Matrice Couts Guide Remplissage

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et

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
Édition 2013
Ce document a été conçu par Aude ANDRUP (ADEME) et Isabelle LEDUC (Cabinet LEDUC).

Comité technique composé de :


ADEME : Aude ANDRUP
AWIPLAN : Kristina BELLENOUE
Cabinet LEDUC : Isabelle LEDUC
INDDIGO : Olivier PASQUIER
ULTIMA TERRA : Laurence NERRIERE

L’ADEME remercie les bureaux d'études et les collectivités


qui ont accepté de partager leur expérience et ont contribué à enrichir ce guide.

Coordination technique :
Aude ANDRUP – Service Planification et Observation des Déchets (SPOD)
Direction Consommation Durable et Déchets

Conception, réalisation graphique :


A4 éditions - Angers
et

Guide méthodologique
Édition 2013

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 1


AVANT-PROPOS
La gestion des déchets a beaucoup évolué ces dernières années (développement des collectes séparées,
modernisation et mise aux normes des équipements, nouvelles filières REP, lois Grenelle 1 et 2…), ce qui a conduit
à des augmentations de coûts, ou tout du moins à une approche économique du service public de gestion des
déchets plus complexe.

Dans ce contexte, les coûts de la gestion des déchets sont devenus une préoccupation pour les collectivités qui
s’interrogent sur les évolutions à venir, sur la manière de maîtriser les coûts et sur la façon de les financer.

La connaissance des coûts et leur analyse comparée sont donc des éléments essentiels pour les collectivités
pour suivre et maîtriser ces évolutions.
Cette connaissance va permettre en effet au travers :
De l’expression détaillée des coûts par flux et par étape technique, d’éclairer la prise de décision ;
D’une méthode de calcul standardisée et donc homogène entre collectivités, de pouvoir positionner ses
résultats par rapport à d’autres collectivités et identifier ainsi des pistes de maîtrise des coûts ;
D’une connaissance précise des coûts, d’établir une tarification (redevance incitative, redevance spéciale,
facturations dans le cadre de prestations…) ;
D’une expression claire et précise des coûts, de communiquer en toute transparence auprès des élus et des
usagers.

Il apparaissait donc essentiel d'élaborer un outil de gestion standard (cadre d’expression et méthode de calcul),
adapté à toutes les collectivités, afin que les coûts exprimés soient comparables d’une année sur l’autre et entre
collectivités. Cela nécessite de prendre en compte la complexité de la structure des coûts de gestion : diversité
des collectivités compétentes et de leur territoire d’intervention, éclatement des compétences, variétés des
modes de gestion tant d’un point de vue technique que financier.

C'est dans ce contexte qu’un programme de travail sur les coûts a été engagé dès 2001 par l’ADEME, en
partenariat avec le Conseil régional de Poitou-Charentes, avec l’appui technique de l’AREC1 et de collectivités
locales. Depuis 2005, l’ADEME conduit au niveau national une démarche qui vise à soutenir les collectivités
locales pour concevoir, conduire et réguler leur politique de gestion des déchets, en particulier par la
connaissance et la maîtrise des coûts. Il s’agit de la Matrice des coûts et de la méthode ComptaCoût®.

En 2005, le Comité Connaissance des Coûts2 a été constitué : il a pour objectif de valider l’ensemble des éléments
de méthode liés à la connaissance des coûts et permet en outre de disposer d’une approche d’évaluation
partagée et reconnue par les différents acteurs concernés. Il a notamment validé la Matrice des coûts.

La version de février 2011 de ce guide méthodologique avait permis de préciser un certain nombre de points,
portant sur :
La clarification des notions de Matrice des coûts et de méthode ComptaCoût® ;
Le cadre de la Matrice des coûts, avec l’ajout et la suppression de certaines lignes et des changements
d’intitulés ;
Les modalités d’affectation dans la matrice de certaines charges et de certains produits ;
Les regroupements de lignes à effectuer, lorsque le détail des charges et/ou produits n’est pas connu de la
collectivité ;
La définition précise de la notion de prestations à des tiers ;
L’apport de retours d’expériences avec des exemples d’outils, de procédures mis en place par les collectivités.

(1) AREC : Agence Régionale Evaluation environnement Climat, ex APCEDE


(2) Le Comité Connaissance des Coûts a été créé à l’initiative de l’ADEME en 2005.
Ce Comité est constitué de représentants des collectivités locales (AMF, AMORCE, CNR), des prestataires (FNADE, FEDEREC), des usagers
ménagers (CLCV, FNE) et entreprises, des éco-organismes (Eco-Emballages), des pouvoirs publics (ADEME, MEDDE, DGCL, DGFIP).
Cette nouvelle version poursuit ce travail de précision, dans l’optique d’aider les collectivités à renseigner leur
matrice, toujours dans un souci d’homogénéité d’application de la méthode de remplissage de la matrice. Il
prend en compte les différentes questions auxquelles sont confrontées les collectivités et les évolutions en
termes de gestion des déchets.
Plus spécifiquement cette nouvelle version du guide méthodologique précise :
Les modalités d’affectation de certaines charges et certains produits dans la matrice (facturations aux
professionnels selon le type de service apporté, prestation de transfert pour une collectivité extérieure,
facturation pour l’accès à une déchèterie extérieure, tickets de sortie, recyclables collectés en déchèterie,
collecte du verre, charges de tri optique …) (Cf. Fiche 1 « La structure de la Matrice des coûts et les
conventions de remplissage ») ;
La répartition de certaines charges et certains produits (charges de structure, charges de collecte multiflux
et de tri optique associé, charges de collecte en benne compartimentée dans le cas d’une prestation, soutiens
des Eco-Organismes avec la prise en compte des nouveaux barèmes et nouveaux types de soutiens,…)
(Cf. Fiche 5 : « L’identification et la répartition des charges et produits indirects ») ;
La prise en compte des charges et produits de la prévention dans la matrice, avec proposition de
répartition dans les colonnes de la matrice (Cf. Annexe 3 : « Proposition de clés de répartition dans la
matrice des charges et produits de la prévention ») ;
La configuration et la saisie de la matrice dans SINOE®, l’analyse des coûts (Cf. Fiche 2 : « La configuration,
la saisie de la matrice dans SINOE® et l’analyse des coûts »).

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 2/3


SOMMAIRE
Introduction.............................................................................................................................................10

1ère partie : Mettre en place une véritable gestion de projet….........................12


1 . … pour renseigner la matrice............................................................................................12
1.1 Définition des objectifs et engagement de la collectivité ....................................12
1.1.1 Définition des objectifs .............................................................................................12
1.1.2 Constitution d’un binôme technicien-comptable ................................................13
1.1.3 Etat des lieux du fonctionnement du service déchets ........................................13
1.2 Formation des agents et formalisation d’un plan de travail .............................14
1.2.1 Formation du binôme technicien-comptable ......................................................14
1.2.2 Elaboration d’un plan de travail............................................................................14
1.3 Renseignement de la matrice et évaluation ............................................................15
2 . … pour implanter ComptaCoût® ......................................................................................15
2.1 Définition des objectifs et engagement de la collectivité....................................16
2.1.1 Définition des objectifs .............................................................................................16
2.1.2 Constitution d’une équipe projet ............................................................................16
2.1.3 Nomination d’un chef de projet .............................................................................16
2.1.4 Etat des lieux du fonctionnement du service déchets ........................................17
2.2 Formation des agents et élaboration d’un plan de travail .................................18
2.2.1 Formation de l’équipe projet...................................................................................18
2.2.2 Elaboration du plan de travail ..............................................................................18
2.3 Implantation et évaluation de la méthode..............................................................20
2.4 Application en continu....................................................................................................20

2ème partie – La Matrice des coûts .......................................................................................21


Fiche 1 : La structure de la Matrice des coûts et les conventions de remplissage .....23
1 . Présentation de la Matrice des coûts..............................................................................23
1.1 Les colonnes de la Matrice des coûts .........................................................................23
1.2 Les lignes de la Matrice des coûts ...............................................................................25
1.3 Le tableau de synthèse de la Matrice des coûts .....................................................25
2 . Adaptation du cadre de la Matrice des coûts au contexte de la collectivité.......28
3 . Conventions à respecter pour le remplissage de la Matrice des coûts .................28
3.1 Les lignes de charges .......................................................................................................28
3.1.1 Charges fonctionnelles ............................................................................................28
3.1.2 Charges techniques ..................................................................................................33
3.2 Les lignes de produits.......................................................................................................37
3.2.1 Produits industriels ..................................................................................................37
3.2.2 Tous soutiens des sociétés agréées .......................................................................39
3.2.3 Aides ...........................................................................................................................40
3.3 Les regroupements de lignes ..........................................................................................40
3.3.1 Les regroupements de lignes à réaliser par la collectivité ...............................40
3.3.2 Les regroupements de lignes non autorisés ........................................................41
3.4 Principes d’affectation des charges et des produits dans la matrice ................42
3.5 Les autres informations ....................................................................................................42
3.5.1 Montant de la TVA acquittée .........................................................................................42
3.5.2 Contributions......................................................................................................................42

4 . Cas particulier des syndicats de traitement .................................................................43


4.1 Le remplissage de la matrice par le syndicat de traitement..............................43
4.2 Le remplissage de la matrice par les EPCI à compétence collecte ...................47

Fiche 2 : La configuration, la saisie de la matrice dans SINOE®


et l’analyse des coûts.............................................................................................48
1 . Présentation de SINOE® .....................................................................................................48
2 . Remplissage de la Matrice des coûts dans SINOE®....................................................49
2.1 La définition du cadre de la Matrice des coûts ..........................................................49
2.2 La saisie de la Matrice des coûts....................................................................................49
3 . Demande de validation .................................................................................................... 50
4. Analyse et valorisation de la Matrice des coûts
pour définir un plan d’actions......................................................................................... 50
4.1 L’analyse des résultats ..................................................................................................... 50
4.1.1 Se connaître soi-même… .........................................................................................50
4.1.2 …puis se positionner par rapport à d’autres collectivités .................................51
4.2 La valorisation des résultats .........................................................................................51

Fiche 3 : La comptabilité publique ......................................................................................52


1 . Comptabilité générale et comptabilité publique ........................................................52
2 . Respect des principes de la comptabilité publique ....................................................52
2.1 La nécessaire rigueur dans l’affectation des charges et des produits .............53
2.2 Le principe de rattachement des charges et des produits à l’exercice.............53

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 4/5


Fiche 4 : L’identification des charges et des produits à intégrer dans la matrice ......55
1 . Classification des charges et des produits
selon les nomenclatures comptables.................................................................................55
1.1 Les charges..........................................................................................................................55
1.2 Les produits .........................................................................................................................55
2 . Charges et produits de la collectivité constituant le budget déchets...................56
2.1 Les documents comptables source .............................................................................56
2.2 Les charges et produits à intégrer................................................................................57
2.3 Les charges et produits à ne pas intégrer .................................................................58
2.4 Le cas particulier des atténuations de charges et produits ................................58
3 . Les charges et produits supportés ou perçus par d’autres acteurs :
les charges et produits supplétifs........................................................................................59

Fiche 5 : L’identification et la répartition des charges et produits indirects...............61


1 . Définition des charges et produits indirects..................................................................61
2 . Enjeux de la répartition des charges et produits indirects .......................................62
3 . Alternative unité d’œuvre/clé de répartition...............................................................63
4 . Panorama des unités d’œuvre et des clés de répartition préconisées ...................67
5 . Méthode de répartition au coût moyen .........................................................................70
6 . En résumé ..............................................................................................................................70

Fiche 6 : Les retraitements extra-comptables –


Isolement de la TVA et calcul de la TVA acquittée...........................................71
1 . Enjeux de l’isolement extra-comptable de la TVA.......................................................71
2 . Collectivités concernées et méthode d’extraction de la TVA ...................................71
3 . Taux conventionnels de TVA.............................................................................................72
4 . Calcul de la TVA acquittée ................................................................................................74
4.1 Définition de la TVA acquittée.......................................................................................74
4.2 Modalités de calcul ..........................................................................................................74
4.2.1 La TVA payée .............................................................................................................74
4.2.2 Le FCTVA annualisé..................................................................................................74
4.2.3 La TVA acquittée .......................................................................................................75
Fiche 7 : Les retraitements extra-comptables – Amortissements et reprises
de subventions d’investissement .........................................................................76
1 . Amortissements....................................................................................................................76
1.1 Amortissements comptables.........................................................................................76
1.2 Amortissements extra-comptables .............................................................................77
1.2.1 Identification des investissements non amortis ..................................................77
1.2.2 Méthode de calcul des amortissements ...............................................................79
1.2.3 Nécessité de mettre en place des outils de suivi .................................................79

2 . Reprises des subventions d’investissement..................................................................81


2.1 Reprises de subventions d’investissement comptables........................................81
2.2 Reprises de subventions d’investissement extra-comptables ............................81
2.2.1 Identification des subventions n’ayant pas fait l’objet d’une reprise ..............81
2.2.2 Méthode de calcul des reprises de subventions d’investissement ....................82
2.2.3 Nécessité de mettre en place des outils de suivi......................................................82

3 . Durées d’amortissement....................................................................................................83

Fiche 8 : Les procédures et outils pour renseigner la matrice .......................................85


1 . Elaboration des procédures ..............................................................................................85
1.1 Intérêt des procédures et la nécessaire formalisation ..........................................85
1.2 Exemples de procédures .................................................................................................86
1.2.1 Exemple de procédure en format texte ........................................................................87
1.2.2 Exemple de procédure sous forme de tableur ..........................................................89
1.2.3 Exemples de procédures spécifiques ............................................................................91

2 . Mise en place d’outils pour faciliter le renseignement de la matrice....................94


2.1 Construction d’un outil pour alimenter les cases de la matrice
à partir des données comptables ................................................................................94
2.1.1 Objectifs de l’outil .....................................................................................................94
2.1.2 Principes de construction pour répondre à ces objectifs ...................................94
2.2 Construction d’outils spécifiques .................................................................................97
2.2.1 Suivi des amortissements, de la TVA acquittée
sur les amortissements et des reprises de subvention...........................................97
2.2.2 Extraction de la TVA .........................................................................................................98

Fiche 9 : Traçabilité des écarts entre le compte administratif


et la Matrice des coûts .........................................................................................100

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 6/7


3ème partie – La méthode ComptaCoût® ......................................................102

Fiche 10 : La comptabilité analytique..............................................................................104


1 . Présentation de la comptabilité analytique ..............................................................104
2 . Comptabilité fonctionnelle, une amorce de comptabilité analytique
dans les collectivités ........................................................................................................105
3 . Comptabilité analytique et ComptaCoût® .................................................................105

Fiche 11 : La segmentation analytique ............................................................................106


1 . Définition et objectifs de la segmentation analytique ............................................106
2 . Implantation d’une segmentation analytique ..........................................................107
2.1 Principales étapes de construction d’une segmentation analytique............108
2.1.1 Etape 1 : transposer le périmètre technique du service
couvert par la collectivité dans la Matrice des coûts,
pour identifier les cases à remplir .......................................................................108
2.1.2 Etape 2 : créer un segment analytique pour chaque service
géré en régie.............................................................................................................110
2.1.3 Etape 3 : créer un (des) segment(s) complémentaire(s) pour imputer
des charges et produits « communs » aux services gérés en régie ................110
2.1.4 Etape 4 : créer un segment pour les équipements dont la collectivité
est maître d’ouvrage, qu’ils soient exploités en régie ou en prestation ........110
2.1.5 Etape 5 : créer un segment « charges de structure »,
un segment « communication » et un segment « prévention » .....................111
2.1.6 Etape 6 : identifier les charges et produits non pris en
considération et créer des segments analytiques en conséquence ...............111
2.1.7 Etape 7 : tester la segmentation analytique définie .........................................112
2.2 Niveau de détail de la segmentation analytique.................................................112
3 . Adaptation d’une segmentation analytique existante............................................116
4 . En résumé ............................................................................................................................116

Fiche 12 : Le schéma fonctionnel et le test à blanc........................................................117


1 . Schéma fonctionnel...........................................................................................................117
1.1 Les objectifs du schéma fonctionnel.........................................................................117
1.2 La formalisation du schéma fonctionnel ................................................................117
1.2.1 Principes généraux ..................................................................................................117
1.2.2 Illustration par un cas pratique ...........................................................................118
2 . Test à blanc .........................................................................................................................120
2.1 Principes et enjeux du test à blanc ...........................................................................120
2.2 Objectifs du test à blanc ...............................................................................................121
2.3 Réalisation du test à blanc sur un exercice comptable complet.....................121
2.4 Moyens à mobiliser........................................................................................................122

ANNExES ...............................................................................................................................123

ANNExE 1
Extrait de la nomenclature de SINOE®.............................................................................124
1 . Colonnes de la matrice dans SINOE®...........................................................................124
2 . Lignes de la matrice dans SINOE®................................................................................125

ANNExE 2
Guide pour réaliser l’état des lieux du fonctionnement du service............................126

ANNExE 3
Proposition de clés de répartition dans la matrice des charges
et produits de la prévention .............................................................................................. 135

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 8/9


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Sommaire
INTRODUCTION
Définition de la Matrice des coûts et de ComptaCoût®
La Matrice des coûts est un cadre homogène et standard de présentation des coûts du service public de
gestion des déchets.
Ce cadre est construit en colonnes selon une logique flux de déchets (ordures ménagères résiduelles, recyclables
secs des ordures ménagères, déchets des déchèteries…) et en lignes selon les étapes techniques de gestion
(prévention, collecte, transport, traitement).
Cette matrice est intégrée au module de saisie des coûts de SINOE®3, ce qui permet notamment une
automatisation des calculs d’indicateurs.

ComptaCoût® est une méthode (et non un outil informatique), basée sur les principes de la comptabilité
analytique, qui permet d’extraire de la comptabilité publique les charges et les produits relatifs aux déchets
et de les classer notamment de manière à renseigner plus facilement la Matrice des coûts.
Il s’agit d’une méthode :

Adaptable à toute collectivité compétente en matière de gestion des déchets ;


Garantissant une traçabilité des données entre la comptabilité publique et la matrice et ainsi la fiabilité
des résultats ;
S’intégrant dans les outils de gestion de la collectivité et rendant possible sa pérennisation.

Objectifs
La matrice permet :
D’identifier plus finement les coûts par flux de déchets et par étape technique de gestion ;
De disposer d’un cadre commun pour se situer par rapport à d’autres collectivités pour :
• Identifier des pistes de maîtrise des coûts ;
• Eclairer la prise de décision ;
• Etablir une tarification (redevance incitative, redevance spéciale, facturations en déchèterie…) ;
• Communiquer sur les coûts auprès des usagers.

ComptaCoût® permet :
De mettre en place une comptabilité analytique adaptée à la gestion des déchets ;
De faciliter et pérenniser le remplissage de la matrice chaque année ;
De développer des outils de suivi technique de l’activité du service ;
De mettre en place un véritable outil de suivi financier du service déchets.

(3) Système d’INformation et d’Observation de l’Environnement, www.sinoe.org


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Sommaire
TABLEAU 1
) EXEMPLES D’EXPLOITATIONS DE DONNÉES ISSUES DE LA MATRICE (

IDENTIFICATION CLAIRE ET OBJECTIVE DU COÛT DE GESTION


DU SERVICE ET DU BESOIN DE FINANCEMENT
CHARGES PRODUITS Une connaissance précise
Postes K€ Postes K€ par flux de déchets
Charges fonctionnelles 77 Recettes industrielles 41
Charges techniques 968 Soutien des sociétés agréées 105
Collecte 491 Aides 125 Analyse comparée du coût de gestion
Transport 125 Investissement 48 des différents flux €HT/tonne
Traitement 352 Fonctionnement 23 350
TVA acquittée 52 Aides à l’emploi 54 300
Total 1097 271 250
Besoin de financement 826 200
150

DES INDICATEURS 100


50
EN €HT/HAB. EN €HT/TONNE
0
Coût complet 98 177 OMR Recyclables secs
Coût technique 91 167
Coût complet Coût technique Coût aidé
Coût aidé 82 152

Publics concernés
Toutes les collectivités exerçant au moins une compétence en matière de gestion des déchets ménagers sont
concernées.

Dispositif de formation
Des formations gratuites sont proposées par l’ADEME pour s’approprier la Matrice des coûts et la méthode
ComptaCoût®.
En décembre 2012, près de 1 000 collectivités avaient été formées à la Matrice des coûts ou à la méthode
ComptaCoût® couvrant près de 70% de la population française.
L’évaluation de la Matrice des coûts4, menée en 2012 auprès de 285 collectivités formées, a montré que 80%
des collectivités étaient satisfaites de la formation Matrice et ComptaCoût® et se sentaient en capacité de
renseigner la matrice. Par ailleurs, plus de 4 collectivités sur 5 estiment que la Matrice des coûts est un outil
avec une vraie valeur ajoutée qui permet une connaissance plus fine des coûts de gestion des déchets.

Implication pour une collectivité


La mise en œuvre de ComptaCoût® ou le remplissage de la matrice à l’échelle d’une collectivité repose en grande
partie sur des ressources internes.
Il est nécessaire de s’appuyer sur une véritable démarche de projet, ce qui suppose la mise en place au sein de
la collectivité d’une organisation spécifique associant les services techniques et les services comptables ou
financiers.

(4) Synthèse disponible sur le site de l’ADEME :


www.ademe.fr/domaines d’intervention/déchets/impacts et économie/connaissance des coûts et des prix/un outil et une méthode

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 10/11


1ère partie

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Sommaire

1ère partie
Mettre en place une véritable
gestion de projet…
Pour renseigner la matrice et a fortiori pour implanter ComptaCoût®, il convient de mettre en place une
démarche de projet, qui implique :
Un engagement de la collectivité et la définition d’objectifs qui lui sont propres ;
Un plan de travail clair et opérationnel, sur la base de ces objectifs ;
L’évaluation des résultats obtenus et les ajustements nécessaires.
C’est à cette seule condition qu’il sera possible de garantir l’adaptation au contexte de la collectivité, l’efficacité
et la qualité des résultats obtenus.

Cette première partie présente de façon détaillée les grandes phases d’une organisation en mode projet et
les enjeux de chacune d’elles, pour le remplissage de la matrice d’une part, et l’implantation de la méthode
ComptaCoût® d’autre part.

1 ....POUR RENSEIGNER LA MATRICE


Pour renseigner la matrice, les trois grandes phases d’organisation sont les suivantes :
L’engagement de la collectivité et la définition des objectifs ; cette phase intègre également la définition
des moyens à mettre en œuvre et l’état des lieux du fonctionnement du service déchets ;
La formation du binôme technicien/comptable et la formalisation d’un plan de travail ; cette phase permet
notamment l’appropriation des règles et conventions de remplissage de la matrice ;
Le renseignement de la matrice et l’évaluation ; cette phase opérationnelle consiste à dérouler les différentes
étapes nécessaires au renseignement de la matrice.

1.1 Définition des objectifs et engagement de la collectivité


1.1.1 Définition des objectifs
Il est essentiel de s’assurer que les résultats obtenus correspondent aux attentes de la collectivité, que les coûts
produits sont fiables et exploitables, que le dispositif mis en place est reproductible pour pouvoir éventuellement
le reconduire l’année suivante.
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Sommaire

Pour cela, la collectivité doit clarifier au préalable les objectifs qu’elle poursuit en renseignant la matrice, en termes :
De résultats attendus :
• Renseigner la matrice ponctuellement pour des raisons contractuelles ;
• Disposer d’un outil d’aide à la décision pour maîtriser les coûts ;
• Répondre à une ou des questions techniques ;
• Ajuster une redevance ou un tarif.
• …
D’échéances ;
De valorisation des résultats envisagée, impliquant notamment de définir le niveau de précision souhaité.

1.1.2 Constitution d’un binôme technicien-comptable


Les principes de construction de la matrice reposent sur la traduction financière de l’organisation technique du
service déchets, en s’appuyant sur les données comptables de la collectivité. Cela signifie donc que renseigner
la matrice implique d’associer des compétences techniques et comptables : la constitution d’un binôme
associant services techniques d’une part et services financiers ou comptables d’autre part est absolument
nécessaire pour garantir la qualité des résultats produits. Pour les petites collectivités, il peut s’agir bien-sûr
de la même personne dans la mesure où la gestion du service repose essentiellement sur un agent.
Même si le remplissage de la matrice est moins impliquant pour la collectivité que la mise en place d’une
comptabilité analytique au sein du service déchets, il n’en reste pas moins qu’il ne faut pas sous-estimer les
moyens à mettre en œuvre.

1.1.3 Etat des lieux du fonctionnement du service déchets


Renseigner la matrice en s’adaptant au contexte de la collectivité pour obtenir un résultat fiable, homogène
avec les autres collectivités, nécessite de bien connaître en amont le fonctionnement de la collectivité, tant
sur le plan comptable que sur le plan technique :
L’organisation générale du service déchets : compétences exercées et/ou transférées, nature juridique du
service, régime fiscal, mode de financement du service, organisation budgétaire ;
Les pratiques comptables : fonctionnalités du logiciel de comptabilité, pratiques en matière
d’amortissement des immobilisations et de reprise d’aides, inventaire des immobilisations, pratiques en
matière d’imputation comptable, de rattachement des charges et des produits à l’exercice, existence ou non
d’une comptabilité analytique ;
L’organisation technique du service : périmètre géographique d’intervention, clients éventuels publics ou
privés, services proposés aux usagers, liste des prestataires et des modalités de facturation, moyens
humains et matériels affectés au service ;
Les outils de suivi technique du service : unités de mesure et indicateurs (flux de déchets, kilomètres ou
heures de fonctionnement des matériels, fréquence de relevage des bornes d’apport volontaire, inventaire
du parc de contenants, consommation de carburant, d’électricité, d’eau…).

>/ Un guide pour la réalisation de l’état des lieux figure en annexe 2 de ce document.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 12/13


1ère partie

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1.2 Formation des agents et formalisation d’un plan de travail
1.2.1 Formation du binôme technicien-comptable
Une formation d’une journée est proposée aux agents des collectivités pour intégrer l’ensemble des règles et
conventions pour renseigner la matrice et garantir ainsi la qualité et l’homogénéité entre collectivités des
résultats obtenus. Cette formation s’adresse au binôme technicien-comptable et est absolument nécessaire.

1.2.2 Elaboration d’un plan de travail


Lors de la formation, la collectivité établit un premier plan de travail pour renseigner la matrice, plan qu’il
convient de compléter ensuite pour lister l’ensemble des tâches à réaliser et les échéances correspondantes.

TABLEAU 2
) EXEMPLE DE PLAN DE TRAVAIL POUR RENSEIGNER LA MATRICE (

TÂCHES À RÉALISER QUI QUAND


Finalisation des objectifs Binôme A définir

Compléments à l’état des lieux


• Données techniques : existence de tableaux Technicien
de bord de suivi technique,… A définir
• Données comptables : pratiques d’amortissement, Comptable
fonctionnalités du logiciel comptable…

Elaboration de la méthode adoptée pour extraire les données


comptables et organiser l’affectation dans la matrice Binôme
A définir
• Récupération des données comptables (extractions grand livre, Comptable
éditions par compte)
Binôme
• Création de tableaux intermédiaires

Evaluation des charges de structure Binôme A définir


Extraction de la TVA A définir A définir

Calcul des amortissements extra-comptables et des reprises


A définir A définir
de subventions

… … …

Nota/ Ce tableau est donné à titre indicatif et doit être adapté par chaque collectivité en fonction de son contexte et
de son état d’avancement.
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1.3 Renseignement de la matrice et évaluation
Il s’agit de la phase opérationnelle d’initialisation de la matrice à partir des données comptables et
techniques. Elle est décrite en détail dans la seconde partie de ce document.
Elle doit être finalisée avec des procédures simples qui permettront de valider et analyser les résultats obtenus
et rendre reproductible le remplissage de la matrice les années suivantes le cas échéant (cf. Fiche 8 « Les
procédures et outils pour renseigner la matrice »).
Une fois la matrice renseignée, il sera nécessaire de faire une évaluation de la démarche adoptée pour mesurer
la qualité des résultats obtenus et leur valorisation. L’évaluation doit permettre de répondre aux questions
suivantes : les résultats sont-ils fiables ? Les objectifs initiaux sont-ils atteints ? Les besoins sont-ils satisfaits ?
Les procédures sont-elles adaptées ?

2 . … POUR IMPLANTER ComptaCoût®


Implanter ComptaCoût® signifie mettre en place un dispositif permanent et pérenne de suivi des coûts de
gestion du service avec une comptabilité analytique adaptée à la gestion des déchets. Cela implique de faire
évoluer l’organisation de la collectivité en termes d’outils de suivi techniques et financiers, en fonction de son
contexte et des objectifs poursuivis.
ComptaCoût® va permettre de renseigner la matrice plus facilement, grâce à l’organisation des données
comptables et techniques en amont, mais également, comme toute comptabilité analytique, de réaliser des
analyses de coûts spécifiques pour répondre à des questions précises, en fonction des besoins de la collectivité.
Comptabilité analytique et Matrice des coûts sont donc des outils complémentaires. Ainsi par exemple, la
matrice peut exprimer globalement le coût de la gestion des déchèteries sur l’ensemble du territoire mais, avec
la mise en place d’une comptabilité analytique par déchèterie, il sera possible d’affiner le coût de chaque
déchèterie si la collectivité le souhaite.
Il faut donc mettre en place une organisation et une planification de l’ensemble des tâches à réaliser pour
atteindre les objectifs du projet, effectuer leur suivi, anticiper les évolutions à venir et communiquer en interne.
Cette organisation se décline en quatre phases successives :
La définition des objectifs et l’engagement de la collectivité, comme pour le renseignement de la matrice ;
La formation de l’équipe projet et la formalisation d’un plan de travail ;
L’implantation et l’évaluation de la méthode avec la réalisation du test à blanc ;
L’application en continu.
Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’organisation et les moyens à mettre en œuvre en interne, avec
éventuellement le renfort de moyens externes. Cette première phase est donc en partie garante de la réussite
du projet.
Cet investissement de départ garantit l’ancrage de ComptaCoût® dans la collectivité. Le temps à consacrer
est très dépendant de la configuration de la collectivité et des outils en place en termes de suivi financier et
technique.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 14/15


1ère partie

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2.1 Définition des objectifs et engagement de la collectivité
2.1.1 Définition des objectifs
L’implantation de la méthode ComptaCoût® nécessite de définir au préalable les attentes de la collectivité,
des élus ou de la direction en particulier. La mise en place de ComptaCoût® peut en effet répondre à divers
objectifs :
Implanter une comptabilité analytique au sein du service déchets pour connaître les coûts par activité ;
Pérenniser le renseignement de la Matrice des coûts ;
Mettre en place une méthode reproductible et standardisée permettant un suivi des coûts dans le temps.

2.1.2 Constitution d’une équipe projet


La méthode repose sur l’organisation des données techniques et comptables du service déchets, ce qui implique
des compétences à la fois techniques et financières.
Sauf pour les petites collectivités où la gestion du service repose essentiellement sur un agent, la constitution
d’une équipe projet associant services techniques d’une part, et services financiers ou comptables d’autre part,
est une obligation pour la réussite du projet. Il n’est pas possible d’implanter ComptaCoût® si les deux
compétences ne sont pas présentes.
Le fonctionnement en équipe projet facilite notamment le travail préalable d’adaptation de la méthode au
contexte de la collectivité ; une fois implantée, la méthode ComptaCoût® permet d’enrichir les échanges entre
les services en donnant plus de sens aux données comptables. La Matrice des coûts couplée à ComptaCoût®
permet également de nourrir des réflexions plus stratégiques tant en termes de préparation budgétaire que de
réorganisation du service.

2.1.3 Nomination d’un chef de projet


La décision initiale de la collectivité d’implanter ComptaCoût® doit se traduire par la désignation d’un chef de
projet qui aura pour rôle :
De proposer les modalités de mise en œuvre de ComptaCoût®, d’informer les élus et la direction et de leur
faire valider le projet au fur et à mesure de sa mise en place ;
D’assurer le pilotage opérationnel du dispositif ;
D’animer l’équipe projet, d’informer l’ensemble des parties prenantes et de communiquer régulièrement
les résultats ;
De valoriser et utiliser les résultats.

Pas nécessairement doté d’une autorité hiérarchique, le chef de projet doit néanmoins être en situation d’assurer
une bonne interface entre les commanditaires (élus et hiérarchie) et les agents ou services impliqués de près ou
de loin dans le projet.
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Ses différentes missions seront les suivantes : Sommaire

Au préalable :
• Identifier l’ensemble des acteurs qui seront impliqués de près ou de loin dans la mise en œuvre de la
méthode et les sensibiliser aux enjeux ;
• Mobiliser l’équipe projet ;
• Conduire l’état des lieux au sein de la collectivité ;
• Définir un plan de travail de nature à permettre la réussite du projet dans les meilleures conditions
d’efficacité, de fiabilité et en conformité avec les objectifs initialement fixés.
Au cours de l’implantation :
• Piloter la phase d’implantation et de test du dispositif ;
• Valider et exploiter les résultats ;
• Expliciter la pertinence des rendus auprès des élus et des services concernés ;
• Piloter le passage à l’application en continu.
En outre, il devra préparer l’évaluation globale de la démarche en définissant des indicateurs pour mesurer
l’atteinte des objectifs initiaux, l’efficacité des pratiques, la qualité des résultats et de leur valorisation.

2.1.4 Etat des lieux du fonctionnement du service déchets


Avec la mise en place de ComptaCoût®, il convient de réaliser au préalable un état des lieux de l’organisation
du service déchets de la collectivité et de l’analyser point par point. Cet exercice est essentiel pour adapter
au mieux le projet au contexte de la collectivité : il ne s’agit pas de créer un dispositif en faisant abstraction de
ce qui existe déjà (tableaux de bord, outils de suivi, comptabilité analytique au niveau du service déchets…)
mais d’identifier les éventuels ajustements à opérer.
Conduit par le chef de projet, cet état des lieux doit permettre à la collectivité de définir et valider le plan de
travail, l’organisation à mettre en place et le programme de travail de chacun des acteurs.
L’état des lieux doit appréhender de façon réaliste la question des moyens : il est fondamental de donner à
l’équipe opérationnelle les moyens de travailler et le temps nécessaire pour mener à bien le projet.
C’est également, l’occasion de donner une dynamique au projet en faisant partager la réflexion et les décisions
correspondantes par les diverses parties concernées, en particulier les services techniques et les services
administratifs.
Cette phase est essentielle et conditionne très largement la réussite du projet.
L’état des lieux concernant l’organisation technique et comptable du service est le même, que ce soit pour
renseigner la matrice ou implanter ComptaCoût® (cf. Paragraphe 1.1.3 de cette 1ère partie). Mais, pour
ComptaCoût®, il doit être complété et approfondi sur les points suivants :
Définition des objectifs de la collectivité ;
Moyens dégagés pour travailler sur le projet ;
Pratiques en matière de suivi financier du service : quel suivi financier pour quel usage, quelles pratiques
en matière de calcul des coûts du service en cas de comptabilité analytique : quelle arborescence, quelles
règles de répartition des charges ou produits indirects, quelles procédures de mise en œuvre, quelle
compatibilité a priori avec la Matrice des coûts, … ;
Pratiques budgétaires : responsabilités en matière de préparation et d’exécution budgétaire … ;
Relations entre les services : implication et rôle des agents (« qui fait quoi »).

>/ Un guide pour la réalisation de l’état des lieux figure en annexe 2 de ce document.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 16/17


1ère partie

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2.2 Formation des agents et élaboration d’un plan de travail


2.2.1 Formation de l’équipe projet
L’appropriation de la méthode ComptaCoût® par les membres de l’équipe opérationnelle est un point très
important dans la mise en place de la démarche ; c’est l’objectif des formations ComptaCoût® proposées aux
collectivités.
La formation concerne au minimum des binômes associant les compétences techniques et comptables. Elle
va permettre d’acquérir les points clés de la méthode ; par ailleurs, le bon fonctionnement de l’équipe projet et
la compréhension des enjeux nécessitent que chacun acquière un minimum de connaissances sur les différents
métiers impliqués : pour les services comptables et financiers, qu’est-ce que recouvre une gestion technique du
service et inversement pour les services techniques, comment peut-on classer les factures et titres de recettes
de manière pertinente ?
Lors de la formation, la collectivité établit un premier plan de travail pour renseigner la matrice, plan qu’il
convient de compléter ensuite pour lister l’ensemble des tâches à réaliser et les échéances correspondantes.

2.2.2 Elaboration du plan de travail


La réalisation de l’état des lieux et la formation à la méthode doivent conduire à la formalisation d’un plan de
travail clair et opérationnel.
Au regard des objectifs, des exigences de la démarche, des spécificités liées aux caractéristiques de la collectivité
et du service déchets, des moyens et personnels de la collectivité, ce plan de travail doit principalement :
Evaluer le travail à réaliser ;
Définir et planifier le déroulement du projet ;
Définir la répartition des tâches entre les différents agents concernés ;
Identifier les ressources et moyens particuliers à mobiliser (formation interne, recours à un travail de
stagiaires ou à des prestations externes, équipements ou logiciel informatique à acquérir, etc.) et, bien
entendu, évaluer les moyens financiers correspondants nécessaires ;
Prévoir et organiser le suivi et la validation du projet au sein de la collectivité.
Il est important que ce plan de travail soit soumis pour information et validation aux décideurs initiaux,
notamment pour dégager les moyens en temps nécessaires.
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TABLEAU 3
) EXEMPLE DE PLAN DE TRAVAIL POUR IMPLANTER COMPTACOÛT® (

TÂCHES À RÉALISER QUI ? QUAND ?


