Cours de Méthodologie de Recherches
Cours de Méthodologie de Recherches
Cours de Méthodologie de Recherches
LE TRAVAIL DE RECHERCHE
1. Définition
Le travail de recherche permet d'approfondir ses
connaissances sur un sujet donné, de clarifier ses idées et de
les communiquer par écrit d'une façon logique et rigoureuse.
2. Étapes
A. Le sujet
B. Le but du travail
C. La problématique et l’hypothèse
D. La documentation
E. Le traitement de la documentation
F. La rédaction
Qu'il s'agisse d'un travail de recherche ou d'une dissertation,
les étapes documentation, traitement de la documentation et
rédaction sont les mêmes. Des renvois nécessaires seront
effectués le moment venu. Nous nous attarderons davantage
aux quatre premières étapes qui suivent : le sujet, le but du
travail, la problématique et l’hypothèse. Par ailleurs, avant
de commencer un travail de recherche, il serait tout indiqué
de lire attentivement les points qui suivent.
Etape 1
Exemple d’une problématique
La PROBLÉ MATIQUE :
1 : INTRODUCTION OU MISE EN SITUATION : Un premier
paragraphe présente le thème ou le sujet de manière
générale (sujet amené et posé). L’auteur tente de
montrer l’importance de la mémoire et l’intérêt d’étudier
ce phénomène. À la fin du texte, il annonce le but de sa
recherche (son problème général). Attention : plan ou
sujet divisé facultatif.
Tous les êtres vivants ont une mémoire. Bien qu’elle soit
parfois rudimentaire, cette capacité à retenir
l’information est indispensable à la survie des individus
(Cobain, 1993).
Elle permet d’enregistrer nos expériences, de s’adapter
au monde (Vadder, 1992).
Sans mémoire, l’acquisition de nouveaux comportements
serait impossible (Jagger, 1997).
Malgré son importance, la mémoire n’est pas infaillible ;
elle oublie. Des informations dû ment emmagasinées
deviennent progressivement inaccessibles, ou pire
encore s’effacent de notre cerveau à tout jamais. De
nombreux facteurs sont à l’origine de ce phénomène :
Effet du temps, refoulement, traumatisme crâ nien,
Interférence (Leloup, 2003). De ce nombre,
l’interférence est sans doute le facteur le moins bien
connu. (=But ou problème général : mieux connaître
les liens entre la mémoire et l’interférence)
2 : LE DÉ VELOPPEMENT
LA PROBLEMATIQUE :
1 : INTRODUCTION OU MISE EN SITUATION : Un premier
paragraphe présente le thème ou le sujet de manière
générale (sujet amené et posé). L'auteur tente de montrer
l'importance de la mémoire et l'intérêt d'étudier ce
phénomène. A la fin du texte, il annonce le but de sa
recherche (son problème général). Attention : plan ou sujet
divisé facultatif.
Tous les êtres vivants ont une mémoire. Bien qu'elle soit
parfois rudimentaire, cette capacité à retenir l'information
est indispensable à la survie des individus (Cobain, 1993).
Elle permet d'enregistrer nos expériences, de s'adapter au
monde (Vedder, 1992).
Sans mémoire, l'acquisition de nouveaux comportements
serait impossible (Jagger, 1997).
Malgré son importance, la mémoire n'est pas infaillible elle
oublie. Des informations dû ment emmagasinées deviennent
progressivement inaccessibles, ou pire encore s'effacent de
notre cerveau à tout jamais. De nombreux facteurs sont à
l'origine de ce phénomène :
Effet du temps, refoulement, traumatisme crâ nien,
interférence (Leloup, 2003). De ce nombre, l'interférence est
sans doute le facteur le moins bien connu. (=But ou
problème général : mieux connaître les liens entre la
mémoire et I ‘interférence)
2 : LE DÉVELOPPEMENT
2.1 - L'ÉTAT DE LA QUESTION : Cette partie, la plus longue
du texte, présente ce que l'on sait sur la mémoire.
