Chapitre 4 (Suite)

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Chapitre 4 (suite) Pr.

Kharroubi

4.5 Fonction des Bloch :


Les travaux de Bloch ont montrés que l’onde associée aux électrons presque libres (soumis au
potentiel du réseau) ne diffère de l’onde plane des électrons libres que par une modulation
périodique ont la forme :
⃗. ⃗
( ⃗) = ( ⃗)
où la fonction ( ⃗) a la périodicité du réseau cristallin : ( ⃗) = ⃗+ ⃗ .
avec :
⃗ est un vecteur de translation du réseau,
⃗. ⃗
est l’onde plane des électrons libres.
4.5.1 1ére démonstration du théorème de Bloch :
Soit une chaine linéaire d’atomes de période "a" et de longueur totale L=N.a.
N : nombre d’atomes.
( ) sont les fonctions d’ondes des électrons et soit Ta un opérateur de translation tel que :
( )= ( ), c : valeur propre associée à Ta.
( ) = ( + ), car Ta : l’opérateur de translation.
( )= ( + )= ( +2 )= ( )
Si on applique N fois sur ( ), ( )= ( + )= ( ) de même, en
appliquant les conditions aux limites périodiques de B.V.K :
( )= ( + )= ( + ), donc = 1,
d’où, c est une racine Néme de l’unité, 1 = ,

= (n : entier)
.
Il faut montrer que la fonction de Bloch : ( ) = ( ) , satisfait à la condition ( )=

( )= ( ).
.
= car =
.
( )= ( ) ,avec ( ) = ( + )
.( )
( )= ( + )= ( + ) ,
. .
( )= ( ) = ( ), nous avons donc la relation de Bloch.

( )= ( ), =

Pour les électrons libres, les fonctions d’ondes des électrons sont de la forme : ( ) =

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Ce modèle ne marche pas dans le cas des semi-conducteurs car, il ne tient pas compte de
l’interaction électron-ions.
Lorsque =± à la limite de la zone de Brillouin, la solution est une onde stationnaire a

cause des réflexions sur les nœuds du réseau, avec les fonctions d’ondes : ( )= et

( )= , on a construit deux ondes stationnaires : ( ) et ( ), la conséquence


était que les potentiels du réseau créé une bande interdite en ± .

Il faut étudier l’équation d’onde lorsque le vecteur d’onde est quelconque. Etant donné que
l’énergie potentielle ( ) est périodique ( ) = ( + ), avec a vecteur fondamental du
réseau, on peut développer ( ) en série de Fourier sur tous les vecteurs ⃗ du réseau
réciproque sous la forme :

( )= .

Les coefficients tendent à décroitre lorsque G croit. Suivant les approximations on ne


retient que un ou deux coefficients dans les calcules.
( ) est une fonction réelle ∑ . ∗ . ∗
=∑ , pour cela il faut = , on choisi
aussi ( ) fonction pair ( ) = (− ), d’où :
. .
=


nous avons donc, = , d’après les propriétés précédentes = = .
L’électron soumis au potentiel périodique obéit à l’équation de Schrödinger :

.
+ ( ) ( )= +∑ ( )= ( ),

La fonction ( ) satisfait aux conditions aux limites périodiques de B.V.K ( )= ( +


), on peut aussi développer les fonctions ( ) en série de Fourier sur le vecteur k du réseau
réciproque :
( )=∑ ( ) .
, avec = (n : entier)

Tous les vecteurs d’ondes = est contenu dans une solution ( ), on montera que les

autres vecteurs d’onde du ( ) ont la forme + .


Le problème est donc déterminer les coefficients ( ) et ( ), en introduisant la fonction
d’onde dans l’équation d’onde, l’énergie cinétique est :
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ℏ ℏ .
( )= ( )= ∑ ( ) ,

on obtient,
−ℏ .
( )= ( )
2 2

L’énergie potentielle :

. ( )
( )= ( )

Donc l’équation d’onde devient :


ℏ . ( ) .
( ) + ( ) = ( )
2

On peut simplifier cette équation en utilisant la propriété d'orthonormalisation sur les fonctions
d’ondes en multipliant les deux membres de l’équation par et en intègre par rapport à x
de 0 à L.

si = on aura : ∫ . =

si ≠ , on aura : ∫ = ( )
−1 =0

L’équation d’onde est :



( )+ ( − )= . ( )
2

Pour le deuxième terme l’intégrale n’est pas nulle si = + , d’où = − ,



On remplace par et on pose, = ,

( − ) ( )+ . ( − )=0

C’est l’équation centrale de l’électron soumis au potentiel périodique du réseau cristallin, qui
est très importante dans la théorie des bandes d’énergie.
Nous avons transformé l’équation différentielle par un ensemble d’équations algébriques.
Lorsque les coefficients c(k) sont déterminés, la fonction d’onde s’écrit :
( )
( )= ( − )

L’équation centrale relie les coefficients ( ) d’une onde plane à l’ensemble des
( )
coefficients ( − ) des autres ondes planes .
est un vecteur d’onde défini par les conditions de B.V.K. ( = ).
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On choisir dans la première zone de Brillouin, à une dimension entre − et + , dans ce

cas les vecteurs − sont à l’intérieur de la première zone de Brillouin.