Information en interne : élus, direction Chef de projet A définir
Finalisation des objectifs Equipe projet A définir
Compléments à l’état des lieux
• Données techniques : existence de tableaux de bord de suivi technique Technicien
A définir
• Données comptables : pratiques d’amortissement, fonctionnalités Comptable
du logiciel comptable, modalités de facturation…

Définition/adaptation de la segmentation analytique Equipe projet A définir


Elaboration du schéma fonctionnel Equipe projet A définir
Elaboration du test à blanc :
• Modalités d’extraction des données comptables Comptable
• Extraction de la TVA A définir
• Evaluation des charges de structure Equipe projet A définir
• Calcul des amortissements extra-comptables et reprises Comptable
de subventions
• …
Elaboration des procédures Chef de projet A définir
Valorisation et communication des résultats Chef de projet A définir
... … …

Nota/ Ce tableau est donné à titre indicatif et doit être adapté par chaque collectivité en fonction de son contexte.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 18/19


1ère partie

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2.3 Implantation et évaluation de la méthode
L’implantation de la méthode ComptaCoût®, recouvre quatre composantes essentielles :
L’adaptation de la méthode au contexte de la collectivité, en particulier par la définition du schéma
fonctionnel, c'est-à-dire le schéma permettant de visualiser, d’une part la concordance entre la Matrice
des coûts et la segmentation analytique, et d’autre part les règles retenues en matière de répartition des
charges et produits indirects ;
Le test sur un exercice antérieur, ou test à blanc, qui permet de valider la méthode et de faire une première
analyse et valorisation des informations obtenues ;
La formalisation des procédures pour :
• Garantir une application en continu fiable et efficace ;
• Assurer une bonne intégration de ComptaCoût® aux outils de gestion de la collectivité.
L’évaluation qui est indispensable à la conduite de tout projet. Elle est à mener tout au long du projet et
notamment à l’issue de la phase d’implantation. Elle doit porter sur :
• La pertinence de l’organisation et des outils mis en place au regard des questions posées et des
résultats attendus ;
• L’efficacité (résultats obtenus par rapport aux objectifs) ;
• L’efficience (optimisation des moyens engagés) ;
• La capacité de la méthode à évoluer en fonction des modifications apportées au service, des nouvelles
questions posées… ;
• La cohérence globale du projet : objectifs, moyens mis en œuvre, organisation adoptée, contexte dans
lequel il s’insère…
L’évaluation doit bien entendu permettre de dégager les besoins et pistes d’amélioration aussi bien durant la
phase d’implantation que par la suite en application continue.
L’élaboration du schéma fonctionnel et des procédures sont détaillés dans la fiche 8 « Les procédures et outils
pour renseigner la matrice » et la fiche 12 « Le schéma fonctionnel et le test à blanc ».

2.4 Application en continu


L’application en continu de ComptaCoût® doit permettre d’intégrer la méthode aux outils de gestion de la
collectivité. Elle signifie :
Tout au long de l’année :
• L’enregistrement des mandats et des titres de recettes conformément à la comptabilité analytique
définie ;
• La mise à jour en continu des outils de suivi technique du service nécessaires au calcul des unités
d’œuvre.
En fin d’année :
• L’extraction et la vérification des données comptables ;
• Les retraitements extra-comptables ;
• Le remplissage de la matrice ;
• Le calcul des coûts ;
• L’analyse et la valorisation des résultats.
Il est important que l’ensemble de ces tâches soit assuré efficacement dans un processus suffisamment installé
pour perdurer.
Il s’agit d’une démarche d’amélioration en continu, au travers d’une évaluation régulière.
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2e partie
La Matrice des coûts
Pour parvenir au remplissage de la matrice, sept étapes successives sont à réaliser.
La première étape consiste à définir le cadre de la matrice sous SINOE® (colonnes et lignes) permettant de
créer (après export) un fichier de travail de type Excel.
A noter, il n’est pas possible d’exporter des formules de calcul, ce fichier de travail ne comporte donc pas les
totaux par ligne et par colonne : il convient à chacun de faire les sommes pour pouvoir contrôler ensuite la
cohérence des valeurs avec celles saisies dans SINOE®.
La deuxième étape est l’identification des charges et des produits à intégrer dans la matrice. Ce travail est
d’autant plus important que la collectivité exerce d’autres compétences que la compétence déchets.
L’enjeu de la troisième étape est d’identifier les charges et produits indirects et de définir des règles pour les
répartir (clé de répartition ou unité d’œuvre) entre les flux de déchets ou entre les étapes techniques.
Les seules données comptables ne permettent généralement pas de restituer une image fidèle des coûts du
service déchets et homogène entre collectivités. Des retraitements extra-comptables sont à réaliser, ils
constituent l’objet de la quatrième étape :
L’extraction de la TVA, lorsque la collectivité n’est pas assujettie ;
L’intégration des amortissements et des reprises de subventions d’investissements non pris en compte
par la comptabilité publique.
La cinquième étape est l’affectation des charges et des produits dans les différentes cases de la matrice
(fichier de travail type Excel) sur la base des règles et conventions établies.
Afin de faciliter le remplissage de la matrice les années suivantes, il est incontournable de rédiger des
procédures qui constituent un recueil des décisions prises au cours des 5 étapes précédentes et d’élaborer des
outils pour suivre les données prises en compte ; il convient également d’expliquer l’écart entre le compte
administratif et la Matrice des coûts pour fiabiliser les résultats. C’est l’objet de la 6ème étape.
La septième étape consiste à saisir la matrice dans SINOE®. Des codes d’accès sont remis lors des formations,
pour accéder à la base de données SINOE®. Pour toutes informations complémentaires, la collectivité peut
contacter la direction régionale ou envoyer un mail à [email protected].
Cette deuxième partie est organisée sous forme de fiches techniques qui présentent l’ensemble des étapes
conduisant au remplissage de la matrice.
Chacune des fiches contient :
Les règles et conventions à respecter ;
Des points de méthode ;
Des exemples.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 20/21


2e partie

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FIGURE 1
) LES 7 ÉTAPES POUR LE REMPLISSAGE DE LA MATRICE DES COÛTS (

COMPTABILITÉ GÉNÉRALE PUBLIQUE

Définir Fiches
Etape 1 le cadre de la matrice 1 et 2
dans SINOE®

Identifier Fiches
Etape 2 les charges et produits 3 et 4
à intégrer dans la matrice

Identifier et Fiche
Etape 3 répartir les charges 5
et produits indirects

Fiches
Etape 4 Procéder à des retraitements 6 et 7
extra-comptables

Renseigner la matrice Fiche


Etape 5 dans un fichier de travail 1
intermédiaire (type Excel)

Rédiger des Fiches


Etape 6 procédures, élaborer 8 et 9
des outils, assurer la traçabilité

Renseigner la matrice Fiche


Etape 7 dans SINOE® 2
et demander sa validation

Analyser et valoriser les résultats


de la matrice, définir un plan d’actions
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Fiche 1 : La structure de la Matrice


des coûts et les conventions de remplissage
Présentation de la matrice des coûts

adaPtation du cadre de la matrice des coûts au contexte de la collectivité

conventions à resPecter Pour le remPlissage de la matrice des coûts

cas Particulier des syndicats de traitement

1 - Présentation de la matrice des coûts


La Matrice des coûts est un cadre de présentation des coûts du service public de gestion des déchets
(cf. Tableau 4 : Exemple d’une Matrice des coûts dans SINOE®). Ce cadre permet de détailler pour chaque flux
de déchets les charges et les produits associés, afin d’évaluer avec précision les coûts réels de gestion. La matrice
s’adapte à toute structure exerçant tout ou partie de la compétence déchets.
Tous les montants exprimés dans la matrice sont hors taxe (c'est-à-dire hors TVA) afin de s’affranchir des
écarts de coûts liés à des différences d’assujettissement et permettre ainsi une analyse comparative des matrices
des collectivités.

1.1 Les colonnes de la Matrice des coûts


En colonne, la matrice distingue les flux de déchets gérés par la collectivité :
Ordures ménagères résiduelles (OMR) : ensemble des opérations de gestion de la fraction des ordures
ménagères non prises en charge par les collectes séparées ;
Verre : ensemble des opérations de gestion spécifique du verre ;
Recyclables secs issus des ordures ménagères hors verre (RSOM hors verre) : ensemble des opérations
de gestion spécifique des ordures ménagères recyclables (emballages et journaux-magazines) ;
Biodéchets des ménages : ensemble des opérations collectives de gestion spécifique des biodéchets ; les
biodéchets sont des déchets organiques intégrant des déchets de cuisine et éventuellement une part de
déchets verts. Ne sont pas intégrées ici les opérations spécifiques de collecte des déchets verts, soit par
apport volontaire soit au porte à porte ;
Déchets des déchèteries : ensemble des opérations de gestion des déchets reçus en déchèterie (depuis la
réception jusqu’à leur élimination) ;
Dans un souci d’homogénéité des informations produites, les opérations liées à la collecte des recyclables
secs issus des ordures ménagères en déchèterie par le biais de points d’apport volontaire sont exclues de
ce champ, considérant qu’il s’agit d’un point d’apport volontaire comme un autre : elles rentrent ainsi dans
le périmètre des « recyclables secs issus des ordures ménagères ». En revanche, les charges liées à la gestion
d’une benne « recyclables secs » dans une déchèterie sont à prendre en compte dans le flux « déchets des
déchèteries » car :
• d’une part son contenu sera nécessairement différent de celui d'un point d’apport volontaire,
• d'autre part sa gestion se rapproche de celle des autres bennes de la déchèterie.
La même règle s’applique pour les produits (ventes de matériaux et soutiens) qui sont alors à répartir
entre « verre », « recyclables secs hors verre » et éventuellement « déchets des déchèteries ». Pour les
déchèteries ouvertes aux usagers, les charges et produits liés aux apports de professionnels ou des services
techniques des communes sont à intégrer au flux « déchets des déchèteries ». S’il s’agit de déchèteries
dédiées uniquement aux professionnels, elles seront à affecter au flux « déchets des professionnels ».

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 22/23


2e partie

«
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Déchets des professionnels : ensemble des opérations de gestion spécifique initiées par la collectivité pour Sommaire
les déchets produits par les producteurs non ménagers (industriels, artisans, commerçants et services
publics).
Cela implique que la collectivité soit en mesure d’évaluer précisément les quantités collectées (tonnage).
A noter cependant que lorsque la collecte des ordures ménagères résiduelles des ménages concerne
également les déchets produits par les professionnels, il n’y a pas lieu d’alimenter la colonne « déchets des
professionnels » puisque le service est a priori indivisible : de même pour l’accueil en déchèteries des
professionnels. En revanche, l’existence d’une collecte spécifique des cartons des professionnels ou d’apport
direct sur une installation de traitement impliquent de renseigner la colonne « déchets des professionnels ».

Cette liste de flux n’est pas exhaustive, il s’agit des flux de déchets les plus communément pris en charge par
les collectivités mais il appartient à chaque collectivité d’adapter le cadre de la matrice par l’ajout de
colonnes en fonction de ses besoins. Dans bien des cas, les collectivités seront amenées à ouvrir des colonnes
supplémentaires parmi celles présentées ci-après :
Recyclables secs des ordures ménagères avec le verre : ensemble des opérations de gestion spécifique
des ordures ménagères recyclables (emballages, journaux-magazines et verre) ; cette colonne concerne
les collectivités qui ne peuvent pas distinguer les charges de gestion du verre des charges de gestion des
emballages et journaux magazines ;

Déchets verts : collectés au porte à porte (PAP) ou par apport volontaire (AV) mais hors déchèteries ;
Encombrants (déchets volumineux des ménages ne pouvant être déposés dans les containers de collecte) :
collectés au porte à porte ou par apport volontaire mais hors déchèteries ;
DASRI : dans le cas d’une collecte spécifique (hors déchèteries) ;
Déchets dangereux des ménages : dans le cas d’une collecte spécifique (hors déchèteries) ; la nomenclature
de SINOE® retient les principaux déchets dangereux des ménages suivants : l’amiante non liée, les piles et
accumulateurs, les solvants, certaines huiles usagées5 ;
Déchets des collectivités : il s’agit des déchets produits par les collectivités adhérentes à l’EPCI (communes
notamment) ; cela concerne par exemple les déchets de nettoiement, les déchets de marché, les déchets
verts des espaces verts communaux (lorsqu’ils ne sont pas déposés en déchèterie, sinon ils sont à affecter
à la colonne «déchets des déchèteries») ;
Déchets inertes : dans le cadre d’une gestion spécifique (hors déchèteries) des inertes (valorisation,
stockage…) ;
Gestion du passif : par convention, on considère que les charges relatives à la réhabilitation des décharges
aujourd’hui fermées et n’ayant pas fait l’objet de provisions doivent être comptabilisées dans une colonne
spécifique dénommée « gestion du passif ». En aucun cas, elles ne doivent être mélangées avec les charges de
traitement du flux « ordures ménagères résiduelles » qui porte exclusivement sur les déchets produits
«actuellement ». Il en est de même pour les charges liées au démantèlement d’une usine d’incinération fermée ou
aux « tickets de sortie » payés par une collectivité, suite à son départ d’une intercommunalité ;
Autres services : gestion des véhicules hors d’usage, des dépôts sauvages (déchets abandonnés), de la
collecte séparée des textiles. Une colonne « autres services » doit également être créée dans le cas d’accès
donné à des collectivités extérieures au territoire à un quai de transfert, dans la mesure où la collectivité
n’assure que le transport (et pas la collecte ou le traitement).

Enfin, il n’y a pas lieu d’ouvrir une colonne spécifique pour enregistrer les charges et produits liés à
l’élimination des sous produits de traitement, qu’il s’agisse des refus de tri, de compostage ou encore
d’incinération. En effet, les coûts d’élimination de ces déchets doivent être affectés aux flux dont ils sont
issus : les refus de tri au flux « recyclables secs des ordures ménagères », les refus de compostage au
flux « biodéchets » dans le cas d’une collecte séparée,…

(5) La liste exhaustive des déchets dangereux est disponible à l’annexe 2 de l’article R541-8 du Code de l’environnement.
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Sommaire
POINT PARTICULIER
Les coûts de gestion des déchets issus du nettoiement des rues, de la voirie, des marchés,
de l’élimination des boues de station d’épuration sont à intégrer dans la matrice dès lors
que la collectivité en supporte la charge. Dans ce cas ils doivent être isolés dans
une colonne spécifique (se référer à la nomenclature6 SINOE® des colonnes de la matrice).

1.2 Les lignes de la Matrice des coûts


On distingue trois groupes de lignes dans la matrice :
Les charges fonctionnelles et techniques, déclinées selon leur nature pour les premières et selon
les diverses étapes techniques de gestion du service pour les secondes.
Ainsi, les charges techniques se déclinent suivant 5 lignes principales : prévention,
précollecte/collecte, transfert/transport, traitement des déchets non dangereux, enlèvement et
traitement des déchets dangereux. Chacune de ces lignes peut, selon les cas, être détaillée selon les
diverses opérations qui la composent spécifiquement. Ainsi le traitement peut être détaillé en :
tri/conditionnement, tri mécano-biologique, compostage, méthanisation, incinération, stockage de
déchets non dangereux, gestion des inertes… ;
Les produits, selon leur nature : produits industriels, soutiens et aides ;
Les autres informations relatives à la charge nette de TVA supportée par la collectivité et au
financement du service.

1.3 Le tableau de synthèse de la Matrice des coûts


Au bas de la matrice, le tableau de synthèse compile les différents types de coûts qu’il est utile de
considérer pour que les collectivités puissent analyser leur matrice et se situer par rapport à d’autres :
Coût complet : totalité des charges hors TVA. Ce coût permet de rendre compte du niveau des
charges liées au service rendu par les collectivités sans tenir compte par exemple des produits
industriels qui peuvent fluctuer d’une année sur l’autre ;
Coût technique : coût complet moins les produits à caractère industriel (ventes de matériaux,
d'énergie …) ;
Coût partagé : coût technique moins les soutiens apportés par les sociétés agréées (Eco-Emballages,
Ecofolio…). La comparaison des coûts technique et partagé permet de mesurer l’impact des soutiens
versés par les sociétés agréées sur les coûts engagés par les collectivités ;
Coût aidé HT : coût partagé moins les aides reçues ;
Montant de la TVA acquittée : charge nette de TVA supportée par la collectivité ;
Coût aidé TTC : somme du coût aidé HT et du montant de la TVA acquittée ;
Le coût aidé HT ou TTC selon le régime fiscal du service, correspond au coût résiduel à la charge de
la collectivité et donc à son besoin de financement.
Montant des contributions : ensemble des contributions perçues pour financer le service (TEOM,
redevance spéciale, REOM, contributions des EPCI, facturations en déchèterie).

(6) Nomenclature en annexe 1

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 24/25


2e partie

«
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FIGURE 2
) LES DIFFÉRENTS TYPES DE COÛTS CALCULÉS DANS LA MATRICE (

Coût complet

Recettes
Contribution des usagers
Coût industrielles
(couvrant ou non le coût
technique
du service)
Soutiens sociétés

{
Coût
partagé agréées

Somme Coût aidé Aides


des HT TVA acquittée
charges

Coût aidé
TTC

Montant des
contributions

Restitution en euros, en euros/habitant et en euros/tonne

Le rapprochement du coût aidé TTC (ou du coût aidé HT pour les collectivités assujetties) et du montant des
contributions met en évidence le niveau de couverture du coût à la charge de la collectivité par les contributions
des usagers et les éventuels besoins d’ajustement.

Ainsi, la matrice permet une expression détaillée, précise et standard des charges, des produits et des coûts
unitaires :
Le détail tient à l’expression des charges et des produits par flux. Ainsi la matrice reflète à la fois la structure
des coûts et leur déclinaison suivant l’organisation de la gestion des déchets ;
La précision tient aux règles de remplissage de la matrice et au niveau de détail évoqué ci-dessus, ce qui
permet de lever toute ambiguïté quant à la représentativité des informations délivrées ;
Le caractère standard tient à la structuration de la matrice qui fixe un cadre homogène entre collectivités,
tout en permettant de s’adapter aux contextes et aux besoins des collectivités.

Enfin, la matrice permet avec le même niveau de détail et de précision de délivrer une information en montant
financier (pour une année) et sous forme de coût unitaire par tonne de déchets ou par habitant ; ces trois niveaux
d’information sont particulièrement importants pour l’analyse et le suivi des coûts.
TABLEAU 4
) EXEMPLE D’UNE MATRICE DES COÛTS SUR SINOE® ( «
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FLUX DE DECHETS Sommaire

TOTAL
Ordures Recyclables
Déchets des
ménagères Verre secs des OM Encombrants
déchèteries
résiduelles hors verre
FONCTIONNELLES

Charges de structure

Communication

Total fonctionnelles
Prévention
CHARGES

Collecte et pré-collecte
Transfert/transport
TECHNIQUES

Traitement des déchets non dangereux


Enlèvement et traitement
des déchets dangereux
Autres charges
Total techniques
Total charges
Ventes de produits
INDUSTRIELS

et d’énergie
Prestation à des tiers
Autres produits
Total industriels
SOUTIENS
PRODUITS

Tous soutiens
des sociétés agréées

Reprise des subventions


d’investissement («amortissement»)
AIDES

Subventions de fonctionnement
Aides à l’emploi
Total aides
Total Produits
Montant de la TVA acquittée
CONTRIBUTION DES USAGERS

TEOM

REOM
AUTRES INFOS

Redevance spéciale
et facturations usagers

Total contribution des usagers

Contribution des collectivités


Total contributions

RSOM Déchets des


Coût de synthèse issu de la matrice OMR Verre
hors verre déchèteries
Encombrants Total

Coût complet
Coût technique
Coût partagé
Coût aidé HT
TVA acquittée
Coût aidé TTC
Montant des contributions

Nota/ cette matrice peut être plus détaillée au niveau des lignes et des colonnes mais cela relève d’un arbitrage à mener
au sein de chaque collectivité. notons que ce niveau de détail peut être suffisant dans un premier temps pour dresser un
diagnostic financier.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 26/27


2e partie

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2 - adaPtation du cadre de la matrice des coûts
au contexte de la collectivité
La matrice, telle que précédemment présentée, constitue le cadre minimum à respecter. Cependant, avant de
renseigner les coûts, il convient d’adapter le cadre de la matrice (cf. Fiche 2 « La configuration, la saisie de la
matrice dans SINOE® et l’analyse des coûts ») aux besoins de la collectivité en ajoutant/supprimant des
colonnes conformément à la nomenclature SINOE® et en regroupant des lignes (par exemple : traitement/vente
d’énergie dans le cas d’une facturation d’incinération recettes d’énergie déduite).
Les colonnes et les lignes peuvent aussi être ventilées plus finement :
Les colonnes, pour affiner la connaissance des coûts en fonction des flux concernés, des modes de collecte.
Par exemple la colonne « recyclables secs des ordures ménagères hors verre » peut être ventilée entre « journaux-
magazines » et « emballages » ;
Les lignes, sur les niveaux de charges ou de produits. Par exemple, une collectivité peut vouloir distinguer
les différentes charges de traitement en précisant les modes de traitement (tri, compostage, incinération)
ou encore détailler un mode de traitement, par exemple pour l’incinération : incinération, gestion des
REFIOM, gestion des mâchefers, TGAP.

POINT PARTICULIER
Il est recommandé de détailler les lignes «précollecte» et «collecte» afin de pouvoir identifier clairement
les charges liées aux contenants et celles liées à la collecte. Ces deux types de charges étant
amenés à évoluer notamment avec la mise en place des conteneurs enterrés.

On ne peut que recommander une certaine prudence dans une déclinaison plus fine de la matrice, le niveau
de détail recherché (lignes et colonnes) devant résulter d’un compromis entre objectifs poursuivis, capacité
à obtenir des informations détaillées et niveau de qualité des données. La création de sous-colonnes va en
effet nécessiter de répartir les charges et produits : lorsqu’il s’agit de charges directes, cela peut se faire sans
ambiguïté mais si ce sont des charges indirectes, il faut veiller à avoir les éléments pour pouvoir faire une
répartition pertinente (cf. Fiche 5 « L’identification et la répartition des charges et produits indirects »).

3 - conventions à resPecter Pour le remPlissage


de la matrice des coûts
De manière à garantir l’homogénéité des informations restituées, il a été nécessaire de poser un certain nombre
de conventions, lesquelles ont toutes fait l’objet d’un consensus entre les différentes entités impliquées.
Rappel : tous les produits et toutes les charges sont à saisir hors TVA.

3.1 Les lignes de charges


3.1.1 charges fonctionnelles
3.1.1.1 charges de structure
Les charges de structure sont liées à l’existence de la collectivité. Elles peuvent concerner directement le service
« déchets » ou bien la collectivité de façon plus générale. Elles permettent d’assurer le fonctionnement du
service en termes de :
Fonctionnement de la vie politique ;
Direction et encadrement ;
Administration générale : services financiers et comptables, service administratif, service des marchés,
service informatique, ressources humaines …
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La prise en compte des charges de structure est essentielle puisqu’elles concourent au fonctionnement du service Sommaire
et constituent sans aucun doute un indicateur intéressant de comparaison entre collectivités. Pour cela, il est
indispensable de les évaluer au plus juste.
Les syndicats à vocation unique déchets identifient facilement la totalité des charges de structure alors que
pour des Communautés d’Agglomération ou des Communautés de Communes par exemple, une partie variable
des charges de structure est supportée par les services généraux de la collectivité et doivent donc être évaluées
et intégrées.
Par ailleurs, à taille de collectivité équivalente, on peut penser qu’elles seront plus importantes dans le cas
d’une collectivité qui réalise de nombreux services en régie. En effet dans le cas d’un recours à des prestataires,
une partie des charges de structure est assumée par le prestataire et donc intégrée au prix de la prestation.

EXEMPLES
Les charges de structure comprennent :
Les charges de personnel administratif (salaires et charges) : direction, ingénieurs, financiers,
secrétaires, … ;
Les charges liées au personnel « administratif » : déplacements, formation, frais de véhicules, … ;
Les fournitures administratives ;
La location ou l’amortissement des bureaux, ainsi que le téléphone, l’affranchissement, la
maintenance du photocopieur, … ;
Les indemnités des élus ;
Les études transversales telles que les études d’optimisation, les études RI, … ;
Les charges spécifiques de gestion et de recouvrement dans le cas où le financement
du service est assuré par la REOM.

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Il convient d’être vigilant sur la distinction entre charges de structure et charges techniques. Il s’agit
notamment d’affecter le personnel entre les charges de structure et les charges techniques en fonction
des missions assurées. Par exemple :
le personnel du service comptabilité est à prendre en compte dans les charges de structure alors
que les gardiens de déchèterie sont dans les charges techniques ;
l’ingénieur en charge du suivi global des contrats liés à une unité de traitement est à affecter en
charges de structure, alors que l’ingénieur spécialisé dans le process et assurant le suivi du
fonctionnement de l’installation est à affecter en charges techniques sur la ligne traitement (s’il
intervient sur les deux missions, il convient de le répartir entre charges de structure et charges
techniques au prorata du temps passé) ;
les contrôleurs de collecte chargés de s’assurer du bon déroulement de la prestation sur le terrain
sont à affecter en charges techniques de collecte ;
...

Pour évaluer les charges de structure, dans les collectivités qui exercent plusieurs compétences
(Communautés de Communes, Communautés d’Agglomération, Communautés Urbaines, éventuellement
Communes ou certains syndicats mixtes) il est nécessaire d’identifier la part des frais généraux de la
collectivité qui contribuent au fonctionnement du service déchets.
Pour cela, deux méthodes sont proposées ci-après et sont à adapter selon le contexte
propre à chaque collectivité.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 28/29


2e partie

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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE (SUITE)
1ÈRE MÉTHODE : appliquer une clé de répartition aux charges de fonctionnement des différents
services transversaux de la collectivité (exemple d’une collectivité de 110 000 habitants).
A - Identifier les services transversaux concernés :
Fonction 020 = administration générale : Direction générale – Service finances – Service ressources
humaines – Service marchés publics – Service informatique ;
Fonction 021 = assemblée locale.

B - Appliquer une clé de répartition aux charges de fonctionnement des différents services transversaux
pour évaluer la part des frais généraux à intégrer dans le calcul des charges de structure.

CHARGES
PART DU BUDGET
SUPPORTÉES TOTAL COMPTE CLÉS
GÉNÉRAL AFFECTÉ
PAR LE BUDGET ADMINISTRATIF DE RÉPARTITION
AUX DÉCHETS
GÉNÉRAL
1 Vice Président
021 Assemblée locale - 373 450 € * 6.25 %
373 450 € déchets/16 VP
Indemnités élus = 23 340 €
= 6,25 %
020 Administration
générale
2 286 mandats déchets /
24 583 mandats 308 389 € * 9.3 %
Service finances 308 389 €
de la collectivité = 28 680 €
= 9,3 % des mandats
Nombre de postes pourvus
au tableau des emplois au
Service 31/12/2012
524 880 € * 23.3 %
ressources 524 880 € =
= 122 297 €
humaines 117 agents déchets /
503 agents de la collectivité
= 23.3 %
Nombre de postes informa-
tiques du personnel déchets
Service 180 634 € * 7.2 %
180 634 € / Nombre total de postes
informatique = 13 005 €
informatiques
= 24/334 = 7.2 %
Prorata des dépenses OM /
Administration 669 733 € * 20.5 %
669 733 € Budget de la collectivité
générale = 137 295 €
= 20,5 %
Service 1 Vice-Président 440 264 € * 6.25 %
440 264 €
communication déchets / 16 VP= 6,25 % = 27 517 €

TOTAL 2 497 350 € 352 134 €

PART DES CHARGES DE STRUCTURE


352 134 € / 2 497 350 € = 14 %
DU BUDGET GÉNÉRAL LIÉE AUX DÉCHETS
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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE (SUITE)
C - Calculer le montant total des charges de structure : charges de structure du service déchets +
part des frais généraux contribuant au fonctionnement du service déchets

TOTAL 2012 EUROS / HABITANT


Charges de structure service déchets 480 753 € 4€
Part du budget général affecté aux déchets 352 134 € 3€
Total structure matrice 832 887 € 7€

2ÈME MÉTHODE : évaluer le temps passé par le personnel administratif sur la compétence
déchets puis utiliser ce taux pour calculer les charges de structure (exemple d’une collectivité de
31 150 habitants)

PERSONNEL
TOTAL % SUR ACTIVITÉ PART AFFECTÉE AUX
ADMINISTRATION
CHARGES DÉCHETS DÉCHETS
GÉNÉRALE*
Comptable 28 636 € 40 % 11 454 € (28 636 € * 40 %)
Comptable 27 345 € 0% -€
Secrétaire 32 163 € 40 % 12 865 €
Secrétaire 29 632 € 0% -€
Agent d’entretien 34 477 € 8% 2 758 €
Directeur 55 553 € 10 % 5 555 €
Gestionnaire du personnel 43 387 € 65 % 28 202 €
Technicien territorial 45 404 € 85 % 38 593 €
Chargé de mission aménagement 37 250 € 0% -€
TOTAL 333 847 € 99 428 €
% charges de personnel structure déchets / total charges de personnel
30 % (99 428 € / 333 847 €)
structure collectivité

* Il appartient à chaque collectivité de préciser les agents concernés par l’activité déchets

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2e partie

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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE (SUITE)

TOTAL CLÉ PART AFFECTÉE


COLLECTIVITÉ RÉPARTITION AUX DÉCHETS
1 Vice- Président
Indemnités élus 34 935 € 4 367 € (34 935 € / 8)
déchets / 8 VP

TOTAL CLÉ PART AFFECTÉE


FRAIS GÉNÉRAUX
COLLECTIVITÉ RÉPARTITION AUX DÉCHETS
Eau bureaux 6 575 € - -
Electricité bureaux 15 378 € - -
Télécom 4 566 € - -
Fourniture administrative 3 881 € - -
Assurances 5 913 € - -

% charges de
personnel
structure déchets
TOTAL 36 313 € / total charges de = 10 894 € (36 313 € * 30 %)
personnel structure
collectivité
30%

TOTAL CHARGES DE
EUROS /HAB
STRUCTURE DÉCHETS
99 428 € + 4 367 € + 10 894 € 114 689 € / 31 150 hab.
Total structure déchets
= 114 689 € = 3,7 €

Selon le contexte, ces deux méthodes peuvent se combiner (c’est le cas notamment lorsque la
collectivité ne dispose pas de budget individualisé par service) :
1. Evaluer le ratio des charges salariales des agents des services administratifs de la collectivité (finances,
ressources humaines…) à prendre en compte, en se basant sur les clés de répartition proposées en
méthode 1 ;
2. Appliquer ce % aux charges de fonctionnement des services généraux de la collectivité (location/
amortissements des bureaux, fournitures administrative, affranchissement, téléphone, électricité…) ;
3. Ajouter les indemnités des élus et les charges de structure du service déchets.
L’identification et l’évaluation des charges de structure sont à réaliser avec rigueur, afin de bien
intégrer l’ensemble des charges pesant sur l’activité du service déchets (les charges fonctionnelles, c’est-
à-dire les charges de structure et les charges de communication, représentent en moyenne 8 % du total
des charges). Elles sont constituées pour la grande majorité de charges de personnel : c’est donc ce poste
qu’il convient de cerner au mieux.
Ce travail d’évaluation des charges de structure n’est pas forcément à faire chaque année : il peut
être réalisé de façon précise la première année, afin de déterminer le taux à appliquer aux frais généraux
de la collectivité ; ce taux pourra ensuite être repris les années suivantes dans la mesure où il n’y a pas
de changement majeur de l’activité.
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POINT PARTICULIER
Les charges liées aux marchés (annonces et insertions) sont à rattacher aux charges
de structure car elles sont relatives à la gestion des marchés.

3.1.1.2 charges de communication


Les charges de communication renvoient à l’ensemble des opérations initiées par la collectivité pour faire
connaître le service, voire permettre sa meilleure utilisation. Elles recouvrent donc l’ensemble des opérations
de sensibilisation, d’animation, d’information ou de communication, qu’elles soient spécifiquement liées à un
flux de déchets (horaires d’ouverture de la déchèterie par exemple) ou plus générales comme la diffusion du
rapport annuel. On retrouve dans ce bloc, outre des charges externes (frais d’impression, affranchissement…),
des coûts de personnel (en particulier ceux relatifs aux ambassadeurs du tri ou une quote part du personnel
administratif en fonction du temps passé sur la communication).

3.1.2 charges techniques


Par charge technique, on entend l’ensemble des charges directement liées à l’exercice du service par
mobilisation d’équipements, de matériels et de moyens humains, par opposition aux charges fonctionnelles.

3.1.2.1 Prévention
La prévention correspond à l’ensemble des actions initiées par la collectivité pour réduire quantitativement ou
améliorer qualitativement (réduction de la nocivité) les flux de déchets. Dans la matrice, les charges liées à la
prévention sont intégrées en charges techniques sur une ligne « prévention » en amont des charges de
collecte/transport/traitement, considérant que la prévention est la première étape de gestion des déchets et
qu’elle a un impact sur l’ensemble des flux.

EXEMPLES
Ces actions sont très diverses ; il peut s’agir d’actions en direction :
Des ménages :
• Promotion d’achats moins générateurs de déchets : élaboration de carnet de courses,
communication ciblée sur l’achat éco-responsable ;
• Evitement de la production de déchets : recycleries/ressourceries, promotion de l’eau du robinet ;
• Gestion de proximité des déchets organiques : compostage domestique, de pied d’immeuble,
service de broyage…
Des établissements de la collectivité ;
Des professionnels.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 32/33


2e partie

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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Les charges liées à la prévention sont à identifier en fonction des différentes actions engagées (promotion
d’achats moins générateurs de déchets, recyclerie, gestion de proximité des biodéchets…). Elles
comprennent : le personnel, les frais de déplacement, de formation, les équipements (composteurs,
recycleries,…), les charges de communication dédiées à la prévention (catalogues et imprimés,
publications,…), les études, les prestations,…
Dans le cas d’ambassadeurs du tri et de la prévention, il convient de répartir au mieux les charges de
personnel de ces agents entre les lignes « communication » et « prévention », en fonction du temps passé
sur des actions de communication sur la collecte séparée d’une part et sur la prévention d’autre part. Par
exemple, si les messages et les actions sont communs, une répartition à 50 % entre charges de
communication et de prévention peut être réalisée.
Pour l’identification des charges liées à la prévention des déchets, les collectivités peuvent s’appuyer sur
le cadre des coûts de la prévention développé par l’ADEME7. Pour les collectivités ayant renseigné ce
cadre, il conviendra de vérifier que le total des charges du niveau 1 « Charges et produits directs » du
cadre est bien égal à celui de la ligne « prévention » de la matrice.

3.1.2.2 Pré-collecte
La pré-collecte correspond, d’un point de vue technique, à l’ensemble des opérations d’évacuation des déchets
depuis leur lieu de production jusqu’au lieu de prise en charge par le service collecte. Les charges de pré-
collecte concernent donc tout ce qui est lié à la gestion des contenants, que ces derniers soient ou non
consommables :
Acquisition : achats de sacs, amortissement des bacs, amortissement des points d’apport volontaire
(colonne et génie civil) ;
Prestation de location de bacs ;
Distribution ;
Gestion des contenants ;
Entretien, lavage et réparation ;

En termes de contenants, on peut citer les sacs, les caissettes, les conteneurs ou bacs individuels et collectifs,
les bornes d’apport volontaire, les conteneurs enterrés.

3.1.2.3 collecte
La collecte rassemble l’ensemble des opérations consistant à enlever les déchets et les acheminer vers un
centre de transfert ou de traitement. On distingue généralement la collecte au porte à porte (éventuellement
en points de regroupement) et la collecte par apport volontaire.
Les charges de collecte correspondent principalement aux charges liées au fonctionnement des véhicules de
collecte (carburant et autres fournitures, assurances, entretien et réparation, amortissement et intérêt
d’emprunt …) et à la mobilisation de moyens humains. Elle peut être assurée en régie ou en prestation : dans
le cas d’une prestation, c’est le montant facturé qui est intégré dans la matrice.

(7) Pour plus de précisions se reporter au guide méthodologique « Cadre des coûts de la prévention» de l’ADEME, disponible sur le site
Internet de l’ADEME : www.ademe.fr
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POINTS PARTICULIERS
Pour rester cohérent avec la matrice, les charges liées au fonctionnement d’une déchèterie sont
séparées en collecte, transfert/transport et traitement. Il a donc été nécessaire de définir la notion de
collecte qui correspond schématiquement au « haut de quai », c’est à dire la partie du site destinée à
l’accueil du public. Le « bas de quai » correspond au transport et au traitement des déchets.
Ainsi, pour une déchèterie, par collecte on entend l’ensemble des charges liées :
• Au gardiennage et à la surveillance du site ;
• Aux dépenses courantes de fonctionnement (eau, électricité, consommables divers, assurances,…)
et d’entretien du site ;
• Aux charges d’amortissement et aux intérêts d’emprunt.
Les charges d’amortissement intégrées dans le bloc collecte correspondent exclusivement à
l’amortissement des équipements « fixes » (quai, voirie, clôture, bâtiments, signalétique, réseaux ),
exception faite des équipements « mobiles » d’enlèvement (bennes de bas de quai) des déchets qui
eux sont à intégrer dans les charges de transfert/transport. Encore une fois, cette nuance est
importante pour assurer la comparaison avec une prestation privée d’enlèvement de déchets qui
intègrerait la mise à disposition des bennes.
Le pont bascule sur une déchèterie sert à la fois pour les produits entrants (en général pesée des apports
professionnels) et pour les produits sortants (contrôle des tonnages en sortie de déchèterie). Les
charges liées au pont bascule sont à affecter à la collecte. Cette règle permet de rester cohérent avec
celle précisant que les charges d’amortissement intégrées dans le bloc collecte correspondent
exclusivement à l’amortissement des équipements « fixes » (quai, voirie, clôture, bâtiments, signalétique,
réseaux…), exception faite des équipements « mobiles » de réception et d’enlèvement (bennes,
conteneurs…) des déchets qui eux sont à intégrer dans les charges de transfert/transport.
Les opérations de collecte d’encombrants ou de déchets verts au porte à porte ou en bennes hors
déchèterie, sont à rattacher à la collecte.

3.1.2.4 transfert/transport
Le poste transfert/transport renvoie obligatoirement à l’existence d’une rupture de charge entre la collecte
des déchets et la 1ère installation de traitement, donc à un changement de véhicule afin d’optimiser le transport.

EXEMPLE
Le relevage des bornes d’apport volontaire s’apparente à de la collecte. Dans le cas du verre, il est fréquent
que les déchets soient préalablement regroupés sur une aire de stockage avant d’être acheminés chez le
repreneur. Les opérations de relevage des bornes d’apport volontaire sont alors assimilées
à de la collecte tandis que l’acheminement du verre jusqu’au repreneur à du transport.

