Philosophie BAC Blanc Serie C&D Sujet+Corrigé Korhogo

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Direction Régionale de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation de Korhogo

BACCALAURÉAT BLANC RÉGIONAL Coefficient : 2


SESSION : FÉVRIER 2023 Durée : 4 h

PHILOSOPHIE
SÉRIES C – D

Cette épreuve comporte deux (2) pages numérotées 1/2 et 2/2.

PREMIERE PARTIE (04 points)


Le candidat devra traiter obligatoirement les deux (02) exercices proposés.

Exercice 1 (02 points)


Relie chaque citation à son auteur. (2 points)

« Savoir, c’est savoir qu’on sait. » * * Aristote


« Il n’y a point de liberté sans lois. » * * Spinoza
« La fin de l’Etat est la liberté. » * * Alain
« L’homme est un animal politique. » * * Jean-Jacques Rousseau

Exercice 2 (02 points)


Ecris vrai ou faux devant les définitions suivantes, en te servant des chiffres.
Exemple : 5 : vrai
1-La société se présente comme l’ensemble des infrastructures économiques
d’un Etat.
2-La société regroupe l’ensemble des hommes sur un territoire donné.
3-L’Etat est une organisation politico-juridique chargé de gérer les hommes.
4-La justice, c’est ce à quoi j’ai droit.

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DEUXIEME PARTIE (16 points)


Le candidat traitera l’un des deux sujets au choix.
Sujet 1 :
Pendant la préparation du baccalauréat blanc régional, tes camarades de classe te
propose le sujet suivant : Autrui est-il absolument mon ennemi ?
Résous le problème que pose ce sujet dans une production argumentée.

Sujet 2 :
Dans le cadre de la préparation d’un devoir surveillé, l’un de tes camarades de
groupe d’étude te propose le texte ci-dessus de Nietzsche. Il te demande de l’aide
pour le comprendre.

Quiconque s’est fait du corps une représentation tant soit peu exacte, des
nombreux systèmes qui y collaborent, de tout ce qui s’y fait en solidarité ou en
hostilité réciproque, de l’extrême subtilité des compromis qui s’y établissent etc,
jugera que toute espèce de conscience est pauvre et étroite en comparaison. (…)
Ce dont nous avons conscience, que c’est peu de chose ! A combien d’erreur et
de confusion ce peu de conscience nous mène.
C’est que la conscience n’est qu’un instrument ; et en égard à toutes les grandes
choses qui s’opèrent dans l’inconscient, elle n’est, parmi les instruments, ni le plus
nécessaire, ni le plus admirable, au contraire, il n’y a peut- être pas d’organe aussi
mal développé, aucun qui travaille si mal de toutes les façons ; c’est en effet le
dernier venu parmi les organes, un organe encore enfant, pardonnons lui ses
enfantillages. (…)
Il nous faut donc renverser la hiérarchie ; tout le « conscient » est d’importance
secondaire ; du fait qu’il nous est plus proche, plus intime, ce n’est pas une raison,
du moins pas une raison morale, pour l’estimer plus haut. Confondre la proximité
avec l’importance, c’est là justement notre vieux projet.
Friedrich Nietzsche, La volonté de puissance, (Paris, Gallimard, 1995)

Fais l’étude ordonnée de ce texte et dégage son intérêt philosophique.

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BAC BLANC REGIONAL 2023

BAREMES ET CORRIGES – PHILOSOPHIE


SERIES C – D
PREMIERE PARTIE (04 points)

Exercice 1 (2 points soit 0,5 par réponse juste)

« Savoir, c’est savoir qu’on sait. » (ALAIN)


« Il n’y a point de liberté sans lois. » (ROUSSEAU)
« La fin de l’Etat est la liberté. » (SPINOZA)
« L’homme est un animal politique. » (ARISTOTE)

Exercice 2 (02 points soit 0,5 par réponse juste)

1-La société se présente comme l’ensemble des infrastructures économiques d’un Etat.
(Faux)
2-La société regroupe l’ensemble des hommes sur un territoire donné. (Vrai)
3-L’Etat est une organisation politico-juridique chargé de gérer les hommes. (Vrai)
4-La justice, c’est ce à quoi j’ai droit. (Faux)

DEUXIEME PARTIE (16 points)

Sujet 1 : La dissertation philosophique

Autrui est-il absolument mon ennemi ?

I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET TERMES


ESSENTIELS
• Autrui : le semblable, le prochain.
• Absolument : forcément, toujours.
• Ennemi : celui qui cherche à me nuire, me détruire.