Selon Smith et ses collaborateurs (1971), le cerveau possède
trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire
à court terme et la mémoire à long terme. Selon eux, chaque
mémoire a un rô le à jouer dans le traitement de I
‘information. (Définition du phénomène : concepts de
mémoire + 3 dimensions). La mémoire sensorielle (MS)
emmagasine I ‘information qui provient directement des
sens. Cette mémoire « enregistre pour un laps de temps très
court une grande quantité d'information qui sera ensuite
triée et acheminée à la mémoire à court terme grâ ce aux
processus d'attention > (Hendrix et Joplin, 1968, p.88).
(Définition et rô le du concept de mémoire sensorielle)
Comme son nom l'indique, la mémoire à court terme (MCT)
conserve l'information pendant un bref laps de temps
(moins d'une trentaine de secondes sans effort) (Hendrix et
Joplin, 1968). « Cette mémoire accorde au cerveau le temps
nécessaire pour décider si l'information sera utilisée pour
résoudre un problème, transférée en mémoire à long terme
ou tout simplement oubliée » (Vedder, 1995, p.39),
(=Définition). La MCT a aussi une faible capacité de
rétention. En effet, Hendrix et Joplin (1968) a montré que
l'humain pouvait retenir en moyenne sept informations, plus
ou moins deux. (=Résultats de recherche = Données
empiriques) Dans sa recherche, les sujets devaient lire une
liste d'épicerie contenant 15 produits différents, puis sauter
à la corde pendant une minute pour le premier groupe et
deux minutes pour |le second. Après ce délai, on demandait
aux deux groupes d'inscrire sur une feuille tous les éléments
dont ils avaient le souvenir. Les sujets avaient droit de |
regrouper les éléments pendant la phase de rappel, mais il
ne pouvait consulter la liste d'épicerie qu'une seule fois.
(Précision méthodologique + variables parasites
Contrô lées).
La mémoire à long terme (MLT est « une mémoire dans
laquelle les informations sont entreposées après avoir été
analysées et organisées. Contrairement à la MCT, les
informations qui y sont stockées demeurent disponibles
pendant de très longues périodes de temps > (Vedder, 1995,
p. 39), voire toute une vie selon certains auteurs (Morrison,
1972). C'est grâ ce à cette mémoire si l'information acquiert
un sens lorsqu'elle parvient en MCT (Hendrix et Joplin,
1968). (=Définition et rô le du concept de mémoire à long
terme)
La mémoire à long terme peut être brouillée par un
phénomène qu'on appelle l'interférence. Selon Smith et ses
collaborateurs (1971, p.121), « il y a interférence lorsque I
‘apprentissage d'une tâ che A diminue l'apprentissage d'une
tâ che B ». (=Définition de l'interférence) Par exemple, le
résultat à un examen de psychologie sera généralement plus
faible si, tout de suite après avoir étudié la théorie de Freud
(tâ che A), un élève étudie Platon (tâ che B). Ici
l'apprentissage de la philosophie intercalé entre
I ‘étude de la psychologie et l'examen nuit au rappel des
connaissances de la théorie de Freud. Ce phénomène a été
notamment observé chez les élèves qui doivent étudier deux
ou trois examens lors d'une même journée (Presley, 1966,
cité dans Smith et al., 1971).
Yorke (1996a) a montré que I ‘interférence variait selon le
degré de similitude des tâ ches à accomplir.
(-Expliquer : facteur qui influence l'interférence). Sa
recherche indique que deux tâ ches quasi-identiques, comme
l'étude de la psychologie et de la philosophie, créent plus
d'interférence entre elles que deux tâ ches différentes comme
écouter un disque et étudier pour un examen de psychologie.
(= Appuyer : données empiriques) En vertu de ce principe, si
au lieu d'étudier
Platon après Freud un étudiant écoutait son disque préféré,
ses résultats en psychologie seraient meilleurs. Quelques
études confirment ce fait (Presley, 1966, 1967, cité dans
Smith et al., 1971) (=Appuyer).
Ces résultats s'expliquent par le fait que la psychologie et la
philosophie font appel à des concepts et à des explications
qui, sans être identiques, se ressemblent suffisamment pour
créer de la confusion lors du rappel |(Beck, 1997).