POINTS PARTICULIERS
Le transport des matériaux, refus ou sous-produits en sortie d’installation de traitement est à intégrer
à la ligne de traitement concernée dans la matrice (ainsi que leur élimination). Par exemple le transport
des refus de tri en sortie de centre de tri s’ajoute aux charges de tri (ainsi que les charges
d’enfouissement ou d’incinération des refus).
Dans les déchèteries, les équipements liés au compactage (tractopelle, compacteur, rouleau tasseur)
sont également à affecter au transport.
Pour le verre, il est fréquent qu’une opération de transfert et transport soit réalisée chez le collecteur
mais la totalité est facturée en collecte, sans détail de la répartition entre collecte et transport :
dans ce cas, le montant facturé est à affecter sur la ligne « collecte ».

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 34/35


2e partie

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3.1.2.5 traitement Sommaire

Les lignes de traitement proposées dans la nomenclature de SINOE® (tri/conditionnement, compostage,


incinération…) regroupent l’ensemble des charges liées au traitement des déchets à partir de leur entrée dans
l’installation de traitement et la gestion des refus.
Certaines précisions sont néanmoins à apporter :
La ligne « tri/conditionnement » intègre l’ensemble des charges liées à ce procédé de traitement, y
compris la gestion des refus ;
La ligne « tri mécano-biologique » concerne les opérations de prétraitement de tri mécanique et
traitement biologique ; il est associé, selon les procédés, à du compostage, de la méthanisation et/ou du
stockage ou de l’incinération de la fraction résiduelle ; pour les collectivités qui souhaitent renseigner
précisément le type de traitement, un regroupement de lignes dans la matrice (cf. Partie 3.3 « Les
regroupements de lignes ») est à faire :
• Tri mécano-biologique/compostage/stockage ou incinération ;
• Tri mécano-biologique/méthanisation/stockage ou incinération ;
• Tri mécano-biologique/stockage ou incinération lorsqu’il s’agit de stabilisation ;
La ligne « compostage » intègre l’ensemble des charges liées à ce procédé de traitement, y compris la
gestion des refus ;
La ligne « incinération » intègre l’ensemble des charges liées à ce procédé de traitement, y compris la
gestion des sous produits : mâchefers, ferrailles, REFIOM, sous produits d’épuration des fumées ;
La ligne « autre valorisation matière ou énergie » renvoie par exemple aux opérations de traitement du
bois issu des déchèteries pour une valorisation en chaufferie ou en panneaux de particules ;
La ligne « stockage de déchets non dangereux » concerne l’enfouissement en Installation de Stockage de
Déchets Non Dangereux (ISDND). Lorsqu’une collectivité est titulaire de l’autorisation d’exploiter, il faut
systématiquement intégrer dans les charges, les coûts de post exploitation de cette installation, quand
bien même ces charges ne seraient pas provisionnées par la collectivité (cf. Fiche 4 «L’identification des
charges et des produits à intégrer dans la matrice » – partie concernant les charges supplétives) ;
La ligne « gestion des inertes » intègre l’ensemble des opérations de gestion des inertes y compris si les
inertes sont réemployés en vue d’une valorisation matière : concassage, stockage…

POINTS PARTICULIERS
Il n’est pas obligatoire de détailler les types de traitement : il est possible de saisir globalement les
charges de traitement sur la ligne générique « traitement » ;
La gestion des refus est intégrée au mode de traitement (stockage des REFIOM intégré à l’incinération,
incinération ou stockage des refus de tri intégré au tri) ;
En cas de facturation par un syndicat de traitement d’une part fixe en €/hab. pour les charges de structure
du syndicat, les EPCI de collecte doivent intégrer ce montant aux charges de traitement facturées par le
syndicat pour les différents flux (au prorata des montants facturés pour chacun des flux) ;
Les charges de tri optique dans le cas d’une collecte multi-flux en sacs de couleur sont à affecter au
traitement (ligne « traitement des déchets non dangereux » ou « tri-conditionnement » si la
collectivité a détaillé les lignes de traitement), dans la mesure où il s’agit d’une étape
préalable au traitement, permettant de séparer les flux de déchets avant tri.
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3.1.2.6 enlèvement et traitement des déchets dangereux Sommaire

Une ligne spécifique a été ouverte de manière à isoler les charges liées à l’enlèvement et au traitement des
déchets dangereux, considérant d’une part que le coût à la tonne pour l’élimination de ces déchets est bien
plus important que le coût d’élimination des autres déchets et que d’autre part, l’élimination de ces déchets
relève de prestataires privés et qu’il est souvent difficile, voire impossible, d’isoler dans le coût celui lié à
l’enlèvement de celui lié à l’élimination. C’est pourquoi ces deux étapes techniques de gestion ont été
regroupées.
Cette ligne est à renseigner dans trois cas :
Des déchèteries accueillant des déchets dangereux ;
Une collecte de DASRI ; il faudra alors créer une colonne « DASRI » dans la matrice ;
Une collecte spécifique des déchets dangereux (cf. Liste partie 1.1 de la fiche 1) ; il faudra alors ouvrir une
colonne dénommée « déchets dangereux ».

3.1.2.7 autres charges


Cette ligne ne doit être utilisée que pour enregistrer des charges impossibles à imputer par ailleurs. Elle doit
être réduite au minimum. Dans la grande majorité des cas, il est toujours possible d’affecter une dépense à
une étape technique particulière. Par exemple, le contrôle des extincteurs sur une déchèterie est une charge
de collecte puisque elle fait partie du fonctionnement du site.

3.2 Les lignes de produits


Le découpage des produits tel que proposé par la Matrice des coûts permet principalement d’identifier leur
origine :
Produits industriels liés à la gestion du service ;
Soutiens résultant de l’application du principe de la Responsabilité Elargie du Producteur (REP);
Aides et subventions diverses.

3.2.1 Produits industriels


Les produits industriels regroupent : les ventes de produits et d’énergie (matériaux, compost, énergie), les
prestations à des tiers (entreprises, collectivités extérieures au territoire, …) et les autres produits.

3.2.1.1 ventes de produits et d’énergie


Si l’identification de ces produits paraît essentielle, notamment pour rechercher des pistes d’optimisation, il
n’est pas toujours aisé pour une collectivité de les identifier. C’est le cas par exemple lorsque qu’une collectivité
recourt à une entreprise pour l’évacuation de bennes de déchèteries type carton ou ferraille, la prestation
facturée peut être nette des recettes. C’est également le cas lorsqu’une collectivité confie l’incinération de ses
déchets à un tiers, la facture est en général nette de recettes (ventes d’énergie déduites).
En l’absence d’informations spécifiques, une estimation de ces recettes paraît hasardeuse et ne ferait que biaiser
l’analyse. Il est donc conseillé à la collectivité de ne pas chercher à les imputer de façon arbitraire mais plutôt
de faire évoluer les modes de facturation de manière à pouvoir les identifier de façon précise. Tant que cela
n’est pas possible il faut faire un regroupement de lignes de charges et de produits de la matrice dans SINOE®
(cf. Partie 3.3 « Les regroupements de lignes ») :
« Transport/Ventes de matériaux » pour le coût d’évacuation des bennes de ferraille, recettes déduites ;
« Incinération/vente d’énergie » pour le coût d’incinération des déchets, ventes d’énergie déduites.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 36/37


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3.2.1.2 Prestations à des tiers Sommaire

Les prestations à des tiers sont des services apportés par des collectivités, qui ne rentrent pas dans le cadre du
service public de gestion des déchets. Il s’agit donc :
De services apportés aux collectivités extérieures au territoire c’est le cas par exemple de l’accueil en
déchèterie de communes voisines par le biais d’une convention d’accès ou du traitement par compostage
de déchets verts d’une Communauté de Communes voisine ;
Remarque : dans le cas de services apportés aux collectivités du territoire (collecte et/ou traitement), s’il y
a une facturation à ces collectivités, celle-ci est à affecter à la ligne « redevance spéciale et facturation
usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice : il s’agit d’un mode de financement car ces services
rentrent dans le périmètre du service public ;
De services apportés aux professionnels si la collectivité n’assure qu’une partie du service c’est le cas par
exemple de l’accueil de déchets de professionnels sur une installation de traitement (incinérateur, ISDND,…).
Remarque : si la collectivité assure l’ensemble du service (collecte et traitement), dans ce cas le service est
considéré comme faisant partie du service public, la facturation est alors un mode de financement et est à
affecter à la ligne « redevance spéciale et facturation usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice.
Ainsi par exemple, pour des apports directs de déchets verts de professionnels sur une plate-forme de
compostage, la facturation est à affecter à la ligne « prestations à des tiers » alors que la facturation des
professionnels pour l’accès en déchèterie doit être intégrée à la ligne « redevance spéciale et facturation
usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice.

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Pour les prestations à des collectivités extérieures :
• Il n’y a pas lieu de créer une colonne spécifique, charges et produits sont à intégrer au flux
concerné ;
• Si la prestation porte sur une seule étape technique (collecte ou traitement) alors il faut créer
dans la matrice sous SINOE® une ventilation « collecte/traitement » car les périmètres de
population sont différents (cf. Fiche 2 « La configuration, la saisie de la matrice dans SINOE® et
l’analyse des coûts ») ;
TABLEAU 5
) EXEMPLE DE VENTILATION DE COLONNES SOUS SINOE® (
Ordures ménagères Recyclables secs des OM
résiduelles hors verre
Ventilation
Ventilation collecte / tri
collecte / traitement
Collecte Traitement Collecte Tri

• Dans le cas de prestations ponctuelles (arrêt technique d’un incinérateur par exemple) il est
nécessaire de calculer une population pondérée au prorata du temps passé.
Pour les prestations à des professionnels, il faut créer une colonne « déchets des professionnels » ;
c’est le cas par exemple pour des apports directs de déchets verts sur une plateforme
de compostage, ou de DIB à un incinérateur…

L’existence de prestations à des tiers a une incidence directe sur le calcul des coûts à la tonne et à l’habitant.
En effet, le coût complet couvre l’ensemble des charges inhérentes au service et se rapporte donc à l’ensemble
des déchets gérés par la collectivité et à l’ensemble de la population concernée. En revanche, les coûts techniques,
partagés et aidés renvoient quant à eux au seul périmètre du service public de gestion des déchets et se rapportent
uniquement au tonnage et à la population de la collectivité (donc prestations à des tiers déduites).
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3.2.1.3 autres produits Sommaire

La ligne « autres produits » concerne des produits « annexes » à l’activité déchets (hors ventes de matériaux
et d’énergie, prestations à des tiers, soutiens et subventions), par exemple : ventes de composteurs ou de bacs,
recettes liées à une antenne de télécommunication placée sur une installation, loyers divers, pénalités perçues
auprès des prestataires, service facturé à des collectivités voisines pour la réalisation d’un appel d’offre groupé,…

POINTS PARTICULIERS
En théorie, les remboursements d’assurance viennent en atténuation des charges liées aux travaux
engagés. Toutefois pour des sinistres de véhicules ou de contenants (cas assez fréquent et concernant
des montants limités), si le remboursement perçu en année N concerne des travaux réalisés en année
N-1, l’atténuation n’est pas possible et il est proposé de les mettre sur la ligne « autres produits ».
Pour des montants plus importants, une réflexion sera à mener au sein de la collectivité afin de
définir s’il s’agit ou non de produits exceptionnels (donc non incorporables).

Sont également à affecter à la ligne « autres produits » :


• Dans le cas d’une installation de traitement en Délégation de Service Public, la redevance éventuelle
versée par le délégataire, pour des apports extérieurs tels que DIB, DMA en dehors du périmètre
de la collectivité (ce ne sont pas des prestations à des tiers) ;
• Les « tickets de sortie » perçus par une collectivité suite au départ d’une commune ou d’une
intercommunalité (dans la colonne correspondant au flux faisant l’objet du ticket de sortie ;
si plusieurs flux sont concernés, faire une répartition au prorata des tonnages) ;
• Pour une collectivité accueillant une ISDND sur son territoire, le remboursement d’une partie
des charges de collecte et/ou de traitement pouvant être versé par l’exploitant de l’ISDND.

3.2.2 tous soutiens des sociétés agréées


Les soutiens concernent tous les versements des éco-organismes aux collectivités dans le cadre de la
Responsabilité Elargie du Producteur y compris les soutiens à la communication, aux ambassadeurs du tri, les
soutiens pour les caractérisations et pour les études d’optimisation.

POINTS PARTICULIERS
L’intégration des soutiens Eco-Emballages/Adelphe dans la matrice n’est pas toujours simple car les
collectivités les perçoivent avec quelques mois de décalage. Pour déterminer le montant des soutiens
à affecter dans la matrice de l’année N, deux solutions sont possibles:
• Soit estimer les soutiens de l’année à partir des tonnages collectés et valorisés, sur la base du
barème Eco-Emballages/Adelphe ;
• Soit, en l’absence d’évolution significative du montant du soutien (pas de changement de barème
ou d’évolution notable des tonnages), prendre en compte les 4 acomptes de l’année N et le
versement complémentaire (solde) de l’année N-1 versé en année N (cf. Fiche 5 : « L’identification
et la répartition des charges indirectes »).
Il est important de bien veiller à avoir au total dans la matrice une année complète de soutiens
(4 acomptes + 1 versement complémentaire), de fixer une règle et de procéder ensuite de la même
manière d’une année sur l’autre.
Les soutiens Eco-folio pour les papiers sont versés avec une année de décalage.
Pour le remplissage de la matrice de l’année N, il convient de saisir les soutiens de l’année N-1.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 38/39


2e partie

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3.2.3 aides Sommaire

Dans la rubrique « aides » de la matrice, sont comptabilisées l’ensemble des aides et subventions reçues par
les collectivités pour exercer leurs compétences en matière de gestion des déchets, que ces dernières soient ou
non directement liées à la politique déchets (en particulier, il est nécessaire d’identifier les aides à l’emploi), et
quelle que soit leur origine (Commission Européenne, Etat, ADEME, Conseil Régional, Conseil général).
Les aides sont réparties en trois catégories dans la matrice :
Les reprises des subventions d’investissement : il s’agit de l’amortissement des subventions ;
Les subventions de fonctionnement, comme par exemple les aides ADEME ;
Les aides à l’emploi (CAE ou autres).
Lorsqu’il s’agit de subventions d’investissement, le produit à inscrire dans la matrice doit être « amorti » sur la
même durée que le bien. Par exemple pour la construction d’une déchèterie, une collectivité a perçu une subvention
d’investissement de 75 000 €, la durée d’amortissement de la déchèterie est de 15 ans. Dans la matrice le montant
à indiquer sur la ligne « Reprises des subventions d’investissement » sera de 5 000 € (75 000 €/15 ans).
L’intégration des aides nécessite de faire une fois pour toutes l’historique des subventions d’investissement
perçues.

3.3 Les regroupements de lignes


Pour certains flux, si la collectivité ne connaît pas le détail de ses charges et/ou de ses produits, des
regroupements de lignes doivent être réalisés. Les regroupements ont pour objectifs de qualifier précisément
les charges et/ou les produits renseignés dans la matrice.

TABLEAU 6
) EXEMPLE DE REGROUPEMENTS CHARGES/PRODUITS DANS SINOE® (
Total
Techniques 3 090 825,20 224 944,70 1 675 243,50 1 367 838,20 137 811,20 123 036,80 6 619 699,60

Total Charges 3 583 510,80 266 073,60 1 955 701,90 1 502 781,20 146 906,50 150 212,70 7 605 186,70

[REG] Incinération - Energie 4 351 381,00 39 226,00 613 449,00 135 050,00 149 645,00 5 288 751,00

Sur la base d’une analyse des matrices saisies dans SINOE®, une liste de regroupements à faire (si la collectivité
est concernée) a été établie.

3.3.1 les regroupements de lignes à réaliser par la collectivité


3.3.1.1 regroupements au sein des charges fonctionnelles
Parmi les charges fonctionnelles sont intégrées les charges de communication qui rassemblent : les charges
de conception et d’impression de plaquettes, de distribution…mais aussi les charges de personnel de la
collectivité (ambassadeurs de tri).
S’il n’est pas possible de calculer précisément les charges de communication en intégrant la totalité des charges,
y compris les charges de personnel (personnel polyvalent), un regroupement « charges de structure/
communication » peut être réalisé.
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3.3.1.2 regroupements au sein des charges techniques Sommaire

Au sein d’une étape technique, le principe de saisie retenu est de privilégier la ligne générique ce qui permet
d’éviter de multiplier les regroupements (par exemple, s’il y a deux modes de traitement pour les OMR, saisir
sur la ligne « traitement des déchets non dangereux ») ;
Entre deux étapes techniques, les regroupements sont parfois inévitables (collecte/transport ou transport/
traitement par ex.).

3.3.1.3 regroupements entre charges et produits


Pour les OMR, faire un regroupement, dès lors que les produits générant le regroupement concernent soit les
ventes d’énergie soit les soutiens, par exemple :
Traitement des déchets non dangereux/ventes d’énergie dans le cas de l’incinération ou de la méthanisation ;
Traitement des déchets non dangereux/soutiens ;
Traitement des déchets non dangereux/ventes d’énergie/soutiens ;
Incinération ou méthanisation/ventes d’énergie, si le mode de traitement est précisé ;
Incinération ou méthanisation /soutiens ;
Incinération ou méthanisation/ventes d’énergie/soutiens ;
De la même façon, pour les RSOM, faire un regroupement, dès lors que les produits générant le regroupement
concernent soit les ventes de matériaux, soit les soutiens. Par exemple :
Tri/ventes de matériaux ;
Tri/soutiens ;
Tri/ventes de matériaux/soutiens.
Pour les déchèteries, faire un regroupement, dès lors que les produits générant le regroupement concernent
les ventes de matériaux et/ou les soutiens, par exemple :
Charges techniques (à adapter en fonction de l’étape technique concernée)/ventes de matériaux (le
regroupement le plus fréquent dans ce cas est transport/vente de matériaux, les matériaux concernés étant
les cartons et la ferraille) ;
Charges techniques (à adapter en fonction de l’étape technique concernée)/soutiens ;
Charges techniques/ventes de matériaux/soutiens (notamment dans le cas d’un accès à une déchèterie
extérieure).

3.3.2 les regroupements de ligne non autorisés


Les regroupements de lignes ci-dessous ne sont pas autorisés dans la matrice car les montants sont très
faibles et le regroupement ferait perdre l’expression d’un type de coût :
Compostage/ventes de compost ;
Incinération/ventes de matériaux (dans le cas où les recettes de ventes d’énergie sur l’incinération sont
connues mais pas les ventes de ferrailles) ;
Communication/prévention ;
Incinération/ventes d’énergie pour les recyclables secs (refus de tri incinérés par exemple) ou pour les déchèteries
(pour des déchets de déchèterie incinérés) : ce regroupement n’est en effet demandé que pour les OMR.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 40/41


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POINTS PARTICULIERS
Si une part des OMR est enfouie et l’autre part incinérée, un regroupement incinération/énergie n’est
à faire (dans le cas où les ventes d’énergie sont déduites du montant facturé) que si les tonnages
incinérés représentent plus de 20 % du tonnage total d’OMR (en dessous de 20 % de tonnage incinéré,
la part des ventes d’énergie déduites est en effet faible, le regroupement ne se justifie pas et fait perdre
l’expression du coût complet).

Dans le cas d’un accès à la déchèterie d’une collectivité voisine avec facturation globalisée en €/hab.,
il convient :
• De préférence, de faire une répartition du montant facturé sur la base des charges et produits de la
collectivité assurant la prestation, si celle-ci peut fournir cette répartition ;
• Ou de faire un regroupement de lignes charges techniques/ventes de matériaux/soutiens ;
• Ou encore d’affecter le montant facturé à la ligne « autres charges » si le montant est faible (maximum
5 % du total des charges techniques déchèterie supportées par la collectivité pour ses propres
déchèteries).

Lorsqu’un syndicat de traitement assure les actions de communication et prévention pour ses
collectivités adhérentes, il faut, dans la mesure du possible, que le syndicat de traitement donne à ses
adhérents la part des charges de communication et de prévention afin qu’ils puissent les intégrer sur
les lignes de leur matrice ; à défaut, compte-tenu que ces charges représentent de faibles montants au
regard des coûts de traitement, il conviendra de ne pas faire de regroupement et de les intégrer
aux charges de traitement.

3.4 Principes d’affectation des charges et des produits dans la matrice


La matrice doit permettre de retracer précisément le coût de la gestion des déchets d’une collectivité,
par flux et par étape technique. les charges et produits sont donc à affecter dans les différentes cases
de la matrice, en fonction du flux de déchets et de l’opération qu’ils concernent.
Il s’agit, pour chaque charge et chaque produit, de se poser la question : quel flux est concerné et quelle
étape de gestion pour les charges et pour les produits, de quelle nature de produit s’agit-il ? Par exemple,
dans le cas d’une collecte en régie des OMR, les charges liées à l’entretien des véhicules ou de carburant
seront à intégrer à la colonne OMR et à la ligne collecte.

3.5 Les autres informations


Les dernières lignes de la matrice rassemblent diverses informations qui ne rentrent pas dans le calcul
des coûts mais qui permettent de :
Recomposer le coût aidé TTC (au travers de la ligne « montant de la TVA acquittée ») ;
Mesurer le niveau des contributions perçues à mettre en perspective avec le coût aidé (besoin de financement).

3.5.1 montant de la tva acquittée


Le montant de la TVA acquittée est à renseigner lorsque la collectivité n’est pas assujettie ou assujettie
partiellement. (cf. Fiche 6 « Les retraitements extra-comptables – Isolement de la TVA et calcul de la TVA acquittée »)

3.5.2 contributions
On distingue parmi les contributions celles perçues auprès :
Des usagers à savoir la TEOM, la REOM, la redevance spéciale et facturations aux usagers comme
par exemple les facturations aux professionnels pour les apports en déchèterie ;
Des collectivités adhérentes pour les syndicats qui financent leur service par des contributions
communales ou intercommunales. La totalité des montants facturés aux collectivités adhérentes
est à affecter à la ligne « contributions des collectivités adhérentes ».
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3.5.2 contributions Sommaire

On distingue parmi les contributions celles perçues auprès :


Des usagers à savoir la TEOM, la REOM, la redevance spéciale et assimilés (facturations aux usagers
comme par exemple les facturations aux professionnels pour les apports en déchèterie) ;
Des collectivités adhérentes pour les syndicats qui se financent par des contributions communales
ou intercommunales. La totalité des montants facturés aux collectivités adhérentes est à affecter à
la ligne « contributions des collectivités adhérentes ».

POINT PARTICULIER
La part du budget général contribuant au financement du service déchets n’est pas à intégrer dans la
matrice dans la mesure où il ne s’agit pas d’un financement spécifique déchets. De la même manière, la
DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) n’est pas à prendre en compte : la DGF est globale et libre
d’emploi, ce n’est pas un mode de financement lié aux déchets, elle contribue au budget global
de la collectivité.

4 - cas Particulier des syndicats de traitement


Pour le remplissage de la matrice, la question des syndicats de traitement doit être traitée sous les deux angles :
Côté syndicat de traitement ;
Côté EPCI adhérents.
4.1 Le remplissage de la matrice par le syndicat de traitement
Les syndicats de traitement dont les services apportés concernent essentiellement le traitement, ont en général
une connaissance assez précise de leurs coûts, dans la mesure où ils ont souvent une comptabilité analytique
en place et/ou identifient en général facilement les coûts/tonne de déchets pour chaque type de traitement ;
cela est moins vrai, dès lors que les services apportés sont complexes et que le syndicat de traitement assure
une part de collecte (au sens de la matrice).
Les syndicats de traitement présentent des particularités :
Ils ont une connaissance de leurs coûts par type de traitement c'est-à-dire par ligne dans la matrice, alors
que l’entrée dans la matrice, de façon générale, est une entrée par flux, donc par colonne. Par exemple, un
syndicat de traitement va connaître globalement le coût d’enfouissement des OMR et encombrants, alors
que dans la matrice il va devoir isoler le coût d’enfouissement des OMR et celui des encombrants ;
Ils n’ont pas une connaissance complète des coûts de la gestion des déchets, dans la mesure où ils
n’assurent pas l’ensemble des services, ils auront donc une matrice « à trous ». En outre, les étapes
techniques non renseignées différent d’un syndicat à l’autre ce qui gêne le positionnement par rapport à
d’autres collectivités et complique l’analyse des résultats.
Les services assurés ne sont pas homogènes d’un syndicat à l’autre : certains syndicats assurent le
traitement de la totalité des déchets gérés par les EPCI adhérents, d’autres le traitement d’une partie
seulement et d’autres encore une partie de collecte au sens de la matrice (collecte PAV, collecte déchèteries)
et le traitement d’une partie seulement des déchets.
Toutefois, il existe un réel intérêt pour les syndicats de traitement à renseigner la matrice qui leur permet :
D’améliorer leur connaissance des coûts, d’autant plus s’ils ont des services multiples et de les aider à
établir leurs tarifs ;
D’avoir la même expression des coûts que leurs EPCI adhérents et donc de parler le même langage ;
De pouvoir positionner leurs coûts (pour les services qu’ils assurent) par rapport à des coûts de référence ;
De pouvoir communiquer à leurs EPCI, de façon transparente la répartition des charges de traitement qu’ils
facturent.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 42/43


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TABLEAUX 7
) EXEMPLES DE CADRES DE MATRICES DE DEUX SYNDICATS DE TRAITEMENT (

Matrice du SEEDR (42)

FLUX DE DECHETS
Ordures Recyclables
Déchets des
ménagères Verre secs des OM
déchèteries
résiduelles hors verre
FONCTION-

Charges de structure
NELLES

Communication

Prévention
Pré-collecte
CHARGES

Collecte
TECHNIQUES

Transfert/transport
Traitement des déchets
non dangereux
Enlèvement et traitement
des déchets dangereux
Autres charges
Ventes de produits et
d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS

Compost
Energie
Prestations à des tiers
PRODUITS

Autres produits
TIENS
SOU-

Tous soutiens
des sociétés agréées
Reprise des subventions
d’investissement
(«amortissement»)
AIDES

Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Montant de la TVA acquittée
AUTRES
INFOS

Contribution des usagers

Contribution des collectivités

cases pour lesquelles un montant est à inscrire.


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Matrice du Sictoba (07)

FLUX DE DECHETS
Recyclables
Ordures Déchets
secs des
ménagères Verre Biodéchets des
OM hors
résiduelles déchèteries
verre
FONCTION-

Charges de structure
NELLES

Communication

Prévention
Pré-collecte
CHARGES

Collecte
TECHNIQUES

Transfert/transport
Traitement
des déchets
non dangereux
Enlèvement et
traitement des déchets
dangereux
Autres charges
Ventes de produits et
d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS

Compost
Energie
Prestations à des tiers
PRODUITS

Autres produits
TIENS
SOU-

Tous soutiens
des sociétés agréées

Reprise des subven-


tions d’investissement
(«amortissement»)
AIDES

Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Montant de la TVA
AUTRES

acquittée
INFOS

Contribution des usagers


Contribution des collectivités

cases pour lesquelles un montant est à inscrire.

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Les deux exemples mettent en évidence l’hétérogénéité des services apportés par les syndicats de traitement et Sommaire
l’hétérogénéité des matrices qui en découle.

POINTS PARTICULIERS
Concernant les recettes de ventes de matériaux et les soutiens, trois situations sont possibles :
Le syndicat de traitement perçoit les recettes et reverse une partie ou la totalité des soutiens et/ou
recettes de ventes de matériaux aux EPCI adhérents ;
Le syndicat de traitement perçoit les recettes, intègre le montant de ces recettes dans le calcul de son
coût et les déduit donc des contributions appelées auprès de ses EPCI adhérents ;
Le syndicat de traitement ne perçoit pas les recettes, ce sont les EPCI adhérents qui les reçoivent
directement.
Dans le premier cas du syndicat qui reverse soutiens et ventes à ses adhérents, ce montant reversé est
bien une charge en comptabilité pour le syndicat de traitement. Par convention, dans la matrice du syndicat,
les recettes qu’il perçoit au titre de la vente de matériaux et des soutiens des sociétés agréées sont
affectées sur les lignes « ventes de matériaux » et « tous soutiens des sociétés agréées » ; les reversements
du syndicat à ses collectivités adhérentes sont à soustraire du montant des contributions qu’il reçoit.
Cette solution permet d’avoir un coût complet et un coût aidé cohérents dans la mesure où les recettes
sont bien intégrées dans le calcul des coûts et d’être homogènes avec les syndicats qui déduisent
ces recettes de la facture à leurs adhérents.

FIGURE 3
) EXEMPLE DE PRISE EN COMPTE DES RECETTES (SOUTIENS)
REVERSÉES AUX EPCI ADHÉRENTS (

COMPTE MATRICE
ADMINISTRATIF DES COÛTS
Charges RSOM hors verre
65 735 Reversement soutiens Charges fonctionnelles
145 000 €
aux EPCI adhérents Charges techniques
Produits Prévention
7 488 Soutiens Eco-Emballages 145 000 € Collecte
Transport
Traitement
Produits industriels
Soutiens 145 000 €
Aides

Autres infos
Contribution
- 145 000 €
des collectivités

Les soutiens perçus par le syndicat de traitement sont affectés à la ligne soutiens ; le reversement effectué aux
EPCI adhérents vient en déduction des contributions payées.
«
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4.2 Le remplissage de la matrice par les EPCI à compétence collecte
Les modalités de facturation des syndicats de traitement sont très variables mais correspondent rarement
aux coûts individualisés de chaque flux :
Certains syndicats facturent par flux et par opération en fonction du coût : par exemple dans le cas d’un
syndicat qui assure le traitement par le biais de prestations de service, il peut choisir de répercuter
intégralement et de manière transparente le coût des prestations (coût du traitement des OMR par tonne
d’OMR, coût du tri des emballages par tonne d’emballages…) ;
Certains mutualisent les coûts et facturent sur la base d’un tarif en €/hab. qui englobe la totalité des services
apportés (par exemple traitement OMR + tri des recyclables secs + traitement des encombrants de déchèterie) ;
D’autres enfin mettent en place une facturation incitative, comme par exemple la facturation de
l’enfouissement des OMR et le tri des recyclables secs rapportés à un coût en €/tonne d’OMR (les collectivités
sont alors incitées à détourner les tonnages d’OMR vers le flux RSOM).
Il est convenu que :
Pour les collectivités adhérentes à un syndicat de traitement, les coûts intégrés dans la matrice doivent
correspondre au montant total facturé par le syndicat, afin que la matrice soit le reflet du montant total
payé par l’EPCI à compétence collecte.
Pour la répartition dans la matrice :
• Dans le 1er cas (facturation par tonne pour chaque flux), les montants sont affectés dans la matrice
au réel ;
• Dans les 2ème et 3ème cas, le montant facturé correspond à un prix globalisé. Cela nécessite de pouvoir
répartir le montant facturé en fonction des différents services assurés par le syndicat de traitement
et cela implique donc que le syndicat de traitement explicite son mode de facturation et la répartition
à appliquer : le minimum exigé par la construction de la matrice est de pouvoir faire une répartition
par flux. Dans certains cas, s’il n’est pas possible de différencier certaines étapes techniques (comme
le transport/traitement) ou les charges et les recettes (collecte/tri/ventes de matériaux), cela
nécessitera de regrouper des lignes lors de la saisie dans SINOE®.
La répartition de la facturation doit-être cohérente avec la structure des coûts supportés par le
syndicat.

Il est essentiel que syndicats de traitement et EPCI à compétence collecte travaillent de manière coordonnée :
cela permet aux syndicats de traitement d’avoir une connaissance globale du coût de la gestion des déchets et
aux EPCI de collecte de fiabiliser le renseignement de leur matrice. Un certain nombre de syndicats de traitement
ont d’ores et déjà engagé ce travail de réflexion commune autour des coûts avec leurs EPCI adhérents avec
une formation commune « Matrice des coûts et Méthode ComptaCoût®»et des réunions de restitution et
d’échanges.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 46/47


2e partie

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Fiche 2 : La configuration, la saisie


de la matrice dans SINOE® et l’analyse des coûts
Présentation de sinoe®
remPlissage de la matrice des coûts dans sinoe®
demande de validation

analyse et valorisation de la matrice des coûts


Pour déFinir un Plan d’actions

1 - Présentation de sinoe®
Développé par l’ADEME en collaboration avec plusieurs utilisateurs, le site SINOE® déchets a été conçu pour
répondre aux attentes et besoins du terrain. Son contenu riche, fiable et actualisé offre aux collectivités des
informations essentielles sur les déchets ménagers. Au-delà de l’observation, SINOE® déchets est un outil
d’analyses efficace qui apporte à chacun un éclairage sur la gestion des déchets ménagers pour orienter la
décision.
Les 4 objectifs principaux de SINOE® sont les suivants :
une vision stratégique : SINOE® déchets s’inscrit dans une démarche d’amélioration du service et de la maîtrise
des coûts. Il permet aux collectivités d’évaluer et d’optimiser le service de gestion des déchets. Il leur permet
également d’enrichir leur réflexion en matière de prévention de déchets ménagers et assimilés ;
un site référent : base de données consolidée et sécurisée, SINOE® déchets dispose d’un historique unique
de 10 ans de données sur la gestion des déchets ménagers et assimilés. Grâce à un processus de contrôle
et de validation renforcé à la source, l’outil garantit une fiabilité maximale car seules les données
comparables et certifiées sont exploitées ;
un outil d’aide à la décision : au-delà des chiffres clés sur les déchets, SINOE® déchets permet d’accéder à
des analyses, des indicateurs, des coûts, des cartes, des graphiques. Il s’agit de contenus objectifs pour se
situer par rapport aux autres collectivités et mettre en place une politique déchets rationnelle ;
un partage de l’information en toute transparence : le partage d’informations et l’échange permettent
d’enrichir et d’actualiser régulièrement la base de données de SINOE® déchets. Ce partage de données est
fondé sur le volontariat des collectivités pour les informations les concernant.

Dans SINOE®, des espaces sont entièrement consacrés aux coûts :


le module de saisie des « coûts » a été ouvert pour la saisie directe des Matrices des coûts par les
collectivités ;
l’outil statistique « coûts » pour connaître les indicateurs économiques de référence nationale notamment
par flux de déchets. Ces données sont issues du référentiel national des coûts réalisé par l’ADEME à partir
d’une exploitation statistique des Matrices des coûts validées dans SINOE®.
l’outil de calcul « coûts » pour l’exploitation de toutes les matrices enregistrées dans la base. Ainsi cet outil
délivre des valeurs observées sur le territoire en €/tonne et en €/habitant en fonction de critères tels que la
typologie d’habitat, la région, le niveau de service rendu aux usagers...
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Sommaire
L’accès au module coûts de SINOE® est réservé aux collectivités ayant suivi une formation « Remplissage
de la Matrice des coûts » ou « La méthode ComptaCoût® ». A l’issue de la formation un identifiant et un mot
de passe sont délivrés à chaque collectivité.
Par le biais de ces codes de connexion (identifiant et mot de passe), les collectivités ont accès à la fiche de
consultation présentant les données de leur collectivité : bilan et historique d’indicateurs économiques et
techniques, données administratives, collectes et installations dont la collectivité est maître d’ouvrage,
communes et collectivités adhérentes.
Avant la saisie de leur matrice dans SINOE®, il est fortement recommandé aux collectivités de contrôler la
liste de leurs adhérents afin que la population utilisée dans SINOE® soit correcte. Les éventuelles erreurs sur
ces informations sont à signaler, pour correction, aux contacts ADEME en région.

2 - remPlissage de la matrice des coûts dans sinoe®


Un manuel d’aide à l’utilisation du module coûts est disponible sur SINOE®.

2.1 La définition du cadre de la Matrice des coûts


La première opération consiste à personnaliser le modèle de matrice qui est proposé pour qu’il corresponde
au contexte et aux besoins de la collectivité. Pour cela, il est possible de :
Ajouter une colonne = ajouter des flux de déchets ;
Ventiler des colonnes = créer des sous-colonnes ;
Détailler des lignes pour certaines étapes techniques ;
Regrouper des lignes ;
Masquer (afficher) des lignes ou des colonnes.

Pour ajouter des flux de déchets ou créer des sous-colonnes, une nomenclature est proposée en annexe 1, qui
permet d’harmoniser les cadres des matrices élaborées par les collectivités.
Attention, l’ajout d’un flux de déchets implique non seulement d’y associer une population et un tonnage mais
aussi d’être en capacité de ventiler les charges et produits (éventuellement clés de répartition à définir…). Il
revient aux collectivités de mettre en perspective le niveau de détail souhaité et le temps passé pour obtenir
ces données.
Une fois le cadre de la matrice défini, il convient de l’exporter sous un format de type Excel qui servira de support
tout au long du projet (des fiches 1 à 6 du guide) avant la dernière étape qui correspond à la saisie de la Matrice
des coûts dans SINOE®.

2.2 La saisie de la Matrice des coûts


Il s’agit de saisir les coûts, les populations, les tonnages et des données générales sur la collectivité
aux étapes 1, 2 et 3 dans le module de saisie des coûts de SINOE®.
La population prise en compte dans SINOE® est la population INSEE municipale actualisée8 .
Une fois la saisie terminée dans SINOE® il est indispensable de vérifier qu’il n’y a pas d’erreur de saisie
(en vérifiant au minimum les totaux par flux et en les comparant à ceux du fichier de travail
intermédiaire).

(8) L’INSEE fournit en janvier de chaque année N les populations légales communales de l’année N-3 ; SINOE® estime alors la population
de chaque commune pour une année N sur la base du taux d’évolution entre les années N-2 et N-1 ; une correction départementale est
ensuite appliquée à toutes les communes afin de tenir compte des estimations départementales de l’année N fournies par l’INSEE.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 48/49


2e partie

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3 - demande de validation
Lorsque la saisie est terminée, il faut demander la validation de la matrice pour permettre sa vérification par
un bureau d’études missionné par l’ADEME ; la validation permet également de saisir une nouvelle matrice.

