur ou au
supermarché.

» Les produits toxiques tels que les solvants


sont extrêmement dangereux pour
l’homme et pour l’environnement.
Impossible, donc, de les mélanger à
d’autres déchets. Le mieux est de faire
appel aux services de ramassage (parfois
gratuits) de la mairie.

» Les huiles de vidange et les batteries de


voiture seront idéalement déposées dans
des garages faisant partie du « relais vert
auto » (s’il n’y en a pas à proximité, il faut
se renseigner à la mairie).

» Mention spéciale pour les médicaments.


Les petites boîtes de pilules ou de gélules
n’ont l’air de rien, mais elles totalisent tout
de même plus de… 170 tonnes de déchets
par an. Impressionnant ! La première
chose qu’il faut savoir, c’est que conserver
des médicaments périmés est une source
potentielle de danger. Mais ces médocs ne
se jettent pas avec les ordures ménagères
car ils représentent aussi un risque réel
pour l’environnement. Pour se débarrasser
des médicaments non périmés (à la suite,
par exemple, d’un traitement qui vient de
se terminer), il suffit de se rendre chez le
pharmacien le plus proche qui, selon la loi
du 26 février 2007, est obligé de les
reprendre (sans remboursement,
toutefois, même si les boîtes sont pleines)
sans rechigner. Même démarche pour les
médicaments périmés dont il faut à tout
prix se débarrasser : cap sur la pharmacie
la plus proche.

Une chose essentielle : à ce stade, il ne faut pas se


focaliser exclusivement sur la manière de se
débarrasser de tous les objets à évacuer, mais
plutôt sur tous les autres, à conserver
précieusement. Surtout s’ils sont bien rangés… Car
à force de se braquer sur tout ce qu’il y a à jeter, on
en finit par oublier de mettre en valeur et
d’apprécier tout ce que l’on conserve. D’un côté, il
y a une vision foncièrement négative (jeter), de
l’autre, il y a plutôt une vue tout à fait positive
(apprécier ce que l’on garde). C’est dans ce
contexte que certains gourous du rangement
préconisent de ne conserver que les objets (de tous
types) qui apportent un véritable plaisir et de jeter
tous ceux qui n’apportent aucune émotion positive.
Ils affirment que ce critère est probablement le plus
simple et le plus précis que l’on puisse trouver pour
attaquer la phase « jeter, décider ».
2
« Bienvenue chez nous ! »
DANS CETTE PARTIE...

De l’entrée au séjour en passant par le coin


bureau ou la salle à manger, les principales pièces
de vie de la maison sont à l’image de celles et ceux
qui y habitent. Elles respirent l’ordre, le confort et
le bien-être… ou pas.

L’entrée est l’endroit qui fournit la toute première


image de la maison… et donc de ses occupants.
Est-elle pimpante, riante, chaleureuse, bien
aménagée et ordonnée ? Il y a de fortes chances
pour que le reste de l’habitation le soit aussi. Et
pour que tout le monde s’y sente bien. Un dicton
populaire affirme d’ailleurs que « la première
impression est toujours la bonne ».

Plus loin, le salon se doit d’être un espace


« cocooning » par excellence, tout autant que la
salle à manger qui doit être un endroit de
gourmandise et de convivialité.

Tous ces espaces ne peuvent respirer la quiétude


et le bien-être que si le désordre en est totalement
absent. Ce n’est pas une question de volume ou
d’espace. Pas plus que de nombre de personnes
vivant sous le même toit. C’est avant tout une
question d’organisation, de légitime recherche de
bien-être et d’élémentaire respect pour chaque
occupant des lieux.
Chapitre 4
Une entrée en fanfare !
DANS CE CHAPITRE :

» Quelques conseils feng shui pour une entrée au top

» Fonctionnalité, efficacité

» Se prendre une veste… ou pas

» Trouver chaussure à son pied

» Du principal à l’accessoire

» Et le couloir ?

D ans le feng shui populaire, la porte d’entrée


représente la « bouche » de la maison. Image
osée ? Peut-être. Mais pas totalement
déraisonnable. Comme l’affirme un vieux proverbe
chinois : « Pour vivre vieux, il faut faire attention à
ce qui entre et à ce qui sort de la bouche », la
nourriture et la boisson y pénètrent, le souffle et les
paroles s’en exhalent. Comme la bouche pour
l’homme, la porte d’entrée de la maison représente
le passage indispensable et obligé entre l’externe,
le dehors et le grossier d’une part, et l’interne, le
dedans et le subtil d’autre part. La porte d’entrée,
qui est aussi la porte principale, doit donc protéger
la maison mais aussi permettre une circulation
harmonieuse de l’énergie vitale (ce que les Chinois
appellent le « chi »). Cette énergie doit pouvoir
entrer dans la maison, mais ne doit pas s’y
précipiter ou s’y déverser avec violence.

Pour les spécialistes du feng shui, l’aménagement


de l’entrée se doit de répondre à toute une série de
critères. Mais ils insistent surtout pour que cet
espace intermédiaire – sorte de lien entre
l’extérieur et l’intérieur – soit harmonieux. Et qu’il
ne serve pas simplement de débarras. Surtout pas !
Pour toutes les personnes attentives à la
convivialité de leur habitation et à leur bien-être,
l’entrée ne souffre ni le désordre, ni le chaos.

Quelques conseils feng shui


pour une entrée au top
« Bouche » de la maison, véritable réceptacle de
toutes les énergies qui se glissent dans l’habitation,
l’entrée est un espace important et stratégique.
Mais malheureusement trop souvent négligé. Le
feng shui dispose de quelques grands principes qui
permettent de mettre cet espace en valeur tout en
le rendant plus harmonieux :
» Choisir avec soin la couleur de la porte
extérieure, sachant par exemple qu’une porte
verte induit une bonne santé, une porte noire
apporte de l’argent et une porte rouge attire la
chance… ;

» Dans l’entrée, privilégier des couleurs pastel et


lumineuses (blanc, bleu, vert, rose clair…) en
évitant les couleurs intenses (le vert fluo, par
exemple) et les couleurs sombres : le noir, le brun
(à l’exception de la couleur naturelle du bois) ;

» Ne jamais fixer un miroir juste en face de la porte


d’entrée car le chi, énergie vitale, se réfléchirait
dessus pour quitter aussitôt la maison ;

» Préserver depuis l’entrée une vue dégagée sur le


reste de la maison (sur le salon, par exemple) ;

» Dans l’entrée, éviter les plantes dont les feuilles


sont « agressives » (pointues, piquantes…) et les
objets évoquant la violence (armes ou
reproductions d’armes…) ;

» Éviter les angles porteurs de mauvais chi en


direction de la porte. « Casser » les éventuels
mauvais angles en y disposant, par exemple, une
plante verte positive ;

» Ne jamais laisser le désordre envahir l’entrée


(avec des amas de vêtements, de chaussures…)
car le chi y stagnerait et serait incapable de se
propager dans le reste de la maison (d’où une vie
sociale difficile et une vie familiale sans
harmonie).

Certes, dans nos modes de pensée occidentaux,


l’entrée n’est généralement pas considérée comme
une pièce de vie à part entière. Certes, elle a une
fonction purement utilitaire. Mais pas que…

Fonctionnalité, efficacité
« On n’a pas deux fois l’occasion de faire une
première bonne impression ! »

Que l’entrée de la maison soit spacieuse ou non,


peu importe ! Dans tous les cas, il est possible de la
transformer en un infernal capharnaüm où, comme
l’on dit familièrement, un chat ne retrouverait pas
ses petits. Rien de plus facile ! Il suffit que chaque
habitant de la maison y jette en vrac ses affaires en
passant : clés, sac à main ou sac à dos, chaussures,
vestes et manteaux, courrier ramassé en vitesse
dans la boîte aux lettres, Smartphone, tickets de
caisse piochés au fond des poches, casques de vélo
ou de moto, pièces de monnaie… Il n’y a que
l’embarras du choix.

À l’inverse, il est aussi possible, quelles que soient


la superficie et la configuration de son entrée, de
l’aménager de manière à la rendre accueillante,
fonctionnelle, conviviale et efficace. Ce qui est
d’autant plus important que c’est bel et bien cet
espace qui donne le ton de toute la maison. Que
c’est lui aussi qui fournit aux visiteurs la toute
première impression – favorable ou défavorable –
de la maison et de ses habitants.

D’une manière globale, une entrée agréable,


chaleureuse et fonctionnelle se doit de répondre
idéalement aux besoins spécifiques de la famille. En
fonction des cas, elle peut donc comporter :
» Un vide-poches pour y déposer clés, monnaie… ;

» Une corbeille ou une boîte pour déposer le


courrier ;

» Un espace pour accrocher les vestes et


manteaux ;

» Un espace pour ranger les sacs à main, sacs à


dos, cartables… ;
» Un espace pour ranger les chaussures, bottes,
baskets… ;

» Des espaces de rangement pour les gants,


écharpes et autres accessoires ;

» Un miroir pour éventuellement effectuer les


dernières petites retouches avant de quitter la
maison.

Voilà pour l’agencement général. Et dans le détail…

Se prendre une veste… ou pas


Vestes, manteaux, blousons de toile ou de cuir et
autres imperméables sont des pièces d’habillement
qui prennent toujours une place folle. Et cela
d’autant plus que la plupart d’entre nous ont la
détestable habitude de les « collectionner » au fil
des années, des modes et des saisons. Résultat : des
vêtements qui s’entassent généralement en vrac
sur une banquette ou qui s’empilent tant bien que
mal (et généralement plus mal que bien,
d’ailleurs…) sur un malheureux portemanteau
surchargé qui n’en demande pourtant pas tant.
Bref, quelle que soit la solution adoptée, c’est peu
pratique et c’est très moche ! À peine la porte
d’entrée franchie, cela donne l’impression que la
maison, comme les manteaux, est en vrac.

L’incontournable trio « trier-jeter-ranger » est de


rigueur ! Voici comment procéder de manière
efficace.

À trier !
La première chose à faire est d’effecteur un tri
(rigoureux, le tri !) afin de ne garder que les vestes
et manteaux qui sont réellement utilisés. Tous les
autres doivent être mis de côté sans le moindre
remords, destinés à être donnés ou jetés. Par
« tous les autres », il faut comprendre : les vestes,
manteaux, imperméables, blousons…
» Qui ne sont plus à la bonne taille (trop petits,
trop grands, trop courts, trop larges…) ;

» Qui se révèlent de mauvais achats, à savoir qui


étaient absolument « a-do-ra-bles » dans la
boutique mais qui s’avèrent impossibles à porter
(trop excentriques, pas pratiques du tout, pas
coordonnés avec les autres vêtements…) ;

» Qui sont en mauvais état, devenus informes,


déchirés ou qui affichent des taches indélébiles ;
» Qui ne plaisent plus du tout et dont on est
certain qu’ils ne seront plus jamais portés.

Été/hiver
Ce premier grand tri effectué, reste à en réaliser un
second, en fonction des saisons. Il est en effet
inutile de laisser traîner dans l’entrée de grosses
vestes d’hiver alors que l’on prévoit une période de
canicule. Ou d’encombrer l’entrée avec des petits
blousons légers alors que la météo annonce une
vague de froid. Il faudra donc :
» Dans le courant du mois de septembre, ressortir
les vêtements chauds pour l’hiver ;

» En mars ou avril, ressortir les vêtements légers


pour le printemps et l’été.

Il ne faut donc laisser dans l’entrée que les


vêtements de saison. Plusieurs options sont
possibles :
» S’il y a un placard dans l’entrée, y installer
deux grandes tringles : l’une à bonne hauteur
pour les adultes et une autre plus basse, à bonne
hauteur pour les enfants, dont les vêtements sont
généralement plus courts que ceux des adultes.
Chaque veste, manteau, blouson… doit être
installé individuellement sur un cintre (ne jamais
empiler plusieurs pièces de vêtements sur un
même cintre !). Prévoir aussi dans le même
placard quelques cintres pour les vêtements des
invités de passage ;

» S’il n’y a pas de placard ou de penderie dans


l’entrée, le mieux est d’y installer un
portemanteau. Deux possibilités : un
portemanteau suspendu à accrocher au mur (ne
pas suspendre plus d’un vêtement par crochet
sous peine de voir l’ensemble se casser
régulièrement la figure) ou un portemanteau à
pieds, dont le principal inconvénient réside dans
la place qu’il occupe. Ce type de portemanteau ne
peut être utilisé que dans les entrées les plus
spacieuses.

Avant d’être rangés pour plusieurs mois dans une


penderie spécifique, les vestes, manteaux,
blousons, imperméables… « hors saison » doivent
être nettoyés à la machine ou confiés à un bon
pressing en fonction des cas (en suivant les
indications mentionnées sur les étiquettes).
Ensuite, le mieux est de les glisser individuellement
dans des housses de rangement (éventuellement
même des housses de rangement sous vide qui, une
fois l’air contenu aspiré, protègent bien les
vêtements tout en offrant un gain de place
considérable), puis de les ranger dans une penderie
spécifique (dans la chambre à coucher ou dans un
dressing).

Trouver chaussure à son pied


Le calcul à faire est amusant : le nombre
d’habitants de la maison multiplié par deux pieds
par personne égale… un grand, un très grand
nombre de chaussures de toutes tailles et de tous
types : mocassins, pantoufles et chaussons,
chaussures de sport, sandales, bottes de moto ou de
jardinage, bottillons, espadrilles pour l’été… et tant
d’autres encore. Le choix est vaste. Jour après jour,
les godasses, les grolles, les pompes et autres
tatanes s’amoncellent en vrac dans l’entrée, au fur
et à mesure que chacun rentre à la maison et les
balance négligemment dans un coin. Et ça prend
vite de la place, tout ça ! Beaucoup de place. Trop de
place. Sans même parler de l’aspect esthétique très
discutable d’une décoration faite d’un tas instable
de tongs, baskets et autres escarpins…

Je trie, je jette, je range


Le processus à suivre est le même que pour les
manteaux et se décompose en trois étapes : trier,
jeter, ranger.

Première chose à faire : effectuer un sérieux tri en


éliminant (via l’un ou l’autre organisme caritatif si
les chaussures sont encore en très bon état, ou
directement à la poubelle si elles ne valent pas
mieux) toutes les chaussures qui ne prendront plus
jamais leur(s) pied(s). À savoir : les chaussures
devenues trop petites, celles qui sont trop grandes
même avec des semelles empilées à l’intérieur,
celles qui font toujours mal aux pieds (même si
elles sont belles ou de marque), celles qui sont
définitivement passées de mode et celles qui sont
tellement abîmées et éculées que même la poubelle
hésite à les accueillir.

Second tri important : un tri saisonnier. À quoi sert


d’encombrer l’entrée avec de grosses bottes
fourrées, bien douillettes en hiver, alors que le
mercure culmine à plus de 30 oC ? Ou de laisser
s’entasser les sandales alors que le moment est
venu de sortir la luge et les skis ? Toutes les
chaussures « hors saison » méritent d’être
rangées à part, éventuellement dans une armoire
spécifique, après avoir été soigneusement
entretenues : cirées et éventuellement ressemelées.

Ce double tri étant réalisé, le moment est venu


d’effectuer un bon rangement des chaussures de
saison. On conseille souvent de trier ces chaussures
en fonction de leur style et de leur fréquence
d’utilisation : les chaussures portées
quotidiennement, les chaussures de sport… Cela
permet de trouver facilement les chaussures
appropriées et donc de gagner journellement en
efficacité. Cependant, il y a parfois un problème de
place : les entrées ne sont pas toujours assez
spacieuses pour accueillir toutes les chaussures de
saison de toute la famille. Dans ce cas, la priorité
doit être donnée aux chaussures « de tous les
jours », celles qui sont le plus souvent utilisées.
Les autres peuvent être soigneusement rangées
dans d’autres parties de la maison. Ainsi, par
exemple, les chaussures de sport peuvent fort bien
trouver place dans le garage.

Des rangements adéquats


Reste à trouver les rangements adéquats, en
fonction du nombre de chaussures à ranger, de
l’espace disponible dans l’entrée ainsi que de son
style. Plusieurs options sont possibles :
» Les casiers souples à suspendre : il s’agit
généralement d’un système de rangement en
tissu (plus rarement en plastique), à plusieurs
compartiments, à suspendre sur une tringle.
Chaque paire de chaussures dispose de sa propre
case de rangement. De ce fait, il n’y a aucun
risque de mélanger ou d’abîmer les chaussures.
Autre avantage de ce type de rangement : les
paires de petites chaussures estivales (sandales,
tongs…) peuvent éventuellement être rangées par
deux dans une même case (à condition de les
disposer tête-bêche). Fort peu esthétique mais
relativement peu encombrant, ce genre de casiers
souples à suspendre gagne à être caché dans un
placard de l’entrée.

» Les barres de support : ces barres se fixent


directement (et solidement !) dans les murs ou à
l’intérieur des placards. Elles conviennent mieux
aux chaussures qui disposent d’un talon : la barre
est en effet calée entre semelle et talon. L’aspect
esthétique de ce type de rangement n’étant
vraiment pas terrible, ces barres gagnent aussi à
être camouflées et trouvent plutôt place au fond
du placard de l’entrée. Après tout, la maison ne
doit pas ressembler à un magasin de chaussures !
» Les meubles à chaussures : ces meubles dotés
de tiroirs à bascule se trouvent dans la plupart
des magasins d’ameublement correctement
achalandés. Les tiroirs de rangement s’ouvrent
par le haut et les chaussures y sont rangées à la
verticale. Ces armoires sont disponibles en
différents styles, ce qui fait qu’il est relativement
facile de les harmoniser avec le reste de la déco.
Leur avantage réside dans le fait qu’elles sont peu
profondes et qu’elles prennent donc assez peu de
place. Leur principal inconvénient réside aussi
dans leur faible profondeur : toutes les armoires
n’accueillent pas nécessairement les plus grandes
pointures (ceux qui vivent sur un grand pied
doivent vérifier avant l’achat), pas plus que les
chaussures de type bottillons ou bottes. Autre
inconvénient : le nombre de paires de chaussures
pouvant y être rangées est limité. Les plus grands
modèles ne permettent pas de ranger plus de
quinze à vingt paires de chaussures ; ce qui peut
paraître énorme si on vit seul ou en couple, mais
qui semble parfois un peu dérisoire pour les
familles nombreuses.
LES CHAUSSURES SORTENT EN BOÎTE

Il y a encore une autre manière de ranger les


chaussures : les laisser dans leurs boîtes d’origine.
Pour ne pas devoir ouvrir toutes les boîtes chaque
fois que l’on doit se chausser, le mieux est
d’indiquer sur la face visible la paire dont il s’agit
(ou d’y coller la photo de la paire de chaussures).

Les plus maniaques s’arrangeront pour customiser


les boîtes en les repeignant ou en les recouvrant
d’un papier autocollant au choix.

Une précision : ce type de rangement ne convient


pas pour ranger toutes les chaussures de toute la
famille car il nécessiterait alors trop de
manipulations… et donc trop de risque de
désordre : trouver la bonne boîte, prendre les
chaussures, refermer la boîte, la remettre en place
puis trouver à nouveau la bonne boîte, y ranger les
chaussures (sèches, nettoyées et cirées), refermer
la boîte et la remettre en place. C’est une routine
un peu longue et fastidieuse qui ne convient
certainement pas aux enfants… pas plus qu’aux
adultes qui manquent d’organisation ou
d’autodiscipline. En revanche, ce système peut
venir en complément d’un autre système de
rangement dans l’entrée, en étant réservé aux
paires de chaussures les moins utilisées. Il peut
trouver place dans une autre pièce de la maison :
chambre ou dressing, par exemple.

Du principal à l’accessoire
Ou plutôt : du principal aux accessoires. Tous ces
gants, écharpes, bonnets, ceintures… qui, souvent,
ne bénéficient pas d’une place attitrée et qui
finissent empilés sur un meuble, sur une rampe
d’escalier, voire par terre.

Encore une fois, le même processus est de rigueur :


trier, jeter, ranger.

Plusieurs tris sont à effectuer !


» Un tri en fonction de l’état des accessoires :
les vieilles écharpes qui boulochent, les bonnets
des enfants qui sont devenus trop petits, les
paires de gants qui ont perdu la main (ou, en tout
cas, qui ont perdu une main…) ne méritent pas
d’être conservés plus longtemps ;

» Un tri en fonction de la saison : les gros


bonnets, les douillettes écharpes, les paires de
gants bien chauds… sont regroupés pour l’hiver ;
les jolis foulards colorés, les visières, les
casquettes… sont rassemblés pour l’été. Inutile
que les deux encombrent en même temps les
rangements de l’entrée ;

» Un tri en fonction de la fréquence


d’utilisation : les accessoires les moins utilisés
peuvent être rangés ailleurs (dans les placards
d’une chambre, dans un dressing, ou encore dans
la buanderie).

Reste à savoir comment bien ranger tout ce bazar…


pour que ce n’en soit plus un, justement.
» Les accessoires de saison peuvent être
déposés dans un joli panier en osier ou dans
un autre beau contenant ouvert. Celui-ci doit
être disposé dans un endroit accessible à tous, y
compris aux enfants afin qu’ils acquièrent le
réflexe de ranger systématiquement leurs gants,
écharpes… en rentrant à la maison plutôt que de
les jeter n’importe où. Ranger les accessoires de
saison, utilisés quotidiennement ou presque,
dans un contenant fermé est une fausse bonne
idée. Même si cela peut paraître très déco, il faut
savoir que, adulte ou enfant, on a généralement
tendance à les déposer sur la première surface
disponible dans l’entrée. D’où accumulation, d’où
désordre !
UN RANGEMENT EN CAS DE PÉPIN

En toute saison, il faut prévoir un rangement adéquat pour


les parapluies. Les bons vieux pépins dont il est parfois
dangereux de se séparer, quel que soit le mois de l’année ou
à peu près.

On trouve aujourd’hui dans le commerce des porte-


parapluies de tous les styles, depuis les plus classiques
jusqu’aux plus design. L’idéal est de placer le porte-
parapluies dans un coin discret de l’entrée, là où on le
remarque le moins.

» Les accessoires hors saison sont rangés dans


un contenant fermé (une belle malle, par
exemple) relégué dans la buanderie, dans le
dressing, voire dans le garage si celui-ci n’est pas
humide.

Reste à caser tous ces petits objets qui prennent un


malin plaisir à disparaître comme par
enchantement et qui font perdre un temps précieux
au moment de quitter la maison… toujours pressé
et toujours en retard comme il se doit. On parle ici
des clés, des portefeuilles, des cartes de transport,
des petits paquets de mouchoirs en papier, entre
autres. Deux conseils utiles pour éviter autant
d’énervement que de perte de temps :
» Ayez le réflexe de vider systématiquement vos
poches (manteau, pantalon…) en rentrant à la
maison ;

» Disposez, sur un meuble dans l’entrée, un joli


contenant (une belle corbeille, un plateau
joliment décoré, un panier en osier…) où ranger
systématiquement les clés, téléphones… et autres
objets à récupérer au moment de quitter la
maison.

Mise à sac
Il est beau, certes, mais plus encore. Il est précieux.
Indispensable. Et contient tout ce dont on a ab-so-
lu-ment besoin dès que l’on sort de la maison. Le
portefeuille et le chéquier. Un agenda et un carnet
d’adresses. Le Smartphone. Un paquet de
mouchoirs en papier. Le trousseau de clés. Un petit
parapluie. Quelques produits cosmétiques qu’il est
toujours bon d’avoir sous la main (rouge à
lèvres…), les lunettes (avec leur étui), la carte du
parking, l’abonnement au théâtre ou à la
bibliothèque… et tant, tant d’autres petites choses
encore. Il n’en faut pas plus (c’est déjà trop !) pour
que le joli petit sac devienne un véritable fourre-
tout plein à craquer. Pas toujours facile de s’y
retrouver !

Un sac plein… de bonne volonté


Il est certes petit et mignon, mais – gentil comme
tout – il accueille sans (trop) sourciller et sans
(trop) se plaindre (sauf peut-être un peu aux
coutures !) tout ce dont on a impérativement besoin
en cours de journée : du portefeuille aux mouchoirs
en papier, de la carte de crédit aux produits
cosmétiques de première urgence, du carnet
d’adresses aux papiers d’identité, des cartes de
transport au téléphone portable… Bref, il est plein à
craquer. Et surtout plein de bonne volonté !

C’est le moment de vider son sac


Tout ce qui se trouve dans le sac à main est
tellement indispensable au quotidien qu’il est rare
que l’on voie l’utilité de le vider. Encore moins de le
vider chaque soir en rentrant à la maison. Erreur !
Grosse erreur !

Car même s’il est plein de bonne volonté, même si


ses coutures sont parfois prêtes à rendre l’âme
mais finissent tout de même par résister
courageusement, même s’il ne se plaint ou ne
proteste jamais même quand il est bourré et
malmené, il mérite – ô combien ! – un petit répit.
Même quand il ne prend pas l’air, même quand il
ne va pas bosser ou se promener, même quand il
reste enfermé dans une penderie ou un placard, il
reste plein à craquer. Toujours sans dire un mot…
Mais à la longue, la fatigue se fait sentir. Il prend
un air avachi. Abattu. Usé. Rien de plus normal !
Comment serait-on en étant traité comme lui ?
Mais ne mérite-t-il pas plus de reconnaissance ? Et
d’être mieux traité ?

Droit à l’essentiel
Vider son sac à main chaque soir est d’autant plus
important qu’en cours de journée, il y a plein de
choses qui s’y rajoutent. Presque insidieusement.
L’une après l’autre. Un reçu de parking ici. Un
ticket de caisse par-là. Un paquet de bonbons
acheté en vitesse, pour satisfaire une petite
gourmandise. Un emballage de chewing-gum tout
froissé… À la longue, les objets essentiels qui ont
vraiment leur place dans le sac à main finissent par
être mêlés à ces ajouts quotidiens… et à disparaître
sous eux. Dès lors, dès qu’il s’agit de remettre la
main sur la carte bleue, le trousseau de clés, le
poudrier ou le rouge à lèvres, c’est la galère.
L’affolement. L’énervement. Et même
l’énervement inutile.

Vider son sac chaque soir n’est ni difficile, ni long.


Cela permet de faire le tri (une fois de plus !) entre
ce qui peut rester dans le sac et ce qui mérite d’être
classé ailleurs ou tout simplement jeté (ces vieux
tickets de caisse tout chiffonnés qui datent de
Mathusalem). Cela permet ensuite de mettre de
l’ordre dans le sac et de tout y ranger de manière
pratique et logique.

D’accord, ce n’est pas toujours agréable à faire


quand on rentre tard chez soi après une journée
harassante. Pas de problème ! Il suffit de réserver
cinq minutes le lendemain main pour effectuer la
même démarche et partir du bon pied pour toute la
journée.

Et le couloir ?
Comme l’entrée, le couloir peut être beaucoup plus
qu’un simple lieu de passage. Souvent sous-
exploité et surencombré, ce passage peut aisément
être rendu confortable, aménagé et optimisé.
Question de dimensions
S’il est conçu dans les règles de l’art, le couloir doit
en principe présenter un passage libre d’au moins
quatre-vingts centimètres. S’il est plus large, il
peut être sympa et utile de le décorer avec une
console, étagère ou penderie qui, outre une
fonction esthétique, présentera également un réel
aspect pratique, en complément des rangements
prévus dans l’entrée.

Petite astuce : contrairement à ce que l’on peut


parfois penser, les rayonnages dans un couloir ne
s’installent pas nécessairement de la même
manière que dans les autres pièces. Les plus
profonds sont au plus haut, tandis que les étagères
les plus étroites se retrouvent vers le bas. C’est une
manière astucieuse de laisser plus de place au
passage, mais aussi d’alléger l’ensemble sur un
plan esthétique.

Si l’espace le permet, il peut également être


intéressant d’y installer une jolie banquette-coffre.
D’une part, le coffre servira de rangement (pour les
casques de moto ou de vélo, des chaussures… par
exemple) et, d’autre part, la banquette permet de
s’asseoir pour mettre facilement ses chaussures et
les lacer. Coup double !

En trompe-l’œil
Deux petites astuces permettent de transformer
d’un coup de baguette magique un simple petit
couloir étriqué en un bel espace spacieux. Ou, en
tout cas, en un espace qui donne une agréable
sensation d’espace et de volume.
» Privilégiez des couleurs claires pour le plafond et
n’appliquez la même couleur que jusqu’à mi-
hauteur des murs.

» Jouez avec l’application de miroirs afin de refléter


l’espace. Un miroir placé juste en face d’une
fenêtre donne la sensation d’une seconde
ouverture. Rien de tel pour donner l’illusion
d’agrandir et illuminer l’espace !
NE PAS ENCOMBRER AVEC LES
RANGEMENTS !

Le comble serait évidemment d’encombrer l’entrée


de la maison avec les rangements censés,
justement, la désencombrer. À quoi sert de retirer
les manteaux, chaussures et autres accessoires qui
transforment l’entrée en un incroyable foutoir si
c’est pour l’encombrer aussitôt par de la déco ou
des meubles trop nombreux ou trop imposants ?

Quelques conseils utiles valables quelles que


soient la superficie et la configuration de l’entrée :
» Pour l’esthétique, mais aussi pour des
questions de sécurité (évacuation en cas
d’incendie, par exemple), n’obstruez jamais
les portes et les passages (ainsi que les
couloirs et les escaliers) ;

» Placez toujours les patères et les


portemanteaux de manière à ne pas gêner
l’ouverture des portes ni le passage des
personnes ;

» N’entravez jamais l’accès aux autres


pièces de la maison.
Chapitre 5
Et si nous tenions salon ?
DANS CE CHAPITRE :

» Organiser, ranger et optimiser la pièce de vie

» L’espace multimédia et la bibliothèque

» Quand le bureau se retrouve au (petit) coin…

T out le monde connaît l’expression « tenir


salon ». Elle trouve ses origines dans les salons
littéraires du XVIIe siècle, puis est très en vogue au
cours des deux siècles suivants. Aujourd’hui, son
sens a quelque peu évolué. Son caractère initial, à la
fois cultivé et littéraire, a cédé la place à une
signification beaucoup plus légère et futile, bien
dans l’air du temps : « tenir salon » désigne
désormais le fait de parler de tout et de rien,
d’évoquer des sujets anecdotiques et superficiels.

Rien de superficiel dans ce qui va suivre,


cependant ! Au contraire ! Après l’entrée, véritable
« bouche » de la maison, le moment est venu de
passer au salon puis, dans le chapitre suivant, dans
la salle à manger (qui, dans de nombreuses
habitations modernes, se confondent en une seule
pièce subdivisée en deux espaces thématiques
distincts). Autrement dit, aux véritables pièces de
vie de la maison. Celles où la famille se réunit.
Celles où l’on reçoit les amis pour l’apéro. Pour
regarder un match de foot entre potes, la pizza ou
les sushis à portée de main. Des pièces qui, en
principe, sont avant tout vouées à la détente et qui
sont le lieu central de la vie familiale et sociale. Des
pièces, aussi, qui doivent respirer le confort,
l’harmonie et le bien-être. En principe du moins.

De la théorie à la pratique, de l’idéal à la (parfois


triste) réalité, il y a souvent un monde. Un monde
de chaos, de fatras et de désordre qui transforme
ces pièces à vivre – notamment le salon qui peut
tour à tour devenir salle de jeux, débarras, salle de
repassage, ou encore bureau – en pièces invivables
où, en fin de compte, personne ne trouve vraiment
sa place et ne se sent bien.

Idéalement accueillant, cosy et fonctionnel, le salon


mérite toute l’attention : il abrite généralement une
multitude d’objets (parfois même beaucoup trop :
meubles, bibelots divers, tableaux, livres, CD et
DVD, entre autres) alors qu’il doit présenter un
confort – physique et visuel – optimal pour être
une véritable pièce de bien-être.

Organiser, ranger et optimiser


la pièce de vie
Dans la grande majorité des habitations, le salon
est la pièce centrale de la vie familiale et sociale. La
principale difficulté réside dans le fait qu’elle
recouvre une multitude d’usages possibles : c’est à
la fois un endroit de détente, d’amusement, de
partage, de réception et de convivialité. On y reçoit
les amis, la famille s’y réunit, on y regarde la
télévision et on y écoute de la musique. On y joue
en famille et on y bouquine. On y installe parfois
son bureau, aussi. Avec autant d’utilisations
diversifiées, le salon doit impérativement conserver
un aspect fonctionnel essentiel et être conçu avec
soin pour rester en ordre et ne pas sombrer dans un
indescriptible chaos.

Procéder par étapes


» La première étape consiste à évaluer la pièce
et à se poser les bonnes questions. Quels sont
les usages principaux du salon ? Quelle est la
fréquence d’utilisation de la pièce ? Quelle
ambiance, quelle atmosphère lui donner ?
Dispose-t-elle d’assez d’espaces de rangement ou
faut-il en acquérir de nouveaux (armoires,
étagères…) ? Les réponses à ces questions
permettent de prendre ensuite les meilleures
décisions quant au choix du mobilier, de la déco,
des espaces de stockage et de rangement.

» L’étape suivante consiste à planifier le temps


nécessaire au désencombrement, au
nettoyage et au rangement du salon. L’idéal est
de le vider complètement (à l’exception des plus
gros meubles à laisser sur place), ce qui permet
un nettoyage complet et efficace, mais aussi une
éventuelle (re)disposition facile du mobilier de
manière à obtenir la configuration idéale en
fonction des utilisations familiales et des
spécificités de la pièce.

» Enfin, arrive l’étape cruciale du tri. Une étape


indispensable. Essentielle. C’est le bon moment
pour se débarrasser de tout ce qui est abîmé, de
tout ce qui n’est plus utilisé depuis longtemps, de
tout ce qui est dépareillé… Ce n’est qu’après ce tri
rigoureux, et après le nettoyage complet de la
pièce, que celle-ci pourra enfin être réorganisée et
soigneusement rangée.

Délimiter des zones


Si le salon a plusieurs fonctions (salle de réception,
salle de jeux pour les enfants, bureau familial, et
aussi espace multimédia), il est toujours conseillé
de bien les séparer et de les distinguer par zones. Il
n’y a rien de plus inconfortable et perturbant que
d’avoir un même espace (ou une même partie
d’espace) où se télescopent plusieurs activités qui
n’ont rien à voir les unes avec les autres. Par la
suite, cette délimitation par zones permettra aussi
de déterminer facilement celle qui a besoin de
rangement. C’est une manière efficace d’éviter le
désordre tous azimuts dans le salon.

Qu’importe si cette délimitation, par définition


toute personnelle, ne répond pas aux critères
traditionnels du salon conventionnel : le plus
important est que la pièce corresponde aux besoins
spécifiques de celles et ceux qui l’utilisent.
UN SALON 100 % FENG SHUI

Selon les principes du feng shui, n’importe quel


angle saillant (que ce soit d’une pièce ou d’un
meuble) génère une énergie négative. C’est
pourquoi il est recommandé d’« arrondir les
angles » de la pièce en y installant des plantes
vertes à larges feuilles (jamais de feuilles trop
pointues, piquantes et agressives) ou de les
camoufler à l’aide, par exemple, d’un joli paravent.
On ne pense pas souvent à cet accessoire, mais il
en existe de superbes, aussi bien dans le style
classique que très contemporain. Dans le même
ordre d’idées, tout objet « agressif » (c’est-à-dire les
objets pointus, triangulaires, ainsi que les armes ou
reproductions d’armes) est à bannir définitivement
du salon (et de toutes les autres pièces de la
maison, d’ailleurs).

Idéalement, le séjour (salon et salle à manger) doit


se situer non loin de la porte d’entrée. Les sièges
doivent être confortables et positionnés autour
d’une cheminée, ou encore d’une table basse, mais
jamais dos à la porte. Si, pour une question de
disposition, le canapé se retrouve au milieu de la
pièce (et non pas adossé à un mur), il faut placer
derrière lui une plante, une lampe de lecture ou un
petit meuble de manière à ce qu’il ne se retrouve
pas isolé. Dans tous les cas, les meubles lisses et
faciles à nettoyer sont à privilégier, contrairement
au mobilier en mauvais état ou chargé d’histoire(s).
Le mobilier doit être complété par un éclairage de
qualité et, si possible, modulable. Les couleurs
(murs, tableaux et déco) doivent être chaleureuses.
Les voilages restent autant que possible ouverts
(les doubles rideaux ou doubles tentures sont à
proscrire car ils empêchent l’énergie positive, le chi,
de circuler).

Le feng shui est l’ennemi juré du désordre et de la


surabondance d’objets. Il recommande plutôt
d’effectuer un tri sévère et d’épurer. Les objets qui
traînent n’importe où (jouets, vieux journaux,
ordinateurs, bibelots en trop grand nombre,
vêtements…) gênent la bonne circulation du chi.

L’espace multimédia et la
bibliothèque
La télévision, la chaîne hi-fi et les nombreux
accessoires (décodeur, télécommande, barre de son,
installation de home-cinéma…) font désormais
partie intégrante du salon. Problème : même s’ils
ne se cachent plus, ces objets sont, dans leur
immense majorité, aussi encombrants
qu’inesthétiques. En outre, en fonction du style
général de la pièce (ancien, champêtre…), ces
nouveaux appareils se positionnent comme de
véritables coups de poignard dans la déco.
Heureusement, de bonnes solutions de déco et de
rangement existent.

Une télé enfin rangée et qui


disparaît comme par
enchantement
Bonne nouvelle : il est désormais facile de ranger et
de faire disparaître la télévision quand on ne la
regarde pas. On trouve dans le commerce une
multitude de possibilités qui permettent un
rangement efficace du petit écran. Il y a bien
entendu les meubles qui escamotent simplement le
téléviseur, mais il y a aussi beaucoup plus original
et encore plus pratique.

Ainsi, par exemple, plusieurs sociétés fabriquent et


commercialisent la télévision miroir
(éventuellement sur mesure). Un concept ingénieux
qui présente en outre l’avantage de s’intégrer
harmonieusement à quasiment tous les styles de
déco grâce à d’innombrables designs disponibles.
Quand elle n’est pas utilisée, la télévision se
transforme en un miroir. Lorsque la famille veut
regarder son feuilleton préféré, le miroir
« intelligent » (encastré ou non) se transforme
illico en téléviseur, avec une qualité d’image qui
tend vers la perfection pour les meilleurs modèles.
Il s’agit là d’une magnifique solution
(financièrement abordable, ce qui ne gâche rien)
pour camoufler cet horrible objet, améliorer la déco
générale du salon et ranger la pièce.

Autre option, encore plus high-tech : la vitre dite


« intelligente ». En fait, une fenêtre connectée qui
peut afficher l’heure, la température
intérieure/extérieure… et la télévision. Cette
« fenêtre de demain » en est malheureusement
encore au stade du concept à l’heure où ces lignes
sont écrites, mais les recherches ne cessent
d’avancer et les problèmes techniques se résolvent
les uns après les autres. Certains n’hésitent déjà
plus à affirmer que la vitre « intelligente »,
incorporant une télé de qualité signera l’arrêt de
mort de la disgracieuse télé classique.

La télévision a considérablement modifié notre


façon de vivre dans le salon. Celui-ci fait désormais
souvent office de coin télé et il est alors
complètement structuré autour du téléviseur qui se
positionne comme l’un des éléments centraux de la
pièce. Pour que le coin télé soit réussi, il y a
quelques erreurs à éviter !
» Ne négligez pas la distance entre la
télévision et l’assise : il est nécessaire de
respecter une certaine distance entre la télé et les
fauteuils. Ni trop réduite, ni trop importante. C’est
la taille de l’écran qui détermine la distance
optimale à laquelle disposer fauteuils et canapés.
La règle veut que l’on compte trois fois la
diagonale de l’écran pour obtenir l’éloignement
idéal. Exemple : un téléviseur de 75 cm de
diagonale exige de placer les fauteuils à
environ 2,20 m de distance ;

» Ne vous fiez pas au hasard pour positionner


la télévision en hauteur : les meubles TV de
jadis plaçaient les téléviseurs assez haut tandis
que les meubles modernes les situent à hauteur
des yeux lorsque l’on est assis. L’idéal est de ne
pas avoir à trop lever la tête pour regarder le film,
le feuilleton, l’émission de variété, le docu ou
l’émission de téléréalité ;

» Ne placez pas la télévision en face d’une


fenêtre : les écrans actuels sont de bien meilleure
qualité que ceux d’hier et sont même souvent
traités antireflets. Il n’est cependant jamais
judicieux de placer la télévision face à la lumière
du jour et, donc, face à une fenêtre ou une porte-
fenêtre : il n’y a rien de mieux pour perdre en
qualité de couleur ou devoir se tordre le cou pour
éviter les inévitables reflets (même si l’écran est
traité antireflets) ;

» Ne négligez pas le confort : regarder la


télévision peut être une occupation agréable à
condition d’être confortablement installé. La
qualité des sièges (fauteuils et canapés) joue donc
un rôle essentiel. Le choix est vaste : avec ou sans
accoudoir, avec ou sans repose-tête, avec ou sans
méridienne, assise ferme ou plus douillette,
sièges inclinables ou non.