éme
4.5.2 2 démonstration du théorème de Bloch :

( ) ( )
( )= ( − ) = ( − )

( )
On appelant ( )=∑ ( − ) ,
d’où ;
( )= ( )
( ) Représente un développement en série de Fourier sur les vecteurs ⃗ du réseau
réciproque, elle a la périodicité du réseau cristallin, ( )= ( + ),

( ) .
( + )= ( − ) = ( − )

.
Puisque ; = 1, on aura :
( + )= ( )
Les fonctions propres des électrons dans le potentiel périodique du réseau ont la forme de
⃗. ⃗
produit d’une onde plane par une fonction ( ⃗), ayant la périodicité du réseau.
⃗. ⃗
( ⃗) = ( ⃗).
Remarques :
Si on applique une translation ⃗ à la fonction de Bloch :
⃗. ⃗ ⃗
( ⃗) = ⃗+ ⃗ = ⃗+ ⃗ .
d’où ;
⃗. ⃗ ⃗. ⃗ ⃗. ⃗
⃗+ ⃗ = ( ⃗). = ( ⃗).
⃗. ⃗
est le facteur de phase par lequel est multipliée une fonction de Bloch quand nous
effectuons une translation ⃗ et aussi la valeur propre de l’opérateur de translation.
Si le potentiel du réseau est nul, l’équation centrale donne :
( − ) ( ) = 0, tous les coefficients ( − ) sont nuls sauf ( ) et par conséquent ( ⃗)
⃗. ⃗
est constant, comme dans le cas des électrons libres : ( ⃗) = . avait une signification
physique.
⃗ ( ⃗) = − ℏ∇⃗ ( ⃗) = ℏ ⃗ ( ⃗)
( ⃗) sont des fonctions propres de l’opérateur quantité de mouvement.
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⃗ = ℏ⃗ = ⃗ , ⃗ et ⃗ sont colinéaires.
Dans le cas des fonctions de Bloch :
⃗. ⃗ ⃗. ⃗ ⃗. ⃗
( ⃗) = − ℏ∇⃗ ( ⃗). = ℏ⃗ ( ⃗). − ℏ ∇⃗ ( ⃗),

ce qui donne :
⃗. ⃗
( ⃗) = ℏ ⃗ ( ⃗) − ℏ ∇⃗ ( ⃗),
( ⃗) ne sont pas des fonctions propres de p, la vitesse des électrons n’est pas colinéaire au

vecteur ⃗ , la quantité ℏ ⃗ est appelée moment cristallin, ⃗ joue un rôle dans les lois de
conservation pour les collisions des électrons dans le réseau.
4.5.3 Solution de l’équation centrale :
L’équation centrale( − ) ( )+∑ . ( − ) = 0, elle représente un ensemble
d’équations algébriques linéaires relient les coefficients ( − ) pour un certain nombre de
vecteurs du réseau réciproque.
Soit ⃗ le plus petit des vecteurs de ⃗ , on suppose que l’énergie potentielle ne possède qu’une
seule composante de Fourier = noté U.

En ne retenant que les coefficients ( − 2 ), ( − ), ( ), ( + )? ( + 2 ) et


en négligeant toutes les autres coefficients on obtient le système d’équation suivant :
( − ) ( )+∑ . ( − )=0
Premier cas :
= −2
− ( −2 )+ ( −2 + )+ ( −2 − )=0
Deuxième cas :
= −
− ( − )+ ( − + )+ ( − − )=0
Troisième cas :
=
− ( )+ ( + )+ ( − )=0
Quatrième cas :
= +
− ( + )+ ( + + )+ ( + − )=0
Cinquième cas :
= +2
− ( +2 )+ ( +2 + )+ ( +2 − )=0
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d’où ;
( − ) 0 0 0 ( −2 )
( − ) 0 0 ( − )
⎛ ⎞⎛ ⎞
( − ) 0 ( )
⎜ 0 ⎟⎜ ⎟=0
0 0 ( − ) 0 ( + )
⎝ 0 0 0 ( − ) ⎠⎝ ( + 2 )⎠
Le système possède des solutions si le déterminant est nul. Pour une valeur de choisie dans
la première zone de Brillouin. Chaque racine se situe dans une bande d’énergie différente.
On choisit dans la première zone de Brillouin, la solution du déterminant donne un
ensemble de valeurs propres de l’énergie , , n permet de repéré la bande.