4 - analyse et valorisation de la matrice des coûts


Pour déFinir un Plan d’actions
Bien que la matrice constitue une présentation synthétique et organisée de l’essentiel des informations
permettant d’apprécier valablement les coûts du service, la lecture n’en est pas évidente et signifiante pour
des publics non spécialistes. Pour transmettre aux élus ou aux usagers les informations que révèle la matrice,
il est généralement nécessaire de l'adapter, de l’interpréter et d’en traduire l’analyse, sous une forme plus
illustrative.
C’est donc pour répondre aux attentes des collectivités en terme d’analyse et de valorisation des résultats des
Matrices des coûts que l’ADEME a réalisé un guide9 à leur attention et a développé de nouvelles fonctionnalités
dans SINOE® (historique des coûts, fiche indicateurs, exports de graphiques…).
Toutefois, l’analyse des coûts n’est pas une fin en soi, elle constitue un support de réflexion des collectivités
pour dresser un plan d’actions en vue de maîtriser les coûts, ajuster le financement, aider à la prise de
décision, communiquer, optimiser le service,…

4.1 L’analyse des résultats


Pour analyser les résultats de la matrice, il est nécessaire que la collectivité exporte sous un fichier de type
Excel les matrices disponibles dans SINOE®, selon trois formats :
Une matrice en euros ;
Une matrice en euros par tonne ;
Une matrice en euros par habitant.
En complément, pour étudier l’évolution des coûts sur plusieurs années, il est possible d’exporter un historique
qui reprend les coûts (en euros, en euros par tonne et en euros par habitant), la population desservie et les
tonnages collectés de chaque matrice validée.

4.1.1 se connaître soi-même...


Avant d’envisager tout positionnement par rapport à d’autres collectivités, il est nécessaire que les collectivités
réalisent une analyse interne de leur Matrice des coûts afin de connaître la structure de leurs coûts, les
principaux postes de charges et de produits, les coûts par flux et leur évolution…
Pour cela, les collectivités peuvent s’appuyer sur la démarche d’analyse proposée dans le guide « Analyser et
valoriser les Matrices des coûts » de l’ADEME publié en 2011.
Pour enrichir l’analyse des coûts, SINOE® propose pour chaque collectivité une fiche mettant en perspectives
des indicateurs économiques (issus de leurs Matrices des coûts) de niveau de service et environnementaux. Pour
comprendre la structure des coûts, leur niveau et leur évolution, il est en effet nécessaire de considérer ces
paramètres techniques.

(9) Guide « Analyser et valoriser les Matrices des Coûts® » - ADEME, 2011.
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4.1.2 … puis se positionner par rapport à d’autres collectivités Sommaire

Après avoir mené une analyse interne de leurs coûts, les collectivités peuvent se positionner par rapport à
d’autres afin d’approfondir leur réflexion, pour cela, le référentiel national des coûts est un bon support. Cette
étude réalisée tous les deux ans par l’ADEME délivre des valeurs de référence sur les coûts pour les principaux
flux de déchets et met en évidence des facteurs techniques de dispersion des coûts. Ainsi les collectivités sont
en mesure de se positionner par rapport aux collectivités françaises de même typologie d’habitat et d’identifier
des leviers pour agir sur leurs coûts.
Pour aller plus loin, dès lors qu’une collectivité dispose d’une matrice validée, elle a accès à l’outil de calcul
sur les coûts de SINOE®. Cet outil permet aux collectivités de générer des requêtes sur la base de toutes les
matrices validées dans SINOE® et de positionner leurs coûts par rapport à un profil de collectivités
préalablement défini (situation géographique, niveau de service…).
Attention les données obtenues sont des données observées (donc non représentatives du territoire français car
aucun calcul de redressement n’est réalisé) et non de référence contrairement au référentiel national des coûts,
elles doivent donc être interprétées avec précaution.

POINTS PARTICULIERS
L’ADEME a élaboré une typologie, permettant de classer les collectivités en fonction des caractéristiques
du territoire10. Cinq grands types ont ainsi été définis (avec des sous-catégories pour certains types) :
EPCI urbains denses ;
EPCI urbains ;
EPCI mixtes ;
EPCI ruraux ;
EPCI touristiques ou commerciaux.
Dans SINOE®, chaque collectivité est caractérisée selon cette typologie, en fonction d’un certain nombre
de critères (densité de logements, taux d’habitat collectif, nombre de lits touristiques par habitant, nombre
de commerces par habitant).
Cela permet par exemple aux collectivités situées en zone touristique qui ont des coûts à l’habitant
permanent bien supérieurs aux autres collectivités, de pouvoir se positionner au sein du type
« EPCI touristiques ou commerciaux ».

4.2 La valorisation des résultats


La communication sur les coûts répond à une forte attente des élus, des services des collectivités locales ainsi
que des usagers. Dans son guide « Analyser et valoriser les Matrices des coûts », l’ADEME dresse des
recommandations sur le fond et sur la forme pour présenter des résultats sur les coûts du service public de
gestion des déchets que ce soit lors de réunions internes ou publiques et au travers du rapport annuel.

(10) Typologie des EPCI à partir des caractéristiques d’habitat – rapport 2010 téléchargeable sur www.sinoe.org

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Fiche 3 : La comptabilité publique


comPtabilité générale et comPtabilité Publique
resPect des PrinciPes de la comPtabilité Publique

1 - comPtabilité générale et comPtabilité Publique


La comptabilité générale est un système obligatoire et normalisé d’organisation de l’information financière
permettant de saisir, classer et enregistrer l’ensemble des flux économiques ayant affecté une entreprise.
La comptabilité générale permet de donner une image fidèle :
Du patrimoine ;
De la situation financière ;
Du résultat d’une entreprise.
C’est un outil d’information financière utile à l’entreprise mais également aux tiers : fournisseurs, banques, Etat,
salariés, …
La comptabilité publique est une déclinaison de la comptabilité générale qui obéit à des règles spécifiques
et s’adresse aux collectivités territoriales. Les différentes réformes de la comptabilité publique ont toutes eu
pour objectif de se rapprocher des règles de la comptabilité générale. Cela dit, quelques spécificités subsistent
encore aujourd’hui, comme l’existence de deux budgets distincts (le budget d’investissement et le budget de
fonctionnement) ou le caractère optionnel de certains investissements (en M14).
La comptabilité publique se décline selon diverses normes comptables, fonctions de la nature juridique des
collectivités ou des caractéristiques des activités gérées. La plus répandue est la norme M14 qui s’adresse aux
communes et aux EPCI ayant un service public à caractère administratif alors que la norme M4, qui se
rapproche le plus de la comptabilité générale, s’applique aux services publics industriels et commerciaux,
notamment aux collectivités qui financent le service déchets par la REOM.

2 - resPect des PrinciPes de la comPtabilité Publique


La comptabilité publique, au même titre que la comptabilité générale, a pour finalité de fournir une image
fidèle du patrimoine et de la situation financière de la collectivité.
Elle repose sur quatre principes fondamentaux que sont :
La sincérité : afin de donner une appréciation exacte du patrimoine de la collectivité, la comptabilité impose
de constater l’amortissement des valeurs immobilisées (cf. Fiche 7 « Les retraitements extra-comptables -
Amortissements et reprises de subventions d’investissement ») ;
La prudence, qui conduit à comptabiliser des provisions afférentes aux risques encourus ;
La régularité qui se définit brièvement comme la conformité aux règles en vigueur ;
La spécialisation et l’indépendance des exercices qui se traduit par le rattachement des produits et charges
à l’exercice.
Deux points méritent d’être développés :
La nécessaire rigueur dans l’affectation des charges et des produits ;
Le principe de rattachement des charges et produits à l’exercice.
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2.1 La nécessaire rigueur dans l’affectation des charges et des produits
La qualité des informations produites dépend bien évidemment de la bonne utilisation des comptes pour
l’affectation des charges et des produits.
L’absence de norme comptable (et de plan comptable associé) spécifique à la gestion des déchets peut rendre
difficile une utilisation homogène et une exploitation rapide des comptes. En effet, il n’est pas rare qu’une même
facture soit enregistrée dans des comptes différents d’une collectivité à l’autre, faute de lisibilité claire sur le
libellé du compte.
Pour lever cette difficulté, il est proposé ci-après une définition de certains numéros de compte d’usage fréquent :
Compte 611 – Contrats de prestations de service avec des entreprises : pour tous les contrats passés avec
des prestataires de services privés ou publics ;
Compte 6554 – Contributions aux organismes de regroupement : pour toutes les contributions versées aux
organismes de regroupement dans le cadre d’un transfert de compétences (syndicats de traitement) ;
Compte 7013 – Vente de produits résiduels : pour toutes les recettes de vente de matériaux, d’énergie ou de
compost ;
Compte 70688 – Autres prestations de services : pour tous les contrats passés avec des organismes privés
ou publics pour la réalisation de prestations, hors cadre du service public de gestion des déchets ;
Compte 7478 – Participations des autres organismes : pour les subventions de fonctionnement accordées
par les organismes publics ;
Compte 7488 – Autres attributions et participations : pour les soutiens apportés par les sociétés agréées.
Par ailleurs, pour le cas particulier des prestations de service qui peuvent représenter des montants importants,
celles-ci sont enregistrées dans un compte unique, le compte 611 – « Contrats de prestations de service avec des
entreprises ». L’utilisation d’un numéro de compte unique rend difficile une extraction des factures par nature de
prestations, que ce soit une prestation de collecte des ordures ménagères résiduelles, de tri des emballages ou de
compostage de déchets verts de déchèteries. Pour permettre le classement des factures des prestataires, certaines
collectivités appliquent une extension au compte 611, permettant de distinguer les différentes prestations : par
exemple 611.1 = collecte OMR, 611.2 = tri des emballages, 611.3 = compostage des déchets verts,…

2.2 Le principe de rattachement des charges et des produits à l’exercice


L’exercice comptable couvre la période du 1er janvier au 31 décembre. Le respect du principe d’indépendance de
l’exercice suppose de rattacher, c'est-à-dire d’imputer à l’exercice toutes les charges et produits qui s’y
rapportent et uniquement les charges et produits qui s’y rapportent. Cette procédure s’applique aux communes
et aux EPCI de 3 500 habitants et plus. Certains aménagements sont admis, en particulier si les charges et
produits à rattacher ne sont pas susceptibles d’avoir une incidence significative sur le résultat de l’exercice.
Toutefois, il est important de conserver chaque année, une procédure identique pour ne pas nuire à la lisibilité
des comptes.
La procédure de rattachement est nécessaire car certaines opérations n’ont pu être enregistrées d’un point de
vue comptable à la clôture de l’exercice, soit parce qu’elles ne sont pas totalement dénouées, soit par défaut
de pièce justificative.
Ce rattachement est pratiqué de façon plus ou moins rigoureuse selon les collectivités. Il convient donc de
vérifier les charges et produits qui ont fait l’objet d’un rattachement ou non, notamment pour certaines recettes
qui ne sont perçues que tardivement.

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FIGURE 4
) LE PRINCIPE DE RATTACHEMENT DES CHARGES ET PRODUITS À L’EXERCICE (

Charges et produits relatifs


à l’année N-1 mais enregistrés
en année N

Compte Administratif Compte Administratif Compte Administratif


Année N-1 Année N Année N+1

Charges et produits relatifs


à l’année N mais enregistrés
en année N+1

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
L’exercice consiste à :
Intégrer dans le compte administratif les charges à payer ou les produits à percevoir qui correspondent
aux charges ou produits relatifs à l’exercice mais dont le justificatif n’est pas parvenu. Par exemple :
• Facture de traitement des déchets du dernier trimestre ne parvenant que début N+1 ;
Exclure du compte administratif de l’année N les charges constatées d’avance ou les produits
constatés d’avance qui correspondent aux charges ou produits enregistrés sur l’exercice mais pour
tout ou partie relatifs à l’exercice de l’année N+1. Par exemple :
• Prime d’assurance dont l’échéance n’est pas systématiquement le 31 décembre ;
• Subvention de fonctionnement pour laquelle le programme n’est pas finalisé. Dans ce cas la
subvention imputée sur l’exercice doit l’être au prorata des dépenses effectivement réalisées.
Identifier les charges à répartir sur plusieurs exercices. Ces dernières doivent avoir fait l’objet
d’une décision de l’assemblée délibérante. C’est le cas en particulier des subventions
d’équipements octroyées à un organisme public ou privé.

On notera que les opérations de rattachement des charges à payer s’effectuent à partir de la comptabilité
d’engagement. Pour le reste, c’est par une analyse précise du contenu de chacun des comptes qu’il est possible
d’identifier les opérations de rattachement à opérer.

Dans tous les cas, pour calculer les coûts dans la matrice, il convient de valider par une analyse fine des
comptes que les charges et produits retenus concernent une année complète (12 mois, 4 trimestres).
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Fiche 4 : L’identification des charges
et des produits à intégrer dans la matrice

classiFication des charges et des Produits


selon les nomenclatures comPtables

charges et Produits de la collectivité


constituant le budget déchets

les charges et Produits suPPortés ou Perçus Par d’autres


acteurs : les charges et Produits suPPlétiFs

1 . classiFication des charges et des Produits


selon les nomenclatures comPtables

Le calcul des coûts dans la matrice se fait sur l’année civile écoulée et correspond au résultat de l’année : les flux
financiers à prendre en compte sont donc ceux de la section fonctionnement uniquement (charges et produits de
fonctionnement c’est à dire comptes de classe 6 et 7) et pas ceux de la section investissement.

1.1 Les charges


Les nomenclatures comptables distinguent quatre groupes de charges :
Les charges de fonctionnement normal du service : fournitures, petit matériel, sous-traitance et services
externes, charges de personnel, charges sociales, impôts taxes et versements assimilés... ;
Les charges financières : principalement les intérêts d’emprunt ;
Les charges exceptionnelles : intérêts moratoires et pénalités sur marché, amendes fiscales et pénales ;
Les dotations aux amortissements et provisions.

1.2 Les produits


La même distinction prévaut en ce qui concerne les produits de fonctionnement :
Les produits de fonctionnement normal du service : prestations de services, ventes de matériaux, TEOM,
redevances… ;
Les produits financiers : perçus au titre de participations, d’immobilisations financières ou de valeurs
mobilières de placement ;
Les produits exceptionnels : subventions de fonctionnement exceptionnelles, produits de cession
d’immobilisations… ;
Les reprises sur dotations aux amortissements et aux provisions.

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2 . charges et Produits de la collectivité
constituant le budget déchets

2.1 Les documents comptables source


Les charges et produits à prendre en compte, issus de la comptabilité de la collectivité, sont à rechercher
dans les documents suivants :

Le compte administratif
• Pour les collectivités ayant une commune de plus de 3 500 habitants, le compte administratif est
retracé par fonction. Dans ce cas, les informations utiles à l’identification du budget déchets se
trouvent en priorité dans les fonctions et rubriques suivantes :
• Fonction 0 - Administration générale (intégrant en particulier tout ou partie des charges
fonctionnelles) :
Rubrique 01 – Opérations non ventilables (concernant notamment les indemnités des élus)
Rubrique 02 – Administration générale
• Fonction 8 – Aménagement et services urbains, environnement ;
Rubrique 810 – Services communs
Rubrique 812 – Collecte et traitement des ordures ménagères
Attention toutefois, les pratiques comptables sont très variables d’une collectivité à l’autre et il faut vérifier que
d’autres fonctions ou rubriques ne sont pas également concernées.
Pour les collectivités n’ayant pas de commune de plus de 3 500 habitants, la comptabilité fonctionnelle n’est
pas obligatoire. Dans ce cas, en l’absence de segmentation analytique ou de budget annexe, les charges et
produits du service déchets ne sont pas isolés des autres compétences de la collectivité et leur identification
peut être plus compliquée.

Le/les budget(s) annexe(s)


Les collectivités ont l’obligation de constituer un budget annexe lorsqu’elles :
• Financent le service public de gestion des déchets par la redevance d’enlèvement des ordures
ménagères (REOM) ;
• Réalisent des activités générant des recettes commerciales (par exemple : prestations d’incinération
à des professionnels ou vente de chaleur).
Certaines collectivités font le choix, même si elles n’en ont pas l’obligation, de créer un budget annexe pour le
service déchets, dans un objectif de transparence. L’existence d’un budget annexe facilite l’identification des
charges et produits à prendre en compte mais il faut tout de même vérifier que l’ensemble des charges et
produits est bien affecté au budget annexe (notamment les charges de structure).

L’état spécial
Les collectivités comptant plus de 10 000 habitants, assurant au moins la collecte des déchets et finançant
leur service par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) doivent retracer dans un état spécial
annexé aux documents budgétaires le produit perçu de la taxe, les dotations, les participations, les emprunts
réalisés, les dépenses directes et indirectes afférentes au service de gestion des déchets.
Cette recherche des charges et produits relatifs au service public de gestion des déchets concerne exclusivement
les collectivités qui exercent, même de façon accessoire, d’autres compétences que la seule gestion des déchets.
Pour les syndicats à vocation unique, le budget concerne uniquement le service public de gestion des déchets
et la totalité des charges et produits du compte administratif sont à considérer.
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Le grand livre de la section fonctionnement (charges et produits de fonctionnement, c’est-à-dire comptes Sommaire
de classe 6 et 7)

Le grand livre reprend l’ensemble des écritures comptables de l’année. Pour le renseignement de la matrice,
selon le contexte de la collectivité, il s’agira du grand livre de la collectivité (collectivités n’ayant pas de
comptabilité fonctionnelle), du grand livre de la fonction 812 (collectivités ayant une comptabilité
fonctionnelle), du grand livre par segment analytique (collectivités ayant une comptabilité analytique),
du grand livre du budget annexe déchets (dans le cas d’un budget annexe). Le grand livre permet d’identifier
les charges et produits à prendre en compte et d’écarter les charges et produits à écarter (ne concernant
pas l’activité déchets, ne concernant pas l’année considérée,…).
A partir de ces différents documents comptables cités dans la partie précédente, il convient de retenir les charges
et produits relatifs au service public de gestion des déchets pour l’année considérée qui constituent le budget
déchets.

2.2 Les charges et produits à intégrer


Il faut s’assurer que toutes les charges et tous les produits de la collectivité contribuant au fonctionnement
du service déchets pour une année sont pris en compte. Il s’agit :
De toutes les charges et tous les produits spécifiques au service déchets.
Des charges communes à plusieurs services de la collectivité :
• Charges de structure ;
• Charges de garage ou d’atelier concernant tous les véhicules de la collectivité ;
• Charges des services techniques assurant l’entretien de tous les bâtiments de la collectivité.
Des charges supplétives (Cf. Partie 3 suivante).

POINTS PARTICULIERS
Pour refléter le niveau des investissements, la charge à retenir est le montant de l’amortissement
(compte 6811) et non pas l’annuité d’emprunt. L’annuité d’emprunt dépend du plan de financement d’un
investissement alors que l’amortissement permet de rendre compte de la charge annuelle d’un
investissement (pour les investissements ne faisant pas l’objet d’un amortissement, un amortissement
extra-comptable est calculé – se reporter à la fiche 7) ;
Dans les collectivités, il est assez fréquent que les emprunts ne soient pas affectés à un investissement
précis mais soient globalisés dans les charges générales. Pour évaluer les intérêts d’emprunt
concernant les déchets, deux méthodes sont possibles :
• Rapporter la totalité des intérêts d’emprunt de la collectivité au pourcentage du montant des
immobilisations du service « déchets » par rapport au montant total des immobilisations de la
collectivité ;
• Recomposer les intérêts d’emprunt à partir d’un calcul théorique, basé sur le taux
d’intérêt et la durée de l’emprunt.
Les charges prises en compte dans la matrice doivent correspondre à une année, aussi, par exemple
lorsque les acquisitions de composteurs sont enregistrées en comptabilité en fonctionnement et que
l’utilisation s’échelonne sur plusieurs années, il est nécessaire de répartir la charge liée aux
composteurs soit en fonction du nombre de composteurs distribués sur l’année, soit en fonction du
nombre d’années prévu pour l’opération de distribution des composteurs. Cette répartition est également
à appliquer aux éventuelles subventions. Il faudra veiller à faire de même les années suivantes.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 56/57


2e partie

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2.3 Les charges et produits à ne pas intégrer
Inversement, il convient de s’assurer que les charges et produits pris en compte concernent uniquement le
service déchets.
Les charges et produits à ne pas intégrer dans le budget déchets sont :

Les charges et produits qui ne concernent pas l’activité déchets comme par exemple :
• La part du véhicule du service déchets qui sert à transporter régulièrement du matériel de la
collectivité ne concernant pas les déchets ;
• La part du personnel mis à disposition pour l’entretien des autres sites de la collectivité que les
installations de gestion des déchets ;
• Un complément de financement via le budget général ;
• La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) ;
• …

Les charges et produits qui ne concernent pas les conditions normales et courantes du fonctionnement de
la collectivité : ce sont les charges et produits exceptionnels. Les charges et produits exceptionnels les plus
fréquemment rencontrés sont :
• Les charges et remboursements d’assurance liés à un sinistre important (incendie, inondation) ;
• Les frais de justice ou produits liés à un contentieux ;
• La régularisation des exercices antérieurs (titres annulés sur exercices antérieurs).

2.4 Le cas particulier des atténuations de charges et produits


Dans la matrice, le principe général est de distinguer d’une part les charges et d’autre part les produits et de ne
pas contracter des charges et des produits. Toutefois dans quelques cas, il y a lieu de faire une atténuation de
charges ou de produits pour rendre compte du montant réel des charges ou des produits.
Une atténuation de charge consiste à transformer une recette en « charge négative » : ainsi par exemple, les
remboursements pour arrêt maladie sont directement déduits des charges de personnel correspondantes
(personnel de collecte, administratif, …).
Les atténuations de charges et produits les plus couramment pratiqués sont :

Les remboursements maladie en déduction des charges de personnel pour les agents concernés ;
La péréquation des coûts de transport effectuée par un syndicat de traitement en déduction des charges
de transport assurées par la collectivité ;
Les remboursements TIPP en déduction des charges de carburant pour les véhicules concernés ;
Le remboursement par la perception des charges d’affranchissement engagées par la collectivité pour
l’envoi des factures REOM en déduction des charges de structure ;
Les remboursements de titres repas non utilisés en déduction des charges de personnel pour les agents
concernés ;
La participation des salariés sur titres de repas en déduction des charges de personnel pour les agents concernés ;
Les remboursements d’assurances en déduction des travaux de réparation ou d’amortissements réalisées :
mais attention pour les gros sinistres ces remboursements ne sont pas à prendre en compte car ils sont
considérés comme des recettes exceptionnelles ne reflétant pas le fonctionnement « normal » du service (il
en est de même pour les charges) ;
Les annulations de titres : s’il s’agit d’une annulation de titres sur l’année de réalisation de la matrice (article
comptable couramment utilisé = 654 = pertes sur créances irrécouvrables) la charge correspondante est à
déduire des contributions payées par les usagers ; s’il s’agit d’une annulation de titres concernant l’année
précédente (article comptable couramment utilisé = 673 = titres annulés sur exercices antérieurs) il convient
d’étudier au cas par cas si le montant est à déduire du financement (si ces annulations sont récurrentes
chaque année, cela peut effectivement se justifier) ou s’il s’agit d’une charge non incorporable.
Les compensations versées aux communes dans le cadre d’un transfert de compétence, en déduction des
contributions perçues.
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3 . les charges et Produits suPPortés
ou Perçus Par d’autres acteurs :
les charges et Produits suPPlétiFs
L’expression des coûts du service public de gestion des déchets à travers la matrice doit notamment permettre
aux collectivités :
D’approcher le plus précisément possible le coût de la gestion du service public de gestion des déchets ;
D’identifier les points à améliorer en se positionnant par rapport au coût des autres collectivités.
Cela nécessite donc de fixer des règles communes pour le calcul des coûts et de prendre en compte la totalité
des charges contribuant au fonctionnement du service déchets, qu’elles soient supportées ou non par la
collectivité. Il peut arriver en effet qu’une partie des charges du service soit assurées par une structure autre
que la collectivité ayant la compétence déchets (communes, Parc Régional, bailleurs…), il s’agit alors de
charges supplétives à réintégrer dans la matrice.
De la même façon, des produits relevant du fonctionnement du service déchets qui ne sont pas perçus par la
collectivité ayant la compétence déchets seront pris en compte dans les produits de la matrice, il s’agit de
produits supplétifs.
Il est essentiel d’intégrer dans la matrice les charges et produits supplétifs, c’est à dire non supportés par la
collectivité, mais relevant tout de même du fonctionnement du service déchets.

EXEMPLES
Mise à disposition de personnel communal pour le gardiennage des déchèteries, sans facturation
de la commune ;
Amortissement d’infrastructures dans le cadre d’un transfert de compétence : par exemple
déchèterie construite par une commune et transférée ensuite à un EPCI ;
Amortissement des investissements liés à la mise en place de conteneurs enterrés ou semi-enterrés
pour la part prise en charge par les communes ou par les bailleurs ;
Distribution de sacs ou de bacs assurée par les communes ;
Actions de communication assurées par les communes ;
Personnel intervenant dans le cadre de Travaux d’Intérêt Général ;
Coûts de post-exploitation : provision pour faire face aux coûts de post-exploitation
des centres de stockage.
Amortissements des investissements liés au génie civil pour l’implantation de points
d’apport volontaire financés par les communes, les bailleurs...

Pour la prise en compte des charges et produits supplétifs, les principes suivants sont adoptés :
Les charges et produits supplétifs ne sont intégrés que pour les principaux flux à savoir OMR, RSOM et
déchèteries ;
Pour un flux de déchets, la prise en compte des charges supplétives doit permettre de reconstituer tous les
coûts liés à la réalisation du service public de gestion des déchets (charges fonctionnelles, prévention,
précollecte, collecte, transport, traitement).
L’identification de ces charges et produits supplétifs dépend :
De l’analyse initiale de l’organisation du service et de ses conditions de réalisation ;
Du bilan réalisé sur les investissements.

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La seule méthode permettant d’estimer ces charges est bien évidemment d’interroger la structure qui les Sommaire
supporte (commune, bailleur,...).

POINTS PARTICULIERS
Le nettoyage des PAV par les employés communaux se situe à la limite des compétences déchets
et propreté. Cela peut prendre de l’importance dans les années venir avec la mise en place des
financements incitatifs et le risque de développement de dépôts sauvages autour des PAV : ce serait
alors des tonnages et des charges supplémentaires qui échapperaient à la gestion du service déchets.
Il peut donc être nécessaire de mettre en place un suivi spécifique (nombre d’interventions, tonnage
de déchets collectés…) pour évaluer si un report de déchets s’effectue de la compétence déchets vers
la compétence propreté. Si c’est le cas, il convient alors d’intégrer ces charges en charges supplétives.

Lorsque la collectivité ne prend pas en charge la conteneurisation, (absence de conteneurisation sur


le territoire, pas d’équipement imposé par la collectivité, bacs achetés par les usagers directement) les
charges de précollecte ne sont pas intégrées en charges supplétives.

Il est rare que les collectivités réalisent des provisions pour faire face aux coûts de post exploitation
des centres de stockage de déchets non dangereux. Pourtant ces charges, qui sont certaines, devront
être supportées sur une période de 30 ans à compter de la date de fermeture du site ; elles doivent donc
peser sur le coût actuel d’élimination des déchets stockés (les sociétés privées qui exploitent des
centres de stockage intègrent d’ailleurs ces coûts dans leur prestation). Il est donc essentiel
de les évaluer et de les intégrer en charges supplétives dans la matrice pour le calcul
des coûts de stockage11.

L’intégration de charges et produits supplétifs a pour conséquence de s’écarter du coût effectivement payé par
la collectivité : cela nécessite donc de bien les identifier et de les formaliser afin d’assurer une traçabilité des
écarts entre les résultats de la matrice et le compte administratif (cf. Fiche 9 « Traçabilité des écarts entre le
compte administratif et la Matrice des coûts ») et de pouvoir analyser finement les résultats de la matrice.

(11) Pour plus de précisions sur le mode d’évaluation des coûts de post-exploitation, se reporter au document réalisé par l’ADEME :
« Provisionnement des coûts de post-exploitation des centres de stockage de déchets non dangereux » - septembre 2007
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Sommaire
Fiche 5 : L’identification et la répartition
des charges et produits indirects
déFinition des charges et Produits indirects
enjeux de la réPartition des charges et Produits indirects
alternative unité d’œuvre/clé de réPartition
Panorama des unités d’œuvre et des clés de réPartition Préconisées
méthode de réPartition au coût moyen
en résumé

1 - déFinition des charges et Produits indirects


Une charge directe ou un produit direct est une charge ou un produit qu’il est possible d’affecter immédiatement,
c'est-à-dire sans calcul intermédiaire, à une case de la matrice. Par exemple :
Les amortissements des bacs de collecte des ordures ménagères sont immédiatement affectés au flux
« ordures ménagères résiduelles » et à la ligne « pré-collecte » ;
Le salaire de l’agent de déchèterie, les consommations d’électricité et d’eau du site sont immédiatement
affectés au flux « déchets des déchèteries » et à la ligne « collecte » ;

Par opposition, une charge indirecte ou un produit indirect est une charge ou un produit qu’il n’est pas
possible d’affecter immédiatement à une case de la matrice car il est commun à plusieurs flux ou plusieurs
étapes techniques et nécessite un calcul préalable.

EXEMPLES
Les charges de structure ;
Les charges de personnel polyvalent ;
L’amortissement d’une benne bi-compartimentée dédiée à la collecte des ordures
ménagères et des biodéchets ;
...

Dans l’absolu, cette distinction entre charge directe (ou produit direct) et indirecte (produit indirect) revêt un
caractère conventionnel car elle dépend d’un certain nombre d’éléments :
De la nature et du périmètre de l’activité dont on souhaite déterminer le coût. Par exemple, le coût salarial
d’un agent de déchèterie, affecté à plusieurs sites, constitue une charge directe lorsque l’on choisit d’identifier
le coût du service déchèterie. Il devient indirect si on souhaite identifier le coût de chaque site. En effet, son
activité ne se rapporte pas intégralement à une déchèterie donnée ;
Des pratiques de la collectivité en matière d’enregistrement comptable. Par exemple, dans le cas d’un
prestataire qui facture une prestation globale de collecte des OMR et des emballages au porte à porte en
distinguant le coût des deux collectes, ces charges sont directement affectables à la collecte des OMR et
des emballages si elles sont enregistrées comptablement de façon distincte ; dans le cas contraire, ce sont
des charges indirectes ;

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 60/61


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Des options retenues pour atténuer certains effets liés à l’organisation de la collectivité. Certaines Sommaire
collectivités peuvent souhaiter lisser les effets structurels liés à l’ancienneté ou au niveau de salaire,
paramètres finalement indépendants du service en lui-même. Ainsi par exemple, les charges de personnel
d’un agent de collecte des ordures ménagères sont une charge directe si cet agent est affecté intégralement
à la collecte des ordures ménagères et enregistré comme tel en comptabilité. Ces charges deviennent
indirectes à partir du moment où l’ensemble des coûts salariaux sont mutualisés puis répartis sur chaque
service selon le temps horaire effectivement passé par les agents.
Le volume de charges indirectes (et produits indirects) sera d’autant plus important que la collectivité
souhaite développer un suivi analytique très précis de son service.

2 - enjeux de la réPartition des charges


et Produits indirects
Bien souvent dès la première année de remplissage de la matrice, les collectivités souhaitent obtenir des coûts
très détaillés. Mais attention selon le type d’informations disponibles au sein des collectivités, le niveau de
détail souhaité peut devenir vite complexe pour fixer une répartition pertinente des charges, représentative du
fonctionnement du service.
Il est donc nécessaire de réaliser un compromis entre le niveau de détail d’un coût, la qualité de l’information
produite en termes de précision, le temps passé pour obtenir les données, la simplicité de mise en œuvre et
de suivi des outils ou du dispositif.

FIGURE 5
) LA NÉCESSITÉ DE DÉFINIR DES RÈGLES DE RÉPARTITION EFFICIENTES (

Simplicité de mise
en œuvre et de suivi

Précision Temps passé

Il est tout à fait possible, la première année, de définir des règles de répartition plus approximatives et de les
affiner les années suivantes. La collectivité s’inscrit alors dans une logique d’amélioration en continu qui permet
d’adapter au fur et à mesure le dispositif sans « révolutionner » le fonctionnement interne de la collectivité.
«
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FIGURE 6
) DÉMARCHE D’AMÉLIORATION EN CONTINU DU DISPOSITIF (

Année 3

Année 2 43 % 57 %

Année 1 55 % 45 %
Segments
ou charges 60 % 40 %
55 % 45 %
Répartition au nombre Répartition au nombre
de km ou au temps de km et au temps
passé par flux passé par flux
Répartition au nombre
de circuits par flux

Il est recommandé d’être vigilant au moment de la création du cadre de la Matrice des coûts : l’ajout de
sous-colonnes implique un travail plus important de répartition des coûts. Il revient aux collectivités d’en
mesurer les avantages et les inconvénients tout en mettant en perspective les objectifs qu’elles souhaitent
atteindre par le remplissage de la matrice.

3 - alternative unité d’œuvre/ clé de réPartition


Pour affecter une charge indirecte (ou produit indirect) à une case de la matrice, on utilise selon les cas une
unité d’œuvre ou une clé de répartition.
Une unité d’œuvre s’appuie sur des unités de mesure précises, permettant une répartition exacte des charges
et produits indirects. Elle est donc par nature directement proportionnelle aux charges ou produits à répartir
et fait l’objet d’une mesure en continu : c’est le cas par exemple de la répartition du coût salarial d’un agent
polyvalent en fonction des heures effectivement passées sur chacune des activités dont on souhaite exprimer
le coût. D’une manière générale, les charges techniques indirectes se prêtent assez facilement à des répartitions
sur la base d’unités d’œuvre.

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Coût salarial d’un chauffeur : 35 k€
Répartition du temps de travail :
600 heures pour la collecte des bornes d’apport volontaire des recyclables secs (40 % du temps de
travail) ;
900 heures pour l’enlèvement des bennes de déchèteries (60 % du temps de travail).
35 k€ x 0,40
Recyclables secs : 14 k€
Coût salarial :
35 k€
Déchèterie : 21 k€
35 k€ x 0,60

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 62/63


2e partie

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Une clé de répartition est par définition plus arbitraire car elle est sans corrélation parfaite avec la charge Sommaire
ou le produit à répartir. Elle peut être éventuellement définie à partir de mesures discontinues : exemple d’un
sondage réalisé pendant 15 jours sur les kilométrages parcourus par les bennes de collecte utilisées de façon
partagée entre les ordures ménagères et les biodéchets.

FIGURE 7
) LA RÉPARTITION DES CHARGES ET DES PRODUITS INDIRECTS (

CHARGES

Charges directes Charges indirectes

Affectation directe Affectation indirecte

Unités d’œuvre Clé de répartition


On utilise une unité d’œuvre A défaut de moyen de mesure
lorsque l’on dispose d’un permettant une répartition
moyen de mesure permettant exacte des charges, on utilise
une répartition exacte des des clés de répartition qui
charges sont par définition arbitraires

COÛT D’UN SERVICE

FIGURE 8
) EXEMPLE DE RÉPARTITION DES CHARGES ET DES PRODUITS INDIRECTS (

CHARGES DE COLLECTE DES OM

Bacs, carburant Agents polyvalents, bennes


collectant plusieurs flux
Affectation

Volumes des
Temps de travail compartiments

COÛT DE COLLECTE DES OM


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Bien évidemment, l’utilisation d’unités d’œuvre est fortement recommandée puisqu’elles permettent de Sommaire
répartir plus « justement » les charges indirectes (produits indirects).
Selon les pratiques de la collectivité en matière de gestion et de suivi, l’utilisation d’unités d’œuvre devra être
mise en place progressivement si la collectivité a peu d’outils de suivi en place.
Par ailleurs, il n’existe pas systématiquement d’unités d’œuvre « universelles ». Par exemple, certaines
collectivités vont privilégier dans le cas d’un matériel roulant affecté à plusieurs flux de déchets le nombre
d’heures de fonctionnement et d’autres les kilométrages parcourus. La « meilleure » répartition dépend du
contexte de la collectivité, en milieu urbain le nombre d’heures semble être un critère à privilégier alors qu’en
zone rurale, le kilométrage paraît peut-être plus pertinent.

En conséquence, il appartient à la collectivité de :


Définir les unités d’œuvre qu’elle entend utiliser et, en amont, tester leur sensibilité sur les coûts ;
Elaborer et mettre en place les tableaux de bord nécessaires à leur calcul, ce qui suppose :
• Un système de mesure des unités d’œuvre (relevés horaires, relevés kilométriques …) manuel ou
informatisé ;
• Un système de suivi et d’exploitation de ces informations.

Quoi qu’il en soit, le recours à des clés de répartition ne peut être totalement exclu, ne serait-ce que pour
répartir les charges fonctionnelles, qui par nature sont transversales.

Au fur et à mesure de la définition des clés de répartition et des unités d’œuvre il est extrêmement
important de :
Les formaliser, notamment pour garder la trace des répartitions effectuées ;
Tester leur sensibilité sur les coûts ;
Les actualiser régulièrement, faute de quoi, le calcul de répartition perdrait tout son sens.
Par exemple, certaines collectivités utilisent des clés de répartition pour répartir le coût salarial d’agents
polyvalents, sur la base du temps de travail prévisionnel de leurs agents. Ces clés de répartition peuvent être
directement paramétrées dans le logiciel de paye, la répartition des charges salariales indirectes devenant
ainsi automatique. Les collectivités doivent vérifier leur validité au moins une fois par an et penser à les corriger
lorsqu’une nouvelle organisation du travail se met en place.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 64/65


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FIGURE 9
) PROCESSUS DE DÉFINITION ET DE MISE À JOUR DES RÈGLES DE RÉPARTITION (

Définition des objectifs


(détail des colonnes de
la matrice notamment)
Affectation des
charges et des produits
dans les cases de la
matrice

Existe-t-il des
NON charges/produits que OUI
je ne peux pas affecter
directement ?

Est-ce que je dispose


NON
d’une unité d’œuvre (par OUI
exemple les km, les tonnages...)
Pas d’action à prévoir
aisée à mobiliser et pertinente ?

