Esuations Differentielles

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SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

Exercice 1. D THÉORÈME DE CAUCHY-LIPSCHITZ


On considère l’équation différentielle (E) : y ′ = f (t, y) où f est continue sur D à valeurs
dans Rm , D étant un sous-ensemble de R×Rm .
(1) On suppose ici que D = J×U où J est un intervalle de R, U un ouvert de Rm .
On dit que (I, B) est un cylindre de sécurité en (t0 , y0 ) ∈ J×U ssi
(i) I est un intervalle tel que {t0 } ⊂ I ⊂ J,
(ii) B est une partie de U appartenant à l’un des deux types suivants :
→ I = [a, b] et B = Rm ,
→ I borné, B = B(y0 , r) et il existe M > 0 tel que
r
∀t ∈ I, |t − t0 | 6 ,
M
∀(t, y) ∈ I×B, kf (t, y)k 6 M.
On suppose que f est k-lipschitzienne en y sur I×B.
a) Soit E l’ensemble des applications continues de I dans Rm vérifiant ϕ(I) ⊂ B.
Montrer que E, muni de la norme de la convergence uniforme, est complet (E
n’est pas forcément un espace vectoriel mais il est contenu dans l’ensemble des
applications continues bornées de I dans Rm ).
Zt
b) Soit ϕ ∈ E, on définit G(ϕ)(t) = y0 + f (u, ϕ(u)) du. Montrer que G(ϕ) ∈ E.
t0
c) Prouver que, si (ϕ, ψ) ∈ E 2 , kG(ϕ)(t) − G(ψ)(t)k 6 k|t − t0 |kϕ − ψk ; puis, par
récurrence sur n que :
k n |t − t0 |n
kGn (ϕ)(t) − Gn (ψ)(t)k 6 kϕ − ψk.
n!
d) En déduire que G a un unique point fixe et que c’est la seule solution de (E)
définie sur I vérifiant la condition initiale ϕ(t0 ) = y0 .
(2) On suppose maintenant que D est un ouvert de R×Rm , que f est localement
lipschitzienne en y sur D (i.e. ∀(t0 , y0 ) ∈ D, ∃V(t0 ,y0 ) voisinage de (t0 , y0 ), ∃k > 0
tel que ∀((t1 , y1 ), (t1 , y2 )) ∈ V(t20 ,y0 ) , kf (t1 , y1 ) − f (t1 , y2)k 6 kky1 − y2 k).
a) Soit (t0 , y0 ) ∈ D, trouver un cylindre de sécurité en (t0 , y0) : I×B, k > 0 tels
que :
f est k-lipschitzienne en y sur I×B.
b) En déduire l’existence d’une solution de (E) sur I vérifiant ϕ(t0 ) = y0 .
c) Soient ϕ1 et ϕ2 2 solutions de (E) sur I1 ⊃ I telles que ϕ1 (t0 ) = ϕ2 (t0 ) = y0 .
Prouver que ϕ1 = ϕ2 .
On a ainsi démontré le théorème de Cauchy-Lipschitz.

Exercice 2. D LE THÉORÈME DE PÉANO.


On considère l’équation différentielle (E) : y ′ = f (t, y) où f est une fonction continue
dans un voisinage de (t0 , y0) ∈ I×Rm à valeurs dans Rm , I étant un intervalle de R.
On utilisera ici le sujet d’étude n˚3 sur les séries (théorème d’Ascoli).
On veut prouver que
il existe un intervalle J ⊂ I, voisinage de t0 , une fonction g de classe C 1 sur J solution
de (E), vérifiant g(t0 ) = y0 .
1
2 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

(1) a) Montrer que l’on peut se ramener au cas où J est de la forme [t0 , t0 + η], η > 0.
b) Montrer qu’il suffit de prouver l’existence d’une Zfonction continue g de [t0 , t0 +η]
t
dans Rm telle que ∀t ∈ [t0 , t0 + η], g(t) = y0 + f (s, g(s)) ds.
t0

(2) Soit V(α) = {(t, y) ∈ I×Rm |t ∈ [t0 , t0 + α], ky − y0 k 6 ε}. On pose Mα =


sup kf (t, y)k.
(t,y)∈V(α)
a) Montrer que l’on peut choisir η > 0 tel que ηMη 6 ε.
b) Soit h > 0, on définit les fonctions gh et g̃h sur [t0 − h, t0 + η] et [t0 , t0 + η] par

t ∈ [t0 − h, t0 ],
gh (t) = y0


g̃h (t) = gh (t − h)

Z t .
t ∈ [t0 , t0 + η]


 gh (t) = y0 + f (s, g̃h(s)) ds
t0

Prouver que, pour t ∈ [t0 , t0 + η],


kg̃h (t) − y0 k 6 ε, kgh (t) − y0 k 6 M(t − t0 ) 6 ε, kgh (t) − gh (s)k 6 M(t − s)
 
t − t0
(on raisonnera par récurrence sur n = ).
h
c) Prouver que H = {gh , h > 0, restreintes à l’intervalle [t0 , t0 + η]} est une fa-
mille équicontinue de fonctions uniformément bornées.
d) À l’aide du théorème d’Ascoli, monter que l’on peut trouver une suite hn → 0
telle que gn = ghn converge uniformément vers g continue sur [t0 , t0 + η].
e) Prouver qu’il en est de même pour g̃n = g̃hn .
f) Conclure;
On obtient ainsi un théorème d’existence mais on n’a pas unicité.
Exemple : y ′ = y 1/3 , y(0) = 0.

