Régularisation Des Cours Deau

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Régularisation des débits

I. Généralité :

I.1 Définition : Ce sont des ouvrages hydrotechniques comportant :

- Une digue ;

- Un lac ;

- Des ouvrages annexes.

Ces ouvrages ont pour rôle de régulateur des débits, c’est-à-dire en quelque sorte
l’étalement dans le temps de l’hydrogramme de crue afin d’éviter leur submersion et
fournir un débit adéquat pour satisfaire la demande en eau du consommateur, la figure
1 montre le cycle saisonnier d’une retenue.

Leur durée de vie est courte (moins de 20 ans) et dépend surtout de leur implantation.
Volume Mm3

Apport Consommateur
maaateuuur

Déficit -
Excédent+
Temps
Figure I.1 : Cycle saisonnier

Atténuation du débit de pointe de crues de fréquence P% : rôle de

Régulateur de débit

Retenue :

Satisfaction de la demande : rôle d’accumulateur d’eau

Les éléments d’une retenue sont les suivants :

- Digue ;
- Lac ou cuvette réalisé à l’amont de la digue ;
- Evacuateur de crue (frontal, latéral) pour évacuer en périodes de crues les
eaux excédentaires ;
- Evacuateur de fond (vidange de fond et chasse de la vase) ;
- Prise d’eau pour la consommation.

1
I.2- capacité d’une retenue :

La détermination de la capacité de la retenue passe par le calcul des différents volumes


qui la caractérisent. Ces derniers ne sont déterminés qu’après avoir délimité sur cartes
topographiques le bassin versant au droit du site et la limite supérieure de la cuvette (Figure
I.2)

Chaque volume a un niveau caractéristique, a savoir :


- Niveau de volume mort NVM ;
- Niveau normal de la retenue NNR ou NVU ;
- Niveau forcé maximum ou niveau des plus hautes eaux NFM ;
- Niveau de crête de la retenue NCR ;

Ces différents niveaux sont déterminés suivant des critères techniques, économiques et
d’exploitation bien définis.

BV

Ligne des partages


des eaux

Cuvette

Courbes de
niveau
Cours d’eau

Axe de la digue

1
1
Figure I.2a : Vue en plan de la retenue

2
NCR
NVR

NNR

NVM

Vm
NLR

Figure I.2 B : Coupe transversale 1-1

I.3 Détermination du volume d’eau élémentaire d’une retenue :

Le volume élémentaire compris entre deux courbes consécutives est :

ΔVi = ((Si-1+Si)/2) x ΔH

ΔH : Différence d’altitude entre deux courbes de niveau consécutives Hi-1 et Hi

Si : surface du plan d’eau correspondant à la courbe de niveau Hi

Si-1 : surface du plan d’eau correspondant à la courbe de niveau Hi-1

Le volume initial est pris égal à :

V1 = (2/3) xS1x ΔH1

Se volume se trouve près du lit de l’oued.

1er Volume V1= ΔV1= (2/3) xS1x ΔH1

2ème Volume V2= ΔV1+ ((S1+S2)/2)x ΔH2

3ème Volume V3=V2+ ((S2+S3)/2)x ΔH3

Nème Volume Vn=Vn-1+ ((Si-1+Si)/2)x ΔHn

Ce nème volume est le volume total de la retenue et correspond à la hauteur du barrage.

-Courbes volumétriques : ces courbes sont au nombre de trois et sont fonction de volume

- courbe des hauteurs en fonction du volume H=f(v) ;

-courbe des surfaces submergées s= f(v)

-courbe des profondeurs moyennes hm=f(v)

3
H (m)
Vb (m3)
H=f(v)
S (km2)

S=f(v)

Vb=f(v)

V
Figure I.3 : Courbes volumétriques

Les résultats des courbes topographiques et volumétriques peuvent être sous forme de
tableau(I.1) :

Côte (m) H (m) S (km2) S moy ΔH (m) ΔV (m3) V (Hm3)


(km2)

160 0 0 0
2 2 4
162 2 3
4

7,5 2 15
164 4 12
19

16 2 32
166 6 20
51

25 2 50
168 8 30
101

36 2 72
170 10 42
173

4
I.4 calcul du volume mort :

le volume mort est un volume constant qui ne participe pas à la régularisation des
débits.

