Matrice Couts Guide Remplissage
Matrice Couts Guide Remplissage
Matrice Couts Guide Remplissage
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
Édition 2013
Ce document a été conçu par Aude ANDRUP (ADEME) et Isabelle LEDUC (Cabinet LEDUC).
Coordination technique :
Aude ANDRUP – Service Planification et Observation des Déchets (SPOD)
Direction Consommation Durable et Déchets
Guide méthodologique
Édition 2013
Dans ce contexte, les coûts de la gestion des déchets sont devenus une préoccupation pour les collectivités qui
s’interrogent sur les évolutions à venir, sur la manière de maîtriser les coûts et sur la façon de les financer.
La connaissance des coûts et leur analyse comparée sont donc des éléments essentiels pour les collectivités
pour suivre et maîtriser ces évolutions.
Cette connaissance va permettre en effet au travers :
De l’expression détaillée des coûts par flux et par étape technique, d’éclairer la prise de décision ;
D’une méthode de calcul standardisée et donc homogène entre collectivités, de pouvoir positionner ses
résultats par rapport à d’autres collectivités et identifier ainsi des pistes de maîtrise des coûts ;
D’une connaissance précise des coûts, d’établir une tarification (redevance incitative, redevance spéciale,
facturations dans le cadre de prestations…) ;
D’une expression claire et précise des coûts, de communiquer en toute transparence auprès des élus et des
usagers.
Il apparaissait donc essentiel d'élaborer un outil de gestion standard (cadre d’expression et méthode de calcul),
adapté à toutes les collectivités, afin que les coûts exprimés soient comparables d’une année sur l’autre et entre
collectivités. Cela nécessite de prendre en compte la complexité de la structure des coûts de gestion : diversité
des collectivités compétentes et de leur territoire d’intervention, éclatement des compétences, variétés des
modes de gestion tant d’un point de vue technique que financier.
C'est dans ce contexte qu’un programme de travail sur les coûts a été engagé dès 2001 par l’ADEME, en
partenariat avec le Conseil régional de Poitou-Charentes, avec l’appui technique de l’AREC1 et de collectivités
locales. Depuis 2005, l’ADEME conduit au niveau national une démarche qui vise à soutenir les collectivités
locales pour concevoir, conduire et réguler leur politique de gestion des déchets, en particulier par la
connaissance et la maîtrise des coûts. Il s’agit de la Matrice des coûts et de la méthode ComptaCoût®.
En 2005, le Comité Connaissance des Coûts2 a été constitué : il a pour objectif de valider l’ensemble des éléments
de méthode liés à la connaissance des coûts et permet en outre de disposer d’une approche d’évaluation
partagée et reconnue par les différents acteurs concernés. Il a notamment validé la Matrice des coûts.
La version de février 2011 de ce guide méthodologique avait permis de préciser un certain nombre de points,
portant sur :
La clarification des notions de Matrice des coûts et de méthode ComptaCoût® ;
Le cadre de la Matrice des coûts, avec l’ajout et la suppression de certaines lignes et des changements
d’intitulés ;
Les modalités d’affectation dans la matrice de certaines charges et de certains produits ;
Les regroupements de lignes à effectuer, lorsque le détail des charges et/ou produits n’est pas connu de la
collectivité ;
La définition précise de la notion de prestations à des tiers ;
L’apport de retours d’expériences avec des exemples d’outils, de procédures mis en place par les collectivités.
3 . Durées d’amortissement....................................................................................................83
ANNExES ...............................................................................................................................123
ANNExE 1
Extrait de la nomenclature de SINOE®.............................................................................124
1 . Colonnes de la matrice dans SINOE®...........................................................................124
2 . Lignes de la matrice dans SINOE®................................................................................125
ANNExE 2
Guide pour réaliser l’état des lieux du fonctionnement du service............................126
ANNExE 3
Proposition de clés de répartition dans la matrice des charges
et produits de la prévention .............................................................................................. 135
ComptaCoût® est une méthode (et non un outil informatique), basée sur les principes de la comptabilité
analytique, qui permet d’extraire de la comptabilité publique les charges et les produits relatifs aux déchets
et de les classer notamment de manière à renseigner plus facilement la Matrice des coûts.
Il s’agit d’une méthode :
Objectifs
La matrice permet :
D’identifier plus finement les coûts par flux de déchets et par étape technique de gestion ;
De disposer d’un cadre commun pour se situer par rapport à d’autres collectivités pour :
• Identifier des pistes de maîtrise des coûts ;
• Eclairer la prise de décision ;
• Etablir une tarification (redevance incitative, redevance spéciale, facturations en déchèterie…) ;
• Communiquer sur les coûts auprès des usagers.
ComptaCoût® permet :
De mettre en place une comptabilité analytique adaptée à la gestion des déchets ;
De faciliter et pérenniser le remplissage de la matrice chaque année ;
De développer des outils de suivi technique de l’activité du service ;
De mettre en place un véritable outil de suivi financier du service déchets.
Publics concernés
Toutes les collectivités exerçant au moins une compétence en matière de gestion des déchets ménagers sont
concernées.
Dispositif de formation
Des formations gratuites sont proposées par l’ADEME pour s’approprier la Matrice des coûts et la méthode
ComptaCoût®.
En décembre 2012, près de 1 000 collectivités avaient été formées à la Matrice des coûts ou à la méthode
ComptaCoût® couvrant près de 70% de la population française.
L’évaluation de la Matrice des coûts4, menée en 2012 auprès de 285 collectivités formées, a montré que 80%
des collectivités étaient satisfaites de la formation Matrice et ComptaCoût® et se sentaient en capacité de
renseigner la matrice. Par ailleurs, plus de 4 collectivités sur 5 estiment que la Matrice des coûts est un outil
avec une vraie valeur ajoutée qui permet une connaissance plus fine des coûts de gestion des déchets.
«
Retour
Sommaire
1ère partie
Mettre en place une véritable
gestion de projet…
Pour renseigner la matrice et a fortiori pour implanter ComptaCoût®, il convient de mettre en place une
démarche de projet, qui implique :
Un engagement de la collectivité et la définition d’objectifs qui lui sont propres ;
Un plan de travail clair et opérationnel, sur la base de ces objectifs ;
L’évaluation des résultats obtenus et les ajustements nécessaires.
C’est à cette seule condition qu’il sera possible de garantir l’adaptation au contexte de la collectivité, l’efficacité
et la qualité des résultats obtenus.
Cette première partie présente de façon détaillée les grandes phases d’une organisation en mode projet et
les enjeux de chacune d’elles, pour le remplissage de la matrice d’une part, et l’implantation de la méthode
ComptaCoût® d’autre part.
Pour cela, la collectivité doit clarifier au préalable les objectifs qu’elle poursuit en renseignant la matrice, en termes :
De résultats attendus :
• Renseigner la matrice ponctuellement pour des raisons contractuelles ;
• Disposer d’un outil d’aide à la décision pour maîtriser les coûts ;
• Répondre à une ou des questions techniques ;
• Ajuster une redevance ou un tarif.
• …
D’échéances ;
De valorisation des résultats envisagée, impliquant notamment de définir le niveau de précision souhaité.
>/ Un guide pour la réalisation de l’état des lieux figure en annexe 2 de ce document.
«
Retour
Sommaire
1.2 Formation des agents et formalisation d’un plan de travail
1.2.1 Formation du binôme technicien-comptable
Une formation d’une journée est proposée aux agents des collectivités pour intégrer l’ensemble des règles et
conventions pour renseigner la matrice et garantir ainsi la qualité et l’homogénéité entre collectivités des
résultats obtenus. Cette formation s’adresse au binôme technicien-comptable et est absolument nécessaire.
TABLEAU 2
) EXEMPLE DE PLAN DE TRAVAIL POUR RENSEIGNER LA MATRICE (
… … …
Nota/ Ce tableau est donné à titre indicatif et doit être adapté par chaque collectivité en fonction de son contexte et
de son état d’avancement.
«
Retour
Sommaire
1.3 Renseignement de la matrice et évaluation
Il s’agit de la phase opérationnelle d’initialisation de la matrice à partir des données comptables et
techniques. Elle est décrite en détail dans la seconde partie de ce document.
Elle doit être finalisée avec des procédures simples qui permettront de valider et analyser les résultats obtenus
et rendre reproductible le remplissage de la matrice les années suivantes le cas échéant (cf. Fiche 8 « Les
procédures et outils pour renseigner la matrice »).
Une fois la matrice renseignée, il sera nécessaire de faire une évaluation de la démarche adoptée pour mesurer
la qualité des résultats obtenus et leur valorisation. L’évaluation doit permettre de répondre aux questions
suivantes : les résultats sont-ils fiables ? Les objectifs initiaux sont-ils atteints ? Les besoins sont-ils satisfaits ?
Les procédures sont-elles adaptées ?
«
Retour
Sommaire
2.1 Définition des objectifs et engagement de la collectivité
2.1.1 Définition des objectifs
L’implantation de la méthode ComptaCoût® nécessite de définir au préalable les attentes de la collectivité,
des élus ou de la direction en particulier. La mise en place de ComptaCoût® peut en effet répondre à divers
objectifs :
Implanter une comptabilité analytique au sein du service déchets pour connaître les coûts par activité ;
Pérenniser le renseignement de la Matrice des coûts ;
Mettre en place une méthode reproductible et standardisée permettant un suivi des coûts dans le temps.
Pas nécessairement doté d’une autorité hiérarchique, le chef de projet doit néanmoins être en situation d’assurer
une bonne interface entre les commanditaires (élus et hiérarchie) et les agents ou services impliqués de près ou
de loin dans le projet.
«
Retour
Ses différentes missions seront les suivantes : Sommaire
Au préalable :
• Identifier l’ensemble des acteurs qui seront impliqués de près ou de loin dans la mise en œuvre de la
méthode et les sensibiliser aux enjeux ;
• Mobiliser l’équipe projet ;
• Conduire l’état des lieux au sein de la collectivité ;
• Définir un plan de travail de nature à permettre la réussite du projet dans les meilleures conditions
d’efficacité, de fiabilité et en conformité avec les objectifs initialement fixés.
Au cours de l’implantation :
• Piloter la phase d’implantation et de test du dispositif ;
• Valider et exploiter les résultats ;
• Expliciter la pertinence des rendus auprès des élus et des services concernés ;
• Piloter le passage à l’application en continu.
En outre, il devra préparer l’évaluation globale de la démarche en définissant des indicateurs pour mesurer
l’atteinte des objectifs initiaux, l’efficacité des pratiques, la qualité des résultats et de leur valorisation.
>/ Un guide pour la réalisation de l’état des lieux figure en annexe 2 de ce document.
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 3
) EXEMPLE DE PLAN DE TRAVAIL POUR IMPLANTER COMPTACOÛT® (
Nota/ Ce tableau est donné à titre indicatif et doit être adapté par chaque collectivité en fonction de son contexte.
«
Retour
Sommaire
2.3 Implantation et évaluation de la méthode
L’implantation de la méthode ComptaCoût®, recouvre quatre composantes essentielles :
L’adaptation de la méthode au contexte de la collectivité, en particulier par la définition du schéma
fonctionnel, c'est-à-dire le schéma permettant de visualiser, d’une part la concordance entre la Matrice
des coûts et la segmentation analytique, et d’autre part les règles retenues en matière de répartition des
charges et produits indirects ;
Le test sur un exercice antérieur, ou test à blanc, qui permet de valider la méthode et de faire une première
analyse et valorisation des informations obtenues ;
La formalisation des procédures pour :
• Garantir une application en continu fiable et efficace ;
• Assurer une bonne intégration de ComptaCoût® aux outils de gestion de la collectivité.
L’évaluation qui est indispensable à la conduite de tout projet. Elle est à mener tout au long du projet et
notamment à l’issue de la phase d’implantation. Elle doit porter sur :
• La pertinence de l’organisation et des outils mis en place au regard des questions posées et des
résultats attendus ;
• L’efficacité (résultats obtenus par rapport aux objectifs) ;
• L’efficience (optimisation des moyens engagés) ;
• La capacité de la méthode à évoluer en fonction des modifications apportées au service, des nouvelles
questions posées… ;
• La cohérence globale du projet : objectifs, moyens mis en œuvre, organisation adoptée, contexte dans
lequel il s’insère…
L’évaluation doit bien entendu permettre de dégager les besoins et pistes d’amélioration aussi bien durant la
phase d’implantation que par la suite en application continue.
L’élaboration du schéma fonctionnel et des procédures sont détaillés dans la fiche 8 « Les procédures et outils
pour renseigner la matrice » et la fiche 12 « Le schéma fonctionnel et le test à blanc ».
2e partie
La Matrice des coûts
Pour parvenir au remplissage de la matrice, sept étapes successives sont à réaliser.
La première étape consiste à définir le cadre de la matrice sous SINOE® (colonnes et lignes) permettant de
créer (après export) un fichier de travail de type Excel.
A noter, il n’est pas possible d’exporter des formules de calcul, ce fichier de travail ne comporte donc pas les
totaux par ligne et par colonne : il convient à chacun de faire les sommes pour pouvoir contrôler ensuite la
cohérence des valeurs avec celles saisies dans SINOE®.
La deuxième étape est l’identification des charges et des produits à intégrer dans la matrice. Ce travail est
d’autant plus important que la collectivité exerce d’autres compétences que la compétence déchets.
L’enjeu de la troisième étape est d’identifier les charges et produits indirects et de définir des règles pour les
répartir (clé de répartition ou unité d’œuvre) entre les flux de déchets ou entre les étapes techniques.
Les seules données comptables ne permettent généralement pas de restituer une image fidèle des coûts du
service déchets et homogène entre collectivités. Des retraitements extra-comptables sont à réaliser, ils
constituent l’objet de la quatrième étape :
L’extraction de la TVA, lorsque la collectivité n’est pas assujettie ;
L’intégration des amortissements et des reprises de subventions d’investissements non pris en compte
par la comptabilité publique.
La cinquième étape est l’affectation des charges et des produits dans les différentes cases de la matrice
(fichier de travail type Excel) sur la base des règles et conventions établies.
Afin de faciliter le remplissage de la matrice les années suivantes, il est incontournable de rédiger des
procédures qui constituent un recueil des décisions prises au cours des 5 étapes précédentes et d’élaborer des
outils pour suivre les données prises en compte ; il convient également d’expliquer l’écart entre le compte
administratif et la Matrice des coûts pour fiabiliser les résultats. C’est l’objet de la 6ème étape.
La septième étape consiste à saisir la matrice dans SINOE®. Des codes d’accès sont remis lors des formations,
pour accéder à la base de données SINOE®. Pour toutes informations complémentaires, la collectivité peut
contacter la direction régionale ou envoyer un mail à [email protected].
Cette deuxième partie est organisée sous forme de fiches techniques qui présentent l’ensemble des étapes
conduisant au remplissage de la matrice.
Chacune des fiches contient :
Les règles et conventions à respecter ;
Des points de méthode ;
Des exemples.
«
Retour
Sommaire
FIGURE 1
) LES 7 ÉTAPES POUR LE REMPLISSAGE DE LA MATRICE DES COÛTS (
Définir Fiches
Etape 1 le cadre de la matrice 1 et 2
dans SINOE®
Identifier Fiches
Etape 2 les charges et produits 3 et 4
à intégrer dans la matrice
Identifier et Fiche
Etape 3 répartir les charges 5
et produits indirects
Fiches
Etape 4 Procéder à des retraitements 6 et 7
extra-comptables
«
Retour
Déchets des professionnels : ensemble des opérations de gestion spécifique initiées par la collectivité pour Sommaire
les déchets produits par les producteurs non ménagers (industriels, artisans, commerçants et services
publics).
Cela implique que la collectivité soit en mesure d’évaluer précisément les quantités collectées (tonnage).
A noter cependant que lorsque la collecte des ordures ménagères résiduelles des ménages concerne
également les déchets produits par les professionnels, il n’y a pas lieu d’alimenter la colonne « déchets des
professionnels » puisque le service est a priori indivisible : de même pour l’accueil en déchèteries des
professionnels. En revanche, l’existence d’une collecte spécifique des cartons des professionnels ou d’apport
direct sur une installation de traitement impliquent de renseigner la colonne « déchets des professionnels ».
Cette liste de flux n’est pas exhaustive, il s’agit des flux de déchets les plus communément pris en charge par
les collectivités mais il appartient à chaque collectivité d’adapter le cadre de la matrice par l’ajout de
colonnes en fonction de ses besoins. Dans bien des cas, les collectivités seront amenées à ouvrir des colonnes
supplémentaires parmi celles présentées ci-après :
Recyclables secs des ordures ménagères avec le verre : ensemble des opérations de gestion spécifique
des ordures ménagères recyclables (emballages, journaux-magazines et verre) ; cette colonne concerne
les collectivités qui ne peuvent pas distinguer les charges de gestion du verre des charges de gestion des
emballages et journaux magazines ;
Déchets verts : collectés au porte à porte (PAP) ou par apport volontaire (AV) mais hors déchèteries ;
Encombrants (déchets volumineux des ménages ne pouvant être déposés dans les containers de collecte) :
collectés au porte à porte ou par apport volontaire mais hors déchèteries ;
DASRI : dans le cas d’une collecte spécifique (hors déchèteries) ;
Déchets dangereux des ménages : dans le cas d’une collecte spécifique (hors déchèteries) ; la nomenclature
de SINOE® retient les principaux déchets dangereux des ménages suivants : l’amiante non liée, les piles et
accumulateurs, les solvants, certaines huiles usagées5 ;
Déchets des collectivités : il s’agit des déchets produits par les collectivités adhérentes à l’EPCI (communes
notamment) ; cela concerne par exemple les déchets de nettoiement, les déchets de marché, les déchets
verts des espaces verts communaux (lorsqu’ils ne sont pas déposés en déchèterie, sinon ils sont à affecter
à la colonne «déchets des déchèteries») ;
Déchets inertes : dans le cadre d’une gestion spécifique (hors déchèteries) des inertes (valorisation,
stockage…) ;
Gestion du passif : par convention, on considère que les charges relatives à la réhabilitation des décharges
aujourd’hui fermées et n’ayant pas fait l’objet de provisions doivent être comptabilisées dans une colonne
spécifique dénommée « gestion du passif ». En aucun cas, elles ne doivent être mélangées avec les charges de
traitement du flux « ordures ménagères résiduelles » qui porte exclusivement sur les déchets produits
«actuellement ». Il en est de même pour les charges liées au démantèlement d’une usine d’incinération fermée ou
aux « tickets de sortie » payés par une collectivité, suite à son départ d’une intercommunalité ;
Autres services : gestion des véhicules hors d’usage, des dépôts sauvages (déchets abandonnés), de la
collecte séparée des textiles. Une colonne « autres services » doit également être créée dans le cas d’accès
donné à des collectivités extérieures au territoire à un quai de transfert, dans la mesure où la collectivité
n’assure que le transport (et pas la collecte ou le traitement).
Enfin, il n’y a pas lieu d’ouvrir une colonne spécifique pour enregistrer les charges et produits liés à
l’élimination des sous produits de traitement, qu’il s’agisse des refus de tri, de compostage ou encore
d’incinération. En effet, les coûts d’élimination de ces déchets doivent être affectés aux flux dont ils sont
issus : les refus de tri au flux « recyclables secs des ordures ménagères », les refus de compostage au
flux « biodéchets » dans le cas d’une collecte séparée,…
(5) La liste exhaustive des déchets dangereux est disponible à l’annexe 2 de l’article R541-8 du Code de l’environnement.
