VIRO 4 Diagnostic Virologique
VIRO 4 Diagnostic Virologique
VIRO 4 Diagnostic Virologique
LE DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE
1. Prélèvements
La qualitédes résultats dépend essentiellement de la qualitédu prélèvement
Principe
réaliser des prélèvements en fonction des syndromes et de ce que l'on recherche (virus,
pathogénie)
au niveau du site de multiplication du virus, quand il est accessible (organe cible, porte
d’entrée du virus, site d’excrétion virale)
rapidement, au début des signes cliniques, pendant la phase aiguë de la maladie quand
l’excrétion virale est maximale.
associer plusieurs prélèvements (maladies généralisées, infections congénitales) ex : CMV
= sang et urine
En cas de diagnostic indirect : penser au délai d’apparition des anticorps par rapport au
contage = fenêtre sérologique (en général quelques semaines), réaliser un second prélèvement
àdistance.
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Le choix de la technique dépendra essentiellement du virus lui-même, du site de l’infection,
du type de l’infection, du cout ainsi que et des caractéristiques intrinsèques du test.
La sensibilité (Se) est la probabilité qu'un test réalisé sur une personne malade se révèle
positif; autrement dit, que le test soit positif sachant que la personne est malade.
La spécificité(Sp) est la probabilitéqu'un test réalisésur une personne saine se révèle négatif;
autrement dit, que le test soit négatif sachant que la personne n'est pas malade.
Autrement dit, la sensibilité d'un test diagnostic est sa capacité à détecter tous les malades
(avoir le moins de faux négatifs), tandis que la spécificité de ce test est sa capacité à ne
détecter que les malades (avoir le moins de faux positifs).
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-Les cellules primaires (ou dites de «primo-explantation ») sont obtenues àpartir d'organes
(reins de singes (ne sont plus utilisées en routine), reins humains …) ou de cellules sanguines
o permettent la croissance de nombreux virus
o durée de vie limitée àquelques passages (3 passages) pour les cellules épithéloides
-Les cellules en lignées continues sont des cellules transformées, immortalisées, obtenues à
partir de tissus cancéreux. Certaines proviennent de carcinome humain de col utérin (HeLa),
du larynx (Hep-2), d'autres sont d'origine simienne (cellules Vero, MK2 qui dérivent de
cellules de rein de singe), canine (MDCK) ou bovine (MDBK)...
o Croissance plus rapide que les diploïdes
o facile à cultiver : Le nombre de passages est illimité et la lignée peut, en théorie, être
entretenue indéfiniment.
Choisir les systèmes cellulaires (une cellule permissive et de préférence sensible), les milieux,
les techniques d’inoculation, la température d’incubation et les méthodes de révélation qui
conviennent le mieux àchaque type de prélèvement.
Les cultures doivent être examinées régulièrement au microscope optique
Les ECP peuvent comprendre des phénomènes relativement mineurs, comme le gonflement,
ou à l’inverse, le rétrécissement de la cellule; la formation de corps d’inclusion à l’intérieur de
la cellule; ou des effets drastiques comme le détachement des cellules de la surface de la boîte
de culture, la formation de syncytia multinucléés, ou même la mort cellulaire.
En présence de tout ECP, utiliser les techniques d’identification disponibles pour confirmer
son origine virale.
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Il est possible aussi de détecter la présence de certains virus dans la culture cellulaire par une
propriété biologique, comme l’hémagglutination ou l’hémadsorption, par la présence
d’antigènes ou d’acides nucléiques viraux.
Le surnageant de la culture cellulaire est mis en présence d'hématies dans une cupule de
microplaque: une réaction positive se traduit par l’observation d’une sédimentation des
hématies sous forme la formation d'un voile dans la cupule.
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2.1.4. Détection des antigènes viraux
Ce diagnostic direct pratiqué à l’aide d’anticorps antiviraux (souvent monoclonaux) est très
largement utilisé car c’est une technique rapide, évitant les aléas de la culture cellulaire in
vitro, pouvant s’appliquer à des virus impossibles à cultiver.
2.1.4.1. Immunofluorescence :
Mise en évidence des antigènes viraux intracellulaires par Immunofluorescence Il existe deux
types de fluorescence.
- Immunofluorescence directe
On utilise un anticorps dirigécontre la molécule recherchée, appelée antigène. Cet anticorps
est couplé à un fluorochrome. Ensuite pour révéler la préparation, on peut utiliser un
microscope àépifluorescence.
- Immunofluorescence indirecte
Dans ce cas, on a deux anticorps. L’anticorps primaire est dirigé contre l’antigène recherché.
Ensuite on utilise un deuxième anticorps, marquépar un fluorochrome, et possédant une haute
affinitépour l’anticorps primaire.
Les fluorochromes sont des substances qui, quand elles sont soumises àun rayon lumineux,
deviennent instables et émettent une longueur d’onde différente de la longueur d’onde
absorbée (λ émise > λ absorbée).
