Tech Ing Préparation de Fruits
Tech Ing Préparation de Fruits
Tech Ing Préparation de Fruits
Techniques de l’Ingénieur
l’expertise technique et scientifique de référence
f6290
Formulation des préparations de fruits
Xavière DELOLME
Ingénieur de l'École nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et à l'alimentation (ENSBANA), Chef de
projet Recherche & Développement chez Frutarom
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Editions T.I.
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1. Préparations de fruits : préparations de fruits était assez analogue à celle des confitures
(50 % de fruits/50 % de sucre), la tendance actuelle est de limiter la
définition teneur en sucre et d’augmenter la proportion de fruits.
Ces derniers sont présents sous forme de fruits entiers
découpés, de purée ou jus concentrés, et parfois, sous forme dés-
D’abord, un peu d’histoire résumée dans l’encadré 1. hydratée. Les fruits secs sont également utilisés (noisettes,
amandes, noix...), mais dans une moindre mesure.
Les fabricants de PAI sont actuellement plus nombreux que Ils doivent néanmoins être introduits en faible quantité, car ils
les industriels de l’agroalimentaire. entraînent des désagréments intestinaux.
Les PAI sont de véritables vecteurs d’innovation : ils per- ■ Enfin, le miel peut également jouer le rôle d’agent sucrant. Dans
mettent en effet de répondre aux besoins croissants de qualité les préparations de fruits, on cherche avant tout à obtenir la déno-
et de flexibilité du marché. mination « miel » pour le côté naturel du produit, la note associée
étant finalement peu appréciée.
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En outre, lors de la vidange du container chez un industriel Les arômes naturels sont constitués de plusieurs centaines de
laitier par exemple, la quantité de fruits doit être rigoureusement composés volatils. La note aromatique typique d’un aliment relève
identique dans chaque pot de yaourt. Il est donc nécessaire d’assu- souvent d’un ou de quelques composés seulement. Mais, il arrive
rer une dispersion homogène des divers constituants (morceaux parfois que la combinaison de tous les constituants soit
de fruits, sucres) et de veiller à limiter au maximum les réactions nécessaire. Tout comme les colorants, la tendance actuelle est
chimiques (hydrolyses acides). d’opter pour des arômes naturels.
Dans une préparation de fruits, on emploie généralement un
épaississant et un gélifiant.
1.3 Propriétés nutritionnelles
■ Les épaississants permettent d’augmenter la viscosité du
produit, et de le stabiliser pendant la fabrication. On utilise
des fruits transformés
notamment :
Les fruits se caractérisent par leur faible apport calorique et leur
– l’amidon ; contenu élevé en vitamines, minéraux et, dans une moindre
– la gomme xanthane (E415) ; mesure, en fibres. Les pertes dues à la transformation, ou lors du
– la gomme de guar (E412) ; stockage, restent modérées et si l’on considère uniquement les
– ou la farine de graines de caroube (E410). produits sans sucre ajouté, il n’y a pas de différence nutritionnelle
L’amidon constitue la substance de réserve de nombreux significative entre un fruit frais et un fruit transformé.
végétaux, en particulier des céréales et des pommes de terre. En effet, un produit cueilli à maturité, transformé rapidement,
Souvent transformé à des fins industrielles, l’amidon natif devient notamment grâce au procédé IQF (Individual Quick Frozen :
un amidon modifié. Ce dernier est alors codifié par le système de système de surgélation rapide adapté au petits produits fragiles ou
numérotation des additifs (Codex Alimentarius), de E1401 à E1450 individuels), aura une teneur plus élevée en micronutriments
selon le traitement subi. qu’un produit destiné au marché du frais. Le fruit frais, quant à lui,
subit une chaîne logistique d’une certaine durée, ainsi que des
■ Les gélifiants, quant à eux, tels que les carraghénanes (E407), transports ultérieurs avec ruptures de chaînes du froid [1].
l’alginate de sodium (E401) et les pectines (E440), forment un
réseau, ou gel, qui assure le maintien de la structure du produit,
notamment au cours des étapes de transport et de vidange des
containers. Il faut cependant limiter la viscosité des préparations L’objectif actuel des transformateurs est d’associer diverses
car une viscosité trop élevée freine les échanges thermiques lors technologies afin de préserver au mieux les qualités nutrition-
de la fabrication. nelles.