Analyse des
possibilités et choix
d’une unité d’œuvre la
plus efficiente possible

Impossible Possible
Identification et mise en place
d’une clé de répartition
efficiente

OUI
NON Ma clé est-elle pertinente :
reflète-t-elle la réalité ?

Revoir les objectifs en


termes de
connaissance des coûts Mise à jour de la clé
(niveau de détail)
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4 - Panorama des unités d’œuvre
et des clés de réPartition Préconisées
Ce panorama a été dressé sur la base des pratiques des collectivités et de constats et recommandations issus
d’analyses et d‘études technico-économiques menées par l’ADEME.

TABLEAU 8
) LES CLÉS DE RÉPARTITION ET UNITÉS D’ŒUVRE PRÉCONISÉES (

TYPE DE CHARGES
CLÉ DE RÉPARTITION UNITÉ D’ŒUVRE
ET DE PRODUITS
• Charges techniques par flux
• Prorata du nombre d’agents techniques par
Charges fonctionnelles
flux (notamment dans le cas d’une régie sur
l’ensemble des flux)
• Prorata des charges techniques
(le plus fréquemment utilisé)
• Prorata du nombre d’agents techniques par
flux (notamment dans le cas d’une régie sur
Charges de structure l’ensemble des flux)
• Un mixte de plusieurs clés quand la collectivité
est en régie et prestation
• Evaluation personnelle en fonction de l’estima-
tion du temps passé par flux

• Un mixte de plusieurs clés : au réel pour des


opérations ciblées, au temps passé pour le
Communication
personnel. Pour les autres charges même clé
que celle des charges de structure

• Au prorata des tonnages, considérant que les


opérations de prévention sont conduites sur
l’ensemble des flux et ont donc un impact sur
l’ensemble des tonnages
Prévention
• Action par action en fonction des flux impactés
(cf. annexe 3 : « Proposition de clés de réparti-
tion dans la matrice des charges et produits de
prévention »)
• Charges fixes (amortissements de bennes,
assurance,…) : volume des bacs et des com-
partiments
• Charges variables (personnel, carburant…) :
nombre de flux. En cas de collecte par un pres-
Bacs et véhicules compartimentés tataire, il est souvent difficile d’obtenir le détail
des charges fixes et des charges variables : par
souci de simplification, répartition en fonction
du nombre de flux collectés, dans la mesure
où la majorité des charges sont des charges
variables
• Temps passé
Véhicules partagés
(heures, jours, tournées…)12
entre plusieurs flux
• Kilomètres parcourus
Collectes multiflux avec tri
• A parts égales en fonction du nombre de flux
optique : pour les charges
collectés simultanément
de collecte et de tri optique

(12) S‘assurer que l’unité retenue (jour, tournée) est une unité homogène entre flux
(attention par exemple à des tournées de 9 heures sur les OMR et de 6 heures sur les RSOM).

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 66/67


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TABLEAU 8 (SUITE)
) LES CLÉS DE RÉPARTITION ET UNITÉS D’ŒUVRE PRÉCONISÉES (

TYPE DE CHARGES
CLÉ DE RÉPARTITION UNITÉ D’ŒUVRE
ET DE PRODUITS
• Pont bascule : nombre de camions par flux ou
Installations multi-déchets ou
tonnage par flux
multi-filières13 :
• Espaces verts, aménagements communs : à la
bâtiment, VRD (Voirie/
surface occupée par les différents équipements
Réseaux Divers), GER
• Charges communes du site : nombre d’agents
(Gros Entretien/Renouvellement),
par flux ou capacité de l’installation ou à défaut
pont bascule,
tonnages entrants
aménagements paysagers
• …
Installations multi-déchets ou
multi-filières13 : équipements, • Heures
main d’œuvre, fonctionnement de fonctionnement
et entretien courant

• Pourcentage de temps estimé par flux


• Pour le personnel de collecte, possibilité
• Temps passé : évalué de façon
Personnel polyvalent d’utiliser la même clé que pour les véhicules,
macro ou individuellement
notamment les Km parcourus (mais attention au
nombre d’agents par véhicule)

• Amortissements complets14
Charges d’intérêts d’emprunts
(comptables et extra-comptables)
• Compost, énergie : tonnage
Vente de produits ou d’énergie
par flux composté ou incinéré
S’appuyer sur la structure du barème de
l’Eco-organisme ; par exemple, pour les soutiens
Eco-Emballages/Adelphe :
• Soutien au service de la collecte sélective :
répartition entre verre et autres emballages sur
la base du montant du soutien accordé au verre
par rapport aux autres matériaux
• Soutien aux autres valorisations hors collecte
sélective :
- Conversion énergétique, métaux hors
collecte sélective, déchets d’emballages
sans consigne de tri (concerne les flux hors
collecte sélective) : à affecter aux OMR
- Valorisation organique : à affecter aux
Soutiens des Eco-Organismes biodéchets
• Soutien à l’action de sensibilisation, soutien au
développement durable : en lien avec la col-
lecte sélective, à répartir entre flux sous contrat
(verre et autres emballages), soit comme le
soutien au service de la collecte sélective,
soit en fonction du nombre de matériaux sous
contrat (1/5 pour le verre et 4/5 pour les autres
emballages)
Remarque : si la collectivité n’a pas le contrat en
direct avec l’Eco-organisme (cas d’EPCI adhérent à
un syndicat de traitement par exemple), il convient
qu’elle se rapproche de la collectivité titulaire du
contrat pour obtenir cette répartition
TEOM/REOM • Au prorata du coût aidé TTC

(13) Préconisations : mettre en place un suivi analytique et des moyens de mesure pour identifier les différentes opérations.
(14) L’amortissement des investissements n’étant pas systématiquement réalisé, il convient de privilégier une répartition des charges
d’intérêts d’emprunts globalisés au prorata des amortissements complets (intégrant les amortissements extra comptables).
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
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Le choix entre une règle de répartition ou une autre doit se faire en fonction du contexte de la collectivité ;
il est essentiel, avant de retenir une règle, de mesurer l’incidence de l’une ou l’autre sur les coûts. Ainsi par
exemple une collectivité retient 3 règles possibles pour la répartition de ses charges de structure,
représentant un montant de 51 000 €HT, quel est l’impact sur le coût aidé du choix de l’une ou l’autre règle ?
Au prorata des charges techniques ;
A parts égales entre OMR/recyclables/déchèterie (la répartition entre verre et recyclables secs hors
verre se fera 1/3 verre et 2/3 recyclables secs hors verre) ;
Sur la base d’une évaluation du temps passé par les agents pris en compte dans les charges de
structure (dans le cas principalement de petites collectivités avec peu d’agents concernés).

TABLEAU 9
) RÉPARTITION DES CHARGES DE STRUCTURE ET INCIDENCE SUR LE COÛT AIDÉ (

RÉPARTITION DES CHARGES DE STRUCTURE SELON 3 CLÉS DIFFÉRENTES


RECYCLABLES SEC
OMR VERRE DÉCHÈTERIES TOTAL
HORS DÉCHETS
Clé 1 : au prorata des charges techniques
Charges techniques en €HT 520 000 20 000 100 000 260 000 900 000
Charges techniques en % 58% 2% 11% 29% 100%
Charges de structure 29 580 1 020 5 610 14 790 51 000
Clé 2 : à part égale entre flux OMR/recyclables/déchèterie
1/3 de
33,33% 2/3 de 33,33% 33,33% 100%
33,33%
Charges de structure 17 000 5 667 11 333 17 000 51 000
Clé 3 : évaluation du temps passé
Charges de structure 20% 5% 40% 35% 100%
10 200 2 550 20 400 17 850 51 000
Incidence de la clé de répartition sur le coût aidé en €HT/hab.
Clé 1 : au prorata des charges techniques 49,0 0,8 4,2 21,4 75,4
Clé 2 : à part égale entre flux 48,0 1,2 4,7 21,5 75,4
Clé 3 : évaluation du temps passé 47,4 0,9 5,4 21,7 75,4
Ecart maximum sur le coût aidé en % 3% 47% 29% 1% 3%

Au final, pour les charges de structure, on observe que la règle utilisée a une faible incidence sur le
coût aidé en €/hab. de chacun des flux mais qu’il faut être vigilant vis à vis des flux dont le coût est
faible et qui subissent de fait les plus fortes variations en %. Cet exemple montre aussi qu’il faut
éviter de modifier les règles d’une année sur l’autre (sauf changement de fonctionnement du service),
pour ne pas générer des écarts qui ne seraient pas dus à des réelles évolutions des coûts
mais à des choix méthodologiques.

POINT PARTICULIER
Pour les charges concernant les installations multi-déchets ou multi-filières, des clés différentes sont à
appliquer suivant le type de charges (pont-bascule, espaces verts, fonctionnement,..), ce qui complexifie
la mise en œuvre. Il est possible la première année d’appliquer une seule clé (celle qui paraît
la plus représentative) et d’affiner les règles de répartition les années suivantes.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 68/69


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5 - méthode de réPartition au coût moyen
Cette méthode consiste à mutualiser un certain nombre de charges (directes et indirectes) puis à les répartir
sur la base d’un coût moyen. L’avantage de cette méthode est de gommer les effets structurels non directement
liés au fonctionnement technique du service et lisser les évolutions de coûts, notamment les différences d’âges
des personnels ou le degré de vétusté de véhicules.
Cette méthode peut être utilisée, par exemple pour la répartition des coûts de personnel ou de fonctionnement
des véhicules.

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
6 agents d’une collectivité sont affectés à la collecte des déchets : 3 agents en fin de carrière affectés à
la collecte des ordures ménagères résiduelles, 3 jeunes recrutés à la collecte séparée. Les agents
effectuent systématiquement un relevé horaire de leur activité.
Temps global de travail des deux équipes : 3 484 heures,
1 820 heures pour la collecte des ordures ménagères ;
1 664 heures pour la collecte séparée des recyclables secs.
Masse salariale globale : 261 k,
156 k pour la collecte des ordures ménagères ;
105 k pour la collecte séparée des recyclables secs.
La répartition du coût salarial entre le flux ordures ménagères et recyclables secs peut s’effectuer selon
deux méthodes :
Méthode 1 : les charges salariales sont affectées directement dans les colonnes OMR et
recyclables secs (charges directes) ;
Méthode 2 : les charges salariales sont réparties dans les colonnes OMR et recyclables secs en
fonction du coût horaire moyen (charges indirectes).

(
Méthode 1

Masse salariale OM : 156 k€ Ordures ménagères : 156 k€

Masse salariale Recyclables secs : 105 k€ Recyclables secs : 105 k€

= (261k€/3484H)*1820H

(
Méthode 2

Ordures ménagères : 136 k€


Masse salariale OM : 261 k€
Recyclables secs : 125 k€
= (261k€/3484H)*1664H

On s’aperçoit que l’application de l’une ou l’autre des méthodes n’est pas sans incidence
sur le résultat final.

6 - en résumé
L’enjeu de cette étape est d’identifier les charges et produits indirects et de les répartir le plus objectivement
et précisément possible afin que la détermination des coûts reflète au mieux la réalité. Cela suppose de définir
les critères les plus pertinents et efficients (clé de répartition ou unité d’œuvre) au regard de l’organisation
de la collectivité, des objectifs poursuivis et des moyens dont elle dispose.
Ces clés de répartition ou unités d’œuvre, doivent faire l’objet d’une formalisation précise (procédure) et
d’une mise à jour régulière.
Rappelons également qu’il est primordial pour la pérennité de la démarche d’éviter la multiplication des
clés de répartition. Il est important de toujours garder à l’esprit le compromis entre précision du résultat, temps
passé et simplicité de mise en œuvre et de suivi.
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Fiche 6 : Les retraitements extra-comptables –
Isolement de la TVA et calcul de la TVA acquittée
enjeux de l’isolement extra-comPtable de la tva
collectivités concernées et méthode d’extraction de la tva
taux conventionnels de tva
calcul de la tva acquittée

1 - enjeux de l’isolement extra-comPtable


de la tva
La TVA pèse de façon significative mais néanmoins hétérogène selon les collectivités.
Cette hétérogénéité tient à :
Des régimes différents selon les collectivités : assujetties, non assujetties, assujetties partielles avec un accès
ou non au fond de compensation de la TVA (FCTVA) pour atténuer la charge de TVA pesant sur les
investissements ;
Des applications différenciées du taux réduit de TVA pour certaines charges comme les charges de
communication ou encore les charges d’entretien des véhicules en régie ;
Des volumes différenciés selon le mode de gestion du service (régie, prestation, délégation de service public).
Il est donc nécessaire d’isoler ce poste spécifique pour s’affranchir de paramètres non techniques et faciliter
ainsi l’analyse des coûts et autoriser les comparaisons entre collectivités.
Par ailleurs, l’isolement de la TVA peut constituer une information intéressante pour les collectivités qui
envisagent de changer de régime fiscal.

2 - collectivités concernées
et méthode d’extraction de la tva
L’isolement extra-comptable de la TVA concerne les collectivités non assujetties ou assujetties
partiellement à la TVA.
Cette opération consiste à isoler les montants de TVA payés tant sur les charges de fonctionnement que sur les
amortissements et les montants de TVA reçus éventuellement sur les produits.
Il convient donc :
D’identifier précisément le régime de la collectivité en matière de TVA ;
De valider le champ d’application du taux réduit de TVA ;
D’analyser précisément le régime de TVA appliqué aux produits perçus, notamment sur les recettes liées
aux ventes de matériaux (en effet, tout encaissement de TVA doit se traduire par une opération de
reversement à l’Etat) ;
D’extraire la TVA des charges et des produits s’il y a lieu.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 70/71


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ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Trois méthodes sont proposées pour extraire la TVA :
La saisie systématique du taux de TVA de chaque charge ou produit dans le logiciel comptable.
L’avantage de cette méthode est évident dans la mesure où l’extraction de la TVA peut se faire ainsi
de façon automatique. Toutefois certains logiciels ne le permettent pas sans perturber la comptabilité
de la collectivité (la saisie des taux de TVA génère un compte administratif en HT) ;
La reprise manuelle de chacun des charges ou produits enregistrés en comptabilité (totalité des
factures et des titres de recettes) et l’extraction de la TVA de façon extra-comptable. Cette opération
est fastidieuse et lourde et n’améliore pas significativement la précision des coûts ;
L’extraction de la TVA par compte (et non plus pour chaque facture ou chaque titre). Pour cela, il
est possible de s’appuyer sur les taux de TVA appliqués pour les principaux numéros de comptes
proposés ci-après.
Si la saisie directe du taux de TVA dans le logiciel comptable n’est pas faisable, il est fortement
recommandé d’utiliser la troisième méthode. L’extraction de la TVA par compte présente
en effet un niveau d’approximation tout à fait acceptable.

3 - taux conventionnels de tva


Ces taux de TVA ont été établis à partir des taux constatés dans les collectivités. Il n’en reste pas moins qu’ils
sont indicatifs et doivent, dans certains, cas être complétés et faire l’objet d’une vérification.

POINT PARTICULIER
Une analyse rigoureuse s’impose quant au régime des produits. Pour les produits, si la collectivité n’est
pas assujettie à la TVA, les produits sont « nets de TVA » et il n’y a donc pas de TVA à affecter.
Si malgré tout, pour certains produits, une TVA est appliquée, elle ne doit pas être intégrée
dans la matrice car c’est une opération blanche (la TVA perçue doit être reversée à l’Etat).

TABLEAU 10
) GRILLE DES TAUX CONVENTIONNELS DE TVA (

N° LIBELLÉ DU COMPTE TAUX DE TVA


60611 Eau & assainissement 19,60 %
60612 Energie, électricité 19,60 %
60621 Combustibles 19,60 %
60622 Carburants 19,60 %
60623 Alimentation 5,50 % ou 7 % à préciser
60624 Produits de traitement 19,60 %
60631 Fournitures d'entretien 19,60 %
60632 Fournitures de petit équipement 19,60 %
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TABLEAU 10 (SUITE)
) GRILLE DES TAUX CONVENTIONNELS DE TVA (

N° LIBELLÉ DU COMPTE TAUX DE TVA


60636 Vêtements de travail 19,60 %
6064 Fournitures administratives 19,60 %
6068 Autres matières et fournitures AD15
7 % le plus couramment mais certaines
611 Contrats de prestations de services avec des entreprises
prestations sont à 19,6 % (études)
612 Redevances de crédit-bail 19,60 %
6132 Locations immobilières AD15
6135 Locations mobilières 19,60 %
614 Charges locatives et de copropriété 19,60 %
6152 Entretien et réparations sur biens immobiliers 19,60 %
6155 Entretien et réparations sur biens mobiliers 19,60 %
6156 Maintenance 19,60 %
616 Primes d'assurances AD
617 Etudes et recherches 19,60 %
621 Personnel extérieur au service AD
622 Rémunérations d’intermédiaires et honoraires 19,60 %
62310 Annonces et insertions 19,60 %
62320 Fêtes et cérémonies 19,60 %
62360 Catalogues et imprimés AD
62370 Publications AD
624 Transports de biens & transports collectifs 19,60 %
625 Déplacements, missions & réceptions AD
6261 Frais d'affranchissement -
6262 Frais de télécommunication 19,60 %
627 Services bancaires et assimilés 19,60 %
63 Impôts, taxes et versements assimilés -
641 Rémunération du personnel -
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance -
647 Autres charges sociales -
648 Autres charges de personnel -
6531 Indemnités élus -
6532 Frais de mission AD
6533 Cotisations de retraite -
6534 Cotisations de sécurité sociale - part patronale -
654 Pertes sur créances irrécouvrables -
655 Contributions aux organismes de regroupement AD
66110 Intérêts des emprunts et dettes -
675 Valeurs comptables des immobilisations cédées 19,60 %
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 19,60 %

(15) AD : A déterminer car peut varier pour chaque collectivité

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4 - calcul de la tva acquittée

4.1 Définition de la TVA acquittée


Le montant de la TVA acquittée correspond à la différence entre le montant de la TVA payée et le montant
du FCTVA16 annualisé :
La TVA payée est égale à la différence entre les charges TTC et les charges HT ;
Le FCTVA annualisé est le montant de FCTVA rapporté aux amortissements.
Dans la matrice, la ligne « montant de la TVA acquittée » retrace le montant de TVA acquittée par la collectivité
qui permet de recomposer le coût aidé TTC dans SINOE® (qui correspond au coût aidé HT + la TVA acquittée).
La ligne « montant de la TVA acquittée » doit être renseignée uniquement par les collectivités non assujetties
ou partiellement assujetties. Pour les collectivités (ou les services) assujetties à la TVA, la ligne « montant de
la TVA acquittée » est à zéro.
La TVA acquittée est calculée de la façon suivante :

TVA payée
FCTVA annualisé
(sur les charges de
(sur les amortissements
fonctionnement y compris
par le biais du FCTVA)
les amortissements)

4.2 Modalités de calcul


4.2.1 la tva payée
La TVA payée par la collectivité est la différence entre le montant TTC et le montant HT des charges de
fonctionnement. A noter que les investissements, comme leur amortissement (compte 6811), ont une TVA à 19.6%.

4.2.2 le Fctva annualisé


Le FCTVA annualisé correspond aux remboursements de TVA perçus sur les investissements par le biais du
FCTVA. Il s’agit d’un calcul correspondant au FCTVA rapporté aux montants des amortissements intégrés dans
la matrice, c’est-à-dire au FCTVA « annualisé ».

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Le principe de calcul du FCTVA annualisé est le suivant :
FCTVA « annualisé » c’est-à-dire rapporté à la durée d’amortissement
= 15.482 % de l’amortissement TTC

Attention, dans la matrice il est nécessaire d’extraire la TVA sur les amortissements pour
n’intégrer dans la matrice que le montant H.T. des amortissements.

La fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la matrice » propose un outil pour calculer la TVA acquittée
sur les amortissements.

(16) Le FCTVA ou Fond de Compensation de la TVA est une compensation accordée par l’Etat aux collectivités non assujetties ou partielle-
ment assujetties, afin d’alléger la charge de TVA sur l’investissement (qui est de 19,6%).
Le taux actuellement en vigueur est de 15,482%, il s’applique sur le montant TTC de l’investissement.
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4.2.3 la tva acquittée Sommaire

TABLEAU 11
) EXEMPLE DE CALCUL DE LA TVA ACQUITTÉE (

N° MONTANT TAUX MONTANT TVA ACQUITTÉE PAR


LIBELLÉ TVA LA COLLECTIVITÉ
ARTICLE TTC TVA HT (FCTVA annualisé déduit)

60622 Carburant 43 000 € 19,60% 35 953 € 7 047 € 7 047 €


Prestation lavage
611 15 000 € 7% 14 019 € 981 € 981 €
des bacs
6411 Personnel 340 000 € - 340 000 € 0€ 0€
Stockage (syndicat de
6554 300 000 € - 300 000 € 0€ 0€
traitement non assujetti)
Amortissement benne
6811 17 086 € 19,60% 14 286 € 2 800 € 155 € *
de collecte OMR
TOTAL 715 086 € 704 457 € 10 629 € 8 183 €

* Pour l’amortissement de la benne de collecte des OMR, la TVA acquittée est calculée de la façon suivante :

TVA acquittée
= Montant TTC (17 086 € TTC) – montant HT (14 286 € HT) – FCTVA annualisé (c'est-à-dire rapporté à
l’amortissement, soit 17 086 € * 0,15482 = 2 645 €)
= 155 €

Les montants de TVA acquittée pour chaque colonne de la matrice sont à conserver car ils devront être saisis dans
la ligne correspondante de la matrice. Il est donc nécessaire de bien prévoir la traçabilité de la TVA par flux.

En respectant cette méthode de calcul, le montant de la TVA acquittée ne peut pas être négatif (exception
possible : les collectivités des DOM-TOM pour lesquelles le taux de TVA sur les investissements est réduit).

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Sommaire
Fiche 7 : Les retraitements extra-comptables –
Amortissements et reprises de subventions
d’investissement
amortissements
rePrise des subventions d’investissement
durée d’amortissement

1 - amortissements
1.1 Amortissements comptables
En comptabilité, l’amortissement (compte 6811) permet de constater l’amoindrissement de la valeur d’un
bien au cours du temps, résultant de son usage ou du changement technique. Il permet également de rendre
compte de la charge annuelle d’un investissement, dans la mesure où il étale cette charge sur la durée
présumée d’utilisation de ce bien. Dans sa version la plus simple, il est calculé de façon linéaire en rapportant
l’investissement à la durée de vie probable de l’équipement considéré.
En comptabilité publique, les règles d’amortissement sont différentes d’une collectivité à l’autre :
Selon qu’elles sont assujetties ou non assujetties à la TVA ;
Selon la norme comptable en vigueur :
• En M14, l’amortissement est obligatoire pour les biens meubles (matériel, outillage, véhicules, matériels
de bureaux), les biens immeubles productifs de revenus (bâtiments et infrastructures) et les
immobilisations incorporelles (frais d’études non suivies de réalisation, frais de recherche et de
développement, logiciels). Sont en particulier exclus du champ obligatoire de l’amortissement, les
bâtiments administratifs ou techniques et les infrastructures (voirie et réseaux divers) dès lors qu’ils ne
procurent pas de revenu ;
En M14, l’amortissement est calculé à partir du début de l’exercice suivant sa mise en service, il n’est
pas appliqué de prorata temporis ;
• En M4, l’amortissement est obligatoire et pratiqué théoriquement à partir de la mise en service du bien
(si le bien a été mis en service au 1er octobre de l’année N, l’année N un prorata d’amortissement est
appliqué et correspond à 3/12) ;
• En M157 applicable aux syndicats mixtes qui comptent comme adhérent un conseil général, il n’y a
aucune obligation d’amortissement ;
Selon la durée d’amortissement pratiquée par les collectivités.
Au regard de la nécessité d’intégrer dans la matrice la charge liée aux investissements pour rendre compte de
l’intégralité du coût du service déchets et de la diversité des situations en matière d’amortissements d’une
collectivité à l’autre, l’amortissement de l’ensemble des investissements est pris en compte dans la matrice
pour le calcul des coûts. Il n’y a pas de ligne « amortissements » dans la matrice : les amortissements viennent
compléter les autres charges de fonctionnement et sont donc à affecter aux différentes cases de la matrice en
fonction du type d’investissement concerné. Pour pouvoir effectuer cette répartition, cela implique d’éditer le
tableau des amortissements qui détaille le compte 6811.
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Les amortissements sont intégrés en euros hors TVA. Sommaire

La collectivité se base sur ses amortissements comptables avec les durées d’amortissement pratiquées. Mais
elle doit toutefois vérifier que celles-ci correspondent à la réalité, c’est-à-dire à la durée de vie estimée des
équipements, pour avoir des éléments de calcul des coûts les plus justes possibles et comparables entre
collectivités (se reporter en fin de fiche aux durées préconisées).
Lorsque l’amortissement est terminé en comptabilité, il n’apparait plus en comptabilité dans les charges de
fonctionnement (il est à zéro), même si le bien est encore en service ; de la même manière, dans la matrice,
lorsque l’amortissement est terminé, il n’est plus pris en compte dans le calcul du coût.

TABLEAU 12
) EXEMPLES D’AFFECTATION D’AMORTISSEMENTS DANS LA MATRICE (

AFFECTATION
AMORTISSEMENT HT OBSERVATIONS
DANS LA MATRICE
Bacs OMR OMR_Précollecte
Montant à répartir entre les 2 flux si
Colonnes AV Recyclables secs et verre_Précollecte
amortissement global
Bennes de collecte des OMR OMR_Collecte
Camions pour la collecte des PAV
Recyclables secs hors verre_collecte
emballages et JRM et enlèvement Montant à répartir entre les 2 flux
et déchèteries_transport
bennes déchèterie

Déchèterie Déchèteries_Collecte

Armoires DMS Déchèteries_Collecte

Plate-forme de compostage Compostage_flux concerné (par Montant à répartir entre les flux
de déchets verts exemple biodéchets et déchèteries) concernés au prorata du tonnage

Matériel de bureau Structure

Montant à répartir entre les flux


Ligne stockage_flux concernés
ISDND concernés au prorata des tonnages
(par exemple OMR et déchèteries)
enfouis

Centre de tri Recyclables secs hors verre_Tri

Attention à ne pas confondre l’amortissement avec la charge d’annuité d’emprunt, cette dernière reflète non
pas la charge annuelle d’investissement mais la dette contractée par la collectivité pour financer
l’investissement. Dans la matrice, il faut donc intégrer l’amortissement et les charges d’ intérêts d’emprunt
(mais pas le remboursement du capital).

1.2 Amortissements extra-comptables


Pour les investissements ne faisant pas l’objet d’un amortissement comptable, un amortissement extra-comptable
est à calculer et à intégrer dans la matrice. Cet exercice est indispensable pour appréhender la totalité du coût du
service public de gestion des déchets et avoir un mode de calcul des coûts homogène entre collectivités.

1.2.1 identification des investissements non amortis


Il convient de se baser sur l’inventaire des immobilisations pour identifier la nature et le montant des
investissements non amortis.

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Cet inventaire est obligatoire dans chaque collectivité et permet d’établir l’état de l’actif. Il couvre l’ensemble Sommaire
des immobilisations (frais d’études, constructions, bâtiments, matériel, véhicules, immobilisations en cours
c’est-à-dire non terminées à la fin de l’exercice) et se caractérise par les éléments suivants :
Un numéro d’inventaire unique, permettant d’individualiser une immobilisation ou un groupe d’immobilisations
(ex : construction d’une déchèterie) et de suivre tous les évènements relatifs à la vie d’une immobilisation, de
son entrée dans le patrimoine de la collectivité jusqu’à sa sortie ;
Le type de bien, en particulier son caractère amortissable ou non ;
La date d’acquisition ;
Le montant d’acquisition en TTC pour les collectivités non assujetties, HT pour les collectivités assujetties;
La durée d’amortissement (le cas échéant).
Cette liste est à établir précisément la première fois, puis à actualiser tous les ans.

TABLEAU 13
) EXEMPLE D’INVENTAIRE DES IMMOBILISATIONS (

ETAT DE L’ACTIF 2012 (EN EUROS)


COMPTE 2113
Acquisition Durée Amortissement
Désignation /
Numéro inventaire service /
Valeur Amortissement Amortissement Valeur nette
localisation Date
origine exercice total comptable

20030147 Déchèterie 25/10/03 265 214 € - - - 265 214 €


20050297 Quai de transfert 15/07/05 325 668 € - - - 325 668 €
Total compte 2113 590 882 € - - - 590 882 €

COMPTE 2158
Acquisition Durée Amortissement
Désignation /
Numéro inventaire service /
Valeur Amortissement Amortissement Valeur nette
localisation Date
origine exercice total comptable

20040047 Colonne de tri PAV 07/05/07 289 991 € 7 41 427 € 207 136 € 82 855 €
Bacs roulants
20050138 01/10/08 68 000 € 7 9 714 € 38 857 € 29 143 €
collecte sélective
20070218 Bacs pour DASRI 13/12/10 1 988 € 6 331 € 663 € 1 325 €
Total compte 2158 357 991 € 51 473 € 246 656 € 113 323 €

COMPTE 2184
Acquisition Durée Amortissement
Désignation /
Numéro inventaire service /
Valeur Amortissement Amortissement Valeur nette
localisation Date
origine exercice total comptable

20060058 Mobilier de bureau 11/05/09 2 007 € 3 669 € 2 007 € -


Total compte 2184 2 007 € 669 € 2 007 € -
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1.2.2 méthode de calcul des amortissements
Le calcul d’amortissements non enregistrés en comptabilité concerne, a priori, les collectivités qui utilisent la
norme comptable M14 ou M157. Dans tous les cas, il faut faire le point sur la pratique d’amortissement de la
collectivité : en effet, l’amortissement des bâtiments et infrastructures étant optionnel, certaines peuvent avoir
choisi de les amortir.
Une fois les investissements non amortis identifiés, il convient d’affecter à chacun une durée d’amortissement
(se reporter en fin de fiche pour les durées préconisées) et de calculer l’amortissement en divisant le montant
hors TVA de l’investissement par la durée.
Par cohérence avec les règles d’amortissement applicables en M14, le calcul d’amortissement extra comptable
démarre l’année qui suit la mise en service des installations.

POINT PARTICULIER
La norme M4 précise qu’une immobilisation est amortissable si son usage est limité dans le temps en
raison de critères physiques (usure), techniques (obsolescence) ou juridiques (évolution de la
réglementation environnementale ou sécuritaire). Les acquisitions des terrains (pour réaliser une
déchèterie par exemple) ne rentrent pas dans ces cas et ne font donc pas l’objet d’un amortissement
comptable. Pour le renseignement de la matrice et le calcul d’amortissements extra-comptables, la même
règle est appliquée, c'est-à-dire que l’acquisition du terrain d’une déchèterie n’est pas amorti.

Les études menées en vue de la réalisation d’un investissement (études de maîtrise d’œuvre mais
également missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage liées à la création d’équipements), doivent faire
l’objet d’un amortissement ; cet amortissement est calculé sur la même durée que
l’investissement concerné et démarre en même temps que l’amortissement de l’investissement.

1.2.3 nécessité de mettre en place des outils de suivi


Pour pouvoir reproduire ce travail les années suivantes, il faut définir les conditions de mise à jour des biens
à amortir ; deux méthodes sont proposées :
Intégrer dans la matrice le montant des amortissements comptables (après validation des durées
d’amortissement pratiquées par la collectivité) et compléter avec un tableau de suivi des investissements
non amortis pour la prise en compte des amortissements extra-comptables ; dans le cas d’une collectivité
disposant d’une comptabilité analytique, l’imputation d’un code analytique aux investissements permettra
de les répartir dans les segments analytiques et facilitera l’affectation des amortissements dans la matrice.
Elaborer un tableau de bord spécifique reprenant l’ensemble des amortissements comptables et extra-
comptables : cela entraine une double saisie mais permet d’enregistrer dans un même fichier l’ensemble
des informations utiles au calcul d’amortissements et de corriger éventuellement des durées
d’amortissement comptable qui ne paraissent pas cohérentes.

La fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la matrice » présente un exemple de tableau de bord pour
le suivi des investissements et des subventions.

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FIGURE 10
) MODALITÉS DE PRISE EN COMPTE DES AMORTISSEMENTS
COMPTABLES ET EXTRA-COMPTABLES DANS LA MATRICE (

Identification des investissements


relevant du service déchets à partir
de l’inventaire des immobilisations

Identification des Identification des investissements


investissements amortis non amortis

Vérification des durées Définition des durées


d’amortissement d’amortissement (1)

Modification éventuelle
des durées d’amortissement (1)

Calcul des amortissements


Calcul de la TVA acquittée (3)
annuels hors TVA (2)

Affectation dans la matrice (4)

(1) Durées d’amortissement– cf. Partie 3 de la fiche 7


(2) Amortissement = Investissement/Durée d’amortissement
(3) Pour les amortissements (cas des collectivités non assujetties) TVA acquittée = Amortissements TTC –
Amortissements HT – FCTVA annualisé (c’est-à-dire montant de FCTVA perçu divisé par la durée
d’amortissement – cf. Fiche 6)
(4) L’affectation de l’amortissement dans la matrice peut se faire directement ou nécessiter un calcul préalable
au moyen d’une clé de répartition ou d’une unité d’œuvre
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2 - rePrises des subventions d’investissement
Pour calculer les coûts et intégrer toutes les aides perçues par les collectivités, il est indispensable de prendre
en compte la totalité des subventions d’investissement (subventions et dotations …) par le biais des reprises de
subventions qui correspondent à « l’amortissement » des subventions. Dans la matrice, elles sont affectées sur
la ligne « reprises des subventions d’investissement ».

2.1 Reprises de subventions d’investissement comptables


Les subventions d’investissement comprennent :
Les subventions d’équipement qui financent soit un équipement déterminé, soit un ensemble d’équipements ;
Les fonds affectés par la loi à des opérations d’équipements, il s’agit notamment de la DGE (Dotation
Globale d’Equipement).
Les exemples d’aides aux investissements les plus fréquents sont :
Achats de bacs pour la collecte séparée, de colonnes d’apport volontaire ;
Déchèteries ;
Quais de transfert ;
Centres de traitement (compostage, tri, incinération…).
Ces subventions sont basées sur le montant HT des investissements.
Si les subventions servent à réaliser des investissements qui sont amortis comptablement, elles doivent faire
l’objet d’une reprise dans le budget de fonctionnement, permettant ainsi de rendre compte annuellement de la
recette procurée par la subvention (au même titre que l’amortissement permet de rendre compte de la charge
annuelle de l’investissement réalisé). Les reprises de subvention apparaissent dans les comptes de résultat
au compte 777 encore appelé « quote-part des subventions d’investissement transférées au résultat de
l’exercice». Elles peuvent donc être identifiées facilement. Il convient de vérifier la cohérence des durées
d’amortissement prises en compte (se reporter en fin de fiche).
On constate que le principe de reprise des subventions d’investissement est très peu connu des collectivités et
peu appliqué.

2.2 Reprises de subventions d’investissement extra- comptables


2.2.1 identification des subventions n’ayant pas fait l’objet d’une reprise
Si les subventions versées pour la réalisation d’investissements n’ont pas fait l’objet d’une reprise, celle-ci
est à calculer de manière extra-comptable et doit être ajoutée dans la matrice sur la ligne « reprise des
subventions d’investissement ». Pour identifier ces subventions, il faut éditer les comptes de bilan 132 ou 134
(concernant les subventions d’investissement non transférables, c’est-à-dire ne faisant pas l’objet d’une reprise),
sur une période correspondant à la période d’amortissement des plus anciens équipements. A défaut de
retrouver le montant exact de la subvention, il est possible d’utiliser un pourcentage selon les taux d’aide en
vigueur au moment de la réalisation de l’investissement.

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2.2.2 méthode de calcul des reprises de subventions d’investissement Sommaire
Pour calculer la reprise de subvention ou d’un fonds, deux méthodes sont proposées :
Diviser le montant de la subvention par la durée de l’amortissement du bien subventionné ;
Calculer la reprise à partir du taux de subvention rapporté à l’amortissement du bien considéré.
La reprise s’effectue indépendamment de la perception effective de la subvention ou du fonds et démarre en
même temps que l’amortissement de l’investissement considéré. Ainsi, pour un investissement amorti sur
15 ans à compter de l'année N, l’aide attachée à ce dernier sera reprise sur 15 ans, à compter de l'année N
indépendamment du rythme de son versement, ce qui peut nécessiter de faire une estimation sur la base du
taux de subvention accordé s’il y a un décalage dans le temps.

2.2.3 nécessité de mettre en place des outils de suivi


Il est nécessaire de mettre en place un tableau de bord pour le suivi des subventions d’investissement à coupler
à celui des amortissements.
La fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la matrice » présente un exemple de tableau de bord pour
le suivi des investissements et des subventions.