Exercice 3. I RACINES DES SOLUTIONS D’UNE ÉQUATION


DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU SECOND ORDRE.
(1) Soit (F) l’équation différentielle x′′ + p(t)x′ + q(t)x = 0 où p et q sont des fonctions
continues définies sur un intervalle I. On pose x = zy.
Trouver les fonctions z telles que, si x est solution de (F), y soit solution d’une
équation (E) de la forme : y ′′ + Q(t)y = 0.
On s’intéresse par la suite aux solutions des équations de la forme
(E) x′′ + q(t)x = 0, q ∈ C(I, R)
(2) Prouver que, si u est solution non nulle de (E) sur ]a, b[ alors u admet des 0
simples (i.e. si u(t0 ) = 0 alors u′ (t0 ) 6= 0 et u change de signe en t0 ) et isolés (i.e.
si u(t0 ) = 0 alors il existe η > 0 tel que ∀t ∈]t0 − η, t0 + η[, t 6= t0 , u(t) 6= 0).
(3) Théorème d’oscillation.
Soient q1 et q2 deux fonctions continues réelles dans ]a, b[ telles que q1 (t) 6 q2 (t)
(t ∈]a, b[), u solution réelle de
(E1 ) x′′ + q1 (t)x = 0
v solution réelle de
(E2 ) x′′ + q2 (t)x = 0.
On fait les hypothèses suivantes :
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 3

(i) ∃(α, β) ∈]a, b[2 , α < β tel que u(α) = u(β) = 0,


(ii) ∀t ∈]α, β[ : u(t) > 0,
(iii) ∀t ∈]α, β[ : v(t) > 0,
(iv) q1 et q2 ne coı̈ncident pas sur [α, β].
Z β
′ ′
a) Prouver que ∆ = u (β)v(β) − u (α)v(α) = (q2 (t) − q1 (t))u(t)v(t) dt.
α
b) Montrer que l’on a à la fois ∆ > 0 et ∆ 6 0.
c) Prouver alors que : ∃γ ∈]α, β[ tel que v(γ) = 0.
d) On suppose maintenant que q1 = q2 = q et que (u, v) forme un système
fondamental de solutions de (E).
Montrer que, si u vérifie les hypothèses (i) et (ii) alors la conclusion du c)
reste valable.
On a donc prouvé qu’entre 2 racines consécutives de u, il existait une racine (et
une seule) pour v ; c’est ce qu’on appelle le théorème d’oscillation.
On suppose par la suite que q vérifie l’hypothèse suivante :
∃(λ, µ) ∈]0, +∞[2 , λ < µ tel que ∀t ∈]a, b[, 0 < λ2 6 q(t) 6 µ2
et on veut prouver que
π
(1) tout intervalle fermé (contenu dans ]a, b[) de longueur contient au moins
λ
un zéro de u,
π
(2) si u(α) = 0, il n’existe aucun zéro de u dans l’intervalle ]α, α + [.
µ

(4) Soit x une solution non nulle de (E) sur ]a, b[. On pose x = r sin θ, x = r cos θ où
on choisit r > 0.
a) Montrer que : ∀t ∈]a, b[, r(t) > 0 et que l’on peut définir une fonction θ(t) de
classe C 1 sur ]a, b[.
b) Prouver que la résolution de (E) est alors équivalente à la résolution du système
(
(i) r ′ = (1 − q)r sin θ cos θ
(ii) θ′ = cos2 θ + q sin2 θ
c) En déduire alors que la recherche des racines de x revient à la recherche des
solutions de l’équation θ(t) = nπ, n ∈ Z.
(5) Soient q1 et q2 2 fonctions continues réelles définies sur ]a, b[ et telles que q1 (t) 6
q2 (t) (cf 3). Soit ϕ1 une solution réelle de
(A1 ) θ′ = cos2 θ + q1 sin2 θ
et ϕ2 une solution réelle de
(A2 ) θ′ = cos2 θ + q2 sin2 θ.
On suppose que ∃α ∈]a, b[ tel que ϕ1 (α) 6 ϕ2 (α).
sin ϕ2 (t) − sin ϕ1 (t)
a) Soit f (t) = (q1 (t) − 1)[sin ϕ2 (t) + sin ϕ1 (t)] .
ϕ2 (t) − ϕ1 (t)
Si w(t) = ϕ2 (t) − ϕ1 (t), prouver que w ′ (t) − f (t)w(t) > 0 pour t ∈]a, b[ et que
f est continue et bornée sur tout segment de ]a, b[.
b) Si F est une primitive de −f , prouver que, si t ∈]α, b[,
eF (t) w(t) > eF (α) w(α) > 0.
En déduire que, pour t ∈ [α, b], ϕ1 (t) 6 ϕ2 (t).
c) Prouver que, si l’on suppose que q1 (t) < q2 (t) pour tout t ∈]a, b[, alors, pour
t ∈]α, b[, ϕ1 (t) < ϕ2 (t).
4 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

(6) À l’aide des solutions des équations x′′ + λ2 x = 0 et x′′ + µ2 x = 0 et des résultats
du 4 et 5, prouver les résultats (1) et (2).

