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SECURITÉ DES INTERVENTIONS ULTERIEURES SUR L’OUVRAGE

Obligations des Maîtres d’Ouvrage

Q uelle que soit la nature du bâtiment (industriel,


commercial, administratif, ou à
d’habitation*), et dès la phase de conception, le
usage
et de maintenance du bâtiment, puis, pour chacune
d’elles, une évaluation des risques auxquels seront
exposés les salariés affectés à ces travaux, en intégrant
maître d’ouvrage doit intégrer dans la construction dans cette analyse la périodicité de l’intervention, sa
des dispositions techniques destinées à faciliter durée, ainsi que les matériels et matériaux nécessaires.
la prévention des risques professionnels lors des
interventions ultérieures sur le bâtiment (L.4531-1 du L’application des principes généraux de prévention,
code du travail). conduit à interdire le recours aux protections
individuelles contre les chutes. En effet le motif
La réglementation n’explicite pas pour chaque d’impossibilité technique prévu par l’article R.4323-64
situation de risque quels moyens doivent être mis en du code du travail relatif aux protections individuelles,
oeuvre. Seules des obligations de résultat sont fixées. n’a pas à être retenu ici, car il appartient désormais
Le maître d’ouvrage doit donc opérer une sélection au maître d’ouvrage de modifier son projet afin qu’il
parmi les différentes options techniques, et ce choix ne subsiste plus aucune situation ne pouvant être
doit impérativement respecter les principes généraux correctement réglée par la mise en oeuvre d’une
de prévention définis à l’article L.4121-2 du Code protection collective.
du travail. A ce titre, il doit associer à cette étude, le
Coordonnateur SPS qu’il aura désigné nécessairement
dès le début de la phase de conception en lui donnant
le temps et les moyens suffisants tant quant à son
rôle en phase conception que réalisation (R.4532-12
du code du travail).

Cette démarche nécessite au préalable la réalisation


d’un inventaire des différentes opérations d’entretien

(*) Hors maison individuelle

Direccte PACA
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I – NETTOYAGE DES SURFACES VITREES


Lorsque les opérations nécessitent des matériels et
INTERIEURES ET EXTERIEURES des matériaux volumineux ou lourds, des moyens de
manutention devront être prévus, ainsi qu’une zone de
Plusieurs solutions intégrées ou rajoutées à la construction chargement et déchargement sécurisée contre les chutes
permettent de réaliser ces opérations dans de bonnes de hauteur.
conditions de sécurité :

Châssis ouvrants traditionnels ou pivotants. Ces B– Travail et circulation en toiture :


dispositifs permettent d’atteindre de l’intérieur et sans
danger les surfaces extérieures à nettoyer. Les châssis Les protections en périphérie des toitures, contre les
ouvrants à glissières ne présentent pas les mêmes risques de chutes, sont obligatoirement assurées par
avantages. des protections collectives soit directement intégrées à
Balcons, coursives, passerelles intégrées à la structure la structure (acrotères) soit rajoutées (barrières, garde-
du bâtiment. corps conformes à la norme NF E85-015. Ces protections
Nacelles suspendues motorisées notamment pour les doivent impérativement avoir une hauteur comprises
immeubles de grande hauteur. entre 1 mètre et 1,10 mètre. Le choix de l’acrotère est
Utilisation d’une nacelle élévatrice à partir du sol. Cette à prioriser car ce moyen permet également d’assurer la
solution est admise sous réserve que le maître d’ouvrage protection pendant la phase de construction.
ait prévu un cheminement adapté sur le pourtour du
bâtiment, libre de tout obstacle, et dont la résistance Attention !
mécanique est compatible avec le poids de l’engin de Les « réservations », les gardes corps rabattables, censés
levage. permettre la mise en place rapide d’une protection
Installation de robots…. collective, tout en préservant l’esthétique du bâtiment, ne
constituent pas une solution admissible car la protection
des salariés chargés de mettre en place les garde-corps
n’est pas assurée pendant cette opération.
Les différentes ouvertures pratiquées en toiture doivent
également être protégées par des relevés d’acrotère
ou par des gardes-corps.
II – INTERVENTIONS SUR LES TOITURES
Attention !
A - Accès en toiture : Les « skydôme» et les lanterneaux doivent être munis d’un
barreaudage car la résistance de 1200 joules à laquelle ils
Prioriser les accès directs en toiture par un édicule peuvent répondre à l’état neuf, n’est pas garantie dans
(escalier ou ascenseur). le temps.
Les matériaux sont réputés résistants lorsqu’ils peuvent
Les échelles fixes répondant aux exigences de la absorber sans détérioration une énergie égale à 1200
norme NF E85-016 et dont la sortie en toiture aura été joules. Les constructeurs de matériaux connaissent
correctement aménagée, ne doivent être tolérées que généralement cette “norme” et font effectuer des tests
lorsque les interventions sont exceptionnelles et ne de résistance par des organismes agréés afin d’attester
nécessitent pas des ports de charge importants. (R.4323- que leurs produits répondent à cette exigence.
67 et R.4323-88 du code du travail)
Le lieu d’implantation de ces échelles doit être choisi afin
de réduire leur longueur.