FIGURE 11
) RECOMPOSITION DES REPRISES DE SUBVENTIONS OU DE DOTATIONS (

Identification des subventions

Identification des subventions à


Identification des subventions
amortir en extra comptable
ayant fait l’objet d’une reprise
(comptes de bilan 132 ou 134)

Vérification des modalités Définition des modalités de calcul au


de calcul des reprises regard des durées d’amortissement
des biens considérés

Modification éventuelle
des modalités de calcul

Calcul des reprises

Affectation dans la matrice


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3 - durées d’amortissement

TABLEAU 14
) DURÉES D’AMORTISSEMENT PRÉVUES DANS LA M14 (

TYPOLOGIE DURÉE
Frais d’études non suivis de réalisation Max 5 ans
Max 5 ans si bénéficiaire privé
Subventions d’équipement
Max 15 ans si bénéficiaire public
Logiciel 2 ans

Voitures 5 à 10 ans

Camions et véhicules industriels 4 à 8 ans

Mobilier 10 à 15 ans

Matériel de bureau électronique/électrique 5 à 10 ans

Matériel informatique 2 à 5 ans

Matériels classiques 6 à 10 ans

Installation et appareils de chauffage 10 à 20 ans

Appareil de levage-ascenseurs 20 à 30 ans

Appareils de laboratoire 5 à 10 ans

Equipements de garages et ateliers 10 à 15 ans

Equipements des cuisines 10 à 15 ans

Equipements sportifs 10 à 15 ans

Installations de voirie 20 à 30 ans

Plantations 15 à 20 ans

Autres agencements et aménagements de terrains 15 à 30 ans

Constructions sur sol d’autrui Sur la durée du bail

Bâtiments légers, abris 10 à 15 ans


Agencements & aménagements de bâtiment, installations électriques
15 à 20 ans
& téléphoniques

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TABLEAU 15
) DURÉES STANDARD D’AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS « DÉCHETS »
ADOPTÉES PAR L’ADEME (

Prévention Composteurs : 5 ans


Bacs roulants : 7 ans
Précollecte Conteneurs AV (Aériens, semi-enterrés, enterrés) : 10 ans
Dalles béton sous colonnes d’apport volontaire : 20 ans

Mini bennes (< 7,5 tonnes) : 5 ans


Collecte
Bennes : 10 ans

Equipements technologiques (vidéo-surveillance, gestion des entrées,


matériel informatique) : 5 ans
Déchèterie
Autres équipements : 7 ans
Infrastructures et bâtiments : 15 ans

Véhicules et équipements : 7 ans


Transfert – transport Infrastructures (quai de transfert ou de déchargement) : 10 ans
Bâtiments : 15 ans

Process et équipements : 7 ans


Tri
Bâtiments et VRD : 15 ans

Equipements mobiles : 7ans


Compostage
Autres équipements et bâtiments : 15 ans

Equipements mobiles : 7 ans


Incinération
Autre équipements et bâtiments : 15 ans

Equipements mobiles : 7 ans


ISDND
Autre équipements et bâtiments : 20 ans

Réhabilitations Sur la durée réglementaire de surveillance post-exploitation : 30 ans


Centres de stockage (travaux de réaménagement, torchère)

Les durées présentées ci-dessus ont été définies en concertation avec des professionnels du secteur. Elles ont
été arrêtées en prenant en compte une durée de vie moyenne des équipements sur la base d’observations de
terrain. Ces durées permettent d’évaluer la cohérence avec les durées d’amortissement retenues par la
collectivité, elles sont à adapter en fonction du contexte spécifique à chaque collectivité. Mais si les durées
d’amortissement de la collectivité s’écartent notablement de ces durées, il convient de recalculer
l‘amortissement de façon extra-comptable et de le spécifier dans les procédures.
Pour des cas particuliers, tout écart conséquent à ces durées nécessite d’être spécifié dans les informations
complémentaires lors de la saisie de la matrice dans SINOE®.
Ces durées standard servent également de référence pour le calcul des amortissements extra-comptables.
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Fiche 8 : Les procédures et outils pour
renseigner la matrice
elaboration des Procédures
mise en Place d’outils Pour Faciliter le renseignement de la matrice

1 - elaboration des Procédures

1.1 Intérêt des procédures et la nécessaire formalisation


Il est indispensable d’assurer la traçabilité de la méthode adoptée pour le remplissage de la matrice à travers
la rédaction de procédures qui vont permettre de :
Garantir la qualité générale du travail réalisé et permettre la validation des résultats en formalisant les
décisions prises ;
Pérenniser le remplissage de la matrice dans le temps, et ce indépendamment des agents qui ont travaillé
sur la construction de la méthode : parmi les raisons d’abandon de la démarche, on trouve en première
position le départ du chef de projet !
Une formalisation des procédures est indispensable pour que les agents puissent les consulter et pour évaluer
et faire évoluer la méthode. Les procédures doivent être :
Simples et, en premier lieu, relever du bon sens ;
Comprises par tous sinon elles risquent d’être non appliquées, remises en cause, voire supprimées ;
Pertinentes dans la forme et dans le fond, ce qui nécessite une évaluation régulière ; elles doivent être
améliorées et simplifiées régulièrement.
L’avis des personnes concernées par l’application des procédures est essentiel.
Elles doivent au minimum concerner :
La gestion du projet :
• Qui est impliqué, pour faire quoi ?
• A quel moment ?
• Dans quel objectif ?
Les modalités de renseignement de la matrice, sans mise en œuvre de ComptaCoût® :
• L’identification des charges et produits à intégrer dans la matrice (dont charges supplétives, charges
exceptionnelles…) ;
• La méthode retenue pour l’évaluation des charges de structure ;
• Les modalités de répartition des charges et produits indirects : quelle règle pour quelle charge ou quel
produit indirects, quels tableaux de bord pour calculer les unités d’œuvre, quelles clés de répartition,... ;
• Les tableaux d’amortissement des investissements et des reprises de subventions comptables et extra-
comptables ;
• La méthode retenue pour extraire la TVA et calculer la TVA acquittée ;
• Le recueil des questions posées et des réponses apportées.

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Les modalités de renseignement de la matrice avec mise en œuvre de ComptaCoût®. Les procédures doivent
être complétées :
• De la segmentation analytique : arborescence de la segmentation analytique et modalités d’imputation
des charges et produits dans les différents segments ;
• Des modalités d’enregistrement des factures et des titres de recettes : le bon enregistrement des factures
et des titres de recettes au regard de la segmentation analytique constitue la clé de voûte de la
comptabilité analytique et, par conséquent, de ComptaCoût®. Pour y satisfaire, il est indispensable que
la responsabilité de l’attribution du code analytique soit clairement établie. Généralement, cette
responsabilité est donnée aux services techniques, les plus à même de savoir à quoi correspond telle
dépense ou telle recette ;
• Du schéma fonctionnel : formalisation du passage de la segmentation analytique aux différentes cases
de la matrice et des modalités de répartition des charges indirectes ;
• De la liste des outils développés, accompagnés de leur notice d’utilisation.

TABLEAU 16
) LISTE NON EXHAUSTIVE DE PROCÉDURES (

MATRICE COMPTACOÛT®
Charges et produits à intégrer dans la matrice X
Méthode d’évaluation des charges de structure X
Modalités de répartition des charges et produits indirects X
Tableaux de bord pour le calcul des unités d’œuvre X
Tableaux d’amortissements et reprises de subventions X
Méthode d’extraction de la TVA
X
et de calcul de la TVA acquittée
Arborescence de la segmentation analytique et imputations X
Modalités d’affectation des codes analytiques X
Schéma fonctionnel X
Liste des outils développés et notice d’utilisation X X
Recueil des questions posées et réponses apportées X X

1.2 Exemples de procédures


Dans la mise en place de la démarche, l’élaboration des procédures reste un point faible : une fois la matrice
renseignée et validée, cette dernière étape de formalisation reste souvent en suspens. Les retours d’expérience
sont donc encore peu nombreux.
Dans la forme, trois catégories de procédures sont élaborées par les collectivités :
Des documents texte, reprenant l’ensemble de la démarche suivie ;
Des tableurs avec un certain nombre de tableaux intermédiaires et de liens entre feuilles et/ou fichiers
permettant d’expliquer chacun des montants intégrés dans la matrice ;
Des procédures spécifiques comme par exemple les modalités d’affectation de la facture d’un syndicat de
traitement dans la matrice des EPCI adhérents.
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1.2.1 exemple de procédure en format texte

Extrait de la procédure élaborée par la CC Ousse-Gabas (64)

La matrice se structure autour de trois parties :


Des charges ;
Des produits ;
Des informations diverses.
On distingue également 4 grands flux de déchets :
Les ordures ménagères ;
Le tri sélectif (emballages ménagers et verre) ;
Les déchèteries ;
Les déchets professionnels qui correspondent à l’activité du site à gravats de Livron.

1 - Les charges
On distingue les charges fonctionnelles et les charges techniques.
a. Les charges fonctionnelles regroupent :
a.1 Les charges de structure = charges de bâtiment + charges de fournitures + charges de personnel
Les charges de bâtiment doivent prendre en compte : le loyer, l’assurance de celui-ci, l’eau, l’électricité, le
gaz, le téléphone (fixe et mobile), Internet (abonnement et hébergement), la location du photocopieur, les
contrat de maintenance (SEB et Sycomore), le coût de l’agent d’entretien (ménage), les concours divers
(APGL), les divers abonnements à la presse (Eclair et Sud Ouest) et les amortissements annuels. Le total
de ces charges doit être affecté d’un coefficient de 0.25.
Les charges de fournitures doivent prendre en compte : les produits d’entretien (Adisco, Auchan, Bernard),
l’achat des timbres, des enveloppes et du matériel bureautique (Auchan, Bernard, Hyperburo, Bruneau,
Sedi). Le total de ces charges doit être affecté d’un coefficient de 0.25. Le montant des abonnements à des
revues de presse spécialisée doit être calculé et affecté d’un coefficient de 1.
Les charges de personnel = salaire annuel Brut de la personne + charges patronales annuelles. Chaque
personne est affectée d’un coefficient suivant la répartition ci-après :
• Président : 25%
• Vice Président en charge du service Environnement : 100%
• Directrice Générale des Services : 15%
• Secrétariat Comptabilité : 18.75%
• Responsable du service Environnement : 50%
• Agent d’entretien : à définir chaque année
• Percepteur : 25%
Répartition entre flux :
• OM : 25%
• Emballages/JRM : 24%
• Verre : 6%
• Déchèterie : 40%
• Déchets des professionnels : 5%

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 86/87


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a.2 Les charges liées à la communication
Elles reprennent toutes les dépenses liées à la communication des déchets (Journaux de coxi – impression et
diffusion, achat de matériel d’animation, lots et fournitures lors des journées de l’environnement, animations
scolaires….). Toutes ces dépenses font l’objet de tableaux récapitulatifs transmis à Eco-emballages en début
d’année. Il est fortement conseillé de reprendre ces divers tableaux pour compléter ces cases.
Le montant total de ce type de dépenses devra être ventilé de la manière suivante :
• OM : 25%
• Emballages/JRM : 57%
• Verre : 3%
• Déchèterie : 15%

b. Les charges techniques regroupent :


b.1 Les charges de Collecte prennent en compte les charges de pré-collecte et celles liées à la
collecte des déchets.
Ordures Ménagères : il est nécessaire de prendre en compte pour la pré-collecte l’achat des sacs poubelles
et pour la collecte, la prestation payée à l’entreprise de collecte concernant le ramassage des OM sur le
territoire. Dans cette case, il doit être mis uniquement la dépense liée à la collecte des OM sur le territoire
de la CCOG (ne pas prendre en compte le transfert des OM vers Lescar).
Emballages ménagers : il est nécessaire de prendre en compte pour la pré-collecte l’amortissement des
différents contenants acquis (caissettes et bacs collectifs) et pour la collecte, la prestation payée à
l’entreprise de collecte concernant le ramassage des emballages ménagers sur le territoire. Dans cette case,
il doit être mis uniquement la dépense liée à la collecte des emballages ménagers sur le territoire de la
CCOG (ne pas prendre en compte le transfert des emballages ménagers vers Sévignacq).
Verre : il est nécessaire de prendre en compte pour la pré-collecte l’amortissement des colonnes à verre et
pour la collecte, la prestation payée à l’entreprise de collecte concernant le ramassage du verre sur le
territoire.
Déchèterie d’Espoey : ! Attention la case Pré-collecte doit être vide. Aucun montant n’est à indiquer dans
cette case
Pour la collecte, il est nécessaire de prendre en compte le montant total de l’amortissement, des différents
équipements de la déchèterie (armoire DMS, bâtiment, matériel…), exceptés ceux liés au transport des
déchets (bennes, caissons, grilles de transports) qui devront figurer dans la case « Transit » (Cf. Note
spécifique sur les amortissements).
Il est également nécessaire de prendre en compte toutes les dépenses liées au fonctionnement du site :
l’assurance du site, l’eau, l’électricité, le téléphone, la location de la vidéo surveillance, le matériel
d’entretien, l’achat de fournitures, l’achat des vêtements de travail, le salaire des gardiens et leur
remplacement (maladie et congés).
! Attention le salaire du « gardien principal » doit être repris dans son intégralité, celui du « gardien renfort »
doit être repris uniquement au prorata des heures passées sur le poste déchèterie.
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1.2.2 exemple de procédure sous forme de tableur Sommaire

Extrait de la procédure élaborée par le SIEEOM Sud Quercy (82) - exemple de procédure « tableur »

VENTILATION AFFECTATION
DÉPENSES EFFECTUÉES
DÉPENSES DANS MATRICE
Frais déchèteries hors personnel, polybenne,
A. Déchèteries
communication, structure, divers technique
Frais haut de quai : entretien, matériel,
A.1. Collecte Déchets des déchèteries / collecte
réparation, …

A.2. Transport Transport des bennes Déchets des déchèteries / transport

A.3. Traitement Traitement des déchets Déchets des déchèteries / traitement


Déchets des déchèteries /
A.4. Déchets toxiques Transport et traitement DMS enlèvement et stockage
des déchets dangereux
Intérêts totaux
ventilés entre
Amortissements et Intérêts des outils
B. Pré collecte segments au
de pré-collecte
prorata des amor-
tissements
Amortissement et Intérêts des conteneurs
B.1. OM Ordures ménagères / pré-collecte
et d'une partie des socles
Amortissement et Intérêts des conteneurs,
B.2. Emballages des sacs de pré-collecte et d'un partie des Emballages / pré-collecte
socles
Amortissement et Intérêts des conteneurs
B.3. Verre PAV Verre / pré-collecte
et d'un partie des socles
Amortissement et Intérêts des conteneurs
B.4. Papier PAV Papier / pré-collecte
et d'un partie des socles
B.5. Autres Socles conteneurs
Carburant, entretien, réparations, assurances,
C. Véhicules
impôts, amortissement, intérêts
C.1. Camion 7309JY82 Ordures ménagères / collecte
C.2. Camion 6455KG82 Emballages / collecte
C.3. Camion 3780KM82 Ordures ménagères / collecte
50% Déchets des déchèteries /
C.4. Polybenne 2484KG82
transport - 50 % Divers technique
C.5. Tracteurs Gestion du passif / stockage
Autres ventilés
sur articles au
C.6. Autres Frais véhicules non identifiés
prorata des
charges

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 88/89


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1.2.2 exemple de procédure sous forme de tableur (suite) Sommaire

Extrait de la procédure élaborée par le SIEEOM Sud Quercy (82) - exemple de procédure « tableur »

VENTILATION AFFECTATION
DÉPENSES EFFECTUÉES
DÉPENSES DANS MATRICE
Total ventilé en
D. Traitement OM Coût facturé par le Syndicat Départemental
fonction des
et emballages des Déchets (selon calcul sur année n-1)
tonnages
D.1. OM Ordures ménagères / traitement
D.1. Emballages Emballages / traitement
Collecte et transport du verre
E. Verre (hors pré-collecte, communication, structure, PAV Verre / Collecte
divers technique et personnel SIEEOM)
Collecte et transport du papier
F. Papier (hors pré-collecte, communication, structure, PAV Papier / Collecte
divers technique et personnel SIEEOM)
G. Décharge Post-suivi décharge, amortissement, intérêts Gestion du passif / stockage
Liquidatif avec la Communauté de Montauban
Décharge (exceptionnel) Gestion du passif / stockage
pour la sortie de Villemade et Lamothe
H. Composteurs Acquisition composteurs Prévention
Répartis au prorata du taux
I. Divers technique Frais techniques non affectés d'occupation des agents à chaque
flux de déchets / Autres charges

Répartis au prorata du taux


d'occupation des agents à chaque
flux de déchets sur pré-collecte
J. Personnel technique Salaires et vêtements du personnel technique pour Verre et Papier - Collecte pour
OM, Recyclables, Déchèteries,
Plastiques agricoles, Véhicules HU -
Autres charges pour Décharge.

K. Communication Outils, matériel, documents, salaire agent et 50% recyclables - 50% prorata des
(dont personnel) frais connexes charges techniques
Charges de structure dont salaire chargé de
L. Charges de structure
mission, indemnités directeur, comptable, Prorata des charges techniques
(dont personnel)
élus, formations, …
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1.2.3 exemples de procédures spécifiques Sommaire

1.2.3.1 segmentation analytique et modalités d’imputation – sitoa (74)

Extrait de la procédure élaborée par le SITOA (74) - exemple de procédure spécifique

IMPUTATION
ARTICLES TYPE DE DÉPENSES
ANALYTIQUE
Consommation et abonnement d’eau DECHÈTERIES FONCT
60611 des déchèteries
Eau et assainissement
Consommation et abonnement d’eau de Broise CENTRE TECHNIQUE

Consommation et abonnement d’électricité


des déchèteries DECHÈTERIES FONCT
60612
Energie et électricité Consommation et abonnement d’électricité CENTRE TECHNIQUE
de Broise

CENTRE TECHNIQUE
Gaz pour poste à souder
60621
Combustibles 25 % CENTRE TECHNIQUE
Fioul pour Broise (utilisé pour karcher et manitou)
et 75 % CO-COMPOSTAGE

60622 Carburants Imputation par véhicule

Attention, bien identifier la destination de la


dépense (CENTRE TECHNIQUE,
60631 Produits d’entretien, factures Philippe STRUCTURE, DECHÈTERIES, OMR,
Fournitures diverses et Bricomarché RECYCLABLES SECS)
Possibilité de répartir une facture entre
plusieurs imputations

Attention, bien identifier la destination de la


dépense (CENTRE TECHNIQUE,
60632
STRUCTURE, DECHÈTERIES, OMR,
Fournitures
RECYCLABLES SECS)
de petit équipement
Possibilité de répartir une facture entre
plusieurs imputations

Collecte du papier des administrations (CLI) PAPIER


Collecte des emballages (VALESPACE) RECYCLABLES SECS
Collecte du verre (ICART) RECYCLABLES SECS
Collecte des journaux magazines (ONYX-VEOLIA) RECYCLABLES SECS

Collecte des DDM (VALESPACE) DECHÈTERIE TRANSPORT / TRAITEMENT

Collecte des DIB des communes (SITA MOS) DECHETS COLLECTIVITES


611
Prestations de service Collecte des cartons de déchèterie (TRIGENIUM) DECHÈTERIE TRANSPORT

50 % DECHÈTERIE
Collecte du bois de déchèterie (SITA MOS) TRANSPORT ET 50 % DECHÈTERIE
TRAITEMENT

Collecte DASRI (la collecte médicale) DECHÈTERIE DECHETS DANGEREUX

Evacuation des pneus (GRANULATEX) DECHÈTERIE TRAITEMENT

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1.2.3.2 Procédure pour la répartition des charges facturées par un syndicat de Sommaire
traitement dans la matrice des coûts des ePci adhérents

Extrait de la procédure élaborée par ORGANOM (01) - exemple de procédure spécifique


Le syndicat de traitement assure en 2009 pour le compte de ses 18 adhérents des missions variées qui font
l’objet de facturation différenciée :
Transfert des déchets : gestion des 2 quais de transfert
Transport des déchets depuis les quais de transfert vers les installations de traitement
Traitement des Ordures ménagères résiduelles dans son centre de stockage et dans 2 usines d’incinération
Traitement des rebuts de déchèterie dans son centre de stockage et en cimenterie
Prestations à la carte pour les déchets des déchèteries d’une partie des EPCI adhérents sur son site :
Missions d’études : recherche de nouvelles capacités de traitement
Missions de construction : projet d’usine de traitement, ouverture de nouveaux casiers de stockage
et des missions de réhabilitation

I. Facturation forfaitaire à l’habitant :


Charges et missions correspondantes : charges de structure du syndicat, missions d’études et de
construction de nouvelles installations,....
Mode de facturation : facturation unique de XHT/habitant en mai année n
Codification : OHAB
Affectation dans la matrice :
• Ligne : transport/traitement pour colonne « OMR » et stockage déchets non-dangereux pour colonne «
déchets des déchèteries » ; répartition au prorata des tonnages OMR/encombrants.

II. Facturation mensuelle n°1 :


Charges correspondantes :
• Transfert et traitement des OMR, même pour les EPCI qui apportent en direct leurs déchets
• Transfert et traitement des rebuts de déchèteries, même pour les EPCI qui apportent en direct leurs
déchets
Mode de facturation -> facturation mensuelle mois n+1 comprenant :
• Facturation à la tonne pour le transfert/traitement des OMR, codification F11, avec un bonus/malus
calculé en début d’année et déduit ou ajouté au prix/tonne OMR
• Facturation à la tonne pour le transfert/traitement des rebuts de déchèteries, codification F12, avec un
bonus/malus calculé en début d’année et déduit ou ajouté au prix/tonne rebuts de déchèterie
• Compensation de transport pour certains EPCI, codification CTR
• Compensation d’accueil pour la CC qui accepte une installation de stockage sur son territoire,
compensation déduite du prix à la tonne du transfert/traitement des OMR et des déchèteries
Affectation dans la matrice :
• Ligne Transport/traitement et colonne OMR : F11–CTR au prorata des tonnages OM/rebuts de déchèterie
• Ligne Stockage de déchets non dangereux et colonne déchets des déchèteries : F12-CTR au prorata des
tonnages OM/rebuts de déchèterie
«
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III. Facturation mensuelle n°2 : Sommaire
Charges correspondantes à des prestations « à la carte » pour les déchets des déchèteries d’une partie
des EPCI adhérents
Mode de facturation -> facturation mensuelle mois n+1 comprenant :
• Facturation à la tonne pour le compostage de déchets verts, codification F21
• Facturation à la tonne pour le broyage de palettes, codification F22
• Facturation à la tonne pour le stockage provisoire de plâtre, codification F23
• Facturation à la tonne pour le stockage de produits amiantés, codification F24
• Facturation à la tonne pour le stockage de déchets inertes, codification F25
• Facturation à la tonne pour le stockage provisoire de matériaux en PVC, codification F26
Affectation dans la matrice :
• Colonne déchets des déchèteries :
• Ligne compostage : F21
• Ligne autre valorisation matière-énergie : F22
• Ligne stockage de déchets non dangereux : F23 et F26
• Ligne gestion des inertes : F25
• Ligne autres charges : stockage amiante : F24

FLUX DE DECHETS
Ordures Déchets
ménagères Verre Recyclables secs hors verre des OBSERVATIONS
résiduelles déchèteries
AV Emballages AV JRM AV
FONCTIONNELLES

Charges de structure
Communication
TOTAL
Prévention
Pré-collecte et collecte
Transit/transport
Traitement
Compostage F21
Autre valorisation
F22
matière-énergie
CHARGES

CTR = compensation transport à


Stockage de F12-CTR
répartir au tonnage
TECHNIQUES

déchets +F23+F26
OHAB = à répartir au prorata des
non dangereux +OHAB
tonnages OMR/encombrants
Gestion des inertes F25
Enlèvement
et traitement déchets F24
dangereux
Autres charges
CTR = compensation transport à
REG Transport/ F11-CTR + répartir au tonnage
traitement OHAB OHAB = à répartir au prorata des
tonnages OMR/encombrants
TOTAL
TOTAL CHARGES

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2 - mise en Place d’outils Pour Faciliter
le renseignement de la matrice
L’organisation concrète de l’information va contribuer à pérenniser le renseignement de la matrice dans le
temps, dans la mesure où cette structuration va permettre de clarifier la démarche, de mettre en place une
traçabilité rigoureuse et de simplifier les calculs.
Les outils permettant d’organiser l’information et couramment mis en place par les collectivités sont :
Des outils facilitant le renseignement de la matrice à partir des données comptables ;
Des outils spécifiques sur des points particuliers.
Cette organisation de l’information peut s’envisager par le biais d’outils type tableurs.

2.1 Construction d’un outil pour alimenter les cases de la matrice


à partir des données comptables
2.1.1 objectifs de l’outil
La construction d’un tel outil doit répondre aux objectifs suivants :
Reproductibilité : pouvoir être facilement réutilisé d’une année sur l’autre ;
Exactitude : limiter les erreurs liées aux formules « manuelles » en y intégrant des contrôles et en
automatisant le plus possible ;
Traçabilité : retrouver facilement l’origine de chaque montant (quelles sources d’information, quels
retraitements, quelles clés de répartition, … ?) ;
Evolutivité : s’adapter aux évolutions du service (ajout de colonnes, changement des règles de répartition, …)
et permettre de réaliser des tests (quel impact sur les coûts en changeant telle ou telle clé de répartition, …).

2.1.2 Principes de construction pour répondre à ces objectifs


Reproductibilité
• Grouper dans la mesure du possible les informations au sein d’un même fichier en créant différents
onglets (feuilles de calcul) plutôt que de faire des liens avec d’autres fichiers ;
• Identifier clairement les zones dans lesquelles les données annuelles sont à mettre à jour (ex. export du
Grand Livre avec les codes analytiques, mise à jour des investissements) à l’aide de codes couleur, d’une
notice, …. ;
• Automatiser le plus possible et limiter les zones d’actualisation (y compris les intitulés des flux : les
saisir une fois et les reprendre dans les autres onglets en créant des liens) ;
• Ne pas faire de calcul directement dans une cellule (ex. (=56 421 + 28 320)/1.196)) mais utiliser les
références des cellules du tableur.
Exactitude
• Prévoir des contrôles à l’aide de sous-totaux, totaux, vérifications croisées, pour éliminer le risque lié à
des erreurs de formule (vérifier par exemple si le total des charges de la matrice et les différents sous-
totaux correspondent bien à la somme des charges incorporables + supplétives).
Traçabilité
• Ne jamais supprimer une donnée non utilisée mais prévoir une colonne pour indiquer si cette donnée
est utilisée ou non (charges incorporables/ non incorporables, supplétives, …) ;
• Indiquer systématiquement quelle utilisation est faite de la donnée (incorporable, non incorporable,
supplétive) et reprendre ces informations pour construire le tableau des différences d’incorporation.
«
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Sommaire
TABLEAU 17
) EXEMPLE DE CONSTRUCTION D’UN ONGLET « CHARGES DE FONCTIONNEMENT »
À PARTIR D’UN EXPORT DU GRAND LIVRE PRÉCISANT NOTAMMENT SI LES CHARGES
SONT INCORPORABLES (PRISES EN COMPTE DANS LA MATRICE) OU NON (

MONTANT TTC
FOURNISSEUR

MATRICE TVA

TRAÇABILITÉ
ANALYTIQUE
SEGMENT

TAUX TVA
CHARGE /
INTITULÉ

MATRICE
PRODUIT
ARTICLE
SOURCE

DATE

Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 16/08/09 SOVOTOM Charge 34,09 € COLL_dech TVA_dech Incorporable
011 DECH
2009 générale

Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 30/10/09 EDIVOSGES Charge 7 554,67 € 5,5% COLL_enc TVA_enc Incorporable
011 ENC
2009 générale

Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 20/11/09 EDIVOSGES Charge 41,24 € 5,5% COLL_OMR TVA_OMR Incorporable
011 OM
2009 générale

Evolutivité
• Prévoir un onglet regroupant toutes les clés de répartition et unités d’œuvre utilisées (il doit être possible
de changer une clé à cet endroit uniquement pour voir l’impact sur le résultat) ;
• Prévoir un nombre de colonnes élevé au départ (elles peuvent être masquées ensuite) pour éviter de
devoir insérer des colonnes et refaire toutes les formules.

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TABLEAU 18
) EXEMPLE DE CONSTRUCTION D’UN ONGLET « CLÉS DE RÉPARTITION » (

CARBURANT : AFFECTATION DANS


CLÉ 1
AU PRORATA DU CARBURANT CONSOMMÉ LA MATRICE
Gasoil en litres % gasoil
Véhicules collecte OMR 88 323 56% Pour répartition des charges
Véhicules collecte sélective 31 544 20% de carburant entre collecte OMR/
Véhicules transport 37 853 24% collecte RS et transport
Total 157 720 100%

CHARGES ATELIERS : AFFECTATION DANS


CLÉ 2
AU PRORATA DES KM PARCOURUS LA MATRICE
Km % Km
Collecte OMR 185 606 58% Pour répartition des charges
Collecte RS 57 602 18% de l’atelier entre collecte
Transport verre 19 201 6% OMR/collecte RS/transport verre/
transport déchèteries
Transfert déchèteries 57 602 18%
Total 320 011 100%

CHARGES DE PERSONEL - AGENTS TECHNIQUES : AFFECTATION DANS


CLÉ 3
EN FONCTION DU NOMBRE DE POSTES LA MATRICE
Nombre de postes temps-plein %
Agents déchèterie 8 33% Pour répartition des charges de
Transport verre 0,25 1% personnel entre collecte OMR/
Transfert déchèteries 1,55 6% collecte RS/collecte déchèteries/
Collecte RS 3,20 13% transport verre/transport
déchèteries
Collecte OMR 11 46%
Total 24 100%

Au sein d’un même tableur, différents onglets pourront ainsi être constitués, par exemple :
Les charges et produits du compte administratif de l’année en un ou plusieurs onglets (un onglet par
segment analytique par exemple), permettant d’isoler la TVA et de calculer la TVA acquittée ;
Les amortissements comptables ;
Le tableau de synthèse de la répartition du temps des agents ;
Les tonnages par flux de déchets ;
Le suivi des investissements et des subventions extra-comptables ;
Le calcul des unités d’œuvre et les clés de répartition ;
Les charges/produits à réintégrer et à enlever (charges de structure de la collectivité, charges supplétives…) ;
Le cadre des coûts de la prévention ;
La Matrice des coûts.

Des liens entre les différents onglets permettront de faire les mises à jour automatiquement, d’alimenter les
cases de la matrice et d’assurer la traçabilité des données prises en compte.
CHAMP DE CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP 2.2
DONNÉES CALCUL DONNÉES CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL
SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE

Montant TVA acquittée


Montant HT Taux de Amort. HT Amort. TTC Imputation Reprise Imputation
Programme Montant TTC Taux de TVA global Durée amort. Date début Date fin Année sur les amor- Subvention
(1) FCTVA (3) (4) matrice (6) matrice
FCTVA (2) tissements (5)

Déchèterie TVA Déchèterie


450 000 € 19,6% 376 254 € 15,482% 69 669 € 15 25/10/00 2015 2009 25 084 € 30 000 € 272 € 75 000 € 5 000 €
La Chassée Déchèterie aides

BOM_1669DF49 160 000 € 19,6% 133 779 € 15,482% 24 771 € 7 10/02/05 2012 2009 19 111 € 22 857 € 207 € TVA_OM 0€

BOM_1776DF49 135 000 € 19,6% 112 876 € 15,482% 20 901 € 7 23/06/98 2005 2009 0€ 0€ 0€ 0€

Conteneur AV_ TVA


256 000 € 19,6% 214 047 € 15,482% 39 634 € 5 03/07/06 2011 2009 42 809 € 51 200 € 464 € 642 000 € 128 400 € Emb_aides
et des reprises de subvention

Emb Recyc_secs
TVA Déchèterie
Déchèterie Brillac 388 000 € 19,6% 324 415 € 15,482% 60 070 € 15 13/03/04 2019 2009 21 628 € 25 867 € 234 € 40 000 € 2 667 €
Déchèterie aides
Construction d’outils spécifiques

Mode de calcul Exemple ligne 1 – déchèterie La Chassée


(1) Montant investissement HT Investissement TTC/1.196 .....................................................= 450 000 € / 1.196 = 376 254 €
TABLEAU 19

(2) Montant global FCTVA Investissement TTC * 15.482 % ...........................................= 450 000 €* 15.482 % = 69 669 €
(3) Amortissement HT Investissement HT/Durée d’amortissement....................= 376 254 €/ 15 = 25 084 €
(4) Amortissement TTC Investissement TTC/Durée d’amortissement .................= 450 000 €/ 15 = 30 000 €
(5) TVA acquittée sur les amortissements ............................................................................................= 272 €
Soit : l’amortissement TTC = 30 000 €
moins l’amortissement HT = 25 084 €
moins le montant global FCTVA/Durée d’amortissement soit : 69 669 €/15 = 4 644 €
2.2.1 suivi des amortissements, de la tva acquittée sur les amortissements

(6) Reprise de subvention Subvention/Durée d’amortissement.................................= 75 000 €/15 = 5 000 €

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût®


) TABLEAU DE SUIVI DES INVESTISSEMENTS ET DES SUBVENTIONS (

96/97
Calcul Donnée fixe
«
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2e partie

«
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2.2.2 extraction de la tva Sommaire

TABLEAUX 20
) EXTRACTION DE LA TVA ET CALCUL DE LA TVA ACQUITTÉE (

1 - SEGMENT ANALYTIQUE STRUCTURE


AFFECTATION AFFECTATION
LIBELLÉ TVA
COMPTE TTC TVA HT DANS LA DANS LA
SERVICE ACQUITTÉE
MATRICE MATRICE
60612 Energie électricité 3 299 € 19,60% 2 758 € 540,6 €
Fournitures de
60632 242 € 19,60% 202 € 39,6 €
petit équipement
Prestations TVA
611 151 € 19,60% 126 € 24,8 €
19,6 %
616 Assurances 256 € 256 € 0€
64111 Personnel titulaire 29 698 € 29 698 € 0€
Rémunération
6413 personnel non 38 997 € 38 997 € 0€
titulaire
Cotisations
6451 16 023 € 16 023 € 0€
URSSAF
Intérêts des
6615 1 143 € 1 143 € 0€
comptes courants
Dotations aux
6811
amortissements
Mobilier 1 861 € 19,60% 1 556 € 17 €*
Poste
293 € 19,60% 245 € 3 €*
informatique
Equipement
1 173 € 19,60% 981 € 11 €*
de bureau
Total général 93 136 € 91 985 € Structure (à répartir) 636 € Structure (à répartir)
* FCTVA déduit

ÉLÉMENTS DE MÉTHODE

Pour les charges hors amortissements :


TVA acquittée = Charges TTC – Charges HT

Pour les amortissements :


TVA acquittée = Amortissements TTC – Amortissements HT – Amortissements TTC*0.15482
«
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Sommaire

2 - SEGMENT ANALYTIQUE VERRE


AFFECTATION
LIBELLÉ TVA AFFECTATION
COMPTE TTC TVA HT DANS LA
SERVICE ACQUITTÉE DANS LA MATRICE
MATRICE
611 Prestations 78 546 € 7% 73 407 € Verre_Collecte 5 139 €

64111 Personnel titulaire 1 728 € 1 728 € Verre_Précollecte 0€


Rémunération
6413 personnel non 2 278 € 2 278 € Verre_Précollecte 0€
titulaire
Cotisations
6451 1 147 € 1 147 € Verre_Précollecte 0€
URSSAF
Intérêt des
66111 3 525 € 3 525 € Verre_Précollecte 0€
emprunts
Dotations aux
6811
amortissements
Colonnes AV 17 571 € 19,60% 14 691 € Verre_Précollecte 159 €*
Total général 104 795 € 96 777 € 5 298 €
Dont collecte 78 546 € 73 407 € Verre_Collecte 5 139 € Verre TVA acquittée
Dont précollecte 26 249 € 23 369 € Verre _Précollecte 159 € Verre TVA acquittée
* FCTVA déduit

3 - SEGMENT ANALYTIQUE CC-CP


AFFECTATION AFFECTATION
LIBELLÉ TVA
COMPTE TTC TVA HT DANS LA DANS LA
SERVICE ACQUITTÉE
MATRICE MATRICE
611 Prestations 150 603 € 7% 140 750 € CC/CP_Collecte 9 853 €
64111 Personnel titulaire 2 279 € 2 279 € CC/CP_Précollecte 0€
Rémunération
6413 3 545 € 3 545 € CC/CP_Précollecte 0€
personnel non titulaire
6451 Cotisations URSSAF 1 785 € 1 785 € CC/CP_Précollecte 0€
66111 Intérêt des emprunts 4 235 € 4 235 € CC/CP_Précollecte 0€
Dotations aux
6811
amortissements
Colonnes AV 23 400 € 19,60% 19 565 € CC/CP_Précollecte 212 €*
Total général 185 847 € 172 159 € 10 065 €
CC/CP_
Dont collecte 150 603 € 140 750 € CC/CP_Collecte 9 853 €
TVA acquittée
CC/CP_
Dont précollecte 35 244 € 31 409 € CC/CP_Précollecte 212 €
TVA acquittée
* FCTVA déduit

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 98/99


2e partie

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Fiche 9 : Traçabilité des écarts entre le compte
administratif et la Matrice des coûts

La Matrice des coûts permet d’exprimer les coûts du service déchets en s’appuyant sur les données comptables
de la collectivité. Un certain nombre d’opérations de retraitement est toutefois effectué pour approcher au mieux
le coût de gestion du service déchets et avoir un mode de calcul homogène entre collectivités : il s’agit par
exemple de l’intégration de charges supplétives ou d’amortissements extra-comptables, ou encore de recettes
non prises en compte car ne correspondant pas à l’année concernée. Au final, le coût sera donc, le plus souvent,
différent du résultat du compte administratif.

Il convient donc d’expliquer cet écart, pour valider les résultats obtenus et leur assurer toute la fiabilité
nécessaire, notamment pour communiquer auprès des élus. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une
traçabilité des données tout au long de la démarche (cf. Fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la
matrice »).

Le schéma ci-après permet d’analyser l’écart existant entre compte administratif (CA) et coût aidé (TTC dans
cet exemple) dans la matrice.
La méthode se décline en 2 temps :
A partir du total des charges inscrites au CA, reconstituer les charges TTC de la matrice :
• Enlever les charges qui n’ont pas été intégrées dans le calcul du coût dans la matrice (Charges
exceptionnelles, FCTVA rapporté aux amortissements, remboursement sur rémunération du personnel,
charges ne concernant pas l’année N,…) ;
• Rajouter les charges qui ne sont pas au CA mais qui ont été prises en compte (Charges supplétives,
amortissements extra-comptables, charges concernant l’année N mais non comptabilisées dans le CA
de l’année N,…).
A partir du total des recettes inscrites au CA, reconstituer les produits de la matrice :
• Enlever les recettes qui n’ont pas été intégrées dans les produits de la matrice (Recettes exceptionnelles,
financement, remboursement sur rémunération du personnel, recettes ne concernant pas l’année N,…) ;
• Rajouter les produits qui ne sont pas au CA mais qui ont été pris en compte (Recettes supplétives, reprises
de subventions extra-comptables, recettes concernant l’année N mais non comptabilisées dans le CA
de l’année N,…).

