53bc33190d5fe 2
53bc33190d5fe 2
53bc33190d5fe 2
Conclusion
Introduction
La politique monétaire est par définition l’action par laquelle l’autorité
monétaire, en général la banque centrale, agit sur l’offre de monnaie pour
réguler l’économie, par l’accomplissement d’objectifs a savoir la croissance
économique, la résorption du chômage, la lutte contre l’inflation et la fixité
d’un taux de change acceptable. La banque centrale procède par l’utilisation
d instruments travers différents canaux de transmission pour y parvenir. Ce
sont leurs fonctions principales.
En plus de ces fonctions principales, les instruments utilises ont des effets
parallèles. C est le cas de l’instrument du taux de l’intérêt. En plus de son
effet sur la demande, par le canal du taux intérêt, a un effet sur taux de
change en vertu de la relation inverse entre le taux de l’intérêt et
l’investissement qui influence la balance des paiements. En effet un taux de
change trop élevé ferait fuir les capitaux vers l’étranger ; a l oppose un taux
de change trop bas attirerait les capitaux mais limite les importations.
Le taux de change, dans chaque pays est influence par la politique monétaire
suivie. Cela permet de faire un arbitrage, donc des mouvements de capitaux
entre pays à destination des différents secteurs d investissements.
C est ce qui fera l’objet de notre étude à savoir comment l’autorité monétaire
agit afin d’obtenir un taux de change stimulateur de l’économie ? Aussi quels
sont les risques qu’elle court en intervenant sur l’extérieur et quels en sont
les modes de gestion ?
2
Chapitre 1 : Le modèle IS/LM en économie ouverte
Dans sa première conception, le modèle IS-LM, cherche à établir une
interaction entre le marché de la monnaie et le marché des biens et services
dans un modèle d’économie fermée. Ce modèle a vu le jour, grâce a Hicks et
Hansen, qui ont simplifié le modèle IS-LM Keynésien, par son interprétation
sous forme de graphe, pour simplifier à la fois la manière de réalisation d’un
équilibre générale des marchés selon la perspective Walrassienne en
concertation avec l’interprétation keynésienne de la demande de monnaie.
3
blocs, a savoir : le marche des biens et services ; le marche de la monnaie et
le secteur extérieur.
S + M + T= X + I + G
Ce marché est présenté par la courbe (IS) qui traduit les valeurs de taux d
intérêt (i) et de revenu national (Y) compatibles avec l’équilibre sur le marché
des biens et services.
3. Le secteur extérieur
Vue le double enregistrement des flux, le solde de la balance des paiements
est toujours nul (BP = 0), ce qui implique une compensation entre le solde de
la balance des transactions courantes (BTC) et (KB) le solde de la balance des
capitaux (c’est l’ancienne terminologie, la balance des capitaux, désigne
dans la nouvelle balance des paiements le compte de capital et le compte
financier a l’exclusion des avoirs de réserve).
4
Donc on peut écrire :
D’une part, cette nouvelle expression nous donne une relation positive entre
le revenu national (Y) et la capacité d’exportation (X) qui dépend de la
demande des non-résidents, et une fonction croissante entre les importations
(M) et le revenu. Donc la balance des transactions courantes est fonction da
(Y), d’autre part, les mouvements de capitaux (BK) sont fonction du taux
d’intérêt intérieur (i) et du taux d’intérêt étranger (i*), c'est-à-dire que les
mouvements de capitaux sont fonction du différentiel entre taux d’intérêt
intérieur et taux d’intérêt étranger.
La confrontation des trois courbes citées plus haut (IS), (LM) et (BP)
LM
BP
iE
IS
YE
Figure 1
5
La représentation graphique nous permet de saisir que l’équilibre
macroéconomique d’une économie ouverte est atteint au point d’intersection
des trois courbes IS, LM et BP au point E, pour lequel les trois marchés sont
simultanément équilibres pour un couple unique (Y, i), mais aussi pour un
taux de change donné. Or, le taux de change est un facteur qui participe à la
définition de l’équilibre global.
C’est pour cette raison que nous allons aborder l’analyse de la politique
monétaire et budgétaire, à travers le modèle IS-LM dans une économie
ouverte. Sous les deux angles du régime de change.