«
Retour
Sommaire
POINT PARTICULIER
Les coûts de gestion des déchets issus du nettoiement des rues, de la voirie, des marchés,
de l’élimination des boues de station d’épuration sont à intégrer dans la matrice dès lors
que la collectivité en supporte la charge. Dans ce cas ils doivent être isolés dans
une colonne spécifique (se référer à la nomenclature6 SINOE® des colonnes de la matrice).
«
Retour
Sommaire
FIGURE 2
) LES DIFFÉRENTS TYPES DE COÛTS CALCULÉS DANS LA MATRICE (
Coût complet
Recettes
Contribution des usagers
Coût industrielles
(couvrant ou non le coût
technique
du service)
Soutiens sociétés
{
Coût
partagé agréées
Coût aidé
TTC
Montant des
contributions
Le rapprochement du coût aidé TTC (ou du coût aidé HT pour les collectivités assujetties) et du montant des
contributions met en évidence le niveau de couverture du coût à la charge de la collectivité par les contributions
des usagers et les éventuels besoins d’ajustement.
Ainsi, la matrice permet une expression détaillée, précise et standard des charges, des produits et des coûts
unitaires :
Le détail tient à l’expression des charges et des produits par flux. Ainsi la matrice reflète à la fois la structure
des coûts et leur déclinaison suivant l’organisation de la gestion des déchets ;
La précision tient aux règles de remplissage de la matrice et au niveau de détail évoqué ci-dessus, ce qui
permet de lever toute ambiguïté quant à la représentativité des informations délivrées ;
Le caractère standard tient à la structuration de la matrice qui fixe un cadre homogène entre collectivités,
tout en permettant de s’adapter aux contextes et aux besoins des collectivités.
Enfin, la matrice permet avec le même niveau de détail et de précision de délivrer une information en montant
financier (pour une année) et sous forme de coût unitaire par tonne de déchets ou par habitant ; ces trois niveaux
d’information sont particulièrement importants pour l’analyse et le suivi des coûts.
TABLEAU 4
) EXEMPLE D’UNE MATRICE DES COÛTS SUR SINOE® ( «
Retour
FLUX DE DECHETS Sommaire
TOTAL
Ordures Recyclables
Déchets des
ménagères Verre secs des OM Encombrants
déchèteries
résiduelles hors verre
FONCTIONNELLES
Charges de structure
Communication
Total fonctionnelles
Prévention
CHARGES
Collecte et pré-collecte
Transfert/transport
TECHNIQUES
et d’énergie
Prestation à des tiers
Autres produits
Total industriels
SOUTIENS
PRODUITS
Tous soutiens
des sociétés agréées
Subventions de fonctionnement
Aides à l’emploi
Total aides
Total Produits
Montant de la TVA acquittée
CONTRIBUTION DES USAGERS
TEOM
REOM
AUTRES INFOS
Redevance spéciale
et facturations usagers
Coût complet
Coût technique
Coût partagé
Coût aidé HT
TVA acquittée
Coût aidé TTC
Montant des contributions
Nota/ cette matrice peut être plus détaillée au niveau des lignes et des colonnes mais cela relève d’un arbitrage à mener
au sein de chaque collectivité. notons que ce niveau de détail peut être suffisant dans un premier temps pour dresser un
diagnostic financier.
«
Retour
Sommaire
2 - adaPtation du cadre de la matrice des coûts
au contexte de la collectivité
La matrice, telle que précédemment présentée, constitue le cadre minimum à respecter. Cependant, avant de
renseigner les coûts, il convient d’adapter le cadre de la matrice (cf. Fiche 2 « La configuration, la saisie de la
matrice dans SINOE® et l’analyse des coûts ») aux besoins de la collectivité en ajoutant/supprimant des
colonnes conformément à la nomenclature SINOE® et en regroupant des lignes (par exemple : traitement/vente
d’énergie dans le cas d’une facturation d’incinération recettes d’énergie déduite).
Les colonnes et les lignes peuvent aussi être ventilées plus finement :
Les colonnes, pour affiner la connaissance des coûts en fonction des flux concernés, des modes de collecte.
Par exemple la colonne « recyclables secs des ordures ménagères hors verre » peut être ventilée entre « journaux-
magazines » et « emballages » ;
Les lignes, sur les niveaux de charges ou de produits. Par exemple, une collectivité peut vouloir distinguer
les différentes charges de traitement en précisant les modes de traitement (tri, compostage, incinération)
ou encore détailler un mode de traitement, par exemple pour l’incinération : incinération, gestion des
REFIOM, gestion des mâchefers, TGAP.
POINT PARTICULIER
Il est recommandé de détailler les lignes «précollecte» et «collecte» afin de pouvoir identifier clairement
les charges liées aux contenants et celles liées à la collecte. Ces deux types de charges étant
amenés à évoluer notamment avec la mise en place des conteneurs enterrés.
On ne peut que recommander une certaine prudence dans une déclinaison plus fine de la matrice, le niveau
de détail recherché (lignes et colonnes) devant résulter d’un compromis entre objectifs poursuivis, capacité
à obtenir des informations détaillées et niveau de qualité des données. La création de sous-colonnes va en
effet nécessiter de répartir les charges et produits : lorsqu’il s’agit de charges directes, cela peut se faire sans
ambiguïté mais si ce sont des charges indirectes, il faut veiller à avoir les éléments pour pouvoir faire une
répartition pertinente (cf. Fiche 5 « L’identification et la répartition des charges et produits indirects »).
EXEMPLES
Les charges de structure comprennent :
Les charges de personnel administratif (salaires et charges) : direction, ingénieurs, financiers,
secrétaires, … ;
Les charges liées au personnel « administratif » : déplacements, formation, frais de véhicules, … ;
Les fournitures administratives ;
La location ou l’amortissement des bureaux, ainsi que le téléphone, l’affranchissement, la
maintenance du photocopieur, … ;
Les indemnités des élus ;
Les études transversales telles que les études d’optimisation, les études RI, … ;
Les charges spécifiques de gestion et de recouvrement dans le cas où le financement
du service est assuré par la REOM.
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Il convient d’être vigilant sur la distinction entre charges de structure et charges techniques. Il s’agit
notamment d’affecter le personnel entre les charges de structure et les charges techniques en fonction
des missions assurées. Par exemple :
le personnel du service comptabilité est à prendre en compte dans les charges de structure alors
que les gardiens de déchèterie sont dans les charges techniques ;
l’ingénieur en charge du suivi global des contrats liés à une unité de traitement est à affecter en
charges de structure, alors que l’ingénieur spécialisé dans le process et assurant le suivi du
fonctionnement de l’installation est à affecter en charges techniques sur la ligne traitement (s’il
intervient sur les deux missions, il convient de le répartir entre charges de structure et charges
techniques au prorata du temps passé) ;
les contrôleurs de collecte chargés de s’assurer du bon déroulement de la prestation sur le terrain
sont à affecter en charges techniques de collecte ;
...
Pour évaluer les charges de structure, dans les collectivités qui exercent plusieurs compétences
(Communautés de Communes, Communautés d’Agglomération, Communautés Urbaines, éventuellement
Communes ou certains syndicats mixtes) il est nécessaire d’identifier la part des frais généraux de la
collectivité qui contribuent au fonctionnement du service déchets.
Pour cela, deux méthodes sont proposées ci-après et sont à adapter selon le contexte
propre à chaque collectivité.
«
Retour
Sommaire
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE (SUITE)
1ÈRE MÉTHODE : appliquer une clé de répartition aux charges de fonctionnement des différents
services transversaux de la collectivité (exemple d’une collectivité de 110 000 habitants).
A - Identifier les services transversaux concernés :
Fonction 020 = administration générale : Direction générale – Service finances – Service ressources
humaines – Service marchés publics – Service informatique ;
Fonction 021 = assemblée locale.
B - Appliquer une clé de répartition aux charges de fonctionnement des différents services transversaux
pour évaluer la part des frais généraux à intégrer dans le calcul des charges de structure.
CHARGES
PART DU BUDGET
SUPPORTÉES TOTAL COMPTE CLÉS
GÉNÉRAL AFFECTÉ
PAR LE BUDGET ADMINISTRATIF DE RÉPARTITION
AUX DÉCHETS
GÉNÉRAL
1 Vice Président
021 Assemblée locale - 373 450 € * 6.25 %
373 450 € déchets/16 VP
Indemnités élus = 23 340 €
= 6,25 %
020 Administration
générale
2 286 mandats déchets /
24 583 mandats 308 389 € * 9.3 %
Service finances 308 389 €
de la collectivité = 28 680 €
= 9,3 % des mandats
Nombre de postes pourvus
au tableau des emplois au
Service 31/12/2012
524 880 € * 23.3 %
ressources 524 880 € =
= 122 297 €
humaines 117 agents déchets /
503 agents de la collectivité
= 23.3 %
Nombre de postes informa-
tiques du personnel déchets
Service 180 634 € * 7.2 %
180 634 € / Nombre total de postes
informatique = 13 005 €
informatiques
= 24/334 = 7.2 %
Prorata des dépenses OM /
Administration 669 733 € * 20.5 %
669 733 € Budget de la collectivité
générale = 137 295 €
= 20,5 %
Service 1 Vice-Président 440 264 € * 6.25 %
440 264 €
communication déchets / 16 VP= 6,25 % = 27 517 €
2ÈME MÉTHODE : évaluer le temps passé par le personnel administratif sur la compétence
déchets puis utiliser ce taux pour calculer les charges de structure (exemple d’une collectivité de
31 150 habitants)
PERSONNEL
TOTAL % SUR ACTIVITÉ PART AFFECTÉE AUX
ADMINISTRATION
CHARGES DÉCHETS DÉCHETS
GÉNÉRALE*
Comptable 28 636 € 40 % 11 454 € (28 636 € * 40 %)
Comptable 27 345 € 0% -€
Secrétaire 32 163 € 40 % 12 865 €
Secrétaire 29 632 € 0% -€
Agent d’entretien 34 477 € 8% 2 758 €
Directeur 55 553 € 10 % 5 555 €
Gestionnaire du personnel 43 387 € 65 % 28 202 €
Technicien territorial 45 404 € 85 % 38 593 €
Chargé de mission aménagement 37 250 € 0% -€
TOTAL 333 847 € 99 428 €
% charges de personnel structure déchets / total charges de personnel
30 % (99 428 € / 333 847 €)
structure collectivité
* Il appartient à chaque collectivité de préciser les agents concernés par l’activité déchets
«
Retour
Sommaire
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE (SUITE)
% charges de
personnel
structure déchets
TOTAL 36 313 € / total charges de = 10 894 € (36 313 € * 30 %)
personnel structure
collectivité
30%
TOTAL CHARGES DE
EUROS /HAB
STRUCTURE DÉCHETS
99 428 € + 4 367 € + 10 894 € 114 689 € / 31 150 hab.
Total structure déchets
= 114 689 € = 3,7 €
Selon le contexte, ces deux méthodes peuvent se combiner (c’est le cas notamment lorsque la
collectivité ne dispose pas de budget individualisé par service) :
1. Evaluer le ratio des charges salariales des agents des services administratifs de la collectivité (finances,
ressources humaines…) à prendre en compte, en se basant sur les clés de répartition proposées en
méthode 1 ;
2. Appliquer ce % aux charges de fonctionnement des services généraux de la collectivité (location/
amortissements des bureaux, fournitures administrative, affranchissement, téléphone, électricité…) ;
3. Ajouter les indemnités des élus et les charges de structure du service déchets.
L’identification et l’évaluation des charges de structure sont à réaliser avec rigueur, afin de bien
intégrer l’ensemble des charges pesant sur l’activité du service déchets (les charges fonctionnelles, c’est-
à-dire les charges de structure et les charges de communication, représentent en moyenne 8 % du total
des charges). Elles sont constituées pour la grande majorité de charges de personnel : c’est donc ce poste
qu’il convient de cerner au mieux.
Ce travail d’évaluation des charges de structure n’est pas forcément à faire chaque année : il peut
être réalisé de façon précise la première année, afin de déterminer le taux à appliquer aux frais généraux
de la collectivité ; ce taux pourra ensuite être repris les années suivantes dans la mesure où il n’y a pas
de changement majeur de l’activité.
«
Retour
Sommaire
POINT PARTICULIER
Les charges liées aux marchés (annonces et insertions) sont à rattacher aux charges
de structure car elles sont relatives à la gestion des marchés.
3.1.2.1 Prévention
La prévention correspond à l’ensemble des actions initiées par la collectivité pour réduire quantitativement ou
améliorer qualitativement (réduction de la nocivité) les flux de déchets. Dans la matrice, les charges liées à la
prévention sont intégrées en charges techniques sur une ligne « prévention » en amont des charges de
collecte/transport/traitement, considérant que la prévention est la première étape de gestion des déchets et
qu’elle a un impact sur l’ensemble des flux.
EXEMPLES
Ces actions sont très diverses ; il peut s’agir d’actions en direction :
Des ménages :
• Promotion d’achats moins générateurs de déchets : élaboration de carnet de courses,
communication ciblée sur l’achat éco-responsable ;
• Evitement de la production de déchets : recycleries/ressourceries, promotion de l’eau du robinet ;
• Gestion de proximité des déchets organiques : compostage domestique, de pied d’immeuble,
service de broyage…
Des établissements de la collectivité ;
Des professionnels.
«
Retour
Sommaire
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Les charges liées à la prévention sont à identifier en fonction des différentes actions engagées (promotion
d’achats moins générateurs de déchets, recyclerie, gestion de proximité des biodéchets…). Elles
comprennent : le personnel, les frais de déplacement, de formation, les équipements (composteurs,
recycleries,…), les charges de communication dédiées à la prévention (catalogues et imprimés,
publications,…), les études, les prestations,…
Dans le cas d’ambassadeurs du tri et de la prévention, il convient de répartir au mieux les charges de
personnel de ces agents entre les lignes « communication » et « prévention », en fonction du temps passé
sur des actions de communication sur la collecte séparée d’une part et sur la prévention d’autre part. Par
exemple, si les messages et les actions sont communs, une répartition à 50 % entre charges de
communication et de prévention peut être réalisée.
Pour l’identification des charges liées à la prévention des déchets, les collectivités peuvent s’appuyer sur
le cadre des coûts de la prévention développé par l’ADEME7. Pour les collectivités ayant renseigné ce
cadre, il conviendra de vérifier que le total des charges du niveau 1 « Charges et produits directs » du
cadre est bien égal à celui de la ligne « prévention » de la matrice.
3.1.2.2 Pré-collecte
La pré-collecte correspond, d’un point de vue technique, à l’ensemble des opérations d’évacuation des déchets
depuis leur lieu de production jusqu’au lieu de prise en charge par le service collecte. Les charges de pré-
collecte concernent donc tout ce qui est lié à la gestion des contenants, que ces derniers soient ou non
consommables :
Acquisition : achats de sacs, amortissement des bacs, amortissement des points d’apport volontaire
(colonne et génie civil) ;
Prestation de location de bacs ;
Distribution ;
Gestion des contenants ;
Entretien, lavage et réparation ;
…
En termes de contenants, on peut citer les sacs, les caissettes, les conteneurs ou bacs individuels et collectifs,
les bornes d’apport volontaire, les conteneurs enterrés.
3.1.2.3 collecte
La collecte rassemble l’ensemble des opérations consistant à enlever les déchets et les acheminer vers un
centre de transfert ou de traitement. On distingue généralement la collecte au porte à porte (éventuellement
en points de regroupement) et la collecte par apport volontaire.
Les charges de collecte correspondent principalement aux charges liées au fonctionnement des véhicules de
collecte (carburant et autres fournitures, assurances, entretien et réparation, amortissement et intérêt
d’emprunt …) et à la mobilisation de moyens humains. Elle peut être assurée en régie ou en prestation : dans
le cas d’une prestation, c’est le montant facturé qui est intégré dans la matrice.
(7) Pour plus de précisions se reporter au guide méthodologique « Cadre des coûts de la prévention» de l’ADEME, disponible sur le site
Internet de l’ADEME : www.ademe.fr
«
Retour
Sommaire
POINTS PARTICULIERS
Pour rester cohérent avec la matrice, les charges liées au fonctionnement d’une déchèterie sont
séparées en collecte, transfert/transport et traitement. Il a donc été nécessaire de définir la notion de
collecte qui correspond schématiquement au « haut de quai », c’est à dire la partie du site destinée à
l’accueil du public. Le « bas de quai » correspond au transport et au traitement des déchets.
Ainsi, pour une déchèterie, par collecte on entend l’ensemble des charges liées :
• Au gardiennage et à la surveillance du site ;
• Aux dépenses courantes de fonctionnement (eau, électricité, consommables divers, assurances,…)
et d’entretien du site ;
• Aux charges d’amortissement et aux intérêts d’emprunt.
Les charges d’amortissement intégrées dans le bloc collecte correspondent exclusivement à
l’amortissement des équipements « fixes » (quai, voirie, clôture, bâtiments, signalétique, réseaux ),
exception faite des équipements « mobiles » d’enlèvement (bennes de bas de quai) des déchets qui
eux sont à intégrer dans les charges de transfert/transport. Encore une fois, cette nuance est
importante pour assurer la comparaison avec une prestation privée d’enlèvement de déchets qui
intègrerait la mise à disposition des bennes.
Le pont bascule sur une déchèterie sert à la fois pour les produits entrants (en général pesée des apports
professionnels) et pour les produits sortants (contrôle des tonnages en sortie de déchèterie). Les
charges liées au pont bascule sont à affecter à la collecte. Cette règle permet de rester cohérent avec
celle précisant que les charges d’amortissement intégrées dans le bloc collecte correspondent
exclusivement à l’amortissement des équipements « fixes » (quai, voirie, clôture, bâtiments, signalétique,
réseaux…), exception faite des équipements « mobiles » de réception et d’enlèvement (bennes,
conteneurs…) des déchets qui eux sont à intégrer dans les charges de transfert/transport.
Les opérations de collecte d’encombrants ou de déchets verts au porte à porte ou en bennes hors
déchèterie, sont à rattacher à la collecte.
3.1.2.4 transfert/transport
Le poste transfert/transport renvoie obligatoirement à l’existence d’une rupture de charge entre la collecte
des déchets et la 1ère installation de traitement, donc à un changement de véhicule afin d’optimiser le transport.
EXEMPLE
Le relevage des bornes d’apport volontaire s’apparente à de la collecte. Dans le cas du verre, il est fréquent
que les déchets soient préalablement regroupés sur une aire de stockage avant d’être acheminés chez le
repreneur. Les opérations de relevage des bornes d’apport volontaire sont alors assimilées
à de la collecte tandis que l’acheminement du verre jusqu’au repreneur à du transport.
POINTS PARTICULIERS
Le transport des matériaux, refus ou sous-produits en sortie d’installation de traitement est à intégrer
à la ligne de traitement concernée dans la matrice (ainsi que leur élimination). Par exemple le transport
des refus de tri en sortie de centre de tri s’ajoute aux charges de tri (ainsi que les charges
d’enfouissement ou d’incinération des refus).
Dans les déchèteries, les équipements liés au compactage (tractopelle, compacteur, rouleau tasseur)
sont également à affecter au transport.
Pour le verre, il est fréquent qu’une opération de transfert et transport soit réalisée chez le collecteur
mais la totalité est facturée en collecte, sans détail de la répartition entre collecte et transport :
dans ce cas, le montant facturé est à affecter sur la ligne « collecte ».