CD, DVD…
Coup de cœur après coup de cœur, tube après hit,
on se retrouve vite enseveli sous une montagne de
CD et de DVD. Un tri s’impose d’urgence !

Une seule manière de procéder : effectuer deux tas


distincts. Le premier avec les CD et DVD à
conserver, le second avec ceux à éliminer sans le
moindre remords (à offrir à des amis, à revendre en
occase ou à jeter). Ne jamais oublier de vérifier
l’état (enfin… le bon état) des CD et DVD à
conserver.

Les pochettes souples des CD n’offrent qu’une


infime protection, franchement médiocre du
disque. Mais on trouve dans les commerces
spécialisés et sur certains sites Internet des
enveloppes de rangement en papier munies d’une
fenêtre en plastique transparent (pratique pour
identifier le contenu) et même des sachets en
feutrine qui assurent une meilleure protection
contre la poussière, les risques de rayures ou les
traces de doigts.

Au niveau du rangement, la bonne nouvelle, c’est


que, contrairement aux livres, les CD et DVD
présentent tous les mêmes formats. Ils peuvent
donc être rangés sur une étagère sans nuire au
confort visuel. D’autres possibilités de rangement
existent, à choisir en fonction des goûts
personnels, du style du salon et du nombre de CD et
DVD à classer : les classeurs, les colonnes de
rangement aux dimensions étudiées, les coffres à
DVD (certains peuvent accueillir
jusqu’à 2 000 DVD).
Reste à trouver une bonne méthode de rangement,
histoire de ne pas devoir tout retourner chaque fois
qu’il faut dénicher un CD ou un DVD précis. Le plus
simple est de les classer par genre :
» Variété française, variété anglaise, jazz, country,
blues, classique… pour les CD ;

» Grands classiques français, grands classiques


étrangers, comédies, drames, séries, thrillers,
policiers, science-fiction, documentaires… pour les
DVD.

D’autres possibilités de classements sont


également possibles : par interprète, par titre, par
mots-clés… À chacun de choisir le mode de
classement qui lui convient le mieux.

Au fil des (bonnes) pages


Contrairement à ce qui a été annoncé avec fracas au
moment de leur apparition sur le marché, les
tablettes de lecture n’ont absolument pas détrôné
le « bon vieux livre papier ». Loin de là. Très vite,
ces tablettes qualifiées de « révolutionnaires » et
d’« indispensables » ont montré leurs étroites
limites. Notamment le très relatif plaisir de lecture
qu’elles procurent. Mais aussi leur impact négatif
sur l’endormissement et la qualité du sommeil.
Bref, le livre traditionnel connaît toujours un beau
succès et a encore de merveilleux jours devant lui.
On ne peut que s’en réjouir.

Le processus de rangement pour les livres est le


même que pour les CD et DVD : un tri sévère doit
être réalisé avant de songer à ranger correctement
les livres conservés. La méthode des deux piles –
les livres qui ne valent pas la peine d’être gardés
(jetés, donnés ou vendus d’occasion) et ceux qui
doivent être rangés – reste valable. Ce tri effectué,
vient le moment du classement et du rangement.

Voici quelques pistes intéressantes, histoire de


réaliser un rangement fonctionnel, esthétique et
durable :
» Il est toujours préférable de regrouper tous les
livres au même endroit, quel que soit leur
nombre. Cette stratégie permet d’éviter la
sensation d’accumulation ;

» Les livres sont beaucoup moins uniformes que


les CD et DVD : ils ont des tailles, des épaisseurs,
des couvertures… bien différentes les unes des
autres. C’est pourquoi, certains spécialistes de la
déco suggèrent de les ranger et de les conserver
dans des armoires fermées, leur disparité (qui
reste cependant une vraie richesse) pouvant avoir
un aspect choquant à l’œil. D’autres gourous de la
décoration proposent plutôt une solution
intermédiaire entre le rangement fermé et
complètement ouvert : des rangements fermés et
vitrés ;

» Les livres les plus précieux, ceux que l’on appelle


parfois les « beaux livres », ainsi que les éditions
rares, doivent bénéficier d’un rangement fermé
qui les protégera bien plus que n’importe quel
rangement ouvert ;

» Les personnes qui lisent peu et qui ne possèdent


donc qu’un nombre très limité de livres peuvent
imaginer une déco qui associe bouquins (dans la
partie haute d’un meuble ou d’une étagère) et
photos ou bibelots en partie basse ;

» Si les livres font partie intégrante de la décoration


de la pièce, ils gagnent à être rangés par tailles ou
par couleurs dans les rayonnages ;

» Les véritables amoureux des livres opteront


plutôt pour un classement 100 % rationnel. Les
livres sont alors disposés les uns à côté des autres
et servent autant de déco que de bagage culturel.
Rangés de manière à ce que les titres imprimés
sur les tranches des ouvrages soient visibles et
lisibles, ils peuvent être classés par auteur, par
ordre alphabétique, par genre, par série, par date
de parution, ou encore par période littéraire.

Tous les amoureux des livres s’accordent cependant


à reconnaître qu’aucun système de classement
n’est satisfaisant à 100 %. Il y a toujours un jour où
arrive dans la bibliothèque un ouvrage qui échappe
à tout classement : c’est un ouvrage collectif (qui
ne correspond à aucun classement par auteur), il
est hors collection ou hors format. C’est l’exemple
type du livre que personne ne sait jamais comment
ranger. Est-ce pour autant une catastrophe ? Pas du
tout ! Cela contribue aussi à faire en sorte
qu’aucune bibliothèque ne ressemble à une autre.

Et les magazines ?
À moins d’être vraiment accro à un titre précis ou à
une thématique spécifique, aucun magazine ne
mérite vraiment d’être conservé. Ils sont tellement
vite dépassés que leur éventuel intérêt est très, très
temporaire. Et fugace. Mais ils ont quand même
parfois tendance à s’accumuler et à s’entasser sur
la table basse, par terre, sur les fauteuils… et dans
tous les coins possibles et imaginables. Pour rien,
en fin de compte. À moins de vouloir faire
ressembler son salon à la salle d’attente d’un
dentiste ou d’un médecin.
» C’est le moment de faire le vide ! Si, une fois
lus, les magazines s’empilent en tous sens sans
que plus personne n’y jette le moindre coup d’œil,
il n’y a aucune hésitation à avoir : c’est le moment
de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes.
Inutile de s’encombrer avec ces amas de papier
qui n’intéressent plus personne.

» C’est le moment de faire un tri sélectif !


Certains magazines ne présentent plus le moindre
intérêt (c’est notamment le cas des magazines
d’information dont on peut dire qu’ils sont
« aussitôt imprimés, aussitôt dépassés » à cause
d’une actu qui ne cesse de bouger), mais d’autres
méritent d’être conservés. Comme dans bien
d’autres cas, un tri rigoureux s’impose alors de lui-
même de manière à ne conserver que les
magazines les plus pertinents et à éliminer sans
remords tous les autres. Les magazines ainsi
conservés pourront trouver place sur une étagère
de la bibliothèque, à côté des livres.

» C’est le moment de tout garder ! Passionnées


par l’une ou l’autre thématique, certaines
personnes veulent absolument conserver tous les
numéros de leur magazine préféré. Même s’ils n’y
jettent qu’un coup d’œil de temps en temps. Dans
ce cas, afin que cet entassement de magazines ne
soit pas envahissant et inesthétique, il faut
soigner la présentation. Celle-ci peut privilégier un
classement par titre, les magazines étant disposés
à l’horizontale ou à la verticale. Ils trouvent alors
place dans la bibliothèque sans vraiment nuire au
confort visuel. Plus original : privilégier une
disposition au sol, à condition que la hauteur ne
mette pas la stabilité de la pile de revues en
danger. Dans cette configuration, ils peuvent
même devenir un très original tabouret, voire une
sympathique table basse sur laquelle poser une
lampe ou une plante (attention, encore une fois, à
la stabilité).

Pour ne plus se laisser déborder par tous les


magazines que chaque membre de la famille
achète, le mieux est de s’en défaire au fur et à
mesure des lectures, quitte à découper les articles
qui méritent d’être conservés, et seulement eux. Ils
peuvent par la suite être archivés dans un grand
classeur subdivisé par thématique : déco, voyages,
cuisine, psycho…

Quand le bureau se retrouve au


(petit) coin…
p
D’entrée de jeu, il faut être très clair : le salon n’est
pas une pièce propice à l’installation d’un « vrai »
bureau, un bureau conçu et aménagé pour exercer
une véritable activité professionnelle. En effet,
comment travailler de manière efficace et sérieuse
lorsque les dossiers, l’ordinateur, le téléphone et
l’agenda se retrouvent coincés entre la télévision
qui attire immanquablement l’attention et les
gosses qui confondent (souvent bruyamment,
d’ailleurs…) salon et salle de jeux ? Impossible
d’être consciencieux et compétent dans ces
(mauvaises) conditions.

En revanche, il est tout à fait possible d’aménager


dans un coin du salon un espace – dénommé
« bureau », certes – consacré à tout
l’administratif de la famille.

Se poser les bonnes questions


Avant d’installer cette zone bureau dans le salon,
plusieurs questions doivent être posées :
» À quelles activités cet espace sera-t-il dédié :
administration familiale, loisirs…?

» Quel sera son principal utilisateur ? L’un des


membres de la famille en sera-t-il le principal
bénéficiaire ou ce bureau servira-t-il, d’une
manière ou d’une autre, à toute la famille ?

» Faut-il prévoir un seul poste de travail ou, au


contraire, plusieurs (et donc plusieurs
ordinateurs, plusieurs sièges…) ?

» Quels sont les besoins réels en termes d’espaces


de classement et de rangement, d’ordinateur, de
papeterie…?

» À quel moment cet espace bureau sera-t-il le plus


utilisé : en journée, en soirée ? En fonction de cela,
quel éclairage prévoir ?

Dans tous les cas, il est impératif de prévoir une


zone spécifiquement dédiée au bureau (afin d’éviter
une fois de plus la confusion dans les utilisations),
avec si possible un bon éclairage naturel, complété
par un éclairage artificiel de qualité. Le mobilier
doit être confortable et ergonomique. Dans la
mesure du possible, son style doit s’harmoniser au
plus près avec la déco générale du salon. Afin de
conserver cet espace toujours en ordre (si, si !), il
faut prévoir assez de rangements. Idéalement, la
zone bureau doit être séparée du reste de la pièce
par un rideau, des plantes vertes, de belles étagères
de rangement, un joli paravent…
Le bureau feng shui en cinq
étapes
Ennemi juré du désordre, du chaos et donc du mal-
être, le feng shui peut aussi régir avec bonheur
l’espace bureau. A fortiori s’il est utilisé
régulièrement, voire de manière professionnelle.
D’une manière globale, le feng shui permet
d’harmoniser l’énergie vitale d’un lieu de vie (et/ou
de travail) grâce à divers aménagements qui
favorisent la santé, la prospérité et le bien-être. Au
bureau, que celui-ci soit à l’extérieur ou à la
maison, ces techniques permettent de diminuer le
stress et les tensions, de booster la créativité,
d’améliorer la concentration, de favoriser la
productivité et d’éloigner les mauvaises ondes.

Concevoir et aménager un espace bureau 100 %


feng shui se fait en cinq étapes.

Étape no 1 : le rangement
Le principe est simple et évident : si le bureau est
encombré, l’esprit l’est aussi ; si c’est un fouillis
sur la table de travail, c’est aussi un fouillis dans la
tête. Il devient impossible de faire la distinction
entre les tâches quotidiennes et l’important, et
entre ce dernier et l’urgentissime. Ce fouillis a un
impact direct sur le niveau de stress ainsi que sur la
productivité et l’efficacité. Comme dans les autres
pièces de la maison, le désordre a une influence
profonde (et négative !) sur l’émotionnel, sur le
mental et sur le physique. En revanche, un bureau
bien rangé, bien organisé et propre apporte une
formidable énergie vitale qui favorise l’inspiration,
la concentration et la créativité. Une manière aussi
belle qu’efficace d’avoir un regain d’énergie et les
idées claires.

Étape no 2 : l’orientation
Idéalement, le bureau doit être éloigné de la porte.
Le mieux est de pouvoir garder un œil sur les
entrées de manière à éviter tout sentiment de
vulnérabilité, voire d’angoisse. Il faut aussi éviter
que le bureau soit face à un mur pour favoriser une
meilleure concentration.

Étape no 3 : la déco
Le feng shui conseille de s’entourer d’images et
d’objets appréciés et inspirants (ce qui est encore
plus facile lorsque le bureau est à la maison, intégré
à une pièce de vie), de façon à créer un
environnement favorable pour atteindre les
objectifs fixés.

Étape no 4 : la couleur
Partant du principe établi que les couleurs émettent
ce que l’on appelle parfois des « vibrations
sensibles », le choix de la couleur d’un bureau a
une influence sur l’humeur et le comportement.
Généralement, les couleurs claires sont
recommandées pour leur côté apaisant. Mais des
couleurs plus vives peuvent aussi avoir des aspects
très positifs. Quelques exemples : le jaune
encourage l’optimisme, aide à concentrer
l’attention et stimule l’intellect ; le vert symbolise
la croissance, la vitalité et l’abondance ; le bleu
caractérise la sécurité et la fiabilité tout en
augmentant la créativité ; le rose chasse les
mauvaises pensées ; le violet génère la réflexion et
la spiritualité (c’est la couleur de l’intuition, de la
méditation et de la création) ; le blanc dynamise
l’esprit et la concentration mentale (mais épuise le
corps) ; le gris aide à la concentration (mais épuise
également le corps) ; le noir encourage
l’introspection ; le marron soutient le corps mais
ne stimule pas l’esprit.
Étape no 5 : l’installation de plantes
vertes
Le végétal est toujours synonyme de santé. Dans
l’espace bureau, les plantes vertes favorisent le
bien-être, diminuent le niveau de stress, atténuent
la fatigue et les maux de tête. Elles ont aussi un
impact positif sur la productivité et l’efficacité car
elles permettent d’être plus détendu, concentré et
créatif. Les plantes dites « agressives » (à feuilles
pointues ou piquantes), les bonsaïs et les cactus
sont à éviter. Idéalement, les plantes doivent être
positionnées au sud-est et à l’est.

Être bien dans ses papiers


L’une des principales fonctions de l’espace bureau
est d’arriver à gérer l’administration quotidienne
de toute la famille. Autant dire que le boulot est
énorme dans un pays kafkaïen qui a élevé
l’administration au rang de système et qui a fait
des formulaires en tous genres l’un de ses
principaux moteurs.

Factures, diplômes, contrats de travail, contrat de


bail, livret de famille, contrats d’assurance, titres
de propriété, donations et testaments, documents
relatifs aux pensions et aux retraites, contrat de
mariage sont les documents – parmi bien d’autres
encore – qui trouvent naturellement place dans
l’espace bureau.

Certains de ces documents ont une importance


particulière et sont à conserver précieusement tout
au long de la vie :
» Livret de famille ;

» Contrat de mariage ;

» Jugements de divorce ;

» Documents liés à une adoption ;

» Documents de santé : certificats de vaccination,


cartes de Sécurité sociale, dossiers médicaux avec
leurs annexes (radiographies, échographies,
analyses…) ;

» Diplômes ;

» Livret militaire (et documents annexes) ;

» Contrats d’assurance (et documents annexes) ;

» Titres de propriété ;

» Documents liés à la vie professionnelle : contrats


de travail, certificats d’employeurs, relevés de
points de retraite, fiches de paie, décomptes des
indemnités de chômage… ;
» Documents liés aux pensions (civiles et militaires)
ainsi qu’à la retraite ;

» Documents liés aux donations ;

» Testament.

Certains documents méritent d’être photocopiés ou


scannés avant d’être précieusement rangés.
Notamment le passeport, la carte d’identité et le
permis de conduire.

D’autres documents ne doivent être conservés que


provisoirement (la durée de conservation variant
globalement de six mois à trente ans en fonction de
chaque document). Parmi ceux-ci (liste non
exhaustive et sous réserve de changement des
réglementations), il faut conserver pendant :
» 6 mois : les notes d’hôtels et de restaurants
(avec les justificatifs des règlements) ;

» 1 an : les factures des transporteurs (avec


documents annexes), les factures des
déménageurs, les factures de téléphone, les
factures d’Internet, la taxe d’habitation, la taxe
foncière, les justificatifs du paiement des PV, les
certificats de ramonage des cheminées ;

» 2 ans : les documents de mutuelle et de Sécurité


sociale (avec documents annexes), les documents
relatifs aux crédits (avec documents annexes), les
relevés des Allocations familiales, les avis de
recouvrement de la taxe foncière, les avis de
recouvrement de la taxe d’habitation, les notes
d’honoraires des médecins, les notes d’honoraires
des dentistes ;

» 3 ans : les déclarations de revenus, les avis de


redevance audiovisuelle ;

» 4 ans : les factures d’eau ;

» 5 ans : les quittances de loyer, les quittances de


charges locatives, les justificatifs de paiement des
pensions alimentaires, les attestations de
paiement des impôts, les factures de gaz, les
factures d’électricité, les contrats de location, les
états des lieux ;

» 10 ans : les factures de travaux en gros œuvre,


les factures de garagiste, les documents relatifs
aux crédits immobiliers, les contrats d’assurance
vie (après résiliation ou à compter de la date du
décès ou de l’extinction), les décomptes des
charges de copropriété, les relevés bancaires, les
relevés postaux, les talons de chéquier, les
documents relatifs à la donation ou à la
succession d’un bien immobilier ;
» 30 ans : les factures de réparation de voiture, les
justificatifs des frais de séjour en hôpital, les
factures de travaux ;

» Tout au long de la propriété : la facture d’achat


du véhicule, la carte grise du véhicule, les factures
des objets de valeur (bijoux, œuvres d’art…), les
documents relatifs à la propriété d’un bien
immobilier.

Le rangement des documents à


conserver
Les nombreux ministères et innombrables
administrations sont tellement friands de
formulaires, justificatifs et autres documents en
tous genres que le citoyen lambda est vite
submergé sous une masse – aussi énorme
qu’anormale – de papier… et de papiers. Plus
encore que dans d’autres cas, la méthode, le
classement, l’ordre et le rangement s’imposent
avec force. Sous peine de ne plus jamais s’y
retrouver, il n’est bien entendu pas question de
mélanger les factures (par définition toujours trop
nombreuses et trop élevées) à payer avec les
ordonnances médicales et les quittances de loyer
avec les notes de restaurant. Chaque document doit
être classé aussi vite que possible (dès sa réception,
dès paiement…) et chaque catégorie de document
mérite un dossier spécifique.

C’est ainsi que s’aligneront les dossiers


« banque », « crédit immobilier », « assurance
vie », « voiture », « travaux », « frais médicaux
et ordonnances médicales »… Chaque dossier doit
être soigneusement étiqueté. À l’intérieur de
chaque dossier, les documents doivent être classés
par type et/ou par date. Éventuellement, plusieurs
chemises peuvent se retrouver au sein d’un même
dossier. Par exemple, dans le dossier « voiture »,
on peut retrouver des chemises tour à tour
intitulées « garage », « crédit », « PV »,
« assurance »…

Ce type de rangement est parfait à partir du


moment où l’on veut retrouver facilement et
rapidement le bon document au bon moment.

Il est aussi possible de passer au « tout


numérique », ce qui peut faciliter le classement des
documents et offrir un appréciable gain de place.
L’idée est de numériser chaque document imprimé,
puis de les classer dans des dossiers dédiés dans
l’ordinateur (en évitant que cet ordinateur serve
aussi à surfer sur le Net ou à jouer en ligne), sans
oublier de réaliser un sommaire détaillé. Le tout est
conservé sur le disque dur de l’ordinateur ; une
copie complète (et régulièrement mise à jour) étant
réalisée sur un disque dur externe, un CD ou une clé
USB. Il existe quelques sites Internet qui proposent
(gratuitement ou pas) un service externalisé afin de
sauvegarder les documents en ligne.

Et les factures ?
On a beau faire semblant de ne pas les voir, elles
continuent inexorablement à arriver à une cadence
soutenue et à s’entasser dans la corbeille « à
payer ». Avec les impôts et autres cotisations
obligatoires, les factures sont l’un des pires
cauchemars de la vie quotidienne. Elles demandent,
en tout cas, à être gérées avec rigueur.

Au fur et à mesure qu’elles tombent dans la boîte


aux lettres, les factures doivent être
immédiatement classées dans trois dossiers à
garder à portée de main : « factures à payer
immédiatement », « factures à payer dans les
quinze jours » et « factures en attente ». Une fois
par semaine (de préférence à jour fixe afin de créer
une routine qui facilite la vie), il faut commencer
par les paiements les plus urgents, puis penser aux
autres en fonction des dates d’échéance et des
possibilités financières. Chaque facture payée est
alors annotée (date du paiement, mode de
paiement…), puis classée dans le dossier ad hoc.

Le matériel de bureau
Du crayon au trombone, de l’agrafeuse aux rames
de papier : il y a tout un petit matériel de bureau
qui prend un malin plaisir à se disséminer dans
tous les coins ou à disparaître juste au moment où
l’on voudrait bien mettre la main dessus.
» Les rames de papier, de même que les carnets
et le papier brouillon doivent être rangés bien à
plat, dans un tiroir, une armoire ou sur une
étagère. Attention : le papier ne supporte pas la
moindre humidité !

» Le petit matériel de bureau (stylos, crayons,


règles, ciseaux, trombones, agrafeuse…) gagne à
être rangé dans un tiroir dédié ou dans un
récipient (un joli mug peut parfaitement faire
l’affaire. Beaucoup plus joli et agréable : un
superbe plumier en tissu, en bois ou – top du
top – en cuir) à portée de main ;

» Le matériel informatique (CD, cartouches


d’encre…) mérite un soin particulier. Les CD
doivent être rangés dans une boîte ad hoc ou un
tiroir compartimenté. Les cartouches d’encre
doivent être stockées, dans leur emballage
d’origine, dans un endroit sec. Les CD de
configuration et les manuels d’utilisation de
chaque appareil (ordinateur, imprimante,
scanner…) sont regroupés et classés dans un
dossier dédié dûment étiqueté ;

» Les câbles doivent être regroupés de la manière


la plus rationnelle possible. Idéalement, ils
peuvent être rassemblés et enfermés dans une
gaine électrique flexible. À défaut, des serre-
câbles et des attache-câbles gainés de plastique
font aussi l’affaire.

Et l’ordinateur tu organiseras
L’ordinateur est hyper lent ? Il est difficile de
retrouver le dossier ou le fichier recherché ? La
boîte de réception des mails déborde ? La faute en
incombe moins au matériel qu’à l’utilisateur.
Comme l’espace bureau, l’ordinateur mérite que
l’on s’en occupe régulièrement. Il doit être bien
organisé et régulièrement nettoyé pour fonctionner
correctement.
Le courrier électronique se gère
(presque) comme du courrier
Fondamentalement, les mails sont un moyen de
communication extrêmement pratique : l’envoi de
messages électroniques est facile et rapide, leur
éventuel archivage est aisé et – par définition – ne
prend aucune place dans la maison. Que du
bonheur ! À une grosse nuance près. Désormais, les
abus sont tels et le nombre de mails en circulation
est tellement énorme que ce très pratique mode de
communication finit par devenir envahissant,
chronophage et – dans le cas des entreprises de
toutes tailles – terriblement contre-productif.
MAILS, SMS… : LE GRAND HANDICAP DES
ENTREPRISES

Certaines études – dont celle réalisée il y a peu par l’institut


EasyPanel pour le site de e-commerce Crucial.fr – ont
dévoilé que plus de 43 % des salariés consacrent
jusqu’à 30 minutes par jour à des tâches qui ne sont pas
directement liées à leur travail. Un quart d’entre eux
(soit 25,1 %) perd même jusqu’à une heure par jour. L’un des
problèmes soulignés se rapporte aux lenteurs
informatiques : un matériel défaillant peut ainsi faire perdre
jusqu’à 30 minutes par jour. Ce temps équivaut à 109 heures
par an, soit plus de deux semaines de travail perdues
chaque année. Autre problème mis en exergue : le flot
incessant de messages, mails et autres textos reçus chaque
jour. Selon l’institut américain Radicati Group, un salarié trie
en moyenne 78 messages par jour. À ce rythme-là,
impossible de se concentrer plus de 6 minutes d’affilée (ce
qui nuit autant à la productivité qu’à la qualité du travail
réalisé) et le salarié perd en moyenne 2 heures par jour à
gérer sa messagerie électronique. Au final, l’ensemble des
dysfonctionnements en entreprise (réunions à rallonge, bugs
informatiques, surabondance des messages électroniques
sous toutes les formes…) coûte cher au monde
entrepreneurial : en France, on évalue le coût annuel par
salarié qui perd une demi-heure par jour à 3 891 euros.
Fut-elle familiale et privée, la messagerie
électronique ne diffère pas fondamentalement des
autres pièces de la maison : elle a régulièrement
besoin d’être désencombrée. Ce qui signifie qu’il
faut effectuer un tri rigoureux et régulier :
» Vider le dossier des courriers indésirables ;

» Supprimer les messages envoyés ou reçus qui ne


sont pas intéressants et/ou qui ne sont plus
d’actualité (ils sont généralement majoritaires) ;

» Annuler et se désabonner de toutes les


newsletters qui arrivent dans la boîte de réception
et qui ne sont jamais lues ;

» Supprimer sans hésitation les publicités


inintéressantes (c’est-à-dire quasiment toutes) ;

» Vérifier régulièrement les brouillons et y


effectuer un tri sévère.

L’idée est de ne conserver que les informations


utiles. Réellement utiles.

Parallèlement, un classement soigneux des mails


est aussi impératif. Une bonne méthode consiste à
créer des sous-dossiers permettant de classer
efficacement le courrier électronique ; seuls les
mails non traités sont alors laissés dans la boîte de
réception. Au fur et à mesure que chaque mail est
traité, il glisse vers le dossier adéquat. La boîte de
réception, quant à elle, ne doit contenir que trois
sortes de messages :
» Ceux à lire plus tard, qui ne demandent pas de
réponse (ou, en tout cas, pas de réponse
immédiate) et qui seront ensuite supprimés ;

» Ceux à lire et auxquels il faut répondre dans les


meilleurs délais ;

» Ceux à conserver pour information et qui seront


supprimés une fois qu’ils n’auront plus d’intérêt
ou de pertinence.

Une bonne habitude consiste à ouvrir la boîte mail


seulement lorsque l’on est en mesure de lire les
nouveaux messages qui s’y affichent et de répondre
à ceux qui demandent une réponse rapide. Une
erreur courante consiste à lire chaque mail au fur et
à mesure de sa réception (sur ordinateur, tablette
ou Smartphone), ce qui est une véritable et inutile
perte de temps dans la mesure où les messages
vraiment urgents sont rarissimes et où il n’est pas
toujours facile de réagir immédiatement. L’idéal est
donc de planifier un moment de la journée
exclusivement consacré à la lecture des nouveaux
mails, en évitant toutefois de le faire juste avant
d’aller dormir étant donné que les écrans
(ordinateurs, tablettes de lecture, Smartphones…)
perturbent toujours l’endormissement et nuisent
donc à un sommeil réparateur.

Un peu d’organisation dans les


fichiers informatiques
Tout le monde rêve d’un système informatique –
aussi simple et basique ou aussi sophistiqué soit-
il – performant, fiable et pratique. C’est possible,
mais cela n’arrive jamais tout seul. Comme dans
n’importe quelle pièce de la maison, organisation et
ordre restent les indétrônables maîtres mots.
SUS AUX COOKIES !

Ils n’occupent peut-être pas une place folle sur le


disque dur, mais c’est toujours trop. D’autant plus
que leur utilité réelle pour l’utilisateur est plus que
discutable. Une ou deux fois par mois, il est
conseillé de s’en débarrasser.

Sous Mozilla Firefox : cliquer sur le menu


« Firefox », puis sur « Options ». Dans la fenêtre,
sélectionner ensuite « Vie privée » dans
« Historique », cliquer sur « Supprimer des onglets
spécifiques ».

Sous Internet Explorer : cliquer sur le menu


« Outils », puis sur « Options Internet » et
« Supprimer les cookies ».

Bien comprise, bien conçue et durable, cette


organisation peut être subdivisée en trois grandes
étapes.
» Les sauvegardes : avant tout tri ou toute
suppression de fichier, il est vivement conseillé de
sauvegarder tout ce qui est intéressant ou
important en utilisant un disque dur externe, une
clé USB, voire un cloud pour celles et ceux qui ne
craignent pas de voir leurs informations,
données… éparpillées à tout-va sans en avoir
vraiment la maîtrise totale.

» Le nettoyage : pas question, ici, de parler


chiffon ou produit d’entretien. On parle plutôt de
supprimer sans état d’âme les fichiers devenus
inutiles. Dans le même ordre d’idées, il est aussi
utile de désinstaller les programmes qui ne sont
plus utilisés. La corbeille de l’ordinateur doit, elle
aussi, être régulièrement vidée. Il ne faut pas
hésiter non plus à activer les programmes
permettant le nettoyage du disque dur de la
machine. La plupart des ordinateurs sont équipés
d’origine d’un tel programme, mais il est aussi
possible d’en télécharger – gratuitement ou pas –,
en veillant toutefois à ne privilégier que les
applications connues et reconnues en lesquelles il
est possible d’avoir une raisonnable confiance.

» La structure des fichiers : pour réaliser cette


étape, le premier pas à franchir est de créer une
série de dossiers thématiques. Par exemple :
budget et finances, administration, photos et
vidéos, vacances, projets… Ces dossiers peuvent
être créés dans « Mes documents ». Tous les
fichiers non classés peuvent ensuite être répartis
dans ces dossiers. Chacun de ces dossiers peut
ensuite être divisé en sous-dossiers spécifiques,
organisés d’une manière logique et pratique en
fonction des besoins de chaque utilisateur.

DÉFRAGMENTER LE DISQUE DUR DE L’ORDINATEUR


: QUÈSACO ?

Défragmenter le disque dur de l’ordinateur est une


excellente manière d’optimiser l’occupation du disque dur en
regroupant les données et les fichiers éparpillés. Plus
l’opération est réalisée régulièrement, plus l’ordinateur sera
rapide et performant.
» Sur PC, le processus est assez facile : cliquer sur le
bouton « Démarrer », puis successivement sur
« Tous les programmes », sur « Accessoires », sur
« Outils systèmes » et enfin sur « Défragmenteur de
disque ». Il est déconseillé (mais pas impossible) de
se servir de l’ordinateur pendant cette opération.

» Sur Mac, c’est encore plus simple : la


défragmentation est exécutée automatiquement.

Et les photos ?
Tout le monde possède encore des photos en papier
ou même des diapositives rangées dans de bonnes
vieilles boîtes en carton ou dans des albums.
Nombreux sont aussi ceux qui ont pléthore de
photos sur des cartes mémoire, sur leur
Smartphone, sur l’ordinateur… Bref, qu’elles soient
numériques ou digitales, les photos sont partout,
de tous les formats, souvent stockées sans le
moindre ordre logique. Au fur et à mesure qu’elles
s’accumulent, il devient de plus en plus difficile de
s’y retrouver facilement, voire – comble du défi ! –
de mettre la main sur une photo bien précise. Pour
les photos comme pour le reste, une bonne et
durable organisation passe avant tout par
l’incontournable tiercé gagnant : trier-jeter-
classer.

Qu’elles soient sur support papier ou numériques,


peu importe : le processus est identique. La
première chose à faire est de rassembler toutes les
photos, puis de les trier (par année, par mois, par
événement, par thématique…) en se débarrassant
de celles de mauvaise qualité et des doublons. Il ne
faut conserver que les photos de bonne qualité et
qui sont vraiment appréciées (pour le souvenir
auquel elles se rapportent, pour leur beauté…).

Les photos papier gagnent à être soigneusement


rangées dans des boîtes en carton, qui prennent
généralement moins de place que les albums
(lesquels deviennent de plus en plus difficiles à
dénicher dans le commerce). Chaque carton sera
ensuite soigneusement étiqueté et éventuellement
muni d’un index des photos qui y sont rassemblées.

En ce qui concerne plus spécifiquement les photos


numériques, le plus pratique est de les centraliser
sur l’ordinateur, en un seul dossier « Photos », en
veillant à les organiser de manière simple et
logique pour pouvoir les retrouver facilement. Une
sauvegarde sur un disque dur externe, sur une clé
USB ou sur le cloud est souhaitable.

Il est inutile d’imprimer toutes les photos


numériques. Cela va même à l’encontre du principe
du numérique. Il vaut mieux être hyper sélectif.
N’imprimer que les photos les plus marquantes ou
importantes permet de gagner pas mal d’espace
tout en évitant un fameux gaspillage de papier. Il
est toutefois possible de créer des livres photos
thématiques (un événement familial, les
vacances…).

Coup de torchon
Pour une efficacité maximale, mais aussi pour un
plus grand confort d’utilisation, il ne suffit pas de
s’occuper du software de l’ordinateur. Le hardware
(c’est-à-dire la partie physique de la machine) doit
également être soigné aux petits oignons. Ainsi que
tous les périphériques : imprimante, scanner…

C’est d’autant plus important qu’un ordinateur est


un véritable aspirateur à air et à poussière. Celle-ci
se dépose sur les composants électroniques et dans
les ventilateurs de la machine. Du coup,
l’ordinateur est bien moins ventilé et risque la
surchauffe.

L’idéal est de s’adresser à un spécialiste sérieux et


compétent qui sait exactement ce qu’il doit faire et
comment (bien) le faire. Celles et ceux qui décident
de nettoyer leur ordinateur eux-mêmes éviteront
bien sûr tous les produits abrasifs pour privilégier
une bombe à air sec. Dans tous les cas, il est
prudent d’éviter d’ouvrir le capot de l’ordinateur
(cela peut faire perdre la garantie) et de
simplement aspirer par les grilles d’aération à
l’arrière de la machine.

L’écran : l’écran de l’ordinateur est fragile. Il est


conseillé de le nettoyer avec un linge légèrement
humidifié d’un petit peu de vinaigre blanc, en
appuyant avec une extrême délicatesse.

Et pour nettoyer le clavier, rien ne vaut un bâtonnet


de coton. Il ne faut jamais utiliser de produit
agressif, qui risquerait d’effacer les lettres des
touches, voire de couler entre celles-ci.
Chapitre 6
À table !
DANS CE CHAPITRE :

» Détente, ordre et harmonie : la salle à manger en version feng shui

» Quels meubles de rangement choisir ?

» La vaisselle « du dimanche »

» Le linge passe à table

S ouvent contiguë au salon, la salle à manger est


aussi l’une des pièces les plus importantes de la
maison. Elle sert aux repas quotidiens de la famille.
Elle reçoit les amis autour d’une « bonne bouffe ».
Elle se doit donc de respirer le confort, l’harmonie
et la convivialité. En un mot : un véritable bien-
être. Elle doit offrir à chaque convive un cadre à la
hauteur des petits (ou grands…) plaisirs gourmands
qui – en principe, du moins – y sont présentés.

Mouais… voilà pour la théorie ! Dans la pratique,


tout n’est pas toujours aussi idyllique. Loin de là,
malheureusement. Comment pourrait-il être
possible de créer un cadre propice à la dégustation
du repas familial lorsque la table du petit
déjeuner – miettes de pain, tasses encore à moitié
pleines et taches de confiture – traîne jusqu’au
moment de dégager « vite fait » un petit espace
pour le dîner ? Comment pourrait-il être possible
d’apprécier un repas – aussi simple ou aussi
sophistiqué soit-il – lorsque les assiettes jetées à la
va-vite sur un coin de table côtoient un amas
vacillant de vieux courrier et tout le bazar – clés,
monnaie, Smartphone, tickets de caisse… – que
chacun a négligemment extirpé de ses poches en
rentrant à la maison ? Comment pourrait-il être
possible de profiter du repas lorsque la télé hurle au
bout du salon et que certains membres de la famille
restent « scotchés » à leur tablette ou à leur
portable, marquant ainsi en outre leur total
manque de respect pour les autres personnes
attablées ainsi que pour les plats qui ont été
cuisinés à leur intention ? C’est tout à fait
impossible, bien entendu !
SALLE À MANGER BIEN RANGÉE, PETITS PLATS BIEN
MITONNÉS

Une petite expérience – amusante, certes, mais surtout très


édifiante – mérite d’être menée. L’idée est de comparer la
qualité – gustative et nutritionnelle – des préparations
servies dans les maisons où la salle à manger ressemble à
un horrible foutoir et celle des mets proposés dans les
maisons où, à l’image des autres pièces, la salle à manger
respire l’ordre, la propreté et l’harmonie. Les résultats de
cette comparaison sont quasiment immuables. À de
rarissimes exceptions près (même pas besoin des doigts
d’une seule main pour les compter), on mange
systématiquement mieux chez les personnes qui veillent à ce
que leur salle à manger reste bien organisée et ordonnée. Et
l’ambiance des repas y est toujours beaucoup plus agréable.
La conclusion à tirer de cette petite expérience pourrait être
la suivante : la salle à manger est toujours à la hauteur des
plats qui y sont servis, et vice versa. Les désordonnés
chroniques privilégient des menus brouillons,
nutritionnellement déséquilibrés et gustativement
médiocres. Les personnes qui font attention à l’agencement
et à l’harmonie de leur salle à manger mettent un point
d’honneur à y préparer de bons petits plats mitonnés avec
passion et amour. Ils suivent en cela le grand précepte qui
affirme avec raison qu’un repas réussi satisfait les papilles,
ravit l’esprit et réchauffe le cœur. On en est loin dans les
salles à manger qui vivent sous l’emprise du désordre, de la
confusion, du bruit incessant et du chaos.

Détente, ordre et harmonie : la


salle à manger en version feng
shui
Peu importe où il se situe : le coin repas doit
toujours être un endroit privilégiant la détente, la
convivialité, le partage et le plaisir d’échanger
paroles et repas avec ses proches. Qu’il s’agisse de
la famille ou des amis. Il faut donc mettre entre
parenthèses, voire carrément oublier, la salle à
manger traditionnelle et un peu pompeuse, qui ne
sert que dans les plus grandes occasions. Avant
tout, la salle à manger doit être un lieu de vie au
cœur de la maison, idéalement positionnée entre la
cuisine et le salon. Sur un plan pratique, elle doit
occuper une position centrale dans la maison et
être proche de ces deux autres zones essentielles –
salon et cuisine – de l’habitation.

Privilégier l’essentiel
Pour respecter les sains principes du feng shui, et
donc pour apporter détente, plaisir et bien-être, la
salle à manger doit être claire et bien ordonnée. Le
mobilier doit se résumer à l’essentiel : une table
(en privilégiant une forme ronde ou ovale qui
permet d’éviter les coins agressifs d’une table
carrée ou rectangulaire. Les formes asymétriques et
tronquées n’ont pas droit de cité non plus), des
chaises bien confortables et, éventuellement, un
buffet sobre. En schématisant quelque peu, on peut
dire que cette pièce doit être épurée. Ni trop
dépouillée, ni trop chargée !

La position de la table est déterminante pour créer


une sensation de bien-être. Il faut éviter de
disposer la table avec vue sur la porte principale ou
les toilettes. De même, il faut aussi éviter de
positionner les chaises entre la fenêtre et la porte.
Placer un paravent entre la table et la porte peut
être un excellent moyen d’atténuer les effets
négatifs d’un tel aménagement.