6
1. L’équilibre en régime de taux de change fixe
Toute politique monétaire
expansionnistes (figure 2), à partir LM0
i LM1
d’un point d’équilibre A, qui déplace la
BP
courbe LM vers la droite (de LM0 à A
LM1), va augmenter le revenus de i = i*
Y0 à Y1) mais détériorer le solde i1
commercial (du fait de la B
propension à importer) et faire IS
baisser le taux d’intérêt au-dessus
du niveau étranger, entraînant une Y0 Y1 Y
sortie de capitaux. Le solde de la
Figure 2
balance globale est déficitaire.
7
paiements extérieure (déplaçant
la courbe IS0 vers la droit en IS1). LM0 LM1
i BP1
Ainsi la droite BP et la droite IS se
BP2
coupent en un nouveau point A
d’équilibre, plus à droite, le long i = i*
de la courbe LM1, au point C, ce C
i1
qui laisse inchangé le taux B
IS1
d’intérêt au niveau du taux IS0
étranger.
Y0 Y1 Y2 Y
Donc l’effet d’une politique
monétaire expansionniste est Figure 3
renforcé par la dépréciation du
taux de change. Ce qui nous pousse à dire, qu’en régime de change flottant,
la politique monétaire est efficace et exerce ses effets par l’intermédiaire du
taux de change. Or la politique budgétaire sera inopérante.
Celles-ci peuvent être proposées par des organismes spécialisés comme les
banques ou l’assurance ; c’est le cas des contrats de change à terme ou de la
police d’assurance par exemple, qui seront, entre autres, l’objet de la
deuxième section de ce chapitre.
Toutefois, avant d’y avoir recours, elles peuvent mettre en place des mesures
internes visant à limiter leur exposition au risque de change et ainsi
8
repousser l’utilisation de techniques de couvertures « externes », plus
coûteuses. Ces mesures internes seront présentées dans la première section
de ce chapitre.
a. Règlement au comptant
C’est évidemment (avec le choix de la monnaie de facturation) la solution la
plus simple mais ce n’est pas la plus adaptée à la majorité des transactions
internationales. En effet, le règlement au comptant est en quelques sortes la
situation idéale pour éviter d’être confronté aux variations des taux de
change mais la plupart des paiements internationaux sont effectués plusieurs
jours voire plusieurs mois après la facturation. Ceci rend inévitable la
présence d’un risque de change. Ainsi, s’il est pratiquement impossible
d’obtenir des règlements au comptant, il est important d’éviter des délais de
paiement trop longs, ce qui est à négocier avec le client au moment de la
conclusion du contrat.
9
n’est pas toujours le cas. Il faut également savoir que l’entreprise peut ouvrir
ce compte en devise soit au Maroc, soit à l’étranger, et le client paiera
directement sur ce compte. Ceci est nécessaire car les devises obtenues
grâce aux exportations vont, au lieu d’être changées en monnaie nationale
(ce qui pourrait occasionner un risque de change), servir à payer les dettes
de l’entreprise portant sur des importations facturées dans cette même
devise. Aucune des deux parties n’aura de protection à prendre puisque ni
l’une ni l’autre n‘aura à changer sa créance ou sa dette contre une autre
devise.
10
Cette pratique n’est pas toujours possible car il est évident que les deux
parties ont des intérêts opposés : chacune préfèrerait que la facturation
s’effectue dans sa monnaie nationale, ou du moins dans une devise qui
l’avantage, c’est-à-dire une devise forte pour un exportateur: Toutefois, dans
le contexte actuel où l’euro ne cesse de s’apprécier par rapport au dollar
américain, la facturation en euro, monnaie actuellement forte, est à la fois
synonyme de gain mais aussi de perte de compétitivité pour un exportateur
français car ses produits sont de plus en plus onéreux, ce qui peut
décourager certains clients et les attirer vers des concurrents dont les
produits sont moins chers.