Les agents de texture doivent être choisis en fonction de L’évolution de la teneur en nutriments, au cours du stockage et
l’application finale. Dans la plupart des cas, on souhaite éviter des transformations, reste cependant bien spécifique à chaque
les interactions avec la masse du client. Les pectines, par composé. Ainsi, les vitamines C, B1 et B9 sont des molécules
exemple, ne doivent pas réagir avec le calcium du lait. solubles qui vont subir des pertes assez importantes ; alors que les
minéraux, les fibres, et dans une moindre mesure les polyphénols,
En ce qui concerne les amidons natifs, le risque de rétro- semblent être des composés assez stables [1].
gradation est important. Il faut donc être prudent lors de leur
utilisation afin d’éviter tout problème de synérèse dans le En conclusion, malgré l’absence de lien de cause à effet entre la
produit final. consommation de fruits et la prévention de certaines pathologies,
les bénéfices nutritionnels des fruits transformés ne sont pas
négligeables. Qu’ils soient transformés ou non, les fruits sont
1.2.4 Colorants largement préconisés dans une alimentation équilibrée.
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2.3.1 Cueillette
La récolte est une des étapes les plus importantes de la produc- 12. LIVRAISON
tion. Outre le fait que tous les fruits ne sont pas cueillis à la même
période de l’année, la phase de récolte dépend principalement du
type d’entreposage et de l’application à laquelle les fruits sont Figure 1 – Diagramme de fabrication des préparations de fruits
destinés. En effet, les fruits sélectionnés pour le marché du frais
sont plutôt cueillis à un stade de maturité incomplète, afin d’assu-
rer leur conservation tout au long de la chaîne logistique. À En ce qui concerne la technique de cueillette en elle-même, elle
l’inverse, les fruits à destination des usines de transformation sont est le plus souvent manuelle, mais elle peut aussi être robotisée.
déjà matures lors de leur récolte. Là encore, cela dépend de l’utilisation finale des fruits :
La cueillette dépend donc principalement de la maturité du fruit, – s’ils sont découpés en morceaux, on privilégiera une récolte
mesurée par l’intermédiaire de la teneur en sucres [3]. Toutefois, manuelle (avec des peignes pour les petits fruits rouges) afin de ne
les mesures de couleur, du calibre et de fermeté représentent pas altérer le produit ;
également des données importantes. – s’ils sont transformés en purée ou en jus, on peut avoir
recours à une récolte mécanisée (machines à vendanger,
récolteuse).
À noter : les fruits tombés à terre ne sont généralement pas
conservés car l’impact subi lors de la chute les a proba- 2.3.2 Lavage
blement abimés.
Avant d’être stockés, les fruits subissent un premier tri afin
De plus, au contact du sol et des végétaux, ils peuvent être
d’écarter ceux qui ont été endommagés et éliminer les débris
contaminés par des insectes. végétaux. Après le tri, les fruits sont lavés et nettoyés, dans le but
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de supprimer tout corps étranger. Cette phase peut être réalisée 2.4 Premières transformations
par l’intermédiaire d’un traitement physique et/ou chimique.
■ Le traitement physique se traduit par une action mécanique de 2.4.1 Purées et jus de fruits
l’équipement de lavage : secousses, mouvements rotatifs,
brossage...
La purée de fruits est définie par la réglementation comme
■ Le traitement chimique, quant à lui, consiste à immerger les
étant un « produit fermentescible, mais non fermenté, obtenu
fruits dans un bain désinfectant. Le chlore était autrefois l’agent
par tamisage de la partie comestible de fruits entiers ou éplu-
désinfectant le plus couramment utilisé, mais il est interdit depuis
chés, sans élimination de jus » [Décret no 2003-838].
2005. Ce dernier aurait des effets nocifs sur la santé et l’environ-
nement, par conséquent, la filière fruits a dû trouver des alterna- Le jus de fruit se définit comme un « jus obtenu à partir de
tives. fruits par des procédés mécaniques, fermentescible, mais non
fermenté, possédant la couleur, l’arôme et le goût
Le choix d’un traitement biocide peut servir de substitution. caractéristique des fruits dont il provient » [Décret
no 2003-838].
Donnons l’exemple d’une technologie de désinfection basée sur
une réaction d’oxydation, catalysée par la lactoperoxydase. En
présence d’ions thiocyanates et de peroxyde d’hydrogène, cette Les purées et jus de fruits subissent très souvent une
enzyme produit des ions hypothiocyanates, qui sont de puissants concentration qui consiste à évaporer une partie de l’eau de
agents antimicrobiens. constitution. Cette concentration est limitée par la viscosité du
produit, qui devient trop élevée. Le traitement de concentration est
SCN– + H2O 2←
→OSCN− + H2O coûteux et engendre des produits de moins bonne qualité ; il y a
Lactoperoxydase notamment une perte de couleur. Il est cependant très utile pour
faciliter le transport et le stockage des produits.
Cette solution naturelle autorisée par l’AFSSA ne modifie pas les
caractéristiques organoleptiques des matières premières, mais son Du sucre peut également être ajouté en faible quantité, afin de
efficacité n’est pas optimale (réduction de la concentration en renforcer les qualités organoleptiques des jus ou purées, mais
micro-organismes de 2 log seulement). Elle doit donc être couplée à aussi de diminuer l’Aw.
un autre traitement.