Exercice 4. D SOLUTIONS ASYMPTOTIQUEMENT STABLES


On considère dans toute la suite, l’équation différentielle
(E) x′ = f (t, x)
où x ∈ Rn , f étant une application localement lipschitzienne sur U ouvert de R×Rn , à
valeurs dans Rn .
On suppose que U contient l’ensemble des (t, x) ∈ R×Rn vérifiant t0 6 t < +∞, kxk 6 b
; t0 et b étant des réels quelconques, k.k étant une norme sur Rn .
Soit u une solution de (E) définie pour t > t0 (on suppose qu’elle existe), on dit que u
est stable dans l’intervalle I = [t0 , +∞[ ssi :
∀ε > 0, ∃δ ∈]0, b], | ∀x0 ∈ Rn , kx0 − u(t0 )k 6 δ, si v est la solution maximale de (E)
vérifiant v(t0 ) = x0 alors v est définie sur I et
∀t ∈ I, kv(t) − u(t)k 6 ε.
On dit que u est asymptotiquement stable ssi u est stable et si, de plus, on peut choisir
δ (éventuellement plus petit qu’au dessus) tel que :
lim ku(t) − v(t)k = 0.
t→+∞

Enfin, une solution de (E) définie sur I est dite instable ssi elle n’est pas stable...
(1) a) Soit A ∈ Mn (C), étudier la stabilité des solutions de l’équation différentielle
(E1 ) : x′ = Ax à l’aide de la réduite de Jordan (on étudiera les deux cas de
stabilité).
b) Mêmes questions pour l’équation différentielle x(4) + 5x(2) + 4x = 0.
On s’intéresse par la suite au cas où f (t, x) = Ax + g(t, x) où A ∈ Mn (C), g
correspondant à une ”petite” perturbation.
On a besoin du résultat suivant, appelé Lemme de Gronwall :
(2) Soient f, g, h trois fonctions positives, continues sur [0, b] et vérifiant l’inégalité :
Z t
∀t ∈ [0, b], f (t) 6 h(t) + f (s)g(s) ds
0
prouver que l’on a
Z t
∀t ∈ [0, b], f (t) 6 h(t) + h(s)g(s)eG(s) ds
0
Z t
où G(t) = g(t) dt
Z t0

(poser α(t) = f (s)g(s) ds puis β(t) = α(t)e−G(t) et écrire l’inéquation vérifiée


0
par β ′ (t)).
(3) On suppose ici que les valeurs propres de A sont de partie réelle 6 0 et que celles qui
sont imaginaires pures correspondent à des vecteurs propres (i.e. pour ces valeurs
propres, les sous-espaces propres sont égaux aux sous-espaces caractéristiques).
Si f est localement lipschitzienne sur U, il en est de même pour g.
Z On suppose que kg(t, x)k 6 a(t)kxk où a est une fonction continue > 0 telle que
+∞
a(t) dt converge.
t0
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 5

a) Montrer que, si u est une solution de (E) sur [t1 , t2 ] (où t1 > t0 ) alors
Z t
(t−t1 )A
u(t) = e u(t1 ) + e(t−s)A g(s, u(s)) ds.
t1

b) Montrer que ∃K > 0 — ∀t > 0, ketA k 6 K.Z


t
En déduire que ku(t)k 6 nKku(t1 )k + nK a(s)ku(s)k ds.
t1
c) À l’aide du lemme de Gronwall, prouver qu’il existe une constante C telle que
ku(t)k 6 Cku(t1 )k.
b
Prouver alors que, si ku(t1 )k 6 alors u est définie pour tout t > t1 et que
C
ku(t)k 6 Cku(t1 )k.Z
t2
d) Soit x1 = u(t1 ) + e(t1 −s)A g(s, u(s)) ds où t2 est choisi pour que
t1
+∞
ε
Z
a(t)ku(t)k dt 6 .
t2 nK
On définit v(t) = e(t−t1 )A x1 ; prouver que
∀t > t2 , ku(t) − v(t)k 6 ε
(i.e. quand on perturbe un système différentiel stable, il reste une certaine
stabilité su système obtenu–et il est difficile de faire mieux comme résultat !–).
2
(4) On s’intéresse ici à l’équation x′′ − x′ + x = 0.
t
a) Trouver un système fondamental de solutions (u1 , u2 ) où ui s’écrit sous la forme
α(t) sin t + β(t) cos t (α et β étant des polynômes). Z +∞
b) En déduire que, dans le 3˚, on ne peut remplacer l’hypothèse a(t) dt
t0
converge par lim a(t) = 0.
t→+∞
 