«
Retour
3.1.2.5 traitement Sommaire
POINTS PARTICULIERS
Il n’est pas obligatoire de détailler les types de traitement : il est possible de saisir globalement les
charges de traitement sur la ligne générique « traitement » ;
La gestion des refus est intégrée au mode de traitement (stockage des REFIOM intégré à l’incinération,
incinération ou stockage des refus de tri intégré au tri) ;
En cas de facturation par un syndicat de traitement d’une part fixe en €/hab. pour les charges de structure
du syndicat, les EPCI de collecte doivent intégrer ce montant aux charges de traitement facturées par le
syndicat pour les différents flux (au prorata des montants facturés pour chacun des flux) ;
Les charges de tri optique dans le cas d’une collecte multi-flux en sacs de couleur sont à affecter au
traitement (ligne « traitement des déchets non dangereux » ou « tri-conditionnement » si la
collectivité a détaillé les lignes de traitement), dans la mesure où il s’agit d’une étape
préalable au traitement, permettant de séparer les flux de déchets avant tri.
«
Retour
3.1.2.6 enlèvement et traitement des déchets dangereux Sommaire
Une ligne spécifique a été ouverte de manière à isoler les charges liées à l’enlèvement et au traitement des
déchets dangereux, considérant d’une part que le coût à la tonne pour l’élimination de ces déchets est bien
plus important que le coût d’élimination des autres déchets et que d’autre part, l’élimination de ces déchets
relève de prestataires privés et qu’il est souvent difficile, voire impossible, d’isoler dans le coût celui lié à
l’enlèvement de celui lié à l’élimination. C’est pourquoi ces deux étapes techniques de gestion ont été
regroupées.
Cette ligne est à renseigner dans trois cas :
Des déchèteries accueillant des déchets dangereux ;
Une collecte de DASRI ; il faudra alors créer une colonne « DASRI » dans la matrice ;
Une collecte spécifique des déchets dangereux (cf. Liste partie 1.1 de la fiche 1) ; il faudra alors ouvrir une
colonne dénommée « déchets dangereux ».
«
Retour
3.2.1.2 Prestations à des tiers Sommaire
Les prestations à des tiers sont des services apportés par des collectivités, qui ne rentrent pas dans le cadre du
service public de gestion des déchets. Il s’agit donc :
De services apportés aux collectivités extérieures au territoire c’est le cas par exemple de l’accueil en
déchèterie de communes voisines par le biais d’une convention d’accès ou du traitement par compostage
de déchets verts d’une Communauté de Communes voisine ;
Remarque : dans le cas de services apportés aux collectivités du territoire (collecte et/ou traitement), s’il y
a une facturation à ces collectivités, celle-ci est à affecter à la ligne « redevance spéciale et facturation
usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice : il s’agit d’un mode de financement car ces services
rentrent dans le périmètre du service public ;
De services apportés aux professionnels si la collectivité n’assure qu’une partie du service c’est le cas par
exemple de l’accueil de déchets de professionnels sur une installation de traitement (incinérateur, ISDND,…).
Remarque : si la collectivité assure l’ensemble du service (collecte et traitement), dans ce cas le service est
considéré comme faisant partie du service public, la facturation est alors un mode de financement et est à
affecter à la ligne « redevance spéciale et facturation usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice.
Ainsi par exemple, pour des apports directs de déchets verts de professionnels sur une plate-forme de
compostage, la facturation est à affecter à la ligne « prestations à des tiers » alors que la facturation des
professionnels pour l’accès en déchèterie doit être intégrée à la ligne « redevance spéciale et facturation
usagers » dans le bloc « autres infos » de la matrice.
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Pour les prestations à des collectivités extérieures :
• Il n’y a pas lieu de créer une colonne spécifique, charges et produits sont à intégrer au flux
concerné ;
• Si la prestation porte sur une seule étape technique (collecte ou traitement) alors il faut créer
dans la matrice sous SINOE® une ventilation « collecte/traitement » car les périmètres de
population sont différents (cf. Fiche 2 « La configuration, la saisie de la matrice dans SINOE® et
l’analyse des coûts ») ;
TABLEAU 5
) EXEMPLE DE VENTILATION DE COLONNES SOUS SINOE® (
Ordures ménagères Recyclables secs des OM
résiduelles hors verre
Ventilation
Ventilation collecte / tri
collecte / traitement
Collecte Traitement Collecte Tri
• Dans le cas de prestations ponctuelles (arrêt technique d’un incinérateur par exemple) il est
nécessaire de calculer une population pondérée au prorata du temps passé.
Pour les prestations à des professionnels, il faut créer une colonne « déchets des professionnels » ;
c’est le cas par exemple pour des apports directs de déchets verts sur une plateforme
de compostage, ou de DIB à un incinérateur…
L’existence de prestations à des tiers a une incidence directe sur le calcul des coûts à la tonne et à l’habitant.
En effet, le coût complet couvre l’ensemble des charges inhérentes au service et se rapporte donc à l’ensemble
des déchets gérés par la collectivité et à l’ensemble de la population concernée. En revanche, les coûts techniques,
partagés et aidés renvoient quant à eux au seul périmètre du service public de gestion des déchets et se rapportent
uniquement au tonnage et à la population de la collectivité (donc prestations à des tiers déduites).
«
Retour
3.2.1.3 autres produits Sommaire
La ligne « autres produits » concerne des produits « annexes » à l’activité déchets (hors ventes de matériaux
et d’énergie, prestations à des tiers, soutiens et subventions), par exemple : ventes de composteurs ou de bacs,
recettes liées à une antenne de télécommunication placée sur une installation, loyers divers, pénalités perçues
auprès des prestataires, service facturé à des collectivités voisines pour la réalisation d’un appel d’offre groupé,…
POINTS PARTICULIERS
En théorie, les remboursements d’assurance viennent en atténuation des charges liées aux travaux
engagés. Toutefois pour des sinistres de véhicules ou de contenants (cas assez fréquent et concernant
des montants limités), si le remboursement perçu en année N concerne des travaux réalisés en année
N-1, l’atténuation n’est pas possible et il est proposé de les mettre sur la ligne « autres produits ».
Pour des montants plus importants, une réflexion sera à mener au sein de la collectivité afin de
définir s’il s’agit ou non de produits exceptionnels (donc non incorporables).
POINTS PARTICULIERS
L’intégration des soutiens Eco-Emballages/Adelphe dans la matrice n’est pas toujours simple car les
collectivités les perçoivent avec quelques mois de décalage. Pour déterminer le montant des soutiens
à affecter dans la matrice de l’année N, deux solutions sont possibles:
• Soit estimer les soutiens de l’année à partir des tonnages collectés et valorisés, sur la base du
barème Eco-Emballages/Adelphe ;
• Soit, en l’absence d’évolution significative du montant du soutien (pas de changement de barème
ou d’évolution notable des tonnages), prendre en compte les 4 acomptes de l’année N et le
versement complémentaire (solde) de l’année N-1 versé en année N (cf. Fiche 5 : « L’identification
et la répartition des charges indirectes »).
Il est important de bien veiller à avoir au total dans la matrice une année complète de soutiens
(4 acomptes + 1 versement complémentaire), de fixer une règle et de procéder ensuite de la même
manière d’une année sur l’autre.
Les soutiens Eco-folio pour les papiers sont versés avec une année de décalage.
Pour le remplissage de la matrice de l’année N, il convient de saisir les soutiens de l’année N-1.
«
Retour
3.2.3 aides Sommaire
Dans la rubrique « aides » de la matrice, sont comptabilisées l’ensemble des aides et subventions reçues par
les collectivités pour exercer leurs compétences en matière de gestion des déchets, que ces dernières soient ou
non directement liées à la politique déchets (en particulier, il est nécessaire d’identifier les aides à l’emploi), et
quelle que soit leur origine (Commission Européenne, Etat, ADEME, Conseil Régional, Conseil général).
Les aides sont réparties en trois catégories dans la matrice :
Les reprises des subventions d’investissement : il s’agit de l’amortissement des subventions ;
Les subventions de fonctionnement, comme par exemple les aides ADEME ;
Les aides à l’emploi (CAE ou autres).
Lorsqu’il s’agit de subventions d’investissement, le produit à inscrire dans la matrice doit être « amorti » sur la
même durée que le bien. Par exemple pour la construction d’une déchèterie, une collectivité a perçu une subvention
d’investissement de 75 000 €, la durée d’amortissement de la déchèterie est de 15 ans. Dans la matrice le montant
à indiquer sur la ligne « Reprises des subventions d’investissement » sera de 5 000 € (75 000 €/15 ans).
L’intégration des aides nécessite de faire une fois pour toutes l’historique des subventions d’investissement
perçues.
TABLEAU 6
) EXEMPLE DE REGROUPEMENTS CHARGES/PRODUITS DANS SINOE® (
Total
Techniques 3 090 825,20 224 944,70 1 675 243,50 1 367 838,20 137 811,20 123 036,80 6 619 699,60
Total Charges 3 583 510,80 266 073,60 1 955 701,90 1 502 781,20 146 906,50 150 212,70 7 605 186,70
[REG] Incinération - Energie 4 351 381,00 39 226,00 613 449,00 135 050,00 149 645,00 5 288 751,00
Sur la base d’une analyse des matrices saisies dans SINOE®, une liste de regroupements à faire (si la collectivité
est concernée) a été établie.
Au sein d’une étape technique, le principe de saisie retenu est de privilégier la ligne générique ce qui permet
d’éviter de multiplier les regroupements (par exemple, s’il y a deux modes de traitement pour les OMR, saisir
sur la ligne « traitement des déchets non dangereux ») ;
Entre deux étapes techniques, les regroupements sont parfois inévitables (collecte/transport ou transport/
traitement par ex.).
«
Retour
Sommaire
POINTS PARTICULIERS
Si une part des OMR est enfouie et l’autre part incinérée, un regroupement incinération/énergie n’est
à faire (dans le cas où les ventes d’énergie sont déduites du montant facturé) que si les tonnages
incinérés représentent plus de 20 % du tonnage total d’OMR (en dessous de 20 % de tonnage incinéré,
la part des ventes d’énergie déduites est en effet faible, le regroupement ne se justifie pas et fait perdre
l’expression du coût complet).
Dans le cas d’un accès à la déchèterie d’une collectivité voisine avec facturation globalisée en €/hab.,
il convient :
• De préférence, de faire une répartition du montant facturé sur la base des charges et produits de la
collectivité assurant la prestation, si celle-ci peut fournir cette répartition ;
• Ou de faire un regroupement de lignes charges techniques/ventes de matériaux/soutiens ;
• Ou encore d’affecter le montant facturé à la ligne « autres charges » si le montant est faible (maximum
5 % du total des charges techniques déchèterie supportées par la collectivité pour ses propres
déchèteries).
Lorsqu’un syndicat de traitement assure les actions de communication et prévention pour ses
collectivités adhérentes, il faut, dans la mesure du possible, que le syndicat de traitement donne à ses
adhérents la part des charges de communication et de prévention afin qu’ils puissent les intégrer sur
les lignes de leur matrice ; à défaut, compte-tenu que ces charges représentent de faibles montants au
regard des coûts de traitement, il conviendra de ne pas faire de regroupement et de les intégrer
aux charges de traitement.
3.5.2 contributions
On distingue parmi les contributions celles perçues auprès :
Des usagers à savoir la TEOM, la REOM, la redevance spéciale et facturations aux usagers comme
par exemple les facturations aux professionnels pour les apports en déchèterie ;
Des collectivités adhérentes pour les syndicats qui financent leur service par des contributions
communales ou intercommunales. La totalité des montants facturés aux collectivités adhérentes
est à affecter à la ligne « contributions des collectivités adhérentes ».
«
Retour
3.5.2 contributions Sommaire
POINT PARTICULIER
La part du budget général contribuant au financement du service déchets n’est pas à intégrer dans la
matrice dans la mesure où il ne s’agit pas d’un financement spécifique déchets. De la même manière, la
DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) n’est pas à prendre en compte : la DGF est globale et libre
d’emploi, ce n’est pas un mode de financement lié aux déchets, elle contribue au budget global
de la collectivité.
«
Retour
Sommaire
TABLEAUX 7
) EXEMPLES DE CADRES DE MATRICES DE DEUX SYNDICATS DE TRAITEMENT (
FLUX DE DECHETS
Ordures Recyclables
Déchets des
ménagères Verre secs des OM
déchèteries
résiduelles hors verre
FONCTION-
Charges de structure
NELLES
Communication
Prévention
Pré-collecte
CHARGES
Collecte
TECHNIQUES
Transfert/transport
Traitement des déchets
non dangereux
Enlèvement et traitement
des déchets dangereux
Autres charges
Ventes de produits et
d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS
Compost
Energie
Prestations à des tiers
PRODUITS
Autres produits
TIENS
SOU-
Tous soutiens
des sociétés agréées
Reprise des subventions
d’investissement
(«amortissement»)
AIDES
Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Montant de la TVA acquittée
AUTRES
INFOS
FLUX DE DECHETS
Recyclables
Ordures Déchets
secs des
ménagères Verre Biodéchets des
OM hors
résiduelles déchèteries
verre
FONCTION-
Charges de structure
NELLES
Communication
Prévention
Pré-collecte
CHARGES
Collecte
TECHNIQUES
Transfert/transport
Traitement
des déchets
non dangereux
Enlèvement et
traitement des déchets
dangereux
Autres charges
Ventes de produits et
d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS
Compost
Energie
Prestations à des tiers
PRODUITS
Autres produits
TIENS
SOU-
Tous soutiens
des sociétés agréées
Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Montant de la TVA
AUTRES
acquittée
INFOS
«
Retour
Les deux exemples mettent en évidence l’hétérogénéité des services apportés par les syndicats de traitement et Sommaire
l’hétérogénéité des matrices qui en découle.
POINTS PARTICULIERS
Concernant les recettes de ventes de matériaux et les soutiens, trois situations sont possibles :
Le syndicat de traitement perçoit les recettes et reverse une partie ou la totalité des soutiens et/ou
recettes de ventes de matériaux aux EPCI adhérents ;
Le syndicat de traitement perçoit les recettes, intègre le montant de ces recettes dans le calcul de son
coût et les déduit donc des contributions appelées auprès de ses EPCI adhérents ;
Le syndicat de traitement ne perçoit pas les recettes, ce sont les EPCI adhérents qui les reçoivent
directement.
Dans le premier cas du syndicat qui reverse soutiens et ventes à ses adhérents, ce montant reversé est
bien une charge en comptabilité pour le syndicat de traitement. Par convention, dans la matrice du syndicat,
les recettes qu’il perçoit au titre de la vente de matériaux et des soutiens des sociétés agréées sont
affectées sur les lignes « ventes de matériaux » et « tous soutiens des sociétés agréées » ; les reversements
du syndicat à ses collectivités adhérentes sont à soustraire du montant des contributions qu’il reçoit.
Cette solution permet d’avoir un coût complet et un coût aidé cohérents dans la mesure où les recettes
sont bien intégrées dans le calcul des coûts et d’être homogènes avec les syndicats qui déduisent
ces recettes de la facture à leurs adhérents.
FIGURE 3
) EXEMPLE DE PRISE EN COMPTE DES RECETTES (SOUTIENS)
REVERSÉES AUX EPCI ADHÉRENTS (
COMPTE MATRICE
ADMINISTRATIF DES COÛTS
Charges RSOM hors verre
65 735 Reversement soutiens Charges fonctionnelles
145 000 €
aux EPCI adhérents Charges techniques
Produits Prévention
7 488 Soutiens Eco-Emballages 145 000 € Collecte
Transport
Traitement
Produits industriels
Soutiens 145 000 €
Aides
Autres infos
Contribution
- 145 000 €
des collectivités
Les soutiens perçus par le syndicat de traitement sont affectés à la ligne soutiens ; le reversement effectué aux
EPCI adhérents vient en déduction des contributions payées.
«
Retour
Sommaire
4.2 Le remplissage de la matrice par les EPCI à compétence collecte
Les modalités de facturation des syndicats de traitement sont très variables mais correspondent rarement
aux coûts individualisés de chaque flux :
Certains syndicats facturent par flux et par opération en fonction du coût : par exemple dans le cas d’un
syndicat qui assure le traitement par le biais de prestations de service, il peut choisir de répercuter
intégralement et de manière transparente le coût des prestations (coût du traitement des OMR par tonne
d’OMR, coût du tri des emballages par tonne d’emballages…) ;
Certains mutualisent les coûts et facturent sur la base d’un tarif en €/hab. qui englobe la totalité des services
apportés (par exemple traitement OMR + tri des recyclables secs + traitement des encombrants de déchèterie) ;
D’autres enfin mettent en place une facturation incitative, comme par exemple la facturation de
l’enfouissement des OMR et le tri des recyclables secs rapportés à un coût en €/tonne d’OMR (les collectivités
sont alors incitées à détourner les tonnages d’OMR vers le flux RSOM).
Il est convenu que :
Pour les collectivités adhérentes à un syndicat de traitement, les coûts intégrés dans la matrice doivent
correspondre au montant total facturé par le syndicat, afin que la matrice soit le reflet du montant total
payé par l’EPCI à compétence collecte.
Pour la répartition dans la matrice :
• Dans le 1er cas (facturation par tonne pour chaque flux), les montants sont affectés dans la matrice
au réel ;
• Dans les 2ème et 3ème cas, le montant facturé correspond à un prix globalisé. Cela nécessite de pouvoir
répartir le montant facturé en fonction des différents services assurés par le syndicat de traitement
et cela implique donc que le syndicat de traitement explicite son mode de facturation et la répartition
à appliquer : le minimum exigé par la construction de la matrice est de pouvoir faire une répartition
par flux. Dans certains cas, s’il n’est pas possible de différencier certaines étapes techniques (comme
le transport/traitement) ou les charges et les recettes (collecte/tri/ventes de matériaux), cela
nécessitera de regrouper des lignes lors de la saisie dans SINOE®.
La répartition de la facturation doit-être cohérente avec la structure des coûts supportés par le
syndicat.
Il est essentiel que syndicats de traitement et EPCI à compétence collecte travaillent de manière coordonnée :
cela permet aux syndicats de traitement d’avoir une connaissance globale du coût de la gestion des déchets et
aux EPCI de collecte de fiabiliser le renseignement de leur matrice. Un certain nombre de syndicats de traitement
ont d’ores et déjà engagé ce travail de réflexion commune autour des coûts avec leurs EPCI adhérents avec
une formation commune « Matrice des coûts et Méthode ComptaCoût®»et des réunions de restitution et
d’échanges.
«
Retour
Sommaire
1 - Présentation de sinoe®
Développé par l’ADEME en collaboration avec plusieurs utilisateurs, le site SINOE® déchets a été conçu pour
répondre aux attentes et besoins du terrain. Son contenu riche, fiable et actualisé offre aux collectivités des
informations essentielles sur les déchets ménagers. Au-delà de l’observation, SINOE® déchets est un outil
d’analyses efficace qui apporte à chacun un éclairage sur la gestion des déchets ménagers pour orienter la
décision.
Les 4 objectifs principaux de SINOE® sont les suivants :
une vision stratégique : SINOE® déchets s’inscrit dans une démarche d’amélioration du service et de la maîtrise
des coûts. Il permet aux collectivités d’évaluer et d’optimiser le service de gestion des déchets. Il leur permet
également d’enrichir leur réflexion en matière de prévention de déchets ménagers et assimilés ;
un site référent : base de données consolidée et sécurisée, SINOE® déchets dispose d’un historique unique
de 10 ans de données sur la gestion des déchets ménagers et assimilés. Grâce à un processus de contrôle
et de validation renforcé à la source, l’outil garantit une fiabilité maximale car seules les données
comparables et certifiées sont exploitées ;
un outil d’aide à la décision : au-delà des chiffres clés sur les déchets, SINOE® déchets permet d’accéder à
des analyses, des indicateurs, des coûts, des cartes, des graphiques. Il s’agit de contenus objectifs pour se
situer par rapport aux autres collectivités et mettre en place une politique déchets rationnelle ;
un partage de l’information en toute transparence : le partage d’informations et l’échange permettent
d’enrichir et d’actualiser régulièrement la base de données de SINOE® déchets. Ce partage de données est
fondé sur le volontariat des collectivités pour les informations les concernant.
