Fiches de TD Université Iipea Licence 2 2025
Fiches de TD Université Iipea Licence 2 2025
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Cette fiche sur la Méthodologie juridique est principalement consacrée à la méthodologie du commentaire de texte (et
d’articles de textes de loi) et à la méthodologie de la dissertation juridique. Elle constitue une séance de révision sur
la méthodologie. Un accent particulier sera mis sur la fiche d’arrêt. Cette fiche préliminaire vise à apporter aux
étudiants de licence 2 les techniques et méthodes juridiques en vue d’une maîtrise à court et moyen terme du
raisonnement juridique. Il s’agira de permettre aux étudiants d’apprendre à construire non seulement un plan, mais
bien au-delà, à rédiger l’introduction dans un souci de clarté, de précision, de cohérence et surtout d’équilibre.
Le commentaire de texte est un exercice auquel les étudiants de droit sont appelés à se confronter,
au même titre que le commentaire d’arrêt, la dissertation juridique et le cas pratique. Son objectif
est de procéder à l’explication d’un texte (texte de loi, texte de doctrine ou la pensée d’un homme
politique…), de le faire parler pour en faciliter la compréhension au lecteur, en exposant, au besoin,
les éléments de critiques.
Quel que soit le texte soumis à commentaire, il s’agira toujours de faire preuve de connaissances
théoriques, d’un certain savoir-faire dans l’analyse des textes, de savoir établir le lien entre le texte
à commenter et les connaissances théoriques acquises.
Si le support du commentaire reste le texte proposé, il reste que l’étudiant doit éviter la paraphrase.
Par ailleurs, au titre des considérations générales, on peut lui encore indiquer cette maxime comme
guide pratique pour le commentaire : « tout le texte mais rien que le texte ».
Nombreux sont les textes dont le commentaire est fourni par les cours et manuels. L’exercice se
rapproche alors de l’exposé d’une question de cours et l’on demande seulement au candidat un
effort de mise en forme et de construction.
En tout état de cause, en vue d’assurer un bon commentaire de texte, deux phases sont essentielles :
la phase de la préparation et celle de la construction.
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I- La préparation du commentaire de texte
La préparation du commentaire comporte principalement trois étapes qui méritent d’être suivies :
- L’analyse extérieure et descriptive du texte ;
- L’analyse intérieure du texte ;
- La recherche des éléments de rattachement extérieur au texte.
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C- La recherche des éléments de rattachement extérieurs au texte
Certes le commentaire a un support qui demeure le texte. Mais, le commentateur doit s’obliger à
sortir de celui-ci car un texte n’est jamais isolé. Il s’insère toujours dans un environnement. On ne
peut souvent l’expliquer et l’exploiter qu’en le remettant dans son contexte politique, intellectuel,
juridique et social…
Ainsi, à titre indicatif, on pourrait se poser ces quelques questions :
-Est-il en rupture avec des idées précédentes ? Les idées qu’il propose sont-elles défendues par
d’autres auteurs ou plutôt contredites ? Quelle est sa portée ?
-S’il s’agit d’un texte constitutionnel ou législatif, on pourra s’interroger sur son fondement, sa
finalité. On pourra se demander par ailleurs si d’autres pays ont adopté des dispositions
comparables, quelle application les juges en ont fait, quelles sont les critiques de la doctrine… ?
Tout ce travail de préparation doit s’opérer au brouillon. Une fois qu’il est achevé, l’étudiant devrait
disposer des matériaux pour la construction du plan.
A- La forme du plan
Le plan du commentaire doit comporter une introduction et deux ou plusieurs parties, la conclusion
n’étant pas obligatoire.
1. L’introduction
L’introduction d’un commentaire devrait comprendre plusieurs éléments parmi lesquels :
- La nature du texte ;
- Son auteur et son origine ;
- La date de publication ;
- La matière à laquelle le texte s’intéresse ;
- Le ou les problèmes de droit dont il traite ;
- Son intérêt ;
- Son actualité ;
- L’annonce du plan
2. Le développement
Le développement est structuré autour de deux parties ou plusieurs parties en fonctions des idées
ou des articulations du texte. Toutefois, au-delà de trois parties, cela pourrait signifier qu’il se pose
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au candidat un problème d’organisation des idées du texte. Les parties doivent s’efforcer de
comporter des subdivisions internes. Au surplus, le candidat doit assurer, autant que possible, le
respect de l’équilibre formel. Néanmoins, il est vrai que cette exigence est ici moins forte, comparée
à la dissertation juridique.