−a 0
(5) Soit A(t) = avec 1 < 2a < 1 + e−π .
0 sin(ln t) + cos(ln t) − 2a
a) Montrer que les solutions de x′ = A(t)x sont asymptotiquement
  stables.
0 0
b) Si on remplace A(t) par A(t) + B(t) où B(t) = , montrer que l’on
e−at 0
peut trouver des solutions non bornées (et non asymptotiquement stables).

Exercice 5. F EXEMPLE D’ÉTUDE D’ÉQUATION DIFFÉRENTIEL-


LE NON LINÉAIRE : l’équation de Thomas-Fermi.
L’équation différentielle (F) : y ′′ = y 3/2 x−1/2 avec les conditions aux limites y0 (0) = 1,
y(+∞) = 0 (i.e. lim y(x) = 0) permet de décrire la densité de charge pour les atomes
x→+∞
dont le nombre atomique est élevé.

(1) Transformations de (F).


a) Trouver λ ∈ R telle que (F) soit invariante par la transformation x → ax,
y → aλ y
b) Donner alors l’équation différentielle vérifiée par u(x) = y(x)x−λ . On obtient
une équation différentielle qui ressemble à une équation d’Euler.
6 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

À l’aide du changement de variable x = et , se ramener à une équation


différentielle autonome (i.e. dans laquelle la variable ne figure pas) vérifiée
par v(t) = u(et ).
c) En posant w(v) = v ′ , montrer que w est solution de l’équation différentielle
scalaire du premier ordre : ww ′ − 7w + 12v = v 3/2 .
(2) Un essai de recherche de développement asymptotique de la solution y0 de (F).
a) À l’aide du 1.b, trouver une solution très simple de (F) satisfaisant à la condi-
tion y(+∞) = 0.
A
b) Si y, solution de (F), a b comme équivalent en +∞, alors, en supposant que
x
l’on peut dériver les équivalents (ce qui est effectivement possible ici car y est
solution d’une équation différentielle rationnelle), prouver que toute solution
144
de (F) satisfaisant à la condition y(+∞) = 0 va s’écrire : y(x) = 3 (1 + ε(x))
x
où lim ε(x) = 0.
x→+∞
6 6
c) ”Montrer” que ε′′ (x) − ε′(x) ∼ 2 ε(x) quand x → +∞ (on manipulera
x x
le symbole ∼ comme on manipule le signe = en prenant toutefois quelques
précautions !). √
7 − 73
”En déduire” que ε(x) ∼ Cxr où r = # − 0, 722.
2
144
d) Recommencer l’expérience du c avec y(x) = 3 [1 + Cxr + ε1 (x)] où ε1 (x) =
x
o(xr ).
”Montrer” qu’alors on peut écrire
144 
y(x) = 3 1 + Cxr + Dx2r + Ex3r + o(x3r ) .

x


 y(1) #0, 4240
#0, 2431×10−1

y(10)
e) On trouve

 y(100) #0, 1002×10−3

y(1000) #0, 1351275×10−6

Que penser des valeurs de C, D et E ?
(3) Une étude qualitative de (F).
La solution recherchée est définie sur [0, +∞[, nécessairement y0 (x) > 0.
a) Montrer que ∀x ∈ [0, +∞[, y0′ (x) < 0.
On pose α = y0′ (0), soit y une solution de (F) telle que y(0) = 1, y ′ (0) = β.
b) Si β < α, prouver que lim y(x) = −∞.
x→+∞
c) Si β > α, montrer que y n’est pas définie sur [0, +∞[ (i.e. ∃x0 > 0 tel que
lim− y(x) = +∞).
x→x0

d) À l’aide du logiciel Maple, vérifier ces propriétés et essayer d’obtenir expéri-


mentalement une valeur approchée de α.

Exercice 6. I MÉTHODE D’EULER-CAUCHY


Soit f : I×R → R, I intervalle [a, b]. On appellera g(x) la solution de l’équation
différentielle y ′ = f (x, y) vérifiant la condition initiale g(x0 ) = y0 .
Présentation :
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 7

b−a
On pose xi = a + ih où h = et on calcule les yi par la formule de récurrence :
n
(1) yi+1 = yi + hf (xi , yi ) et y0 = y0 !
On appelle module de continuité de la fonction ϕ définie sur [a, b] le nombre
M(η, ϕ) = sup |ϕ(x) − ϕ(x′ )|.
|x−x′ |<η
(x,x′ )∈[a,b]

Remarque : si ϕ ∈ C([a, b], R) alors ϕ est uniformément continue et donc lim M(η, ϕ) = 0.
η→0
+N
(1) soit (un )n∈N ∈ R vérifiant : un+1 6 (1 + α)un + β où α > 0, β > 0 alors :
enα − 1
un 6 enα u0 + β.
α