Méthode liée à l’érosion spécifique (la plus simple)

Vm = (Es.S.T ;m)/τ

O’u : Vm : volume mort en m3 ;

Es : Erosion spécifique en Tonne/km2.an ;

S : surface du bassin versant en km2 ;

T : durée de fonctionnement de la retenue en an ;

m : pourcentage d’alluvions restant dans le lac ;

τ : poids volumique de la vase en kg/m3 ;

L’érosion spécifique est déterminée dans l’étude hydrologique d’un bassin versant est
considéré à :

- Faible érosion ; si Es =0 à 3,2 T/ha.an.

- Moyenne érosion ; si Es =3,2 à 10 T/ha.an.

- Forte érosion ; si Es =10 à 32T/ha.an.

- Erosion excessive, si Es > 32T/ha.an.

Il existe d’autres méthodes pour calculer le volume mort comme :

- Méthode liée à la turbidité ;

- Par la formule de Tixeront ;

- Par la formule de Fournier.

I.5 Calcul du volume utile : régularisation saisonnière :

Il existe plusieurs méthodes pour détermination du volume utile, selon le type de


régularisation.

5
- Méthode du bilan d’eau :

Dans cette méthode, les hydrogrammes de l’écoulement et de la consommation sont


reportés sur un même graphique (Figure 4)

Q,q Q
(m3/s)

+
q

T1 T2 T3 temps
Figure I.4 : Excès et déficit d’écoulement

- Durant le temps (T1, T2), il ya excès d’eau, l’apport dépasse la


consommation.

- Durant le temps (T2, T3), il ya un déficit d’eau, l’apport est moindre que la
consommation.

Dans les conditions normales d’exploitation, la capacité utile détermine le niveau de


remplissage possible de la retenue, c’est-à-dire la côte au niveau normal de la retenue
NNR.

L’alternance de la période de remplissage ou de restitution s’appelle temps de


fonctionnement de la retenue.

Le calcul du volume utile nécessite la connaissance du type de fonctionnement de la


retenue.

Il existe six (06) types de fonctionnement :

- Fonctionnement à un temps (Fig 5.a)


- Fonctionnement à deux temps indépendants (Fig 5,b)
- Fonctionnement à deux temps dépendants (Fig 5,c)
- Fonctionnement à deux temps dépendants intermédiaires (Fig5,d)
- Fonctionnement à plusieurs temps indépendants : le volume utile est
déterminé à l’aide de courbes cumulées entières.
- Fonctionnement à plusieurs temps dépendants (très complexe)

6
Q,q
Vs>Vd donc : Vu =Vd
(m3/s)
Vs
q
Vd

mois
Figure (5,a)

Q,q
(m3/s)

Vs1
Vs2
q
Vd1 Vd2

Mois
Vs1>Vd1, Vs2>Vd2 donc Vu=Vdmax

Figure (5, b)

Q,q
(m3/s)

Vs1
Vs2
q
Vd1 Vd2

Mois

Vs1>Vd1, Vs2<Vd2 et Vs2<Vd1 donc Vu= Vd1+Vd2-Vs2

Figure (5,c)

7
Q, q
(m3/s)

Vs1
Vs2

q
Vd1 Vd2

Mois
Vs1>Vd1, Vs2<Vd2 et Vs2>Vd1 donc Vu=Vd2

Figure (5,d)

Figure(I.5) : Type de fonctionnement de l retenue

Remarque :

Vs : volume excédentaire compté (+)

Vd : volume déficitaire compté (-)

Vs= W-U avec W>U

Vd = W-U avec W<U

W : volume de l’écoulement (Apport ou offre)

U : volume de la consommation.

La limite supérieure de remplissage est le niveau normal de la retenue. NNR.

La limite pour la consommation est le niveau du volume mort NVM.

Au type de fonctionnement de la retenue s’ajoute la consigne d’exploitation qui consiste à


remplir le barrage jusqu’au niveau normal de la retenue lors des crues et à restituer après.
L’excédent d’eau est déversé par l’évacuateur de surface.

On fixe le volume de remplissage initial et on détermine le remplissage final pour chaque


mois en tenant compte du niveau normal de la retenue NNR et du niveau du volume mort
NVM que l’on ne doit pas dépasser.

8
I.6 Calcul du volume utile sans tenir compte des pertes :

Les données de base sont :

- L’apport à 50% suffit (W) en m3.

- Les besoins en eau (U) en m3

- Le volume mort pour fixer le niveau de V.M.

Exemple : Calculer par la méthode du bilan d’eau, le volume utile de la retenue sans tenir
compte des pertes et tracer le graphique d’exploitation de la retenue.

Données :

- La répartition mensuelle de l’apport de fréquence 50%

- La répartition mensuelle de la consommation ;

- Le volume mort de la retenue est estimé à 40000 m3.

