Hydraulique
Hydraulique
Hydraulique
Module d’hydraulique
PARTIE II : ECOULEMENTS A SURFACE
LIBRE
CHAPITRE II : GENERALITES
Filière Ingénieur
Génie Energetique
Deuxième année
I-1- Canal 3
I-2- Canal uniforme et canal non uniforme 3
I-3- Section transversale et section mouillée 3
I-4- Grandeurs définissant un canal 5
I-5-Pentes d’un canal 5
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CHAPITRE II
GENERALITES
I-1- Canal
Un canal est un conduit allongé dans lequel l’eau s’écoule en présentant une surface
libre, en contact avec l’atmosphère.
Le canal est dit découvert si ses parois ne se rejoignent pas au dessus de la surface
libre du liquide. On distingue deux types de canaux découverts :
Dans le cas contraire, le canal est dit couvert (ou fermé), c’est le cas des aqueducs, des
drains, des égouts d’eaux usées ou pluviales, etc.
Pour que les canaux couverts se comportent comme des canaux découverts, il est
indispensable que l’air puisse circuler librement au dessus du liquide de manière à ne pas
créer d’effets pneumatiques.
L’étude des écoulements à surface libre est souvent plus complexe que celle des
écoulements en charge en raison de la présence de la surface libre qui peut subir des
déformations alors que pour les écoulements en charge la section de l’écoulement est limitée
par les parois rigides de la conduite.
Un canal est uniforme est un canal ayant des caractéristiques constantes d’une section
droite à l’autre : La direction, la section transversale, la pente et la rugosité du lit sont
invariables.
On dit qu’un canal est non uniforme, lorsque l’une des caractéristiques précédentes
varie. Toute modification de l’une des caractéristiques d’un canal uniforme s’appelle
singularité et le rend ainsi non uniforme.
La plupart des canaux artificiels couverts ou découverts sont uniformes au moins sur
la plus grande partie de leurs parcours. Par contre les cours d’eau naturels sont généralement
non uniformes, mais il arrive que l’on admette leur uniformité sur certains tronçons de leurs
parcours, jugés suffisamment rectilignes et réguliers.
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Les canaux découverts artificiels ont le plus souvent une section transversale de forme
trapézoïdale, ou bien rectangulaire (pour les grandes sections), parfois demi-circulaires (faible
débits), et très rarement triangulaires.
Pour les canaux couverts, les profils les plus courants sont le profil circulaire, l’ovoïde
et ses variantes. D’autres profils peuvent être obtenus par combinaison de droites et de
courbes simples.
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I-4- Grandeurs définissant un canal
hm = A/L (40)
I-5-Pentes d’un canal
Les pentes longitudinales d’un canal sont la pente I du fond du canal et celle I’ de la
surface libre. Les pentes sont définies par le sinus de l’angle que fait l’élément considéré
(fond ou surface) avec l’horizontale.
En général ces pentes sont très faibles, et on peut les exprimer par la tangente de
l’angle et même par l’angle exprimé en radians.
La pente 1ongtudinale du fond correspond à la dénivellation verticale que subit le fond
rapporté à l’unité de longueur du canal. Ainsi une pente I = 0,002 correspond à une
dénivellation de 0,002 mètre par mètre de longueur du canal ou 20 cm/km. Les pentes sont
sans dimension. Voici à titre d’exemple les différentes façons d’écrire une pente :
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Figure 16 : Pentes longitudinales d’un canal
D’autres pentes peuvent intervenir dans la définition d’un canal par exemple, la pente
des berges pour un canal de section trapézoïdale appelée aussi fruit des berges m. Cette
pente est définie par (voir figure 17):
m = cotg α
L’inclination des berges par rapport à l’horizontale joue un grand rôle dans la stabilité
des canaux non revêtus, l’angle ne doit pas être supérieur à l’angle φ du talus naturel du
terrain dans lequel le canal est creusé. Voici à titre d’exemples les valeurs usuelles de m pour
différentes natures du sol :
Ces vitesses moyennes locales ne sont jamais uniformément distribuées dans la section
droite. La distribution dépend essentiellement des caractéristiques du canal : Géométrie,
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rugosité, courbure, etc. La vitesse décroît rapidement lorsqu’on s’approche des parois. Elle est
maximale prés de la surface libre.
Les courbes isovitesses appelées isodromes montrent la présence d’un maximum dans
la section, mais il n’est pas rare que l’on rencontre deux ou même plusieurs maximas pour des
profils complexes (spécialement pour les cours d’eau naturels).