2.4.2 Congélation (3e gamme)
2.3.3 Parage Le procédé de congélation peut être effectué sur des fruits
entiers, des morceaux de fruits, ou des purées. Les fruits seront
Le parage consiste à retirer toutes les parties non comestibles plutôt orientés vers la fabrication de purées en fin de période de
du fruit. Afin d’optimiser ce procédé, les industriels développent production. Lors du refroidissement, l’eau libre des aliments se
de nouveaux équipements moins coûteux en énergie et plus transforme en glace. L’eau n’étant plus disponible, l’Aw diminue et
respectueux des produits. Peler, étrogner, dénoyauter, les les activités microbiennes et enzymatiques sont réduites. La
dernières innovations technologiques peuvent accomplir de congélation permet donc d’augmenter la durée de conservation
multiples tâches, tout en assurant une cadence de plus en plus des denrées alimentaires.
élevée.
Selon les caractéristiques du produit, on distingue deux tech-
Cependant, tout comme pour la phase de récolte, les techniques niques de congélation différentes :
employées dépendent de l’application finale du fruit (voir
encadré 2). ■ La congélation rapide (> 10 oC/min), ou surgélation, entraîne la
Un tri ultime (tri optique au laser par exemple) permet de formation de petits cristaux de glace de forme sphérique, qui
détecter les corps étrangers, tels que les feuilles ou les queues, qui n’endommagent pas les aliments. La température du produit, à
n’ont pas été éliminés. cœur, doit être à – 18 oC.
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transformateurs tendent désormais à appliquer des technologies La recette doit respecter les exigences du cahier des charges
préservatrices (par exemple : chauffage ohmique). Ces produits fourni par le client. Dans la plupart des cas, la teneur en fruits et en
se conservent respectivement en froid positif (+ 4 oC) et à tempé- sucres est imposée.
rature ambiante, et sont le plus souvent sous forme de purées ou Concernant les agents de texture, ils sont utilisés uniquement
de jus concentrés. s’ils sont vraiment nécessaires à l’obtention d’une texture définie.
■ La pasteurisation est un traitement thermique qui consiste à Cela dépend bien évidemment de l’application finale (yaourt,
appliquer un couple temps/température à un produit, afin de fromage blanc, glace, etc.), mais aussi de la composition de la
réduire la flore microbienne et de le stabiliser d’un point de vue préparation en elle-même.
physico-chimique. La température ne dépasse pas les 100 oC.
Citons, par exemple, le cas des fraises qui ont tendance à remonter
■ La stérilisation, quant à elle, est un traitement plus drastique, au à la surface des préparations du fait de leur faible densité. Afin d’éviter
cours duquel aucun germe ne résiste. La température appliquée ce phénomène de flottaison, il est pertinent d’ajouter un épaississant.
est supérieure à 100 oC. Les produits stérilisés sont, le plus Celui-ci va, en effet, augmenter la viscosité de la préparation de fruits,
souvent, conditionnés dans des contenants hermétiques aux gaz, et permettre ainsi de stabiliser les morceaux de fraise.
liquides et micro-organismes. On parle alors d’« appertisation »
L’utilisation des conservateurs est généralement non souhaitée
(2e gamme).
mais, dans le cas contraire, le sorbate de potassium (E202) est le plus
■ Les barèmes de pasteurisation/stérilisation sont spécifiques à couramment employé.
chaque aliment, ils dépendent de leurs caractéristiques
physico-chimiques, tels que le pH et l’activité de l’eau (Aw). Le Ainsi, les ingrédients sont pesés et mélangés intimement. On
conditionnement choisi est également à prendre en compte. Ainsi, applique ensuite un traitement thermique (pasteurisation) afin de
ces procédés permettent d’accroître la durée de vie des matières stabiliser microbiologiquement le mélange. L’introduction des
premières, mais entraînent une légère altération des qualités matières premières est réalisée dans un ordre prédéfini, cela
gustatives et organoleptiques. dépend notamment de la résistance des ingrédients au traitement
thermique. Les arômes sont des composés thermosensibles, ils
sont donc ajoutés en fin de fabrication, lors du refroidissement.
2.4.4 Déshydratation Les agents de texture, pour la plupart, ne sont fonctionnels que
Le procédé de déshydratation consiste à évaporer, partiellement s’ils sont soumis à un traitement thermique. Par conséquent, ils
ou totalement, l’eau contenue dans un aliment. La déshydratation sont incorporés avant la pasteurisation.
partielle est également connue sous le nom de « concentration »
(§ 2.4.1). La déshydratation totale, quant à elle, est une technique
de séchage assez onéreuse. Elle permet de réduire 3.2 Pasteurisation
considérablement l’Aw du produit (Aw ~ 0,6), et d’inhiber ainsi le
développement microbien. Dans le cas des préparations de fruits, le traitement thermique
appliqué est une pasteurisation. Compte tenu de l’acidité du
Certaines sociétés méditerranéennes emploient encore des tech- produit et de son état sanitaire initial, une température d’environ
niques ancestrales pour la déshydratation des dates, figues ou 90 oC, pendant une durée de 2 à 10 minutes, est suffisante.