La dissertation est un exposé généralement écrit qui rend compte d’une réflexion méthodiquement
menée sur un sujet donné.
Cet exercice connu en littérature, en philosophie ou en science économique se rencontre également
en faculté de droit, mais avec ses particularités que nous examinerons. La réussite de cet exercice
nécessite un cheminement qui prend en compte différentes étapes : la préparation, la construction
du plan et la rédaction.
I : La préparation
La préparation de la dissertation juridique comporte deux aspects : la préparation lointaine et la
préparation immédiate.
A- La préparation lointaine
La dissertation en plus d’être un exercice qui répond a des prescriptions formelles (le plan) exige
surtout des connaissances théoriques acquises durant les cours magistraux, les Travaux Dirigés ou
encore à les lectures personnelles. Comme le dit Mme Isabelle DEFRENOIS-SOULEAU « le
meilleur étudiant ne peut exposer que des notions qu’il possède, la fameuse inhibition (la
tétanisation) devant la page blanche provient toujours de ce que l’on ne sait pas clairement ce que
l’on veut dire. Lorsque vous connaitrez une question, que vous en aurez bien compris les facettes,
il vous deviendra facile de l’exposer ». L’acquisition de ces connaissances passe par la préparation
lointaine qui permet en principe au candidat d’être prêt le jour de l’épreuve. Pendant cette phase
donc, l’étudiant doit rechercher l’assimilation ou l’acquisition des connaissances théoriques. Ce qui
facilitera bien évidemment le travail de préparation immédiate le jour de la composition.
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B- La préparation immédiate
Elle se fait le jour - j, celui de la composition. Elle comporte plusieurs phases :
- La lecture du sujet ;
- La détermination du sens du sujet ;
- L’inventaire du contenu ;
- L’orientation à donner au sujet.
*La lecture
Cette phase est souvent négligée par le candidat et pourtant c’est une étape extrêmement
importante qui détermine la compréhension du sujet. Parce qu’elle est d’une grande importance, le
candidat doit s’imposer plusieurs lectures (au moins trois). Ces nombreuses lectures doivent
permettre de découvrir selon les cas, le sens caché du sujet et d’en confirmer le sens apparent.
Ce qui est demandé au candidat ici, c’est de produire un effort de mémoire et de se rappeler les
aspects du cours auxquels se ramène le sujet ou la question posée. On en revient à la préparation
lointaine. Au niveau licence 1 & 2, les sujets de dissertation ne s’éloignent jamais beaucoup de la
question de cours, mais les enseignants on parfois la malice d’en déguiser l’intitulé pour susciter un
petit effort de réflexion. Ne vous laissez pas désorienter. Si vous connaissez votre programme et
surtout le plan détaillé du cours, il vous suffira d’un peu de sang froid pour reconnaitre et restituer
la ou les questions dont on vous demande de parler.
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réponse à la question ou aux questions suscitées par le sujet, ce que l’on appelle la problématique.
Après avoir dégagé la problématique et l’orientation, il s’agira d’ordonner vos éléments de réponse
en dégageant deux parties pour le développement. Nous sommes maintenant prêts pour la
construction du plan et la rédaction.
La rédaction d’une dissertation juridique est toujours précédée de la phase d’élaboration du plan.
A- Le plan
Il n’y a pas en droit de dissertation qui ne soit construite autour d’un plan visible. Ce plan est la
traduction des réponses données à la problématique. Ce plan est précédé d’une introduction et
comporte presque toujours deux parties dans le développement.
*L’introduction
Elle commence le devoir. Il faut y mettre un grand soin car c’est la porte d’entrée du devoir. Sa
construction fait appel à la méthode de l’entonnoir, c’est à dire il faut aller du général au particulier.
Plusieurs éléments peuvent s’y retrouver : la situation du sujet, la définition des termes, la mention
des textes légaux (pas obligé), l’historique de la question s’il y a lieu (rappeler l’histoire), l’intérêt de
la question, la problématique (que voulez-vous démontrer ?) et l’annonce du plan. Il est souhaitable
que l’annonce du plan ne tombe pas de but en blanc. Autrement dit, on doit la sentir venir.
*Le développement
Il est presque toujours construit autour de deux grandes parties. Celles-ci doivent être subdivisées
en sous-parties équilibrées. Les parties et les sous parties doivent comporter des intitulés. Ceux-ci
doivent éviter d’être long et embrasser le contenu de l’idée défendue dans chaque partie ou dans
chaque sous-partie.