Les résultats de cet exemple sont regroupés dans le tableau ci-dessous

Procédé de calcul :

- Détermination de la période à bonne hydraulicité ;

- Détermination des périodes excedentaire et des périodes déficitaires sur un


cycle hydrologique.

- Calcul des volumes excédentaires Vs et des volumes déficitaires Vd ;

- Détermination du type de fonctionnement de la retenue et calcul du volume


utile « Vu » ;

- Détermination du volume à évacuer « S ».

9
Tableau(I.2) : calcul du volume utile sans tenir compte des pertes

mois W 50%103 m3 U103 m3 W-U103 m3 Vrf 103 m3 Vri 103 m3 S 103 m3

40
Avril 170 60 +110 150

150
Mai 159 60 +99
249 213 +36
Juin 108 60 +48
261 213 +48
Juillet 21 60 -39
174 174
Août 15 60 -45
129 129
Sept 14 60 -46
83 83
Octobre 50 30 +20
103 103
Nov 31 30 +1
104 104
Déc 17 30 -13
91 91
Janvier 14 30 -16
75 75
13
Février 30 -17
58 58

Mars 12 30 -18
40 40

Total 624 540


+84

10
Vs1=257.103 m3

Vd1=130.103 m3

Vs2=21. 103 m3

Vd2=64. 103 m3

Vs1>Vd1, Vs2<Vd2 et Vs2<Vd1 donc c’est un fonctionnement à 2 temps dépendants, avec :

Vu=Vd1+Vd2-Vs2=173. 103 m3

Si, le niveau du volume mort NVM correspond à 40. 103 m3, le niveau normal de la retenue
NNR correspond à :

VNNR=Vm+Vu=213. 103 m3

Vrf= Vri+(W-U)

Avec : Vrf : volume de remplissage final ;

Vri : volume de remplissage initial ;

S : volume excédentaire à évacuer.

Vri,Vrf

(103m3)

213 NNR

40
NVM

Mois
A M J Jui A S O N D J F M

Figure I.6: Graphique d’exploitation

11
I.7 Calcul du volume utile en tenant compte des pertes :

Les pertes dans une retenue sont deux sortes :

- Pertes par infiltration ;

- Pertes par évaporation.

Les pertes totales sont : pertes évaporation + pertes infiltration

Le volume utile est déterminé après avoir cherché de nouveau les volumes excédentaires
« Vs’ », et les volumes déficitaires Vd et le type de fonctionnement de la retenue qui en
principe reste inchangé.

La valeur des pertes est considérée dans le calcul comme étant une consommation en plus.

Le calcul du volume utile en tenant compte des pertes est représenté dans le tableau ci-
dessous.

Le volume utile est donc :

Vs’1=235,7.103 m3

Vd’1=142,0. 103 m3

Vs’2=18,5. 103 m3

Vd’2=67,2. 103 m3

Vs’1>Vd’1, Vs’2<Vd’2 et Vs’2<Vd’1 donc le type de fonctionnement à deux temps


dépendants d’où :

Vu’=Vd’1+Vd’2-Vs’2=190,7. 103 m3

Soit : V’NNR=230,7. 103 m3

Le graphique d’exploitation est tracé de la même manière que celui du volume utile sans tenir
compte des pertes.

Après avoir calculé Vu et Vu’, il faut calculer l’erreur relative qui ne doit pas dépasser :

E= ((Vu’-Vu)/Vu) x100<= 1 à 2%

Si « E » est supérieur à 1 à 2%, il faut faire des approximations successives du volume moyen
jusqu'à stabilisation de ces pertes.

Dans la 2ème approximation, si E n’est pas vérifiée, le « Vri » de la 1er approximation sera
utilisé pour calculer le volume moyen

12
Tableau (I.3): volume utile en tenant compte des pertes : 103 m3

Mois Vrf m3 Vmoy m3 II m3 W-U-II m3 Vri103m3 Vrf 103m3 S 103m3

Avril 40 40
95 1.9 +108.1

150 148.1 148.1


Mai
181.5 4.1 +94.9

213 243 230.7 +12.3


Juin
213 5.3 +42.7

213 273.4 230.7 +42.7


Juillet
193.5 5.4 -44.4

174 186.3 186.3


Aout
151.5 4.2 -49.2

129 137.1 137.1


Septembre
106 2.4 -48.4

83 88.7 88.7
Octobre
93 1.5 +18.5

103 107.2 107.2


Novembre
103 1.2 -0.2

104 107 107


Décembre
97.5 1.0 -14
91
93 93
Janvier
83 0.8 -16.8

75 76.2 76.2
Février
0.7 -17.7

58.5 58.5
Mars 58
0.5 -18.5
40 40 40

I.8 calcul du volume forcé : laminage des crues :