En ce qui concerne les matériaux, on ne peut que


conseiller des matériaux nobles tels que le bois ou
le marbre. Le mobilier en chrome ou en verre est à
prohiber : ils refroidissent l’atmosphère de la pièce.
Les tables en verre doivent, tout particulièrement,
être bannies car elles laissent une désagréable
impression de flottement. Le verre reste dans ce cas
une source de distraction et d’inquiétude pour les
convives.

Conseils déco
Les couleurs utilisées pour la décoration sont aussi
très importantes. Même si elles se prétendent
parfois « trendy », les teintes sombres et ternes
(taupe, mauve, gris foncé, ou encore brun) doivent
être évitées, contrairement aux couleurs gaies qui
participent activement à l’atmosphère plaisante de
la pièce tout en contribuant à mettre les convives
en appétit. Le blanc, le jaune, le rose et tous les
tons ocre sont parfaits pour créer une ambiance
stimulante et joyeuse. Ces couleurs contribuent
aussi à favoriser la digestion et la cohésion
familiale autour de la table.

La déco doit donner la priorité aux plantes


naturelles (pas de plantes artificielles !) qui ne
présentent pas de feuilles piquantes, pointues et
agressives. Les bougies sont aussi une excellente
idée à condition que leur éventuel parfum dit « de
synthèse » (comprendre : 100 % chimique) n’entre
pas en concurrence et ne nuise pas aux délicieux
effluves des préparations gourmandes. Enfin,
placer un grand miroir à l’endroit où l’on prend
habituellement les repas est porteur de chance car
les mets présentés sur la table sont
symboliquement doublés.

GRANDE SALLE À MANGER POUR PETIT ESPACE

Aménager un coin repas lorsque l’on manque de place peut


ressembler à un défi impossible. Pourtant, quelques petites
astuces permettent d’y arriver aisément, tout en privilégiant,
comme toujours, ordre et harmonie.

L’une de ces astuces consiste à opter pour une table


extensible disposant de plusieurs rallonges. Autre
possibilité : privilégier deux ou trois tables carrées identiques
(1,20 × 1,20 mètre) à juxtaposer en fonction des besoins du
moment.

Une autre astuce est de choisir des sièges adéquats. Les


bancs à glisser sous la table sont souvent une bonne
solution. Tout comme les chaises pliables et/ou empilables
qu’il est possible d’accrocher à une patère ou que l’on peut
ranger à l’abri des regards (dans un placard de l’entrée, par
exemple) quand elles ne sont pas utilisées.
Quels meubles de rangement
choisir ?
Si la salle à manger a une superficie importante, si
elle est « d’une belle taille » comme l’on dit
familièrement, c’est l’occasion de choisir des
meubles assez grands (mais pas trop volumineux,
encombrants ou démesurés non plus) qui sont à
même d’apporter un soutien appréciable au
moment de ranger la maison, et cette pièce plus
spécifiquement. Ils permettent de ranger la
vaisselle, le linge de table, certains éléments de
décoration de table, divers accessoires… de manière
à ce que tout soit bien rangé, mis à l’abri de la
poussière et facile d’accès.

Le buffet
Le buffet et le bahut sont des meubles bas et longs
qui présentent des placards de rangement.
L’avantage essentiel de ce type de mobilier est de
pouvoir accueillir dans de très bonnes conditions
pas mal de vaisselle. Mais il permet aussi de poser
quelques beaux objets de déco sur son plateau.
Buffet ou bahut : ce type de mobilier se positionne
ainsi résolument en élément pratique et en élément
déco de la salle à manger.

Le vaisselier
Pour disposer d’encore plus d’espace de
rangement, il est aussi possible de miser sur un
meuble haut comme le vaisselier. Comme son nom
l’indique d’ailleurs fort bien, ce meuble sert à
ranger la vaisselle de manière pratique et
sécurisante. Ce type de mobilier est disponible en
de nombreuses versions stylistiques : si certains
ressemblent à des armoires, d’autres sont plutôt
apparentés à un buffet surmonté d’une partie à
étagères. Pour ce second type, il est possible de
choisir entre une partie haute fermée par des
placards (la vaisselle est alors à l’abri des regards),
une partie haute fermée par un espace vitré (la
vaisselle est bien rangée, à l’abri de la poussière,
mais visible) ou une partie haute ouverte (qui
permet d’exposer la plus belle vaisselle devenue
élément de déco à part entière). Il faut aussi savoir
qu’en principe, un vaisselier fermé apporte un
esprit design, tandis qu’un vaisselier ouvert
procure un certain charme. Dans tous les cas, le
vaisselier doit être adapté à la taille, mais aussi au
style et aux couleurs dominantes de la pièce.

La vaisselle « du dimanche »
Dans la plupart des ménages, la vaisselle
quotidienne est rangée dans la cuisine alors que la
« belle vaisselle », la vaisselle « du dimanche » et
des grandes occasions, celle faite « pour
recevoir », est plutôt soigneusement stockée dans
le buffet de la salle à manger. C’est d’ailleurs sa
place logique.

Une autre option consiste à mettre cette belle


vaisselle en évidence, et même à l’exposer. Si ce
n’est pas toute la vaisselle, du moins quelques-uns
de ses éléments les plus marquants : quelques
belles assiettes, des verres particulièrement stylisés
ou travaillés, un joli plat… En effet, la vaisselle des
grandes occasions est parfois si jolie, par ses
formes, ses matériaux et/ou ses motifs, qu’elle peut
devenir un élément à part entière de la décoration.
Des assiettes, verres ou plats peuvent donc trouver
place sur un buffet, dans une vitrine. Alors que la
vaisselle quotidienne, habituellement beaucoup
plus banale, gagne plutôt à être glissée dans des
rangements fermés, dans la cuisine (voir
chapitre 7).

Reste, maintenant, à savoir comment ranger cette


vaisselle des grandes occasions.
» Les verres sont les éléments les plus fragiles d’un
service de table. Leurs bords sont les zones les
plus délicates. Le mieux est de les ranger tête en
haut, en évitant qu’ils se touchent. Un must :
recouvrir l’étagère sur laquelle ils sont posés d’un
matériau doux afin d’éviter les griffes et autres
petits éclats ;

» Les plats en métal ou en argent gagnent à être


empilés, en partant fort logiquement du plus
grand vers le plus petit. Entre chaque plat, il est
conseillé d’intercaler une feuille de papier
d’aluminium ménager (le « papier alu ») : cela
évite qu’ils ternissent ou qu’ils s’abîment ;

» Les plats en porcelaine et en faïence peuvent être


rangés de la même manière. La feuille de papier
d’aluminium ménager est remplacée par une
feuille de papier cartonné, voire – pourquoi
pas ? – par une fine assiette en carton ;

» Les assiettes et assiettes à soupe sont empilées


délicatement, en veillant à ce qu’elles ne puissent
pas s’entrechoquer (en laissant un espace
suffisant entre chaque pile) ;

» Les couverts en argent doivent être


« emmaillotés » dans un tissu de flanelle sombre
ou dans du papier de soie foncé (cela va les
protéger efficacement contre toute oxydation et
préserver leur brillance) avant d’être
soigneusement rangés dans un tiroir.

Le linge passe à table


Nappes, serviettes, napperons… ne doivent bien
entendu pas être rangés à l’autre bout de la maison.
L’idée est de les rapprocher le plus possible de la
table qu’ils doivent décorer, en les plaçant dans un
buffet, une commode ou un placard de la salle à
manger.

Les personnes qui disposent d’un grand nombre de


parures de table (nappes et serviettes, chemins de
table…) les rangeront dans une armoire fermée, à
l’abri de la lumière et de la poussière. Chaque
parure de table pourra également être glissée dans
une housse en tissu qui sera une protection
supplémentaire. Cela vaut surtout pour les tissus
les plus précieux et les plus délicats, ainsi que pour
les parures de table qui possèdent une valeur
sentimentale particulière : les unes comme les
autres méritent un maximum d’attention.
3
L’âme de la maison
DANS CETTE PARTIE...

Il est probable que cette partie intéressera et


sensibilisera celles et ceux qui – parfois aussi
gourmands que gourmets – découvrent ou
redécouvrent les joies et les bienfaits des
préparations gourmandes « faites maison ».

La cuisine devient ou redevient le lieu où l’on se


réunit pour préparer les menus quotidiens ou les
tables de fête, l’endroit où l’on se rassemble pour
partager les repas. Ou, plus simplement, pour
prendre un apéro « à la cool » en papotant
gentiment. Bref, elle redevient ce qu’elle n’aurait
jamais dû cesser d’être : la véritable âme de la
maison.

Fonctionnelle et bien équipée, la cuisine du XXIe


siècle se doit d’être – comme jadis – accueillante,
conviviale, chaleureuse. Et jolie aussi, pour que
l’on ait encore plus de plaisir à pétrir la pâte,
monter la sauce, trancher cette belle pièce de
viande, assaisonner les légumes et pâtisser. Mais
tout cela serait-il possible dans une cuisine sens
dessus dessous ? Impossible, bien évidemment !
Pour l’efficacité et pour le plaisir, la cuisine doit, à
l’instar des autres pièces de la maison, être bien
organisée et rangée.
Chapitre 7
Agencer la cuisine idéale
DANS CE CHAPITRE :

» Une cuisine feng shui

» Bien l’arranger pour bien la ranger

» Une cuisine en pleine(s) forme(s)

» Et tout ce matériel de cuisine ?

La cuisine est une pièce clé de la maison. Sa


véritable âme. Un lieu stratégique où se côtoient –
et c’est un fait unique au sein de l’habitation –
l’eau et le feu.

Pour prendre encore plus de plaisir à concocter de


savoureux menus et de délicieux petits plats à s’en
pourlécher les babines, pour aussi prendre encore
plus de plaisir à y partager apéros relax, petits en-
cas sur le pouce ou véritables repas, la cuisine doit
être fonctionnelle, bien entendu, mais pas
seulement. Elle doit également être correctement
agencée et agréable à vivre. Les différentes zones –
la zone de cuisson, la zone de stockage, la zone
repas, la zone de travail et la zone de nettoyage –
doivent être bien positionnées et parfaitement
délimitées. Une cuisine dont le plan a été
soigneusement étudié, une cuisine bien conçue,
permet de gagner tant en plaisir qu’en efficacité. Et
permet, aussi, de conserver plus facilement une
pièce, un plan de travail et des placards bien
ordonnés.

Une cuisine feng shui


Le feng shui associe étroitement la cuisine à la
nourriture. Et donc à la (bonne) fortune, à la
famille et à la (bonne) santé. C’est pour cela qu’elle
est à juste titre considérée comme l’une des pièces
les plus importantes de l’habitation.

Eau vs feu : deux énergies en


conflit au cœur de la cuisine
Cela étant dit, pour le feng shui, la cuisine est une
pièce relativement difficile. Ou, à tout le moins, très
délicate. Car deux énergies que tout oppose s’y
côtoient : l’eau et le feu. Deux énergies entre
lesquelles règne un conflit éternel. Perpétuel. Elles
sont réparties en deux zones qui comprennent
respectivement l’évier et le lave-vaisselle d’une
part ; le four, les plaques de cuisson et le four à
micro-ondes d’autre part.

Le feng shui recommande de bien les séparer afin


qu’elles n’entrent jamais en contact – et donc en
conflit ouvert. Car la féroce bataille « eau contre
feu » risque alors de faire des ravages. De même, le
feng shui recommande de ne jamais installer four
et plaques de cuisson au milieu de la pièce : en cas
de problème, il serait alors extrêmement difficile de
maîtriser le feu qui répandrait son énergie
dévastatrice à travers toute la pièce sans la moindre
chance de le contrer.

La zone « eau », quant à elle, doit être positionnée


près d’une source de lumière naturelle : l’évier
gagne ainsi à être placé sous une fenêtre ouverte
sur une vue agréable.

Une place pour chaque chose


Comme dans les autres pièces de la maison, la
bonne circulation du chi est entravée par le chaos.
Par le désordre, qui est l’ennemi juré du feng shui.
C’est (aussi) pour cette raison que ses adeptes
veillent à toujours conserver une cuisine propre et
bien ordonnée. Pas de vaisselle sale qui traîne sur
une paillasse à côté de l’évier. Pas d’ustensile cassé
ou inutile qui encombre le plan de travail. Pas de
désordre non plus dans les placards. Une place pour
chaque chose et chaque chose à sa place est un
excellent précepte à garder en mémoire et à
appliquer à la lettre.

Le feng shui insiste aussi sur le sentiment de


sécurité que doit éprouver la personne qui œuvre en
cuisine. Pour accroître ce sentiment, le plan de
travail doit être positionné et orienté de manière à
ne pas tourner le dos à la porte : le cuisinier doit
pouvoir embrasser la pièce d’un seul coup d’œil.

L’harmonie des matières et


des couleurs
Au niveau des matériaux, tout est permis, ou
presque. Ce qui est une bonne nouvelle. L’essentiel
est que l’ensemble s’équilibre le plus parfaitement
possible. Il faut donc éviter de placer trop
d’éléments d’une même matière (par exemple, il
faut éviter d’associer le mobilier en bois et le
parquet). Dans la cuisine, un joli sol en pierre est
fort bien adapté. C’est même un must. Le carrelage
est aussi une bonne option car, même s’il peut être
assez froid sous les pieds, il laisse bien circuler le
chi.

Enfin, d’une manière générale, la cuisine feng shui


se doit d’être claire, lumineuse, riante, chaleureuse
et bien éclairée. Les couleurs des murs et des
armoires, ainsi que celles de la vaisselle, sont très
importantes. Les couleurs pastel ont toujours un
effet délicieusement apaisant. Les teintes claires
telles que le jaune et les tons de brun foncé
chargent la nourriture d’une énergie vivifiante et
conviviale. Les couleurs vives ont plutôt tendance à
stimuler l’esprit. Quant au blanc cassé, il est
également recommandé car il symbolise la clarté et
la pureté.

Bien l’arranger pour bien la


ranger
Une cuisine bien arrangée (comprendre : bien
agencée) permet non seulement de gagner en
efficacité, d’éprouver encore plus de plaisir aux
fourneaux, mais aussi d’éviter le désordre inhérent
à une cuisine mal pensée, mal conçue.
L’agencement d’une cuisine se détermine en
fonction de sa surface, mais aussi en fonction de la
disposition de la pièce. Quelle que soit sa taille,
cependant, il est toujours vivement conseillé
d’accorder une zone déterminée aux différentes
fonctions principales de la pièce :
» La zone de travail et de préparation des aliments,
qui comprend essentiellement le plan de travail
ainsi que les ustensiles et accessoires nécessaires
(les doseurs, les récipients…) ;

» La zone de cuisson, qui intègre les plaques de


cuisson, le four, la hotte aspirante et le four à
micro-ondes ;

» La zone de nettoyage, qui inclut l’évier, le lave-


vaisselle, les rangements destinés aux produits
d’entretien et la poubelle ;

» La zone de conservation des aliments, qui


comprend le réfrigérateur, le congélateur, les
placards destinés aux provisions ;

» La zone dite « de service » qui accueille la


vaisselle, le linge de table, les divers éléments de
décoration.

Le triangle d’activités
Les meilleurs cuisinistes estiment que, pour limiter
au maximum les déplacements (et ainsi éviter les
va-et-vient inutiles et les risques de désordre
chronique), les éléments majeurs de la cuisine
(l’évier, la cuisinière et le réfrigérateur) doivent
orner un triangle de petite dimension. Une grande
partie des déplacements effectués dans la cuisine se
déroule de l’un à l’autre de ces points. Pour faciliter
les déplacements, il est important que la distance
entre ces diverses zones soit autant que possible
égale. Dans les angles, il est recommandé de ne pas
placer l’évier ni les plaques de cuisson. D’une
manière générale, la cuisine d’angle est tout sauf
pratique. Les meubles d’angle sont souvent
inconfortables à l’usage : ils sont difficiles d’accès
et n’apportent finalement pas un réel gain de place.

Du propre au sale
De retour de la salle à manger, les assiettes et les
plats sales sont déposés sur le plan de travail. Avant
d’être placés dans le lave-vaisselle, ils passent par
la poubelle et éventuellement l’évier : ces trois
éléments (poubelle, évier et lave-vaisselle) doivent
donc être à proximité les uns des autres, avec une
circulation simple et facile. Les placards, les
armoires et les tiroirs qui permettent de ranger la
vaisselle propre doivent également se trouver à
proximité du lave-vaisselle pour qu’en un seul
mouvement, il soit possible de vider l’un et remplir
les autres.
DES HAUTEURS À RESPECTER

Les hauteurs du plan de travail et celles des


éléments électroménagers dépendent avant tout
de la taille de l’utilisateur principal (ou de
l’utilisatrice principale) des lieux. Selon les normes
standards, le plan de travail doit se trouver à
hauteur de ceinture (généralement
entre 85 et 95 cm) histoire, par exemple,
d’atteindre le fond de l’évier sans se devoir se
hisser inconfortablement sur la pointe des pieds.
Idéalement, le four se place de préférence à
hauteur des yeux. Une tablette de bar doit se
trouver à hauteur de coude (habituellement entre
110 et 115 cm). La hotte doit se trouver à
environ 60 cm des plaques afin de ne pas s’y
cogner la tête chaque fois que l’on se penche au-
dessus des fourneaux. Dans les placards de
rangement les plus hauts, la dernière étagère
accessible doit se situer à 2 m (maximum 2,20 m)
environ.

Faire toute la lumière


Même si l’évier est souvent placé devant la fenêtre,
l’éclairage naturel ne suffit pas. La disposition et
l’équipement d’autres sources de lumière sont à
étudier avec beaucoup de soin. Quelques questions
méritent d’être posées. Faut-il un éclairage
général ? Un plafonnier peut-il faire l’affaire ? Des
éclairages puissants pointés sur les différentes
zones du plan de travail et des spots directionnels
disposés sous les meubles hauts sont souvent de
bonnes solutions. Un éclairage d’ambiance, surtout
si la cuisine est ouverte sur la salle à manger, n’est
jamais à négliger.

Voilà pour la théorie. En pratique, beaucoup de


choses dépendent de la configuration générale des
lieux et de la forme de la pièce.

Une cuisine en pleine(s)


forme(s)
Cuisine ouverte, cuisine en L, cuisine en couloir… :
chaque forme de cuisine présente ses propres
avantages dont il est possible de tirer profit afin
d’accroître son plaisir de cuisiner et de conserver
une pièce bien en ordre.

La cuisine en L
Un maximum de rangements sur un minimum de
place : voilà comment on peut résumer les
principaux attraits de la cuisine en L qui, si elle est
bien conçue, peut être 100 % fonctionnelle et
conviviale. Ouverte ou fermée, elle peut – en
fonction des configurations – alterner les meubles
bas, les meubles colonnes et les meubles hauts, ou
simplement faire la part belle aux meubles bas.
Posée au cœur d’une pièce à vivre comme une
cuisine îlot, ouverte sur le salon ou ouverte sur la
salle à manger, la cuisine en L peut se placer face à
la pièce à vivre pour faire office de comptoir et
s’offrir un petit coin repas dédié à l’apéritif et au
petit déjeuner avec une table haute qui vient
s’ajouter.

La cuisine en I
La cuisine en I, ou cuisine en longueur, présente cet
avantage de pouvoir être positionnée tout
simplement le long d’un mur ou au cœur d’une
grande pièce à vivre (mais il faut que celle-ci soit
vraiment spacieuse). En version ouverte ou fermée,
elle se compose généralement de la même manière
que la cuisine en L. Son principal inconvénient
réside dans le fait qu’aucun élément n’est à
proximité. Qu’il faut aller de gauche à droite pour
accéder à la plaque de cuisson, au four, au
réfrigérateur, au plan de travail… Le petit plus,
c’est son côté gain de place qui n’envahit pas
l’espace car tout est concentré sur un même côté.

Dans sa version fermée, elle peut présenter


l’inconvénient de disposer de peu de lumière. Il est
donc préférable d’opter pour des meubles de
cuisine clairs (une cuisine en bois clair ou une
cuisine blanche sont idéales dans ce cas, dans l’idée
de ne pas surcharger la déco). Autre inconvénient
possible : elle peut être relativement étroite. Afin de
pouvoir stocker les choses en grandes quantités
(provisions, matériel de cuisine…) et donc limiter
fortement les risques de désordre, il est préférable
d’éviter l’accumulation de meubles et d’appareils
électroménagers. Des choix minimalistes
s’imposent ici d’eux-mêmes. Des tiroirs
coulissants assez larges sont préférables aux
placards pour optimiser les indispensables
rangements.

La cuisine en U
Esthétique, la cuisine en U s’adapte parfaitement
aux versions ouvertes et fermées. Son tout premier
atout est d’ailleurs d’être hyper fonctionnelle et de
pouvoir offrir une multitude de rangements très
pratiques. Quand on se trouve au cœur de ce type
de cuisine, on a accès à tout avec facilité et rapidité.
On l’aime aussi pour son esprit intemporel qui
privilégie le côté pratique au côté tendance. Adaptée
aux petits comme aux grands espaces, la cuisine en
U présente cet extraordinaire avantage d’être
truffée de rangements astucieux et de bien savoir
optimiser ses angles.

En version ouverte, la cuisine en U doit s’adapter à


la décoration du salon ou de la salle à manger pour
instaurer une harmonie dans l’espace. En version
fermée, l’idée principale est d’éviter la surcharge.
Pour cela, deux solutions existent. Soit opter pour
des meubles hauts et des meubles bas qui
permettent de disposer d’énormément de
rangements (et donc d’éviter le fouillis sur le plan
de travail), en privilégiant les meubles clairs pour
ne pas assombrir l’espace. Soit opter exclusivement
pour des meubles bas, en conservant alors plus de
choix dans les matières et les couleurs. Cette
seconde solution offre aussi la possibilité de
profiter des murs libres de tout meuble haut pour
réaliser une déco créative et personnalisée qui
donne à la cuisine des allures de véritable pièce à
vivre.

La cuisine îlot
Ouverte, décorative, aérée et fonctionnelle : la
cuisine îlot a (presque) tout pour plaire ! Elle
s’impose généralement quand on dispose d’un
intérieur spacieux. Placée sous le signe de la
convivialité, elle suggère cette atmosphère douce et
chaleureuse qui incite à s’y retrouver en famille ou
entre amis. On l’aime aussi pour sa fonctionnalité,
puisqu’elle est truffée de rangements pour
dissimuler l’électroménager et autres ustensiles
imposants dans l’idée de devenir une cuisine
design pleine de style, à fort pouvoir décoratif.
Aménagée autour d’un bloc central, elle prend des
airs de véritable pièce à vivre dédiée à cuisiner, à
prendre le petit déjeuner ou encore à recevoir
autour d’un apéritif. Spacieuse et multifonctions,
cette pièce moderne permet de composer avec
plusieurs styles pour s’harmoniser avec le reste de
la décoration intérieure.

Et tout ce matériel de cuisine ?


Casseroles, couverts, petit électroménager, poêles,
plaques à four, cocottes, verres, plats et saladiers,
assiettes, bols, torchons… : la cuisine est peut-être
l’une des pièces où s’entassent le plus de choses. Et
où le risque de désordre est le plus grand. Alors
autant prendre les choses l’une après l’autre pour
que chacune retrouve sa juste place et que la pièce
reste agréable à vivre.

Casseroles, poêles et cocottes


En dehors des petits appareils électroménagers, les
casseroles, les poêles et les cocottes font partie des
ustensiles qui prennent le plus de place dans une
cuisine. Très encombrantes, donc, elles doivent
trouver place à proximité de la cuisinière,
idéalement dans un grand tiroir profond et
coulissant prévu à cet effet par le cuisiniste.

Si la cuisine est vraiment de petite taille et si les


espaces de rangement y font défaut, autant jouer la
carte de l’imagination. C’est alors le moment
d’optimiser et de maximiser l’espace sur les
étagères. Ou de prévoir une crémaillère où
suspendre poêles et casseroles (à condition de ne
pas en posséder un grand nombre). Ce type de
rangement, forcément limité, incite à faire un
sérieux tri : voilà une excellente occasion de se
débarrasser des poêles, casseroles et autres cocottes
abîmées, en surnombre, dont le fond est brûlé, dont
le revêtement intérieur est endommagé… Ou de ces
magnifiques poêles et casseroles dont personne ne
se sert jamais. Pourquoi ne pas les offrir à
quelqu’un qui a plus la passion de la cuisine ?

Toujours dans l’esprit « gain de place », certaines


marques proposent des gammes adaptées aux
petits espaces de rangement, munies de poignées
pivotantes.

Poêles, cocottes et casseroles seront coiffées de leur


couvercle respectif. Cependant, si les casseroles
sont empilées dans l’armoire, les couvercles
peuvent être réunis dans un support (généralement
un support grillagé en inox ou recouvert d’une
pellicule de plastique) prévu à cet usage.

Moules, plaques et grilles


Les plaques à four, les grilles et l’ensemble des
moules doivent se trouver à proximité immédiate
du four où ils sont utilisés en priorité. Certains
fours disposent de tiroirs de rangement prévus à
cet effet. À défaut, un tiroir ou une étagère dans
l’armoire la plus proche feront l’affaire.

Vaisselle
La vaisselle la moins utilisée peut être rangée dans
les armoires de coin. S’il n’y a pas la place
nécessaire, elle peut aussi être stockée dans des
caisses de rangement en plastique qui, elles-
mêmes, seront ensuite entreposées dans le garage,
dans la buanderie… En revanche, la vaisselle
utilisée plus couramment (ainsi que les verres
correspondants) doit se trouver à portée de main, y
compris à la portée des enfants (attention, donc, à
la hauteur de ces rangements). Les saladiers,
assiettes, assiettes creuses, bols, bols à soupe…
peuvent être empilés séparément, en fonction de
leur taille, du plus grand au plus petit. Des étagères
font parfaitement l’affaire mais, si la place vient à
manquer, cette vaisselle « de tous les jours » peut
être rangée sous les meubles des supports de
comptoir.

L’idée générale est que ce qui est utilisé


quotidiennement par les membres de la famille doit
être facile d’accès.
Petit électroménager
Grille-pain, machine à pain, blender, trancheuse,
robot ménager… : si on a un tant soit peu la passion
de la cuisine, le petit électroménager n’a de cesse
de s’accumuler et prend de plus en plus de place.

La tentation est grande de le laisser traîner sur le


plan de travail, même quand on ne s’en sert pas
régulièrement. Erreur !

Une crédence peu profonde est parfaite pour


accueillir tous ces petits appareils (sans oublier de
conserver les modes d’emploi et les garanties dans
un dossier spécifique, dans le bureau). Si la place
manque et que les crédences débordent, les
appareils les moins souvent utilisés peuvent
trouver place dans le haut d’une armoire.

Tout le petit matériel de


cuisine
Ouvre-boîte et ouvre-bouteille, décapsuleur,
épluche-légumes, mixeur plongeant, ciseaux,
panoplie de couteaux de cuisine, pince à volaille…
la cuisine regorge (et déborde) de tout un petit
matériel indispensable mais parfois difficile à caser.
Le mieux est de regrouper tout ça dans un tiroir
facilement accessible, proche de la plaque de
cuisson, du plan de travail ou du four. Les couverts
de table sont rangés à proximité immédiate, dans
un tiroir compartimenté (couteaux ensemble,
fourchettes ensemble, cuillères ensemble…).

Un tiroir fourre-tout est aussi intéressant. On y


glisse des élastiques, une lampe de poche, une
rallonge électrique, du papier collant… et tout ce
qui n’entre pas logiquement dans les autres
rangements. Les torchons de cuisine pourront être
suspendus, grâce à des petits crochets, dans une
armoire sous évier (attention à ce qu’ils ne soient
pas trop humides au moment de les suspendre). Les
torchons troués, trop usés ou trop sales seront bien
entendu jetés sans le moindre remords.

Enfin, le matériel de nettoyage – éponges, liquide


vaisselle, produits pour le lave-vaisselle, gants en
caoutchouc, petit seau de 5 litres, ou encore produit
pour nettoyer les plaques vitrocéramiques –
trouvera aussi place dans un tiroir ou dans une
armoire basse fourre-tout. Il n’est bien sûr pas
question de mélanger ces produits d’entretien,
toujours hautement toxiques (à l’exception des
sains et efficaces produits d’entretien « maison »)
à des ustensiles de cuisine ou à des victuailles.

Une seule précaution, mais de taille : tous les


produits d’entretien ménager et de nettoyage sont
hautement toxiques. Les flacons, bidons et autres
contenants doivent toujours être soigneusement et
hermétiquement fermés. Ils doivent aussi rester
hors de portée des enfants.
Chapitre 8
Faire la course pour faire les
courses
DANS CE CHAPITRE :

» Dix astuces clés pour des courses agréables et efficaces

» Les courses : les faire puis (bien !) les ranger

» Tout savoir sur la chaîne du froid

O u plutôt… Ne plus faire la course pour faire ses


courses ! Car avant de ranger soigneusement les
provisions dans les armoires et les placards de la
cuisine (pas question de laisser traîner les sacs de
victuailles sur le plan de travail ou de déposer les
cabas dans un coin de la cuisine, bien sûr !), encore
faut-il s’approvisionner sur les marchés, auprès
des petits commerces de proximité qui privilégient
le contact humain, voire dans les grandes surfaces
qui, en fin de compte, se ressemblent
malheureusement toutes.
Dans le seul et unique but de pousser certains
modes de fonctionnement (courses via Internet,
drive, livraisons des courses à domicile…) qui
visent avant tout à compresser les frais de
personnel et réduire les coûts d’exploitation des
super- et hypermarchés (qui ne diminuent pas
pour autant le prix de vente des marchandises,
d’ailleurs !), on tente de nous faire croire que les
courses sont une horrible corvée. Qu’elles sont
chronophages. Qu’elles ne sont qu’une perte de
temps alors qu’on n’en a déjà pas trop. Il ne s’agit
bien entendu que d’une vile machination qui, à
force d’être matraquée, finit tout de même par
convaincre une certaine frange de consommateurs.

Dix astuces clés pour des


courses agréables et efficaces
Voici dix astuces – mot d’ordre : organisation ! –
pour réaliser avec beaucoup de plaisir des courses
vraiment efficaces. De quoi joindre l’utile à
l’agréable !

1. Prévoir les menus de la semaine : c’est la


meilleure manière de s’assurer que la liste est
complète et qu’il y a assez de provisions pour les
repas (du petit déjeuner au dîner) de la semaine.
Idéalement, les menus de la semaine doivent être
planifiés en famille afin que chacun puisse y
trouver son plaisir gourmand.

2. Faire une liste : faire les courses sans liste


équivaut souvent à jeter son argent par les
fenêtres. C’est le meilleur moyen d’acheter un tas
d’articles inutiles en passant à côté de l’essentiel.
Faire une liste, c’est bien ; la consulter dans les
magasins, c’est encore mieux. Il faut donc s’en tenir
à cette précieuse liste, sans ajouter des articles qui
paraissent intéressants ou tentants sur le moment
(le seront-ils encore, une fois de retour à la
maison ? Rien n’est moins sûr) et ne rien oublier (la
relire complètement avant de passer à la caisse et
de quitter le magasin).

3. À la maison, garder une liste à portée de


main : posée sur un coin de plan de travail ou
fixée sur la porte du réfrigérateur, peu importe.
L’idée est de toujours avoir une liste en cours à
portée de main afin de la compléter au fur et à
mesure que les provisions s’épuisent. Chaque
membre de la famille peut la compléter en
fonction de ses besoins : du yaourt au savon, en
passant par de nouvelles paires de chaussettes ou
du cirage. Avant de faire les courses, le mieux est
de relire cette « pré-liste » afin d’éviter les
doublons, puis de la réécrire dans un ordre
logique (en fonction des magasins visités et de
leurs rayonnages).

4. Ne pas faire les courses l’estomac vide : le


danger est alors grand d’acheter une foison de
mauvaise nourriture industrielle qui, outre son
manque de saveur et ses risques pour la santé,
coûte une fortune. Pour éviter ce piège, l’astuce
consiste à manger quelque chose (un vrai repas ou
au moins une petite collation) avant de prendre
son cabas.

5. Se fixer un budget : l’idée consiste à établir,


avant de partir, un budget pour les courses à
effectuer… et de s’y tenir. Le fait de payer cash, en
argent liquide, est d’une grande aide car cela
permet de visualiser (et donc de mieux se rendre
compte) les dépenses, ce qui est impossible en
faisant exploser la carte bleue (c’est d’ailleurs l’une
des principales raisons pour lesquelles les grandes
enseignes poussent à payer les achats par carte).

6. Faire un stock d’ingrédients pour les repas


rapides : il n’est pas toujours facile de passer
beaucoup de temps en cuisine pour préparer les
repas quotidiens de la famille. Certaines journées
sont plus remplies ou plus bousculées que
d’autres. C’est pour cela qu’il est intéressant de
toujours avoir en réserve quelques ingrédients de
base pour les repas rapides. Le spaghetti reste la
grande référence en la matière. Cela permet aussi
d’éviter d’acheter à prix d’or des préparations
industrielles « prêtes à mâcher » aussi peu
intéressantes sur le plan gustatif qu’au niveau
nutritionnel.

7. Faire les courses au calme : cohue aidant, faire


les courses pendant le week-end ou
après 17 heures peut vite devenir un horrible
parcours du combattant. Dans la mesure du
possible, il faut éviter les heures « de pointe » et
privilégier les heures creuses (pendant les heures
de bureau, par exemple) afin de pouvoir faire les
courses au calme, sans stress.

8. Des courses « enfants non admis » : dans le


même ordre d’idées, il est aussi plus efficace (et
beaucoup plus agréable) de faire les courses
pendant que les enfants sont à l’école ou qu’ils
jouent chez des copains. Trop souvent, les enfants
commencent à geindre, trépigner et tempêter
parce que les allées des magasins leur semblent
interminables. Ou ils commencent un horripilant
travail de harcèlement en passant devant le rayon
jouets ou devant les rayonnages de malbouffe,
certes fort colorée et aux packagings
soigneusement étudiés, mais très chère et
dangereuse pour leur santé. Autant éviter
énervement, cris et disputes en faisant les courses
quand les enfants sont occupés ailleurs.

9. Lire les étiquettes : on ne se méfiera jamais


assez des agissements pour le moins indélicats
des industriels de l’agroalimentaire. Additifs
douteux, produits chimiques toxiques, colorants
suspects, huiles hydrogénées, graisses saturées…
sont idéals pour faire exploser les taux de
cholestérol, les chiffres de la balance et le taux de
glycémie et un véritable danger pour la santé à
court, moyen et long termes : obésité et maladies
cardiovasculaires, entre autres. S’informer sur les
composants et additifs dangereux, puis lire les
étiquettes afin de les éviter dans la mesure du
possible permet de conserver le bien le plus
précieux : la santé.

10.Penser au bio : une idée reçue veut que les


produits alimentaires bio soient beaucoup plus
chers que les produits pleins de pesticides nocifs,
cires toxiques, engrais chimiques… issus des
agricultures conventionnelle et raisonnée. À
l’achat, c’est à la fois vrai et faux. C’est vrai si le bio
est acheté en grandes surfaces (celles-ci ont flairé
le filon juteux et forcent scandaleusement les prix),
mais cela l’est nettement moins lorsque les
produits alimentaires bio sont achetés en
coopérative, en circuit court et/ou en vrac. En
outre, le bio se révèle à l’utilisation moins cher que
les produits issus des agricultures conventionnelle
et raisonnée. La qualité intrinsèque du bio permet
d’éviter beaucoup de déchets et de gaspillages lors
de la préparation des recettes. Et comme la
conservation des produits bio est nettement
supérieure à celle des produits conventionnels, il y
a peu de risques de devoir jeter des fruits ou
légumes en train de moisir dans le bac à légumes
du réfrigérateur. Enfin, à table, le bio montre une
fois de plus sa supériorité : comme il est beaucoup
plus riche en nutriments et en saveurs que les
produits conventionnels, il faut en manger moins
pour arriver au même sentiment de satiété. Ce qui
est aussi bon pour la ligne (lors du redoutable
passage sur la balance) que pour le portefeuille.

Une fois de retour des magasins, les courses


doivent immédiatement être rangées, en
commençant par celles qui doivent trouver place
dans le congélateur et le réfrigérateur afin de ne
pas rompre la chaîne du froid (pour la durée des
courses, un sac isotherme est indispensable).
Les courses : les faire et puis
(bien !) les ranger
Ce n’est pas tout de faire (agréablement) les
courses. Une fois de retour à la maison, encore
faut-il les ranger. Enfin… bien les ranger ! Le mot
d’ordre est toujours le même : une place pour
chaque chose, chaque chose à sa place et sus au
fouillis. Dans le détail…

LA CHAÎNE DU FROID

Le réfrigérateur et le congélateur sont devenus


deux appareils électroménagers indispensables
dans nos cuisines. Judicieusement choisis en
fonction des besoins réels de la famille et
correctement utilisés, ils permettent de stocker,
conserver et garder au frais une multitude
d’ingrédients, de condiments et d’aliments : depuis
les viandes et poissons jusqu’à certains fruits et
légumes, en passant par les laitages, les sauces… et
bien d’autres choses encore.

L’astuce… et même la double astuce : bien les


utiliser afin d’optimiser la conservation des
produits qui y sont stockés et bien les ranger afin
d’optimiser l’espace qu’ils offrent.
Coup de froid sur le
réfrigérateur
Les chiffres sont assez impressionnants. En 1954,
seuls 7,5 % des ménages français disposaient d’un
réfrigérateur. Formidable bond en avant jusqu’au
début des « Golden Sixties » : en 1960, un ménage
français sur trois a un réfrigérateur qui trône dans
sa cuisine. Aujourd’hui, le réfrigérateur est présent
dans presque 100 % des foyers. Et la part des
ménages qui en possèdent deux a doublé depuis le
début des années 1980. Le marché semble donc
avoir atteint un niveau de saturation et ne se
maintient désormais que grâce au renouvellement
des appareils qui s’effectue à n’importe quel
moment de l’année.

Il est cependant significatif de souligner que la


durée d’utilisation moyenne d’un réfrigérateur est
de onze ans et que 40 % des appareils remplacés
sont encore en parfait état de fonctionnement ou
réparables.
RÉFRIGÉRATEUR : UN ÉTONNANT MARCHÉ
SOUS LA LOUPE

Le réfrigérateur est présent dans un peu plus


de 99 % des foyers français. Disons presque 100 %
pour simplifier. Le parc est constitué
de 29,5 millions d’appareils de tous types, répartis
de la manière suivante :
» Les combinés réfrigérateurs-
congélateurs : 65 % (dont environ 3 % des
réfrigérateurs dits « américains ») ;

» Les réfrigérateurs simples (une porte et


modèles bas) : 33 %.

On peut aussi mentionner le fait que 82 % des


réfrigérateurs vendus sont en « pose libre » et
seulement 18 % en version encastrable ou
intégrable.

Au royaume du froid, tout semble donc aller pour le


mieux dans le meilleur des mondes. Enfin… tout ou
presque… Car malgré cette incroyable profusion
d’appareils, malgré sa réelle banalisation, le
réfrigérateur est (trop) souvent mal utilisé,
entraînant des dégradations des denrées
alimentaires (avec les risques de gaspillages de
denrées et d’intoxications alimentaires que cela
peut provoquer), mais aussi de nombreux
gaspillages énergétiques (selon l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie,
l’ADEME, les équipements de froid représentent en
moyenne plus de 30 % de la consommation
électrique d’un ménage).

Alors ? Courant, voire banal, le réfrigérateur ?


Incontestablement ! Facile d’emploi ? Assurément !
À condition, toutefois, d’en connaître quelques
secrets, de bien l’utiliser et de bien y ranger les
victuailles.

Différents types de froid


Dans l’immense majorité des cas, le choix d’un
réfrigérateur est essentiellement lié à des questions
d’encombrement, d’esthétique et d’aménagement
intérieur. Les besoins réels de la famille ne sont pas
toujours suffisamment pris en considération (on y
reviendra plus loin), pas plus que les différents
types de froid disponibles. Car il n’y a plus un, mais
trois types de froid. Il y a donc froid, froid et froid !
» Le froid statique, qui présente l’avantage d’être
hyper silencieux, est diffusé dans l’enceinte de
l’appareil par un évaporateur, l’air y circulant
librement. L’air froid descend alors que l’air chaud
remonte. C’est pourquoi les différents types
d’aliments doivent être rangés en fonction des
zones de froid : les plus fragiles dans le bas de
l’appareil, les autres plus hauts. Les réfrigérateurs
utilisant la technologie du froid statique sont les
plus courants.