Sur le plan relationnel, ce n’est pas la meilleure chose à faire car cela reflète
une attitude peu commerciale envers l’importateur qui pourrait
compromettre la poursuite de leur coopération. Cela peut endommager la
nature des relations et durcir la négociation avec le client. De plus, il ne faut
pas perdre de vue le fait que le choix de la monnaie de facturation peut être
celui d’une devise tierce (autre que celle de l’importateur et que celle de
l’exportateur), évitant ainsi ce genre de conflit dans les relations
commerciales entre les deux parties.
d. L’affacturage « factoring »
L’affacturage est une technique de financement régie par le même principe
que le forfaitage, mais il s’en démarque car il est utilisé pour des montants
plus élevés que le forfaitage, sur un portefeuille de clients assez important et
pour des ventes dont l’échéance du paiement ne dépasse pas les 6 mois: ces
trois points constituent donc les conditions selon lesquelles un exportateur
peut avoir recours à cette technique. Cette pratique consiste pour
l’exportateur à vendre sa créance à une société de recouvrement appelée «
affactureur» ou « factor ».
L’exportateur, après avoir conclu le contrat avec son client, va faire appel à
cette société qui va prendre en charge la suite des opérations en contrepartie
du paiement de 2 commissions
11
contrat entre l’affactureur et l’exportateur jusqu’à l’échéance du
paiement par le client.
o D’une part, l’entreprise doit être vigilante aux délais, car il lui faut
assez d’entrées de devise (paiement de créances par ses clients)
12
pour compenser les sorties de devise (ce qu’elle doit à d’autres
entreprises dans la même devise).
Compensation bilatérale
Supposons les entreprises A (française) et B (américaine). L’entreprise A est
à la fois cliente et fournisseur de l’entreprise B et vice versa. La monnaie de
facturation de leurs transactions réciproques est la livre sterling. Par
compensation, elles peuvent simplifier deux transactions en une :
Supposons que A doive £1 000 000 à B, qui à son tour doit £1 300 000 à
l’entreprise A. Par compensation, seule B doit £300 000 à son fournisseur. Le
risque de change est ainsi réduit. L’entreprise A n’est ainsi pas exposée au
risque de change pour cette transaction, et B n’y est exposée que pour une
position de change d’un montant de £300 000 au lieu de £1 300 000
initialement.
Le « netting »
Le netting est une technique de compensation spécifique aux grands groupes
multinationaux. L’objectif est de réduire le nombre et le montant des
transferts à l’intérieur du groupe afin de minimiser les frais financiers. Les
compensations des différentes créances, dettes et toutes transactions
financières vont permettre au groupe de réduire son exposition au risque de
change puisque seul le solde de toutes ces opérations y sera exposé et
gérées par le groupe et non par chacune des filiales. L’outil utilisé par le
groupe pour gérer et compenser tous ces mouvements est un tableau de
bord multi-entrées.
13
Avoir recours au termaillage signifie modifier les délais de règlement afin de
profiter de l’évolution favorable des cours. Cette technique peut être utilisée
par l’exportateur ou l’importateur et consiste à retarder ou avancer la date
de paiement selon la variation anticipée des cours. L’opérateur doit avant
tout vérifier si la pratique n’est pas interdite ou limitée par le marché des
changes qui est un marché très réglementé. Prenons l’exemple de
l’exportateur français:
14
coût supplémentaire car il aura cette rentrée d’argent plus tard que prévu. Il
faut donc qu’il ait étudié s’il est rentable d’attendre plus longtemps pour être
payé compte tenu du montant du coût engendré.
Au jour j, supposons (pour l’exemple) que 1 EUR vaut 1 USD. Etant donné que
le cours de l’euro ne cesse d’augmenter, il décide de repousser l’échéance de
deux semaines.
Neuf semaines plus tard, 1 EUR vaut 1,10 USD. Si l’exportateur avait
conservé l’échéance initiale, il aurait été gagnant puisque pour 100 000 EUR,
il aurait reçu 110 000 USD.
15
dessous de 1.20 ou au-dessus 1.30 USD, afin de laisser une marge de
manœuvre aux deux parties.
Cette clause de risque partagé prévoit que les parties se partageront (par
moitié ou une autre proportion) le risque qui aura été occasionné par les
variations des taux de change entre la date de conclusion du contrat, ou celle
de facturation (selon choix des parties) et l’échéance. Ceci signifie qu’ils se
répartiront les pertes mais aussi les gains qui résulteront de ces fluctuations.