I-
A-
B-
II-
A-
B-
*La conclusion est facultative mais pas interdite.
B- La rédaction
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Elle n’obéît pas à des règles particulières. Le candidat doit donc suivre les règles classiques de la
dissertation littéraire. Quelques règles méritent d’être rappelées :
-Le souci de la clarté
- La simplicité
- Il faut éviter les formules péjoratives ou familières.
- Il faut assurer une rédaction qui tienne compte de la nécessité d’annoncer les sous-parties,
d’assurer la transition sinon les transitions entre les parties, et entre les subdivisions internes aux
parties ou aux sous- parties.
- Ne traitez que les parties que l’on a annoncées…
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THÈME N° 1 : DEFINITION ET CARACTERES DU DROIT ADMINISTRATIF
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- WEIL Prosper, POUYAUD Dominique, Le Droit administratif, Paris, PUF, 2015, pp. 3-5.
- CHAPUS René, Droit administratif général, 15e édition, Paris, Montchrestien, 2003.
- DÉGNI-SÉGUI René, Droit administratif général. L’Action administrative, Tome 2, 4édition, Abidjan,
NEI-CEDA, 2003, pp. 751-761.
- BLEOU Djézou Martin, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative ivoirienne, CNDJ, 2012, 484p.
- LATH Yédoh Sébastien, Droit administratif Général, Abidjan, Les éditions abc, 2017.
- MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Paris, LGDJ, 14e éd., 2015, 8.
- Bertrand SEILLER, Droit administratif. Les sources et le juge, 5ème édition, Paris, Flammarion, 2013.
- Anne GEOFFROY, Droit administratif général en tableaux, Paris, Ellipses, 2017, pp. 46-67.
e
- N. CHIFFLOT P. CHRETIEN et M. TOURBE, Droit administratif, Paris, Sirey, 14 édition, 2014.
e
- P.-L. FRIER et J. PETIT, Précis de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8 édition, 2014
- P. GONOD, F. MELLERAY et Ph. YOLKA, Traité de droit administratif, Paris, Dalloz, 2 tomes,
2011
e
- LOMBARD M., DUMONT G. et SIRINELLI J., Droit administratif, Dalloz, 10 édition 2013.
- MAMBO Paterne, Cours de droit administratif, polycopié
Les étudiants sont invités à rédiger une introduction et à proposer un plan cohérent
« Le droit administratif a été qualifié de « droit prétorien » pour signifier qu’il était forgé, pour
l’essentiel – en son prétoire –, par le juge, souvent auteur exclusif et toujours interprète souverain
de ce droit. La raison en est la relative jeunesse d’une discipline qui est réapparue au début du XIXe
siècle. Au contraire du droit civil ou du droit pénal ou commercial, qui sont les héritiers d’une
tradition pluriséculaire ininterrompue et qui ont pu aisément trouver leur aboutissement plénier
dans d’admirables codifications préparées par les Domat et les Pothier, le droit administratif a dû
se reconstruire progressivement, au gré́ des contentieux comme des besoins sociaux. Face à un
relatif désert juridique et conceptuel, le Conseil d’État s’est autoinvesti d’une fonction proprement
créatrice, soit comme conseiller juridique du pouvoir exécutif, soit comme juge administratif
suprême. Le caractère prétorien est ainsi doublement manifesté : par le rôle actif du juge dans la «
découverte » et la promotion de règles juridiques administratives, par le rôle à la fois éminent et
incontesté́ de celui-ci dans l’exercice de ce pouvoir proprement normatif, créateur de règles
nouvelles. C’est d’ailleurs ce deuxième trait qui explique que, même à l’époque récente, où
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l’intervention du législa-teur en matière d’administration s’est faite plus fréquente et plus dense, le
juge a gardé́ l’essentiel de son rôle prééminent ; de plus, la législation se borne souvent à reprendre
les solutions jurisprudentielles, au risque, parfois, de les figer et de les priver de leur souplesse. Ce
caractère encore largement – mais plus exclusivement – prétorien présente des inconvénients.
Ce phénomène est apparu à partir des années 1970 : un rôle moindre semblait joué par le juge et
par la jurisprudence administratifs. Les signes de cette situation étaient divers. Le droit administratif
étant de plus en plus régi par des lois et des décrets et ce, parfois, jusque dans les moindres détails,
il pouvait sembler que le juge avait moins souvent l’initiative, appliquant des règles forgées par
d’autres que lui et en créant moins souvent. Un net déclin de l’État interventionniste est désormais
en marche, ce qui conduit à revenir aux canons du libéralisme classique, d’où un affaiblissement
des interventions étatiques, une diminution corrélative du champ couvert par le droit public et
l’adoption des règles de droit privé pour régir nombre d’activités de la puissance publique. Ceci
restreint le domaine de compétence du juge administratif et, du même coup, sa fonction
prétorienne.