» Le froid brassé. Un ventilateur –


malheureusement assez bruyant – est disposé au
fond de la paroi du réfrigérateur. Il brasse l’air à
chaque ouverture de porte afin de rétablir
quasiment « en temps réel » une bonne
température de manière homogène. La
température est rétablie jusqu’à deux fois plus
vite que dans un appareil à froid statique (d’où
une sérieuse économie d’énergie). Cette
technologie présente aussi l’avantage de
permettre une plus longue conservation des
aliments.

» Le froid ventilé (ou « no frost »). Voilà un


véritable must ! Une colonne de ventilation située
le long de la paroi du fond du réfrigérateur diffuse
un air sec qui permet une température homogène
à tous les niveaux de l’appareil. Cela permet de
ranger les aliments où on le désire (ou où il y a
encore de la place !) sans devoir respecter les
zones de froid d’un réfrigérateur basique à froid
statique. Cerise sur ce gâteau réfrigéré : la durée
de conservation des aliments est deux à trois fois
plus longue que dans le cas d’un réfrigérateur
classique, à condition de bien les couvrir afin
qu’ils ne dessèchent pas. Autre avantage
remarquable : ce type de froid permet d’éviter le
givre dans la partie « congélation » de l’appareil.
D’où non seulement moins de travail (plus de
corvée de dégivrage !), mais également une
appréciable économie d’énergie (selon les chiffres
annoncés par les fabricants, jusqu’à 70 %
d’économie énergétique par rapport à un
congélateur classique) et une vraie sécurité
alimentaire (lorsqu’un aliment congelé est
recouvert de givre, la chaleur fait proliférer des
bactéries sous la couche de givre. Le froid ventilé
permet, pour sa part, une congélation saine de
l’aliment).

Une bonne taille pour une plus


grande efficacité et de meilleurs
rangements
Une évidence : une famille nombreuse n’a pas les
mêmes besoins qu’un couple sans enfant ou qu’une
personne seule.
Le « volume utile » augmente en fonction de la
taille de la famille et de la périodicité à laquelle les
courses sont faites. Ainsi, un appareil classique à
une porte conviendra pour un couple sans enfants.
Plus petits, les « table-top » qui se placent sous le
plan de travail suffisent pour une personne ou pour
un couple. Ces appareils permettent de gagner de la
place.

À l’opposé, les réfrigérateurs dits « américains » –


ces grands appareils à deux portes qui font office
de réfrigérateur, de congélateur et de distributeur
de glace et d’eau fraîche (side by side) – ne trouvent
place que dans les plus grandes cuisines. Ils restent
bien plus chers que leurs concurrents, sont
gourmands en énergie et nécessitent une arrivée
d’eau (à moins qu’ils ne possèdent un réservoir à
remplir manuellement). Mais, en contrepartie, ils
offrent une capacité de stockage nettement plus
élevée.

En plus du type de froid, de la classe énergétique


(de A économe à G peu économe), de la classe
climatique (de SN tempéré élargi à T tropical) et
des différentes fonctions disponibles, le volume est
ainsi un critère essentiel. Un réfrigérateur dont le
volume est bien adapté aux besoins familiaux est
donc gage d’efficacité et de facilité d’utilisation. Il
est aussi beaucoup plus facile à organiser
correctement qu’un appareil dont le volume est
inadéquat.

Pour une famille de une à deux personnes, on


estime qu’un réfrigérateur offrant un volume
de 150 à 200 litres est largement suffisant. En
revanche, ce volume doit être de 200 à 300 litres
pour une famille de trois personnes. Et une famille
de quatre personnes devra disposer d’un
réfrigérateur plus grand, dont le volume
dépasse 300 litres. Schématiquement, on considère
qu’un couple a besoin d’un volume de réfrigération
de 120 à 140 litres environ, capacité à laquelle il
convient de rajouter 40 litres par personne
supplémentaire.

Comment (bien) organiser le


réfrigérateur
Même si les réfrigérateurs bénéficiant de la
technologie no frost permettent une plus grande
souplesse que les appareils équipés de technologies
moins sophistiquées, tous les réfrigérateurs doivent
être rigoureusement rangés. C’est l’un des critères
qui autorisent une conservation optimale des
aliments. Un bon rangement permet en outre de
retrouver facilement et rapidement les ingrédients
nécessaires à la réalisation d’une recette. Il permet
aussi de faire aisément le point au moment de
dresser la liste des courses afin de ne rien oublier,
et de ne pas acheter plusieurs fois la même chose.

Bonne conservation des aliments et efficacité sont


donc au rendez-vous d’un réfrigérateur
rigoureusement organisé.

LA BONNE TEMPÉRATURE

La température idéale du réfrigérateur doit osciller


entre 0 oC et 6 oC ; le thermostat pouvant être réglé
entre 0 oC et 4 oC, histoire de remédier aux
inévitables variations de températures causées
notamment par les ouvertures/ fermetures de la
porte. Attention toutefois au fait que, pour
l’immense majorité des réfrigérateurs, la
température est loin d’être uniforme et varie d’une
zone à l’autre.

Au sein d’un réfrigérateur, on distingue quatre


grandes zones de froid qui sont :
» La zone froide (moins de 4 oC) ;
» La zone fraîche (entre 4 et 6 oC) ;

» La zone tempérée (6 ou 7 oC) ;

» La porte (6 ou 7 oC).

Dans la zone froide, il faut stocker les viandes, les


poissons, les plats préparés, les produits frais
entamés ainsi que les produits mis en
décongélation.

Dans la zone fraîche, on place les produits laitiers,


les desserts lactés, les fromages frais, les fruits et
légumes cuits, de même que les viandes et les
poissons cuits.

Dans la zone tempérée se retrouvent les fromages


ainsi que les fruits et légumes frais (du moins ceux
qui supportent d’être placés dans le bac à légumes
du réfrigérateur).

Dans la porte de l’appareil se rangent les œufs, le


beurre, les confitures entamées, les condiments et
les boissons.
DURÉE DE CONSERVATION MOYENNE DES
ALIMENTS

À titre indicatif, voici la durée moyenne de conservation des


principales catégories d’aliments. Les durées avancées sont
basées sur des conditions de conservation optimales.
» 1 à 2 jours : les viandes cuites, le poisson cru ;

» 2 jours : les poissons cuits, les plats en sauce, les


légumes préparés, les pâtisseries fraîches, les
entremets ;

» 3 jours : la viande crue, le lait pasteurisé (ouvert),


les jus de fruits (ouverts) ;

» 4 jours : les pâtés, les rillettes ;

» 5 à 6 jours : le fromage blanc, le lait UH ouvert, le


lait stérilisé ouvert, les yaourts ouverts, la crème
fraîche ;

» 1 à 3 semaines : les œufs ;

» Jusqu’à 1 mois : le beurre pasteurisé.

Deux conseils supplémentaires :


» Certains produits contiennent des
suremballages qui compromettent leur bonne
conservation. Au moment de les ranger dans le
réfrigérateur, il est alors conseillé de retirer les
emballages supplémentaires, en vérifiant que la
date de péremption figure sur l’aliment ;

» Le stockage au froid des fruits et légumes


peut faire perdre jusqu’à 50 % de leur teneur
en vitamines ! Il est donc conseillé de
consommer les légumes frais dans
les 24 à 48 heures après leur achat.

Congélateur : le froid te va si
bien
Sous une forme ou une autre (combi réfrigérateur-
congélateur, coffre, congélateur à tiroirs), le
congélateur est également devenu un appareil
électroménager indispensable. Aujourd’hui, selon
les données les plus récentes (c’est-à-dire 2014),
plus de 91 % des foyers français en possèdent un.
Un chiffre à mettre en regard de celui de 2004 : à
cette date, seuls 83 % des ménages français
disposaient d’un congélateur.

Le parc actuel est majoritairement composé


d’appareils en « pose libre » (environ 97 %) pour
seulement 3 % de modèles intégrables ou
encastrables. Les spécialistes estiment que près de
la moitié des appareils vendus (46 % très
exactement) viennent en remplacement d’un
précédent appareil.

Depuis plusieurs années, les consommateurs


accordent une réelle importance aux appareils de
réfrigération performants et économes en énergie.
L’impact du coût d’usage sur le coût total de ces
appareils branchés en permanence y est en effet
d’autant plus important. L’offre produits a
sensiblement évolué, et désormais 68 % des
congélateurs de grandes marques sont classés A+
ou A++.
CONGÉLATION VS SURGÉLATION

Il ne faut surtout pas confondre la congélation et la


surgélation qui sont deux procédés de
conservation radicalement différents.

Si la première est un mode familial de


conservation, aisément réalisable par tout un
chacun dans le cadre de sa cuisine, la seconde est
un procédé industriel de conservation à froid.

Dans ce cadre, les produits sont amenés de


manière ultra-rapide à des températures qu’aucun
congélateur « de ménage » ne pourra jamais
atteindre : elles varient entre - 35 et - 196 oC. Ce
n’est qu’ensuite que les aliments ainsi traités sont
conservés à une température de - 18 oC si la chaîne
du froid est respectée.

Bien adapté, plus performant


Pour qu’il soit efficace et performant, pour qu’il
soit le plus facile possible à ranger aussi, un
congélateur doit répondre au plus près aux besoins
réels de ses utilisateurs. Il ne sert à rien d’acheter
un appareil gigantesque si l’on vit seul ou en
couple. De même, une trop petite capacité ne
conviendra pas aux plus grandes familles.
Ni trop petit, ni trop grand : une
bonne capacité
Dans les magasins spécialisés, le choix est
extraordinairement vaste et diversifié. La gamme
démarre généralement avec des petits appareils
d’une contenance minimale (30 à 40 litres) pour
terminer avec des congélateurs au format XXL dont
la capacité avoisine, voire dépasse 400 litres.
Habituellement, on estime que chaque membre de
la famille doit pouvoir disposer
d’environ 0,15 à 0,18 mètre cube en moyenne.

Autre critère de choix : l’utilisation réelle. S’il s’agit


uniquement de stocker quelques produits surgelés
du commerce, un appareil dont la capacité varie
entre 50 et 100 litres est suffisant. Mais les
passionnés de bonne cuisine maison opteront pour
une capacité supérieure, aux alentours
de 200 à 250 litres. Dans tous les cas, il est
préférable – sur le plan énergétique – de bénéficier
d’un petit congélateur bien plein que d’un grand
appareil à moitié vide.

Horizontal, vertical…?
En fonction de l’emplacement choisi pour
l’appareil, trois options sont possibles :
» Le congélateur horizontal, type coffre, est
idéal pour l’installation dans une vaste cuisine,
dans un cellier, dans une cave, voire dans un
garage (même s’il n’est jamais conseillé de stocker
des denrées alimentaires à proximité d’une
voiture et de ses désagréables effluves). En outre,
un congélateur-coffre est légèrement moins cher
à l’achat qu’un modèle vertical équipé de tiroirs.
Autre avantage, et non des moindres : ce type
d’appareil est généralement plus économique à
l’usage qu’un appareil vertical. Comme il y a
relativement peu d’air froid qui s’échappe quand
on ouvre son couvercle, il est peu gourmand en
énergie. Cela dit, un congélateur horizontal
présente quand même quelques inconvénients.
D’une part, il demande une plus grande superficie
au sol qu’un congel’ vertical. D’autre part – et c’est
là un « hic » essentiel dans le cadre du bon
rangement ! –, il est parfois assez difficile à
organiser : les aliments congelés finissant souvent
par s’entasser pêle-mêle les uns sur les autres. À
l’achat, il faut donc veiller à ce qu’un congélateur-
coffre soit tout de même équipé de quelques
tiroirs ou, au minimum de quelques paniers
suspendus permettant un minimum
d’organisation.
» Le congélateur vertical, de type armoire, est
sans conteste celui qui s’intègre le plus facilement
à la majorité des cuisines modernes. Il peut
même être « habillé » de manière à trouver
harmonieusement place au sein d’une cuisine
intégrée. Ressemblant à s’y méprendre à un
réfrigérateur classique, le congélateur-armoire
comporte une ou deux portes ouvrant sur des
tiroirs. Ceux-ci permettent une organisation
idéale et un rangement performant de tous les
produits et de toutes les victuailles (via un
classement par type de denrées notamment). Il
présente toutefois quelques inconvénients. Ainsi,
les tiroirs, s’ils permettent de conserver toujours
l’appareil en ordre, peuvent éventuellement
limiter la taille ou le volume de certains produits
(la grosse dinde de Noël, par exemple !). D’autre
part, il est généralement un peu plus cher à
l’achat que le congélateur précédent et peut se
montrer plus gourmand en énergie car le froid
s’échappe plus massivement à chaque ouverture
de porte.

» Le réfrigérateur-congélateur est devenu un


grand classique du genre. Il se trouve aujourd’hui
dans de nombreuses cuisines modernes. En effet,
un grand nombre de réfrigérateurs actuels sont
équipés d’un petit congélateur intégré. En
fonction des différents modèles disponibles sur le
marché, le congélateur est intégré à l’intérieur du
réfrigérateur (sa capacité est alors très limitée) ou
dispose de sa propre porte. Cette dernière
version offre un meilleur rendement que la
précédente. À l’achat, il est important de vérifier
que la partie congélateur de l’appareil est capable
de conserver une température de - 18 oC. Le
principal inconvénient de ce type d’appareil est
bien entendu sa taille pour le moins « riquiqui »,
ne permettant pas vraiment de faire des
provisions à moyen et long termes.

Bien organisé, plus efficace


Si la congélation est un processus relativement
simple, un congélateur bien organisé et rangé
permet non seulement de gagner énormément de
temps (et d’éviter bien des énervements) quand il
faut mettre la main sur certains produits ou
préparations congelés, mais cela assure aussi une
plus grande efficacité de l’appareil.

Quelques astuces permettent de se faciliter la vie


tout en optimisant le bon fonctionnement du
congélateur.
» Étiquetez bien tous les aliments stockés en
mentionnant le nom du produit ou de la
préparation, la date de mise en congélation, la
forme de congélation (entier, en tranches, en
darnes…) et le nombre de portions ;

» Au moment d’ajouter un nouvel aliment,


n’oubliez jamais de placer les plus anciens devant
ou dessus, de manière à utiliser ces aliments dans
l’ordre dans lequel ils ont été congelés (les plus
anciens d’abord) ;

» Tenez à jour une liste complète et détaillée du


contenu de l’appareil par type d’aliments, sans
omettre de noter au fur et à mesure les ajouts et
les retraits ;

» N’hésitez jamais à vous débarrasser des paquets


difficilement indentifiables ainsi que des aliments
dont la date limite de conservation est dépassée ;

» Optimisez l’espace en utilisant des récipients


carrés ou rectangulaires, de préférence en
plastique transparent, ce qui permet de voir
aisément ce qu’ils contiennent.
LES DEUX RÈGLES D’OR D’UN
CONGÉLATEUR BIEN ORGANISÉ

» Règle no 1 : répartir tous les aliments par


type (les légumes, les viandes, les
poissons, les plats préparés…) de manière
à retrouver plus vite et plus facilement ce
dont on a besoin.

» Règle no 2 : tenir à jour l’inventaire précis


du contenu de l’appareil.

Tout ne se range pas dans le


congélateur !
Il est bien entendu important de ranger
correctement les victuailles dans le congélateur.
Après tout, pourquoi ranger soigneusement toute la
maison si c’est pour laisser un bazar pas possible
dans un appareil ménager ? Mais il est tout aussi
important de savoir que tout ne s’y stocke pas.

D’une manière générale, ce sont les aliments du


meilleur niveau qualitatif qui conviennent le mieux
pour la congélation. Sachant que les produits
biologiques présentent déjà, à la base, l’avantage
d’avoir une meilleure et une plus longue
conservation que les produits issus des agricultures
conventionnelle et dite raisonnée.

Cependant, si la grande majorité des aliments et


préparations se prêtent merveilleusement bien à la
congélation, il existe quelques exceptions qu’il vaut
mieux connaître afin d’éviter les mauvaises
surprises et le risque de rater complètement telle
ou telle recette. Ces exceptions sont les suivantes :
» Les aliments frits, qui perdraient leur délicieux
croustillant ;

» Les blancs d’œufs cuits, qui deviendraient à la


fois caoutchouteux et assez durs ;

» La chapelure et les garnitures de chapelure, qui


deviendraient pâteuses et peu agréables à
déguster ;

» La crème pâtissière et, plus largement, les


garnitures à base de crème, qui risqueraient de
devenir pâteuses ;

» La crème aigre, qui aurait tendance à se


liquéfier ;

» Les fruits et légumes croquants fort chargés en


eau (dont le melon, les tomates…), qui perdraient
leur croquant ;

» La mayonnaise, qui se séparerait ;


» Les pommes de terre intégrées aux soupes,
ragoûts…, qui risqueraient de se transformer en
bouillie ;

» Les yaourts et le lait frais ;

» La viande hachée ;

» Les coquillages crus (à l’exception des coquilles


Saint-Jacques).

De A à Z, tous les aliments et leur


durée de congélation
Voici, catégorie par catégorie, les principaux
aliments et préparations qu’il est possible de
congeler, avec leur durée maximale de congélation
à - 18 oC pour une qualité optimale et une
consommation sans risque.

TABLEAU 8-1 : Les principaux légumes

Quoi ? Comment ? Combien


?

Aubergine épluchée, coupée en rondelles et 12 mois


blanchie 3 minutes

Brocoli lavé et séché 12 mois

Carotte épluchée et taillée en rondelles 8 mois


Chou- séparé en bouquets 6 mois
fleur

Courge épluchée et coupée en morceaux 6 mois

Courgette épluchée et coupée en rondelles 3 mois


Épinards blanchis 3 minutes et égouttés 12 mois

Haricots équeutés, lavés et séchés 12 mois


verts

Lentilles cuites 3à6


mois

Petits écossés 12 mois


pois

Tomate blanchie, pelée et mixée en coulis 12 mois

TABLEAU 8-2 : Les principaux fruits

Quoi ? Comment ? Combien


?

Abricot lavé, coupé en deux et dénoyauté 12 mois

Cerise lavée, équeutée et dénoyautée 12 mois

Fraise à plat, sur du papier sulfurisé 12 mois

Framboise à plat, sur du papier sulfurisé 12 mois

Kiwi épluché et coupé en deux 6 mois

Poire épluchée, coupée en deux, cœur et 12 mois


pépins retirés

Quetsche lavée, coupée en deux et 12 mois


dénoyautée

TABLEAU 8-3 : Les principaux poissons et crustacés

Quoi ? Comment ? Combien ?

Calamar cru 3 à 6 mois

Crabe cru 2 à 3 mois

Crevette crue 3 à 6 mois

Crustacés et cuits 3 mois


coquillages

Homard cuit à l’eau salée 10 2 à 3 mois


minutes et recouvert
de saumure

Pétoncle bien rincé et 3 à 6 mois


recouvert de
saumure

Poisson maigre nettoyé et vidé 6 mois


(morue, plie,
sole, églefin…)

Poisson gras nettoyé et vidé 2 à 3 mois


(maquereau,
saumon…)
Poisson cuit 4 à 6 mois

fumé 2 mois, dans un


emballage scellé
sous vide

TABLEAU 8-4 : Les principales viandes et volailles

Quoi ? Comment ? Combien


?

Abats et abattis ! à savoir : non cuisinés 3 mois


la congélation altère
texture et goût

Dinde entière : plumée et 12 mois


vidée

en morceaux :
congelée à plat

Gibier gros 9 mois

petit 12 mois

Poulet entier : plumé et 12 mois


vidé

en morceaux : 12 mois
congelé à plat

cuit : en pépites 2 mois


(nuggets)
frit 4 mois

cuit en casserole 5 mois

Saucisse de Francfort 2à3


mois

en emballage 1à2
fermé ou ouvert mois

Viande cuite, en casserole, 2 à 3


en bouillon ou en mois
sauce

Viande de bœuf à bouillir 3à4


mois

Viande de bœuf (steak, congelée à plat 8 mois


entrecôte…)

Viande de bœuf (côte, rôti, en papier 8 mois


…) d’aluminium
ménager

Viande de mouton (et en papier 6 mois


viande d’agneau) d’aluminium
ménager

Viande de porc (côtelette, congelée à plat 6 mois


…)

Viande de veau en papier 4 mois


d’aluminium
ménager

Volaille cuite, en morceaux 4 mois


et nature

cuite, en 6 mois
morceaux, en
bouillon ou en
sauce

TABLEAU 8-5 : Les principales salaisons et charcuteries

Quoi ? Comment ? Combien


?

Bacon cru, à plat 1 mois

Jambon cuit, entier ou en 1à2


tranches mois

Saucisson (de dinde, cru 1à2


de bœuf, de porc ou de mois
poulet)

Saucisse saucisse « petit 1à2


déjeuner », fricadelle, mois
saucisse sèche

TABLEAU 8-6 : Les principaux produits laitiers et à base d’œufs

Quoi ? Comment ? Combien ?


Babeurre 3 mois

Beurre non salé, en sachet dans 4 mois


l’emballage d’origine

Beurre salé 3 mois

Blanc d’œuf 2 mois

Crème à fouetter, 10 à 35 % de 1 mois


matières grasses

Crème glacée, du commerce 1 mois

glacée, faite maison 2 jours

fouettée, sucrée 1 à 2 mois

fouettée, ultra pasteurisée pas de


congélation

Fromage à pâte emballé sous film 6 mois


cuite alimentaire, en portions de
250 g

Fromage à pâte 6 mois


dure (cheddar…)

Fromage à pâte 6 mois


molle (brie…)

Fromage mis en sachet 3 mois


fermenté

Fromage râpé en boîte plastique 3 mois


Fromage type « mauvaise
cottage » congélation

Jaune d’œuf mélangé avec 1/2 cuillerée 3 mois


à café de sel

Lait pasteurisé 1 mois

Lait de poule du commerce 6 mois

Margarine 6 mois

Œuf frais, en coquille pas de


cuit dur congélation

mauvaise
congélation

Pudding pas de
congélation

Ricotta mauvaise
congélation

TABLEAU 8-7 : Les principaux produits de boulangerie et de pâtisserie

Quoi ? Comment ? Combien


?

Baguette en sachet 1
semaine

Biscuit 4 mois
Fond de tarte prêt à cuire 2 mois

Gâteau en portions 3 mois


individuelles

Pain (de campagne ou en tranches, en 1 mois


complet) sachet

Pâte à biscuits 2 mois

Sandwich 1 mois

Tarte aux fruits non cuite 6 mois

Viennoiserie en sachet 2 mois

TABLEAU 8-8 : Divers

Quoi ? Comment ? Combien ?

Boisson aux en boîte de carton 8 mois


fruits

Farce cuite 1 mois

Pâté à la cuit 3 mois


viande

Pizza 1 à 2 mois

Préparations maison ou du commerce, aux mauvaise


sous vide œufs, au poulet, au thon, au congélation
jambon…

Ragoût avec des légumes et/ou de la 2 à 3 mois


viande

Soupe avec des légumes et/ou de la 2 à 3 mois


viande

Tourte cuite 3 mois

Au rayon des boissons


Les bouteilles d’eau, de limonade, de soda, de lait…
ainsi que les bouteilles d’huile ou de vinaigre
peuvent être rangées dans une armoire dédiée (les
packs en plastique seront préalablement
débarrassés de cet emballage.

Les cannettes seront rangées dans le même placard


que les bouteilles, avec toutefois une petite réserve
au frais, dans le réfrigérateur.

Au rayon frais
La plupart des fruits et légumes frais peuvent être
stockés dans le bac à légumes du réfrigérateur,
mais pas tous.

Certains fruits et légumes se conservent soit au


frais, soit à l’air ambiant, au choix. Attention, il
faut noter que pour tous ces fruits et légumes qui
supportent tant le frais que l’air ambiant, la
conservation est tout de même plus longue de
quelques jours lorsqu’ils sont conservés au frais.
Ces légumes sont les asperges, les carottes, les
choux pommés, les concombres, les endives et les
poireaux. Pour les fruits, ce sont les cerises, les
agrumes (citrons, clémentines, oranges,
mandarines, pomelos), les fraises, le melon, les
pommes, les prunes et le raisin.

Certains fruits et légumes ne tolèrent pas le frais.


Ils ne sont pas nombreux, mais il est important de
le savoir pour optimiser leurs qualités gustatives et
leur conservation. Par exemple, il ne faut jamais
mettre au frais des tomates si l’on veut conserver
leur goût intact. Il en est de même pour les
bananes, qui ne doivent jamais passer au frais pour
éviter que leur maturité ne s’arrête et qu’elles
noircissent. Les haricots verts sont également
concernés, tout comme les poivrons.
NE PAS MÉLANGER !

Certains fruits et légumes spécifiques altèrent le


goût ou l’aspect des fruits et légumes qui sont à
proximité, ou simplement les font mûrir plus vite.
La raison ? Ces fruits et légumes sont producteurs
d’éthylène, augmentant ainsi la maturation des
autres fruits et légumes.

Il s’agit de la banane, de la pomme, de l’avocat, du


melon, de la poire, de la tomate, de la pêche et de
la nectarine. Attention donc à ne pas les mettre
trop près d’autres fruits et légumes !

Et les autres provisions…


Des céréales du petit déjeuner au pot de moutarde,
du sachet d’épices au bocal de cornichons en
passant par les paquets de sucre ou de spaghettis,
le thé et le café… et tant d’autres articles encore, le
cabas déborde. C’est le moment de mettre un peu
d’ordre dans tout ça !

De tout un peu
Café, thé, féculents, condiments, chocolat en
tablette et en poudre, riz, pâtes, farine et levure,
sucre, confitures, céréales… Chaque ingrédient doit
trouver une place adéquate en fonction de son
utilisation réelle. Dans les placards et armoires, les
ingrédients les moins employés se retrouveront
plutôt au fond, tandis que ceux qui sont utilisés de
manière beaucoup plus courante et régulière seront
mis en évidence, à portée de main (et donc à
l’avant des placards et armoires).

Si bocaux ou boîtes de conserve il y a, le mieux est


de les empiler par type de produit afin de gagner de
la place sur chaque étagère. Une seule précaution :
chaque pile doit être bien stable afin d’éviter tout
effondrement.

Dans le cas de deux produits identiques avec des


dates limite d’utilisation (DLU) différentes, celui
dont la date limite est la plus proche sera placé
devant et celui dont la date limite est la plus
éloignée en retrait.

Les épices et les plantes


médicinales
Les épices sont des ingrédients fragiles, parfois
coûteux (dans le cas du véritable safran ou de la
meilleure vanille en provenance des Comores ou de
Madagascar, par exemple), qui méritent un
maximum de soin et d’attention.

Le mieux est de les conserver dans des petits pots


opaques et bien hermétiques. Certaines cuisines
sont équipées d’armoires très étroites spécialement
conçues à cet effet. À défaut, un tiroir permettant
de stocker les pots d’épices debout, à la verticale,
convient fort bien.

Dans tous les cas, les épices doivent être conservées


au sec (elles ne souffrent pas l’humidité), à l’abri
de la lumière et au frais. Il faut donc éviter de les
ranger près d’une source de chaleur (four,
cuisinière) ou d’humidité (évier).

Il en va de même pour les plantes médicinales qui


sont de plus en plus souvent utilisées avec succès
par les familles. On parle ici de menthe, de sauge,
de valériane, de romarin, de camomille, de basilic,
d’ortie, de mélisse, de lavande, de pissenlit, de
millepertuis, de piment… pour les plus courantes
d’entre elles. Beaucoup de ces plantes médicinales
aux propriétés connues depuis des centaines, voire
des milliers d’années, et à l’efficacité largement
prouvée, sont aussi utilisées aux fourneaux.
Comme les épices, elles n’apprécient ni la lumière,
ni la chaleur, ni l’humidité. L’idéal est de les
stocker individuellement (pas de mélange de
plantes !) dans une double épaisseur de sachets en
papier kraft (pour les quantités les plus
importantes) ou dans des bocaux (type pots à
épices) très propres et fermant bien
hermétiquement (pour les plus petites quantités).
Ces sachets ou ces bocaux seront ensuite disposés
dans une armoire ou dans un tiroir, près des épices.
4
Pièces d’eau
DANS CETTE PARTIE...

Salle de bains et buanderie sont souvent des


pièces « cachées » de la maison. Même si elles ont
toute leur importance pour la famille et les
activités ménagères, ces pièces sont trop souvent
délaissées. Et c’est fort dommage car, comme les
autres pièces de la maison, elles méritent soin et
attention.

La salle de bains est utilisée par toute la famille,


même si sa superficie est parfois fort réduite. On
s’y lave, mais on peut aussi s’y détendre, profiter
d’un bain relaxant ou d’une douche revigorante.
On profite encore de cette pièce pour prendre
soin de soi, se pomponner, se chouchouter. Se
détendre ? Prendre soin de soi ? C’est « mission
impossible » si la pièce vit sous l’emprise du
désordre. Si les serviettes de bain côtoient sans
vraiment y prendre goût les vêtements sales qui
jonchent le sol. Si les tubes de dentifrice – pas
toujours rebouchés, d’ailleurs – sont
négligemment jetés sur le rebord du lavabo, à
côté de verres à dents que l’on ne prend pas
toujours la peine de rincer après usage.

Pas mieux du côté de la buanderie, qui pâtit déjà


d’une réputation sulfureuse. Lorsque l’on dit
« buanderie », beaucoup pensent « corvée ». C’est
la pièce du lave-linge et du séchoir. Cela peut
aussi être la pièce où l’on raccommode le linge. Et
où l’on repasse. Autant d’activités, pas toujours
très rigolotes, c’est vrai, mais qui se dérouleront
plus agréablement et plus vite dans une
buanderie qui ne ressemble pas à un chantier.
Dans une pièce vouée à une activité bien précise
(le lavage, séchage et repassage du linge) et qui ne
sert pas aussi de débarras, de cellier ou même
d’atelier.
Chapitre 9
La salle de bains : que d’eau,
que d’eau !
DANS CE CHAPITRE :

» Le shui (l’eau) de la salle de bains feng shui…

» Première étape : désencombrer

» Linge, produits et jouets… de bain

» Les produits cosmétiques et de maquillage

» L’armoire « SOS bobos »

» Des toilettes aux petits oignons

En principe essentiellement dédiée à l’hygiène


corporelle, aux soins de beauté et, d’une manière
plus générale, à la détente et au bien-être, la salle
de bains souffre d’être trop souvent négligée.

Il est vrai que cette pièce présente parfois un


sérieux handicap : souvent d’une taille réduite, elle
voit défiler – à moins de disposer de plusieurs
salles de bains dans la maison – chaque membre de
la famille au moins deux fois par jour. Et
notamment le matin, alors que tout le monde s’est
levé en retard et que c’est la course avant de
prendre le chemin du bureau ou de l’école. Il faut
être honnête, à tout le moins réaliste : ce n’est pas
lorsque les minutes sont comptées avant de sortir
la voiture du garage ou de galoper jusqu’à la station
de métro la plus proche, ce n’est pas lorsque les
autres membres de la famille trépignent devant la
porte que l’on va passer un temps fou à mettre la
pièce en ordre et à tout ranger soigneusement !

D’où un second handicap. Et une question :


comment pourrait-il être possible de profiter de ce
formidable espace de détente et de bien-être
lorsque celui-ci sombre dans le chaos et ploie sous
le désordre ? Comment se faire du bien en profitant
d’un bain relaxant ou d’un apaisant soin du visage
lorsque les bombes et flacons de déodorant gisent
de-ci de-là, qu’un tas de linge sale traîne dans un
coin ou que le lavabo est encombré de tubes de
dentifrice non rebouchés et débordant de pâte ?
Sans oublier le peignoir jeté négligemment sur le
rebord de la baignoire, le flacon de bain-douche
abandonné, ouvert et trempé, sous le robinet qui
goutte ou les tubes de rouge à lèvres bizarrement
plantés au milieu des Cotons-Tiges ?

Détente ? Bien-être ? Relaxation ? Rien ne met un


terme plus violent à ces trois sensations que le
désordre. Il est temps de se retrousser les
manches ! Et de mettre un peu d’ordre dans cette
salle de bains qui mérite bien qu’on lui accorde de
l’attention, du soin et du temps.

Le shui (l’eau) de la salle de


bains feng shui…
Dans cette pièce comme ailleurs dans la maison, le
feng shui se positionne comme l’arme ultime
contre le désordre et le chaos. Mais une arme
pacifique, utile et constructive !

Combattre l’humidité
En premier lieu, il faut spécifier que la salle de
bains a une mauvaise réputation dans le feng shui.
Selon lui, l’humidité est responsable de la
stagnation des mauvaises énergies. C’est pour cela
que cet art de vivre recommande avant tout de bien
aérer ou de bien ventiler la pièce afin de dissiper
toute humidité. Tout ce qui aide à combattre
l’humidité, tout ce qui contribue à y apporter vie et
fraîcheur, est bienvenu : un rideau ouvert après la
douche, des porte-serviettes chauffants, de belles
plantes vertes (en évitant les plantes arborant des
feuilles pointues ou piquantes) telles que les
orchidées dont l’élégance et la pureté conviennent
à merveille à la salle de bains.

Les canalisations ont aussi leur importance car


elles permettent aux énergies positives de
s’échapper. L’écoulement de l’eau symbolise
l’écoulement (et donc la perte) de l’argent. C’est
pourquoi le feng shui recommande de toujours
reboucher les canalisations d’eau des sanitaires
(lavabo, douche, baignoire…) après usage. Pour la
même raison, le panier de linge sale et la poubelle
de salle de bains doivent aussi être bien fermés (le
pire étant une poubelle de salle de bains sans
couvercle).

Le bon positionnement
Idéalement, la pièce doit être assez éloignée de la
porte d’entrée de l’habitation et relativement
« dissimulée » par une porte ou par un rideau
fermé. Le secteur nord de l’habitation, lié à
l’élément Eau, reste le plus approprié. D’ailleurs,
l’endroit le plus défavorable pour installer une salle
de bains est le centre de la maison. Cette mauvaise
disposition provoque une sorte de « décentrage »
et une baisse générale d’énergie.

La tendance actuelle qui plébiscite la salle de bains


largement ouverte sur la chambre est une
aberration, tant au niveau hygiénique que sur le
plan de la légitime intimité, en ce qui concerne le
feng shui. Cette disposition a pour effet de
mélanger les énergies intimes du couple avec celle
du nettoyage et des évacuations. Pas franchement
glamour ! Dans le même esprit, on peut aussi
signaler que si la salle de bains jouxte une chambre,
il est essentiel de ne pas placer la tête de lit contre
le mur où se trouve le WC ou la baignoire afin
d’éviter de perturber le sommeil.

Déco & Co.


Toujours selon les principes du feng shui, une salle
de bains ne doit pas être trop sophistiquée, trop
raffinée ou trop luxueuse. Elle doit seulement être
propre et bien rangée. Plus elle est luxueuse, plus
elle risque d’attirer les mauvaises énergies, le
mauvais sort.
Un miroir est essentiel. Placé sur la face intérieure
de la porte ou sur un mur, positionné de manière à
pouvoir s’y refléter complètement sans se
contorsionner parce qu’il est installé trop bas ou
trop haut.

Autre élément de déco essentiel : une tablette en


verre ou en bois sous la fenêtre et sur laquelle il est
possible de déposer de jolis pots de fleurs ou des
flacons transparents : décoratifs, ils ralentissent la
déperdition de l’énergie vers l’extérieur.

Au niveau des couleurs, le vert est vivement


recommandé (il symbolise l’argent et la réussite
financière). Certains spécialistes évoquent aussi le
rouge et l’orange (surtout si la salle de bains est
positionnée dans le secteur sud-ouest de la
maison) : des couleurs symbolisant l’élément Feu
qui vient contrebalancer le pouvoir de l’élément
Eau. En revanche, si la pièce est en secteur nord, il
vaut mieux éviter d’abuser du noir et du bleu car
c’est déjà d’évidence dans une pièce d’eau.

Première étape : désencombrer


Force est de reconnaître que mettre de l’ordre dans
une salle de bains utilisée au moins deux fois par
jour par toute la famille, puis la conserver propre et
bien rangée, n’est pas toujours chose facile. Surtout
si, en plus, la pièce est relativement exiguë. Là, ça
devient un vrai challenge !

Et c’est encore moins facile lorsque l’on se rend


compte de tous les objets laissés dans la pièce par
l’un ou l’autre membre de la famille : les serviettes
de bain et les éponges, les produits d’hygiène
corporelle, les savons et les gels pour la douche, les
shampoings et autres produits de soins capillaires,
les vêtements sales, les peignes, brosses à cheveux,
limes à ongles, ciseaux et autres petits articles, les
produits cosmétiques, les rasoirs, les déodorants et
les parfums… Sans oublier les indispensables jouets
insubmersibles et colorés sans lesquels le petit
dernier refuse obstinément de prendre son bain.

Il n’y a pas trente-six manières d’éviter le


désordre. Il n’y en a qu’une seule : il faut
désencombrer au maximum la pièce et l’équiper
avec un maximum de rangements adéquats.

Désencombrer ? Un autre mot pour dire « trier ».


Car, une fois de plus, tout commence par un tri
sévère. Le moment est donc venu de vider
armoires, placards, tablettes, tiroirs et autres
étagères surencombrés. De les débarrasser une
bonne fois pour toutes de tous ces produits périmés
depuis belle lurette, de ces échantillons avidement
amassés, ouverts puis abandonnés à leur triste sort,
de ces petits pots vides ou dont le fond de crème est
complètement desséché et inutilisable… Et, d’une
manière générale, de tous ces pots, flacons,
bombes, tubes… dont personne ne se sert plus.

Trop de produits
La tâche est d’autant plus importante (et la récolte
d’autant plus abondante) que la plupart des salles
de bains modernes contiennent beaucoup plus de
produits que nécessaires. Beaucoup trop de produits
dont la seule et unique fonction, semble-t-il, est
d’encombrer inutilement les lieux. On parle ici de
ces produits vantés à longueur de publicités
tapageuses et qui s’avèrent plus que décevants.
Mais aussi de ces produits qui paraissaient a priori
intéressants mais qui ne sont en fin de compte
qu’un vulgaire amalgame de substances hautement
toxiques (parabènes, sels d’aluminium, tallowate
de sodium…). Ou de produits achetés sur un coup
de tête et qui ne correspondent à aucun besoin réel.
Une seule destination pour tous ces parfums ou
déodorants, pour tous ces savons, shampoings ou
gels douche, pour tous ces fonds de teint, crèmes
de jour ou de nuit, mascaras et autres rouges à
lèvres décevants, périmés, desséchés, oubliés : la
poubelle !

Mais la salle de bains est aussi encombrée et en


perpétuel désordre parce que nombreux (et
nombreuses…) sont ceux qui entament un nouveau
produit sans attendre d’avoir terminé le précédent.
À quoi sert d’entamer deux déodorants à la fois ?
Ou d’utiliser en même temps deux tubes de
dentifrice ? La réponse est simple : à rien ! À rien si
ce n’est jouer à fond la carte d’un honteux, inutile
et onéreux gaspillage. À rien si ce n’est à créer un
inextricable désordre dont la salle de bains se
passerait bien.

Une bonne habitude


Pour éviter ce gaspillage qui, fondamentalement, a
quelque chose de révoltant, pour éviter aussi ce
désordre qui, fondamentalement aussi, est pour le
moins rebutant, l’une des astuces consiste à bien
séparer les produits neufs de ceux qui sont utilisés.
L’autre astuce consiste à s’astreindre et à
astreindre les autres membres de la famille (parfois
plus sensibles à leur confort qu’aux dépenses du
ménage et à la corvée rangement) à faire de même :
pas question d’entamer un nouveau produit avant
que le précédent ne soit épuisé !

Multiplier les rangements


adéquats
Le tri étant effectué, reste à ranger tout ce qui doit
vraiment trouver place dans la salle de bains.

Quelle que soit sa taille, il est toujours possible d’y


disposer des rangements : armoires, placards,
tablettes, étagères… Le fait de multiplier les
espaces de rangement bien conçus permet de faire
la nique au désordre et de conserver la pièce bien
rangée.
PENSER DES RANGEMENTS SUPPLÉMENTAIRES

Des rangements supplémentaires sont nécessaires afin de


garder une salle de bains toujours en ordre, et donc
agréable.