La différence entre les charges TTC de la matrice ainsi obtenues et les produits de la matrice est alors à
rapprocher du coût aidé TTC de la matrice.
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TABLEAU 21
) ANALYSE DE L’ÉCART ENTRE COMPTE ADMINISTRATIF
ET RÉSULTAT DE COÛT DANS LA MATRICE (

CHARGES INSCRITES AU CA ANNÉE N - EN € TTC 3 004 026 €


Charges TTC figurant au CA Charges TTC ne figurant pas au CA
mais non prises en compte mais prises en compte
dans la matrice (à déduire) dans la matrice (à ajouter)
1. Retraitements extra-comptables des charges
Charges exceptionnelles -> à déduire 0€
Charges supplétives (post-exploitation,…) -> à ajouter 0€
Charges d'amortissement extra-comptables -> à ajouter 82 586 €
2. Ecart TVA sur amortissements
Reprise du FCTVA sur les amortissements comptables
20 530 €
-> à déduire
3. Ecart sur remboursements maladie
Remboursement sur rémunération en déduction des
-24 690 €
charges -> à déduire
4. Divers
Dépenses année N-1 dans le CA année N -> à déduire 15 324 €
Dépenses année N dans le CA année N+1 -> à ajouter 16 732 €
Sous-total 35 854 € 74 628 €
Charges TTC année N prises en compte dans la matrice 3 042 800 €

RECETTES INSCRITES AU CA ANNÉE N - EN € 2 956 855 €


Recettes figurant au CA mais Recettes ne figurant pas au CA
non prises en compte dans la mais prises en compte
matrice (à déduire) dans la matrice (à ajouter)
1. Retraitements extra-comptables de recettes
Recettes exceptionnelles -> à déduire 0€
Recettes supplétives -> à ajouter 0€
Reprises de subventions extra-comptables -> à ajouter 37 164 €
2. Financement
TEOM -> à déduire 2 438 643 €
Redevance spéciale & assimilés -> à déduire 5 138 €
3. Ecart sur remboursements maladie
Remboursement sur rémunération en déduction des
24 690 €
charges -> à déduire
4. Divers
Recettes année N-1 dans le CA année N -> à déduire 34 132 €
Recettes année N dans le CA année N+1 -> à ajouter 12 177 €
Sous-total 2 502 603 € 49 341 €
Produits année N pris en compte dans la matrice 454 252 €

Solde charges-recettes prises en compte dans la matrice 2 588 548 €


Coût aidé TTC matrice 2 588 548 €
Solde 0€

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 100/101


3e partie

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3e partie

La méthode ComptaCoût®
Implanter ComptaCoût® au sein d’une collectivité signifie mettre en place un dispositif permanent et pérenne
de suivi des coûts de gestion du service déchets avec une comptabilité analytique adaptée à la gestion des
déchets qui va permettre notamment de pérenniser le remplissage de la matrice d’une année sur l’autre.

La méthode ComptaCoût® consiste en :


La mise en place d’une segmentation analytique, c'est-à-dire une classification des charges et produits
supportés par le service public de gestion des déchets ménagers et assimilés et compatible au minimum
avec les exigences de remplissage de la matrice. Une fois définie, l’enregistrement des factures et des titres
de recettes se fera selon cette segmentation analytique, en continu et sans double saisie par rapport à la
comptabilité publique ;
L’élaboration du schéma fonctionnel, dont l’objectif est de formaliser la façon dont les cases de la matrice
vont être alimentées par les segments analytiques et les règles de répartition adoptées pour les charges et
produits indirects.

Au cours de la phase d’implantation, le déroulement de l’ensemble de la démarche sur une année antérieure
complète ou « test à blanc » va permettre de tester la pertinence de la méthode (segmentation analytique,
modalités de répartition des charges indirectes, affectation des charges et produits dans la matrice…) et
d’effectuer les ajustements éventuels nécessaires avant une application en continu.
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FIGURE 12
) L’IMBRICATION DE COMPTACOÛT® DANS LES 7 ÉTAPES
DE REMPLISSAGE DE LA MATRICE DES COÛTS (

COMPTABILITÉ
COMPT
TABILITÉ
ABI GÉNÉRALE PUBLIQUE

Définir le cadre Fiches ComptaCoût®


Et
Etape
ape 1 de la matrice 1 et 2 définition et
dans SINOE® mise en place de
la segmentation
analytique
Identifier les Fiches
Etape
Etape 2 charges et produits à 3 et 4 Fiches
10 et 11
intégrer dans la matrice

Élaboration
Él aboration
Identifier et Fiche
du ttest
est Etape
Etape 3 répartir des charges 5 ComptaCoût®
à blanc
blanc et produits indirects Schéma
fonctionnel
tout
tout au Fiche
Procéder à Fiches 12
long
long du Etape
Etape 4 des retraitements 6 et 7
extra-comptables
déroulement
dér oulement
des ététapes
apes Renseigner la matrice Fiche
Etape
Etape 5 dans un fichier de travail 1
ssur
ur un intermédiaire (type Excel)
exercice
ex ercice
ccomptable
omptable Rédiger des procédures, Fiches
Etape
Etape 6 élaborer des outils, 8 et 9
antérieur
ant érieur assurer la traçabilité

Renseigner la matrice Fiche


Etape
Etape 7 dans SINOE® 2
et demander sa validation

Analyser et valoriser les résultats


de la matrice, définir un plan d’actions

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 102/103


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fiChe 10 : La comptabilité analytique

présentation de la Comptabilité analytique


Comptabilité fonCtionnelle, une amorCe de Comptabilité analytique
dans les ColleCtivités
Comptabilité analytique et ComptaCoût®

1 - présentation de la Comptabilité analytique


Par rapport à la comptabilité générale, dont elle emprunte les données de départ, la comptabilité analytique
se distingue techniquement par le fait qu’en plus de l’enregistrement des charges et des produits par nature,
les charges et les produits sont ventilés par destination ou fonction.
Il ne s’agit plus de savoir exclusivement la nature de telle charge, mais de déterminer à quoi elle est attribuée
(un flux de déchets, une étape technique de collecte ou de traitement…).
La comptabilité analytique est, contrairement à la comptabilité générale, facultative et souple, adaptée à
l’organisation de la collectivité.
Elle a pour objet essentiel de donner une image économique des activités et dans ce sens doit être considérée
comme un outil à usage interne complémentaire de la comptabilité générale.
Les quatre objectifs généralement poursuivis lors de la mise en place d’une comptabilité analytique sont :
La connaissance fine des coûts par service (collecte séparée PAP, compostage déchets verts, transport
des bennes de déchèterie,…), par flux ;
L’aide à la décision ;
La prévision ;
L’évaluation des écarts par rapport à une prévision budgétaire.

Contrairement à la comptabilité générale qui exprime uniquement des données monétaires, la comptabilité
analytique s’appuie également sur des données physiques, ces dernières étant particulièrement utiles pour des
calculs de coûts unitaires (euros/habitant, euros/tonne) ou plus simplement pour répartir certaines charges
qui par essence ne sont pas immédiatement affectables à un service en particulier (heures, km par exemple).
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2 - Comptabilité fonCtionnelle, une amorCe de


Comptabilité analytique dans les ColleCtivités
Dans les communes de plus de 3 500 habitants et les EPCI comptant au moins une commune de plus de 3 500
habitants, les collectivités sont tenues d’adopter une nomenclature fonctionnelle, permettant de classer les
recettes et les dépenses selon les compétences de la commune ou de l’EPCI (enseignement, culture, action
économique, administration générale, etc.).
La nomenclature fonctionnelle se présente ainsi :
0 : Services généraux des administrations publiques locales
1 : Sécurité et salubrité publique
2 : Enseignement et formation
3 : Culture
4 : Sports et jeunesse
5 : Interventions sociales et santé
6 : Famille
7 : Logement
8 : Aménagements et services urbains, environnement
• Sous fonction 81 : Services urbains
• Rubrique 810 : Services communs
• Rubrique 812 : Collecte et traitement des ordures ménagères
9 : Action économique

3 - Comptabilité analytique et ComptaCoût®


La méthode ComptaCoût® s’appuie sur les principes de la comptabilité analytique.
Elle prévoit en effet de :
Définir une classification comptable des charges et des produits par nature (articles comptables) et par
destination (OMR, Déchèteries…) avec la création de segments analytiques (appelés également services
analytiques ou codes analytiques…) ;
Répartir les charges et les produits selon des règles de répartition basées sur des unités d’œuvre ou clés
de répartition, adaptées au fonctionnement de la collectivité.
La première étape de ComptaCoût® consiste à définir les segments analytiques comptables. La fiche 11 est
consacrée à la définition de la segmentation analytique.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 104/105


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fiChe 11 : La segmentation analytique
définition et objeCtifs de la segmentation analytique
implantation d’une segmentation analytique

adaptation d’une segmentation analytique existante


en résumé

1 - définition et objeCtifs
de la segmentation analytique
La segmentation analytique est un mode de classement des charges et des produits de la comptabilité dans
des segments ou services analytiques, s’appuyant sur l’organisation technique du service.
L’objectif de la segmentation est d’organiser la comptabilité en regroupant dans des segments analytiques
les charges et les produits concernant des opérations homogènes et bien identifiées, pour pouvoir exploiter
et analyser les données comptables.
Les charges et les produits ne sont plus classés exclusivement par nature mais également par fonction ou usage.

EXEMPLE
Dans le cadre d’une comptabilité générale les factures de carburant des véhicules du service gestion des
déchets sont affectées au compte « 60 622 – carburant » sans préciser s’il s’agit de bennes de collecte
des OMR ou de camions de collecte des PAV de collecte séparée.
Avec la mise en place d’une comptabilité analytique, les factures de carburant des camions du
service déchets seront affectées au compte « 60 622 – carburant » pour le segment analytique
« Collecte des OMR » d’une part et « collecte des PAV » d’autre part.

FIGURE 13
IMPUTATION COMPTABLE AVEC ET SANS COMPTABILITÉ ANALYTIQUE

Comptabilité Facture carburant


Compte 60 622
générale (Camions service)

Compte 60 622 - Collecte OMR


Comptabilité Facture carburant
analytique (Camions service)
Compte 60 622 - Collecte PAV
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D’une façon générale, la segmentation analytique doit : Sommaire

Etre cohérente avec l’organisation du service et prendre en compte les éventuelles particularités de la
collectivité ;
Répondre aux attentes de la collectivité en termes d’analyse des coûts.
Dans le cadre de la méthode ComptaCoût®, elle doit en outre être compatible avec les principes de construction
de la matrice et permettre de faciliter le remplissage de la matrice. La mise en place d’une segmentation
analytique est absolument nécessaire si la collectivité souhaite pérenniser dans le temps le renseignement de
la matrice.
D’un point de vue pratique, cela implique de définir une segmentation analytique avec des codes analytiques :
la saisie des charges et des produits selon cette segmentation se fait ensuite en même temps que la saisie
traditionnelle de la comptabilité, avec l’affectation à chaque mandat et chaque titre du code analytique.
Il est absolument essentiel que la segmentation analytique soit formalisée et codifiée et que les modalités
d’imputation soient clairement identifiées. Cela nécessite la rédaction d’une procédure spécifique.

TABLEAU 22
) PRINCIPE DE LA SEGMENTATION ANALYTIQUE (

Affectation d’un code analytique

N° CODE
LIBELLÉ DATE FOURNISSEUR MANDATÉ
COMPTE ANALYTIQUE
60622 Achat de carburant OMR 18/02/2009 Super U 152,35 €
60622 Achat de carburant CS 25/03/2009 TOTAL 125,42 €
611 Contrat de prestation OMR 29/01/2009 NEVEU 18 157,40 €
611 Contrat de prestation CS 30/01/2009 GENET 25 053,40 €
641 Rémunération du personnel OMR 28/02/2009 Salaire 01 1 554,20 €
641 Rémunération du personnel DECH 28/02/2009 Salaire 02 1 321,20 €

2 - implantation d’une segmentation analytique


La création de la segmentation analytique est une étape importante dans le cadre de la méthode ComptaCoût®
et nécessite une attention particulière. Elle conditionne le succès de la méthode, à savoir la facilité de mise en
œuvre, la qualité des informations délivrées et la pérennité dans le temps.
La méthode ComptaCoût® n’impose pas de segmentation analytique type : c’est à la collectivité de définir de
façon précise la manière dont elle entend organiser sa comptabilité en segments analytiques, et ce dans une
optique de suivi des coûts. Il n’existe pas de segmentation analytique idéale, au même titre qu’il n’existe pas de
segmentation analytique « prête à l’emploi ».
Une collectivité peut par exemple choisir d’avoir un suivi spécifique pour chaque véhicule de collecte des ordures
ménagères alors qu’une autre ne verra pas d’intérêt particulier à cela.
Les choix opérés doivent en revanche être clairement explicités et il faut veiller à ne pas trop complexifier le
système mis en place pour en faciliter l’utilisation, en garantir la fiabilité et permettre son évolution.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 106/107


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2.1 Principales étapes de construction d’une segmentation analytique
Cette partie propose une démarche pour élaborer une segmentation analytique et se base, à titre d’exemple,
sur le cas pratique d’une collectivité qui a les caractéristiques suivantes :
Compétence collecte et traitement ;
Collecte des OMR et emballages au PAP en régie avec du personnel et des véhicules polyvalents pour
ces deux flux ;
Collecte des journaux-magazines et du verre en AV, en prestation ;
2 déchèteries, exploitées en régie, avec transport des bennes en régie avec des camions dédiés ;
Collecte d’encombrants et de cartons des professionnels en régie avec le même camion et le même
chauffeur ;
Traitement assuré en prestation : enfouissement des OMR, tri des emballages, traitement de tous les
déchets des déchèteries.

2.1.1 etape 1 : transposer le périmètre technique du service couvert par la collectivité dans la
matrice des coûts, pour identifier les cases à remplir
Cette première étape consiste à transposer le périmètre technique du service couvert par la collectivité : cela
permet de visualiser les cases de la matrice à renseigner et de s’assurer que la segmentation définie sera
compatible avec la structure de la matrice.
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TABLEAU 23
) TRANSPOSITION DU PÉRIMÈTRE TECHNIQUE DANS LA MATRICE (

FLUX DE DECHETS
Ordures Déchets des Encombrants
Déchets des
ménagères Emballages JMR Verre profesionnels collectés au
déchèteries
résiduelles cartons PAP
FONCTIONNELLES

Charges de structure

Communication

Total
Prévention
Pré-collecte
CHARGES

Collecte
TECHNIQUES

Transfert/ transport
Traitement
Enlèvement
et traitement des
déchets dangereux
Autres charges
Total
Total charges
Ventes de produits
et d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS

Compost
Energie
Prestations à des tiers
Autres produits
Total
PRODUITS
SOUTIENS

Tous soutiens
des sociétés agréées

Reprise des subventions


d’investissement
(«amortissement»)
AIDES

Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Total
Total Produits
Montant de la TVA acquittée
AUTRES INFOS

TEOM
Redevance spéciale &
facturation usagers
Contribution des usagers

Cases pour lesquelles un montant est à inscrire.

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2.1.2 etape 2 : créer un segment analytique pour chaque service géré en régie Sommaire

Pour chaque service géré en régie, un segment analytique est créé pour
Segment 1 : OMR classer les charges et produits directs propres à chaque service.
Un service géré en régie se traduit par une multitude de charges dont
Segment 2 : Recyclables Secs certaines sont récurrentes, en particulier, tout service en régie se traduit
par des achats de fournitures et de matériel, des charges d’entretien et de
réparation, des charges de personnel et des dotations aux amortissements. L’ouverture systématique d’un
segment analytique par service géré en régie, pour les charges et produits directs, assure ainsi une
correspondance simple avec la Matrice des coûts.
Ainsi dans cet exemple, le segment 1 « OMR » intégrera notamment les charges de précollecte OMR (contrat de
prestation de lavage, petites fournitures…) ; les charges de précollecte pour les recyclables secs seront imputées
au segment 2 « Recyclables Secs », ainsi que les ventes de matériaux par exemple.

2.1.3 etape 3 : créer un (des) segment(s) complémentaire(s) pour imputer des charges et produits
« communs » aux services gérés en régie
Très souvent, certaines charges ou certains produits concernent plusieurs
Segment 3 : services ; ce sont des charges et produits non ventilables et dans ce cas, il
Collecte au PAP en régie des
est nécessaire d’ouvrir un (des) segment(s) analytique(s)
OMR et emballages
complémentaire(s) pour enregistrer ces informations. Il conviendra ensuite
de définir des règles de répartition de ces charges dans la matrice.
Segment 4 :
C’est ici le cas d’une part, pour la collecte des ordures ménagères et des
Collecte des cartons
et encombrants emballages qui est réalisée avec les mêmes véhicules et les mêmes agents
et d’autre part pour la collecte des encombrants et cartons. Il est alors
judicieux de créer 2 segments différents dans la mesure où la collecte des
OMR et des emballages est assurée avec des camions et agents dédiés et idem pour la collecte des encombrants
et des cartons.

2.1.4 etape 4 : créer un segment pour les équipements dont la collectivité est maître d’ouvrage,
qu’ils soient exploités en régie ou en prestation
Pour tout équipement dont la collectivité est maître d’ouvrage, qu’il soit
Segment 5 : Déchèteries
exploité en régie ou en prestation, un segment spécifique doit être créé
pour pouvoir isoler les charges liées à cet équipement afin de pouvoir identifier ses coûts. Il s’agit par exemple
des déchèteries, d’une plate-forme de compostage, d’un centre de tri…
«
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2.1.5 etape 5 : créer un segment « charges de structure », un segment « communication » et un Sommaire
segment « prévention »
Dans la plupart des cas, il sera nécessaire de créer un segment « charges
Segment 6 :
Charges de structure de structure » pour isoler les charges administratives affectées en
comptabilité au service déchets. Il s’agit du personnel administratif et des
charges liées : fournitures de bureau, téléphone, affranchissement, frais
Segment 7 : Communication
de déplacement du personnel administratif… (pour plus de détail sur les
charges à prendre en compte dans les charge de structure, se reporter à
Segment 8 : Prévention la fiche 1).
Pour les petites collectivités, la création d’un segment « charges de
structure » peut ne pas être utile dans la mesure où les charges de structure font partie des frais généraux de
la collectivité (dans ce cas, une évaluation doit être faite afin de les intégrer dans la matrice – cf. Méthode
proposée en fiche 1).
Le segment « communication » permet d’isoler les charges spécifiques de communication.
De la même façon, avec la montée en puissance des actions prévention, il peut être intéressant de créer un
segment « prévention », dans lequel seront imputés par exemple les charges et produits liés au compostage
domestique.
Il n’est pas toujours possible de créer ces 3 segments distincts, notamment dans les petites collectivités lorsque
le personnel est polyvalent (chargé de mission assurant à la fois le suivi administratif et la communication).
Dans ce cas, il faut créer un seul segment et définir une clé de répartition.

2.1.6 etape 6 : identifier les charges et produits non pris en considération et créer des segments
analytiques en conséquence
A ce niveau, seules restent en théorie des charges relatives aux services gérés par des prestataires ou par les
syndicats de traitement.
Deux solutions peuvent être envisagées :
Pas de création de segment analytique supplémentaire et imputation de ces charges dans un des segments
déjà créés en utilisant le plan comptable déchet (cf. Fiche 3 « La comptabilité publique »). Cette solution
doit être retenue si les charges et produits peuvent être affectés à des segments bien déterminés et sont
facilement identifiables par le biais du n° de compte. Par exemple, une collectivité réalise la collecte des
ordures ménagères en régie et confie le traitement par enfouissement à un prestataire. Les factures
correspondantes sont alors imputées dans le segment analytique « ordures ménagères » sur le compte
611– Contrat de prestations de service avec des entreprises. Cette solution peut présenter des inconvénients,
comme par exemple dans le cas d’un changement d’organisation en cours d’année (passage d’un prestataire
à un syndicat de traitement, avec des numéros de compte différents) ou de services en régie avec de
nombreux comptes : cela peut être une source d’erreurs.
Création d’un segment analytique spécifique pour une meilleure identification des prestations considérées.
Dans l’exemple présenté, il est proposé d’affecter les charges de traitement aux segments analytiques concernés
(avec éventuellement la création de sous-segments en déchèterie pour identifier les prestations de transport,
de traitement et d’enlèvement et traitement des déchets dangereux : « déchèterie haut de quai » ; « déchèterie
transport » ; « déchèterie traitement » ; déchèterie DMS »).

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2.1.7 etape 7 : tester la segmentation analytique définie Sommaire

Au final, il convient de vérifier :


Que tous les charges et produits supportés par la collectivité peuvent être imputés sans ambiguïté dans un
segment analytique et que la correspondance avec la Matrice des coûts est assurée, c’est-à-dire que le
découpage analytique permet de répartir simplement les charges et produits dans les différentes cases de
la matrice ;
Que l’ensemble des cases de la matrice peut être renseigné.
Pour les charges et produits indirects il faut alors définir des règles de répartition (cf. Fiche 5 « L’identification
et la répartition des charges et produits indirects »).

2.2 Niveau de détail de la segmentation analytique


Les collectivités peuvent opter pour une segmentation plus ou moins détaillée, en fonction de leur contexte,
de leurs objectifs, de leur mode d’organisation…
Il est en effet possible de définir :
Une segmentation synthétique, par grande activité (par exemple structure, communication, OMR,
recyclables secs, déchèterie) :
• Avantage : peu de codes analytiques à saisir ;
• Inconvénient : nombreux retraitements à faire ;
Une segmentation détaillée, prenant en compte notamment les étapes techniques :
• Avantage : peu de retraitements (il est possible avec certains logiciels de paramétrer les clés de
répartition, ce qui permet au final de n’avoir que la TVA et les amortissements/ reprises de subventions
à traiter en extra-comptable) ;
• Inconvénient : des codes analytiques plus nombreux, ce qui peut alourdir la saisie et des clés de
répartition fixées a priori qu’il convient de valider et actualiser.

Le choix entre ces deux options doit se faire sur la base des avantages et inconvénients de chacune, mais
également des possibilités du logiciel comptable : ne pas hésiter à prendre contact avec le fournisseur pour
bien identifier toutes les fonctionnalités de la saisie analytique.

Ainsi en s’appuyant sur l’exemple de la collectivité présenté dans la partie précédente, deux niveaux de
segmentation analytique sont présentés dans les tableaux ci-après.
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Sommaire
TABLEAU 24
) EXEMPLE D’UNE SEGMENTATION ANALYTIQUE SYNTHÉTIQUE (

SEGMENTS EXEMPLES DE CHARGES ET PRODUITS


ANALYTIQUES AFFECTÉS AUX DIFFÉRENTS SEGMENTS
611. Prestation annuelle de lavage des bacs OMR
611. Prestation d’enfouissement
1. Ordures ménagères 6811. Amortissement des bacs OMR

611. Prestation de collecte des JMR


611. Prestation de collecte du verre
611. Prestation de tri des emballages
6811. Amortissement des colonnes d’AV
2. Recyclables secs 6811. Amortissements des bacs emballages
7088. Ventes verre, plastique, métaux, papier
7488. Eco-Emballages

60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6262. Frais de télécommunication
3. Exploitation : collectes au PAP
6411. Personnel titulaire
des OMR et des emballages 6451. URSSAF
6811. Amortissements véhicules

60622. Carburant
611. Prestation d’enfouissement des encombrants
6155. Entretien matériel roulant
4. Collecte des encombrants 6262. Frais de télécommunication
et des cartons des professionnels 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6811. Amortissements véhicules

60622. Carburant
60632. Fournitures, petit équipement
611. Prestation d’enfouissement des encombrants
611. Prestation de compostage
611. Prestation d’enlèvement/traitement des DMS
6155. Entretien matériel roulant
5. Déchèteries 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6811. Amortissements
7488. Aide Agence de l’Eau

60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6251. Voyages et déplacements
6262. Frais de télécommunication
6. Structure 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6531. Indemnités des élus

60622. Carburant
6237. Publications
6261. Frais d’affranchissement
7. Communication 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF

6042. Etudes et prestations de service


6078. Acquisition composteurs
6261. Frais d’affranchissement
8. Prévention 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF

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Rappelons que la segmentation analytique doit faciliter le remplissage de la matrice. Sommaire

La segmentation proposée ci-dessus n’est pas toujours suffisamment détaillée pour identifier simplement
les charges et produits à inscrire dans la matrice :
Par exemple, pour le segment OMR, les prestations de service enregistrées sous le n° de compte 611
correspondent à de la précollecte pour la prestation de lavage des bacs et à du traitement pour
l’enfouissement des OMR ;
De la même manière, en déchèterie, le personnel enregistré sous les n° de compte 6411, 6451… correspond
à la fois aux gardiens de déchèterie (à affecter à la case collecte déchèterie) et aux chauffeurs qui assurent
le transport des bennes de déchèterie (à affecter à la case transport).
Il peut donc être intéressant de créer des sous-segments qui éviteront de reprendre les factures (ou les écritures
du grand livre) pour identifier plus facilement les montants correspondants à chacune des prestations.
La segmentation présentée ci-dessous est plus détaillée, des sous-segments ont été ajoutés avec, par exemple
pour le segment OMR, deux sous-segments « précollecte » et « traitement ».

TABLEAU 25
) EXEMPLE D’UNE SEGMENTATION ANALYTIQUE DÉTAILLÉE (

SOUS- SOUS- EXEMPLES DE CHARGES


SEGMENTS
SEGMENTS SEGMENTS ET PRODUITS AFFECTÉS
ANALYTIQUES
NIVEAU 1 NIVEAU 2 AUX DIFFÉRENTS SEGMENTS
6811. Amortissement des bacs OMR
1. Ordures 1.1 Précollecte 611. Prestation annuelle de lavage des bacs OMR

ménagères
1.2 Traitement 611. Prestation d’enfouissement

6811. Amortissements
des bacs emballages
2.1.1 Précollecte 611. Prestation annuelle de lavage des bacs emballages

2.1 Emballages
2.1.2 Traitement 611. Prestation de tri des emballages

7088. Ventes plastique, métaux


2.1.3 Recettes 7488. Eco-Emballages

6811. Amortissement des colonnes d’AV JMR


2.2.1 Précollecte 611. Prestation de lavage des colonnes JRM

2. Recyclables 611. Prestation de collecte des JRM


2.2 JRM 2.2.2 Collecte …
secs
7088. Ventes papier
2.2.3 Recettes …

6811. Amortissement des colonnes d’AV verre


2.3.1 Précollecte 611. Prestation de lavage des colonnes de verre

2.3 Verre 611. Prestation de collecte du verre


2.3.2 Collecte …

7088. Ventes verre


2.3.3 Recettes …
«
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Sommaire

SOUS- SOUS- EXEMPLES DE CHARGES


SEGMENTS
SEGMENTS SEGMENTS ET PRODUITS AFFECTÉS
ANALYTIQUES
NIVEAU 1 NIVEAU 2 AUX DIFFÉRENTS SEGMENTS

60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
3.1 Véhicules 6811. Amortissements véhicules
3. Collecte …
au PAP des
OMR et des
emballages 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
3.2 Personnel 6451. URSSAF

60622. Carburant
4. Collecte des 611. Prestation d’enfouissement des encombrants
6155. Entretien matériel roulant
encombrants
6262. Frais de télécommunication
et des cartons 6411. Personnel titulaire
des 6451. URSSAF
professionnels 6811. Amortissements véhicules

60632. Fournitures, petit équipement


6262. Frais de télécommunication
5.1. Haut de quai 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF

60622. Carburant
60632. Fournitures, petit équipement
6155. Entretien matériel roulant
5.2 Transport 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
5. Déchèteries 6451. URSSAF

611. Prestation d’enfouissement


des encombrants
5.3 Traitement 611. Prestation de compostage

611. Prestation d’enlèvement/


traitement des DMS
5.4 DMS 7488. Aide Agence de l’Eau

60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6251. Voyages et déplacements
6262. Frais de télécommunication
6. Structure 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6531. Indemnités des élus

60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6237. Publications
6261. Frais d’affranchissement
7. Communication 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF

6042. Etudes et prestations de service


6078. Acquisition composteurs
6261. Frais d’affranchissement
8. Prévention 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 114/115


3e partie

«
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Sommaire
3 - adaptation d’une segmentation
analytique existante
Dans le cas de segments analytiques déjà existants, partant de l’analyse des objectifs de la collectivité, il va
s’agir d’ajuster autant que nécessaire le dispositif en place s’il n’est pas totalement compatible avec la
matrice. Le niveau d’ajustement sera bien évidemment variable selon le décalage avec les exigences de la
matrice ; il peut aller jusqu’à une réorganisation totale du dispositif analytique.
Si ces ajustements ne sont pas réalisés, cela peut bloquer l’application des règles et conventions ou aboutir à
des approximations qui nuiront à la qualité et au respect de la méthode garantissant l’uniformité des modes
de calcul entre collectivités.
Même si le découpage est totalement compatible, c’est néanmoins l’occasion d’améliorer le dispositif en place.

4 - en résumé
La pertinence de la segmentation analytique nécessite :
• Une très bonne connaissance et l’analyse du fonctionnement de la collectivité : organisation de la
collectivité et du service déchets ; pratiques comptables et pratiques de suivi du service ; objectifs de la
collectivité ;
• La collaboration entre les services techniques et administratifs très tôt dans le projet ;
• Un bon examen de l’ensemble des charges et produits.
Le mode de gestion des services, régie ou prestation, est l’un des points les plus marquants pour la
définition de la segmentation analytique ;
Le découpage analytique doit au minimum correspondre au découpage de la matrice (il doit par exemple
permettre de distinguer les charges de structure des charges techniques pour pouvoir renseigner la ligne
charges de structure) ; il doit également prendre en compte les éventuelles particularités et attentes de la
collectivité ;
L’expression de besoins spécifiques de suivi et de gestion du service peut amener à une segmentation
analytique beaucoup plus détaillée que le minimum requis pour la matrice : segmentation analytique et
matrice peuvent être complémentaires ; ainsi par exemple, la segmentation analytique retenue par la
collectivité peut comporter des sous-segments pour le segment déchèterie : dans la matrice, les coûts sont
synthétisés pour l’ensemble des déchèteries mais la collectivité pourra faire une analyse plus fine si
nécessaire, grâce à sa comptabilité analytique, sur le coût d’une déchèterie en particulier et sur l’opportunité
de la maintenir ;
En tout état de cause, la segmentation doit être définie avec pragmatisme pour concilier au mieux la
satisfaction des objectifs de la collectivité, la fiabilité des résultats et la facilité de mise en œuvre. Il
convient d’éviter l’écueil d’un découpage excessif, exigeant en informations, lourd à gérer et générant des
risques de confusion dans les affectations et les répartitions.
«
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Sommaire
fiChe 12 : Le schéma fonctionnel
et le test à blanc
sChéma fonCtionnel

test a blanC

1 - sChéma fonCtionnel

1.1 Les objectifs du schéma fonctionnel


Le schéma fonctionnel est le véritable guide d’utilisation de la méthode ComptaCoût®.
Il permet de visualiser :
La correspondance entre les segments analytiques définis et les cases de la Matrice des coûts ;
Les règles de répartition adoptées pour l’affectation des charges et produits indirects.
Le schéma fonctionnel doit être formalisé sous forme de schéma, de tableau… Il fait partie des procédures qui
doivent être rédigées pour garantir la reproductibilité de la méthode et sa pérennité.

1.2 La formalisation du schéma fonctionnel


1.2.1 principes généraux
Toute segmentation analytique, tout schéma fonctionnel implique de définir précisément les modalités
d’affectation des différentes charges et des différents produits. L’utilisation du schéma fonctionnel sera d’autant
plus aisée et facilitée qu’il aura été construit au regard d’une analyse fine et objective de l’organisation du
service public de gestion des déchets de la collectivité. Sa mise en œuvre nécessite des données autres que
comptables, relatives au fonctionnement du service : tableaux de bord de suivi du matériel roulant, des
équipements, du temps de travail du personnel…
Le travail de formalisation du schéma fonctionnel est un point essentiel de la méthode car, conduit avec rigueur,
il permet de mettre en évidence les difficultés éventuelles d’affectation (c’est par exemple le cas d’un segment
alimentant plusieurs cases sans pouvoir mettre en place des règles simples de répartition) : il peut conduire à
repréciser le découpage analytique envisagé.
L’exemple présenté ci-après pour illustrer la formalisation du schéma fonctionnel repose sur la réflexion
conduite par une collectivité : le schéma présenté n’est pas reproductible en l’état mais doit être adapté par
chaque collectivité.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 116/117


3e partie

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1.2.2 illustration par un cas pratique Sommaire

Rappel des caractéristiques de la collectivité (cas pratique de la fiche 11 « La segmentation analytique ») :


Collecte des OMR/emballages au PAP en régie et des JRM et du verre en prestation ;
2 déchèteries, exploitées en régie, transport en régie avec camions dédiés ;
Collecte d’encombrants et de cartons des professionnels en régie avec le même camion et le même
chauffeur ;
Traitement assuré en prestation.

Rappel des segments analytiques définis :

OMR
• OMRPRECOL (précollecte)
• OMRTR (traitement)

RS (recyclables secs)
• EMB (emballages)
• VERRE
• JMR

REGIECOL (régie de collecte OMR/Emballages)


• VEH (véhicules)
• PERS (personnel)

ENCCAR (collecte des encombrants et des cartons)

DECH (déchèteries)
• DECHCOL (haut de quai)
• DECHTRANS (transport)
• DECHTR (traitement)
• DMS

STRUCT (structure)

COMM (communication)

PREV (prévention)
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Sommaire
TABLEAU 26
) EXEMPLE DE FORMALISATION DU SCHÉMA FONCTIONNEL (
1 - modalités d’affectation des segments dans la matrice

FLUX DE DECHETS
CLÉS
Recyclables secs
Ordures
hors verre Déchets des
Déchets des Encombrants DE
ménagères Verre profesionnels collectés au RÉPARTITION
déchèteries
résiduelles Emballage JRM carton PAP

Charges
FONCTIONNELLES

STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT


de structure

Communication COMM COMM COMM COMM COMM COMM COMM COMM

Total

Prévention PREV PREV PREV PREV PREV PREV PREV PREV

Pré-collecte OMRPRECOL VERRE EMB JRM


VEH VEH REGIECOL
CHARGES

Collecte VERRE JRM DECHCOL ENCCAR ENCCAR


PERS PERS ENCCAR
Transfert/
TECHNIQUES

DECHTRANS
transport
Traitement OMRTR EMB DECHTR ENCCAR
Enlèvement
et traitement
DMS
des déchets
dangereux
Autres charges

Total

Total charges
Ventes de produits
et d’énergie
Matériaux VERRE EMB JRM DECHTR ENCCAR
INDUSTRIELS

Compost

Energie
Prestations
DECH
à des tiers
Autres produits

Total
PRODUITS
SOUTIENS

Tous soutiens
EMB EMB JRM DECH SOUTIENS EE
des sociétés agréées

Reprise des
subventions d’inves-
VERRE EMB JRM DECH
tissement
(«amortissement»)
AIDES

Subventions
de fonctionnement
VEH VEH REGIECOL
Aides à l’emploi DECHCOL ENCCAR ENCCAR
PERS PERS ENCCAR
Total

Total Produits
Montant de la TVA
AUTRES INFOS

acquittée
Contribution des usagers

TEOM STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT STRUCT TEOM


Redevance spéciale &
facturation usagers
STRUCT DECH

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3e partie

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2 - modalités de répartition des charges indirectes Sommaire

MODALITÉS D’ÉLABORATION
CHARGES/PRODUITS
CODE CLÉ DE LA CLÉ OU DE CALCUL
À RÉPARTIR
DE L’UNITÉ D’ŒUVRE

Charges de structure STRUCT Au prorata des charges techniques

Au prorata des charges techniques pour


Communication COMM
les charges de communication transversales
Compostage domestique : 70 % OMR et 30 % déchèteries
Prévention PREV
Ressourcerie : 100 % déchèteries
Au prorata du temps passé (jours de collecte OMR
Collecte OMR/emballages REGIECOL
et jours de collecte Emballages)
Au prorata du temps passé (jours de collecte cartons
Collecte cartons/encombrants ENCCAR
et jours de collecte encombrants)
Pour le verre, au prorata du soutien verre
Soutiens EE Emballages et verre SOUTIENS EE
du dernier liquidatif

TEOM TEOM Au prorata du coût aidé TTC

2 - test à blanC

2.1 Principes et enjeux du test à blanc


Le test à blanc est la réalisation de l’ensemble de la démarche sur un exercice comptable complet. Il permet
de confronter le schéma fonctionnel (choix des segments analytiques, des clés de répartition, de l’affectation
aux cases de la matrice) aux réalités de l’enregistrement quotidien des factures et titres de recettes du service
déchets.
Entre la réflexion amont, les choix théoriques qui ont pu être faits et l’imputation réelle des factures et titres de
recettes, certains choix peuvent s’avérer peu réalistes ou peu opérationnels. Il est plus facile de corriger ou
d’affiner le schéma fonctionnel à partir d’un test que sur un exercice comptable en cours.

Le test à blanc présente donc l’intérêt


De préparer et sécuriser le dispositif pour le passage à une application en continu ;
De donner, dans un délai relativement rapide, un premier résultat tangible en termes de présentation et
d’analyse des coûts.

Ce facteur temps constitue un élément essentiel à maîtriser : plus tôt le chef de projet pourra s’appuyer sur des
premiers résultats de connaissance des coûts, plus il sera à même de justifier de l’intérêt d’une telle démarche.
En effet, les résultats en tant que tels constituent le support le plus probant de validation du projet dans les
services et par les élus.
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2.2 Objectifs du test à blanc
L’objectif essentiel du test à blanc est de valider le schéma fonctionnel adopté en termes :
De pertinence de la segmentation analytique compte tenu de l’organisation technique de la collectivité (la
segmentation analytique permet-elle de classer de façon cohérente l’ensemble des charges et des produits
et de les affecter simplement dans les différentes cases de la matrice ?) ;
De règles de répartition des charges et produits indirects ;
D’élaboration et d’efficacité de divers outils : extraction des données depuis le logiciel comptable, supports
de recueil et de traitement des données nécessaires au calcul de répartition, mise à jour des tableaux
d’amortissement et de reprise d’aides ;
De mise en application concrète de la méthode et de résolution des difficultés éventuelles ;
De niveau de compréhension et de maîtrise de la méthode par les acteurs impliqués ;
De disponibilité et de qualité des informations non financières requises, voire d’identification des
améliorations à apporter (tableaux de bord pour calcul des unités d’œuvre, …).