Création d’une tropézienne (terrasse


aménagée en remplacement de la
toiture) permettant la mise en place
UX

SO

et l’entretien de panneaux solaires sur


EA

Respecter
LA

une toiture en tuiles d’un immeuble


NN

IR

les fréquences collectif à usage d’habitation.


ES

d’entretien
PA

imposées par
le fabricant.
3

III – ENTRETIEN DES FACADES B - Accès par le haut :

Ces interventions s’inscrivent plus dans le cadre des Il s’agit principalement de Plateformes motorisées dites
opérations de réfection que dans celui de l’entretien « échafaudages volants ». Si cette solution est retenue, le
courant du bâtiment. Il est donc plus difficile d’en dresser maître d’ouvrage doit prévoir notamment les différents
l’inventaire à priori (cependant certaines installations points suivants :
peuvent être situées en façade et générer un entretien
fréquent cas des éclairages extérieurs, des enseignes Acrotère dont la résistance a été étudiée à cet effet et
lumineuses, murs végétalisés…) qui permet l’utilisation d’une console de suspension,

A - Accès par le bas : Crochets ou éléments d’ancrage placés à demeure fixes


ou mobiles (rail, chemin de roulement)
Echafaudages fixes ou roulants :
Le sol doit être aménagé sur le pourtour du bâtiment, Le sol doit être aménagé sur le pourtour du bâtiment,
sur une bande d’au moins deux mètres de large afin de sur une bande d’au moins deux mètres de large afin de
permettre l’utilisation de ces matériels. permettre l’utilisation de ces matériels.
Des points d’ancrage répartis sur les façades pourront
être utilement prévus afin de contribuer à une meilleure Une protection au droit du matériel de type clôture
stabilité des échafaudages. « HERAS » devra être mise en œuvre afin d’éviter les
risques avec les piétons et/ou les autres corps d’état.
Nacelles élévatrices :
Le recours à ces engins est conditionné par la réalisation Mise en place également d’une protection collective en
d’une voie de circulation au droit du bâtiment dont la périphérie de l’ouvrage permettant d’assurer la protection
résistance est compatible avec le poids de l’engin. Les des personnes (Voir circulation en toiture page 7).
pentes importantes et les ressauts sont prohibés.

Plateformes motorisées sur mâts :


Le sol doit être aménagé sur le pourtour du bâtiment,
sur une bande d’au moins deux mètres de large afin de
permettre l’utilisation de ces matériels. Une protection
au droit du matériel de type clôture « HERAS » devra être
mise en œuvre afin d’éviter les risques avec les piétons
et/ou les autres corps d’état.