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raisins. Dans certains cas où le fruit (fruits rouges par exemple) est
trop altéré par une dessiccation classique de type séchage par Le procédé de cuisson peut être réalisé par l’intermédiaire de
entraînement avec de l’air chaud, on peut faire appel à un procédé technologies diverses.
de lyophilisation. Celui-ci met en œuvre une phase préalable de
congélation qui transforme l’eau libre en glace, puis celle-ci est 3.2.1 Mode discontinu
sublimée sous vide. Enfin, une fraction de l’eau liée est extraite par
un processus de séchage classique. Cette approche permet de Le procédé discontinu est un système de production qui fonc-
conserver la couleur et les arômes, tout en créant une structure tionne selon le principe du traitement par lot (ou batch). Chaque
poreuse ouverte qui facilite la réhydratation du fruit lors de son lot est introduit dans un système clos et agité (cuve), dans lequel il
utilisation. subit une série d’opérations de transformation.
Quel que soit le procédé, les activités de stockage et de trans- Cette technologie permet une certaine flexibilité, notamment au
port sont facilitées grâce à la diminution du poids et/ou du volume niveau de la cadence de production qui peut être adaptée à des
des aliments [4]. petites séries, il y a peu de pertes produit, et l’utilisation de
pompes n’est pas toujours nécessaire. L’industrialisation des
Par rapport aux fruits surgelés et aux jus et purées, les fruits
nouveaux produits est aussi réalisée plus rapidement.
déshydratés, ou « secs », sont utilisés dans une bien moindre
mesure par les fabricants de PAI. On les retrouve surtout dans des Cependant, les préparations subissent souvent une dégradation
préparations type müesli ou céréales. au niveau de la couleur, les morceaux ont tendance à se détériorer
et l’homogénéité n’est pas assurée. En outre, le temps de séjour
au sein de la cuve est très long car les échanges thermiques
assurés par une double enveloppe sont peu efficaces. Enfin, la
3. Préparations de fruits – qualité des échanges thermiques dépend de l’agitation de la cuve.
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90 jours, mais elle peut être étendue jusqu’à 180 jours dans La viscosité dépend fortement de la température, il est donc
certains cas. Pour les DOM-TOM par exemple, la durée du trans- important de préciser cette dernière lorsque l’on effectue une
port s’élevant à environ 2 mois, il est courant de donner des DLUO mesure.
plus longues, tout en contrôlant la salubrité des préparations.
Le viscosimètre Rhéomat et le consistomètre de Cenco-Bostwick
L’utilisation de conservateurs n’influe pas vraiment sur la DLUO, il
sont les plus utilisés en industrie. Le premier fonctionne en
s’agit surtout d’une sécurité supplémentaire pour le client.
enregistrant la résistance du fluide au mouvement de rotation
imposé. Le second permet un contrôle rapide de la consistance
d’un produit, par mesure de la distance parcourue sur un plan
incliné, en un temps donné. Ainsi, plus la préparation est liquide,
4. Gestion de la qualité : plus la distance parcourue (communément appelée « cenco ») est
grande.
critères à respecter Les préparations peu visqueuses (Cenco > 10) seront utilisées
dans des applications plutôt liquides, telles que les yaourts à boire.
L’appréciation d’un produit alimentaire est directement liée à ses À l’inverse, les préparations incorporées aux fromages blancs, les
qualités organoleptiques. Celles-ci sont définies par la flaveur, la produits en sous-couches, ou ceux contenant beaucoup de
texture, la couleur et l’aspect visuel de l’aliment. Ces éléments morceaux, sont assez épais (Cenco < 6).
dépendent tout naturellement de la composition du produit, mais La texture du produit doit être constante tout au long de la
aussi des interactions entre les constituants et du couple DLUO. Elle constitue donc un gage de qualité.
process-produit.
C’est au service de développement qu’il incombe de gérer au
mieux les différents paramètres qui peuvent avoir un impact direct 4.1.4 Couleur
sur la qualité du produit final. Il organise, en effet, toutes les
La couleur d’un produit alimentaire joue un rôle majeur dans la
étapes qui mènent à la libération du produit.
perception du consommateur. Elle est mesurée, le plus souvent, à
l’aide d’un colorimètre Lab. On s’intéresse surtout à la composante
L qui définit la clarté, et aux valeurs positives de a et b, qui
4.1 Critères physico-chimiques représentent, respectivement, les teintes rouges et les teintes
jaunes. Selon le produit, on peut également utiliser des nuanciers
Pantone.
4.1.1 pH
Tout comme les autres paramètres physico-chimiques, la
Le pH de la préparation est un des premiers facteurs à contrôler. couleur dénote de la qualité du produit. Elle doit donc rester stable
En effet, la structure du produit, et plus particulièrement l’action jusqu’à la fin de la DLUO. On constate toutefois certains problèmes
des agents de texture, est souvent dépendante du pH. avec les colorants rouges, qui ont tendance à perdre de leur inten-
sité.
