Le Budget de Trésorerie Et Les États Financiers Prévisionnels
Le Budget de Trésorerie Et Les États Financiers Prévisionnels
Le Budget de Trésorerie Et Les États Financiers Prévisionnels
LE BUDGET DE TRÉSORERIE
ET LES ÉTATS FINANCIERS PRÉVISIONNELS
Chaque entreprise se doit d'anticiper ses flux financiers afin d'assurer sa solvabilité et
d'optimiser son résultat financier.
(voir en annexe 0, l’approche comptable de la trésorerie)
Cette anticipation peut porter sur plusieurs années, le document utilisé est alors le plan de
financement (qui assure l'équilibre des différents modes de financement : capitaux propres,
emprunts etc.) exemple en annexe 2.
Mais cette anticipation doit aussi et surtout se faire à court terme, sur une année, voire sur des
périodes encore plus courtes (le mois, la semaine, le jour).
Remarque :
Dans la construction budgétaire le budget de trésorerie est souvent construit sur une
périodicité mensuelle ou trimestrielle. La gestion de trésorerie utilise quant à elle des
«prévisions de trésorerie» souvent beaucoup plus fines (à la journée) et peut utiliser des
techniques spécifiques (tenue des comptes de trésorerie en jour de valeur par exemple).
La démarche budgétaire sera ensuite bouclée par l'établissement des documents de synthèse
prévisionnels (bilan et compte de résultat). Ces documents doivent présenter une certaine
cohérence avec les projets à moyen et long terme définis par l'entreprise.
Tout comme pour le plan de financement à long ou moyen terme, la prévision de trésorerie
s'effectuera en deux étapes :
1ère étape : la partie besoins / ressources (ou budget de trésorerie proprement dit),
rassemble les mouvements de trésorerie générés par les opérations d'exploitation et hors
exploitation.
Cette construction est presque entièrement déterminée par les budgets précédents.
Elle aboutit à une situation prévisionnelle de trésorerie avant financements (ou placements)
à court terme.
2de étape : la partie plan de trésorerie, dans laquelle sont prévues les opérations financières
à court terme qui vont permettre de réaliser l'équilibre au niveau souhaité (par exemple
trésorerie zéro) en ajustant les financements et les placements.
=> il repose d'une part sur les différents budgets d'exploitation (il traduit les flux
comptables en flux financiers)
*Le budget des ventes (avec prise en compte des lois d’encaissement déterminées
par une étude statistique des comportements des différentes catégories de clients)
*Le budget de production
*Le budget des approvisionnements (avec prise en compte du crédit moyen
fournisseurs)
*Les différentes formes et niveaux de rémunération des personnels employés (y
compris les cotisations sociales)
*Les différents impôts ou taxes liés à la production.
=> Il doit aussi prendre en compte les mouvements de fonds hors exploitation (dont
certains peuvent être mis en évidence dans le plan de financement)
* Charges et produits financiers
* Impôts sur le résultat
* Participation des salariés aux bénéfices
* Dividendes
* Investissements en matériel et autres
* Apports de capitaux à long terme
...
Il doit enfin tenir compte de la situation de trésorerie initiale ainsi que des créances et
dettes qui figurent au bilan d'ouverture et qui généreront des encaissements ou
décaissements au cours de l'exercice.
b) Schéma simplifié d’une articulation budgétaire possible
Horizon budgétaire
Budget des
Frais généraux Budget de la
Sous-traitance
Budget des
Investissements
Budget de
Trésorerie
Compte de résultat
prévisionnel
Bilan N-1
Clients
Bilan prévisionnel
Fournisseurs,
Trésorerie initiale
c) Le budget de trésorerie ajusté
Ce budget ne présente plus que des soldes de trésorerie positifs ou nuls (il tient compte
de toutes les solutions de financement ou de placement retenues par l'entreprise pour
rééquilibrer sa trésorerie).
Ces documents se construisent en regroupant les différentes informations contenues dans les
budgets et les documents de l'exercice précédent (le bilan en particulier) et dans le respect des
principes comptables (amortissements, provisions...).
Le compte de résultat regroupe les charges et produits hors taxes des différents budgets.
(Par exemple le montant des achats est déterminé à partir du budget des
approvisionnements, le stock final de marchandises est obtenu à partir de l’état
du stock initial, du budget des achats et du budget des ventes. Cette recomposition
des données de l’analyse budgétaire n’est pas toujours évidente. Les calculs
peuvent utiliser à la fois des informations en valeur contenues dans les budgets ou
des informations quantitatives contenues dans les programmes de production ou
de vente.)
Au bilan, les éléments permettant de calculer cette trésorerie nette, apparaissent dans les
comptes suivants :
ACTIF PASSIF
C Emprunts et dettes auprès des
établissements de crédit
(partie correspondant aux concours
bancaires courants et soldes
créditeurs des banques)
A Valeurs mobilières de placement
B Disponibilités
ou banques, établissements
financiers et assimilés
D Effets escomptés non échus figurant
dans l'annexe
Annexe 1 : Schéma de calcul de la trésorerie d'exploitation.
Annexe 2 : exemple de plan de financement simplifié
Années 0 1 2 4
Trésorerie au 1er janvier X X X
RESSOURCES
CAF d'exploitation
Emprunts
Augmentation de capital
Cession d'immobilisation
Économies d'impôts (sur intérêts ou
loyers)
Décaissements d'exploitation
Total Décaissements +
Encaissements +
Financement : crédits nouveaux (y compris +
CBC, escompte)
placement : encaissement (vente VMP...)
Décaissements
Financement : remboursement
Placement : décaissement (achat de VMP...)