13
I.8.1 calcul du volume forcé :

Le calcul du volume forcé de la retenue permet de connaître la côte du niveau


du volume forcé (NVF). Donc la hauteur d’eau déversant maximale par l’évacuateur de
surface. Ce volume est déterminé par différentes méthodes. L’une des plus importantes
méthodes est celle du calcul du laminage des crues qui permet non seulement de connaître le
débit déversant maximum mais aussi la charge maximale sur le déversoir et sa variation dans
le temps tout long du passage de la crue. Aussi, le calcul du laminage de crues permet de
réduire les dimensions et le coût de l’ouvrage d’évacuation sans affecter la sécurité globale de
l’aménagement.

Ce type de calcul optimise la capacité de stockage momentanée de la retenue et le débit


progressif des déversements en fonction de l’apport entrant de la crue.

Ce laminage de crues permet d’étaler dans le temps l’hydrogramme de crues grâce au rôle très
important joué par l’évacuateur de crue de surface.

Pour cela, l’équation du bilan d’eau dans la retenue est utilisée :

Q x dt = q.dt + S.dH ou Q .Δt =q.Δt + ΔV


Le débit cumulé à l’instant t est :

(Q-q) dt =S.dH ou Q-q = S. (dH/dt)

O’u : Q : débit entrant de la crue ;

q : débit déversé par l’évacuateur de crue (laminé)

S : surface du plan d’eau de la cuvette ;

(dH/dt) représente la vitesse de remplissage (ou de montée des eaux) dans la retenue.

I.8.2 Le niveau du volume forcé :

Le niveau du volume forcéHest


(m)fixé par la charge maximale déversant au dessus du niveau
normal NNR sur la courbe V=f(H), comme le montre la figure I.7
NVF

Hd V.F
NNR

Hu VU

NVM

VM
Hm 14

V m3
Figure (1.7) : Niveau du volume forcé

-Méthode grapho-analytique de Hildenblat

Dans cette méthode l’équation du bilan d’eau est utilisée ;

- Equation du bilan d’eau :

Q .dt = q.dt + S.dH

Soit : Q’.Δt=q’.Δt +Δv avec Δv=S.ΔH

Avec : Q’= (Q1+Q2)/2

q’=(q1+q2)/2 (Q1+Q2)/2 x Δt = (q1+q2)/2 x Δt + (V2-V1)

Δv=V2-V1

Soit : Q’.Δt=(1/2) .q1.Δt +(1/2)q2.Δt + (V2-V1)

On a : -(V2+(1/2).q2Δt)= -Q’.Δt +(1/2)q1.Δt –V1

V2+(1/2)q2.Δt = Q’.Δt+V1-(1/2)q1.Δt (1)


On pose :

(1/2)q1.Δt= -q1.Δt +( ½)q1.Δt = (2q1.Δt-q1.Δt)/2 (2)


On remplace (2) dans (1), on obtient :

15
V2+(1/2)q2.Δt = Q’.Δt + V1-q1.Δt+(1/2)q1.Δt

=(Q’-q1).Δt+V1+(1/2)q1.Δt

V2+(1/2)q2.Δt = Q’.Δt+V1+(1/2)q1.Δt-q1.Δt (3)


Les inconnues sont : V2 et q2qu’il faudrait déterminer.

-Procédé de calcul du laminage :

Pour faire le laminage des crues, il faut disposer de :

- Hydrogrammes de crue fréquentiel Qp%=f(t) ;

- Courbe des volumes d’eau dans la retenue V=f(H) ;

- Courbe des variations d’eau dans la retenue au dessus du niveau normal de


la retenue.

L’hydrogramme de crue est une donnée hydrologique résultant d’une étude hydrologique
dans laquelle les crues sont étudiées.

La courbe des volumes d’eau dans la retenue V=f(H) est une donnée topographique.

La courbe des variations d’eau est à déterminer après avoir calculé la largeur de l’évacuateur
de crues de surface.

Le débit maximum déversé q peut être donné par la formule de Kotchérine améliorée par
SOKOLOVSKY pour les hydrogrammes à une pointe triangulaire :

Q max p% = 0.85.Qp% (1-(Vf/Vcp%))


Vcp% : volume de la crue de probabilité P% ;

Vf : volume déversant de sécurité ( volume régularisable) ou volume forcé.