Prenons l’exemple des pectines, citées précédemment (§ 1.2.3).
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Elles agissent très bien en milieu acide. Mais, au-delà d’un pH de 3,8, 4.1.5 Tamisage
leur fonctionnalité s’exprime peu.
Elles seront donc préférées aux autres agents de texture dans des Cette étape consiste à prélever des échantillons représentatifs
préparations citron, mais seront écartées pour les préparations choco- des containers et à mesurer la taille et la répartition des morceaux
lat (pH > 4,5). de fruits. Elle permet de garantir une bonne homogénéité du
produit.
Les fruits sont déjà des produits acides, cependant il est parfois
nécessaire d’ajouter un correcteur d’acidité (acide citrique, E 330)
afin d’atteindre la cible pH. En effet, ce sont souvent les clients 4.2 Critères microbiologiques
eux-mêmes qui déterminent la valeur souhaitée (de l’ordre de 3,8).
Les préparations de fruits sont des produits avec un pH inférieur
à 4,5. De cette façon, la croissance de nombreux micro-organismes
4.1.2 Brix pathogènes est inhibée (Salmonelles, Staphylococcus aureus,
Clostridium perfringens, Listeria monocytogenes, Yersinia enteroli-
Le degré Brix, exprimé en grammes de matières sèches solubles tica, Escherichia coli, Clostridium botulinum, Campilobacter jejuni,
pour 100 g de produit, correspond à la fraction en saccharose pour Bacillus cereus et Shigella).
les préparations de fruits.
Si, malgré toutes les précautions prises, les préparations
Là encore, il est souvent imposé par le client, selon l’application subissent tout de même une contamination microbienne, il s’agit
souhaitée. généralement de levures ou de moisissures. Le pH bas assure
donc une conservation relativement bonne.
En agroalimentaire, il est nécessaire de garantir la santé des
Si la préparation est destinée à être incorporée dans un
consommateurs. L’application du principe de précaution exige
yaourt allégé, le degré Brix sera peu élevé (~ 20 oB).
donc de développer des préparations de fruits quasi stériles.
En revanche, si la préparation est utilisée pour sucrer le
produit final, le Brix peut atteindre des valeurs proches de Il existe des méthodes de détection rapide des levures et
65 oB. moisissures, par bioluminescence. Ces technologies permettent de
réaliser des mesures en temps réel sur le produit final. Elles offrent
ainsi la possibilité d’entreprendre des actions correctives immé-
diates.
4.1.3 Viscosité
En cas de litige avec un client, il est courant de faire appel à un
La viscosité peut être définie comme la résistance à l’écoule- laboratoire extérieur. Ce dernier devra déterminer l’origine de la
ment. Elle est exprimée en milliPascal-seconde ou en centipoises contamination, c’est-à-dire, indiquer si elle provient du fabricant de
(1 cPo = 1 mPa · s). PAI ou du transformateur final.
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4.3 Critères organoleptiques – les yaourts brassés, quant à eux, ne sont conditionnés en pots
qu’après fermentation en cuve et brassage. Ils sont également
Le goût des préparations de fruits est bien évidemment contrôlé. stockés au frais ;
Le service de développement dispose d’un témoin laboratoire et, – les yaourts à boire possèdent une texture beaucoup plus
après dégustation des échantillons de production, il valide, ou non, liquide que les deux autres. Ils sont donc brassés et battus en
l’expédition des produits chez le client. Cette vérification permet au cuves avant d’être conditionnés.
service de développement d’ajuster la formule lors de la transposi-
tion à l’échelle industrielle.
Les laits fermentés au soja ne sont donc pas des yaourts,
Le témoin laboratoire est conservé six mois après la livraison car la fermentation nécessite d’autres bactéries que les deux
des containers. Il est donc possible d’effectuer des contrôles en cas précédemment citées (Lactobacillus casei acidophilus).
de réclamation client.
Par ailleurs, il est également important de s’assurer de la stabi-
lité de l’aromatisation tout au long de la durée de vie des prépara- Les PAI ont permis de développer de nouvelles gammes de
tions de fruits. Le service qualité est donc chargé de stocker des produits, tels que les yaourts aux fruits, brassés ou à boire.
échantillons et de les déguster périodiquement. Utilisées directement chez les industriels laitiers, les préparations
sont intégrées au process de fabrication. Elles sont généralement
incorporées avec un dosage de l’ordre de :
4.4 Allergènes – 15 % dans les yaourts brassés ;
– 7 % dans les yaourts à boire ;
Face à l’augmentation des allergies alimentaires, l’étiquetage – et elles peuvent être utilisées en sous-couche (dosage ~ 15 %)
des ingrédients susceptibles d’entraîner une allergie, ou une dans les yaourts fermes (pour ces derniers, la préparation de fruits
intolérance, est devenu obligatoire. Dans le cas des préparations est introduite dans le pot, avant le lait).
de fruits, cela concerne : Le client choisit ensuite d’ajouter, ou non, du saccharose, ou
– les céréales contenant du gluten et produits à base de ces autres sucres. Concernant la teneur en lipides du produit final, elle
céréales ; est souvent déterminée par le type de lait utilisé (entier,
– les fruits à coque (noix, amande, noisette) ; demi-écrémé, ou écrémé), car la préparation de fruits n’apporte
– le soja ; pas de matières grasses.