La bonne idée consiste à penser en termes de hauteur : si la


disposition des lieux le permet, pourquoi ne pas prévoir des
rayonnages qui partent du sol et montent quasiment
jusqu’au plafond ? Pourquoi ne pas fixer une ou plusieurs
patères sur la porte ? Ou accrocher au mur de petites
armoires de faible profondeur, qui n’envahiront pas l’espace
mais permettront tout de même de ranger un grand nombre
de choses (les armoires suspendues permettent de libérer
de la superficie au sol tout en facilitant le nettoyage de la
pièce) ?

D’une manière générale, les meubles hauts et de faible


profondeur sont souvent idéals pour la salle de bains : ils
permettent de ranger une multitude d’articles de toilette, de
produits cosmétiques ou d’hygiène corporelle tout en
n’occupant qu’un espace restreint. Autres astuces
ingénieuses : des porte-serviettes extractibles qui coulissent
entre deux meubles, des plateaux coulissants qui offrent
habituellement une très appréciable surface de rangement,
des vide-poches suspendus à l’intérieur des portes des
placards, par exemple.
Une astuce imparable : si tous les membres de la
famille partagent la même salle de bains, l’idéal est
de fournir à chacun un rangement spécifique (une
boîte, un panier…), d’une couleur déterminée. Que
chacun puisse ainsi retrouver ses affaires – peigne,
rasoir, déodorant, brosse à cheveux, produits de
maquillage, entre autres – sans devoir
« trifouiller » dans les affaires des autres
membres de la famille.

Tous au bain !
Qui dit bain pense relaxation, détente et bien-être.
Mais sous-entend aussi linge de bain, produits de
bain ou même jouets de bain. Autant d’articles et
d’objets – généralement multipliés par le nombre
d’occupants de la maison – qui doivent bien
trouver place dans la salle… de bains, justement.

Le linge de bain
Dans ce cas aussi, il est inutile de continuer à
s’encombrer avec du superflu. Ainsi, par exemple,
les serviettes de bain usées, déchirées,
dépareillées… n’ont probablement plus aucune
(bonne !) raison d’encombrer la pièce. Elles
pourront peut-être faire de vieux chiffons ou servir
à sécher le chien qui rentre trempé de sa
promenade mais, dans la plupart des cas, elles
pourront prendre la direction de la poubelle. Sans
remords !

Inutile aussi de s’embarrasser de trente-six


parures de linge de bain différentes. Elles ne
serviront pas toutes, alors à quoi bon saturer les
armoires ? Pour ne pas s’encombrer inutilement, le
mieux est de calculer les besoins réels, à savoir :
» Deux grandes serviettes de bain + deux petites
par personne. Généralement, les serviettes de
bain peuvent être utilisées pendant cinq à sept
jours, puis être remplacées par une seconde
parure identique (le temps de laver la première) ;

» Quelques parures complètes supplémentaires


pour les éventuels amis de passage qui logent à la
maison ;

» Quatre beaux tapis de bain qui permettent de les


changer de manière régulière et de les lessiver.

Grandes ou petites, les serviettes de bain non


utilisées peuvent être mises en réserve dans un
meuble bas encastré sous le lavabo. Lorsqu’elles
sont assorties et qu’elles peuvent donc être
intégrées au décor sans choquer l’œil, il est aussi
possible de les ranger soigneusement et de les
empiler (en veillant à ce que les coutures ne soient
pas visibles) sur une étagère ouverte. Autre
possibilité : les rouler une par une et les disposer
dans un beau panier en osier posé sur le sol. Une
seule contrainte : la salle de bains doit, dans ce cas,
être suffisamment spacieuse.

Les serviettes de bain en cours d’utilisation ne


doivent bien entendu pas traîner par terre, ni être
négligemment jetées sur le rebord de la baignoire.
Elles doivent être accrochées sur un porte-
serviettes (à poser ou à suspendre en fonction de la
place disponible et de la configuration de la pièce).

Les jouets de bain


Impossible de faire autrement : le petit dernier
refuse obstinément de tremper le bout d’un orteil
dans la baignoire s’il n’arrive pas à réunir tous les
petits jouets – le canard jaune pétant, le petit
bateau multicolore et le poisson rouge – autour de
lui. Prendre son bain, d’accord. Le prendre en
s’amusant, c’est encore mieux !
La grande majorité des jouets de bain ont la
fâcheuse manie de conserver l’eau. Une eau
savonneuse dans laquelle le bambin a joyeusement
trempé. Assez rapidement, ces jouets se salissent et
sont envahis par des traces de moisissure. Bonjour
l’hygiène ! Il est prudent de réagir dès l’apparition
de la toute première petite trace de moisissure car,
au bout d’un moment, il devient fort difficile (voire
carrément impossible) d’en venir à bout. Et il est
bien entendu hors de question de jeter ce petit
canot coloré et tout mignon sans lequel il est tout à
fait impossible de faire trempette dans la
baignoire ! Il y a donc quelques bons gestes à
acquérir :
» Vider les jouets de toute leur eau après chaque
passage dans la baignoire et les essuyer à fond ;

» Les laver très régulièrement en les entassant


dans une taie d’oreiller désormais vouée à ce seul
usage et en les passant dans le lave-linge (il s’agit
d’un lavage spécifique et il ne faut pas les
mélanger à du linge) ;

» Une fois lavés et séchés, il faut les ranger. Pas


question d’entrer dans la salle de bains et de
trébucher sur un petit canard qui fait « pouêt-
pouêt » quand on lui marche dessus, ou de
shooter dans un petit poisson qui, bien sûr, va
filer tout droit sous une armoire et être
quasiment impossible à récupérer sans se livrer à
une gymnastique dont on se passerait volontiers
(et nos articulations aussi !).

» La meilleure solution consiste à les ranger dans


un filet qui s’adapte au rebord de la baignoire. Ce
type de rangement présente deux avantages.
D’une part, il permet de regrouper tous les jouets
de bain en un seul endroit et, d’autre part, ce
genre de filet permet à l’eau de s’écouler
tranquillement dans la baignoire. Ce filet peut
être orienté vers l’intérieur de la baignoire lorsque
l’enfant prend son bain et vers l’extérieur lorsque
c’est un adulte qui s’offre une demi-heure de pure
détente (à moins que, ayant conservé une âme
d’enfant…).

Les produits cosmétiques et de


maquillage
Mascara, fond de teint, eye-liner, crème de jour ou
de nuit, vernis à ongles, crème antirides, lotion
tonifiante pour la peau, soin pour les cheveux,
rouge à lèvres, anticernes, mousse à raser… : la
liste des produits cosmétiques disponibles dans le
commerce est longue. Très, très longue, les
industriels du secteur y veillent soigneusement. Ce
qui implique aussi, par la force des choses, que tous
ces pots, tubes et autres flacons finissent par
s’entasser dans tous les coins de la salle de bains.

Une fois de plus, tout commence par un tri. Et, si


possible, un tri sévère ! Inutile de garder ad vitam
ces produits oubliés depuis longtemps et qui
prennent la poussière au fond d’une armoire : s’ils
avaient vraiment une quelconque utilité, ils
seraient utilisés bien plus souvent. Inutile aussi de
conserver précieusement ces vieux pots dont le
fond est desséché et complètement durci.
Inutilisable. Inutile encore de garder ces produits
achetés sur un coup de tête et qui, en fin de
compte, ne plaisent pas plus que ça. Pas question
non plus de conserver les produits périmés depuis
plus ou moins longtemps.

Un petit pot entraînant un tube, un flacon


entraînant un vaporisateur, une grande quantité de
produits sans intérêt ou périmés prennent le
chemin du sac-poubelle. Et l’espace commence –
enfin ! – à se dégager !

Produit périmé, produit jeté


Il est essentiel de trier régulièrement les produits
cosmétiques et d’hygiène car, comme bien d’autres
produits, ils se périment. Sur chaque produit doit
figurer un symbole illustrant un petit pot ouvert
marqué d’un chiffre. Exprimé en mois, ce chiffre
indique au bout de combien de temps les
conservateurs chimiques présents dans le produit
n’auront plus d’action effective. Laissant ainsi la
place libre à une éventuelle prolifération des
bactéries. Celles-ci se développent encore plus
rapidement dans les milieux (et donc les produits)
contenant de l’eau. Il est donc important de vérifier
la composition exacte de chaque produit (cela
permet aussi d’éliminer systématiquement les
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle trop
« riches » – si l’on ose ainsi dire – en substances
toxiques dangereuses pour la santé). Les personnes
qui ont tendance à souffrir de problèmes de peau ou
de problèmes oculaires ont tout intérêt à limiter
l’usage des produits cosmétiques industriels et, à
tout le moins, à les changer régulièrement.

Opération rangement
Le tri une fois effectué, voici venu le moment de
tout ranger. Et même de tout ranger
soigneusement !

Si la place est suffisante dans la salle de bains,


l’idéal est de les avoir à portée de main, en veillant
toutefois à les classer par types : les rouges à lèvres
et les gloss, les fonds de teint et les poudres, les
mascaras et les crayons… Les produits les plus
fragiles ainsi que les plus onéreux gagnent à
trouver place dans de belles boîtes de rangement.
Celles-ci étant ensuite placées sur une étagère ou
dans une armoire située au-dessus du lavabo.

En revanche, si la salle de bains est vraiment


exiguë et que la place vient à manquer, la seule
solution vraiment pratique est de réunir tous les
produits dans un grand panier en osier ou dans une
boîte qui accueillera aussi les crayons et autres
pinceaux.
QUELLE DURÉE DE CONSERVATION POUR QUEL
PRODUIT ?

À titre indicatif, voici la durée de conservation moyenne de


quelques produits cosmétiques courants. À noter que la
durée annoncée vaut pour des produits conservés dans les
meilleures conditions.
» Crayon pour les lèvres : jusqu’à 24 mois

» Crayon pour les yeux : jusqu’à 24 mois

» Eye-liner (liquide) : jusqu’à 6 mois

» Fard à joues (en crème) : entre 6 et 12 mois

» Fard à joues (en poudre) : jusqu’à 12 mois

» Fond de teint : entre 6 et 12 mois

» Mascara : entre 3 et 6 mois

» Ombre à paupières (en crème) : entre 6 et 12 mois

» Ombre à paupières (en poudre) : jusqu’à 12 mois

» Rouge à lèvres : jusqu’à 12 mois

» Vernis à ongles : jusqu’à 24 mois

Et les échantillons ?
S’ils sont de plus en plus rares, nombre de marques
continuent à distribuer (parfois avec une réelle
parcimonie, il est vrai) de petits échantillons. À
force de fréquenter les parfumeries et les rayons
spécialisés de certaines grandes enseignes
généralistes, ces échantillons – dont la durée de
conservation est fort limitée – finissent par
s’accumuler. Par s’entasser. Et envahir la salle de
bains. Où ils finissent souvent complètement
oubliés ! Jusqu’au jour où on remet la main dessus.
Plus ou moins par hasard. Et comme « c’est bête
de les jeter », ils continuent à traîner dans la salle
de bains. Même si personne ne les utilise.

Ici aussi, un séreux tri est de mise. Les plus vieux


d’entre eux, souvent périmés, prendront le chemin
de la poubelle. Les autres peuvent être employés de
différentes manières :
» Ils peuvent être rangés dans une petite corbeille
mise en bonne place dans la salle de bains afin
que toute la famille puisse en profiter ;

» Une sélection d’échantillons peut être glissée


dans le sac à main ;

» Une autre sélection peut constituer une sorte de


mini-trousse réservée aux courts déplacements ;
» Certains échantillons pourront aussi être laissés
à la disposition des visiteurs. Soit dans la chambre
d’amis, soit même sur le rebord du lave-mains des
WC.

Brosses, limes, ciseaux & Co.


Reste… tout le reste, justement ! Les peignes et les
brosses à cheveux, les limes à ongles et les petits
ciseaux, les rasoirs et les pinces à épiler, les
bombes de mousse à raser et l’after-shave… ainsi
que tous ces petits articles qui sont devenus
quasiment incontournables dans la salle de bains.

Les peignes, brosses à cheveux, rasoirs, limes,


ciseaux et pinces à épiler peuvent être rangés sur
une étagère (dans de petits casiers ou gobelets
dédiés) ou encore, dans des tiroirs compartimentés.

Brosses à dents et dentifrices seront rangés, bien


rincés et rebouchés, dans les gobelets à dents
respectifs ; chaque membre de la famille possédant
bien entendu le sien.

Le sèche-cheveux, l’éventuel fer à friser ainsi que


l’ensemble des accessoires électriques seront
regroupés dans une corbeille, elle-même rangée
dans un tiroir.
UNE SALLE DE BAINS AU DOIGT ET À L’ŒIL

Et surtout à l’œil d’ailleurs, puisque l’on parle ici des lentilles


et des lunettes.

Les premières doivent toujours êtres rangées dans leur boîte


d’origine. Les produits d’entretien sont stockés dans une
pochette fermée et exclusivement réservée à cet usage
(attention : ces produits doivent rester hors de portée des
enfants un peu trop curieux). Les secondes doivent toujours
être soigneusement rangées dans un étui, à l’abri de la casse
et des rayures.

Quant aux vieilles paires de lunettes, il est inutile d’en


conserver un plein tiroir ! Tout juste peut-il être intéressant
de conserver une seule vieille paire (la plus récente du lot)
« au cas où »… Au cas où il arriverait malheur à la paire de
lunettes actuelle.

Concernant les autres, encore plus anciennes et donc plus


du tout adaptées à la vue, il faut éviter de les jeter purement
et simplement. C’est peut-être le geste le plus facile, mais
c’est loin d’être le plus constructif. Selon certains chiffres, ce
sont plus de 100 millions ( !) de paires de lunettes qui sont
jetées chaque année en Europe et en Amérique du Nord. Or,
même si les montures ne sont plus franchement trendy, elles
pourront faire le bonheur de l’une des 200 millions de
personnes qui, dans les pays les plus pauvres, ne peuvent
pas se payer des lunettes. Autant jouer à fond la carte
solidaire et humanitaire concrète. Autant faire d’une pierre
deux coups : faire de la place dans ses tiroirs tout en
permettant à quelqu’un, peut-être à l’autre bout du monde,
de mieux voir (les meilleurs opticiens connaissent les points
de collecte des vieilles paires de lunettes).

Les Cotons-Tiges, les disques de ouate et autres


petites boules de coton seront rangés séparément
dans des contenants en plastique qui seront
disposés dans une armoire ou sur une étagère.
L’idéal est que chaque contenant soit équipé d’un
couvercle afin d’éviter que les Cotons-Tiges, les
morceaux de ouate ou de coton ne prennent la
poussière.

L’armoire « SOS bobos »


Même s’il ne s’agit pas de la place la plus
judicieuse, l’armoire à pharmacie est souvent
reléguée dans un coin de la salle de bains. Ce n’est
pourtant pas la meilleure place lorsque l’on sait que
les médicaments – qu’ils soient naturels ou
chimiques – doivent être stockés à l’abri de la
chaleur (loin d’un radiateur, par exemple), loin du
froid (pas près d’une fenêtre qui reste ouverte pour
assurer une bonne aération) et à l’écart de toute
humidité (la salle de bains, pièce la plus humide de
la maison, n’est donc pas recommandée). Bien sûr,
pour d’évidentes raisons de sécurité, elle doit aussi
rester hors de portée des enfants.

Quoi qu’il en soit, nombre de ménages finissent


tout de même par accrocher une armoire à
pharmacie dans leur salle de bains.

La toute première chose à faire est de la constituer


judicieusement. En clair : que faut-il y trouver
impérativement ? Que faut-il toujours avoir sous la
main ?

Familiale et complète
Il n’est bien entendu pas question de transformer
la simple petite armoire à pharmacie familiale en
succursale de la pharmacie du coin. Inutile de
stocker des tonnes de médicaments qui finiront
probablement, périmés, à la poubelle (ou, encore
mieux, retournés chez le pharmacien qui se
chargera de s’en débarrasser dans de bonnes
conditions).

Néanmoins, certains articles restent


incontournables :
» Des compresses grasses (ou de l’aloe vera, en cas
de légère brûlure) et des compresses stériles ;

» Des pansements de différentes dimensions ;

» De l’arnica (utile en cas de contusion, bosse…) ;

» Un antiseptique non alcoolisé (pour éviter les


désagréables sensations de piqûre) ;

» De l’alcool à 60o ;

» De l’aspirine (pour les parents et pour les


enfants) ;

» Des médications (si possibles naturelles) contre


les troubles digestifs : indigestions, nausées,
diarrhées ;

» Des petits ciseaux à bouts ronds ;

» Un thermomètre médical ;

» Un sérum physiologique (en cas de poussière


dans les yeux) ;

» Diverses huiles essentielles de qualité biologique


certifiée peuvent utilement compléter l’armoire à
pharmacie de la famille.

Périmé, c’est jeté !


Il est bien entendu important – essentiel, même –
de vérifier régulièrement le contenu de la
pharmacie familiale. Les médicaments dont plus
personne ne se sert (pour cause de traitement
terminé, par exemple), de même que ceux qui sont
périmés, doivent impérativement être retirés de
l’armoire et confiés au pharmacien du coin qui s’en
débarrassera.

Pharmacie bien rangée, santé


préservée
Plusieurs conseils utiles :
» Conservez toujours les médicaments, naturels ou
chimiques, dans leur emballage d’origine ;

» Conservez toujours la notice explicative et, le cas


échéant, la prescription médicale ou sa copie ;

» Classez les médicaments par membre de la


famille (surtout si l’un d’eux doit suivre un
traitement spécifique) ou par type de pathologie ;

» Mettez en évidence les médicaments dits


« d’urgence » ;

» Affichez sur la face interne de la porte de


l’armoire à pharmacie la liste complète des
principaux numéros d’urgence.
QUELS NUMÉROS D’URGENCE ?

Voici, sous réserve de changement, les principaux numéros


d’appel d’urgence à afficher bien visiblement et lisiblement
dans l’armoire à pharmacie.
» Urgence : 112

» Samu : 15

» SOS médecins : 36 24 – numéro national

» Pompiers : 18

» Police secours : 17

» Médecin traitant : ……

» Pharmacien habituel : ……

» Médecin de garde : ……

» Hôpital le plus proche : ……

» Centre antipoison (pour connaître le numéro le plus


proche du domicile : www.centres-
antipoison.net)

» Compagnie d’ambulances la plus proche : ……

Des toilettes aux petits oignons


Eh oui ! Il y a des désordonnés tellement
« performants » qu’ils arrivent même à créer le
chaos dans les toilettes ! Certains n’hésiteront
peut-être pas à affirmer que cela tient du prodige
mais, en réalité, il n’y a rien de plus désagréable
que de devoir piétiner des vieux journaux qui
traînent (pas de chance : la grille des mots croisés
est déjà faite !) ou d’enjamber un amas de flacons
de produits d’entretien chaque fois que l’on doit
soulever la lunette des WC.

Bien sûr, il n’est pas question de faire des toilettes


la plus belle pièce de toute la maison, mais il y a
quand même un minimum à respecter. D’autant
que, selon une étude publiée par une organisation
américaine, on y passe grosso modo… trois ans de
notre vie (voire plus si la lecture s’avère
passionnante…).

La (double) bonne nouvelle, c’est que cet espace,


généralement de taille assez réduite, est non
seulement assez facile à ordonner, mais offre aussi
bien des possibilités de rangement parfois
insoupçonnées.

Petit clin d’œil feng shui


Dans le feng shui, les toilettes sont des espaces qui
peuvent perturber les bonnes énergies au sein
même de la maison. Il convient de les tenir propres
et de ranger tout ce qui est susceptible de les
encombrer.

Toujours dans le cadre du feng shui, les toilettes ne


doivent pas se situer dans l’entrée de l’habitation,
pas plus qu’être adjacentes à la cuisine ou être
positionnées en face d’une chambre : en ouvrant la
porte des WC, une énergie négative risque
d’apporter dans les autres pièces la maladie, des
soucis financiers et, d’une manière générale, de la
malchance. Il y a cependant moyen de contourner
ces « mauvais sorts » en installant un miroir sur
la face intérieure de la porte des toilettes (qui
réfléchira les mauvaises énergies en les gardant
ainsi cloîtrées dans les toilettes), mais aussi en
rabaissant systématiquement la lunette, le
couvercle et en fermant la porte du WC après usage.
Question de feng shui certes, mais aussi simple
question d’hygiène et de savoir-vivre.

En version papier
Les rouleaux de papier hygiénique ne doivent bien
entendu pas traîner sur le sol, mais être
proprement empilés sur un porte-rouleaux prévu à
cet usage. Une réserve peut aussi être glissée dans
une petite armoire éventuellement suspendue (il
est aussi possible d’y glisser discrètement quelques
protections périodiques) ou sur une étagère.

Puisque l’on évoque le papier… Le WC se


transformant parfois en salon de lecture, il peut
être utile (en fonction de la place disponible)
d’installer quelques étagères accueillant revues,
magazines, bandes dessinées et autres romans
permettant de « passer le temps »…

Produits d’hygiène et produits


d’entretien
À défaut de place dans d’autres pièces de la maison
(la buanderie, le garage, la cuisine), les flacons et
petits bidons de produits d’entretien ménager
peuvent être stockés dans les toilettes. À condition
qu’ils trouvent place dans une armoire fermée (les
collections de flacons n’ont rien de franchement
esthétique) et qu’ils restent hors de portée des
(trop curieux) enfants.

Si les toilettes disposent d’un lave-mains, il est


toujours sympa de prévoir une petite corbeille
contenant savon, miroir de poche… et
éventuellement quelques petits flacons de parfum.
Une serviette permettant de s’essuyer les mains
après les avoir soigneusement lavées est aussi
indispensable (elle est à changer très
régulièrement).

Ne pas oublier de prévoir une petite poubelle qui


sera très régulièrement vidée, ainsi qu’un vide-
poches (histoire de ne pas faire tomber ses clés ou
son Smartphone au fin fond de la cuvette des WC).
QUE D’EAU, QUE D’EAU !

Le geste est machinal : lors de chaque passage aux


toilettes, on actionne la chasse d’eau. Sachant que
ce geste d’apparence anodine est répété entre
quatre et cinq fois par jour en moyenne par
chaque membre de la famille, cela fait un énorme
volume d’eau qui, chaque jour, file directement
vers les égouts. Le calcul est assez simple : des WC
relativement anciens qui utilisent 18 litres d’eau par
cycle font alors culminer la consommation
annuelle aux environs de 30 000 litres, tandis que
des WC plus modernes et moins gourmands en
eau, qui utilisent 6 litres d’eau par cycle,
aboutissent à une consommation moyenne
annuelle de l’ordre de 10 000 litres, ce qui est déjà
beaucoup.

Si les WC sont anciens et gourmands en eau, il est


souvent intéressant de les changer pour des
versions plus actuelles et économiques : la
consommation peut ainsi facilement être réduite
de 50 à 70 %. C’est toujours ça d’économisé !
Chapitre 10
La buanderie : la maison côté
coulisses
DANS CE CHAPITRE :

» Une pièce qui n’existe pas ?

» Bien agencée, bien rangée… bien agréable

M achine à laver, sèche-linge, cordes servant à


étendre le linge, table de repassage, panier de linge
sale… Pas de doute : en coulisses, la buanderie est
loin – très loin même – d’être la pièce la plus
glamour du logis. Et comme les activités qui s’y
déroulent passent souvent pour des corvées, c’est
une raison supplémentaire pour bien organiser la
pièce. Cela permettra de travailler plus
efficacement, plus agréablement et plus
rapidement. Que des avantages !

Une pièce qui n’existe pas ?


Autant le dire tout de suite : en feng shui, il est
préférable que la buanderie… n’existe pas ! Car
cette pièce génère habituellement beaucoup de
négativité, surtout si elle est en désordre perpétuel.

Souvent transformée en débarras (ce qui est loin


d’être sa fonction première), la buanderie
s’apparente alors à une pièce où l’on entasse ce qui
ne sert plus ou ce qui ne trouve pas place ailleurs
dans la maison. Partant, c’est une pièce qui
accumule, inconsciemment peut-être, tout ce qui
n’a pas été accompli, tous les problèmes qui n’ont
pas été résolus. Rien de très joyeux ni de positif là-
dedans !

Pour répondre aux préceptes du feng shui, qui


passe pour être une « arme » bien-être et un
fabuleux outil anti-désordre, l’idéal est d’agencer
la buanderie de manière à ce qu’elle ait un impact
minimal sur la vie familiale.

Quelques conseils utiles :


» Surtout si elle fait aussi office de débarras, la
buanderie ne doit jamais se trouver sous une
chambre à coucher, car cela oblige la personne
concernée à dormir au-dessus du désordre et
d’un chi stagnant ;
» Il faut aussi privilégier les ouvertures (fenêtres…),
la luminosité et des couleurs appropriées : la
pièce doit être lumineuse, joyeuse et bénéfique ;

» Il faut traiter la buanderie comme la salle de


bains en veillant, entre autres, à sa parfaite
aération (voir chapitre 9).

Ne pas perdre le nord


La buanderie étant, comme la salle de bains, une
pièce placée sous le signe de l’élément Eau, il est
bien sûr conseillé – dans la mesure du possible, en
tout cas – d’harmoniser la pièce avec le chi du
secteur concerné.
» La buanderie située au nord n’est pas une
bonne solution car la pièce et la direction sont
toutes deux sous le signe de l’Eau. Ce qui est
trop. Si la buanderie est positionnée dans le
secteur septentrional de la maison, les membres
de la famille sont susceptibles de ressentir une
désagréable impression de solitude ou d’être
tristes. Pour tenter de remédier à ces regrettables
effets, il faut peindre la pièce en vert et en
marron, y installer des éléments en bois ainsi que
des plantes vertes aux feuilles non agressives :
tous ces éléments de déco ont tendance à épuiser
l’élément Eau ;

» Si la buanderie est positionnée dans le


secteur opposé de l’habitation, soit au sud,
elle est influencée par l’élément Feu. Or,
l’élément Eau détruit l’élément Feu. Il y a donc
conflit. Les membres de la famille peuvent alors
manquer de sociabilité. Solution : peindre la pièce
en vert ou en marron et y installer des plantes
vertes aux feuilles non agressives afin de relancer
l’élément Feu ;

» La buanderie positionnée au nord-est, au


sud-ouest ou au centre de l’habitation est
placée sous l’influence de l’élément Terre.
Problème : l’élément Eau et l’élément Terre sont
en opposition. Il convient donc d’apporter à la
pièce ce qui lui manque, à savoir l’élément Métal
(sous la forme de couleur ou de matériau) ainsi
que des formes arrondies. À défaut, il y a un
risque de perte de vitalité et de mauvaise santé ;

» Enfin, si la buanderie est positionnée dans le


secteur nord-ouest ou ouest de l’habitation,
elle est placée dans une zone de conflit entre
l’élément Eau et l’élément Métal. Comme l’Eau
a tendance à épuiser le Métal, celui-ci doit être
renforcé sous peine de problèmes de conscience
ou de problèmes financiers. Mêmes remèdes,
donc, que dans la configuration précédente : un
apport de couleurs et de matériaux adéquats,
ainsi qu’un ajout de formes arrondies.

Bien agencée, bien rangée…


bien agréable
Voilà une affirmation qui va en surprendre plus
d’un(e) : oui, la buanderie peut être une pièce tout
à fait agréable. Certes, ce n’est pas celle où l’on
s’installera pour se détendre ou pour bouquiner,
mais tout de même. Il y a moyen de transformer cet
espace 100 % utilitaire en une pièce où il fait bon
faire la lessive ou repasser, par exemple. À
condition qu’elle soit correctement agencée et
soigneusement rangée !

Le bon agencement
Quel que soit l’emplacement de la buanderie, quelle
que soit sa configuration aussi, elle doit être
agencée de manière à faire gagner du temps (et
donc éviter les déplacements superflus) et à
faciliter la vie de celui ou celle qui y travaille.
Les appareils électroménagers et les autres
« ustensiles » doivent donc être disposés de
manière pratique afin de répondre à l’ordre logique
des tâches qui y sont menées :
» Les divers bacs à linge (les bacs de linge sale + un
bac de linge propre par membre de la famille) ;

» Un évier ;

» La lessiveuse (avec les produits lessiviels à portée


de main) ;

» Le sèche-linge (s’il ne s’agit pas d’un combiné


lave/sèche-linge) ;

» Un étendoir ;

» La planche et le fer à repasser (ou la centrale


vapeur) ;

» Le petit matériel de couture (avec un siège


confortable et une petite table) ;

» La machine à coudre.

Idéalement, les produits lessiviels doivent bien sûr


être stockés tout à côté de la machine à laver (sur
une étagère spécifique ou dans des paniers en osier,
mais toujours hors de portée des enfants) : le
détachant, la lessive (de préférence biologique et
liquide car elle se dissout rapidement et facilement
et ne laisse pas de résidus sur le linge,
contrairement à nombre de lessives en poudre) et
l’adoucissant. Dans le même ordre d’idées, les
pinces à linge et les cintres seront placés à
proximité de l’étendoir.

Linge sale vs linge propre


Tout dépend de la place disponible. Au minimum, il
faut installer dans la buanderie un grand panier
destiné à recevoir le linge sale de toute la famille.
Mieux : si la place le permet, disposer plusieurs
corbeilles : chaque membre de la famille effectuant
lui-même le tri au moment de déposer les
vêtements, sous- vêtements… Le linge blanc d’un
côté, le linge de couleur dans une autre corbeille, le
linge délicat qui exige un lavage à la main (ou un
lavage très doux en machine) dans une troisième.

Une fois les vêtements lavés et repassés, ils doivent


aussi être répartis dans divers paniers à linge,
chaque membre de la famille disposant du sien. À
chacun, alors, de ranger ensuite ses propres
affaires (et ses affaires propres) dans sa penderie
ou son dressing.
Cette manière de procéder, de traiter le linge sale et
le linge propre, permet d’éviter de buter dans des
amoncellements de linge un peu partout dans la
maison : dans les chambres, dans la salle de bains,
dans l’entrée… voire aussi au salon pour les plus
désordonnés. Il s’agit donc d’une manière aussi
simple qu’efficace d’éduquer et de sensibiliser
chaque membre de la famille, adulte comme
enfant, à l’ordre dans la maison et au respect des
autres occupants des lieux.

Salle de couture
Si la buanderie sert essentiellement à laver et
sécher le linge, si elle peut aussi faire office de salle
de repassage (pourquoi ne pas y installer une radio
afin de repasser en écoutant sa musique préférée ?),
elle peut aussi tenir lieu de salle de couture.

Bien entendu, pour cela, il faut que l’espace soit


suffisant et que la pièce soit agréable : bien aérée,
dotée d’un bel éclairage naturel complété par un
bon éclairage artificiel et… en ordre !

Si ces conditions sont réunies, une machine à


coudre peut agréablement y trouver place, disposée
sur une belle table complétée par un siège
confortable. Des rangements doivent alors être
prévus pour les tissus et tous les petits accessoires
qui ont la désagréable manie de s’éparpiller : les
boutons, tirettes, rubans, ciseaux de couture,
épingles, dé à coudre, enfileur, fils à coudre, mètre
ruban…

Pas question de tout amasser dans une seule


trousse ou une seule boîte, mais on peut faire
preuve d’imagination et d’ingéniosité en jouant la
carte de la récup’ : des bocaux à confiture vides
peuvent accueillir les boutons, un petit bac en
plastique perforé sert à ranger les rubans, un joli
panier en osier qui traînait jusqu’alors au fin fond
d’une armoire peut recevoir dé à coudre, mètre
ruban et ciseaux de couture…
5
Espace nuit
DANS CETTE PARTIE...

Même si l’on n’apprécie que très modérément de


faire la grasse matinée, même si on ne passe pas
un temps fou dans la chambre, elle n’en demeure
pas moins une pièce essentielle. Et, sans le
moindre doute, l’une des plus importantes de la
maison. Elle représente un havre de paix, un
accueillant refuge placé sous le double signe du
confort et de la quiétude. Pour certains, ce sera
peut-être coton d’en faire un cocon, mais il est
essentiel que la chambre soit (ou devienne…) une
bulle aussi pratique que confortable et rassurante.
Une bulle au sein de laquelle il est bon de
pénétrer tous les soirs.

De même pour la chambre des enfants qui, en


règle générale est « la » pièce de la maison qui vit
sous l’emprise de la pagaille. C’est « leur » pièce.
Leur univers. L’endroit où ils vont dormir. Où ils
peuvent étudier et faire leurs devoirs ou jouer. Où
ils entraînent leurs copains. C’est encore la pièce
où on a parfois un peu de mal à pénétrer sans
buter sur un amas de linge sale, poser le pied sur
un jouet qui dépasse du lit ou trébucher sur la BD
balancée juste devant la porte d’entrée de la pièce.
Ce n’est qu’en leur inculquant le plus tôt possible
des notions d’ordre, de propreté et de respect
(d’eux-mêmes et des autres) qu’ils seront capables
de tenir « leur » espace propre, bien organisé et
bien ordonné.
Chapitre 11
(Chambre des) parents : mode
d’emploi
DANS CE CHAPITRE :

» Un QG qui respire le calme et inspire la détente

» La « chambre de catalogue » pour référence

» Le linge de lit

» Je n’ai plus rien à me mettre !

U ne fois de plus, la journée a été harassante.


Énervante. Stressante. D’un côté, il y a les
transports en commun bondés et aux horaires
parfois fantaisistes ou « élastiques ». Ou les
embarras de circulation, l’impossibilité de trouver
une place où stationner sans récolter une prune et
les coups de klaxon agressifs et incessants. De
l’autre, il y a le boulot. Les tensions avec certains
collègues. Le téléphone qui n’arrête pas de sonner.
Des réunions interminables et dont l’utilité réelle
est souvent sujette à discussion. Des avalanches de
mails qui se prétendent tous plus urgents et plus
importants les uns que les autres… Stop ! Voilà
enfin la fin de la journée. Le moment de rentrer
chez soi. De regagner ses pénates. Le moment,
aussi, de décompresser, de remiser jusqu’au
lendemain les problèmes liés au travail au fin fond
des oubliettes de la mémoire. Le moment, enfin, de
songer à soi et à ceux qu’on aime.

En fin de soirée, la chambre représente l’ultime


étape de la journée. Pour les parents éreintés, elle
représente un refuge et – en principe du moins –
un fabuleux havre de paix, de quiétude et de
sérénité. D’intimité, aussi. Car quoi que l’on puisse
parfois en penser, la chambre n’est pas seulement
une pièce où dormir. Certes, elle est dédiée au repos
et à un sommeil que l’on espère toujours réparateur
(et c’est d’ailleurs là l’une de ses fonctions
principales), mais pas que… C’est aussi un espace
qui doit être voué au confort, à la détente et au
bien-être. Un « cocon cocoon », si l’on ose ainsi
dire.

Se positionnant comme une bienvenue oasis de


calme à l’issue d’une journée épuisante et au sein
d’une maison parfois fort (trop) bousculée, la
chambre est et reste l’une des pièces majeures de
l’habitation. Même si ce n’est pas là que l’on passe
le plus de temps. Si elle est bien conçue, bien
aménagée et bien rangée, c’est « la » pièce où
décompresser et recharger ses batteries.

Un QG qui respire le calme et


inspire la détente
Selon certaines estimations, nous passons environ
le tiers de notre vie dans la chambre à coucher.
Certes, cela veut dire que l’on passe aussi deux tiers
du temps ailleurs : dans les autres pièces de la
maison, au travail, dans les transports, en
vacances, dans les salles de sport et les
infrastructures de loisir… Certes aussi, sur ce
fameux tiers de vie passé dans la chambre, une
bonne part est consacrée au sommeil. Mais
qu’importe : la chambre est et reste, pour
reprendre l’expression de certains spécialistes, un
véritable QG. Le quartier général et principal de la
maison. Rien de moins !

Pour les adeptes du feng shui qui prônent


l’harmonie et bannissent le désordre, la chambre à
coucher permet – une fois détendu et reposé –
d’aborder chaque nouvelle journée avec entrain. En
outre, elle a une grande influence sur la chance en
amour. Si l’énergie, le chi, circule
harmonieusement dans la chambre, les partenaires
trouveront un soutien réciproque et auront une
relation couronnée de succès.

Côté jardin
L’arrière du bâtiment est, en règle générale, le
meilleur endroit pour aménager la chambre à
coucher. Selon les principes du feng shui, on parle
du côté « yin » de la maison. Il s’agit de la partie
où se trouve le jardin et où ne passe aucune route.

L’espace de repos doit être aussi éloigné que


possible des flux d’énergies bruyants tels que, par
exemple, l’entrée de la maison, la cuisine et –
contrairement à ce que l’on pense souvent – la
salle de bains.

Bien agencée pour une plus


grande harmonie
La (bonne) position de la porte de la chambre à
coucher garantit l’harmonie de ce lieu de repos
nocturne. Dans la mesure du possible, elle ne doit
se trouver ni dans une ligne directe avec la porte de
la salle de bains, ni en face d’une autre porte à
l’autre bout du corridor. Elle ne doit pas non plus
donner directement sur les escaliers.

Que faire si c’est tout de même le cas ? Il est


possible d’éviter ce « courant d’air d’énergie » en
plaçant un paravent ou une séparation devant la
porte de la salle de bains. Dans le corridor, par
exemple entre les escaliers et la porte de la
chambre à coucher, on peut accrocher un luminaire
au plafond ou tout autre objet attirant le regard. Il
est important de capter l’attention.

Le lit constitue bien entendu l’élément central de la


chambre. Pour un repos agréable et réparateur, il
est essentiel que le dormeur n’ait pas la porte dans
son champ de vision et que la tête du lit soit
appuyée contre un mur ou un élément servant de
support et de protection. Sinon, il convient d’éviter
les configurations problématiques comme, par
exemple, le lit placé sous une fenêtre, contre le mur
de la salle de bains, face à une porte, entre deux
portes ou encore entre une porte et une fenêtre.
Installé sous une poutre, on ne dort pas bien non
plus. Les poutres peuvent être voilées avec des
étoffes épaisses. Une autre solution consiste à
placer le lit parallèlement aux poutres. Les miroirs,
armoires garnies de miroirs ou téléviseurs installés
en face du lit sont un autre tabou dans la chambre à
coucher et de véritables éléments perturbateurs.

Le lit lui-même doit être avant tout robuste et


stable. Un matelas à eau ne semble donc pas être un
bon choix. Il a toutefois d’autres avantages et est
souvent très indiqué, notamment pour les
personnes qui souffrent de maux de dos ou
d’allergies de la peau. Le problème vient avant tout
de la combinaison de l’eau et de l’électricité sur
laquelle le dormeur repose. Car la plupart des lits à
eau sont encore chauffés avec des matelas
chauffants. La

solution est d’installer une minuterie qui


interrompt le courant électrique durant la nuit et le
remet en route le matin après le réveil. Durant la
nuit, le lit ne se refroidit pas de plus d’un demi-
degré. Le dormeur a ainsi assez chaud et n’est pas
soumis au rayonnement électrique.

Matériaux naturels et
couleurs neutres
Des matériaux naturels et des formes arrondies
sont toujours à privilégier. On parle ici des
armoires, des commodes, des lits en bois naturel…
mais aussi du linge en fibres naturelles : tous
contribuent au bien-être. Contrairement aux
métaux froids et aux matières synthétiques. Les
formes pointues ou angulaires sont également
défavorables. Les lignes souples favorisent la
relaxation et assurent un doux repos.

Au niveau des couleurs, il faut donner la priorité


aux teintes neutres mais éviter les motifs, surtout
s’ils sont envahissants ou agressifs. Les couleurs
vives et les motifs tapageurs n’ont pas leur place
dans la chambre à coucher. À l’opposé des couleurs
unies qui n’agressent pas l’œil.

À éviter absolument
Si les lits confortables et solides, les couleurs
neutres et les matériaux naturels sont à privilégier,
d’autres éléments sont en revanche à éviter dans la
mesure du possible. Et comme il en va de la détente
et de la qualité du sommeil, ce n’en est que plus
important.