Pour ajouter des flux de déchets ou créer des sous-colonnes, une nomenclature est proposée en annexe 1, qui
permet d’harmoniser les cadres des matrices élaborées par les collectivités.
Attention, l’ajout d’un flux de déchets implique non seulement d’y associer une population et un tonnage mais
aussi d’être en capacité de ventiler les charges et produits (éventuellement clés de répartition à définir…). Il
revient aux collectivités de mettre en perspective le niveau de détail souhaité et le temps passé pour obtenir
ces données.
Une fois le cadre de la matrice défini, il convient de l’exporter sous un format de type Excel qui servira de support
tout au long du projet (des fiches 1 à 6 du guide) avant la dernière étape qui correspond à la saisie de la Matrice
des coûts dans SINOE®.
(8) L’INSEE fournit en janvier de chaque année N les populations légales communales de l’année N-3 ; SINOE® estime alors la population
de chaque commune pour une année N sur la base du taux d’évolution entre les années N-2 et N-1 ; une correction départementale est
ensuite appliquée à toutes les communes afin de tenir compte des estimations départementales de l’année N fournies par l’INSEE.
«
Retour
Sommaire
3 - demande de validation
Lorsque la saisie est terminée, il faut demander la validation de la matrice pour permettre sa vérification par
un bureau d’études missionné par l’ADEME ; la validation permet également de saisir une nouvelle matrice.
(9) Guide « Analyser et valoriser les Matrices des Coûts® » - ADEME, 2011.
«
Retour
4.1.2 … puis se positionner par rapport à d’autres collectivités Sommaire
Après avoir mené une analyse interne de leurs coûts, les collectivités peuvent se positionner par rapport à
d’autres afin d’approfondir leur réflexion, pour cela, le référentiel national des coûts est un bon support. Cette
étude réalisée tous les deux ans par l’ADEME délivre des valeurs de référence sur les coûts pour les principaux
flux de déchets et met en évidence des facteurs techniques de dispersion des coûts. Ainsi les collectivités sont
en mesure de se positionner par rapport aux collectivités françaises de même typologie d’habitat et d’identifier
des leviers pour agir sur leurs coûts.
Pour aller plus loin, dès lors qu’une collectivité dispose d’une matrice validée, elle a accès à l’outil de calcul
sur les coûts de SINOE®. Cet outil permet aux collectivités de générer des requêtes sur la base de toutes les
matrices validées dans SINOE® et de positionner leurs coûts par rapport à un profil de collectivités
préalablement défini (situation géographique, niveau de service…).
Attention les données obtenues sont des données observées (donc non représentatives du territoire français car
aucun calcul de redressement n’est réalisé) et non de référence contrairement au référentiel national des coûts,
elles doivent donc être interprétées avec précaution.
POINTS PARTICULIERS
L’ADEME a élaboré une typologie, permettant de classer les collectivités en fonction des caractéristiques
du territoire10. Cinq grands types ont ainsi été définis (avec des sous-catégories pour certains types) :
EPCI urbains denses ;
EPCI urbains ;
EPCI mixtes ;
EPCI ruraux ;
EPCI touristiques ou commerciaux.
Dans SINOE®, chaque collectivité est caractérisée selon cette typologie, en fonction d’un certain nombre
de critères (densité de logements, taux d’habitat collectif, nombre de lits touristiques par habitant, nombre
de commerces par habitant).
Cela permet par exemple aux collectivités situées en zone touristique qui ont des coûts à l’habitant
permanent bien supérieurs aux autres collectivités, de pouvoir se positionner au sein du type
« EPCI touristiques ou commerciaux ».
(10) Typologie des EPCI à partir des caractéristiques d’habitat – rapport 2010 téléchargeable sur www.sinoe.org
50/51
Guide méthodologique, Matrice des coûts et méthode ComptaCoût®
2e partie
«
Retour
Sommaire
«
Retour
Sommaire
FIGURE 4
) LE PRINCIPE DE RATTACHEMENT DES CHARGES ET PRODUITS À L’EXERCICE (
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
L’exercice consiste à :
Intégrer dans le compte administratif les charges à payer ou les produits à percevoir qui correspondent
aux charges ou produits relatifs à l’exercice mais dont le justificatif n’est pas parvenu. Par exemple :
• Facture de traitement des déchets du dernier trimestre ne parvenant que début N+1 ;
Exclure du compte administratif de l’année N les charges constatées d’avance ou les produits
constatés d’avance qui correspondent aux charges ou produits enregistrés sur l’exercice mais pour
tout ou partie relatifs à l’exercice de l’année N+1. Par exemple :
• Prime d’assurance dont l’échéance n’est pas systématiquement le 31 décembre ;
• Subvention de fonctionnement pour laquelle le programme n’est pas finalisé. Dans ce cas la
subvention imputée sur l’exercice doit l’être au prorata des dépenses effectivement réalisées.
Identifier les charges à répartir sur plusieurs exercices. Ces dernières doivent avoir fait l’objet
d’une décision de l’assemblée délibérante. C’est le cas en particulier des subventions
d’équipements octroyées à un organisme public ou privé.
On notera que les opérations de rattachement des charges à payer s’effectuent à partir de la comptabilité
d’engagement. Pour le reste, c’est par une analyse précise du contenu de chacun des comptes qu’il est possible
d’identifier les opérations de rattachement à opérer.
Dans tous les cas, pour calculer les coûts dans la matrice, il convient de valider par une analyse fine des
comptes que les charges et produits retenus concernent une année complète (12 mois, 4 trimestres).
«
Retour
Sommaire
Fiche 4 : L’identification des charges
et des produits à intégrer dans la matrice
Le calcul des coûts dans la matrice se fait sur l’année civile écoulée et correspond au résultat de l’année : les flux
financiers à prendre en compte sont donc ceux de la section fonctionnement uniquement (charges et produits de
fonctionnement c’est à dire comptes de classe 6 et 7) et pas ceux de la section investissement.
«
Retour
Sommaire
2 . charges et Produits de la collectivité
constituant le budget déchets
Le compte administratif
• Pour les collectivités ayant une commune de plus de 3 500 habitants, le compte administratif est
retracé par fonction. Dans ce cas, les informations utiles à l’identification du budget déchets se
trouvent en priorité dans les fonctions et rubriques suivantes :
• Fonction 0 - Administration générale (intégrant en particulier tout ou partie des charges
fonctionnelles) :
Rubrique 01 – Opérations non ventilables (concernant notamment les indemnités des élus)
Rubrique 02 – Administration générale
• Fonction 8 – Aménagement et services urbains, environnement ;
Rubrique 810 – Services communs
Rubrique 812 – Collecte et traitement des ordures ménagères
Attention toutefois, les pratiques comptables sont très variables d’une collectivité à l’autre et il faut vérifier que
d’autres fonctions ou rubriques ne sont pas également concernées.
Pour les collectivités n’ayant pas de commune de plus de 3 500 habitants, la comptabilité fonctionnelle n’est
pas obligatoire. Dans ce cas, en l’absence de segmentation analytique ou de budget annexe, les charges et
produits du service déchets ne sont pas isolés des autres compétences de la collectivité et leur identification
peut être plus compliquée.
L’état spécial
Les collectivités comptant plus de 10 000 habitants, assurant au moins la collecte des déchets et finançant
leur service par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) doivent retracer dans un état spécial
annexé aux documents budgétaires le produit perçu de la taxe, les dotations, les participations, les emprunts
réalisés, les dépenses directes et indirectes afférentes au service de gestion des déchets.
Cette recherche des charges et produits relatifs au service public de gestion des déchets concerne exclusivement
les collectivités qui exercent, même de façon accessoire, d’autres compétences que la seule gestion des déchets.
Pour les syndicats à vocation unique, le budget concerne uniquement le service public de gestion des déchets
et la totalité des charges et produits du compte administratif sont à considérer.
«
Retour
Le grand livre de la section fonctionnement (charges et produits de fonctionnement, c’est-à-dire comptes Sommaire
de classe 6 et 7)
Le grand livre reprend l’ensemble des écritures comptables de l’année. Pour le renseignement de la matrice,
selon le contexte de la collectivité, il s’agira du grand livre de la collectivité (collectivités n’ayant pas de
comptabilité fonctionnelle), du grand livre de la fonction 812 (collectivités ayant une comptabilité
fonctionnelle), du grand livre par segment analytique (collectivités ayant une comptabilité analytique),
du grand livre du budget annexe déchets (dans le cas d’un budget annexe). Le grand livre permet d’identifier
les charges et produits à prendre en compte et d’écarter les charges et produits à écarter (ne concernant
pas l’activité déchets, ne concernant pas l’année considérée,…).
A partir de ces différents documents comptables cités dans la partie précédente, il convient de retenir les charges
et produits relatifs au service public de gestion des déchets pour l’année considérée qui constituent le budget
déchets.
POINTS PARTICULIERS
Pour refléter le niveau des investissements, la charge à retenir est le montant de l’amortissement
(compte 6811) et non pas l’annuité d’emprunt. L’annuité d’emprunt dépend du plan de financement d’un
investissement alors que l’amortissement permet de rendre compte de la charge annuelle d’un
investissement (pour les investissements ne faisant pas l’objet d’un amortissement, un amortissement
extra-comptable est calculé – se reporter à la fiche 7) ;
Dans les collectivités, il est assez fréquent que les emprunts ne soient pas affectés à un investissement
précis mais soient globalisés dans les charges générales. Pour évaluer les intérêts d’emprunt
concernant les déchets, deux méthodes sont possibles :
• Rapporter la totalité des intérêts d’emprunt de la collectivité au pourcentage du montant des
immobilisations du service « déchets » par rapport au montant total des immobilisations de la
collectivité ;
• Recomposer les intérêts d’emprunt à partir d’un calcul théorique, basé sur le taux
d’intérêt et la durée de l’emprunt.
Les charges prises en compte dans la matrice doivent correspondre à une année, aussi, par exemple
lorsque les acquisitions de composteurs sont enregistrées en comptabilité en fonctionnement et que
l’utilisation s’échelonne sur plusieurs années, il est nécessaire de répartir la charge liée aux
composteurs soit en fonction du nombre de composteurs distribués sur l’année, soit en fonction du
nombre d’années prévu pour l’opération de distribution des composteurs. Cette répartition est également
à appliquer aux éventuelles subventions. Il faudra veiller à faire de même les années suivantes.
«
Retour
Sommaire
2.3 Les charges et produits à ne pas intégrer
Inversement, il convient de s’assurer que les charges et produits pris en compte concernent uniquement le
service déchets.
Les charges et produits à ne pas intégrer dans le budget déchets sont :
Les charges et produits qui ne concernent pas l’activité déchets comme par exemple :
• La part du véhicule du service déchets qui sert à transporter régulièrement du matériel de la
collectivité ne concernant pas les déchets ;
• La part du personnel mis à disposition pour l’entretien des autres sites de la collectivité que les
installations de gestion des déchets ;
• Un complément de financement via le budget général ;
• La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) ;
• …
Les charges et produits qui ne concernent pas les conditions normales et courantes du fonctionnement de
la collectivité : ce sont les charges et produits exceptionnels. Les charges et produits exceptionnels les plus
fréquemment rencontrés sont :
• Les charges et remboursements d’assurance liés à un sinistre important (incendie, inondation) ;
• Les frais de justice ou produits liés à un contentieux ;
• La régularisation des exercices antérieurs (titres annulés sur exercices antérieurs).
Les remboursements maladie en déduction des charges de personnel pour les agents concernés ;
La péréquation des coûts de transport effectuée par un syndicat de traitement en déduction des charges
de transport assurées par la collectivité ;
Les remboursements TIPP en déduction des charges de carburant pour les véhicules concernés ;
Le remboursement par la perception des charges d’affranchissement engagées par la collectivité pour
l’envoi des factures REOM en déduction des charges de structure ;
Les remboursements de titres repas non utilisés en déduction des charges de personnel pour les agents
concernés ;
La participation des salariés sur titres de repas en déduction des charges de personnel pour les agents concernés ;
Les remboursements d’assurances en déduction des travaux de réparation ou d’amortissements réalisées :
mais attention pour les gros sinistres ces remboursements ne sont pas à prendre en compte car ils sont
considérés comme des recettes exceptionnelles ne reflétant pas le fonctionnement « normal » du service (il
en est de même pour les charges) ;
Les annulations de titres : s’il s’agit d’une annulation de titres sur l’année de réalisation de la matrice (article
comptable couramment utilisé = 654 = pertes sur créances irrécouvrables) la charge correspondante est à
déduire des contributions payées par les usagers ; s’il s’agit d’une annulation de titres concernant l’année
précédente (article comptable couramment utilisé = 673 = titres annulés sur exercices antérieurs) il convient
d’étudier au cas par cas si le montant est à déduire du financement (si ces annulations sont récurrentes
chaque année, cela peut effectivement se justifier) ou s’il s’agit d’une charge non incorporable.
Les compensations versées aux communes dans le cadre d’un transfert de compétence, en déduction des
contributions perçues.
«
Retour
Sommaire
3 . les charges et Produits suPPortés
ou Perçus Par d’autres acteurs :
les charges et Produits suPPlétiFs
L’expression des coûts du service public de gestion des déchets à travers la matrice doit notamment permettre
aux collectivités :
D’approcher le plus précisément possible le coût de la gestion du service public de gestion des déchets ;
D’identifier les points à améliorer en se positionnant par rapport au coût des autres collectivités.
Cela nécessite donc de fixer des règles communes pour le calcul des coûts et de prendre en compte la totalité
des charges contribuant au fonctionnement du service déchets, qu’elles soient supportées ou non par la
collectivité. Il peut arriver en effet qu’une partie des charges du service soit assurées par une structure autre
que la collectivité ayant la compétence déchets (communes, Parc Régional, bailleurs…), il s’agit alors de
charges supplétives à réintégrer dans la matrice.
De la même façon, des produits relevant du fonctionnement du service déchets qui ne sont pas perçus par la
collectivité ayant la compétence déchets seront pris en compte dans les produits de la matrice, il s’agit de
produits supplétifs.
Il est essentiel d’intégrer dans la matrice les charges et produits supplétifs, c’est à dire non supportés par la
collectivité, mais relevant tout de même du fonctionnement du service déchets.
EXEMPLES
Mise à disposition de personnel communal pour le gardiennage des déchèteries, sans facturation
de la commune ;
Amortissement d’infrastructures dans le cadre d’un transfert de compétence : par exemple
déchèterie construite par une commune et transférée ensuite à un EPCI ;
Amortissement des investissements liés à la mise en place de conteneurs enterrés ou semi-enterrés
pour la part prise en charge par les communes ou par les bailleurs ;
Distribution de sacs ou de bacs assurée par les communes ;
Actions de communication assurées par les communes ;
Personnel intervenant dans le cadre de Travaux d’Intérêt Général ;
Coûts de post-exploitation : provision pour faire face aux coûts de post-exploitation
des centres de stockage.
Amortissements des investissements liés au génie civil pour l’implantation de points
d’apport volontaire financés par les communes, les bailleurs...
Pour la prise en compte des charges et produits supplétifs, les principes suivants sont adoptés :
Les charges et produits supplétifs ne sont intégrés que pour les principaux flux à savoir OMR, RSOM et
déchèteries ;
Pour un flux de déchets, la prise en compte des charges supplétives doit permettre de reconstituer tous les
coûts liés à la réalisation du service public de gestion des déchets (charges fonctionnelles, prévention,
précollecte, collecte, transport, traitement).
L’identification de ces charges et produits supplétifs dépend :
De l’analyse initiale de l’organisation du service et de ses conditions de réalisation ;
Du bilan réalisé sur les investissements.
«
Retour
La seule méthode permettant d’estimer ces charges est bien évidemment d’interroger la structure qui les Sommaire
supporte (commune, bailleur,...).
POINTS PARTICULIERS
Le nettoyage des PAV par les employés communaux se situe à la limite des compétences déchets
et propreté. Cela peut prendre de l’importance dans les années venir avec la mise en place des
financements incitatifs et le risque de développement de dépôts sauvages autour des PAV : ce serait
alors des tonnages et des charges supplémentaires qui échapperaient à la gestion du service déchets.
Il peut donc être nécessaire de mettre en place un suivi spécifique (nombre d’interventions, tonnage
de déchets collectés…) pour évaluer si un report de déchets s’effectue de la compétence déchets vers
la compétence propreté. Si c’est le cas, il convient alors d’intégrer ces charges en charges supplétives.
Il est rare que les collectivités réalisent des provisions pour faire face aux coûts de post exploitation
des centres de stockage de déchets non dangereux. Pourtant ces charges, qui sont certaines, devront
être supportées sur une période de 30 ans à compter de la date de fermeture du site ; elles doivent donc
peser sur le coût actuel d’élimination des déchets stockés (les sociétés privées qui exploitent des
centres de stockage intègrent d’ailleurs ces coûts dans leur prestation). Il est donc essentiel
de les évaluer et de les intégrer en charges supplétives dans la matrice pour le calcul
des coûts de stockage11.
L’intégration de charges et produits supplétifs a pour conséquence de s’écarter du coût effectivement payé par
la collectivité : cela nécessite donc de bien les identifier et de les formaliser afin d’assurer une traçabilité des
écarts entre les résultats de la matrice et le compte administratif (cf. Fiche 9 « Traçabilité des écarts entre le
compte administratif et la Matrice des coûts ») et de pouvoir analyser finement les résultats de la matrice.
(11) Pour plus de précisions sur le mode d’évaluation des coûts de post-exploitation, se reporter au document réalisé par l’ADEME :
« Provisionnement des coûts de post-exploitation des centres de stockage de déchets non dangereux » - septembre 2007
«
Retour
Sommaire
Fiche 5 : L’identification et la répartition
des charges et produits indirects
déFinition des charges et Produits indirects
enjeux de la réPartition des charges et Produits indirects
alternative unité d’œuvre/clé de réPartition
Panorama des unités d’œuvre et des clés de réPartition Préconisées
méthode de réPartition au coût moyen
en résumé
EXEMPLES
Les charges de structure ;
Les charges de personnel polyvalent ;
L’amortissement d’une benne bi-compartimentée dédiée à la collecte des ordures
ménagères et des biodéchets ;
...
Dans l’absolu, cette distinction entre charge directe (ou produit direct) et indirecte (produit indirect) revêt un
caractère conventionnel car elle dépend d’un certain nombre d’éléments :
De la nature et du périmètre de l’activité dont on souhaite déterminer le coût. Par exemple, le coût salarial
d’un agent de déchèterie, affecté à plusieurs sites, constitue une charge directe lorsque l’on choisit d’identifier
le coût du service déchèterie. Il devient indirect si on souhaite identifier le coût de chaque site. En effet, son
activité ne se rapporte pas intégralement à une déchèterie donnée ;
Des pratiques de la collectivité en matière d’enregistrement comptable. Par exemple, dans le cas d’un
prestataire qui facture une prestation globale de collecte des OMR et des emballages au porte à porte en
distinguant le coût des deux collectes, ces charges sont directement affectables à la collecte des OMR et
des emballages si elles sont enregistrées comptablement de façon distincte ; dans le cas contraire, ce sont
des charges indirectes ;
«
Retour
Des options retenues pour atténuer certains effets liés à l’organisation de la collectivité. Certaines Sommaire
collectivités peuvent souhaiter lisser les effets structurels liés à l’ancienneté ou au niveau de salaire,
paramètres finalement indépendants du service en lui-même. Ainsi par exemple, les charges de personnel
d’un agent de collecte des ordures ménagères sont une charge directe si cet agent est affecté intégralement
à la collecte des ordures ménagères et enregistré comme tel en comptabilité. Ces charges deviennent
indirectes à partir du moment où l’ensemble des coûts salariaux sont mutualisés puis répartis sur chaque
service selon le temps horaire effectivement passé par les agents.