– les œufs et produits à base d’œufs ; L’étiquetage du pot de yaourt doit mentionner la teneur en fruits
– l’arachide et produits à base d’arachide ; et en sucres. Les agents de texture sont également indiqués, soit
– le lait et produits à base de lait ; par leur nom, soit par leur numéro européen (E...). Enfin, la
– les graines de sésame. présence d’arômes et de colorants est aussi précisée.
Les arômes peuvent également être sources d’allergènes. Dans Qu’ils soient avec ou sans morceaux, les yaourts aux fruits ont
ce cas, il est indispensable de se procurer le certificat de non-aller- diversifié et dynamisé le marché de l’ultrafrais.
génicité auprès du fournisseur.
L’étiquetage préventif, quant à lui, sert à mentionner la présence
possible, mais involontaire, d’allergènes. En effet, même si une 5.2 Fromages frais
formulation ne contient pas d’ingrédients à risque, l’environ-
nement de production peut introduire un allergène de façon non Les fromages frais sont fabriqués grâce à l’action simultanée de
intentionnelle. protéases coagulantes (par exemple, la présure), et de ferments
lactiques mésophiles. La présure contient de la chymosine,
Les industries de PAI sont donc responsables vis-à-vis de leurs enzyme permettant de faire coaguler le lait sans acidification du
produits. Elles doivent notamment valider l’absence de milieu. Après les étapes de coagulation et d’égouttage, les
contamination croisée (audit, séquençage des fabrications, cuves fromages peuvent être additionnés de crème, sucre et autres
dédiées à tel ou tel produit...). En outre, des démarches de gestion ingrédients, tels que les préparations de fruits.
du risque « allergènes alimentaires » doivent être mises en place
(HACCP, Bonnes Pratiques de Fabrication). Les préparations de fruits ont, en fait, été créées initialement
pour les fromages frais, et seulement ensuite, leur usage s’est
étendu aux yaourts. Le célèbre petit suisse était en effet très
consommé dans les années 1960 ; les industriels avaient donc tout
5. Champ d’applications intérêt à se servir de son fort potentiel. Les préparations sont
dosées à environ 15 % ou plus. La teneur en matières grasses et
des préparations de fruits en protéines du fromage a un impact direct sur la perception des
arômes. Cette dernière est, en effet, très atténuée car les lipides et
les protides ont tendance à retenir les molécules d’arômes. II est
donc nécessaire d’augmenter la quantité d’arômes introduite.
5.1 Yaourts
L’appellation « yaourt » ne peut être employée que si la fermen- 5.3 Desserts lactés
tation est réalisée par l’intermédiaire des deux bactéries lactiques :
Streptococcus thermophilus et Lactobacillus bulgaricus. Grâce à Ce sont des produits constitués d’une quantité importante de lait
leur action, optimale à une température de 44 oC, le lactose du lait et/ou de crème, structurés principalement par des agents de
se transforme en acide lactique. L’acidification du milieu (pH ~ 4,5) texture et non pas par ensemencement de bactéries lactiques ou
entraîne la formation d’un gel et génère de nouveaux arômes emprésurage. Ces spécialités laitières sont diverses et variées tant
(acétaldéhyde). au niveau de leur composition (œufs, riz...) que de leur texture
On distingue les yaourts fermes, des yaourts brassés ou à boire : (mousse, crème, flan...).
– les yaourts fermes sont conditionnés en pot juste après l’ense- Ainsi, la formulation des préparations de fruits doit être adaptée.
mencement en ferments lactiques. Placés ensuite à l’étuve, c’est là Les desserts lactés étant des produits à pH neutre, les préparations
que va s’effectuer la fermentation. Lorsque le degré d’acidité de fruits doivent être stériles et leur incorporation doit également
souhaité sera atteint, ils seront réservés au frais (+ 4 oC) ; se faire dans des conditions stériles. Dans le cas des riz au lait par
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Les préparations de fruits sont employées en biscuiteries et bou- – « riche en calcium » si l’aliment contient au minimum 30 % des
langeries, surtout en tant que fourrages pectiniques. En fonction AJR en calcium, c’est-à-dire 240 mg.
de l’application finale, le fourrage est utilisé avant (par exemple : le
chausson industriel) ou après cuisson (par exemple : la gaufrette).