II – PROBLEME A ANALYSER

 Autrui est-il nuisible ? / Autrui en tant que mon

prochain cherche-t-il forcément à me nuire ?

III– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES POSSIBLES

Axe 1 : Autrui comme mon ennemi

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- Autrui est source de gêne et d’angoisse car sa présence, son regard, ses actes
etc., m’obligent à renoncer à mes désirs et envies et me dépouillent de mes capacités.

Cf. SARTRE, L'être et le néant : « Je saisis le regard de l'autre au sein même de mon
acte, comme solidification et aliénation de mes propres possibilités ».

- Autrui est un être égoïste qui vise à m’instrumentaliser, me nuire voire me détruire
au profit de ses intérêts.

Cf. Sigmund FREUD, Malaise dans la civilisation : « l'homme n'est point cet être
débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque,
mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une
bonne somme d'agressivité. »

- Autrui, c’est le rival, le concurrent, celui qui du simple fait de son existence, m’empêche
de me réaliser. Cf. Jean Paul SARTRE, Huis-clos : « L’enfer, c’est les autres ».
Axe 2 : Autrui, un être indispensable
- L’homme est un être naturellement porté à vivre en société. C’est dans les relations
avec autrui et non la solitude que je m’épanouis.

Cf. ARISTOTE, Politique : « L’homme est un animal politique.»


- Le prochain est indispensable à mon humanisation et à ma réalisation car, coupé
du milieu social, je reste un simple animal.

Cf. Lucien MALSON, Les enfants sauvages : « Il faudrait admettre que les hommes
ne sont pas des hommes hors de l'ambiance sociale »

- Autrui est une source d’enrichissement et d’aide car il m’apporte ce que je n’ai
pas. Cf. SAINT-EXUPERY, Terre des hommes : « Si tu diffères de moi, mon frère,
loin de me léser, tu m’enrichis »

Sujet 2 : Le commentaire de texte philosophique


Problématique du texte
Thème : La valeur de la conscience
Problème : Quelle valeur doit-on accorder à la conscience ?
Thèse : La conscience est d’importance secondaire si l’on le compare aux nombreux
systèmes qui collaborent dans le corps.
Antithèse : La conscience humanise l’homme et fait sa dignité.

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II-Structure logique en vue de son étude ordonnée : Trois (3) mouvements.


L1-L6 : « Quiconque s’est fait (…) conscience nous mène.
Idée force : La conscience est moins riche que le corps.
L7-L12 : « C’est que la conscience (…) pardonnons lui ses enfantillages.
Idée force : La conscience est un organe inachevé c’est-à-dire qui n’a pas encore
atteint sa maturité.
L13-L17 : « Il nous faut (…) notre vieux préjugé. »
Idée force : La conscience ne joue qu’un rôle très secondaire au sein de l’être humain.
Intention : Montrer que la conscience est limitée.
Enjeu : La connaissance de l’homme.
III-INTERET PHILOSOPHIQUE
A- Critique interne
L’auteur montre d’abord dans ce texte que la conscience est moins riche que le
corps, ensuite il souligne que la conscience est un organe inachevé, c’est-à-dire qu’elle
n’a pas encore atteint sa maturité, enfin il conclut avec l’idée selon laquelle la
conscience ne joue qu’un rôle très secondaire au sein de l’être humain. Cette démarche
est en adéquation avec son intention qui est de montrer que la conscience est limitée.
A en croire Nietzsche, la conscience nous mène à des confusions ainsi qu’à des erreurs
imprévisibles. Cet argument de l’auteur est pertinent puisque malgré ses efforts
l’homme demeure un être imparfait. Mais, pour arriver à la connaissance de l’homme
doit ou faire de la conscience une faculté secondaire ?
B-Critique externe
Axe 1 : Pour la connaissance de l’homme, il faut placer la conscience au dernier plan.
--Dans la hiérarchie des facultés de l’homme, la conscience vient au second plan.
KARL MARX qui pense que la conscience reste dépendante de la société..
--La conscience est dominée par l’inconscient dans le psychisme humain.
FREUD « Le moi n’est pas toujours maitre dans sa propre maison. » Interprétation
des rêves
Axe 2 : La conscience est une réalité.
--La conscience est l’essence de l’homme. Il fait la différence de l’homme à l’animal.
Grâce à elle l’homme acquiert la liberté.
RENE DESCARTES « Je pense, donc je suis. » Discours de la méthode.
--La conscience est aussi morale. Elle nous permet de faire la différence entre le bien
et le mal.
ROUSSEAU pense qu’elle est un juge infaillible entre le bien et le mal

3/3

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