D’après Kotcherine, Vf = (0.005 à 0.2). Vcp%

Pour un évacuateur frontal ou latéral ayant une section rectangulaire, il suffit de déterminer
« b », la largeur du déversoir.

Cette largeur est donnée par la formule générale du déversoir :

q=m.b.hd3/2.√2.g

ou : m : coefficient du débit dépendant du type de déversoir ,

b : la largeur du déversoir ;

16
hd : charge sur le déversoir.

D’où : b=q maxp%/( m.hd3/2.√2.g)

Connaissant cette largeur, la courbe des débits déversant en fonction de la variation du


volume d’eau au dessus du déversoir est calculée et tracée.

q=f(V+(1/2)q.Δt)

Les résultats sont représentés dans le tableau I.4 et la figure I.8

Tableau I.4: volumes et débits déversant :

1 2 3 4 5 6

Côte(m) Hd (m) q(m3/s) (1/2)q .Δt V(H) (m3) V+(1/2)q.Δt (m3)

NNR 0.0 0 0 VNNR V utile

0.1

0.2

NVF hd Qmaxp% V forcé max

1 : côte déterminée sur la courbe V=f(V)

2 : charge sur le déversoir

3 : débit déversant

5 : V(H) : pour chaque hd, on lit sur la courbe V=f(H) le volume V correspondant.

17
q(m3/s)

V+(1/2)q.Δt m3

Figure I.8: Courbe des débits déversant

Disposant de ces 3 courbes :

Q=f(t)

V=f(H)

q=f(V+(1/2)q.Δt)

les résultats sont présentés dans le tableau

connaissant V1, V2, V3, ……Vt ; on tire du graphe q=f(V+(1/2)q.Δt) les débits déversant
correspondants q1,q2,q3,…..qt.

les hydrogrammes d’entrée (crues) et de sortie (débits déversant) sont représentés par la figure

Tableau I.5: laminage des crues dans la retenue :

18
Temps (h) Q(m3/s) Q’ (m3/s) (Q’-q) (Q’-q).Δt m3 V+(1/2)q.Δt m3 q(m3/s)
(m3/s)

0 Q0 (Q1’-q1).Δt
Q1’=(Q0+Q1)/2 Q1’-q1 V1=VNNR q=0
1 Q1

Q2’=(Q1+Q2)/2 (Q’2-q2) (Q’2-q2).Δt V2=V1+


q2
2 Q2 (Q’1-q1).Δt

Q3’=(Q2+Q3)/2 (Q’3-q3) (Q’3-q3).Δt V3=V2+


q3
3 Q3 (Q’2-q2).Δt

(Q’3-q3).Δt V4=V3+
Q3’=(Q3+Q4)/2 (Q’3-q3) q4
4 Q4 (Q’3-q3).Δt

Vt=Vt-1+
qmax
T Qt (Q’t-1-qt-1).Δt

T+1 0

Vt=VNNR qt=0
total 0

Q : débit entrant,
Q, q
Q : débit sortant,
(m3/s)
T total : temps de passage de la crue.
Hydrogramme entrant

Au temps t=Ttotal Vt=VNNR et qt=0

Hydrogramme déversant
19

Temps
Figure I.9 : Hydrogramme de débits entrant et sortant

I.9 . Calcul de la Revanche :

C’est la distance verticale entre la crête de la digue et le plan d’eau de la retenue.

- Formule de Mallet et Pacquant :

R=h+ (V2/√2g)+S

Avec : h=(1/2)+(1/3).√F

F(km) : largeur du plan d’eau suivant laquelle le vent souffle fréquemment en direction du
barrage appelée Fetch.

(V2/√2g) : Energie cinétique des vagues qui lorsque la vague est interrompue par le barrage se
transforme en hauteur d’eau supplémentaire (m).

Avec : V=3/2 +2/3h

S : marge de sécurité = 0.5 m (en tenant compte du tassement du barrage).


NCB
Niveau de crête de la retenue :
Revanche
NVF
Pour la hauteur d’exécution, il faut tenir compte du tassement du corps du barrage.
Volume forcé
Pour les barrages en terre, si le compactage est bien fait, le tassement est faible .
NNR
Hauteur totale du retenue= hauteur de volume mort+hauteur de volume utile+hauteur de
volume forcé + la Revanche+hauteur de sécurité

La hauteur totale du barrage détermine le niveauVolume


de crêteutile
du barrage NCB comme le montre
la figure I.10

20NVM
Volume mort
Figure I.10 : Différents niveaux de la retenue

21

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