Certaines des techniques citées dans ces deux sections peuvent permettre à
l’entreprise d’éviter le risque de change, mais dans le cas où le risque est
limité ou couvert partiellement, elle peut avoir recours à d’autres instruments
proposés par des organismes externes. De ce fait, même si l’entreprise aura
des coûts liés à leur utilisation, elle en aura toujours moins que si elle n’avait
pas pris des mesures préalables pour réduire son exposition. Toutefois, elle
peut également choisir ou être contrainte de n’avoir recours qu’aux
techniques externes pour gérer ce risque.
16
Section 2 : Techniques externes de couverture
Si les moyens mis en œuvre décrits dans la section précédente ne suffisent
pas pour diverses raisons, l’entreprise devra se prémunir autrement contre le
risque de change. Elle va pour cela faire intervenir les banques sur le marché
des changes ou souscrire à une police d’assurance. Banques et Assurance
proposent des contrats et autres solutions visant à couvrir soit partiellement,
soit totalement les opérateurs extérieurs contre le risque de change.
Illustration : soit une entreprise française X qui doit recevoir 10 000 USD dans
60 jours de son client américain.
17
même remplir ses obligations envers son banquier et lui vendre à terme ces
devises. De plus, pour pouvoir vendre ces devises au banquier, il faut que
l’exportateur les aie à sa disposition, et si ce n’est pas le cas, il va devoir en
acheter, et subira ici obligatoirement le risque de change qu’il soit positif ou
négatif (retournement du terme).
Déport et report
18
la « date d’exercice », si on est dans le cas d’une option européenne, ou
jusqu’à celle-ci, dans le cas d’une option américaine.
Il remboursera cet emprunt 60 jours plus tard dès que son client lui règlera
les 10 000 USD qu’il lui doit.
Cet exportateur devra, avant d’avoir recours à cette technique, observer les
niveaux de taux d’intérêt lié à cet emprunt en devise et ceux lié à un crédit
en monnaie nationale.
19
Cette technique fait également office de couverture contre le risque de
change car comme l’exportateur reçoit les devises immédiatement, il ne
subira aucune variation du cours de celle-ci. Il faut tout de même tenir
compte du fait que l’entreprise ne pourra bénéficier d’aucun gain de change,
étant donné que cette mesure permet d’éliminer tout risque de change (gain
et perte). Pour que l’emprunt en devises constitue vraiment une technique de
couverture contre le risque de change, l’exportateur doit être également
attentif au fait que la devise empruntée soit identique à celle dans laquelle
est libellée sa créance, mais aussi aux délais : la durée de l’emprunt doit
correspondre à l’échéance du paiement de la créance qu’il possède sur son
client étranger.
20
entreprises issues du monde entier. Elle propose aux entreprises
exportatrices et importatrices des polices d’assurance pour se couvrir
complètement (gain comme perte) contre le risque de change moyennant
une prime d’assurance.
a. Police CIME
Cette police d’assurance – change import/export existe depuis 1992 et
permet de couvrir une entreprise contre le risque de change dans le cas de
flux réguliers d’importations ou d’exportations facturées en devises.
L’entreprise qui souscrit a la possibilité de bénéficier d’un intéressement à la
baisse de l’euro dans le cas d’une exportation.
Le principe est simple : si l’entreprise subit une perte de change, elle sera
indemnisée par la COFACE grâce à la souscription de cette police. Dans le cas
inverse d’un gain de change, c’est à l’entreprise de reverser à la COFACE
l’intégralité de ce gain, ou une partie de celui-ci, si elle a souscrit une police
avec intéressement (qui induit qu’une partie du gain lui revient).
21
En ce qui concerne les coûts qu’engendre le recours à cette police, ils sont
composés d’une prime fixe que l’exportateur devra régler à la COFACE au
moment de la souscription, et qui est fonction du montant garanti par
l’assurance ainsi que d’une autre prime qui ne sera à payer que si le contrat
est signé.
22
Conclusion
Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer avoir répondu tant bien que
mal à notre problématique, à savoir, l’action de la politique monétaire dans
l’économie à travers le taux de change, les risques encourus par une
économie qui s’ouvre sur l’extérieur, et les méthodes de gestion de ces
risques?
23
Bibliographie
Ouvrages
Lavigne, Jean-Paul pollin. « Les théories de la monnaie », la
découverte ; 1997, Paris.
24
M. Mourgues. « Macroéconomie monétaire » Economica. 2002, Paris.
25