2.3 Réalisation du test à blanc sur un exercice comptable complet


Sauf exception (en cas de changement important de l’organisation du service dans l’année par exemple), il est
vivement recommandé de réaliser le test à blanc sur un exercice complet et à partir des données comptables
de l’année précédente. Même si, dans le cas de profondes mutations du service, le test à blanc ne permet pas
de valider le schéma fonctionnel envisagé pour les années suivantes, il permettra d’avoir une première
photographie des coûts de gestion du service constituant un point zéro de référence.
Le test à blanc se déroule en plusieurs étapes :
Tout d’abord, la reprise de l’ensemble des opérations inscrites au grand livre pour :
• Les classer selon la segmentation analytique envisagée et identifier celles qui posent problème ;
• Evaluer les pratiques comptables, en particulier en matière de rattachement des charges et des produits
à l’exercice (cf. Fiche 3 « La comptabilité publique ») ;
Puis, la mobilisation des informations nécessaires au calcul de répartition des charges et produits indirects
et l’identification le cas échéant des données manquantes et des moyens de les mobiliser ;
L’analyse des modalités d’amortissement comptable des équipements et de reprise d’aides et l’identification,
le cas échéant, de la liste des immobilisations devant faire l’objet d’un amortissement extra-comptable ou
d’une reprise ;
L’évaluation des charges et/ou produits non supportés par la collectivité mais rentrant dans le périmètre
du service et la définition des conditions de leur mise à jour (cf. Fiche 4 « L’identification des charges et
produits à intégrer dans la matrice ») ;
Enfin, le renseignement de la matrice dans un tableur de type Excel et le repérage des points à préciser ou
améliorer.

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3e partie

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FIGURE 14
) RÉALISATION DU TEST À BLANC (

permet de tester les ... …au travers


du remplissage de …

Segments analytiques
S1
S2
La matrice des coûts
Comptabilité publique
S3 OMR RSOM ...
Grand livre
S4 Charges 100 k€ 90 k€
S5 Produits 20 k€ 45 k €

Règles de répartition
des charges et produits indirects

20%
80%

En réalisant le test à blanc, la collectivité peut être amenée à revoir certains segments (suppression ou ajout)
et certaines règles de répartition insuffisantes ou manquantes. Pour cette raison, il est nécessaire de terminer
le test à blanc avant de démarrer la saisie comptable prenant en compte les segments analytiques et les clés
de répartition définis. En effet, l’objectif premier du test à blanc est de sécuriser le dispositif avant une
application en continu.

2.4 Moyens à mobiliser


Le temps nécessaire pour réaliser le test à blanc va dépendre :
Du nombre d’opérations inscrites au grand livre, que ce soit en termes de factures, de titres de recettes mais
également de masse salariale ;
De l’existence ou non d’une comptabilité analytique ;
De la complexité de l’organisation de la collectivité ;
De la difficulté à mobiliser les informations nécessaires.
Dans tous les cas, il est indispensable de dégager des moyens spécifiques pour réaliser le test à blanc, afin
de mettre en place l’ensemble de la démarche avec toute la rigueur nécessaire et d’assurer la formalisation,
garantie de pérennisation. Certaines collectivités font appel à des stagiaires.
Ce travail n’est toutefois pas nécessairement complètement nouveau car il est souvent déjà réalisé en partie
dans le cadre de la rédaction du rapport annuel.
«
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annexes

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Annexe

«
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annexe 1 :
Extrait de la nomenclature de SINOE®

1 - Colonnes de la matriCe dans sinoe®

Il s’agit du 1er niveau de la nomenclature. Des ventilations sont ensuite possibles (pour détailler les flux de
déchets, les modes de collecte…).

1. Ordures ménagères résiduelles


2. Verre
3. Recyclables secs des OM hors verre
4. Recyclables secs des OM avec le verre
5. Biodéchets des ménages
6. Déchets verts
7. Déchets des déchèteries
8. Encombrants
9. Déchets des activités de soin
10. Déchets dangereux
11. Déchets des collectivités
12. Déchets inertes
13. Déchets des professionnels
14. Gestion du passif
15. Autres services
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2 - lignes de la matriCe dans sinoe®
Il s’agit des 1ers niveaux de la nomenclature. Pour certains types de charges ou produits, il est possible de
détailler.
1. Charges
1.1. Charges fonctionnelles
1.1.1. Charges de structure
1.1.2. Communication
1.2 Charges techniques
1.2.1. Prévention
1.2.2. Collecte et précollecte
1.2.2.1. Collecte
1.2.2.2. Précollecte
1.2.3. Transfert/transport
1.2.3.1. Transfert
1.2.3.2. Transport
1.2.4. Traitement des déchets non dangereux
1.2.4.1. Tri/conditionnement
1.2.4.2. Tri mécano-biologique
1.2.4.3. Compostage
1.2.4.4. Méthanisation
1.2.4.5. Incinération
1.2.4.6. Autre valorisation matière/énergie
1.2.4.7. Stockage de déchets non dangereux
1.2.4.8. Traitement des inertes
1.2.5. Enlèvement et traitement des déchets dangereux
1.2.6. Autres charges

2. Produits
2.1. Produits industriels
2.1.1. Ventes de produits et d’énergie
2.1.2. Prestations à des tiers
2.1.3. Autres produits
2.2. Tous soutiens des sociétés agréées
2.3. Aides
2.3.1. Reprises des subventions d’investissement (« amortissement »)
2.3.2. Subventions de fonctionnement
2.3.3. Aides à l’emploi

3. Autres infos
3.1. Montant de la TVA acquittée
3.2. Contributions des usagers
3.2.1. TEOM
3.2.2. REOM
3.2.3. Redevance spéciale et facturations usagers
3.2.4. Contributions des collectivités adhérentes

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Annexe

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annexe 2 :
Guide pour réaliser l’état des lieux
du fonctionnement du service
Organisé principalement sous forme de questions avec cases à cocher, l’objectif de ce document est de faire
le point sur les réflexions préalables à conduire en interne, sur l’ensemble des informations à rassembler
et des actions à mener pour renseigner la matrice, et/ou pour implanter ComptaCoût®.
Il est souhaitable de faire cet état des lieux avant de s’engager dans la démarche pour pouvoir adapter le
dispositif à mettre en place au contexte de la collectivité.
Pour chaque point, l’incidence sur le remplissage de la matrice ou sur la mise en œuvre de ComptaCoût® est
précisée, avec un renvoi vers les différentes parties du guide concernées.

DEFINITION DES OBJECTIFS ET DES MOYENS MIS EN ŒUVRE

⇨ Mettre en place une véritable gestion de projet (cf. Partie 1)


1. Quels sont les objectifs de la collectivité en termes de connaissance des coûts ?
❒ Exprimer les coûts pour communiquer auprès des élus et des habitants
❒ Exprimer les coûts finement par flux pour éclairer la prise de décision
❒ Pouvoir se situer et identifier des pistes de maîtrise des coûts
❒ Etablir une tarification
❒ Autre (à préciser)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2. Quels sont les objectifs de la collectivité en renseignant la Matrice des coûts ?
❒ Mettre en place un outil de suivi et d’analyse des coûts du service déchets
❒ Répondre à une question technique précise pour aider à la prise de décisions
❒ Déceler des pistes d’optimisation du service public
❒ Pouvoir communiquer (élus, usagers) sur les coûts avec des chiffres robustes
❒ Autre (à préciser)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3. Quels sont les objectifs de la collectivité en implantant ComptaCoût® ?
❒ Faciliter le remplissage de la Matrice des coûts chaque année et disposer ainsi d’un outil pérenne de
connaissance et de suivi des coûts de la gestion des déchets
❒ Mettre en place une comptabilité analytique déchets
❒ Autre (à préciser)
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4. Quels sont les moyens développés pour travailler sur ce projet ?
4.1 Quelles sont les personnes ressources pour travailler sur ce projet ?
Précisez le nom et la fonction
4.2 Pour quelles tâches et sur quelle durée ?
5. Quelles sont les échéances ?
Pour le renseignement de la Matrice des coûts : _ _ _ _ _ _ _
Pour l’implantation de ComptaCoût® : _ _ _ _ _ _

ORGANISATION GENERALE DU SERVICE DECHETS

6. Quelles sont les compétences de la collectivité ?


❒ Collecte ⇨ Intégrer les charges de traitement (cf. Fiche 1 – partie 4)
❒ Traitement ⇨ Matrice des syndicats de traitement (cf. Fiche 1 – partie 4)
❒ Collecte et traitement
7. Si le traitement est délégué :
7.1. Quel est le syndicat de traitement ?
7.2. Quels sont les services assurés ? ⇨ Intégrer les charges de traitement (cf. Fiche 1 – partie 4)
8. Quelle est la norme comptable de la collectivité pour le service déchets ?
❒ Norme comptable M14 ⇨ Amortissements extra-comptables et reprises de subventions (cf. Fiche 7)
❒ Norme comptable M4
❒ Autre : préciser

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Quel est le régime fiscal de la collectivité en matière de gestion des déchets ?
❒ Assujetti à la TVA (budget HT) ⇨ Ligne « TVA acquittée » sans objet (cf. Fiche 1)
❒ Non assujetti à la TVA (budget TTC) ⇨ TVA à extraire et TVA acquittée à calculer (cf. Fiche 6)

⇨ TVA à extraire et TVA acquittée à calculer sur la partie non assujettie du service (cf. Fiche 6)
❒ Assujettissement partiel

Dans ce dernier cas, quels sont les services assujettis ?


10. Quel est le mode de financement du service ? ⇨ Ligne « contribution des usagers » (cf. Fiche 1)
TEOM ⇨ Ligne « TEOM »
REOM (préciser si Redevance Incitative) ⇨ Ligne « REOM »

Budget Général ⇨ N’est pas intégré dans la matrice


Contributions des EPCI adhérents ⇨ Ligne « contributions des collectivités adhérentes »



⇨ Ligne « redevance spéciale et facturations usagers »


❒ Redevance Spéciale (y compris Redevance Campings)

❒ Facturations pour services rendus ⇨ Ligne « redevance spéciale et facturations usagers »


Dans ce dernier cas, préciser quelle facturation pour quels services (accès déchèterie par ex.)

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 126/127


Annexe

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11. Quelle est l’organisation budgétaire du service « déchets » ?
❒ Le budget de la collectivité ne concerne que l’exercice de la compétence «déchets» ⇨ Charges et produits
facilement identifiables – intégrer éventuellement les charges et produits supplétifs (cf. Fiche 4)

⇨ Budget déchets à identifier précisément (cf. Fiche 4)


❒ Les charges et produits concernant le service « déchets » sont intégrés au budget principal

⇨ Vérifier si toutes les charges sont intégrées notamment les charges de structure (cf. Fiche 1 et Fiche 4)
❒ Le budget « déchets » est un budget annexe

❒ Certains services ou équipements font l’objet d’un budget annexe


Dans ce dernier cas, lister les services et/ou équipements faisant l’objet d’un budget annexe.

PRATIQUES COMPTABLES DE LA COLLECTIVITE

12. Logiciel comptable


12.1. Quel est le logiciel utilisé par la collectivité ?
12.2. Ce logiciel permet-il un traitement analytique des factures et des titres de recettes ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON (situation très rare), étudier la possibilité de changer de logiciel car la mise en œuvre de
ComptaCoût® n’est pas possible
12.3. Ce logiciel permet-il facilement des exports sous forme de tableur ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, voir avec le fournisseur du logiciel, car dans la plupart des cas l’export est possible (sans
export, la mise en œuvre de ComptaCoût® est peu réaliste)

13. La collectivité pratique-t-elle de façon rigoureuse le rattachement des charges et des produits à
l’exercice ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, étudier la mise en œuvre des rattachements et analyser finement les comptes pour ne prendre
en compte que les charges et produits de l’année (cf. Fiche 3)

14. Quelles sont les pratiques de la collectivité en matière d’amortissement des équipements et de reprises
des subventions d’investissement ?
⇨ Retraitements extracomptables des amortissements et des reprises de subventions (cf. Fiche 7)
❒ Amortissement de l’ensemble des investissements (y compris non obligatoires en M14, comme par

⇨ Pas de retraitement extracomptable à faire (à vérifier toutefois)


exemple les déchèteries)

⇨ Retraitements extracomptables à prévoir


❒ Amortissement partiel des investissements (uniquement amortissements obligatoires)

⇨ Pas de retraitement extracomptable à faire (à vérifier toutefois)


❒ Reprises systématiques des subventions d’investissement dès lors que l’investissement est amorti

⇨ Retraitements extracomptables à prévoir


❒ Reprises des subventions d’investissement non systématiques même lorsque l’investissement est amorti
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15. Existe-t’il une liste des durées d’amortissement pratiquées ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Valider les durées d’amortissement pratiquées (cf. Fiche 7)

16. Est-il possible d’avoir simplement la liste des d’amortissements ?


Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, reconstituer les principaux investissements réalisés sur une période correspondant aux
différentes durées d’amortissement (cf. Fiche 7)

17. Existe-t-il une comptabilité analytique au sein du service « déchets » ?


Oui ❍ Non ❍
Comptabilité analytique (cf. Fiche 10)
17.1. Quels sont les différents segments analytiques existants et quelles sont les principales charges et
principaux produits pour chaque segment ?
17.2. Existe-t-il un document support présentant les segments analytiques et les règles d’affectation des
charges et produits ?
Oui ❍ Non ❍
17.3. Les charges de structures sont-elles identifiées ?
Oui ❍ Non ❍
17.4. Avez-vous défini précisément qui décidait de l’imputation des factures et des titres de recettes ?
Oui ❍ Non ❍
17.5. Certains agents sont-ils polyvalents à plusieurs services ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, comment le gérez-vous dans votre comptabilité analytique ?
- Ces charges restent globalisées ❍
- Des clés de répartition sont utilisées pour les ventiler ❍
Dans ce dernier cas, quelles sont les clés de répartition utilisées ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17.6. Certains matériels et équipements sont-ils communs à plusieurs services ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pouvez-vous les lister par grande nature :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Comment le gérez-vous dans votre comptabilité analytique ?
- Ces charges restent globalisées ❍
- Des clés de répartition sont utilisées pour les ventiler ❍
Dans ce dernier cas, quelles sont les clés de répartition utilisées ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 128/129


Annexe

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Sommaire
17.7. Procédez-vous à la ventilation d’autres charges ou produits à partir de clés de répartition ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pour quel type de charges ou de produits et selon quelles clés de répartition ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ORGANISATION TECHNIQUE DU SERVICE

18. Avez-vous mis en place des actions en faveur de la prévention de la production des déchets ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, renseigner la ligne « prévention » (cf. Fiche 1)

19. Sur quel périmètre géographique intervient la collectivité ?

19.1. Uniquement sur le périmètre juridique d’intervention de la collectivité (absence de prestation à des
collectivités extérieures clientes) ❍
- Services identiques sur l’ensemble du territoire
(par exemple collecte et traitement pour l’ensemble des adhérents) ❍
- Services différenciés selon les zones du territoire (service à la carte) ❍
Dans ce dernier cas, quels services pour quels adhérents ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
⇨ En cas de services différenciés, il peut être nécessaire de créer dans SINOE® une matrice avec une
ventilation collecte/traitement (cf. Fiche 1 et Fiche 2)

19.2. En dehors du périmètre d’intervention juridique de la collectivité ❍


Dans ce cas, pour quels types de services et quelles collectivités clientes ?
⇨ Dans le cas de prestations à des tiers, le produit lié à ces prestations est à saisir sur la ligne «
prestations à des tiers » et il convient de renseigner dans SINOE® la population et les tonnages
concernés ; en cas de services différenciés, il peut être nécessaire de créer une matrice avec une
ventilation collecte/traitement (cf. Fiche 1 et Fiche 2)

19.3. Votre collectivité réalise t’elle des prestations spécifiques pour les professionnels ?
Oui ❍ Non ❍
- Si OUI, lesquelles : ______________________________________________________
⇨ Si OUI, il faut créer une colonne « déchets des professionnels » et saisir la recette soit en redevance
spéciale, soit en prestation à des tiers (CF. Fiche 1 et Fiche 2)
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20. Services proposés Sommaire

⇨ Ce tableau permet d’identifier les colonnes qu’il est possible ou nécessaire d’ouvrir dans la matrice
20.1 En matière de collecte des déchets

Mode de gestion Fréquence de collecte


Colonnes matrice à créer
Nature des services (permet d’identifier Mode de collecte
si la collecte existe Fourchette
les informations à mobiliser)
Ordures ménagères oui Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C_ à C_
Recyclables secs
Exemples : Si possible créer
- Verre une colonne « Verre » Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C_ à C_
- Journaux magazines et « RSOM hors verre » Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C_ à C_
- Emballages Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C_ à C_
-…
Biodéchets oui Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
Gestion spécifique des déchets
des professionnels
Exemples : oui
- Cartons Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
-… Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
-… Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
Autres services
Exemples
- Encombrants oui Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
- Déchets verts au PAP Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _
-… Régie ❒ Prest. ❒ PaP ❒ AV ❒ Regr. ❒ de C _ à C _

Ce tableau est à adapter, en fonction des services apportés par la collectivité et notamment des collectes
spécifiques qui sont réalisées : cela permettra notamment de configurer le cadre de la matrice selon
l’organisation en place (définition des colonnes et sous-colonnes de la matrice).

20.2 En matière de gestion des déchèteries (préciser le nombre)


Les habitants de la collectivité ont accès à ..................................... déchèterie(s)

Gestion des déchèteries Mode de gestion Prestation à des tiers Conséquences sur la matrice

Haut de quai Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒ Ligne « collecte »


Enlèvement des déchets Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ Ligne « transfert/transport »
Traitement des déchets Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ Différentes lignes dans traitement des déchets non dangereux

Déchets dangereux Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ Ligne « enlèvement et traitement des déchets dangereux »

20.3 Dans quels types d’installations les déchets sont-ils traités ?

Typologie des installations Existence Mode de gestion Prestation à des tiers

Quai de transfert
Quai de transfert ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Traitement
Tri/conditionnement ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Compostage ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Incinération ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Stockage ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Autres :
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 130/131


Annexe

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20.4 Gestion du passif : Sommaire
Existe-t-il des installations de traitement qui ne sont plus en service mais pour lesquelles il y a des
charges, comme par exemple :
❒ Réhabilitation d’une ancienne décharge
❒ Gestion des lixiviats, entretien des clôtures,…d’une ancienne décharge
❒ Charges liées au démantèlement d’un incinérateur

⇨ Si OUI, il faut créer une colonne « gestion du passif »


❒ Remboursement d’emprunts / amortissements pour une usine de traitement qui n’est plus en service

21. Moyens humains dédiés au service « déchets »


21.1. Les agents sont plutôt :

⇨ Répartir les charges de personnel avec des clés de répartition ou unités d’œuvre (cf. Fiche 5)
❒ Polyvalents

❒ Affectés à des tâches précises

21.2. Nombre d’agents affectés au service « déchets » et répartition :

Grand type d’activité Nom % activité déchets


Structure
Communication
Prévention
Agents techniques
Exemples :
Collecte OMR
Gardiens déchèterie

21.3. Existe-t-il des mises à disposition de personnel de la part d’autres services de la collectivité ou d’autres
collectivités ?
Oui ❍ Non ❍
Si oui, pour quelles activités sont-ils mis à disposition ?
Est-il possible d’évaluer le temps concerné ?
⇨ Si OUI, intégrer les charges correspondantes en charges supplétives (cf. Fiche 4)

21.4. Inversement, les agents du service déchets interviennent-ils pour d’autres services de la collectivité
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pour quelles activités ?
Est-il possible d’évaluer le temps concerné ?
⇨ Si OUI, déduire les charges correspondantes

22. Moyens matériels dédiés au service « déchets »


Certains moyens techniques sont-ils « polyvalents » à plusieurs étapes de gestion ou flux de déchets ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, lesquels ?
⇨Si OUI, déterminer des règles de répartition : clés de répartition ou unités d’œuvre (cf. Fiche 5)
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23. Prestataires et syndicats de traitement Sommaire

⇨ Définir l’affectation des coûts de traitement dans la matrice (cf. Fiche 1)


23.1. Quelles sont les modalités de facturation de votre syndicat de traitement ?

❒ Coût/hab.
❒ Coût/tonne d’OMR
❒ Coût/tonne pour chaque flux de déchet
❒ Autre : à préciser :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

23.2. Le syndicat de traitement est-il assujetti à la TVA ?

⇨ Si OUI, prévoir l’extraction de la TVA sur les coûts de traitement (cf. Fiche 6)
Oui ❍ Non ❍

23.3. Quelles sont les modalités de facturation des services assurés par les prestataires ?
❒ Etapes techniques distinctes (par ex. transport et traitement)

⇨ Si NON, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍

❒ Recettes déduites de la facture

⇨ Si OUI, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍

❒ Existence de services « gratuits » (enlèvement de la ferraille par exemple)

⇨ Si OUI, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍

24. Outils de suivi technique du service « déchets »

24.1. Existe-t-il au sein du service déchets un système de suivi du temps de travail ?


Oui ❍ Non ❍

⇨ Peut servir au calcul des unités d’œuvre pour le personnel polyvalent (cf. Fiche 5)
Si OUI, pour quels agents, pour quelles tâches ?

24.2. Existe-t-il au sein du service déchets un système de suivi des véhicules ?


Oui ❍ Non ❍

⇨ Peut servir au calcul des unités d’œuvre pour le matériel polyvalent (cf. Fiche 5)
Si OUI, de quel type (km, entretien, carburant…) ?

24.3. Existe-t-il d’autres outils de suivi ?


⇨ Peuvent servir au calcul des unités d’œuvre (cf. Fiche 5)

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Annexe

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CHARGES SUPPLETIVES

25. Existe-t-il des charges ou produits relatifs au service mais non supportés par votre collectivité
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, charges à évaluer et à intégrer en charges supplétives (cf. Fiche 4)
25.1 Lesquelles :
❒ Personnel mis à disposition sans contrepartie financière
❒ Transfert d’équipement sans transfert de la charge
❒ Frais de distribution de contenants, sacs,…
❒ Charges liées à des opérations de communication ou d’animation
❒ Investissement en conteneurs enterrés (tout ou partie)
❒ Autres (à préciser)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

26. Votre collectivité est-elle titulaire d’un arrêté d’autorisation pour exploiter un centre de stockage de
déchets non dangereux ?
Oui ❍ Non ❍
Si oui, effectuez-vous des provisions pour tenir compte des coûts de post-exploitation ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, charges à évaluer et à intégrer en charges supplétives (cf. Fiche 4)

DOCUMENTS A RECENSER

❒ Documents budgétaires (Compte Administratif, grand livre…)


❒ Arborescence de la comptabilité analytique et guide de mise en œuvre
❒ Outils de suivi technique du service
❒ Organigramme du service déchets
❒ Liste du personnel et des tâches correspondantes
❒ Inventaire des immobilisations
❒ Tableau des amortissements et des reprises d’aide
❒ Rapport annuel
❒ Etudes sur les coûts
❒ …
«
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Sommaire
annexe 3 :
Proposition de clés de répartition dans la matrice
des charges et produits de la prévention
La Matrice des coûts est un outil d’identification des coûts du service public de gestion des déchets détaillant
pour chaque flux de déchets les charges et les produits associés.
La prévention a pour objectifs de réduire quantitativement ou qualitativement les flux de déchets : elle a donc
un impact sur les différents flux de déchets gérés par la collectivité, selon les types d’actions développées. Il
est nécessaire de répartir les charges et produits de la prévention sur les différents flux de la matrice.

1 - la répartition des Charges


Pour la répartition des charges de la prévention entre les différentes colonnes de la matrice, deux méthodes
sont possibles :
Soit répartir le montant total des charges de prévention au prorata des tonnages de chaque colonne de la
matrice, considérant que les actions engagées ont pour objectif de réduire globalement les tonnages gérés
par la collectivité ;
Soit répartir les charges en fonction des actions conduites ; pour ce faire, des clés de répartition sont
proposées, pour chaque type d’actions conduites et en fonction des flux de déchets impactés ; ces clés sont
à adapter au contexte spécifique de la collectivité et des actions conduites.

Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût® 134/135


Annexe

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Sommaire
TABLEAU 27
) PROPOSITION DE CLÉS DE RÉPARTITION EN FONCTION DES ACTIONS DE PRÉVENTION (

PROPOSITION DE CLÉ
THÈME COMMENTAIRES
DE RÉPARTITION
Beaucoup de ces opérations visent la
réduction des emballages, recyclables ou non ; étant
50% OMR et 50% recyclables secs donnée la forte proportion d’emballages dans les OM,
1. Sensibilisation des publics
(1/3 verre, 1/3 emballages la répartition 50/50 est proposée.
à la prévention des déchets
et 1/3 JRM) Elle peut être modifiée par la collectivité
si celle-ci a des éléments plus précis
(suite à une caractérisation par exemple).

50% OMR et 50% recyclables secs


2. Actions éco-exemplaires
(1/3 verre, 1/3 emballages A adapter en fonction des actions
de la collectivité
et 1/3 JRM)

3. Actions emblématiques
nationales

A adapter si les collectivités ont plus de


3.1 Prévention et gestion S’il n’y a pas de collecte de
précisions sur leurs flux ou si elles mènent des actions
de proximité des biodéchets biodéchets : 70% OMR
susceptibles de modifier cet équilibre (service de
et 30% déchèteries
broyage ou de collecte des DV
à domicile par exemple).

A adapter en fonction des consignes de tri (collecte


S’il y a une collecte de biodéchets :
avec ou sans déchets de jardin...) et des résultats
sur les colonnes OMR,
éventuels d’études spécifiques (MODECOM, foyers
Déchèteries et biodéchets
bénéficiant de la collecte sélective des biodéchets,
participation au compostage...)

Opération sac de caisse : 100% OMR,


3.2 Autres actions : opérations
Stop pub : 50% OMR, 50% JRM,
sacs de caisse, stop-pub, A adapter en fonction des actions
Gaspillage alimentaire : 100% OMR
gaspillage alimentaire,…
(ou 50% OMR et 50% biodéchets)
4. Actions d’évitement de la
production de déchets :

4.1 Réparation, réemploi 100 % déchets des déchèteries Notamment dans le cas des recycleries

4.2 Autres actions d’évitement : 50% OMR et 50% recyclables secs


Pour les mêmes raisons que le thème 1
promotion de l’eau du robinet,... (1/3 verre, 1/3 emballages et 1/3 JRM)

5. Actions de prévention
des déchets des entreprises
et actions de prévention des
déchets dangereux :

5.1 Déchets des entreprises 100 % déchets des professionnels

5.2 Déchets dangereux 100 % déchets des déchèteries

6. Programme de prévention =
Au prorata des tonnages
actions globales et transversales

Au final, sauf contexte particulier, du fait des faibles montants en jeu, le choix de l’une ou l’autre méthode a
peu d’incidence sur la répartition des charges de prévention entre flux de la Matrice des coûts et sur les coûts
de chacun des flux.

2 - la répartition des produits


Pour qu’il y ait une cohérence entre les modalités de répartition des charges et des produits, la règle retenue
pour la répartition des charges est à appliquer aux produits :
Si les charges de prévention ont été réparties en fonction des tonnages de chaque flux de la matrice, chaque
catégorie de produits est à répartir de même ;
Si les charges ont été réparties en fonction des thèmes du programme et des actions conduites, il faut
procéder de même pour les produits : par exemple, répartir les ventes de composteurs sur la ligne « Autres
produits » de la Matrice à 70 % sur le flux OMR et 30 % sur le flux déchets des déchèteries si c’est cette clé
qui a été retenue.
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise
de l'Energie (ADEME) participe à la mise en
œuvre des politiques publiques dans les
“Depuis 2005, l’ADEME conduit au niveau
national une démarche qui vise à soutenir les
collectivités locales pour concevoir, conduire et
réguler leur politique de gestion des déchets, en
domaines de l'environnement, de l'énergie particulier par la connaissance et la maîtrise
et du développement durable. Afin de leur des coûts. Il s’agit de la Matrice des coûts et de
la méthode ComptaCoût®.
permettre de progresser dans leur démarche
environnementale, l'agence met à disposition Ce guide méthodologique a été conçu pour
accompagner les collectivités étape par étape

Réalisation : A4 éditions - 02 41 720 700 - Avril 2013 / Imprimé sur du papier recyclé et avec des encres végétales
des entreprises, des collectivités locales, des
pour renseigner leur Matrice des coûts et
pouvoirs publics et du grand public, ses implanter la méthode ComptaCoût®.
capacités d'expertise et de conseil. Elle aide Au fil des années, la capitalisation des retours
en outre au financement de projets, de la d’expériences, notamment des collectivités et
recherche à la mise en œuvre et ce, dans les
bureaux d'études, a contribué à l’enrichissement
de ce guide et à le rendre plus opérationnel. Cet
domaines suivants : la gestion des déchets, la ouvrage est ponctué de zooms méthodologiques
préservation des sols, l'efficacité énergétique et d’exemples très concrets pour une meilleure
et les énergies renouvelables, la qualité de l'air appropriation du sujet par ses lecteurs.

et la lutte contre le bruit.


L’ADEME est un établissement public sous la
tutelle du ministère de l'écologie, du dévelop-
pement durable et de l'énergie et du ministère
de l'enseignement supérieur et de la recherche.

7820

Téléphone : 33 (0)2 41 20 41 20
Mai 2015

Précision de règles de remplissage de la Matrice des coûts

N° de fiche et page du Thème Précision apportée


guide édition 2013

Fiche 1 Déchets dangereux des Complément


Page 24 - § 1.1 Les Ménages Les batteries sont des déchets dangereux (= "accumulateurs").
colonnes de la Matrice Les DEEE contenant un composant dangereux (tel que PCB, chlorofluorocarbones,
des coûts HCFC, HFC, amiante libre, mercure, tubes cathodiques et autres verres activés) sont des
déchets dangereux.
Fiche 1 Colonne gestion du passif Point particulier
Page 24 - § 1.1 Les Les charges concernant des opérations passées et non pas la gestion actuelle des
colonnes de la Matrice déchets doivent être comptabilisées dans une colonne spécifique dénommée « Gestion
des coûts du passif ». Il peut s’agir par exemple :
- Des charges de personnel pour un chauffeur toujours en accident du travail, alors que la
collecte n’est plus en régie mais en prestation (ligne « Collecte ») ;
- Des charges liées à un quai de transfert qui n’est plus utilisé (ligne « Transport »).
Fiche 1 Gestion des dépôts autour Point particulier
Page 24 - § 1.1 Les des PAV Les charges liées au nettoyage des abords des points d’apport volontaire sont à affecter :
colonnes de la Matrice - Soit sur la ligne « Pré-collecte AV » s’il s’agit d’un entretien courant des PAV ; les
des coûts tonnages correspondants (et donc les charges de traitement) sont en général
Page 34 - § 3.1.2.2 Pré- comptabilisés avec les OMR soit aux encombrants de déchèterie mais compte tenu des
collecte faibles tonnages, l’incidence sur le coût de traitement des OMR ou des déchèteries est
faible (et dans tous les cas ils ne peuvent être affectés aux RSHV).
- Soit en créant une colonne « Autres services - dépôts sauvages » s’il s’agit d’un service
spécifique générant des quantités importantes

1
N° de fiche et page du Thème Précision apportée
guide édition 2013

Fiche 1 Collecte séparée des textiles Précision de règle


Page 24 - § 1.1 Les Autres services : une colonne « autres services » doit être créée pour des services
colonnes de la Matrice particuliers tels que :
des coûts - gestion des véhicules hors d’usage ;
- gestion des dépôts sauvages (déchets abandonnés) ;
- collecte séparée des textiles ; bien que les charges (charges de communication
essentiellement) et les soutiens correspondants concernent de faibles montants, il s’agit
d’un service spécifique, justifiant la création d’une colonne « autres services » ;
- accès donné à des collectivités extérieures au territoire à un quai de transfert, dans la
mesure où la collectivité n’assure que le transport (et pas la collecte ou le traitement).
Fiche 1 Nomenclature pour la Point particulier
Page 28 - § 1 Adaptation ventilation des colonnes Une ventilation des colonnes est possible, soit sur la base de la nomenclature SINOE®
du cadre de la Matrice (par ex. par flux de déchets pour la colonne « Recyclables secs hors verre » :
emballages/papiers), soit en ventilation libre. La nomenclature SINOE® a été modifiée
pour les Corps Creux/Corps Plats en Non fibreux/Fibreux.
Fiche 1 Collectes d’encombrants ou Point particulier
Page 35 - § 3.1.2.3 de déchets verts Dans le cas de collectes d’encombrants ou de déchets verts en dehors des déchèteries,
Collecte les charges liées aux bennes (amortissement ou location) et l’enlèvement sont à affecter à
la collecte.
Fiche 1 Mise à disposition et Point particulier
Page 35 - § 3.1.2.3 enlèvement de bennes pour Dans le cas de la mise à disposition de bennes auprès de services techniques
Collecte les services techniques municipaux, une colonne « Déchets des collectivités » doit être créée et les charges liées
municipaux aux bennes (amortissement ou location) et l’enlèvement sont à affecter à la collecte.
Fiche 1 Aides à l’emploi Précision de règle
Page 40 - § 3.2.3 Aides Les aides à l’emploi concernent les aides liées à la politique de l’emploi (CAE, contrats
d’avenir,…), indépendamment de la gestion des déchets.
Les subventions accordées pour soutenir une politique environnementale liée à la gestion
des déchets (aides ADEME pour le financement d’un COT = Contrat d’Objectifs
Territoriaux ou d’un Conseil Général pour un poste prévention) sont à affecter à la ligne «
Subventions de fonctionnement ».

2
N° de fiche et page du Thème Précision apportée
guide édition 2013

Fiche 2 Tonnage de DASRI Point particulier


Page 48 - § 2.2 La saisie Si le tonnage de DASRI n'est pas connu, il peut être évalué sur la base d’une densité moyenne
de la Matrice des coûts de 0,3kg/litre soit 0,3 kg par boite d’1 litre (source = document « Synthèse Activités de soins à
risques infectieux des patients en auto-traitement – données 2010 - disponible sur SINOE®).
Fiche 4 Charges et produits à ne pas Précision de règle
Page 58 - § 2.3 Les intégrer Les charges et produits suivants ne sont pas à intégrer dans la matrice car ne correspondent
charges et produits à ne pas à une charge ou une recette liés au fonctionnement de l’activité déchets :
pas intégrer - La dotation de solidarité communautaire (reversement aux communes décidé par l’EPCI
d’une partie de la Taxe Professionnelle Unique) ;
- L’excédent de fonctionnement de l’année précédente ;
- Les provisions pour impayés de REOM ;
- La retenue de garantie de 5 % dans le cadre de la réalisation de travaux d’investissement.
Fiche 4 Amortissement des Point particulier
Page 59 - § 2.3 Les investissements et des Selon les collectivités, les modalités de financement des investissements en conteneurs
charges et produits recettes liés à la mise en place enterrés diffèrent :
supportés par d’autres des conteneurs enterrés 1. L'investissement est pris en charge à 100 % par l'EPCI à compétence déchets :
acteurs : les charges et l'amortissement de la totalité de l’investissement est à affecter à la ligne « Pré-collecte » ;
produits supplétifs 2. L'EPCI à compétence déchets réalise l’ensemble de l’investissement et se fait rembourser
une partie, soit par les communes, soit par les bailleurs : l'amortissement de la totalité de
l’investissement est à affecter à la ligne « Pré-collecte » et le remboursement par les
communes ou les bailleurs en produit supplétif à la ligne « Reprises des subventions
d’investissement » ;
3. La collectivité finance une partie de l’investissement (en général l’acquisition des
équipements) et le bailleur ou la commune finance en direct le génie civil : l'amortissement de
la part supportée par les communes et les bailleurs est à intégrer en charges supplétives à la
ligne « Pré-collecte » et est reportée également en produits supplétifs à la ligne "Reprises des
subventions d’investissement », pour être cohérent avec le cas précédent : ainsi, le coût
complet de Pré-collecte intègre la totalité des investissements liés aux conteneurs enterrés et
le coût aidé prend en compte le fait qu'une partie de cet investissement est financé par d'autres
structures.
3
N° de fiche et page du Thème Précision apportée
guide édition 2013

Fiche 4 Nettoyage des abords des Point particulier


Page 59 - § 2.3 Les PAV par les communes Ces charges ne sont pas à intégrer en charges supplétives
charges et produits
supportés par d’autres
acteurs : les charges et
produits supplétifs
Fiche 5 Répartition des subventions Précision de règle
Page 68 - § 4 Panorama de fonctionnement et du Subventions de fonctionnement : répartition au prorata des charges faisant l’objet de la
des unités d’œuvre et financement subvention, par exemple : au prorata des charges de structure s’il s’agit d’une subvention
clés de répartition pour une étude sur la tarification incitative intégrée en charges de structure, au prorata
préconisées des charges de prévention pour les aides ADEME PLP,…
TEOM/REOM : au prorata du coût aidé TCC ou toute autre répartition souhaitée par la
collectivité
Fiche 7 Vente d’équipements encore Point particulier
Page 79 - § 1.2.2 en cours d’amortissement : Lorsqu’un bien en cours d’amortissement est vendu, le produit de la vente est intégré en
Méthode de calcul des cession d’immobilisations recette de fonctionnement ; parallèlement, le bien est sorti de l’actif par une écriture
amortissements budgétaire pour sa valeur nette comptable (= montant restant à amortir). Dans la matrice,
il convient d’intégrer la différence entre le produit de la vente et la valeur nette comptable :
- Si le produit de la vente est supérieur à la valeur nette comptable (le bien a été vendu
plus cher qu’il ne restait à amortir), la collectivité enregistre une recette qui est intégrée
dans la matrice sur la ligne « autres produits »
- En revanche, si le produit de la vente est inférieur à la valeur nette comptable (le bien a
été vendu moins cher qu’il ne restait à amortir), la collectivité enregistre une charge qui est
affecter dans la case concernée de la matrice pour cet amortissement (par ex. « Collecte-
OMR » s’il s’agit d’un camion de collecte).
Cette démarche doit être faite, qu’il s’agisse d’un amortissement comptable ou extra-
comptable.

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