Même si le Conseil d’État a été souvent, au cours de son histoire bicentenaire, un défenseur des
individus face à la puissance publique, il a été aussi perçu – non sans quelque raison – comme une
institution de légitimation a posteriori de l’action publique. D’une certaine façon tout un aspect de
sa jurisprudence a pu être interprété́ comme étant d’abord destiné à favo-riser l’acceptation des
décisions publiques. Enfin, le juge administratif est aujourd’hui, manifestement, en concurrence
avec d’autres juges car est apparu un véritable marché de la justice et du droit où se rencontrent,
s’ajustent et se confrontent une offre de droit et une demande de solutions juridiques ».
Jean-Claude RICCI, Droit administratif général, 5ème édition, Paris, Hachette, 2013, pp. 5-
6.
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plus en plus écrit, au sens où l'on y use dans la pratique de plus en plus de textes et de moins en
moins de constructions jurisprudentielles autres que d'interprétation du droit écrit et il est pourtant
toujours jurisprudentiel dans la mesure où, pour le comprendre, pour l'enseigner et en appréhender
la logique il convient encore de se plonger sans modération dans la lecture des grands arrêts et
autres grandes décisions. S'opposent ainsi en quelque sorte une logique quantitative et une
démarche plus qualitative et l'amateur de droit administratif se doit aujourd'hui comme hier d'être
« arrestophile ». Ainsi, à partir du moment où le droit administratif commence à conquérir son
indépendance académique, la codification est tenue pour impossible. Les membres du Conseil
d'État n'en veulent pas, craignant soit que cette codification soit parcellaire donc vaine, soit qu'elle
soit complète mais restreigne alors d'autant leur pouvoir créateur et fige leur œuvre, la cristallise et
menace de la scléroser. Ainsi, à l'analyse d'Édouard Laferrière, on pourrait affirmer que le droit
administratif n'est, à l'inverse du droit civil, pas codifié et qu’« il est douteux qu'il puisse l'être ».
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UNIVERSITE PRIVEE IIPEA - ABIDJAN – Année académique : 2024-2025
Faculté de Droit - Licence 2 – Droit Administratif 1
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE :
- WEIL Prosper, POUYAUD Dominique, Le Droit administratif, Paris, PUF, 2015, pp. 3-5.
- CHAPUS René, Droit administratif général, 15e édition, Paris, Montchrestien, 2003.
- DÉGNI-SÉGUI René, Droit administratif général. L’Action administrative, Tome 2, 4édition, Abidjan,
NEI-CEDA, 2003, pp. 751-761.
- BLEOU Djézou Martin, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative ivoirienne, CNDJ, 2012,
484p.
- LATH Yédoh Sébastien, Droit administratif Général, Abidjan, Les éditions abc, 2017.
- MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Paris, LGDJ, 14e éd., 2015, 8.
- Bertrand SEILLER, Droit administratif. Les sources et le juge, 5ème édition, Paris, Flammarion, 2013.
- Anne GEOFFROY, Droit administratif général en tableaux, Paris, Ellipses, 2017, pp. 46-67.
e
- N. CHIFFLOT P. CHRETIEN et M. TOURBE, Droit administratif, Paris, Sirey, 14 édition, 2014.
e
- P.-L. FRIER et J. PETIT, Précis de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8 édition, 2014.
- P. GONOD, F. MELLERAY et Ph. YOLKA, Traité de droit administratif, Paris, Dalloz, 2 tomes, 2011
e
- LOMBARD M., DUMONT G. et SIRINELLI J., Droit administratif, Dalloz, 10 édition 2013.
I – Contrôle de connaissances :
1) Déterminer et distinguer les procédés d’organisation administrative
2) Après avoir déterminé les techniques de contrôle de l’organisation administrative, les
étudiants sont invités à les analyser à partir des différents arrêts de principe tant en France
qu’en Côte d’Ivoire.
