Cramif Prevention Toiture
Cramif Prevention Toiture
Cramif Prevention Toiture
SUR TOITURES
Prévention des risques de chute de hauteur
Recommandations CRAMIF N° 20
TRAVAUX ET INTERVENTIONS
SUR TOITURES
Recommandations CRAMIF N° 20
1
SOMMAIRE
1 Champ d’application 5
2 Objectif 5
3 Rappels réglementaires 6
4 Mesures de prévention collective 7
Annexe 1 9
Annexe 2 10
Annexe 3 11
3
4
1 Champ d’application
Le présent document concerne :
! les entreprises dont tout ou partie du personnel effectue, même de façon occasion-
nelle, des travaux ou des interventions sur toitures, et qui est de ce fait exposé à des
risques de chute de hauteur à l’extérieur ou à l’intérieur du bâtiment,
2 Objectif
L’objectif de cette Recommandation est de contribuer à la réduction du nombre et de la
gravité des chutes de hauteur, lors de travaux de couverture et autres interventions sur
toitures (annexes 1 et 2).
La recherche de cet objectif nécessite que le choix des procédés de travail, des modes
opératoires, des mesures de prévention techniques et organisationnelles respecte les
principes généraux de prévention.
D’autre part, les risques dus à la mise en place, à l’utilisation, à la dépose des moyens
de protection collective, tels que :
"chute depuis les plates-formes de travail, les planchers provisoires sur échafaudages
ou sur consoles,
5
3 Rappels réglementaires
3.1. Maîtrise d’ouvrage
Commentaires
6
4 Mesures de protection collective
4.1. À l’extérieur de l’ouvrage
Commentaires
Lors des travaux ou interventions sur toi- Quel que soit le dispositif de protection
tures, les dispositifs de protection collective retenu, ses dimensions doivent
collective contre les risques de chute à être suffisantes pour réceptionner un sa-
l’extérieur de l’ouvrage peuvent être : larié qui chuterait. Tenir compte, à cet ef-
fet, de la courbe de chute qui figure dans
" des garde-corps placés en rive de la recommandation R. 291 adoptée le
toiture d’une hauteur d’au moins un 8 décembre 1986 par le CTN 02.
mètre et constitués d’éléments ré-
sistants et jointifs (ces garde-corps Le choix du dispositif de protection col-
doivent être conformes au projet de lective doit tenir compte de la sécurité
norme pr EN 13 374), et de la facilité de sa mise en œuvre au
montage et démontage. A défaut et en
" des planchers placés à moins d’un cas d’impossibilité technique d’utiliser
mètre sous la rive de toiture, équi- une protection collective ou des plates-
pés de garde-corps et reposant sur formes élévatrices de personnes, pour
des échafaudages, éléments d’écha- la pose ou la dépose du dispositif choisi,
faudages de pieds ou sapines, de des systèmes d’arrêt de chute fixés à
préférence à montage et démontage des points d’accrochage sûrs doivent
en sécurité validés par des essais être utilisés. Lorsque la résistance du
en tant que «protection de bas de système de fixation du dispositif choisi
pente» (annexe 3). Un plan de mon- et de son support ne peut être évaluée,
tage doit permettre de respecter le des essais de résistance doivent être
nombre, la résistance et l’implanta- réalisés. On peut se dispenser de ce
tion des ancrages prévus par le type d’essais si les fixations et leurs
concepteur d’échafaudage, supports sont de résistance connue (pla-
tines scellées, tiges traversantes,
" des plates-formes de travail (P.T.E. douilles, ancrages… dans des matériaux
conformes à la norme NF P 93-351) en bon état). Des essais permettant de
placées sous la rive de toiture et s’assurer de la bonne mise en œuvre
fixées à la façade par l’intermédiaire des systèmes de fixation doivent pré-
d’attaches volantes, céder leur utilisation.
" des planchers de travail sur conso- La note de calcul doit permettre de justi-
les pré-assemblés au sol, des écha- fier que la résistance et la stabilité du
faudages de couvreurs, ou tous dispositif choisi, de ses fixations, appuis
autres dispositifs bordés de garde- et de leurs supports, sont compatibles
corps grillagés ou d’auvents fixés à avec les charges et surcharges statiques
la façade, capables d’arrêter les chu- ou dynamiques susceptibles de leur être
tes de personnes, de matériels, appliqués. Ces dernières ne peuvent être
matériaux, validés par une note de inférieures aux valeurs utilisées pour réa-
calcul incluant des essais. liser les essais prévus dans l’annexe 3.