Le volume de charges indirectes (et produits indirects) sera d’autant plus important que la collectivité
souhaite développer un suivi analytique très précis de son service.
FIGURE 5
) LA NÉCESSITÉ DE DÉFINIR DES RÈGLES DE RÉPARTITION EFFICIENTES (
Simplicité de mise
en œuvre et de suivi
Il est tout à fait possible, la première année, de définir des règles de répartition plus approximatives et de les
affiner les années suivantes. La collectivité s’inscrit alors dans une logique d’amélioration en continu qui permet
d’adapter au fur et à mesure le dispositif sans « révolutionner » le fonctionnement interne de la collectivité.
«
Retour
Sommaire
FIGURE 6
) DÉMARCHE D’AMÉLIORATION EN CONTINU DU DISPOSITIF (
Année 3
Année 2 43 % 57 %
Année 1 55 % 45 %
Segments
ou charges 60 % 40 %
55 % 45 %
Répartition au nombre Répartition au nombre
de km ou au temps de km et au temps
passé par flux passé par flux
Répartition au nombre
de circuits par flux
Il est recommandé d’être vigilant au moment de la création du cadre de la Matrice des coûts : l’ajout de
sous-colonnes implique un travail plus important de répartition des coûts. Il revient aux collectivités d’en
mesurer les avantages et les inconvénients tout en mettant en perspective les objectifs qu’elles souhaitent
atteindre par le remplissage de la matrice.
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Coût salarial d’un chauffeur : 35 k€
Répartition du temps de travail :
600 heures pour la collecte des bornes d’apport volontaire des recyclables secs (40 % du temps de
travail) ;
900 heures pour l’enlèvement des bennes de déchèteries (60 % du temps de travail).
35 k€ x 0,40
Recyclables secs : 14 k€
Coût salarial :
35 k€
Déchèterie : 21 k€
35 k€ x 0,60
«
Retour
Une clé de répartition est par définition plus arbitraire car elle est sans corrélation parfaite avec la charge Sommaire
ou le produit à répartir. Elle peut être éventuellement définie à partir de mesures discontinues : exemple d’un
sondage réalisé pendant 15 jours sur les kilométrages parcourus par les bennes de collecte utilisées de façon
partagée entre les ordures ménagères et les biodéchets.
FIGURE 7
) LA RÉPARTITION DES CHARGES ET DES PRODUITS INDIRECTS (
CHARGES
FIGURE 8
) EXEMPLE DE RÉPARTITION DES CHARGES ET DES PRODUITS INDIRECTS (
Volumes des
Temps de travail compartiments
Quoi qu’il en soit, le recours à des clés de répartition ne peut être totalement exclu, ne serait-ce que pour
répartir les charges fonctionnelles, qui par nature sont transversales.
Au fur et à mesure de la définition des clés de répartition et des unités d’œuvre il est extrêmement
important de :
Les formaliser, notamment pour garder la trace des répartitions effectuées ;
Tester leur sensibilité sur les coûts ;
Les actualiser régulièrement, faute de quoi, le calcul de répartition perdrait tout son sens.
Par exemple, certaines collectivités utilisent des clés de répartition pour répartir le coût salarial d’agents
polyvalents, sur la base du temps de travail prévisionnel de leurs agents. Ces clés de répartition peuvent être
directement paramétrées dans le logiciel de paye, la répartition des charges salariales indirectes devenant
ainsi automatique. Les collectivités doivent vérifier leur validité au moins une fois par an et penser à les corriger
lorsqu’une nouvelle organisation du travail se met en place.
«
Retour
Sommaire
FIGURE 9
) PROCESSUS DE DÉFINITION ET DE MISE À JOUR DES RÈGLES DE RÉPARTITION (
Existe-t-il des
NON charges/produits que OUI
je ne peux pas affecter
directement ?
Analyse des
possibilités et choix
d’une unité d’œuvre la
plus efficiente possible
Impossible Possible
Identification et mise en place
d’une clé de répartition
efficiente
OUI
NON Ma clé est-elle pertinente :
reflète-t-elle la réalité ?
TABLEAU 8
) LES CLÉS DE RÉPARTITION ET UNITÉS D’ŒUVRE PRÉCONISÉES (
TYPE DE CHARGES
CLÉ DE RÉPARTITION UNITÉ D’ŒUVRE
ET DE PRODUITS
• Charges techniques par flux
• Prorata du nombre d’agents techniques par
Charges fonctionnelles
flux (notamment dans le cas d’une régie sur
l’ensemble des flux)
• Prorata des charges techniques
(le plus fréquemment utilisé)
• Prorata du nombre d’agents techniques par
flux (notamment dans le cas d’une régie sur
Charges de structure l’ensemble des flux)
• Un mixte de plusieurs clés quand la collectivité
est en régie et prestation
• Evaluation personnelle en fonction de l’estima-
tion du temps passé par flux
(12) S‘assurer que l’unité retenue (jour, tournée) est une unité homogène entre flux
(attention par exemple à des tournées de 9 heures sur les OMR et de 6 heures sur les RSOM).
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 8 (SUITE)
) LES CLÉS DE RÉPARTITION ET UNITÉS D’ŒUVRE PRÉCONISÉES (
TYPE DE CHARGES
CLÉ DE RÉPARTITION UNITÉ D’ŒUVRE
ET DE PRODUITS
• Pont bascule : nombre de camions par flux ou
Installations multi-déchets ou
tonnage par flux
multi-filières13 :
• Espaces verts, aménagements communs : à la
bâtiment, VRD (Voirie/
surface occupée par les différents équipements
Réseaux Divers), GER
• Charges communes du site : nombre d’agents
(Gros Entretien/Renouvellement),
par flux ou capacité de l’installation ou à défaut
pont bascule,
tonnages entrants
aménagements paysagers
• …
Installations multi-déchets ou
multi-filières13 : équipements, • Heures
main d’œuvre, fonctionnement de fonctionnement
et entretien courant
• Amortissements complets14
Charges d’intérêts d’emprunts
(comptables et extra-comptables)
• Compost, énergie : tonnage
Vente de produits ou d’énergie
par flux composté ou incinéré
S’appuyer sur la structure du barème de
l’Eco-organisme ; par exemple, pour les soutiens
Eco-Emballages/Adelphe :
• Soutien au service de la collecte sélective :
répartition entre verre et autres emballages sur
la base du montant du soutien accordé au verre
par rapport aux autres matériaux
• Soutien aux autres valorisations hors collecte
sélective :
- Conversion énergétique, métaux hors
collecte sélective, déchets d’emballages
sans consigne de tri (concerne les flux hors
collecte sélective) : à affecter aux OMR
- Valorisation organique : à affecter aux
Soutiens des Eco-Organismes biodéchets
• Soutien à l’action de sensibilisation, soutien au
développement durable : en lien avec la col-
lecte sélective, à répartir entre flux sous contrat
(verre et autres emballages), soit comme le
soutien au service de la collecte sélective,
soit en fonction du nombre de matériaux sous
contrat (1/5 pour le verre et 4/5 pour les autres
emballages)
Remarque : si la collectivité n’a pas le contrat en
direct avec l’Eco-organisme (cas d’EPCI adhérent à
un syndicat de traitement par exemple), il convient
qu’elle se rapproche de la collectivité titulaire du
contrat pour obtenir cette répartition
TEOM/REOM • Au prorata du coût aidé TTC
(13) Préconisations : mettre en place un suivi analytique et des moyens de mesure pour identifier les différentes opérations.
(14) L’amortissement des investissements n’étant pas systématiquement réalisé, il convient de privilégier une répartition des charges
d’intérêts d’emprunts globalisés au prorata des amortissements complets (intégrant les amortissements extra comptables).
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
«
Retour
Sommaire
Le choix entre une règle de répartition ou une autre doit se faire en fonction du contexte de la collectivité ;
il est essentiel, avant de retenir une règle, de mesurer l’incidence de l’une ou l’autre sur les coûts. Ainsi par
exemple une collectivité retient 3 règles possibles pour la répartition de ses charges de structure,
représentant un montant de 51 000 €HT, quel est l’impact sur le coût aidé du choix de l’une ou l’autre règle ?
Au prorata des charges techniques ;
A parts égales entre OMR/recyclables/déchèterie (la répartition entre verre et recyclables secs hors
verre se fera 1/3 verre et 2/3 recyclables secs hors verre) ;
Sur la base d’une évaluation du temps passé par les agents pris en compte dans les charges de
structure (dans le cas principalement de petites collectivités avec peu d’agents concernés).
TABLEAU 9
) RÉPARTITION DES CHARGES DE STRUCTURE ET INCIDENCE SUR LE COÛT AIDÉ (
Au final, pour les charges de structure, on observe que la règle utilisée a une faible incidence sur le
coût aidé en €/hab. de chacun des flux mais qu’il faut être vigilant vis à vis des flux dont le coût est
faible et qui subissent de fait les plus fortes variations en %. Cet exemple montre aussi qu’il faut
éviter de modifier les règles d’une année sur l’autre (sauf changement de fonctionnement du service),
pour ne pas générer des écarts qui ne seraient pas dus à des réelles évolutions des coûts
mais à des choix méthodologiques.
POINT PARTICULIER
Pour les charges concernant les installations multi-déchets ou multi-filières, des clés différentes sont à
appliquer suivant le type de charges (pont-bascule, espaces verts, fonctionnement,..), ce qui complexifie
la mise en œuvre. Il est possible la première année d’appliquer une seule clé (celle qui paraît
la plus représentative) et d’affiner les règles de répartition les années suivantes.
«
Retour
Sommaire
5 - méthode de réPartition au coût moyen
Cette méthode consiste à mutualiser un certain nombre de charges (directes et indirectes) puis à les répartir
sur la base d’un coût moyen. L’avantage de cette méthode est de gommer les effets structurels non directement
liés au fonctionnement technique du service et lisser les évolutions de coûts, notamment les différences d’âges
des personnels ou le degré de vétusté de véhicules.
Cette méthode peut être utilisée, par exemple pour la répartition des coûts de personnel ou de fonctionnement
des véhicules.
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
6 agents d’une collectivité sont affectés à la collecte des déchets : 3 agents en fin de carrière affectés à
la collecte des ordures ménagères résiduelles, 3 jeunes recrutés à la collecte séparée. Les agents
effectuent systématiquement un relevé horaire de leur activité.
Temps global de travail des deux équipes : 3 484 heures,
1 820 heures pour la collecte des ordures ménagères ;
1 664 heures pour la collecte séparée des recyclables secs.
Masse salariale globale : 261 k,
156 k pour la collecte des ordures ménagères ;
105 k pour la collecte séparée des recyclables secs.
La répartition du coût salarial entre le flux ordures ménagères et recyclables secs peut s’effectuer selon
deux méthodes :
Méthode 1 : les charges salariales sont affectées directement dans les colonnes OMR et
recyclables secs (charges directes) ;
Méthode 2 : les charges salariales sont réparties dans les colonnes OMR et recyclables secs en
fonction du coût horaire moyen (charges indirectes).
(
Méthode 1
= (261k€/3484H)*1820H
(
Méthode 2
On s’aperçoit que l’application de l’une ou l’autre des méthodes n’est pas sans incidence
sur le résultat final.
6 - en résumé
L’enjeu de cette étape est d’identifier les charges et produits indirects et de les répartir le plus objectivement
et précisément possible afin que la détermination des coûts reflète au mieux la réalité. Cela suppose de définir
les critères les plus pertinents et efficients (clé de répartition ou unité d’œuvre) au regard de l’organisation
de la collectivité, des objectifs poursuivis et des moyens dont elle dispose.
Ces clés de répartition ou unités d’œuvre, doivent faire l’objet d’une formalisation précise (procédure) et
d’une mise à jour régulière.
Rappelons également qu’il est primordial pour la pérennité de la démarche d’éviter la multiplication des
clés de répartition. Il est important de toujours garder à l’esprit le compromis entre précision du résultat, temps
passé et simplicité de mise en œuvre et de suivi.
«
Retour
Sommaire
Fiche 6 : Les retraitements extra-comptables –
Isolement de la TVA et calcul de la TVA acquittée
enjeux de l’isolement extra-comPtable de la tva
collectivités concernées et méthode d’extraction de la tva
taux conventionnels de tva
calcul de la tva acquittée
2 - collectivités concernées
et méthode d’extraction de la tva
L’isolement extra-comptable de la TVA concerne les collectivités non assujetties ou assujetties
partiellement à la TVA.
Cette opération consiste à isoler les montants de TVA payés tant sur les charges de fonctionnement que sur les
amortissements et les montants de TVA reçus éventuellement sur les produits.
Il convient donc :
D’identifier précisément le régime de la collectivité en matière de TVA ;
De valider le champ d’application du taux réduit de TVA ;
D’analyser précisément le régime de TVA appliqué aux produits perçus, notamment sur les recettes liées
aux ventes de matériaux (en effet, tout encaissement de TVA doit se traduire par une opération de
reversement à l’Etat) ;
D’extraire la TVA des charges et des produits s’il y a lieu.
«
Retour
Sommaire
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Trois méthodes sont proposées pour extraire la TVA :
La saisie systématique du taux de TVA de chaque charge ou produit dans le logiciel comptable.
L’avantage de cette méthode est évident dans la mesure où l’extraction de la TVA peut se faire ainsi
de façon automatique. Toutefois certains logiciels ne le permettent pas sans perturber la comptabilité
de la collectivité (la saisie des taux de TVA génère un compte administratif en HT) ;
La reprise manuelle de chacun des charges ou produits enregistrés en comptabilité (totalité des
factures et des titres de recettes) et l’extraction de la TVA de façon extra-comptable. Cette opération
est fastidieuse et lourde et n’améliore pas significativement la précision des coûts ;
L’extraction de la TVA par compte (et non plus pour chaque facture ou chaque titre). Pour cela, il
est possible de s’appuyer sur les taux de TVA appliqués pour les principaux numéros de comptes
proposés ci-après.
Si la saisie directe du taux de TVA dans le logiciel comptable n’est pas faisable, il est fortement
recommandé d’utiliser la troisième méthode. L’extraction de la TVA par compte présente
en effet un niveau d’approximation tout à fait acceptable.
POINT PARTICULIER
Une analyse rigoureuse s’impose quant au régime des produits. Pour les produits, si la collectivité n’est
pas assujettie à la TVA, les produits sont « nets de TVA » et il n’y a donc pas de TVA à affecter.
Si malgré tout, pour certains produits, une TVA est appliquée, elle ne doit pas être intégrée
dans la matrice car c’est une opération blanche (la TVA perçue doit être reversée à l’Etat).
TABLEAU 10
) GRILLE DES TAUX CONVENTIONNELS DE TVA (
«
Retour
Sommaire
4 - calcul de la tva acquittée
TVA payée
FCTVA annualisé
(sur les charges de
(sur les amortissements
fonctionnement y compris
par le biais du FCTVA)
les amortissements)
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
Le principe de calcul du FCTVA annualisé est le suivant :
FCTVA « annualisé » c’est-à-dire rapporté à la durée d’amortissement
= 15.482 % de l’amortissement TTC
Attention, dans la matrice il est nécessaire d’extraire la TVA sur les amortissements pour
n’intégrer dans la matrice que le montant H.T. des amortissements.
La fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la matrice » propose un outil pour calculer la TVA acquittée
sur les amortissements.
(16) Le FCTVA ou Fond de Compensation de la TVA est une compensation accordée par l’Etat aux collectivités non assujetties ou partielle-
ment assujetties, afin d’alléger la charge de TVA sur l’investissement (qui est de 19,6%).
Le taux actuellement en vigueur est de 15,482%, il s’applique sur le montant TTC de l’investissement.
«
Retour
4.2.3 la tva acquittée Sommaire
TABLEAU 11
) EXEMPLE DE CALCUL DE LA TVA ACQUITTÉE (
* Pour l’amortissement de la benne de collecte des OMR, la TVA acquittée est calculée de la façon suivante :
TVA acquittée
= Montant TTC (17 086 € TTC) – montant HT (14 286 € HT) – FCTVA annualisé (c'est-à-dire rapporté à
l’amortissement, soit 17 086 € * 0,15482 = 2 645 €)
= 155 €
Les montants de TVA acquittée pour chaque colonne de la matrice sont à conserver car ils devront être saisis dans
la ligne correspondante de la matrice. Il est donc nécessaire de bien prévoir la traçabilité de la TVA par flux.
En respectant cette méthode de calcul, le montant de la TVA acquittée ne peut pas être négatif (exception
possible : les collectivités des DOM-TOM pour lesquelles le taux de TVA sur les investissements est réduit).
«
Retour
Sommaire
Fiche 7 : Les retraitements extra-comptables –
Amortissements et reprises de subventions
d’investissement
amortissements
rePrise des subventions d’investissement
durée d’amortissement
1 - amortissements
1.1 Amortissements comptables
En comptabilité, l’amortissement (compte 6811) permet de constater l’amoindrissement de la valeur d’un
bien au cours du temps, résultant de son usage ou du changement technique. Il permet également de rendre
compte de la charge annuelle d’un investissement, dans la mesure où il étale cette charge sur la durée
présumée d’utilisation de ce bien. Dans sa version la plus simple, il est calculé de façon linéaire en rapportant
l’investissement à la durée de vie probable de l’équipement considéré.
En comptabilité publique, les règles d’amortissement sont différentes d’une collectivité à l’autre :
Selon qu’elles sont assujetties ou non assujetties à la TVA ;
Selon la norme comptable en vigueur :
• En M14, l’amortissement est obligatoire pour les biens meubles (matériel, outillage, véhicules, matériels
de bureaux), les biens immeubles productifs de revenus (bâtiments et infrastructures) et les
immobilisations incorporelles (frais d’études non suivies de réalisation, frais de recherche et de
développement, logiciels). Sont en particulier exclus du champ obligatoire de l’amortissement, les
bâtiments administratifs ou techniques et les infrastructures (voirie et réseaux divers) dès lors qu’ils ne
procurent pas de revenu ;
En M14, l’amortissement est calculé à partir du début de l’exercice suivant sa mise en service, il n’est
pas appliqué de prorata temporis ;
• En M4, l’amortissement est obligatoire et pratiqué théoriquement à partir de la mise en service du bien
(si le bien a été mis en service au 1er octobre de l’année N, l’année N un prorata d’amortissement est
appliqué et correspond à 3/12) ;
• En M157 applicable aux syndicats mixtes qui comptent comme adhérent un conseil général, il n’y a
aucune obligation d’amortissement ;
Selon la durée d’amortissement pratiquée par les collectivités.
Au regard de la nécessité d’intégrer dans la matrice la charge liée aux investissements pour rendre compte de
l’intégralité du coût du service déchets et de la diversité des situations en matière d’amortissements d’une
collectivité à l’autre, l’amortissement de l’ensemble des investissements est pris en compte dans la matrice
pour le calcul des coûts. Il n’y a pas de ligne « amortissements » dans la matrice : les amortissements viennent
compléter les autres charges de fonctionnement et sont donc à affecter aux différentes cases de la matrice en
fonction du type d’investissement concerné. Pour pouvoir effectuer cette répartition, cela implique d’éditer le
tableau des amortissements qui détaille le compte 6811.