3) Que vous inspire cette affirmation du Professeur Jean-Louis AUSTIN extraite de son
article « Autorités administratives indépendantes », Juris-Classeur administratif, Fascicule, 75,
1997 : « Les autorités administratives sont une rupture dans la tradition administrative
française, fondée sur le principe hiérarchique et la dépendance de l’administration vis-à-vis
de l’autorité politique. »
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UNIVERSITE PRIVEE IIPEA - ABIDJAN – Année académique : 2024-2025
Faculté de Droit - Licence 2 – Droit Administratif 1
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- WEIL Prosper, POUYAUD Dominique, Le Droit administratif, Paris, PUF, 2015, pp. 3-5.
- CHAPUS René, Droit administratif général, 15e édition, Paris, Montchrestien, 2003.
- DÉGNI-SÉGUI René, Droit administratif général. L’Action administrative, Tome 2, 4édition, Abidjan,
NEI-CEDA, 2003, pp. 751-761.
- BLEOU Djézou Martin, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative ivoirienne, CNDJ, 2012, 484p.
- LATH Yédoh Sébastien, Droit administratif Général, Abidjan, Les éditions abc, 2017.
- MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Paris, LGDJ, 14e éd., 2015, 8.
- Bertrand SEILLER, Droit administratif. Les sources et le juge, 5ème édition, Paris, Flammarion, 2013.
- Anne GEOFFROY, Droit administratif général en tableaux, Paris, Ellipses, 2017, pp. 46-67.
e
- N. CHIFFLOT P. CHRETIEN et M. TOURBE, Droit administratif, Paris, Sirey, 14 édition, 2014.
e
- P.-L. FRIER et J. PETIT, Précis de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8 édition, 2014
- P. GONOD, F. MELLERAY et Ph. YOLKA, Traité de droit administratif, Paris, Dalloz, 2 tomes,
2011
e
- LOMBARD M., DUMONT G. et SIRINELLI J., Droit administratif, Dalloz, 10 édition 2013.
I- Contrôle de connaissances :
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II- Commentaire d’arrêt : Faire la fiches de l’arrêt suivant
Vu la requête présentée par les dames Isabelle X… se disent fille publique, inscrite sur le registre de la police
des mœurs, à Toulon Var, et Jeanne Y…, inscrite sur le même registre et demeurant dans la même ville,
ladite requête enregistrée au Secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat le 31 juillet 1916 et tendant à ce
qu’il plaise au Conseil d’annuler pour excès de pouvoir, trois arrêtés, en date des 9 avril, 13 mai et 24 juin
1916, par lesquels, le Vice-amiral préfet maritime, gouverneur de Toulon a réglementé, dans cette ville, la
police des mœurs ;
Considérant que par ses arrêtés en date des 9 avril, 13 mai et 24 juin 1916, le préfet maritime, gouverneur
du camp retranché de Toulon, a interdit, d’une part, à tous propriétaires de cafés, bars et débits de boissons,
de servir à boire à des filles, tant isolées qu’accompagnées et de les recevoir dans leurs établissements ;
d’autre part, à toute fille isolée de racoler en dehors du quartier réservé et à toute femme ou fille de tenir un
débit de boissons ou d’y être employée à un titre quelconque ; qu’il a prévu comme sanctions à ces arrêtés
le dépôt au “violon” des filles par voie disciplinaire ainsi que leur expulsion du camp retranché de Toulon
en cas de récidive et la fermeture au public des établissements où seraient constatées des infractions auxdits
arrêtés
Considérant que les limites des pouvoirs de police dont l’autorité publique dispose pour le maintien de
l’ordre et de la sécurité, tant en vertu de la législation municipale, que de la loi du 9 août 1849, ne sauraient
être les mêmes dans le temps de paix et pendant la période de guerre où les intérêts de la défense nationale
donnent au principe de l’ordre public une extension plus grande et exigent pour la sécurité publique des
mesures plus rigoureuses ; qu’il appartient au juge, sous le contrôle duquel s’exercent ces pouvoirs de police,
de tenir compte, dans son appréciation, des nécessités provenant de l’état de guerre, selon les circonstances
de temps et de lieu, la catégorie des individus visés et la nature des périls qu’il importe de prévenir ;
Considérant qu’au cours de l’année 1916, les conditions dans lesquelles les agissements des filles publiques
se sont multipliés à Toulon ont, à raison tant de la situation militaire de cette place forte que du passage
incessant des troupes à destination ou en provenance de l’Orient, présenté un caractère tout particulier de
gravité dont l’autorité publique avait le devoir de se préoccuper au point de vue tout à la fois du maintien
de l’ordre, de l’hygiène et de la salubrité et aussi de la nécessité de prévenir le danger que présentaient pour
la défense nationale la fréquentation d’un personnel suspect et les divulgations qui pouvaient en résulter ;
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qu’il est apparu que les mesures faisant l’objet du présent pourvoi s’imposaient pour sauvegarder d’une
manière efficace tout à la fois la troupe et l’intérêt national ;
Considérant que si, dans ce but certaines restrictions ont dû être apportées à la liberté individuelle en ce qui
concerne les filles et à la liberté du commerce en ce qui concerne les débitants qui les reçoivent, ces
restrictions, dans les termes où elles sont formulées, n’excèdent pas la limite de celles que, dans les
circonstances relatées, il appartenait au préfet maritime de prescrire ; qu’ainsi, en les édictant, le préfet
maritime a fait un usage légitime des pouvoirs à lui conférés par la loi…(rejet).