7
4.2. À l’intérieur de l’ouvrage
Lorsqu’il y a des risques de chute à l’intérieur (couvertures en matériaux fragiles, pose
à l’avancement de tous matériaux, ouvertures…) et en complément des précédentes,
réaliser les travaux :
Commentaires
" à partir du sol, en utilisant des nacel- Les plates-formes élévatrices mobiles de
les ou plates-formes élévatrices personnes peuvent utilement être em-
mobiles de personnes (P.E.M.P.) ployées pour des interventions ponctuel-
installées au pied de l’ouvrage, les (réparation de parties limitées de la
couverture, remplacement de tuiles
" à partir du dernier niveau de plancher, faîtières, pose d’antennes de télévision…).
si celui-ci ne comporte pas de tré-
mies ouvertes, en se surélevant au Dans ces cas, la protection contre le
besoin à l’aide de plates-formes de risque de chute d’objets à l’extérieur de
travail ou d’échafaudages, l’ouvrage (point 4.1) ne se justifie que si
celle-ci est à craindre.
" à partir de la couverture, en utilisant
des chemins de circulation constitués Les plaques translucides ou en fibres-
par des passerelles en caillebotis ou ciment, les tôles ondulées d’épaisseur
des échelles de couvreurs, associés inférieure à 80/100 mm… ou tous autres
à un dispositif de recueil, surface de matériaux peu résistants utilisés en cou-
réception ou filet intérieur, placé au verture (cf. Recommandation R. 343)
plus près de la sous-face de la nécessitent l’utilisation des mesures
couverture. prévues à l’alinéa ci-contre (chemins de
circulation répartissant les efforts sur des
parties résistantes, surfaces de récep-
tion en sous-face, grilles anti-effraction
sous les lanterneaux, …)
8
ANNEXE 1
ANALYSE DE 297 ACCIDENTS
TRAVAUX DE COUVERTURE
(Codes risque 45.2JA – 45-2JB – 45-2JC)
-Source Épicéa* France entière – période 1980-1998 -
Nature Nombre
accidents décès
Chute à l’extérieur du bâtiment 80 44
Chute à l’intérieur du bâtiment 30 16
Chute d’échelle (accès) 15 11
Chute d’échelle (travail) 22 8
Chute depuis une console ou un échafaudage 24 16
Échafaudage en éventail (effondrement) 7 2
Effondrement de l’échafaudage 29 11
Chute à travers matériau fragile 73 38
Taquets d’échelles (effondrement) 17 4
TOTAL 297 150
ANALYSE DE 62 ACCIDENTS
ÉTANCHÉITÉ(Code risque 45.2KA)
-Source Épicéa France entière – période 1983-1998 -
Nature Nombre
accidents décès
Chute à l’extérieur du bâtiment 16 10
Chute à l’intérieur du bâtiment 26 12
Chute d’échelle (accès) 0 0
Chute d’échelle (travail) 2 0
Chute depuis une console ou un échafaudage 4 1
Échafaudage en éventail (effondrement) 0 0
Effondrement de l’échafaudage 5 1
Chute à travers matériau fragile 9 5
Taquets d’échelles (effondrement) 0 0
TOTAL 62 29
(*) Epicéa : base de données factuelles sur les accidents du travail accessible seulement par les CRAM, la CNAMTS, l’INRS.
9
ANNEXE 2
NOMBRE D’ACCIDENTS ENREGISTRÉS DANS LA BASE ÉPICÉA
10
dires de l’employeur, le salarié commençait le démontage de l’échafaudage de couvreur
à partir du chéneau, il n’utilisait plus la protection individuelle anti-chute. Il semblerait
qu’une partie de la console de gauche de l’échafaudage se soit déboîtée, basculant
dans le vide et provoquant la chute (d’une hauteur d’environ huit mètres) de la victime et
du plancher de l’échafaudage. Le déboîtement serait dû à l’absence de la goupille de
fixation entre le support d’appui et le reste de la console. Souffrant de fractures et
hématomes à la tête, aux bras et aux côtes, la victime a été évacuée par les secours
vers le centre hospitalier.
