Chapitre 3 Hydrologie

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HYDROLOGIE

E.N.S.I.T
Elaboré par :
Hela BEN AYED
Ingénieur et Docteur diplômée de l’ENIT
Maitre Assistante à l’ENSIT

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3.1. Les pertes avant ruissellement
Avant de pouvoir produire un ruissellement à la surface du sol, la
pluie subit des pertes appelées pertes avant ruissellement dont on
distingue l’interception par la végétation, l’évapotranspiration, les
stockages dans les dépressions de sol, l’infiltration…
Ces pertes peuvent être décomposées en pertes initiales et pertes
continues :
Pertes initiales : (mouillage des surfaces, stockage dans les
dépressions de sol). Elles sont faibles si l’imperméabilisation est
supérieure à 20 %.
Pertes continues : (évapotranspiration, infiltration...) Elles
dépendent du mode d’occupation de sol, de l’état initial du bassin
et de l’intensité de pluie.

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3.2. Calcul des pertes dans les modèles

3.2.1. Modèle à courbe d’infiltration

La capacité d’infiltration d’un sol f est l’intensité maximum de


pluie (exprimée en mm/h) qu’il peut absorber quand l’intensité i
de la pluie effective qu’il reçoit est supérieure ou égal à f. Au
cours d’une averse, la capacité d’infiltration n’est pas constante.
Le modèle le plus utilisé et celui de Hortan, dont la capacité
d’infiltration est donnée par :

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Courbe d’Infiltration de Hortan.
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On définit les termes suivants :

Capacité d'infiltration : c’est le flux d'eau maximal que le sol est


capable d'absorber à travers sa surface, lorsqu'il reçoit une pluie
efficace ou s'il est recouvert d'eau. Elle dépend de la conductivité
hydraulique et des conditions aux limites.

Taux d'infiltration (ou régime d'infiltration) : c’est le flux d'eau


pénétrant effectivement dans le sol en surface (exprimé en mm/h). Il
dépend des propriétés du sol, de la teneur en eau du sol, mais aussi
de l’alimentation effective en eau du sol (irrigation, pluie).

Infiltration cumulé notée I(t) ou F(t) : c’est le volume total d'eau


infiltrée pendant une période donnée.

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 Kt
f  f c  ( f 0  f c ).e

f(t) : Capacité d'infiltration du sol au temps t ;


fc : Capacité d'infiltration limite (t tend vers l’infini) (mm/h) ;
f0 : Capacité d'infiltration initiale et maximale (mm/h) ;
K : constante caractéristique du sol (h-1).

Le volume total infiltré au cours de la durée t s’obtient par (ou


infiltration cumulée) :

f0  fc
F   f .dt  f c .t  (1  e  Kt )
K

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Pour l’estimation de la capacité limite d’infiltration fc, Breuil
(1987) propose les valeurs suivantes :
Terre sableuse : fc = 15 à 25 mm/h et f0 = 250 mm/h
Terre argileuse: fc = 3 à 15 mm/h et f0 = 130 mm/h

On prend pour un sol saturé en début d’évènement f0 = fc ; pour


un sol sec en début d’évènement f0 = 4.fc

Variation de F et f en fonction du temps.

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*Mesure directe de l’infiltration
 La méthode de Muntz:
Cette méthode utilise un cylindre en tôle épaisse, de
section intérieure 100 cm2 (D = 112 mm) et de 25 cm de
haut.
Le cylindre est enfoncé dans le sol de 5 cm et de l’eau est
versée.

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 La méthode de Porchet :
On creuse un trou de rayon R et de profondeur H, que l’on
remplit d’eau. On note ensuite, à intervalles réguliers, la
hauteur x de l’eau au-dessus du fond du trou.

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Application

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3.2.2. Modèle à coefficient de ruissellement (voir chapitre 1)

3.3. Calcul de la transformation pluie-débit

Les principales méthodes d’évaluation des débits sont la méthode


rationnelle ainsi que la méthode superficielle de Caquot.
Néanmoins, nous rencontrons une diversité de formules
empiriques proposées par divers chercheurs.

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3.3.1. Méthodes préliminaires

Dans les études préliminaires, l’estimation du débit est donnée


par des abaques.

En utilisant l’abaque 1, le débit spécifique q (exprimé en


m3/s/km2) est déterminé en fonction de la superficie du bassin
versant A (exprimée en m2).

Par la suite le débit est égal à : Q = q.A (m3 /s)

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Débit spécifique q en fonction de A
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En utilisant l’abaque 2, le débit maximal est donné directement à
partir de la courbe en fonction de la période de retour choisie.

Courbes de B.I.R.H. 15
3.3.2. Formules usuelles pour le calcul des débits
 Méthode rationnelle
Cette méthode donne d’assez bons résultats, généralement
appliquée pour les bassins versants de surface inférieure
ou égale à 250 km2.
C. A..i.K a
Q
3,6
Q : débit d’apport du bassin versant (en m3/s) ;
C : coefficient de ruissellement du bassin versant ;
A : superficie du B.V. (en km2) ;
i : intensité de pluie (en mm/h) ;
Pm Pluie .moyenne.de.durée.t
Ka : coefficient d’abattement ( K a  P  Pluie. pnctuelle .de.même.durée )

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A (km2) ≤ 25 25 à 50 50 à 100 100 à 150 150 à 250
Ka 1 0.95 0.90 0.85 0.80

Valeurs de Ka en fonction de A

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 Méthode superficielle de Caquot
La formule de Caquot (Desbordes 1974) est la plus utilisée
pour l’estimation des apports pluviaux des bassins versants
urbanisés.
1 1 v w
u = 1+0,287.b ;
v = -0,41.b ;
Q  m.k .C .I . A
u u u u
w = 0,95+0,507.b ;
0 ,84.b Q : débit d’apport du bassin versant (en m3/s) ;
M  u
m  A : superficie du B.V. (en ha) ;
2 I : pente moyenne du B.V. (en m/m) ;
a'.0.5 b C : coefficient de ruissellement du B.V. ;
k
6.6 a et b : paramètres d’ajustement de Montana ;
a m : coefficient correcteur.
a'  M : allongement du B.V. ;
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k,u, v, w : coefficients en fonction des paramètres a et b.
Limites de validité de la formule : bassin urbanisé ; A ≤ 200 ha ;
0,2 % ≤ I ≤ 5 % ; 0,2 ≤ C ≤ 1 et M ≥ 0,8 18

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