Minimodule Cancer Bronchopulmonaire 2020
Minimodule Cancer Bronchopulmonaire 2020
Minimodule Cancer Bronchopulmonaire 2020
Certificat de pneumologie
Module imagerie
DCEM1
PULMONAIRE (CBP)
Enseignants
Professeur : Emna DAOUD
Dr Wiem FEKI
ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020
IMAGERIE DU CANCER BRONCHO
PULMONAIRE (CBP)
Pr. DAOUD.E
Dr W.FEKI
Objectifs Educationnels:
Pré-requis :
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1-Anatomie descriptive et radiologique du thorax.
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IMAGERIE DU CANCER BRONCHO
PULMONAIRE
I) Introduction :
Le tabac est un facteur de risque pour tous les types histologiques du CBP
notamment le cancer à petites cellules. L’imagerie joue un rôle important à
plusieurs niveaux dans le dépistage, le diagnostic, le bilan d’extension et le suivi
post thérapeutique :
ère
- Bilan d’extension : la TDM occupe la 1 place dans le bilan d’extension
loco- régionale et à distance
- Le bilan doit être aussi précis que possible pour exclure les patients non
opérables
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chimiothérapie.
1- La radiographie du thorax :
2- La fibroscopie bronchique:
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largement sa place car elle est indispensable dans tous les cas.
A) Technique :
-Le mode hélicoïdal prend le devant de la scène - On réalise des coupes sur le
thorax depuis l’apex jusqu’aux surrénales sans et avec injection de produit de
contraste incluant l’exploration de la totalité du foie. - Le scanner multibarettes
permet d’explorer un volume avec possibilité de reconstructions multiplanaires les
plus fines qui permettent d’apprécier les rapports de la masse avec les scissures et
de mieux analyser un éventuel syndrome interstitiel associé. Les reconstructions
sagittales sont utiles pour étudier les apex et le rachis dorsal. Les reconstructions
coronales permettent l’étude de l’extension en hauteur par rapport à l’arbre trachéo
bronchique. L’angioscanrer permet l’étude de l’extension vasculaire et cardiaque -
La lecture se fait en double fenêtre parenchymateuse et médiastinale, et
éventuellement osseuse
- Un examen TDM cérébral sera réalisé de façon systématique quelque soit le type
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anatomopathologique du cancer.
B) Buts
- Guider une ponction biopsie trans pariétale (PBTP) ou sensibiliser une ponction
biopsie trans-bronchique en précisant le siège de la tumeur par rapport aux
bronches.
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d’emphysème, troubles de l’hémostase, HTAP.
5- L’échographie :
5-1- Thoracique trans pariétale : peut être utile dans certains cas : *Opacité
périphérique dont elle précise la nature solide. Elle permet d’étudier l’extension
pleuro pariétale et de guider une éventuelle PBTP.
6 – IRM :
A) Technique :
Séquences en spin écho pondérées T2, spin écho pondérées T1 dans les différents
plans. Le plus souvent on a recours à l’injection de gadolinum ; les séquences
d’angio IRM sont utiles pour l’étude de l’extension cardiaque et vasculaire.
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brachial
B) Buts : Diagnostic positif des t des métastases ganglionnaires qui présentent une
hyperfixation
8- Autres examens :
8-1Scintigraphie :
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* pulmonaire de ventilation et de perfusion : dans le cadre du bilan pré-opératoire
pour apprécier l’état de perfusion du poumon restant et controlatéral
9- Au total:
*La PBTP est nécessaire si le diagnostic histologique n’a pas été établi par la
fibroscopie.
*La TDM est l’examen fondamental dans le bilan d’extension loco régional et à
distance.
1-1 : normale :
Un CBP peut être découvert alors que la Rx thorax est normale dans 0,5 à 5%des
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cas Il peut s’agir :
*d’une tumeur centrale reconnue en fibroscopie mais n’ayant pas entrainé encore
de troubles ventilatoires
a) tumeur centrale : Une tumeur est dite centrale si elle se développe sur une
bronche proximale jusqu’aux bronches sous segmentaires. Elle présente une double
croissance endo- bronchique et trans bronchique.