Le débit volumique Q est le volume du liquide traversant par unité de temps la section
transversale considérée. C’est le flux du vecteur vitesse à travers la surface considérée.
V
Q = ∫∫ (V . n) dA (41)
dA n Vn
Q = V.A cos(V, n) = A .Vn
Pour les canaux de section rectangulaire, on définit le débit unitaire ou débit par mètre de
largeur par :
q = Q / L (m3/s/m) (42)
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La vitesse moyenne V est définie par :
V = Q / A = q / y (43)
Avec : L : largeur de la section
y : profondeur de l’écoulement
Dans l’étude des écoulements en charge, un nombre de Reynolds critique Rec a été
défini, en deçà duquel l’écoulement est laminaire et au delà duquel il est turbulent :
Pour les canaux, la section mouillée n’est pas en général circulaire, on définit alors un
diamètre hydraulique de l’écoulement par la relation :
D=4A/P=4R (44)
Re = VD / ν = 4 VR / ν (45)
Il est alors vérifié expérimentalement que l’on retrouve les mêmes critères de passage
d’un type d’écoulement à l’autre que ceux d’un écoulement en charge, c’est-à-dire :
Il est alors aisé de vérifier que dans ces conditions, la plupart des écoulements à
surface libre sont des écoulements turbulents.
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Figure 20 : Ecoulement transitoire suite à une manœuvre de la vanne
b- Ecoulements permanents
- Permanent varié : Les trajectoires ne sont plus parallèles et les vitesses locales varient
d’une section à l’autre. La vitesse moyenne n’est plus la même d’une section à l’autre. La
surface libre n’est plus parallèle au fond du canal, et on a:
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Figure 22 : Ecoulement permanent varié
Dans ces conditions, la surface libre est parallèle au fond du canal, et on aura :
I = I’ = sin θ et h = cte
Choisissons un repère orthonormé, d’axes Ox, Oy et Oz. Ox est confondu avec la
surface libre, du même sens que celui de l’écoulement, Oy perpendiculaire à Ox et confondu
avec la surface libre d’une section transversale droite et enfin Oz normal à la surface libre et
descendant (figure 23). On cherche la répartition des pressions dans le plan yOz
perpendiculaire à Ox.
Admettons pour cela que les forces de cisaillement (frottement) entre les couches
liquides sont toutes dans la même direction Ox. Les vitesses ont toutes la même direction
qu’Ox, par définition du mouvement uniforme.
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Soit alors, le parallélépipède élémentaire de côtés dx, dy, et dz, de centre M. Les
forces d’inertie sont nulles par définition du mouvement uniforme. Il subsiste donc les forces
dues à la pesanteur, à la pression et au cisaillement.
L’équilibre de l’élément choisi s’écrit donc vectoriellement :
dW + dPr + dF = mγ = 0
La pression p est indépendante de y, elle est donc la même sur une horizontale
perpendiculaire au sens de l’écoulement. Elle est constante sur toute horizontale de la section
transversale droite. L’intersection de la surface libre et de la section droite dans un
écoulement uniforme, est donc horizontale. Si l’on intègre la seconde équation par rapport à z,
on aura :
p – p0 = γ z cosθ (46)
Comme la pression en O, p0 est la pression atmosphérique qui est nulle en pression
relative, on aura :
p(z) = γ z cosθ (47)
Entre deux point M1 et M2 de Oz aux profondeurs z1 et z2 respectivement, on a :
En résumé, la répartition des pressions dans une section droite d’un écoulement
uniforme suit donc la loi hydrostatique au facteur cosθ près. Lorsque la pente du canal est
faible (θ ~ 0, cosθ = 1), on peut considérer que la distribution de pression dans une section
droite d’un écoulement uniforme est hydrostatique.
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Figure 24 : Distribution de pression en régime uniforme
Pour un écoulement à surface libre, la ligne piézométrique est donc confondue avec le
profil longitudinal de la surface libre.
On aura :
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Pc = Fc / dx dy = ρ h V²/r (51)
La pression relative totale, exprimée en hauteur de liquide, sur le fond est alors (figure
26) :
P/γ = h cosθ + hV²/gr = h(cosθ + V²/rg) (52)
L’exemple type du canal à forte courbure est le barrage déversoir, et la répartition des
pressions sur son parement aval y a une grande importance car elle conditionne aussi bien les
caractéristiques de l’écoulement (débit) que la bonne tenue de l’ouvrage.
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