On dit que la méthode converge ssi lim sup |yi − g(xi )| = 0.


n→+∞ i∈[1,n]

(2) Théorèmes de convergence :


a) Montrer que si
• f ∈ C(I×R, R)
• ∃k > 0, ∀x ∈ [a, b], ∀(y, z) ∈ R2 , |f (x, y) − f (x, z)| 6 k|y − z| (i.e. f est
k-lipschitzienne par rapport à la deuxième variable).
ek(xi −x0 ) − 1
alors : |ei | = |yi −g(xi )| 6 M(h, g ′ ) (où M(h, g ′ ) désigne le module
k
de continuité de g ′) et lim sup |ei | = 0 (i.e. la méthode converge).
n→+∞ i∈[1,n]

b) Soit la fonction gn affine par morceaux, continue, passant par les points (xi , yi )
i.e.
yi+1 − yi
∀x ∈ [xi , xi+1 ] : gn (x) = yi + (x − xi ).
h
Montrer que la suite (gn ) converge uniformément vers g quand n tend vers
l’infini.
(3) Majoration de l’erreur :
Montrer que, si en plus des hypothèses de la question 2, f est de classe C 1 alors g
est de classe C 2 .
Si on pose M2 (x) = sup |g ′′ (t)|, montrer que :
t∈[a,x]

h ek(xi −a) − 1
∀i ∈ [1, n] : |ei | 6 M2 (xi ) .
2 k

Exercice 7. I RÉSOLUTION NUMÉRIQUE DES ÉQUATIONS DIF-


FÉRENTIELLES.
Ici, on calcule les termes de la suite yi par la formule de récurrence :
(2) yi+1 = yi + hF (xi , yi , h) y0 = y0
On cherche alors F continue pour que l’erreur soit de l’ordre de hp .
g(xi+1 ) − g(xi )
On pose ∆h g(xi ) = valeur approchée de la dérivée.
h
Déf 1 : on dit que la méthode est consistante avec les conditions (2) ssi
lim sup |∆h g(xi ) − F (xi , g(xi), h)| = 0.
n→+∞ i∈[0,n]
8 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

On dit qu’on perturbe le système si l’on change (2) par les formules :
zi+1 = zi + h(F (xi , zi , h) + εi ) z0 = y0 + α0
(εi et α0 sont des quantités petites, correspondantes à des erreurs d’arrondis).
Déf 2 : la méthode est dite stable ssi il existe 2 réels positifs M1 et M2 tels que :
sup |yi − zi | 6 M1 |α0 | + M2 sup |εi|.
i∈[0,n] i∈[0,n]

(1) Si la méthode donnée par la condition (2) est stable et consistante, montrer alors
qu’elle est convergente.
Remarque : M1 est utile si on a pas exactement y0 égal à g(x0 ).
(2) On s’intéresse maintenant à la convergence.
a) Prouver qu’une C.N.S. pour que la méthode soit consistante est que l’on ait
F (x, y, 0) = f (x, y) pour tout x de [a, b] et tout y de R.
b) Si F vérifie la condition de Lipschitz :
∀x ∈ [a, b], ∀y ∈ R, ∀h ∈ [0, b − a], |F (x, y, h) − F (x, z, h)| 6 K|y − z|
alors
K(b−a) eK(b−a) − 1
montrer que (2) est stable avec M1 = e et M2 = .
K
K(xi −a)
e −1
Remarque : on a |ei | 6 ( sup |εi |) : erreur due à la méthode.
i∈[0,n−1] K
(3) Étude de l’erreur :
Déf 3 : la méthode est d’ordre p au moins (p > 0) ssi
sup |∆h g(xi ) − F (xi , g(xi ), h)| 6 Ahp .
i∈[0,n−1]

a) Si F vérifie la condition de Lipschitz de la prop 2, si la méthode (2) est stable


et d’ordre p alors prouver que
sup |ei | 6 M1 |y0 − g(x0 )| + M2 Ahp .
i∈[0,n]

Remarque et notation : on a g ′(x) = f (x, g(x)) puis si f est suffisamment


différentiable, on pourra calculer
∂f ∂f ∂f ∂f
g ′′ (x) = (x, g(x)) + (x, g(x))g ′(x) = (x, g(x)) + (x, g(x))f (x, g(x))
∂x ∂y ∂x ∂y
que l’on notera f ((1)) (x, g(x)) ; de même
∂f ((1)) ∂f ((1))
g ′′′ (x) = (x, g(x)) + (x, g(x))f (x, g(x))
∂x ∂y
que l’on notera f ((2)) (x, g(x)), etc...
b) Si f est de classe C p sur [a, b]×R et F de classe C p sur [a, b]×R×[0, h] (en fait,
on n’a besoin que des dérivées par rapport à h) alors montrer que la méthode
(2) est d’ordre p ssi
 F (x, y, 0) = f (x, y)
∂F 1