*Collapsus non aéré: le plus souvent, il s’agit d’un collapsus complet non aéré
(atelectasie) : l’atelectasie se traduit par des signes directs et indirects (voir fig1):
-Signes indirects :
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- Déplacement de la scissure qui devient concave vers le parenchyme pulmonaire
sain: meilleur signe de collapsus.
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* Collapsus aéré : parfois le collapsus est aéré : l’opacité est alors absente et il
n’existe que les signes indirects de collapsus et un tassement des vaisseaux au
niveau du lobe collabé.
Ces signes directs et indirects sont majorés donc mieux visibles sur le cliché en
expiration forcée.
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volume, elle devient repérable sur la radiographie du thorax et apparaît comme:
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fig 3 : radiographie du thorax : aspect en S de Golden
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Fig 4 : radiographie thoracique : opacité hilaire avec lymphangite pulmonaire
d’aval
On distingue 2 formes :
→la forme circonscrite : le plus souvent, il s’agit d’une opacité arrondie ou lobulée
avec des contours le plus souvent irréguliers et une densité homogène. On peut voir
une diffusion lymphangitique péri-tumorale par blocage à son niveau de la
circulation lymphatique. Elle se traduit par des opacités linéaires visibles à la
périphérie de la masse tumorale, dont certaines la reliant à la plèvre, réalisant
l’aspect spiculé caractéristique, On peut observer une image cavitaire secondaire à
la nécrose tumorale, réalisant une cavité à paroi épaissie de contours internes,
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irréguliers mamelonnés. Son contenu est variable avec parfois un niveau
hydroaérique ou un contenu purement aérique.
*Une opacité hilaire en rapport avec des métastases ganglionnaires : cette masse
ganglionnaire peut être responsable d’une compression lymphangitique avec
lymphangite carcinomateuse dans le lobe où siège la tumeur et parfois dans les
lobes voisins : elle se traduit par un épaississement péri broncho vasculaire et une
atteinte réticulo nodulaire.
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*Aux tumeurs de petite taille périphériques restées indéterminées au terme du bilan
RT/fibroscopie
*Aux nodules de découverte fortuite sur un examen TDM réalisé pour une autre
indication
* Composante extra bronchique : les limites de la tumeur hilaire sont bien précisées
ainsi que la diffusion lymphangitique rétrograde et l’éventuel envahissement
médiastinal (éléments vasculaires, carène). L’injection iodée permet de faire la part
entre l’atélectasie, ou la pneumonie, et la tumeur qui généralement se rehausse
moins bien.
*Taille>20 mm
*Contours spiculés
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*Calcifications excentrées ou dispersées
*Verre dépoli focal>10 mm ou nodule mixte. Ces signes ont d’autant plus de valeur
qu’il s’agisse d’un sujet tabagique de plus de 40 ans. La malignité devient certaine
si on trouve des signes associés d’envahissement loco- régional essentiellement
médiastinaux ou pleuro parenchymateux
Elle est indispensable pour confirmer le diagnostic si la preuve du cancer n’a pas
été apportée par la fibroscopie
1-en cas de trouble ventilatoire: Le Dc ≠ se pose avec les autres causes de collapsus
par obstruction :
*corps étranger
*sténose bronchique
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atteinte médiastinale et sous diaphragmatique associée
-Métastase unique
- Infarctus pulmonaire
- Abcès vomiqué : la paroi interne est régulière avec niveau hydro aérique ;
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Ils sont les plus fréquents (80% des CBP) et ils sont opérables. Ils regroupent le
carcinome épidermoide (30%), l’adénocarcinome (20%), le carcinome indifférencié
à grandes cellules
* Il est le plus fréquent : 30% des CBP., il est le plus souvent de topographie
centrale.