«
Retour
Les amortissements sont intégrés en euros hors TVA. Sommaire
La collectivité se base sur ses amortissements comptables avec les durées d’amortissement pratiquées. Mais
elle doit toutefois vérifier que celles-ci correspondent à la réalité, c’est-à-dire à la durée de vie estimée des
équipements, pour avoir des éléments de calcul des coûts les plus justes possibles et comparables entre
collectivités (se reporter en fin de fiche aux durées préconisées).
Lorsque l’amortissement est terminé en comptabilité, il n’apparait plus en comptabilité dans les charges de
fonctionnement (il est à zéro), même si le bien est encore en service ; de la même manière, dans la matrice,
lorsque l’amortissement est terminé, il n’est plus pris en compte dans le calcul du coût.
TABLEAU 12
) EXEMPLES D’AFFECTATION D’AMORTISSEMENTS DANS LA MATRICE (
AFFECTATION
AMORTISSEMENT HT OBSERVATIONS
DANS LA MATRICE
Bacs OMR OMR_Précollecte
Montant à répartir entre les 2 flux si
Colonnes AV Recyclables secs et verre_Précollecte
amortissement global
Bennes de collecte des OMR OMR_Collecte
Camions pour la collecte des PAV
Recyclables secs hors verre_collecte
emballages et JRM et enlèvement Montant à répartir entre les 2 flux
et déchèteries_transport
bennes déchèterie
Déchèterie Déchèteries_Collecte
Plate-forme de compostage Compostage_flux concerné (par Montant à répartir entre les flux
de déchets verts exemple biodéchets et déchèteries) concernés au prorata du tonnage
Attention à ne pas confondre l’amortissement avec la charge d’annuité d’emprunt, cette dernière reflète non
pas la charge annuelle d’investissement mais la dette contractée par la collectivité pour financer
l’investissement. Dans la matrice, il faut donc intégrer l’amortissement et les charges d’ intérêts d’emprunt
(mais pas le remboursement du capital).
«
Retour
Cet inventaire est obligatoire dans chaque collectivité et permet d’établir l’état de l’actif. Il couvre l’ensemble Sommaire
des immobilisations (frais d’études, constructions, bâtiments, matériel, véhicules, immobilisations en cours
c’est-à-dire non terminées à la fin de l’exercice) et se caractérise par les éléments suivants :
Un numéro d’inventaire unique, permettant d’individualiser une immobilisation ou un groupe d’immobilisations
(ex : construction d’une déchèterie) et de suivre tous les évènements relatifs à la vie d’une immobilisation, de
son entrée dans le patrimoine de la collectivité jusqu’à sa sortie ;
Le type de bien, en particulier son caractère amortissable ou non ;
La date d’acquisition ;
Le montant d’acquisition en TTC pour les collectivités non assujetties, HT pour les collectivités assujetties;
La durée d’amortissement (le cas échéant).
Cette liste est à établir précisément la première fois, puis à actualiser tous les ans.
TABLEAU 13
) EXEMPLE D’INVENTAIRE DES IMMOBILISATIONS (
COMPTE 2158
Acquisition Durée Amortissement
Désignation /
Numéro inventaire service /
Valeur Amortissement Amortissement Valeur nette
localisation Date
origine exercice total comptable
20040047 Colonne de tri PAV 07/05/07 289 991 € 7 41 427 € 207 136 € 82 855 €
Bacs roulants
20050138 01/10/08 68 000 € 7 9 714 € 38 857 € 29 143 €
collecte sélective
20070218 Bacs pour DASRI 13/12/10 1 988 € 6 331 € 663 € 1 325 €
Total compte 2158 357 991 € 51 473 € 246 656 € 113 323 €
COMPTE 2184
Acquisition Durée Amortissement
Désignation /
Numéro inventaire service /
Valeur Amortissement Amortissement Valeur nette
localisation Date
origine exercice total comptable
POINT PARTICULIER
La norme M4 précise qu’une immobilisation est amortissable si son usage est limité dans le temps en
raison de critères physiques (usure), techniques (obsolescence) ou juridiques (évolution de la
réglementation environnementale ou sécuritaire). Les acquisitions des terrains (pour réaliser une
déchèterie par exemple) ne rentrent pas dans ces cas et ne font donc pas l’objet d’un amortissement
comptable. Pour le renseignement de la matrice et le calcul d’amortissements extra-comptables, la même
règle est appliquée, c'est-à-dire que l’acquisition du terrain d’une déchèterie n’est pas amorti.
Les études menées en vue de la réalisation d’un investissement (études de maîtrise d’œuvre mais
également missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage liées à la création d’équipements), doivent faire
l’objet d’un amortissement ; cet amortissement est calculé sur la même durée que
l’investissement concerné et démarre en même temps que l’amortissement de l’investissement.
La fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la matrice » présente un exemple de tableau de bord pour
le suivi des investissements et des subventions.
«
Retour
Sommaire
FIGURE 10
) MODALITÉS DE PRISE EN COMPTE DES AMORTISSEMENTS
COMPTABLES ET EXTRA-COMPTABLES DANS LA MATRICE (
Modification éventuelle
des durées d’amortissement (1)
«
Retour
2.2.2 méthode de calcul des reprises de subventions d’investissement Sommaire
Pour calculer la reprise de subvention ou d’un fonds, deux méthodes sont proposées :
Diviser le montant de la subvention par la durée de l’amortissement du bien subventionné ;
Calculer la reprise à partir du taux de subvention rapporté à l’amortissement du bien considéré.
La reprise s’effectue indépendamment de la perception effective de la subvention ou du fonds et démarre en
même temps que l’amortissement de l’investissement considéré. Ainsi, pour un investissement amorti sur
15 ans à compter de l'année N, l’aide attachée à ce dernier sera reprise sur 15 ans, à compter de l'année N
indépendamment du rythme de son versement, ce qui peut nécessiter de faire une estimation sur la base du
taux de subvention accordé s’il y a un décalage dans le temps.
FIGURE 11
) RECOMPOSITION DES REPRISES DE SUBVENTIONS OU DE DOTATIONS (
Modification éventuelle
des modalités de calcul
TABLEAU 14
) DURÉES D’AMORTISSEMENT PRÉVUES DANS LA M14 (
TYPOLOGIE DURÉE
Frais d’études non suivis de réalisation Max 5 ans
Max 5 ans si bénéficiaire privé
Subventions d’équipement
Max 15 ans si bénéficiaire public
Logiciel 2 ans
Voitures 5 à 10 ans
Mobilier 10 à 15 ans
Plantations 15 à 20 ans
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 15
) DURÉES STANDARD D’AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS « DÉCHETS »
ADOPTÉES PAR L’ADEME (
Les durées présentées ci-dessus ont été définies en concertation avec des professionnels du secteur. Elles ont
été arrêtées en prenant en compte une durée de vie moyenne des équipements sur la base d’observations de
terrain. Ces durées permettent d’évaluer la cohérence avec les durées d’amortissement retenues par la
collectivité, elles sont à adapter en fonction du contexte spécifique à chaque collectivité. Mais si les durées
d’amortissement de la collectivité s’écartent notablement de ces durées, il convient de recalculer
l‘amortissement de façon extra-comptable et de le spécifier dans les procédures.
Pour des cas particuliers, tout écart conséquent à ces durées nécessite d’être spécifié dans les informations
complémentaires lors de la saisie de la matrice dans SINOE®.
Ces durées standard servent également de référence pour le calcul des amortissements extra-comptables.
«
Retour
Sommaire
Fiche 8 : Les procédures et outils pour
renseigner la matrice
elaboration des Procédures
mise en Place d’outils Pour Faciliter le renseignement de la matrice
«
Retour
Sommaire
Les modalités de renseignement de la matrice avec mise en œuvre de ComptaCoût®. Les procédures doivent
être complétées :
• De la segmentation analytique : arborescence de la segmentation analytique et modalités d’imputation
des charges et produits dans les différents segments ;
• Des modalités d’enregistrement des factures et des titres de recettes : le bon enregistrement des factures
et des titres de recettes au regard de la segmentation analytique constitue la clé de voûte de la
comptabilité analytique et, par conséquent, de ComptaCoût®. Pour y satisfaire, il est indispensable que
la responsabilité de l’attribution du code analytique soit clairement établie. Généralement, cette
responsabilité est donnée aux services techniques, les plus à même de savoir à quoi correspond telle
dépense ou telle recette ;
• Du schéma fonctionnel : formalisation du passage de la segmentation analytique aux différentes cases
de la matrice et des modalités de répartition des charges indirectes ;
• De la liste des outils développés, accompagnés de leur notice d’utilisation.
TABLEAU 16
) LISTE NON EXHAUSTIVE DE PROCÉDURES (
MATRICE COMPTACOÛT®
Charges et produits à intégrer dans la matrice X
Méthode d’évaluation des charges de structure X
Modalités de répartition des charges et produits indirects X
Tableaux de bord pour le calcul des unités d’œuvre X
Tableaux d’amortissements et reprises de subventions X
Méthode d’extraction de la TVA
X
et de calcul de la TVA acquittée
Arborescence de la segmentation analytique et imputations X
Modalités d’affectation des codes analytiques X
Schéma fonctionnel X
Liste des outils développés et notice d’utilisation X X
Recueil des questions posées et réponses apportées X X
1 - Les charges
On distingue les charges fonctionnelles et les charges techniques.
a. Les charges fonctionnelles regroupent :
a.1 Les charges de structure = charges de bâtiment + charges de fournitures + charges de personnel
Les charges de bâtiment doivent prendre en compte : le loyer, l’assurance de celui-ci, l’eau, l’électricité, le
gaz, le téléphone (fixe et mobile), Internet (abonnement et hébergement), la location du photocopieur, les
contrat de maintenance (SEB et Sycomore), le coût de l’agent d’entretien (ménage), les concours divers
(APGL), les divers abonnements à la presse (Eclair et Sud Ouest) et les amortissements annuels. Le total
de ces charges doit être affecté d’un coefficient de 0.25.
Les charges de fournitures doivent prendre en compte : les produits d’entretien (Adisco, Auchan, Bernard),
l’achat des timbres, des enveloppes et du matériel bureautique (Auchan, Bernard, Hyperburo, Bruneau,
Sedi). Le total de ces charges doit être affecté d’un coefficient de 0.25. Le montant des abonnements à des
revues de presse spécialisée doit être calculé et affecté d’un coefficient de 1.
Les charges de personnel = salaire annuel Brut de la personne + charges patronales annuelles. Chaque
personne est affectée d’un coefficient suivant la répartition ci-après :
• Président : 25%
• Vice Président en charge du service Environnement : 100%
• Directrice Générale des Services : 15%
• Secrétariat Comptabilité : 18.75%
• Responsable du service Environnement : 50%
• Agent d’entretien : à définir chaque année
• Percepteur : 25%
Répartition entre flux :
• OM : 25%
• Emballages/JRM : 24%
• Verre : 6%
• Déchèterie : 40%
• Déchets des professionnels : 5%
«
Retour
Sommaire
a.2 Les charges liées à la communication
Elles reprennent toutes les dépenses liées à la communication des déchets (Journaux de coxi – impression et
diffusion, achat de matériel d’animation, lots et fournitures lors des journées de l’environnement, animations
scolaires….). Toutes ces dépenses font l’objet de tableaux récapitulatifs transmis à Eco-emballages en début
d’année. Il est fortement conseillé de reprendre ces divers tableaux pour compléter ces cases.
Le montant total de ce type de dépenses devra être ventilé de la manière suivante :
• OM : 25%
• Emballages/JRM : 57%
• Verre : 3%
• Déchèterie : 15%
Extrait de la procédure élaborée par le SIEEOM Sud Quercy (82) - exemple de procédure « tableur »
VENTILATION AFFECTATION
DÉPENSES EFFECTUÉES
DÉPENSES DANS MATRICE
Frais déchèteries hors personnel, polybenne,
A. Déchèteries
communication, structure, divers technique
Frais haut de quai : entretien, matériel,
A.1. Collecte Déchets des déchèteries / collecte
réparation, …
«
Retour
1.2.2 exemple de procédure sous forme de tableur (suite) Sommaire
Extrait de la procédure élaborée par le SIEEOM Sud Quercy (82) - exemple de procédure « tableur »
VENTILATION AFFECTATION
DÉPENSES EFFECTUÉES
DÉPENSES DANS MATRICE
Total ventilé en
D. Traitement OM Coût facturé par le Syndicat Départemental
fonction des
et emballages des Déchets (selon calcul sur année n-1)
tonnages
D.1. OM Ordures ménagères / traitement
D.1. Emballages Emballages / traitement
Collecte et transport du verre
E. Verre (hors pré-collecte, communication, structure, PAV Verre / Collecte
divers technique et personnel SIEEOM)
Collecte et transport du papier
F. Papier (hors pré-collecte, communication, structure, PAV Papier / Collecte
divers technique et personnel SIEEOM)
G. Décharge Post-suivi décharge, amortissement, intérêts Gestion du passif / stockage
Liquidatif avec la Communauté de Montauban
Décharge (exceptionnel) Gestion du passif / stockage
pour la sortie de Villemade et Lamothe
H. Composteurs Acquisition composteurs Prévention
Répartis au prorata du taux
I. Divers technique Frais techniques non affectés d'occupation des agents à chaque
flux de déchets / Autres charges
K. Communication Outils, matériel, documents, salaire agent et 50% recyclables - 50% prorata des
(dont personnel) frais connexes charges techniques
Charges de structure dont salaire chargé de
L. Charges de structure
mission, indemnités directeur, comptable, Prorata des charges techniques
(dont personnel)
élus, formations, …
«
Retour
1.2.3 exemples de procédures spécifiques Sommaire
IMPUTATION
ARTICLES TYPE DE DÉPENSES
ANALYTIQUE
Consommation et abonnement d’eau DECHÈTERIES FONCT
60611 des déchèteries
Eau et assainissement
Consommation et abonnement d’eau de Broise CENTRE TECHNIQUE
CENTRE TECHNIQUE
Gaz pour poste à souder
60621
Combustibles 25 % CENTRE TECHNIQUE
Fioul pour Broise (utilisé pour karcher et manitou)
et 75 % CO-COMPOSTAGE
50 % DECHÈTERIE
Collecte du bois de déchèterie (SITA MOS) TRANSPORT ET 50 % DECHÈTERIE
TRAITEMENT
«
Retour
1.2.3.2 Procédure pour la répartition des charges facturées par un syndicat de Sommaire
traitement dans la matrice des coûts des ePci adhérents
FLUX DE DECHETS
Ordures Déchets
ménagères Verre Recyclables secs hors verre des OBSERVATIONS
résiduelles déchèteries
AV Emballages AV JRM AV
FONCTIONNELLES
Charges de structure
Communication
TOTAL
Prévention
Pré-collecte et collecte
Transit/transport
Traitement
Compostage F21
Autre valorisation
F22
matière-énergie
CHARGES
déchets +F23+F26
OHAB = à répartir au prorata des
non dangereux +OHAB
tonnages OMR/encombrants
Gestion des inertes F25
Enlèvement
et traitement déchets F24
dangereux
Autres charges
CTR = compensation transport à
REG Transport/ F11-CTR + répartir au tonnage
traitement OHAB OHAB = à répartir au prorata des
tonnages OMR/encombrants
TOTAL
TOTAL CHARGES
«
Retour
Sommaire
2 - mise en Place d’outils Pour Faciliter
le renseignement de la matrice
L’organisation concrète de l’information va contribuer à pérenniser le renseignement de la matrice dans le
temps, dans la mesure où cette structuration va permettre de clarifier la démarche, de mettre en place une
traçabilité rigoureuse et de simplifier les calculs.
Les outils permettant d’organiser l’information et couramment mis en place par les collectivités sont :
Des outils facilitant le renseignement de la matrice à partir des données comptables ;
Des outils spécifiques sur des points particuliers.
Cette organisation de l’information peut s’envisager par le biais d’outils type tableurs.
MONTANT TTC
FOURNISSEUR
MATRICE TVA
TRAÇABILITÉ
ANALYTIQUE
SEGMENT
TAUX TVA
CHARGE /
INTITULÉ
MATRICE
PRODUIT
ARTICLE
SOURCE
DATE
Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 16/08/09 SOVOTOM Charge 34,09 € COLL_dech TVA_dech Incorporable
011 DECH
2009 générale
Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 30/10/09 EDIVOSGES Charge 7 554,67 € 5,5% COLL_enc TVA_enc Incorporable
011 ENC
2009 générale
Grand Sous-
D 611/
livre 611 traitance 20/11/09 EDIVOSGES Charge 41,24 € 5,5% COLL_OMR TVA_OMR Incorporable
011 OM
2009 générale
Evolutivité
• Prévoir un onglet regroupant toutes les clés de répartition et unités d’œuvre utilisées (il doit être possible
de changer une clé à cet endroit uniquement pour voir l’impact sur le résultat) ;
• Prévoir un nombre de colonnes élevé au départ (elles peuvent être masquées ensuite) pour éviter de
devoir insérer des colonnes et refaire toutes les formules.
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 18
) EXEMPLE DE CONSTRUCTION D’UN ONGLET « CLÉS DE RÉPARTITION » (
Au sein d’un même tableur, différents onglets pourront ainsi être constitués, par exemple :
Les charges et produits du compte administratif de l’année en un ou plusieurs onglets (un onglet par
segment analytique par exemple), permettant d’isoler la TVA et de calculer la TVA acquittée ;
Les amortissements comptables ;
Le tableau de synthèse de la répartition du temps des agents ;
Les tonnages par flux de déchets ;
Le suivi des investissements et des subventions extra-comptables ;
Le calcul des unités d’œuvre et les clés de répartition ;
Les charges/produits à réintégrer et à enlever (charges de structure de la collectivité, charges supplétives…) ;
Le cadre des coûts de la prévention ;
La Matrice des coûts.
Des liens entre les différents onglets permettront de faire les mises à jour automatiquement, d’alimenter les
cases de la matrice et d’assurer la traçabilité des données prises en compte.
CHAMP DE CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP CHAMP 2.2
DONNÉES CALCUL DONNÉES CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL CALCUL
SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE DE SAISIE
BOM_1669DF49 160 000 € 19,6% 133 779 € 15,482% 24 771 € 7 10/02/05 2012 2009 19 111 € 22 857 € 207 € TVA_OM 0€
BOM_1776DF49 135 000 € 19,6% 112 876 € 15,482% 20 901 € 7 23/06/98 2005 2009 0€ 0€ 0€ 0€
Emb Recyc_secs
TVA Déchèterie
Déchèterie Brillac 388 000 € 19,6% 324 415 € 15,482% 60 070 € 15 13/03/04 2019 2009 21 628 € 25 867 € 234 € 40 000 € 2 667 €
Déchèterie aides
Construction d’outils spécifiques
(2) Montant global FCTVA Investissement TTC * 15.482 % ...........................................= 450 000 €* 15.482 % = 69 669 €
(3) Amortissement HT Investissement HT/Durée d’amortissement....................= 376 254 €/ 15 = 25 084 €
(4) Amortissement TTC Investissement TTC/Durée d’amortissement .................= 450 000 €/ 15 = 30 000 €
(5) TVA acquittée sur les amortissements ............................................................................................= 272 €
Soit : l’amortissement TTC = 30 000 €
moins l’amortissement HT = 25 084 €
moins le montant global FCTVA/Durée d’amortissement soit : 69 669 €/15 = 4 644 €
2.2.1 suivi des amortissements, de la tva acquittée sur les amortissements
96/97
Calcul Donnée fixe
«
Retour
Sommaire
2e partie
«
Retour
2.2.2 extraction de la tva Sommaire
TABLEAUX 20
) EXTRACTION DE LA TVA ET CALCUL DE LA TVA ACQUITTÉE (
ÉLÉMENTS DE MÉTHODE
«
Retour
Sommaire
Fiche 9 : Traçabilité des écarts entre le compte
administratif et la Matrice des coûts
La Matrice des coûts permet d’exprimer les coûts du service déchets en s’appuyant sur les données comptables
de la collectivité. Un certain nombre d’opérations de retraitement est toutefois effectué pour approcher au mieux
le coût de gestion du service déchets et avoir un mode de calcul homogène entre collectivités : il s’agit par
exemple de l’intégration de charges supplétives ou d’amortissements extra-comptables, ou encore de recettes
non prises en compte car ne correspondant pas à l’année concernée. Au final, le coût sera donc, le plus souvent,
différent du résultat du compte administratif.