Parmi les éléments à éviter, il faut surtout


mentionner :

» Les lits avec des armatures métalliques ;


» Les vieux matelas avachis ;

» La literie et les tapis en matières synthétiques ;

» Un méli-mélo de câbles sous le lit ;

» Les appareils électriques tels que radio-réveil,


couverture chauffante, téléviseur, ordinateur,
tablette, Smartphone… ;

» Les lampes de lecture derrière ou au-dessus de la


tête du lit ;

» Les cadres massifs ou des armoires murales au-


dessus de la tête du lit ;

» Les étagères et les penderies ouvertes ;

» Les miroirs et les armoires garnies de miroirs ;

» Tous les objets aquatiques (aquariums, fontaines


d’intérieur…) ;

» Les décorations ou les images agitées,


dérangeantes ou agressives ;

» Les couleurs vives et les motifs envahissants.


UNE BONNE LITERIE SINON RIEN

Parmi les choses que les adeptes du feng shui


recommandent d’éviter, on trouve les matelas avachis ainsi
que les lits à cadres métalliques. Mais comment choisir une
bonne literie ?

Le choix entre un matelas mou ou dur dépend du goût


personnel de chacun, mais aussi de la corpulence. Plus la
pression exercée sur le matelas par le corps est élevée, plus
le matelas doit être ferme. Dans tous les cas, les matelas à
eau sont à éviter (sauf s’ils sont médicalement recommandés
aux personnes connaissant des problèmes de dos), de
même que ceux en mousse synthétique. Ceux en laine ou en
latex sont préférables.

Le sommier, lui, doit toujours être ferme. À défaut, le


matelas, aussi bon soit-il, risque de se déformer rapidement.
Enfin, l’oreiller doit être le plus ergonomique possible,
relativement ferme et débordant en bas du cou.

La « chambre de catalogue »
pour référence
Il n’y a probablement rien de plus agréable que de
se coucher dans une chambre qui incite au repos,
invite à la détente. Mais pour cela, une condition : il
faut qu’elle soit propre et parfaitement rangée.
Mouais… Entre l’univers idéal et la réalité, il y a
bien souvent une grosse, une énorme différence.

Chaque matin, en effet, c’est une véritable course


contre la montre au moment de quitter la maison.
Comme des tristes épaves échouées après le
passage d’une tornade, les vêtements traînent dans
le sillage de celui (ou celle) qui joue le chrono. Faire
le lit ? Ne rêvons pas ! Ce n’est pas au moment où
l’on grignote une biscotte tout en finissant
d’enfiler un pantalon que l’on va se préoccuper de
faire son lit au carré, quand même !

Au moment de quitter la maison, la chambre


ressemble à un véritable champ de bataille. Ou à
une plage désolée après le passage d’un tsunami
matinal. Le verre d’eau encore à moitié plein reste
posé sur la table de nuit. Draps et couvre-lit (ou
housse de couette) sont inextricablement
enchevêtrés et gisent moitié sur le lit, moitié au sol.
Un magazine ouvert gît tristement, abandonné, sur
le sol. Des vêtements sales et chiffonnés
s’amoncellent dans tous les coins. Pas vraiment de
quoi créer un décor harmonieux. Pas plus qu’un
cadre propice à la détente, à la quiétude et à la
qualité du sommeil.
L’aspect idéal d’une chambre ?
C’est celui d’une chambre d’hôtel. D’un excellent
hôtel multi-étoilé où la priorité est donnée à la
qualité du service et à la satisfaction du client. Où
chaque chose a trouvé sa bonne place et où chaque
place accueille un objet qui lui convient. Il est
d’ailleurs significatif de constater que les hôtels qui
jouent vraiment la carte du confort, voire du luxe,
ne proposent généralement pas de chambres
surchargées de meubles, bibelots et autres
éléments de décoration souvent aussi envahissants
et étouffants que superflus. Ça, c’est plutôt réservé
aux hôtels qui veulent se donner l’illusion de… Qui
veulent faire croire que…

Au contraire, les hôtels qui visent charme, confort


et luxe misent plutôt sur des chambres
relativement dépouillées (mais pas spartiates, loin
de là !) au sens où elles ne sont pas encombrées.
Des chambres claires, où il est facile et agréable de
se déplacer, de se reposer et de ranger ses affaires.
Des chambres où chaque élément est d’autant
mieux mis en valeur qu’il n’est pas écrasé par une
accumulation contre-productive, par pléthore
d’autres meubles ou objets de déco. Exemple à
suivre !
C’est aussi celui d’une chambre sur papier glacé.
Que l’on découvre dans les plus somptueux
magazines de déco. De « life style », comme on
aime dire aujourd’hui. Ces chambres qui ne sont
jamais encombrées. Où tout est fait pour le plaisir
de l’œil et le bien-être de ceux qui l’occupent.

Des clichés, que ces chambres « hors de toute


réalité quotidienne » ? Peut-être aux yeux de
certains. En tout cas, elles peuvent servir de source
d’inspiration au moment de créer la chambre dont
on rêve. Attention : pour possible qu’elle soit, cette
création ne sera réalisable qu’en tordant le cou à
certaines (mauvaises) habitudes et en revoyant tout
le système de fonctionnement (et de rangement) de
cette fameuse chambre.

Comme on fait son lit, on se


couche
Tout le monde connaît cette vieille expression
proverbiale : « Comme on fait son lit, on se
couche. » Elle serait une sorte d’amalgame entre
« la lettre » (dans l’expression « au pied de la
lettre ») et « faire le lit de quelque chose ou de
quelqu’un ». « La lettre » indique que, lorsque
l’on fait mal son lit, on risque de passer une
mauvaise nuit (à cause de draps froissés, qui
s’entortillent…). C’est alors au dormeur à assumer
les conséquences de ce qu’il a fait. Ou plutôt de ce
qu’il n’a pas fait : son lit ! D’autre part, « faire le
lit de quelque chose ou de quelqu’un » signifie
préparer la venue de quelque chose de désagréable,
de nuisible, de néfaste, ou favoriser l’arrivée (au
pouvoir, par exemple) d’une personne peu
recommandable. Là aussi, ce qu’il se passe dépend
de ce que l’on a choisi de faire, de laisser faire… ou
de ne pas faire.

Voilà pour l’explication de cette expression bien


connue. Plus concrètement, elle vise ici à illustrer
l’importance de faire son lit chaque matin. Même si
l’on est pressé. Même si ça galope dans tous les
sens avant de s’engouffrer dans la voiture ou le
métro. Même si on s’est levé du pied gauche. Même
si l’on est en retard.

Bien sûr, il y en aura toujours pour poser « la »


question : à quoi cela peut-il servir de faire
soigneusement son lit chaque matin si c’est pour le
défaire chaque soir ? Bon, d’accord, chacun a ses
habitudes et il se trouve même une poignée de
« professionnels » de la santé pour prétendre que
faire son lit le matin serait une mauvaise chose,
néfaste pour la santé. Il n’empêche…

Cette (bonne) habitude peut vraiment faire toute la


différence entre une chambre foutoir et une
chambre agréablement ordonnée, entre une nuit
exécrable et une bonne nuit réparatrice. Comme
pour confirmer cela, une étude publiée en 2010 par
la National Sleep Foundation a montré que les
personnes qui font leur lit chaque jour ont
davantage l’impression de passer de bonnes nuits.
En outre, il apparaît aussi que faire son lit peut
donner un sentiment de maîtrise de soi pour la
journée qui commence.

Par ailleurs, le fait de retrouver un lit fait le soir


permet de ne l’ouvrir que pour dormir, et non de
l’encombrer abusivement (avec des piles de linge,
des magazines…) ou de s’en servir comme d’un
espace de jeu ou de travail (avec ordinateur,
tablette, téléphone portable…). De cette manière
l’endormissement et le sommeil n’en sont que
meilleurs.

Enfin, vient la question de l’ordre et du rangement.


Le lit étant généralement l’élément principal de la
chambre à coucher, celui qui prend le plus de place,
le faire chaque matin (ce qui ne prend que deux ou
trois minutes) est essentiel pour que la pièce
prenne immédiatement un aspect plus rangé, plus
accueillant et plus agréable. Une bonne habitude
pour bien commencer une bonne journée !

Le linge de lit
Pour d’évidentes raisons pratiques, le linge de lit –
taies d’oreillers, housses de couettes, draps – doit
être rangé le plus près possible du lit. De cette
manière, on sait exactement où il se trouve au
moment où l’on en a besoin.

C’est utile lorsque vient le moment de changer les


draps, mais aussi en cas d’accident (un verre
renversé par inadvertance, par exemple) ou s’il faut
changer les draps trempés de transpiration (en cas
de maladie).
DES RANGEMENTS ? POURQUOI PAS SOUS
LE LIT ?

Si la chambre est vraiment petite et qu’elle manque


de rangements, pourquoi ne pas en installer sous
le lit ? Il suffit d’y glisser des bacs en plastique, de
petits casiers sur roulettes ou des paniers dotés
d’un grillage métallique et d’y ranger couvertures,
couettes, oreillers de réserve… soigneusement
emballés dans des housses individuelles.

Dans le même ordre d’idées, il est aussi possible (si


la place le permet) d’installer un joli coffre au pied
du lit. Un meuble idéal pour stocker les couettes
d’été en hiver et celles d’hiver en été, les oreillers
« en rab », la bouillotte qui ne sera sortie qu’au
cours des nuits les plus froides de l’année…

Toujours en fonction de la place disponible et de la


configuration de la pièce, on peut encore
transformer la tête de lit en espace de rangement.
Pour cela, il faut la doter de chevets coulissants.
Une fois rentrée, personne ne soupçonnera tout ce
qui y est rangé. Une fois sortie, elle permet d’y
glisser une foule de petits objets (petite
décoration…) dont on ne se sert qu’une fois de
temps à autre.
Si la chambre est trop petite et qu’il est impossible
d’y ranger le linge de lit, la meilleure option
consiste alors à ranger toutes les parures de lit
(celles de la chambre parentale, de la chambre
d’enfants, de la chambre d’amis) dans une armoire
à linge réservée à ce seul usage. Pour une raison
pratique, cette armoire doit être positionnée à la
croisée des chambres (par exemple, dans le couloir
de nuit si la place le permet). On y a ainsi
facilement accès de toutes les chambres.

Je n’ai plus rien à me mettre !


Chaque matin, comme une scène mille et mille fois
répétée, le même scénario se reproduit. La même
expression – aussi affolée qu’outragée – est criée à
tue-tête : « Je n’ai plus rien à me mettre ! » Plus
rien, vraiment ? Alors comment se fait-il que les
penderies, les tiroirs et les armoires débordent de
pulls, chemises, jupes, pantalons, chemisiers, tee-
shirts…? Est-ce vraiment un cruel manque de
vêtements ? Ou est-ce plutôt le fait qu’ils soient
rangés en dépit du bon sens ?

Petite leçon de rangement des vêtements.


Faire le tri, et le bon
Comme c’est toujours le cas, un bon rangement
commence immanquablement par un bon tri.
Histoire de désencombrer ses armoires… et sa tête.
En l’occurrence, ce tri doit permettre de diviser les
vêtements en trois grandes catégories :
» Les vêtements en bon état ;

» Les vêtements qui, après essai, vont bien ;

» Les vêtements qui plaisent le plus.

La première catégorie (les vêtements en bon état)


permet d’éliminer sans la moindre hésitation (ou le
moindre remords) ce vieux pull troué, cette
chemise complètement élimée, ce gilet usé aux
coudes ou cette jupe qui, après tant d’années de
bons et loyaux services, finit par ressembler à une
tenture informe.

La deuxième catégorie permet de jouer au


mannequin. Le moment est venu d’essayer tous les
vêtements qui n’ont pas été éliminés à l’étape
précédente. Telle veste ou telle chemise est-elle
devenue un peu trop étroite (attention à la ligne !) ?
Tel pantalon est-il devenu trop court ? Tel pull est-
il désormais un peu trop moulant et, pour le dire
franchement, beaucoup trop serré ? Telle robe
ressemble-t-elle désormais à un sac informe ?
Allez zou ! Le tri continue, de manière à ne
conserver que les vêtements qui correspondent à la
taille, à la morphologie et aux formes de chacun,
homme ou femme, en fonction des vêtements.
TROP DE VÊTEMENTS ? PAS ASSEZ DE VÊTEMENTS ?
COMMENT SAVOIR ?

La question est difficile : comment savoir si l’on dispose


d’assez de vêtements ou pas ? Mettons de côté le cas
particulier des accros du shopping qui n’en ont jamais assez
et qui, à leurs yeux, n’accumulent jamais assez de vêtements,
d’accessoires de mode ou de chaussures. Quitte à les oublier
au fond du dressing par la suite.

Quelques petites règles simples permettent de déterminer la


bonne quantité moyenne de vêtements à posséder.
» On compte habituellement trois « hauts » pour un
seul « bas ». Par exemple : trois chemises pour un
pantalon, trois chemisiers pour une jupe…

» Il faut posséder assez de chemises et de tee-shirts


pour en changer tous les jours, assez de pulls pour
en changer tous les deux jours, assez de jupes ou de
pantalons pour en changer tous les trois jours.

» En plus des tenues « de ville » et pour travailler, il


est agréable de posséder une ou deux tenues plus
relax. Plus cocoon. Super confortables. Qui
permettent de rester douillettement à la maison (en
évitant l’horrible jogging qui n’a droit de cité qu’à la
salle de

sport !).
» Une ou deux tenues plus habillées (pour les
réceptions, festivités et autres cérémonies) sont
aussi intéressantes à posséder.

Troisième et dernière étape. Après les deux tris


précédents, ne restent que les vêtements en bon
état et qui, après essayage, vont bien. Reste à savoir
lesquels plaisent vraiment. Il n’y a aucune (bonne)
raison d’encombrer ses penderies ou ses tiroirs
avec des vêtements qui ne plaisent plus sous le
simple (et mauvais) prétexte que « c’est vraiment
trop bête de s’en séparer ». Ce pantalon, cette
chemise, cette robe, ce tee-shirt, ce pull… ne
plaisent plus ? Ils n’ont désormais plus rien à faire
dans les armoires. Ils n’ont plus aucune raison de
faire déborder les penderies.

En revanche, il serait vraiment dommage de les


jeter. S’ils sont en bon état, il est possible de les
revendre dans des boutiques spécialisées dans les
vêtements de seconde main ou – encore mieux ! –
d’en faire don à des organismes caritatifs qui se
chargeront de les distribuer aux personnes qui en
ont besoin et qui n’ont pas les moyens de s’offrir
des séances de shopping, même dans les enseignes
« low cost ».
Opération rangement !
Le tri étant effectué, voici venu le moment de
(bien) ranger les vêtements, les sous-vêtements et
la lingerie.

Première règle : dans la mesure du possible, il est


préférable de ranger tous les vêtements dans un
meuble unique (dressing ou penderie), en les
regroupant par catégories : les « bas » (pantalons,
jupes…) d’un côté et les « hauts » (chemisiers,
chemises, pulls, gilets et cardigans, tee-shirts…) de
l’autre. Les vêtements plus fins (pyjama,
nuisette…) pourront, pour leur part, trouver place
dans les tiroirs d’une commode.

Pour le reste, tout dépend du type de vêtements à


ranger !
» Les vêtements qui peuvent être pliés (les
pulls, les tee-shirts…) doivent être empilés sur une
étagère de la penderie. Chaque type de vêtement
doit être rangé par catégorie (les tee-shirts
ensemble, les gilets ensemble…) et – pour ceux
qui veulent pousser les choses encore plus loin –
par couleur. Une seule précaution : il ne faut
jamais empiler plus de quatre ou cinq vêtements
les uns au-dessus des autres (des piles plus
importantes risquent d’affaisser les vêtements du
dessous). Si l’armoire est suffisamment profonde,
il est possible de disposer ces vêtements sur deux
rangées, l’une devant l’autre (mettre les vêtements
les moins utilisés derrière et les plus utilisés
devant) ;

» Les vêtements qui peuvent être suspendus


(les robes, les vestes et les vestons, les chemises
et les chemisiers…) profiteront des cintres pour
être suspendus individuellement. Seules les
pièces coordonnées peuvent éventuellement être
suspendues par deux si la place vient à manquer
dans la penderie. Cintres à pinces et porte-
pantalons sont à privilégier au moment de
suspendre les pantalons (ils ne laissent aucune
marque de pliage).

Le rangement par couleur est aussi un type de


rangement très prisé par celles et ceux qui
privilégient l’ordre dans leurs penderie et tiroirs.
Cela permet de s’y retrouver facilement, le matin,
au moment de choisir sa tenue. En outre, ce type
spécifique de rangement offre un véritable confort
visuel.

La lingerie peut être déposée sur des étagères de


penderie ou de placards fermés, ou dans des tiroirs
exclusivement réservés à cet usage. Le cas échéant,
la lingerie sera rangée par parure.

Au rayon des accessoires


Les cravates sont suspendues à un porte-cravates
coulissant ou fixé sur la face intérieure de la porte
de la penderie ou du placard.

Les ceintures sont suspendues par la boucle à un


cintre à crochets ou disposées, enroulées
individuellement, dans un tiroir.

Les foulards peuvent être rangés « en vrac » dans


de belles boîtes réservées à cet effet ou suspendus à
ce que l’on appelle parfois des « cintres à trous ».

« Ciel, mes bijoux ! »


Les bijoux de valeur (montres, bracelets, bagues,
colliers, broches…) seront idéalement rangés dans
leurs boîtes d’origine, toutes ces boîtes étant
ensuite regroupées sur une étagère de la penderie
ou dans un tiroir dédié. Les plus précieux peuvent
aussi être rangés dans un coffre discrètement
dissimulé.

Même s’ils peuvent être sympathiques à porter, les


bijoux fantaisie demandent moins de précautions.
Un présentoir à bijoux (type main, arbre à bijoux…)
convient tout à fait et peut même être joliment
intégré à la déco de la pièce. Seul problème : ces
objets étant généralement assez volumineux, il faut
disposer de la place nécessaire pour les installer et
les mettre en valeur.

Plus original : un tiroir détourné. L’idéal est de


choisir un tiroir compartimenté, fixé à plat sur un
mur. Il pourra accueillir colliers, boucles d’oreilles,
bagues fantaisie… et faire partie de la décoration
des lieux.
Chapitre 12
La chambre en version junior
DANS CE CHAPITRE :

» Une chambre, des zones

» Aux rayons jouets

» Page de lecture

» Et les vêtements ?

» La zone d’étude et de travail

» La chambre de bébé

La chambre des enfants est ce que l’on peut


appeler une pièce « à part » dans la maison. Dans
l’immense majorité des cas, elle sert de chambre à
coucher, de salle de jeux, de bureau et d’espace de
détente. Faut-il vraiment préciser qu’avec autant
de fonctions différentes (et pas toujours
compatibles entre elles, qui plus est), mais aussi
avec le sens inné du désordre propre à la plupart
des bambins, la chambre d’enfant est la pièce-
pagaille par excellence ?
Même si, dans le cadre d’une bonne éducation, il
est normal d’inculquer de solides notions de
rangement, de propreté et d’ordre aux « chères
petites têtes blondes », il n’est cependant pas
question de transformer leur chambre, leur espace,
leur refuge en une sorte de chambre-musée où
personne n’ose plus bouger. Où personne n’ose
plus déplacer le moindre jouet ou la moindre bande
dessinée. Un chouia de fantaisie et un soupçon de
tolérance sont de mise… à condition de rester dans
les limites du raisonnable, bien entendu.

Il n’est pas question de retrouver les manettes de la


console de jeux enfouies sous un amas de draps
froissés qui dégringolent du lit et se répandent sur
la moquette. Pas question non plus de ne plus
pouvoir ouvrir complètement la porte, bloquée
qu’elle est par un immense tas de vêtements sales
jetés dans un coin… et abandonnés au bon vouloir
de maman. Pas question encore de trébucher sur un
jouet ou de piétiner une BD pour pouvoir aller d’un
bout de la chambre à l’autre. Il y a des limites à ne
pas franchir. Et à ne jamais laisser franchir aux
enfants, même s’ils font la mauvaise tête au
moment où résonne le terrible mais ô combien
justifié « va ranger ta chambre ! » (voir
chapitre 3).

Une chambre, des zones


Du fait de sa multitude de fonctions et
d’utilisations, la chambre des enfants est une pièce
particulièrement difficile à ranger. Il existe
cependant une méthode simple et très efficace pour
y arriver : subdiviser la chambre en plusieurs
zones. Chaque zone est alors dédiée à une activité
spécifique, ce qui permet d’éviter la confusion et le
mélange des genres qui conduisent inéluctablement
au désordre le plus total.

On parle ici d’un espace sommeil, bien sûr, mais


aussi d’une zone réservée au rangement des
vêtements, une zone ludique dédiée aux jouets, une
autre réservée aux livres et aux bandes dessinées et
un petit espace bureau. Sans oublier les bébés qui
auront aussi leur zone dite d’éveil et de motricité.

Les psychologues spécialistes de l’enfance sont par


ailleurs assez unanimes à reconnaître que cette
judicieuse répartition par zones est excellente pour
les enfants. Elle les rassure et leur permet de se
détendre. Elle leur offre des repères fiables et
permet la création de routines – ce que les enfants
adorent, contrairement à ce que pensent certains
parents trop laxistes, désordonnés ou
démissionnaires. Enfin – et là n’est pas le moindre
avantage de la subdivision de l’espace en zones
thématiques –, le fait que la pièce soit en ordre
permet aux enfants de retrouver facilement leurs
affaires (qu’il s’agisse de vêtements, de livres, de
jouets, par exemple). Ce qui évite bien des cris et
des crises dont tout le monde se passe volontiers.
DE BONNES HABITUDES LE PLUS TÔT
POSSIBLE

Complémentairement à la division de l’espace en


zones, une autre méthode permet de créer et de
préserver un ordre durable dans la chambre des
enfants : les conscientiser et les responsabiliser.

En clair, il est vivement conseillé de leur apprendre,


dès qu’ils en sont capables (c’est-à-dire
vers 5 ou 6 ans), à ranger leurs vêtements, faire
leur lit, ranger les livres et jouets, garder leur
bureau en ordre… Bien entendu, cet apprentissage
sera d’autant plus rapide, facile et durable que des
systèmes simples et bien adaptés à chaque âge
auront été mis en place (notamment des
rangements à leur hauteur).

Cette responsabilisation, cet indispensable


apprentissage du rangement (et donc du respect
des choses, des autres et de soi), est une excellente
manière, dixit les meilleurs spécialistes de
l’enfance, d’éduquer les enfants. Mais aussi de leur
offrir des repères indispensables et de leur assurer
un meilleur équilibre psychologique et nerveux.
Sur le plan pratique, cela rend aussi le nettoyage
régulier de la chambre beaucoup plus facile.
Au rayon jouets
Si la chambre des enfants ressemble à un magasin
de jouets après le passage d’une tornade, il est
temps – plus que temps ! – de prendre des mesures
d’urgence. Et de remettre de l’ordre dans tout ça !
En plusieurs étapes…

Indispensable tri
Il ne faut surtout pas changer une méthode qui
porte ses fruits et qui a déjà donné d’excellents
résultats dans les autres pièces de la maison : la
toute première étape du rangement passe une
nouvelle fois par un tri rigoureux. Un tri qui sera
peut-être un peu plus difficile à réaliser qu’ailleurs
étant donné que les enfants peuvent parfois être les
princes de la mauvaise foi, les rois du chantage et
les empereurs de la crise de nerfs, cris et larmes à
profusion. Qu’importe ! Gentiment mais
fermement, ce tri doit absolument être effectué car
c’est de lui que dépend le bon rangement de la
pièce.

Dans cette optique, on commence par jeter tout ce


qui doit l’être :
» Les jouets cassés ;
» Les jeux qui ne sont plus complets (les puzzles
auxquels il manque des pièces, les jeux auxquels
il manque des pions…) ;

» Tout ce qui ne fonctionne plus (les feutres


desséchés ou vides, les crayons qui n’ont plus de
mine, les blocs de papier… sans papier, les Bics
sans capuchon…).

Comme dans les écoles


maternelles
Il est temps, ensuite, de remplir des grands bacs en
plastique ou des boîtes en carton avec les jouets qui
sont désormais délaissés (parce qu’ils ne
correspondent plus à l’âge de l’enfant, parce qu’ils
sont passés de mode…). Ces jouets sont alors
répartis en deux grandes catégories :
» Les jeux et jouets que l’enfant veut garder
comme souvenirs. Ils ne méritent plus
d’encombrer la chambre, mais ne doivent pas non
plus être donnés ou jetés. Ils peuvent prendre le
cap de la cave ou du grenier, soigneusement
emballés pour ne pas prendre la poussière ;

» Les jeux et jouets qui peuvent être offerts à


d’autres enfants, donnés à des organismes
caritatifs ou revendus en seconde main.
Restent maintenant les jouets avec lesquels l’enfant
s’amuse encore des heures durant. Pas question de
les laisser traîner n’importe où dans la pièce. Le
plus simple est de se référer aux rangements
utilisés par la plupart des crèches ou des écoles
maternelles, à savoir des casiers faciles à ranger et
simples à utiliser (plus c’est simple, plus l’enfant
s’en servira), munis de poignées (ils sont plus
maniables et plus faciles à bouger ou à transporter)
et disposés sur des étagères à hauteur des enfants.
Chaque casier est destiné à recevoir un type
spécifique de jouets : les peluches, les petites autos
miniatures, les poupées et leurs accessoires, les
jeux d’éveil, les jeux de société, les jeux de
construction, les « petits jeux » (billes…), entre
autres.
LE COFFRE À JOUETS : UNE FAUSSE BONNE
IDÉE

A priori, le coffre à jouets semble être une


excellente option pour ranger l’ensemble des
jouets qui encombrent la chambre. Il est vrai
qu’une fois fermé, il donne une forte impression de
rangement, mais… Mais, à moins d’être équipé de
charnières de sécurité, le couvercle peut se révéler
être un dangereux piège à petits doigts !

Par ailleurs, les jouets y sont souvent rangés en


vrac et l’enfant doit parfois tout retourner en tous
sens afin de retrouver « la » petite voiture avec
laquelle il a justement envie de jouer. Conclusion :
avec ce système de rangement, le désordre est
seulement déplacé de la chambre vers le coffre.
Mais désordre il y a toujours, ce qui n’est pas le but
de l’opération.

Page de lecture
La même méthode peut parfaitement s’appliquer
aux livres et aux bandes dessinées. Comme pour les
jouets, un tri régulier doit être réalisé car les
enfants ne lisent pas les mêmes choses à 5, à 8 ou
à 10 ans.
Les ouvrages trop abîmés (couvertures ou pages
déchirées, par exemple) peuvent prendre le chemin
de la poubelle. Les livres à conserver en souvenir
seront rangés à côté des jouets-souvenirs, à la cave
ou au grenier. Les livres qui ne passionnent plus les
enfants peuvent être donnés à d’autres familles,
proposés à des organismes caritatifs ou vendus en
seconde main (en boutiques spécialisées ou sur
Internet).

Ici aussi, il est possible de s’inspirer directement


des systèmes de rangement utilisés par de
nombreuses bibliothèques pour enfants, ainsi que
par les écoles : les livres ne sont pas rangés en
laissant la tranche visible, mais de face. Cela facilite
la lecture du titre et la prise en main. Petit bémol :
c’est un rangement qui exige beaucoup de place.

Une option intéressante consiste à privilégier des


étagères de rangement à casiers. Il s’agit de
modules empilables et combinables qui ont
l’avantage de pouvoir être installés le long d’un
mur, ou encore sous un lit superposé en fonction de
la place disponible et de la configuration des lieux.

Et les vêtements ?
Toujours le même procédé à appliquer pour un
rangement efficace et durable : trier, jeter, ranger.

Les vêtements tachés, déchirés ou usés iront


remplir la poubelle tandis que ceux qui sont
devenus trop petits pourront faire le bonheur
d’organismes caritatifs ou de familles défavorisées.

Les autres vêtements – à conserver et à ranger –


doivent être triés par saison. Cela évite
d’encombrer inutilement les placards de la
chambre et cela permet parfois d’esquiver certains
caprices enfantins (vouloir « ab-so-lu-ment,
maman s’te plaît ! » porter un bermuda alors que
le mercure avoisine zéro degré est certainement un
caprice, mais assurément pas une bonne idée :
autant éviter les discussions inutiles et les
éventuels pleurs et autres jérémiades).

Dans les penderies et placards


Les chemises, chemisiers et autres blouses peuvent
être rangés dans les penderies ou placards de la
chambre, sur des cintres adaptés (les cintres
destinés aux vêtements d’enfants sont plus petits
que ceux destinés à recevoir les vêtements des
adultes).
Toujours dans les penderies : les pantalons
(idéalement sur des pinces à pantalon), les robes et
les jupes.

Juste en dessous, quelques jolies boîtes peuvent


accueillir les chaussettes, les culottes…

Sur une étagère ou dans une


commode
Sur une étagère ou dans les tiroirs d’une belle
commode, les vêtements peuvent être classés par
catégories : les pyjamas, les tee-shirts, les shorts,
les pulls légers, les gros pulls d’hiver…

En complément, des crochets ou des patères


peuvent être installés à bonne hauteur
(entre 30 et 40 cm environ). Ils permettront
d’accrocher le pyjama en cours d’utilisation et le
peignoir.
OÙ RANGER LA LITERIE ?

Idéalement, le linge de lit de chaque enfant doit être rangé


dans sa chambre. Au moment de changer le lit, cela permet
de mettre rapidement la main sur la nouvelle parure de lit. À
défaut, tout le linge de lit de l’ensemble de la famille peut
être stocké dans une armoire réservée à cet usage et
positionnée à la croisée des chambres (par exemple, dans le
couloir de nuit si la place le permet). On y a ainsi facilement
accès depuis toutes les chambres.

Le must est de posséder au minimum trois parures de lit


(complètes et assorties) par enfant : drap plat, drap-housse
et taie d’oreiller.

La zone d’étude et de travail


Jouer, c’est sympa. Se reposer dans un lit douillet,
ça fait du bien. Ranger ses livres et ses vêtements,
c’est génial. Mais la chambre d’enfant est aussi son
espace de travail. Là où il apprend à lire, étudie ses
leçons (si, si !) et fait ses devoirs.

Surtout dans les plus petits espaces, la zone bureau


doit être bien séparée des autres zones de la
chambre (zone de repos et zone de jeux) par une
cloison éventuellement amovible (type paravent ou
panneau coulissant) ou par un bloc d’étagères.

Pour des raisons pratiques, le meuble bureau


devrait toujours être modulable, évoluant ainsi en
fonction de la taille et des besoins de l’enfant. Un
meuble sur roulettes peut être sympa, dans la
mesure où il permet d’être nomade au sein de la
pièce. Des caissons à tiroirs multiples et à glisser
sous le bureau sont une excellente option dans la
mesure où ils permettent de ranger énormément de
choses : blocs de papier, crayons, fournitures
scolaires… Certains peuvent même accueillir des
dossiers suspendus (« comme dans le bureau de
papa ») permettant le classement des différents
cours, des devoirs corrigés et de la documentation.

Le siège du bureau doit être ergonomique, avec une


assise réglable en hauteur. Un bon éclairage naturel
complété par un éclairage artificiel de qualité
(halogène, par exemple) est indispensable. Ne pas
oublier une poubelle garnie d’un sac jetable.
PROBLÈME INFORMATIQUE

Installer un ordinateur (ou une tablette) dans une


chambre est toujours – sans la moindre
exception ! – une mauvaise idée. Tous les appareils
électroniques (ordinateurs, tablettes, téléphones
portables, télévisions…) sont des éléments
perturbateurs qui nuisent au bon endormissement
et à un sommeil réparateur. Ils n’ont rien à faire
dans une chambre. A fortiori une chambre d’enfant,
fut-il ado…

Cependant, il n’est pas toujours facile de résister à


la pression de ces « chères petites têtes blondes »,
elles-mêmes soigneusement manipulées par la
pub et influencées par les copains qui n’ont pas
toujours, il est vrai, une excellente hygiène de vie.

Bref, si un ordinateur doit malgré tout être installé


dans cette chambre, il faut veiller à l’installer le plus
loin possible du lit et de la zone de repos. Tous les
accessoires et périphériques (CD, imprimante,
scanner, cartouches d’encre en réserve…) seront
rangés à proximité immédiate. Chaque soir,
l’ordinateur et ses périphériques devront
impérativement être éteints (et pas simplement
mis en veille !) afin que l’enfant ne subisse pas les
(mauvaises) ondes durant son sommeil.
La chambre de bébé
Bébé possède sa propre chambre ? Super ! Comme il
n’est jamais trop tôt pour bien faire, autant placer
tout de suite ce bel espace sous le double signe du
rangement et de la propreté. Ce n’est pas parce
qu’il mouille encore ses langes et parce qu’il fait
ses dents que bébé doit vivre dans un indescriptible
fouillis !

Un bébé 100 % feng shui


La chose essentielle, la chose la plus importante,
est que bébé se sente en sécurité dans son espace.
Même pendant les premières semaines de sa vie, il
est parfaitement capable de ressentir un espace qui
respire le confort, la sécurité, la quiétude et
l’harmonie. Et même à cet âge, il est aussi tout à
fait capable d’apprécier à sa manière un cocon de
douceur. C’est d’autant plus important que si les
adultes passent en moyenne un tiers de leur vie
dans la chambre, le bébé y passe beaucoup plus de
temps, longues siestes aidant.

Une excellente manière d’accentuer ce sentiment


de sécurité est d’offrir à bébé un environnement
propre, harmonieux, joyeux et… bien en ordre. Une
pièce encombrée, trop sombre ou aux couleurs
agressives, en perpétuel désordre ne peut que
perturber le jeune enfant. Au contraire, une
chambre harmonieuse et paisible va l’aider à (bien)
se construire.

Palette de peintre
Les couleurs sont très importantes. Toutes les
couleurs agressives ou sinistres (noir, rouge, violet,
gris…) sont à éviter, de même que le bleu utilisé de
manière outrancière : trop de bleu, trop d’élément
Eau. On évite !

En revanche, les teintes pastel sont à privilégier :


jaune clair, pêche, beige, lilas, orange clair, vert
amande… Une petite frise discrète et amusante à
mi-hauteur du mur n’est jamais à négliger : elle
renforce le côté yang et a un effet rassurant pour le
bébé puisqu’elle coupe la hauteur des murs.

Des illustrations sont aussi les bienvenues. Mais


pas n’importe lesquelles. Les scènes agressives ou
les mangas violents sont à proscrire (comme dans
toutes les autres pièces de la maison, d’ailleurs,
mais à plus forte raison dans cette chambre).
Privilégier les illustrations « bon enfant », les
silhouettes un peu « plan-plan », les dessins
doux, amusants et rassurants.

Un mobilier judicieusement
choisi
Le choix du mobilier est très important. Les
matériaux naturels sont toujours à privilégier : un
lit en véritable bois (pas du laminé !), des draps en
coton bio, éventuellement un tapis en laine… Le
rotin et l’osier peuvent également être utilisés à
bon escient.

Quel que soit le mobilier (armoire, lit…), les formes


douces et arrondies sont à préférer aux angles
saillants : elles sont plus sécurisantes pour l’enfant
et procurent une atmosphère pleine de douceur.

Le bon emplacement
L’emplacement du lit de bébé est également
essentiel. Il y a des positionnements à éviter à tout
prix :
» Sous une fenêtre ;

» Au milieu de la pièce ;
» Sur le chemin entre la porte d’entrée de la
chambre et une fenêtre (le chi est trop puissant
sur cet axe).

Idéalement, la tête de lit doit être placée contre un


mur. Cela renforce le sentiment de sécurité,
indispensable à l’équilibre de bébé. Du lit, il doit
avoir une vue sur la porte d’entrée dans la pièce
(pour ne pas être pris « par surprise »). Encore
mieux : afin de renforcer ce sentiment de sécurité,
placer la tête et un côté du lit dans un angle de la
pièce, chacun contre un mur.

Tout ranger
Peluches, baignoire, jouets, matériel à langer… Il y
a plein de choses à ranger dans la chambre de bébé.
Au travail !

La petite baignoire en plastique destinée au bain de


bébé doit être soigneusement nettoyée après
chaque usage, puis rangée à la verticale (si possible
dans la salle de bains) afin de la faire sécher.

Les jouets de bain (voir chapitre 9) doivent aussi


être nettoyés régulièrement, soigneusement séchés,
puis rangés dans une petite corbeille en osier ou
dans un filet suspendu au-dessus de la baignoire
(grâce à une ventouse, par exemple).

Le matériel à langer (table à langer, couches,


crème, vêtements de rechange…) doit toujours être
regroupé et à portée de main. L’idéal est de ranger
les couches et les crèmes sous la table à langer.
Même chose pour une petite poubelle destinée à
recevoir les couches sales : inutile de traverser
toute la maison avec une couche souillée en main !
» Certaines tables à langer se révèlent
extrêmement pratiques : elles peuvent évoluer en
meubles à portes, idéals pour le rangement. Plus
tard, ces meubles pourront éventuellement être
glissés sous des lits superposés.

» Les peluches peuvent être rangées dans des bacs


en plastique ou – beaucoup plus joli et sympa –
dans des casiers en bois ou en osier glissés sous
le lit à barreaux.

» En cas de manque de place, ces peluches


peuvent aussi trouver place dans un hamac fixé
aux murs de la chambre. C’est une excellente
manière d’éviter l’encombrement au sol tout en
ajoutant une originale touche décorative à la
pièce.
LE CHIFFRE KUA POUR UNE BONNE ORIENTATION

Pour choisir la meilleure orientation du lit de bébé, il faut se


référer à sa date de naissance et à son chiffre Kua.

Le chiffre Kua n’a rien à voir avec la numérologie ou


l’astrologie telle qu’on la connaît en Occident. Il sert à
déterminer les directions personnelles (positives et
négatives) pour choisir une maison, ou encore pour se
positionner dans la maison. Il est aussi incontournable
lorsqu’il s’agit de savoir à quel élément (Eau, Terre, Feu, Bois
ou Métal) une personne est rattachée. Les inconditionnels
du feng shui estiment, peut-être à juste titre d’ailleurs, que ce
chiffre – et donc les bons positionnements – contribue à
donner le meilleur départ dans la vie à bébé. Il aide aussi à
ordonner sa chambre.

Il se calcule sur la base du sexe (masculin / féminin) et de la


date de naissance dans le calendrier solaire (ou chinois).
Pour éviter d’entrer dans de longues explications ou de se
lancer dans des calculs savants, il est possible de se référer à
différents sites Internet qui calculent avec précision ce
fameux chiffre Kua.

Comment calculer votre chiffre Kua ?

Pour les hommes : additionnez les deux derniers chiffres de


votre année de naissance. Si le nombre est composé de deux
chiffres, additionnez-les aussi. Puis retranchez ce chiffre du
nombre 10. Exemple : 1985 --> 8 + 5 = 13 --> 1 + 3 = 4 --
> 10 - 4 = 6

Pour les femmes : additionnez les deux derniers chiffres de


votre année de naissance. Si le nombre est composé de deux
chiffres, additionnez-les aussi. Puis ajoutez le nombre 5 au
résultat obtenu. Exemple : 1985 --> 8 + 5 = 13 --> 1 + 3 = 4 --
>5+4=9

Les exceptions : l’année chinoise commençant vers


le 4 février, ceux qui sont nés entre le 1er janvier et
le 4 février doivent prendre comme année de référence celle
qui précède leur année de naissance. Par exemple : vous
êtes né le 20 janvier 1970, votre année de référence
est 1969. D’autre part, le calcul est différent si vous êtes né(e)
après 2000. Si vous êtes une femme, additionnez 6 (au lieu
de 5). Si vous êtes un homme, retranchez de 9 (au lieu
de 10).

Les chiffres de 1 à 9 désignent huit catégories de personnes,


réparties en deux groupes. Seul le chiffre 5 n’existe pas, il est
remplacé par le 8 pour les femmes et le 2 pour les hommes.
Le système du chiffre Kua permet de déterminer les quatre
directions favorables et les quatre directions défavorables de
chaque personne. Pour les chiffres Kua 1, 3, 4, 9, le lit de
bébé doit être orienté au sud, au nord, au sud-est ou à l’est ;
pour les chiffres Kua 2, 6, 7, 8, il doit être orienté à l’ouest, au
sud-ouest, au nord-ouest ou au nord-est.
6
De la cave au grenier
DANS CETTE PARTIE...