Si on choisi ⃗ à l’extérieur de la première zone de Brillouin, avec ⃗ = ⃗ + ⃗ , on obtient à


partir de l’équation centrale de même ensemble d’équations dans l’ordre différent, mais avec
le même le spectre d’énergies. Toutes les branches d’énergie sont tracées dans toutes les
zones.
Le schéma des zones réduites consiste à tracer toutes les branches d’énergie dans la première
zone de Brillouin.

Fig. Schéma de zone étendue.

Fig. Schéma de zone réduite


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4.5.4 Approximation du réseau vide :


En représente les énergies de l’électron libre dans la première zone de Brillouin, on sait

que ( ) = , si n’est pas dans la première zone de Brillouin, on peut trouver une

vecteur ⃗ du réseau réciproque tel que :


⃗ = ⃗+ ⃗

avec ⃗ appartenant à la première zone.


L’énergie peut alors s’écrire :
ℏ ℏ
⃗ = , , = ⃗+ ⃗ = ( + ) + + +( + )
2 2
Considérons un réseau cubique simple, supposons que l’on souhaite exprimer l’énergie en
fonction du vecteur d’onde ⃗ dans la direction [001], c’est-à-dire ( , 0, 0).

( , 0, 0) == ( + ) + +( )
2

Bande d’énergie . ( , , ) ( , , )
ℏ ℏ
1 000 0
2
2 100 4 +

2
3 100 4 −

2
4, 5, 6, 7 000,010,001, 001 4 +

2 2
8, 9, 10, 11 110, 101, 110, 101 8 + +

2 2
12, 13, 14, 15 110, 101, 110, 101 8 − +

2
16, 17, 18, 19 011, 011, 011, 011 8 +2

4.5.5 Solution de l’équation centrale sur la limite de zone :


On considère que l’énergie potentielle n’a qu’une seule composante de Fourier ( = =
U). Considérons d’abord la fonction d’onde ayant un vecteur d’onde exactement à la limite de
zone en .
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=
2
et

( − ) = − =
2 2
( )
à la limite de zone, l’énergie cinétique des deux composantes de l’onde et ,
ℏ ℏ ℏ
= ( − ) =
2 2 2 2
d’où ;
( − ) ( )+∑ ( − ) = 0, dans le calcul nous ne retenons que les coefficients

et − on aura :

⎧ − + − + + =0
2 2 2
⎨ − − + − − + − + =0
⎩ 2 2 2
on obtient,

⎧ − + . − =0
2 2 − 2
⟹ =0
⎨ −
− − ++ . =0 −
⎩ 2 2 2
La solution est :
( − ) − =0⟹ − =±

= − = −
2 2
ou bien,

= + = +
2 2
L’énergie a deux racines, l’une supérieure de à l’énergie des électrons libres, l’autre lui est
inférieure de . Par conséquent l’énergie potentielle ∑ = + =

2 cos( . ) a créé une bande interdite de largeur 2 à la limite de zone au ± .

Le rapport entre les coefficients et − peut se déduire de la manière suivante :

( − ) + . − =0
⟹ = = ± = ±1 =
( − ) − ++ . =0

Le développement de Fourier de ( ) a donc les deux solutions :


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( )= ± , cette solution est identique à la fonction ±( )= +


√ √

décrite dans le paragraphe 4.2.


4.5.6 Solution approchée prés de limite de zone :


Nous utilisons une approximation à deux composantes avec la fonction :
( )
( )= ( ) + ( − )
d’après l’équation centrale :( − ) ( )+∑ ( − ) = 0, on aura :
( − ) ( )+ ( − )+ ( + )=0
( − ) ( − )+ ( −2 )+ ( )=0
d’où,
( − ) ( )+ ( − )=0
( − ) ( − ) + ( )=0
Ces équations ont une solution si :

=0⟹( − )( − )− =0

on obtient ;
−( − ) + − =0
L’énergie a deux racines :

1 1
, = ( + )± ( − ) +
2 4

Chacune d’elles décrit une bande d’énergie, dans la limite de zone.

Deuxième
bande (E2)
Électron libre

Première
bande (E1) k
G/2

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