Quels que soient les moyens d’intervention en façade


prévus, le maître d’ouvrage devra prendre en compte
l’implantation des réseaux de distribution électrique
existants ou à créer, afin qu’ils ne constituent pas un
risque supplémentaire à l’occasion des interventions
ultérieures en s’assurant également de la protection des
personnes amenées à rentrer dans le bâtiment.
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IV– INTERVENTION SUR LES ASCENSEURS


La norme NF EN81 prend en compte la conception Accès horizontal
Des accès
Des aménagements :
des locaux techniques,
de la gaine des ascenseurs,
de la cuvette de l’ascenseur.

Cette norme fixant notamment des dimensions minimales.


Plus largement, l’ensemble des cheminements et accès
aux machineries doivent être sécurisés par des protections
collectives définitives.

V– INTERVENTION DANS DES VIDES Dimensions réduites tolérables dans des longueurs de
parcours inférieures à 6m à partir d’un accès ou d’une
TECHNIQUES ET SANITAIRES galerie.
Les dispositions techniques retenues dans le Mémo
Hauteur mini de plafond : 1,9 m jamais inf. à 1,5m
Pratique de I’OPPBTP «Conditions de travail dans les vides
Largeur mini : 0,6m
sanitaires I2 F 02 12» (cf. extraits ci-après) devront être
respectées lors de la conception des vides techniques
et sanitaires et plus particulièrement celles définissant A. Gabarit de circulation
les gabarits d’accès, de circulation et de travail. Ces
prescriptions s’appuient notamment sur le DTU 65-10 et
61-1.

Accès vertical
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QUELQUES EXEMPLES DE SOLUTIONS TECHNIQUES

+ Accès en toiture
Rappel : obligation réglementaire d’utiliser un accès sécurisé (article R.4323-67)

Par ascenseur
L’ascenseur relève de la Directive ascenseurs n°95/16/CE qui a été transposée
en France par le décret n° 2000-810 du 24 août 2000 relatif à la mise sur le
marché des ascenseurs neufs.

L’ascenseur avec sortie sur le toit par un édicule permet le transport de


personnes et de charges.

L’accès au toit doit être réservé aux personnes habilitées.

Par escalier
Les exigences minimales à respecter pour leur conception et leur mise en
œuvre sont précisées dans la norme NF E85-015 (bâtiments).

L’escalier intérieur, droit ou hélicoïdal, avec sortie sur le toit par un


édicule est à privilégier.

Dans le cas d’un escalier extérieur, la marche palière doit être positionnée
au même niveau que celui de la plate-forme d’arrivée et compenser le vide
avec la façade.

Une porte d’accès condamnable doit être positionnée en bas ou en haut


selon le cas de figure.

Pour les hauteurs d’environ 2,50 m - 3 m, escalier escamotable


(permettant une circulation avec du petit matériel), motorisé de préférence
ou manuel avec une perche depuis le plancher (conforme à EN 14975) et
suffisamment éloigné de la cage d’escaliers.

Equipements de sécurité complémentaires :


Dispositif de maintien de la trappe en position ouverte
Crosse de rétablissement fixée à proximité directe de la sortie dans la
continuité de l’escalier
Protections collectives par garde-corps tout autour de la trémie ouverte,
intégrant un portillon à fermeture automatique.

Pour franchir un acrotère ou un dénivelé (bâtiments contigus) lors de


l’accès en toiture, installer un saut de loup permettant une circulation avec
du matériel.
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QUELQUES EXEMPLES DE SOLUTIONS TECHNIQUES

+ Accès en toiture
Rappel : obligation réglementaire d’utiliser un accès sécurisé (article R.4323-67)

Par échelle à crinoline


Ce type d’échelle (obligatoire à partir d’une hauteur de 3 m) est à réserver
aux interventions sans outils ou pièces de rechange encombrants. Les
exigences à respecter sont précisées dans la norme NF E 85-016 (bâtiments).

La sortie doit être équipée d’un portillon de sécurité.


Des mains-courantes doivent assurer la continuité entre les montants de
l’échelle et la lisse du garde-corps de l’aire d’arrivée.
L’échelon supérieur doit être une marche palière faisant le lien avec la toiture
pour combler le vide entre l’échelle et l’aire d’arrivée.