6.1.2 Extraits de plantes
Dans le cas d’un usage avant cuisson, il est important de créer
un fourrage compatible avec les conditions de cuisson, mais aussi Les extraits de plantes sont aussi très appréciés par les
avec la matrice dans laquelle il est incorporé. En effet, les consommateurs, car ils sont synonymes de naturalité et de
échanges entre le fourrage et le biscuit/la viennoiserie doivent être bien-être. Associés à des saveurs fruitées, ils modifient peu les
limités au maximum afin de ne pas modifier la texture et la durée caractéristiques organoleptiques du produit puisqu’ils sont intro-
de vie du produit. Pour cela, l’Aw du fourrage doit être égale à duits en faible quantité.
celle de la matrice qui l’entoure. Il est donc nécessaire d’ajouter
des agents dépresseurs d’Aw dans le fourrage, car ce dernier a ■ Le thé, et plus particulièrement le thé vert, fait désormais partie
généralement une teneur en eau plus élevée. intégrante de l’alimentation. On en trouve dans les produits
laitiers, les boissons, les rayons biscuiterie, épicerie... Il est réputé
Les agents dépresseurs les plus couramment utilisés sont les
pour ses propriétés antioxydantes et son pouvoir amincissant.
matières sucrantes. Celles-ci seront introduites sous forme de
polyols, ou sous forme de sirop de glucose-fructose (sirop à faible ■ Le guarana et le ginseng sont aussi couramment utilisés. Ils ont
teneur en fructose pour éviter un goût trop sucré), selon la texture un effet stimulant et énergisant, notamment grâce à des teneurs
recherchée. élevées en caféine pour le guarana et en terpènes pour le ginseng.
■ Enfin, l’aloe vera a également fait son apparition dans les rayons
5.6 Pâtisseries surgelées alimentaires. Plus connue pour ses vertus en cosmétologie, la
pulpe d’aloe vera est pourtant une source de nombreux éléments
Les pâtisseries surgelées nécessitent un développement spéci- nutritifs (vitamines, minéraux, protéines).
fique, car elles doivent être stables, non seulement à la
congélation/décongélation, mais aussi lors de la cuisson. Qui plus
est, leur texture doit être adaptée à une découpe aisée. L’idée ici 6.2 Réduction du taux de sucres
est de jouer sur l’emprisonnement de l’eau libre afin de conserver
la tenue du produit tout au long de son utilisation. L’une des tech- La tendance actuelle est de limiter la consommation de sucres
niques consiste à ajouter de la cellulose microcristalline (CMC). afin de prévenir les risques d’obésité et les pathologies liées à un
Étant insoluble dans l’eau, la CMC se disperse et forme un réseau surpoids (diabète de type 2, maladies cardio-vasculaires...). Ainsi,
tridimensionnel qui retient les molécules d’eau. Ce dernier crée un les industriels se responsabilisent et font un vrai travail d’améliora-
gel qui possède une bonne stabilité thermique, et évite la synérèse tion des recettes existantes, et créent en parallèle de nouveaux
lors de la décongélation. produits.
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Dans ce contexte, les fabricants de PAI ont, bien entendu, leur L’origine et la nature des ingrédients sont donc devenues pri-
rôle à jouer. Leur force de propositions leur permet de présenter mordiales pour le consommateur ; ce dernier veut savoir ce qu’il y
des solutions alternatives à leurs clients. Les édulcorants a dans son assiette.
constituent actuellement une ressource intéressante, mais ils
Le succès des préparations de fruits dépend donc de l’aptitude
demeurent encore très controversés. L’association aspartame/acé-
et de la volonté du fabricant à :
sulfame de potassium est présente dans la plupart des produits
allégés. Les extraits de stevia sont encore peu connus des – faire preuve d’innovation de façon constante (saveurs, ingré-
consommateurs car malgré leur emploi aux États-Unis, en Asie et dients, technologies, packaging...) ;
en France, l’Union européenne n’a pas légiféré sur une autorisa- – être compétitif au niveau du coût ;
tion de mise sur le marché. De plus, la stevia possède un arrière – développer des produits irréprochables en termes de qualité ;
goût réglisse très difficile à masquer. Les industriels hésitent donc – devenir le partenaire privilégié de l’industriel et être associé à
à utiliser cet édulcorant naturel. sa réussite.
La réduction du taux de sucres a, toutefois, une conséquence
directe sur la formulation du produit. La texture et le goût des
préparations de fruits par exemple, découlent de la teneur en
sucres. Les édulcorants ne peuvent les remplacer au sens strict du
terme, il est nécessaire d’ajouter des agents de texture supplé-
7. Conclusion
mentaires. En outre, la flaveur est altérée, et il est rarement pos-
sible d’obtenir des qualités organoleptiques identiques à celles du L’activité des produits alimentaires intermédiaires est actuelle-
produit non allégé. Il semble donc que l’utilisation des édulcorants ment en plein essor. Les fabricants de PAI constituent en effet une
soit amenée à disparaitre, en particulier dans le secteur des véritable force de proposition et accompagnent les industries
yaourts. Les consommateurs ne sont pas dupes, ils savent que le agroalimentaires dans leur réussite. Si le succès des fabricants de
yaourt est un produit peu calorique et qu’il suffit d’opter pour une PAI est lié à leur capacité à se différencier, les avancées techno-
alimentation équilibrée. logiques ont aussi un rôle non négligeable.