Permet de détecter la présence de certains anticorps ou antigènes dans un produit. Grâce àla
libération de couleur par les anticorps secondaires, le test ELISA permet aussi de quantifier
cette présence (l'intensité de la coloration est analysée à l'aide de spectrophotomètres et
fournit des informations sur la quantitéde protéines dans l'échantillon).
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Il existe 4 variantes du test ELISA
-ELISA direct
Permet de doser les antigènes présents. Cette méthode peut aussi être utilisée dans d'autres
cas, si l'on recherche une molécule allergène dans un aliment par exemple.
L’antigène « coaté» sur une plaque multi-puits est détecté par un anticorps directement
conjuguéàune enzyme.
-ELISA sandwich
C'est en fixant des anticorps dans les puits que l'on espère doser les antigènes présents dans la
solution. Le test est dit en sandwich car l'antigène est pris en sandwich entre deux anticorps
primaires. Puis, comme précédemment, des anticorps secondaires sont ajoutés et révèlent la
présence ou l'absence d'antigènes. Une coloration de plus en plus forte indique des
concentrations d'Antigène croissantes
-ELISA compétition
1- Des Ac primaires (et non marqués) sont incubés dans le sérum à doser. Si les antigènes
ciblés par les anticorps sont présents, il y a formation de couples Ac/Ag. Plus il y a
d'Antigènes, plus il y de couples formés. A l'inverse, si le sérum ne contient aucun antigène,
tous les Anticorps restent libres.
2- Le tout est versé dans un puits tapissé avec les mêmes Antigènes que ceux recherchés.
Dans le cas du sérum infecté, peu d'Anticorps se fixeront aux puits puisqu'ils sont déjàtous en
couple ! Ils seront donc évacués au rinçage, et la coloration qui suivra sera donc très faible. A
l'inverse, si le sérum ne contenait pas d'antigènes, tous les Anticorps ajoutés peuvent se fixer
au fond du puits et dans ce cas la coloration sera très forte.
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Les résultats doivent donc être interprétés à l'inverse de l'Elisa sandwich : plus la
concentration en Antigène est grande dans l'échantillon, plus la coloration est faible.
-ELISA indirect permet de détecter ou doser des anticorps (voir diagnostic indirect).
2.1.4.3. Immunochromatographie
Un test de diagnostic rapide ou test de dépistage rapide (TDR) permet d'établir rapidement
(quelques minutes) le diagnostic d'une maladie, le plus souvent grâce à des réactions
chimiques par immunoprécipitation sur membranes ou immuno-chromatographie sur
bandelettes (Lateral Flow Test) qui font apparaître une coloration particulière permettant
d'interpréter immédiatement le résultat
Les quantités de virus présents dans les selles sont comprises entre 108 et 1012 particules
virales par gramme de selles. Une recherche directe de rotavirus, d’adénovirus ou d'astrovirus
peut être réalisée àd'un échantillon de selles diarrhéiques par agglutination de particules de
latex sensibilisées
Lorsque les molécules d'anticorps rencontrent les molécules d'antigènes, la liaison antigène-
anticorps conduit àla précipitation des complexes immuns dans la zone de rencontre si
l’anticorps reconnaît l’antigène. Les précipités se présentent sous la forme d’un arc blanchâtre
visible à l’œil nu.
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La vitesse de migration des substances dans la gélose dépend de la température, de la
concentration des substances utilisées.
Il est possible grâce àcette technique de détecter la présence d'une protéine dans un tissu,
d'évaluer sa taille, sa concentration, les variations de cette concentration, etc.
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Le nom du western blot, donné à la technique par W. Neal Burnette, est un jeu de mot à
partir de la technique du Southern blot, technique de détection d'ADN nommée d'après son
inventeur, Edwin Southern. La détection d'ARN est appelée northern blot.
Toutes ces techniques dérivent leur nom de l'étape de transfert sur membrane, comparée àune
empreinte sur buvard (blot = «tache »en anglais).
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La technique PCR se réalise par le biais d'un appareil programmable (thermocycleur) dans
lequel sont placés les microtubes contenant le mélange réactionnel.
Cet appareil permet d'exposer les tubes àdes températures choisies et pour des durées
déterminées par l'expérimentateur. La réaction PCR est extrêmement rapide, elle ne dure que
quelques heures (2 à3 heures pour une PCR de 30 cycles).
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- de suivre l'évolution d'une infection virale aiguë vers une guérison ou vers une infection
chronique persistante.
(La séroconversion désigne la phase au cours d’une maladie infectieuse où les anticorps
apparaissent suffisamment dans le sang pour qu’on puisse les doser).
Les 2 prélèvements doivent être manipulés en même temps et par la même personne.
On peut avoir 3 cas de figure :
� Résultats négatifs si les anticorps sont absents dans les 2 sérums.
� Résultats positifs et donc soit séroconversion si les anticorps sont présents dans le 2e
sérum et non dans le 1er, soit une augmentation significative des anticorps (S2 = 4xS1 ou
plus).