Voilà les mal aimées de la maison ! Cave, grenier


ou garage reçoivent bon gré mal gré tout ce qui ne
trouve plus place dans les autres pièces de la
maison. Autant dire que ces pièces accumulent
tout et n’importe quoi ! Des pots de peinture
largement entamés, pléthore de clous et de vis
mélangés, des vieilles archives qui remontent à…
mais à quand, au juste ?, des caisses entières de
vieux jouets en plus ou moins bon (ou mauvais…)
état, des piles bien ficelées de magazines jaunis,
des outils qui traînent sur une planche de bois
faisant office d’établi de fortune…

Dans ces pièces, le désordre a vite fait de régner


en maître absolu. Sans partage. Et sans la moindre
concession. Une fatalité ? Pas du tout ! Ces
« débarras » ne méritent absolument pas de vivre
sous l’emprise du foutoir et du chaos. Et puis… À
quoi cela sert-il de ranger soigneusement toute la
maison, de sensibiliser chaque membre de la
famille à une saine organisation, si c’est pour
laisser d’autres espaces se transformer en
capharnaüms sans nom ? Et avant de prendre un
repos bien mérité, quelques pas dans le jardin
s’imposent : pas question qu’il soit le seul à être
encore en désordre !
Chapitre 13
La cave se rebiffe
DANS CE CHAPITRE :

» Optimale ? Pas toujours

» Meubles, archives…

» Cave gourmande et gouleyante, merci Bacchus !

» Spécial bricolo

R eléguée dans les tréfonds de la maison, la cave se


présente plus comme un miroir aux oubliettes que
comme un miroir aux alouettes. Un peu à l’instar
du grenier, c’est l’un des parents pauvres de
l’habitation. Souvent sombre, généralement peu ou
mal aérée, parfois humide, elle ne semble pas avoir
tout pour plaire. Et pourtant… Dans des habitations
qui, prix du mètre carré aidant, deviennent sans
cesse plus exiguës, la cave conserve plus que jamais
son utilité. Certes, contrairement à jadis, elle ne
sert plus que très rarement à stocker les légumes
pour l’hiver ou à aligner les bocaux de conserves
faites maison, mais il n’empêche : tout le monde
serait bien embêté si cet espace de stockage venait
à manquer. Où relèguerait-on ces vieux meubles
qui n’ont plus droit de cité dans le salon ou la
chambre, ces caisses pleines de tout et – surtout –
de n’importe quoi, ces précieuses bouteilles de vin,
ces outils dont on se sert le moins possible… et tous
ces objets qui n’ont peut-être plus d’utilité réelle
mais dont on a beaucoup de mal à se débarrasser ?
Après tout, « on ne sait jamais »…

Optimale ? Pas toujours


Il faut être très clair : la cave n’est pas toujours le
meilleur endroit où déposer de (précieuses)
archives, stocker des caisses de vieux bouquins,
ranger un matelas de réserve, laisser traîner
quelques vêtements ou remiser un lot d’anciennes
tentures.

Sombre et humide
Parfois sombre, parfois mal aérée, la cave souffre
souvent d’un problème encore plus important :
l’humidité. Si l’air ne circule pas dans la pièce,
cette satanée humidité en profitera pour envahir les
lieux. Et avec elle apparaîtront quelques détestables
petites bestioles (on a alors bien du mal à respecter
l’indispensable biodiversité !) et autres
moisissures. Avant que l’on s’en rende vraiment
compte, la cave devient au mieux un endroit
malsain, au pire une pièce inutilisable.

HYGROMÉTRIE

Pour connaître le taux d’humidité d’une cave, rien


ne vaut un hygromètre que l’on trouve dans les
meilleurs magasins de bricolage. Il indiquera
clairement et avec précision le taux d’humidité
dans la pièce. Si celui-ci est supérieur à 65 ou 70 %,
il y a vraiment un gros problème et il est temps de
réagir avec efficacité.

Il est donc très important d’assurer une parfaite


ventilation de la cave avant d’y entreposer quoi que
ce soit. Même ce vieux meuble qu’on ne sait plus où
fourrer. Même cet horrible vase offert par la tantine
préférée (ce n’est pas pour ça qu’elle a bon goût).
Même ces bouquins mille et une fois lus et relus,
que l’on connaît presque par cœur et qui n’ont plus
les honneurs de la bibliothèque.
Dans la majorité des cas, la création d’une bonne
ventilation est à la portée du premier bricoleur
venu. Pas besoin de faire appel à un architecte ou
de convoquer l’entrepreneur du coin. Plusieurs
options peuvent être envisagées. Soit la pose de
grilles d’aération intégrées dans les fenêtres ou les
portes, soit une ventilation mécanique (l’air vicié
est aspiré par un ventilateur qui, dans l’autre sens,
amène de l’air frais). Quel que soit le système
envisagé, une bonne aération de la cave est
primordiale.

Le paradis des rongeurs


L’autre problème récurrent des caves est la
présence possible de rongeurs. Des bestioles en
principe assez petites mais dotées d’un appétit
féroce.

Souvent, on pense que ce problème est directement


lié à un environnement champêtre, voire
campagnard. Erreur ! Grossière erreur ! Selon les
données disponibles les plus récentes, on compte
en moyenne… deux rats par habitant dans les
agglomérations urbaines. Quand on en aperçoit un
par hasard, on peut être sûr qu’il y en a un ou deux
qui passent inaperçus. Au moins. Et quand on dit
un ou deux… Que ce soit en pleine campagne ou en
milieu urbain, les rats se reproduisent à toute
allure : un seul couple peut avoir jusqu’à cinq
portées par an, chacune d’entre elles totalisant
entre huit et dix petits. Et la souris – si mignonne
lorsqu’il s’agit d’une peluche ! – se reproduit
encore plus vite.

Surtout actifs la nuit, les rats (et les souris)


s’attaquent à peu près à tout ce qui se trouve à leur
portée. On peut leur reconnaître une qualité : au
moment de passer à table, ils ne se montrent
vraiment pas difficiles. Ils feront un festin de
papiers et de cartons (archives, livres, magazines,
photos…), mais ils ne dédaigneront jamais une
appétissante tenture ou un gouleyant tee-shirt. Ils
pourront même s’en faire un petit nid douillet. Les
plus gourmands n’hésiteront pas à se faire les
dents sur l’une ou l’autre cloison, ou encore sur le
vieux buffet de grand-mère qui traîne depuis des
années au fond de la cave.

Quand le chat est là…


Le meilleur moyen de lutter efficacement et
naturellement contre les rongeurs ? Un chat ! Un
chat qui se montre souvent beaucoup plus efficace
(et nettement plus câlin) que n’importe quel
produit hyper toxique aussi dangereux pour les
rongeurs que pour les animaux de compagnie ou les
humains (notamment les enfants qui se montrent
parfois un peu trop curieux ou gourmands et qui
n’hésitent pas à se lancer dans de dangereuses
expériences dans le dos des parents).

Les produits qui se vantent d’avoir une action


immédiate contre les rongeurs sont à éviter dans
tous les cas de figure. Ils se montrent en effet plus
efficaces pour vider le portefeuille des
consommateurs qui se laissent berner par des
publicités mensongères que pour se débarrasser des
bestioles. Le rat est en effet beaucoup plus
intelligent que les fabricants de ces produits d’une
exceptionnelle inutilité : s’il se laisse prendre, il
établit immédiatement le rapport entre le produit
et son état. Et il en avertit aussitôt, par ultrasons,
ses petits camarades. Qui ne se laisseront bien sûr
plus prendre au piège !
ÇA SENT L’EUCALYPTUS…

Une autre idée intéressante pour se débarrasser


des souris sans cruauté inutile, sans nuire à la
biodiversité ni recourir à des produits hautement
toxiques : verser une ou deux gouttes d’huile
essentielle d’eucalyptus sur de petites boules de
ouate, puis disposer celles-ci sur le chemin
habituellement emprunté par les petits rongeurs.
Ceux-ci ont horreur de l’odeur de l’eucalyptus et
rebrousseront chemin sans demander leur reste.

Meubles, archives…
Ça y est ! La cave est assainie, bien aérée et
débarrassée de toute humidité. Et les rongeurs ne
sont plus qu’un lointain souvenir. On peut
commencer à y stocker pas mal de choses et à
utiliser ce formidable espace au mieux de ses
possibilités.

Si la place le permet, il est possible de ranger divers


meubles inutilisés dans la cave (éventuellement en
attente d’être donnés à un organisme caritatif,
vendus en seconde main dans une boutique
spécialisée ou sur Internet ou offerts à l’ado qui
quitte le nid et qui s’installe seul – et sans le
sou ! – dans son premier petit studio) : un vieux
buffet passé de mode, un canapé qui a connu des
heures plus glorieuses, une table de cuisine
« vintage » en Formica… L’idéal est de recouvrir
chaque meuble d’une couverture (type couverture
de déménagement).

Même dans une cave saine et même sous


couverture, il n’est pas conseillé de remiser tous les
vieux meubles à la cave. À éviter absolument : les
meubles en marqueterie et les meubles laqués.

À côté des meubles peuvent venir s’installer les


archives de la famille : les piles d’extraits de
compte bancaire, les anciens contrats d’assurance…
et tant d’autres paperasses qui s’accumulent
immanquablement au fil des ans. Avant de leur
faire prendre le chemin de la cave, il est bon de les
trier et de jeter tout ce qui doit l’être (pour savoir
quels documents doivent être conservés et pendant
combien de temps, se reporter au paragraphe
« Être bien dans ses papiers » au chapitre 5).

Une fois bien classées (tous les extraits bancaires


ensemble, par ordre chronologique, les contrats
d’assurance ensemble et par ordre
chronologique…), les archives familiales seront
rangées dans des casiers étanches en plastique,
eux-mêmes soigneusement étiquetés.

Cave gourmande et gouleyante,


merci Bacchus !
Parents et grands-parents le savaient bien : si elle
est saine et bien ventilée, la cave est un endroit
idéal pour installer un cellier ou un garde-manger.
La fraîcheur et l’obscurité qui règnent dans cette
pièce lui permettent de conserver longtemps, dans
de très bonnes conditions, nombre d’ingrédients et
d’aliments. Cette tradition qui semble remonter au
Moyen Âge et qui a largement fait ses preuves
pendant de longs siècles est une excellente manière
de réduire sa dépendance vis-à-vis d’un
réfrigérateur qui n’est d’ailleurs pas toujours bien
utilisé.

Un bac en bois peut accueillir une fameuse réserve


de pommes de terre. Des étagères solidement fixées
au mur permettront d’aligner les pots de confitures
et de conserves maison aux saveurs à nulles autres
pareilles. Bien des légumes posés sur des claies se
conserveront mieux et plus longtemps que dans le
bac à légumes du réfrigérateur.
LES SEPT RÈGLES D’OR DE LA BONNE CAVE
À VIN

Enterrée, dans un garage ou une cave, ou sous


forme d’armoire, une bonne cave respecte toujours
ces sept règles de base :

1. Une température constante. Les changements


de température brusques « cassent » le vin. La
perfection se situe sans doute autour de 11 ou
12 oC. Une cave chaude fait vieillir le vin plus
rapidement, mais la stabilité de la température est
plus importante que la température elle-même.

2. Une hygrométrie suffisante. Elle doit être de


l’ordre de 70 à 75 %. Une atmosphère sèche est le
plus grand ennemi de la cave : les bouchons se
dessèchent, les vins coulent.

3. Une aération parfaite. Une bonne cave n’a pas


de courants d’air desséchants mais est bien
ventilée pour éviter les moisissures.

4. Aucune vibration. Métro, machine à laver,


train… : les vibrations remettent les précipitations
en suspension dans la bouteille et empêchent le
vin de bien décanter.

5. Aucune odeur parasite. Peinture, oignons,


poireaux, charbon, white spirit… sont à proscrire
car le vin est une éponge à odeurs.

6. Aucune lumière. Une ampoule douce ou une


bougie sont à préférer à des néons. Il faut aussi
empêcher la lumière d’entrer par les soupiraux à
l’aide d’une planche, par exemple. Une lumière trop
forte risque d’endommager le vin, surtout le blanc.

7. Un bon investissement. Souvent non écrite


mais pourtant solidement établie, cette règle veut
que, quel soit l’investissement réalisé, il ne doit pas
dépasser la valeur des bouteilles.

Cependant, lorsque l’on prononce le mot « cave »,


on pense généralement à la très gouleyante cave à
vin.

Le but de cet ouvrage n’est pas de donner des


informations sur la manière de constituer une cave
à vin agréable, si ce n’est idéale. À chacun ses
flacons préférés en fonction de ses goûts
personnels… et de ses finances. En revanche, il est
intéressant de savoir comment bien organiser cette
cave « pas comme les autres » afin de ne pas
devoir retourner toutes les bouteilles juste au
moment où les invités commencent à mourir de
soif et qu’ils attendent le maître des lieux le tire-
bouchon à la main.
Pour utiliser une cave en tant que cave à vin,
plusieurs critères doivent être vérifiés. Et réunis :
» Une pièce sombre (la lumière a tendance à
« casser » le cycle de maturation du vin). Une
bonne aération, pas trop forte mais constante ;

» Une température optimale (généralement


entre 10 et 14 oC) ;

» Un taux d’humidité avoisinant les 70 %. Plus


basse, l’humidité risque de dessécher les
bouchons, qui ne protégeraient donc plus le
précieux nectar ; plus haute, elle endommage les
étiquettes et favorise l’apparition de champignons
odorants.

Pour vieillir heureuses, vivons


couchées
Il existe de nombreuses manières de ranger et de
stocker les bouteilles de vin. Notamment des
casiers en fer, en plastique, en argile, en pierre ou
en bois. Sans oublier un lit de sable qui, en jouant
un rôle de tampon, a l’avantage de bien protéger
les précieuses bouteilles contre les variations de
température, l’humidité et même les vibrations.
Les casiers en plastique sont les moins onéreux.
Certains vrais amateurs affirment même qu’ils sont
terriblement « cheap ». Comme matériau noble
pour accueillir de nobles flacons, il y a mieux. Et ils
ne sont pas toujours du plus bel effet esthétique,
loin de là. Mais ils présentent souvent l’avantage
d’être encastrables… et l’inconvénient de se
détériorer à toute vitesse. Ils ne sont pas chers,
certes, et on en a pour son argent.

Les casiers en fer sont à éviter, surtout si la cave est


soumise à des vibrations (passage de camions à
proximité immédiate, présence du métro, machine
à laver le linge…).

Les casiers en bois sont à privilégier, ils font partie


des meilleures solutions pour stocker et ranger les
« bonnes bouteilles » (et les autres…). Le contact
du bois convient parfaitement à la conservation de
tous ces flacons. Le must étant de choisir des
casiers en bois de forme alvéolée, de manière à ce
que chaque bouteille puisse délicatement se nicher
dans un emplacement. Fixés au mur ou non, ces
casiers peuvent être superposés et se déplacent
facilement.
QUELQUES RÈGLES POUR LE RANGEMENT
DES PRÉCIEUX FLACONS

Voici quelques règles incontournables pour (bien)


ranger ses bouteilles :
» Les vins à boire devant ;

» Les vins à garder au fond ;

» Les vins blancs en bas ;

» Les vins rouges en haut ;

» Pour les vins en caisses bois, les laisser


dans leur emballage.

» L’humidité est une donnée vitale pour le


vin, afin de protéger l’étanchéité du
bouchon. Entre 70 et 90 % d’hygrométrie,
voilà l’idéal. Pas assez humide, le bouchon
séchera et laissera passer un peu d’air, ce
qui tuera à petit feu le liquide si précieux ;

» Appliquer la règle des trois tiers : un tiers


de vins à boire immédiatement, un tiers de
vins de moyenne garde à boire dans les
deux à cinq ans, un tiers de vins de longue
garde, à conserver au moins cinq ans.
La tenue d’un livre de cave est intéressante car cela
permet de tenir à jour un inventaire précis des
bouteilles, ainsi qu’un rangement parfait. Qu’il se
présente sous la forme d’un superbe cahier relié
cuir ou d’un simple tableau informatique (ce qui est
nettement moins glamour !), ce livre de cave se doit
de reprendre toute une série d’informations utiles à
l’œnologue débutant ou averti : le nom du vin,
l’origine (pays, région), le millésime, l’année au
cours de laquelle le boire, le nombre de bouteilles (à
actualiser lors de chaque ajout ou retrait),
l’emplacement exact dans la cave à vin.

Spécial bricolo
À moins d’être un bricoleur (très) averti et de ne
pouvoir vivre que le marteau et le tournevis à la
main, il n’est pas vraiment nécessaire de consacrer
une pièce entière à la création d’un atelier. Pour la
plupart des personnes, un simple espace réservé
dans la cave suffit amplement à ranger tout
l’outillage et à laisser un peu de place pour assouvir
son besoin de bricole.

L’outillage indispensable
D’un côté, on a celui qui va rechigner à acheter le
moindre clou, la moindre scie ou le moindre cutter.
De l’autre côté, il y a le passionné (ou le
maniaque…) qui n’en a jamais assez et qui ne cesse
de compléter sa panoplie d’outils, même s’il ne
s’en sert pas vraiment. Une fois de plus, tout réside
dans un juste équilibre. Bien sûr, les deux
approches sont légitimes et peuvent parfaitement
se défendre. Mais il faut tout de même bien se
rendre compte qu’il est impossible d’effectuer
certains petits travaux dans la maison sans
disposer d’un minimum d’outils. Tout comme, à
l’opposé, il n’est pas nécessaire de transformer sa
cave en une succursale du magasin de bricolage du
coin.

Disponible dans toutes les bonnes quincailleries et


dans tous les magasins de bricolage, la panoplie de
base du bon bricoleur-maison se compose de :
» Une perceuse à vitesse variable avec
inverseur. Avec ou sans fil (et donc sur batterie
rechargeable), dotée de divers accessoires (forets,
mèches…), elle permet de faire des trous, visser et
dévisser, décaper… et passe pour être
incontournable au moment de s’adonner à ce que
l’on appelle parfois le « bricolage domestique » ;
» Un marteau de menuisier, de type moyen
(c’est-à-dire de 200 à 300 grammes). L’idéal est
qu’il soit équipé d’un manche en fibre de verre (ce
matériau amortit mieux les chocs que le bois ou
le métal) ;

» Un assortiment de tournevis cruciformes et à


tête fendue ;

» Une clé à molette. Elle permet de serrer et


desserrer tous les écrous ;

» Un jeu de clés Allen. En forme de L, elles sont


destinées aux vis à empreintes hexagonales et
sont donc indispensables dès que l’on veut
monter un meuble livré en kit ;

» Un niveau à bulle. Le mieux est de se procurer


un niveau qui comprend une fiole moulée
verticale, une autre horizontale, mais aussi une
troisième à 45o ;

» Une scie égoïne. À fines dents et très maniable,


elle permet des coupes précises (sauf pour les
moins doués…) dans le bois ;

» Un mètre ruban. Avec enrouleur et d’une


longueur minimale de trois mètres, il est pratique
et ne prend guère de place ;
» Un cutter. À lames rétractables, il doit être assez
solide pour ouvrir sans problème (et sans casser
la lame) une caisse en épais carton ou couper du
papier peint, pour dénuder des fils électriques…

Atelier bien rangé, bricolage


facilité
Comme l’atelier n’est que l’une des différentes
zones de la cave, l’avantage est double. D’une part,
il s’agit de ne pas disperser outils, clous, planches…
D’autre part, de maximiser l’espace dévolu à
l’atelier en utilisant à la fois le plafond (pour
suspendre certaines choses) et les murs pour
installer des étagères ou des panneaux perforés. Un
bon éclairage est aussi de mise : pas trop aveuglant,
mais suffisant. Une simple ampoule pendue au bout
de son fil électrique ne suffit pas, surtout si le
travail demande un peu de précision. Des néons ou
un éclairage sur rails sont à privilégier.

La plupart des outils peuvent être disposés sur ce


que l’on peut appeler un « mur de rangement ».
Sur toute la largeur de celui-ci peuvent être fixés
des panneaux perforés (ou en grillage d’acier) qui
accueilleront, grâce à des supports ou des crochets,
les outils les plus divers : marteau, scie, tournevis,
tenailles… qui resteront ainsi toujours visibles et
faciles d’accès.

Les clous, les vis, les écrous… seront répartis, par


catégories, dans des bocaux en verre (d’anciens
bocaux à confiture, soigneusement lavés au
préalable, conviennent bien). Des contenants
transparents permettent de visualiser directement
leur contenu.

Le petit matériel annexe (équerre, niveau à bulle,


serre-joint, mètre…) peut être rangé dans un petit
meuble (éventuellement de récupération : vieille
commode…) compartimenté. À défaut (par manque
de place, par exemple), un chariot à outils sur
roulettes peut également convenir. Pour les
bricoleurs (très) occasionnels, une mallette
compartimentée en alu ou en PVC est parfaite.

Les pots de peinture entamés, soigneusement


nettoyés et refermés, doivent être regroupés sur
une étagère, à l’abri de l’humidité, de la chaleur et
du gel. Les pinceaux, neufs et usagés (correctement
nettoyés et séchés), sont rangés à proximité
immédiate de la réserve de peinture. Chaque
pinceau est accroché sur un mur grillagé ou perforé
(s’ils sont rangés dans un tiroir ou dans une boîte,
ne pas oublier de glisser une ou deux boules
d’antimite). Près des pots de peinture sont placés
les bidons de produits dangereux (toujours loin des
denrées alimentaires, du vin et hors de la portée
des enfants) : les décapants, vernis, acides… Il est
conseillé de les ranger dans la partie la plus haute
d’une armoire pouvant fermer à clé.

Tous les produits dangereux doivent


impérativement être conservés et rangés dans leur
emballage ou dans leur contenant (flacon, bidon…)
d’origine. Ils ne doivent jamais être transférés dans
d’autres contenants poreux ou cassables.
Chapitre 14
« Je t’attendrai à la porte du
garage » (air connu)
DANS CE CHAPITRE :

» Feng shui sur deux ou quatre roues

» Un garage (presque) comme une buanderie

» En voiture !

S’ il est parfois considéré comme une annexe (ou


comme un remplaçant) de la cave, du débarras,
voire du grenier, le garage est en principe
essentiellement destiné à abriter la ou les voitures
de la famille. Voilà pour la théorie. Dans la
pratique, il s’agit souvent d’une pièce polyvalente
qui se transforme même parfois en buanderie (on y
met le linge à sécher), en salle de jeux (les jours de
pluie), en atelier de bricolage (quand celui installé
dans la cave se révèle trop petit) ou même en
débarras (quand la cave et le grenier commencent à
déborder de toutes parts). Dans tous les cas, cette
pièce doit être aménagée d’une manière agréable.
Ou, du moins, de la manière la plus agréable
possible.

Un sol de peinture en résine époxy (éviter les


teintes sinistres !) est facile d’utilisation et
d’entretien, quelques étagères fonctionnelles et, si
la place le permet, une ou plusieurs armoires
fermées peuvent aussi être utiles.

Feng shui sur deux ou quatre


roues
C’est logique : le garage est surtout associé aux
déplacements. En tout cas s’il accueille voiture(s)
ou moto(s), ce qui est tout de même sa vocation
première. Selon le feng shui, la pièce est porteuse
de forces destructrices, perturbe le flux énergétique
local et brouille celui qui baigne l’intérieur de
l’habitation.

Isoler le garage du reste de la


maison
Une bonne solution consiste à isoler le garage du
reste de la maison de manière à amortir la
perturbation énergétique qui, ainsi, ne se propagera
pas (ou beaucoup moins facilement) à l’intérieur de
l’habitation.

Dans cette optique, un moindre mal consiste à


accoler le garage à la maison, de préférence sans
qu’il communique avec elle. Il faut en tout cas
absolument éviter que des chambres soient
mitoyennes ou situées juste au-dessus (dormir sur
le vide engendre insécurité financière et troubles du
sommeil). Il n’est pas bon non plus que le garage
soit mitoyen de la cuisine, ce qui malheureusement
est souvent le cas pour une raison pratique, qui est
de décharger les courses. De même, il est vivement
déconseillé d’entrer dans la maison en passant par
le garage car les mauvaises énergies profitent du
passage de la personne pour s’inviter dans
l’habitation.

Une solution envisageable consiste à intercaler une


pièce peu fréquentée qui jouera ainsi un rôle de
tampon : une buanderie, un cellier, une lingerie,
une réserve… Il n’est jamais bon que les pièces de
vie soient exactement au-dessus du garage car cela
donne la très désagréable impression que les
voitures se jettent littéralement sur les habitants ou
montent à l’assaut des pièces à vivre, apportant
une énergie étrangère et nocive.

Un garage (presque) comme


une buanderie
Souvent, le garage fait également office de
buanderie. Parce qu’une buanderie en tant que telle
n’existe pas dans la maison. Parce que la salle de
bains n’est pas assez grande pour accueillir
machine à laver et séchoir. Cette utilisation est une
raison de plus pour garder le garage bien rangé et
d’une propreté rigoureuse : il n’y a aucun plaisir (et
aucun intérêt) à laver le linge, puis à le faire sécher
entre vieux pneus et bidons d’essence, ou dans des
relents d’huile qui, contrairement à certains
adoucissants, ne fleurent pas franchement la
lavande ou le jasmin.

Dans cette « fausse » buanderie, les machines


devront être rangées dans un coin spécifique. Au-
dessus d’elles, une étagère accueillera l’ensemble
des produits lessiviels (hors de portée des enfants),
de même que deux grandes corbeilles en plastique
(ou, encore mieux, en osier) : une pour le linge sale
et la seconde pour le linge propre. Sous l’étagère, il
est possible de fixer (solidement !) une tringle qui
permettra d’accrocher un certain nombre de
cintres, en fonction des lessives prévues.

Produits d’entretien et
accessoires de nettoyage
Un espace spécifique sera dédié aux produits
d’entretien ménager (bien séparés des produits de
bricolage ou de jardinage : surtout, ne pas les
mélanger !). Ces produits d’entretien seront
conservés dans leurs contenants d’origine, bien
fermés, dans une armoire ou sur une étagère, mais
en tout cas hors de portée des enfants. Les divers
accessoires de nettoyage (lavettes, serpillières,
balais, raclettes…) resteront à proximité des
produits ; les balais, raclettes… pouvant être
suspendus à des crochets fixés au mur.

En voiture !
Tout cela est bien beau, mais la fonction première
d’un garage est tout de même d’y garer sa voiture
ou sa moto. Du moins quand il ne sert pas (trop) de
laverie, de buanderie ou de débarras et qu’il reste
encore une (toute petite) place pour le véhicule.
Dimensions optimales
La place, justement… Idéalement, un garage pour
une seule voiture doit avoir des dimensions au sol
de l’ordre de 5 × 2,50 mètres, pour une hauteur
minimale de 2,50 à 2,70 mètres (soit 12,50 mètres
carrés). Mieux encore : pour plus de confort, des
dimensions au sol d’environ 6 x 3 mètres (soit
18 mètres carrés) sont à conseiller (toujours pour
une même hauteur) si on ne veut pas taper les
portières dans les murs du garage chaque fois
qu’on les ouvre. Des dimensions plus réduites sont
vraiment difficiles, à moins de vouloir sortir de sa
voiture par le toit ouvrant ou par le coffre, ce qui
nécessite tout de même une certaine agilité…

Dimensions supérieures, bien entendu, pour un


garage prévu pour deux voitures. Si la hauteur reste
identique, les dimensions au sol passent, elles,
à 6 x 5,50 mètres (soit 32,30 mètres carrés).

Dans tous les cas, il faut prévoir assez de place pour


pouvoir circuler confortablement tout autour du
véhicule, notamment si vous voulez aussi ranger
dans le même espace un vélo, une tondeuse…
Inutile de griffer les flancs du véhicule chaque fois
que vous le longez !
Chapitre 15
Le grenier : l’autre île aux
trésors
DANS CE CHAPITRE :

» Comme n’importe quelle autre pièce de la maison

» Contrôler l’humidité, assurer une bonne aération

» Housses, draps et boîtes

N ombreux sont ceux qui ont encore – souvenirs,


souvenirs ! – de superbes images de grenier en
tête. Des grains de poussière qui flottent en
suspension dans un rayon de soleil. Un plancher en
bois qui craque dès qu’on pose le pied dessus. Des
jeux de lumière et d’ombre qui font parfois
frissonner. Et ces coffres aux contenus mystérieux
mais qui, c’est sûr !, contiennent d’inestimables
trésors.

Pour les uns, les plus jeunes, le grenier se


transforme toujours en un magnifique espace de
jeux qui laisse la porte ouverte à l’imagination sans
limite des pirates, contrebandiers, flibustiers et
autres aventuriers en culottes courtes. Nostalgie,
nostalgie…

Pour les autres, les adultes qui ont posé leur


mouchoir sur leur âme d’enfant, le grenier reste
avant tout un vaste espace de rangement, parfois
un peu difficile d’accès et toujours trop
poussiéreux, où l’on range tout ce qui encombre,
tout ce que l’on n’a vraiment plus envie de voir. Ce
qui est peut-être 100 % pratique, mais fait
nettement moins rêver !

Comme n’importe quelle autre


pièce de la maison
Les adeptes du feng shui recommandent de traiter
le grenier comme n’importe quelle autre pièce de la
maison.

L’image classique du grenier est un espace un peu


sombre, envahi par les toiles d’araignées et plein
d’une poussière qui ne cesse de faire éternuer. Mal
isolé, ouvert aux courants d’air glacials de l’hiver
mais devenant vite étouffant lors des plus chaudes
journées estivales, le grenier n’a pas vraiment une
bonne réputation. C’est une pièce que l’on évite de
visiter. Et qui, à proprement parler, ne semble pas
si feng shui que ça. À tel point qu’il passe parfois
pour être l’un des pires espaces de l’habitation.
Surtout si l’on vit ou que l’on dort juste dessous !

Tout ce qui ne sert à rien


Dans la grande majorité des cas, le grenier
accueille – souvent à son corps défendant – tout…
et n’importe quoi. Et, surtout, tout ce qui ne sert
plus à rien et qu’on ne sait plus où fourrer ailleurs
dans la maison. Tout ce dont on devrait se
débarrasser une bonne fois pour toutes – on le sait
bien – mais que, pour une raison ou une autre, on
continue d’accumuler. Et d’entasser presque en
vrac dans le grenier. Des vieux meubles
brinquebalants. D’antiques miroirs piqués. Des
caisses entières de livres qui, en leur temps,
auraient pu faire le bonheur d’un bouquiniste ou
d’une bibliothèque. Des cartons pleins de verres des
grands-mères, arrière-grands-mères et arrière-
arrière-grands-mères. Largement de quoi
alimenter la cantine d’un collège. Ou ces anciens
cadres cassés entassés dans un coin et cette vieille
roue de vélo, orpheline et entièrement piquée de
rouille, qui se languit sur le plancher du grenier
pour le plus grand bonheur des araignées. Et des
piles et des piles de vêtements qui ne seront plus
jamais portés… sauf à l’occasion d’un bal costumé
peut-être, et encore ! Et tout un tas de vieilleries
dont on ne se souvient plus vraiment et que, de
toute façon, on aime autant ne pas voir.

Ranger, nettoyer, aérer


C’est bien là le problème. On sait bien que tout cela
ne sert à rien. Que ça encombre l’espace
inutilement. Mais on laisse les choses en l’état. Que
faire d’autre, d’ailleurs ?

Eh bien, la réponse est simple : désencombrer.


Trier, jeter, vendre en seconde main, donner. Bref :
se débarrasser. Et débarrasser le plancher du
grenier par la même occasion.

Car, en l’état, le grenier est totalement nul au


niveau feng shui. Et même plus que ça : il est
néfaste. Surtout quand on dort juste en dessous.
C’est le meilleur moyen pour amasser les
problèmes au-dessus de sa tête et (se) créer des
soucis en tous genres. Bref, pour voir un jour ou
l’autre le ciel nous tomber sur la tête.
Il n’y a pas de remède miracle, il n’y a qu’une seule
(bonne) solution : désencombrer le grenier, puis le
nettoyer de fond en comble, ranger soigneusement
tout ce qui reste (dans des nouvelles caisses en
carton, boîtes en plastique, malles… soigneusement
étiquetées), puis aérer la pièce le plus souvent
possible. Tout cela assurera une bonne circulation
de l’énergie, ce qui n’est jamais à dédaigner.

Contrôler l’humidité, assurer


une bonne aération
Assurer une bonne aération du grenier n’est pas
seulement bon pour le feng shui. Ça l’est aussi pour
tous les objets – meubles, livres, vêtements, ou
encore bibelots – qui y sont stockés. Car, quitte à
en conserver certains, autant qu’ils ne sentent pas
le moisi ou qu’ils ne soient pas piqués de rouille.

Bonne nouvelle ! À moins que la toiture ne soit


vraiment en très mauvais état et que son plancher
ne soit parsemé de vieilles casseroles qui se
remplissent d’eau de pluie à chaque averse, le
grenier est généralement une pièce assez saine. Par
mesure de précaution, il est cependant utile de
mesurer le taux d’humidité afin de savoir ce qu’il
est possible d’y stocker. Ou pas… Pour cela, un
hygromètre électronique servant à mesurer le taux
d’humidité d’une pièce est idéal. Par la même
occasion, autant vérifier aussi l’isolation des lieux :
c’est important que ce qui y est stocké ne s’abîme
pas.

Si la pièce dispose d’une fenêtre, il faut également


privilégier une bonne aération afin que
l’atmosphère soit aussi saine que possible. Ce n’est
que quand l’humidité a été vérifiée, que le grenier a
été soigneusement nettoyé et que l’aération a été
assurée qu’il est possible de commencer à tout
ranger (enfin… tout ce qui n’a pas été jeté, donné
ou vendu au préalable).

Une précaution, toutefois : si le grenier est équipé


d’une fenêtre de toit, attention à ce qui pourrait
être trop proche de cette source de lumière. Les
rayons du soleil risquent en effet, avec le temps, de
ternir la couleur des vêtements, des nappes, des
tapis et autres tissus d’ameublement. Il faut donc
les éloigner ou les protéger (grâce à des housses,
des cartons…) de cette source de lumière.

Housses, draps et boîtes


Pour des rangements efficaces et bien organisés (et
donc durables), pourquoi ne pas utiliser les
soupentes en y installant des portants à roulettes
(ou des vraies penderies), ainsi que des étagères ?
La pente du toit, que l’on considère parfois à tort
comme un espace perdu, permet d’aménager
facilement un dressing d’hiver (en été) ou un
dressing d’été (en hiver). Mais aussi quelques
rangements malins pour stocker une foule de
petites affaires.

Penser à des housses protectrices en coton qui


protègent les vêtements de la poussière, des taches,
des mites ou des araignées. Elles peuvent être
suspendues à des portants ou être délicatement
pliées afin de les placer dans des grandes boîtes de
rangement. Les vêtements seront ainsi intacts au
moment de les ressortir lors du changement de
saison.

Comme le grenier est une pièce peu visitée (sauf


peut-être par les enfants qui y voient une
fantastique aire de jeux), il est généralement assez
poussiéreux. Pour protéger bibelots, archives et
toutes les autres affaires, de grandes boîtes en
plastique, si possible transparentes (on distingue
leur contenu d’un seul coup d’œil), permettent bien
des rangements soignés, à l’abri des grains de
poussière et des insectes indésirables. Il n’y a plus
qu’à apposer sur chaque boîte une étiquette
autocollante spécifiant et détaillant son contenu
précis.

Enfin, quelques vieux draps en coton (ceux qui


garnissaient jadis les lits de toute la maisonnée
mais qui sont passés de mode ou un peu trop usés)
trouvent ici une deuxième utilité à défaut de
bénéficier d’une seconde jeunesse. Ils protègent
efficacement tous les meubles stockés sous le toit
et peuvent même couvrir (et protéger) les portants
auxquels sont suspendus les vêtements hors saison
(ne pas oublier de laver régulièrement ces draps de
protection afin qu’ils ne s’imprègnent pas de
poussière au fil des semaines et des mois).
Chapitre 16
Côté cour, côté jardin
DANS CE CHAPITRE :

» Comme un (bol d’) air de feng shui

» Tous aux abris !

A ahhhh… Le jardin ! Pour les uns, c’est un passe-


temps. Une véritable passion. Ce sont les plantes
que l’on installe amoureusement dans une terre
bien préparée, les haies que l’on taille avec soin, les
pelouses tondues avec méticulosité, les fleurs que
l’on bichonne… Pour les autres, c’est un superbe
espace détente. L’endroit où poser la chaise longue,
avec l’apéro à portée de main. L’endroit où l’on
reçoit les copains autour d’un plantureux barbecue.
Où l’on fait un plongeon dans la piscine, aussi,
pour ceux qui ont le privilège d’en posséder une.
Les uns comme les autres apprécient un jardin qui
ressemble à ce qu’il doit être : une aire de
décompression, de détente et de bien-être. Et pas à
une sorte de jungle non maîtrisée, voire à une
espèce de dépotoir où s’empilent carcasses de
bagnoles, vieux pneus usés jusqu’à la corde,
citernes dont on ne sait pas comment se
débarrasser et autres vieux meubles de jardin à
moitié démoli.

Comme un (bol d’) air de feng


shui
Venu tout droit de Chine, ennemi juré du chaos et
du désordre et donc allié précieux au moment de
mettre de l’ordre, d’organiser et de ranger, le feng
shui s’intéresse aussi au jardin : un lieu de vie où,
comme dans les autres espaces de la maison, il faut
favoriser la libre circulation du chi, cette énergie
vitale qui amène partout où elle passe la richesse, le
bien-être et le bonheur.

Même s’il est d’une taille modeste, un jardin feng


shui bien conçu est idéalement découpé et aménagé
en neuf zones distinctes : chacune d’entre elles
représentant un univers ou un domaine de la vie au
travers de ses formes, des objets qui y sont mis en
valeur et de ses couleurs.
Le jardin feng shui doit aussi harmoniser les cinq
éléments essentiels (qui sont par ailleurs fort
importants pour la très réputée médecine
traditionnelle chinoise) : Terre, Eau, Feu, Métal et
Bois. Ces cinq éléments doivent absolument se
retrouver dans le jardin, mais à des endroits bien
précis.

Neuf zones, neuf


significations
Sans trop entrer dans les détails, il est cependant
intéressant d’évoquer brièvement les neuf zones
essentielles du jardin « façon feng shui », qui
respire ordre, quiétude et harmonie.

Au sud
Les zones sud symbolisent l’été, mais aussi la
renommée et la richesse. L’élément dominant est le
Feu, la couleur principale est le rouge (d’où
l’intérêt d’y planter géraniums, coquelicots…) et la
forme de prédilection est le triangle. C’est là qu’il
faut installer de l’éclairage (lampadaires…) et le
barbecue.
Le sud-est symbolise le printemps et la richesse
(plantations conseillées : glycine, lilas, lavande…)
et le sud-ouest est la zone du couple. L’élément
dominant y est la Terre et les couleurs à privilégier
sont le rose, le jaune, l’orange et l’ocre. C’est là
qu’il faut installer le salon de jardin, tous les objets
de déco qui vont par paire (comme le couple) et des
plantes telles que les jonquilles, les pensées ou les
capucines.

Au nord
Le nord est la zone qui symbolise l’hiver et la
carrière. L’élément dominant est l’Eau, la couleur
est le bleu, la forme est la sinuosité. C’est là qu’il
faut intégrer rochers, plantes aquatiques et des
fleurs bleues (lotus, iris, pensées…).

Le nord-est représente le savoir et la sagesse. C’est


la Terre qui est l’élément dominant. Les couleurs
sont le jaune, l’ocre ou l’orange et la forme est le
carré. C’est la zone idéale pour installer un banc,
une statue ou des poteries. C’est aussi la zone
idéale pour faire du yoga. Principales plantes :
capucines, narcisses, mimosas… Le nord-ouest
symbolise l’automne et l’amitié. Le Métal est
l’élément dominant, tandis que les couleurs y sont
le blanc, le gris et l’argenté. La forme est le cercle.
Plantes à privilégier : le muguet, le jasmin…

À l’est
La zone est représente le printemps et la santé.
L’élément dominant est le Bois et la couleur est le
vert qui symbolise l’harmonie et l’équilibre. La
forme est le rectangle. C’est là qu’il convient
d’installer la terrasse et de faire pousser les plantes
médicinales.