(x, y, 0) = f ((1)) (x, y)



∂h 2
 ...
∂ p−1 F 1


 p−1 (x, y, 0) = f ((p−1)) (x, y)


∂h p
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 9

et que le A de la définition 3 vaut :


1 1 ∂pF
sup |f ((p)) (x, y)| + sup (x, y, h) .
(p + 1)! (x,y)∈[a,b]×R p! (x,y)∈[a,b]×R ∂ p h
4
(4) Étude de quelques méthodes :
h hp−1 ((p−1))
a) Taylor : on prend F (x, y, h) = f (x, y) + f ((1)) (x, y) + · · · + f (x, y)
2 p!
montrer que ceci est une méthode d’ordre p (impraticable si pour p grand).
b) Heun : F (x, y, h) = a1 f (x, y) + a2 f (x + p1 h, y + p2 hf (x, y)) ; prouver que
1
cette méthode est d’ordre 2 ssi a1 + a2 = 1, p1 = p2 = ; interprétation
2a2
1
géométrique si a1 = .
2
1
c) Runge-Kutta : F (x, y, h) = (k1 + 2k2 + 2k3 + k4 ) où
 6
k = f (x, y)
 1


k2 = f (x + h/2, y + hk1 /2)

 k 3 = f (x + h/2, y + hk2 /2)
k = f (x + h, y + hk )
4 3
montrer que ceci est une méthode d’ordre 4.
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 1

1. Solutions
Solution 1
(1) a) Montrons que E est complet :
E ⊂ C 0 (I, Rm ) ∩ B(I, Rm ) qui est un Banach. Il suffit donc de prouver que E
est fermé.
Soit ψ ∈ E alors ψ est limite uniforme de (ϕn ) ∈ E N . ψ est continue et ∀t ∈ I,
ϕn (t) ∈ B. Comme B est fermé, ψ(t) ∈ B.
b) On sait déjà que G(ϕ) est continue.
Dans le premier cas, on a bien G(ϕ) ∈ E, dans le deuxième cas :
Z t
kG(ϕ)(t) − y0 k 6 kf (u, ϕ(u))k du 6 M|t − t0 | 6 r
t0

donc G(ϕ) ∈ E dans tous les cas.


c) La propriété est vraie à l’ordre 0 : kϕ(t) − ψ(t)k 6 kϕ − ψk.
Supposons que ce soit vrai à l’ordre n :
Z t
n+1 n+1
kG (ϕ)(t) − G (ψ(t)k 6 kf (u, Gn(ϕ)(u)) − f (u, Gn (ψ)(u))k du
t0
Z t
6 k kGn (ϕ)(u) − Gn (ψ)(u)k du
t0
n+1 t
k k n+1 |t − t0 |n+1
Z
6 (u − t0 )n kϕ − ψk du 6 kϕ − ψk
n! t0 (n + 1)!
c.q.f.d.
d) On utilise une version du théorème du point fixe (cf. théorème 5.24 page 227
), une itérée de G est contractante (si on se place sur I qui est borné par
hypothèse).
Il reste à prouver que si ϕ est une solution de (E) sur I telle que ϕ(t0 ) = y0
alors ϕ(I) ⊂ B :
Soit α = sup{t | ϕ([t0 , t]) ⊂ B}.
Si α est dans l’intérieur de I alors lim ϕ(t) = ϕ(α) et comme B est un fermé,
t→α
on a ϕ(α) ∈ B. Z α
En outre kϕ(α) − y0 k 6 f (u, ϕ(u)) du 6 M|α − t0 | < r et donc il existe
t0
ε > 0 tel que B(ϕ(α), ε) ⊂ B et il existe V voisinage de α tel que ϕ(V ) ⊂ B ce
qui contredit la maximalité de α. On procède de même avec la borne inférieure.
On peut même écrire que
Z t
ϕ(t) = y0 + f (u, y0) du + · · · + K n (y0 )(t) + · · ·
t0
Z t
où K(ϕ)(t) = f (u, ϕ(u)) du et K n+1 (t) = K(K n (t)).
t0 (
ϕ′ (t) = f (t, ϕ(t))
ϕ(t) = G(ϕ)(t) donc ϕ est de classe C 1 et on a bien .
ϕ(t0 ) = y0

(2) a) On choisit J×B ′ ⊂ D borné, on pose M = sup kf (t, y)k et on prend r pour
J×B ′

que B(y0 , r) ⊂ B , I = J ∩ [t0 − r/M, t0 + r/M].
b) On utilise alors le résultat du 1.
2 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

c) Soit I1 ⊃ I, ϕ1 et ϕ2 des solutions de (E) sur I1 telles que ϕ1 (t0 ) = ϕ2 (t0 ) = y0 .


Montrons que K = {t ∈ I1 |ϕ1 (t) = ϕ2 (t)} est ouvert et fermé :
• K est bien fermé comme image réciproque d’un fermé par une application
continue.
• K est un ouvert : si t ∈ K, on utilise le a (il existe un cylindre de
sécurité) et le 1.