Il convient donc d’expliquer cet écart, pour valider les résultats obtenus et leur assurer toute la fiabilité
nécessaire, notamment pour communiquer auprès des élus. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une
traçabilité des données tout au long de la démarche (cf. Fiche 8 « Les procédures et outils pour renseigner la
matrice »).
Le schéma ci-après permet d’analyser l’écart existant entre compte administratif (CA) et coût aidé (TTC dans
cet exemple) dans la matrice.
La méthode se décline en 2 temps :
A partir du total des charges inscrites au CA, reconstituer les charges TTC de la matrice :
• Enlever les charges qui n’ont pas été intégrées dans le calcul du coût dans la matrice (Charges
exceptionnelles, FCTVA rapporté aux amortissements, remboursement sur rémunération du personnel,
charges ne concernant pas l’année N,…) ;
• Rajouter les charges qui ne sont pas au CA mais qui ont été prises en compte (Charges supplétives,
amortissements extra-comptables, charges concernant l’année N mais non comptabilisées dans le CA
de l’année N,…).
A partir du total des recettes inscrites au CA, reconstituer les produits de la matrice :
• Enlever les recettes qui n’ont pas été intégrées dans les produits de la matrice (Recettes exceptionnelles,
financement, remboursement sur rémunération du personnel, recettes ne concernant pas l’année N,…) ;
• Rajouter les produits qui ne sont pas au CA mais qui ont été pris en compte (Recettes supplétives, reprises
de subventions extra-comptables, recettes concernant l’année N mais non comptabilisées dans le CA
de l’année N,…).
La différence entre les charges TTC de la matrice ainsi obtenues et les produits de la matrice est alors à
rapprocher du coût aidé TTC de la matrice.
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 21
) ANALYSE DE L’ÉCART ENTRE COMPTE ADMINISTRATIF
ET RÉSULTAT DE COÛT DANS LA MATRICE (
«
Retour
Sommaire
3e partie
La méthode ComptaCoût®
Implanter ComptaCoût® au sein d’une collectivité signifie mettre en place un dispositif permanent et pérenne
de suivi des coûts de gestion du service déchets avec une comptabilité analytique adaptée à la gestion des
déchets qui va permettre notamment de pérenniser le remplissage de la matrice d’une année sur l’autre.
Au cours de la phase d’implantation, le déroulement de l’ensemble de la démarche sur une année antérieure
complète ou « test à blanc » va permettre de tester la pertinence de la méthode (segmentation analytique,
modalités de répartition des charges indirectes, affectation des charges et produits dans la matrice…) et
d’effectuer les ajustements éventuels nécessaires avant une application en continu.
«
Retour
Sommaire
FIGURE 12
) L’IMBRICATION DE COMPTACOÛT® DANS LES 7 ÉTAPES
DE REMPLISSAGE DE LA MATRICE DES COÛTS (
COMPTABILITÉ
COMPT
TABILITÉ
ABI GÉNÉRALE PUBLIQUE
Élaboration
Él aboration
Identifier et Fiche
du ttest
est Etape
Etape 3 répartir des charges 5 ComptaCoût®
à blanc
blanc et produits indirects Schéma
fonctionnel
tout
tout au Fiche
Procéder à Fiches 12
long
long du Etape
Etape 4 des retraitements 6 et 7
extra-comptables
déroulement
dér oulement
des ététapes
apes Renseigner la matrice Fiche
Etape
Etape 5 dans un fichier de travail 1
ssur
ur un intermédiaire (type Excel)
exercice
ex ercice
ccomptable
omptable Rédiger des procédures, Fiches
Etape
Etape 6 élaborer des outils, 8 et 9
antérieur
ant érieur assurer la traçabilité
«
Retour
Sommaire
fiChe 10 : La comptabilité analytique
Contrairement à la comptabilité générale qui exprime uniquement des données monétaires, la comptabilité
analytique s’appuie également sur des données physiques, ces dernières étant particulièrement utiles pour des
calculs de coûts unitaires (euros/habitant, euros/tonne) ou plus simplement pour répartir certaines charges
qui par essence ne sont pas immédiatement affectables à un service en particulier (heures, km par exemple).
«
Retour
Sommaire
«
Retour
Sommaire
fiChe 11 : La segmentation analytique
définition et objeCtifs de la segmentation analytique
implantation d’une segmentation analytique
1 - définition et objeCtifs
de la segmentation analytique
La segmentation analytique est un mode de classement des charges et des produits de la comptabilité dans
des segments ou services analytiques, s’appuyant sur l’organisation technique du service.
L’objectif de la segmentation est d’organiser la comptabilité en regroupant dans des segments analytiques
les charges et les produits concernant des opérations homogènes et bien identifiées, pour pouvoir exploiter
et analyser les données comptables.
Les charges et les produits ne sont plus classés exclusivement par nature mais également par fonction ou usage.
EXEMPLE
Dans le cadre d’une comptabilité générale les factures de carburant des véhicules du service gestion des
déchets sont affectées au compte « 60 622 – carburant » sans préciser s’il s’agit de bennes de collecte
des OMR ou de camions de collecte des PAV de collecte séparée.
Avec la mise en place d’une comptabilité analytique, les factures de carburant des camions du
service déchets seront affectées au compte « 60 622 – carburant » pour le segment analytique
« Collecte des OMR » d’une part et « collecte des PAV » d’autre part.
FIGURE 13
IMPUTATION COMPTABLE AVEC ET SANS COMPTABILITÉ ANALYTIQUE
Etre cohérente avec l’organisation du service et prendre en compte les éventuelles particularités de la
collectivité ;
Répondre aux attentes de la collectivité en termes d’analyse des coûts.
Dans le cadre de la méthode ComptaCoût®, elle doit en outre être compatible avec les principes de construction
de la matrice et permettre de faciliter le remplissage de la matrice. La mise en place d’une segmentation
analytique est absolument nécessaire si la collectivité souhaite pérenniser dans le temps le renseignement de
la matrice.
D’un point de vue pratique, cela implique de définir une segmentation analytique avec des codes analytiques :
la saisie des charges et des produits selon cette segmentation se fait ensuite en même temps que la saisie
traditionnelle de la comptabilité, avec l’affectation à chaque mandat et chaque titre du code analytique.
Il est absolument essentiel que la segmentation analytique soit formalisée et codifiée et que les modalités
d’imputation soient clairement identifiées. Cela nécessite la rédaction d’une procédure spécifique.
TABLEAU 22
) PRINCIPE DE LA SEGMENTATION ANALYTIQUE (
N° CODE
LIBELLÉ DATE FOURNISSEUR MANDATÉ
COMPTE ANALYTIQUE
60622 Achat de carburant OMR 18/02/2009 Super U 152,35 €
60622 Achat de carburant CS 25/03/2009 TOTAL 125,42 €
611 Contrat de prestation OMR 29/01/2009 NEVEU 18 157,40 €
611 Contrat de prestation CS 30/01/2009 GENET 25 053,40 €
641 Rémunération du personnel OMR 28/02/2009 Salaire 01 1 554,20 €
641 Rémunération du personnel DECH 28/02/2009 Salaire 02 1 321,20 €
«
Retour
Sommaire
2.1 Principales étapes de construction d’une segmentation analytique
Cette partie propose une démarche pour élaborer une segmentation analytique et se base, à titre d’exemple,
sur le cas pratique d’une collectivité qui a les caractéristiques suivantes :
Compétence collecte et traitement ;
Collecte des OMR et emballages au PAP en régie avec du personnel et des véhicules polyvalents pour
ces deux flux ;
Collecte des journaux-magazines et du verre en AV, en prestation ;
2 déchèteries, exploitées en régie, avec transport des bennes en régie avec des camions dédiés ;
Collecte d’encombrants et de cartons des professionnels en régie avec le même camion et le même
chauffeur ;
Traitement assuré en prestation : enfouissement des OMR, tri des emballages, traitement de tous les
déchets des déchèteries.
2.1.1 etape 1 : transposer le périmètre technique du service couvert par la collectivité dans la
matrice des coûts, pour identifier les cases à remplir
Cette première étape consiste à transposer le périmètre technique du service couvert par la collectivité : cela
permet de visualiser les cases de la matrice à renseigner et de s’assurer que la segmentation définie sera
compatible avec la structure de la matrice.
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 23
) TRANSPOSITION DU PÉRIMÈTRE TECHNIQUE DANS LA MATRICE (
FLUX DE DECHETS
Ordures Déchets des Encombrants
Déchets des
ménagères Emballages JMR Verre profesionnels collectés au
déchèteries
résiduelles cartons PAP
FONCTIONNELLES
Charges de structure
Communication
Total
Prévention
Pré-collecte
CHARGES
Collecte
TECHNIQUES
Transfert/ transport
Traitement
Enlèvement
et traitement des
déchets dangereux
Autres charges
Total
Total charges
Ventes de produits
et d’énergie
Matériaux
INDUSTRIELS
Compost
Energie
Prestations à des tiers
Autres produits
Total
PRODUITS
SOUTIENS
Tous soutiens
des sociétés agréées
Subventions
de fonctionnement
Aides à l’emploi
Total
Total Produits
Montant de la TVA acquittée
AUTRES INFOS
TEOM
Redevance spéciale &
facturation usagers
Contribution des usagers
«
Retour
2.1.2 etape 2 : créer un segment analytique pour chaque service géré en régie Sommaire
Pour chaque service géré en régie, un segment analytique est créé pour
Segment 1 : OMR classer les charges et produits directs propres à chaque service.
Un service géré en régie se traduit par une multitude de charges dont
Segment 2 : Recyclables Secs certaines sont récurrentes, en particulier, tout service en régie se traduit
par des achats de fournitures et de matériel, des charges d’entretien et de
réparation, des charges de personnel et des dotations aux amortissements. L’ouverture systématique d’un
segment analytique par service géré en régie, pour les charges et produits directs, assure ainsi une
correspondance simple avec la Matrice des coûts.
Ainsi dans cet exemple, le segment 1 « OMR » intégrera notamment les charges de précollecte OMR (contrat de
prestation de lavage, petites fournitures…) ; les charges de précollecte pour les recyclables secs seront imputées
au segment 2 « Recyclables Secs », ainsi que les ventes de matériaux par exemple.
2.1.3 etape 3 : créer un (des) segment(s) complémentaire(s) pour imputer des charges et produits
« communs » aux services gérés en régie
Très souvent, certaines charges ou certains produits concernent plusieurs
Segment 3 : services ; ce sont des charges et produits non ventilables et dans ce cas, il
Collecte au PAP en régie des
est nécessaire d’ouvrir un (des) segment(s) analytique(s)
OMR et emballages
complémentaire(s) pour enregistrer ces informations. Il conviendra ensuite
de définir des règles de répartition de ces charges dans la matrice.
Segment 4 :
C’est ici le cas d’une part, pour la collecte des ordures ménagères et des
Collecte des cartons
et encombrants emballages qui est réalisée avec les mêmes véhicules et les mêmes agents
et d’autre part pour la collecte des encombrants et cartons. Il est alors
judicieux de créer 2 segments différents dans la mesure où la collecte des
OMR et des emballages est assurée avec des camions et agents dédiés et idem pour la collecte des encombrants
et des cartons.
2.1.4 etape 4 : créer un segment pour les équipements dont la collectivité est maître d’ouvrage,
qu’ils soient exploités en régie ou en prestation
Pour tout équipement dont la collectivité est maître d’ouvrage, qu’il soit
Segment 5 : Déchèteries
exploité en régie ou en prestation, un segment spécifique doit être créé
pour pouvoir isoler les charges liées à cet équipement afin de pouvoir identifier ses coûts. Il s’agit par exemple
des déchèteries, d’une plate-forme de compostage, d’un centre de tri…
«
Retour
2.1.5 etape 5 : créer un segment « charges de structure », un segment « communication » et un Sommaire
segment « prévention »
Dans la plupart des cas, il sera nécessaire de créer un segment « charges
Segment 6 :
Charges de structure de structure » pour isoler les charges administratives affectées en
comptabilité au service déchets. Il s’agit du personnel administratif et des
charges liées : fournitures de bureau, téléphone, affranchissement, frais
Segment 7 : Communication
de déplacement du personnel administratif… (pour plus de détail sur les
charges à prendre en compte dans les charge de structure, se reporter à
Segment 8 : Prévention la fiche 1).
Pour les petites collectivités, la création d’un segment « charges de
structure » peut ne pas être utile dans la mesure où les charges de structure font partie des frais généraux de
la collectivité (dans ce cas, une évaluation doit être faite afin de les intégrer dans la matrice – cf. Méthode
proposée en fiche 1).
Le segment « communication » permet d’isoler les charges spécifiques de communication.
De la même façon, avec la montée en puissance des actions prévention, il peut être intéressant de créer un
segment « prévention », dans lequel seront imputés par exemple les charges et produits liés au compostage
domestique.
Il n’est pas toujours possible de créer ces 3 segments distincts, notamment dans les petites collectivités lorsque
le personnel est polyvalent (chargé de mission assurant à la fois le suivi administratif et la communication).
Dans ce cas, il faut créer un seul segment et définir une clé de répartition.
2.1.6 etape 6 : identifier les charges et produits non pris en considération et créer des segments
analytiques en conséquence
A ce niveau, seules restent en théorie des charges relatives aux services gérés par des prestataires ou par les
syndicats de traitement.
Deux solutions peuvent être envisagées :
Pas de création de segment analytique supplémentaire et imputation de ces charges dans un des segments
déjà créés en utilisant le plan comptable déchet (cf. Fiche 3 « La comptabilité publique »). Cette solution
doit être retenue si les charges et produits peuvent être affectés à des segments bien déterminés et sont
facilement identifiables par le biais du n° de compte. Par exemple, une collectivité réalise la collecte des
ordures ménagères en régie et confie le traitement par enfouissement à un prestataire. Les factures
correspondantes sont alors imputées dans le segment analytique « ordures ménagères » sur le compte
611– Contrat de prestations de service avec des entreprises. Cette solution peut présenter des inconvénients,
comme par exemple dans le cas d’un changement d’organisation en cours d’année (passage d’un prestataire
à un syndicat de traitement, avec des numéros de compte différents) ou de services en régie avec de
nombreux comptes : cela peut être une source d’erreurs.
Création d’un segment analytique spécifique pour une meilleure identification des prestations considérées.
Dans l’exemple présenté, il est proposé d’affecter les charges de traitement aux segments analytiques concernés
(avec éventuellement la création de sous-segments en déchèterie pour identifier les prestations de transport,
de traitement et d’enlèvement et traitement des déchets dangereux : « déchèterie haut de quai » ; « déchèterie
transport » ; « déchèterie traitement » ; déchèterie DMS »).
«
Retour
2.1.7 etape 7 : tester la segmentation analytique définie Sommaire
Le choix entre ces deux options doit se faire sur la base des avantages et inconvénients de chacune, mais
également des possibilités du logiciel comptable : ne pas hésiter à prendre contact avec le fournisseur pour
bien identifier toutes les fonctionnalités de la saisie analytique.
Ainsi en s’appuyant sur l’exemple de la collectivité présenté dans la partie précédente, deux niveaux de
segmentation analytique sont présentés dans les tableaux ci-après.
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 24
) EXEMPLE D’UNE SEGMENTATION ANALYTIQUE SYNTHÉTIQUE (
60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6262. Frais de télécommunication
3. Exploitation : collectes au PAP
6411. Personnel titulaire
des OMR et des emballages 6451. URSSAF
6811. Amortissements véhicules
…
60622. Carburant
611. Prestation d’enfouissement des encombrants
6155. Entretien matériel roulant
4. Collecte des encombrants 6262. Frais de télécommunication
et des cartons des professionnels 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6811. Amortissements véhicules
…
60622. Carburant
60632. Fournitures, petit équipement
611. Prestation d’enfouissement des encombrants
611. Prestation de compostage
611. Prestation d’enlèvement/traitement des DMS
6155. Entretien matériel roulant
5. Déchèteries 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6811. Amortissements
7488. Aide Agence de l’Eau
…
60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6251. Voyages et déplacements
6262. Frais de télécommunication
6. Structure 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6531. Indemnités des élus
…
60622. Carburant
6237. Publications
6261. Frais d’affranchissement
7. Communication 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
…
«
Retour
Rappelons que la segmentation analytique doit faciliter le remplissage de la matrice. Sommaire
La segmentation proposée ci-dessus n’est pas toujours suffisamment détaillée pour identifier simplement
les charges et produits à inscrire dans la matrice :
Par exemple, pour le segment OMR, les prestations de service enregistrées sous le n° de compte 611
correspondent à de la précollecte pour la prestation de lavage des bacs et à du traitement pour
l’enfouissement des OMR ;
De la même manière, en déchèterie, le personnel enregistré sous les n° de compte 6411, 6451… correspond
à la fois aux gardiens de déchèterie (à affecter à la case collecte déchèterie) et aux chauffeurs qui assurent
le transport des bennes de déchèterie (à affecter à la case transport).
Il peut donc être intéressant de créer des sous-segments qui éviteront de reprendre les factures (ou les écritures
du grand livre) pour identifier plus facilement les montants correspondants à chacune des prestations.
La segmentation présentée ci-dessous est plus détaillée, des sous-segments ont été ajoutés avec, par exemple
pour le segment OMR, deux sous-segments « précollecte » et « traitement ».
TABLEAU 25
) EXEMPLE D’UNE SEGMENTATION ANALYTIQUE DÉTAILLÉE (
6811. Amortissements
des bacs emballages
2.1.1 Précollecte 611. Prestation annuelle de lavage des bacs emballages
…
2.1 Emballages
2.1.2 Traitement 611. Prestation de tri des emballages
60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
3.1 Véhicules 6811. Amortissements véhicules
3. Collecte …
au PAP des
OMR et des
emballages 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
3.2 Personnel 6451. URSSAF
…
60622. Carburant
4. Collecte des 611. Prestation d’enfouissement des encombrants
6155. Entretien matériel roulant
encombrants
6262. Frais de télécommunication
et des cartons 6411. Personnel titulaire
des 6451. URSSAF
professionnels 6811. Amortissements véhicules
…
60622. Carburant
60632. Fournitures, petit équipement
6155. Entretien matériel roulant
5.2 Transport 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
5. Déchèteries 6451. URSSAF
…
60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6251. Voyages et déplacements
6262. Frais de télécommunication
6. Structure 6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
6531. Indemnités des élus
…
60622. Carburant
6155. Entretien matériel roulant
6237. Publications
6261. Frais d’affranchissement
7. Communication 6262. Frais de télécommunication
6411. Personnel titulaire
6451. URSSAF
…
«
Retour
Sommaire
3 - adaptation d’une segmentation
analytique existante
Dans le cas de segments analytiques déjà existants, partant de l’analyse des objectifs de la collectivité, il va
s’agir d’ajuster autant que nécessaire le dispositif en place s’il n’est pas totalement compatible avec la
matrice. Le niveau d’ajustement sera bien évidemment variable selon le décalage avec les exigences de la
matrice ; il peut aller jusqu’à une réorganisation totale du dispositif analytique.