Résumé 3
La victime – manœuvre âgé de 54 ans – procédait à la dépose d’une étanchéité de
toiture- terrasse à l’aide d’une spatule. En reculant, elle a heurté le bord d’un lanterneau
et est tombée sur la couverture de celui-ci. Il y a eu rupture de cette couverture (plaque
translucide de polyester non porteuse) et la victime a fait une chute de 8 m de hauteur
sur le dallage béton. Elle décédera des suites d’une fracture du crâne.
Résumé 4
Deux salariés réalisaient le montage d’un échafaudage en éventail, au 7ème étage d’une
façade donnant sur une courette.
Les vérins à ergots étaient serrés en force entre les tableaux en plâtre des deux baies.
Les platines plus grandes que le tableau dépassaient et les ergots étaient enfichés près
du nu extérieur du mur. Sous le poids des salariés, les vérins ont arraché le plâtre. La
façade concernée, constituée de pans de bois et plâtre, était en mauvais état.
Les deux salariés sont tombés de 18 m de hauteur environ dans une courette et sur une
toiture en contrebas.
ANNEXE 3
Valeurs des essais de résistance prévus :
! pour les échafaudages fixes de façade, utilisés comme support d’une protection de
bas de pente de toiture.
11
CROQUIS 1
12
CROQUIS 2
13
CROQUIS 3
14
CROQUIS 4
EXEMPLES DE SYSTEMES DE FIXATION
15
CROQUIS 5
Notes
16
LE SERVICE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
DE LA CRAMIF
EN FONCTION DU LIEU D’IMPLANTATION DE VOTRE ENTREPRISE
PRENEZ CONTACT AVEC LE RESPONSABLE DE L’ANTENNE PREVENTION
DE VOTRE DÉPARTEMENT
! PARIS ! HAUTS-DE-SEINE
17/19 place Immeuble Axe Etoile
de l’Argonne 105 rue des Trois Fontanot
75019 PARIS 92022 NANTERRE CEDEX
01 40 05 38 16 01 47 21 76 63
Fax : 01 40 05 38 13 Fax : 01 46 95 01 94
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
! SEINE-ET-MARNE ! SEINE-ST-DENIS
104 allée des Amaryllis - BP 82 29 rue Delizy
77196 DAMMARIE-LES-LYS CEDEX 93698 PANTIN CEDEX
01 64 87 02 60 01 49 15 98 20
Fax : 01 64 37 12 34 Fax : 01 49 15 00 07
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
! YVELINES ! VAL-DE-MARNE
9 rue Porte de Buc 12 rue Georges Enesco
78035 VERSAILLES CEDEX 94025 CRETEIL CEDEX
01 39 53 41 41 01 42 07 35 76
Fax : 01 39 51 06 24 Fax : 01 42 07 07 57
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
! ESSONNE ! VAL-D’OISE
Immeuble EURO CAP EVRY 9 chaussée Jules César
507 place des Champs Elysées BP 249 OSNY
91026 EVRY CEDEX 95523 CERGY PONTOISE CEDEX
01 60 77 60 00 01 30 30 32 45
Fax : 01 60 77 10 05 Fax : 01 34 24 13 15
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
au siège
SERVICE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
17-19 place de l’Argonne - 75019 PARIS
Fax : 01 40 05 38 84
e-mail : [email protected]
vous pouvez également contacter :
! UNITE ETUDES TECHNIQUES ! ESPACE PREVENTION
ET ASSISTANCE EN PREVENTION Documentation 01 40 05 38 18
01 40 05 38 32 Cinémathèque 01 40 05 38 47
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
Ouvert au public de 8 h 30 à 16 h 30
! UNITE HYGIENE INDUSTRIELLE pour consulter des ouvrages
ET PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE et visionner des films
01 40 05 38 30
e-mail : [email protected]
n nels
tel : essio
! UNITE INFORMATION - FORMATION Mini RAMIF sques Prof
C i
01 40 05 38 59 ou 60 3614 tion des R
n
e-mail : [email protected] Préve
if.fr
Web www.cram
/
http:/
Directeur de la Publication : Jacques TONNER - Réalisation : Division Courrier Général - Arts Graphiques - Reproduction
Dépôt légal : 1er trimestre 2002 - Impression : CRAMIF Réf : DTE 144