Dans le cas précis des préparations de fruits, il est fort probable
que, dans les années à venir, l’accent soit mis sur une préservation
6.3 « Clean Label » optimale des qualités intrinsèques des matières premières.
L’objectif étant de proposer des produits sans aucun additif, aux
Depuis quelques années, les consommateurs sont à la recherche propriétés gustatives incomparables. Ainsi, de la semence au pro-
de produits de plus en plus naturels, en revenant vers des valeurs duit transformé et distribué, chaque étape devra être repensée.
de tradition et d’authenticité. L’originalité n’est plus le maître mot
de l’alimentation et cette tendance de consommation éthique et Les producteurs sont donc amenés à adopter une culture
durable semble avoir un bel avenir. raisonnée dans laquelle l’environnement est bien pris en compte.
Les aspects logistiques doivent être optimisés, l’idée est donc de
Ainsi, les produits sans additif et sans conservateur sont très relocaliser les entreprises à proximité des parcelles agricoles. Les
sollicités, et le « Bio » ne cesse de prendre de l’ampleur. Mais transformateurs primaires se tourneront de plus en plus vers des
comment faire face lorsque l’on est un industriel de technologies douces, qui n’altèrent pas les matières premières. Par
l’agroalimentaire ? ailleurs, le rétablissement de DLC/DLUO courtes permettrait de
Les solutions ne manquent pas, mais elles demandent un certain limiter les traitements et de renforcer les vertus nutritionnelles et
investissement, aussi bien d’un point de vue économique organoleptiques. Enfin, on assistera à l’essor de nouveaux
qu’humain. packagings intelligents, qui interagissent avec le contenu.
En effet, de nombreuses démarches doivent être mises en place. Il
est tout d’abord important de privilégier les producteurs régionaux
Ainsi, l’avenir dépend d’un changement radical de notre
qui peuvent proposer des fruits de saison de grande qualité.
approche envers l’alimentation. La gastronomie et la filière
L’approvisionnement en matières premières biologiques a naturel-
lement un coût, mais il faut encore une fois miser sur la qualité du agricole française étant reconnues au patrimoine mondial de
l’UNESCO depuis 2010, nous, Français, avons un véritable rôle
produit. On trouve aussi de nombreux fournisseurs d’ingrédients
à jouer.
fonctionnels, tels que les protéines ou les amidons non transformés.
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P
O
U
Formulation des préparations R
de fruits
E
N
par Alain ETIEVANT
Responsable Innovation chez Frutarom
et Xavière DELOLME
Ingénieur de l’École nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et
S
à l’alimentation (ENSBANA)
Chef de projet Recherche & Développement chez Frutarom A
V
Sources bibliographiques O
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R
(C.) et al. – Valoriser par la qualité les fruits Ministère de l’agriculture, de l’alimentation les sauces. Health and Food, no 70 (2005).
frais en Rhône-Alpes : passer d’une incanta-
Événements
Salons : IPA, Salon international du process alimentaire
In-Food, Salon sur les produits alimentaires intermédiaires, a lieu tous les http://www.ipa-web.com
deux ans, à Paris, en parallèle avec le SIAL et IPA CFIA, Salon des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, a lieu chaque
http://www.infood.fr année, à Rennes
SIAL, Salon international de l’agroalimentaire http://www.cfiaexpo.com
http://www.sial.fr
Normes et standards
ISO 22000 2005 Systèmes de management de la sécurité des pro-
duits alimentaires – Exigences pour les organis-
mes à tous les niveaux de la chaîne alimentaire
Réglementation
Règlement (CE) no 1334/2008 du Parlement européen et du Conseil du Règlement (CE) no 1935/2004 du Parlement européen et du Conseil du
16 décembre 2008, relatif aux arômes et à certains ingrédients alimentaires 27 octobre 2004, concernant les matériaux et objets destinés à entrer en
possédant des propriétés aromatisantes, destinés à être employés dans et contact avec des denrées alimentaires et abrogeant les directives 80/590/CEE
sur les denrées alimentaires et modifiant le règlement (CEE) no 1601/91 du et 89/109/CEE.
Conseil, les règlements (CE) no 2232/96 et (CE) no 110/2008 et la directive Codes des Pratiques Loyales des Glaces Alimentaires (CPLGA). Syndicat
2000/13/CE – JO L 354 31.12.2008. des Fabricants Industriels de Glaces, sorbets et crèmes glacées (SFIG).
Décret no 2003-838 du 1er septembre 2003 – art. 5 (V) JORF 3 septembre Version mars 2008, validée par la DGCCRF.
2003, en vigueur le 12 juillet 2003. Décret portant sur les fraudes et
falsifications de produits ou de services, en ce qui concerne les jus de fruits
et certains produits similaires.
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