*Le cancer bronchiolo-alvéolaires est un sous type de l’ADK mais il s’en distingue
par un particularisme radiologique, histologique et évolutif. Il produit de la
mucine avec un type de croissance caractéristique le long des parois alvéolaires
sans invasion ni destruction de l’architecture pulmonaire. Il représente 5 % des
CBP. Il survient plus fréquemment chez les femmes (presque 1cas/2). Il a un
excellent pronostic, dû à la rareté des métastases ganglionnaires ou à distance,
surtout pour la forme nodulaire localisé.
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verre dépoli, mixtes ou solides, parfois cavitaires
1-2 Les carcinomes à petites cellules (CPC) : Ils représentent en Tunisie 11% des
CBP
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1-3 Les tumeurs carcinoïdes : Ce sont des tumeurs à petites cellules neuro-
endocrines Elles sont de malignité réduite, d’évolution lente mais pouvant récidiver
après résection chirurgicale et métastaser à distance (dans sa forme atypique).
Il associe :
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Fig 5 : opacité apicale droite excavée avec ostéolyse costale
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Fig 5_2 : coupe axiale TDM en fenêtre osseuse : même patient
*L’IRM est l’examen de choix dans ce type de tumeur, notamment pour l’extension
vers le plexus brachial grâce aux coupes sagittales.
Il permet de faire:
-Une sélection rigoureuse des malades candidats à la chirurgie qui est le seul
traitement curatif : CNPC
-Un bilan initial précis des cancers qui seront traités par chimio ou
radiothérapie. Ce bilan inclut trois critères clinique, histologique et le bilan
d’extension par imagerie:
1-Bilan d’extension: Il a pour but d’identifier les patients non opérables (T4, N3,
M1), donc de sélectionner les patients opérables et de déterminer les critères de
résécabilité fournis par l’imagerie et la fibroscopie. Il est basé essentiellement sur la
TDM et accessoirement sur l’IRM. La TEP est susceptible d’améliorer les résultats
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du bilan notamment pour l’extension ganglionnaire. Le bilan d’extension loco
régional et à distance repose sur la classification TNM, il comporte une phase
analytique pour déterminer le T ; le N ; et le M, et une phase synthétique permettant
le regroupement en stades.
*La fibroscopie
En fait tous les moyens d’imagerie ont pour rôle d’identifier les tumeurs non
résécables classées T4 :
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*le cœur et les gros vaisseaux
*L’œsophage
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valeur prédictive négative
* Extension métastatique pulmonaire : elle est bien jugée sur l’examen TDM, et
mieux par le Petscan. Devant un seul nodule controlatéral, le Petscan plus ou moins
complétée par une PBTP peuvent distinguer entre une métastase et un second
cancer synchrone généralement de pronostic moins mauvais en cas de résection
bilatérale.
- Cérébrale : elle doit être recherchée systématiquement par une TDM cérébrale.
L’IRM est plus sensible pour la détection de métastases, elle est indiquée en cas de
suspicion de métastase unique avant chirurgie.
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- Surrénalienne : recherchée par l’échographie et le scanner. 50% des masses
surrénaliennes découvertes dans le cadre d’un bilan d’extension correspondent à un
adénome. Le scanner permet généralement de distinguer entre une métastase et un
adénome surrénalien. Si le nodule persiste indéterminé par le scanner, sa
caractérisation est faite par l’IRM. Si le doute persiste et si on ne dispose pas de la
TEP, il y a recours à la microbiopsie pour avoir une preuve histologique.
VIII) CONCLUSION :
Le CBP est une affection fréquente qui reste de mauvais pronostic Le déficit actuel
de l’imagerie est de faire le diagnostic des cancers broncho-pulmonaires à un stade
très précoce opérable ce qui suggère que toute symptomatologie respiratoire chez
un sujet tabagique de plus de 40 ans doit entraîner une exploration minutieuse qui
La TDM intervient dans le diagnostic positif mais surtout dans le bilan d’extension
en vue de sélectionner les patients opérables car la chirurgie est le seul traitement
curatif. Les autres techniques telles que l’IRM et le Petscan permettent de mieux
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préciser l’extension pleurale, cardiaque, et pariétale et d’assurer un meilleur suivi
post thérapeutique.
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