Exercice à rendre :
Les circonstances exceptionnelles constituent-elles un frein à la légalité administrative ?
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UNIVERSITE PRIVEE IIPEA - ABIDJAN – Année académique : 2024-2025
Faculté de Droit - Licence 2 – Droit Administratif 1
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- Prosper WEIL, Dominique POUYAUD, Le Droit administratif, Paris, PUF, 2015, pp. 3-5.
- CHAPUS René, Droit administratif général, 15e édition, Paris, Montchrestien, 2003.
- DÉGNI-SÉGUI René, Droit administratif général. L’Action administrative, Tome 2, 4édition, Abidjan,
NEI-CEDA, 2003, pp. 751-761.
- BLEOU Djézou Martin, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative ivoirienne, CNDJ, 2012, 484p.
- LATH Yédoh Sébastien, Droit administratif Général, Abidjan, Les éditions abc, 2017.
- MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Paris, LGDJ, 14e éd., 2015, 8.
- Bertrand SEILLER, Droit administratif. Les sources et le juge, 5ème édition, Paris, Flammarion, 2013.
- Anne GEOFFROY, Droit administratif général en tableaux, Paris, Ellipses, 2017, pp. 46-67.
e
- N. CHIFFLOT P. CHRETIEN et M. TOURBE, Droit administratif, Paris, Sirey, 14 édition, 2014.
e
- P.-L. FRIER et J. PETIT, Précis de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8 édition, 2014
- P. GONOD, F. MELLERAY et Ph. YOLKA, Traité de droit administratif, Paris, Dalloz, 2 tomes,
2011
e
- LOMBARD M., DUMONT G. et SIRINELLI J., Droit administratif, Dalloz, 10 édition 2013.
I- Contrôle de connaissances :
2) Une personne privée peut-elle prendre des actes à caractère administratif ? Si, oui citez-en
quelques arrêts tant ivoiriens que français.
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3) La fin de l’acte administratif unilatéral
II – Exercice pratique :
1) Dissertation juridique :
L’autorité́ administrative est-elle toujours tenue de faire disparaitre les illégalités ?
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- Prosper WEIL, Dominique POUYAUD, Le Droit administratif, Paris, PUF, 2015, pp.
3-5.
- CHAPUS René, Droit administratif général, 15e édition, Paris, Montchrestien, 2003.
- DÉGNI-SÉGUI René, Droit administratif général. L’Action administrave, Tome 2,
4édition, Abidjan, NEI-CEDA, 2003, pp. 751-761.
- BLEOU Djézou Martin, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative
ivoirienne, CNDJ, 2012, 484p.
- LATH Yédoh Sébastien, Droit administratif Général, Abidjan, Les éditions abc, 2017.
- MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Paris, LGDJ, 14e éd., 2015, 8.
- Bertrand SEILLER, Droit administratif. Les sources et le juge, 5ème édition, Paris,
Flammarion, 2013.
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- Anne GEOFFROY, Droit administratif général en tableaux, Paris, Ellipses, 2017, pp.
46-67.
- N. CHIFFLOT P. CHRETIEN et M. TOURBE, Droit administratif, Paris, Sirey, 14e
édition, 2014.
- P.-L. FRIER et J. PETIT, Précis de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8e édition,
2014
- P. GONOD, F. MELLERAY et Ph. YOLKA, Traité de droit administratif, Paris,
Dalloz, 2 tomes, 2011
- LOMBARD M., DUMONT G. et SIRINELLI J., Droit administratif, Dalloz, 10e
édition 2013.
Exercice théorique :
1) L’identification du contrat administratif
2) Les prérogatives reconnues à l’administration
3) Les garanties du cocontractant
Sujet : Comparez la théorie de l’imprévision à la théorie de la force majeure
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