� On reconnaît la primo-infection par la recherche des IgM. Leur absence signe la
réinfection.
Lors de la première rencontre du virus, on a la réponse primaire avec des IgM et IgG
S’il y a ré-activation ou ré-infection, les IgM peuvent être absentes ou présentes à de très
faibles titres et de façon transitoire et on aura des Ig G.
Il se réalise en 4 étapes:
La première étape appelée "coating" de l'antigène:
Elle consiste àincuber dans des puits, la solution d'antigène spécifique de l'anticorps
recherché. La fixation de l'antigène sur le fond des puits se fait électrostatiquement. Les
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plaques sont incubées à4°C pendant une nuit. Les puits sont ensuite lavés pour éliminer les
antigènes en excès avec du tampon de lavage.
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Meilleure sensibilité: amplification du signal par fixation de plusieurs anticorps
secondaires à l’anticorps primaire
Réduction des coûts
Son principe repose sur la notion que le complément est «fixé»puis activépar les complexes
antigène-anticorps. Après avoir décomplémentéle sérum àtester (pour éliminer toute source
non contrôlée de complément, en chauffant à56°C pendant 30 minutes), celui-ci est mis en
présence de l'antigène viral étudié et d'une quantité définie de complément de cobaye. La
réaction est révélée par l'addition d'un second couple antigène-anticorps composéde globules
rouges revêtus d'anticorps anti-globules rouges.
Si le sérum ne possède pas d'anticorps spécifiques du virus étudié, le complément reste
disponible pour se fixer sur le second couple, entraînant la lyse des globules rouges ; dans le
cas contraire, le complément est consommé par le premier couple et les globules rouges
restent intacts. Ainsi, une hémolyse signe l'absence d'anticorps.
2.2.3. Séroneutralisation
Le test de séroneutralisation détecte des anticorps neutralisants spécifiques au virus dans
l’échantillon de sérum. Une dilution de raison 2 de l’échantillon et une quantité connue du
virus sont pré-incubées puis ajoutées àdes cellules en culture (sensibles pour la réplication du
virus), pour déterminer la dilution la plus élevée capable de neutraliser l’infection virale et la
présence d’un effet cytopathique
Les Anticorps présents dans le sérum neutralisent l'infectivitédu virus et donc inhibe l'ECP
visible au microscope optique. Ces anticorps, dits neutralisants in vitro, ont souvent une
activitéprotectrice in vivo.
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2.2.4. Inhibition de l'hémagglutination virale ou IHA
Technique réservée aux virus capables d'agglutiner naturellement des hématies (virus de la
rubéole, de la grippe, de l’influenza aviaire…). Elle consiste àmettre en présence le virus test,
les globules rouges qu'il peut agglutiner et des dilutions croissantes du sérum à tester. La
présence d'anticorps se traduit par une inhibition du pouvoir hémagglutinant spontanédu virus.
Compte tenu du fait que l'hémagglutine est habituellement indispensable à l'infectiosité du
virus, ces anticorps ont en général un pouvoir protecteur.
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Les Anticorps spécifiques du virus se fixent sur le virus => le virus n'a plus accès àla surface
des hématies => il y a inhibition de l'hémagglutination donc inhibition de la formation d'un
agglutinat visible àl'œil nu
Un titrage sérique peut être utilisé pour déterminer les dilutions auxquelles l’hémagglutination
continue d’être inhibée. La valeur réciproque de la dilution la plus élevée à laquelle une
inhibition de l’agglutination peut encore être observée fournit le titre des anticorps.
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3.2. Détermination de la dose infectieuse en culture de cellules
La dose infectieuse est la quantitéde virus (on parle aussi de charge virale ou de titre viral)
nécessaire et suffisante, chez un individu moyen, chez une espèce donnée, dans des conditions
données (de laboratoire, ou naturelle, chez le fœtus, l'embryon, l'adulte, l'individu âgé) pour
que la probabilitéqu'un virus inhalé, ingéréou transmis par piqûre se développe et provoque
une maladie donnée.
Elle est généralement mesurée en quantitéde virus par millilitre de fluide (sécrétions, mucus)
ou par gramme de tissus s'il s'agit par exemple de la chair ou d'un organe d'un animal infecté
Les techniques de titrage varient selon les auteurs et les virus modèles. Quelle que soit la
procédure employée, le mode opératoire débute de la même façon : après dilutions
successives de l'échantillon, plusieurs fractions aliquotes de chaque dilution sont mélangées à
la suspension cellulaire, ou plus fréquemment déposées sur les cellules adhérentes en
monocouche confluence. Il existe plusieurs techniques de lecture des résultats et plusieurs
méthodes de calcul pour estimer la concentration virale moyenne de l'échantillon analysé,
notamment :
DICC50 : Dose de virus qui, injectée dans une culture de tissu, peut détruire 50 % des
cellules.
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