Si ces ajustements ne sont pas réalisés, cela peut bloquer l’application des règles et conventions ou aboutir à
des approximations qui nuiront à la qualité et au respect de la méthode garantissant l’uniformité des modes
de calcul entre collectivités.
Même si le découpage est totalement compatible, c’est néanmoins l’occasion d’améliorer le dispositif en place.
4 - en résumé
La pertinence de la segmentation analytique nécessite :
• Une très bonne connaissance et l’analyse du fonctionnement de la collectivité : organisation de la
collectivité et du service déchets ; pratiques comptables et pratiques de suivi du service ; objectifs de la
collectivité ;
• La collaboration entre les services techniques et administratifs très tôt dans le projet ;
• Un bon examen de l’ensemble des charges et produits.
Le mode de gestion des services, régie ou prestation, est l’un des points les plus marquants pour la
définition de la segmentation analytique ;
Le découpage analytique doit au minimum correspondre au découpage de la matrice (il doit par exemple
permettre de distinguer les charges de structure des charges techniques pour pouvoir renseigner la ligne
charges de structure) ; il doit également prendre en compte les éventuelles particularités et attentes de la
collectivité ;
L’expression de besoins spécifiques de suivi et de gestion du service peut amener à une segmentation
analytique beaucoup plus détaillée que le minimum requis pour la matrice : segmentation analytique et
matrice peuvent être complémentaires ; ainsi par exemple, la segmentation analytique retenue par la
collectivité peut comporter des sous-segments pour le segment déchèterie : dans la matrice, les coûts sont
synthétisés pour l’ensemble des déchèteries mais la collectivité pourra faire une analyse plus fine si
nécessaire, grâce à sa comptabilité analytique, sur le coût d’une déchèterie en particulier et sur l’opportunité
de la maintenir ;
En tout état de cause, la segmentation doit être définie avec pragmatisme pour concilier au mieux la
satisfaction des objectifs de la collectivité, la fiabilité des résultats et la facilité de mise en œuvre. Il
convient d’éviter l’écueil d’un découpage excessif, exigeant en informations, lourd à gérer et générant des
risques de confusion dans les affectations et les répartitions.
«
Retour
Sommaire
fiChe 12 : Le schéma fonctionnel
et le test à blanc
sChéma fonCtionnel
test a blanC
1 - sChéma fonCtionnel
«
Retour
1.2.2 illustration par un cas pratique Sommaire
OMR
• OMRPRECOL (précollecte)
• OMRTR (traitement)
RS (recyclables secs)
• EMB (emballages)
• VERRE
• JMR
DECH (déchèteries)
• DECHCOL (haut de quai)
• DECHTRANS (transport)
• DECHTR (traitement)
• DMS
STRUCT (structure)
COMM (communication)
PREV (prévention)
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 26
) EXEMPLE DE FORMALISATION DU SCHÉMA FONCTIONNEL (
1 - modalités d’affectation des segments dans la matrice
FLUX DE DECHETS
CLÉS
Recyclables secs
Ordures
hors verre Déchets des
Déchets des Encombrants DE
ménagères Verre profesionnels collectés au RÉPARTITION
déchèteries
résiduelles Emballage JRM carton PAP
Charges
FONCTIONNELLES
Total
DECHTRANS
transport
Traitement OMRTR EMB DECHTR ENCCAR
Enlèvement
et traitement
DMS
des déchets
dangereux
Autres charges
Total
Total charges
Ventes de produits
et d’énergie
Matériaux VERRE EMB JRM DECHTR ENCCAR
INDUSTRIELS
Compost
Energie
Prestations
DECH
à des tiers
Autres produits
Total
PRODUITS
SOUTIENS
Tous soutiens
EMB EMB JRM DECH SOUTIENS EE
des sociétés agréées
Reprise des
subventions d’inves-
VERRE EMB JRM DECH
tissement
(«amortissement»)
AIDES
Subventions
de fonctionnement
VEH VEH REGIECOL
Aides à l’emploi DECHCOL ENCCAR ENCCAR
PERS PERS ENCCAR
Total
Total Produits
Montant de la TVA
AUTRES INFOS
acquittée
Contribution des usagers
«
Retour
2 - modalités de répartition des charges indirectes Sommaire
MODALITÉS D’ÉLABORATION
CHARGES/PRODUITS
CODE CLÉ DE LA CLÉ OU DE CALCUL
À RÉPARTIR
DE L’UNITÉ D’ŒUVRE
2 - test à blanC
Ce facteur temps constitue un élément essentiel à maîtriser : plus tôt le chef de projet pourra s’appuyer sur des
premiers résultats de connaissance des coûts, plus il sera à même de justifier de l’intérêt d’une telle démarche.
En effet, les résultats en tant que tels constituent le support le plus probant de validation du projet dans les
services et par les élus.
«
Retour
Sommaire
2.2 Objectifs du test à blanc
L’objectif essentiel du test à blanc est de valider le schéma fonctionnel adopté en termes :
De pertinence de la segmentation analytique compte tenu de l’organisation technique de la collectivité (la
segmentation analytique permet-elle de classer de façon cohérente l’ensemble des charges et des produits
et de les affecter simplement dans les différentes cases de la matrice ?) ;
De règles de répartition des charges et produits indirects ;
D’élaboration et d’efficacité de divers outils : extraction des données depuis le logiciel comptable, supports
de recueil et de traitement des données nécessaires au calcul de répartition, mise à jour des tableaux
d’amortissement et de reprise d’aides ;
De mise en application concrète de la méthode et de résolution des difficultés éventuelles ;
De niveau de compréhension et de maîtrise de la méthode par les acteurs impliqués ;
De disponibilité et de qualité des informations non financières requises, voire d’identification des
améliorations à apporter (tableaux de bord pour calcul des unités d’œuvre, …).
«
Retour
Sommaire
FIGURE 14
) RÉALISATION DU TEST À BLANC (
Segments analytiques
S1
S2
La matrice des coûts
Comptabilité publique
S3 OMR RSOM ...
Grand livre
S4 Charges 100 k€ 90 k€
S5 Produits 20 k€ 45 k €
Règles de répartition
des charges et produits indirects
20%
80%
En réalisant le test à blanc, la collectivité peut être amenée à revoir certains segments (suppression ou ajout)
et certaines règles de répartition insuffisantes ou manquantes. Pour cette raison, il est nécessaire de terminer
le test à blanc avant de démarrer la saisie comptable prenant en compte les segments analytiques et les clés
de répartition définis. En effet, l’objectif premier du test à blanc est de sécuriser le dispositif avant une
application en continu.
annexes
«
Retour
Sommaire
annexe 1 :
Extrait de la nomenclature de SINOE®
Il s’agit du 1er niveau de la nomenclature. Des ventilations sont ensuite possibles (pour détailler les flux de
déchets, les modes de collecte…).
2. Produits
2.1. Produits industriels
2.1.1. Ventes de produits et d’énergie
2.1.2. Prestations à des tiers
2.1.3. Autres produits
2.2. Tous soutiens des sociétés agréées
2.3. Aides
2.3.1. Reprises des subventions d’investissement (« amortissement »)
2.3.2. Subventions de fonctionnement
2.3.3. Aides à l’emploi
3. Autres infos
3.1. Montant de la TVA acquittée
3.2. Contributions des usagers
3.2.1. TEOM
3.2.2. REOM
3.2.3. Redevance spéciale et facturations usagers
3.2.4. Contributions des collectivités adhérentes
«
Retour
Sommaire
annexe 2 :
Guide pour réaliser l’état des lieux
du fonctionnement du service
Organisé principalement sous forme de questions avec cases à cocher, l’objectif de ce document est de faire
le point sur les réflexions préalables à conduire en interne, sur l’ensemble des informations à rassembler
et des actions à mener pour renseigner la matrice, et/ou pour implanter ComptaCoût®.
Il est souhaitable de faire cet état des lieux avant de s’engager dans la démarche pour pouvoir adapter le
dispositif à mettre en place au contexte de la collectivité.
Pour chaque point, l’incidence sur le remplissage de la matrice ou sur la mise en œuvre de ComptaCoût® est
précisée, avec un renvoi vers les différentes parties du guide concernées.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2. Quels sont les objectifs de la collectivité en renseignant la Matrice des coûts ?
❒ Mettre en place un outil de suivi et d’analyse des coûts du service déchets
❒ Répondre à une question technique précise pour aider à la prise de décisions
❒ Déceler des pistes d’optimisation du service public
❒ Pouvoir communiquer (élus, usagers) sur les coûts avec des chiffres robustes
❒ Autre (à préciser)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3. Quels sont les objectifs de la collectivité en implantant ComptaCoût® ?
❒ Faciliter le remplissage de la Matrice des coûts chaque année et disposer ainsi d’un outil pérenne de
connaissance et de suivi des coûts de la gestion des déchets
❒ Mettre en place une comptabilité analytique déchets
❒ Autre (à préciser)
«
Retour
Sommaire
4. Quels sont les moyens développés pour travailler sur ce projet ?
4.1 Quelles sont les personnes ressources pour travailler sur ce projet ?
Précisez le nom et la fonction
4.2 Pour quelles tâches et sur quelle durée ?
5. Quelles sont les échéances ?
Pour le renseignement de la Matrice des coûts : _ _ _ _ _ _ _
Pour l’implantation de ComptaCoût® : _ _ _ _ _ _
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Quel est le régime fiscal de la collectivité en matière de gestion des déchets ?
❒ Assujetti à la TVA (budget HT) ⇨ Ligne « TVA acquittée » sans objet (cf. Fiche 1)
❒ Non assujetti à la TVA (budget TTC) ⇨ TVA à extraire et TVA acquittée à calculer (cf. Fiche 6)
⇨ TVA à extraire et TVA acquittée à calculer sur la partie non assujettie du service (cf. Fiche 6)
❒ Assujettissement partiel
«
Retour
Sommaire
11. Quelle est l’organisation budgétaire du service « déchets » ?
❒ Le budget de la collectivité ne concerne que l’exercice de la compétence «déchets» ⇨ Charges et produits
facilement identifiables – intégrer éventuellement les charges et produits supplétifs (cf. Fiche 4)
⇨ Vérifier si toutes les charges sont intégrées notamment les charges de structure (cf. Fiche 1 et Fiche 4)
❒ Le budget « déchets » est un budget annexe
13. La collectivité pratique-t-elle de façon rigoureuse le rattachement des charges et des produits à
l’exercice ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, étudier la mise en œuvre des rattachements et analyser finement les comptes pour ne prendre
en compte que les charges et produits de l’année (cf. Fiche 3)
14. Quelles sont les pratiques de la collectivité en matière d’amortissement des équipements et de reprises
des subventions d’investissement ?
⇨ Retraitements extracomptables des amortissements et des reprises de subventions (cf. Fiche 7)
❒ Amortissement de l’ensemble des investissements (y compris non obligatoires en M14, comme par
⇨
Oui ❍ Non ❍
Comptabilité analytique (cf. Fiche 10)
17.1. Quels sont les différents segments analytiques existants et quelles sont les principales charges et
principaux produits pour chaque segment ?
17.2. Existe-t-il un document support présentant les segments analytiques et les règles d’affectation des
charges et produits ?
Oui ❍ Non ❍
17.3. Les charges de structures sont-elles identifiées ?
Oui ❍ Non ❍
17.4. Avez-vous défini précisément qui décidait de l’imputation des factures et des titres de recettes ?
Oui ❍ Non ❍
17.5. Certains agents sont-ils polyvalents à plusieurs services ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, comment le gérez-vous dans votre comptabilité analytique ?
- Ces charges restent globalisées ❍
- Des clés de répartition sont utilisées pour les ventiler ❍
Dans ce dernier cas, quelles sont les clés de répartition utilisées ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17.6. Certains matériels et équipements sont-ils communs à plusieurs services ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pouvez-vous les lister par grande nature :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Comment le gérez-vous dans votre comptabilité analytique ?
- Ces charges restent globalisées ❍
- Des clés de répartition sont utilisées pour les ventiler ❍
Dans ce dernier cas, quelles sont les clés de répartition utilisées ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
«
Retour
Sommaire
17.7. Procédez-vous à la ventilation d’autres charges ou produits à partir de clés de répartition ?
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pour quel type de charges ou de produits et selon quelles clés de répartition ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ORGANISATION TECHNIQUE DU SERVICE
18. Avez-vous mis en place des actions en faveur de la prévention de la production des déchets ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, renseigner la ligne « prévention » (cf. Fiche 1)
19.1. Uniquement sur le périmètre juridique d’intervention de la collectivité (absence de prestation à des
collectivités extérieures clientes) ❍
- Services identiques sur l’ensemble du territoire
(par exemple collecte et traitement pour l’ensemble des adhérents) ❍
- Services différenciés selon les zones du territoire (service à la carte) ❍
Dans ce dernier cas, quels services pour quels adhérents ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
⇨ En cas de services différenciés, il peut être nécessaire de créer dans SINOE® une matrice avec une
ventilation collecte/traitement (cf. Fiche 1 et Fiche 2)
19.3. Votre collectivité réalise t’elle des prestations spécifiques pour les professionnels ?
Oui ❍ Non ❍
- Si OUI, lesquelles : ______________________________________________________
⇨ Si OUI, il faut créer une colonne « déchets des professionnels » et saisir la recette soit en redevance
spéciale, soit en prestation à des tiers (CF. Fiche 1 et Fiche 2)
«
Retour
20. Services proposés Sommaire
⇨ Ce tableau permet d’identifier les colonnes qu’il est possible ou nécessaire d’ouvrir dans la matrice
20.1 En matière de collecte des déchets
Ce tableau est à adapter, en fonction des services apportés par la collectivité et notamment des collectes
spécifiques qui sont réalisées : cela permettra notamment de configurer le cadre de la matrice selon
l’organisation en place (définition des colonnes et sous-colonnes de la matrice).
Gestion des déchèteries Mode de gestion Prestation à des tiers Conséquences sur la matrice
Déchets dangereux Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ Ligne « enlèvement et traitement des déchets dangereux »
Quai de transfert
Quai de transfert ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Traitement
Tri/conditionnement ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Compostage ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Incinération ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Stockage ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
Autres :
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
- ❒ Régie ❒ Prest. ❒ DSP ❒ ❒
«
Retour
20.4 Gestion du passif : Sommaire
Existe-t-il des installations de traitement qui ne sont plus en service mais pour lesquelles il y a des
charges, comme par exemple :
❒ Réhabilitation d’une ancienne décharge
❒ Gestion des lixiviats, entretien des clôtures,…d’une ancienne décharge
❒ Charges liées au démantèlement d’un incinérateur
⇨ Répartir les charges de personnel avec des clés de répartition ou unités d’œuvre (cf. Fiche 5)
❒ Polyvalents
21.3. Existe-t-il des mises à disposition de personnel de la part d’autres services de la collectivité ou d’autres
collectivités ?
Oui ❍ Non ❍
Si oui, pour quelles activités sont-ils mis à disposition ?
Est-il possible d’évaluer le temps concerné ?
⇨ Si OUI, intégrer les charges correspondantes en charges supplétives (cf. Fiche 4)
21.4. Inversement, les agents du service déchets interviennent-ils pour d’autres services de la collectivité
Oui ❍ Non ❍
Si OUI, pour quelles activités ?
Est-il possible d’évaluer le temps concerné ?
⇨ Si OUI, déduire les charges correspondantes
❒ Coût/hab.
❒ Coût/tonne d’OMR
❒ Coût/tonne pour chaque flux de déchet
❒ Autre : à préciser :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
⇨ Si OUI, prévoir l’extraction de la TVA sur les coûts de traitement (cf. Fiche 6)
Oui ❍ Non ❍
23.3. Quelles sont les modalités de facturation des services assurés par les prestataires ?
❒ Etapes techniques distinctes (par ex. transport et traitement)
⇨ Si NON, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, demander le détail au prestataire ou prévoir un regroupement de lignes sur SINOE® (cf. Fiche 2)
Oui ❍ Non ❍
⇨ Peut servir au calcul des unités d’œuvre pour le personnel polyvalent (cf. Fiche 5)
Si OUI, pour quels agents, pour quelles tâches ?
⇨ Peut servir au calcul des unités d’œuvre pour le matériel polyvalent (cf. Fiche 5)
Si OUI, de quel type (km, entretien, carburant…) ?
«
Retour
Sommaire
CHARGES SUPPLETIVES
25. Existe-t-il des charges ou produits relatifs au service mais non supportés par votre collectivité
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si OUI, charges à évaluer et à intégrer en charges supplétives (cf. Fiche 4)
25.1 Lesquelles :
❒ Personnel mis à disposition sans contrepartie financière
❒ Transfert d’équipement sans transfert de la charge
❒ Frais de distribution de contenants, sacs,…
❒ Charges liées à des opérations de communication ou d’animation
❒ Investissement en conteneurs enterrés (tout ou partie)
❒ Autres (à préciser)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
26. Votre collectivité est-elle titulaire d’un arrêté d’autorisation pour exploiter un centre de stockage de
déchets non dangereux ?
Oui ❍ Non ❍
Si oui, effectuez-vous des provisions pour tenir compte des coûts de post-exploitation ?
Oui ❍ Non ❍
⇨ Si NON, charges à évaluer et à intégrer en charges supplétives (cf. Fiche 4)
DOCUMENTS A RECENSER
«
Retour
Sommaire
TABLEAU 27
) PROPOSITION DE CLÉS DE RÉPARTITION EN FONCTION DES ACTIONS DE PRÉVENTION (
PROPOSITION DE CLÉ
THÈME COMMENTAIRES
DE RÉPARTITION
Beaucoup de ces opérations visent la
réduction des emballages, recyclables ou non ; étant
50% OMR et 50% recyclables secs donnée la forte proportion d’emballages dans les OM,
1. Sensibilisation des publics
(1/3 verre, 1/3 emballages la répartition 50/50 est proposée.
à la prévention des déchets
et 1/3 JRM) Elle peut être modifiée par la collectivité
si celle-ci a des éléments plus précis
(suite à une caractérisation par exemple).
3. Actions emblématiques
nationales
4.1 Réparation, réemploi 100 % déchets des déchèteries Notamment dans le cas des recycleries
5. Actions de prévention
des déchets des entreprises
et actions de prévention des
déchets dangereux :
6. Programme de prévention =
Au prorata des tonnages
actions globales et transversales
Au final, sauf contexte particulier, du fait des faibles montants en jeu, le choix de l’une ou l’autre méthode a
peu d’incidence sur la répartition des charges de prévention entre flux de la Matrice des coûts et sur les coûts
de chacun des flux.
Réalisation : A4 éditions - 02 41 720 700 - Avril 2013 / Imprimé sur du papier recyclé et avec des encres végétales
des entreprises, des collectivités locales, des
pour renseigner leur Matrice des coûts et
pouvoirs publics et du grand public, ses implanter la méthode ComptaCoût®.
capacités d'expertise et de conseil. Elle aide Au fil des années, la capitalisation des retours
en outre au financement de projets, de la d’expériences, notamment des collectivités et
recherche à la mise en œuvre et ce, dans les
bureaux d'études, a contribué à l’enrichissement
de ce guide et à le rendre plus opérationnel. Cet
domaines suivants : la gestion des déchets, la ouvrage est ponctué de zooms méthodologiques
préservation des sols, l'efficacité énergétique et d’exemples très concrets pour une meilleure
et les énergies renouvelables, la qualité de l'air appropriation du sujet par ses lecteurs.
Téléphone : 33 (0)2 41 20 41 20
Mai 2015
1
N° de fiche et page du Thème Précision apportée
guide édition 2013
2
N° de fiche et page du Thème Précision apportée
guide édition 2013