R Flexion2
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LA
RÉFLEXION
Fiche conçue par Mélissa Poirier, conseillère en développement de carrière
INDICATEURS DE SUCCÈS
Rassemble des informations nouvelles et établit des liens entre elles en tenant compte de
leur niveau de complexité.
Fait preuve de rigueur dans l’analyse des contenus, de façon à discerner l’information
essentielle et à reconnaître ce qui représente une valeur ajoutée.
QUESTIONS CLÉS
Lorsqu’une situation complexe survient, comment est-ce que je me sens, comment ai-je l’habitude
de réagir?
De quelle manière est-ce que j’aborde les problèmes, dans ma vie personnelle et professionnelle?
Comment est-ce que je m’y prends pour gérer une situation complexe au travail? Quels sont les
éléments que je prends en considération?
Comment ai-je l’habitude de recueillir de l’information? De quelle façon est-ce que je m’y prends
pour la décortiquer, la traiter?
Quelles sont mes barrières à l’exercice de la réflexion?
Quelles seraient les retombées du développement de ma réflexion dans ma vie personnelle, dans
mes activités professionnelles ainsi que pour mon organisation?
©BrissonLegris | LA RÉFLEXION – p 1
LECTURES
Livre en vedette
De Bono, Edward (2014)
©BrissonLegris | LA RÉFLEXION – p 2
ÉCLAIRER RÉVÉLER INSPIRER
STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT
Gérer des situations complexes demande une dose d’énergie beaucoup plus élevée que
l’accomplissement des tâches routinières. Voilà pourquoi vous pouvez vous sentir épuisé après un
effort mental important. Pour être en mesure de fournir et de régénérer l’énergie nécessaire à la
réflexion, votre cerveau a besoin d’être nourri. Ses principaux carburants sont l’oxygène et le
glucose. Donnez la chance à votre cerveau de se ravitailler en planifiant un temps d’arrêt où vous
irez prendre une marche, de grandes respirations et une collation santé, comme des fruits ou des
noix. Aussi, tentez d’accomplir vos tâches les plus difficiles à un moment de la journée où vous vous
sentez reposé et, lorsque vous les effectuez, mettez de côté toute autre chose qui pourrait retenir
votre attention.
Modifiez votre vision de la signification du mot « problème ». Plutôt que de voir un problème
comme un obstacle, une contrariété ou un désagrément, tentez de le voir comme un défi à relever,
une occasion d’apprentissage, de développement, d’évolution. Approchez-le avec curiosité et
ouverture d’esprit. Voyez le « problème » comme un processus qui s’aborde étape par étape,
plutôt qu'un événement. Cette nouvelle façon de penser vous donnera la liberté d’explorer une
gamme beaucoup plus large de possibilités, tout en réduisant vos craintes, vos angoisses. Votre
vision du problème influencera la manière dont vous le résoudrez.
Lorsque vous vous trouvez à réagir émotionnellement à une situation, attendez que votre état
émotionnel change avant d’analyser une situation et de prendre votre décision. Une montée
émotive a le pouvoir de biaiser notre perception et d’amoindrir notre capacité de réflexion. Par
ailleurs, toute émotion est passagère. Attendez un retour au calme dans votre intérieur avant
d’analyser la décision potentielle, les données disponibles et l’impact de la décision. Vous éviterez
ainsi les dégâts et les regrets. Aussi, donnez la permission à vos proches ou à vos collaborateurs de
vous communiquer lorsqu’ils pensent que vous avez réagi de manière excessive. Il est essentiel de
s’ouvrir à recevoir ce genre de rétroaction.
Avant de vous mettre en mode « solution », soyez curieux envers les situations complexes et les
problèmes qui surviennent et prenez la peine de les déconstruire de manière à en comprendre
toutes les facettes. Pour ce faire, vous pouvez utiliser des grilles d’analyse proposées dans les livres
traitant de la résolution de problème et de la prise de décision. Vous pouvez aussi employer la
méthode des « cinq pourquoi » pour vous aider à faire surgir les racines d’un problème et
découvrir ses différents causes et effets. Voici cinq questions de type « pourquoi » à vous poser :
pourquoi la situation a eu lieu? Pourquoi cette condition existe? Pourquoi la situation a-t-elle été
affectée par cette condition? Pourquoi les gens ont tenté ce plan d’action ou cette ligne de
conduite et pourquoi était-ce le résultat? En complément, vous pouvez créer un graphique qui
démontre à quel moment un problème survient et à quel moment il s’atténue ou disparaît. Si le
problème semble vague, faites l’inventaire de l’information existante, demandez-vous ce qui
manque et rassemblez de l’information pertinente. Recueillez des données sur qui, quoi, quand, où
et pourquoi et comment le problème survient. Est-ce de manière chronique ou occasionnelle? Le
problème est-il sévère ou léger? Observer le problème surplace, où il a lieu, est une excellente
façon d’en comprendre les parties. Lors de votre observation et de votre cueillette d’information,
tâchez de distinguer les faits des opinions et des hypothèses et demandez-vous : combien
d’informations sont nécessaires? À quel moment aurais-je accumulé assez d’informations
pertinentes? Déterminez le niveau de détail dont vous avez réellement besoin et la valeur qu’il va
ajouter à votre décision. Pour vous aider à mettre l’accent sur les informations importantes sans
©BrissonLegris | LA RÉFLEXION – p 3
vous enliser dans les détails, vous pouvez dessiner des diagrammes, des cartes ou des graphiques.
Ces façons de faire vous aideront à résumer l’information obtenue. Après avoir déconstruit et
analysé le problème sous tous ses angles, vous serez en mesure de discerner ce qui nécessite une
action rapide et ce qui peut attendre, et aurez soulevé des pistes de solutions.
Lorsque vous rencontrez des problèmes ou des opportunités, suscitez votre expérience et vos
connaissances pour des idées et pistes de solutions. Identifiez des situations que vous avez vécues,
qui sont similaires à celle que vous confrontez actuellement. Qu’est-ce qui a fonctionné dans le
passé? Quelles étaient les options possibles? Quels éléments sont similaires entre les deux
situations? Quels éléments sont différents? De quelle manière pourriez-vous adapter l’approche de
la situation passée à la situation actuelle?
Apprenez de vos succès et de vos échecs. Demandez-vous : qu’est-ce que j’ai bien fait? Qu’est-ce
qui n’a pas fonctionné? Qu’est-ce que j’ai appris? Que vais-je faire différemment la prochaine fois?
Vous pouvez noter vos expériences dans un journal, auquel vous pourrez vous référer au besoin.
Faites participer les autres. Identifiez et considérez le point de vue de toutes les parties prenantes
impliquées dans la situation ou le problème. Tentez de recevoir avec ouverture les points de vue
différents, inhabituels et les visions controversées de la situation. Demandez à votre entourage ou
à vos collaborateurs de fournir des commentaires sur une décision provisoire. Ainsi informé, vous
serez en mesure de modifier votre décision, selon le cas.
©BrissonLegris | LA RÉFLEXION – p 4