Etape 1
Exemple d’une problématique
Dans cette page, vous trouverez un exemple de
problématique, décomposée en ses éléments :
Page couverture + titre
1. Introduction
2. Développement
2.1 L’état de la question (ou ce que l’on sait)
2.1a Fournir la définition des principaux concepts
(Définir)
2.1b Fournir des explications des phénomènes à
l’étude (Expliquer)
2.2c Fournir des résultats de recherche + précision
méthodologique
(Appuyer)
La PROBLÉMATIQUE :
1 : INTRODUCTION OU MISE EN SITUATION : Un
premier paragraphe présente le thème ou le sujet de
manière générale (sujet amené et posé). L’auteur tente de
montrer l’importance de la mémoire et l’intérêt d’étudier
ce phénomène. À la fin du texte, il annonce le but de sa
recherche (son problème général). Attention : plan ou
sujet divisé facultatif.
Tous les êtres vivants ont une mémoire. Bien qu’elle soit
parfois rudimentaire, cette capacité à retenir
l’information est indispensable à la survie des individus
(Cobain, 1993).
Elle permet d’enregistrer nos expériences, de s’adapter
au monde (Vadder, 1992).
Sans mémoire, l’acquisition de nouveaux comportements
serait impossible (Jagger, 1997).
Malgré son importance, la mémoire n’est pas infaillible ;
elle oublie. Des informations dû ment emmagasinées
deviennent progressivement inaccessibles, ou pire
encore s’effacent de notre cerveau à tout jamais. De
nombreux facteurs sont à l’origine de ce phénomène :
Effet du temps, refoulement, traumatisme crâ nien,
Interférence (Leloup, 2003). De ce nombre,
l’interférence est sans doute le facteur le moins bien
connu. (=But ou problème général : mieux connaître
les liens entre la mémoire et l’interférence)
2 : LE DÉVELOPPEMENT
Etape 2
LA PERTINENCE D'UN PROBLEME DE RECHERCHE
Comment savoir si un problème de recherche est pertinent ?
Un problème est pertinent si le chercheur qui l'a formulé a
de bonnes raisons de croire que la variable X est la cause de
la variable Y (ou que Y est bel et bien un Y dans le cas des
recherches descriptives).
On dira alors que le problème vaut la peine d'être étudié
plus à fond.
Il y a deux raisons qui rendent un problème pertinent:
1. Le raisonnement du chercheur s'appuie sur une théorie.
2.Le raisonnement du chercheur s'appuie sur des faits (=
résultats de recherche).
Objectifs de recherche
Objectif de recherche
Verbe d'action formulé à l'infinitif
Décrire,
Comprendre,
Explorer,
Comparer,
Expliquer, etc.
Préciser davantage l'objectif principal.
Hypothèses de recherche
Hypothèse de recherché
Montrer existence relation entre déterminants et
phénomène,
Préciser nature de ce lien.
Règles principales
Elle doit être rédigée sous forme affirmative (jamais sous
forme interrogative).
Elle doit pouvoir être vérifiée (confirmée ou infirmée).
Elle doit être objective (on n'utilise jamais de «je crois » ou
de « nous supposons » dans une hypothèse).
Ses variables dépendantes (relatives au phénomène) et
indépendantes (relatives aux déterminants) doivent être
clairement identifiées.
Le sens de la relation entre les variables doit être précisé.
Résultats attendus
Extrants : résultats à court terme, immédiatement vérifiables
et souvent quantifiables (par exemple : la formation de 15
enseignants à la pédagogie de projets en éducation relative à
l'environnement).
Résultats attendus (suite)
Effets : résultats à moyen terme, qui requièrent un certain
temps avant d'être perceptibles, et donnent lieu à une
évaluation davantage qualitative.
Par exemple, l'intégration d'une politique d'appui aux
projets d'éducation relative à l'environnement dans le projet
éducatif (institutionnel) de l'école
Résultats attendus (suite et fin)
Impacts : résultats à long terme et en profondeur, qui
donnent lieu à une évaluation qualitative (par exemple :
l'amélioration des pratiques d'enseignement et
d'apprentissage à l'école).