Nota : afin de sécuriser l’accès aux échelons inférieurs, 2 possibilités (norme


NF E 85-012)
Une porte de condamnation munie d’un opercule et équipée d’une
fermeture à serrure,
Un habillage de la crinoline par une tôle perforée qui rendra l’enveloppe
extérieure totalement lisse et anti-escalade.

L’accès sécurisé d’outils ou pièces de rechange encombrants suppose


l’installation d’une potence pour monter les outils et les matériaux en toiture.

Par lanterneau
Adapté pour les visites de contrôle sans outils ou pièces de rechange.
Conformité aux normes EN 12101-2 et NF S 61-93X.

Le lanterneau sera muni des équipements de sécurité lors de l’accès et de la


sortie en toiture et suffisamment éloigné de la cage d’escaliers :
Dispositif d’ouverture/fermeture depuis le sol
Barre d’accrochage pour échelle mobile
Plancher stable pour poser l’échelle
Grille de protection en sous-face, solidaire lors de la manœuvre
Dispositif rotatif de déblocage de la grille
Crosse de rétablissement dans la continuité de l’échelle

Fonction désenfumage : le moyen d’accès ne doit pas perturber le


fonctionnement de l’ouverture
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QUELQUES EXEMPLES DE SOLUTIONS TECHNIQUES

+ Circulation en toiture

Protections intrinsèques en rive de toiture


Acrotère ou garde-corps fixés à demeure (compris entre 1m et 1,10 m)

Acrotère constitué par la façade (béton ou bardage) prolongée d’au


moins 1 m au-dessus du niveau fini, y compris au faitage.

Acrotère équipé d’un garde-corps métallique en rehausse, droit ou


incliné, conformes à NF E 85-015.
Les garde-corps rabattables sont à envisager uniquement en cas de
contraintes environnementales (PLU, ABF, etc.) car ils imposent l’utilisation
d’EPI pour le déploiement.

Protections rapportées en rive de toiture


Garde-corps autoportants (comprises entre 1 m et 1,10 m)
Garde-corps autoportants conformes à NF E 85-015 pouvant être droits,
inclinés ou courbés et être aussi installés sur des toitures avec pente (selon
la notice du constructeur).

Protections autour des parties translucides


Préconisations de l’institution prévention cf. ED 950
Les parties translucides en toiture (coupole, lanterneau, plaque de
couverture, verrières) doivent être de classe 1200 joules à l’installation
(résistance aux chocs).

Afin de palier la dégradation du matériau par vieillissement naturel et le


risque de chute à travers la partie translucide, prévoir un des dispositifs
suivants :
Barreaudage ou grille en sous-face de classe 1200 joules
Garde-corps extérieur tout autour de la structure
Costière surélevée de 1,10 m
Protection solaire de classe 1200 joules
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QUELQUES EXEMPLES DE SOLUTIONS TECHNIQUES

+ Circulation en toiture

Cas particulier : panneaux photovoltaïques en toiture

A consulter :

Recommandation R 467
« Pose, maintenance et dépose des panneaux solaires thermiques et
photovoltaïques en sécurité »
Assurance maladie - risques professionnels, INRS.

ED 137
«Pose et maintenance de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques »
Assurance maladie - risques professionnels, OPPBTP, INRS.

G3 G 01 11
« Préparation d’un chantier de pose de panneaux photovoltaïques »
OPPBTP.nt gratuitement sur le site www. PREVENTIONBTP.fr

Cas particulier : présence d’éléments structurels sur le toit

La distance au sol entre les éléments structurels installés sur une toiture
et la protection collective périphérique doit être telle que cette dernière se
trouve à l’extérieur de la courbe de chute (cf. « Abaque trajectoire de la chute
d’un homme »).

En tout état de cause, une zone de circulation de 1,5 m minimum sur le


périphérique doit être libre de tout obstacle pour permettre l’entretien des
façades (positionnement d’échafaudage, etc.).

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