À l’ouest
La zone ouest est celle de la créativité, de la famille
et des enfants. Le Métal est l’élément principal. Le
blanc est la couleur dominante. La forme est le
cercle. C’est ici qu’il faut installer quelques beaux
meubles ou objets en fer forgé, des carillons ou des
rochers ainsi que des plantes telles que lis, jasmin
ou muguet.

Enfin, la zone centrale représente l’unité,


l’harmonie et l’équilibre. Elle doit relier toutes les
autres zones du jardin. C’est l’espace qui mérite
l’entretien le plus rigoureux et qui doit rester
dégagé. C’est aussi la zone idéale pour pratiquer le
tai-chi-chuan.
Tous aux abris !
Le jardin étant le prolongement de la maison, il est
normal de ne pas le laisser le désordre s’y installer.
Quel désagréable contraste il y aurait, en effet,
entre une maison complètement (ré) organisée et
soigneusement rangée d’un côté et, d’autre part,
un jardin qui, pour le dire simplement, part à vau-
l’eau et ne ressemble à rien !

L’une des meilleures manières de ne pas laisser


traîner n’importe quoi n’importe où est d’installer
un abri de jardin. Bonne nouvelle : il en existe de
toutes les tailles, de tous les styles et pour tous les
budgets. Il y en a en PVC (léger et facile à installer),
en bois (un must, robuste et esthétique, qui apporte
une jolie petite note campagnarde), en métal
(parfait pour installer l’outillage encombrant). Il y
en a avec ou sans plancher. Avec ou sans fenêtre.
Avec des portes simples, doubles ou coulissantes. Il
y en a même avec de jolis petits volets et des
jardinières à garnir avec ses fleurs préférées. Bref,
il n’y a que l’embarras du choix !

Rangement de saison
À chaque saison son rangement !
» En été, l’abri de jardin accueillera le matériel de
chauffage extérieur, les parasols chauffants… ;

» En hiver, il accueillera le mobilier de jardin, le


barbecue, le parasol… ainsi que les plantes, les
bacs et autres pots (soigneusement nettoyés et
séchés) qui craignent les fortes gelées ;

» Tout au long de l’année, on y rangera le gros


matériel de jardinage : la tondeuse à gazon, le
nettoyeur haute pression, la brouette, le
scarificateur, le tuyau d’arrosage (vidé de son
eau). Sans oublier les outils à main,
soigneusement nettoyés après chaque usage et
disposés sur des crochets ou dans des
rangements adéquats : la bêche, la pelle, le
râteau, la fourche, la serpette, le plantoir, la
faucille…
EN PRENDRE DE LA GRAINE

Certaines plantes doivent impérativement être


mises à l’abri en hiver : bégonia, hibiscus,
bougainvillée, orchidée, impatience, pétunia… ainsi
que l’immense majorité des plantes grasses.

Les graines, quant à elles, seront précieusement


rangées dans des petites enveloppes en papier,
voire dans des petites boîtes de pellicules photos
(de plus en plus rares). Sur chaque emballage, il
faut noter l’espèce, la variété et la date de récolte.

Surtout si elles ne sont pas de qualité biologique, la


plupart des graines n’ont qu’une durée de
conservation très réduite, qui dépasse rarement un
an. Il faut donc bien veiller à la date de péremption
car rien ne ressemble plus à une graine qu’une
autre graine. Mais le résultat des plantations ne
sera pas du tout le même si les graines sont trop
vieilles.

Les bulbes et oignons à fleurs peuvent être rangés


dans des paniers en osier préalablement garnis
d’un carton moulé (type boîte à œufs).
7
La partie des Dix
DANS CETTE PARTIE...

La partie des Dix ? Un incontournable ! Un grand


classique de tous les ouvrages de la collection
« Pour les Nuls ». Une dernière partie en forme de
derniers conseils. Dernières astuces. Dernières
ficelles. Derniers petits « trucs » pour devenir la
fée ou l’as du rangement de la maison. Des petites
idées « toutes bêtes, toutes simples », à garder
précieusement en mémoire pour organiser et
ranger la maison sans fatigue excessive. Sans
stress. Dans la joie et la bonne humeur.
Chapitre 17
Dix conseils imparables pour
un rangement efficace
DANS CE CHAPITRE :

» Conseil no 1 : travailler dans le calme et l’esprit libre

» Conseil no 2 : une place pour chaque chose, chaque chose à sa place

» Conseil no 3 : l’état des lieux, une étape incontournable

» Conseil no 4 : sévère, le tri !

» Conseil no 5 : emballé, c’est listé !

» Conseil no 6 : créer de nouvelles habitudes

» Conseil no 7 : un grand ménage deux fois par an

» Conseil no 8 : réfléchir avant d’acheter

» Conseil no 9 : ne jamais ranger seul(e)

» Conseil no 10 : éviter les excès de zèle

O ui ! Oui, ranger est vraiment fondamental. Le


salon, la cuisine, la chambre, la salle à manger, la
buanderie et la salle de bains… jusqu’à la cave, au
grenier ou au garage. Oui, ranger est essentiel afin
de ne plus vivre dans un perpétuel et horrible
chaos, afin de renouer avec un légitime bien-être
impossible à trouver en plein désordre. Oui, ranger
est indispensable, mais pas n’importe comment.
Simplement déplacer un objet d’un point A à un
point B n’est pas ce que l’on peut appeler du
rangement. Tout juste un déplacement de désordre,
et encore… C’est surtout une grosse perte de temps
qui n’apporte vraiment rien de positif à la maison
et à ses occupants. Si l’on se fie à la définition du
dictionnaire, ranger consiste à déplacer un objet
pour le mettre à l’endroit ad hoc. Celui où il a une
place légitime. Celui où on le retrouve facilement
dès qu’on en a besoin. Ranger la maison apporte
donc soulagement, facilité et bien-être… à
condition toutefois de respecter quelques
recommandations et de suivre quelques bons et
précieux conseils.

Conseil no 1 : travailler dans le


calme et l’esprit libre
Il ne faut surtout pas espérer pouvoir commencer à
ranger une pièce – et a fortiori toute la maison – en
ayant toute la famille, toute la ribambelle d’enfants
dans les pattes ! Si tel est le cas, autant se réfugier
dans la salle de bains pour s’offrir un bain relaxant
ou fuir dans le jardin avec une chaise longue et un
bon bouquin. Le rangement nécessite certes une
bonne organisation, mais pas seulement. Il exige
aussi un certain calme et demande d’avoir l’esprit
libre, entièrement dédié à cette tâche. L’astuce
consiste à bien choisir son créneau pour se lancer
dans l’aventure. Quand le conjoint est au travail ou
à la salle de sport. Quand les enfants sont à l’école
ou invités chez des copains. Et que l’on est sûr de
disposer d’assez de temps pour pouvoir trier, jeter,
nettoyer (nettoyage et rangement vont toujours de
pair) et – enfin ! – ranger.

Conseil no 2 : une place pour


chaque chose, chaque chose à
sa place
Non, les chaussettes n’ont rien à faire dans le
divan ! Les bouteilles vides et les assiettes sales ne
doivent pas traîner dans une chambre. Les produits
de beauté et d’hygiène corporelle n’ont que faire
sur le plan de travail de la cuisine. Les factures à
payer ne doivent pas être mélangées aux dépliants
publicitaires à mettre à la poubelle. Des évidences ?
Pas pour tout le monde, manifestement ! Car,
sinon, que feraient par exemple ces boîtiers de DVD
sur la table de la salle à manger, cette pile de linge
sur le lit et ces embrouillaminis de câbles
informatiques sur le tapis du salon ? Logique et
imparable, l’un des principes de base du rangement
est le suivant : une place pour chaque chose et
chaque chose à sa place. Une place évidente (les
livres de cuisine dans la cuisine, les DVD près de la
télévision, les produits cosmétiques dans la salle de
bains, le « beau service » de table dans la salle à
manger, etc.). Une stratégie qui évite bien des
énervements, fait gagner un temps fou et facilite la
vie. Que du bonheur !

Conseil no 3 : l’état des lieux,


une étape incontournable
Avant de se lancer, sac-poubelle à la main et
bonnes résolutions en tête, dans le rangement
d’une pièce, la toute première chose à faire est de…
s’arrêter sur son seuil. Et de l’observer d’un œil
critique. Puis de vider tiroirs, armoires, placards,
étagères, penderies… Bref, de faire un état des lieux
sans concession de l’espace à ranger. Oui, d’accord,
le fait de se rendre (enfin) compte de tout le bazar
qui a été accumulé et du foutoir qui règne sans
partage dans les espaces de rangement et dans la
pièce peut faire peur. Mais cet état des lieux est une
étape indispensable, incontournable. Préliminaire à
la suivante qui est tout aussi importante : un tri
sévère. Une seule manière de procéder :
rationnellement. Tiroir par tiroir, armoire par
armoire, pièce par pièce… Ou par catégorie d’objets
(la collection de DVD et celle de CD, par exemple).

Conseil no 4 : sévère, le tri !


Le tri est véritablement au cœur de la notion de
rangement. C’est le moment de se débarrasser de
tous les objets (et il y en a certainement des
tonnes !) abîmés, cassés, oubliés, périmés ou
inutilisés depuis longtemps. Le plus grand dilemme
est d’arriver à se décider : faut-il les garder, les
donner, les jeter, les recycler, les revendre ? Pour
certaines personnes, ce ne sont pas les – bonnes ou
mauvaises – raisons de tout conserver qui
manquent. Tel objet est un cadeau. Tel autre est un
souvenir. Un troisième pourrait encore servir, un
jour peut-être… Et celui-là, finalement, n’est pas
en si mauvais état que ça. Résultat de ces
tergiversations : tout continue à s’entasser. Et on
ne cesse de se laisser déborder et dominer par une
multitude d’objets qui n’ont probablement plus
aucune raison d’encombrer les armoires ou les
pièces. Au contraire, un tri rigoureux permet non
seulement de libérer de l’espace (ce qui est déjà un
fameux gain !), mais également de se libérer
l’esprit. D’arrêter de vivre sous la domination
d’objets qui, en fin de compte, n’en valent pas
toujours la peine. Au bout du compte, ce tri et le
rangement qui s’ensuit s’apparentent à une
véritable libération. Quel soulagement !

Conseil no 5 : emballé, c’est


listé !
Si ranger consiste à trier, jeter, donner, recycler ou
revendre, cela consiste aussi à mettre tous les
objets dont on ne se sert pas régulièrement à l’abri
de la casse, de l’humidité, des insectes nuisibles,
des petits rongeurs ou, tout simplement, de la
poussière. Boîtes en carton, housses en coton, bacs
en plastique, classeurs… sont alors d’une aide
précieuse en fonction de chaque objet ou type
d’objets. Chaque contenant est ensuite clairement
étiqueté de façon à ne pas tomber sur une caisse
pleine de vaisselle au moment de chercher les
tenues de sports d’hiver ou de ne pas déballer une
pile de vieux bouquins alors que ce sont des draps
de rechange que l’on tente de retrouver. Des
meubles de rangement supplémentaires ne sont
pas toujours nécessaires : autant utiliser au mieux
ceux qui existent déjà et ne pas surencombrer
l’espace avec de nouvelles penderies, armoires ou
coffres qui finissent par devenir aussi lourds
visuellement que psychologiquement.

Conseil no 6 : créer de nouvelles


habitudes
Après tous les efforts consentis afin de traquer le
désordre de pièce en pièce et de combattre le chaos,
il serait vraiment dommage de retomber dans tous
les mauvais travers qui ont conduit la maison sur le
chemin de l’incohésion, de la désorganisation
généralisée, en un mot, de la plus catastrophique
pagaille.
Puisque cela n’a probablement jamais été fait
auparavant, il est donc plus que temps de mener
une réflexion en profondeur. De jeter un œil (et
même un œil critique) sur la manière dont chacun
vit à la maison. Il est aussi grand temps de repérer
les mauvais comportements des uns et des autres
afin d’en créer de nouveaux. Plus respectueux pour
l’habitation et tous les membres de la famille.
Meilleurs pour l’harmonie de la maison et le bien-
être général.

Conseil no 7 : un grand ménage


deux fois par an
Autre conseil essentiel qui permet d’éviter que le
désordre, le fatras et le chaos ne finissent par croire
qu’ils sont chez eux dans la maison : prendre son
courage à deux mains et désencombrer totalement
la maison au moins tous les six mois (soit deux fois
par an). Toutes les pièces de la maison doivent y
passer, jusque dans les moindres recoins : de
l’entrée à la cave, de la chambre au salon, en
passant par la cuisine, la salle de bains, la
buanderie… À la fin de ce désencombrement
semestriel, plus aucun objet ne doit traîner là où il
n’a rien à faire. Les livres sont dans la bibliothèque,
les vêtements sont rangés dans les dressings ou les
paniers de linge sale avant d’être passés en
machine, les CD et DVD retrouvent leur place dans
la médiathèque familiale, la vaisselle regagne les
armoires et placards de la salle à manger ou de la
cuisine… L’ordre et l’harmonie sont enfin rétablis…
jusqu’au prochain désencombrement total de la
maison, dans six mois.

Conseil no 8 : réfléchir avant


d’acheter
La maison est désencombrée ? C’est très bien !
L’idéal, maintenant, est de la maintenir ainsi. Et
l’une des (nombreuses) manières d’y arriver est de
maîtriser les achats et, d’une manière plus
générale, tout ce qui passe la porte et entre dans la
maison.

L’idée générale est d’autant plus intéressante


qu’elle permet en outre de faire de sérieuses
économies. Elle vise, d’une part, à se laisser moins
manipuler par les pubs qui poussent les
consommateurs à acheter des produits dont ils
n’ont pas nécessairement besoin et, d’autre part, à
ne plus céder à l’impulsion (irraisonnée) d’achat.

Avant chaque achat, les questions à se poser


devraient être les suivantes :
» Ce produit est-il bon et utile ?

» Y a-t-il de la place dans la maison pour le ranger


correctement ?

» Dispose-t-on d’assez de temps (et de courage)


pour l’entretenir, en prendre soin, le nettoyer et le
ranger après chaque utilisation ?

Certes, la société de consommation telle qu’on


tente de nous l’imposer pousse chacune et chacun à
acheter toujours plus, même en dépit du bon sens,
et donc à dépenser sans cesse, voire à s’endetter.
Mais cette manière de procéder n’aboutit qu’à un
appauvrissement général ainsi qu’à engorger
toujours plus les intérieurs. Avec des objets souvent
superflus, voire complètement inutiles. Et
forcément encombrants. Pour s’en rendre
facilement compte, il suffit de calculer le total des
dépenses non essentielles à la fin du mois : le
montant peut être effrayant alors qu’il pourrait être
plus utilement consacré à d’autres choses plus
indispensables, plus agréables ou plus utiles.
Le fait de bien maîtriser les achats permet d’avoir
en poche plus d’argent que ce qu’on ne croit (ou, en
tout cas, beaucoup plus d’argent que lorsque l’on
cédait aux achats impulsifs et inutiles) et d’éviter
l’encombrement désastreux de la maison. Un beau
coup double !

Conseil no 9 : ne jamais ranger


seul(e)
À moins de vivre en solo, le rangement de la
maison n’est pas – et ne doit jamais être ! –
l’affaire d’une seule personne. Tout le monde
participe peu ou prou au désordre ? Tout le monde
doit participer au rangement ! Il n’y a absolument
aucune (bonne) raison pour que l’un ou l’autre
membre de la famille devienne le « responsable
rangement » pour tous les autres. L’idée est plutôt
que tout le monde soit responsabilisé, que tout le
monde participe à parts égales (on fera une
exception pour le nourrisson au fin fond de son
berceau !) aux travaux de rangement. Pas question
de s’entendre dire « pas le temps », « pas envie »
ou « ferai ça demain » par l’un ou l’autre.
Premières cibles de cette joyeuse (?) collaboration :
les enfants. Car le rangement (et même le
rangement systématique de toute chose) fait partie
intégrante de leur éducation et de leur
responsabilisation. Un enfant désordonné est un
enfant mal élevé. Qui, sauf miracle (encore faut-il y
croire…) n’aura jamais la moindre notion de
responsabilité. Bref, ranger en culottes courtes est
un impératif. Dès leur plus jeune âge, il faut
apprendre aux « chères petites têtes blondes » à
ranger au fur et à mesure, en leur montrant tous
les bénéfices plutôt qu’en transformant cela en
corvée, voire (encore pire !) en punition.

Conseil no 10 : éviter les excès


de zèle
Une seule envie après avoir lu ce livre : devenir la
Superwoman ou le Superman du rangement et de
l’organisation ! Ouh lààà ! Du calme ! Car en
matière de rangement comme pour tout le reste,
l’excès nuit en tout. Être ordonné, organisé et
rangé, c’est parfait. Être excessif l’est nettement
moins. Ranger les livres en ordre logique (par
auteur, par thématique…) dans la bibliothèque,
c’est génial. Les ranger en fonction de leur taille, de
leur couleur et de leur épaisseur peut devenir un
chouia outrancier. Et même complètement contre-
productif. En matière de rangement, l’excès de zèle
peut devenir le meilleur (le pire ?) ennemi du
rangement bien pensé. L’idée générale du
rangement est d’accroître le bien-être général dans
la maison, mais aussi de se simplifier la vie. Inutile,
donc, d’ajouter des contraintes qui finissent par
compliquer la vie quotidienne, ce qui est l’inverse
du but recherché. Bien faire, c’est excellent. Vouloir
trop bien faire peut être à l’opposé de l’objectif
fixé : vivre dans une maison en ordre, bénéficier
d’un réel bien-être général, gagner de l’espace et
gagner du temps.
Chapitre 18
Dix (bonnes) habitudes
quotidiennes pour garder une
maison en ordre
DANS CE CHAPITRE :

» Habitude no 1 : faire son lit

» Habitude no 2 : vider le lave-vaisselle

» Habitude no 3 : ranger chaque soir

» Habitude no 4 : trier le courrier

» Habitude no 5 : quitter une maison en ordre

» Habitude no 6 : nettoyer et ranger la cuisine

» Habitude no 7 : répertorier les tâches ménagères

» Habitude no 8 : respecter la routine

» Habitude no 9 : vérifier chaque pièce avant de la quitter

» Habitude no 10 : prévoir du temps

O uf ! Ça y est ! La maison est en ordre. Enfin !


Quel boulot ! Maintenant que le plus dur est fait,
une réflexion s’impose. Et une question aussi :
pourquoi la maison était-elle en désordre
auparavant ? Par manque d’expérience, avec des
parents qui n’ont jamais montré le « bon
exemple », ni des méthodes pour vivre dans un
intérieur organisé et rangé respirant le bien-être ?
Par un « manque de temps » qui, dans l’immense
majorité des cas, n’est jamais qu’un manque
d’organisation et de (bonne) volonté ? À cause
d’une certaine dose de « je-m’en-foutisme » et
d’un manque de respect flagrant pour soi et pour
les autres occupants des lieux ? À cause de
mauvaises habitudes et d’un vrai laisser-aller ?
Dans la plupart des cas, il n’y a pas vraiment une
seule cause au désordre, mais bien une conjonction
de plusieurs facteurs. Avec, toutefois, une
constante : les mauvaises habitudes de vie.

Au quotidien, il existe différents moyens de créer


de bonnes habitudes qui permettront de conserver
une maison en ordre, organisée et harmonieuse.
Voici donc une dizaine de nouvelles habitudes à
intégrer dans la routine journalière. Ensemble, elles
permettent de préserver les rangements effectués
et l’ordre établi dans la maison pour le mieux-être
de toutes et de tous.
Habitude no 1 : faire son lit
Autant bien commencer la journée ! L’une des
premières habitudes à acquérir est de faire son lit
chaque matin. L’idéal est de le faire après le
passage à la salle de bains (pendant ce temps, le lit
a le temps d’aérer, toutes fenêtres grandes
ouvertes). Faire son lit ne prend que quelques
minutes mais, comme il s’agit en principe du
meuble essentiel, central, de la chambre, le faire
procure immédiatement un effet « rangé » à la
pièce.

Habitude no 2 : vider le lave-


vaisselle
Vider le lave-vaisselle chaque matin et ranger
aussitôt la vaisselle propre dans les armoires et
autres placards de la cuisine permet de commencer
la journée avec une cuisine propre, ordonnée, en un
mot, prête à l’emploi. Comme faire son lit, vider le
lave-vaisselle ne prend que quelques petites
minutes. Impossible, donc, de prétexter le manque
de temps pour ne pas s’acquitter de cette tâche
routinière et essentielle.
Habitude no 3 : ranger chaque
soir
Cela ne prend qu’une dizaine de minutes chaque
soir. Au pire, un quart d’heure. Chaque soir, avant
de passer à la salle de bains et de se préparer pour
une bonne nuit de sommeil, pourquoi ne pas
consacrer un petit moment à mettre un peu d’ordre
dans la maison ? Histoire de terminer la journée sur
une tâche valorisante (car elle apporte un véritable
« plus » à toute l’habitation et au bien-être
familial) et de pouvoir commencer la journée du
lendemain dans une maison bien rangée et, donc,
dans de bonnes conditions.

Habitude no 4 : trier le courrier


Le courrier est relevé tous les jours. Alors, pour ne
pas se laisser déborder, il faut s’en occuper tous les
jours aussi. À commencer par le diviser en plusieurs
piles, une pour chaque membre de la famille. Et en
jetant aussitôt tout le courrier qui ne présente
strictement aucun intérêt et qui est loin d’être
nécessaire (dépliants publicitaires, tracts
électoraux…). Classer dans une pochette dédiée les
factures à payer, dans l’ordre des échéances. Mettre
ensuite en évidence le courrier à traiter et auquel il
faudra répondre (pour une plus grande efficacité, il
est possible de traiter l’ensemble de ce courrier une
fois par semaine, pendant le week-end, par
exemple).

Habitude no 5 : quitter une


maison en ordre
Il n’y a rien de plus désagréable, de plus agaçant,
de plus démoralisant que de revenir soir après soir
dans une maison en désordre. Une maison qui n’est
qu’un gigantesque gourbi. Qui vit sous le signe du
laisser-aller et sous la double domination du fatras
et de la pagaille. Surtout après une journée
stressante, entre collègues pas toujours sympas,
transports en commun systématiquement bondés
et en retard, petits chefs un peu bornés, réunions
aussi longues qu’inutiles et avalanches de mails qui
sont loin d’être aussi importants que ce qu’ils
prétendent. Pour éviter d’avoir le coup de grâce en
poussant la porte de la maison, la seule solution
efficace est de quitter la maison comme on aimerait
la retrouver : propre et en ordre.
Habitude no 6 : nettoyer et
ranger la cuisine
Cuisiner ou manger dans une cuisine qui ressemble
à un chantier ou à un champ de bataille est tout
sauf agréable. Que pourrait-il y avoir de sympa au
fait de savourer son croissant entre deux casseroles
sales ? Ou avec les restes du dîner de la veille sous
le nez ? Après chaque utilisation – que ce soit pour
mitonner de bons petits plats ou pour manger –, la
cuisine doit être nettoyée et remise en ordre : la
vaisselle doit être faite et rangée (ou mise dans le
lave-vaisselle), les aliments remisés dans le
réfrigérateur ou les placards, les ustensiles de
cuisine rangés dans les armoires ou les tiroirs… Pas
une fois de temps en temps, mais
systématiquement après chaque repas ou
préparation de repas : le matin après le petit
déjeuner, le midi après le déjeuner et le soir après
le dîner.

Habitude no 7 : répertorier les


tâches ménagères
Voilà une habitude essentielle. L’une des bases
d’une bonne organisation. Stylo et bloc-notes à la
main, l’idée est de faire le tour de la maison, de
l’appartement ou même du studio afin de
répertorier toutes les tâches ménagères à effectuer.
Noter tout ce qui doit être rangé, nettoyé, trié,
vérifié… C’est la meilleure façon de ne rien oublier.
L’idée est de détailler tout ce que cela inclut :
actionner le lave-vaisselle ou le vider, mettre le
linge dans la machine, repasser le linge et le ranger
aussitôt dans les penderies, nettoyer et ranger la
salle de bains après chaque utilisation…

Habitude no 8 : respecter la
routine
Non, une routine n’a rien de débilitant ou de
sclérosant. Oui, une routine peut, à l’inverse de
l’anarchie et de la désorganisation la plus totale,
être bénéfique pour apporter harmonie et bien-être
au cœur de l’habitation. Suivre les routines et les
divers plannings mis en place permet de faciliter la
vie quotidienne. Et donc de la rendre plus fluide.
Plus agréable. Et plus efficace aussi.
Habitude no 9 : vérifier chaque
pièce avant de la quitter
Salon, cuisine, chambre, salle de bains, garage… :
peu importe la pièce de la maison. Avant de quitter
une pièce, il faut vérifier que chaque chose est à sa
place. Que tout est soigneusement rangé. Que tout
ce qui n’a rien à faire dans la pièce est évacué et
rangé à sa « juste place ». Cette manière de faire
permet d’éviter de revenir dans une pièce en
désordre et donc peu accueillante, stressante,
inhospitalière.

Habitude no 10 : prévoir du
temps
Peu importe la tâche envisagée : il faut toujours
prévoir quelques minutes de plus que le temps
estimé pour s’en acquitter. S’offrir une marge de
manœuvre pour chaque tâche permet de ne pas se
stresser, de ne pas se sentir perpétuellement
débordé, « à la bourre ».
Chapitre 19
Le rangement en dix citations
célèbres
DANS CE CHAPITRE :

» Le rangement, ce qu’ils en ont dit…

» Les vertus du rangement en quelques bons mots

H umoristes, écrivains ou intellectuels, nombreux


sont ceux qui ont évoqué le rangement et ses vertus
dans leurs « petites phrases ». Ironiques ou non,
elles donnent, toutes ensemble, une autre vision du
rangement. Histoire de terminer sur une petite note
de légèreté !

1. « La poubelle est le meilleur des accessoires de


rangement. »

Frédéric Dard, écrivain français

2. « Les vrais souvenirs, c’est dans la tête que ça se


range. »
Monique de Gramont, romancière, essayiste et
journaliste canadienne

3. « Une chambre d’enfant à ranger, c’est une vie à


construire. »

Daniel Pennac, écrivain français

4. « Quand un mari vous surprend chez sa femme,


blotti dans un placard, dites-lui que vous avez
toujours été un homme rangé. »

Robert Rocca, chansonnier français

5. « On ne met pas son passé dans sa poche. Il faut


avoir une maison pour l’y ranger. »

Jean-Paul Sartre, écrivain français

6. « Au fond, est-ce que ranger, ça ne revient pas


un peu à foutre le bordel dans son désordre ? »

Philippe Geluck, dessinateur belge

7. « C’est voluptueux de ranger, mais c’est


tuant. »

Françoise Giroud, journaliste, écrivaine et


politicienne française

8. « On ne jette pas un livre, on ne le brûle pas, on


ne l’abîme pas, on en prend soin, on le range, on en
est fier. »
Bernard Pivot, journaliste et animateur de
télévision français

9. « L’ordre : caractère créatif du rangement. »

Pierre Dehaye, haut fonctionnaire français

10. « On se fait une idée précise de l’ordre, mais


non pas du désordre. La beauté, la vertu, le
bonheur, ont des proportions ; la laideur, le vice et
le malheur n’en ont point. »

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, écrivain


et botaniste français
Annexe
Pratiques et esthétiques, les
accessoires de rangement
R anger, c’est bien, mais dans quoi ?
Heureusement, des bricoleurs ingénieux ont pensé
à nous : ils ont créé des petits objets qui nous
facilitent la vie, à des prix modiques, et disponibles
sur le Net. Ranger devient ainsi un plaisir !

Voici une sélection dont nous avons testé


l’efficacité. Demandez les catalogues de VPC ou
consultez-les sur le Net, chaque saison apporte de
nouvelles astuces.

Dans la cuisine
» Pour les produits d’entretien : un rangement
modulable à placer sous l’évier, qui s’adapte en
fonction de votre tuyauterie, d’une largeur
de 45 à 75 cm pour environ 25 euros
(www.tempsl.fr).
Si vous avez de jeunes enfants, pensez à un
système de sécurité pour bloquer la porte du
placard (www.ikea.fr).
» Pour les denrées alimentaires :

• des plateaux tournants, simples, doubles


ou triples, de 24 ou 27 cm de diamètre
(www.carrouselcastel.com) ;

• des bocaux transparents hermétiquement


fermés pour stocker pâtes, riz, chapelure,
sucre, farine… à l’abri des mites
alimentaires, de 5 à 10 euros selon la taille
(www.ikea.fr) ;

• des paniers métalliques à glisser sur les


étagères des placards, pratiques pour les
conserves, 3,50 euros l’unité
(www.ikea.fr) ;

» Pour les bouteilles : des casiers métalliques ou


en bois, de 9 à 50 bouteilles, de 15 à 55 euros
(www.ikea.fr) ;

» Pour les verres à pied : un porte-verres à pied à


installer au mur, pour ranger de 12 à 18 verres à
pied à portée de main. Utile si vous vous servez
de ces verres très souvent, voire tous les jours.
Pour une utilisation occasionnelle, mieux vaut les
mettre à l’abri de la poussière et des vapeurs
grasses (www.amazon.fr, www.castorama.fr,
www.leroymerlin.fr) ;

» Pour les torchons :

• accroche-torchons sous forme de crochets


ou de barres, qui s’installent à cheval sur
les portes des placards bas, 5 euros en
moyenne (www.tempsl.fr) ;

• accroche-torchons barre magnétique à


poser sur la porte du réfrigérateur, à partir
de 15 euros (www.amazon.fr…) ;

» Pour le papier d’aluminium ménager, le film,


l’essuie-tout : les dérouleurs multifonction pour
3 rouleaux à appliquer au mur, à partir
de 25 euros (www.amazon.fr,
www.rueducommerce.fr, www.tempsl.fr) ;

» Pour les légumes : ils n’ont pas tous leur place


dans le réfrigérateur. Pommes de terre, oignons,
échalotes, ail aiment l’ombre, la fraîcheur et une
atmosphère bien aérée. Pour eux, les bacs à
légumes à claire-voie sur roulettes, sous forme de
paniers suspendus sont parfaits. À partir
de 15 euros (www.amazon.fr,
www.tempsl.fr).
Dans la chambre, le bureau, les
chambres d’ados et d’enfants
Pour les revues, catalogues, jeux, DVD, ouvrages en
cours (tricot, tapisserie, etc.) : des poufs de
rangement de couleur qui servent aussi de sièges
d’appoint dans presque toutes les pièces de la
maison, à un prix modique, compte tenu du service
rendu au prix de 17,40 euros l’unité
(www.linvosges.fr).

Dans le séjour
» Pour les revues, lunettes, télécommandes,
mots croisés, sudokus, stylos, bref, tout ce
dont on a besoin lorsque l’on se repose dans
un fauteuil du salon : un organisateur de
fauteuil, muni de six poches, qui se pose sur
l’accoudoir et qui permet d’avoir sous la main
toutes vos petites affaires. Pratique pour les
mettre à l’abri des menottes des jeunes enfants !
À partir de 16 euros (www.amazon.fr,
www.tempsl.fr…) ;

» Pour les ouvrages en cours (tricot,


tapisserie…) : une simple corbeille en osier de
couleur, à acheter au marché de votre ville, ou sur
les sites comme www.cyrillus.fr ;

» Pour les revues : un porte-revues design en


métal, 30 euros environ (www.cyrillus.fr,
www.linvosges.fr).

Dans le dressing
» Pour regrouper toutes les chaussures :

• une armoire à chaussures avec portes,


contenant de 15 à 30 paires, pour 50 euros
environ (www.tempsl.fr) ;

• une étagère à chaussures en tissu imprimé


à suspendre à une tringle,
avec 8 ou 9 étages de 2 alvéoles
coordonnée à des housses pour vêtements
(www.linvosges.fr) ;

» Pour les bottes hautes : un range-bottes, qui


maintient la botte verticale, semelle en haut afin
de ne pas abîmer le cuir et éviter les pliures et les
cassures, 14 euros pour deux paires
(www.tempsl.fr) ;

» Pour les cravates : un cintre porte-cravates qui


en contient une vingtaine, pour environ 13 euros
(www.cyrillus.fr, www.amazon.fr) ;
» Pour les ceintures : un cintre porte-ceintures,
pour une dizaine de ceintures, pour environ
13 euros (www.lapeyre.fr,
www.castorama.fr, www.cyrillus.fr,
www.amazon.fr) ;

» Pour les serre-têtes… et les nœuds papillon :


un cintre multifonction à 1 euro pièce
(www.ikea.fr) ;

» Pour les colliers et les sautoirs : un cintre qui


permet de les suspendre et d’éviter ainsi qu’ils
s’emmêlent dans un coffret, 5 euros environ
(www.tempsl.fr) ;

» Pour les boucles d’oreilles (oreilles percées


ou non) : des présentoirs esthétiques, pour
environ 25 euros (www.amazon.fr,
www.presentoirs-pour-bijoux.com) ;

» Pour les vêtements des invités les jours de


fête : un portant pliable, sur lequel vous
accrochez des cintres, 10 euros environ
(www.ikea.fr).
FAITES DE LA RÉCUP !

Vous avez besoin de boîtes pour ranger. Il est toujours


possible d’en acheter, mais autant récupérer les boîtes vides
en bon état : boîtes à chaussures, boîtes de cartes de visite
ou de correspondance, boîtes de friandises (pour ranger les
boutons, les trombones, les gommettes des enfants…). Selon
leur état, recouvrez-les de papier cadeau, ou peignez-les.
Collez une étiquette pour indiquer le contenu, et empilez-les
dans les placards, les étagères, de la cave au grenier. Gardez
aussi le papier de soie, qui peut vous servir à emballer les
objets fragiles (boules pour sapin de Noël, par exemple, ou
cristaux délicats dont vous vous servez une fois par an).
Attention : en voulant garder « pour le cas où vous en auriez
besoin », prenez garde à ne pas être envahis.

Dans la chambre
Pour les vêtements : les valets de nuit, classiques
ou design, simplissimes ou raffinés, pour ne plus
déposer ses vêtements n’importe où quand on se
déshabille, et prendre la bonne habitude de
préparer ses affaires la veille pour le lendemain. À
partir de 40 euros environ (www.laredoute.fr,
www.valet-de-nuit.com, www.amazon.fr).
Dans la salle de bains
Pour le linge à laver : sac à linge en tissu, ou panier
en plastique, en teck ou en osier, à partir de 5 euros
(www.laredoute. fr, www.ikea.fr, www.deco.fr,
www.amazon.fr…).

SUR MESURE : LE MUST !

Petites surfaces et multiples objets : pas simple d’avoir un


intérieur net et esthétique ! La formule magique, ce sont les
placards coulissants, qui permettent de cacher ce qui n’est
pas beau et d’exposer ce qui le mérite. L’idée est tout
simplement géniale : on double un mur sur toute sa hauteur
avec deux étagères peu profondes coulissantes. Vous y
rangerez des livres de poche, les livres un peu abîmés
auxquels vous tenez, les CD, les DVD, des dossiers, et même
des chaussures, de la lingerie (dans des sachets en plastique
transparent pour la mettre à l’abri de la poussière et trouver
d’un coup d’œil ce que vous cherchez).

Attention : si vous êtes locataire, vous ne pourrez


probablement pas partir avec vos étagères et négocier une
reprise ne sera pas forcément facile !
Sommaire

Couverture
Le rangement Poche pour les Nuls
Copyright
À propos des auteurs
Introduction

À propos de ce livre

Comment ce livre est organisé

Les icônes utilisées dans ce livre

1 - Le rangement, c’est (aussi) dans la tête !

Chapitre 1 - La maison, comme une image de soi

La maison en tête des priorités

La maison ne se pense pas une fois pour toutes

La « bonne maison » de la famille d’aujourd’hui

S’approprier son chez-soi

Chapitre 2 - Un plaisir au quotidien

Rangement : quèsaco ?

À la recherche du temps perdu


Un travail mental aussi bien que physique

Chapitre 3 - C’est maintenant ou jamais !

Ranger, ça s’apprend !

Quatre (mauvaises) raisons pour ne pas ranger

Cinq (bonnes) raisons pour faire du rangement

Un peu de méthode, s’il vous plaît !

2 - « Bienvenue chez nous ! »

Chapitre 4 - Une entrée en fanfare !

Quelques conseils feng shui pour une entrée au top

Fonctionnalité, efficacité

Se prendre une veste… ou pas

Trouver chaussure à son pied

Du principal à l’accessoire

Et le couloir ?

Chapitre 5 - Et si nous tenions salon ?

Organiser, ranger et optimiser la pièce de vie

L’espace multimédia et la bibliothèque

Quand le bureau se retrouve au (petit) coin…

Chapitre 6 - À table !

Détente, ordre et harmonie : la salle à manger en version feng shui


Quels meubles de rangement choisir ?

La vaisselle « du dimanche »

Le linge passe à table

3 - L’âme de la maison

Chapitre 7 - Agencer la cuisine idéale

Une cuisine feng shui

Bien l’arranger pour bien la ranger

Une cuisine en pleine(s) forme(s)

Et tout ce matériel de cuisine ?

Chapitre 8 - Faire la course pour faire les courses

Dix astuces clés pour des courses agréables et efficaces

Les courses : les faire et puis (bien !) les ranger

4 - Pièces d’eau

Chapitre 9 - La salle de bains : que d’eau, que d’eau


!

Le shui (l’eau) de la salle de bains feng shui…

Première étape : désencombrer

Tous au bain !

Les produits cosmétiques et de maquillage

L’armoire « SOS bobos »

Des toilettes aux petits oignons


Chapitre 10 - La buanderie : la maison côté coulisses

Une pièce qui n’existe pas ?

Bien agencée, bien rangée… bien agréable

5 - Espace nuit

Chapitre 11 - (Chambre des) parents : mode d’emploi

Un QG qui respire le calme et inspire la détente

La « chambre de catalogue » pour référence

Le linge de lit

Je n’ai plus rien à me mettre !

Chapitre 12 - La chambre en version junior

Une chambre, des zones

Au rayon jouets

Page de lecture

Et les vêtements ?

La zone d’étude et de travail

La chambre de bébé

6 - De la cave au grenier

Chapitre 13 - La cave se rebiffe

Optimale ? Pas toujours

Meubles, archives…
Cave gourmande et gouleyante, merci Bacchus !

Spécial bricolo

Chapitre 14 - « Je t’attendrai à la porte du garage »


(air connu)

Feng shui sur deux ou quatre roues

Un garage (presque) comme une buanderie

En voiture !

Chapitre 15 - Le grenier : l’autre île aux trésors

Comme n’importe quelle autre pièce de la maison

Contrôler l’humidité, assurer une bonne aération

Housses, draps et boîtes

Chapitre 16 - Côté cour, côté jardin

Comme un (bol d’) air de feng shui

Tous aux abris !

7 - La partie des Dix

Chapitre 17 - Dix conseils imparables pour un


rangement efficace

Conseil no 1 : travailler dans le calme et l’esprit libre

Conseil no 2 : une place pour chaque chose, chaque chose à sa place

Conseil no 3 : l’état des lieux, une étape incontournable

Conseil no 4 : sévère, le tri !


Conseil no 5 : emballé, c’est listé !

Conseil no 6 : créer de nouvelles habitudes

Conseil no 7 : un grand ménage deux fois par an

Conseil no 8 : réfléchir avant d’acheter

Conseil no 9 : ne jamais ranger seul(e)

Conseil no 10 : éviter les excès de zèle

Chapitre 18 - Dix (bonnes) habitudes quotidiennes


pour garder une maison en ordre

Habitude no 1 : faire son lit

Habitude no 2 : vider le lave-vaisselle

Habitude no 3 : ranger chaque soir

Habitude no 4 : trier le courrier

Habitude no 5 : quitter une maison en ordre

Habitude no 6 : nettoyer et ranger la cuisine

Habitude no 7 : répertorier les tâches ménagères

Habitude no 8 : respecter la routine

Habitude no 9 : vérifier chaque pièce avant de la quitter

Habitude no 10 : prévoir du temps

Chapitre 19 - Le rangement en dix citations célèbres


Annexe - Pratiques et esthétiques, les accessoires de
rangement

Dans la cuisine

Dans la chambre, le bureau, les chambres d’ados et d’enfants

Dans le séjour

Dans le dressing

Dans la chambre

Dans la salle de bains

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