Solution 2
Solution 3 (1) On écrit les équations :

x = zy ×q
x′ = z ′ y + zy ′ ×p
x′′ = z ′′ y + 2z ′ y ′ + zy ′′
0 = (qz + pz ′ + z ′′ )y + (pz + 2z ′ )y ′ + zy ′′

Or on veut que pz + 2z ′ = 0 d’où le choix possible pour z (à une constante


multiplicative près)

1 t
 Z 
z(t) = exp − p(s) ds .
2 t0

(2) • u admet des zéros simples grâce au théorème de Cauchy-Lipschitz. En effet si


u(t0 ) = u′(t0 ) = 0 alors u est la solution nulle.
• u admet des zéros isolés. Par l’absurde, si u(t0 ) = 0 et si t0 n’est pas un
zéro isolé alors il existe (tn ) une suite de zéros de u, tous distincts, tels que
tn → t0 . Or, grâce au théorème des accroissements finis, u(tn ) − u(tn+1) =
(tn − tn+1 )u′ (zn ) où zn est compris entre tn et tn+1 . u′ (zn ) = 0 et zn → t0 . Par
continuité de u′, on aura u′ (t0 ) = 0 ce qui entraı̂ne que u = 0, cas écarté.
(3) a) Soit W (x) = u′ (x)v(x)−u(x)v ′ (x) (cela ressemble à un wronskien mais ça n’en
est pas un...). On a W ′ (x) = u′′ (x)v(x) − u(x)v ′′ (x) = (q2 (x) − q1 (x))u(x)v(x)
et comme ∆ = W (β) − W (α) la conclusion est immédiate.
b) Comme q1 et q2 ne coı̈ncident pas sur [α, β], q2 − q1 n’est pas la fonction nulle.
Grâce aux hypothèses (ii) et (iii), la fonction continue (q2 − q1 )uv est positive,
non identiquement nulle donc ∆ > 0.
u(α) = 0 et u(t) > 0 donc u′ (α) > 0, de même u′ (β) 6 0 donc ∆ 6 0.
c) En rassemblant les deux dernières inégalités, on obtient une contradiction avec
les hypothèses. notamment, si on a (i), (ii) et (iv), on ne peut avoir (iii) donc
il existe γ ∈]α, β[ tel que v(γ) = 0.
d) On précise un peu mieux ce qui se passe. u′ (β) < 0 (sinon u′(β) = 0 en-
traı̂nerait u = 0), de même u′ (α) > 0 et comme ∆ = 0 alors on a la relation
u′ (β)v(β) = u′(α)v(α). Mais si v(α) = 0 alors (u, v) forment un système lié
v ′ (α)
(v = ′ u) ce qui est écarté, de même v(β) 6= 0. Or l’hypothèse (iii) en-
u (α)
traı̂ne que v(α) > 0 et v(β) > 0 ce qui est contradictoire.
Conclusion : là encore il existe γ ∈]α, β[ tel que v(γ) = 0.
(4) a) x et x′ ne peuvent s’annuler simultanément (sinon, en vertu du théorème de
Cauchy-Lipschitz, x serait constamment nulle). r ne s’annule pas donc r > 0.
Le théorème du relèvement s’applique alors et permet de définir θ fonction de
classe C 1 sur ]a, b[.
SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 3

b) Comme θ est de classe C 1 , on peut dériver, on aura les relations


x′ = r ′ sin θ + r cos θθ′ = r cos θ
(E’) x′′ = r ′ cos θ − r sin θθ′ = −qr sin θ
La dernière relation est équivalente à (E) compte tenu du changement de
fonction inconnue que l’on vient de faire, la première est elle une conséquence
de ce changement. En multipliant la première par sin θ et la deuxième par
cos θ on obtient, en faisant la somme r ′ = (1 − q)r sin θ cos θ. De même,
en multipliant la première par cos θ et la deuxième par − sin θ on obtient
θ′ = cos2 θ + q sin2 θ. On vérifie alors que ces deux dernières équations sont
équivalentes à (E’).
c) Les racines de x sont les racines de sin θ. Comme θ′ > 0 alors θ est un C 1 -
difféomorphisme de ]a, b[ sur ]θ(a), θ(b)[. Les solutions des équations θ(t) = nπ
(lorsqu’elles existent) vont donc donner les racines de x dans l’ordre croissant.
(5) a) w ′ = (q2 − 1) sin2 ϕ2 − (q1 − 1) sin2 ϕ1 et f w = (q1 − 1)(sin2 ϕ2 − sin2 ϕ1 ) d’où
w ′ − f w = (q2 − q1 ) sin2 ϕ2 > 0.
Ensuite, pour la continuité de f , on écrit
sin ϕ2 − sin ϕ1 ϕ2 − ϕ1 ϕ2 + ϕ1
= h( ) cos( )
ϕ2 − ϕ1 2 2
sin x
où h(x) = qui est une fonction de classe C ∞ sur R (écrire le
x
développement en série entière de sin x). f est bien continue et est évidemment
bornée sur tout segment de ]a, b[.
b) On a (eF w)′ = eF (−f w + w ′ ) > 0 donc
eF (t) w(t) > eF (α) w(α) > 0.
On a alors w(t) > 0 pour t ∈]α, b[ soit ϕ1 (t) 6 ϕ2 (t) pour t ∈ [α, b[.
c) On a w ′ − f w = (q2 − q1 ) sin2 ϕ2 . q2 − q1 > 0 et sin2 ϕ2 ne s’annule qu’en des
points isolés (ϕ2 est strictement croissante) donc eF w est strictement croissante
et w(t) > 0 pour t ∈]α, b[.
(6) Les solutions de x′′ + λ2 x = 0 sont données par x = k sin(λt + ω). On choisit
π
q1 = λ2 et q2 = q et on applique le résultat du 5. Soit I = [α, ] un intervalle,
λ
u une solution de (E). Si ϕ1 (α) = ϕ2 (α) alors ϕ2 > ϕ1 sur I. Comme l’équation
ϕ1 (t) = nπ a au moins une solution sur I (pour un entier n bien choisi), on en
déduit que l’équation ϕ2 (t) = nπ a aussi une solution et donc que u s’annule au
moins une fois sur I.
On procède de la même façon pour traiter le cas (2). Si u(α) = 0 alors en posant
cette fois-ci q1 = q et q2 = µ2 on sait que ϕ1 (α) = nπ et en choisissant x solution
π
de x′′ + µ2 x = 0 telle que ϕ2 (α) = nπ, on sait que ϕ1 6 ϕ2 . ϕ2 (α + ) = (n + 1)π
µ
π
donc ϕ1 (α + ) 6 (n + 1)π et par conséquent u ne s’annule pas sur l’intervalle
µ
π
]α, α + [.
µ

Solution 4
Solution 5
(1) a) λ = −3.
4 SUJETS D’ÉTUDE SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

b) x2 u′′ − 6xu′ + 12u = u3/2 .


v ′′ − 7v ′ + 12v = v 3/2
c)
(2) e) C# − 13, 2709738, D#110, 197059, E# − 732, 467106.
(3) d) α# − 1, 5880710.
Solution 6
(1 + α)n − 1
(1) On a un 6 (1 + α)n u0 + β par récurrence, puis on remarque que
α
α
1+α 6e . Z xi+1
1
(2) a) g(xi+i ) = g(xi) + hf (xi , g(xi)) + hεi où |εi | = (g ′(t) − g ′ (xi ))dt 6
h xi
M(h, g ′ ) et donc |ei+1 | 6 (1 + hk)|ei | + h|εi| et la question 1 nous donne le
premier résultat, la conclusion est alors immédiate.
b) Pour x ∈ [xi , xi+1 ] :
|gn (x) − g(x)| 6 |gn (x) − yi | + |yi − g(xi )| + |g(xi) − g(x)|
6|gn (x) − yi | + |ei | + M(h, g)
yi+1 − yi
et comme gn (x) − yi = (x − xi ) = f (xi , yi)(x − xi ) alors :
h
|gn (x) − yi | 6 h|f (xi , yi)| 6 hM
car f est continue et l’ensemble {(xi , yi), i ∈ [0, n], n ∈ N} est borné. Ce qui
donne : |gn (x) − g(x)| 6 hM + supi∈[1,n] |ei | + M(h, g) ; cette dernière quantité
est indépendante de x dans [a, b] et tend vers 0.
(3) On sait que g est dérivable et que ∀x ∈ [a, b] : g ′(x) = f (x, g(x)) ; comme f
∂f ∂f
est de classe C 1 , on aura : g ′′ (x) = (x, g(x)) + (x, g(x))g ′(x) ce qui permet
∂x ∂y
d’affirmer que g est de classe C 2 .
h2
On écrit ensuite que g(xi+1 ) = g(xi +h) = g(xi )+hg ′ (xi )+ g ′′ (zi ) où zi ∈]xi , xi+1 [
2
et donc, en remplaçant g ′ (xi ) par f (xi , g(xi)) on a :
h2 ′′
ei+1 = yi − g(xi) + h[f (xi , yi) − f (xi , g(xi )] − g (zi )
2
et, après majorations :
h2
|ei+1 | 6 (1 + hk)|ei | +
M2 (x).
2
La question 1 nous permet alors de conclure.

Solution 7
(1) On prend zi = g(xi) alors z0 = y0 (i.e. α0 = 0) et zi+1 = g(xi+1 ) = g(xi ) +
h∆h g(xi ) = zi + h[F (xi , zi , h) + εi ] et donc sup |yi − g(xi )| 6 M2 sup εi ce qui
i∈[0,n] i∈[0,n]
permet, en accord avec la définition 2 du 1˚, de conclure.
(2)

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